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le livret de visite - Bondues

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9. Saboter, un <strong>de</strong>voir sacré<br />

Les détenus <strong>de</strong>s camps nazis comprennent rapi<strong>de</strong>ment que <strong>le</strong>ur travail<br />

au sein <strong>de</strong>s Kommandos bénéficie aux SS et qu’il favorise la machine<br />

concentrationnaire. Aussi tentent-ils <strong>de</strong> se soustraire au travail ou<br />

encore d’être inefficaces dans <strong>le</strong>s tâches qui <strong>le</strong>ur sont imposées. Pour<br />

<strong>le</strong>s détenus, c’est une forme <strong>de</strong> lutte contre <strong>le</strong> régime nazi et <strong>de</strong> soutien<br />

à l’effort militaire allié. Mais cela est possib<strong>le</strong> surtout après 1942,<br />

quand <strong>le</strong>s détenus travail<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s usines d’armement et dans <strong>le</strong>s<br />

camps annexes.<br />

Une résistance passive au travail<br />

Pour <strong>le</strong>s déportés, la résistance passive au travail est une question <strong>de</strong><br />

survie. Le détenu doit absolument économiser ses forces. À la moindre<br />

occasion, il n’hésite pas à freiner la production. Ra<strong>le</strong>ntir son rythme <strong>de</strong><br />

travail, rendre son geste moins énergique, vo<strong>le</strong>r quelques instants <strong>de</strong><br />

repos <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s formes – passives – <strong>de</strong> sabotage. [DOC 30]<br />

Perturber la production <strong>de</strong> guerre al<strong>le</strong>man<strong>de</strong><br />

Des formes plus organisées et directes <strong>de</strong> sabotage se mettent en place.<br />

De manière épisodique, selon <strong>le</strong>s occasions et <strong>le</strong>s possibilités, <strong>le</strong>s<br />

détenus perturbent la production dans <strong>le</strong>s usines en sabotant <strong>le</strong>s pièces<br />

<strong>de</strong>stinées à l’économie <strong>de</strong> guerre al<strong>le</strong>man<strong>de</strong> ou encore en gaspillant <strong>le</strong>s<br />

matières premières. Ces opérations très risquées nécessitent beaucoup<br />

d’énergie, physique comme menta<strong>le</strong>. [DOC 31, 32, 33 et 34]<br />

Un acte <strong>de</strong> sabotage, une pendaison<br />

Suite à ces actes <strong>de</strong> sabotages, <strong>le</strong>s SS renforcent la répression afin <strong>de</strong> la<br />

rendre plus « persuasive » encore. [DOC 35] Au lieu <strong>de</strong>s 25 coups <strong>de</strong><br />

bâton habituels, <strong>le</strong>s saboteurs sont pendus en présence <strong>de</strong>s autres<br />

détenus. C’est ce qui arrive au belge Pierre <strong>de</strong> Tol<strong>le</strong>naere, détenu au<br />

camp <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> Neuengamme (près d’Hambourg) à partir <strong>de</strong><br />

septembre 1941 : il est pendu en décembre 1944 pour n’avoir pas<br />

réalisé une soudure conformément aux instructions données au sein <strong>de</strong><br />

l’entreprise Jastram, qui fabrique <strong>de</strong>s moteurs.<br />

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