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THESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITE PIERRE ET MARIE ...

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Ch. 1 Compositions des verres<br />

- deux rapports, 0,5 Na 2O + 0,5 K 2O + CaO (symbolisé par Na+K+Ca) et 0,5<br />

Na 2O + 0,5 K 2O + CaO + PbO (symbolisé par Na+K+Ca+Pb), représentant<br />

respectivement les teneurs en fondants “ioniques” et la totalité des fondants.<br />

Ces trois graphiques (fig. 1.8) présentent une « vue d’ensemble » des compositions<br />

collectées dans la littérature pour des verres/émaux produits entre 1650 av. J.-C. et le XVIe siècle,<br />

en Europe, aux Proche et Moyen-Orient. A titre de comparaison nous avons ajouté quelques<br />

compositions de porcelaines et des couvertes Vietnamiennes.<br />

Le graphique de la figure 1.8a met en évidence les techniques de fabrication homogènes. Il<br />

est clair que si les compositions pour un type d’objet présentent une même valeur de rapport, leur<br />

différentiation par des méthodes d’analyses de la liaison chimique comme la spectroscopie<br />

vibrationnelle sera peu efficace car l’analyse vibrationnelle mesure en fait la force (via le nombre<br />

d’onde) et le transport de charge instantané (via l’intensité des raies) des liaisons chimiques. Dans<br />

le cas contraire, où les données se situent sur une pente dans nos diagrammes, la technique<br />

d’analyse devrait être discriminante et d’autant plus que la pente sera forte.<br />

Une première zone correspond aux pâtes de porcelaines (Vietnamiennes) « super<br />

alumineuses » mais ayant une proportion vitreuse importante (Colomban Ph. et al., 2003a), la<br />

seconde englobe des glaçures opacifiées à l’étain (Tite M. S. et al., 1998), à l’antimoine (Mass J. L. et<br />

al., 1998), ainsi que des verres au natron (Henderson J., 2002). La troisième zone, concerne les<br />

verres islamiques aux cendres de plantes et mixtes (cendres et natron) du VIIIe au XIVe siècle<br />

(Henderson, 2002), composés d’environ 60 % en poids de silice et moins de 5% en poids d’oxyde<br />

d’aluminium. On peut déjà noter que les compositions Romaines ne présentent pas ou très peu de<br />

variations et seront donc a priori difficiles à différentier entre elles par diffusion Raman.<br />

Le graphique de la figure 1.8b classe les compositions selon la quantité de fondants<br />

« ioniques » (0,5 Na 2O + 0,5 K 2O + CaO). Plus la quantité de fondant est importante et plus la<br />

température de mise en œuvre est faible (cf. chapitre 2). L’ionicité de la liaison chimique ayant une<br />

grande importance sur l’intensité des composantes Raman, la considération des intensités sera a<br />

priori un critère important de discrimination. On distingue clairement :<br />

- les pâtes et couvertes de porcelaines cuites à haute température (>1200°C) qui ont<br />

peu de fondant (moins de 5%), les principaux étant l’oxyde de calcium (~ 1,9%) et de<br />

potassium (~ 2,3%) ;<br />

- les glaçures opacifiées à l’étain, entre 5 et 14% de fondant, principalement l’oxyde<br />

de sodium (~ 4%). D’abord les glaçures d’Europe avec les Majoliques (Pavia et Ferrara) et<br />

Hispano-moresque (Espagne), puis Islamiques (Egypte) et les Majoliques (Deruta, Urbino),<br />

et de nouveau Islamiques (Iran, IraK) ;<br />

- une troisième zone, des verres et émaux comparables où la teneur en fondant est<br />

variable. Cette zone concerne les verres du Moyen-Orient au natron (I er millénaire),<br />

islamiques à la cendre de plantes et mixte (VIIIe-XIIe siècles), romains opacifiés à<br />

l’antimoine et des émaux Islamiques du XIIIe-XVIe siècles.<br />

Dans le graphique de la figure 1.8c nous avons ajouté le plomb à la somme des fondants.<br />

On peut découper la courbe en trois zones. La première zone concerne les pâtes de porcelaines<br />

(fortement vitreuses) qui ne contiennent pas de plomb. Une seconde zone semblable à la troisième<br />

zone du graphique de la figure 1.8b. La dernière zone est composée essentiellement de glaçures<br />

d’Europe et du Proche-Orient opacifiées à l’étain (Tite M. S. et al., 1998), contenant en moyenne<br />

30% d’oxyde de plomb.<br />

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