LA SÉMITIQUE ALBION - Edition Saint Remi

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LA SÉMITIQUE ALBION
d’un Anglais, israëlite déguisé sous l’apparat « très chrétien ». Il
nous paraît au contraire normal chez un représentant de cette
race singulière, encore si peu étudiée. Tout cela d’ailleurs est peu
clair et évidemment incohérent. Il faudrait se livrer à de longs
développements sur ce passage que l’on a voulu colorer d’un
pseudo-christianisme, pour faire ressortir clairement la pure
morale israëlite et absolument anti-chrétienne qui l’a inspiré.
Après s’être longuement et complaisamment étendu sur la
description du « mal social » à Philadelphie, ce parson indique les
remèdes. Ce n’est pas le côté le moins élevé de son travail.
Dans le cours de son étude, ce divine ne prononce pas moins
de dix fois le mot de « brothel » qui se traduit en français par un
mot de consonance très analogue, mais que l’on évite de
prononcer, même dans les milieux les moins stricts. Nous
eussions préféré l’expression de « maison publique ». Si cette
revue se trouve tomber sous les yeux d’un enfant — on sait que
tous les livres anglais sont tellement chastes qu’ils peuvent être lus
partout — et qu’il demande ce que cela signifie, il est facile de lui
répondre évasivement que c’est une maison dans laquelle le
public est admis, comme dans les mairies, ou les cirques... S’il
demande ce qu’est un « brothel », il ne reste plus que cette
réponse à faire : « Je vous y conduirai ; j’aurai ce courage ; ce sera
pour votre éducation et pour la Morale ! » Que l’on ne se mette
pas à rire. Nous continuons notre métier de traducteur passif, et
nous lisons, page 585 :
« Le meilleur remède viendrait probablement d’une compréhension plus
intelligente de l’éducation. Les parents ont été criminellement négligents.
L’innocence ignorante, surtout, amène les jeunes filles au mal1 . Un silence trop
prude, conduit de nombreuses jeunes filles au « brothel » (sic, pour la dixième,
mais dernière fois).
Le mot « criminel » me semble un peu dur pour les parents,
mon révérend ; « coupable » aurait suffi, pour un premier
avertissement. Mais si votre pressant appel était destiné à rester
sans écho près des mères de famille, alors, il vous serait loisible de
1 Surtout les jeunes filles américaines qui sortent seules à toute heure du jour el
de la nuit, qui n’ont sans doute jamais rencontré de prostituées sur leur route ?