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THESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITE PIERRE ET MARIE ...

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Ch. 2 Raman des silicates amorphes<br />

verres de confinement de résidus nucléaires (Li H. et al., 2000), les porcelaines vietnamiennes (Liem<br />

N. Q. et al., 2000) et l’étude des propriétés vibrationnelles de la silice (Zotov N. et al., 1999). C’est<br />

cette approche que nous utiliserons.<br />

Nous discuterons dans un premier temps de la structure et de la « polymérisation » des<br />

silicates cristallins et amorphes. La seconde partie sera consacrée à la signature Raman des silicates.<br />

Et enfin, dans une dernière partie, nous comparerons les signatures Raman obtenues selon diverses<br />

configurations instrumentales.<br />

Au laboratoire nous disposons de plusieurs spectromètres Raman, différents par leur<br />

dispositif d’illumination et de collection de la lumière (« micro » / « macro »), leur laser d’excitation<br />

et les longueurs d’ondes produites, leur mobilité, … (les caractéristiques de chacun sont données<br />

en annexe 5). Nous discuterons, après traitement du spectre, des distorsions induites par le<br />

spectromètre utilisé pour un même échantillon.<br />

Une méthode de traitement du spectre sera définie pour extraire les paramètres les plus<br />

pertinents. Nous montrerons que ces outils permettent de classer les verres silicatés selon leur<br />

composition, leur température de mise en œuvre et donc dans certains cas leur origine ou époque.<br />

Nous verrons quels sont les outils Raman les plus discriminants en allant de classements simples<br />

jusqu’aux méthodes plus complexes utilisant l’analyse multivariée.<br />

2.1 Les silicates<br />

L’unité structurale de base des silicates, est le tétraèdre SiO 4 formé par l’association de<br />

quatre atomes d’oxygène de gros diamètre (1,2 Å) autour d’un petit atome de silicium (0,56 Å). Cet<br />

assemblage possède quatre valences libres qui peuvent être utilisées, soit pour une polymérisation<br />

avec d’autres tétraèdres, soit pour être saturées par des cations proches afin de constituer un édifice<br />

électriquement neutre. On utilisera la notation Q n (n indique le nombre d’atomes d’oxygènes<br />

pontants par tétraèdre) pour décrire les configurations d’un verre silicaté. Le tétraèdre isolé sans<br />

oxygène pontant sera l’unité Q 0 et à l’extrême un tétraèdre complètement lié au réseau via 4 atomes<br />

d’oxygènes pontants sera appelé Q 4.<br />

2.1.1 Classification des silicates cristallins<br />

La liaison Si-O (distance Si-O : 1,66 Å) est très forte (fusion de SiO 2 à environ 1740°C) et<br />

très covalente. Elle rend l’entité (SiO 4) 4- très stable : même à l’état liquide, les silicates fondus<br />

restent fortement polymérisés. En conséquence, le tétraèdre SiO 4, base de l’architecture des<br />

silicates, est donc aussi une unité vibrationnelle bien individualisée.<br />

Chaque classe de silicates cristallins peut être spécifiée par son type de coordinance : Q 0,<br />

Q 1, Q 2, Q 3 et Q 4 (figs. 2.1 à 2.6).<br />

Les nésosilicates possèdent des tétraèdres (SiO 4)<br />

isolés, leur charge négative étant compensée par des<br />

cations isolés.<br />

Ce type de coordinence est appelé Q 0.<br />

36<br />

Fig. 2.1 : Tétraèdre « isolé » (SiO 4) 4- .

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