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L'inflammation

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<strong>L'inflammation</strong><br />

I/ Introduction: l'inflammation constitue une réponse de défense dont le but<br />

est de limiter les effets de l'agent agresseur et d'éliminer l'agresseur et les tissus que ce<br />

dernier a lésé; cette réaction perturbant le retour à la normale du tissu agressé.<br />

Les lésions inflammatoires qui apparaissent au niveau de la gencive ne sont pas<br />

différentes de celles qui apparaissent au niveau des autres parties du corps.<br />

II/ Définition:<br />

<strong>L'inflammation</strong> est l'ensemble des réactions de l'organisme tissulaires, vasculaires et<br />

humorales, locales et générales, à toute forme d'agression susceptible de perturber son<br />

équilibre biologique.<br />

<strong>L'inflammation</strong> se déroule essentiellement dans le tissu conjonctif vascularisé.<br />

La présence d'éléments vasculaires est la condition nécessaire à une réaction<br />

inflammatoire.<br />

III/ Les différents types d'agression:<br />

III/ 1- Agents physiques:<br />

_ Traumatisme, coupure, piqûre, morsure;<br />

_ Chaleur, froid;<br />

_ Electricité;<br />

_ Radiations ionisantes.<br />

III/ 2- Agents chimiques:<br />

_ Acides, bases;<br />

_ Venins;<br />

_ Protéines étrangères.<br />

III/ 3- Agents biologiques:<br />

_ Virus;<br />

_ Bactéries;<br />

_ Parasites;<br />

_ Altérations des propres tissus de l'organisme qui se comportent alors comme des corps<br />

étrangers (lésions ischémiques, auto anticorps)<br />

Dans le cas des bactéries (cas de la gencive), le déclenchement de la réaction<br />

inflammatoire se fait, soit quand il y a rupture d'équilibre entre les germes de la flore<br />

bactérienne, soit lorsqu'il ya diminution de la résistance de l'organisme, soit lors de<br />

l'introduction d'un germe pathogène.<br />

IV/ Les phénomènes essentiels du processus<br />

inflammatoire au niveau de la gencive:


<strong>L'inflammation</strong> peut évoluer selon un mode aigu ou un mode chronique. (ne pas oublier<br />

le mode dit subaiguë)<br />

IV/ 1- Le mode d'évolution aigu: Ou précoce, de courte durée, où les troubles<br />

vasculo-sanguins sont au premier plan.<br />

On peut considérer la réaction inflammatoire aiguë comme la première ligne de défense<br />

tissulaire qui apparaît au sein du tissu conjonctif à la suite d'une irritation ou d'une<br />

agression de nature microbienne, chimique, thermique ou mécanique.<br />

Cette réaction est caractérisée par l'apparition de modifications vasculaires et cellulaires<br />

qui aboutissent à une détérioration passagère ou permanente des constituants cellulaires<br />

normaux (cellules, fibres et matrice); ceci a pour conséquence une altération ou une<br />

perte de la fonction du tissu affecté.<br />

IV/ 2- Le mode d'évolution chronique:<br />

Ici, c'est les éléments cellulaires qui sont au premier plan.<br />

Le mode chronique est considéré comme la seconde ligne de défense tissulaire après une<br />

irritation ou une agression; il y aura dans ce cas formation d'un tissu de granulation qui,<br />

à la phase terminale de l'inflammation, constituera une cicatrice.<br />

Remarque: <strong>L'inflammation</strong> peut également passer par des phases subaiguës dans<br />

lesquelles les réactions locales sont moins intenses.<br />

Il y a des cas exceptionnels où l'inflammation passe directement à la phase chronique (la<br />

phase aigûe passe inaperçue c'est à dire sans douleur).<br />

Evolution de l'inflammation gingivale:<br />

Dans l'inflammation chronique, trois éléments essentiels participent:<br />

_ Les vaisseaux dont le nombre et la perméabilité augmentent;<br />

_ Le tissu conjonctif souvent considérablement remanié au niveau du territoire altéré;<br />

8 des cellules cette fois participant à l'immunité spécifique (lymphocytes, plasmocytes et<br />

macrophage.)<br />

V/ Signes cliniques de l'inflammation gingivale:<br />

Des modifications inflammatoires apparaissent au sein de la gencive lorsque les micro-<br />

organismes colonisent la portion marginale de la couronne de la dent.<br />

<strong>L'inflammation</strong> n'est observable cliniquement qu'après environ une semaine de croissance<br />

bactérienne ininterrompue.<br />

Après 10 à 20 jours de croissance continue de la plaque, les altérations gingivales se<br />

traduisent cliniquement par les signes suivants:<br />

V/ 1- Œdème :<br />

Les parois des capillaires dilatées vont devenir perméable à l'eau, aux sels et aux<br />

macromolécules telles que l'albumine et la fibrinogène; ces éléments s'infiltrent au<br />

niveau du tissu conjonctif provoquant un œdème qui se traduira par une tuméfaction


dont la consistance est molle (signe du godet positif), avec un aspect extérieur lisse et<br />

brillant.<br />

La gencive change alors de forme et de contour avec une augmentation de volume<br />

pouvant intéresser chaque unité gingivale ou l'ensemble de la gencive.<br />

V/ 2- L'érythème:<br />

<strong>L'inflammation</strong> provoque l'apparition d'un érythème au niveau gingival. Ce changement<br />

de couleur est un signe déterminant de la gingivopathie et varie selon l'intensité et le<br />

mode d'évolution de l'inflammation.<br />

Dans le cas d'inflammation aiguë, l'érythème sera rouge vif;<br />

Dans le cas d'inflammation chronique, l'érythème commence par une légère rougeur, puis<br />

passe par des teintes variant du bleu violacé au bleu foncé.<br />

<strong>L'inflammation</strong> débute au niveau de la papille gingivale, puis s'étend au niveau de la<br />

gencive marginale et attachée.<br />

L'apparition de l'érythème est liée à la vasodilatation et à l'augmentation du nombre de<br />

vaisseaux ou à des modifications de l'architecture vasculaire.<br />

Dans le cas d'inflammation chronique, on a un engorgement et une congestion des<br />

vaisseaux avec une altération du retour veineux et un ralentissement du flot sanguin, il<br />

en découle alors une anoréxie tissulaire qui surajoute une composante bleutée à la<br />

gencive déjà rouge.<br />

V/ 3- Le saignement:<br />

Le saignement est un signe précoce dans l'apparition des parodontopathies. Il se<br />

manifeste après sondage du sillon gingival avec un instrument mousse (sonde<br />

parodontale). Ce saignement est provoqué par la dilatation et l'engorgement des<br />

capillaires.<br />

Mécanisme: Le néo-vaisseau et les nouvelles cellules conjonctives créent une pression<br />

violente sur l'épithélium qui est déjà fragilisé et aminci par les agents nocifs inducteurs<br />

de l'inflammation. La protection étant moindre, les capillaires proches de la superficie<br />

vont s'altérer, et on assiste alors à une rupture de ces capillaires avec apparition du<br />

saignement.<br />

V/ 4- La douleur:<br />

La douleur peut également être un signe de l'inflammation.<br />

Le patient ressent alors un agacement ou un prurit gingival qui le pousse quelque fois à<br />

consulter. Cette douleur varie selon l'intensité et la gravité de l'inflammation.<br />

Dans le cas d'inflammation aiguë, la douleur peut être intense;<br />

Dans le cas d'inflammation chronique, la douleur est moindre ou nulle.<br />

V/ 5- La poche parodontale:<br />

Le processus inflammatoire aura pour conséquence la formation d'une poche qui sera soit<br />

gingivale, soit parodontale.<br />

VI/ Mécanisme pathologique de l'inflammation<br />

gingivale:


Puisque la plupart des formes de la maladie parodontale chez l'homme sont liées à la<br />

présence de la flore microbienne sous gingivale, on peut concevoir que l'apparition des<br />

lésions inflammatoires soit provoquées par des facteurs dépendant de cette flore<br />

microbienne selon différentes réactions:<br />

VI/ 1- La réaction cytotoxique:<br />

La flore microbienne qui colonise la surface de la dent contient et libère des enzymes tels<br />

que les protéases, les hyaluronidases, les collagènases,...etc.<br />

Ces enzymes pourraient constituer l'étiologie directe des détériorations tssulaires<br />

observées au niveau de l'épithélium et du tissu conjonctif et être, au moins partiellement,<br />

responsable de la destruction tissulaire observée au niveau des lésions gingivales;<br />

Exemple: On a démontré qu'une leucotoxine produite par un bâtonnet Gram négatif<br />

appelé Actinobacillus Actinomycetemcomitans (AA) est capable de perturber les fonctions<br />

vitales et phagocytaires des leucocytes.<br />

VI/ 2- La réaction immunitaire:<br />

La plupart des substances produites par la flore microbienne de la plaque sont<br />

antigéniques et provoquent par conséquent l'apparition d'une réaction immunitaire qui<br />

protège le tissu gingival contre ces antigènes.<br />

VI/ 3- La réaction à médiation humorale:<br />

La plupart des plasmocytes produisent des immunoglobulines (anticorps);<br />

Les anticorps peuvent participer à la défense du tissu gingival en neutralisant les toxines<br />

et les enzymes de la plaque. De plus, les anticorps peuvent réduire la pénétration<br />

tissulaire des produits bactériens (antigènes) venant du sulcus ou de la poche gingivale.<br />

Lorsqu'un antigène et un anticorps s'unissent pour former un agrégat protéique<br />

(complexe immun) au sein du tissu, les neutrophiles peuvent alors phagocyter les<br />

complexes antigènes/anticorps.<br />

VI/ 4- La réaction à médiation cellulaire:<br />

La gingivite et la maladie parodontale avancée induisent l'apparition de lymphocytes qui<br />

ont une aptitude à réagir contre des antigènes provenant de certains micro-organismes<br />

de la plaque et à favoriser l'accumulation des monocytes et des macrophages, et à<br />

stimuler l'activité de synthèse de ces cellules phagocytaires.<br />

VII/ Etiopathogénie de la maladie parodontale:<br />

Les causes des maladies parodontales sont liées essentiellement à trois types de<br />

facteurs:<br />

_ Facteurs déclenchants: Essentiellement la plaque bactérienne;<br />

_ Facteurs favorisants: Qui sont des éléments susceptible de favoriser la rétention et<br />

l'accumulation de cette plaque;<br />

_ Facteurs modifiants ou aggravants: Comme les facteurs généraux.<br />

VIII/ Anatomo-pathologie des lésions gingivoparodontales:


La maladie parodontale peut être subdivisée en quatre stades:<br />

VIII/ 1- La lésion initiale:<br />

Dans les deux à quatre premiers jours qui suivent le début de l'accumulation de la<br />

plaque, des modifications importantes apparaissent au sein de l'épithélium de jonction et<br />

du tissu conjonctif de la portion coronaire de la gencive marginale libre, qui est<br />

caractérisée par une réponse inflammatoire aiguë exsudative, avec:<br />

_ Une dilatation des vaisseaux sanguins du plexus gingival;<br />

_ Une exsudation du fluide gingival;<br />

_ La présence de protéines sériques extravasculaires;<br />

_ La disparition du collagène péri vasculaire;<br />

_ La migration des leucocytes à travers l'épithélium de jonction.<br />

VIII/ 2- La lésion débutante:<br />

Quatre à sept jours après la début de l'accumulation de la plaque, elle est caractérisée<br />

par:<br />

_ Une augmentation de l'infiltrat inflammatoire qui devient lymphoïde;<br />

_ Des altérations des fibroblastes qui présentes des modifications pathologiques;<br />

_ Une destruction fibrillaire;<br />

_ Une réduction du collagène pouvant atteindre 70%, destruction fibrillaire conséquence<br />

de plusieurs facteurs comme leur dégradation par les collagénases d'origine bactérienne,<br />

leur phagocytose par les macrophages, tout cela à côté de la réduction de la synthèse du<br />

collagène par les fibroblastes altérés.<br />

VIII/ 3- La lésion établie: Observée entre la deuxième et la quatrième semaine et est<br />

caractérisée par la prédominance des plasmocytes qui vont permettre la formation<br />

d'immunoglobulines; on note:<br />

_ Une diminution des fibroblastes;<br />

_ Une augmentation de la destruction fibrillaire;<br />

_ Un accroissement de la quantité du fluide gingival.<br />

A ce stade de la lésion, la présence des plasmocytes, des immunoglobulines et des<br />

lymphocytes indiquent la présence des réactions immunitaires à médiation humorale et<br />

cellulaire.<br />

VIII/ 4- La lésion avancée:<br />

Elle est l'expression de la parodontite.<br />

Des altérations progressives de l'épithélium dento-gingival qui aboutissent à une perte de<br />

contact entre cet épithélium et la surface de la dent puis à sa transformation en<br />

épithélium de poche, permettent une croissance plus importante de la plaque sous<br />

gingivale en direction apicale.<br />

IX/ Propagation et voies de propagation de<br />

l'inflammation gingivale aux tissus parodontaux:<br />

L'évolution de la gingivite en parodontite est caractérisée par l'extension de


l'inflammation à partir de la gencive marginale et des papilles inter dentaires jusque dans<br />

les tissus de soutien parodontaux. Cette propagation commence lorsque l'inflammation<br />

pénètre dans les fibres gingivales et les détruit en général très près de leur attache<br />

cémentaire pour après migrer dans les tissus de soutien par les voies suivantes:<br />

IX/ 1- Les voies inter proximales:<br />

Elle s'y propage à travers les fibres inter septales, dans le tissu lâche qui entoure les<br />

vaisseaux sanguins, puis dans l'os par les canaux vasculaires qui perforent la crête du<br />

septum inter dentaire.<br />

IX/ 2- Les voies vestibulaires et linguales:<br />

Sur ces faces, l'inflammation se propage de la gencive le long de la surface externe du<br />

périoste, et pénètre dans les espaces médullaires à travers les canaux vasculaires de la<br />

corticale externe.<br />

Les voies de l'inflammation ont donc un trajet affecté par des facteurs anatomiques, mais<br />

ce trajet peut être modifié par des forces occlusales excessives qui sont capables<br />

d'altérer les tissus de soutien de façon à détourner l'inflammation de son trajet habitel.<br />

Cette modification de trajet peut alors modifier une destruction osseuse provoquée par<br />

l'inflammation en remplaçant une destruction osseuse horizontale par des lésions<br />

osseuses angulaires et des cratères, avec poches infra-osseuses.<br />

X/ Conclusion:<br />

<strong>L'inflammation</strong> constitue une réponse de défense de l'organisme contre l'agent agresseur.<br />

Les lésion inflammatoires qui apparaissent au niveau de la gencive ne sont pas<br />

différentes de celles qui apparaissent au niveau des autres parties du corps.<br />

<strong>L'inflammation</strong> gingivale a pour étiologie initiale la plaque bactérienne, et sans traitement<br />

précoce, cette inflammation peut se propager aux tissus de soutien parodontaux.<br />

examen clinique en paro<br />

"sondage,indices et le charting parodontal<br />

I/introduction<br />

Avant tout traitement parodontal, il est nécessaire d’établir un examen complet afin:<br />

- d’établir un diagnostic précis<br />

- d’élaborer un plan de traitement<br />

En premier lieu, déterminer le motif de la consultation.<br />

II/generalités:<br />

•Anamnèse:l'anamnèse nous met à l'écoute des motifs de la consultation du patient:le<br />

saignement;les mobilités l'apparition de diastème;ansi que leur début d'apparition.<br />

1/Anamnèse générale: Il est nécessaire de connaître l’état de santé général pour<br />

élaborer un traitement sans risque. Il est nécessaire de connaître l’état de santé général<br />

pour déterminer des relations possibles avec des pathologies parodontales<br />

2/anamnèse locale: elle Correspond à tous les problèmes rencontrés au niveau buccal<br />

( historique).


et de savoir si le patient est conscient de son état parodontal.<br />

Elle permet aussi de déterminer la vitesse d’évolution de la maladie.<br />

•Habitudes d’hygiène<br />

-Demander au patient quels types d’instruments il utilise.<br />

-Lui faire garder les bonnes habitudes et éliminer les mauvaises.<br />

-Déterminer les causes empêchant une bonne hygiène ( douleurs, encombrements…)<br />

•L’examen intra-oral:-Noter tous les problèmes dentaires ( abrasion, fractures,<br />

rhizalyse..)<br />

-Les traitements prothétiques et conservateurs<br />

-Les proximités radiculaires.<br />

-Les problèmes parodontaux.<br />

III/ Le parodonte superficiel<br />

La couleur<br />

•Couleur rose pâle<br />

•Changement de couleur dû à une perte de la couche superficielle kératinisée.<br />

•Changement de couleur dû à une vasodilatation (inflammation)<br />

La texture•Texture ferme, piquetée en peau d’orange.<br />

•Le piqueté est dû à un phénomène histologique ( insertion des fibres de collagène à la<br />

surface de l’épithélium).<br />

Son absence peut signaler une destruction de ces fibres par inflammation<br />

La forme•Rechercher une forme harmonieuse qui suit le collet anatomique des dents.<br />

•Noter les défauts par excès ( hyperplasie, inflammation...).<br />

•Noter les défauts par insuffisance ( nécrose, récessions….).<br />

IV/le sondage:<br />

Le sondage consiste à prendre un ensemble de mesures que l’on reportera sur un relevé<br />

de mesures (charting) grâce à une sonde parodontale.<br />

La sonde est constitué:<br />

- d’un manche<br />

- d’une partie intermédiaire<br />

- d’une partie travaillante graduée<br />

La sonde à une extrémité atraumatique( bout arrondi).<br />

(sonde de NABERS et de WILLIAMS)<br />

V/Les indices<br />

V1-Indices gingival ( Loë et Silness)<br />

•0 : Gencive normale<br />

•1 : Gencive légèrement enflammée<br />

•2 : Inflammation modérée et saignement au sondage<br />

3 : Inflammation importante et saignement spontané<br />

V2-S.B.I. (MUHLEMANN)<br />

•0 : Pas de saignement<br />

•1 : Un point de saignement<br />

•2 : Quelques points de saignement<br />

V3-Indice de plaque (Loe et Silness 1963)


•0 : Surface dentaire propre<br />

•1 : Surface dentaire semblant propre mais présence de plaque au 1/3 cervical que l’on<br />

peut racler à la sonde.<br />

•2 : Dépôt de plaque visible.<br />

3 : quantité abondante de plaque<br />

V4- Indice de mobilité<br />

•0 : Mobilité physiologique<br />

•1 : Mobilité transversale < 1mm<br />

•2 : Mobilité transversale > 1mm<br />

•3 : Mobilité axiale<br />

VI/ mesures des poches et de niveau d'attache:<br />

1/ mesures des poches:les cones du Gutta sont utilisés pour mesures radiologiques,la<br />

profondeur des poches ,et dans certains cas l'atteinte de furcation<br />

2/Mesure du niveau d’attache épithéliale:Elle est exprimée par la distance en mm qui<br />

sépare la jonction amélo cémentaire du fond de la poche.<br />

Ne pas confondre avec la profondeur de poche entre le rebord gingival et le fond de la<br />

poche<br />

VIII/ l'examen radiologique:la radiographie permet d'evaluer les pertes de substance<br />

osseuse et leur forme.si les clichés donnent une evaluation correcte des pertes<br />

interproximales,ils conduisent à sous estimer les pertes de substances vestibulaires(ou<br />

jugales et linguales et palatines)<br />

-la radiographie conventionnelle est egalement inutile pour diagnostiquer les formes<br />

précoces de la maladie,en particulier les gingivites.les défauts osseux ne sont detecter<br />

qu'au-delà d'un seuil de reduction des trabéculations ou de réduction de hauteur.<br />

-on considère qu'à moins de 3mm de perte osseuse,la destruction est indecelable sur un<br />

cliché.les lésions de la furcation des dents ne sont détecter que quand la résorption s'est<br />

developpée au-delà des furcations.<br />

-d'après une étude récente (Flack et Coll 1996),il ressort que l'outil diagnostique<br />

radiographique conventionnelle n'a que peu de valeur en présence de legers changement<br />

du niveau osseux.<br />

-la radiographie digitalisée devrait pouvoir visualiser de faibles modifications.il est connu<br />

que les changements osseux n'interviennent que bien après la perte d'attache du tissu<br />

conjonctif.<br />

-l'usage des méthodes nouvelles d'imagerie médicale devrait facilite l'étude de l'état<br />

parodontal.<br />

La radiographie numérisée ,associée à des deusimétres devrait permettre d'evaluer des<br />

changements subtifs de densité.<br />

D'autre méthodes,encore à un stade de recherche,pourraient permettre de préciser les<br />

évolutions de la vascularisation et les modifications de l'os.<br />

VIII/ le charting:<br />

Relevé des mesures<br />

Noter les kystes et les granulomes par un petit rond NOIR au niveau de l ’apex.<br />

Noter les migrations par des flèches.


Noter les freins.<br />

Noter les obturations débordantes<br />

Relevé des mesures<br />

•Retranscription de 3 lignes:<br />

- Rebord gingival en BLEU<br />

- Fond de poche en ROUGE<br />

- Ligne mucco-gingivale en VERT<br />

•Les dents absente en NOIR.<br />

•Les prothèses en JAUNE.<br />

•Les atteintes de furcation avec un F<br />

Les urgences en parodontologie et leur traitement<br />

I/introduction : quelque soit l’urgence, tout acte thérapeutique devra être précédé d’un<br />

questionnaire médicale complet et d’un historique dentaire du patient.<br />

On distingue :<br />

A)l’abcès parodontal :<br />

a/gingival.<br />

b/intra-osseux.<br />

B)la luxation dentaire:<br />

a/parodonte sain.<br />

b/avec alvéolyse profonde.<br />

C)syndrome de septum.<br />

D)gingivite ulcéro-nécrotique.<br />

E)péri coronarite aigue.<br />

F)pulpite à retro.<br />

A)l’abcès parodontal :<br />

a)abcès gingival :il est défini comme une collection purulente localisée dans une cavité<br />

formée par la destruction des tissus .l’étiologie la plus commune de l’abcès gingival est<br />

l’impact d’un petit objet (poil de brosse, extrémité d’un cure-dent,aret de poisson…)dans<br />

le sillon sulculaire(sulcus gingival).<br />

*diagnostic :il est localisé ,se développant rapidement, douloureux avec un œdème de la<br />

gencive marginale ou inter dentaire sans évidence d’ulcération, de desquamation ,de<br />

nécrose de surface ou de perte d’attache.<br />

La ou les dents voisines sont douloureuses à la pression mais sans évidence<br />

radiographique de lyse osseuse.<br />

*traitement :<br />

1.appliquer une anesthésie de contact.<br />

2.ôter le corps étranger.<br />

3.donner des conseils d’hygiène.<br />

4.utiliser un ATS (H2O2,chlorhexidine…)<br />

5.prescrire un antalgique.<br />

L’antibiothérapie n’est pas necessaire,sauf si le patient présente des signes cliniques<br />

systémiques(fièvre, adénopathies, céphalées ou une maladie<br />

systémique(cardiopathie,diabète,…)


)l’abcès intra-osseux :<br />

*diagnostic :la forme clinique habituelle est une inflammation importante<br />

localisée,eventuellement associée à une tuméfaction gingivale.<br />

Aux facteurs locaux bactériens toujours présents s’ajoute une surcharge.<br />

On met en évidence une interférence occlusale.<br />

Si cette surcharge n’est pas primaire elle est au moins secondaire car l’inflammation<br />

provoque un déplacement, une migration de la dent.<br />

On note une mobilité III ou IV selon la classification (ARPA)<br />

• Le test thermique de vitalité pulpaire est positif .<br />

• Le sondage libère une suppuration dans une poche ouverte très élargie .<br />

• La retro-alvéolaire révèle une perte osseuse subterminale,para-apicale.l’image osseuse<br />

est floue avec une corticale très affectée, voir disparue.<br />

1.diagnostic différentiel avec l’abcès dentaire d’origine endodontique :<br />

-test thermique négatif.<br />

-perte osseuse localisée à l’apex de la dent.<br />

-pas de poche parodontale.<br />

2. diagnostic différentiel avec la fêlure ou la fracture radiculaire :<br />

-sondage parodontale très localisé.<br />

-perte osseuse latérale si la lésion est ancienne.<br />

*traitement :<br />

-adopter une attitude thérapeutique efficace.<br />

-établir un plan de traitement.<br />

-l’urgence est double :abcès+mobilité.<br />

a)examen en urgence :<br />

-radio.<br />

-mise au point technique de brossage.<br />

-prescription :chlorhexidine,antalgique,antibiotique (10 J)<br />

-premier detartrage localisé.<br />

-geste de drainage inutile.<br />

b)rendez-vous 10 jours après :<br />

-contention de la dent :<br />

Si temporaire par collage.<br />

Souvent permanente intra coronaire.<br />

Ajustement occlusal localisé.<br />

-chirurgie de débridement.<br />

Cependant, le recul clinique avec la pratique de ce protocole durant 20 ans confirme le<br />

fort potentiel de réparation de ces lésions actives.la dent est réintégrée dans la fonction<br />

par la contention.la contention rend possible l’acte chirurgicale.<br />

B)la luxation dentaire :<br />

b1.parodonte sain :<br />

il peut s’agir d’une mobilisation ou d’une expulsion accidentelle, suite à un choc violent.<br />

Le traitement comportera :


-si possible remise en place de la dent dans l’alvéole.<br />

-faire une contention.<br />

-un traitement endodontique éventuel.<br />

b2.atteinte parodontale avec alvéolyse profonde.<br />

Il s’agit d’une mobilisation ou d’une expulsion lors d’un mouvement « normale<br />

»,fonctionnel ou parafoncionnel.<br />

Le traitement comportera :<br />

-une contention temporaire ,utile sur le plan psychologique.<br />

-une décision d’avulsion différée.<br />

-une proposition d’un plan de traitement ,puis avulsion .<br />

C)syndrome de septum :<br />

*définition :gingivite ou parodontite en phase aigue, au niveau de l’espace inter dentaire.<br />

*cliniquement en note :une rougeur, hyperthermie,turgescence de la papille gingivale,<br />

douleur au début et à la mastication ,quelque fois penser à une pulpite.<br />

La mobilité dentaire est accentuée, une boulette de coton introduite dans l’espace inter<br />

dentaire dégage une odeur caractéristique.<br />

*traitement :étiologique.<br />

Réfection de prothèse ou de l’obturation mais pour l’immédiat ,suppression de<br />

l’obturation ou d’un fragment d’obturation localisé dans l’espace inter dentaire ou faire<br />

l’exérèse d’un corps étranger logé dans l’espace inter dentaire.<br />

-Anesthésie localisé.<br />

-nettoyage ou écouvionnage à H2O2 à 30V.<br />

-cureter la région interdentaire à une profondeur variable.<br />

-placer un ciment pendant 48H.<br />

-retirer ensuite le ciment.<br />

-imposer des soins d’hygiène très rigoureux.<br />

D)gingivite ulcéro-nécrotique :<br />

C’est une gingivite aigue liée aux maladies systémiques<br />

Dès le premier RDV :<br />

-mise au point des techniques de brossage.<br />

-prescription de soins locaux :H2O2 au fauteuil,chlorhexidine à domicile.<br />

- prescription d’antalgique.<br />

- prescription d’antibiotique si adénopathies associée,asthénie et fièvre(Rodogyl)<br />

A coté de la GUN(gingivite ulcéro-nécrotique ) on a :<br />

*gingivorragies accompagnées de douleurs :<br />

Dés le premier RDV :<br />

-mise au point des techniques de brossage.<br />

- prescription de soins locaux,bain de bouche et gel à base de chlorhexidine.<br />

- prescription d’antalgique.<br />

Au deuxième RDV :<br />

-contrôle de plaque.<br />

-détartrage ,surfaçage localisé.


-maintien des soins locaux (15 J à 2 mois)<br />

E)péricoronarite aigue :<br />

Inflammation localisée autour de la portion gingivale entourant une dent en éruption<br />

(DDS).<br />

Cette inflammation passe par les phases de gingivite aigue,subaigue,chronique (3eme<br />

molaire) .<br />

*signes cliniques :l’espace situé entre la couronne et le capuchon gingival loge les débris<br />

alimentaires qui se multiplient.il existe des lésions suppuratives gonflés rouges,très<br />

sensibles au toucher donnant douleurs irradiant vers la gorge,l’ oreille,le plancher bucco-<br />

dentaire,sensation de mauvais gout, avec impossibilité de fermer mâchoire.<br />

*évolution :l’abcès amygdalien, cellulite,l’angine de Ludwig.<br />

*traitement :<br />

-à l’aide d’une boulette de coton imbibée d’H2O2 effectuer un nettoyage sous le<br />

capuchon pericellulaire.<br />

-éliminer la plaque dentaire par grattage de la dent sous le capuchon muqueux.<br />

Dans certains cas cette lésion peut se compliquer d’un abcès qu’on incisera pour<br />

effectuer un drainage. Prescrire des antalgiques ,antibiotiques .<br />

Dépend de l’état général du patient ,recommander des mesures d’hygiène.<br />

F)pulpite à retro :<br />

Le parodonte n’est pas divisé en ½ parodontale et en ½ péri apicale.<br />

C’est une unité continue,l’inflammation du parodonte peut induire l’inflammation pulpaire<br />

et l’inverse aussi.<br />

La pulpe subit l’inflammation par voie ascendante ou descendante,soit par apex<br />

radiculaire,soit par les canaux pulpaires accessoires.<br />

*le traitement début par le traitement des canaux et ensuite les furcations.<br />

Conclusion :<br />

La prise en charge de l’urgence en paro est souvent un acte difficil,mais qui doit etre<br />

accompli,complètement malgré les inconvénients qu’il occasionne agenda<br />

bouleversé,gestion de stress et de la douleur du patient.<br />

L’élaboration d’un plan de traitement avec observation clinique et radiologique<br />

permettant d’établir un diagnostic parodontal global avec un pronostic précis n’est pas<br />

indiquée lors d’un traitement de l’urgence.il devient indispensable aussitôt que l’urgence<br />

est traitée.<br />

1/ Introduction:<br />

Les parodontolyses<br />

Rappelons que parmi les parodontopathies, nos observons:<br />

_ Les gingivopathies où seule la gencive est atteinte.<br />

_ Les parodontolyses où l'atteinte est plus profonde: gencive, os alvéolaire, desmodonte<br />

et cément sont touchés par le processus destructeur.<br />

Bien qu'elles soient de nature très différentes, les parodontolyses ont toutes en commun


la particularité d'entraîner une lyse progressive du parodonte, aboutissant à l'expulsion<br />

de la dent.<br />

2/Définition:<br />

C'est une maladie infectieuse inflamatoire d'origine bactérienne provoquant une perte<br />

d'attache et une alvéolyse, suivie de la formation d'une poche parodontale, qui est le<br />

signe pathognmonique de la parodontolyse.<br />

2/1- La poche parodontale:<br />

Il faut la distinguer de la fausse poche qui est due à l'approfondissement pathologique du<br />

sulcus par accroissement de la gencive, sans migration de l'attache épithéliale ni<br />

destruction des tissus de soutien parodontaux , alors que la poche parodontale ou vraie<br />

poche est l'approfondissement pathologique du sillon gingivo-dentaire par migration de<br />

l'attache épithéliale en direction apicale.<br />

C'est le résultat du processus inflammatoire qui débute au niveau d'une zone de moindre<br />

résistance, particulièrement le col de la papille et l'épithélium sulculaire. <strong>L'inflammation</strong><br />

se propage en profondeur, provoquant ainsi la dégénérescence des fibres gingivales, la<br />

résorption de la crête alvéolaire et la dissociation des fibres desmodontales.<br />

2/2- Classification des poches parodontales (vraies poches):<br />

A/ Suivant la morphologie:<br />

a- La poche supra osseuse: c'est une poche dans laquelle le fond est coronaire par<br />

rapport à l'os alvéolaire sous-djascent, c'est à dire que le fond est situé audessus de la<br />

crête osseuse et dans ce cas, l'alvéolyse est horizontale (parodontite simple).<br />

b- La poche infra osseuse (ou intra osseuse) : c'est une poche qui s'étend au-delà du<br />

niveau marginal de l'os alvéolaire.<br />

Le fond est alors apical par rapport au niveau de l'os alvéolaire, la lyse osseuse est<br />

horizontale et verticale (parodontite complexe).<br />

B/ Suivant le nombre de faces dentaires atteintes:<br />

a- La poche simple: Quand la lyse osseuse intéresse une seule face dentaire.<br />

b- La poche composée: intéressant deux ou plusieurs faces dentaires.<br />

c- La poche complexe: c'est une poche en spirale, qui débute sur une surdace dentaire et<br />

suit un trajet tortueux et s'enroule autour de la dent pour atteindre deux ou plusieurs<br />

autres surfaces dentaires.<br />

C/ Suivant le nombre de parois osseuses résiduelles:<br />

a- Une poche à une parois osseuse.<br />

b- Une poche à deux parois osseuses.<br />

c- Une poche à trois parois osseuses.<br />

D/ Contenu de la poche parodontale:<br />

_ Des débris alimentaires.<br />

_ Des micro-organismes et leurs produits de secrétion comme les enzymzq et les toxines.<br />

_ Des cellules épithéliales desquamées.


_ Des cellules de défense de l'organisme.<br />

_ Du fluide gingival.<br />

_ Du tissu de granulation.<br />

_ Parfois du pus.<br />

3/ Etude clinique des différents types de<br />

parodontolyses:<br />

3/1- Parodontite chronique (ou parodontite chronique habituelle):<br />

3/1/1 Définition:<br />

C'est une atteinte inflammatoire du parodonte , qui évolue sur un mode chronique et qui<br />

est la plus courante des parodontites.<br />

Actuellement on parle de parodontite chronique puisqu'elle peut apparaître à n'importe<br />

quel âge, cependant, sa fréquence et sa sévérité augmentent avec l'âge. Elle est la<br />

complication la plus fréquente de la gingivite. C'est une affection des tissus de soutiens<br />

parodontaux liés à un processus primaire dont la propagation entraîne la destruction<br />

progressive des tissus de soutiens et la formation d'une poche parodontale.<br />

Pour parler de parodontopathies, il faut donc:<br />

• Que les fibres supracrestales soient détruites.<br />

• Que l'os alvéolaire soit atteint.<br />

• Que l'attache épithéliale ait migré en direction apicale, c'est à dire qu'il y a une<br />

perte d'attache (sous forme de poche parodontale ou de récession gingivale ).<br />

3/1/2 Etude clinique:<br />

La paroontite chronique peut être:<br />

a- Localisée: Jusqu'à 30% de toutes les surfaces dentaires sont concernées par l'atteinte.<br />

b- Généralisée: Plus de 30% de toutes les surfaces dentaires sont concernées par<br />

l'atteinte.<br />

La parodontite chronique, selon le degré de l'atteinte, est également divisée en:<br />

a-Parodontite débutante: Perte clinique d'attachement de 1 à 2 mm.<br />

b- Parodontite modérée: Perte clinique d'attachement de 3 à 4 mm.<br />

c- Parodontite avancée: Perte clinique d'attachement supérieure ou égale à 5 mm.<br />

La parodontite chronique présente deux formes:<br />

a- La parodontite chronique simple où l'action des bactéries est seule responsable.<br />

b- La parodontite chronique complexe où cette action bactérienne se combine avec un<br />

trauma occlusal.<br />

Etude clinique de la parodontite chronique simple: ( l'action des bactéries est la<br />

seule résponsable ) :


Signes fonctionnels:<br />

a-Un prurit gingival;<br />

b-Des gingivoragies provoquées;<br />

c- Mauvaise haleine (halitose) et sensation de mauvais goût lié au contenu de la poche;<br />

d- Douleurs plus ou moins sourdes liées à la compression gingivale par le tassement<br />

alimentaire;<br />

Signes gingivaux: La gencive peut prendre deux aspect<br />

A- Une gencive oedèmateuse avec :<br />

a- Prédominance de l'éxudation primaire;<br />

b- Couleur rouge violacée;<br />

c- Stase veineuse;<br />

d- Consistance plus ou moins molle avec une surface vernissée et lisse.<br />

B- Une gencive fibreuse: ( Due à la prolifération de cellules et de fibres conjonctives)<br />

avec:<br />

a- Une coloration plus claire;<br />

b- Une consistance ferme;<br />

c- La pression digitale au bord de la gencive fait sourdre un liquide séreux ou purulent;<br />

d- L'exploration à la sonde du bord libre de la gencive met en évidence la présence d'une<br />

poche.<br />

Signes dentaires:<br />

a- Présence de plaque;<br />

b- Tartre sus et sous gingival;<br />

c- Materia alba;<br />

d- La dent est relativement peu mobile (type 1 ou 2)<br />

e- Parfois présence d'une carie du cément (au niveau du collet).<br />

Signes radiologiques:<br />

Dans la parodontite simple, on peut apprécier selon le cliché un aspect flou de la<br />

trabéculation au niveau du rebord alvéolaire, les septa interdentaires sont régulièrement<br />

résorbés avec une lamina dura qui n'est pas atteinte et une présence de tartre sous<br />

gingival.<br />

Etude clinique de la parodontite chronique complexe: (Trauma occlusal surajouté) :<br />

Signes fonctinnels:<br />

En plus du prurit, il existe des douleurs d'intensité variable, soit de type desmodontite,<br />

lorsque l'inflammation ligamentaire rend la dent sensible à la mastication et à la<br />

percussion, soit de type pulpite à rétro avec des douleurs vives et spontanées ou encore<br />

des douleurs dues à un abcès parodontal.<br />

Signes gingivaux:<br />

La gencive est oedématiée par endroits dénudant les racines en d'autres endroits, et la


pression au niveau du bord libre de la gencive fait apparaître un exsudat séreux et<br />

purulent.<br />

L'exploration à la sonde donne une idée du siège et de la profondeur de la poche qui est<br />

ici infra osseuse (lyse verticale).<br />

( Sous forme de retrait en doigt de gant constituant "la poche parodontale", la récession<br />

est alors invisible.<br />

Sous forme de retait de toute l'épaisseur gingivale, aboutissant à une récession gingivale<br />

visible.<br />

Dans les deux cas nous notons une "perte d'attache".<br />

Notons qu'une poche parodontale peut être en continuité avec une recession gingivale. )<br />

Signes dentaires:<br />

a- Présence de plaque;<br />

b- Présence de tartre sus et sous gingival;<br />

c- Lésions cémentaires;<br />

d- caries et érosins;<br />

e- Mobilité dentaires importantes (type 2 et 3)<br />

f- Migrations dentaires (gressions, rotations et versions).<br />

Signes radiologiques:<br />

a- Lyses osseuses verticales, et selon le type d'irritation, on observe, soit une atrophie en<br />

escalier due à un tassement alimentaire associé à une irritation mécanique, ou bien une<br />

atrophie en entonnoir;<br />

b- Le rebord alvéolaire flou (parce qu'il est lésé);<br />

c- La lamina dura ici a disparu;<br />

d- L'espace desmodontale est élargi;<br />

e- On peut observer une importante hypercémentose ou au contraire une lyse de la<br />

racine à un stade terminal.<br />

Evolution de la parodontite chronique:<br />

La parodontite chronique est une inflammation chronique, mais cette chronicité peut être<br />

antrecoupée d'épisodes plus ou moins aigus en fonction de l'exacerbation de l'attaque ou<br />

de la diminution de la défense qui est sous la dépendance de l'état général.<br />

L'évolution de la parodontite chronique est beaucoup plus rapide chez le sujet jeune.<br />

Complications de la parodontite chronique:<br />

Locales:<br />

Les complications locales de la parodontite chronique sont surtout les abcès et les<br />

troubles pulpaires (pulpite à rétro).<br />

Régionnales:<br />

La parodontite étant une maladie infectieuse, peut diffuser ses germes au voisinage et<br />

entraîner l'apparition d'une stomatite, celleuite, adénite, sinusite ou ostéite.<br />

Par contre les migrations dentaires et l'édentation, si elle n'est pas compensée,


entraînent souvent un déséquilibre occlusal qui peut avoir une répercussion articulaire<br />

(ATM) ou neuromusculaire, comme une dysfonction de l'appareil manducateur (SADAM).<br />

Générales:<br />

Les parodontites sont des maladies chroniques inflammatoires, on a tendance à les sous<br />

estimer mais il faut savoir que le contenu de la poche dont l'étiologie infectieuse est<br />

maintenait parfaitement démontrée peut être responsable d'infections à distance par le<br />

biais de la circulation sanguine, par inhalation manuelle.<br />

Les pathogènes parodontaux et les cytokines pro inflammatoires induisent seulement une<br />

destruction des tissus de soutien de la dent mais exercent aussi leur effet pathogène bien<br />

au-delà de la cavité buccale. De nombreuse études épidémiologiques, des essais<br />

cliniques et des expérimentations animales démontrent que les maladies parodontales<br />

peuvent:<br />

• Accroître le risque de maladies cardiovasculaires, (Athérosclérose) Endocardite<br />

infectieuse, Accidents vasculaires cérébraux.<br />

• Favoriser les naissances prématurées (gestations inférieures à 37 semaines )<br />

et/ou le faible poids à la naissance (inférieur à 2,5 kg), hypotrophie pouvant être<br />

modérée ou sévère.<br />

• Augmenter de façon très significative le taux de maladies cardiovasculaires<br />

ischémiques et de néphropathies chez les diabètiques (insulinorésistane et<br />

augmentation de la dureté des parois induisant une diminution de leur<br />

perméabilité ce qui entrave la migration des cellules de défense)<br />

• On a récemment mis en évidence des relations entre parodontites et certaines<br />

maladies respiratoires: les pneumonies et les broncho-pneumopathies chroniques<br />

obstructives (BPCO)<br />

• Gastrites chroniques (helicobacter pilori) HP<br />

• Polyarthrite rhumatoïde PR<br />

A ce titre on doit considérer les parodontites comme un réel problème de santé publique<br />

sachant qu'un pourcentage important de la population est atteint à des degrés divers<br />

d'infections parodontales.<br />

Etiologie de la parodontite chronique:<br />

Son étiologie est une combinaison de facteurs locaux irritatifs tels que la plaque<br />

bactérienne, le tartre, les obturations débordantes...etc, qui déclanchent la réaction<br />

inflammatoire, et des facteurs généraux , qui à leur tour modifient la réponse tissulaire à<br />

l'irritation.<br />

Des forces occlusales excessives peuvent également jouer un rôle dans la propagation de<br />

la parodontite en affectant le rythme et la forme des destructions cellulaires.


Traitement de la parodontite chronique:<br />

Le traitement de la parodontite peut être divisé en trois phases essentielles:<br />

Phase 1: Traitement parodontal initial.<br />

Phase 2: Correction des déformatios anatomiques.<br />

Phase 3: Traitemant parodontal d'entretien.<br />

3/ 2- La parodontite agressive:<br />

Défintion: La parodontite agressive est une entité spécifique à part entière où la perte<br />

d'attachement est très rapide (environ 2 mm par année ) et atteignant des individus<br />

prédisposés.<br />

Elle peut être observée chez l'enfant (à partir de 4 ans), l'adolescent, l'adulte et même<br />

les personnes d'âge avancé.<br />

La parodontite agressive regroupe les formes cliniques appelées selon les anciennes<br />

classifications: "parodontite prépubertaire (PPP)", "parodontite aigüe juvénile (PAJ)" et<br />

"parodontite à progression rapide (PPR)".<br />

3/ 2/ 1- Etude clinique:<br />

Distribution: Selon l'étendue des lésions, nous avons deux formes:<br />

a- Parodontites agressives localisées:<br />

• Les lésions interproximales concernent surtout les incisives et les premières<br />

molaires, ainsi qu'une ou deux autres dents autres que les incisives et les<br />

premières molaires.<br />

• Le début se situe autour de la puberté, car après presque tout les cas sont<br />

généralisés.<br />

• La présnece d'une réponse anticorps sérique forte aux agents infectants.<br />

b- Parodontites agressives généralisées:<br />

• Concerne au moins trois dents autres que les incisives et premières molaires.<br />

• Nature épisodique de la destruction.<br />

• La réponse anticorps sérique aux agents infectant est faible.<br />

c- Caractères communs entre les parodontites localisées et généralisées:<br />

• Bon état général du patient;<br />

• La perte d'attache et la destruction osseuse sont rapides;<br />

• Caractère familial de l'atteinte (composante familiale);


• Quantité de plaque bactérienne non proportionnelle à la sévèrité de la destruction<br />

tissulaire;<br />

• Des taux élevés d'actinobacillus actinomycétemcomitans et de porphyromnas<br />

gingivalis;<br />

• Des anomalies de fonctions phagocytaires;<br />

• Moins de dépots de tarte que dans la parodontite chronique.<br />

Evolution: La parodontite agressive évolue sans douleur et généralement en trois<br />

phases:<br />

Première phase: Caractérisée par la dégénérescence et la destruction des fibres<br />

principales du ligament parodontal avec une résorption osseuse simultanée.<br />

Les signes cliniques d'inflammation gingivale sont inexistants La migration dentaire est le<br />

premier signe clinique apparent (disto-version ou extrusion de la dent).<br />

Une mobilité des incisives accompagnée d'un diastème apparaît.<br />

Deuxième phase:<br />

Caractérisée par la prolifération rapide de l'attache épitheliale en direction apicale le long<br />

de la racine.<br />

Les premiers signes d'une inflammation gingivale apparaissent.<br />

Troisième phase:<br />

Caractérisée par la progression de l'inflammation gingivale, du trauma occlusal, de<br />

l'approfondissement des poches parodontales et des lyses osseuses qui sont de type infra<br />

osseuses.<br />

Aspects radiologiques:<br />

La lyse osseuses est au début localisée aux incisives et aux premières molaires aussi bien<br />

supérieures que les inférieures, et la forme de la destruction osseuse du septum<br />

interdentaire est verticale, angualire ou arciforme.<br />

On observe un épaississement de l'espace desmodontal avec contour flou ou absent de la<br />

lamina dura qui concerne plusieurs dents.<br />

Il peut se produire une augmentation de la taille des espaces interdentaires et une<br />

altération généralisée de la trabéculation asseuse.<br />

Etiologie:<br />

Reste inconnue, on incrimine la diminution de la chimiotaxie des neutrophiles, la<br />

présence de germes spécifiques (Aa, Pg) ainsi qu'une implication génétique.<br />

Latteinte inflammatoire secondaire est provoquée par les irritants locaux.


Traitement:<br />

Les expériences thérapeutiques qui ont été faites ont toute montré une grande efficacité<br />

lorsqu'une antibiothérapie ciblée était couplée au traitement local.<br />

On entend par le traitement local la phase de détartrage, curetage ou opérations à<br />

lambeau.<br />

L'antibiothérapie qui semble donner de très bons résultats reste l' association de<br />

l'amoxicilline et du métronidazol ou l'association de la spiramycine et du métronidazol.<br />

3/ 3- La parodontite nécrosante aigüe:<br />

C'est la complication de la gingivite aigüe nécrosante (GUNA), atteignant alors non<br />

seulement la gencive, mais également le parodente profond.<br />

Les patients sont souvent des terrains propices: patients angoissés, stressés, gros<br />

fumeurs ayant subi des chocs psychiques, ou encore des patients infectés par le HIV.<br />

Les lésions sont très douloureuses, et la nécrose peut intéresser non seulement la<br />

papille, mais également l'os interdentaire.<br />

3/ 4- La parodontite manifestation de maladies systémiques:<br />

Exemple d'une forme rare de parodontolyse qui apparaît au moment, ou juste après<br />

l'éruption des dents lactéales, elle est supposée être en rapport avec un facteur<br />

génétique.<br />

Elle peut être localisée ou généralisée, avec une destruction rapide de l'os alcéolaire, une<br />

inflammation aigüe avec prolifération gingivale.<br />

On a incriminé des altérations des monocytes et des neutrophiles et il est possible que<br />

les dents définitives soient également atteintes.<br />

4/ Autres moyens de diagnostic des parodontolyses:<br />

Le diagnostic Bactériologique:<br />

.<br />

• Par microscopie à contraste de phase<br />

• Par culture: Isolement et culture des bactéries d'intérêt (méthode de choix mais<br />

coûteuse et longue).<br />

• Par test immunologiques: Test ELISA, immunofluorescence...etc.(méthode moins<br />

coûteuse et plus rapide)<br />

• Par test génétique: PST (Periodontal Suceptibility Test): efficace dans le dépistage<br />

des parodontites sévères.<br />

• Par sonde moléculaires (nucléaires): Séquences d'ADN ou d'ARN.<br />

5/ Conclusion:<br />

La majorité des parodontites sont de nature inflammatoires.<br />

Le traitement dépend de la forme clinique, néanmoins, la prévention ou le dépistage<br />

précoce reste la meilleure arme.


I/ Introduction:<br />

Les gingivopathies<br />

On emploie le terme de parodontopathie dans un sens général qui englobe toutes les<br />

maladies du parodonte.<br />

Sur le plan anatomique, le parodonte se décompose en:<br />

• Tissus superficiels de recouvrement: muqueuse et gencives.<br />

• Tissus profonds: Parodonte profond: l'os alvéolaire, le cément et le desmodonte.<br />

Les parodontopathies se subdivisent en:<br />

• Gingivopathies: Qui affectent le parodonte superficiel.<br />

• Parodontolyses: Maladies qui affectent le parodonte profond.<br />

Du point de vue anatomopathologique, les parodontopathies vont se rattacher à l'un des<br />

processus suivant:<br />

• Processus inflammatoire.<br />

• Processus dégénératifs.<br />

• Processus hyperplasique.<br />

• Processus tumoral.<br />

II/ Classification des gingivopathies:<br />

II/ A- Maladies gingivales dues à la plaque:<br />

_ Gingivite due exclusivement à la plaque dentaire avec ou sans facteurs favorisant<br />

locaux.<br />

_ Gingivite modifiée par des facteurs systémiques associée au système endocrinien<br />

(puberté, mensuration, grossesse, diabète) associée aux maladies hématologiques<br />

(leucémie et autres)<br />

_ Gingivite et hyperplasie d'origine médicamenteuse.


_ Gingivite modifiée par la malnutrition carence en vitamine C et autres.<br />

II/ B- Maladies gingivales non dues à la plaque:<br />

_ Maladies gingivales avec étiologie bactérienne spécifique: Neisseria gonorrhea,<br />

Treponema pallidum, Streptocoques et autres.<br />

_ Maladies gingivales d'origine virale: Primo-infection herpetique, herpès buccal, zona.<br />

_ Maladie gingivales d'origine mycotique.<br />

_ Candidose, érythème gingival, linéaire, histoplasmose et autres.<br />

_ Maladies gingivales d'origine génétique: Fibromatose gingivale congénitale.<br />

_ Manifestations gingivales de maladies systémiques.<br />

_ Maladies dermatologiques (lichen plan, pemphigoïde, pimphigus vulgaire, érythème<br />

polymorhe, lupus érythémateux, d'origine médicamenteuse et autres)<br />

_ Réaction allergiques au mercure, nickel, acrylate, dentifrice, produits de rinçage,<br />

"chewing-gum", aliments divers et autres.<br />

_ Lésions traumatiques chimiques, mécaniques, thermiques.<br />

_ Réactions des corps étrangers<br />

_ Autres.<br />

Gingivite nécrosante aigüe<br />

III/ Définition:<br />

Les gingivopathies sont des processus inflammatoires qui n'affectent que le parodonte<br />

superficiel (l'épithelium gingival et le tissu conjonctif sous jacent) sans atteindre et/ou<br />

détruire les structures parodontales profondes: il n'existe donc pas de perte d'attache<br />

dans les gingivites.<br />

Elles s'obsèrvent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte.<br />

Leurs causes sont locales et générales.<br />

La gingivite peut être:<br />

• Vraie lorsque seule la gencive est atteinte.


• Elle peut déborder le cadre gingival et s'étendre à la muqueuse buccale dans son<br />

ensemble, on parle alors de la gingivostomatite.<br />

IV/ Evolution et durée de la gingivite:<br />

1- Gingivite aigüe: Douloureuse apparaît soudainement et est de durée très brève.<br />

2- Gingivite chronique: s'instale et évolue lentement, sans douleur, à moins d'être<br />

compliquée par des poussées aigües: C'est une gingivite marginale, lente et progressive.<br />

Elle est surtout en rapport avec le manque d'hygiène. Elle n'est pas douloureuse mais<br />

peut devenir aigüe par des causes locales surajoutées (caries et bourrage alimentaire,<br />

obturations débordantes...). Cliniquement on constate un saignement important après<br />

exploration du sulcus, avec un érythème évident et une perte du granité gingival.<br />

Sur le plan histologique, il se produit, dans ce cas, un remaniement des rapports:<br />

épithélium-tissu conjonctif.<br />

L'épithelium prolifère et les digitations épithéliales s'allongent dans le tissu conjonctif.<br />

La gingivite chronique est un conflit permanent entre le processus destructif et<br />

réparateur.<br />

• D'une part, les irritants locaux persistants endommagent la gencive, prolongeant<br />

l'inflammation et provoquant une perméabilité et une exsudation vasculaire<br />

anormale, d'où dégénérescence tissulaire.<br />

• D'autre part, de nouvelles cellules et fibres de tissu conjonctif et de nombreux<br />

vaisseaux sanguins se forment dans un effort constant de réparation tissulaire<br />

(tissu de granulation).<br />

Les actions réciproques de destruction et de réparation affectent donc la couleur, le<br />

volume, la texture, le contour et la consistance de la gencive.<br />

3- Gingivite subaigüe: C'est une forme moins sévère que l'aigüe.<br />

4- Gingivite récidivante: (récurante) réapparaît après avoir été éliminée, ou après<br />

disparition spontanée.<br />

V/ Distribution de la gingivite:<br />

La gingivite selon sa répartition peut être:<br />

_ Localisée: limiée à la gencive d'une ou d'un groupe de dents.<br />

_ Généralisée: affectant toute la cavité buccale.<br />

_ Papillaire: toche les papilles ( les premiers signes d'une gingivite apparaissent le plus<br />

souvent au niveau des papilles).<br />

_ Marginale: intéresse la gencive marginale.<br />

_ Diffuse: atteint à la fois la gencive marginale, de la papillaire que de l'attachée.


Ces termes peuvent alors être combinés, exemple: gingivite marginale localisée au bloc<br />

incisivo-canin inférieur.<br />

VI/ Variations pathologiques de la muqueuse<br />

gingivale:<br />

L'examen clinique rigoureseument mené de la gencive, devrait préciser les changements<br />

de couleur, volume, consistance, contour, texture, ainsi que l'existence ou pas de<br />

gingivorragies.<br />

VI/ 1- Changement de couleur de la gencive:<br />

Le changement de couleur est un signe clinique très important voire déterminant dans les<br />

gingivopathies.<br />

Il varie suivant l'évolution et l'intensité de l'inflammation:<br />

a- Dans l'inflammation chronique: Elle débute par une légère rougeure, passe au rouge,<br />

au rouge sombre au rouge violacé et parfois au bleu foncé.<br />

b- Dans l'inflammation aigüe: Le changement de couleur peutêtre marginal, localisé ou<br />

diffus suivant que l'atteinte soit plus ou moins aigüe:<br />

_ il est marginale dans les gingivites aigües nécrosantes (GUNA).<br />

_ il est diffus dans la gingivostomatite herpétique.<br />

_ il est localisé ou diffus dans la réaction aigüe aux irritants chimiques.<br />

De façon générale, et selon l'intensité, on note au début un érythème rouge vif, puis<br />

quand l'inflammation aigüe devient plus sévère, il devient gris ardoisé brillant, pour<br />

devenir progressivement gris blanchâtre terne.<br />

L'érythème de couleur rouge vive est la première réaction à l'irritation, produit par une<br />

dilatation des capillaires et une augmentation du flux sanguin.<br />

c- Dans les pigmentations métaliques:<br />

_ L'absorption de bismuth, d'arsenic et de mercure provoque un liseré noir qui suit le<br />

contour du rebord gingival.<br />

_ L'absorption de plomb provoque une pigmentation linéaire d'un rouge bleuté ou bleu<br />

foncé du rebord gingival.<br />

_ L'absorption d'argent provoque un liseré marginal violet.<br />

Cette pigmentation gingivale provient de la précipitation péri vasculaire des sulfides<br />

métalliques dans le tissu conjonctif.<br />

d- Changement de couleur dû à d'autres causes locales ou générales:<br />

Certaines colorations de la muqueuse gingivale peuvent orienter l'examen vers la<br />

recherche d'une affection générale:


_ La pâleur évoquera l'anémie<br />

_ La cyanose évoquera la leucémie<br />

_ Le violacé évoquera le diabète<br />

_ Les taches rouges diffuses évoqueront la gingivite desquamative ou la gingivostomatite<br />

de la ménopause.<br />

VI/ 2- Changement de volume:<br />

IL peut être augmenté et on parle d'accroissement gingival.<br />

Cette augmentation de volume plus ou moins importante, localisée ou généralisée, peut<br />

siéger sur la gencive marginale, sur la gencive papillaire, ou bien être diffuse et s'étendre<br />

à la gencive attachée.<br />

L'augmentation de voluma de la gencive peut être due à:<br />

_ Un oedème: c'est un exsudat inflammatoire des vaisseaux vers la région inflammatoire,<br />

qui se manifeste cliniquement par une augmentation de volume de la gencive plus ou<br />

moins importante.<br />

_Une hypertrophie gingivale<br />

_ Une hyperplasie gingivale<br />

_ Un abcès gingival.<br />

Rappelons que sur le plan histologique, l'hyperplasie est une augmentation du volume<br />

d'un tissu ou d'un organe due à l'augmentation du nombre de ces cellules composantes,<br />

alors que l'hypertrophie entraîne l'augmentation de la taille par l'augmentaton du volume<br />

de ces composants cellulaires.<br />

Les accroissements gingivaux peuvent être d'origine inflammatoires ou non<br />

inflammatoires ou résulter de la combinaison de ces deux phénomènes.<br />

Dans le stade d'une hypertrophie, la gencive peut présenter un aspect oedémateux,<br />

hyperthermique, mou et une couleur rouge violacée, saignant facilement, de surface lisse<br />

et brillante.<br />

Le volume hypertrophié recouvre une partie importante des couronne, entraînant une<br />

augmentation de la profondeur du sulcus sans migration apicale de l'épithélium de<br />

jonction (fausse poche).<br />

On note l'importance des dépôts: plaque bactérienne et tartre.<br />

L'hyperplasie se caractérise, au contraire par une gencive ferme, dense, peu douloureuse,<br />

dont la couleur est presque normale.<br />

Un processus inflammatoire peut se greffer sur une gencive hyperplasiée, les poches<br />

gingivales ayant crée des niches à plaque, de rose pâle, la gencive devient alors rouge.<br />

Exemples de gingivites hyperplasiques et hypertrophiques:<br />

a- Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse:<br />

a/ 1- Hyperplasie gingivale lié au Di-hydan (diphényl hydantoine de sodium ou<br />

phénytoine)


Médicament utilisé dans le traitement de l'épilepsie.<br />

Sur le plan clinique: on constate une hyperplasie généralisée de la gencive marginale et<br />

interdentaire, l'hyperplasie peut progresser au point de recouvrir les dents et même<br />

d'interférer avec l'occlusion.<br />

Les irritant locaux, s'il y en a, peuvent aggraver la réaction due au médicament en<br />

entraînant une inflammation.<br />

a/ 2- Hyperplasie liée à la cyclosporine A<br />

Employée depuis 1984 pour prévenir les réactions de rejet de greffes, et dans certaines<br />

maladies auto-immunes.<br />

Le tissu conjonctif gingival subit une croissance, dont l'aspect clinique se rapproche<br />

beaucoup de celui observé chez les patients sous phénytoine.<br />

a/ 3- Hyperplasie liée au antagonistes calciques:<br />

En particulier la nifédipine (adalate R) employée dans le traitement de l'angine de<br />

poitrine et de l'hypertension artérielle.<br />

b- Gingivite hyperplasique de la grossesse (gingivite gravidique):<br />

Liée au complexe physiologique hypophyso-ovarien, l'hyperplasie est papillaire marginale<br />

ou généralisée.<br />

La gencive est de couleur rouge, de consistance molle, d'aspect lisse et brillant avec<br />

tendance hémorragique.<br />

Elle apparaît au 3ème mois de la grossesse et régresse après l'accouchement, Elle<br />

nécessite obligatoirement la présence de la plaque bactérienne.<br />

c- Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine C (Scorbut)<br />

d- Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose gingivale:<br />

L'hyperplasie gingivale peut être considérable, recouvrant plus ou moins complètement<br />

les couronnes des dents.<br />

La gencive st dense, ferme et indolore.<br />

Ce phénomène peut intervenir avant l'apparition des dents, parfois m^me à la naissance,<br />

et gêner considérablement leur éruption.<br />

L'étiologie en est inconnue. Atteinte de plusieurs membres de la même famille, une<br />

composante génétique est évoquée.<br />

e- Epulis gingivales:<br />

Cliniquement l'épulis désigne une excroissance gingivale hyperplasique localisée,<br />

apparaissant sur la gencive marginale ou les procès alvéolaires, surtout au niveau du<br />

secteur antérieur ou molaire.<br />

On distingue des épulis vasculaires, épulis fibreuses et épulis à cellules géantes.<br />

f- Fibrome.


g- Papillome.<br />

VI/ 3- Changement de la texture superficielle de la consistance:<br />

Une perte de granité de la surface gingivale est un signe précurseur de la gingivite.<br />

<strong>L'inflammation</strong> chronique donne une surface lisse et brillante ou ferme et nodulaire,<br />

suivant que les changements dominants sont d'ordre exsudatifs ou fibrotiques.<br />

La gingivite desquamative chronique donne une desquamation de la surface gingivale.<br />

La gingivite hyperplasique simple ( non compliquée d'une inflammation), présente une<br />

surface qui est finement nodulaire.<br />

VI/ 4- Les altérations du contour gingival:<br />

Le contour gingival devient plus ou moins irrégulier selon l'importance de l'inflammation,<br />

et on a en particulier deux signes souvent liés au trauma acclusal et qui sont:<br />

• Fissures de Stillman:<br />

Ce sont des dénudations radiculaires en forme d'apostrophe s'étendant du rebord<br />

gingival en direction apicale à des distances variables.<br />

• Festons de MacCall:<br />

Hypertrophie en forme de "bouée de sauvetage" sur la gencive marginale.<br />

VI/ 5- Les gingivorragies:<br />

C'est le saignement anormal des gencives qui peut être spontané ( lors de la phonation,<br />

la mastication ou la nuit pendant le sommeil) ou provoqué par le brossage et le sondage<br />

du sulcus.<br />

Les gingivorragies sont variables, suivant leur sévérité, leur durée et la facilité avec<br />

laquelle elles sont provoquées.<br />

Le saignement est le signe le plus constant des gingivites inflammatoires.<br />

VII/ Modifications gingivales au cours de certains<br />

syndromes généraux:<br />

Certains facteurs généraux modifient les possibilités réactionnelles de l'individu:<br />

_ Les facteurs hormonaux: on observe une gencive rouge vif qui saigne au moindre<br />

contact avec une augmentation de volume dans les gingivite de grossesse (gravidique),<br />

pubertaire et ménopausique.<br />

_ Les gingivites des leucémiques: augmentation de volume marginale ou diffuse,<br />

localisée ou généralisée, avec une teinte violacée, une surface brillante et forte tendance<br />

à l'hémorragie.<br />

_ La carence en vitamine C (scorbut): cette carence est incapable de déclancher une<br />

gingivopathie, mais facilite l'action des irritants locaux en modifiant les capacités de<br />

guérison.<br />

VIII/ Principaux tableaux cliniques des<br />

gingivopathies aigües et subaigües:


Pour pouvoir diagnostiquer une gingivite, il faut d'abord rechercher: La lésion<br />

élémentaire:<br />

VIII/ 1- Un érythème:<br />

La gencive est souple et d'un rouge intense. L'érythème est, soit localisé soit généralisé.<br />

Le signe caractéristique de cette lésion est donné par l'épreuve de la pression digitale qui<br />

fait disparaître la coloration qui réapparaît quelques instant après que la pression cesse<br />

(signe du godet).<br />

VIII/ 2- L'érosion:<br />

Ce sont des pertes de substances limitées à l'épithélium.<br />

VIII/ 3- L'ulcération:<br />

Ce sont des pertes de substances atteignant la membrane basale.<br />

Le fond de la lésion est souvent recouvert d'un "enduit pseudo-membraneux" peu<br />

adhérant.<br />

VIII/ 4- La nécrose:<br />

Portion tissulaire atteinte de mortification.<br />

L'élimination des tissus nécrosés laisse une lésion irrégulière cratériforme, saignant au<br />

moindre contact.<br />

VIII/ 5- La gangrène:<br />

C'est une mortification tissulaire atteignant les tissus profonds jusqu'à l'os. Il se forme<br />

des escares pouvant laisser des pertes de substances considérables.<br />

VIII/ 6- La vésicule:<br />

Soulèvement épidermoïde gros comme une tête d'épingle, rempli d'un liquide clair.<br />

VIII/ 7- La pustule:<br />

Vésicule dont le contenu est purulent.<br />

VIII/ 8- La bulle:<br />

Soulèvement éidermique avec atteinte de la lame basale. Elle renferme un liquide et paut<br />

atteindre un diamètre de 5mm.<br />

VIII/ 9- Les kératoses:<br />

Il s'agit d'anomailes de la kératinisation de l'épithélium.<br />

VIII/ 10- La tumeur:<br />

Excroissance pathologique due à une prolifération de cellules.<br />

IX/ Etude clinique de quelques gingivites aigües:<br />

IX/ 1- Cas de la gingivite érythémateuse: (la lésion élémentaire est l'érythème)<br />

On observe un liseré rouge au niveau du collet des dents accompané d'oedème parfois<br />

hyperplasié.<br />

Signes fonctinnels: Discrets. Prurit, gingivorragies provoquées.


IX/ 2- Cas de la gingivite ulcéreuse: (La lésion élémentaire est l'ulcération)<br />

Toute la muqueuse gingivale peut être atteinte.<br />

Les papilles sont décapitéesz, la gncive est recouverte d'ebduits sanguinolents masquant<br />

les ulcérations.<br />

Signes fonctionnels: Sont constant avec douleurs gingivales spontanées ou provoquées<br />

par la mastication et/ou les aliment épicés.<br />

Il existe une hyper sialorrhée, une haleine fétide et l'adénopathie constante.<br />

IX/ 3- Cas de la gingivite nécrosnte aigüe (gingivite ulcéro nécrotique) : (Lésions<br />

élémentaires: ulcération et nécrose)<br />

Il s'agit d'une perte de substance cratériforme sainant au moindre contact. Les lésions:<br />

peuvent être plus ou moins étendues à la muqueuse buccale et la forme sera plus ou<br />

moins sévère.<br />

Signes fonctionnels: Sont nettement marqués avec des douleurs diffuses spontanées,<br />

résistantes aux antalgiques, la mastication est douloureuse avec une haleine fétide.<br />

L'adénopathie est de règle.<br />

Signes généraux: Hyperthermie, insomnies et asthénie.<br />

IX/ 4- Cas de la gingivostomatite gangreneuse (noma): (La lésion élémentaire est<br />

la gangrène):<br />

Ces lésions sont assez exceptionnelles. Elles représentent le stade ultime d'une<br />

gingivostomatite où le tissu osseux peut être atteint.<br />

IX/ 5- Cas de la gingivite virale (exemple: herpétique): (La lésion élémentaire<br />

étant la vésicule):<br />

Survient le plus souvent chez l'enfant après une maladie infectieuse (exemple de la<br />

primo-infection herpétique).<br />

X/ Conclusion:<br />

L'évolution des gingivites d'origines locale se fait vers la guérison par un traitement<br />

symptomatique simple, c'est à dire, par la suppression de la cause et l'établissement<br />

d'une hygiène buccodentaire convenable.<br />

En absence de traitement complet, les gingivites négligées récidivent et peuvent se<br />

compliquer en gingivostomatite ou devenir chronique et évoluer en parodontite.

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