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THESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITE PIERRE ET MARIE ...

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Ch. 1 Compositions des verres<br />

SiO 2 Al 2O 3 Na 2O K 2O CaO MgO Fe 2O 3 SiO 2/(0,5*Al 2O 3) Na+K+Ca*<br />

Verre bleu 68,8 1,2 15 2,8 6,9 4,4 0,9 114,67 15,80<br />

Glaçure<br />

bleue<br />

63,9 2,8 15,4 4,5 6,7 3,9 2,8 45,64 16,65<br />

* Na+K+Ca=0,5 x Na2O + 0,5 x K2O + CaO<br />

Tab. 1.1 : Compositions moyennes de verres et glaçures de Mésopotamie 1500 av. J.-C., en poids %,<br />

(Paynter S. et Tite M., 2001). Les deux dernières colonnes seront ultérieurement utilisées<br />

dans notre classification (paragraphe 1.2.1.b page 22).<br />

En effet, la quantité légèrement plus grande en Al 2O 3, K 2O et Fe 2O 3 dans la glaçure peut<br />

s’expliquer par une addition d’un peu d’argile pour faciliter lors de la mise en œuvre, le dépôt sur le<br />

tesson. Il est important de souligner un point rarement considéré dans la littérature : la<br />

composition finale d’un émail est toujours différente de celle avant mise en œuvre, une part<br />

significative des fondants (voir §1.1.3) s’évaporant ou diffusant dans le support argileux/siliceux,<br />

qui en retour enrichi l’émail en certains éléments comme l’aluminium, le fer, …<br />

Le quartzite et la stéatite ont été émaillés très tôt (Ellis L. et Newman R., 2005).<br />

Ces compositions ont un fort coefficient de dilatation thermique (par exemple le saut dû à la<br />

transition α/β du quartz à 573°C), comparable à celui des glaçures alcalines et des pâtes siliceuses,<br />

contrairement à la plupart des argiles cuites qui possèdent un coefficient d’expansion plus faible.<br />

Cela a pour conséquence de produire des fissures dans la glaçure après cuisson si la composition<br />

de l’émail n’est pas adaptée (Munier P., 1957 ; Paynter S. et Tite M., 2001). Le passage d’une<br />

céramique à corps siliceux à une céramique à corps argileux a donc nécessité une modification<br />

profonde de la composition de l’émail.<br />

b/ Vitraux et verres plats<br />

Avec l’apparition du verre soufflé (I er s. ap. J.-C.), deux techniques se sont développées à<br />

partir du IVe s. pour les produits « plats », utilisées et améliorées jusqu’au XIXe s. (Richet P.,<br />

2000) :<br />

- la technique du verre soufflé en plateau (« cive ») : le verrier souffle une bulle qu’il<br />

ouvrira à une extrémité pour obtenir, par la force centrifuge (mouvement très rapide de<br />

rotation), un disque plat pouvant atteindre jusqu’à 1,5 – 1,8 m de diamètre (Normandie,<br />

Angleterre) ;<br />

- la technique du verre soufflé en manchon : le verrier souffle une bulle cylindrique<br />

dont il coupera les deux extrémités avant de la fendre sur toute sa longueur. Le cylindre<br />

ouvert est ensuite placé dans un four de re-cuisson pour être complètement déroulé et<br />

former une feuille rectangulaire (Lorraine, Allemagne, Bohême, Venise).<br />

1.1.3 La coloration du verre<br />

Un verre/émail apparaît coloré, soit :<br />

- du fait qu’il recouvre un milieu coloré (pâte du tesson, dessin sous-couverte) ;<br />

- du fait de la dissolution d’ions chromophores (Cu + , Co 2+ , Fe 2+ , Fe 3+ , Mn 4+ , etc.)<br />

absorbant pour certaines longueurs d’onde de la lumière et donnant donc en réflexion la<br />

coloration non absorbée. Cette coloration reste peu « puissante » d’où l’appellation de<br />

« couleur transparente » donnée à ce type de technique. Elle convient parfaitement aux<br />

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