MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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75* Année.-8» Série.-Tome XHV. No 37 4 Avril 1908,<br />
<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />
<strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />
<strong>DE</strong>S INSTITUTEURS ET <strong>DE</strong>S INSTITUTRICES<br />
On s'abonne à Paris., ches MM. Hachette et C'®, Prix de l'abonnement ;<br />
boulevard Saint-Germain, 79; dans FRANGE. 6 fr. »<br />
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"Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus.<br />
= SOMMAIRE a<br />
ÉDUCATION ( La Puériculture (p. 417) o o o o o o o o o D' G, VARIOT.<br />
& ENSEIGNEMENT ^ La classe en action (p. 419) 0 0 0 0 0 0 0 0 M. CHAMBON.<br />
&ADMNISTR^JSiON 1 moutons se défendent (p. 420) 0 0 0 0 0 0 ANDRÉ BALZ.<br />
Le Mouvement corporatif (p. 421) o o o o o EUGÈNE DUFOUR.<br />
OPINIONS <strong>DE</strong> NOS ( C'est la faute au patois! (p. 421) 0 0 0 0 0 0 0 A. BANCAL.<br />
LECTEURS ( Sur l'enseignement de la morale à l'école primaire. J. PALANQ.UE.<br />
Communications diverses. Revue des Bulletins! Correspondance, etc.<br />
— — ÉDUCATION ET ENSEIGNEMENT<br />
La Puériculture<br />
Par le G. VARIOT<br />
Médecin de l'Hôpital des, Enfants Assistés.<br />
I<br />
La France se dépeuple.— Nécessité de vulgariser<br />
l'hygiène infantile. — A quel âge doit-on<br />
donner cet enseignement aux filles.<br />
Dans tous les pays civilisés, la sauvegarde de<br />
la vie des petits enfants est considérée comme<br />
un devoir social; mais en France ce devoir<br />
prend un caractère impérieux, puisqu'il est malheureusement<br />
établi, par les statistiques les<br />
plus véridiques, que nous nous acheminons vers<br />
la dépopulation.<br />
Cependant l'art d'élever les bébés, la puériculture,<br />
esl encore bien négligé, ét ce qu'a écril à<br />
ce sujet Herbert Spencer, il y a plus de trente<br />
ans, est encore vrai. Après avoir constaté qu'en<br />
Angleterre on prenait beaucoup de soin pour<br />
élever les animaux domestiques, que la zootechnie<br />
était fort en honneur, ce grand penseur<br />
ajoutait ; « Qui, dans les conversations d'après<br />
dîner, a jamais entendu dire un mot de l'élevage<br />
des enfants?.... » et plus loin : « Si Gulliver<br />
eut raconté que les Lilliputiens rivalisaient entre<br />
eux pour élever le mieux possible les petits des<br />
autres créatures et ne se souciaient point du<br />
tout de savoir comment il fallait élever les<br />
leurs, cette absurdité efit semblé égale à toutes<br />
les autres absurdités qu'il leur impute.... Ainsi<br />
qu on l'a remarqué, la première condition du<br />
succès dans ce monde, c'est d'être un bon animal,<br />
et la première condition de la prospérité<br />
Partie générale.<br />
nationale, c'est que la nation soit formée ds .<br />
bons animaux.! «<br />
L'Hygiène infantile a réalisé depuis vingt ans,<br />
et en France surtout, d'admirables progrès; le<br />
moment [est arrivé de les vulgariser dans la<br />
classe populaire, où la vie des nouveau-nés<br />
court les plus grands risques. Combien d'alarmes<br />
et même combien de deuils évités aux jeunes<br />
mères, si elles savaient comment on doit<br />
soigner les nourrissons ! Le premier né n'est que<br />
trop souvent la victime d'une ignorance fatale.—<br />
La réunion de tous ces deuils privés constitue<br />
la mortalité infantile.<br />
Jusqu'à ces derniers temps, sur 8S0 000 nais,<br />
sances annuelles environ, nous perdions à<br />
peu près 142 000 enfants de 0 à un an : en un<br />
mot, notre mortalité infantile, dans la première<br />
année de la vie, égalait 16 "/o. En 1906, cette<br />
mortalité est tombée environ à 14 mais la situation<br />
ne s'est pas améliorée, puisque le chif-<br />
IVe des naissances s'est abaissé en 1906 à<br />
806 847 : la natalité a donc fléchi en même<br />
temps que la mortalité infantile.<br />
Dans cette même année 1906 on a enregistré<br />
en France 780 796 décès; l'excédent des naissances<br />
sur les décès égale 26 6S1; cet excédent<br />
est le plus faible qui ait jamais été observé dans<br />
notre pays; il suffirait que quelques départements<br />
bretons, tels que le Finistère, cessassent<br />
de se surpeupler, pour que nous soyons en<br />
pleine dépopulation. D'ailleurs un bon nombre<br />
de départements, tels que l'Yonne, la Gôte-d'Or,<br />
etc., perdent déjà plusieurs milliers d'habitants<br />
à chaque recensement; les décès l'emportent<br />
constamment sur les naissances.<br />
A juger superficiellement les choses, on pour-<br />
1. De VEducatlon intellectuelle^ morale et physique^ par<br />
HERBERT SPÉNCBR. (Traduction française, Paris, 18FE)<br />
NO 27.
- 418<br />
i<br />
I rait croire que l'accroissement continu et rapide<br />
! de la population à Paris peut compenser les<br />
S pertes de la province. En réaliié, la population<br />
i parisienne proprement dite diminue; ce n'est<br />
que par immigration, par le drainage des dé-<br />
; parlements que la population augaiente dans<br />
notre capitale.<br />
Voici des statistiques officielles de M. Jacques<br />
Bertillon qui le prouvent :<br />
Pour l'année 1907, on a noté à Paris, pour une<br />
population de 2 722 731 habitants, au dernier recensement<br />
de 1906 :<br />
Naissances. !50 81i<br />
Décès 80 499<br />
Excédent des naissances sur les décès. 312<br />
Mais eet excédent très faible de naissances sur<br />
les décès n'est qu'apparent, puisque chaque année<br />
16 000 enfants nouveau-nés sont envoyés en<br />
province pour y être élevés par des nourrices.<br />
Si l'on tient compte de la mortalité de ces nourrissons,<br />
le nombre des décès l'emporte très no-<br />
• tablement à Paris sur le nombre des naissances.<br />
La natalité s'abaissè progressivement à Paris<br />
et d'une manière tout à fait effrayante.<br />
En 1862, la capitale comptait 1 721 867 habitants<br />
et on relevait :<br />
Naissances. 32 313<br />
Décès 42 18S<br />
Excédent des naissances sur les décès. 10 127<br />
<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L'! 'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />
Donc la population de Paris s'est accrue depuis<br />
1862 de un million d'habitants et le nombre<br />
des naissances, bien loin d'augmenter proportionnellement,<br />
s'est abaissé de près de 2 000 unités.<br />
Ces constatations sont d'autant plus désolan<br />
tes pour l'avenir et la grandeur de notre pays,<br />
que dans aucune autre nation d'Europe, ni du<br />
monde entier, on n'observe un pareil mouvement<br />
de dépopulation. La situation de la<br />
France, à cet égard, est monstrueuse.<br />
Si l'on compare le mouvement de notre population<br />
française à celui de notre voisine de<br />
l'Est, de l'Allepaagne, on constate que de 1886 à<br />
1900, l'accroissement naturel de la population,<br />
eu égard au chiffre des habitants," a été dix fois<br />
plus faible en France que dans l'empire allemand<br />
.<br />
12,S au lieu de 12S, pour 10000 habitants.<br />
En Allemagne, l'excédent des naissances sur<br />
les décès a dépassé parfois 800 000 par année ;<br />
nous avons relevé qu'en France, pour 1907, ce<br />
chiffre est tombé à 26 651.<br />
C'est ce qui nous explique que la population<br />
de l'Allemagne, qui était'seulement de 44 000 000<br />
en 1871, est arrivée maintenant à 61 000 000 d'habitants,<br />
tandis que la nôtre reste à peu près<br />
stationnaire.<br />
L'accroissement si rapide de la race germanique<br />
sur notre frontière de l'Est, n'a-t-il pas<br />
quelque chose de menaçant pour la race française,<br />
dont la natalité semble s'éteindre?<br />
Ni la médecine, ni l'hygiène ne peuvent rien<br />
pour relever le taux de la natalité ; cette grave<br />
question est du ressort des pouvoirs publics.<br />
Notre rôle est plus modeste, mais cependant<br />
encore efficace ; nous devoné chercher à lutter<br />
de toutes nos forces contre la mortalité, en<br />
utilisant les conquêtes scientifiques pour prévenir<br />
les maladies et pour les guérir. C'est<br />
là tout l'art médical. — La lutte contre les<br />
grands facteurs morbides, tels que la tuberculose,<br />
l'alcoolisme, l'insalubrité des habitations,<br />
commence à s'organiser dans tous les grands<br />
centres; mais à aucun âge de l'a vie, on ne parviendra<br />
à sauver un aussi grand nombre d'existences<br />
que dans la première année qui suit<br />
la naissance.<br />
Chez nous, alors que la vie humaine ost devenue<br />
si précieuse puisqu'elle est si rare, nous<br />
perdons encore trop d'enfants, et if serait relativement<br />
aisé d'abaisser notre mortalité infantile,<br />
déjà réduite à 14 °/o environ.<br />
D'après les tables de Bodio, on voit que la<br />
mortalité infantile est moindre dans d'àutres<br />
pays qu'en France;<br />
Elle n'est que de 9 p. 100 en Norvège.<br />
— — 9 p. 100 en Irlande.<br />
—• — 12 p. 100 en Ecosse.<br />
— — 13 p. 100 au Japon.<br />
Mais nous avons la preuve directe à Paris, que<br />
l'on peut abaisser considérablement la mortalité<br />
infantile, en vulgarisant, par tous les moyens, les<br />
progrès admirables de l'hygiène du premier âge.<br />
En 1886, à Paris, la mortalité infantile était de<br />
16 p. 100; en 1901, toutes choses égales d'ailleurs,<br />
cette mortalité est tombée à 12 p. 100, soit<br />
une réduction de un quart. L'abaissement des<br />
décès est dû surtout à la diminution du nombre<br />
des enfants morts par diarrhée, par gastro-entérite.<br />
C'est donc bien aux perfectionnements de<br />
l'hygiène du premier âge que l'on doit imputer<br />
ces résultats. La création des Gouttes de lait, des<br />
consultations pour contrôler l'élevage des bébés<br />
et pour distribuer du lait stérilisé de bonne qualité<br />
aux mères qui ne peuvent allaiter elles-mêmes,<br />
la vulgarisation de l'hygiène infantile par<br />
de grandes conférences populaires, la distribution<br />
dans les mairies des brochures contenant<br />
des instructions précises sur l'élevage des enfants,<br />
l'accroissement des services des maternités,<br />
etc., toutes ces innovations émanant des<br />
médecins français et favorisées par le Consiil<br />
municipal de Paris, ont produit des effets immé<br />
diats, c'est-à-dire la réduction de plus du quart<br />
dans la mortalité infantile. — On a réalisé un<br />
gain net de plusieurs milliers de vies danslapiemière<br />
année.<br />
Ces premiers succès doivent nous donner une<br />
grande confiance pour poursuivre la lutte contre<br />
la mortalité infantile, non seulement à Paris,<br />
mais dans toute la France. Sans doute, les institutions,<br />
les méthodes nouvelles pour défendre<br />
la vie des nourrissons ne peuvent être transportées,<br />
telles quelles, dans les petites villes et dans<br />
les campagnes ; mais çn doit s'efforcer de les<br />
adapter dans des milieux sociaux variés, puisque<br />
nous avons la preuve absolue de leur efficacité.<br />
D'ailleurs, certaines de nos institutions ont<br />
déjà été imitées par les étrangers ; la Goutte de<br />
lait française, oii l'on s'èfforce de sauver la vie<br />
des enfants au biberon, qui est plus menacée, est<br />
devenue la Gota de leche, des Espagnols, le Milk<br />
dépôt, des Anglais, le Municipal Milchkiiche, des<br />
Allemands (cuisine municipale du lait).<br />
Nous sommes donc orientés dans la bonne vole<br />
pour la sauvegarde de la première enfance et<br />
nous pouvons, nous devons même faire appel au<br />
corps enseignant et spécialement aux instilutrices<br />
et aux maîtresses pour nous aider à diffuser,<br />
parmi les jeunes filles, les notions essentielles<br />
de l'hygiène infantile. Il faut faire pénétrer de<br />
bonne heure dans les jeunes intelligences, les<br />
procédés pratiques que la science nous a enseï-
anés pour ralirrientatiori des nouveau-nés, aussi<br />
bien ceux nourris au sein que ceux élevés au<br />
biberon. — L'iiygiéniste ne peut avoir pour cet<br />
objet de meilleur auxiliaire que l'institutrice,<br />
qui a déjà su gagner la sympathie et la confiance<br />
de ses élèves pendant la période scolaire<br />
proprement dite.<br />
La vulgarisation de l'hygiène infantile est assez<br />
simple et les préceptes à apprendre aux jeunes<br />
filles ne sont pas bien compliqués, niais cependant<br />
cet enseignement soulève quelques objections,<br />
en ce qu'il touche aux mœurs familiales,<br />
à la pudeur, etc., qui sont profondément respectables.<br />
On a déjà tenté à Paris, d'apprendre la puéri-,<br />
culture aux élèves les plus grandes, avant qu'elles<br />
ne quittent l'école primaire, c'est-à-dire avant<br />
l'âge de 12 ans. — Je crois que de telles leçons<br />
seraient souvent prématurées ; dans notre race<br />
l'évolution de la crise de la puberté, n'est pas<br />
achevée à cet âge, et un bon nombre de mères<br />
de famille, retenues par les traditions, n'accepteraient<br />
pas volontiers qu'on -enseignât si tôt<br />
à leur fllle, comment on doit allaiter les bébés<br />
au sein, dans quelles conditions se fait la sécrétion<br />
du lait, etc. D'ailleurs, les fillettes qui ont<br />
joué, il est vrai, à la poupée, sont-elles vraiment,<br />
préparées pour profiter des leçons de puériculture?<br />
Est-ce bien le moment'de leur parler,<br />
comme on l'a fait, de la nourrice mercenairé et<br />
de son avilissement? Il faudrait qu'il y eût un<br />
changement dans nos mœurs pour que la puériculture<br />
fût acceptée dans les exercices scolaires<br />
proprement dits.<br />
J'estime que la vulgarisation de l'hygiène infantile<br />
doit être un enseignement post-scoJaM'e et<br />
s'adresser aux jeunes filles de dS ou 16 ans, ou<br />
même aux jeunes mères inexpérimentées. — Les<br />
institutrices pourraient organiser des conférences<br />
d'éducation maternelle, ou bien le soir, ou bien<br />
les jours de congé et y convier leurs anciennes<br />
élèves, celles qui fréquentent les patronages,<br />
les oeuvres post-scolaires, etc. Dans les collèges,<br />
lycées, écoles normales, etc., rien ne s'oppose à la<br />
diffusion de la puériculture parmi les grandes jeunes<br />
filles. Tous les médecins qui ont pris la peine<br />
de faire des conférences populaires aux mères<br />
et aux jeunes filles ont été très suivis; c'est<br />
que cet enseignement correspond à un besoin.<br />
D'ailleurs, dans les grandes villes, où l'inspection<br />
médicale scolaire fonctionne, les institutrices<br />
pourraient faire appel à leur médecin inspecteur,<br />
pour inaugurer ces leçons de puériculture et<br />
pour les patronner en quelque sorte ; elles pourraient<br />
aussi s'inspirer des connaissances techniques<br />
du docteur. Dans les petites villes et dans<br />
les campagnes, il est probable que le corps médical<br />
s'intéresserait aussi à cette vulgarisation<br />
de rhygiène infantile par les institutrices. Dans<br />
les localités où il existe des crèches pour recueil<br />
lir temporairement les nourrissons, l'institutrice<br />
pourrait en profiter pour donner quelques leçons<br />
pratiques à ses jeunes élèves,<br />
^ 'î^l^utrice deviendrait ainsi l'auxiliaire de<br />
hygiéniste en organisant des conférences d'éducation<br />
maternelle, et ce serait là un rôle vraiment<br />
digne d'elle. J'exposerai ultérieurement les principes<br />
essentiels de la puériculture qui pourront<br />
servir de ligne directrice dans cet enseignement.<br />
PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 4i9<br />
La classe en action.<br />
£!e dessin dans les petites classes '.<br />
Les enfants, dès qu'ils^ savent tenir un crayon,<br />
aiment le dessin. En quelques minutes ils couvrent<br />
une ardoise, une feuille de papier de griffonaggs<br />
qui ont la prétention de représenter les<br />
personnes, les animaux, les objets qui leur sont<br />
familiers.<br />
Ils éprouvent le plus grand plaisir à regarder<br />
des images, et, comme ils sont imitateurs, ils veulent<br />
eux aussi faire des images.<br />
Pour enseigner le dessin aux petits, il suffit<br />
de cultiver en eux un instinct naturel, ce qui<br />
facilite singulièrement la tâche des maîtres.<br />
Aussi, dès la classe enfantine, dès l'école maternelle,<br />
l'enfant peut et doit apprendre à dessiner<br />
.<br />
Le dessin est une langue qui explique et complète<br />
admirablement la langue parlée et écrite.<br />
Les illustrations répandues dans les journaux et<br />
les livres en sont la preuve. Pourquoi la maîtresse<br />
de l'école maternelle, de la classe enfantine<br />
ne se servirait-elle pas du tableau noir<br />
pour illustrer, elle aussi, un grand nombre de<br />
ses leçons? On a vite fait, quand ou est un peu<br />
entraînée, de représenter par quelques traits<br />
les choses, les animaux, les personnes qui font<br />
l'objet des leçons de choses, de vocabulaire, de<br />
géographie, d'histoire, de rnorale. Ces dessins<br />
rudimentaires parleront souvent mieux à l'imagination<br />
des enfants que les explications les<br />
plus simples et les plus claires.<br />
Après avoir fait, par exemple, une leçon sur la<br />
vache, le sel, etc., on dessinerait au tableau noir<br />
une vache, une salière. La leçon comporterait<br />
une explication du dessin ; on ferait remarquer<br />
.les traits .caractéristiques, les proportions de<br />
l'animal ou de l'objet dessiné; ou montrerait<br />
comment il convient de s'y prendre pour exécuter<br />
convenablement le dessin ; puis les plus<br />
petits figureraient le tracé sur leur table en alignant<br />
des haricots, les moyens dessineraient sur<br />
l'ardoise et les plus grands sur le cahier. La<br />
maîtresse circulerait entre les tables, redresserait<br />
ici une ligne, là corrigerait une proportion,<br />
encouragerait les uns, complimenterait les autres,<br />
bref rendrait la leçon vivante, profitable et<br />
attrayante.<br />
Attrayante, c'est surtout ce qui importe dans<br />
les petites classes. La représentation de verticales,<br />
d'horizontales, d'obliques, de parallèles, de<br />
perpendiculaires, d'angles, et de leurs divisions<br />
en parties égales, les combinaisons de droites<br />
pour représenter des figures géométriques sont<br />
trop souvent l'unique préoccupation des jeunes<br />
l.Nous sommes toujours heureux quand nous recevons de<br />
personnes autorisées et compétentes en matière d'enseignement<br />
primaire, la confirmation des idées dont s'inspire,<br />
cette année, le Manuel général à propos de renseignement"<br />
du dessin.<br />
L'article suivant, dû à M. Chambon, inspecteur primaire,<br />
affirme, en les développant, les principes émis en préface<br />
de la méthode, dont le Manuel général donne une leçon<br />
chacme semaine, et nous partageons absolument les vues<br />
de M. l'inspecteur primaire de Luçon. Nous étendons<br />
môme plus loin que lui ces mêmes principes. Ce n'est pas<br />
seulement dans les petites classes, tnais dans toutes les<br />
classes que l'étude du dessin doit être récréative et attrayante.<br />
Nous sommes assurés que, appris ainsi, le dessin<br />
n'en est ni moins bon ni moins utile, et gue, tout en contribuant<br />
à la culture générale de l'esprit, il prépare biea<br />
rélève k la pratique que celui-ci pourra faire du dessin<br />
dans la carrière à laquelle il se destine. — G. QUÉNIOUX..
420 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
maîtres et maîtresses dans leur enseignement<br />
du dessin.<br />
Cette manière étroite d'interpréter les programmes<br />
leur fait trop oublier qu'il faut avant<br />
tout donner aux petits l'amour de l'école et ne<br />
pas les dégoûter du travail par des exercices<br />
arides et fastidieux en désaccord évident avec<br />
leurs instincts naturels.<br />
= — = LÉGISLATION ADMINISTRATION<br />
ET<br />
Les moutons se défendent.<br />
Les suites d'une requête au Conseil d'Etat. — Une<br />
nomination ministérielle annulée. — Le Gotha<br />
de l'arrivisme. — La chasse aux embusqués.<br />
— Contre les mauvais bergers.<br />
Est-ce que, par hasard, il y aurait des juges à<br />
Berlin? Et ces juges seraient-ils décidés à fixer<br />
des bornes aux fantaisies et aux caprices des<br />
ministres ?<br />
Vous l'avez maintes fois remarqué comme moi :<br />
Les hommes qui ont le plus crié contre les abus<br />
du passé sont souvent les premiers à les faire revivre<br />
q^and ils arrivent au pouvoir. Ils estiment<br />
sans doute que les abus sont ce que le passé<br />
avait, de meilleur, surtout quand ils sont appelés<br />
à en profiter.<br />
A peine installés dans leurs fonctions, on les<br />
voit s'entourer d'une nuée de petits jeunes gens,<br />
qui font les mouches du coche autour des bureaux<br />
et se croient capables de tout parce qu'ils n'ont<br />
été jusque-là propres à rien. Ûes ministres qui<br />
s'appelaient Duruy ou Jules Ferry se contentaient<br />
d'un chef de cabinet et d'un sous-chef. Depuis, la<br />
puantité a remplacé la qualité. On a multiplié<br />
les attachés qui exercent aux frais du public les<br />
plus vagues fonctions, en attendant qu'ils puissent<br />
définitivements'asseoir dans un poste grassement<br />
rétribué en passant sur le dos de tous les ayantsdroit.<br />
Car ce n'est pas leur entrée au ministère qu'il<br />
faut craindre et surveiller, c'est surtout leur sortie<br />
! Il est entendu que ces gaillards-là ne doivent<br />
pas sortir les mains vides. Et c'est à ces frelons<br />
que vont les places de choix qui devraient être<br />
la récompense du mérite et des services.<br />
L'abus a été poussé si loin qu'un de nos confrères<br />
a pu en garnir une rubrique permanente<br />
« le Gotha de l'arrivisme », où l'on voit ce<br />
qu'étaient ces profiteurs la veille de leur entrée<br />
au ministère et ce qu'ils sont devenus à leur<br />
sortie de par le bon plaisir de ministres éphémères.<br />
Jusqu'ici les moutons, — je veux dire les<br />
fonctionnaires, — s'étaient laissé tondre en<br />
silence. Mais comnie on a fini par les écorcher,<br />
ils se sont mis à crier tout de même,<br />
et le Conseil d'Etat daigne à son tour entendre<br />
leurs plaintes.<br />
En 1906, un ministre de l'Instruction publique,<br />
pour reconnaître les « services » qu'un M. S...<br />
avait rendus comme sous-chef de son cabinet,<br />
lui chercha une récompense — aux frais de la<br />
princesse naturellement, — et il l'installa dans<br />
les fonctions de bibliothécaire du ministère.<br />
Croirez-vous qu'il s'est trouvé des rédacteurs<br />
Dans les petites classes, contentons-nous d'un<br />
enseignement du dessin récréatif et attrayant,<br />
qui ne manquera pas par surcroît d'être profitable<br />
pour l'éducation de l'œil, de la main et des<br />
facultés intellectuelles.<br />
M . CHAMBON,<br />
Inspecteur primaire,<br />
en résidence à La Roche-sur-Yon (Vendée).<br />
et des employés assez audacieux pour réclamer?<br />
Ce qu'il y a de plus déplorable, c'est que le Conseil<br />
d'Etat vient de leur donner raison. A quoi<br />
bon désormais être ministre si l'on ne peut caser<br />
tranquillement ses amis et piétiner sur les<br />
droits acquis du menu fretin des fonctionnaires<br />
?<br />
Saisi du pourvoi formé par les employés du<br />
ministère de l'Instruction publique, le Conseil<br />
d'Etat a décidé que cette nomination était irrégulière,<br />
puisqu'il y avait désormais un décret réglant<br />
l'organisation de l'administration centrale.<br />
Les fonctions du bibliothécaire se trouvent<br />
par là rattachées aux services généraux du ministère.<br />
Et, par suite, elles ne devaient être<br />
exercées que « par un fonctionnaire faisant<br />
partie des cadres réguliers de cette administration,<br />
rétribué sur les crédits affectés à ces<br />
cadres et en dehors du personnel du cabinet ».<br />
Et comme le ministre n'avait pas connu ou<br />
avait méconnu les prescriptions de ce décret,<br />
l'arrêté de nomination qu'il avait signé a été<br />
annulé.<br />
Oh ! je ne suis pas inquiet sur le sort de M. S...<br />
Il est très probable qu'il jouera à qui perd<br />
gagne et que son patron ne manquera pas de<br />
lui trouver autre chose. Toutefois, comme le<br />
patron lui-même a cessé d'être ministre, il lui<br />
faudra — si ce n'est fait déjà — chercher ailleurs<br />
et frapper à d'autres portes. Ce sera toujours<br />
autant de gagné pour l'instruclion publique.<br />
Mais la leçon est à retenir et à répandre à un<br />
nombre illimité d'exemplaires dans les Fédérations<br />
et dans les Amicales.<br />
Un modeste fonctionnaire lésé par un ministre<br />
hésite toujours à réclamer, et, à plus forte raison,<br />
à entrer en lutte avec lui. C'est trop souvent la<br />
lutte du pot de terre contre le pot de fer. Puis,<br />
pour aller devant le Conseil d'Etat, il faut<br />
commencer par versel- cinq cents francs de provision<br />
à UD avocat. Combien d'instituteurs ont<br />
cinq cents francs mignons à risquer pour Ja réparation<br />
problématique d'un passe-droit ou d'un<br />
abus de pouvoir?<br />
Ce qu'un individu isolé ne peut tenter, la collectivité<br />
l'entreprendra. Les Associations de<br />
fonctionnaires, désormais légales, prendront en<br />
main la défense des fonctionnaires. Elles obligeront<br />
maintenant les ministres à faire plus ample<br />
connaissance avec les règlemenls avant de signer<br />
une de ces nominations scandal'iuses contre<br />
lesquelles M. Steeg s'est si vigoureusement élevé<br />
à la Chambre.<br />
C'est l'inspection générale de l'enseignement<br />
primaire surtout qui a été le point de mire des<br />
arrivistes. On y a introduit des gens qui n'avaient<br />
jamais mis le pied dans une école, celui-ci<br />
parce qu'il avait été blackboulé dans sa circonscription<br />
électorale, cet autre parce qu'il avait
noirci pendant quelques mois un certain nombre<br />
d'enveloppes dans le cabinet d'un ministre de<br />
passage.<br />
Ainsi un ministre ne peut nommer un instituteur<br />
titulaire s'il n'a le C. A. P., un professeur<br />
de lycée s'il n'est pourvu de l'agrégation. Mais<br />
il peut nommer le premier venu inspecteur général<br />
et cela parce qu'il y a cerLains abus d'au<br />
PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 421<br />
torité que les règlements n'ont pas prévus, tout<br />
simplement parce qu'on les croyait impossibles.<br />
Mais comme, en fait d'abus et de passe-droil, le<br />
mot impossible n'est pas français pour certains<br />
ministres, on ne saurait trop féliciter les moutons<br />
de prendre enfin l'offensive et de faire tête<br />
aux mauvais bergers.<br />
LE MOUVEMENT CORPORATIF<br />
L'Enseignement aura-t-il un caractère régional?<br />
Le Conseil d'administration de l'Union pédagogique<br />
du Rhône prie les instituteurs de ce<br />
département, et spécialement les groupes régionaux<br />
de l'Association, de faire connaître d'une<br />
façon précise et succincte, leur avis sur les questions<br />
suivantes :<br />
1° Y aurait-iJ avantage à ce que certains ouvrages<br />
scolaires eussent un caractère nettement<br />
régional et fussent établis par une collaboration<br />
collective des Instituteurs de la région ?<br />
2» Seriez-vous d'avis que l'Union pédagogique<br />
instituât un concours, avec primes en espèces,<br />
pour récompenser les travaux les plus remarquables<br />
qui seraient faits dans ce but?<br />
3» Prévoyez-vous des difficultés qui rendraient<br />
cette entreprise difficile ou impossible?<br />
4° En cas d'avis favorable, par quelle matière<br />
pensez-vous qu'il serait urgent de commencer?<br />
Le Secrétariat des mairies.<br />
Dans son assemblée générale, le Cercle pédagogique<br />
montluçonnais a voté que l'instituteur<br />
demeurerait libre d'être ou de ne pas être secrétaire<br />
de mairie : « Le fait d'en refuser les fonctions<br />
ne devra lui être nuisible en-aucune façon ».<br />
Le secrétariat devrait comporter un traitement<br />
fixe de deux cents francs augmenté d'une indemnité<br />
de cinquante centimes par habitant. Ce<br />
traitement, soumis àretenue pour pension civile,<br />
serait inscrit d'office au budget.<br />
L'importance relative des postes.<br />
En assemblée générale, l'association des instituteurs<br />
de l'Aude a établi ainsi qu'il suit la valeur<br />
à attacher à chaque poste :<br />
Directions déchargées de classe. . . . 9 points.<br />
Ecoles maternelles à 3 classes 8 —<br />
Direction de plus de 3 classes . . . . 7 —<br />
Direction de plus de 2 classes . . . . 6 —<br />
Ecoles à 2 classes et adjoints urbains S —<br />
ûcoles à 1 classe plus 1 classe enfantine 4<br />
Lcoles à 1 classe 3<br />
—<br />
Ecoles mixtes 2<br />
Adjoints ruraux 1<br />
Cette échelle fait partie d'un projet de classement<br />
des postes que nous avons signalé. Les<br />
ommissions cantonales de l'Amicale le prenront<br />
pour base de leurs travaux et se mettront<br />
afin que le classement 'définitif des<br />
Wô - département soit prêt pour l'assemblée<br />
générale de mai 1908.<br />
AMBRÉ B ALZ.<br />
Promotions au choix et récompenses honorifiques.<br />
L'inspecteur d'académie de l'Aude ayant manifesté<br />
l'intention d'admettre un instituteur de<br />
son choix dans les conseils chargés d'arrêter les<br />
listes de promotions au choix et celles des récompenses<br />
honorifiques, l'assemblée générale<br />
des membres de l'Amicale du département a exprimé<br />
le désir « qu'il plaise à M. l'inspecteur<br />
d'académie d'admettre dans les conseils en question<br />
ainsi qu'au sein de la commission chargée de<br />
préparer les mouvements du personnel : 1° un<br />
représentant de l'Amicale désigné par ses camarades;<br />
2" un membre du conseil départemental<br />
désigné par ses collègues ».<br />
Contre le résumé écrit des conférences<br />
pédagogiques.<br />
Faisant état d'une lettre adressée par l'inspecteur<br />
de l'Indre au président de l'Amicale de ce<br />
département, où il est dit que « le devoir écr it ne<br />
sera plus exigé que des stagiaires âgés de nioins<br />
de 3S ans et des titulaires âgés de moins de 30<br />
ans » 'et d'une note de l'inspecteur d'académie<br />
de l'Aude disposant que « les instituteurs se borneront<br />
à formuler des conclusions, sans qu'il<br />
soit nécessaire de traiter complètement le sujet »,<br />
l'assemblée générale des instituteurs de l'Aude<br />
a émis le vœu « que le mémoire écrit sur le sujet<br />
de la conférence pédagogique soit supprimé<br />
et remplacé par une préparation orale au moyen<br />
d'un questionnaire que chaque maître serait tenu<br />
de discuter en séance ».<br />
EUGÈNE DUFOUR.<br />
OPINIONS <strong>DE</strong> NOS LECTEURS<br />
(Les articles ou fragments d'articles insérés sous les<br />
rubriques OPINIONS <strong>DE</strong> NOS LECTEURS, COMMUNICATIONS<br />
DIVERSES, REVOB <strong>DE</strong> LA PRESSE, eccprîment en toute liberté<br />
l'opinion de leurs auteurs, mais n'engagent en rien celle du<br />
Manuel Général.)<br />
C'est la faute au patois!<br />
Il y a patois et patois, comme il y fagots et fagots.<br />
Les uns sont « non une langue particulière, mais<br />
une déformation laide et sans noblesse du français »,<br />
les autres au contraire sont des « idiomes constituant<br />
de vrais langues', tels les dialectes parlés dans<br />
le Midi de la France, de Nice à Bordeaux et des Pyrénées<br />
à la Loire.<br />
Les premiers, c'est-à-dire la déformation laide et<br />
sans noblesse de la langue française, peuvent sans<br />
injustice être mis au rang des argots variés ou du<br />
« langage do bas étage, qu'on entend dans certains<br />
faubourgs, ou dans certains endroits mal famés des<br />
grandes villes ». Ils ne méritent ni égai-ds. ni consi<br />
1. Félix Pécaut. Quinze ans Education,
422<br />
<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' /INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />
dération et ne peuvent être d'aucune utilité dans<br />
l'enseignement. Il en est tout autrement des dialectes<br />
romans, à qui il n'a manqué que l'investiture officielle<br />
pour prendre l'importance qu'ont acquise les<br />
dialectes parlés dans les capitales. Ceux-ci ont une<br />
véritable valeur, et les instituteurs bien inspirés peuvent<br />
en tirer un excellent parti.<br />
On ne peut s'empêcher de sourire quand on entend<br />
des maîtres rendre le patois responsable de<br />
l'indigence du fond et de la pauvreté de la forme,<br />
qu'ils constatent dans les devoirs de leurs élèves. La<br />
composition française est en effet la résultante de<br />
toute la culture intellectuelle. Exige-t-on qu'un enfant<br />
ait du jugement à sa naissance? Vouloir qu'il<br />
nous fournisse dès son jeune âge des devoirs bien<br />
pensés et bien écrits, c'est poursuivre une pareille<br />
impossibilité. Si l'enfant écrit mal, ce n'est pas le patois<br />
qui en est la cause, mais le peu d'étendue de<br />
«on vocabulaire en tant que français, et l'état tout<br />
rudimentaire de sa culture. Aussi ceux qui font au<br />
patois une guerre sans merci ni trêve, font à notre<br />
avis fausse route et se privent d'un utile auxiliaire qui<br />
pourrait être pour leurs élèves un sérieux moyen<br />
de progrès.<br />
En effet ce patois peut rendre des services importants<br />
pour l'étymologie et la grammaire. Dans un récent<br />
article d'un de ses collaborateurs, notre confrère<br />
le Volume l'a surabondamment établi. Mais ce<br />
rôle ne devrait pas être le seul dévolu au patois. Il<br />
peut également être utilisé, et avec grand profit, pour<br />
l'étude de la langue elle-même comme expression de<br />
la pensée, partout où les dialectes locaux possèdent<br />
une littérature de quelque importance. Et.il est hors<br />
de doute que cette littérature prend de jour en jour<br />
plus de valeur et plus de richesse, sous l'influence du<br />
mouvement suscité depuis un demi-siècle par la renaissance<br />
méridionale.<br />
Qu'on nous permette de rapporter ici une observation<br />
et une expérience à l'appui de cette affirmation:<br />
A l'école de M..., le maître a l'habitude de faire<br />
exécuter à ses élèves des traductions françaises littérales<br />
et littéraires de morceaux à leur portée, écrits<br />
en langue romane. On se tromperait grandement si<br />
on croyait que cette méthode dispose les enfants à<br />
émailler leurs devoirs ordinaires de français, d'expressions<br />
empruntées au parler local. C'est tout le<br />
contraire qui se produit et en voici une incontestable<br />
preuve. En comparant les notes de composition<br />
française au certificat d'études obtenues par les élèves<br />
de l'école de M... avec les notes données à leurs<br />
camarades du canton entier, on constate que, pour<br />
une période de dix ans, les premiers ont invariablement<br />
de 1 à 3 points de plus en moyenne que les seconds,<br />
qui, eux, ne font pas de traductions.<br />
Voici maintenant l'expérience. Les élèves des cours<br />
supérieur et moyen de quatre écoles de la région<br />
du Midi ont été divisés en deux groupes. Le premier<br />
groupe a, dans chaque école, été constitué par le<br />
1" élève, le 3", le 5°, le 7®, etc. Le second groupe a<br />
compris le second élève, le 4®, le 6®, le 8®, etc.<br />
On a ensuite réuni les groupes dans deux salles<br />
isolées et on a tout simplement lu au premier<br />
groupe un récit en français et au second le même ré<br />
cit" écrit dans le dialecte local. Les élèves ont été ensuite<br />
laissés à eux-mêmes pour reproduire en français<br />
le récit qu'ils venaient d'entendre.<br />
L'appréciation des devoirs a permis de constater<br />
que les travaux des élèves qui avaient entendu la<br />
lecture en patois sont meilleurs que ceux de<br />
l'autre groupe; et pourtant la culture générale des<br />
enfants du second groupe était plutôt inférieure à<br />
celle de leurs camarades du ler groupe.<br />
Nous nous croyons donc autorisé à conclure qu'entre<br />
les mains d'un instituteur avisé, la langue locale<br />
peut rendre d'excellents services pour l'enseignement<br />
du français.<br />
A . BANCAL.<br />
Sur l'enseignement de la morale à<br />
l'école primaire.<br />
Ne confondons pas l'enseignement de la morale<br />
avèc l'éducation morale. — Utilité du résumé.<br />
Monsieur le directeur du Manuel général,<br />
J'ai lu avec plaisir la lettre qu'une « directrice<br />
d'écolei » vous a adressée au sujet de vos intéressants<br />
articles sur l'enseignement de la morale 2. J'ai<br />
goûté, dans l'ensemble, les réflexions qu'elle renferme<br />
et qui montrent à quel louable degré leur auteur a<br />
le sentiment, le souci et l'amour de sa tâche, liais<br />
je crains que son zèle, admirable en soi, ne l'égaré<br />
et cette crainte m'amène à vous envoyer à mon tour<br />
quelques réflexions que la lecture de sa lettre m'a<br />
suggérées.<br />
Votre correspondante se plaint de la maîtresse qui,<br />
à l'école normale, après « l'avoir fait vibrer par une<br />
" parole émue, lui cassait les ailes au moment même<br />
i< où, d'un" bel élan, elle l'entraînait à sa suite, pai- un<br />
« bon et solide résumé encagé en des paragraphes<br />
« qui transformaient ce mouvement du cœur en une<br />
« leçon comme les autres ». Je me demande si cette<br />
plainte ne provient pas d'un malentendu qui dure<br />
depuis trop longtemps et qui fait confondre par tant<br />
de maîtres, l'enseignement de la morale qui doit se<br />
faire à son heure, dans son cadre et sous une forme<br />
arrêtée — je ne dis pas immuable — avec l'éducation<br />
morale, qui se fait tout le jour, partout et à propos<br />
de tout.<br />
Ahl si le professeur dont il est question dans l'article<br />
suspendait une causerie relative à un accident<br />
scolaire, à un fait local, à un événement public,<br />
interrompait ses • conseils pressante, ses reproches<br />
attristés, ses éloges chaleureux, ses commentaires<br />
vibrants dlndig-nation ou d'enthousiasme, pour dicter<br />
aux élèves un résumé où elle « encageait » en quelques<br />
lourdes formules son émotion, je comprends<br />
que ses , élèves l'aient jugée maladroite et qu'elles<br />
aient gardé un souvenir pénible d'un procédé presque<br />
grotesque.<br />
Mais si à la fin de sa leçon morale, pendant laquelle<br />
sa parole émue «avait fait vibrer ses élèves » —c'est<br />
déjà un bel éloge qu'on lui décerne —elle condensait<br />
sous forme de résumé les idées qu'elle avait développées<br />
et dont l'expression avait provoqué un « bel<br />
élan du cœur », elle ne faisait que son devoir; son<br />
procédé démontrait qu'elle avait de l'expérience et<br />
qu'elle savait à quel point reste stérile l'émotion<br />
dont rien ne rappelle le souvenir, que rien ne permet<br />
d'évoquer et de revivre.<br />
La sensibilité — l'étude la plus élémentaire de l'âme<br />
humaine le montre — ne peut s'exercer que sur des<br />
objets que l'intelligence connaît ; aussi le meilleur<br />
moiyen d'éveiller en l'esprit un sentiment est-il d'y<br />
introduire d'abord une idée. On n'a pas encore trouvé<br />
mieux, pour amener un enfant à aimer sa patrie, que<br />
de la lui faire connaître, et tout le monde convient<br />
qu'il ne la connaît réellement que s'il retient de<br />
chaque leçon d'histoire ou de chaque lecture quelques<br />
notions précises, « encagées » en un solide résumé<br />
qu'il doit apprendre ou en un questionnaire<br />
auquel il doit répondre.<br />
Pourquoi, alors que dans tout autre enseignement<br />
[nous recherchons la précision, nous obstinerions-nous<br />
à transformer la leçon de morale en prédication dans<br />
le vide? Cette habitude funeste conduit l'enfant i<br />
penser que la morale est la chose dont on parle toujours<br />
sans y penser jamais, et que le professeur est<br />
un virtuose qui, pour son propre plaisir, s'essaye »<br />
des variations infinies sur un air — toujours le même<br />
— qu'on écoute d'une oreille distraite, tant on est<br />
persuadé qu'on le sait par coeur à force de l'avoir<br />
entendu, alors qu'on serait pourtant dans l'impossibilité<br />
de le reproduire.<br />
D'ailleurs votre correspondante conseille aux instituteurs<br />
n d'alimenter leur inspiration dans l'étude, la<br />
lecture et la 'réfiexio-n. » Elle a raison. M a i s comment<br />
se fait-il que le travail de l'esprit soit favorable a»<br />
1. Voir Manuel Général D® 19 du 8 février.<br />
2. Voir Manuel Général n" 12, H , 15 et 17,
mouTement du cœur chez le professeur et qu'il lui<br />
soit contraire chez l'enfant? Et pourquoi se refuser à<br />
voir figurer sur le cahier de l'élève, les quelques<br />
lignes qui résument \a pensée du maître qui sont le<br />
fruit de son étude et de sa réflexion, qui lui servent<br />
de jalons au cours de son exposé et grâce<br />
auxquelles, il peut, sans perdre terre, s'élancer d'un<br />
élan vigoureux vers les hauteurs où il entraîne à sa<br />
suite sa classe attentive et conquise ?, Ces quelques<br />
lignes qui ne dispensent d'ailleurs l'élève d'un certain<br />
âge ni de réflexion, ni de travail personnel, lui permettent,<br />
quand il les relit, d'assister à nouveau à la<br />
leçon entendue, de retrouver à l'aide d'un mot^ tout<br />
m développement, de revivre l'émotion ressentie, et<br />
même longtemps après que la voix du maître s'est<br />
tue, de se réchauffer à la chaleur communicatiye de<br />
ses paroles. Elles ont donc le double mérite de graver<br />
dans le cœur le souvenir de ce qui fut le charme<br />
delà leçon, et dans l'esprit le résumé de ce qui en<br />
fut l'objet. C'est pourquoi je conseille à tout professeur<br />
de morale « d'encager en un solide résumé » les<br />
idées que le cœur, si ému qu'il ait été en le recueillant,<br />
ne conservera que si l'on a fourni à la mémoire<br />
le moyeu de les lui représenter k nouveau.<br />
Veuillez agréer, etc.<br />
J. PALANQOE,<br />
directrice d'Ecole normale à Oran.<br />
COMMUNICATIONS DIVERSES<br />
Société nationale de l'art à l'école.<br />
La Société nationale de l'art à l'école, dans sa dernière<br />
séance de comité, a émis le vœu que certaines<br />
d'œuvres d'art actuellement inutilisées dans les réserves<br />
de la Ville de Paris, fussent employées à la<br />
décoration des écoles, après examen sérieux de leur<br />
qualité artistique et de leur appropriation possible<br />
aux milieux scolaires.<br />
La Société a également décidé l'étude de deux types<br />
de mobiliers, l'un pour les écoles primaires, l'autre<br />
spécial aux écoles maternelles.<br />
REVUE<br />
<strong>DE</strong>S BULLETINS DÉPARTEMENTAUX<br />
de l'Enseignement primaire<br />
1 iaut multiplier les patronages scolaires<br />
laïques.<br />
Les patronages scolaires rendent de erands<br />
services à l'enseignemeat et aax enfants. Ils distnbuent<br />
des vêtements et des livres aux indigents;<br />
ils cherchent à caser les élèves sortis de<br />
1 école. Mais leur lâche est infiniment plus vaste.<br />
Le sont eux qui pourraient grouper les amis de<br />
1 enseignement laïque, organiser un complément<br />
a éducation pour les adultes, diriger les jeunes<br />
gens et les jeunes filles dans la bonne voie, les<br />
ûetoiirner des plaisirs de la rue et des tentations<br />
dangereuses. _ La moralité publique, comme<br />
1 avenir des générations futures, auraient tout à<br />
gagner à ce que leur influence se répandit.<br />
(CoiTÉse.)<br />
•<br />
* *<br />
L'Enseignement professionnel dans les<br />
écoles primaires supérieures.<br />
sont, ces écoles rendent des sers<br />
incontestables. Mais elles doivent de plus<br />
P us viser à atteindre leur principal bul, qui<br />
PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 423<br />
est de donner un enseignement vraiment pratique<br />
et professionnel. Telle doit être la préoccupation<br />
constante des directeurs. Nos écoles<br />
primaires supérieures fournissent encore un trop<br />
grand nombre de candidats aux brevets, aux<br />
écoles normales et à différentes administrations.<br />
(Aveyron.)<br />
ïH *<br />
11 n'y a plus de poste disponible pour les<br />
institutrices qui ne sont pas passées par<br />
l'Ecole normale.<br />
Quoiqu'il nous en coûte de détruire des illusions<br />
longtemps caressées, il est de notre devoir<br />
de dire hautement : l'accès de l'enseignement<br />
est désormais fermé à toute aspirante qui ne<br />
sera pas passéè par l'école normale. Aucune des<br />
jeunes filles en possession du brevet supérieur<br />
depuis 1903 n'a pu encore obtenir un poste, et<br />
n'en'obtiendra probablement pas à la rentrée<br />
prochaine des classes. Quel espoir peuvent donc<br />
nourrir celTes qui marchent à la conquête des<br />
brevets? La déclaration est brutale, mais il la<br />
faut telle pour détruire des illusions aussi<br />
tenaces, entretenues, en outre, par une foi<br />
robuste dans les recommandations politiques.<br />
(Gers.)<br />
*<br />
* *<br />
Pour rajeunir l'enseignement donné aux<br />
cours d'adultes.<br />
Sans méconnaître l'importance des services<br />
que rendent les cours d'adultes sous leur forme<br />
actuelle, on peut penser qu'il y aurait intérêt à<br />
les rajeunir en ajoutant aux services pratiques,<br />
toujours indispensables, un programme plus<br />
élevé et plus éducatif, histoire, sociologie,<br />
sciences, littérature... une sorte de cycle<br />
d'études qui pourrait être développé en plusieurs<br />
années. En renouvelant ainsi l'intérêt on aurait<br />
chance d'altirer et de retenir un plus grand<br />
nombre d'auditeurs. Mais c'est là un effort de<br />
plus qu'il faudrait demander aux maîtres déjà<br />
surchargés de besogne. Le vœu ci-dessus ne saurait<br />
donc être qu'une indication.<br />
(Landes.)<br />
*<br />
* *<br />
Donnons à nos élèves le désir d'augmenter<br />
leur savoir par le travail personnel, quand<br />
ils auront quitté l'école.<br />
D'une façon générale, les instituteurs s'efforcent<br />
de donner à l'enfant qui va sortir de<br />
l'école un bagage suffisant de connaissances,<br />
mais au lieu de considérer cela comme une<br />
fin, ils devraient davantage songer à l'avenir et<br />
ne considérer le savoir de l'école que comme<br />
une sorte de cadre dans lequel de nouvelles<br />
connaissances acquises par un travail personnel<br />
pourraient venir s'ajouter. Ils devraient se rappeler<br />
que les connaissances acquises sur les<br />
bancs de l'école primaire sont vite oubliées si<br />
elles ne sont pas entretenues par la lecture et la<br />
réflexion, et tons leurs efforts devraient tendre<br />
à donner à leurs élèves le goût du travail personnel<br />
et intelligent. Ils feraient œuvre particulièrement<br />
utile si, toutes les fois que l'occasion<br />
s'en présente, ils indiquaient aux enfants ce<br />
qu'ils auront à faire après leur sortie pour se<br />
perfectionner ou pour augmenter leurs connaissances<br />
.<br />
(Gironde.)
424 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
CORRESPONDANCE<br />
Questions Scolaires<br />
{Nos correspondants sont instamment priés de ménager à<br />
la gauche de leurs lettres une marg.e suffisante pour que<br />
nous puissions y inscrire nos réponses aucc questions quils<br />
nQus posent,)<br />
Indemnité de logement.<br />
M. G. à S. J. (Oise).<br />
* Une institutrice mariée reçoit une indemnité de<br />
logement de 120 francs; une institutrice célibataire<br />
qui habite avec ses parents dans la même commune<br />
a-t-elle le droit de réclamer une indemnité égale? »<br />
La commune qui offre à deux-institutrices un logement<br />
conveniible n'est tenue à aucune indemnité de<br />
logement, même si elles habitent en dehors de l'école.<br />
Si ces logements n'existent pas ou sont reconnus insuffisants<br />
par l'Administration, la commune doit une<br />
indemnité égale à chacune des deux institutrices, car<br />
le décret du-20 juillet 1894, qui fixe le taux de l'indemnité<br />
de logement, n'établit aucune différence entre<br />
l'institutrice mariée et l'institutrice célibataire. S'il<br />
n'y a dans l'école qu'un logement convenable, une<br />
indemnité est due, et ordinairement la plus ancienne<br />
des deux institutrices dans la commune choisit entre<br />
l'indemnité en nature et l'indemnité représentative.<br />
Au cas particulier — commune de 1 000 à, 3000 habitants<br />
— cette indemnité doit être de 100 à 150 francs<br />
Eaux thermales.<br />
G. V. à S. (Puy-de-Dôme).<br />
« Quelles sont les formalités à remplir pour obtenir<br />
la gratuité et un secours dans les stations thermales? »<br />
- Il convient d'adresser, en avril; par la voie hiérarchique<br />
à M. le Ministre de l'Instruction publique, sur<br />
papier timbré, deux demandes : l'une relative à la<br />
gratuité, l'autre relative au secours, et de joindre à<br />
chacune de ces deux demandes le certificat d'un médecin<br />
assermenté prescrivant le traitement et le<br />
séjour. Le fonctionnaire doit indiquer dans sa demande<br />
le nombre de ses années de services, son traitement,<br />
ses ressources personnelles et ses charges de<br />
famille. L'indemnité accordée n'est mandatée qu'à<br />
la fin de l'année par le préfet, sur le vu du certificat<br />
de présence délivré par le directeur de l'établissement<br />
thermal. t<br />
ACTES OFFICIELS<br />
P . MUTELKT.<br />
CONCERNANT L'ENSEIGNEMENT <strong>PRIMAIRE</strong><br />
ARRETE fixant la liste des matières dans lesquelles<br />
sera pris, en 1908, le sujet de composition<br />
pour l'épreuve p r liminaire du certificat<br />
d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique<br />
(degré supérieur). - 28 février.<br />
L E MINISTRE <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PUBLIQUE ET <strong>DE</strong>S BEAUX-<br />
ARTS,<br />
Vu l'arrêté du 18 janvier 1837 (art. 220), modifié par l'arrêté<br />
du 30 décembre 1907,<br />
ARRÊTE ainsi qu'il suit la liste dos matières dans lesquelles<br />
sera pris, en 1908, le sujet de composition pour l'épreuve<br />
préliminaire éliminatoire imposée aux candidats au certificat<br />
d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique (degré<br />
supérieur),<br />
ANATOMIE, PHYSIOLOGIE ET HYGIÈNE<br />
APPLIQUÉES A L'KXERCICE.<br />
Les points d'appui de nos mouvements: l'ossature des<br />
membres et du torse; les articulations et leurs fonctions;<br />
points faibles. Limites de nos mouvements par les ligaments<br />
. et la forme des surfaces articulaires.<br />
Les points d'attache des principaux groupes de muscles<br />
servant à nos mouvements; >duscles du thorax et de l'abdomen.<br />
Remarques sur certains points faibles : l'anneau crural,<br />
etc.<br />
La trausmission d'action des centres nerveux au muscle<br />
par ie nerf. Rôle moteur et trophique du système nerveux;<br />
actions des cellules nerveuses sur le muscle et réactions de<br />
celui-ci sur elles. Les centres de coordination; le réflexe et<br />
la volonté.<br />
La respiration et la circulation r ieurs rapports intimes,<br />
Rythme cardiaque et rythme respiratoire ; troubles fonctionnels,<br />
conséquence du rythme désordonné. Effort expiratoire<br />
et inspiratoire ; essoufflement.<br />
La nutrition: assimilation et désassimilation; la ration,<br />
alimentaire. Connexions avec la respiration et la circulation<br />
relation avec la dépense de travail. Les fonctions cutanées.<br />
La fatigue et l'entraînement: signes objectifs et signes<br />
subjectifs de la fatigue ; fatigue centrale et fatigue périphérique.<br />
Organisation de nos mouvements ; cette organisation chez'<br />
l'enfant et l'adulte ; coordinations. La miyélinisation dos<br />
cellules nerveuses : leur fonctionnement. Exemples de certaines<br />
organisations de mouvements.<br />
Principales différences organiques et fonctionnelles de<br />
l'enfaDce à l'adolescence, à l'âge adulte, à la vieillesse;<br />
comment en tenir compte. Influence de l'hérédité, du milieu,<br />
des conditions atmosphériques, etc.<br />
Hygiène de l'exercice physique: savoir respirer, se tenir,<br />
etc., etc. Les attitudes scolaires, leur hygiène.<br />
Contre-indications aux exercices physiques; dosage de<br />
l'exercice; principaux accidents à prévoir; conduite à tenir<br />
en certains cas. Questions de responsabilité.<br />
Influence de l'exercice sur le physique et le moral; côté<br />
éducatif de la gymnastique rationnelle ; le dressage de la<br />
volonté par l'effort intelligent; différence entrée l'impulsif et<br />
le maître de soi.<br />
PÉDAGOGIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E ET MÉCANISME<br />
<strong>DE</strong>S MOUVEMENTS<br />
Nature et condition du perfectionnement physique. —Rôleindividuel<br />
et social de l'éducation. •— Précision apportée<br />
dans la méthode par la connaissance des effets de l'exercice.<br />
Les mouvements et les organes du mouvement au point<br />
de vue mécanique. Force et travail du muscle. Transmission<br />
du mouvement des muscles aux os. — Conditions d'équilibre<br />
des parties du corps ou du corps entier. Stations principales.<br />
Analyse des positions initiales de la gymnastique scolaire.<br />
— Mécanisme d'un mouvement volontaire ; synergies musculaires<br />
; souplesse et raideur. — Mouvements lents et mouvements<br />
vifs; exercices de force et exercices de vitesse;<br />
exercices de détente. Influence de la masse et de l'inertie<br />
des membres et du corps dans les mouvements; rythme de<br />
travail.<br />
Anal;5rse des mouvements d'haltères, barres, massues ;<br />
appareils à contre-poids et à ressorts ; engins divers ; manière<br />
d'en tirer le plus grand effet utile.<br />
Conditions esthétiques de l'exercice : beauté de la forme,<br />
de l'attitude et du mouvement. Influence de l'exercice sur<br />
la forme du corps, du squelette et des muscles. Exercices<br />
correctifs. Fixation de l'épaule ; ampliation thoracique et<br />
des mouvements respiratoires ; solidité des parois de l'abdomen;<br />
exèrcices appropriés à ces divers cas.<br />
Allures normales ; marches, courses, sauts. — Applications<br />
pratiques. — Loi d'économie danç la dépense du travail.<br />
Gymnastique d'application: exercices de suspension et<br />
d'appui, boxe, natation, canotage, etc.<br />
Règles pédagogiques: unité de plan et réalisation de ce<br />
plan par des moyens variés, suivant que Ton s'adresse à<br />
des enfants ou à des adultes, à des hommes ou à des<br />
femmes. Plan de la leçon ; séries graduées, exercices équivalents<br />
Bases de la méthode en éducation physique; historique;<br />
comparaison de quelques systèmes usités : français, anglais,<br />
allemand, suédois. Rôle de l'éducateur au point de vue social<br />
; conditions qu'il doit remplir pour être à la hauteur de<br />
sa tâche.<br />
EXERCICES PRATIQUES<br />
Commandements. — Positions initiales. — Station droite<br />
et pentes diverses. — Défauts à corriger.<br />
Exercices d'ordre : formation des distances : rupture et<br />
rassemblement.<br />
Marches et évolutions. — Cadence des mouvements.<br />
Mouvements simples et combinés des bras, des jambes et<br />
du tronc.<br />
Equilibres et mouvements dans des attitudes variées, sur<br />
le sol et sur la poutre.<br />
Mouvements avec haltères et barres à sphères.<br />
Suspensions et appuis inclinés à la barre horizontale à<br />
hauteur de ceinture, a hauteur de tête et à hauteur de suspension-<br />
Exercices d'appui et de suspension aux barres doubles et<br />
à l'échelle horizontale.<br />
Grimper à l'échelle inclinée, aux cordes, perches, etc.<br />
Exercices aux échelles jumelles. — Rétablissement à la^<br />
barre à hauteur de suspension.<br />
Sauts successifs sur place et en progressant; sauts de<br />
pied ferme et avec élan ; sauts de haie : sauts avec appui des<br />
mains; sauts en profondeur.
Mouvements sur le sol ou sur le banc d'école.<br />
Mouvements d'ppposition deux à deux .au moyen de cordes<br />
ou de bâtons.<br />
Boxe (coups et parades). -—Lancer de projectiles : boulet,<br />
disqtie, balle, ballon.<br />
Lutte (coups et parades).<br />
Canne (coups et parades).<br />
Lever de poids et de fardeaux; transport d'un blessé.<br />
Danses de salon et danses gymnastiques.<br />
Exercices aux extenseurs élastiques.<br />
Natation : mouvements à sec et dans l'eau; canotage et<br />
bicyclette {facultatif).<br />
Exercices respiratoires.<br />
EXERCICES D E P ÉDAGOGIE<br />
Direction d'un jeu de plein air ; récréations pour écoles<br />
maternelles. Jeux d'imitation.<br />
Jeux gymnastiques et jeux d'adresse.<br />
Leçon complète pour cours élémentaire, cours moyen,<br />
cours supérieur (filles et garçons), dans une salle de gymnastique<br />
et dans une cour.<br />
GASTON DOUMERGUE.<br />
<strong>DE</strong>CRET relatif à l'organisation de l'enseignement<br />
de la dentelle à la main (28 février).<br />
LE PRÉSI<strong>DE</strong>NT <strong>DE</strong> IJL RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.<br />
Sur le rapport du ministre-de l'Instruction publique et des<br />
Beaux-Arts ;<br />
Vu la loi du 5 juillet 1903.<br />
DÉCRÈTE :<br />
ART. 1®'. — L'enseignement professionnel de la dentelle à<br />
la main sera organisé dans les écoles primaires publiques<br />
de filles des communes ci-après désignées, savoir<br />
DÉPARTEMENT <strong>DE</strong> LA HAUTE-LOIRE.<br />
Roche-en-Régnier, Malrevers, Mans (Roche-en-Régnier),<br />
Coubon, Saint-Pierre-Duchamp, Saint-Germain-Laprade,<br />
Blavozy, Saint-Vincent, Céaux-d'Allègre^ Lissac, Costaros,<br />
Choméïix, Rosières, Goudet, Lautriac, Saint-Etienne-Ladeyrol,<br />
Saint-Genys près Saint-Paulieu, Beaulieu, Solignac-sur-<br />
Loire, Siaugues-Saint-Romain, Tence, Bas, Saint-Vert, Chassignolles,<br />
Fay le-Froid.<br />
DÉPARTEMENT D E LA SAVOIE.<br />
Chambéry (école primaire supérieure de filles).<br />
DÉPARTEMENT <strong>DE</strong> L A HAUTE-SAONE.<br />
VOSOUI. e' ' .<br />
DÉPARTEMENT D U CALVADOS.<br />
Balleroy, OuilIy-le-Bassot, Marais-la-Chapelle.<br />
DÉPARTEMENT D E LA GIRON<strong>DE</strong>.<br />
Saint-Macaire, Saint-Pierre-d'Aurillac.<br />
ART, 8. — Le ministre de l'Instruction publique et des<br />
Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret,<br />
A R M A N D F A L U . RES.<br />
Par le Président de la République :<br />
Le Ministre de VInstruction publique<br />
et des BeaucO'Arts,<br />
GASTON DOUMERGUE.<br />
PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 423<br />
PERSONNEL. — NOMINATIONS.<br />
Conseils d épartementaux.<br />
b mars. — M. Blanc, inspecteur primaire à Apt, est désigné<br />
pour faire partie du Conseil départemental de Vaucluse,<br />
en remplacement de M. Masson, qui a reçu une autre<br />
destination ; — M. Oger, inspecteur primaire à Mirande,<br />
est désigné pour faire partie du Conseil départemental du<br />
Gers, en remplacement de M. Edouard, qui a reçu une autre<br />
destination.<br />
5 mars. — Sont désignés.pour faire partie du Conseil départemental<br />
de l'enseignement primaire, pendant une période<br />
de trois ans, les inspecteurs, primaires dont les noms suivent<br />
:<br />
ARIÉGE,— MM. Dubuc, à Pamiers ; —Mathon, à Foix,<br />
DORDOGNE. — MM. Ameline, à Périgueux; — Bùrollet, à<br />
Ribérac.<br />
INDRE. — MM. Goné, à Châteauroux; *— Hémery, au/<br />
Blanc.<br />
Inspecteurs de l'enseignement primaire.<br />
• 10 mars. — MM. Coste, à Pau, et Salé, à Château-Thierry,,<br />
sont admis, sur leur demande, à faire valoir leurs droits à.<br />
une pension de retraite à dater des 1"" avril et l«'"mail908,pour<br />
cause d'ancienneté d'âge et de services.<br />
Sonorariat. — 10 mars. — MM. Stal, ancien inspecteur<br />
primaire à Amiens, et Taillefer, ancien inspecteur primaireà<br />
Arles, sont nommés inspecteurs primaires honoraires.<br />
Écoles normales primaires. — INSTITUTEURS. —<br />
ProfesseuTH. — 28 tévrier. — M. Costes,professeur-économode<br />
l'école normale de Perpignan, est relevé, sur sa demande,<br />
des fonctions d'économe à ladite école normale ; — M. Estibotte<br />
va de Bourg à Perpignan (emploi nouveau) ; M. Estibotte<br />
est chargé, en outre, des fonctions d'économe à laditeécole<br />
normale, en remplacement de M. Costès.<br />
7 mars. — M. Gery, instituteur adjoint, délégué à l'écolo<br />
primaire supérieure de Montbrison, est délégué, jusqu'au<br />
30 septembre 1908, pour l'enseignement des lettres à l'écolô'<br />
normale de Montbrison, en remplacement de M. Cbartet<br />
appelé à d'autres fonctions.<br />
INSTITUTRICES.— Professeurs. —21 février. — Mlle Brusson,<br />
professeur à l'école primaire supérieure de Voiron, est<br />
nommée professeur (5« classe) (ordre des lettres) à l'écolenormale<br />
de Rumilly, en remplacement de Mlle Berst, qui a<br />
été appelée à d'autres fonctions.<br />
28 février. — Un nouveau congé de deux mois, à dater<br />
du 1"' mars 1908, est accordé, sur sa demande et pour<br />
raisons de santé, à Mlle Pellorce, professeur à l'école normale<br />
de Guéret.<br />
7 mars. — Mlle.Amsler, institutrice adjointe à Melun, est<br />
déléguée dans les fonctions d'institutrice adjointe à l'école<br />
normale d'institutrices de Melun.<br />
10 mars, -r Un congé, du 21 février au 15 avril 1908, est<br />
accordé, sur sa demande et pour raisons de santé, à<br />
Mile Monceaux, professeur à l'école normale d'Auxerre.<br />
Economat' — 10 mars, — Mlle Prot, économe (5® classe),<br />
chargée de suppléance à l'école normale de Bar-le-Duc, est<br />
nommée économe (môme classe) de la dite école normale,<br />
en remplacement de Mme Yallet, décédée.<br />
ANNONCES<br />
PETITES ANNONCES DU "<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong>"<br />
TARIF <strong>DE</strong>S IKSEUTIOMS.—Afind'ôtre figréables à nos lecteurs,<br />
nous avons réduit le prix clé nos Petites Annonces ; il ne sera<br />
plus désormais qn.o de 0 fr. 15 les 5 mots ou fraction de 5 mots-<br />
Le montant de l'insertion, calculé sur ce tarif, doit nous être<br />
M. G , 155<br />
10<br />
cent.<br />
Rlarclie h suivre pour répondre aux<br />
PcUtct» Aniioncva.— (*) Pour répoudre<br />
aux « Petites'Annonces » dans lesquelles<br />
il n'est pas indiqué d'adresse, nos leoteui<br />
s n'ont qu'à écrire leur proposition,<br />
la glissei* sous une enveloppe, inscrire<br />
sur le coin gauche de celte enveloppe<br />
le TVuméro de l'annonce et coller sur<br />
l'autre coin un timbre de 10 centimes<br />
envoyé en un mandat ou en timbres-poste avec le texte de l'annonce<br />
à insérer. '<br />
Privilège de nos abonnds d'un an : 30 mots gratuits (au lieu de 20).<br />
ANNONCES' COMMERCIALES {abonnés ou non), lO CENTISIES LE MOT.<br />
(conJormément au niodôlo A), puis envoyer<br />
le tout dans une deuxième enveloppe<br />
(modèle B), à l'adresse du Manuel<br />
Général {Service de la Publicité), qui se<br />
chargera de transmettre la réponse à<br />
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pas dans ces conditions nest pas<br />
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fauvette. Elle avait bâti sou nid dans un buisson à<br />
hauteur du regard. Le père et la mère, selon la coutume<br />
de ces jolis oiseaux, se tenaient tour à tour sur<br />
le nid pour couver les œufs. Or, si je m'en approchais<br />
au moment où le mâle en était le gardien, le<br />
mâle s'enfuyait dans les branches supérieures, volant,<br />
criant, s'agitant, mais il s'enfuyait. Btaitxe la femelle,<br />
au contraire? elle restait. En vain je m'avançais, au<br />
point de la toucher, elle restait. Je voyais son petit<br />
cœur battre soua ses plumes, son œil noir briller de<br />
terreur; n'importe, elle restait. Il y avait certainement<br />
là un sentiment, il y avait vaillance puisqu'il y avait<br />
sacrifice. Par l'amour maternel, l'animal touche<br />
presque toujours à la nature humaine.<br />
LEGODVÉ.<br />
QUESTIONS. — i. Donner les mots de la même<br />
famille que « gardien » (garder, garde, gardienne,<br />
garderie, regarder).<br />
, 2. Analyser grammaticalement le mot « œil ».<br />
3. Analyser logiquement la dernière phrase de la<br />
dictée.<br />
4. Mettre au passif la deuxième phrase de la<br />
dictée.<br />
Composition française.<br />
Le passage d'une automobile.<br />
C'est dimanche. — Nombreux promeneurs sur la<br />
route. — Ce qu'ils font. — Tout â coup on entend<br />
les sons d'une trompe ; un nuage de poussière<br />
s'élève. « C'est une automobile. » Chacun se range.<br />
— L'automobile approche, passe et disparaît. —<br />
Impressions. — Personne n'est écrasé. — La promenade<br />
reprend. — RéSexions des uns et des autres.<br />
INDICATIONS. — Donnez d'abord l'impression de la<br />
quiétude des promeneurs : ils causent et rient par<br />
groupes, ou marchant au milieu de la route, les<br />
enfants courent et jouent librement. L'elTroi est semé<br />
tout à coup parmi cette bande tranquille, chacun<br />
fuit vers les- bords de la route en criant, les mères<br />
appellent leurs enfants et les saisissent avec énergie,<br />
1. En remerciant vivement ceux de nos abonnés qui ont<br />
l'obligeance de nous envoyer les sujets de compositions<br />
donnés dans les examens et coneours, nous les prions, pour<br />
faciliter le travail de l'imprimerie, d'écrire seulement sur le<br />
recto des feuilles qu'ils nous adressent.<br />
8. Belleville-sur-Saône (Rhône), 27 juin 1907. Communiqué<br />
par M. Laputte, directeur d'école publique à Lyon, 141, rue<br />
Garibaldi.<br />
Sujets de' Compositions.<br />
on stimule les retardataires. Puis on regarde passer<br />
avec effroi et curiosité cette machine, qui n'était tout<br />
à l'heure qu'un point, qui a grandi en quelques<br />
secondes et vole plutôt qu elle no roule, en soulfiant,<br />
gronlant, montée par des conducteurs fantastiques.<br />
— Faites entendre les différentes réflexions ellesmêmes.<br />
Des femmes sont indignées leurs enfants<br />
auraient pu être écrasés; des paysans expriment<br />
leur colère; ces machines-là effrayent leurs chevaux<br />
et font fuir leurs bestiaux. Quelques-uns cependant<br />
admirent et s'émerveiUent d'une telle invention.<br />
Calcul.<br />
1. Une vigne de forme rectangulaire, mesurant<br />
68 mètres sur 47 mètres, rapporte en moyenne<br />
58 francs par surface de 11 ares, 60. Le propriétaire<br />
J'a vendue à raison de 8.500 francs l'Ha. et a<br />
placé le produit de la vente à 4,25 0/0. On demande<br />
de combien son revenu annuel s'est accru ou<br />
abaissé.<br />
Réponse : il a diminué de 37 fr. 55.<br />
2. J'achète 4,80 de lainage à 2 fr. 75 le mètre;<br />
8 mètres de toile à 1 fr. 45 le mètre, et 6 mètres de<br />
drap. J'ai payé avec un billet de 100 francs sur<br />
lequel on m'a rendu 4 fr. 70. Quel est le prix d'un<br />
mètre de drap?<br />
Réponse: 11 fr. 75.<br />
Agriculture.<br />
Les engrais chimiques. — Comment les amploie-t-on ?<br />
,A quels sols et à quelles plantes conviennent-ils?<br />
Orthographe et Écriture<br />
Les p&turages dans le département<br />
(les Ardénnes.<br />
Depuis vingt-cinq ans, les pâturages se sont bien<br />
développés dans notre département, et tous les jours<br />
de nouvelles terres sont transformées en herbages.<br />
Autrefois on ne mettait en gazon que les terres de<br />
médiocre qualité ; de nos jours on recommande de répandre<br />
des graines de prairie là où .elles ont quelque<br />
chance de réussir, et sans se préoccuper de la<br />
fertilité du sol ou de sa pauvreté. C'est que les bénéfices<br />
réalisés sur les terres ainsi transl'ormées ont dépassé<br />
et dépassent encore de beaucoup ceux que peuvent<br />
donner ces mêmes terrains livrés à la charrue.<br />
De plus, en même temps que l'on diminue les frais<br />
de culture et de main-d'œuvre, on concentre les fumiers,<br />
les capitaux, les soins sur une surface moins<br />
étendue et l'on obtient, par ce t'ait, des récoltes plus<br />
abondantes et plus rémunératrices.<br />
QUESTIONS. — 1 . Qu'est-ce qu'une terre de médiocre<br />
qualité? — (Une terre dont la qualité, au<br />
point de, vue de la culture, n'est pas très grande<br />
terre de peu de fertilité.)<br />
2. Donner les mots de la même famille que transformer<br />
(former, formuler, informe, réformer, information).<br />
3. Analysez logiquement la deuxième proposition,<br />
de la dictée.<br />
4. Donnez les mots contraires à : concentrer, diminuer,<br />
étendre, réussir. (Disséminer, augmenter,<br />
restreindre, manquer.)<br />
5. Impératif des verbes : revendre, se préoccuper.<br />
Composition française.<br />
L'aide aux vieillards. — La grande route du village<br />
(la décrire brièvement). — D'un bout de la route<br />
1. Monthermé (Ardennes), 15 juin 1907. Communi(ïaé par<br />
M. Lanoir, instituteur à Signy-Montlibert.<br />
N* 27.<br />
II
106 MAN<strong>DE</strong>L <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
arrive cahin-caha, appuyée sur sa canne, une bonne<br />
vieille bien proprette de votre connaissance (la décrire<br />
; elle, sa mise, sa démarche) ; elle va... — De<br />
l'antre bout arrive, guilleret, sac au dos, un garçon<br />
que vous connaissez aussi (le décrire par comparaison<br />
avec la bonne vieille) : il va... — Au moment de<br />
la rencontre il se passe un incident où le petit garçon<br />
se montre obligeant. Imaginez-la et dites si vous<br />
connaissez d'autres façons d'aider les vieillards.<br />
INDICATIONS. — La vieille femme peut laisser échapper<br />
sa canne et le petit garçon se précipite pour la<br />
lui ramasser. Uu enfant de votre âge peut rendre<br />
mille services à nu vieillard : faire ses commissions,<br />
lire son journal et se? lettres, l'aider à traverser la<br />
rue, lui ramener son chien égaré, etc.<br />
Calcul.<br />
1. Un cultivateur négligent n'a pas de fosse à purin.<br />
H compromet la santé publique et laisse perdre<br />
chaque année 2500 kg de ce liquide. Le purin renferme<br />
11/2%, d'azote et 4 1/2 % ie potasse. L'azote<br />
vaut 1 fr. 50 le kg et la potasse 0 fr. 40 le kg. Trouver<br />
la perte subie par ce cultivateur en 12 années.<br />
Réponse : 1 215 francs.<br />
2. Jean et Edouard ont à eux deux 158 billes;<br />
Edouard en a 34 de moins que Jean. Combien chacun<br />
d'eux a-t-il de billes ?<br />
Réponse : Jean 62 billes; Edouard:<br />
62 -t- 34 = 96 billes. . .<br />
Dessin.<br />
Assemblage à tenon droit et mortaise.<br />
III<br />
Orthographe et Écriture '.<br />
Les oiseaux.<br />
Les oiseaux sont les destructeurs des insectes et<br />
les défenseurs des moissons.<br />
Me croirez-vous lorsque je vous dirai que l'hirondelle<br />
n'a pas assez pour sa nourriture de mille mouches<br />
par jour et que la mésange porte à ses petits<br />
plu» de deux mille chenilles par semaine ? Le moineau<br />
détruit les hannetons, l'alouette, cette amie du laboureur,<br />
recueille derrière chaque sillon le ver ou l'insecte.<br />
Mais l'hiver arrive, beaucoup de ces passereaux<br />
nous quittent pour nous revenir au printemps. Cependant,<br />
le rouge-gorge demeure et chante encore l'hiver,<br />
auprès du feu du bûcheron, auquel il dit parfois en<br />
son langage : le ciel, tout m'abandonne, bûcheron,<br />
ouvre-moi.<br />
QUESTIONS. — 1. Quelle est la conclusion qui se<br />
dégage de cette dictée? (Il faut protéger les oiseaux).<br />
2. Qu'est-ce qu'un sillon, un bûcheron? (Fossé tracé<br />
dans la terre par le soc de la charrue ; celui qui<br />
coupô les arbres dans la forêt, et taille leur bois).<br />
3. Mots (Je la famille de laboureur. (Labour, labourer,<br />
labourable, labourage).<br />
4. Trouver un nom et un verbe de la même famille<br />
que destructeur et défenseur. (Destruction, détruire ;<br />
— défense, défendre).<br />
5. Analysez logiquement la première phrase de la<br />
dictée.<br />
Rédaction.<br />
On a dit ; « Connaître la France, c'est l'aimer. »<br />
Expliquer cette pensée et dire si elle est exacte.<br />
iNDicATiofts. — La France est un pays riche, aux<br />
produits abondants et variés, au climat doux, aux<br />
beaux paysages. Ses habitants sont aimables et gais,<br />
ils ont su donner à la vie tout le confort et l'agréable<br />
désirables. L'histoire montre une France intelligente<br />
et chercheuse qui fut toujours au premier rang dans<br />
les découvertes scientifiques et dans les arts, une<br />
France généreuse qui défendit souvent la cause des<br />
1. Domènes, 11 juin 1907.<br />
opprimés et qui fut toujours la première à faire<br />
progresser la cirilisation. Connaître tout cela, évidemment,<br />
c'est aimer la France.<br />
Arithmétique.<br />
1. On vend 1/4 d'une pièce de terre qui contient<br />
524 ares à raison de 3 500 fr. l'hectare et avec le<br />
montant de la vente on veut se faire un revenu de<br />
215 fr. 495. A quel taux devra-t-on placer son argent?<br />
— Réponse : 4,7 0/0.<br />
2. 'Trouver le prix de 125 ares de terrain à. raison<br />
de 52 fr. l'are et de 250 kg. de marchandises k raison<br />
de 600''fr. la tonne. Faites les opérations par le calcul<br />
mental et indiquez comment vous procédez.<br />
5-^f V 1 000<br />
Prix du terrain : 52' x 125 = —5 = 6 500 fr.<br />
O<br />
Prix des marchandises : 600f X 0,25 = - = 150 fr.<br />
Agriculture.<br />
1. Sols argileux. Leurs propriités. Plantes qui y<br />
prospèrent. Comment les amende-t-on ?<br />
2. Comment le fumier de ferme doit-il être traité?<br />
3. Quand et pourquoi pratique-t on ; 1" le hersage<br />
; 2° le roulage?<br />
CONCOURS POUR L'ADIVIISSION AUX<br />
ÉCOLES NORMALES.*<br />
Orthographe.<br />
Les gloires du passé.<br />
Le culte des gloires du passé est un des signes de<br />
ce temps. Combien la démocratie, depuis quelques<br />
années, n'a-t-elle pas élevé de statues à nos hommes<br />
illustres! Les noms sont-dans toutes les mémoires.<br />
Elle semble s'être donné à tâche de réparer les oublis<br />
de ceux qui nous ont précédés, ou plutôt de faire<br />
ce que les circonstances ne leur ont pas permis d'accomplir.<br />
Elle paie les dettes de ses pères. Elle affirme<br />
la solidarité du passé et du présent; elle dit<br />
hautement g'tt'elle sait ce 5'M'elle doit à ses ancêtres; le<br />
génie national et la patrie sont leurs œuvres; nous ne<br />
faisons que continuer la tâche gïu'ils ont commencée,<br />
où ils ont mis le meilleur de leur intelligence, toutes<br />
leurs forces et tout leur cœur. Ils ont travaillé et<br />
souffert pour nous ; nous jouissons des bienfaits qu'ils<br />
nous ont acquis ; nous éprouvons pour eux la piété<br />
affectueuse qu'un fils a pour son père. Il n'est pas de<br />
sentiment qui fasse plus d'honneur à la démocratie ;<br />
il n'en est pas non plûs qui soit plus juste et plus fortifiant.<br />
A. DUMONT.<br />
QniîSTiONS. — 1. Expliquer les termes démocratie,<br />
ancêtres, et l'expression la solidarité du passé et du<br />
présent<br />
2. Analyser logiquement le passage souligné : ce<br />
que les circonstances ne leur ont pas permis d'accomplir.<br />
3. Expliquer la nature des quatre que contenus<br />
dans la phrase : « elle dit hautement... et tout leur<br />
cœur. »<br />
EXPLICATIONS. — Voir Cent dictées esapliquéet du<br />
Brevet élémentaire, par G . <strong>MANUEL</strong>^.<br />
Composition française.<br />
La carte'postale illustrée.<br />
Ses avantages et ses inconvénients comme moyen<br />
de correspondance. — La supériorité de la lettre. —<br />
En dehors de' la correspondance, quelle peut être<br />
l'utilité de la carte postale illustrée ?<br />
INDICATIONS. — Avantagea de l'emploi des cartes<br />
postales illustrées comme moyen de correspondance.<br />
1. Toulouse, 1907. Communiqué par M. Guilhamot. directeur<br />
du cours complémentaire de risle-en-Dodon (Haute-<br />
Garonne).<br />
2. Librairie Hachette; prix : 1 fr. 20.
1» Elles permettent de donner des indications rapides<br />
et fréquentes sur les localités qu'on a rues en passant<br />
ou qu'on a visitées en détail, de donner souvent de<br />
ses nouvelles à ses parents et à ses amis, de recevoir<br />
aussi très souvent de leurs nouvelles, en ménageant<br />
le temps, parfois limité, dont ils disposent ou dont<br />
on dispose soi-même. 2" Elles permettent à ceux qui<br />
entretiennent avec nous des relations de profonde<br />
amitié ou simplement cordiales de se figurer où nous<br />
sommes et de nous mieux suivre par la pensée; nous<br />
pouvons éprouver le même plaisir en ce qui les concerne.<br />
— Inconvénients. 1" La carte postale, si l'on<br />
veut qu'elle ne coûte pas trop cher, nous oblige à<br />
condenser k l'excès notre pensée ; même quand on<br />
l'envoie sous une enveloppe close, elle laisse peu de<br />
place pour exprimer ce qu'on sent on ce qu'on. pense.<br />
2" Parfois l'image peut intéresser beaucoup'plus que<br />
les quelques lignes d'écriture qu'elle porte ; en ce cas,<br />
l'examen de la carte profite quelque peu à l'intelligence,<br />
mais au détriment du cœur. 3° Si elle est jolie,<br />
elle peut exciter des convoitises et ne pas arriver à<br />
son adresse. 4" Bile peut être lue par des indiscrets<br />
et nous porter préjudice. 5° Elle coûte cher, si elle<br />
satisfait des goûts de collectionneur ou de collectionneuse<br />
qui vont jusqu'à la manie. — Supériorité de la<br />
lettre pour la conrespondance. 1° La lettre nous laisse<br />
tonte liberté pour exprimer nos désirs, nos rêves, nos<br />
pensées, nos joies, nos peines et les divers sentiments<br />
d'affection, de pitié, etc., que nous éprouvons à l'égard<br />
d'autrui. A cet égard, une simple lettre, tendre, délicate<br />
ou virile, vaut mieux, souvent, que la plus riche<br />
collection de cartes postales illustrées. 2° Il est rare<br />
que la lettre ne parvienne pas à sa destination. 3° Il<br />
est rare aussi qu'elle serve de pâture à des curiosités<br />
indiscrètes. 4" Elle coûte, en général, moins cher que<br />
la carte postale à image. — Utilité de la carte postale<br />
illustrée, en dehors de la correspondance. 1° Elle<br />
peut constituer des collections précieuses pour l'enseignement<br />
de la géographie et de l'histoire, pour<br />
l'étude de certaines œuvres d'art- Elle est alors utilisable<br />
dans les écoles. Les collections de sites et de<br />
monuments qu'elles forment permettent, d'ailleurs, à<br />
ceux qui voyagent peu ou point de se faire quelque<br />
idée de ces choses, qu'ils n'ont pas vues et ne verront<br />
peut-être jamais. Quant aux personnes qui les ont<br />
vues, elles ont intérêt, si leurs souvenirs s'embrument<br />
ou s'égarent, à sxaminer des collections de<br />
cartes postales, bién classées, qui leur rappellent les<br />
principaux détails de leurs voyages. 2° Les cartes<br />
postales peuvent'rappeler aussi les détails de certaines<br />
relations très amicales, quoique rapides; en ce cas,<br />
elles prennent place parmi les plus chères reliques<br />
de notre passé. — Conclusion. Se servir de la carte<br />
postale illustrée, mais n'en pas abuser. Ne pas se<br />
laisser dominer par la paresse quand on a le besoin<br />
ou le devoir d'exprimer, par écrit, d'une façon précise,<br />
ce qu'on veut dire à quelqu'un; en ce cas, la<br />
lettre est toujours préférable.<br />
Arithmétique.<br />
Théorie. — Démontrer que tout nombre qui en<br />
divise deux autres divise aussi leur somme et leur<br />
différence. En utilisant ce théorème, voir si, réciproquement,<br />
tout nombre qui divise la somme ou la différence<br />
de deux nombres divise ces nombres. Dans<br />
. quel cas cette dernière propriété est-elle vraie et<br />
pourquoi 7<br />
Indications. — Pour répondre à la premièrt question,<br />
voir Z)ew.T cents problèmes ft questions de théorie<br />
du Brevet élémentaire, par G . <strong>MANUEL</strong><br />
La réciproque n'est pas toujours vraie. Soit la<br />
somme a + h; elle équivaut à (a -1- n) H- (6 — n).<br />
Supposons un nombre ^ n qui divise à la fois a n<br />
et 6 — n, il divisera, évidemment, la somme a + n +<br />
b — n = a b, et il ne divisera ni a ni 6, car s'il divisait<br />
à la fois as et œ + n, il diviserait n, ce qui est<br />
impossible, puisqu'il est > n. On peut écrire, de<br />
même : a — b = a — n — 6-f-»iou(œ — n) — (6 — n).<br />
Soit un nombre > n qui diviserait œ et 6 et aussi<br />
a, —n et b —n, il diviserait aussi n, ce qui est con<br />
1. Librairie Hachette ; prix : 1 fr.<br />
SUJETS <strong>DE</strong> COMPORTIONS 107<br />
traire à l'hypothèse. Exemples : 3 divise 12 et 6, et,<br />
par suite, leur somme 18; il ne divise ni 11 ni 7 dont<br />
la somme est aussi égale à 18 ; il ne divise pas non<br />
plus 10 et 8, dont la somme est également 18. De<br />
même, il divise 6, qui est la diiférence entre 12 et 6,<br />
mais il ne divine ni 11 ni 5, ni 10 ni 4, dont la différence<br />
est également 18.<br />
Cas dans lequel la réciproque est vraie : un nombre<br />
n divise à 1» fois la somme de la différence de<br />
deux nombres et l'un de ces nombres. Il divise le<br />
second nombre, parce que celui-ci représente ou la<br />
somme ou la diftérence de deux quantités que n divise.<br />
11 est impossible qu'il divise l'un des nombres et ne<br />
divise pas l'autre. '<br />
Problème. — Un courrier se dirige de A vers B<br />
avec une vitesse de 5 kil. à l'heure; après avoir parcouru<br />
3 km. 1/4, il est rencontré en C par une diligence<br />
qui a quitté A 13 minutes après lui; et, après<br />
avoir parcouru de nouveau 22 km. 7, il rencontre une<br />
2® fois en D cette diligence qui revient de B où elle<br />
est restée 26 minutes. Du demande la distance qui<br />
sépare les 2 villes.<br />
Solution. — Pour parcourir la distance de A à C,<br />
le<br />
1<br />
courrier<br />
•<br />
a mis<br />
•<br />
1<br />
A<br />
h. x 3<br />
o<br />
1/4:<br />
Ml<br />
5 —<br />
r-<br />
=<br />
13<br />
:<br />
h.<br />
5 = •<br />
13 h.<br />
- -<br />
4 20<br />
60 min. x 13<br />
= 3 min. x 13=: 39 min. La diligence<br />
TlT<br />
a fait le même trajet en 39 min. — 13 min. = 26 min.<br />
Vitesse de la diligence, par minute : ; 26 =<br />
13 km. 1 km. i<br />
Pour parcourir 22 km. 7 le courrier<br />
4 X 26 8<br />
1 h. X 22 7<br />
met — —= 4h.,54 (ce nombre est décimal; il<br />
54<br />
représente 4 h. -J- d'heure) = 60 min. X 4 -t-<br />
60min. x 54 . , o-,,, • , TT,<br />
= 2i0mm. 32 mm., 4 = 272 mm., 4. En<br />
LOJ<br />
272 min., 4 — 26 min. =246 min., 4, la diligence a par-<br />
1 km. X 246,4<br />
couru ; „ = 30 km., 8. Elle a parcouru,<br />
O<br />
outre les 22k[ri., 7 franchis par le courrier, deux fois<br />
la distance de D en B. Cette distance est égale à<br />
30km., 8 — 22km., 7 8km., 10 , , n- t j-<br />
— 4 km.,0o. La dist<br />
2<br />
tanne de A à B est : 3 kn., 25 -1- 22 km., 7 x 4km., 05<br />
= 30 km.<br />
Vérification. — Temps employé par la diligence<br />
1<br />
pour parcourir 4 km.. 05 = 1 min. X 4,05 • g = ® min.<br />
X 4,05= 32 min., 4. Temps de marche total de la diligence<br />
: 26 min. -h 246 min.,4 —.32 min., 4 =240 min.<br />
Or, il lui faut, en effet, marcher pendant 1 min. X 30 :<br />
g = 8 rain. x 30 = 240 min. ou 4 h. pour franchir<br />
30 km.<br />
BREVET ÉLÉIVIENTAIREi<br />
Orthographe.<br />
i>ay8age blanc.<br />
Autant que la vue pouvait s'étendre, la neige couvrait<br />
la terre de sa froide draperie, laissant deviner<br />
à travers ses plis blancs la forme vague des objets,<br />
à peu près comme un suaire le cadavre qu'il dérobe<br />
aux regards. Il n'y avait plus ni routes, ni sentiers,<br />
ni rivières, ni démarcations d'aucune sorte. Rien que<br />
des reliefs et des dépressions peu sensibles dans la<br />
blancheur générale. Le lit des cours d'eau gelés ne<br />
se distinguait plus que par une, espèce de vallée<br />
1. Aspirantes; département de l'Orae, 1907, Communiqué<br />
par M. Lecoq, instituteur-adjoint à Remalard (Orne).
lOS MANOBL <strong>GÉNÉRAL</strong> DR <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRB<br />
traçant les sinuosités à trayers la neige et souvent<br />
comblée par elle. De loin en loin, des bouquets de<br />
iouleaux roussâtres, à moitié ensevelis, émergeaient<br />
et montraient leurs têtes chauves. Quelques cabanes<br />
bâties en rondins et chargées de frimas lançaient<br />
leur fumée et faisaient tache sur la pâleur de ce<br />
morne drap. Le long du chemin de fer se dessinaient<br />
des lignes de broussailles plantées sur plusieurs<br />
rangs, et destinées à arrêter dans sa course horizontale<br />
la poussière blanche et glacée que transporte,<br />
avec une impétuosité effroyable, le chasse-neige. On<br />
ne saurait imaginer la grandeur étrange et triste de<br />
cet immense paysage blanc, oflrant l'aspect que présente<br />
au télescope la lune vue en son plein. Il semble<br />
qu'on soit dans une planète morte et saisie à jamais<br />
par le froid éternel. L'imagination se refuse à croire<br />
que ce prodigieux entassement de neige se fondra,<br />
s'évaporera, ou se rendra à la mer avec les flots<br />
grossis des fleuves, et qu'un jour de printemps rendra<br />
vertes et fleuries ces plaines décolorées. Le ciel<br />
bas, couvert d'un gris uniforme, que la blancheur de<br />
la terre faisait paraître jaune, ajoutait à la mélancolie<br />
du paysage. Un silence profond, que troublait seul<br />
le grondement du train sur les rails, régnait dans la<br />
solitude de la campagne, car la neige amortit tous<br />
lés sons avec son tapis d'hermine. On n'apercevait<br />
personne à travers l'étendue déserte, aucune traoed'homme<br />
ni d'animal. L'homme se trouvait blotti<br />
entre les bûches de son foyer, l'animal au fond de<br />
sa tanière. Seulement aux approches des stations,<br />
débouchaient de quelque pli de neige des traîneaux,<br />
au galop des petits chevaux ensevelis courant à, tra-<br />
•vers les champs, sans souci des routes elfacées et venant,<br />
de quelque village inaperçu, à la rencontre des<br />
voyageurs. THÉOPHILE GAUTIER.<br />
QUESTIONS. — i. Expliquer les mots suivants :<br />
émergeaient — amortit — tapis d'hermine — mélancolie.<br />
2. Pourquoi la neige est-elle comparée à une froide<br />
draperie ?<br />
3. Vous distinguerez, en faisant connaître leur nature,<br />
les propositions contenues dans la première<br />
phrase : « Autant que la vue pouvait s'étendre... le<br />
cadavre qu'il dérobe aux regards ».<br />
.4. Qu'est-ce que l'auteur a essayé de rendre dans<br />
ce morceau?<br />
EXPLICATIONS. — Emergeaient : littéralement, sortaient<br />
delà mer; se montraient au-dessus d'un liquide,<br />
au-dessus de quelque chose qui les enveloppait en<br />
partie, mais laissait ressortir le reste. — Amortir<br />
d après l'étymologie, rendre mort; d'une manière plus<br />
précise, atténuer, diminuer, adoucir. — Tapis d'hermine<br />
: tapis dont la blancheur ressemble à celle de<br />
la fourrure d'hiver de l'animal qu'on appelle l'hermine:<br />
tapis est employé ici au figuré pour^ désigner<br />
une couclie épaisse, moelleuse, dMne substance (la<br />
neige) où les pieds s'enfoncent comme dans un tapis.<br />
— Mélancolie: il y a, dans ce mot, deux racines dont<br />
la première signifie noire (rapprocher Mélo.nésie,<br />
partie de l'Océanie dont la population indigène appartient<br />
à la race nègre), et la deuxième, bile, humeur<br />
(rapprocher choléra, colère., etc.); proprement,<br />
humeur noire; disposition à la tristesse. — La neige,<br />
froide draperie. La neige est comparée ici à une<br />
draperie, parce qu'elle fait songer à une lourde étofle<br />
qui emprisonne en ses plis ce qu'elle recouvre.<br />
Froide indiqùe non seulement la température d'hiver,<br />
mais l'absence de mouvement et de vie. — Autant<br />
que la vue pouvait s'étendre.,. Il y a dans cette<br />
phrase quatre propositions, i" Principale ; « la neige<br />
couvrait la terre, laissant deviner à travers ses plis<br />
blancs la forme vague des objets, à peu près... »<br />
2° Complétive circonstancielle : « Autant que la vue<br />
pouvait s'étendre ». 3° Complétive circonstancielle<br />
(elliptique) : « comme un suaire (laisse deviner) le<br />
cadavre ». 4» Incidente déterminative : « qu'il dérobe<br />
aux regards ». — Ce que l'auteur a essaye de rendre<br />
dans ce morceau : la morne physionomie des paysages<br />
russes pendant la saison d'hiver, dont la rudesse<br />
oblige tout un peuple à se terrer dans ses habitations,<br />
à suspendre, pour ainsi dire, le cours de son activitéj<br />
que contrarie, d'ailleurs, en toute saison, un<br />
état permanent d'ignorance et de misère.<br />
Composition française.<br />
Développez cette pensée de Joubert : « Soyez indulgent<br />
pour les autres, et'ne le soyez point pour vousmême.<br />
(Voir Cent compositions françaises du brevet élémentaire:<br />
par G. Manuel'; page, 65, Indulgence et<br />
sévérité.)<br />
Arithmétique.<br />
Théorie. — Expliquez la conversion des fractions<br />
ordinaires en fractions décimales et «n faire l'appli-<br />
. . , ^ • 18<br />
cation a la fraction •<br />
104<br />
18<br />
INDICATIONS. — La'fraction ^ est simplifiable.<br />
Réduite à sa plus simple expression, elle devient<br />
Le dénominateur 52 est égal à, 2^ x 13; il contient le<br />
facteur 2, mais aussi le facteur 13. Donc la fraction<br />
9<br />
convertie en fraction décimale, sera périodique<br />
mixte. L'exposant 2 nous indique que la partie non<br />
périodique aura 2 chiffres. En effet, le quotient de<br />
9 par 52 est 0,17 307 692 307 692... — (Pour plus de<br />
détails, voir Deux cents problèmes et questions de<br />
théorie du brevet élémentaire, par J. Manuel^.)<br />
Problème. — On a acheté 7 barriques d'huile<br />
d'olive contenant chacune 1?2 litres au prix do<br />
318 fr. les 100 kilog. On revend cette huile à raison<br />
de 4 fr. 25 le kg. Quel sera le bénéfice réalisé, sachant<br />
que le litre d'huile pèse 0 kg., 915?<br />
318 f<br />
Solution. — Prix d'achat d'un kg. : • = 3 f. 18.<br />
Bénéfice par kg. : 4fr. 25 — 3fr. 18= 1 fr. 07. Poids<br />
total des 7 barriques : 0 kgs 915 X 122 X 7. Bénéfice<br />
total : 1 fr. 07 x 0,915 x 122 x 7 = 836 fr. 11, à<br />
moins d'un centime près, par excès.<br />
1. Librairie Haf'hette; prix: 0 fr. 60.<br />
2. Librairie Hachette ; prix : 1 fr.<br />
Librairie Hachette et Cie, 'Ï9, boulevard Saint-Germain, Paris.<br />
AUTEURS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS<br />
désignés pour l'épreuve de lecture expliquée à l'Examen du Certificat d'aptitude au<br />
PROFESSORAT DANS LES ÉCOLES NORMALES<br />
ET DANS LES ÉCOLES <strong>PRIMAIRE</strong>S SUPÉRIEURES<br />
Lamartine. Jocelyn. 1 vol. iii-16, broché, 3 fr. 50<br />
Jullian (C,). Extraits des historiens du xix® siècle. 1 vol.<br />
petit in-16, cart 3 fr, 50<br />
Keller (G-,). Kleider machen Zeute, texte allemaiidaiino.té<br />
pendant les Années 1906, 1907 et 1908<br />
par M. A, Schiirr. l vol. petit iû~16, cart 1 f r, 25<br />
Tennyson. Enoch Arden, texte anglais annoté par M. A,<br />
Beljame. 1 vol. petit in-16, cart 1 f r,<br />
TradMGtion française, I vol. petit in-16, br..«. 50 cent.<br />
9
Année scolaire 1907-1908. N» 27 4 Avril 1908.<br />
PARTIE SCOLAIRE<br />
DIRECTIONS E T EXERCICES<br />
RTRI ÏNFFDADHTP SOUS cette rubrique, nous annoncerons chaque semaine les vo-<br />
DlDLlUtlIvAr llIC. JyU J Co. nouveaux pouvant intéresser les instituteurs et les institutrices.<br />
GAUTIER (Émile) : L'Année Scientifique et Industrielle, fondée par Louis FIGDIER, 51" année<br />
(1907). Un volume iii-16, avec figures, broché 3 fr. 50<br />
Jamais, autant qu'aujourd'hui, le grand public no s'est intéressé a u mouvement scientifique et industriel. Rien de plus<br />
naturel! Jamais, en effet, les découvertes n'ont été plus nombreuses et jamais les progrès réalisés n'ont été plus rapides<br />
ni plus impressionnants.<br />
La conséquence toute logique d'un tel état de choses est de donner un intérêt de tout premier ordre aux ouvrages<br />
résumant, en les mettant à la portée de tous, les découvertes scientifiques et leurs applications industrielles. Et tel est<br />
justement l'objet que réalise le mieux du monde L'Année Scientifique et Industrielle dont nous annonçons aujourd'hui le<br />
cinquante et "iniôme volume.<br />
L)ans le livre de cette année, M. Emile Gautier expose avec une maîtrise réelle tous les faits scientifiques accomplis<br />
au cours de ces douze derniers mois»<br />
Citons rapidement le^ principaux chapitres du nouveau volume : L a navigation aérienne; — Les hydroplanes; — Les<br />
progrès de la phototélégraphie; — L a télégraphie sans fil transocéanique; — L a téléphonie sans fil; — Le problème du<br />
radium: — L'or de la mer; — L a transmutation du cuivre; — La question de l'azote; — Le sang du chauffeur; —<br />
L'identification des taches de sang; — Cuti eu ophtalmo-réaction ; — L'étiologie du cancer chez l'homme, chez les animaux ;<br />
— L'alimentation de Paris en eaux potables; — Les messageries automobiles; — L'éclairage des wagons de chemin de<br />
fer par l'acétylène; — Le. métropolitain de Paris; — L e télémètre du commandant Gérard; — L'identification obligatoire.<br />
Infiniment varié, comme l'on voit, le nouveau volume de UAnnée Scientifique et Industrielle ne le cède pas en intérêt<br />
à ses devanciers et mérite, de tous points de figurer parmi les livres utiles qui doivent être placés dans les Bibliothèques<br />
populaires et scolaires.<br />
AVANT L.'É!COLE3 <strong>PRIMAIRE</strong><br />
CLASSE D'INITIATION<br />
Lecture.<br />
VOYELLES POLYGRAMMES : in, i m, ein, a in, oin.<br />
Ecrire au tableau : une serine, et au-dessous, un serin<br />
; — de même une gamine, un gamin.<br />
Autres exemples : une étoffe pne, un tissu fin. —<br />
Faire remarquer qu'on a snpprimé l'e qui termine le<br />
mot et qu'on a obtenu le son In. Faire chercher le<br />
groupe de lettres qui représente ce son in ; l'écrire<br />
en grand au tableau ou le composer avec les lettres<br />
mobiles.<br />
Faire trouver dès mots contenant in : former ceux<br />
commençant par in : invité, invalide, intrépide, infinne,<br />
infini, indigne, inconnu, infidèle, informe,<br />
inflammable, individu, Inde.<br />
Dans une autre leçon, placer devant in les consonnes<br />
f, I, p, v: fin,"lin, pin, vin.<br />
Former les mots: lapin, sapin, afin, pépin, satin,<br />
malin, serin, venin, marin, matin, redingote, moulin,^<br />
jardin, boudin, coussin, bulletin, Séraphin,<br />
Colin, Firmin, Mathurin, chagrin, gourdin, gradin,<br />
parchemin, brin.<br />
im == in : m, remplaçant n, ne change pas la prononciation<br />
: imbibé, impasse, impoli, imprimé, im^<br />
•prévu, impureté, timbre, simple.<br />
fin — in; e devant in ne se prononce pas : rein,<br />
peintre, teinture, éteinte, frein, plein.<br />
2in =ln: bain, Urbain, Alain, Sylvain, prochain,<br />
refrain, demain, écrivain, poulain, plaindre,<br />
àlm : daim, faim. •<br />
ou in ; le pingouin, le babouin, le sagouin.<br />
oin se prononce comme ou-in : coin, foin, sainfoin,<br />
loin, soin, joindre, rejoindre, pointe, pointu,<br />
moindre.<br />
I^RASES. — Urbain a porté du foin à notre poulain.<br />
— Demain matin le train sera déjà loin. — La vipère'<br />
a du venin. — Le frein a arrêté la voiture de<br />
loin — La lumière a été éteinte. — L'Américain ira<br />
P^iûtre samedi prochain.— Le marina reconnu<br />
Marocain. — Le gamin a été impoli. — Justin a<br />
•été voir le moulin ; il y a porté du grain. — Le pous-<br />
' donne-lui du pain ou du grain. — Alain,<br />
armé d'un g;ourdin, a assommé le lapin. — L'écrivain<br />
? porté le livre à l'imprimerie. — Albin a vu un tjmore<br />
imprimé sur lé parchemin.<br />
Écriture. .<br />
MAJUSCULES : P D .<br />
Tracer au tableau un grand P d'un mouvement<br />
«ontmu, sans lever la craie ; faire remarquer qu'il' se<br />
Partie scolaire.<br />
compose d'un plein descendant et tournant vers la<br />
gauche, continué,par un délié arrondi qui passe audessus<br />
du plein et se termine à droite par un petit<br />
crochet.<br />
La lettre D commence exactement comme le P,<br />
mais le crochet final est remplacé par un plein qui<br />
descend jusqu'au bas de la lettre (forme du D de l'écriture<br />
ronde).<br />
Mots à écrire : Paris, Philippe, Prusse, Pàlmyre,<br />
Panama, Pépin.<br />
Denis, Danemark, Dorine, Dolorès.<br />
Récitation.<br />
Le plus grand {fin).<br />
S'il est tombé, le petit frère,<br />
Relève-le, toi, le plus grand.<br />
Caresse d'une main légère<br />
Le bobo qu'il montre -en pleurant.<br />
Enfin, s'il rit, le petit frère,<br />
Ris avec lui, joyeusement.<br />
Ainsi pour toi faisait ta mère.<br />
Remplace-la, toi, maintenant.<br />
Mlle H .-S. BRÈS.<br />
Leçon de choses.<br />
L'aimant.<br />
MATÉRIEL ; un aimant en fer à cheval, — plumes,<br />
— épingles (laiton et acier), aiguilles, — fourchette<br />
en fer, petits objets en fer, acier et autres métaux ;<br />
— bouchon de liège, •— une cuvette d'eau, — limaille<br />
de fer, — une petite boussole.<br />
Placer un aimant sous une feuille de papier, à<br />
l'insu des enfants, et mettre Aesplumes ou des aiguilles<br />
par dessus;— relever ensuite la feuille en maintenant<br />
l'aimant en contact avec elle ; — le faire monter,<br />
descendre, tourner : les plumes ou les aiguilles suivent<br />
tous ses mouvements. — Si l'on continue à faire<br />
monter l'aimant, plumes et aiguilles franchissent le<br />
bord du papier et s'attachent directement à lui. —<br />
Montrer que plusieurs plumes peuvent s'attacher les<br />
unes au bout des autres.<br />
Prendre ensuite des épingles en laiton ou des objets<br />
en cuivre, en étain, eu plomb. — L'aimant ne les<br />
attire pas. — Mettre sur la table des épingles d'acier<br />
et de laiton mélangées ; — promener l'aimant au-dessus;<br />
l'aimant fait un choix.<br />
Montrer qu'il attire aussi des clous, des fils de fer,<br />
— et inversement qu'il peut s'attacher à un objet en<br />
N° 27.
i 418 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
' fer ou en acier et y rester suspendu. — Poser l'aimant<br />
sur la table et l'enlerer avec une lame de cou-<br />
; teau ou une lime.<br />
! Paire observer la disposition de la limaille de fer<br />
I mise sur une feuille de papier qui recouvre un aimant.<br />
= Attacher l'aimant à un fil ; poser ou répandre par<br />
i: terre une boîte de plumes et faire ramasser le tout<br />
. comme à la pêche à la ligne.<br />
Clou ou plume dans un bateau en papier; le bateau<br />
suit l'aimant.<br />
Aimanter une plume en frottant la pointe avec le<br />
' , pôle de l'aimant marqué d'un trait et l'autre bout de<br />
la plume avec l'autre pôle. Montrer que la plume est<br />
aimantée. — Couper une rondelle de liège et la poser<br />
' sur l'eau d'une cuvette. — Placer la plume aimantée<br />
: sur le liège ; la pointe oscille -latéralement et finit<br />
par s'arrêter. — Approcher l'aimant au-dessus et le<br />
; tourner ; l'aiguille tourne dans tous les sens ; — si<br />
l'on éloigne l'aimant, elle reprend la même direction<br />
. que précédemment.<br />
Montrer qu'avec une plume non aimantée, il n'en<br />
est pas de même ; — plusieurs expériences.<br />
Dn a donné un nom au côté vers lequel se dirige<br />
la pointe aimantée : on l'appelle le NORD ; c'est le<br />
côté où le soleil ne se trouve jamais. — Montrer une<br />
petite boussole. C'est la pointe bleue qui indique le<br />
Nord. — Faire circuler dans la classe des élèves avec<br />
la boussole, pour qu'ils se rendent compte que la<br />
pointe reste toujours tournée du même côté. — C'est<br />
ce petit instrument qui permet aux marins de retrouver<br />
leur chemin quand ils sont en pleine mer. — Si<br />
l'on approche d'une boussole un objet en fer ou en<br />
IViORALE<br />
A L.'ÉCOLiE3<br />
Être prêt!<br />
De tout petits mots charrient de grandes choses,<br />
comme cette nacelle de César dont l'histoire nous<br />
parle et qui, frêle et tourmentée par la tempête, n'en<br />
portait pas moins une grande destinée. Vous savez<br />
qu'au pilote troublé par la fureur des vagues, le- fameux<br />
imperator lança cette apostrophe encourageante<br />
; a Ne crains rien, tu portes César et sa fortune<br />
». Le petit monosyllabe prêt est, lui aussi, une<br />
nacelle d'apparence modeste sous laquelle sont embarqués<br />
des biens d'une valeur immense. Il est des<br />
jours où la destinée des individus comme des<br />
patiples dépend uniquement de ceci : être on n'être<br />
pas prêts. Voilà donc un mot dont la signification<br />
va nous intéresser et nous instruire, si nous voulons<br />
bien lui prêter l'attention qu'il mérite.<br />
Etre prêt, a des sens nombreux et répond à une<br />
multitude d'idées et de réalités. Nous allons suivre<br />
deux principales séries de faits auxquels ce mot nous<br />
fait penser. Et d'abord, être prêt signifie s'attendre<br />
aux événements et les prévoir, être par conséquent<br />
préparé à leur faire face. Certains passent par la vie<br />
»ans regarder plus loin que le moment présent. Ils<br />
prennent ce que les heures apportent, mais les<br />
heures souvent apportent des cadeaux inattendus ou<br />
de subites catastrophes. La vie comporte une grande<br />
part d'imprévu. En ne comptantpas avec cet imprévu<br />
on fait de mauvais calculs. Mais demanderez-vous :<br />
comment peut-oa être prêt à recevoir ce dont on n'a<br />
aucune idée? Je vais vous le dire. Pour cela, il faut<br />
limiter les restaurateurs prévoyants. Pas plus que<br />
vous et moi, ils ne savent le vendredi si le dimanche<br />
il fera, beau temps. Mais ils prennent des mesures<br />
pour exploiter les occasions merveilleuses que peut<br />
leur offrir le beau temps, par la multitude des promeneurs<br />
qu'il leur amène. Ils font des provisions, se<br />
créent des réserves, préviennent du personnel de<br />
renfort à se tenir au premier signe à leur disposition.<br />
Seulement ils s'arrangent de façon à ce que, eu<br />
acier, l'aiguille ne marque plus le nord; elle est attirée<br />
par le fer ou l'acier.<br />
Calcul.<br />
Étude des nombres entre 59 et 69.<br />
Nous avons étudié les nombres jusqu'à cinquanteneuf;<br />
former le nombre au boulier. Faire écrire en<br />
chiffres romains la dernière dizaine étudiée ou le dernier<br />
nombre LVIIII. Si l'on ajoute une unité, une<br />
boule, on obtient LVIIIM ou LVV ou LX ; comme L<br />
vaut cinq fois X ou cinq dizaines, ce nouveau nombre<br />
est égal à 6 dizaines. Nous allons apprendre tin<br />
iiouveau mot : soixante, que l'on écrit aussi 60. Pousser<br />
successivement les boules pour faire les nombres<br />
61, 62, etc... 69.<br />
Faire compter de 1 à 69 et inversement; puis de2<br />
en 2, série paire, série impaire.<br />
Faire de petites soustractions écrites; retrancher 1<br />
ou 2 (pas de retenue).<br />
Retrancher 5 d'un nombre dont le chiffre des unités<br />
est supérieur à 5. Se servir d'abord des chiffres<br />
romains ; ex. : V ôté de VIII ; barrer le V ; de même 5<br />
ôté de XXVril, de LVIII, etc...<br />
Compter de 10 en 10 en commençant par n'importe<br />
quel chifi:"re.<br />
Multiplications : 10 -t- 10 = 20 ou 10 x 2 = 20.<br />
10 -1- 10 + 10 -f 10 = 4 fois 10 ou 10 X 4 = 40.<br />
Ecrire aussi 10, 10, puis 10, 10, etc.<br />
X 2 X 4 X 3 X 5<br />
<strong>PRIMAIRE</strong><br />
Mme FonnxiEK,<br />
Institutrice d'école anoexo.<br />
cas de mauvais temps, leurs provisions ne se gâtent<br />
pas. Qrfel que soit alors le temps qu'il fasse, ils sont<br />
outillés pour le recevoir.<br />
Prévoir le lendemain sans trop le redouter, ni se<br />
bercer de trop d'espérances, est une bonne sagesse à<br />
acquérii; dès le commencement de la vie. Soyez prêts,<br />
chers enfants, à recevoir un beau jeudi ou un dimanche<br />
radieux, et à vous ébattre au soleil en jouissant<br />
de votre liberté. Soyez prêts, cependant, à voir<br />
ce jour-là se lever blafard, menaçant ou pluvieux,<br />
rendant toute sortie impossible. Il ne faut pas que<br />
votre joie dépende d'un rayon de soleil. Trop de gens<br />
sont à la merci des événements, n'étant pas armés<br />
pour les recevoir, quels qu'ils soient. Si le bonheur<br />
inattendu frappe à. leur porte, ils sont sortis et ne<br />
peuvent profiter de sa visite. Leurs âmes ternes et<br />
moroses sont pareilles aux demeures où frappe un<br />
hôte, ne trouvant ni feu allumé, ni lit fait, ni de<br />
quoi se restaurer. Si des événements tristes les surprennent,<br />
le désarroi en résulte : ils perdent la tête.<br />
Telle est cependant l'inconstance de la vie, que si<br />
nous ne sommes pas capables de recevoir la peine<br />
comme la joie, les deux nous feront du mal et nous<br />
arriverons au terme sans jamais avoir été ce que<br />
nous devions.<br />
La même vigilance qui nous arme contre l'imprévu,<br />
nous sert admirablement dans les cas où prévoir est<br />
chose facile. ' Si vous avez une dette à payer le<br />
15 avril, vous pouvez dès le 15 février être certain<br />
que c'est dans deux mois que l'échéance viendra. Si<br />
.vous avez semé de l'orge en mars, vous pouvez vous<br />
attendre à devoir la moissonner en août. Et si vous<br />
avez posé du lait sur le feu, vous avez juste quelques<br />
minutes de temps pour courir à la cave ou au gj®'<br />
ni|r. Mais revenez, ne vous attardez pas à bavarder<br />
en route, pour être présent quand le lait montera.<br />
Autrement il se paiera sur le fourneau des promenades<br />
désastreuses.<br />
Il y a des gens qui ne sont jamais prêts. Quand i<br />
gèle, leurs, conduites d'eau éclatent : i l s n ' o n t pas intercepté<br />
l'eau en temps utile. Quand il dégèle, w<br />
glaçons emportent les objets qu'ils ont posés 8U^<br />
glace des rivières, comme si elle devait durer tou
jours. S'ils sont chasseurs, leurs fusils ratent; s'ils<br />
sont cochers, leurs chevaux perdent les fers en pleine<br />
route, alors qu'ils sont pressés d'arriver, étant partis<br />
trop tard. Leurs roues chauffent, faute d'avoir été<br />
graissées. Soldats, ils passent la moitié du temps à<br />
la salle de police, parce qu'ils sont traînards, négligents,<br />
étourdis, et que le service cloche toujours<br />
quelque part.<br />
Avez-vons vu, dans les casernes où demeurent nos<br />
vaillants pompiers, les dispositions prises pour que,<br />
en cas d'alerte, hommes, chevaux, voitures, appareils,<br />
tout soit prêt en un clin d'oeil ? Au premier,<br />
signe tout se déclanche, fonctionne, et le peloton de<br />
garde court au feu, ventre- à terre. Voilà ce qui s'appelle<br />
être prêt.<br />
Etre prêt signifie autre chose encore, et ici nous<br />
entamons la deuxième série d'idées. Etre prêt veut<br />
dire être résolu, bien disposé. C'est une affaire qui<br />
se passé dans l'esprit et qui a une importance capitale.<br />
C'est en vain que tout l'outillage est prêt, si<br />
l'esprit fait défaut. La faux àst aiguisée, la moisson<br />
est mûre, les longs jours d'août sont éclatants de soleil.<br />
Mais si l'homme qui doit profiter de tout cela<br />
est paresseux, ivrogne, flâneur, à quoi sert que tout<br />
soit prêt, lui seul excepté? La faux se rouillera au<br />
clou et la moisson pourrira sur pied.<br />
L'homme de bien a le cœur dispos et à son affaire.<br />
Il attend, résolu, que sonne l'heure de payer de sa<br />
personne. Il ne demande pas mieux que de s'employer.<br />
Le devoir l'appelle, il répond : présent!<br />
Les difficultés ne le rebutent pas, l'imprévu ne le<br />
surprend pas s'il se tient à la disposition de la voix<br />
qui l'appelle. En un mot, il est de bonne volonté.<br />
C'est un fusil qui^ part ; une horloge qui marque<br />
l'heure; un pain qui nourrit, une eau qui désaltère.<br />
Toujours il est prêt à rendre le service que, légitimement,<br />
on peut attendre de lui.<br />
Pour être un vrai brave ' homme, il faut être<br />
d'avance prêt à marcher si la consigne le demande.<br />
Ceux qui n'ont pas préparé leurs âmes comme est<br />
prête à faire explosion une poudre bien sèche, sont,<br />
hélas, trop nombreux. Au lieu de bonne volonté, ils<br />
ont au cœur de l'hésitation. Ou même Us sont prêts,<br />
dans le mauvais sens du mot, c'est-à-dire prêts à décamper,<br />
déserter, éviter l'effort, le danger, les besognes<br />
nobles et pénibles. Ames de fuyards qui toujours<br />
louchent vers quelque issue, afin de s'échapper<br />
en temps utile. N'en soyons pas, de cette troupe de<br />
lâcheurs. Préparons-nous tous les jours, par l'exactitude<br />
et la fidélité dans les petites choses, à être prêts<br />
pour les occasions décisives, pour les heures oit<br />
l'homme doit montrer ce qu'il est, en laissant tout<br />
derrière lui, afin de se porter où l'appelle le clairon<br />
du devoir.<br />
G. WAGNER.<br />
=<br />
LANGUE FRANÇAISE<br />
COURS ÉLÉMENTAIRE =<br />
1er Texte.-<br />
Récitation.<br />
La chanson des maçons.<br />
=<br />
La terre s'off're tout entière<br />
~<br />
,<br />
1<br />
"<br />
°<br />
.<br />
"<br />
Aux bons et vaillants ouvriers :<br />
Maçons, nous avons la carrière;<br />
Les forêts sont aux charpentiers.<br />
Tailleur de pierre, allons, travaille !<br />
Nous bâtissons:<br />
La pierre est l'étoffe qu'on taille<br />
Pour les maçons...<br />
L'oiseau fait ses nids en artiste,<br />
Mais c'est pour lui ;<br />
Le maçon fait, moins égoïste,<br />
Les nids d'autrui.<br />
A. SÉGALAS.<br />
Explications.<br />
Fers 1 et Û. — Le sol fournit aux ouvriers tout ce<br />
quiieur est nécessaire pour travailler : pierres, métaux,<br />
bois, etc...<br />
PARTIE SCOLAIRE 419<br />
Tailleur de pierre. — Il donne aux pierres d'angle<br />
des maisons une forme géométrique.<br />
Vers 7. — Comme avec l'étoffe on fait les habits,<br />
avec les pierres le maçon construira une maison.<br />
En artiste : D'une façon parfaite ; la forme des nids,<br />
chez les petits oiseaux surtout, est une courbe régulière,<br />
et l'intérieur, un chef-d'œuvre de grâce et d'ingéniosité.<br />
Vers 10. — Lui seul y habite avec sa famille :<br />
mère et oisillons.<br />
Vers 12. — Le nid de l'homme c'est bien, en effet,<br />
la maison qu'U habite, et ce nid, il le doit aux<br />
vaillants ouvriers qu'ils l'ont construit.<br />
Exercice oral de langage sur le texte.<br />
Qui parle dans la poésie? — Avez-vous vu des maçons<br />
? Gomment sont-ils habillés? — Que tire-t-on<br />
d'une carrière? — Que fait le charpentier avec les<br />
arbres de la forêt? — Connaissez-vous d'autres ouvriers<br />
qui tirent du sol les matériaux dont ils se serviront?<br />
— Le métier du maçon est-il fatigant et dangereux?<br />
Pourquoi? Quand nous sommes bien au<br />
chaud l'hiver, dans la maison close, qui devons-nous<br />
remercier ?<br />
Exercices écrits sur le texte.<br />
1» Grammaire e t analyse. — 1' Trouver dans le<br />
texte tous les verbes et les mettre à l'infinitif en les faisant<br />
suivre du n" d'ordre de leur conjugaison.<br />
Modèle : s'offrir (2») ; avoir (pas de conjugaison) ; être<br />
420 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' .'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />
L'homme a deux pieds ; c'est un... (bipède).<br />
Une plante qui dure deux ans est une plante... (bisannuelle).<br />
Du pain cuit deux fois est du... (biscuit).<br />
Un sac à deux poches est un... (bissac).<br />
Les gendarmes portent un chapeau à deux cornes ou...<br />
(bicorne).<br />
Un cycle à deux roues s'appelle... (bicyclette).<br />
Composition française.<br />
n Je n'aime pas les maçonsi ils sont sales. »<br />
1. Paul et son papa en promenade ; ils voient<br />
des maçons. — 2. La construction d'une maison. —<br />
3. Exclamation de Paul. — 4. La réponse et les conseils<br />
du père.<br />
Développement.<br />
1. — Paul et son papa se promenaient. Sur la<br />
route qu'ils suivaient en causant amicalement, se<br />
construisait eu bordure une grande et belle maison.<br />
2. — Le papa s'arrêta, expliqua à son enfant comment<br />
se construit une maison, les matériaux qu'on<br />
emploie, et demanda même quelques renseignements<br />
à un maçon dont les habits étaient tachés de mortier<br />
et de chaux.<br />
3. — La promenade reprise, Paul s'écria : « Coniment,<br />
papa, tu parles à un homme malpropre! moi,<br />
je n'aime pas les maçons, ils ont les mains et les habits<br />
trop sales '<br />
4. — « Tu as tort, mon enfant, répondit le père.<br />
Le maçon est sale, non pas parce que cela lui plaît,<br />
mais bien à cause de son travail journalier. Remuer<br />
des pierres, gâcher du mortier, le monter sur les<br />
échelles, tout cela salit les mains et les habits. Et<br />
c'est pour nous faire une maison bien chaude que le<br />
maçon aies mains boueuses et les habits tachés. Il<br />
faut, vois-tu, aimer les ouvriers et leur être reconnaissant<br />
du. travail qu'ils font pour nous. »<br />
= COURS MOYEN — •<br />
lei' Texte<br />
Récitation.<br />
Le charbonnier.<br />
Le charbonnier s'installe au cœur de la forêt.<br />
2. Comme un bon nécromant, paisible et solitaire.<br />
Il trace un large rond pour la meule de terre,<br />
4. Où la braise qui couve endort son feu secret.<br />
, Quand sous l'écorce mince et bientôt consumée<br />
6. La sève asphyxiée a péri lentement.<br />
Le rondin, se calcine et son crépitement<br />
8. Est la plainte du bois qui meurt dans la fumée.<br />
Le charbonnier comprend la chanson du four-<br />
[neau ;<br />
10. Il excite ou retient le feu, mouille à grande eau<br />
Les dehors échauffés de la chape de glaise,<br />
12. Et la nuit, le chasseur attardé dans les bois<br />
Voit bleuir, en songeant aux contes d'autrefois,<br />
14. Le feu follet dansant qui sort de la fournaise.<br />
HENKI CHANTAVOINE.<br />
Lecture expliquée sur le texte.<br />
IDÉE OÉNÉRALE. — Le poète dégage de la besogne<br />
de l'humble charbonnier toute la poésie qu'elle renferme.<br />
Il insiste sur le côté' pittoresque et fantastique<br />
de la fabrication du charbon.<br />
PLAN DU MORCEAU. — 1° (1'" strophe). Installation<br />
du charbonnier ail sein de la forêt profonde.<br />
2" et 3® strophes). Il chasse du bois la sève vivante<br />
pour ne garder que le corps inerte.-<br />
30 (40 strophe). Tout concourt à donner à la fabrication<br />
du charbon une allure étrange et fantastique :<br />
le lieu solitaire, les .ténèbres de la nuit.<br />
Vocabulaire. — Nécromant. C'est celui qui pratique<br />
l'art de la nécromancie. Cet art prétendait « évoquer les<br />
morts par la magie pour obtenir d'eux la révélation de<br />
l'avenir ». L e radical «^cro se retrouve dans : nécropolo<br />
(cimetière); nécrologe (liste des morts).<br />
Le feu couve lorsqu'il ne manifeste sa présence ni par la<br />
flamme ni par la fumée.<br />
Rondin ; c'est le morceau de bois en forme de cylindre.<br />
Vers 0 : C'est à de certains signes : bruits, odeur, fumée,<br />
que le charbonnier se rend compte de la marche de l'opération.<br />
Chape : Btymologiquement, la chape est un manteau<br />
dont une partie recouvrait la tête. Ici la chape de glaise<br />
c'est le revêtement d'argile qui recouvre la meule.<br />
Feu follet. Lumière bleuâtre qu'on voit courir li où il y a<br />
décomposition de matières organiques : marais, cimetières.<br />
3® Texte.<br />
Leis fleurs parisiennes.<br />
C'est le printemps. Les marronniers ouvrent leurs<br />
bourgeons comme les hannetons leurs élytres. Il y a<br />
des gouttelettes vertes aux jeunes branches des lilas.<br />
Squares et jardins sont poudrés de vert comme ai,<br />
sur les arbres, était tombée une poussière de<br />
mousse. C'est l'éveil partout et partout les senteurs<br />
douces de ces fleurs parisiennes font mentir le vers<br />
narquois du poète :<br />
A Paris les jardins sentent le renfermé.<br />
Ils sentent bon au contraire et . donnent à Paris<br />
comme une parure de fête.<br />
Ce ne sont pas les fleurs de serre' qui sont les<br />
fleurs parisiennes : les fleurs de Paris sont ramassées<br />
•psj; les bois, le matin, dans l'aube frileuse de<br />
mars ou d'avril, par les fillettes, qui rapportent, avec<br />
un peu d'onglée, leurs paquets de violettes ou de<br />
coucous aux revendeuses des halles. Les fleurs de<br />
Paris, ce sont les fleurs prolétaires, celles qu'on rencontre<br />
au pays de misère, comme des sourires de<br />
faubourgs. — JULES CLAEETIE.<br />
Explications<br />
Elytres : C'est la première paire d'ailes du hanneton,<br />
très dure et qu'il ouvre pour s'envoler.<br />
Squares : On désigne ainsi par ce mot anglais, signifiant<br />
carré, les jardins publics parisiens.<br />
Vers narquois : vers moqueur, malicieux.<br />
Fleurs de serre : Fleurs fragiles qu'on cultive<br />
dans des locaux couverts et chauffés.<br />
Aube frileuse : il fait froid le matin en avril.<br />
Prolétaire : le prolétaire, c'est le pauvre, le travailleur<br />
peu fortuné.<br />
Sourires de faubourg. Expression imagée qui rend<br />
bien la gaieté, la joie qu'apportent dans le's sombres<br />
logis des faubourgs populaires les rustiques et saines<br />
fleurs du printemps.<br />
Exercices écrits ou oraux sur le texte.<br />
Grammaire et analyse. — 1° Rechercher dans le<br />
texte les participes passés conjugués avec être, les analyser<br />
en donnant les règles relatives à leur accord,<br />
(Voir mots du texte en italique et GR. DUSSOTICHET, P. 236.)<br />
2® Rechercher dans le texte les comp. détermiaatifs et<br />
justifier leur nombre.<br />
(Pas de difficulté pour : lilas, poète, fête, halles, Paria.<br />
— Pour mousse, serre, violettes, coucous, misère,faubourg,<br />
voir la règle d'orthographe relative aux comp. déterminât,<br />
déjà donnée lors des fonctions du nom.)<br />
à" Analyser logiquement : Ils sentent bon... de fête.<br />
B. : Deux propositions principales, la seconde coordonnée<br />
à la première.<br />
Orthographe. — Lettre h initiale. (Mot du texte ; lianneton),<br />
habile, haleine, halluciné, hameçon, harmonie, héberger,<br />
hécatombe, hélice, héliotrope, herboriser, hérésie,<br />
héritage, hermétique, hermine, hésiter, horaire, iiistrion,<br />
homicide, honneur, honorer, honorable, homonynie,<br />
horizon, horticulteur, hospice, hospitalier, hôtel,<br />
Vocabulaire. — 1° Square est un mot.emprunté à la<br />
langue anglaise. Trouver dix noms empruntés à la même<br />
langue.<br />
R. : Bifteck, boxe, budget, club, colce, dogue, festival,<br />
groom, paquebot, jockey, "wagon, etc...<br />
Faubourg vient du vieux français for bourg, foï'<br />
fiant en dehors de. Donner le sens des mots : forbao, tôtcené,<br />
fourvoyer, hors d'œuvre.<br />
3® Famille du mot fleur (l'établir, voir DUSSOUCIIET t *<br />
sup, p. 435). Répondre aux questions suivantes; Que signifie<br />
la fleur de l'âge ? Comment a été composé le mot<br />
fleitrdelîsô 1— De quoi la fleur de lis était-elle l'emblèm^<br />
— Expliquer : ' à fleur de l'eau (au niveau de l'eau). —<br />
Qu'est-ce que la flore d'un pays? — Comment, dans le calendrier<br />
républicain, désignait-on le mois du 21 avril au<br />
21 mai? — Quels sont les deux participes présents du<br />
fleurir (fleurissant et florissant. Ce dernier employé au<br />
sens figuré).
Composition française.<br />
I. — Les fleurs.<br />
Aimez-vous les fleurs? — Pourquoi? — Comment<br />
Composeriez-Tous u a bouquet de vos fleurs favorites?<br />
Développement.<br />
J'aime beaucoup les fleurs. D'abord pour leur couleur,<br />
si douce à l'œil et si harmonieuse. Le logis le<br />
plus sombre, la chambre la plus nue s'égaient soudain<br />
si, dans un verre plein d'eau pure, une fleur<br />
s'épanouit. L'odeur des fleurs charme l'odorat<br />
comme leur couleur fait les délices de la vue. Rien<br />
de violent dans ces odeurs douces et tranquilles ; respirer<br />
une rose sur sa tige ou, dans mes promenades<br />
à travers champs, enguirlander mes épaules de<br />
chèvrefeuille qui embaume est pour moi un des plaisirs<br />
les plus vifs que je connaisse.<br />
Aussi ai-je obtenu dans le Jardin familial un petit<br />
carré où poussent côte à côte toutes mes fleurs favorites.<br />
Pour la fête de maman, j'ai fait un gros bouquet.<br />
Au milieu j'avais mis de superbes roses rouges,<br />
dont la couleur éclatante était avivée par une bordure<br />
d'oeillets blaocs et roses. Sur le pourtour du<br />
bouquet le réséda bigarré et à tiges courtes était<br />
maintenu par une verdure empruntée au muguet.<br />
Franchement, j'étais flère de mon œuvre; mon bouquet<br />
n'était pas trop compact, chaque fleur y avait<br />
sa place et l'ensemble était très agréable à voir. Aussi<br />
j'ai été bien payée de ma peine en voyant combien<br />
maman était contente de mon attention. Et c'est<br />
encore ce que les fleurs ont de plus agréable puisque,<br />
grâce à. leur concours, on peut faire plaisir à<br />
ceux qu'on aime. Eugénie C... 12 ans.<br />
II. — Le charbon de bois.<br />
Le charbon de bois. — Préparation, propriétés,<br />
usages. ».<br />
Pian développé.<br />
I. PRÉPARATION. — 1" par le procédé des meules<br />
(voir récitation).<br />
2° par la distillation du bois en vase clos.<br />
II. PROPRIÉTÉS. — 1» couleur, légèreté, sonorité,<br />
décolorant. Expérience : faire passer de l'eau<br />
rougie sur de la poussière de charbon.<br />
3" désinfectant énergique.<br />
III. USAGES.— i° fusain pour dessiner, préparation<br />
de la poudre de guerre ; combustible dangereux<br />
à. cause de la production abondante de gaz toxiques.<br />
2" le pouvoir désinfectant et décolorant du charbon<br />
trouve une application dans les filtres des eaux<br />
des grandes villes, les poudres dentifrices, etc...<br />
= COURS SUPÉRIEUR<br />
1er Texte.<br />
Dans les ruines d'un vieux château.<br />
Vous savez cet adorable tumulte qui éclate dans<br />
UM futaie, en avril, au soleil levant ; de chaque feuille<br />
jaillit une note, de chaque arbre une mélodie ; lafauvette<br />
gazouille, le ramier roucoule, le chardonneret<br />
tredonne, le moineau, ce joyeux fifre, siffle gaîment.<br />
Le bois est un orchestre. Toutes ces voix qui ont des<br />
Mies chantent à la fois et répandent sur les collines<br />
et les prairies la symphonie mystérieuse du grand musicien<br />
invisible. •<br />
Dans le burg sans nom, au crépuscule, c'est la<br />
même chose devenue horrible. Tous les monstres de<br />
ombre se réveillent et commencent à fourmiller. Je<br />
ne sais quelle vie venimeuse et funèbre rampe entre<br />
les pierres, entre les herbes, entre les branches. Et<br />
puis des grondements sourds, des frappements biglapissements,<br />
des crépitations sous les<br />
uiUes, des soupirs faibles qu'on entend tout près de<br />
gémissements inconnus, des êtres difformes<br />
hi fi bruits lugubres, ce qu'on n'entend jamais,<br />
We ou murmuré par ce qu'on ne voit jamais. Par<br />
P; - :<br />
!'<br />
•'<br />
fi.<br />
422 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />
nj<br />
f<br />
^<br />
I<br />
posées en meurtrières ont disparu. A cinq mètres au- comme je m'approchais de l'entrée, je lus avec une<br />
dessus du sol s'ouvre dans Tépaisseur de la muraille vive surprise un écriteau portant ces mots: « Etnlfl<br />
ce qui fat la porte d'entrée? une large pierre en sail publique de garçons ».<br />
lie en forme le seuil et le sommet de Togiye est orné<br />
2. Je m'imaginais volontiers les nobles châtelaines<br />
d'une sculpture grossière portant un monogramme et les chevaliers bardés de fer contemplant, dans ces<br />
bizarre et les traces de l'antique devise baronniale. vastes salles où chantèrent les troubadours et les mé-<br />
Pour s'introduire dans l'intérieur de la tour, les nestrels, les enfants des vilains appliqués à lire ou à<br />
paysans ont percé le mur au ras du sol : je pénètr.e calculer. Pour eux, le savoir était l'apanap-e des<br />
par cette brèche avec une sorte d'appréhension. Un clercs, de ceux qui, dans les cloîtres et abbayes co<br />
escalier pratiqué dans l'épaisseur du mur permet de piaient et enluminaient les manuscrits précieux'joie<br />
monter jusqu'aux créneaux. Plusieurs marches sont des bibhophiles contemporains. Le vilain, courbé sur<br />
usées et l'éscalier se trouve ainsi changé en un plan-<br />
était taillable et corvéable à m^ci ; point<br />
incliné fort difficile à. gravir ; mais en m'appuyant aux n était nécessaire d'avoir l'esprit cultivé pour ense<br />
parois moussues, en m'accrochant aux saillies, en mencer les champs ou construire les épaisses mu<br />
glissant dans la poussière pour me relever, je fiais railles qui se dressaient devant moi! Et au chevalier<br />
par atteindre le couronnement de la tour.<br />
que fallait-il de plus que la robustesse, un coeur vail<br />
Je suis perché tout en haut, dans la région des lant et une bonne épée? Les vers de Victor Hueo me<br />
oiseaux et des nuages, entre deux abîmes : d'un côté revenaient en mémoire :<br />
est le gouffre noir de la tour ; de l'autre est la profondeur<br />
lumineuse des rochers et des versants éclai<br />
Un vrai sire chûfolain<br />
rés par le soleil. Le promontoire qui porto le donjon<br />
Laisse écrire lo vilain.<br />
Sa main digne,<br />
paraît lui-même Comme une autre tour de plusieurs<br />
Quand il sign©,<br />
centaines de mètres de hauteur et la rivière qui ser<br />
Egrati^ne<br />
pente autour de sa base produit au plus l'effet d'un<br />
Le vélm.<br />
simple fossé de défense.<br />
_ Et je me disais que l'ignorance, mère delà supers<br />
ELISÉE RECLUS. — {Histoire d'une Montagne.)<br />
tition et de l'erreur, avait enfin fait place à l'instruc-<br />
Questions d'examen sur le texte.<br />
Uon qui élève en même temps l'esprit et le cœur.<br />
1. Qu' est-c& qu\m monogramme? De quels éléments Cette école publique dans le vieux manoir m'appa-<br />
est forïixé ce m.ot ? — Citez d'autres mots dans la raissait comme le symbole des temps modernes succé<br />
comjposition desquels entre Vun ou Vautre de ces dant au sombre passé. La force brutale a fait place à<br />
mêmes éléments.<br />
la justice; le privilège de naissance a disparu et,<br />
R. : Le monogramme d'un nom propre ou d'uQ nom comme le dit 1^ Déclaration des Droits de l'Homme:<br />
et^ prénom s^obtient en enlaçant artistiquement cer « les hommes naissent et demeurent libres et égaux<br />
taines lettres de ces noms. •—Ètymologie: mono, seul, en droits. » Toutes ces conquêtes de la société mo<br />
gramma^^ lettre. — Formés identiquement: monoderne, l'instruction répandue ne peut que les alîertone,<br />
moine, monarque, épigramme, grammaire, télémir et les étendre. Car il faut non seulement que le<br />
gramme, etc.<br />
peuple soit souverain, mais qu'il soit capable d'exer<br />
2. Qu appelle-t-on lézarde ? D^oii vient ce mot? cer cette souveraineté d'une fapon raisonnable. C'est<br />
R- : Dans un mur anciennement construit se pro pourquoi il faut se réjouir que les vieilles pierres qui<br />
duisent des fentes où se nichent volontiers les lézards virent les vilains misérables voient leurs descendants<br />
et rappelant d'ailleurs la forme allongée de ces ani plus libres, plus fiers, et par conséquent plus heureux.<br />
maux. Ce sont des lézardés.<br />
Jean G,.., 14 ans. (Copie retouchée.)<br />
3. Indiquer la nature des verbes se sont écrou<br />
Il» — Les restes du château.<br />
lées, est orne. Dites à quels temps ils sont employés.<br />
Pv. : S'écrouler est Essentiellement pronominal: Dans ^Ja région que vous habitez se trouvent les<br />
orn''-*r est un verbe transitif conjugué ici à la voix restes d'un vieux château du temps du moyen âge.<br />
I pa'^-sive. Tous deux sont au passé indéfini.<br />
Vous les avez visités. Décrivez-les en y ajoutant les<br />
4. Indiquer la nature et le rôle du mot comme dans sentiments que cette visite vous a laissés.<br />
cette phrase : les murs sont encore polis comme au CONSEILS ET DIRECTIONS. — Les élèves trouveront<br />
lendemain...<br />
d'abondants matériaux dans les textes qui précèdent.<br />
R.: Gomme est conjonction unissant la principale : Ils pourront aussi consulter quelques gravures des<br />
les murs sont encore polis, à la proposition ellip ouvrages d'histoire G-AUTIER et <strong>DE</strong>SCHAMPS. (Hachette,<br />
tique: ils l'étaient le lendemain.<br />
éditeur).<br />
• A.nalyser<br />
texte.<br />
logiquement la dernière phrase du<br />
^ Inspecteur primaire.<br />
Rép, : a) Le promontoire paraît lui-même comme<br />
une autre tour de plusieurs centaines de mètres de<br />
' hauteur (principale).<br />
b) Qui porte le donjon (subordonnée complémentaire<br />
de promontoire). •<br />
ARITHMÉTIQUE, GÉOMÉTRIE, SYSTÈME<br />
MÉTRIQUE<br />
6') Eît la rivière produit au plus l'effet d'un simple<br />
fossé de défense (principale coordonnée).<br />
= = COURS ÉLÉMENTAIRE<br />
.d) Qui serpente autour de sa base (subordonnée Les trois premières opérations : Revision.<br />
complémentaire du mot cZo^yon).<br />
SOMMAIRE. — Revoir l'une apsès l'autre, à l'aide<br />
Composition française.<br />
d'exemples concrets, dhacune des trois premières<br />
I. — Un ancf'en château féodal.<br />
opérations. Faire rappeler par les enfants les principales<br />
observations que nous avons formulées à<br />
Au cours d'une récente excursion vous avez visité propos de chacune d'elles. Faire remarquer les diffé<br />
les ruines d un vieux château féodal. En vous approrentes difficultés qui peuvent se présenter: demander<br />
chant de la partie la mieux conservée, vous avez lu comment on les résout et pourquoi on peuf'ngir<br />
cette inscription : « Ecole publique ». Quelles réflexions ainsi. Faire trouver, des cas de calculs journaliers<br />
vous a suggérées cette inscription?<br />
où les enfants ont l'une de ces trois opérations à<br />
Développement.<br />
effectuer _ mentalement. — Etudier l'addition et la<br />
soustraction parallèlement, en montrant que l'une<br />
1. Au cours de mes dernières vacances, j'ai visité est le . contraire de l'autre (l'action d'ajouter est le<br />
un des plus^ beaux paysages du centre. Le confluent contraire de l'action de retrancher) ; preuve de l'ad"<br />
de deux rivières claires et profondes forme un pro dition par la soustraction; preuve de la soustraction<br />
montoire au sommet duquel se dressent les ruines par l'addition. — Les opérations renversées : preuve<br />
d un vieux château féodal. Les sombres murailles de l'addition^par l'addition; preuve de la soustraction<br />
revêtues Ide lierre sont à peine maltraitées par les en retranchant la différence du petit nombre ; preuve<br />
siècles. Une aile du mainoir est encore intacte, et,<br />
de la multiplication.
Revision ; Problèmes.<br />
I. RECHERCHE D'UKE SOMME, D'UNE" DIFFÉRENCE ET<br />
D'DN PRODUIT. — Etablir les factures suivantes :<br />
1. Facture d'épicerie :<br />
5 litres vinaigre 2 fr. 50<br />
2 kilog. sucre mécanique.. 1 fr. 40<br />
3 litres pétrole 1 fr. 35<br />
1 paquet d'allumettes 0 fr. 40<br />
Total S fr. 65<br />
2. Facture de charbon : 300 kg. de charbon de terre<br />
à 18 fr. 75; 6 hectolitres de coke à 9'fr.80 et 500 kg.<br />
d'anthracite à 34 fr. 65. — Total : 63 fr. 20.<br />
3. Mémoire de couturière : fourni 5 m. de drap<br />
pour 46 fr. 60; façon d'un costume complet, 36 fr.;<br />
fournitures et doublures, 7 fr. 85; remis une garniture<br />
à une jupe, 3 fr. 50, refait les'manches d'un<br />
corsage et ajouté un empiècement, 4 fr. 75. — Total:<br />
98 Ir. 70.<br />
4. Remises : somme que l'on retranche du montant<br />
d'une facture, généralement lorsqu'on la paye au<br />
comptant. Le reste est ce qu'on appelle le net<br />
payer.<br />
Calculer le net à payer des factures ci-dessus, si<br />
l'on fait une remise de 0 fr. 55 sur la première, de<br />
6fr. 30 sur la seconde, de 9 fr. 85 sur la troisième.<br />
- R. : 1", 5 fr. 10; 2®, 56 fr. 90; 3°, 88 fr. 85. .<br />
II. RECHERCHE D'UN PRODUIT, D'UNE DIFFÉRENCE o n<br />
D'UNE SOMME COMPOSÉE. — Etablir les factures suivantes<br />
;<br />
5. Facture d'épicerie :<br />
3 kg. de chocolat à 2 fr. 80 le kg... .. S fr. 40<br />
5 kg. de sucre à 0 fr. .70 le kg .5 fr. 50<br />
2 kg. de café à 5 fr. 60 le kg fr. 20<br />
3 demi-kg. de sel à 0 fr. 15 le demi-kg. 0 fr. 45<br />
6 litres vin blanc à 0 fr. 55 le litre... 3 Cr. 30<br />
Total 26 fr. 85<br />
6. Facture de nouTeautés : 6 m. d'indienne à<br />
0 (r. 80 le mètre, 3 m: de mousseline à 1 fr. 45 le<br />
mètre, 7 m. 50 de drap à 6 fr. le mètre et 2 m. 20<br />
de percale à 1 fr. 25 le mètre. Total : 56 fr. 90.<br />
Revision : Système métrique.<br />
SoipiAiRE. — Numération du système métrique.<br />
Révision des différents principes de la numération<br />
écrite et application a la lecture et à l'écriture des<br />
nombres du système métrique. Conversion et opérations.<br />
— Unité = mètre, franc, gramme ; dixième =<br />
décimètre, décime, décigramme; centième = centimètre,<br />
centime, centigramme; dizaine = décamètre,<br />
décagramme; centaine = hectomètre, hectogramme;<br />
mille = kilomètre, kilogramme. Rappeler que déca<br />
'eut dire iO, heolo veut dire 100, kilo veut dire 1000.<br />
Utiliser ces notions pour les calculs de revision.<br />
Exercices de révision sur les mesures : compter et<br />
rendre la monnaie, peser des corps ; utiliser, comme<br />
unités de mesure de longueur, des objets communs<br />
a tons les écoliers ; comme unités de poids, les diffé-,<br />
rentes pièces de monnaie.<br />
Revision : Calcul du temps.<br />
SOMMAIRE. — Revoir les principales divisions'du<br />
temps ; jour, heures, minutes, secondes. — Combien<br />
y a-t-il de jours dans la semaine, le mois, l'anné-e?<br />
Combien y a-t-il d'heures dans un jour? dans une<br />
demi-journée? Combien d'heures dans une semaine?<br />
dans un mois? Combien de minutes dans une heure?<br />
dans une demi-journée"i dans un jour? dans un<br />
nombre d'heures donné ?.<br />
^ Interroger sur la lecture de, l'heure au cadran et<br />
s assurer qu'on n'a pas oublié les indications données<br />
a ce sujet.<br />
Revision : Calcul mental.<br />
SOMMAIRE. — Refaire les calculs déjà faits sous<br />
torme de problèmes oraux simples et composés soi-<br />
•fant la progression suivie dans les problèmes-types.<br />
IJans les problèmes oraux composés, décomposer<br />
e problème en autant de parties qu'il y a d'opéralons<br />
à faire, et demander le résultat de chacune<br />
PARTIE SCOLAIRE 423<br />
avant de continuer le problème. Ex. : J'ai acheté<br />
5 m. de drap à 12 fr. le mètre. J'ai dépensé 'pour...<br />
60 fr. Comme j'ai payé avec un billet de 100 fr. on<br />
m'a rendu... ? R. : 40 fr.<br />
"======== COURS MOYEN =<br />
Revision.<br />
NOMBRES COMPLEXES. — I. Distance -parcourue par<br />
des trains. — 1. Un train parcourt 569 m. 4 par minute.<br />
Quelle distance parcourt-il en 8 h. 45 m.? (C.E.<br />
(Côte-d'Or.)<br />
R. ; distance parcourue on 8 h, 45 min. : 2 98 km. 93 7 25<br />
2. Un train rapide fait 10 lieues 1/4 en 30 minutes<br />
; s'U est parti à 6 heures du matin, combien<br />
aura-t-il parcouru de km. quand il sera 10 h. 1/2 du<br />
matin? (C. K. Gard.)<br />
R. : de 6 h. à 10 h . 1/2, il s'écoule 4 h. 1/2 ou 9/9 heure;<br />
10 lîeues 1/4 = 41 km.; distancé parcourue : 3 69 km,<br />
3. Le train express qui'part de Nérondes à 1 h. 8<br />
du soir arrive à Paris à 6 h. 59 du soir. Sachant qu'il<br />
marche avec une vitesse moyenne de 46 km. 200 à<br />
l'heure, calculez la distance par chemin de fer qui sépare<br />
Nérondes de Paris. (C. B. Cher.)<br />
K. de l h . S à 6 h. 59 il y a 5 h. 51 m. : distance de Nérondes<br />
à Paris : 2 70 km. S'ÎO.<br />
4. Untrain de chemin de fer marche pendant 8 h. 57 m.<br />
en parcourant 780 mètres par minute, et 3 h. 25 m. en<br />
parcourant 615 m. par minute. Quel espace a-t-U<br />
parcouru en tout? (G. G. Saône-et-Loire.)<br />
R. : distance parcourue en 8 h. 57 : 418 km. 86 ; distance<br />
parjîourue en 3 h. 55 ; 126 km. 015; espace parcouru en<br />
tout : 5 44 km. 935.<br />
II. Vitesse des trains. — 1. Une locomotive a parcouru<br />
178 km. 5 hm. en 5 heures 1/4. Combien parcourait-elle<br />
de km. à l'heure? (C. E. Nord.)<br />
R. : elle parcourait, à l'henre, 34 km.<br />
2. Un train de chemin de fer part de Saint-Amand<br />
(Cher) à 7 h. du matin et arrive à Paris à 4 h. du soir.<br />
La distance, de Paris à Saint-Amand étant de 260 km.,<br />
on demande la vitesse du train par heure (G. E.<br />
Cher.)<br />
R. : do 7 h. du matin à 4 h. du soir il y a 9 h. ; vitesse<br />
par heure : 28 km. 888.<br />
3. Deux villes sont séparées par une' distance de<br />
180 km. ; une locomotive a parcouru les 5/9 de cette<br />
distance en 6 h. 1/4 ; combien parcoprt-elle en une<br />
heure? (C. E. Hérault.)<br />
R. : 5/9 = 100 km.; elle parcourt, en 1 h., 16 km.<br />
4. Un train part de Lille à 7 h. 55 m. et arrive à Paris<br />
à 11 h.40m. La distance est de 247 hm. Ce train parcourt<br />
les 100 .premiers km. en 5 quarts d'heure.<br />
Quelle est, en mètres, sa vitesse moyenne par minute<br />
pendant le reste du voyage? (C. E. Pas-de-Calais.)<br />
R. : temps : 3 h. 45 m. ; reste à parcourir 147 km. en<br />
2 h. 30 m.; vitesse par minute : 980 mètres.<br />
III. Temps nécessaire pour parcourir un trajet<br />
donné. — 1. Quel temps faut-il à une locomotive faisant<br />
12 lieues à l'heure pour franchir nno distance de<br />
147 km.? La lieue vaut 4 km. (C. E. Rhône).<br />
R. temps : 3 h . 1/16.<br />
2. Une locomotive fait 1 km. par minute ; un cheval<br />
au trot fait 1 km. en 5 minutes, et un bon marcheur,<br />
1 km. en 12 minutes. Au bout de combien<br />
d'heures la locomotive, le cheval au trot et le bon<br />
marcheur, auront-ils parcouru 129 km.? (C. E. Deux-<br />
Sèvres.)<br />
R. : la locomotive mettra 2 li. 9 m. ; le cheval,<br />
10 h. 45 m."; le marcheur : 25 h. 48 m .<br />
3. Une locomotive met 3 heures pour arriver à sa<br />
destination lorsque sa vitesse est de 21 km. à l'heure.<br />
Si sa vitesse augmente d'un tiers, combien mettra-telle<br />
de temps pour faire la même route? (C. E.<br />
Yonne. )<br />
R. : temps : 2 li. 1 /4.<br />
IV. Heure d^arrivée. — 1. Par un train direct, le<br />
trajet de Bordeaux à Paris s'effectue en.15 h. 1/2.
424 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L': 'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />
En partant à 10 h. 45 du matin de Paris, le dimanche,<br />
quand arriTera-t-on à Bordeaux? (C. B. Calvados.)<br />
R. : heure d'arrivée : 2 h, 15 du matin le lundi.<br />
S. Un train fait 36 km. à l'heure ; il se rend directement<br />
à un point distant de 221 km. et part à 7 h. 1/2<br />
du matin. A quelle heure arrivera-t-il? (C. E. Ain.)<br />
R. : nombre d'heures : 6 h. 8 m . 90 s. ; heure ^d'arrivée :<br />
1 h. 38 m . 30 soir.<br />
3. Un train, parti à 8 h. du matin, doit parcourir<br />
une distance de 245 km. à raison de 24 km. 5 à<br />
l'heurè. Quand arrivera-t-il7 (C. E. Indre.)'<br />
R , : temps : 10 h . ; heure d'arrivée : 6 h. du soir.<br />
V. Rencontre de trains : ils vont l'un vers Vautre.<br />
— 1. Un train va de Chartres à Paris en 2 h. 1/2. Un<br />
express va de Paris à Chartres en 1 h. 1/2. Les deux<br />
trains partent èinsemble des deux points opposés. Au<br />
tout de combien de temps se rencontreront-ils ? (C. E.<br />
Eure-et-Loir.^<br />
R. : le l " en 1 h. fait 2/5; le 2« en 1 h . fait 2/3; ils f o<br />
rapprochent donc de 2/5 2/3 = 16/15 en 1 h.; ils se rencontreront<br />
donc au bout, de : 56 m. 15 s.<br />
2. La distance de Paris àBijon est de 315 km. Deux<br />
trains partent en même temps, l'un de Paris et<br />
l'autre de Dijon, se dirigeant l'un vers l'autre. Le 1®'<br />
fait 55 km. et le second 35 km. à l'heure. Calculer ;<br />
1° en heures et en minutes le temps après lequel les<br />
trains se croiseront; 2° la distance du point de rencontre<br />
à chacune de ces deux villes (C. E. Côted'Or.)<br />
R. : les trains se rapprochent en 1 heure d e: 55 km.<br />
^-35 km. = 90 km, ; temps après lequel les trains se croiseront<br />
: 3 h . 1/2 ; distance de Paris ; 1 92 k m. 5 ; distance<br />
de Bijon : 123 km. 5.<br />
3. Deux trains partent à 5 h. du matin, Tun de<br />
Paris, l'autre de Marseille; le 1" fait 54 km. à<br />
l'heure, et le 2" 36 km. On demande : 1° à quelle<br />
heure; 2» à quelle distance de Paris aura lieu la<br />
rencontre. On sait que ces deux villes sont distantes<br />
de 864 km. (C. E. Ardèche.)<br />
R. : ils se rapprochent en 1 h. de : 90 km. ; nombre<br />
d'heures, qui s'écouleront avant ia rencontre: 9 h. 36m.;<br />
heure de la rencontre : 2 h, 36 m. du soir ; distance de<br />
Paris ; 5 18 km. 4.<br />
Ils vont à la poursuite l'un de l'autre. — 4. Un<br />
train qui ne fait que 50 km. ii l'heure a une avance<br />
de 40 km. sur un autre train qui le suit et qui fait<br />
67 km. à l'heure. Au bout de combien de temps le<br />
2i= train aura-t-il rejoint le i®'' ?<br />
R. : 1 h . 3 0 m.<br />
5. Un train de chemin de fer fait 45 km. à l'heure ;<br />
un autre fait 50 km. S'ils partent d'une même gare,<br />
le premier à 8 h., le second à 10 h. du matin, à<br />
quelle heure le second rejoindra-t-il le premier ?<br />
(C. E. Finistère.^)<br />
R. : avance du l®"* : 90 km. ; ce que regagne le 2" par<br />
heure : 5 k m. ; nombre d'heures de poursuite : 18 h. ; heure<br />
de la rencontre: 4 h. du matin.<br />
Revision. Géométrie et système métrique.<br />
1. SOMMAIRE.— Recherche du volume d'une couche<br />
de sable, gravier, engrais, etc., répandue sur un chemin,<br />
dans une cour, dans un champ, etc. — Calcul<br />
de l'épaisseur de la couche.<br />
II. PROBLÈMES. — Empierrement des routes,<br />
cours, etc. — Recherche du volume et du prix de revient.<br />
— i. Quel volume de gravier sera nécessaire<br />
pour couvrir d'une couche de 0 m. 10 un chemin de<br />
525 m. de long et de 5 m. 50 de large ?<br />
R. ; 288 me. 750.<br />
2. Dans une cour de 4 m. de long, 37 m. 30 de<br />
large, on étend du gravier sur O m. 045 d'épaisseur.<br />
Combien en faut-il de tombereaux si chacun contient<br />
3/4 de m. c. (C. E. Oise.2)<br />
R. : Volume : 6 me. Tl'l; nombre de tombereaux : 90 tombereaux.<br />
1. Saint-Renan, 1906. Communiqué par M. Lorontz, instituteur<br />
à Plougouvôlin.<br />
2. Nanteuil-le-Haudouin, 1906. Communiqué par M. J .<br />
Mahieux, instituteur à Creil (Oise).<br />
3. On veut empierrer un chemin de 6 m. 50 (Je<br />
large sur 2 km. de longueur. On emploie de la pierre<br />
cassée gui revient à 5 fr. 50 le mètre cube. Quelle<br />
sera la dépense si l'épaisseur de l'empierrement est<br />
0 m. 25? (C. E. Seine-et-Marne.)<br />
R. : Volume : 3250 me. Prix : 1 7 875 fr.<br />
4. Une cour a 18 m. 75 de long et 12 m. 60 de<br />
large. On veut répandre sur le sol de cette cour une<br />
couche de sable de 0 m. 03 d'épaisseur. A combien<br />
reviendra le transport de ce sable, si, par tombereau<br />
de 0 me. 750, on paye 2 fr. 80? (C. E. Calvados.)<br />
R. : Volume : 7 me. 0875. N . do tombereaux ; 10. Dépensa<br />
: 28 fr.<br />
5. On veut recouvrir d'une couche de 8 cent,<br />
d'épaisseur un chemin de 1 km. 5 de long sur 6 m.<br />
de large. A combien reviendra cet empierrement si<br />
le mètre cube de pierres coûte 3 fr. 43 et si les ouvriers<br />
qui les étendent sont payés à raison de Ofr. 03<br />
le mètre carré de surface recouverte? (C. E. Belfort'.)<br />
R. : Volume : 720 me. Prix de la pierre: 2484 fr. Poso:<br />
270 fr. Dépense: 2 7 54fr.<br />
Recherche de l'épaisseur de la couche. — 1. On a<br />
répandu uniformément 5 me. 34 de sable dans une<br />
cour de 18 m. 75 de long sur 8 m. 90 de large.<br />
Quelle est l'épaisseur de celte couche de sable ?(C.E.<br />
Bouches-du-Rhône. )<br />
R. : Surface : 166 mq. 875; épaisseur : 0 m. 032.<br />
2. Une cour rectangulaire a 42 m. 70 sur 30 m. 50.<br />
On étend sur cette cour 73 tombereaux de graràr<br />
qui contiennent chacun les 4/5 d'un mètre cube.<br />
QueUé est, eu millimètres, l'épaisseur moyenne delà<br />
couche de gravier? (C. E. Finistère^.)<br />
R. : Volume : 58 me. 4 ; surface : 1302 mq.35; épaisseur<br />
: 0 0 45.<br />
3. On répare une route sur une longueur de<br />
4 km. 5 et sur une largeur de; 3 m. ; pn emploie pour<br />
15 960 fr. de pierre cassée à raison de 19 fr. le m. c.<br />
Quelle sera l'épaisseur de la couche et combien cotitera<br />
la réparation d'un mètre carré? (C. E. Nord.) .<br />
R. : Volume : 840 mo. Surface ré'parée : 13 500 m. q.;<br />
épaisseur : 0 m. 062; prix du m. q. : 1 fr. 20 par excès.<br />
4. Pour réparer une route de 4 hm. de long et 3 m. 5<br />
de large on emploie 84 me. de pierre. Quels sont:<br />
1" l'épaisseur de la couche de pierre? 2° le prix delà<br />
réparation à raison de 35 fr. le décamètre de route!<br />
(C. E. Eure.)<br />
R. : Surface : 1 050 mq. ; épaisseur : 0 m. 08 ; prix Je la<br />
réparation : 1 050 fr.<br />
C O U R S S U P É R I= E U R =<br />
Revision : Théorie.<br />
1. OPÉRATIONS. — 1. Un nombre est formé de<br />
3 chiffres consécntifs. Démontrer que la différence<br />
entre ce nombre et le nombre renversé est toujours<br />
198. (B. E. Clermonts.)<br />
R. :^Le nombre inverse est le plus grand. Remarquer que<br />
le chiffre des unités du petit nombre est supérieur de 2 unités<br />
à celui des unités du plus grand nombre; pour soustraire,<br />
il faut ajouter 10 au 1" chiffre à droite du prrand nombre et<br />
la différence sera 10 — 9 = 8 ; les deux chiffres des dizaines<br />
sont-égaux, mais comme on ajoute 1 de retenue au nombre<br />
inférieur, il faut ajouter 10 au chiffre correspoDdant au<br />
nombre supérieur et la différence sera 10 — 1 = 9; ennii le<br />
chiffre des centaines du nombre inverse est supérieur de<br />
mais comme on ajoute 1 de retenue au chiffre des cent^oes<br />
du nombre inférieur, la différence n'est plus que 2 •— 1 — i-<br />
La différence sera donc invariablement 198.<br />
2. Dans une division, le quotient est 5 et le reste<br />
7. Trouver, à l'aide d'un raisonnement, le dindenae<br />
et le diviseur, leur différence étant de 62. (B. B.<br />
ris'.)<br />
1. Extrait de Veux cents problèmes du C. E-, parG.Manuel.<br />
Hachette. ,1 TH<br />
8. Lannilis (Finistère), 1906. Communiqué par M.<br />
rontz. instituteur à Plougonvelin. .hinrie<br />
3. Extrait de Deuœ cents problèmes et questions as m<br />
du B. E., MANUÔL. — Hachette.
R, ; Dividende = 5 fois le diviseur; différence entre le<br />
dividende et le diviseur, 4 fois le diviseur + 7 ; donc 62 — 7<br />
ou 55 représente 4 fois le diviseur ; d'où diviseur, 13,75 : dividende,<br />
75,75.<br />
PARTIE SCOLAIRE<br />
Révision : Fractions.<br />
PROBLÈMES.— Nombre d'élèves et prix despensions.<br />
— 1. Dans une école, le nombre des élèves du cours<br />
supérieur et du cours moyen réunis n'est que les 3/5<br />
de celui des élèves du cours élémentaire, lequel est<br />
5 fois plus nombreux que le cours supérieur. Sachant<br />
que le cours moyen comprend 28 élèves de plus que<br />
le coiirs supérieur, on demande combien il y a d'élèves<br />
dans chacun des cours de cette école. (B. E.<br />
Haute-Garonne.)<br />
R.: Les cours supérieur et moyen comprennent les 3/5 du<br />
nombre d'élèves du cours élémentaire ; le cours élémentaire<br />
comprend donc 5/5, le coura moyen 2/5, le cours supérieur<br />
l'5; nombre d'éléves au cours élémentaire: 28 X 5 = 140 ;<br />
140 X 2<br />
au cours moyen : ,—:: = 5 6 élèves ; au cours supérieur ;<br />
56 — 28 = 38.<br />
2. Les élèves d'une école supérieure payent, les uns<br />
800 fr. par an, les autres 600 fr. Le nombre total des<br />
élèves est de 61, parmi lesquels 4 sont admis gratuitement.<br />
dont 3 dans la première catégorie et 1 de la<br />
seconde. La somme représentant le prix delà pension<br />
de ces 4 élèijes est égale aux 5/72 de la rétribution<br />
totale des autres. On demande combien cette école<br />
reçoit d'élèves de chaque catégorie. (B. E. Paris,<br />
19J3.)<br />
R. : Elèves payants: o7; écolage des élèves gratuits :<br />
800 X 3 -1- 600 = 3000 fr. ; prix payé par les autres:<br />
aOOOfr. X 72 , , •<br />
g = 43200 fr. ; somme qu on recevrait si tous<br />
les élèves étaient de 1'® catégorie : 45 600 fr. ; différence totale<br />
: 2 400 fr. ; différence des prix par élève : 200 fr. ; élèves<br />
2 400<br />
de 28 classe : -|-1= 12 -f-1 = 13 élèves ; élèves de<br />
1" classe ; 61 — 13 = 48 élèves.<br />
Revision : Fractions et nombres complexes.<br />
Travaux d'ouvriers^— 1. Un ouvrier a fait un certain<br />
travail en 4 jours, en travaillant 9.h. par jour;<br />
un second a fait le même travail en 8 jours en travaillant<br />
6 h. par jour; un 8® ouvrier a mis 12 jours<br />
«n travaillant 5 h. par jour. On demande en combien<br />
d'heures ce travail sera fait si tous les ouvriers travaillent<br />
ensemble. (B. E. Paris.)<br />
R. : Le !•' ouvrier a fait le travail en : 9 h. X 4 = 36 h. ;<br />
il fait en 1 h.: 1/38 de l'ouvrage. Le 2" a fait le travail en:<br />
6 11. X 8 = 48 h. ; il fait en 1 h. : 1/48 de l'ouvrage. Le 3= ouvrier<br />
a fait le travail en : 5 h. X 12 — 60 h. ; en 1 h. il a<br />
fait; 1/60 de l'ouvrage. Ensemble ils font en Ih.: l/36-|-lM8<br />
-f- 1/60 = 20/720 + 15/720 + 12/720 = 47/720 de l'onvrage.<br />
1 h. X 720<br />
1 faire l'ouvrage entier, ils mettront jy = 15 h.<br />
19 m.<br />
2. Trois terrassiers creusent un fossé. Le et le<br />
2»le creuseraient en 1 j. 5/7; le 2? et le 3" le creuseraient<br />
en 2 j. 2/9, et le et le 3® le creuseraient en<br />
1 j. 7/8. Combien de temps chaque terrassier, travaillant<br />
seul, mettrait-il pour creuser le fossé? (E. N.<br />
Somme).<br />
. R. : 1 5/7 = 12/7; 2 2/9 = 20/9; 1 7/8 = 15/8. En un<br />
la l'" équipe fait 7/12 de l'ouvrage, la 2» 9/20, la 3"<br />
0 15; 2 équipes de chaque catégorie ferait ensemble eu un<br />
jour : 12/7 -f 9/20 + 8/15 = 35/60 -f- 27/60 + 32/60 = 94/60<br />
de_ 1 ouvrage. LPS trois ouvriers travaillant ensemble feraient<br />
un jour 94/60 : 2 = 47/60 de l'ouvraj^e ; le 1" fait par<br />
jour 47/60 — 27/60 = 20/60 = 1/3 de l'ouvrage; donc, seul,<br />
^le ferait en 3 jours; le 2" fait par jour 47/60 — 32/60<br />
— 15/60 = 1/4: donc seul; il ferait l'ouvrage en 4 j. ; le<br />
troisième fait par jour : 47/60 — 35/60 = 12/60 = 1/5 de<br />
iouvrage; donc seul, il le ferait en 5 jours.<br />
Vérification. — 1/3 -|- 1/4 = 7/12; 1/3 + 1/5 = -8/15; 1/4<br />
-1-1/5=9/20.<br />
3. Un ouvrier a fait un ouvrage en 24 jours. S'il<br />
avait travaillé 3 heures de plus par jour, l'ouvrage<br />
aurait été terminé au bout de 18 jours Combien<br />
1 ouvrier a-t il travaillé d'heures par jour? (B. S. Orne.)<br />
« ®'ll avait travaillé 3 h. de plus par jour, il aurait mis<br />
• oius, mais il aurait travaillé 54 h. de plus ;.il travaillait<br />
donc : 9 h. par jour.<br />
425<br />
Revision : Système métrique, Géométrie,<br />
Nombres complexes.<br />
Fontaines qui remplissent ou vident un bassin. —<br />
1. Une fontaine peut remplir un bassin en 7 heures ; ,<br />
un robinet peut le vider «n 11 heures. Le 1/3 du bassin<br />
étant plein, on laisse couler la fontaine et on<br />
ouvre le robinet. Au bout de combien d'heures les 3/4 ;<br />
du bassin seront-ils remplis ? (B. E. Nord.)<br />
R. : La fontaine verse en l.: 1/7; le robinet vide en 1 h.: ,<br />
1/11: il reste dans le bassin en 1 h. : 4/77; partie du bassin<br />
à remplir : 3/4 — ]/3 = 5/12; nombre d'heures pour que les<br />
3/4 du bassin soient remplis : 8 h. 1 m. 15 s,<br />
2. Une pompe peut épuiser un bassin en 7 h. 1/2 :<br />
une autre l'épuiserait en 5 h. Si on les fait fonctionner<br />
en même temps, combien faudra-t-il d'heures<br />
pour épuiser le bassin? (B. E, Somme,)<br />
R. ; La 1" pompe en 1 h. vide 2/15 du bassin ; la 2» pompe<br />
.vide en 1 h. : 1/5; elles vident à elles deux en 1 h.: 5/15;<br />
nombre d'heures pour épuiser le bassia: 3 h.<br />
3. Un bassin a pour base un carré de 2 m. de côté '<br />
et la hauteur est de 2 m. 70. Deux fontaines peuvent<br />
s'y déverser: la première, coulant seule, le remplirait<br />
en 5 h.; le débit de la seconde est de 9721. en<br />
10 minutes. Le bassin étant vide, on a ouvert la première<br />
fontaine seule pendant 36 minutes. Combien<br />
les 2 fontaines, coulant ensuite ensemble, mettrontelles<br />
pour achever de le remplir? (B. E, Paris, 1902.)<br />
R. : Volume du bassin : 10 me. 800 ; capacité : 10800 litres:<br />
débit de la l'® en 36 m.; 1296 litres; reste à remplir:<br />
9504 litres ; débit de la l'® on 1 h. : 2160 l. ; de la 2' en l h. ;<br />
5 832 l, ; des deux en l h. : 7 992 1. ; nombre d'heures qu'elle s<br />
mettront pour le remplir: 1 b. 11 m. 21 s,<br />
4. Un bassin, dont les parois sont verticales, a<br />
2 m, de long sur 1 m. 50 de lalrge. Ce bassin contenant<br />
de l'eau jusqu'au quart de sa hauteur, on y fait<br />
couler pendant 31 minutes 15 secondes l'eau amenée<br />
par un robinet, à raison de 6 litres par minute, et<br />
alors l'eau s'élève au tiers de la hauteur du bassin.<br />
Cela posé, on demande; 1» combien de temps encore<br />
on devra laisser couler l'eau amenée par le robinet '<br />
pour que le bassin soit complètement rempli; 2° quelle '<br />
est la capacité du bassin; 3" quelle en est la hauteur.<br />
(B. E. Aspirantes.)<br />
R.: Surface du bassin: 3 mq.; le bassin est empli au 1/4,<br />
on ne veut le remplir qu'au 1/3 ; il reste donc à emplir : 1/12:<br />
nombre de 1. d'ean versés en 31 m. 15 s.: ]87 1. 5 ; capacité<br />
du bassin: 2 250 1.; partie emplie: 7/12; reste à emplir;<br />
5/12 ou 937 l. 5 ; temps employé" pour remplir le bassin :<br />
^ ^ ^ = 156 m. 15 s. ou 2 h. 36 m. 15 s. ; hauteur<br />
6 i.<br />
du bassin; 0 m. 75. '<br />
Notions commerciales: Revision.<br />
SOMMAIRE. —Les pièces comptables. — Révision<br />
des différents effets de commerge. Notions générales<br />
sur l'échéance : le porteur doit demander le paiement<br />
de l'effet le jour même- de l'échéance ; — un effet<br />
échu un dimanche ou un jour férié légal est payable<br />
la veille.<br />
Le protêt; apte dressé par huissier, qui constate le<br />
refus du paiement ; il est dressé le lendemain de l'échéance.<br />
COHEN,<br />
instituteur.<br />
HISTOIRE<br />
C O U R S É L É M E N T A I R E<br />
I. — Edouard. III et Philippe de Valois,<br />
1. Français et Anglais. — Rappeler aux enfants<br />
que les deux nations, France et Angleterre, sont depuis<br />
longtemps ennemies et qu'elles se sont rencontrées<br />
déjà sur les champs de bataille, à Bouvines . ;<br />
notamment. Bien des causes accumulées feront écla- :<br />
ter cette querelle longue, très longue, qui a duré , (<br />
près de cent vingt ans (plus qu'une existence hu- j<br />
maine, même très prolongée). ' i<br />
2. Les deux cousins. — Quelques années après la i<br />
mort de Philippe le Bel, deux princes se disputent 1
426 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
la couronne de France : Philippe de Valois, neveu<br />
du grand roi, et Edouard III, roi d'Angleterre, son<br />
petit-fils. Ce dernier a des droits supérieurs à ceux<br />
de Philippe (le montrer en prenant un exemple dans<br />
la famille, même telle qu'elle est constituée aujourd'hui)<br />
. Cependant les seigneurs français lui prêtèrent<br />
Philippe, un prince français, et ils ont raison (Pourquoi?)<br />
C'est le signal delà guerre.<br />
3. Les deux armées. — L'armée anglaise comprenait<br />
peu de cavaliers. Elle était formée surtout d'archers<br />
recrutés dans le pays même. Dans les villes, en<br />
effet, les jeunes gens s'exerçaient volontiers, le dimanche,<br />
à tirer de l'arc; beaucoup devenaient très<br />
habiles et fournissaient plus tard à l'armée un contingent<br />
précieux. L'armée française comprenait<br />
surtout des chevaliers très vaillants qui se lançaient<br />
avec furie dans la mêlée et qu'aucun obstacle ne pouvait<br />
arrêter. Mais cette lourde cavalerie était peu<br />
mobile. Sous sa pesante armure, le seigneur était<br />
bien embarrassé parfois ; lorsqu'il était désarçonné,<br />
ou qu'il avait son cheval tué sous lui (c'était le but<br />
visé par les archers), il lui était impossible de résister.<br />
L'infanterie française était formée de mercenaires<br />
qui combattaient avec peu de courage et qui<br />
prenaient ia fuite à la première rencontre.<br />
II. — Crécy.<br />
La défaite et ses causes. — Examinons la situation<br />
des deux adversaires sur le champ de bataille de<br />
Crécy. L'armée anglaise est disposée avec intelligence<br />
sur les flancs d'une colline. Les archers sont jeunes,<br />
lestes et vigoureux; un long repos leur a été ménagé<br />
et ils sont frais et dispos ; leurs arcs sont en bon état<br />
et tout prêts à lancer des flèches sur les points vulnérables<br />
de l'armée opposée. — Au cours du combat,<br />
on entendra même, et pour la première fois, le bruit<br />
des bombardes, ces canons primitifs, qui feront, il<br />
est vrai, plus de tapage que de besogne.<br />
Les Français sont harassés par une longue marche.<br />
Au lieu d'attendre et de choisir le moment favorable,<br />
ils se lancent au hasard, sans ordre, sans commandement,<br />
sur l'ennemi qu'ils ont la prétention de vaincre.<br />
Ils culbutent même, pour aller plus vite, leurs propres<br />
archers dont les arcs aux cordes distendues par la<br />
pluie ne peuvent plus du reste fonctionner. Par leur<br />
sotte vanité, leur esprit d'indiscipline et de désordre,<br />
les chevaliers français perdent la oataille. Cette leçon,<br />
venant après celle de Courtrai, ne les corrigera cependant<br />
pas encore.<br />
Image. — La bataille de Crécy.<br />
= COURS MOYEN ============<br />
I. — Louis XVI.<br />
1. Les faits. —Louis XVIi 1774-1789; ministère<br />
de Malesherbes et de Turgot. Les réformes de Turgot.<br />
Neoker et le compte réndu des dépenses et des<br />
recettes. Galonné et Brienne. Rappel de Necker. La<br />
convocation des Etats Généraux.<br />
. 1. Les Idées. — Un brave homme, mais un<br />
piètre roi. — Le successeur de Louis XV avait les<br />
qualités d'un bon époux et d'un bon père. Sa loyauté<br />
et sâ'simplicité auraient pu, dans la -vie ordinaire, lui<br />
faire de nombreux amis. Il ne pouvait pas être un<br />
bon roi. Certes, il aimait son peuple, comme il aimait<br />
sa famille ; mais, il était faible, sans énergie, incapable<br />
de résister aux influences souvént contraires qui<br />
essayaient d'entraîner sa volonté, un second Louis le<br />
.Débonnaire. Avec les plus vifs regrets et la mort dans<br />
l'âme, il approuva souvent les plus mauvaises mesures<br />
prises par ses ministres et il se fit quelquefois, par<br />
faiblesse, le complice d'actions très blâmables. Il ne<br />
comprenait d'ailleurs pas toujours les difficultés de la<br />
situation et ne pouvait saisir, par. suite d'une intelligence'médiocre,<br />
la portée des réformes que des ministres<br />
bien avisés voulurent lui conseiller. En un<br />
mot, il aurait pu faire un excellent serrurier, il ne fit<br />
u'un mauvais roi. « Les races royales s'épuisent<br />
ans l'atmosphère des cours, comme les grands arbres<br />
qui, la sève venant à manquer, se flétrissent et meurent<br />
misérablement. »<br />
Les ministres réformateurs. — L'orage grondait<br />
cependant. Le peuple demandait des réformes et ne<br />
voulait plus admettre de privilèges fondés sur la<br />
naissance. On se répétait les paroles de Figaro :<br />
f<br />
longue résistance, au cours d'un combat acharné, il<br />
tomba pour ne plus se relever, il s'écria : « Finis Polonice.<br />
» Malgré tout, ce peuple ne veut pas mourir<br />
cocaplètement. Aujourd'hui encore, l'Europe entend,<br />
à iatervalles réguliers et assez rapprochés, les plaintes<br />
et les protestations des vaincus contre leurs oppresseurs<br />
qui ne jouissent pas en paix de leur conquête.<br />
s! Comment périssent les peuples. — La Pologne<br />
fut victime d'abord de sa situation géographique.<br />
C'était une plaine imiriense — ce qu'in£que son nom<br />
(joîie, la plaine) —, dépourvue par conséquent de<br />
frontières naturelles et livrée ainsi sans défense aux<br />
attaques des voisins qui convoitaient une si belle<br />
proie. Pour lutter avec quelque chance de succès, il<br />
lai aurait fallu une forte organisation , politique et<br />
une armée solide. Bile n'avait ni l'une ni l'autre.<br />
Au-dessous du peuple dont la condition était plus<br />
misérable que celle de nos serfs du moyen âge, il<br />
n'y avait qu'une classe de nobles turbulents qui se<br />
partageaient très inégalement le pays, mais qui prétendaient<br />
jouir d'une égalité complète de droits politiques.<br />
La Diète ou assemblée législative n'avait aucune<br />
autorité, puisque la révolte à main armée contre<br />
les lois du pays était permise. C'était lïiisurrection<br />
continuelle et légale. Cet amour de l'indépendance<br />
et de la liberté n'était an fond qu'un égoïsme mesquin<br />
qui conduisait tout droit au désordre, à l'anarchie et<br />
qui étouffait tout sentiment patriotique. Quel contraste<br />
avec ce que dit Bossuet du peuple romain : « Sous le<br />
nom de liberté, les Romains se figuraient un état où<br />
personne ne fût sujet que de la loi et • où la loi -fût<br />
plus puissante que les hommes. » Dans l'armée, il y<br />
avait plus d'officiers que de soldats et absence complète<br />
d'organisation et de discipline. On comprend<br />
ainsi comment les audacieux voisins purent encourager<br />
cet esprit de désordre et, le moment venu, en<br />
profiter pour accomplir leur forfait.<br />
4. France et Pologne. — Le dernier et malheureux<br />
roi de Pologne, Stanislas PoniatowsM, avait fait<br />
appel à la France, mais en vain. La France était<br />
bien loin et son gouvernement était sourd. Dans son<br />
indignité, Louis XV eut néanmoins un regret, mais<br />
bien vague. Après le premier partage, il dit : « Ah 1 si<br />
Choiseul avait été là! » L'intervention des Français<br />
eut été, en effet, glorieuse'>et utile, car l'entente des<br />
trois agresseurs^ née dans la complicité d'un grand<br />
crime, subsista longtemps et fut néfaste à notre pays.<br />
Le partage de la Pologne autorisera les iniquités<br />
futures et encouragera les grandes puissances à disposer<br />
des peuples sans leur consentement. 11 n'y a<br />
pas bien longtemps que nous avons vu un exemple de<br />
ce scandaleux mépris pour le droit des nations.<br />
M. LOVÂT.<br />
Instituteur d'écoie annexe.<br />
GÉOGRAPHIE<br />
^ COURS É LÉMENTAIRE -<br />
Les Fleuves : services qu'ils rendent à,<br />
l'homme.<br />
Nous avons vu comment les fleuves, lentement,<br />
modifient la physionomie du globe en portant à la<br />
plaine et à la mer ce qu'ils arrachent à la montagne.<br />
Cherchons ensemble aujourd'hui les services qu'ils<br />
rendent à l'homme. — Ils portent les bateaux. — Ils<br />
nourrissent des poissons. — Ils font tourner les roues<br />
des moulins.<br />
Ils sont des chemins naturels, et des (i chemins<br />
qui marchent ». — C'est là un des premiers<br />
services que les fleuves renqlent et ont rendus à<br />
Ihorame. Aujourd'hui que tous nos pays sont sillonnés<br />
de belles et bonnes routes; que ces routes<br />
elles-mêmes sont parcourues par des véhicules de<br />
toute vitesse, nous pensons moins à l'utilité des<br />
fleuves comme voies de communication. Représentons-nous<br />
pourtant notre France au temps des Gaulois,<br />
avant que les Romains y soient venus tracer les<br />
premières routes; elle était alors couverte de forêts<br />
PARTIE SCOLAIRE 427<br />
comme beaucoup d'au,tres pays. Il faut du temps pour<br />
traverser une forêt où il n'y a pas de chemins ! Aujourd'hui<br />
encore, dans les forêts tropicales, les<br />
fleuves sont les principales, quelquefois les uniques<br />
voies de communication d'un pays à un autre. Dans<br />
nos pays où la végétation est moins exubérante, la<br />
forêt moins épaisse, on a pu, avec le temps, tracer<br />
des chemins. Cependant, pendant bien longtemps,<br />
c'est par les fleuves que les transports se sont faits<br />
le plus rapidement, — aussi est-ce sur le bord des<br />
fleuves que se sont élevées les premières villes. Ne<br />
connaîtriez-vous pas un peuple qui sut profiter de ces<br />
« chemins qui marchent » pour s'enrichir aux dépens<br />
de nos ancêtres?... Les.Normands, qui, sur des barques<br />
très légères, vinrent piller nos plus anciennes<br />
villes. Aujourd'hui les fleuves ne sont plus nos seules<br />
routes; néanmoins, ceux qui sont tranquilles et réguliers,<br />
c'est-à dire ceux qui ont toujours à peu près la<br />
même quantité d'eau, sont utilisés pour le transport<br />
des matières lourdes comme les pierres, la houille,<br />
le bois. ("Voir Album FÈVUE : les gravures montrant le<br />
flottage des bois dans le Morvan.)<br />
Ils donnent de l'hûmidité aux pays où il ne<br />
pleut pas suffisamment. — Il y a des pays, vous<br />
les connaissez, où il ne pleut presque pas, d'autres<br />
où il ne pleut pas du tout. — Ce sont les steppes et<br />
les déserts. — Si un fleuve, né dans les régions où il<br />
pleut beaucoup, passe dans ces pays arides, il y<br />
porte l'humidité et avec elle la végétation; mais,<br />
restreinte à leur cours, celle-ci ne forme qu'une bande<br />
étroite; si le fleuve est assez abondant, on le saigne<br />
par des canaux et on étend ainsi le domaine habitable<br />
de l'homme. C'est ainsi que le Nil donne la vie<br />
à l'Egypte, et que le Pô, en Italie, nourrit une des<br />
plus riches plaines du monde. . .<br />
Ils engraissent la terre de leur limon. — Le<br />
limon, ce sont les débris de pierres, de plantes et<br />
d'animaux qu'ils entraînent dans leur cours rapide à<br />
travers la montagne, et qu'ils tiennent en suspension<br />
dans leurs eaux. Comment enrichiront-ils la terre de<br />
ces débris ? En débordant dans les campagnes. Mais<br />
alors c'est l'inondation, c'est la ruine? — Sans doute,<br />
dans les pays où l'inondation ne se produit qu'accidentellement,<br />
comme dans le midi de la France à<br />
l'automne dernier. Mais il n'en est pas de même partout.<br />
Dans les pays chauds et humides, les fleuves,<br />
se gonflent régulièrement aux mêmes époques de<br />
l'année, et ils versent leur trop plein dans les campagnes<br />
qu'ils traversent. Les habitants des contrées<br />
inondées le savent; aussi prennent-ils leurs mesures<br />
en conséquence ; et c'est lorsque le fleuve est rentré<br />
dans son lit qu'ils confient à la terre leur semence.<br />
La terre s'engraisse ainsi du limon du fleuve; elle<br />
conserve de plus une humidité suffisante pour faire<br />
germer les plantes. (Egypte, plaines du Gange et de<br />
la Chine.)<br />
Ils nourrissent une quantité considérable<br />
d'espèces animales. — De bonne heure, les hommes<br />
ont démandé à la pêche une partie de leur alimentation.<br />
Nos fleuves des pays tempérés sont assez poissonneux;<br />
cependant, ils ne renferment que peu de<br />
poissons en comparaison de ceux des régions chaudes.<br />
En Chine, par exemple, il y a toute une population<br />
qui vit exclusivement de la pêche, et qui n'a pas<br />
d'autres habitations que les bateaux stationnant le<br />
long des grands fleuves.<br />
Ils communiquent le mouvement aux roues<br />
des moulins et des usines. — Vous avez vu peutêtre<br />
dans vos promenades un moulin installé sur le<br />
cours d'une rivière ; l'eau de la rivière, par la force<br />
de son courant, actionne la roue du moulin, qui<br />
communique elle-même aux meules le mouvement<br />
nécessaire pour broyer le grain.<br />
Cette force de l'eau est si grande, que l'homme<br />
maintenant va la chercher eu haut des montagnes ;<br />
il emprisonne l'eau des chutes dans d'énormes tuyaux,<br />
qu'il fait descendre des montagnes ; il place en bas<br />
des machines tournantes qu'on appelle des turbines,<br />
qui recueillent la force de l'eau et qui la communiquent<br />
elles-mêmes aux machines électriques.
428 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
Enfin les fleures sont Je lien naturel entre la<br />
terre et la mer. — Le fleuve va à la mer; plus il<br />
en approche, plus il est tranquille et généralement<br />
propre à la navigation. Or, c'est sur mer que se fait<br />
la grande navigation; c'est par la mer que viennent<br />
les paquebots d'Amérique, d'Asie ou d'Afrique. Où<br />
abordent-ils, le plus souvent, avec toutes les marchandises<br />
q^u'ils apportent? A l'entrée des grands<br />
fleuves, toujours parce que les fleuves ont été les<br />
premières voies dé pénétration à travers les terres,<br />
et qu'aujourd'hui encore, malgré les nombreuses<br />
voies ferrées, ils facilitant le transpprt des denrées<br />
lourdes et encombrantes.<br />
- COURS MOYEN =•<br />
* Le bassin Parisien.<br />
(Consulter pour cette importante leçon VAtlas LE-<br />
MONNîER et SoHRACER, cours Supérieur, Hachette.)<br />
Insister sur ; la situation de Paris au centre et au<br />
fond de ce bassin, à 26 mètres d'altitude seulement.<br />
Bien montrer que de Paris, dans toutes les directions,<br />
les routes s'élèvent graduellement pour atteindre<br />
au nord les collines du pays de Caux, à l'est les<br />
hauteurs de l'Argonne, au sud le plateau de Langres<br />
et le Morvan; à l'ouest, les collines du Lieuvin.<br />
Mettre en relief la convergence des routes naturelles<br />
(vallées des fleuves); cette convergence, avantageuse<br />
pour les communications de tous les pays de France<br />
avec la capitale; désavantageuse au point de vue de<br />
la défense : c'est pourquoi on a entouré Paris d'une<br />
double ceinture de forts. — Les ressources sont exclusivement<br />
agricoles, si l'on excepte les nombreuses<br />
carrières de pierres. Ces ressources végétales, très<br />
variées... Néanmoins l'industrie a pu s'établir dans<br />
la région parisienne, à cause de la convergence des<br />
voies fluviales et ferrées, de la proximité maritime et<br />
de la proximité du bassin houiller du Nord.<br />
2° LEÇON ; Le Nord. — Lectures : Comment se<br />
groupent les populations dans la région parisienne.<br />
— L'agglomération lilloise (Ouvrage cité plus haut).<br />
• COURS S UPÉRIEUR '<br />
L'Europe. — Géographie physique.<br />
Etendue. — La plus petite des parties du monde<br />
"(comparer son étendue : 10 millions de km. carrés à<br />
celle de l'Asie, l'Afrique, etc.), paraît sur la carte<br />
comme une presqu'île terminale de l'Asie. Cependant,<br />
la plus peuplée, proportionnellement, la plus civilisée ;<br />
celle qui a porté à leur plus haut degré de perfectionnement<br />
l'agriculture et l'industrie; la plus avancée<br />
dans le domaine scientifique; celle qui a le plus<br />
influé sur les destinées du monde ; celle qui le conduit<br />
actuellement. Il n'est pas de pays oii son influence<br />
n'ait pénétré. Si la jeune Amérique s'élève aujourd'hui<br />
en face d'elle, elle est du moins fille de la<br />
vieille Europe.<br />
Situation. — Au centre de Vancien monde. Liens<br />
étroits avec l'Asie (dépression Caspienne, mer Noire,<br />
îles de la mer Egée). Très rapprochée de l'Afrique à<br />
laquelle elle a dû tenir autrefois par les colonnes<br />
d'Hercule, les îles de la Méditerranée occidentale et<br />
la Sicile.<br />
A proximité du nouveau : les courants de l'océan<br />
Atlantique facilitant la navigation entre les deux<br />
mondes : huit jours suffisent actuellement |pour aller<br />
du Havre à New-York.<br />
Formes. — Très découpées. Influence maritime<br />
pénétrant presque partout. Rapprochement entre les<br />
mers du Nord et de la Méditerranée. Aucun système<br />
montagneux n'empêchant l'accès à. l'intérieur du pays.<br />
Relief disposé de telle sorte qu'il n'empêche nulle<br />
part les communications de peuple à peuple. Comparer<br />
aux formes massives de l'Afrique et de l'Asie.<br />
Un tronc continental, des systèmes péainsulaires au<br />
nord et au sud (détailler).<br />
Relief. — Un système montagneux au centre : les<br />
Alpes ; des systèmes annexes séparés du principal par<br />
des plaines (Massif Central à l'ouest, Karpathes à<br />
l'est). Systèmes de plateaux conduisant des Alpes k<br />
la grande plaine qui, du sud-ouest au nord-est, couvre<br />
les deux tiers de l'Europe. Plaines de la Garonne, du<br />
Pô, vallée du Danube et plaine de Roumanie séparent<br />
ce noyau montagneux des systèmes péninsulaires du<br />
?ud.<br />
Les systèmes péninsulaires du Nord sont isolés par<br />
la grande plaine européenne.<br />
Climat. — Tempéré et maritime pour l'Europe<br />
presque tout entière; seule la Russie centrale et<br />
orientale échappe aux influences douces de la mer.<br />
Donc, pays habitable par excellence, puisq^u'il n'y tait<br />
ni trop chaud ni trop froid. Aucune région désertique.<br />
Seules la Russie septentrionale et la Soandi-,<br />
navie dont la plaine est toujours gelée, sont impropres<br />
à la vie de l'homme; mais ces régions sont très restreintes.<br />
En résumé, toutes les condilions de situation,<br />
de forme, de climat, sont réunies ici pour favoriser<br />
le séjour de l'homme..<br />
S. D.<br />
Institutrice d'éoole annexe.<br />
LEÇONS DÈ CHOSES<br />
Les oiseaux.<br />
MATÉBIEL <strong>DE</strong> LA i.EçoN. — Quelques plumes d'oiseau. —<br />
"Un œuf cru. — Un œaf dur. — Quelques nids.<br />
, Images ou tableaux représentant des types ditféronts<br />
d'oiseaux : quelques rapaces, grimpeurs, échassiers, palmipèdes,<br />
etc.<br />
Caractères g-énêraux des oiseaux. — Quand<br />
nous avons parlé de la poule, dans notre dernière<br />
causerie, nous avons déjà dit, en quelques mots, en<br />
quoi elle différait d'un mammifère, d'un lapin, par<br />
exemple. — Rappelez-nous, Jean, ce que nous avons<br />
dit à ce sujet. — D'abord, Monsieur, la poule n'a<br />
pas de dents, elle a un bec ; ensuite son corps est<br />
couvert de plumes ; enfin, elle .pond des œufs, —<br />
Bien; aujourd'hui nous allons reprendre un peu plus<br />
longuement ces quelques points.<br />
Les plumes des oiseaux. — Voici quelques<br />
grandes plumes provenant de la queue d'une oie.<br />
Quelles parties y distinguez-vous, Pierre "î — Je vois<br />
d'abord une sorte de tuyau, par lequel la plume<br />
s'attache au corps de l'oiseau. — Oui, cette partie<br />
dure, taillée, a servi longtemps à écrire. — Au-dessus,<br />
ce tuyau s'amincit, mais se continue jusqu à. l'antre<br />
extrémité de la plume. — C'est la tige qui soutient<br />
ce que l'on appelle les barbes.<br />
Toutes les plumes de l'oie ne sont pas semblables à<br />
celles-ci ; il y en a qui recouvrent le corps et n'ont<br />
presque pas de lige ; enfin au-dessous, sont des<br />
plumes encore plus douces et plus petites, sans tige,<br />
qui constituent le dùvet.<br />
Les œufs. — Voici un œuf de poule que j'ai fait<br />
durcir ; nous allons en examiner les différentes parties.<br />
— A vous, Jean, dites-nous ce que vous'voyez à<br />
l'extérieur. — Je' vois une coquille, • assez dure,<br />
blanche. —Cette coquille est percée d'une multitude<br />
de petijs trous, permettant à l'air de pénétrer dans<br />
l'intérieur de l'œuf. — Enlevons cette coquille et<br />
examinons-en l'intérieur. — Monsieur, il y<br />
petite peau mince collée contre la coquille. •— Oui,<br />
elle sert d'enveloppe protectrice au reste de l'œuf, il<br />
nous reste maintenant l'œuf proprement dit: je vais<br />
le couper en deux dans le sens de la longueur ; vous<br />
pourrez remarquer la position du jaune et du blanc.<br />
Vous avez certainement vu vos mamans casser des<br />
œufs pour faire une omelette... faisons comme elles,<br />
cassons un œuf dans cette assiette ; regardez atta^<br />
tivement le jaune. — Il a une tache plus claire.<br />
C'est cette tache qui est le germe ; ce germe, BU<br />
grossissant, deviendra le petit oiseau ; il<br />
peu à peu le jaune, puis le blanc ; enfin, au bout dun<br />
certain temps, le petit oiseau percera sa coquille.<br />
Les nids des oiseaux. —Quand la poule, la<br />
l'oie, la cane, vont pondre un œuf, où vont-elles<br />
déposer? — Un peu partout, dans un coin, sur
foin, de la paille, ou dans un panier' que leur a<br />
arrangé la fermière. — En tous cas, naes enfants,<br />
elles ne construisent pas de nids.<br />
Mais les oiseaux qui vivent en liberté ne font pas<br />
de même ; il leur faut un abri sûr pour élever l.eur3<br />
petits ; »ussi chacun a-t-il sa façon particulière de se<br />
construire un nid. Qui a déjà vu des nids d'alouette?<br />
— Moi, monsieur; mais il est bien vite fait! C'est un<br />
creuï dans la terre ; l'oiseau tapisse ce creux d'herbes<br />
diverses et c'est là qu'il pond ses œufs. — Moi, j'ai<br />
vu des nids de pinsons et de chardonnerets, mais ils<br />
sont bien plus jolis : tout a été pris pour les construire;<br />
mousse, plumes, brin de laine et de coton;<br />
aussi doivent ils être bien doux. — Ce sont d'ailleurs<br />
les nids des petits oiseaux qui sont des chefs-d'oeuvre.<br />
— Celui des hirondelles est aussi très bien fait, c'est<br />
delà terre maçonnée. — Evidemment; mais considérez<br />
en regard celui de la pie, fait debriûs de bois;<br />
celui des oiseaux de proie, cette aire composée de<br />
branche grossièrement entrelacées, et avouez que nos<br />
petits travailleurs des bois ont plus d'ingéniosité.<br />
— Monsieur, et l'autruche, comment fait-elle son<br />
nid? — Elle n'en fait pas. Elle se contente de faire<br />
un trou dans le sable du désert et d'y pondre ses<br />
œufs, laissant à la chaleur du soleil le temps de les<br />
faire éclore. Un oiseau de nos pays, le coucou, fait<br />
même plus ; non content de rester sans nid, il va<br />
déposer ses œufs dans ceux des autres et les fait<br />
ainsi couver par des mères étrangères.<br />
Classification des oiseaux. — De même que chez<br />
les mammifères, nous pourrons distinguer chez les<br />
oiseaux différents groupes d'après leur genre de vie<br />
et leur façon de se nourrir.<br />
Les oiseaux mangeurs de chair. — Examinons<br />
cette image représentant un aigle; celle-ci représentant<br />
un faucon... etc. Voyez ce bec fort et crochu,<br />
ces pattes puissantes munies d'ongles acérés qu'on<br />
appelle serres. Ces oiseaux-là sont terriblement<br />
armés pour la cha.«se. Ils emportent leur proie facilement,<br />
ils la déchirent.<br />
Faire citer par les enfants les oiseaux de proie<br />
connus: ceux qui chassent le jour. — Ceux qui<br />
chassent la nuit.— Faire remarquer la douceur du<br />
plumage, le vol silencieux de ceux-ci. — Détails<br />
sur leurs mœurs.<br />
Les mang'eurs d'insectes. — Nommons-en<br />
d'abord quelques-uns... les merles, les fauvettes. —<br />
Les pies, le? hirondelles. — Les pics. — Bien; c'est<br />
suffisant. Ont-ils le bec aussi fort que les autres<br />
mangeurs de chair? Regardons-le sur ces images...<br />
— Oh non I ils sont moins bien armés, cependant ils<br />
ont un bec long et assez fort.<br />
Les mangeurs de poisson. — Parmi ceux-ci<br />
nous allons tout de suite faire une division et considérer<br />
: d'abord les mangeurs de poisson qui attrapent<br />
leur proie en nageant; puis ceux qui restent sur la<br />
rive. ,<br />
Les premiers, naturellement, vont avoir des pattes<br />
palmées qui leur serviront de rames. Leur bec, aplati,<br />
retiendra le poisson tout en permettant à l'eau de<br />
s'échapper. Qui m'en nommera ? — Le canard, le<br />
cjgne, l'oie. — A ce propos, vous avez pu observer la<br />
démarche singulière dé ces animaux: leurs pattes,<br />
très en arrière pour faciliter la nage, leur servent<br />
moins bien sur terre, ét ils se « dandinent ».<br />
Les seconds vivent sur le bord de l'eau, quelquefois<br />
dans la vase, qui n'est pas un terrain bien<br />
solide ; ils y enfoncent, sont obligés d'entrer dans<br />
leau: aussi ont-ils les pattes très légèrement palmées,<br />
de longues pattes sans plumes, et, pour pouvoir<br />
attraper leur proie commodément, ils ont un lonff<br />
coît et un lonff bec. Je vous montre ici l'image d'un<br />
toron, 'd'une cigogne, d'une poule d'eau.<br />
Les mang'eurs de graines. — Il y en a que vous<br />
foyez tous les jours. — Le coq, la poule, le dindon.<br />
•-Bien, ceux qu on appelle des oiseaux de basse-cour<br />
leur bec est court, leur vol lourd, leurs pattes disposées<br />
pour marcher. Nous nommerons encore le<br />
le faisan, la perdrix, etc.<br />
D autres mangeurs de graines, très différents les<br />
PARTIE SCOLAIRE 429<br />
uns des autres, mais ayant tous un bec gros et court,<br />
sont réunis sous le nom de petits oiseaux : leurs<br />
pattes sont faibles et, quand ils se posent à terre ils<br />
sautillent pour marcher.<br />
Un mot des perroquets, également mangeurs de<br />
gaines : (pays où ils vivent, faculté de répéter les<br />
mots entendus), des autruches, (leur élevage).<br />
Utiité des oiseaux.—Ceux qu'on mange (oiseaux<br />
de basse-cour, gibier). — Les alliés du cultivateur-<br />
(hirondelle, pinson, fauvette, roitelet, chouette,<br />
hibou, etc.). Ceux qui nous donnent leurs plumes et<br />
leur duvet (poule, oie, canard, pintade, pigeon, -etc.).<br />
L. A..<br />
Institutrice d'école annexe.<br />
<strong>DE</strong>SSIN<br />
= COURS MOYEN =<br />
Exercice d'interprétation.<br />
Les élèves du cours moyen, s'aidant des dessins<br />
exécutés à la dernière séance, d'après des copeaux,<br />
de bois, feront de nouveaux dessins qui seront une<br />
interprétation des premiers et dans le sens indiquépar<br />
la figure 2 : Dessin au trait, une des faces du co<br />
peau est laissée en blanc, tandis que l'autre est teintée<br />
légèrement. Ce procédé très simple, souvent em^<br />
ployé par les dessinateurs japonais, dans leurs représentations<br />
de plantes, présente un aspect décoratif<br />
très heureux, le maître ne doit pas manquer de le signaler<br />
aux élèves.<br />
, COURS ÉLÉMENTAIRE ^<br />
Composition décorative.<br />
Carré orné. Le maître indiquera au tableau, et dans<br />
l'ordre habituel, les tracés du carré et de ses diagonales,<br />
puis il demandera aux élèves de chercher l'ornementation<br />
de ce carré au moyen de quatre feuilles<br />
s'attachant à un point central et dirigées vers les<br />
angles du carré ainsi qu'il est indiqué dans la fi-<br />
"^Le choix de ces feuilles est laissé à l'initiative des<br />
enfants, cela pourra être des feuilles de lierre, de<br />
primevère, de géranium, etc.»., ou autres éléments<br />
végétaux dont la nature leur fournira les modèles. —<br />
Une bande colorée limitera le carré, la largeur de<br />
cette bande est laissée à l'appréciation des élèves. La<br />
coloration du dessin ne comportera que l'emploi d'un<br />
ou de deux tons. Les feuilles pourront se détacher en<br />
valeur sur le fond laissé blanc ou, au contraire, en<br />
blanc sur le fond coloré.<br />
Critique aux élèves du cours moyen des dessins de<br />
copeaux, classés depuis la dernière séance. — Malgré<br />
la difficulté de cet exercice, un assez grand nombre<br />
de bons dessins ont été obtenus. Nous donnons<br />
ici (fig. 3 .et 4) la reproduction de deux dessins faits<br />
par des enfants de 12 et 13 ans. Ces dessins sont<br />
exécutés très simplement au crayon à mine de plonib<br />
sur un papier légèrement teinté, ce qui a permis<br />
quelques rehaussés de blanc, à l'aide de craie, sur lesparties<br />
lumineuses. . .<br />
Quand ce procédé* est pratiqué, il est utile d avertir"<br />
les élèves de ne pas abuser des rehaussés de blanc,<br />
d'employer au contraire la craie avec sobriété.
430 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
(<br />
I<br />
I<br />
I<br />
I<br />
l<br />
Fig. 1<br />
Les deux dessins représentés par les figures 3 et 4<br />
sont notés 16.<br />
La critique est laite ensuite, en présence de tous,<br />
des dessins libres figurant une ronde d'enfants.<br />
A propos de ces dessins, un correspondant nous<br />
denaande si la composition de scènes aussi complexes<br />
n'est pas trop difficile pour l'enfant, si les résultats<br />
obtenus, forcément très imparfaits, lui sont profitables,<br />
et s'il ne serait pas préférable de limiter les<br />
exercices du dessin à des copies d'après nature, d'objets<br />
assez simples pour que l'élève puisse les représenter<br />
de façon satisfaisante ?<br />
Nous répondons à notre correspondant: l'enseignement<br />
du dessin à l'école primaire, aussi bien qu'ailleurs,<br />
ne doit pas rester confiné dans la copie plus<br />
ou moins exacte des objets; ceci, qui s'adresse seu-<br />
"lement à l'observation directe, n'est qu'une partie<br />
.de ce que nous nous proposons de faire à l'école.<br />
Nous ne devons pas négliger cette partie de l'enseignement<br />
du dessin, et c'est à cet effet que nous<br />
demandons aux élèves la représentation d'objets,<br />
tel le copeau, sujet de la leçon précédente. Mais<br />
l'étude du dessin doit servir à la culture géné<br />
Fig-, 4 (réduction aux 2/3;<br />
rale de l'esprit et une autre partie de l'easeigaernent<br />
viser plus spécmlement l'éducation du goût.<br />
Pour cela, nous proposons des arrangements décoratifs<br />
où la couleur joue un rôle important. Knfin<br />
par les exercices proposés en troisième lieu, et qni<br />
consistent dans la composition de scènes avec personnages,<br />
notre but est de cultiver à la fois le goût<br />
et la faculté d'imagination si abondante chez les enfants.<br />
Il ne s'agit pas tant, par ce troisième ordre d'exercices,<br />
d'obtenir la correction du dessin que de faire<br />
penser les élèves à un sujet déterminé et de constater<br />
aù moyen du dessin, le résultat de leurs pensées e!<br />
des observations personnelles Cfu'ils ont recueillies.<br />
En un mot, ces exercices doivent être considérés<br />
moins comme une forme d'art que comme une sorte<br />
d'écriture..<br />
La composition d'une ronde d'enfants, proposée à<br />
la dernière séance, a motivé des œuvres présentant<br />
de l'ingéniosité dans l'arrangement et du goût dans<br />
la coloration. C'est, nous le répétons, ces qualités<br />
Fig. 3 (réduction e 1/2).<br />
qu'il faut encourager. En composant ces dessins,<br />
l'enfant fait œuvre d'imagination ; certes, il traduit<br />
maladroitement les personnages ou les choses qu'il<br />
met en scène, mais que lui resterait-il à apprendre<br />
s'il les dessinait bien?<br />
Considérons que l'enfant voit dans son dessin<br />
beaucoup plus qu'il n'y a mis, car il supplée par la<br />
pensée à tout ce qui manque pour que son dessin<br />
soit vrai. Il le voit, comme certains de ses joaefs,<br />
avec le reflet de son imagination, comme la petite<br />
fille, dans quelques chiflFons assemblés, voit une poupée<br />
parée de toutes les grâces, et comme le bambin,<br />
à cheval sur un bâton, se voit général, galopant sur<br />
le front de troupes imaginaires.
Limitons notre action, an signalant toujours à<br />
réléve ïes grosses fautes de proportion et les trop<br />
orandss erreurs de perspective qu'il ne peut manquer<br />
de commettre, mais ne lassons pas, ne décourageons<br />
pas ses efforts par une critique méticuleuse et trop<br />
ejigeante. D'autant que ce qui nous paraît de grosses<br />
fautes, parce que notre bon sens d'adultes, conscients<br />
des réalités, en est choqué, semble parfois très logique<br />
à l'enfant ; c'est ainsi que dans son dessin, il<br />
augmente de grandeur ce qui lui semble plus important<br />
: dans un personnage il exagère la grosseur de<br />
la tête, dans une troupe il donne au chef une taille<br />
supérieure à celle des soldats. Toutes ces considérations<br />
doivent guider notre critique.<br />
Dessin libre pour la semaine prochaine. — Une<br />
cour de ferme.<br />
QUÉNIOUX.<br />
ÉCONOIVilE DOMESTIQUE<br />
Hygiène du corps.<br />
Mes chères amies, vous avez, j'en suis sûre, rencontré<br />
bien souvent dans la rue des enfants barbouillés<br />
qui seraient charmants si leur petite figure<br />
était nette. Je ne parle pas ici des ramoneurs que<br />
leur triste métier couvre de suie, hélas! du haut en<br />
bas. Non; je parle d'enfants comme vous, de fillettes<br />
qui TOUS ressemblent à cela près que leurs mains,<br />
leur oou et leurs oreilles sont sales, et qu'à les voir<br />
on croirait, qu'elles n'ont jamais eu de contact avec<br />
l'eau. Et pourtant, comme l'on dit, l'eau ne coûte<br />
rien. Mais quoi? leurs mamans n'ont peut-être pas le<br />
temps de s'occuper d'elles, puis aussi, il faut bien<br />
l'avctter, leurs mamans n'ont pas toujours l'amour de<br />
la propreté. Si seulement ces mères négligentes pouvaient<br />
connaître et apprécier le bien-être que l'on<br />
éprouve à, se laver à grande eau ! Leurs filles feront<br />
ce qu'elles ont fait et, à leur tour, négligeront leurs<br />
enfanta. —Ilfautdonc que de bonne heure vous preniez<br />
vous-mêmes des habitudes de propreté : elles<br />
sont agréables et salutaifes, tout à la fois. •<br />
Je vous l'ai déjà dit, il est nécessaire que notre<br />
corps respire par tous les pores de la peau. Le<br />
priver de cette fonction naturelle, c'est lui enlever<br />
une partie de sa vitalité. Ne me parlez pas de ces<br />
enfilais frileux et poltrons — oui, poltrons — qui,<br />
l'hiver et même l'été, osént àpeine, en se débarbouillant,<br />
écarter le col de leur chemise ou de leur camisole.<br />
Ils passent un coin de serviette, humide à<br />
peine, sur leur frimousse grimaçante, et ne .se<br />
hasardent pas à descendre plus bas que le menton.<br />
Nous autres, mes amies, nous n'aurons jamais de ces<br />
lâchetés là. Dégagez-moi courageusement ces jeunes<br />
épaules, et chaque jour, à grande eau, lavez et frottez<br />
le cou, les oreilles, le dos et la poitrine aussi loin que<br />
votre main peut atteindre. Lavez vos bras jusqu'en<br />
haut, jus (u'à l'aisselle, savonnez-les, rincez-les : vous<br />
y prendrez plaisir, je vous l'assure. Ayez pour votre<br />
bain de pieds du jeudi et du dimanche une éponge<br />
spéciale, et ne vous contentez pas de la promener sur<br />
vos chevilles. Toujours enfermés dans leur double<br />
pîne de coton et de cuir, toujours comprimés par<br />
le poids du corps, les pieds ont besoin de se détendre,<br />
de se rafraîchir et de se purifier. Lavez, mes enfants,<br />
lavez votre corps sans fausse pudeur : vous trouverez<br />
bien un moment pour être seules et vous donner les<br />
soins absolument indispensables. Je vous conseille<br />
les grands bains chauds aussi souvent que vous jiourrez<br />
en prendre l'hiver, et, si cela vous est possible,<br />
-es bains froids de rivière en été; mais, à supposer<br />
que vous n'ayez à votre disposition ni rivière ni<br />
baignoire, vous y suppléerez à la fin de chaque<br />
semaine par de grandes douches au moyen d'une<br />
vaste éponge que vous presserez entre vos deux<br />
Mams sur votre dos et sur votre poitrine. Tout votre<br />
lard'^'^ sera comme frissonnant de plaisir et ragail-<br />
L Quand le corps est bien propre, il 'est tout naturel<br />
le le recouvrir de linge bien frais : n'y manquez pas.<br />
PARTIE SCOLAIRE 431<br />
Je vous le dis tout d'abord par souci de l'hygiène, et<br />
aussi, tout étrange que cela vous paraisse, dans une<br />
pensée d'économie. Le linge àpeine souillé n'a besoin<br />
que d'être légèrement frotté pour qu'il redevienneblanc<br />
et il ne s'use pas à la lessive. Voyez au contraire<br />
ce qu'il advient de celui des ouvriers qui ont un métier<br />
salissant. Les blanchisseuses le frottent énergiquement<br />
avec une brosse rude, le tapent à tour de bras<br />
avec un battoir, et pour venir à bout d'enlever les<br />
taches, renforcent leur lessive avec une quantité de<br />
potasse et d'eau de Javel. Gomment voulez-vous que<br />
le linge résiste à pareil traitement ?<br />
Votre toilette est terminée et il est de bonne<br />
heure encore, car, ja le devine, vous avez l'excellente<br />
habitude de vous lever matin et vous n'aimez point<br />
à faire au lit la paresseuse jusqu'à sept heures et demie.<br />
H. vous reste donc un peu de temps poui? vous<br />
exercer à la gymnastique suédoise. — Qu'est-ce que<br />
cette gymnastique-là? me dites-vous. — Cette gymnastique-là,<br />
mes enfants, est la chose du monde la<br />
moins compliquée, la moins coûteuse et la plus salutaire.<br />
Elle ne réclame ni appareil ni maître, il n'y<br />
faut que deux bras et deux jambes, et si vous voulez<br />
bien vous prêter quelques moments à mes instruc-,<br />
tions, nous allons commercer tout de suite.<br />
Allons, mesdemoiselles, debout le long de ce mur,<br />
et posez-moi vos deux mains sur vos hanches.<br />
« Quand on met les mains sur les hanches, on porteles<br />
doigts joints en avant, les pouces en arrière sur<br />
l'os iliaque ; les épaules et les coudes sont légèrement<br />
reculés »•-. Joignez vos pieds, fermez-les, rouvrez-les..<br />
Encore, encore, dix fois de suite. C'est bien. S'il en<br />
est parmi vous qui marchent les pieds en dedans, cet<br />
exercice rectifiera vite leur mauvaise tenue... Remettez-vous<br />
en position, c'est-à-dire les mains sur les<br />
hanches. Élevez maintenant vos bras au-dessus de<br />
votre tête, rapidement; abaissez-les le long de vos<br />
jambes, rapidement aussi; reprenez votre position<br />
première, et recommencez dix fois de suite.<br />
Cela vous réchauffe et vous amuse, n'est-ce pas ?'<br />
Déjà la circulation de votre sang devient plus active<br />
et donne à vos membres une délicieuse souplesse. En<br />
un mot vous voudriez bien que je continue. Remettons<br />
ce plaisir à la semaine prochaine. Je vous indiquerai<br />
cette fois-là toute une série d'exercices. En<br />
attendant, bon courage, mes fillettes. Soyez vives,,<br />
matinales et courageuses; aimez l'eau pure et le travail,<br />
et vous ne vieillirez pas : c'est là le secret.<br />
JULIE SÉVRETTE.<br />
LA LECTURE EN CLASSE<br />
La vie des princesses au temps du roi Soleil.<br />
1. — LA. SERVITU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'ÉTIQUETTE.<br />
La vie n'était pas toujours douce aux grandes dames<br />
qui ornaient la cour de Louis XIV, —• On y menait grande<br />
vie, on y donnait des fêtes perpétuelles, mais las pauvres<br />
princesses étaient les esclaves do ces plaisirs mêmes et<br />
elles n'avaient jamais le droit de no pas être joyeuses.<br />
Une grande dame appartenant à la cour devait<br />
toujours être là, et toujours prête à avoir envie de<br />
ce qui plairait au roi. Elle avait faim et soif, chaud<br />
et froid, selon le bon plaisir de Sa Majesté. Malade<br />
ou bien portante, il lui fallait être en grand habit de<br />
cour, décolletée et tête nue ; voyager dans cet appareil-et<br />
recevoir d'un air riant le soleil, le vent et la<br />
poussière ; danser, veiller, souper de bon appétit, être<br />
gaie et avoir bonne mine, le tout aux jours et heures<br />
marqués par le roi, sans déranger rien d'une minute.<br />
Les voyages étaient l'épreuve la plus rude. Louis XIV<br />
s'amusait à remplir son vaste carrosse de femmes<br />
parées et de mangeaille. Toutes -les glaces étaient<br />
baissées et les rideaux ouverts, quels que fussent letemps<br />
et la saison, parce qu'il aimait l'air. A peine<br />
1. Gymnastique suédoise pour fows,par Kumlior, Voyez<br />
aussi : Gymnastique de jeunes filles^ par Mme Murjque, in-<br />
16, l fr. et Manuel d'exercices gymnastlques et de jeux scolaires,<br />
in-8°, broché, .1 fr. 5a. Librairie Hachette et Cie.
432 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
en route, il faisait manger les dames, « et manger à<br />
crever», dit Saint-Simon. Cela durait toute la journée,<br />
sans qu'il fût question pour d'autres que le Roi<br />
de descendre de voiture, et l'on soupait an arrivant<br />
comme ai de rien n'était. Quelques-unes pensèrent<br />
mourir en route et ne durent d'arriver en vie qu'aux<br />
forces surnaturelles que donne le sentiment monarchique.<br />
Plusieurs s'évanouirent et furent disgraciées<br />
sans espoir de retour; c'était un crime sans rémission.<br />
II. — PORTRAIT <strong>DE</strong> PR/NOE.<br />
La vie privée n'était guère plus agréable que la vie de<br />
cour. Les princes étaient souvent des despotes — à l'image<br />
du roi, — qui régnaient sur leur famille et la tyrannisaient.<br />
Témoin ce portrait de M. le Prince, fils du grand Condé.<br />
M. le Prince tout court, était un petit homme très<br />
maigre; avec des yeux de feu qui l'éclairaient tout. Il<br />
avait autant d'esprit qu'on en peut avoir, beaucoup<br />
de valeur naturelle et d'envie de se distinguer, un<br />
savoir étendu, une politesse exquise et des grâces<br />
infinies quand il était en société et qu'il se contraignait.<br />
Un grain d'extravagance rendait ces beaux<br />
dons inutiles. C'était l'homme des caprices et des<br />
emportements. Il changeait d'idée à chaque minute,<br />
et il fallait que toute sa maison en changeât avec lui.<br />
On voulait et on ne voulait plus; on partait et on ne<br />
partait plus; on croyait souper à Bcouen et on soupait<br />
à Paris; on avait chaque jour quatre dîners<br />
prêts, dans quatre villes différentes, et l'on ne savait<br />
jamais, le matin, lequel des quatre on mangerait. Il<br />
arriva à M. le Prince de se mettre en route quinze<br />
jours de suite pour Fontainebleau avec sa femme, et<br />
de se raviser quinze joars de suite avant d'être au<br />
bout de la rue. Eu revanche, il.la faisait monter en<br />
carrosse au moment qu'elle s'y attendait lé moins et<br />
l'emmenait eu voyage sans crier gare.<br />
Sa lésinerie est demeurée célèbre et, cependant,<br />
aucun homme ne fut plus magnifique à l'occasion. Il<br />
dînait de la moitié d'un poulet, dont l'autre moitié<br />
servait, pour le .lendemain, mais il dépensait des millions<br />
en fantaisies et en galanteries, à embellir Chantilly<br />
et à éblouir les belles dames.<br />
III. — UNE PRINCESSE AUX CHAMPS.<br />
Parfois grands seigneurs et grandes dames, pour se roposer<br />
du cérémonial do la cour, goûtaient de la vie dos<br />
champs, — à leur manière. — On choisissait un joli château<br />
de province — pas très loin de Versailles — et on y jouait 4<br />
la simplicité. — Voici le récit d'une dos villégiatures de la<br />
princesse du Maine au château de Chàtenay,<br />
Ce n'était qu'innocence et simplicité — simplicité<br />
de princes, s'entend. On y menait une « vie champêtre<br />
», parmi<br />
Ces plaisirs doux et purs, que la raison désire.<br />
On y était à l'abri du « tumulte et du désordre des<br />
passions»; on y jouissait des « beautés de la campagne<br />
» ; on y jouait au jeu d'oie; on y disait toute<br />
la journée de jolies choses. Les mauvaises habitudes<br />
de luxe reparaissaient à l'heure des repas ; « Les<br />
tables sont abondamment et délicatement servies, où<br />
la compagnie est gaie; la musique s'y mêle, ou y<br />
siiccède. 11 y a des flûtes, des hautbois, des violons,<br />
des clavecins, des. trompettes même dont le son<br />
semble s'adoucir pour s'unir aux autres instruments. »<br />
Les soirées étaient égayées par des feux d'arliâoe savants.<br />
Tantôt « c'est une ville qu'on assiège »; tantôt<br />
i< deux grands navires qui paraissent à l'ancre dans<br />
un pré » bombardent un fort, qui finit par sauter « en<br />
élangant dans les airs une girandole » ; tantôt « deux<br />
globes enflammés » s'entr'ouvrent et font « une image<br />
aussi vive que surprenante de ce qu'on nous enseigne<br />
de l'embrasement de l'univers ». Ces magniScenoes<br />
attiraient' les villageois des environs, et la fête devenait<br />
presqué trop champêtre au goût des invités. La<br />
nuit jetait heureusemènt ses voiles sur des visages et<br />
des habits trop rustiques pour une idylle royale. Elle<br />
«faisait que tout paraissait beau et propre », et M. du<br />
Maine « s'intéressait avec tendresse.â voir les peuples<br />
commencer à goûter quelques fruits de la paix'. »<br />
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