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MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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75* Année.-8» Série.-Tome XHV. No 37 4 Avril 1908,<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

<strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

<strong>DE</strong>S INSTITUTEURS ET <strong>DE</strong>S INSTITUTRICES<br />

On s'abonne à Paris., ches MM. Hachette et C'®, Prix de l'abonnement ;<br />

boulevard Saint-Germain, 79; dans FRANGE. 6 fr. »<br />

îes départements, chez- tous les libraires ou dans tous les UNION POSTALE 7 fr. 75<br />

bureaux de noste. Prix du numéro : 10 cent.<br />

"Le» abonnements se prennent à partir du /er chaque mois. On ne s""abonne que pour un an.<br />

tes demandes de changement d'adresse doivent être accompagnées de 5o cent, en timbres-poste et d'une bande du joumaU<br />

"Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus.<br />

= SOMMAIRE a<br />

ÉDUCATION ( La Puériculture (p. 417) o o o o o o o o o D' G, VARIOT.<br />

& ENSEIGNEMENT ^ La classe en action (p. 419) 0 0 0 0 0 0 0 0 M. CHAMBON.<br />

&ADMNISTR^JSiON 1 moutons se défendent (p. 420) 0 0 0 0 0 0 ANDRÉ BALZ.<br />

Le Mouvement corporatif (p. 421) o o o o o EUGÈNE DUFOUR.<br />

OPINIONS <strong>DE</strong> NOS ( C'est la faute au patois! (p. 421) 0 0 0 0 0 0 0 A. BANCAL.<br />

LECTEURS ( Sur l'enseignement de la morale à l'école primaire. J. PALANQ.UE.<br />

Communications diverses. Revue des Bulletins! Correspondance, etc.<br />

— — ÉDUCATION ET ENSEIGNEMENT<br />

La Puériculture<br />

Par le G. VARIOT<br />

Médecin de l'Hôpital des, Enfants Assistés.<br />

I<br />

La France se dépeuple.— Nécessité de vulgariser<br />

l'hygiène infantile. — A quel âge doit-on<br />

donner cet enseignement aux filles.<br />

Dans tous les pays civilisés, la sauvegarde de<br />

la vie des petits enfants est considérée comme<br />

un devoir social; mais en France ce devoir<br />

prend un caractère impérieux, puisqu'il est malheureusement<br />

établi, par les statistiques les<br />

plus véridiques, que nous nous acheminons vers<br />

la dépopulation.<br />

Cependant l'art d'élever les bébés, la puériculture,<br />

esl encore bien négligé, ét ce qu'a écril à<br />

ce sujet Herbert Spencer, il y a plus de trente<br />

ans, est encore vrai. Après avoir constaté qu'en<br />

Angleterre on prenait beaucoup de soin pour<br />

élever les animaux domestiques, que la zootechnie<br />

était fort en honneur, ce grand penseur<br />

ajoutait ; « Qui, dans les conversations d'après<br />

dîner, a jamais entendu dire un mot de l'élevage<br />

des enfants?.... » et plus loin : « Si Gulliver<br />

eut raconté que les Lilliputiens rivalisaient entre<br />

eux pour élever le mieux possible les petits des<br />

autres créatures et ne se souciaient point du<br />

tout de savoir comment il fallait élever les<br />

leurs, cette absurdité efit semblé égale à toutes<br />

les autres absurdités qu'il leur impute.... Ainsi<br />

qu on l'a remarqué, la première condition du<br />

succès dans ce monde, c'est d'être un bon animal,<br />

et la première condition de la prospérité<br />

Partie générale.<br />

nationale, c'est que la nation soit formée ds .<br />

bons animaux.! «<br />

L'Hygiène infantile a réalisé depuis vingt ans,<br />

et en France surtout, d'admirables progrès; le<br />

moment [est arrivé de les vulgariser dans la<br />

classe populaire, où la vie des nouveau-nés<br />

court les plus grands risques. Combien d'alarmes<br />

et même combien de deuils évités aux jeunes<br />

mères, si elles savaient comment on doit<br />

soigner les nourrissons ! Le premier né n'est que<br />

trop souvent la victime d'une ignorance fatale.—<br />

La réunion de tous ces deuils privés constitue<br />

la mortalité infantile.<br />

Jusqu'à ces derniers temps, sur 8S0 000 nais,<br />

sances annuelles environ, nous perdions à<br />

peu près 142 000 enfants de 0 à un an : en un<br />

mot, notre mortalité infantile, dans la première<br />

année de la vie, égalait 16 "/o. En 1906, cette<br />

mortalité est tombée environ à 14 mais la situation<br />

ne s'est pas améliorée, puisque le chif-<br />

IVe des naissances s'est abaissé en 1906 à<br />

806 847 : la natalité a donc fléchi en même<br />

temps que la mortalité infantile.<br />

Dans cette même année 1906 on a enregistré<br />

en France 780 796 décès; l'excédent des naissances<br />

sur les décès égale 26 6S1; cet excédent<br />

est le plus faible qui ait jamais été observé dans<br />

notre pays; il suffirait que quelques départements<br />

bretons, tels que le Finistère, cessassent<br />

de se surpeupler, pour que nous soyons en<br />

pleine dépopulation. D'ailleurs un bon nombre<br />

de départements, tels que l'Yonne, la Gôte-d'Or,<br />

etc., perdent déjà plusieurs milliers d'habitants<br />

à chaque recensement; les décès l'emportent<br />

constamment sur les naissances.<br />

A juger superficiellement les choses, on pour-<br />

1. De VEducatlon intellectuelle^ morale et physique^ par<br />

HERBERT SPÉNCBR. (Traduction française, Paris, 18FE)<br />

NO 27.


- 418<br />

i<br />

I rait croire que l'accroissement continu et rapide<br />

! de la population à Paris peut compenser les<br />

S pertes de la province. En réaliié, la population<br />

i parisienne proprement dite diminue; ce n'est<br />

que par immigration, par le drainage des dé-<br />

; parlements que la population augaiente dans<br />

notre capitale.<br />

Voici des statistiques officielles de M. Jacques<br />

Bertillon qui le prouvent :<br />

Pour l'année 1907, on a noté à Paris, pour une<br />

population de 2 722 731 habitants, au dernier recensement<br />

de 1906 :<br />

Naissances. !50 81i<br />

Décès 80 499<br />

Excédent des naissances sur les décès. 312<br />

Mais eet excédent très faible de naissances sur<br />

les décès n'est qu'apparent, puisque chaque année<br />

16 000 enfants nouveau-nés sont envoyés en<br />

province pour y être élevés par des nourrices.<br />

Si l'on tient compte de la mortalité de ces nourrissons,<br />

le nombre des décès l'emporte très no-<br />

• tablement à Paris sur le nombre des naissances.<br />

La natalité s'abaissè progressivement à Paris<br />

et d'une manière tout à fait effrayante.<br />

En 1862, la capitale comptait 1 721 867 habitants<br />

et on relevait :<br />

Naissances. 32 313<br />

Décès 42 18S<br />

Excédent des naissances sur les décès. 10 127<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L'! 'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />

Donc la population de Paris s'est accrue depuis<br />

1862 de un million d'habitants et le nombre<br />

des naissances, bien loin d'augmenter proportionnellement,<br />

s'est abaissé de près de 2 000 unités.<br />

Ces constatations sont d'autant plus désolan<br />

tes pour l'avenir et la grandeur de notre pays,<br />

que dans aucune autre nation d'Europe, ni du<br />

monde entier, on n'observe un pareil mouvement<br />

de dépopulation. La situation de la<br />

France, à cet égard, est monstrueuse.<br />

Si l'on compare le mouvement de notre population<br />

française à celui de notre voisine de<br />

l'Est, de l'Allepaagne, on constate que de 1886 à<br />

1900, l'accroissement naturel de la population,<br />

eu égard au chiffre des habitants," a été dix fois<br />

plus faible en France que dans l'empire allemand<br />

.<br />

12,S au lieu de 12S, pour 10000 habitants.<br />

En Allemagne, l'excédent des naissances sur<br />

les décès a dépassé parfois 800 000 par année ;<br />

nous avons relevé qu'en France, pour 1907, ce<br />

chiffre est tombé à 26 651.<br />

C'est ce qui nous explique que la population<br />

de l'Allemagne, qui était'seulement de 44 000 000<br />

en 1871, est arrivée maintenant à 61 000 000 d'habitants,<br />

tandis que la nôtre reste à peu près<br />

stationnaire.<br />

L'accroissement si rapide de la race germanique<br />

sur notre frontière de l'Est, n'a-t-il pas<br />

quelque chose de menaçant pour la race française,<br />

dont la natalité semble s'éteindre?<br />

Ni la médecine, ni l'hygiène ne peuvent rien<br />

pour relever le taux de la natalité ; cette grave<br />

question est du ressort des pouvoirs publics.<br />

Notre rôle est plus modeste, mais cependant<br />

encore efficace ; nous devoné chercher à lutter<br />

de toutes nos forces contre la mortalité, en<br />

utilisant les conquêtes scientifiques pour prévenir<br />

les maladies et pour les guérir. C'est<br />

là tout l'art médical. — La lutte contre les<br />

grands facteurs morbides, tels que la tuberculose,<br />

l'alcoolisme, l'insalubrité des habitations,<br />

commence à s'organiser dans tous les grands<br />

centres; mais à aucun âge de l'a vie, on ne parviendra<br />

à sauver un aussi grand nombre d'existences<br />

que dans la première année qui suit<br />

la naissance.<br />

Chez nous, alors que la vie humaine ost devenue<br />

si précieuse puisqu'elle est si rare, nous<br />

perdons encore trop d'enfants, et if serait relativement<br />

aisé d'abaisser notre mortalité infantile,<br />

déjà réduite à 14 °/o environ.<br />

D'après les tables de Bodio, on voit que la<br />

mortalité infantile est moindre dans d'àutres<br />

pays qu'en France;<br />

Elle n'est que de 9 p. 100 en Norvège.<br />

— — 9 p. 100 en Irlande.<br />

—• — 12 p. 100 en Ecosse.<br />

— — 13 p. 100 au Japon.<br />

Mais nous avons la preuve directe à Paris, que<br />

l'on peut abaisser considérablement la mortalité<br />

infantile, en vulgarisant, par tous les moyens, les<br />

progrès admirables de l'hygiène du premier âge.<br />

En 1886, à Paris, la mortalité infantile était de<br />

16 p. 100; en 1901, toutes choses égales d'ailleurs,<br />

cette mortalité est tombée à 12 p. 100, soit<br />

une réduction de un quart. L'abaissement des<br />

décès est dû surtout à la diminution du nombre<br />

des enfants morts par diarrhée, par gastro-entérite.<br />

C'est donc bien aux perfectionnements de<br />

l'hygiène du premier âge que l'on doit imputer<br />

ces résultats. La création des Gouttes de lait, des<br />

consultations pour contrôler l'élevage des bébés<br />

et pour distribuer du lait stérilisé de bonne qualité<br />

aux mères qui ne peuvent allaiter elles-mêmes,<br />

la vulgarisation de l'hygiène infantile par<br />

de grandes conférences populaires, la distribution<br />

dans les mairies des brochures contenant<br />

des instructions précises sur l'élevage des enfants,<br />

l'accroissement des services des maternités,<br />

etc., toutes ces innovations émanant des<br />

médecins français et favorisées par le Consiil<br />

municipal de Paris, ont produit des effets immé<br />

diats, c'est-à-dire la réduction de plus du quart<br />

dans la mortalité infantile. — On a réalisé un<br />

gain net de plusieurs milliers de vies danslapiemière<br />

année.<br />

Ces premiers succès doivent nous donner une<br />

grande confiance pour poursuivre la lutte contre<br />

la mortalité infantile, non seulement à Paris,<br />

mais dans toute la France. Sans doute, les institutions,<br />

les méthodes nouvelles pour défendre<br />

la vie des nourrissons ne peuvent être transportées,<br />

telles quelles, dans les petites villes et dans<br />

les campagnes ; mais çn doit s'efforcer de les<br />

adapter dans des milieux sociaux variés, puisque<br />

nous avons la preuve absolue de leur efficacité.<br />

D'ailleurs, certaines de nos institutions ont<br />

déjà été imitées par les étrangers ; la Goutte de<br />

lait française, oii l'on s'èfforce de sauver la vie<br />

des enfants au biberon, qui est plus menacée, est<br />

devenue la Gota de leche, des Espagnols, le Milk<br />

dépôt, des Anglais, le Municipal Milchkiiche, des<br />

Allemands (cuisine municipale du lait).<br />

Nous sommes donc orientés dans la bonne vole<br />

pour la sauvegarde de la première enfance et<br />

nous pouvons, nous devons même faire appel au<br />

corps enseignant et spécialement aux instilutrices<br />

et aux maîtresses pour nous aider à diffuser,<br />

parmi les jeunes filles, les notions essentielles<br />

de l'hygiène infantile. Il faut faire pénétrer de<br />

bonne heure dans les jeunes intelligences, les<br />

procédés pratiques que la science nous a enseï-


anés pour ralirrientatiori des nouveau-nés, aussi<br />

bien ceux nourris au sein que ceux élevés au<br />

biberon. — L'iiygiéniste ne peut avoir pour cet<br />

objet de meilleur auxiliaire que l'institutrice,<br />

qui a déjà su gagner la sympathie et la confiance<br />

de ses élèves pendant la période scolaire<br />

proprement dite.<br />

La vulgarisation de l'hygiène infantile est assez<br />

simple et les préceptes à apprendre aux jeunes<br />

filles ne sont pas bien compliqués, niais cependant<br />

cet enseignement soulève quelques objections,<br />

en ce qu'il touche aux mœurs familiales,<br />

à la pudeur, etc., qui sont profondément respectables.<br />

On a déjà tenté à Paris, d'apprendre la puéri-,<br />

culture aux élèves les plus grandes, avant qu'elles<br />

ne quittent l'école primaire, c'est-à-dire avant<br />

l'âge de 12 ans. — Je crois que de telles leçons<br />

seraient souvent prématurées ; dans notre race<br />

l'évolution de la crise de la puberté, n'est pas<br />

achevée à cet âge, et un bon nombre de mères<br />

de famille, retenues par les traditions, n'accepteraient<br />

pas volontiers qu'on -enseignât si tôt<br />

à leur fllle, comment on doit allaiter les bébés<br />

au sein, dans quelles conditions se fait la sécrétion<br />

du lait, etc. D'ailleurs, les fillettes qui ont<br />

joué, il est vrai, à la poupée, sont-elles vraiment,<br />

préparées pour profiter des leçons de puériculture?<br />

Est-ce bien le moment'de leur parler,<br />

comme on l'a fait, de la nourrice mercenairé et<br />

de son avilissement? Il faudrait qu'il y eût un<br />

changement dans nos mœurs pour que la puériculture<br />

fût acceptée dans les exercices scolaires<br />

proprement dits.<br />

J'estime que la vulgarisation de l'hygiène infantile<br />

doit être un enseignement post-scoJaM'e et<br />

s'adresser aux jeunes filles de dS ou 16 ans, ou<br />

même aux jeunes mères inexpérimentées. — Les<br />

institutrices pourraient organiser des conférences<br />

d'éducation maternelle, ou bien le soir, ou bien<br />

les jours de congé et y convier leurs anciennes<br />

élèves, celles qui fréquentent les patronages,<br />

les oeuvres post-scolaires, etc. Dans les collèges,<br />

lycées, écoles normales, etc., rien ne s'oppose à la<br />

diffusion de la puériculture parmi les grandes jeunes<br />

filles. Tous les médecins qui ont pris la peine<br />

de faire des conférences populaires aux mères<br />

et aux jeunes filles ont été très suivis; c'est<br />

que cet enseignement correspond à un besoin.<br />

D'ailleurs, dans les grandes villes, où l'inspection<br />

médicale scolaire fonctionne, les institutrices<br />

pourraient faire appel à leur médecin inspecteur,<br />

pour inaugurer ces leçons de puériculture et<br />

pour les patronner en quelque sorte ; elles pourraient<br />

aussi s'inspirer des connaissances techniques<br />

du docteur. Dans les petites villes et dans<br />

les campagnes, il est probable que le corps médical<br />

s'intéresserait aussi à cette vulgarisation<br />

de rhygiène infantile par les institutrices. Dans<br />

les localités où il existe des crèches pour recueil­<br />

lir temporairement les nourrissons, l'institutrice<br />

pourrait en profiter pour donner quelques leçons<br />

pratiques à ses jeunes élèves,<br />

^ 'î^l^utrice deviendrait ainsi l'auxiliaire de<br />

hygiéniste en organisant des conférences d'éducation<br />

maternelle, et ce serait là un rôle vraiment<br />

digne d'elle. J'exposerai ultérieurement les principes<br />

essentiels de la puériculture qui pourront<br />

servir de ligne directrice dans cet enseignement.<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 4i9<br />

La classe en action.<br />

£!e dessin dans les petites classes '.<br />

Les enfants, dès qu'ils^ savent tenir un crayon,<br />

aiment le dessin. En quelques minutes ils couvrent<br />

une ardoise, une feuille de papier de griffonaggs<br />

qui ont la prétention de représenter les<br />

personnes, les animaux, les objets qui leur sont<br />

familiers.<br />

Ils éprouvent le plus grand plaisir à regarder<br />

des images, et, comme ils sont imitateurs, ils veulent<br />

eux aussi faire des images.<br />

Pour enseigner le dessin aux petits, il suffit<br />

de cultiver en eux un instinct naturel, ce qui<br />

facilite singulièrement la tâche des maîtres.<br />

Aussi, dès la classe enfantine, dès l'école maternelle,<br />

l'enfant peut et doit apprendre à dessiner<br />

.<br />

Le dessin est une langue qui explique et complète<br />

admirablement la langue parlée et écrite.<br />

Les illustrations répandues dans les journaux et<br />

les livres en sont la preuve. Pourquoi la maîtresse<br />

de l'école maternelle, de la classe enfantine<br />

ne se servirait-elle pas du tableau noir<br />

pour illustrer, elle aussi, un grand nombre de<br />

ses leçons? On a vite fait, quand ou est un peu<br />

entraînée, de représenter par quelques traits<br />

les choses, les animaux, les personnes qui font<br />

l'objet des leçons de choses, de vocabulaire, de<br />

géographie, d'histoire, de rnorale. Ces dessins<br />

rudimentaires parleront souvent mieux à l'imagination<br />

des enfants que les explications les<br />

plus simples et les plus claires.<br />

Après avoir fait, par exemple, une leçon sur la<br />

vache, le sel, etc., on dessinerait au tableau noir<br />

une vache, une salière. La leçon comporterait<br />

une explication du dessin ; on ferait remarquer<br />

.les traits .caractéristiques, les proportions de<br />

l'animal ou de l'objet dessiné; ou montrerait<br />

comment il convient de s'y prendre pour exécuter<br />

convenablement le dessin ; puis les plus<br />

petits figureraient le tracé sur leur table en alignant<br />

des haricots, les moyens dessineraient sur<br />

l'ardoise et les plus grands sur le cahier. La<br />

maîtresse circulerait entre les tables, redresserait<br />

ici une ligne, là corrigerait une proportion,<br />

encouragerait les uns, complimenterait les autres,<br />

bref rendrait la leçon vivante, profitable et<br />

attrayante.<br />

Attrayante, c'est surtout ce qui importe dans<br />

les petites classes. La représentation de verticales,<br />

d'horizontales, d'obliques, de parallèles, de<br />

perpendiculaires, d'angles, et de leurs divisions<br />

en parties égales, les combinaisons de droites<br />

pour représenter des figures géométriques sont<br />

trop souvent l'unique préoccupation des jeunes<br />

l.Nous sommes toujours heureux quand nous recevons de<br />

personnes autorisées et compétentes en matière d'enseignement<br />

primaire, la confirmation des idées dont s'inspire,<br />

cette année, le Manuel général à propos de renseignement"<br />

du dessin.<br />

L'article suivant, dû à M. Chambon, inspecteur primaire,<br />

affirme, en les développant, les principes émis en préface<br />

de la méthode, dont le Manuel général donne une leçon<br />

chacme semaine, et nous partageons absolument les vues<br />

de M. l'inspecteur primaire de Luçon. Nous étendons<br />

môme plus loin que lui ces mêmes principes. Ce n'est pas<br />

seulement dans les petites classes, tnais dans toutes les<br />

classes que l'étude du dessin doit être récréative et attrayante.<br />

Nous sommes assurés que, appris ainsi, le dessin<br />

n'en est ni moins bon ni moins utile, et gue, tout en contribuant<br />

à la culture générale de l'esprit, il prépare biea<br />

rélève k la pratique que celui-ci pourra faire du dessin<br />

dans la carrière à laquelle il se destine. — G. QUÉNIOUX..


420 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

maîtres et maîtresses dans leur enseignement<br />

du dessin.<br />

Cette manière étroite d'interpréter les programmes<br />

leur fait trop oublier qu'il faut avant<br />

tout donner aux petits l'amour de l'école et ne<br />

pas les dégoûter du travail par des exercices<br />

arides et fastidieux en désaccord évident avec<br />

leurs instincts naturels.<br />

= — = LÉGISLATION ADMINISTRATION<br />

ET<br />

Les moutons se défendent.<br />

Les suites d'une requête au Conseil d'Etat. — Une<br />

nomination ministérielle annulée. — Le Gotha<br />

de l'arrivisme. — La chasse aux embusqués.<br />

— Contre les mauvais bergers.<br />

Est-ce que, par hasard, il y aurait des juges à<br />

Berlin? Et ces juges seraient-ils décidés à fixer<br />

des bornes aux fantaisies et aux caprices des<br />

ministres ?<br />

Vous l'avez maintes fois remarqué comme moi :<br />

Les hommes qui ont le plus crié contre les abus<br />

du passé sont souvent les premiers à les faire revivre<br />

q^and ils arrivent au pouvoir. Ils estiment<br />

sans doute que les abus sont ce que le passé<br />

avait, de meilleur, surtout quand ils sont appelés<br />

à en profiter.<br />

A peine installés dans leurs fonctions, on les<br />

voit s'entourer d'une nuée de petits jeunes gens,<br />

qui font les mouches du coche autour des bureaux<br />

et se croient capables de tout parce qu'ils n'ont<br />

été jusque-là propres à rien. Ûes ministres qui<br />

s'appelaient Duruy ou Jules Ferry se contentaient<br />

d'un chef de cabinet et d'un sous-chef. Depuis, la<br />

puantité a remplacé la qualité. On a multiplié<br />

les attachés qui exercent aux frais du public les<br />

plus vagues fonctions, en attendant qu'ils puissent<br />

définitivements'asseoir dans un poste grassement<br />

rétribué en passant sur le dos de tous les ayantsdroit.<br />

Car ce n'est pas leur entrée au ministère qu'il<br />

faut craindre et surveiller, c'est surtout leur sortie<br />

! Il est entendu que ces gaillards-là ne doivent<br />

pas sortir les mains vides. Et c'est à ces frelons<br />

que vont les places de choix qui devraient être<br />

la récompense du mérite et des services.<br />

L'abus a été poussé si loin qu'un de nos confrères<br />

a pu en garnir une rubrique permanente<br />

« le Gotha de l'arrivisme », où l'on voit ce<br />

qu'étaient ces profiteurs la veille de leur entrée<br />

au ministère et ce qu'ils sont devenus à leur<br />

sortie de par le bon plaisir de ministres éphémères.<br />

Jusqu'ici les moutons, — je veux dire les<br />

fonctionnaires, — s'étaient laissé tondre en<br />

silence. Mais comnie on a fini par les écorcher,<br />

ils se sont mis à crier tout de même,<br />

et le Conseil d'Etat daigne à son tour entendre<br />

leurs plaintes.<br />

En 1906, un ministre de l'Instruction publique,<br />

pour reconnaître les « services » qu'un M. S...<br />

avait rendus comme sous-chef de son cabinet,<br />

lui chercha une récompense — aux frais de la<br />

princesse naturellement, — et il l'installa dans<br />

les fonctions de bibliothécaire du ministère.<br />

Croirez-vous qu'il s'est trouvé des rédacteurs<br />

Dans les petites classes, contentons-nous d'un<br />

enseignement du dessin récréatif et attrayant,<br />

qui ne manquera pas par surcroît d'être profitable<br />

pour l'éducation de l'œil, de la main et des<br />

facultés intellectuelles.<br />

M . CHAMBON,<br />

Inspecteur primaire,<br />

en résidence à La Roche-sur-Yon (Vendée).<br />

et des employés assez audacieux pour réclamer?<br />

Ce qu'il y a de plus déplorable, c'est que le Conseil<br />

d'Etat vient de leur donner raison. A quoi<br />

bon désormais être ministre si l'on ne peut caser<br />

tranquillement ses amis et piétiner sur les<br />

droits acquis du menu fretin des fonctionnaires<br />

?<br />

Saisi du pourvoi formé par les employés du<br />

ministère de l'Instruction publique, le Conseil<br />

d'Etat a décidé que cette nomination était irrégulière,<br />

puisqu'il y avait désormais un décret réglant<br />

l'organisation de l'administration centrale.<br />

Les fonctions du bibliothécaire se trouvent<br />

par là rattachées aux services généraux du ministère.<br />

Et, par suite, elles ne devaient être<br />

exercées que « par un fonctionnaire faisant<br />

partie des cadres réguliers de cette administration,<br />

rétribué sur les crédits affectés à ces<br />

cadres et en dehors du personnel du cabinet ».<br />

Et comme le ministre n'avait pas connu ou<br />

avait méconnu les prescriptions de ce décret,<br />

l'arrêté de nomination qu'il avait signé a été<br />

annulé.<br />

Oh ! je ne suis pas inquiet sur le sort de M. S...<br />

Il est très probable qu'il jouera à qui perd<br />

gagne et que son patron ne manquera pas de<br />

lui trouver autre chose. Toutefois, comme le<br />

patron lui-même a cessé d'être ministre, il lui<br />

faudra — si ce n'est fait déjà — chercher ailleurs<br />

et frapper à d'autres portes. Ce sera toujours<br />

autant de gagné pour l'instruclion publique.<br />

Mais la leçon est à retenir et à répandre à un<br />

nombre illimité d'exemplaires dans les Fédérations<br />

et dans les Amicales.<br />

Un modeste fonctionnaire lésé par un ministre<br />

hésite toujours à réclamer, et, à plus forte raison,<br />

à entrer en lutte avec lui. C'est trop souvent la<br />

lutte du pot de terre contre le pot de fer. Puis,<br />

pour aller devant le Conseil d'Etat, il faut<br />

commencer par versel- cinq cents francs de provision<br />

à UD avocat. Combien d'instituteurs ont<br />

cinq cents francs mignons à risquer pour Ja réparation<br />

problématique d'un passe-droit ou d'un<br />

abus de pouvoir?<br />

Ce qu'un individu isolé ne peut tenter, la collectivité<br />

l'entreprendra. Les Associations de<br />

fonctionnaires, désormais légales, prendront en<br />

main la défense des fonctionnaires. Elles obligeront<br />

maintenant les ministres à faire plus ample<br />

connaissance avec les règlemenls avant de signer<br />

une de ces nominations scandal'iuses contre<br />

lesquelles M. Steeg s'est si vigoureusement élevé<br />

à la Chambre.<br />

C'est l'inspection générale de l'enseignement<br />

primaire surtout qui a été le point de mire des<br />

arrivistes. On y a introduit des gens qui n'avaient<br />

jamais mis le pied dans une école, celui-ci<br />

parce qu'il avait été blackboulé dans sa circonscription<br />

électorale, cet autre parce qu'il avait


noirci pendant quelques mois un certain nombre<br />

d'enveloppes dans le cabinet d'un ministre de<br />

passage.<br />

Ainsi un ministre ne peut nommer un instituteur<br />

titulaire s'il n'a le C. A. P., un professeur<br />

de lycée s'il n'est pourvu de l'agrégation. Mais<br />

il peut nommer le premier venu inspecteur général<br />

et cela parce qu'il y a cerLains abus d'au­<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 421<br />

torité que les règlements n'ont pas prévus, tout<br />

simplement parce qu'on les croyait impossibles.<br />

Mais comme, en fait d'abus et de passe-droil, le<br />

mot impossible n'est pas français pour certains<br />

ministres, on ne saurait trop féliciter les moutons<br />

de prendre enfin l'offensive et de faire tête<br />

aux mauvais bergers.<br />

LE MOUVEMENT CORPORATIF<br />

L'Enseignement aura-t-il un caractère régional?<br />

Le Conseil d'administration de l'Union pédagogique<br />

du Rhône prie les instituteurs de ce<br />

département, et spécialement les groupes régionaux<br />

de l'Association, de faire connaître d'une<br />

façon précise et succincte, leur avis sur les questions<br />

suivantes :<br />

1° Y aurait-iJ avantage à ce que certains ouvrages<br />

scolaires eussent un caractère nettement<br />

régional et fussent établis par une collaboration<br />

collective des Instituteurs de la région ?<br />

2» Seriez-vous d'avis que l'Union pédagogique<br />

instituât un concours, avec primes en espèces,<br />

pour récompenser les travaux les plus remarquables<br />

qui seraient faits dans ce but?<br />

3» Prévoyez-vous des difficultés qui rendraient<br />

cette entreprise difficile ou impossible?<br />

4° En cas d'avis favorable, par quelle matière<br />

pensez-vous qu'il serait urgent de commencer?<br />

Le Secrétariat des mairies.<br />

Dans son assemblée générale, le Cercle pédagogique<br />

montluçonnais a voté que l'instituteur<br />

demeurerait libre d'être ou de ne pas être secrétaire<br />

de mairie : « Le fait d'en refuser les fonctions<br />

ne devra lui être nuisible en-aucune façon ».<br />

Le secrétariat devrait comporter un traitement<br />

fixe de deux cents francs augmenté d'une indemnité<br />

de cinquante centimes par habitant. Ce<br />

traitement, soumis àretenue pour pension civile,<br />

serait inscrit d'office au budget.<br />

L'importance relative des postes.<br />

En assemblée générale, l'association des instituteurs<br />

de l'Aude a établi ainsi qu'il suit la valeur<br />

à attacher à chaque poste :<br />

Directions déchargées de classe. . . . 9 points.<br />

Ecoles maternelles à 3 classes 8 —<br />

Direction de plus de 3 classes . . . . 7 —<br />

Direction de plus de 2 classes . . . . 6 —<br />

Ecoles à 2 classes et adjoints urbains S —<br />

ûcoles à 1 classe plus 1 classe enfantine 4<br />

Lcoles à 1 classe 3<br />

—<br />

Ecoles mixtes 2<br />

Adjoints ruraux 1<br />

Cette échelle fait partie d'un projet de classement<br />

des postes que nous avons signalé. Les<br />

ommissions cantonales de l'Amicale le prenront<br />

pour base de leurs travaux et se mettront<br />

afin que le classement 'définitif des<br />

Wô - département soit prêt pour l'assemblée<br />

générale de mai 1908.<br />

AMBRÉ B ALZ.<br />

Promotions au choix et récompenses honorifiques.<br />

L'inspecteur d'académie de l'Aude ayant manifesté<br />

l'intention d'admettre un instituteur de<br />

son choix dans les conseils chargés d'arrêter les<br />

listes de promotions au choix et celles des récompenses<br />

honorifiques, l'assemblée générale<br />

des membres de l'Amicale du département a exprimé<br />

le désir « qu'il plaise à M. l'inspecteur<br />

d'académie d'admettre dans les conseils en question<br />

ainsi qu'au sein de la commission chargée de<br />

préparer les mouvements du personnel : 1° un<br />

représentant de l'Amicale désigné par ses camarades;<br />

2" un membre du conseil départemental<br />

désigné par ses collègues ».<br />

Contre le résumé écrit des conférences<br />

pédagogiques.<br />

Faisant état d'une lettre adressée par l'inspecteur<br />

de l'Indre au président de l'Amicale de ce<br />

département, où il est dit que « le devoir écr it ne<br />

sera plus exigé que des stagiaires âgés de nioins<br />

de 3S ans et des titulaires âgés de moins de 30<br />

ans » 'et d'une note de l'inspecteur d'académie<br />

de l'Aude disposant que « les instituteurs se borneront<br />

à formuler des conclusions, sans qu'il<br />

soit nécessaire de traiter complètement le sujet »,<br />

l'assemblée générale des instituteurs de l'Aude<br />

a émis le vœu « que le mémoire écrit sur le sujet<br />

de la conférence pédagogique soit supprimé<br />

et remplacé par une préparation orale au moyen<br />

d'un questionnaire que chaque maître serait tenu<br />

de discuter en séance ».<br />

EUGÈNE DUFOUR.<br />

OPINIONS <strong>DE</strong> NOS LECTEURS<br />

(Les articles ou fragments d'articles insérés sous les<br />

rubriques OPINIONS <strong>DE</strong> NOS LECTEURS, COMMUNICATIONS<br />

DIVERSES, REVOB <strong>DE</strong> LA PRESSE, eccprîment en toute liberté<br />

l'opinion de leurs auteurs, mais n'engagent en rien celle du<br />

Manuel Général.)<br />

C'est la faute au patois!<br />

Il y a patois et patois, comme il y fagots et fagots.<br />

Les uns sont « non une langue particulière, mais<br />

une déformation laide et sans noblesse du français »,<br />

les autres au contraire sont des « idiomes constituant<br />

de vrais langues', tels les dialectes parlés dans<br />

le Midi de la France, de Nice à Bordeaux et des Pyrénées<br />

à la Loire.<br />

Les premiers, c'est-à-dire la déformation laide et<br />

sans noblesse de la langue française, peuvent sans<br />

injustice être mis au rang des argots variés ou du<br />

« langage do bas étage, qu'on entend dans certains<br />

faubourgs, ou dans certains endroits mal famés des<br />

grandes villes ». Ils ne méritent ni égai-ds. ni consi­<br />

1. Félix Pécaut. Quinze ans Education,


422<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' /INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />

dération et ne peuvent être d'aucune utilité dans<br />

l'enseignement. Il en est tout autrement des dialectes<br />

romans, à qui il n'a manqué que l'investiture officielle<br />

pour prendre l'importance qu'ont acquise les<br />

dialectes parlés dans les capitales. Ceux-ci ont une<br />

véritable valeur, et les instituteurs bien inspirés peuvent<br />

en tirer un excellent parti.<br />

On ne peut s'empêcher de sourire quand on entend<br />

des maîtres rendre le patois responsable de<br />

l'indigence du fond et de la pauvreté de la forme,<br />

qu'ils constatent dans les devoirs de leurs élèves. La<br />

composition française est en effet la résultante de<br />

toute la culture intellectuelle. Exige-t-on qu'un enfant<br />

ait du jugement à sa naissance? Vouloir qu'il<br />

nous fournisse dès son jeune âge des devoirs bien<br />

pensés et bien écrits, c'est poursuivre une pareille<br />

impossibilité. Si l'enfant écrit mal, ce n'est pas le patois<br />

qui en est la cause, mais le peu d'étendue de<br />

«on vocabulaire en tant que français, et l'état tout<br />

rudimentaire de sa culture. Aussi ceux qui font au<br />

patois une guerre sans merci ni trêve, font à notre<br />

avis fausse route et se privent d'un utile auxiliaire qui<br />

pourrait être pour leurs élèves un sérieux moyen<br />

de progrès.<br />

En effet ce patois peut rendre des services importants<br />

pour l'étymologie et la grammaire. Dans un récent<br />

article d'un de ses collaborateurs, notre confrère<br />

le Volume l'a surabondamment établi. Mais ce<br />

rôle ne devrait pas être le seul dévolu au patois. Il<br />

peut également être utilisé, et avec grand profit, pour<br />

l'étude de la langue elle-même comme expression de<br />

la pensée, partout où les dialectes locaux possèdent<br />

une littérature de quelque importance. Et.il est hors<br />

de doute que cette littérature prend de jour en jour<br />

plus de valeur et plus de richesse, sous l'influence du<br />

mouvement suscité depuis un demi-siècle par la renaissance<br />

méridionale.<br />

Qu'on nous permette de rapporter ici une observation<br />

et une expérience à l'appui de cette affirmation:<br />

A l'école de M..., le maître a l'habitude de faire<br />

exécuter à ses élèves des traductions françaises littérales<br />

et littéraires de morceaux à leur portée, écrits<br />

en langue romane. On se tromperait grandement si<br />

on croyait que cette méthode dispose les enfants à<br />

émailler leurs devoirs ordinaires de français, d'expressions<br />

empruntées au parler local. C'est tout le<br />

contraire qui se produit et en voici une incontestable<br />

preuve. En comparant les notes de composition<br />

française au certificat d'études obtenues par les élèves<br />

de l'école de M... avec les notes données à leurs<br />

camarades du canton entier, on constate que, pour<br />

une période de dix ans, les premiers ont invariablement<br />

de 1 à 3 points de plus en moyenne que les seconds,<br />

qui, eux, ne font pas de traductions.<br />

Voici maintenant l'expérience. Les élèves des cours<br />

supérieur et moyen de quatre écoles de la région<br />

du Midi ont été divisés en deux groupes. Le premier<br />

groupe a, dans chaque école, été constitué par le<br />

1" élève, le 3", le 5°, le 7®, etc. Le second groupe a<br />

compris le second élève, le 4®, le 6®, le 8®, etc.<br />

On a ensuite réuni les groupes dans deux salles<br />

isolées et on a tout simplement lu au premier<br />

groupe un récit en français et au second le même ré­<br />

cit" écrit dans le dialecte local. Les élèves ont été ensuite<br />

laissés à eux-mêmes pour reproduire en français<br />

le récit qu'ils venaient d'entendre.<br />

L'appréciation des devoirs a permis de constater<br />

que les travaux des élèves qui avaient entendu la<br />

lecture en patois sont meilleurs que ceux de<br />

l'autre groupe; et pourtant la culture générale des<br />

enfants du second groupe était plutôt inférieure à<br />

celle de leurs camarades du ler groupe.<br />

Nous nous croyons donc autorisé à conclure qu'entre<br />

les mains d'un instituteur avisé, la langue locale<br />

peut rendre d'excellents services pour l'enseignement<br />

du français.<br />

A . BANCAL.<br />

Sur l'enseignement de la morale à<br />

l'école primaire.<br />

Ne confondons pas l'enseignement de la morale<br />

avèc l'éducation morale. — Utilité du résumé.<br />

Monsieur le directeur du Manuel général,<br />

J'ai lu avec plaisir la lettre qu'une « directrice<br />

d'écolei » vous a adressée au sujet de vos intéressants<br />

articles sur l'enseignement de la morale 2. J'ai<br />

goûté, dans l'ensemble, les réflexions qu'elle renferme<br />

et qui montrent à quel louable degré leur auteur a<br />

le sentiment, le souci et l'amour de sa tâche, liais<br />

je crains que son zèle, admirable en soi, ne l'égaré<br />

et cette crainte m'amène à vous envoyer à mon tour<br />

quelques réflexions que la lecture de sa lettre m'a<br />

suggérées.<br />

Votre correspondante se plaint de la maîtresse qui,<br />

à l'école normale, après « l'avoir fait vibrer par une<br />

" parole émue, lui cassait les ailes au moment même<br />

i< où, d'un" bel élan, elle l'entraînait à sa suite, pai- un<br />

« bon et solide résumé encagé en des paragraphes<br />

« qui transformaient ce mouvement du cœur en une<br />

« leçon comme les autres ». Je me demande si cette<br />

plainte ne provient pas d'un malentendu qui dure<br />

depuis trop longtemps et qui fait confondre par tant<br />

de maîtres, l'enseignement de la morale qui doit se<br />

faire à son heure, dans son cadre et sous une forme<br />

arrêtée — je ne dis pas immuable — avec l'éducation<br />

morale, qui se fait tout le jour, partout et à propos<br />

de tout.<br />

Ahl si le professeur dont il est question dans l'article<br />

suspendait une causerie relative à un accident<br />

scolaire, à un fait local, à un événement public,<br />

interrompait ses • conseils pressante, ses reproches<br />

attristés, ses éloges chaleureux, ses commentaires<br />

vibrants dlndig-nation ou d'enthousiasme, pour dicter<br />

aux élèves un résumé où elle « encageait » en quelques<br />

lourdes formules son émotion, je comprends<br />

que ses , élèves l'aient jugée maladroite et qu'elles<br />

aient gardé un souvenir pénible d'un procédé presque<br />

grotesque.<br />

Mais si à la fin de sa leçon morale, pendant laquelle<br />

sa parole émue «avait fait vibrer ses élèves » —c'est<br />

déjà un bel éloge qu'on lui décerne —elle condensait<br />

sous forme de résumé les idées qu'elle avait développées<br />

et dont l'expression avait provoqué un « bel<br />

élan du cœur », elle ne faisait que son devoir; son<br />

procédé démontrait qu'elle avait de l'expérience et<br />

qu'elle savait à quel point reste stérile l'émotion<br />

dont rien ne rappelle le souvenir, que rien ne permet<br />

d'évoquer et de revivre.<br />

La sensibilité — l'étude la plus élémentaire de l'âme<br />

humaine le montre — ne peut s'exercer que sur des<br />

objets que l'intelligence connaît ; aussi le meilleur<br />

moiyen d'éveiller en l'esprit un sentiment est-il d'y<br />

introduire d'abord une idée. On n'a pas encore trouvé<br />

mieux, pour amener un enfant à aimer sa patrie, que<br />

de la lui faire connaître, et tout le monde convient<br />

qu'il ne la connaît réellement que s'il retient de<br />

chaque leçon d'histoire ou de chaque lecture quelques<br />

notions précises, « encagées » en un solide résumé<br />

qu'il doit apprendre ou en un questionnaire<br />

auquel il doit répondre.<br />

Pourquoi, alors que dans tout autre enseignement<br />

[nous recherchons la précision, nous obstinerions-nous<br />

à transformer la leçon de morale en prédication dans<br />

le vide? Cette habitude funeste conduit l'enfant i<br />

penser que la morale est la chose dont on parle toujours<br />

sans y penser jamais, et que le professeur est<br />

un virtuose qui, pour son propre plaisir, s'essaye »<br />

des variations infinies sur un air — toujours le même<br />

— qu'on écoute d'une oreille distraite, tant on est<br />

persuadé qu'on le sait par coeur à force de l'avoir<br />

entendu, alors qu'on serait pourtant dans l'impossibilité<br />

de le reproduire.<br />

D'ailleurs votre correspondante conseille aux instituteurs<br />

n d'alimenter leur inspiration dans l'étude, la<br />

lecture et la 'réfiexio-n. » Elle a raison. M a i s comment<br />

se fait-il que le travail de l'esprit soit favorable a»<br />

1. Voir Manuel Général D® 19 du 8 février.<br />

2. Voir Manuel Général n" 12, H , 15 et 17,


mouTement du cœur chez le professeur et qu'il lui<br />

soit contraire chez l'enfant? Et pourquoi se refuser à<br />

voir figurer sur le cahier de l'élève, les quelques<br />

lignes qui résument \a pensée du maître qui sont le<br />

fruit de son étude et de sa réflexion, qui lui servent<br />

de jalons au cours de son exposé et grâce<br />

auxquelles, il peut, sans perdre terre, s'élancer d'un<br />

élan vigoureux vers les hauteurs où il entraîne à sa<br />

suite sa classe attentive et conquise ?, Ces quelques<br />

lignes qui ne dispensent d'ailleurs l'élève d'un certain<br />

âge ni de réflexion, ni de travail personnel, lui permettent,<br />

quand il les relit, d'assister à nouveau à la<br />

leçon entendue, de retrouver à l'aide d'un mot^ tout<br />

m développement, de revivre l'émotion ressentie, et<br />

même longtemps après que la voix du maître s'est<br />

tue, de se réchauffer à la chaleur communicatiye de<br />

ses paroles. Elles ont donc le double mérite de graver<br />

dans le cœur le souvenir de ce qui fut le charme<br />

delà leçon, et dans l'esprit le résumé de ce qui en<br />

fut l'objet. C'est pourquoi je conseille à tout professeur<br />

de morale « d'encager en un solide résumé » les<br />

idées que le cœur, si ému qu'il ait été en le recueillant,<br />

ne conservera que si l'on a fourni à la mémoire<br />

le moyeu de les lui représenter k nouveau.<br />

Veuillez agréer, etc.<br />

J. PALANQOE,<br />

directrice d'Ecole normale à Oran.<br />

COMMUNICATIONS DIVERSES<br />

Société nationale de l'art à l'école.<br />

La Société nationale de l'art à l'école, dans sa dernière<br />

séance de comité, a émis le vœu que certaines<br />

d'œuvres d'art actuellement inutilisées dans les réserves<br />

de la Ville de Paris, fussent employées à la<br />

décoration des écoles, après examen sérieux de leur<br />

qualité artistique et de leur appropriation possible<br />

aux milieux scolaires.<br />

La Société a également décidé l'étude de deux types<br />

de mobiliers, l'un pour les écoles primaires, l'autre<br />

spécial aux écoles maternelles.<br />

REVUE<br />

<strong>DE</strong>S BULLETINS DÉPARTEMENTAUX<br />

de l'Enseignement primaire<br />

1 iaut multiplier les patronages scolaires<br />

laïques.<br />

Les patronages scolaires rendent de erands<br />

services à l'enseignemeat et aax enfants. Ils distnbuent<br />

des vêtements et des livres aux indigents;<br />

ils cherchent à caser les élèves sortis de<br />

1 école. Mais leur lâche est infiniment plus vaste.<br />

Le sont eux qui pourraient grouper les amis de<br />

1 enseignement laïque, organiser un complément<br />

a éducation pour les adultes, diriger les jeunes<br />

gens et les jeunes filles dans la bonne voie, les<br />

ûetoiirner des plaisirs de la rue et des tentations<br />

dangereuses. _ La moralité publique, comme<br />

1 avenir des générations futures, auraient tout à<br />

gagner à ce que leur influence se répandit.<br />

(CoiTÉse.)<br />

•<br />

* *<br />

L'Enseignement professionnel dans les<br />

écoles primaires supérieures.<br />

sont, ces écoles rendent des sers<br />

incontestables. Mais elles doivent de plus<br />

P us viser à atteindre leur principal bul, qui<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 423<br />

est de donner un enseignement vraiment pratique<br />

et professionnel. Telle doit être la préoccupation<br />

constante des directeurs. Nos écoles<br />

primaires supérieures fournissent encore un trop<br />

grand nombre de candidats aux brevets, aux<br />

écoles normales et à différentes administrations.<br />

(Aveyron.)<br />

ïH *<br />

11 n'y a plus de poste disponible pour les<br />

institutrices qui ne sont pas passées par<br />

l'Ecole normale.<br />

Quoiqu'il nous en coûte de détruire des illusions<br />

longtemps caressées, il est de notre devoir<br />

de dire hautement : l'accès de l'enseignement<br />

est désormais fermé à toute aspirante qui ne<br />

sera pas passéè par l'école normale. Aucune des<br />

jeunes filles en possession du brevet supérieur<br />

depuis 1903 n'a pu encore obtenir un poste, et<br />

n'en'obtiendra probablement pas à la rentrée<br />

prochaine des classes. Quel espoir peuvent donc<br />

nourrir celTes qui marchent à la conquête des<br />

brevets? La déclaration est brutale, mais il la<br />

faut telle pour détruire des illusions aussi<br />

tenaces, entretenues, en outre, par une foi<br />

robuste dans les recommandations politiques.<br />

(Gers.)<br />

*<br />

* *<br />

Pour rajeunir l'enseignement donné aux<br />

cours d'adultes.<br />

Sans méconnaître l'importance des services<br />

que rendent les cours d'adultes sous leur forme<br />

actuelle, on peut penser qu'il y aurait intérêt à<br />

les rajeunir en ajoutant aux services pratiques,<br />

toujours indispensables, un programme plus<br />

élevé et plus éducatif, histoire, sociologie,<br />

sciences, littérature... une sorte de cycle<br />

d'études qui pourrait être développé en plusieurs<br />

années. En renouvelant ainsi l'intérêt on aurait<br />

chance d'altirer et de retenir un plus grand<br />

nombre d'auditeurs. Mais c'est là un effort de<br />

plus qu'il faudrait demander aux maîtres déjà<br />

surchargés de besogne. Le vœu ci-dessus ne saurait<br />

donc être qu'une indication.<br />

(Landes.)<br />

*<br />

* *<br />

Donnons à nos élèves le désir d'augmenter<br />

leur savoir par le travail personnel, quand<br />

ils auront quitté l'école.<br />

D'une façon générale, les instituteurs s'efforcent<br />

de donner à l'enfant qui va sortir de<br />

l'école un bagage suffisant de connaissances,<br />

mais au lieu de considérer cela comme une<br />

fin, ils devraient davantage songer à l'avenir et<br />

ne considérer le savoir de l'école que comme<br />

une sorte de cadre dans lequel de nouvelles<br />

connaissances acquises par un travail personnel<br />

pourraient venir s'ajouter. Ils devraient se rappeler<br />

que les connaissances acquises sur les<br />

bancs de l'école primaire sont vite oubliées si<br />

elles ne sont pas entretenues par la lecture et la<br />

réflexion, et tons leurs efforts devraient tendre<br />

à donner à leurs élèves le goût du travail personnel<br />

et intelligent. Ils feraient œuvre particulièrement<br />

utile si, toutes les fois que l'occasion<br />

s'en présente, ils indiquaient aux enfants ce<br />

qu'ils auront à faire après leur sortie pour se<br />

perfectionner ou pour augmenter leurs connaissances<br />

.<br />

(Gironde.)


424 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

CORRESPONDANCE<br />

Questions Scolaires<br />

{Nos correspondants sont instamment priés de ménager à<br />

la gauche de leurs lettres une marg.e suffisante pour que<br />

nous puissions y inscrire nos réponses aucc questions quils<br />

nQus posent,)<br />

Indemnité de logement.<br />

M. G. à S. J. (Oise).<br />

* Une institutrice mariée reçoit une indemnité de<br />

logement de 120 francs; une institutrice célibataire<br />

qui habite avec ses parents dans la même commune<br />

a-t-elle le droit de réclamer une indemnité égale? »<br />

La commune qui offre à deux-institutrices un logement<br />

conveniible n'est tenue à aucune indemnité de<br />

logement, même si elles habitent en dehors de l'école.<br />

Si ces logements n'existent pas ou sont reconnus insuffisants<br />

par l'Administration, la commune doit une<br />

indemnité égale à chacune des deux institutrices, car<br />

le décret du-20 juillet 1894, qui fixe le taux de l'indemnité<br />

de logement, n'établit aucune différence entre<br />

l'institutrice mariée et l'institutrice célibataire. S'il<br />

n'y a dans l'école qu'un logement convenable, une<br />

indemnité est due, et ordinairement la plus ancienne<br />

des deux institutrices dans la commune choisit entre<br />

l'indemnité en nature et l'indemnité représentative.<br />

Au cas particulier — commune de 1 000 à, 3000 habitants<br />

— cette indemnité doit être de 100 à 150 francs<br />

Eaux thermales.<br />

G. V. à S. (Puy-de-Dôme).<br />

« Quelles sont les formalités à remplir pour obtenir<br />

la gratuité et un secours dans les stations thermales? »<br />

- Il convient d'adresser, en avril; par la voie hiérarchique<br />

à M. le Ministre de l'Instruction publique, sur<br />

papier timbré, deux demandes : l'une relative à la<br />

gratuité, l'autre relative au secours, et de joindre à<br />

chacune de ces deux demandes le certificat d'un médecin<br />

assermenté prescrivant le traitement et le<br />

séjour. Le fonctionnaire doit indiquer dans sa demande<br />

le nombre de ses années de services, son traitement,<br />

ses ressources personnelles et ses charges de<br />

famille. L'indemnité accordée n'est mandatée qu'à<br />

la fin de l'année par le préfet, sur le vu du certificat<br />

de présence délivré par le directeur de l'établissement<br />

thermal. t<br />

ACTES OFFICIELS<br />

P . MUTELKT.<br />

CONCERNANT L'ENSEIGNEMENT <strong>PRIMAIRE</strong><br />

ARRETE fixant la liste des matières dans lesquelles<br />

sera pris, en 1908, le sujet de composition<br />

pour l'épreuve p r liminaire du certificat<br />

d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique<br />

(degré supérieur). - 28 février.<br />

L E MINISTRE <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PUBLIQUE ET <strong>DE</strong>S BEAUX-<br />

ARTS,<br />

Vu l'arrêté du 18 janvier 1837 (art. 220), modifié par l'arrêté<br />

du 30 décembre 1907,<br />

ARRÊTE ainsi qu'il suit la liste dos matières dans lesquelles<br />

sera pris, en 1908, le sujet de composition pour l'épreuve<br />

préliminaire éliminatoire imposée aux candidats au certificat<br />

d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique (degré<br />

supérieur),<br />

ANATOMIE, PHYSIOLOGIE ET HYGIÈNE<br />

APPLIQUÉES A L'KXERCICE.<br />

Les points d'appui de nos mouvements: l'ossature des<br />

membres et du torse; les articulations et leurs fonctions;<br />

points faibles. Limites de nos mouvements par les ligaments<br />

. et la forme des surfaces articulaires.<br />

Les points d'attache des principaux groupes de muscles<br />

servant à nos mouvements; >duscles du thorax et de l'abdomen.<br />

Remarques sur certains points faibles : l'anneau crural,<br />

etc.<br />

La trausmission d'action des centres nerveux au muscle<br />

par ie nerf. Rôle moteur et trophique du système nerveux;<br />

actions des cellules nerveuses sur le muscle et réactions de<br />

celui-ci sur elles. Les centres de coordination; le réflexe et<br />

la volonté.<br />

La respiration et la circulation r ieurs rapports intimes,<br />

Rythme cardiaque et rythme respiratoire ; troubles fonctionnels,<br />

conséquence du rythme désordonné. Effort expiratoire<br />

et inspiratoire ; essoufflement.<br />

La nutrition: assimilation et désassimilation; la ration,<br />

alimentaire. Connexions avec la respiration et la circulation<br />

relation avec la dépense de travail. Les fonctions cutanées.<br />

La fatigue et l'entraînement: signes objectifs et signes<br />

subjectifs de la fatigue ; fatigue centrale et fatigue périphérique.<br />

Organisation de nos mouvements ; cette organisation chez'<br />

l'enfant et l'adulte ; coordinations. La miyélinisation dos<br />

cellules nerveuses : leur fonctionnement. Exemples de certaines<br />

organisations de mouvements.<br />

Principales différences organiques et fonctionnelles de<br />

l'enfaDce à l'adolescence, à l'âge adulte, à la vieillesse;<br />

comment en tenir compte. Influence de l'hérédité, du milieu,<br />

des conditions atmosphériques, etc.<br />

Hygiène de l'exercice physique: savoir respirer, se tenir,<br />

etc., etc. Les attitudes scolaires, leur hygiène.<br />

Contre-indications aux exercices physiques; dosage de<br />

l'exercice; principaux accidents à prévoir; conduite à tenir<br />

en certains cas. Questions de responsabilité.<br />

Influence de l'exercice sur le physique et le moral; côté<br />

éducatif de la gymnastique rationnelle ; le dressage de la<br />

volonté par l'effort intelligent; différence entrée l'impulsif et<br />

le maître de soi.<br />

PÉDAGOGIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E ET MÉCANISME<br />

<strong>DE</strong>S MOUVEMENTS<br />

Nature et condition du perfectionnement physique. —Rôleindividuel<br />

et social de l'éducation. •— Précision apportée<br />

dans la méthode par la connaissance des effets de l'exercice.<br />

Les mouvements et les organes du mouvement au point<br />

de vue mécanique. Force et travail du muscle. Transmission<br />

du mouvement des muscles aux os. — Conditions d'équilibre<br />

des parties du corps ou du corps entier. Stations principales.<br />

Analyse des positions initiales de la gymnastique scolaire.<br />

— Mécanisme d'un mouvement volontaire ; synergies musculaires<br />

; souplesse et raideur. — Mouvements lents et mouvements<br />

vifs; exercices de force et exercices de vitesse;<br />

exercices de détente. Influence de la masse et de l'inertie<br />

des membres et du corps dans les mouvements; rythme de<br />

travail.<br />

Anal;5rse des mouvements d'haltères, barres, massues ;<br />

appareils à contre-poids et à ressorts ; engins divers ; manière<br />

d'en tirer le plus grand effet utile.<br />

Conditions esthétiques de l'exercice : beauté de la forme,<br />

de l'attitude et du mouvement. Influence de l'exercice sur<br />

la forme du corps, du squelette et des muscles. Exercices<br />

correctifs. Fixation de l'épaule ; ampliation thoracique et<br />

des mouvements respiratoires ; solidité des parois de l'abdomen;<br />

exèrcices appropriés à ces divers cas.<br />

Allures normales ; marches, courses, sauts. — Applications<br />

pratiques. — Loi d'économie danç la dépense du travail.<br />

Gymnastique d'application: exercices de suspension et<br />

d'appui, boxe, natation, canotage, etc.<br />

Règles pédagogiques: unité de plan et réalisation de ce<br />

plan par des moyens variés, suivant que Ton s'adresse à<br />

des enfants ou à des adultes, à des hommes ou à des<br />

femmes. Plan de la leçon ; séries graduées, exercices équivalents<br />

Bases de la méthode en éducation physique; historique;<br />

comparaison de quelques systèmes usités : français, anglais,<br />

allemand, suédois. Rôle de l'éducateur au point de vue social<br />

; conditions qu'il doit remplir pour être à la hauteur de<br />

sa tâche.<br />

EXERCICES PRATIQUES<br />

Commandements. — Positions initiales. — Station droite<br />

et pentes diverses. — Défauts à corriger.<br />

Exercices d'ordre : formation des distances : rupture et<br />

rassemblement.<br />

Marches et évolutions. — Cadence des mouvements.<br />

Mouvements simples et combinés des bras, des jambes et<br />

du tronc.<br />

Equilibres et mouvements dans des attitudes variées, sur<br />

le sol et sur la poutre.<br />

Mouvements avec haltères et barres à sphères.<br />

Suspensions et appuis inclinés à la barre horizontale à<br />

hauteur de ceinture, a hauteur de tête et à hauteur de suspension-<br />

Exercices d'appui et de suspension aux barres doubles et<br />

à l'échelle horizontale.<br />

Grimper à l'échelle inclinée, aux cordes, perches, etc.<br />

Exercices aux échelles jumelles. — Rétablissement à la^<br />

barre à hauteur de suspension.<br />

Sauts successifs sur place et en progressant; sauts de<br />

pied ferme et avec élan ; sauts de haie : sauts avec appui des<br />

mains; sauts en profondeur.


Mouvements sur le sol ou sur le banc d'école.<br />

Mouvements d'ppposition deux à deux .au moyen de cordes<br />

ou de bâtons.<br />

Boxe (coups et parades). -—Lancer de projectiles : boulet,<br />

disqtie, balle, ballon.<br />

Lutte (coups et parades).<br />

Canne (coups et parades).<br />

Lever de poids et de fardeaux; transport d'un blessé.<br />

Danses de salon et danses gymnastiques.<br />

Exercices aux extenseurs élastiques.<br />

Natation : mouvements à sec et dans l'eau; canotage et<br />

bicyclette {facultatif).<br />

Exercices respiratoires.<br />

EXERCICES D E P ÉDAGOGIE<br />

Direction d'un jeu de plein air ; récréations pour écoles<br />

maternelles. Jeux d'imitation.<br />

Jeux gymnastiques et jeux d'adresse.<br />

Leçon complète pour cours élémentaire, cours moyen,<br />

cours supérieur (filles et garçons), dans une salle de gymnastique<br />

et dans une cour.<br />

GASTON DOUMERGUE.<br />

<strong>DE</strong>CRET relatif à l'organisation de l'enseignement<br />

de la dentelle à la main (28 février).<br />

LE PRÉSI<strong>DE</strong>NT <strong>DE</strong> IJL RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.<br />

Sur le rapport du ministre-de l'Instruction publique et des<br />

Beaux-Arts ;<br />

Vu la loi du 5 juillet 1903.<br />

DÉCRÈTE :<br />

ART. 1®'. — L'enseignement professionnel de la dentelle à<br />

la main sera organisé dans les écoles primaires publiques<br />

de filles des communes ci-après désignées, savoir<br />

DÉPARTEMENT <strong>DE</strong> LA HAUTE-LOIRE.<br />

Roche-en-Régnier, Malrevers, Mans (Roche-en-Régnier),<br />

Coubon, Saint-Pierre-Duchamp, Saint-Germain-Laprade,<br />

Blavozy, Saint-Vincent, Céaux-d'Allègre^ Lissac, Costaros,<br />

Choméïix, Rosières, Goudet, Lautriac, Saint-Etienne-Ladeyrol,<br />

Saint-Genys près Saint-Paulieu, Beaulieu, Solignac-sur-<br />

Loire, Siaugues-Saint-Romain, Tence, Bas, Saint-Vert, Chassignolles,<br />

Fay le-Froid.<br />

DÉPARTEMENT D E LA SAVOIE.<br />

Chambéry (école primaire supérieure de filles).<br />

DÉPARTEMENT <strong>DE</strong> L A HAUTE-SAONE.<br />

VOSOUI. e' ' .<br />

DÉPARTEMENT D U CALVADOS.<br />

Balleroy, OuilIy-le-Bassot, Marais-la-Chapelle.<br />

DÉPARTEMENT D E LA GIRON<strong>DE</strong>.<br />

Saint-Macaire, Saint-Pierre-d'Aurillac.<br />

ART, 8. — Le ministre de l'Instruction publique et des<br />

Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret,<br />

A R M A N D F A L U . RES.<br />

Par le Président de la République :<br />

Le Ministre de VInstruction publique<br />

et des BeaucO'Arts,<br />

GASTON DOUMERGUE.<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 423<br />

PERSONNEL. — NOMINATIONS.<br />

Conseils d épartementaux.<br />

b mars. — M. Blanc, inspecteur primaire à Apt, est désigné<br />

pour faire partie du Conseil départemental de Vaucluse,<br />

en remplacement de M. Masson, qui a reçu une autre<br />

destination ; — M. Oger, inspecteur primaire à Mirande,<br />

est désigné pour faire partie du Conseil départemental du<br />

Gers, en remplacement de M. Edouard, qui a reçu une autre<br />

destination.<br />

5 mars. — Sont désignés.pour faire partie du Conseil départemental<br />

de l'enseignement primaire, pendant une période<br />

de trois ans, les inspecteurs, primaires dont les noms suivent<br />

:<br />

ARIÉGE,— MM. Dubuc, à Pamiers ; —Mathon, à Foix,<br />

DORDOGNE. — MM. Ameline, à Périgueux; — Bùrollet, à<br />

Ribérac.<br />

INDRE. — MM. Goné, à Châteauroux; *— Hémery, au/<br />

Blanc.<br />

Inspecteurs de l'enseignement primaire.<br />

• 10 mars. — MM. Coste, à Pau, et Salé, à Château-Thierry,,<br />

sont admis, sur leur demande, à faire valoir leurs droits à.<br />

une pension de retraite à dater des 1"" avril et l«'"mail908,pour<br />

cause d'ancienneté d'âge et de services.<br />

Sonorariat. — 10 mars. — MM. Stal, ancien inspecteur<br />

primaire à Amiens, et Taillefer, ancien inspecteur primaireà<br />

Arles, sont nommés inspecteurs primaires honoraires.<br />

Écoles normales primaires. — INSTITUTEURS. —<br />

ProfesseuTH. — 28 tévrier. — M. Costes,professeur-économode<br />

l'école normale de Perpignan, est relevé, sur sa demande,<br />

des fonctions d'économe à ladite école normale ; — M. Estibotte<br />

va de Bourg à Perpignan (emploi nouveau) ; M. Estibotte<br />

est chargé, en outre, des fonctions d'économe à laditeécole<br />

normale, en remplacement de M. Costès.<br />

7 mars. — M. Gery, instituteur adjoint, délégué à l'écolo<br />

primaire supérieure de Montbrison, est délégué, jusqu'au<br />

30 septembre 1908, pour l'enseignement des lettres à l'écolô'<br />

normale de Montbrison, en remplacement de M. Cbartet<br />

appelé à d'autres fonctions.<br />

INSTITUTRICES.— Professeurs. —21 février. — Mlle Brusson,<br />

professeur à l'école primaire supérieure de Voiron, est<br />

nommée professeur (5« classe) (ordre des lettres) à l'écolenormale<br />

de Rumilly, en remplacement de Mlle Berst, qui a<br />

été appelée à d'autres fonctions.<br />

28 février. — Un nouveau congé de deux mois, à dater<br />

du 1"' mars 1908, est accordé, sur sa demande et pour<br />

raisons de santé, à Mlle Pellorce, professeur à l'école normale<br />

de Guéret.<br />

7 mars. — Mlle.Amsler, institutrice adjointe à Melun, est<br />

déléguée dans les fonctions d'institutrice adjointe à l'école<br />

normale d'institutrices de Melun.<br />

10 mars, -r Un congé, du 21 février au 15 avril 1908, est<br />

accordé, sur sa demande et pour raisons de santé, à<br />

Mile Monceaux, professeur à l'école normale d'Auxerre.<br />

Economat' — 10 mars, — Mlle Prot, économe (5® classe),<br />

chargée de suppléance à l'école normale de Bar-le-Duc, est<br />

nommée économe (môme classe) de la dite école normale,<br />

en remplacement de Mme Yallet, décédée.<br />

ANNONCES<br />

PETITES ANNONCES DU "<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong>"<br />

TARIF <strong>DE</strong>S IKSEUTIOMS.—Afind'ôtre figréables à nos lecteurs,<br />

nous avons réduit le prix clé nos Petites Annonces ; il ne sera<br />

plus désormais qn.o de 0 fr. 15 les 5 mots ou fraction de 5 mots-<br />

Le montant de l'insertion, calculé sur ce tarif, doit nous être<br />

M. G , 155<br />

10<br />

cent.<br />

Rlarclie h suivre pour répondre aux<br />

PcUtct» Aniioncva.— (*) Pour répoudre<br />

aux « Petites'Annonces » dans lesquelles<br />

il n'est pas indiqué d'adresse, nos leoteui<br />

s n'ont qu'à écrire leur proposition,<br />

la glissei* sous une enveloppe, inscrire<br />

sur le coin gauche de celte enveloppe<br />

le TVuméro de l'annonce et coller sur<br />

l'autre coin un timbre de 10 centimes<br />

envoyé en un mandat ou en timbres-poste avec le texte de l'annonce<br />

à insérer. '<br />

Privilège de nos abonnds d'un an : 30 mots gratuits (au lieu de 20).<br />

ANNONCES' COMMERCIALES {abonnés ou non), lO CENTISIES LE MOT.<br />

(conJormément au niodôlo A), puis envoyer<br />

le tout dans une deuxième enveloppe<br />

(modèle B), à l'adresse du Manuel<br />

Général {Service de la Publicité), qui se<br />

chargera de transmettre la réponse à<br />

l'intéressé-<br />

Toute lettre qui ne nous parvient<br />

pas dans ces conditions nest pas<br />

transmise.<br />

Administration<br />

10<br />

du R Uanuel Général »<br />

Seruicc de la Publicité<br />

Voir dans les no( pairs l es rensoignemouts sur les însortions admises dans les PETITES AIVIVOTVCES<br />

RÉPONSES NON TRANSMISES<br />

N ""S enveloppe<br />

ÏM nBttt'" affranchie leur réponse à<br />

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Le dévonemeat d'une mère.<br />

J'ai été témoin du dévouement d'une jeune mère<br />

fauvette. Elle avait bâti sou nid dans un buisson à<br />

hauteur du regard. Le père et la mère, selon la coutume<br />

de ces jolis oiseaux, se tenaient tour à tour sur<br />

le nid pour couver les œufs. Or, si je m'en approchais<br />

au moment où le mâle en était le gardien, le<br />

mâle s'enfuyait dans les branches supérieures, volant,<br />

criant, s'agitant, mais il s'enfuyait. Btaitxe la femelle,<br />

au contraire? elle restait. En vain je m'avançais, au<br />

point de la toucher, elle restait. Je voyais son petit<br />

cœur battre soua ses plumes, son œil noir briller de<br />

terreur; n'importe, elle restait. Il y avait certainement<br />

là un sentiment, il y avait vaillance puisqu'il y avait<br />

sacrifice. Par l'amour maternel, l'animal touche<br />

presque toujours à la nature humaine.<br />

LEGODVÉ.<br />

QUESTIONS. — i. Donner les mots de la même<br />

famille que « gardien » (garder, garde, gardienne,<br />

garderie, regarder).<br />

, 2. Analyser grammaticalement le mot « œil ».<br />

3. Analyser logiquement la dernière phrase de la<br />

dictée.<br />

4. Mettre au passif la deuxième phrase de la<br />

dictée.<br />

Composition française.<br />

Le passage d'une automobile.<br />

C'est dimanche. — Nombreux promeneurs sur la<br />

route. — Ce qu'ils font. — Tout â coup on entend<br />

les sons d'une trompe ; un nuage de poussière<br />

s'élève. « C'est une automobile. » Chacun se range.<br />

— L'automobile approche, passe et disparaît. —<br />

Impressions. — Personne n'est écrasé. — La promenade<br />

reprend. — RéSexions des uns et des autres.<br />

INDICATIONS. — Donnez d'abord l'impression de la<br />

quiétude des promeneurs : ils causent et rient par<br />

groupes, ou marchant au milieu de la route, les<br />

enfants courent et jouent librement. L'elTroi est semé<br />

tout à coup parmi cette bande tranquille, chacun<br />

fuit vers les- bords de la route en criant, les mères<br />

appellent leurs enfants et les saisissent avec énergie,<br />

1. En remerciant vivement ceux de nos abonnés qui ont<br />

l'obligeance de nous envoyer les sujets de compositions<br />

donnés dans les examens et coneours, nous les prions, pour<br />

faciliter le travail de l'imprimerie, d'écrire seulement sur le<br />

recto des feuilles qu'ils nous adressent.<br />

8. Belleville-sur-Saône (Rhône), 27 juin 1907. Communiqué<br />

par M. Laputte, directeur d'école publique à Lyon, 141, rue<br />

Garibaldi.<br />

Sujets de' Compositions.<br />

on stimule les retardataires. Puis on regarde passer<br />

avec effroi et curiosité cette machine, qui n'était tout<br />

à l'heure qu'un point, qui a grandi en quelques<br />

secondes et vole plutôt qu elle no roule, en soulfiant,<br />

gronlant, montée par des conducteurs fantastiques.<br />

— Faites entendre les différentes réflexions ellesmêmes.<br />

Des femmes sont indignées leurs enfants<br />

auraient pu être écrasés; des paysans expriment<br />

leur colère; ces machines-là effrayent leurs chevaux<br />

et font fuir leurs bestiaux. Quelques-uns cependant<br />

admirent et s'émerveiUent d'une telle invention.<br />

Calcul.<br />

1. Une vigne de forme rectangulaire, mesurant<br />

68 mètres sur 47 mètres, rapporte en moyenne<br />

58 francs par surface de 11 ares, 60. Le propriétaire<br />

J'a vendue à raison de 8.500 francs l'Ha. et a<br />

placé le produit de la vente à 4,25 0/0. On demande<br />

de combien son revenu annuel s'est accru ou<br />

abaissé.<br />

Réponse : il a diminué de 37 fr. 55.<br />

2. J'achète 4,80 de lainage à 2 fr. 75 le mètre;<br />

8 mètres de toile à 1 fr. 45 le mètre, et 6 mètres de<br />

drap. J'ai payé avec un billet de 100 francs sur<br />

lequel on m'a rendu 4 fr. 70. Quel est le prix d'un<br />

mètre de drap?<br />

Réponse: 11 fr. 75.<br />

Agriculture.<br />

Les engrais chimiques. — Comment les amploie-t-on ?<br />

,A quels sols et à quelles plantes conviennent-ils?<br />

Orthographe et Écriture<br />

Les p&turages dans le département<br />

(les Ardénnes.<br />

Depuis vingt-cinq ans, les pâturages se sont bien<br />

développés dans notre département, et tous les jours<br />

de nouvelles terres sont transformées en herbages.<br />

Autrefois on ne mettait en gazon que les terres de<br />

médiocre qualité ; de nos jours on recommande de répandre<br />

des graines de prairie là où .elles ont quelque<br />

chance de réussir, et sans se préoccuper de la<br />

fertilité du sol ou de sa pauvreté. C'est que les bénéfices<br />

réalisés sur les terres ainsi transl'ormées ont dépassé<br />

et dépassent encore de beaucoup ceux que peuvent<br />

donner ces mêmes terrains livrés à la charrue.<br />

De plus, en même temps que l'on diminue les frais<br />

de culture et de main-d'œuvre, on concentre les fumiers,<br />

les capitaux, les soins sur une surface moins<br />

étendue et l'on obtient, par ce t'ait, des récoltes plus<br />

abondantes et plus rémunératrices.<br />

QUESTIONS. — 1 . Qu'est-ce qu'une terre de médiocre<br />

qualité? — (Une terre dont la qualité, au<br />

point de, vue de la culture, n'est pas très grande<br />

terre de peu de fertilité.)<br />

2. Donner les mots de la même famille que transformer<br />

(former, formuler, informe, réformer, information).<br />

3. Analysez logiquement la deuxième proposition,<br />

de la dictée.<br />

4. Donnez les mots contraires à : concentrer, diminuer,<br />

étendre, réussir. (Disséminer, augmenter,<br />

restreindre, manquer.)<br />

5. Impératif des verbes : revendre, se préoccuper.<br />

Composition française.<br />

L'aide aux vieillards. — La grande route du village<br />

(la décrire brièvement). — D'un bout de la route<br />

1. Monthermé (Ardennes), 15 juin 1907. Communi(ïaé par<br />

M. Lanoir, instituteur à Signy-Montlibert.<br />

N* 27.<br />

II


106 MAN<strong>DE</strong>L <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

arrive cahin-caha, appuyée sur sa canne, une bonne<br />

vieille bien proprette de votre connaissance (la décrire<br />

; elle, sa mise, sa démarche) ; elle va... — De<br />

l'antre bout arrive, guilleret, sac au dos, un garçon<br />

que vous connaissez aussi (le décrire par comparaison<br />

avec la bonne vieille) : il va... — Au moment de<br />

la rencontre il se passe un incident où le petit garçon<br />

se montre obligeant. Imaginez-la et dites si vous<br />

connaissez d'autres façons d'aider les vieillards.<br />

INDICATIONS. — La vieille femme peut laisser échapper<br />

sa canne et le petit garçon se précipite pour la<br />

lui ramasser. Uu enfant de votre âge peut rendre<br />

mille services à nu vieillard : faire ses commissions,<br />

lire son journal et se? lettres, l'aider à traverser la<br />

rue, lui ramener son chien égaré, etc.<br />

Calcul.<br />

1. Un cultivateur négligent n'a pas de fosse à purin.<br />

H compromet la santé publique et laisse perdre<br />

chaque année 2500 kg de ce liquide. Le purin renferme<br />

11/2%, d'azote et 4 1/2 % ie potasse. L'azote<br />

vaut 1 fr. 50 le kg et la potasse 0 fr. 40 le kg. Trouver<br />

la perte subie par ce cultivateur en 12 années.<br />

Réponse : 1 215 francs.<br />

2. Jean et Edouard ont à eux deux 158 billes;<br />

Edouard en a 34 de moins que Jean. Combien chacun<br />

d'eux a-t-il de billes ?<br />

Réponse : Jean 62 billes; Edouard:<br />

62 -t- 34 = 96 billes. . .<br />

Dessin.<br />

Assemblage à tenon droit et mortaise.<br />

III<br />

Orthographe et Écriture '.<br />

Les oiseaux.<br />

Les oiseaux sont les destructeurs des insectes et<br />

les défenseurs des moissons.<br />

Me croirez-vous lorsque je vous dirai que l'hirondelle<br />

n'a pas assez pour sa nourriture de mille mouches<br />

par jour et que la mésange porte à ses petits<br />

plu» de deux mille chenilles par semaine ? Le moineau<br />

détruit les hannetons, l'alouette, cette amie du laboureur,<br />

recueille derrière chaque sillon le ver ou l'insecte.<br />

Mais l'hiver arrive, beaucoup de ces passereaux<br />

nous quittent pour nous revenir au printemps. Cependant,<br />

le rouge-gorge demeure et chante encore l'hiver,<br />

auprès du feu du bûcheron, auquel il dit parfois en<br />

son langage : le ciel, tout m'abandonne, bûcheron,<br />

ouvre-moi.<br />

QUESTIONS. — 1. Quelle est la conclusion qui se<br />

dégage de cette dictée? (Il faut protéger les oiseaux).<br />

2. Qu'est-ce qu'un sillon, un bûcheron? (Fossé tracé<br />

dans la terre par le soc de la charrue ; celui qui<br />

coupô les arbres dans la forêt, et taille leur bois).<br />

3. Mots (Je la famille de laboureur. (Labour, labourer,<br />

labourable, labourage).<br />

4. Trouver un nom et un verbe de la même famille<br />

que destructeur et défenseur. (Destruction, détruire ;<br />

— défense, défendre).<br />

5. Analysez logiquement la première phrase de la<br />

dictée.<br />

Rédaction.<br />

On a dit ; « Connaître la France, c'est l'aimer. »<br />

Expliquer cette pensée et dire si elle est exacte.<br />

iNDicATiofts. — La France est un pays riche, aux<br />

produits abondants et variés, au climat doux, aux<br />

beaux paysages. Ses habitants sont aimables et gais,<br />

ils ont su donner à la vie tout le confort et l'agréable<br />

désirables. L'histoire montre une France intelligente<br />

et chercheuse qui fut toujours au premier rang dans<br />

les découvertes scientifiques et dans les arts, une<br />

France généreuse qui défendit souvent la cause des<br />

1. Domènes, 11 juin 1907.<br />

opprimés et qui fut toujours la première à faire<br />

progresser la cirilisation. Connaître tout cela, évidemment,<br />

c'est aimer la France.<br />

Arithmétique.<br />

1. On vend 1/4 d'une pièce de terre qui contient<br />

524 ares à raison de 3 500 fr. l'hectare et avec le<br />

montant de la vente on veut se faire un revenu de<br />

215 fr. 495. A quel taux devra-t-on placer son argent?<br />

— Réponse : 4,7 0/0.<br />

2. 'Trouver le prix de 125 ares de terrain à. raison<br />

de 52 fr. l'are et de 250 kg. de marchandises k raison<br />

de 600''fr. la tonne. Faites les opérations par le calcul<br />

mental et indiquez comment vous procédez.<br />

5-^f V 1 000<br />

Prix du terrain : 52' x 125 = —5 = 6 500 fr.<br />

O<br />

Prix des marchandises : 600f X 0,25 = - = 150 fr.<br />

Agriculture.<br />

1. Sols argileux. Leurs propriités. Plantes qui y<br />

prospèrent. Comment les amende-t-on ?<br />

2. Comment le fumier de ferme doit-il être traité?<br />

3. Quand et pourquoi pratique-t on ; 1" le hersage<br />

; 2° le roulage?<br />

CONCOURS POUR L'ADIVIISSION AUX<br />

ÉCOLES NORMALES.*<br />

Orthographe.<br />

Les gloires du passé.<br />

Le culte des gloires du passé est un des signes de<br />

ce temps. Combien la démocratie, depuis quelques<br />

années, n'a-t-elle pas élevé de statues à nos hommes<br />

illustres! Les noms sont-dans toutes les mémoires.<br />

Elle semble s'être donné à tâche de réparer les oublis<br />

de ceux qui nous ont précédés, ou plutôt de faire<br />

ce que les circonstances ne leur ont pas permis d'accomplir.<br />

Elle paie les dettes de ses pères. Elle affirme<br />

la solidarité du passé et du présent; elle dit<br />

hautement g'tt'elle sait ce 5'M'elle doit à ses ancêtres; le<br />

génie national et la patrie sont leurs œuvres; nous ne<br />

faisons que continuer la tâche gïu'ils ont commencée,<br />

où ils ont mis le meilleur de leur intelligence, toutes<br />

leurs forces et tout leur cœur. Ils ont travaillé et<br />

souffert pour nous ; nous jouissons des bienfaits qu'ils<br />

nous ont acquis ; nous éprouvons pour eux la piété<br />

affectueuse qu'un fils a pour son père. Il n'est pas de<br />

sentiment qui fasse plus d'honneur à la démocratie ;<br />

il n'en est pas non plûs qui soit plus juste et plus fortifiant.<br />

A. DUMONT.<br />

QniîSTiONS. — 1. Expliquer les termes démocratie,<br />

ancêtres, et l'expression la solidarité du passé et du<br />

présent<br />

2. Analyser logiquement le passage souligné : ce<br />

que les circonstances ne leur ont pas permis d'accomplir.<br />

3. Expliquer la nature des quatre que contenus<br />

dans la phrase : « elle dit hautement... et tout leur<br />

cœur. »<br />

EXPLICATIONS. — Voir Cent dictées esapliquéet du<br />

Brevet élémentaire, par G . <strong>MANUEL</strong>^.<br />

Composition française.<br />

La carte'postale illustrée.<br />

Ses avantages et ses inconvénients comme moyen<br />

de correspondance. — La supériorité de la lettre. —<br />

En dehors de' la correspondance, quelle peut être<br />

l'utilité de la carte postale illustrée ?<br />

INDICATIONS. — Avantagea de l'emploi des cartes<br />

postales illustrées comme moyen de correspondance.<br />

1. Toulouse, 1907. Communiqué par M. Guilhamot. directeur<br />

du cours complémentaire de risle-en-Dodon (Haute-<br />

Garonne).<br />

2. Librairie Hachette; prix : 1 fr. 20.


1» Elles permettent de donner des indications rapides<br />

et fréquentes sur les localités qu'on a rues en passant<br />

ou qu'on a visitées en détail, de donner souvent de<br />

ses nouvelles à ses parents et à ses amis, de recevoir<br />

aussi très souvent de leurs nouvelles, en ménageant<br />

le temps, parfois limité, dont ils disposent ou dont<br />

on dispose soi-même. 2" Elles permettent à ceux qui<br />

entretiennent avec nous des relations de profonde<br />

amitié ou simplement cordiales de se figurer où nous<br />

sommes et de nous mieux suivre par la pensée; nous<br />

pouvons éprouver le même plaisir en ce qui les concerne.<br />

— Inconvénients. 1" La carte postale, si l'on<br />

veut qu'elle ne coûte pas trop cher, nous oblige à<br />

condenser k l'excès notre pensée ; même quand on<br />

l'envoie sous une enveloppe close, elle laisse peu de<br />

place pour exprimer ce qu'on sent on ce qu'on. pense.<br />

2" Parfois l'image peut intéresser beaucoup'plus que<br />

les quelques lignes d'écriture qu'elle porte ; en ce cas,<br />

l'examen de la carte profite quelque peu à l'intelligence,<br />

mais au détriment du cœur. 3° Si elle est jolie,<br />

elle peut exciter des convoitises et ne pas arriver à<br />

son adresse. 4" Bile peut être lue par des indiscrets<br />

et nous porter préjudice. 5° Elle coûte cher, si elle<br />

satisfait des goûts de collectionneur ou de collectionneuse<br />

qui vont jusqu'à la manie. — Supériorité de la<br />

lettre pour la conrespondance. 1° La lettre nous laisse<br />

tonte liberté pour exprimer nos désirs, nos rêves, nos<br />

pensées, nos joies, nos peines et les divers sentiments<br />

d'affection, de pitié, etc., que nous éprouvons à l'égard<br />

d'autrui. A cet égard, une simple lettre, tendre, délicate<br />

ou virile, vaut mieux, souvent, que la plus riche<br />

collection de cartes postales illustrées. 2° Il est rare<br />

que la lettre ne parvienne pas à sa destination. 3° Il<br />

est rare aussi qu'elle serve de pâture à des curiosités<br />

indiscrètes. 4" Elle coûte, en général, moins cher que<br />

la carte postale à image. — Utilité de la carte postale<br />

illustrée, en dehors de la correspondance. 1° Elle<br />

peut constituer des collections précieuses pour l'enseignement<br />

de la géographie et de l'histoire, pour<br />

l'étude de certaines œuvres d'art- Elle est alors utilisable<br />

dans les écoles. Les collections de sites et de<br />

monuments qu'elles forment permettent, d'ailleurs, à<br />

ceux qui voyagent peu ou point de se faire quelque<br />

idée de ces choses, qu'ils n'ont pas vues et ne verront<br />

peut-être jamais. Quant aux personnes qui les ont<br />

vues, elles ont intérêt, si leurs souvenirs s'embrument<br />

ou s'égarent, à sxaminer des collections de<br />

cartes postales, bién classées, qui leur rappellent les<br />

principaux détails de leurs voyages. 2° Les cartes<br />

postales peuvent'rappeler aussi les détails de certaines<br />

relations très amicales, quoique rapides; en ce cas,<br />

elles prennent place parmi les plus chères reliques<br />

de notre passé. — Conclusion. Se servir de la carte<br />

postale illustrée, mais n'en pas abuser. Ne pas se<br />

laisser dominer par la paresse quand on a le besoin<br />

ou le devoir d'exprimer, par écrit, d'une façon précise,<br />

ce qu'on veut dire à quelqu'un; en ce cas, la<br />

lettre est toujours préférable.<br />

Arithmétique.<br />

Théorie. — Démontrer que tout nombre qui en<br />

divise deux autres divise aussi leur somme et leur<br />

différence. En utilisant ce théorème, voir si, réciproquement,<br />

tout nombre qui divise la somme ou la différence<br />

de deux nombres divise ces nombres. Dans<br />

. quel cas cette dernière propriété est-elle vraie et<br />

pourquoi 7<br />

Indications. — Pour répondre à la premièrt question,<br />

voir Z)ew.T cents problèmes ft questions de théorie<br />

du Brevet élémentaire, par G . <strong>MANUEL</strong><br />

La réciproque n'est pas toujours vraie. Soit la<br />

somme a + h; elle équivaut à (a -1- n) H- (6 — n).<br />

Supposons un nombre ^ n qui divise à la fois a n<br />

et 6 — n, il divisera, évidemment, la somme a + n +<br />

b — n = a b, et il ne divisera ni a ni 6, car s'il divisait<br />

à la fois as et œ + n, il diviserait n, ce qui est<br />

impossible, puisqu'il est > n. On peut écrire, de<br />

même : a — b = a — n — 6-f-»iou(œ — n) — (6 — n).<br />

Soit un nombre > n qui diviserait œ et 6 et aussi<br />

a, —n et b —n, il diviserait aussi n, ce qui est con­<br />

1. Librairie Hachette ; prix : 1 fr.<br />

SUJETS <strong>DE</strong> COMPORTIONS 107<br />

traire à l'hypothèse. Exemples : 3 divise 12 et 6, et,<br />

par suite, leur somme 18; il ne divise ni 11 ni 7 dont<br />

la somme est aussi égale à 18 ; il ne divise pas non<br />

plus 10 et 8, dont la somme est également 18. De<br />

même, il divise 6, qui est la diiférence entre 12 et 6,<br />

mais il ne divine ni 11 ni 5, ni 10 ni 4, dont la différence<br />

est également 18.<br />

Cas dans lequel la réciproque est vraie : un nombre<br />

n divise à 1» fois la somme de la différence de<br />

deux nombres et l'un de ces nombres. Il divise le<br />

second nombre, parce que celui-ci représente ou la<br />

somme ou la diftérence de deux quantités que n divise.<br />

11 est impossible qu'il divise l'un des nombres et ne<br />

divise pas l'autre. '<br />

Problème. — Un courrier se dirige de A vers B<br />

avec une vitesse de 5 kil. à l'heure; après avoir parcouru<br />

3 km. 1/4, il est rencontré en C par une diligence<br />

qui a quitté A 13 minutes après lui; et, après<br />

avoir parcouru de nouveau 22 km. 7, il rencontre une<br />

2® fois en D cette diligence qui revient de B où elle<br />

est restée 26 minutes. Du demande la distance qui<br />

sépare les 2 villes.<br />

Solution. — Pour parcourir la distance de A à C,<br />

le<br />

1<br />

courrier<br />

•<br />

a mis<br />

•<br />

1<br />

A<br />

h. x 3<br />

o<br />

1/4:<br />

Ml<br />

5 —<br />

r-<br />

=<br />

13<br />

:<br />

h.<br />

5 = •<br />

13 h.<br />

- -<br />

4 20<br />

60 min. x 13<br />

= 3 min. x 13=: 39 min. La diligence<br />

TlT<br />

a fait le même trajet en 39 min. — 13 min. = 26 min.<br />

Vitesse de la diligence, par minute : ; 26 =<br />

13 km. 1 km. i<br />

Pour parcourir 22 km. 7 le courrier<br />

4 X 26 8<br />

1 h. X 22 7<br />

met — —= 4h.,54 (ce nombre est décimal; il<br />

54<br />

représente 4 h. -J- d'heure) = 60 min. X 4 -t-<br />

60min. x 54 . , o-,,, • , TT,<br />

= 2i0mm. 32 mm., 4 = 272 mm., 4. En<br />

LOJ<br />

272 min., 4 — 26 min. =246 min., 4, la diligence a par-<br />

1 km. X 246,4<br />

couru ; „ = 30 km., 8. Elle a parcouru,<br />

O<br />

outre les 22k[ri., 7 franchis par le courrier, deux fois<br />

la distance de D en B. Cette distance est égale à<br />

30km., 8 — 22km., 7 8km., 10 , , n- t j-<br />

— 4 km.,0o. La dist<br />

2<br />

tanne de A à B est : 3 kn., 25 -1- 22 km., 7 x 4km., 05<br />

= 30 km.<br />

Vérification. — Temps employé par la diligence<br />

1<br />

pour parcourir 4 km.. 05 = 1 min. X 4,05 • g = ® min.<br />

X 4,05= 32 min., 4. Temps de marche total de la diligence<br />

: 26 min. -h 246 min.,4 —.32 min., 4 =240 min.<br />

Or, il lui faut, en effet, marcher pendant 1 min. X 30 :<br />

g = 8 rain. x 30 = 240 min. ou 4 h. pour franchir<br />

30 km.<br />

BREVET ÉLÉIVIENTAIREi<br />

Orthographe.<br />

i>ay8age blanc.<br />

Autant que la vue pouvait s'étendre, la neige couvrait<br />

la terre de sa froide draperie, laissant deviner<br />

à travers ses plis blancs la forme vague des objets,<br />

à peu près comme un suaire le cadavre qu'il dérobe<br />

aux regards. Il n'y avait plus ni routes, ni sentiers,<br />

ni rivières, ni démarcations d'aucune sorte. Rien que<br />

des reliefs et des dépressions peu sensibles dans la<br />

blancheur générale. Le lit des cours d'eau gelés ne<br />

se distinguait plus que par une, espèce de vallée<br />

1. Aspirantes; département de l'Orae, 1907, Communiqué<br />

par M. Lecoq, instituteur-adjoint à Remalard (Orne).


lOS MANOBL <strong>GÉNÉRAL</strong> DR <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRB<br />

traçant les sinuosités à trayers la neige et souvent<br />

comblée par elle. De loin en loin, des bouquets de<br />

iouleaux roussâtres, à moitié ensevelis, émergeaient<br />

et montraient leurs têtes chauves. Quelques cabanes<br />

bâties en rondins et chargées de frimas lançaient<br />

leur fumée et faisaient tache sur la pâleur de ce<br />

morne drap. Le long du chemin de fer se dessinaient<br />

des lignes de broussailles plantées sur plusieurs<br />

rangs, et destinées à arrêter dans sa course horizontale<br />

la poussière blanche et glacée que transporte,<br />

avec une impétuosité effroyable, le chasse-neige. On<br />

ne saurait imaginer la grandeur étrange et triste de<br />

cet immense paysage blanc, oflrant l'aspect que présente<br />

au télescope la lune vue en son plein. Il semble<br />

qu'on soit dans une planète morte et saisie à jamais<br />

par le froid éternel. L'imagination se refuse à croire<br />

que ce prodigieux entassement de neige se fondra,<br />

s'évaporera, ou se rendra à la mer avec les flots<br />

grossis des fleuves, et qu'un jour de printemps rendra<br />

vertes et fleuries ces plaines décolorées. Le ciel<br />

bas, couvert d'un gris uniforme, que la blancheur de<br />

la terre faisait paraître jaune, ajoutait à la mélancolie<br />

du paysage. Un silence profond, que troublait seul<br />

le grondement du train sur les rails, régnait dans la<br />

solitude de la campagne, car la neige amortit tous<br />

lés sons avec son tapis d'hermine. On n'apercevait<br />

personne à travers l'étendue déserte, aucune traoed'homme<br />

ni d'animal. L'homme se trouvait blotti<br />

entre les bûches de son foyer, l'animal au fond de<br />

sa tanière. Seulement aux approches des stations,<br />

débouchaient de quelque pli de neige des traîneaux,<br />

au galop des petits chevaux ensevelis courant à, tra-<br />

•vers les champs, sans souci des routes elfacées et venant,<br />

de quelque village inaperçu, à la rencontre des<br />

voyageurs. THÉOPHILE GAUTIER.<br />

QUESTIONS. — i. Expliquer les mots suivants :<br />

émergeaient — amortit — tapis d'hermine — mélancolie.<br />

2. Pourquoi la neige est-elle comparée à une froide<br />

draperie ?<br />

3. Vous distinguerez, en faisant connaître leur nature,<br />

les propositions contenues dans la première<br />

phrase : « Autant que la vue pouvait s'étendre... le<br />

cadavre qu'il dérobe aux regards ».<br />

.4. Qu'est-ce que l'auteur a essayé de rendre dans<br />

ce morceau?<br />

EXPLICATIONS. — Emergeaient : littéralement, sortaient<br />

delà mer; se montraient au-dessus d'un liquide,<br />

au-dessus de quelque chose qui les enveloppait en<br />

partie, mais laissait ressortir le reste. — Amortir<br />

d après l'étymologie, rendre mort; d'une manière plus<br />

précise, atténuer, diminuer, adoucir. — Tapis d'hermine<br />

: tapis dont la blancheur ressemble à celle de<br />

la fourrure d'hiver de l'animal qu'on appelle l'hermine:<br />

tapis est employé ici au figuré pour^ désigner<br />

une couclie épaisse, moelleuse, dMne substance (la<br />

neige) où les pieds s'enfoncent comme dans un tapis.<br />

— Mélancolie: il y a, dans ce mot, deux racines dont<br />

la première signifie noire (rapprocher Mélo.nésie,<br />

partie de l'Océanie dont la population indigène appartient<br />

à la race nègre), et la deuxième, bile, humeur<br />

(rapprocher choléra, colère., etc.); proprement,<br />

humeur noire; disposition à la tristesse. — La neige,<br />

froide draperie. La neige est comparée ici à une<br />

draperie, parce qu'elle fait songer à une lourde étofle<br />

qui emprisonne en ses plis ce qu'elle recouvre.<br />

Froide indiqùe non seulement la température d'hiver,<br />

mais l'absence de mouvement et de vie. — Autant<br />

que la vue pouvait s'étendre.,. Il y a dans cette<br />

phrase quatre propositions, i" Principale ; « la neige<br />

couvrait la terre, laissant deviner à travers ses plis<br />

blancs la forme vague des objets, à peu près... »<br />

2° Complétive circonstancielle : « Autant que la vue<br />

pouvait s'étendre ». 3° Complétive circonstancielle<br />

(elliptique) : « comme un suaire (laisse deviner) le<br />

cadavre ». 4» Incidente déterminative : « qu'il dérobe<br />

aux regards ». — Ce que l'auteur a essaye de rendre<br />

dans ce morceau : la morne physionomie des paysages<br />

russes pendant la saison d'hiver, dont la rudesse<br />

oblige tout un peuple à se terrer dans ses habitations,<br />

à suspendre, pour ainsi dire, le cours de son activitéj<br />

que contrarie, d'ailleurs, en toute saison, un<br />

état permanent d'ignorance et de misère.<br />

Composition française.<br />

Développez cette pensée de Joubert : « Soyez indulgent<br />

pour les autres, et'ne le soyez point pour vousmême.<br />

(Voir Cent compositions françaises du brevet élémentaire:<br />

par G. Manuel'; page, 65, Indulgence et<br />

sévérité.)<br />

Arithmétique.<br />

Théorie. — Expliquez la conversion des fractions<br />

ordinaires en fractions décimales et «n faire l'appli-<br />

. . , ^ • 18<br />

cation a la fraction •<br />

104<br />

18<br />

INDICATIONS. — La'fraction ^ est simplifiable.<br />

Réduite à sa plus simple expression, elle devient<br />

Le dénominateur 52 est égal à, 2^ x 13; il contient le<br />

facteur 2, mais aussi le facteur 13. Donc la fraction<br />

9<br />

convertie en fraction décimale, sera périodique<br />

mixte. L'exposant 2 nous indique que la partie non<br />

périodique aura 2 chiffres. En effet, le quotient de<br />

9 par 52 est 0,17 307 692 307 692... — (Pour plus de<br />

détails, voir Deux cents problèmes et questions de<br />

théorie du brevet élémentaire, par J. Manuel^.)<br />

Problème. — On a acheté 7 barriques d'huile<br />

d'olive contenant chacune 1?2 litres au prix do<br />

318 fr. les 100 kilog. On revend cette huile à raison<br />

de 4 fr. 25 le kg. Quel sera le bénéfice réalisé, sachant<br />

que le litre d'huile pèse 0 kg., 915?<br />

318 f<br />

Solution. — Prix d'achat d'un kg. : • = 3 f. 18.<br />

Bénéfice par kg. : 4fr. 25 — 3fr. 18= 1 fr. 07. Poids<br />

total des 7 barriques : 0 kgs 915 X 122 X 7. Bénéfice<br />

total : 1 fr. 07 x 0,915 x 122 x 7 = 836 fr. 11, à<br />

moins d'un centime près, par excès.<br />

1. Librairie Haf'hette; prix: 0 fr. 60.<br />

2. Librairie Hachette ; prix : 1 fr.<br />

Librairie Hachette et Cie, 'Ï9, boulevard Saint-Germain, Paris.<br />

AUTEURS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS<br />

désignés pour l'épreuve de lecture expliquée à l'Examen du Certificat d'aptitude au<br />

PROFESSORAT DANS LES ÉCOLES NORMALES<br />

ET DANS LES ÉCOLES <strong>PRIMAIRE</strong>S SUPÉRIEURES<br />

Lamartine. Jocelyn. 1 vol. iii-16, broché, 3 fr. 50<br />

Jullian (C,). Extraits des historiens du xix® siècle. 1 vol.<br />

petit in-16, cart 3 fr, 50<br />

Keller (G-,). Kleider machen Zeute, texte allemaiidaiino.té<br />

pendant les Années 1906, 1907 et 1908<br />

par M. A, Schiirr. l vol. petit iû~16, cart 1 f r, 25<br />

Tennyson. Enoch Arden, texte anglais annoté par M. A,<br />

Beljame. 1 vol. petit in-16, cart 1 f r,<br />

TradMGtion française, I vol. petit in-16, br..«. 50 cent.<br />

9


Année scolaire 1907-1908. N» 27 4 Avril 1908.<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

DIRECTIONS E T EXERCICES<br />

RTRI ÏNFFDADHTP SOUS cette rubrique, nous annoncerons chaque semaine les vo-<br />

DlDLlUtlIvAr llIC. JyU J Co. nouveaux pouvant intéresser les instituteurs et les institutrices.<br />

GAUTIER (Émile) : L'Année Scientifique et Industrielle, fondée par Louis FIGDIER, 51" année<br />

(1907). Un volume iii-16, avec figures, broché 3 fr. 50<br />

Jamais, autant qu'aujourd'hui, le grand public no s'est intéressé a u mouvement scientifique et industriel. Rien de plus<br />

naturel! Jamais, en effet, les découvertes n'ont été plus nombreuses et jamais les progrès réalisés n'ont été plus rapides<br />

ni plus impressionnants.<br />

La conséquence toute logique d'un tel état de choses est de donner un intérêt de tout premier ordre aux ouvrages<br />

résumant, en les mettant à la portée de tous, les découvertes scientifiques et leurs applications industrielles. Et tel est<br />

justement l'objet que réalise le mieux du monde L'Année Scientifique et Industrielle dont nous annonçons aujourd'hui le<br />

cinquante et "iniôme volume.<br />

L)ans le livre de cette année, M. Emile Gautier expose avec une maîtrise réelle tous les faits scientifiques accomplis<br />

au cours de ces douze derniers mois»<br />

Citons rapidement le^ principaux chapitres du nouveau volume : L a navigation aérienne; — Les hydroplanes; — Les<br />

progrès de la phototélégraphie; — L a télégraphie sans fil transocéanique; — L a téléphonie sans fil; — Le problème du<br />

radium: — L'or de la mer; — L a transmutation du cuivre; — La question de l'azote; — Le sang du chauffeur; —<br />

L'identification des taches de sang; — Cuti eu ophtalmo-réaction ; — L'étiologie du cancer chez l'homme, chez les animaux ;<br />

— L'alimentation de Paris en eaux potables; — Les messageries automobiles; — L'éclairage des wagons de chemin de<br />

fer par l'acétylène; — Le. métropolitain de Paris; — L e télémètre du commandant Gérard; — L'identification obligatoire.<br />

Infiniment varié, comme l'on voit, le nouveau volume de UAnnée Scientifique et Industrielle ne le cède pas en intérêt<br />

à ses devanciers et mérite, de tous points de figurer parmi les livres utiles qui doivent être placés dans les Bibliothèques<br />

populaires et scolaires.<br />

AVANT L.'É!COLE3 <strong>PRIMAIRE</strong><br />

CLASSE D'INITIATION<br />

Lecture.<br />

VOYELLES POLYGRAMMES : in, i m, ein, a in, oin.<br />

Ecrire au tableau : une serine, et au-dessous, un serin<br />

; — de même une gamine, un gamin.<br />

Autres exemples : une étoffe pne, un tissu fin. —<br />

Faire remarquer qu'on a snpprimé l'e qui termine le<br />

mot et qu'on a obtenu le son In. Faire chercher le<br />

groupe de lettres qui représente ce son in ; l'écrire<br />

en grand au tableau ou le composer avec les lettres<br />

mobiles.<br />

Faire trouver dès mots contenant in : former ceux<br />

commençant par in : invité, invalide, intrépide, infinne,<br />

infini, indigne, inconnu, infidèle, informe,<br />

inflammable, individu, Inde.<br />

Dans une autre leçon, placer devant in les consonnes<br />

f, I, p, v: fin,"lin, pin, vin.<br />

Former les mots: lapin, sapin, afin, pépin, satin,<br />

malin, serin, venin, marin, matin, redingote, moulin,^<br />

jardin, boudin, coussin, bulletin, Séraphin,<br />

Colin, Firmin, Mathurin, chagrin, gourdin, gradin,<br />

parchemin, brin.<br />

im == in : m, remplaçant n, ne change pas la prononciation<br />

: imbibé, impasse, impoli, imprimé, im^<br />

•prévu, impureté, timbre, simple.<br />

fin — in; e devant in ne se prononce pas : rein,<br />

peintre, teinture, éteinte, frein, plein.<br />

2in =ln: bain, Urbain, Alain, Sylvain, prochain,<br />

refrain, demain, écrivain, poulain, plaindre,<br />

àlm : daim, faim. •<br />

ou in ; le pingouin, le babouin, le sagouin.<br />

oin se prononce comme ou-in : coin, foin, sainfoin,<br />

loin, soin, joindre, rejoindre, pointe, pointu,<br />

moindre.<br />

I^RASES. — Urbain a porté du foin à notre poulain.<br />

— Demain matin le train sera déjà loin. — La vipère'<br />

a du venin. — Le frein a arrêté la voiture de<br />

loin — La lumière a été éteinte. — L'Américain ira<br />

P^iûtre samedi prochain.— Le marina reconnu<br />

Marocain. — Le gamin a été impoli. — Justin a<br />

•été voir le moulin ; il y a porté du grain. — Le pous-<br />

' donne-lui du pain ou du grain. — Alain,<br />

armé d'un g;ourdin, a assommé le lapin. — L'écrivain<br />

? porté le livre à l'imprimerie. — Albin a vu un tjmore<br />

imprimé sur lé parchemin.<br />

Écriture. .<br />

MAJUSCULES : P D .<br />

Tracer au tableau un grand P d'un mouvement<br />

«ontmu, sans lever la craie ; faire remarquer qu'il' se<br />

Partie scolaire.<br />

compose d'un plein descendant et tournant vers la<br />

gauche, continué,par un délié arrondi qui passe audessus<br />

du plein et se termine à droite par un petit<br />

crochet.<br />

La lettre D commence exactement comme le P,<br />

mais le crochet final est remplacé par un plein qui<br />

descend jusqu'au bas de la lettre (forme du D de l'écriture<br />

ronde).<br />

Mots à écrire : Paris, Philippe, Prusse, Pàlmyre,<br />

Panama, Pépin.<br />

Denis, Danemark, Dorine, Dolorès.<br />

Récitation.<br />

Le plus grand {fin).<br />

S'il est tombé, le petit frère,<br />

Relève-le, toi, le plus grand.<br />

Caresse d'une main légère<br />

Le bobo qu'il montre -en pleurant.<br />

Enfin, s'il rit, le petit frère,<br />

Ris avec lui, joyeusement.<br />

Ainsi pour toi faisait ta mère.<br />

Remplace-la, toi, maintenant.<br />

Mlle H .-S. BRÈS.<br />

Leçon de choses.<br />

L'aimant.<br />

MATÉRIEL ; un aimant en fer à cheval, — plumes,<br />

— épingles (laiton et acier), aiguilles, — fourchette<br />

en fer, petits objets en fer, acier et autres métaux ;<br />

— bouchon de liège, •— une cuvette d'eau, — limaille<br />

de fer, — une petite boussole.<br />

Placer un aimant sous une feuille de papier, à<br />

l'insu des enfants, et mettre Aesplumes ou des aiguilles<br />

par dessus;— relever ensuite la feuille en maintenant<br />

l'aimant en contact avec elle ; — le faire monter,<br />

descendre, tourner : les plumes ou les aiguilles suivent<br />

tous ses mouvements. — Si l'on continue à faire<br />

monter l'aimant, plumes et aiguilles franchissent le<br />

bord du papier et s'attachent directement à lui. —<br />

Montrer que plusieurs plumes peuvent s'attacher les<br />

unes au bout des autres.<br />

Prendre ensuite des épingles en laiton ou des objets<br />

en cuivre, en étain, eu plomb. — L'aimant ne les<br />

attire pas. — Mettre sur la table des épingles d'acier<br />

et de laiton mélangées ; — promener l'aimant au-dessus;<br />

l'aimant fait un choix.<br />

Montrer qu'il attire aussi des clous, des fils de fer,<br />

— et inversement qu'il peut s'attacher à un objet en<br />

N° 27.


i 418 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

' fer ou en acier et y rester suspendu. — Poser l'aimant<br />

sur la table et l'enlerer avec une lame de cou-<br />

; teau ou une lime.<br />

! Paire observer la disposition de la limaille de fer<br />

I mise sur une feuille de papier qui recouvre un aimant.<br />

= Attacher l'aimant à un fil ; poser ou répandre par<br />

i: terre une boîte de plumes et faire ramasser le tout<br />

. comme à la pêche à la ligne.<br />

Clou ou plume dans un bateau en papier; le bateau<br />

suit l'aimant.<br />

Aimanter une plume en frottant la pointe avec le<br />

' , pôle de l'aimant marqué d'un trait et l'autre bout de<br />

la plume avec l'autre pôle. Montrer que la plume est<br />

aimantée. — Couper une rondelle de liège et la poser<br />

' sur l'eau d'une cuvette. — Placer la plume aimantée<br />

: sur le liège ; la pointe oscille -latéralement et finit<br />

par s'arrêter. — Approcher l'aimant au-dessus et le<br />

; tourner ; l'aiguille tourne dans tous les sens ; — si<br />

l'on éloigne l'aimant, elle reprend la même direction<br />

. que précédemment.<br />

Montrer qu'avec une plume non aimantée, il n'en<br />

est pas de même ; — plusieurs expériences.<br />

Dn a donné un nom au côté vers lequel se dirige<br />

la pointe aimantée : on l'appelle le NORD ; c'est le<br />

côté où le soleil ne se trouve jamais. — Montrer une<br />

petite boussole. C'est la pointe bleue qui indique le<br />

Nord. — Faire circuler dans la classe des élèves avec<br />

la boussole, pour qu'ils se rendent compte que la<br />

pointe reste toujours tournée du même côté. — C'est<br />

ce petit instrument qui permet aux marins de retrouver<br />

leur chemin quand ils sont en pleine mer. — Si<br />

l'on approche d'une boussole un objet en fer ou en<br />

IViORALE<br />

A L.'ÉCOLiE3<br />

Être prêt!<br />

De tout petits mots charrient de grandes choses,<br />

comme cette nacelle de César dont l'histoire nous<br />

parle et qui, frêle et tourmentée par la tempête, n'en<br />

portait pas moins une grande destinée. Vous savez<br />

qu'au pilote troublé par la fureur des vagues, le- fameux<br />

imperator lança cette apostrophe encourageante<br />

; a Ne crains rien, tu portes César et sa fortune<br />

». Le petit monosyllabe prêt est, lui aussi, une<br />

nacelle d'apparence modeste sous laquelle sont embarqués<br />

des biens d'une valeur immense. Il est des<br />

jours où la destinée des individus comme des<br />

patiples dépend uniquement de ceci : être on n'être<br />

pas prêts. Voilà donc un mot dont la signification<br />

va nous intéresser et nous instruire, si nous voulons<br />

bien lui prêter l'attention qu'il mérite.<br />

Etre prêt, a des sens nombreux et répond à une<br />

multitude d'idées et de réalités. Nous allons suivre<br />

deux principales séries de faits auxquels ce mot nous<br />

fait penser. Et d'abord, être prêt signifie s'attendre<br />

aux événements et les prévoir, être par conséquent<br />

préparé à leur faire face. Certains passent par la vie<br />

»ans regarder plus loin que le moment présent. Ils<br />

prennent ce que les heures apportent, mais les<br />

heures souvent apportent des cadeaux inattendus ou<br />

de subites catastrophes. La vie comporte une grande<br />

part d'imprévu. En ne comptantpas avec cet imprévu<br />

on fait de mauvais calculs. Mais demanderez-vous :<br />

comment peut-oa être prêt à recevoir ce dont on n'a<br />

aucune idée? Je vais vous le dire. Pour cela, il faut<br />

limiter les restaurateurs prévoyants. Pas plus que<br />

vous et moi, ils ne savent le vendredi si le dimanche<br />

il fera, beau temps. Mais ils prennent des mesures<br />

pour exploiter les occasions merveilleuses que peut<br />

leur offrir le beau temps, par la multitude des promeneurs<br />

qu'il leur amène. Ils font des provisions, se<br />

créent des réserves, préviennent du personnel de<br />

renfort à se tenir au premier signe à leur disposition.<br />

Seulement ils s'arrangent de façon à ce que, eu<br />

acier, l'aiguille ne marque plus le nord; elle est attirée<br />

par le fer ou l'acier.<br />

Calcul.<br />

Étude des nombres entre 59 et 69.<br />

Nous avons étudié les nombres jusqu'à cinquanteneuf;<br />

former le nombre au boulier. Faire écrire en<br />

chiffres romains la dernière dizaine étudiée ou le dernier<br />

nombre LVIIII. Si l'on ajoute une unité, une<br />

boule, on obtient LVIIIM ou LVV ou LX ; comme L<br />

vaut cinq fois X ou cinq dizaines, ce nouveau nombre<br />

est égal à 6 dizaines. Nous allons apprendre tin<br />

iiouveau mot : soixante, que l'on écrit aussi 60. Pousser<br />

successivement les boules pour faire les nombres<br />

61, 62, etc... 69.<br />

Faire compter de 1 à 69 et inversement; puis de2<br />

en 2, série paire, série impaire.<br />

Faire de petites soustractions écrites; retrancher 1<br />

ou 2 (pas de retenue).<br />

Retrancher 5 d'un nombre dont le chiffre des unités<br />

est supérieur à 5. Se servir d'abord des chiffres<br />

romains ; ex. : V ôté de VIII ; barrer le V ; de même 5<br />

ôté de XXVril, de LVIII, etc...<br />

Compter de 10 en 10 en commençant par n'importe<br />

quel chifi:"re.<br />

Multiplications : 10 -t- 10 = 20 ou 10 x 2 = 20.<br />

10 -1- 10 + 10 -f 10 = 4 fois 10 ou 10 X 4 = 40.<br />

Ecrire aussi 10, 10, puis 10, 10, etc.<br />

X 2 X 4 X 3 X 5<br />

<strong>PRIMAIRE</strong><br />

Mme FonnxiEK,<br />

Institutrice d'école anoexo.<br />

cas de mauvais temps, leurs provisions ne se gâtent<br />

pas. Qrfel que soit alors le temps qu'il fasse, ils sont<br />

outillés pour le recevoir.<br />

Prévoir le lendemain sans trop le redouter, ni se<br />

bercer de trop d'espérances, est une bonne sagesse à<br />

acquérii; dès le commencement de la vie. Soyez prêts,<br />

chers enfants, à recevoir un beau jeudi ou un dimanche<br />

radieux, et à vous ébattre au soleil en jouissant<br />

de votre liberté. Soyez prêts, cependant, à voir<br />

ce jour-là se lever blafard, menaçant ou pluvieux,<br />

rendant toute sortie impossible. Il ne faut pas que<br />

votre joie dépende d'un rayon de soleil. Trop de gens<br />

sont à la merci des événements, n'étant pas armés<br />

pour les recevoir, quels qu'ils soient. Si le bonheur<br />

inattendu frappe à. leur porte, ils sont sortis et ne<br />

peuvent profiter de sa visite. Leurs âmes ternes et<br />

moroses sont pareilles aux demeures où frappe un<br />

hôte, ne trouvant ni feu allumé, ni lit fait, ni de<br />

quoi se restaurer. Si des événements tristes les surprennent,<br />

le désarroi en résulte : ils perdent la tête.<br />

Telle est cependant l'inconstance de la vie, que si<br />

nous ne sommes pas capables de recevoir la peine<br />

comme la joie, les deux nous feront du mal et nous<br />

arriverons au terme sans jamais avoir été ce que<br />

nous devions.<br />

La même vigilance qui nous arme contre l'imprévu,<br />

nous sert admirablement dans les cas où prévoir est<br />

chose facile. ' Si vous avez une dette à payer le<br />

15 avril, vous pouvez dès le 15 février être certain<br />

que c'est dans deux mois que l'échéance viendra. Si<br />

.vous avez semé de l'orge en mars, vous pouvez vous<br />

attendre à devoir la moissonner en août. Et si vous<br />

avez posé du lait sur le feu, vous avez juste quelques<br />

minutes de temps pour courir à la cave ou au gj®'<br />

ni|r. Mais revenez, ne vous attardez pas à bavarder<br />

en route, pour être présent quand le lait montera.<br />

Autrement il se paiera sur le fourneau des promenades<br />

désastreuses.<br />

Il y a des gens qui ne sont jamais prêts. Quand i<br />

gèle, leurs, conduites d'eau éclatent : i l s n ' o n t pas intercepté<br />

l'eau en temps utile. Quand il dégèle, w<br />

glaçons emportent les objets qu'ils ont posés 8U^<br />

glace des rivières, comme si elle devait durer tou­


jours. S'ils sont chasseurs, leurs fusils ratent; s'ils<br />

sont cochers, leurs chevaux perdent les fers en pleine<br />

route, alors qu'ils sont pressés d'arriver, étant partis<br />

trop tard. Leurs roues chauffent, faute d'avoir été<br />

graissées. Soldats, ils passent la moitié du temps à<br />

la salle de police, parce qu'ils sont traînards, négligents,<br />

étourdis, et que le service cloche toujours<br />

quelque part.<br />

Avez-vons vu, dans les casernes où demeurent nos<br />

vaillants pompiers, les dispositions prises pour que,<br />

en cas d'alerte, hommes, chevaux, voitures, appareils,<br />

tout soit prêt en un clin d'oeil ? Au premier,<br />

signe tout se déclanche, fonctionne, et le peloton de<br />

garde court au feu, ventre- à terre. Voilà ce qui s'appelle<br />

être prêt.<br />

Etre prêt signifie autre chose encore, et ici nous<br />

entamons la deuxième série d'idées. Etre prêt veut<br />

dire être résolu, bien disposé. C'est une affaire qui<br />

se passé dans l'esprit et qui a une importance capitale.<br />

C'est en vain que tout l'outillage est prêt, si<br />

l'esprit fait défaut. La faux àst aiguisée, la moisson<br />

est mûre, les longs jours d'août sont éclatants de soleil.<br />

Mais si l'homme qui doit profiter de tout cela<br />

est paresseux, ivrogne, flâneur, à quoi sert que tout<br />

soit prêt, lui seul excepté? La faux se rouillera au<br />

clou et la moisson pourrira sur pied.<br />

L'homme de bien a le cœur dispos et à son affaire.<br />

Il attend, résolu, que sonne l'heure de payer de sa<br />

personne. Il ne demande pas mieux que de s'employer.<br />

Le devoir l'appelle, il répond : présent!<br />

Les difficultés ne le rebutent pas, l'imprévu ne le<br />

surprend pas s'il se tient à la disposition de la voix<br />

qui l'appelle. En un mot, il est de bonne volonté.<br />

C'est un fusil qui^ part ; une horloge qui marque<br />

l'heure; un pain qui nourrit, une eau qui désaltère.<br />

Toujours il est prêt à rendre le service que, légitimement,<br />

on peut attendre de lui.<br />

Pour être un vrai brave ' homme, il faut être<br />

d'avance prêt à marcher si la consigne le demande.<br />

Ceux qui n'ont pas préparé leurs âmes comme est<br />

prête à faire explosion une poudre bien sèche, sont,<br />

hélas, trop nombreux. Au lieu de bonne volonté, ils<br />

ont au cœur de l'hésitation. Ou même Us sont prêts,<br />

dans le mauvais sens du mot, c'est-à-dire prêts à décamper,<br />

déserter, éviter l'effort, le danger, les besognes<br />

nobles et pénibles. Ames de fuyards qui toujours<br />

louchent vers quelque issue, afin de s'échapper<br />

en temps utile. N'en soyons pas, de cette troupe de<br />

lâcheurs. Préparons-nous tous les jours, par l'exactitude<br />

et la fidélité dans les petites choses, à être prêts<br />

pour les occasions décisives, pour les heures oit<br />

l'homme doit montrer ce qu'il est, en laissant tout<br />

derrière lui, afin de se porter où l'appelle le clairon<br />

du devoir.<br />

G. WAGNER.<br />

=<br />

LANGUE FRANÇAISE<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE =<br />

1er Texte.-<br />

Récitation.<br />

La chanson des maçons.<br />

=<br />

La terre s'off're tout entière<br />

~<br />

,<br />

1<br />

"<br />

°<br />

.<br />

"<br />

Aux bons et vaillants ouvriers :<br />

Maçons, nous avons la carrière;<br />

Les forêts sont aux charpentiers.<br />

Tailleur de pierre, allons, travaille !<br />

Nous bâtissons:<br />

La pierre est l'étoffe qu'on taille<br />

Pour les maçons...<br />

L'oiseau fait ses nids en artiste,<br />

Mais c'est pour lui ;<br />

Le maçon fait, moins égoïste,<br />

Les nids d'autrui.<br />

A. SÉGALAS.<br />

Explications.<br />

Fers 1 et Û. — Le sol fournit aux ouvriers tout ce<br />

quiieur est nécessaire pour travailler : pierres, métaux,<br />

bois, etc...<br />

PARTIE SCOLAIRE 419<br />

Tailleur de pierre. — Il donne aux pierres d'angle<br />

des maisons une forme géométrique.<br />

Vers 7. — Comme avec l'étoffe on fait les habits,<br />

avec les pierres le maçon construira une maison.<br />

En artiste : D'une façon parfaite ; la forme des nids,<br />

chez les petits oiseaux surtout, est une courbe régulière,<br />

et l'intérieur, un chef-d'œuvre de grâce et d'ingéniosité.<br />

Vers 10. — Lui seul y habite avec sa famille :<br />

mère et oisillons.<br />

Vers 12. — Le nid de l'homme c'est bien, en effet,<br />

la maison qu'U habite, et ce nid, il le doit aux<br />

vaillants ouvriers qu'ils l'ont construit.<br />

Exercice oral de langage sur le texte.<br />

Qui parle dans la poésie? — Avez-vous vu des maçons<br />

? Gomment sont-ils habillés? — Que tire-t-on<br />

d'une carrière? — Que fait le charpentier avec les<br />

arbres de la forêt? — Connaissez-vous d'autres ouvriers<br />

qui tirent du sol les matériaux dont ils se serviront?<br />

— Le métier du maçon est-il fatigant et dangereux?<br />

Pourquoi? Quand nous sommes bien au<br />

chaud l'hiver, dans la maison close, qui devons-nous<br />

remercier ?<br />

Exercices écrits sur le texte.<br />

1» Grammaire e t analyse. — 1' Trouver dans le<br />

texte tous les verbes et les mettre à l'infinitif en les faisant<br />

suivre du n" d'ordre de leur conjugaison.<br />

Modèle : s'offrir (2») ; avoir (pas de conjugaison) ; être<br />


420 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' .'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />

L'homme a deux pieds ; c'est un... (bipède).<br />

Une plante qui dure deux ans est une plante... (bisannuelle).<br />

Du pain cuit deux fois est du... (biscuit).<br />

Un sac à deux poches est un... (bissac).<br />

Les gendarmes portent un chapeau à deux cornes ou...<br />

(bicorne).<br />

Un cycle à deux roues s'appelle... (bicyclette).<br />

Composition française.<br />

n Je n'aime pas les maçonsi ils sont sales. »<br />

1. Paul et son papa en promenade ; ils voient<br />

des maçons. — 2. La construction d'une maison. —<br />

3. Exclamation de Paul. — 4. La réponse et les conseils<br />

du père.<br />

Développement.<br />

1. — Paul et son papa se promenaient. Sur la<br />

route qu'ils suivaient en causant amicalement, se<br />

construisait eu bordure une grande et belle maison.<br />

2. — Le papa s'arrêta, expliqua à son enfant comment<br />

se construit une maison, les matériaux qu'on<br />

emploie, et demanda même quelques renseignements<br />

à un maçon dont les habits étaient tachés de mortier<br />

et de chaux.<br />

3. — La promenade reprise, Paul s'écria : « Coniment,<br />

papa, tu parles à un homme malpropre! moi,<br />

je n'aime pas les maçons, ils ont les mains et les habits<br />

trop sales '<br />

4. — « Tu as tort, mon enfant, répondit le père.<br />

Le maçon est sale, non pas parce que cela lui plaît,<br />

mais bien à cause de son travail journalier. Remuer<br />

des pierres, gâcher du mortier, le monter sur les<br />

échelles, tout cela salit les mains et les habits. Et<br />

c'est pour nous faire une maison bien chaude que le<br />

maçon aies mains boueuses et les habits tachés. Il<br />

faut, vois-tu, aimer les ouvriers et leur être reconnaissant<br />

du. travail qu'ils font pour nous. »<br />

= COURS MOYEN — •<br />

lei' Texte<br />

Récitation.<br />

Le charbonnier.<br />

Le charbonnier s'installe au cœur de la forêt.<br />

2. Comme un bon nécromant, paisible et solitaire.<br />

Il trace un large rond pour la meule de terre,<br />

4. Où la braise qui couve endort son feu secret.<br />

, Quand sous l'écorce mince et bientôt consumée<br />

6. La sève asphyxiée a péri lentement.<br />

Le rondin, se calcine et son crépitement<br />

8. Est la plainte du bois qui meurt dans la fumée.<br />

Le charbonnier comprend la chanson du four-<br />

[neau ;<br />

10. Il excite ou retient le feu, mouille à grande eau<br />

Les dehors échauffés de la chape de glaise,<br />

12. Et la nuit, le chasseur attardé dans les bois<br />

Voit bleuir, en songeant aux contes d'autrefois,<br />

14. Le feu follet dansant qui sort de la fournaise.<br />

HENKI CHANTAVOINE.<br />

Lecture expliquée sur le texte.<br />

IDÉE OÉNÉRALE. — Le poète dégage de la besogne<br />

de l'humble charbonnier toute la poésie qu'elle renferme.<br />

Il insiste sur le côté' pittoresque et fantastique<br />

de la fabrication du charbon.<br />

PLAN DU MORCEAU. — 1° (1'" strophe). Installation<br />

du charbonnier ail sein de la forêt profonde.<br />

2" et 3® strophes). Il chasse du bois la sève vivante<br />

pour ne garder que le corps inerte.-<br />

30 (40 strophe). Tout concourt à donner à la fabrication<br />

du charbon une allure étrange et fantastique :<br />

le lieu solitaire, les .ténèbres de la nuit.<br />

Vocabulaire. — Nécromant. C'est celui qui pratique<br />

l'art de la nécromancie. Cet art prétendait « évoquer les<br />

morts par la magie pour obtenir d'eux la révélation de<br />

l'avenir ». L e radical «^cro se retrouve dans : nécropolo<br />

(cimetière); nécrologe (liste des morts).<br />

Le feu couve lorsqu'il ne manifeste sa présence ni par la<br />

flamme ni par la fumée.<br />

Rondin ; c'est le morceau de bois en forme de cylindre.<br />

Vers 0 : C'est à de certains signes : bruits, odeur, fumée,<br />

que le charbonnier se rend compte de la marche de l'opération.<br />

Chape : Btymologiquement, la chape est un manteau<br />

dont une partie recouvrait la tête. Ici la chape de glaise<br />

c'est le revêtement d'argile qui recouvre la meule.<br />

Feu follet. Lumière bleuâtre qu'on voit courir li où il y a<br />

décomposition de matières organiques : marais, cimetières.<br />

3® Texte.<br />

Leis fleurs parisiennes.<br />

C'est le printemps. Les marronniers ouvrent leurs<br />

bourgeons comme les hannetons leurs élytres. Il y a<br />

des gouttelettes vertes aux jeunes branches des lilas.<br />

Squares et jardins sont poudrés de vert comme ai,<br />

sur les arbres, était tombée une poussière de<br />

mousse. C'est l'éveil partout et partout les senteurs<br />

douces de ces fleurs parisiennes font mentir le vers<br />

narquois du poète :<br />

A Paris les jardins sentent le renfermé.<br />

Ils sentent bon au contraire et . donnent à Paris<br />

comme une parure de fête.<br />

Ce ne sont pas les fleurs de serre' qui sont les<br />

fleurs parisiennes : les fleurs de Paris sont ramassées<br />

•psj; les bois, le matin, dans l'aube frileuse de<br />

mars ou d'avril, par les fillettes, qui rapportent, avec<br />

un peu d'onglée, leurs paquets de violettes ou de<br />

coucous aux revendeuses des halles. Les fleurs de<br />

Paris, ce sont les fleurs prolétaires, celles qu'on rencontre<br />

au pays de misère, comme des sourires de<br />

faubourgs. — JULES CLAEETIE.<br />

Explications<br />

Elytres : C'est la première paire d'ailes du hanneton,<br />

très dure et qu'il ouvre pour s'envoler.<br />

Squares : On désigne ainsi par ce mot anglais, signifiant<br />

carré, les jardins publics parisiens.<br />

Vers narquois : vers moqueur, malicieux.<br />

Fleurs de serre : Fleurs fragiles qu'on cultive<br />

dans des locaux couverts et chauffés.<br />

Aube frileuse : il fait froid le matin en avril.<br />

Prolétaire : le prolétaire, c'est le pauvre, le travailleur<br />

peu fortuné.<br />

Sourires de faubourg. Expression imagée qui rend<br />

bien la gaieté, la joie qu'apportent dans le's sombres<br />

logis des faubourgs populaires les rustiques et saines<br />

fleurs du printemps.<br />

Exercices écrits ou oraux sur le texte.<br />

Grammaire et analyse. — 1° Rechercher dans le<br />

texte les participes passés conjugués avec être, les analyser<br />

en donnant les règles relatives à leur accord,<br />

(Voir mots du texte en italique et GR. DUSSOTICHET, P. 236.)<br />

2® Rechercher dans le texte les comp. détermiaatifs et<br />

justifier leur nombre.<br />

(Pas de difficulté pour : lilas, poète, fête, halles, Paria.<br />

— Pour mousse, serre, violettes, coucous, misère,faubourg,<br />

voir la règle d'orthographe relative aux comp. déterminât,<br />

déjà donnée lors des fonctions du nom.)<br />

à" Analyser logiquement : Ils sentent bon... de fête.<br />

B. : Deux propositions principales, la seconde coordonnée<br />

à la première.<br />

Orthographe. — Lettre h initiale. (Mot du texte ; lianneton),<br />

habile, haleine, halluciné, hameçon, harmonie, héberger,<br />

hécatombe, hélice, héliotrope, herboriser, hérésie,<br />

héritage, hermétique, hermine, hésiter, horaire, iiistrion,<br />

homicide, honneur, honorer, honorable, homonynie,<br />

horizon, horticulteur, hospice, hospitalier, hôtel,<br />

Vocabulaire. — 1° Square est un mot.emprunté à la<br />

langue anglaise. Trouver dix noms empruntés à la même<br />

langue.<br />

R. : Bifteck, boxe, budget, club, colce, dogue, festival,<br />

groom, paquebot, jockey, "wagon, etc...<br />

Faubourg vient du vieux français for bourg, foï'<br />

fiant en dehors de. Donner le sens des mots : forbao, tôtcené,<br />

fourvoyer, hors d'œuvre.<br />

3® Famille du mot fleur (l'établir, voir DUSSOUCIIET t *<br />

sup, p. 435). Répondre aux questions suivantes; Que signifie<br />

la fleur de l'âge ? Comment a été composé le mot<br />

fleitrdelîsô 1— De quoi la fleur de lis était-elle l'emblèm^<br />

— Expliquer : ' à fleur de l'eau (au niveau de l'eau). —<br />

Qu'est-ce que la flore d'un pays? — Comment, dans le calendrier<br />

républicain, désignait-on le mois du 21 avril au<br />

21 mai? — Quels sont les deux participes présents du<br />

fleurir (fleurissant et florissant. Ce dernier employé au<br />

sens figuré).


Composition française.<br />

I. — Les fleurs.<br />

Aimez-vous les fleurs? — Pourquoi? — Comment<br />

Composeriez-Tous u a bouquet de vos fleurs favorites?<br />

Développement.<br />

J'aime beaucoup les fleurs. D'abord pour leur couleur,<br />

si douce à l'œil et si harmonieuse. Le logis le<br />

plus sombre, la chambre la plus nue s'égaient soudain<br />

si, dans un verre plein d'eau pure, une fleur<br />

s'épanouit. L'odeur des fleurs charme l'odorat<br />

comme leur couleur fait les délices de la vue. Rien<br />

de violent dans ces odeurs douces et tranquilles ; respirer<br />

une rose sur sa tige ou, dans mes promenades<br />

à travers champs, enguirlander mes épaules de<br />

chèvrefeuille qui embaume est pour moi un des plaisirs<br />

les plus vifs que je connaisse.<br />

Aussi ai-je obtenu dans le Jardin familial un petit<br />

carré où poussent côte à côte toutes mes fleurs favorites.<br />

Pour la fête de maman, j'ai fait un gros bouquet.<br />

Au milieu j'avais mis de superbes roses rouges,<br />

dont la couleur éclatante était avivée par une bordure<br />

d'oeillets blaocs et roses. Sur le pourtour du<br />

bouquet le réséda bigarré et à tiges courtes était<br />

maintenu par une verdure empruntée au muguet.<br />

Franchement, j'étais flère de mon œuvre; mon bouquet<br />

n'était pas trop compact, chaque fleur y avait<br />

sa place et l'ensemble était très agréable à voir. Aussi<br />

j'ai été bien payée de ma peine en voyant combien<br />

maman était contente de mon attention. Et c'est<br />

encore ce que les fleurs ont de plus agréable puisque,<br />

grâce à. leur concours, on peut faire plaisir à<br />

ceux qu'on aime. Eugénie C... 12 ans.<br />

II. — Le charbon de bois.<br />

Le charbon de bois. — Préparation, propriétés,<br />

usages. ».<br />

Pian développé.<br />

I. PRÉPARATION. — 1" par le procédé des meules<br />

(voir récitation).<br />

2° par la distillation du bois en vase clos.<br />

II. PROPRIÉTÉS. — 1» couleur, légèreté, sonorité,<br />

décolorant. Expérience : faire passer de l'eau<br />

rougie sur de la poussière de charbon.<br />

3" désinfectant énergique.<br />

III. USAGES.— i° fusain pour dessiner, préparation<br />

de la poudre de guerre ; combustible dangereux<br />

à. cause de la production abondante de gaz toxiques.<br />

2" le pouvoir désinfectant et décolorant du charbon<br />

trouve une application dans les filtres des eaux<br />

des grandes villes, les poudres dentifrices, etc...<br />

= COURS SUPÉRIEUR<br />

1er Texte.<br />

Dans les ruines d'un vieux château.<br />

Vous savez cet adorable tumulte qui éclate dans<br />

UM futaie, en avril, au soleil levant ; de chaque feuille<br />

jaillit une note, de chaque arbre une mélodie ; lafauvette<br />

gazouille, le ramier roucoule, le chardonneret<br />

tredonne, le moineau, ce joyeux fifre, siffle gaîment.<br />

Le bois est un orchestre. Toutes ces voix qui ont des<br />

Mies chantent à la fois et répandent sur les collines<br />

et les prairies la symphonie mystérieuse du grand musicien<br />

invisible. •<br />

Dans le burg sans nom, au crépuscule, c'est la<br />

même chose devenue horrible. Tous les monstres de<br />

ombre se réveillent et commencent à fourmiller. Je<br />

ne sais quelle vie venimeuse et funèbre rampe entre<br />

les pierres, entre les herbes, entre les branches. Et<br />

puis des grondements sourds, des frappements biglapissements,<br />

des crépitations sous les<br />

uiUes, des soupirs faibles qu'on entend tout près de<br />

gémissements inconnus, des êtres difformes<br />

hi fi bruits lugubres, ce qu'on n'entend jamais,<br />

We ou murmuré par ce qu'on ne voit jamais. Par<br />


P; - :<br />

!'<br />

•'<br />

fi.<br />

422 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />

nj<br />

f<br />

^<br />

I<br />

posées en meurtrières ont disparu. A cinq mètres au- comme je m'approchais de l'entrée, je lus avec une<br />

dessus du sol s'ouvre dans Tépaisseur de la muraille vive surprise un écriteau portant ces mots: « Etnlfl<br />

ce qui fat la porte d'entrée? une large pierre en sail­ publique de garçons ».<br />

lie en forme le seuil et le sommet de Togiye est orné<br />

2. Je m'imaginais volontiers les nobles châtelaines<br />

d'une sculpture grossière portant un monogramme et les chevaliers bardés de fer contemplant, dans ces<br />

bizarre et les traces de l'antique devise baronniale. vastes salles où chantèrent les troubadours et les mé-<br />

Pour s'introduire dans l'intérieur de la tour, les nestrels, les enfants des vilains appliqués à lire ou à<br />

paysans ont percé le mur au ras du sol : je pénètr.e calculer. Pour eux, le savoir était l'apanap-e des<br />

par cette brèche avec une sorte d'appréhension. Un clercs, de ceux qui, dans les cloîtres et abbayes co­<br />

escalier pratiqué dans l'épaisseur du mur permet de piaient et enluminaient les manuscrits précieux'joie<br />

monter jusqu'aux créneaux. Plusieurs marches sont des bibhophiles contemporains. Le vilain, courbé sur<br />

usées et l'éscalier se trouve ainsi changé en un plan-<br />

était taillable et corvéable à m^ci ; point<br />

incliné fort difficile à. gravir ; mais en m'appuyant aux n était nécessaire d'avoir l'esprit cultivé pour ense­<br />

parois moussues, en m'accrochant aux saillies, en mencer les champs ou construire les épaisses mu­<br />

glissant dans la poussière pour me relever, je fiais railles qui se dressaient devant moi! Et au chevalier<br />

par atteindre le couronnement de la tour.<br />

que fallait-il de plus que la robustesse, un coeur vail­<br />

Je suis perché tout en haut, dans la région des lant et une bonne épée? Les vers de Victor Hueo me<br />

oiseaux et des nuages, entre deux abîmes : d'un côté revenaient en mémoire :<br />

est le gouffre noir de la tour ; de l'autre est la profondeur<br />

lumineuse des rochers et des versants éclai­<br />

Un vrai sire chûfolain<br />

rés par le soleil. Le promontoire qui porto le donjon<br />

Laisse écrire lo vilain.<br />

Sa main digne,<br />

paraît lui-même Comme une autre tour de plusieurs<br />

Quand il sign©,<br />

centaines de mètres de hauteur et la rivière qui ser­<br />

Egrati^ne<br />

pente autour de sa base produit au plus l'effet d'un<br />

Le vélm.<br />

simple fossé de défense.<br />

_ Et je me disais que l'ignorance, mère delà supers­<br />

ELISÉE RECLUS. — {Histoire d'une Montagne.)<br />

tition et de l'erreur, avait enfin fait place à l'instruc-<br />

Questions d'examen sur le texte.<br />

Uon qui élève en même temps l'esprit et le cœur.<br />

1. Qu' est-c& qu\m monogramme? De quels éléments Cette école publique dans le vieux manoir m'appa-<br />

est forïixé ce m.ot ? — Citez d'autres mots dans la raissait comme le symbole des temps modernes succé­<br />

comjposition desquels entre Vun ou Vautre de ces dant au sombre passé. La force brutale a fait place à<br />

mêmes éléments.<br />

la justice; le privilège de naissance a disparu et,<br />

R. : Le monogramme d'un nom propre ou d'uQ nom comme le dit 1^ Déclaration des Droits de l'Homme:<br />

et^ prénom s^obtient en enlaçant artistiquement cer­ « les hommes naissent et demeurent libres et égaux<br />

taines lettres de ces noms. •—Ètymologie: mono, seul, en droits. » Toutes ces conquêtes de la société mo­<br />

gramma^^ lettre. — Formés identiquement: monoderne, l'instruction répandue ne peut que les alîertone,<br />

moine, monarque, épigramme, grammaire, télémir et les étendre. Car il faut non seulement que le<br />

gramme, etc.<br />

peuple soit souverain, mais qu'il soit capable d'exer­<br />

2. Qu appelle-t-on lézarde ? D^oii vient ce mot? cer cette souveraineté d'une fapon raisonnable. C'est<br />

R- : Dans un mur anciennement construit se pro­ pourquoi il faut se réjouir que les vieilles pierres qui<br />

duisent des fentes où se nichent volontiers les lézards virent les vilains misérables voient leurs descendants<br />

et rappelant d'ailleurs la forme allongée de ces ani­ plus libres, plus fiers, et par conséquent plus heureux.<br />

maux. Ce sont des lézardés.<br />

Jean G,.., 14 ans. (Copie retouchée.)<br />

3. Indiquer la nature des verbes se sont écrou­<br />

Il» — Les restes du château.<br />

lées, est orne. Dites à quels temps ils sont employés.<br />

Pv. : S'écrouler est Essentiellement pronominal: Dans ^Ja région que vous habitez se trouvent les<br />

orn''-*r est un verbe transitif conjugué ici à la voix restes d'un vieux château du temps du moyen âge.<br />

I pa'^-sive. Tous deux sont au passé indéfini.<br />

Vous les avez visités. Décrivez-les en y ajoutant les<br />

4. Indiquer la nature et le rôle du mot comme dans sentiments que cette visite vous a laissés.<br />

cette phrase : les murs sont encore polis comme au CONSEILS ET DIRECTIONS. — Les élèves trouveront<br />

lendemain...<br />

d'abondants matériaux dans les textes qui précèdent.<br />

R.: Gomme est conjonction unissant la principale : Ils pourront aussi consulter quelques gravures des<br />

les murs sont encore polis, à la proposition ellip­ ouvrages d'histoire G-AUTIER et <strong>DE</strong>SCHAMPS. (Hachette,<br />

tique: ils l'étaient le lendemain.<br />

éditeur).<br />

• A.nalyser<br />

texte.<br />

logiquement la dernière phrase du<br />

^ Inspecteur primaire.<br />

Rép, : a) Le promontoire paraît lui-même comme<br />

une autre tour de plusieurs centaines de mètres de<br />

' hauteur (principale).<br />

b) Qui porte le donjon (subordonnée complémentaire<br />

de promontoire). •<br />

ARITHMÉTIQUE, GÉOMÉTRIE, SYSTÈME<br />

MÉTRIQUE<br />

6') Eît la rivière produit au plus l'effet d'un simple<br />

fossé de défense (principale coordonnée).<br />

= = COURS ÉLÉMENTAIRE<br />

.d) Qui serpente autour de sa base (subordonnée Les trois premières opérations : Revision.<br />

complémentaire du mot cZo^yon).<br />

SOMMAIRE. — Revoir l'une apsès l'autre, à l'aide<br />

Composition française.<br />

d'exemples concrets, dhacune des trois premières<br />

I. — Un ancf'en château féodal.<br />

opérations. Faire rappeler par les enfants les principales<br />

observations que nous avons formulées à<br />

Au cours d'une récente excursion vous avez visité propos de chacune d'elles. Faire remarquer les diffé­<br />

les ruines d un vieux château féodal. En vous approrentes difficultés qui peuvent se présenter: demander<br />

chant de la partie la mieux conservée, vous avez lu comment on les résout et pourquoi on peuf'ngir<br />

cette inscription : « Ecole publique ». Quelles réflexions ainsi. Faire trouver, des cas de calculs journaliers<br />

vous a suggérées cette inscription?<br />

où les enfants ont l'une de ces trois opérations à<br />

Développement.<br />

effectuer _ mentalement. — Etudier l'addition et la<br />

soustraction parallèlement, en montrant que l'une<br />

1. Au cours de mes dernières vacances, j'ai visité est le . contraire de l'autre (l'action d'ajouter est le<br />

un des plus^ beaux paysages du centre. Le confluent contraire de l'action de retrancher) ; preuve de l'ad"<br />

de deux rivières claires et profondes forme un pro­ dition par la soustraction; preuve de la soustraction<br />

montoire au sommet duquel se dressent les ruines par l'addition. — Les opérations renversées : preuve<br />

d un vieux château féodal. Les sombres murailles de l'addition^par l'addition; preuve de la soustraction<br />

revêtues Ide lierre sont à peine maltraitées par les en retranchant la différence du petit nombre ; preuve<br />

siècles. Une aile du mainoir est encore intacte, et,<br />

de la multiplication.


Revision ; Problèmes.<br />

I. RECHERCHE D'UKE SOMME, D'UNE" DIFFÉRENCE ET<br />

D'DN PRODUIT. — Etablir les factures suivantes :<br />

1. Facture d'épicerie :<br />

5 litres vinaigre 2 fr. 50<br />

2 kilog. sucre mécanique.. 1 fr. 40<br />

3 litres pétrole 1 fr. 35<br />

1 paquet d'allumettes 0 fr. 40<br />

Total S fr. 65<br />

2. Facture de charbon : 300 kg. de charbon de terre<br />

à 18 fr. 75; 6 hectolitres de coke à 9'fr.80 et 500 kg.<br />

d'anthracite à 34 fr. 65. — Total : 63 fr. 20.<br />

3. Mémoire de couturière : fourni 5 m. de drap<br />

pour 46 fr. 60; façon d'un costume complet, 36 fr.;<br />

fournitures et doublures, 7 fr. 85; remis une garniture<br />

à une jupe, 3 fr. 50, refait les'manches d'un<br />

corsage et ajouté un empiècement, 4 fr. 75. — Total:<br />

98 Ir. 70.<br />

4. Remises : somme que l'on retranche du montant<br />

d'une facture, généralement lorsqu'on la paye au<br />

comptant. Le reste est ce qu'on appelle le net<br />

payer.<br />

Calculer le net à payer des factures ci-dessus, si<br />

l'on fait une remise de 0 fr. 55 sur la première, de<br />

6fr. 30 sur la seconde, de 9 fr. 85 sur la troisième.<br />

- R. : 1", 5 fr. 10; 2®, 56 fr. 90; 3°, 88 fr. 85. .<br />

II. RECHERCHE D'UN PRODUIT, D'UNE DIFFÉRENCE o n<br />

D'UNE SOMME COMPOSÉE. — Etablir les factures suivantes<br />

;<br />

5. Facture d'épicerie :<br />

3 kg. de chocolat à 2 fr. 80 le kg... .. S fr. 40<br />

5 kg. de sucre à 0 fr. .70 le kg .5 fr. 50<br />

2 kg. de café à 5 fr. 60 le kg fr. 20<br />

3 demi-kg. de sel à 0 fr. 15 le demi-kg. 0 fr. 45<br />

6 litres vin blanc à 0 fr. 55 le litre... 3 Cr. 30<br />

Total 26 fr. 85<br />

6. Facture de nouTeautés : 6 m. d'indienne à<br />

0 (r. 80 le mètre, 3 m: de mousseline à 1 fr. 45 le<br />

mètre, 7 m. 50 de drap à 6 fr. le mètre et 2 m. 20<br />

de percale à 1 fr. 25 le mètre. Total : 56 fr. 90.<br />

Revision : Système métrique.<br />

SoipiAiRE. — Numération du système métrique.<br />

Révision des différents principes de la numération<br />

écrite et application a la lecture et à l'écriture des<br />

nombres du système métrique. Conversion et opérations.<br />

— Unité = mètre, franc, gramme ; dixième =<br />

décimètre, décime, décigramme; centième = centimètre,<br />

centime, centigramme; dizaine = décamètre,<br />

décagramme; centaine = hectomètre, hectogramme;<br />

mille = kilomètre, kilogramme. Rappeler que déca<br />

'eut dire iO, heolo veut dire 100, kilo veut dire 1000.<br />

Utiliser ces notions pour les calculs de revision.<br />

Exercices de révision sur les mesures : compter et<br />

rendre la monnaie, peser des corps ; utiliser, comme<br />

unités de mesure de longueur, des objets communs<br />

a tons les écoliers ; comme unités de poids, les diffé-,<br />

rentes pièces de monnaie.<br />

Revision : Calcul du temps.<br />

SOMMAIRE. — Revoir les principales divisions'du<br />

temps ; jour, heures, minutes, secondes. — Combien<br />

y a-t-il de jours dans la semaine, le mois, l'anné-e?<br />

Combien y a-t-il d'heures dans un jour? dans une<br />

demi-journée? Combien d'heures dans une semaine?<br />

dans un mois? Combien de minutes dans une heure?<br />

dans une demi-journée"i dans un jour? dans un<br />

nombre d'heures donné ?.<br />

^ Interroger sur la lecture de, l'heure au cadran et<br />

s assurer qu'on n'a pas oublié les indications données<br />

a ce sujet.<br />

Revision : Calcul mental.<br />

SOMMAIRE. — Refaire les calculs déjà faits sous<br />

torme de problèmes oraux simples et composés soi-<br />

•fant la progression suivie dans les problèmes-types.<br />

IJans les problèmes oraux composés, décomposer<br />

e problème en autant de parties qu'il y a d'opéralons<br />

à faire, et demander le résultat de chacune<br />

PARTIE SCOLAIRE 423<br />

avant de continuer le problème. Ex. : J'ai acheté<br />

5 m. de drap à 12 fr. le mètre. J'ai dépensé 'pour...<br />

60 fr. Comme j'ai payé avec un billet de 100 fr. on<br />

m'a rendu... ? R. : 40 fr.<br />

"======== COURS MOYEN =<br />

Revision.<br />

NOMBRES COMPLEXES. — I. Distance -parcourue par<br />

des trains. — 1. Un train parcourt 569 m. 4 par minute.<br />

Quelle distance parcourt-il en 8 h. 45 m.? (C.E.<br />

(Côte-d'Or.)<br />

R. ; distance parcourue on 8 h, 45 min. : 2 98 km. 93 7 25<br />

2. Un train rapide fait 10 lieues 1/4 en 30 minutes<br />

; s'U est parti à 6 heures du matin, combien<br />

aura-t-il parcouru de km. quand il sera 10 h. 1/2 du<br />

matin? (C. K. Gard.)<br />

R. : de 6 h. à 10 h . 1/2, il s'écoule 4 h. 1/2 ou 9/9 heure;<br />

10 lîeues 1/4 = 41 km.; distancé parcourue : 3 69 km,<br />

3. Le train express qui'part de Nérondes à 1 h. 8<br />

du soir arrive à Paris à 6 h. 59 du soir. Sachant qu'il<br />

marche avec une vitesse moyenne de 46 km. 200 à<br />

l'heure, calculez la distance par chemin de fer qui sépare<br />

Nérondes de Paris. (C. B. Cher.)<br />

K. de l h . S à 6 h. 59 il y a 5 h. 51 m. : distance de Nérondes<br />

à Paris : 2 70 km. S'ÎO.<br />

4. Untrain de chemin de fer marche pendant 8 h. 57 m.<br />

en parcourant 780 mètres par minute, et 3 h. 25 m. en<br />

parcourant 615 m. par minute. Quel espace a-t-U<br />

parcouru en tout? (G. G. Saône-et-Loire.)<br />

R. : distance parcourue en 8 h. 57 : 418 km. 86 ; distance<br />

parjîourue en 3 h. 55 ; 126 km. 015; espace parcouru en<br />

tout : 5 44 km. 935.<br />

II. Vitesse des trains. — 1. Une locomotive a parcouru<br />

178 km. 5 hm. en 5 heures 1/4. Combien parcourait-elle<br />

de km. à l'heure? (C. E. Nord.)<br />

R. : elle parcourait, à l'henre, 34 km.<br />

2. Un train de chemin de fer part de Saint-Amand<br />

(Cher) à 7 h. du matin et arrive à Paris à 4 h. du soir.<br />

La distance, de Paris à Saint-Amand étant de 260 km.,<br />

on demande la vitesse du train par heure (G. E.<br />

Cher.)<br />

R. : do 7 h. du matin à 4 h. du soir il y a 9 h. ; vitesse<br />

par heure : 28 km. 888.<br />

3. Deux villes sont séparées par une' distance de<br />

180 km. ; une locomotive a parcouru les 5/9 de cette<br />

distance en 6 h. 1/4 ; combien parcoprt-elle en une<br />

heure? (C. E. Hérault.)<br />

R. : 5/9 = 100 km.; elle parcourt, en 1 h., 16 km.<br />

4. Un train part de Lille à 7 h. 55 m. et arrive à Paris<br />

à 11 h.40m. La distance est de 247 hm. Ce train parcourt<br />

les 100 .premiers km. en 5 quarts d'heure.<br />

Quelle est, en mètres, sa vitesse moyenne par minute<br />

pendant le reste du voyage? (C. E. Pas-de-Calais.)<br />

R. : temps : 3 h. 45 m. ; reste à parcourir 147 km. en<br />

2 h. 30 m.; vitesse par minute : 980 mètres.<br />

III. Temps nécessaire pour parcourir un trajet<br />

donné. — 1. Quel temps faut-il à une locomotive faisant<br />

12 lieues à l'heure pour franchir nno distance de<br />

147 km.? La lieue vaut 4 km. (C. E. Rhône).<br />

R. temps : 3 h . 1/16.<br />

2. Une locomotive fait 1 km. par minute ; un cheval<br />

au trot fait 1 km. en 5 minutes, et un bon marcheur,<br />

1 km. en 12 minutes. Au bout de combien<br />

d'heures la locomotive, le cheval au trot et le bon<br />

marcheur, auront-ils parcouru 129 km.? (C. E. Deux-<br />

Sèvres.)<br />

R. : la locomotive mettra 2 li. 9 m. ; le cheval,<br />

10 h. 45 m."; le marcheur : 25 h. 48 m .<br />

3. Une locomotive met 3 heures pour arriver à sa<br />

destination lorsque sa vitesse est de 21 km. à l'heure.<br />

Si sa vitesse augmente d'un tiers, combien mettra-telle<br />

de temps pour faire la même route? (C. E.<br />

Yonne. )<br />

R. : temps : 2 li. 1 /4.<br />

IV. Heure d^arrivée. — 1. Par un train direct, le<br />

trajet de Bordeaux à Paris s'effectue en.15 h. 1/2.


424 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L': 'INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong><br />

En partant à 10 h. 45 du matin de Paris, le dimanche,<br />

quand arriTera-t-on à Bordeaux? (C. B. Calvados.)<br />

R. : heure d'arrivée : 2 h, 15 du matin le lundi.<br />

S. Un train fait 36 km. à l'heure ; il se rend directement<br />

à un point distant de 221 km. et part à 7 h. 1/2<br />

du matin. A quelle heure arrivera-t-il? (C. E. Ain.)<br />

R. : nombre d'heures : 6 h. 8 m . 90 s. ; heure ^d'arrivée :<br />

1 h. 38 m . 30 soir.<br />

3. Un train, parti à 8 h. du matin, doit parcourir<br />

une distance de 245 km. à raison de 24 km. 5 à<br />

l'heurè. Quand arrivera-t-il7 (C. E. Indre.)'<br />

R , : temps : 10 h . ; heure d'arrivée : 6 h. du soir.<br />

V. Rencontre de trains : ils vont l'un vers Vautre.<br />

— 1. Un train va de Chartres à Paris en 2 h. 1/2. Un<br />

express va de Paris à Chartres en 1 h. 1/2. Les deux<br />

trains partent èinsemble des deux points opposés. Au<br />

tout de combien de temps se rencontreront-ils ? (C. E.<br />

Eure-et-Loir.^<br />

R. : le l " en 1 h. fait 2/5; le 2« en 1 h . fait 2/3; ils f o<br />

rapprochent donc de 2/5 2/3 = 16/15 en 1 h.; ils se rencontreront<br />

donc au bout, de : 56 m. 15 s.<br />

2. La distance de Paris àBijon est de 315 km. Deux<br />

trains partent en même temps, l'un de Paris et<br />

l'autre de Dijon, se dirigeant l'un vers l'autre. Le 1®'<br />

fait 55 km. et le second 35 km. à l'heure. Calculer ;<br />

1° en heures et en minutes le temps après lequel les<br />

trains se croiseront; 2° la distance du point de rencontre<br />

à chacune de ces deux villes (C. E. Côted'Or.)<br />

R. : les trains se rapprochent en 1 heure d e: 55 km.<br />

^-35 km. = 90 km, ; temps après lequel les trains se croiseront<br />

: 3 h . 1/2 ; distance de Paris ; 1 92 k m. 5 ; distance<br />

de Bijon : 123 km. 5.<br />

3. Deux trains partent à 5 h. du matin, Tun de<br />

Paris, l'autre de Marseille; le 1" fait 54 km. à<br />

l'heure, et le 2" 36 km. On demande : 1° à quelle<br />

heure; 2» à quelle distance de Paris aura lieu la<br />

rencontre. On sait que ces deux villes sont distantes<br />

de 864 km. (C. E. Ardèche.)<br />

R. : ils se rapprochent en 1 h. de : 90 km. ; nombre<br />

d'heures, qui s'écouleront avant ia rencontre: 9 h. 36m.;<br />

heure de la rencontre : 2 h, 36 m. du soir ; distance de<br />

Paris ; 5 18 km. 4.<br />

Ils vont à la poursuite l'un de l'autre. — 4. Un<br />

train qui ne fait que 50 km. ii l'heure a une avance<br />

de 40 km. sur un autre train qui le suit et qui fait<br />

67 km. à l'heure. Au bout de combien de temps le<br />

2i= train aura-t-il rejoint le i®'' ?<br />

R. : 1 h . 3 0 m.<br />

5. Un train de chemin de fer fait 45 km. à l'heure ;<br />

un autre fait 50 km. S'ils partent d'une même gare,<br />

le premier à 8 h., le second à 10 h. du matin, à<br />

quelle heure le second rejoindra-t-il le premier ?<br />

(C. E. Finistère.^)<br />

R. : avance du l®"* : 90 km. ; ce que regagne le 2" par<br />

heure : 5 k m. ; nombre d'heures de poursuite : 18 h. ; heure<br />

de la rencontre: 4 h. du matin.<br />

Revision. Géométrie et système métrique.<br />

1. SOMMAIRE.— Recherche du volume d'une couche<br />

de sable, gravier, engrais, etc., répandue sur un chemin,<br />

dans une cour, dans un champ, etc. — Calcul<br />

de l'épaisseur de la couche.<br />

II. PROBLÈMES. — Empierrement des routes,<br />

cours, etc. — Recherche du volume et du prix de revient.<br />

— i. Quel volume de gravier sera nécessaire<br />

pour couvrir d'une couche de 0 m. 10 un chemin de<br />

525 m. de long et de 5 m. 50 de large ?<br />

R. ; 288 me. 750.<br />

2. Dans une cour de 4 m. de long, 37 m. 30 de<br />

large, on étend du gravier sur O m. 045 d'épaisseur.<br />

Combien en faut-il de tombereaux si chacun contient<br />

3/4 de m. c. (C. E. Oise.2)<br />

R. : Volume : 6 me. Tl'l; nombre de tombereaux : 90 tombereaux.<br />

1. Saint-Renan, 1906. Communiqué par M. Lorontz, instituteur<br />

à Plougouvôlin.<br />

2. Nanteuil-le-Haudouin, 1906. Communiqué par M. J .<br />

Mahieux, instituteur à Creil (Oise).<br />

3. On veut empierrer un chemin de 6 m. 50 (Je<br />

large sur 2 km. de longueur. On emploie de la pierre<br />

cassée gui revient à 5 fr. 50 le mètre cube. Quelle<br />

sera la dépense si l'épaisseur de l'empierrement est<br />

0 m. 25? (C. E. Seine-et-Marne.)<br />

R. : Volume : 3250 me. Prix : 1 7 875 fr.<br />

4. Une cour a 18 m. 75 de long et 12 m. 60 de<br />

large. On veut répandre sur le sol de cette cour une<br />

couche de sable de 0 m. 03 d'épaisseur. A combien<br />

reviendra le transport de ce sable, si, par tombereau<br />

de 0 me. 750, on paye 2 fr. 80? (C. E. Calvados.)<br />

R. : Volume : 7 me. 0875. N . do tombereaux ; 10. Dépensa<br />

: 28 fr.<br />

5. On veut recouvrir d'une couche de 8 cent,<br />

d'épaisseur un chemin de 1 km. 5 de long sur 6 m.<br />

de large. A combien reviendra cet empierrement si<br />

le mètre cube de pierres coûte 3 fr. 43 et si les ouvriers<br />

qui les étendent sont payés à raison de Ofr. 03<br />

le mètre carré de surface recouverte? (C. E. Belfort'.)<br />

R. : Volume : 720 me. Prix de la pierre: 2484 fr. Poso:<br />

270 fr. Dépense: 2 7 54fr.<br />

Recherche de l'épaisseur de la couche. — 1. On a<br />

répandu uniformément 5 me. 34 de sable dans une<br />

cour de 18 m. 75 de long sur 8 m. 90 de large.<br />

Quelle est l'épaisseur de celte couche de sable ?(C.E.<br />

Bouches-du-Rhône. )<br />

R. : Surface : 166 mq. 875; épaisseur : 0 m. 032.<br />

2. Une cour rectangulaire a 42 m. 70 sur 30 m. 50.<br />

On étend sur cette cour 73 tombereaux de graràr<br />

qui contiennent chacun les 4/5 d'un mètre cube.<br />

QueUé est, eu millimètres, l'épaisseur moyenne delà<br />

couche de gravier? (C. E. Finistère^.)<br />

R. : Volume : 58 me. 4 ; surface : 1302 mq.35; épaisseur<br />

: 0 0 45.<br />

3. On répare une route sur une longueur de<br />

4 km. 5 et sur une largeur de; 3 m. ; pn emploie pour<br />

15 960 fr. de pierre cassée à raison de 19 fr. le m. c.<br />

Quelle sera l'épaisseur de la couche et combien cotitera<br />

la réparation d'un mètre carré? (C. E. Nord.) .<br />

R. : Volume : 840 mo. Surface ré'parée : 13 500 m. q.;<br />

épaisseur : 0 m. 062; prix du m. q. : 1 fr. 20 par excès.<br />

4. Pour réparer une route de 4 hm. de long et 3 m. 5<br />

de large on emploie 84 me. de pierre. Quels sont:<br />

1" l'épaisseur de la couche de pierre? 2° le prix delà<br />

réparation à raison de 35 fr. le décamètre de route!<br />

(C. E. Eure.)<br />

R. : Surface : 1 050 mq. ; épaisseur : 0 m. 08 ; prix Je la<br />

réparation : 1 050 fr.<br />

C O U R S S U P É R I= E U R =<br />

Revision : Théorie.<br />

1. OPÉRATIONS. — 1. Un nombre est formé de<br />

3 chiffres consécntifs. Démontrer que la différence<br />

entre ce nombre et le nombre renversé est toujours<br />

198. (B. E. Clermonts.)<br />

R. :^Le nombre inverse est le plus grand. Remarquer que<br />

le chiffre des unités du petit nombre est supérieur de 2 unités<br />

à celui des unités du plus grand nombre; pour soustraire,<br />

il faut ajouter 10 au 1" chiffre à droite du prrand nombre et<br />

la différence sera 10 — 9 = 8 ; les deux chiffres des dizaines<br />

sont-égaux, mais comme on ajoute 1 de retenue au nombre<br />

inférieur, il faut ajouter 10 au chiffre correspoDdant au<br />

nombre supérieur et la différence sera 10 — 1 = 9; ennii le<br />

chiffre des centaines du nombre inverse est supérieur de<br />

mais comme on ajoute 1 de retenue au chiffre des cent^oes<br />

du nombre inférieur, la différence n'est plus que 2 •— 1 — i-<br />

La différence sera donc invariablement 198.<br />

2. Dans une division, le quotient est 5 et le reste<br />

7. Trouver, à l'aide d'un raisonnement, le dindenae<br />

et le diviseur, leur différence étant de 62. (B. B.<br />

ris'.)<br />

1. Extrait de Veux cents problèmes du C. E-, parG.Manuel.<br />

Hachette. ,1 TH<br />

8. Lannilis (Finistère), 1906. Communiqué par M.<br />

rontz. instituteur à Plougonvelin. .hinrie<br />

3. Extrait de Deuœ cents problèmes et questions as m<br />

du B. E., MANUÔL. — Hachette.


R, ; Dividende = 5 fois le diviseur; différence entre le<br />

dividende et le diviseur, 4 fois le diviseur + 7 ; donc 62 — 7<br />

ou 55 représente 4 fois le diviseur ; d'où diviseur, 13,75 : dividende,<br />

75,75.<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

Révision : Fractions.<br />

PROBLÈMES.— Nombre d'élèves et prix despensions.<br />

— 1. Dans une école, le nombre des élèves du cours<br />

supérieur et du cours moyen réunis n'est que les 3/5<br />

de celui des élèves du cours élémentaire, lequel est<br />

5 fois plus nombreux que le cours supérieur. Sachant<br />

que le cours moyen comprend 28 élèves de plus que<br />

le coiirs supérieur, on demande combien il y a d'élèves<br />

dans chacun des cours de cette école. (B. E.<br />

Haute-Garonne.)<br />

R.: Les cours supérieur et moyen comprennent les 3/5 du<br />

nombre d'élèves du cours élémentaire ; le cours élémentaire<br />

comprend donc 5/5, le coura moyen 2/5, le cours supérieur<br />

l'5; nombre d'éléves au cours élémentaire: 28 X 5 = 140 ;<br />

140 X 2<br />

au cours moyen : ,—:: = 5 6 élèves ; au cours supérieur ;<br />

56 — 28 = 38.<br />

2. Les élèves d'une école supérieure payent, les uns<br />

800 fr. par an, les autres 600 fr. Le nombre total des<br />

élèves est de 61, parmi lesquels 4 sont admis gratuitement.<br />

dont 3 dans la première catégorie et 1 de la<br />

seconde. La somme représentant le prix delà pension<br />

de ces 4 élèijes est égale aux 5/72 de la rétribution<br />

totale des autres. On demande combien cette école<br />

reçoit d'élèves de chaque catégorie. (B. E. Paris,<br />

19J3.)<br />

R. : Elèves payants: o7; écolage des élèves gratuits :<br />

800 X 3 -1- 600 = 3000 fr. ; prix payé par les autres:<br />

aOOOfr. X 72 , , •<br />

g = 43200 fr. ; somme qu on recevrait si tous<br />

les élèves étaient de 1'® catégorie : 45 600 fr. ; différence totale<br />

: 2 400 fr. ; différence des prix par élève : 200 fr. ; élèves<br />

2 400<br />

de 28 classe : -|-1= 12 -f-1 = 13 élèves ; élèves de<br />

1" classe ; 61 — 13 = 48 élèves.<br />

Revision : Fractions et nombres complexes.<br />

Travaux d'ouvriers^— 1. Un ouvrier a fait un certain<br />

travail en 4 jours, en travaillant 9.h. par jour;<br />

un second a fait le même travail en 8 jours en travaillant<br />

6 h. par jour; un 8® ouvrier a mis 12 jours<br />

«n travaillant 5 h. par jour. On demande en combien<br />

d'heures ce travail sera fait si tous les ouvriers travaillent<br />

ensemble. (B. E. Paris.)<br />

R. : Le !•' ouvrier a fait le travail en : 9 h. X 4 = 36 h. ;<br />

il fait en 1 h.: 1/38 de l'ouvrage. Le 2" a fait le travail en:<br />

6 11. X 8 = 48 h. ; il fait en 1 h. : 1/48 de l'ouvrage. Le 3= ouvrier<br />

a fait le travail en : 5 h. X 12 — 60 h. ; en 1 h. il a<br />

fait; 1/60 de l'ouvrage. Ensemble ils font en Ih.: l/36-|-lM8<br />

-f- 1/60 = 20/720 + 15/720 + 12/720 = 47/720 de l'onvrage.<br />

1 h. X 720<br />

1 faire l'ouvrage entier, ils mettront jy = 15 h.<br />

19 m.<br />

2. Trois terrassiers creusent un fossé. Le et le<br />

2»le creuseraient en 1 j. 5/7; le 2? et le 3" le creuseraient<br />

en 2 j. 2/9, et le et le 3® le creuseraient en<br />

1 j. 7/8. Combien de temps chaque terrassier, travaillant<br />

seul, mettrait-il pour creuser le fossé? (E. N.<br />

Somme).<br />

. R. : 1 5/7 = 12/7; 2 2/9 = 20/9; 1 7/8 = 15/8. En un<br />

la l'" équipe fait 7/12 de l'ouvrage, la 2» 9/20, la 3"<br />

0 15; 2 équipes de chaque catégorie ferait ensemble eu un<br />

jour : 12/7 -f 9/20 + 8/15 = 35/60 -f- 27/60 + 32/60 = 94/60<br />

de_ 1 ouvrage. LPS trois ouvriers travaillant ensemble feraient<br />

un jour 94/60 : 2 = 47/60 de l'ouvraj^e ; le 1" fait par<br />

jour 47/60 — 27/60 = 20/60 = 1/3 de l'ouvrage; donc, seul,<br />

^le ferait en 3 jours; le 2" fait par jour 47/60 — 32/60<br />

— 15/60 = 1/4: donc seul; il ferait l'ouvrage en 4 j. ; le<br />

troisième fait par jour : 47/60 — 35/60 = 12/60 = 1/5 de<br />

iouvrage; donc seul, il le ferait en 5 jours.<br />

Vérification. — 1/3 -|- 1/4 = 7/12; 1/3 + 1/5 = -8/15; 1/4<br />

-1-1/5=9/20.<br />

3. Un ouvrier a fait un ouvrage en 24 jours. S'il<br />

avait travaillé 3 heures de plus par jour, l'ouvrage<br />

aurait été terminé au bout de 18 jours Combien<br />

1 ouvrier a-t il travaillé d'heures par jour? (B. S. Orne.)<br />

« ®'ll avait travaillé 3 h. de plus par jour, il aurait mis<br />

• oius, mais il aurait travaillé 54 h. de plus ;.il travaillait<br />

donc : 9 h. par jour.<br />

425<br />

Revision : Système métrique, Géométrie,<br />

Nombres complexes.<br />

Fontaines qui remplissent ou vident un bassin. —<br />

1. Une fontaine peut remplir un bassin en 7 heures ; ,<br />

un robinet peut le vider «n 11 heures. Le 1/3 du bassin<br />

étant plein, on laisse couler la fontaine et on<br />

ouvre le robinet. Au bout de combien d'heures les 3/4 ;<br />

du bassin seront-ils remplis ? (B. E. Nord.)<br />

R. : La fontaine verse en l.: 1/7; le robinet vide en 1 h.: ,<br />

1/11: il reste dans le bassin en 1 h. : 4/77; partie du bassin<br />

à remplir : 3/4 — ]/3 = 5/12; nombre d'heures pour que les<br />

3/4 du bassin soient remplis : 8 h. 1 m. 15 s,<br />

2. Une pompe peut épuiser un bassin en 7 h. 1/2 :<br />

une autre l'épuiserait en 5 h. Si on les fait fonctionner<br />

en même temps, combien faudra-t-il d'heures<br />

pour épuiser le bassin? (B. E, Somme,)<br />

R. ; La 1" pompe en 1 h. vide 2/15 du bassin ; la 2» pompe<br />

.vide en 1 h. : 1/5; elles vident à elles deux en 1 h.: 5/15;<br />

nombre d'heures pour épuiser le bassia: 3 h.<br />

3. Un bassin a pour base un carré de 2 m. de côté '<br />

et la hauteur est de 2 m. 70. Deux fontaines peuvent<br />

s'y déverser: la première, coulant seule, le remplirait<br />

en 5 h.; le débit de la seconde est de 9721. en<br />

10 minutes. Le bassin étant vide, on a ouvert la première<br />

fontaine seule pendant 36 minutes. Combien<br />

les 2 fontaines, coulant ensuite ensemble, mettrontelles<br />

pour achever de le remplir? (B. E, Paris, 1902.)<br />

R. : Volume du bassin : 10 me. 800 ; capacité : 10800 litres:<br />

débit de la l'® en 36 m.; 1296 litres; reste à remplir:<br />

9504 litres ; débit de la l'® on 1 h. : 2160 l. ; de la 2' en l h. ;<br />

5 832 l, ; des deux en l h. : 7 992 1. ; nombre d'heures qu'elle s<br />

mettront pour le remplir: 1 b. 11 m. 21 s,<br />

4. Un bassin, dont les parois sont verticales, a<br />

2 m, de long sur 1 m. 50 de lalrge. Ce bassin contenant<br />

de l'eau jusqu'au quart de sa hauteur, on y fait<br />

couler pendant 31 minutes 15 secondes l'eau amenée<br />

par un robinet, à raison de 6 litres par minute, et<br />

alors l'eau s'élève au tiers de la hauteur du bassin.<br />

Cela posé, on demande; 1» combien de temps encore<br />

on devra laisser couler l'eau amenée par le robinet '<br />

pour que le bassin soit complètement rempli; 2° quelle '<br />

est la capacité du bassin; 3" quelle en est la hauteur.<br />

(B. E. Aspirantes.)<br />

R.: Surface du bassin: 3 mq.; le bassin est empli au 1/4,<br />

on ne veut le remplir qu'au 1/3 ; il reste donc à emplir : 1/12:<br />

nombre de 1. d'ean versés en 31 m. 15 s.: ]87 1. 5 ; capacité<br />

du bassin: 2 250 1.; partie emplie: 7/12; reste à emplir;<br />

5/12 ou 937 l. 5 ; temps employé" pour remplir le bassin :<br />

^ ^ ^ = 156 m. 15 s. ou 2 h. 36 m. 15 s. ; hauteur<br />

6 i.<br />

du bassin; 0 m. 75. '<br />

Notions commerciales: Revision.<br />

SOMMAIRE. —Les pièces comptables. — Révision<br />

des différents effets de commerge. Notions générales<br />

sur l'échéance : le porteur doit demander le paiement<br />

de l'effet le jour même- de l'échéance ; — un effet<br />

échu un dimanche ou un jour férié légal est payable<br />

la veille.<br />

Le protêt; apte dressé par huissier, qui constate le<br />

refus du paiement ; il est dressé le lendemain de l'échéance.<br />

COHEN,<br />

instituteur.<br />

HISTOIRE<br />

C O U R S É L É M E N T A I R E<br />

I. — Edouard. III et Philippe de Valois,<br />

1. Français et Anglais. — Rappeler aux enfants<br />

que les deux nations, France et Angleterre, sont depuis<br />

longtemps ennemies et qu'elles se sont rencontrées<br />

déjà sur les champs de bataille, à Bouvines . ;<br />

notamment. Bien des causes accumulées feront écla- :<br />

ter cette querelle longue, très longue, qui a duré , (<br />

près de cent vingt ans (plus qu'une existence hu- j<br />

maine, même très prolongée). ' i<br />

2. Les deux cousins. — Quelques années après la i<br />

mort de Philippe le Bel, deux princes se disputent 1


426 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

la couronne de France : Philippe de Valois, neveu<br />

du grand roi, et Edouard III, roi d'Angleterre, son<br />

petit-fils. Ce dernier a des droits supérieurs à ceux<br />

de Philippe (le montrer en prenant un exemple dans<br />

la famille, même telle qu'elle est constituée aujourd'hui)<br />

. Cependant les seigneurs français lui prêtèrent<br />

Philippe, un prince français, et ils ont raison (Pourquoi?)<br />

C'est le signal delà guerre.<br />

3. Les deux armées. — L'armée anglaise comprenait<br />

peu de cavaliers. Elle était formée surtout d'archers<br />

recrutés dans le pays même. Dans les villes, en<br />

effet, les jeunes gens s'exerçaient volontiers, le dimanche,<br />

à tirer de l'arc; beaucoup devenaient très<br />

habiles et fournissaient plus tard à l'armée un contingent<br />

précieux. L'armée française comprenait<br />

surtout des chevaliers très vaillants qui se lançaient<br />

avec furie dans la mêlée et qu'aucun obstacle ne pouvait<br />

arrêter. Mais cette lourde cavalerie était peu<br />

mobile. Sous sa pesante armure, le seigneur était<br />

bien embarrassé parfois ; lorsqu'il était désarçonné,<br />

ou qu'il avait son cheval tué sous lui (c'était le but<br />

visé par les archers), il lui était impossible de résister.<br />

L'infanterie française était formée de mercenaires<br />

qui combattaient avec peu de courage et qui<br />

prenaient ia fuite à la première rencontre.<br />

II. — Crécy.<br />

La défaite et ses causes. — Examinons la situation<br />

des deux adversaires sur le champ de bataille de<br />

Crécy. L'armée anglaise est disposée avec intelligence<br />

sur les flancs d'une colline. Les archers sont jeunes,<br />

lestes et vigoureux; un long repos leur a été ménagé<br />

et ils sont frais et dispos ; leurs arcs sont en bon état<br />

et tout prêts à lancer des flèches sur les points vulnérables<br />

de l'armée opposée. — Au cours du combat,<br />

on entendra même, et pour la première fois, le bruit<br />

des bombardes, ces canons primitifs, qui feront, il<br />

est vrai, plus de tapage que de besogne.<br />

Les Français sont harassés par une longue marche.<br />

Au lieu d'attendre et de choisir le moment favorable,<br />

ils se lancent au hasard, sans ordre, sans commandement,<br />

sur l'ennemi qu'ils ont la prétention de vaincre.<br />

Ils culbutent même, pour aller plus vite, leurs propres<br />

archers dont les arcs aux cordes distendues par la<br />

pluie ne peuvent plus du reste fonctionner. Par leur<br />

sotte vanité, leur esprit d'indiscipline et de désordre,<br />

les chevaliers français perdent la oataille. Cette leçon,<br />

venant après celle de Courtrai, ne les corrigera cependant<br />

pas encore.<br />

Image. — La bataille de Crécy.<br />

= COURS MOYEN ============<br />

I. — Louis XVI.<br />

1. Les faits. —Louis XVIi 1774-1789; ministère<br />

de Malesherbes et de Turgot. Les réformes de Turgot.<br />

Neoker et le compte réndu des dépenses et des<br />

recettes. Galonné et Brienne. Rappel de Necker. La<br />

convocation des Etats Généraux.<br />

. 1. Les Idées. — Un brave homme, mais un<br />

piètre roi. — Le successeur de Louis XV avait les<br />

qualités d'un bon époux et d'un bon père. Sa loyauté<br />

et sâ'simplicité auraient pu, dans la -vie ordinaire, lui<br />

faire de nombreux amis. Il ne pouvait pas être un<br />

bon roi. Certes, il aimait son peuple, comme il aimait<br />

sa famille ; mais, il était faible, sans énergie, incapable<br />

de résister aux influences souvént contraires qui<br />

essayaient d'entraîner sa volonté, un second Louis le<br />

.Débonnaire. Avec les plus vifs regrets et la mort dans<br />

l'âme, il approuva souvent les plus mauvaises mesures<br />

prises par ses ministres et il se fit quelquefois, par<br />

faiblesse, le complice d'actions très blâmables. Il ne<br />

comprenait d'ailleurs pas toujours les difficultés de la<br />

situation et ne pouvait saisir, par. suite d'une intelligence'médiocre,<br />

la portée des réformes que des ministres<br />

bien avisés voulurent lui conseiller. En un<br />

mot, il aurait pu faire un excellent serrurier, il ne fit<br />

u'un mauvais roi. « Les races royales s'épuisent<br />

ans l'atmosphère des cours, comme les grands arbres<br />

qui, la sève venant à manquer, se flétrissent et meurent<br />

misérablement. »<br />

Les ministres réformateurs. — L'orage grondait<br />

cependant. Le peuple demandait des réformes et ne<br />

voulait plus admettre de privilèges fondés sur la<br />

naissance. On se répétait les paroles de Figaro :<br />


f<br />

longue résistance, au cours d'un combat acharné, il<br />

tomba pour ne plus se relever, il s'écria : « Finis Polonice.<br />

» Malgré tout, ce peuple ne veut pas mourir<br />

cocaplètement. Aujourd'hui encore, l'Europe entend,<br />

à iatervalles réguliers et assez rapprochés, les plaintes<br />

et les protestations des vaincus contre leurs oppresseurs<br />

qui ne jouissent pas en paix de leur conquête.<br />

s! Comment périssent les peuples. — La Pologne<br />

fut victime d'abord de sa situation géographique.<br />

C'était une plaine imiriense — ce qu'in£que son nom<br />

(joîie, la plaine) —, dépourvue par conséquent de<br />

frontières naturelles et livrée ainsi sans défense aux<br />

attaques des voisins qui convoitaient une si belle<br />

proie. Pour lutter avec quelque chance de succès, il<br />

lai aurait fallu une forte organisation , politique et<br />

une armée solide. Bile n'avait ni l'une ni l'autre.<br />

Au-dessous du peuple dont la condition était plus<br />

misérable que celle de nos serfs du moyen âge, il<br />

n'y avait qu'une classe de nobles turbulents qui se<br />

partageaient très inégalement le pays, mais qui prétendaient<br />

jouir d'une égalité complète de droits politiques.<br />

La Diète ou assemblée législative n'avait aucune<br />

autorité, puisque la révolte à main armée contre<br />

les lois du pays était permise. C'était lïiisurrection<br />

continuelle et légale. Cet amour de l'indépendance<br />

et de la liberté n'était an fond qu'un égoïsme mesquin<br />

qui conduisait tout droit au désordre, à l'anarchie et<br />

qui étouffait tout sentiment patriotique. Quel contraste<br />

avec ce que dit Bossuet du peuple romain : « Sous le<br />

nom de liberté, les Romains se figuraient un état où<br />

personne ne fût sujet que de la loi et • où la loi -fût<br />

plus puissante que les hommes. » Dans l'armée, il y<br />

avait plus d'officiers que de soldats et absence complète<br />

d'organisation et de discipline. On comprend<br />

ainsi comment les audacieux voisins purent encourager<br />

cet esprit de désordre et, le moment venu, en<br />

profiter pour accomplir leur forfait.<br />

4. France et Pologne. — Le dernier et malheureux<br />

roi de Pologne, Stanislas PoniatowsM, avait fait<br />

appel à la France, mais en vain. La France était<br />

bien loin et son gouvernement était sourd. Dans son<br />

indignité, Louis XV eut néanmoins un regret, mais<br />

bien vague. Après le premier partage, il dit : « Ah 1 si<br />

Choiseul avait été là! » L'intervention des Français<br />

eut été, en effet, glorieuse'>et utile, car l'entente des<br />

trois agresseurs^ née dans la complicité d'un grand<br />

crime, subsista longtemps et fut néfaste à notre pays.<br />

Le partage de la Pologne autorisera les iniquités<br />

futures et encouragera les grandes puissances à disposer<br />

des peuples sans leur consentement. 11 n'y a<br />

pas bien longtemps que nous avons vu un exemple de<br />

ce scandaleux mépris pour le droit des nations.<br />

M. LOVÂT.<br />

Instituteur d'écoie annexe.<br />

GÉOGRAPHIE<br />

^ COURS É LÉMENTAIRE -<br />

Les Fleuves : services qu'ils rendent à,<br />

l'homme.<br />

Nous avons vu comment les fleuves, lentement,<br />

modifient la physionomie du globe en portant à la<br />

plaine et à la mer ce qu'ils arrachent à la montagne.<br />

Cherchons ensemble aujourd'hui les services qu'ils<br />

rendent à l'homme. — Ils portent les bateaux. — Ils<br />

nourrissent des poissons. — Ils font tourner les roues<br />

des moulins.<br />

Ils sont des chemins naturels, et des (i chemins<br />

qui marchent ». — C'est là un des premiers<br />

services que les fleuves renqlent et ont rendus à<br />

Ihorame. Aujourd'hui que tous nos pays sont sillonnés<br />

de belles et bonnes routes; que ces routes<br />

elles-mêmes sont parcourues par des véhicules de<br />

toute vitesse, nous pensons moins à l'utilité des<br />

fleuves comme voies de communication. Représentons-nous<br />

pourtant notre France au temps des Gaulois,<br />

avant que les Romains y soient venus tracer les<br />

premières routes; elle était alors couverte de forêts<br />

PARTIE SCOLAIRE 427<br />

comme beaucoup d'au,tres pays. Il faut du temps pour<br />

traverser une forêt où il n'y a pas de chemins ! Aujourd'hui<br />

encore, dans les forêts tropicales, les<br />

fleuves sont les principales, quelquefois les uniques<br />

voies de communication d'un pays à un autre. Dans<br />

nos pays où la végétation est moins exubérante, la<br />

forêt moins épaisse, on a pu, avec le temps, tracer<br />

des chemins. Cependant, pendant bien longtemps,<br />

c'est par les fleuves que les transports se sont faits<br />

le plus rapidement, — aussi est-ce sur le bord des<br />

fleuves que se sont élevées les premières villes. Ne<br />

connaîtriez-vous pas un peuple qui sut profiter de ces<br />

« chemins qui marchent » pour s'enrichir aux dépens<br />

de nos ancêtres?... Les.Normands, qui, sur des barques<br />

très légères, vinrent piller nos plus anciennes<br />

villes. Aujourd'hui les fleuves ne sont plus nos seules<br />

routes; néanmoins, ceux qui sont tranquilles et réguliers,<br />

c'est-à dire ceux qui ont toujours à peu près la<br />

même quantité d'eau, sont utilisés pour le transport<br />

des matières lourdes comme les pierres, la houille,<br />

le bois. ("Voir Album FÈVUE : les gravures montrant le<br />

flottage des bois dans le Morvan.)<br />

Ils donnent de l'hûmidité aux pays où il ne<br />

pleut pas suffisamment. — Il y a des pays, vous<br />

les connaissez, où il ne pleut presque pas, d'autres<br />

où il ne pleut pas du tout. — Ce sont les steppes et<br />

les déserts. — Si un fleuve, né dans les régions où il<br />

pleut beaucoup, passe dans ces pays arides, il y<br />

porte l'humidité et avec elle la végétation; mais,<br />

restreinte à leur cours, celle-ci ne forme qu'une bande<br />

étroite; si le fleuve est assez abondant, on le saigne<br />

par des canaux et on étend ainsi le domaine habitable<br />

de l'homme. C'est ainsi que le Nil donne la vie<br />

à l'Egypte, et que le Pô, en Italie, nourrit une des<br />

plus riches plaines du monde. . .<br />

Ils engraissent la terre de leur limon. — Le<br />

limon, ce sont les débris de pierres, de plantes et<br />

d'animaux qu'ils entraînent dans leur cours rapide à<br />

travers la montagne, et qu'ils tiennent en suspension<br />

dans leurs eaux. Comment enrichiront-ils la terre de<br />

ces débris ? En débordant dans les campagnes. Mais<br />

alors c'est l'inondation, c'est la ruine? — Sans doute,<br />

dans les pays où l'inondation ne se produit qu'accidentellement,<br />

comme dans le midi de la France à<br />

l'automne dernier. Mais il n'en est pas de même partout.<br />

Dans les pays chauds et humides, les fleuves,<br />

se gonflent régulièrement aux mêmes époques de<br />

l'année, et ils versent leur trop plein dans les campagnes<br />

qu'ils traversent. Les habitants des contrées<br />

inondées le savent; aussi prennent-ils leurs mesures<br />

en conséquence ; et c'est lorsque le fleuve est rentré<br />

dans son lit qu'ils confient à la terre leur semence.<br />

La terre s'engraisse ainsi du limon du fleuve; elle<br />

conserve de plus une humidité suffisante pour faire<br />

germer les plantes. (Egypte, plaines du Gange et de<br />

la Chine.)<br />

Ils nourrissent une quantité considérable<br />

d'espèces animales. — De bonne heure, les hommes<br />

ont démandé à la pêche une partie de leur alimentation.<br />

Nos fleuves des pays tempérés sont assez poissonneux;<br />

cependant, ils ne renferment que peu de<br />

poissons en comparaison de ceux des régions chaudes.<br />

En Chine, par exemple, il y a toute une population<br />

qui vit exclusivement de la pêche, et qui n'a pas<br />

d'autres habitations que les bateaux stationnant le<br />

long des grands fleuves.<br />

Ils communiquent le mouvement aux roues<br />

des moulins et des usines. — Vous avez vu peutêtre<br />

dans vos promenades un moulin installé sur le<br />

cours d'une rivière ; l'eau de la rivière, par la force<br />

de son courant, actionne la roue du moulin, qui<br />

communique elle-même aux meules le mouvement<br />

nécessaire pour broyer le grain.<br />

Cette force de l'eau est si grande, que l'homme<br />

maintenant va la chercher eu haut des montagnes ;<br />

il emprisonne l'eau des chutes dans d'énormes tuyaux,<br />

qu'il fait descendre des montagnes ; il place en bas<br />

des machines tournantes qu'on appelle des turbines,<br />

qui recueillent la force de l'eau et qui la communiquent<br />

elles-mêmes aux machines électriques.


428 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

Enfin les fleures sont Je lien naturel entre la<br />

terre et la mer. — Le fleuve va à la mer; plus il<br />

en approche, plus il est tranquille et généralement<br />

propre à la navigation. Or, c'est sur mer que se fait<br />

la grande navigation; c'est par la mer que viennent<br />

les paquebots d'Amérique, d'Asie ou d'Afrique. Où<br />

abordent-ils, le plus souvent, avec toutes les marchandises<br />

q^u'ils apportent? A l'entrée des grands<br />

fleuves, toujours parce que les fleuves ont été les<br />

premières voies dé pénétration à travers les terres,<br />

et qu'aujourd'hui encore, malgré les nombreuses<br />

voies ferrées, ils facilitant le transpprt des denrées<br />

lourdes et encombrantes.<br />

- COURS MOYEN =•<br />

* Le bassin Parisien.<br />

(Consulter pour cette importante leçon VAtlas LE-<br />

MONNîER et SoHRACER, cours Supérieur, Hachette.)<br />

Insister sur ; la situation de Paris au centre et au<br />

fond de ce bassin, à 26 mètres d'altitude seulement.<br />

Bien montrer que de Paris, dans toutes les directions,<br />

les routes s'élèvent graduellement pour atteindre<br />

au nord les collines du pays de Caux, à l'est les<br />

hauteurs de l'Argonne, au sud le plateau de Langres<br />

et le Morvan; à l'ouest, les collines du Lieuvin.<br />

Mettre en relief la convergence des routes naturelles<br />

(vallées des fleuves); cette convergence, avantageuse<br />

pour les communications de tous les pays de France<br />

avec la capitale; désavantageuse au point de vue de<br />

la défense : c'est pourquoi on a entouré Paris d'une<br />

double ceinture de forts. — Les ressources sont exclusivement<br />

agricoles, si l'on excepte les nombreuses<br />

carrières de pierres. Ces ressources végétales, très<br />

variées... Néanmoins l'industrie a pu s'établir dans<br />

la région parisienne, à cause de la convergence des<br />

voies fluviales et ferrées, de la proximité maritime et<br />

de la proximité du bassin houiller du Nord.<br />

2° LEÇON ; Le Nord. — Lectures : Comment se<br />

groupent les populations dans la région parisienne.<br />

— L'agglomération lilloise (Ouvrage cité plus haut).<br />

• COURS S UPÉRIEUR '<br />

L'Europe. — Géographie physique.<br />

Etendue. — La plus petite des parties du monde<br />

"(comparer son étendue : 10 millions de km. carrés à<br />

celle de l'Asie, l'Afrique, etc.), paraît sur la carte<br />

comme une presqu'île terminale de l'Asie. Cependant,<br />

la plus peuplée, proportionnellement, la plus civilisée ;<br />

celle qui a porté à leur plus haut degré de perfectionnement<br />

l'agriculture et l'industrie; la plus avancée<br />

dans le domaine scientifique; celle qui a le plus<br />

influé sur les destinées du monde ; celle qui le conduit<br />

actuellement. Il n'est pas de pays oii son influence<br />

n'ait pénétré. Si la jeune Amérique s'élève aujourd'hui<br />

en face d'elle, elle est du moins fille de la<br />

vieille Europe.<br />

Situation. — Au centre de Vancien monde. Liens<br />

étroits avec l'Asie (dépression Caspienne, mer Noire,<br />

îles de la mer Egée). Très rapprochée de l'Afrique à<br />

laquelle elle a dû tenir autrefois par les colonnes<br />

d'Hercule, les îles de la Méditerranée occidentale et<br />

la Sicile.<br />

A proximité du nouveau : les courants de l'océan<br />

Atlantique facilitant la navigation entre les deux<br />

mondes : huit jours suffisent actuellement |pour aller<br />

du Havre à New-York.<br />

Formes. — Très découpées. Influence maritime<br />

pénétrant presque partout. Rapprochement entre les<br />

mers du Nord et de la Méditerranée. Aucun système<br />

montagneux n'empêchant l'accès à. l'intérieur du pays.<br />

Relief disposé de telle sorte qu'il n'empêche nulle<br />

part les communications de peuple à peuple. Comparer<br />

aux formes massives de l'Afrique et de l'Asie.<br />

Un tronc continental, des systèmes péainsulaires au<br />

nord et au sud (détailler).<br />

Relief. — Un système montagneux au centre : les<br />

Alpes ; des systèmes annexes séparés du principal par<br />

des plaines (Massif Central à l'ouest, Karpathes à<br />

l'est). Systèmes de plateaux conduisant des Alpes k<br />

la grande plaine qui, du sud-ouest au nord-est, couvre<br />

les deux tiers de l'Europe. Plaines de la Garonne, du<br />

Pô, vallée du Danube et plaine de Roumanie séparent<br />

ce noyau montagneux des systèmes péninsulaires du<br />

?ud.<br />

Les systèmes péninsulaires du Nord sont isolés par<br />

la grande plaine européenne.<br />

Climat. — Tempéré et maritime pour l'Europe<br />

presque tout entière; seule la Russie centrale et<br />

orientale échappe aux influences douces de la mer.<br />

Donc, pays habitable par excellence, puisq^u'il n'y tait<br />

ni trop chaud ni trop froid. Aucune région désertique.<br />

Seules la Russie septentrionale et la Soandi-,<br />

navie dont la plaine est toujours gelée, sont impropres<br />

à la vie de l'homme; mais ces régions sont très restreintes.<br />

En résumé, toutes les condilions de situation,<br />

de forme, de climat, sont réunies ici pour favoriser<br />

le séjour de l'homme..<br />

S. D.<br />

Institutrice d'éoole annexe.<br />

LEÇONS DÈ CHOSES<br />

Les oiseaux.<br />

MATÉBIEL <strong>DE</strong> LA i.EçoN. — Quelques plumes d'oiseau. —<br />

"Un œuf cru. — Un œaf dur. — Quelques nids.<br />

, Images ou tableaux représentant des types ditféronts<br />

d'oiseaux : quelques rapaces, grimpeurs, échassiers, palmipèdes,<br />

etc.<br />

Caractères g-énêraux des oiseaux. — Quand<br />

nous avons parlé de la poule, dans notre dernière<br />

causerie, nous avons déjà dit, en quelques mots, en<br />

quoi elle différait d'un mammifère, d'un lapin, par<br />

exemple. — Rappelez-nous, Jean, ce que nous avons<br />

dit à ce sujet. — D'abord, Monsieur, la poule n'a<br />

pas de dents, elle a un bec ; ensuite son corps est<br />

couvert de plumes ; enfin, elle .pond des œufs, —<br />

Bien; aujourd'hui nous allons reprendre un peu plus<br />

longuement ces quelques points.<br />

Les plumes des oiseaux. — Voici quelques<br />

grandes plumes provenant de la queue d'une oie.<br />

Quelles parties y distinguez-vous, Pierre "î — Je vois<br />

d'abord une sorte de tuyau, par lequel la plume<br />

s'attache au corps de l'oiseau. — Oui, cette partie<br />

dure, taillée, a servi longtemps à écrire. — Au-dessus,<br />

ce tuyau s'amincit, mais se continue jusqu à. l'antre<br />

extrémité de la plume. — C'est la tige qui soutient<br />

ce que l'on appelle les barbes.<br />

Toutes les plumes de l'oie ne sont pas semblables à<br />

celles-ci ; il y en a qui recouvrent le corps et n'ont<br />

presque pas de lige ; enfin au-dessous, sont des<br />

plumes encore plus douces et plus petites, sans tige,<br />

qui constituent le dùvet.<br />

Les œufs. — Voici un œuf de poule que j'ai fait<br />

durcir ; nous allons en examiner les différentes parties.<br />

— A vous, Jean, dites-nous ce que vous'voyez à<br />

l'extérieur. — Je' vois une coquille, • assez dure,<br />

blanche. —Cette coquille est percée d'une multitude<br />

de petijs trous, permettant à l'air de pénétrer dans<br />

l'intérieur de l'œuf. — Enlevons cette coquille et<br />

examinons-en l'intérieur. — Monsieur, il y<br />

petite peau mince collée contre la coquille. •— Oui,<br />

elle sert d'enveloppe protectrice au reste de l'œuf, il<br />

nous reste maintenant l'œuf proprement dit: je vais<br />

le couper en deux dans le sens de la longueur ; vous<br />

pourrez remarquer la position du jaune et du blanc.<br />

Vous avez certainement vu vos mamans casser des<br />

œufs pour faire une omelette... faisons comme elles,<br />

cassons un œuf dans cette assiette ; regardez atta^<br />

tivement le jaune. — Il a une tache plus claire.<br />

C'est cette tache qui est le germe ; ce germe, BU<br />

grossissant, deviendra le petit oiseau ; il<br />

peu à peu le jaune, puis le blanc ; enfin, au bout dun<br />

certain temps, le petit oiseau percera sa coquille.<br />

Les nids des oiseaux. —Quand la poule, la<br />

l'oie, la cane, vont pondre un œuf, où vont-elles<br />

déposer? — Un peu partout, dans un coin, sur


foin, de la paille, ou dans un panier' que leur a<br />

arrangé la fermière. — En tous cas, naes enfants,<br />

elles ne construisent pas de nids.<br />

Mais les oiseaux qui vivent en liberté ne font pas<br />

de même ; il leur faut un abri sûr pour élever l.eur3<br />

petits ; »ussi chacun a-t-il sa façon particulière de se<br />

construire un nid. Qui a déjà vu des nids d'alouette?<br />

— Moi, monsieur; mais il est bien vite fait! C'est un<br />

creuï dans la terre ; l'oiseau tapisse ce creux d'herbes<br />

diverses et c'est là qu'il pond ses œufs. — Moi, j'ai<br />

vu des nids de pinsons et de chardonnerets, mais ils<br />

sont bien plus jolis : tout a été pris pour les construire;<br />

mousse, plumes, brin de laine et de coton;<br />

aussi doivent ils être bien doux. — Ce sont d'ailleurs<br />

les nids des petits oiseaux qui sont des chefs-d'oeuvre.<br />

— Celui des hirondelles est aussi très bien fait, c'est<br />

delà terre maçonnée. — Evidemment; mais considérez<br />

en regard celui de la pie, fait debriûs de bois;<br />

celui des oiseaux de proie, cette aire composée de<br />

branche grossièrement entrelacées, et avouez que nos<br />

petits travailleurs des bois ont plus d'ingéniosité.<br />

— Monsieur, et l'autruche, comment fait-elle son<br />

nid? — Elle n'en fait pas. Elle se contente de faire<br />

un trou dans le sable du désert et d'y pondre ses<br />

œufs, laissant à la chaleur du soleil le temps de les<br />

faire éclore. Un oiseau de nos pays, le coucou, fait<br />

même plus ; non content de rester sans nid, il va<br />

déposer ses œufs dans ceux des autres et les fait<br />

ainsi couver par des mères étrangères.<br />

Classification des oiseaux. — De même que chez<br />

les mammifères, nous pourrons distinguer chez les<br />

oiseaux différents groupes d'après leur genre de vie<br />

et leur façon de se nourrir.<br />

Les oiseaux mangeurs de chair. — Examinons<br />

cette image représentant un aigle; celle-ci représentant<br />

un faucon... etc. Voyez ce bec fort et crochu,<br />

ces pattes puissantes munies d'ongles acérés qu'on<br />

appelle serres. Ces oiseaux-là sont terriblement<br />

armés pour la cha.«se. Ils emportent leur proie facilement,<br />

ils la déchirent.<br />

Faire citer par les enfants les oiseaux de proie<br />

connus: ceux qui chassent le jour. — Ceux qui<br />

chassent la nuit.— Faire remarquer la douceur du<br />

plumage, le vol silencieux de ceux-ci. — Détails<br />

sur leurs mœurs.<br />

Les mang'eurs d'insectes. — Nommons-en<br />

d'abord quelques-uns... les merles, les fauvettes. —<br />

Les pies, le? hirondelles. — Les pics. — Bien; c'est<br />

suffisant. Ont-ils le bec aussi fort que les autres<br />

mangeurs de chair? Regardons-le sur ces images...<br />

— Oh non I ils sont moins bien armés, cependant ils<br />

ont un bec long et assez fort.<br />

Les mangeurs de poisson. — Parmi ceux-ci<br />

nous allons tout de suite faire une division et considérer<br />

: d'abord les mangeurs de poisson qui attrapent<br />

leur proie en nageant; puis ceux qui restent sur la<br />

rive. ,<br />

Les premiers, naturellement, vont avoir des pattes<br />

palmées qui leur serviront de rames. Leur bec, aplati,<br />

retiendra le poisson tout en permettant à l'eau de<br />

s'échapper. Qui m'en nommera ? — Le canard, le<br />

cjgne, l'oie. — A ce propos, vous avez pu observer la<br />

démarche singulière dé ces animaux: leurs pattes,<br />

très en arrière pour faciliter la nage, leur servent<br />

moins bien sur terre, ét ils se « dandinent ».<br />

Les seconds vivent sur le bord de l'eau, quelquefois<br />

dans la vase, qui n'est pas un terrain bien<br />

solide ; ils y enfoncent, sont obligés d'entrer dans<br />

leau: aussi ont-ils les pattes très légèrement palmées,<br />

de longues pattes sans plumes, et, pour pouvoir<br />

attraper leur proie commodément, ils ont un lonff<br />

coît et un lonff bec. Je vous montre ici l'image d'un<br />

toron, 'd'une cigogne, d'une poule d'eau.<br />

Les mang'eurs de graines. — Il y en a que vous<br />

foyez tous les jours. — Le coq, la poule, le dindon.<br />

•-Bien, ceux qu on appelle des oiseaux de basse-cour<br />

leur bec est court, leur vol lourd, leurs pattes disposées<br />

pour marcher. Nous nommerons encore le<br />

le faisan, la perdrix, etc.<br />

D autres mangeurs de graines, très différents les<br />

PARTIE SCOLAIRE 429<br />

uns des autres, mais ayant tous un bec gros et court,<br />

sont réunis sous le nom de petits oiseaux : leurs<br />

pattes sont faibles et, quand ils se posent à terre ils<br />

sautillent pour marcher.<br />

Un mot des perroquets, également mangeurs de<br />

gaines : (pays où ils vivent, faculté de répéter les<br />

mots entendus), des autruches, (leur élevage).<br />

Utiité des oiseaux.—Ceux qu'on mange (oiseaux<br />

de basse-cour, gibier). — Les alliés du cultivateur-<br />

(hirondelle, pinson, fauvette, roitelet, chouette,<br />

hibou, etc.). Ceux qui nous donnent leurs plumes et<br />

leur duvet (poule, oie, canard, pintade, pigeon, -etc.).<br />

L. A..<br />

Institutrice d'école annexe.<br />

<strong>DE</strong>SSIN<br />

= COURS MOYEN =<br />

Exercice d'interprétation.<br />

Les élèves du cours moyen, s'aidant des dessins<br />

exécutés à la dernière séance, d'après des copeaux,<br />

de bois, feront de nouveaux dessins qui seront une<br />

interprétation des premiers et dans le sens indiquépar<br />

la figure 2 : Dessin au trait, une des faces du co­<br />

peau est laissée en blanc, tandis que l'autre est teintée<br />

légèrement. Ce procédé très simple, souvent em^<br />

ployé par les dessinateurs japonais, dans leurs représentations<br />

de plantes, présente un aspect décoratif<br />

très heureux, le maître ne doit pas manquer de le signaler<br />

aux élèves.<br />

, COURS ÉLÉMENTAIRE ^<br />

Composition décorative.<br />

Carré orné. Le maître indiquera au tableau, et dans<br />

l'ordre habituel, les tracés du carré et de ses diagonales,<br />

puis il demandera aux élèves de chercher l'ornementation<br />

de ce carré au moyen de quatre feuilles<br />

s'attachant à un point central et dirigées vers les<br />

angles du carré ainsi qu'il est indiqué dans la fi-<br />

"^Le choix de ces feuilles est laissé à l'initiative des<br />

enfants, cela pourra être des feuilles de lierre, de<br />

primevère, de géranium, etc.»., ou autres éléments<br />

végétaux dont la nature leur fournira les modèles. —<br />

Une bande colorée limitera le carré, la largeur de<br />

cette bande est laissée à l'appréciation des élèves. La<br />

coloration du dessin ne comportera que l'emploi d'un<br />

ou de deux tons. Les feuilles pourront se détacher en<br />

valeur sur le fond laissé blanc ou, au contraire, en<br />

blanc sur le fond coloré.<br />

Critique aux élèves du cours moyen des dessins de<br />

copeaux, classés depuis la dernière séance. — Malgré<br />

la difficulté de cet exercice, un assez grand nombre<br />

de bons dessins ont été obtenus. Nous donnons<br />

ici (fig. 3 .et 4) la reproduction de deux dessins faits<br />

par des enfants de 12 et 13 ans. Ces dessins sont<br />

exécutés très simplement au crayon à mine de plonib<br />

sur un papier légèrement teinté, ce qui a permis<br />

quelques rehaussés de blanc, à l'aide de craie, sur lesparties<br />

lumineuses. . .<br />

Quand ce procédé* est pratiqué, il est utile d avertir"<br />

les élèves de ne pas abuser des rehaussés de blanc,<br />

d'employer au contraire la craie avec sobriété.


430 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

(<br />

I<br />

I<br />

I<br />

I<br />

l<br />

Fig. 1<br />

Les deux dessins représentés par les figures 3 et 4<br />

sont notés 16.<br />

La critique est laite ensuite, en présence de tous,<br />

des dessins libres figurant une ronde d'enfants.<br />

A propos de ces dessins, un correspondant nous<br />

denaande si la composition de scènes aussi complexes<br />

n'est pas trop difficile pour l'enfant, si les résultats<br />

obtenus, forcément très imparfaits, lui sont profitables,<br />

et s'il ne serait pas préférable de limiter les<br />

exercices du dessin à des copies d'après nature, d'objets<br />

assez simples pour que l'élève puisse les représenter<br />

de façon satisfaisante ?<br />

Nous répondons à notre correspondant: l'enseignement<br />

du dessin à l'école primaire, aussi bien qu'ailleurs,<br />

ne doit pas rester confiné dans la copie plus<br />

ou moins exacte des objets; ceci, qui s'adresse seu-<br />

"lement à l'observation directe, n'est qu'une partie<br />

.de ce que nous nous proposons de faire à l'école.<br />

Nous ne devons pas négliger cette partie de l'enseignement<br />

du dessin, et c'est à cet effet que nous<br />

demandons aux élèves la représentation d'objets,<br />

tel le copeau, sujet de la leçon précédente. Mais<br />

l'étude du dessin doit servir à la culture géné­<br />

Fig-, 4 (réduction aux 2/3;<br />

rale de l'esprit et une autre partie de l'easeigaernent<br />

viser plus spécmlement l'éducation du goût.<br />

Pour cela, nous proposons des arrangements décoratifs<br />

où la couleur joue un rôle important. Knfin<br />

par les exercices proposés en troisième lieu, et qni<br />

consistent dans la composition de scènes avec personnages,<br />

notre but est de cultiver à la fois le goût<br />

et la faculté d'imagination si abondante chez les enfants.<br />

Il ne s'agit pas tant, par ce troisième ordre d'exercices,<br />

d'obtenir la correction du dessin que de faire<br />

penser les élèves à un sujet déterminé et de constater<br />

aù moyen du dessin, le résultat de leurs pensées e!<br />

des observations personnelles Cfu'ils ont recueillies.<br />

En un mot, ces exercices doivent être considérés<br />

moins comme une forme d'art que comme une sorte<br />

d'écriture..<br />

La composition d'une ronde d'enfants, proposée à<br />

la dernière séance, a motivé des œuvres présentant<br />

de l'ingéniosité dans l'arrangement et du goût dans<br />

la coloration. C'est, nous le répétons, ces qualités<br />

Fig. 3 (réduction e 1/2).<br />

qu'il faut encourager. En composant ces dessins,<br />

l'enfant fait œuvre d'imagination ; certes, il traduit<br />

maladroitement les personnages ou les choses qu'il<br />

met en scène, mais que lui resterait-il à apprendre<br />

s'il les dessinait bien?<br />

Considérons que l'enfant voit dans son dessin<br />

beaucoup plus qu'il n'y a mis, car il supplée par la<br />

pensée à tout ce qui manque pour que son dessin<br />

soit vrai. Il le voit, comme certains de ses joaefs,<br />

avec le reflet de son imagination, comme la petite<br />

fille, dans quelques chiflFons assemblés, voit une poupée<br />

parée de toutes les grâces, et comme le bambin,<br />

à cheval sur un bâton, se voit général, galopant sur<br />

le front de troupes imaginaires.


Limitons notre action, an signalant toujours à<br />

réléve ïes grosses fautes de proportion et les trop<br />

orandss erreurs de perspective qu'il ne peut manquer<br />

de commettre, mais ne lassons pas, ne décourageons<br />

pas ses efforts par une critique méticuleuse et trop<br />

ejigeante. D'autant que ce qui nous paraît de grosses<br />

fautes, parce que notre bon sens d'adultes, conscients<br />

des réalités, en est choqué, semble parfois très logique<br />

à l'enfant ; c'est ainsi que dans son dessin, il<br />

augmente de grandeur ce qui lui semble plus important<br />

: dans un personnage il exagère la grosseur de<br />

la tête, dans une troupe il donne au chef une taille<br />

supérieure à celle des soldats. Toutes ces considérations<br />

doivent guider notre critique.<br />

Dessin libre pour la semaine prochaine. — Une<br />

cour de ferme.<br />

QUÉNIOUX.<br />

ÉCONOIVilE DOMESTIQUE<br />

Hygiène du corps.<br />

Mes chères amies, vous avez, j'en suis sûre, rencontré<br />

bien souvent dans la rue des enfants barbouillés<br />

qui seraient charmants si leur petite figure<br />

était nette. Je ne parle pas ici des ramoneurs que<br />

leur triste métier couvre de suie, hélas! du haut en<br />

bas. Non; je parle d'enfants comme vous, de fillettes<br />

qui TOUS ressemblent à cela près que leurs mains,<br />

leur oou et leurs oreilles sont sales, et qu'à les voir<br />

on croirait, qu'elles n'ont jamais eu de contact avec<br />

l'eau. Et pourtant, comme l'on dit, l'eau ne coûte<br />

rien. Mais quoi? leurs mamans n'ont peut-être pas le<br />

temps de s'occuper d'elles, puis aussi, il faut bien<br />

l'avctter, leurs mamans n'ont pas toujours l'amour de<br />

la propreté. Si seulement ces mères négligentes pouvaient<br />

connaître et apprécier le bien-être que l'on<br />

éprouve à, se laver à grande eau ! Leurs filles feront<br />

ce qu'elles ont fait et, à leur tour, négligeront leurs<br />

enfanta. —Ilfautdonc que de bonne heure vous preniez<br />

vous-mêmes des habitudes de propreté : elles<br />

sont agréables et salutaifes, tout à la fois. •<br />

Je vous l'ai déjà dit, il est nécessaire que notre<br />

corps respire par tous les pores de la peau. Le<br />

priver de cette fonction naturelle, c'est lui enlever<br />

une partie de sa vitalité. Ne me parlez pas de ces<br />

enfilais frileux et poltrons — oui, poltrons — qui,<br />

l'hiver et même l'été, osént àpeine, en se débarbouillant,<br />

écarter le col de leur chemise ou de leur camisole.<br />

Ils passent un coin de serviette, humide à<br />

peine, sur leur frimousse grimaçante, et ne .se<br />

hasardent pas à descendre plus bas que le menton.<br />

Nous autres, mes amies, nous n'aurons jamais de ces<br />

lâchetés là. Dégagez-moi courageusement ces jeunes<br />

épaules, et chaque jour, à grande eau, lavez et frottez<br />

le cou, les oreilles, le dos et la poitrine aussi loin que<br />

votre main peut atteindre. Lavez vos bras jusqu'en<br />

haut, jus (u'à l'aisselle, savonnez-les, rincez-les : vous<br />

y prendrez plaisir, je vous l'assure. Ayez pour votre<br />

bain de pieds du jeudi et du dimanche une éponge<br />

spéciale, et ne vous contentez pas de la promener sur<br />

vos chevilles. Toujours enfermés dans leur double<br />

pîne de coton et de cuir, toujours comprimés par<br />

le poids du corps, les pieds ont besoin de se détendre,<br />

de se rafraîchir et de se purifier. Lavez, mes enfants,<br />

lavez votre corps sans fausse pudeur : vous trouverez<br />

bien un moment pour être seules et vous donner les<br />

soins absolument indispensables. Je vous conseille<br />

les grands bains chauds aussi souvent que vous jiourrez<br />

en prendre l'hiver, et, si cela vous est possible,<br />

-es bains froids de rivière en été; mais, à supposer<br />

que vous n'ayez à votre disposition ni rivière ni<br />

baignoire, vous y suppléerez à la fin de chaque<br />

semaine par de grandes douches au moyen d'une<br />

vaste éponge que vous presserez entre vos deux<br />

Mams sur votre dos et sur votre poitrine. Tout votre<br />

lard'^'^ sera comme frissonnant de plaisir et ragail-<br />

L Quand le corps est bien propre, il 'est tout naturel<br />

le le recouvrir de linge bien frais : n'y manquez pas.<br />

PARTIE SCOLAIRE 431<br />

Je vous le dis tout d'abord par souci de l'hygiène, et<br />

aussi, tout étrange que cela vous paraisse, dans une<br />

pensée d'économie. Le linge àpeine souillé n'a besoin<br />

que d'être légèrement frotté pour qu'il redevienneblanc<br />

et il ne s'use pas à la lessive. Voyez au contraire<br />

ce qu'il advient de celui des ouvriers qui ont un métier<br />

salissant. Les blanchisseuses le frottent énergiquement<br />

avec une brosse rude, le tapent à tour de bras<br />

avec un battoir, et pour venir à bout d'enlever les<br />

taches, renforcent leur lessive avec une quantité de<br />

potasse et d'eau de Javel. Gomment voulez-vous que<br />

le linge résiste à pareil traitement ?<br />

Votre toilette est terminée et il est de bonne<br />

heure encore, car, ja le devine, vous avez l'excellente<br />

habitude de vous lever matin et vous n'aimez point<br />

à faire au lit la paresseuse jusqu'à sept heures et demie.<br />

H. vous reste donc un peu de temps poui? vous<br />

exercer à la gymnastique suédoise. — Qu'est-ce que<br />

cette gymnastique-là? me dites-vous. — Cette gymnastique-là,<br />

mes enfants, est la chose du monde la<br />

moins compliquée, la moins coûteuse et la plus salutaire.<br />

Elle ne réclame ni appareil ni maître, il n'y<br />

faut que deux bras et deux jambes, et si vous voulez<br />

bien vous prêter quelques moments à mes instruc-,<br />

tions, nous allons commercer tout de suite.<br />

Allons, mesdemoiselles, debout le long de ce mur,<br />

et posez-moi vos deux mains sur vos hanches.<br />

« Quand on met les mains sur les hanches, on porteles<br />

doigts joints en avant, les pouces en arrière sur<br />

l'os iliaque ; les épaules et les coudes sont légèrement<br />

reculés »•-. Joignez vos pieds, fermez-les, rouvrez-les..<br />

Encore, encore, dix fois de suite. C'est bien. S'il en<br />

est parmi vous qui marchent les pieds en dedans, cet<br />

exercice rectifiera vite leur mauvaise tenue... Remettez-vous<br />

en position, c'est-à-dire les mains sur les<br />

hanches. Élevez maintenant vos bras au-dessus de<br />

votre tête, rapidement; abaissez-les le long de vos<br />

jambes, rapidement aussi; reprenez votre position<br />

première, et recommencez dix fois de suite.<br />

Cela vous réchauffe et vous amuse, n'est-ce pas ?'<br />

Déjà la circulation de votre sang devient plus active<br />

et donne à vos membres une délicieuse souplesse. En<br />

un mot vous voudriez bien que je continue. Remettons<br />

ce plaisir à la semaine prochaine. Je vous indiquerai<br />

cette fois-là toute une série d'exercices. En<br />

attendant, bon courage, mes fillettes. Soyez vives,,<br />

matinales et courageuses; aimez l'eau pure et le travail,<br />

et vous ne vieillirez pas : c'est là le secret.<br />

JULIE SÉVRETTE.<br />

LA LECTURE EN CLASSE<br />

La vie des princesses au temps du roi Soleil.<br />

1. — LA. SERVITU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'ÉTIQUETTE.<br />

La vie n'était pas toujours douce aux grandes dames<br />

qui ornaient la cour de Louis XIV, —• On y menait grande<br />

vie, on y donnait des fêtes perpétuelles, mais las pauvres<br />

princesses étaient les esclaves do ces plaisirs mêmes et<br />

elles n'avaient jamais le droit de no pas être joyeuses.<br />

Une grande dame appartenant à la cour devait<br />

toujours être là, et toujours prête à avoir envie de<br />

ce qui plairait au roi. Elle avait faim et soif, chaud<br />

et froid, selon le bon plaisir de Sa Majesté. Malade<br />

ou bien portante, il lui fallait être en grand habit de<br />

cour, décolletée et tête nue ; voyager dans cet appareil-et<br />

recevoir d'un air riant le soleil, le vent et la<br />

poussière ; danser, veiller, souper de bon appétit, être<br />

gaie et avoir bonne mine, le tout aux jours et heures<br />

marqués par le roi, sans déranger rien d'une minute.<br />

Les voyages étaient l'épreuve la plus rude. Louis XIV<br />

s'amusait à remplir son vaste carrosse de femmes<br />

parées et de mangeaille. Toutes -les glaces étaient<br />

baissées et les rideaux ouverts, quels que fussent letemps<br />

et la saison, parce qu'il aimait l'air. A peine<br />

1. Gymnastique suédoise pour fows,par Kumlior, Voyez<br />

aussi : Gymnastique de jeunes filles^ par Mme Murjque, in-<br />

16, l fr. et Manuel d'exercices gymnastlques et de jeux scolaires,<br />

in-8°, broché, .1 fr. 5a. Librairie Hachette et Cie.


432 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

en route, il faisait manger les dames, « et manger à<br />

crever», dit Saint-Simon. Cela durait toute la journée,<br />

sans qu'il fût question pour d'autres que le Roi<br />

de descendre de voiture, et l'on soupait an arrivant<br />

comme ai de rien n'était. Quelques-unes pensèrent<br />

mourir en route et ne durent d'arriver en vie qu'aux<br />

forces surnaturelles que donne le sentiment monarchique.<br />

Plusieurs s'évanouirent et furent disgraciées<br />

sans espoir de retour; c'était un crime sans rémission.<br />

II. — PORTRAIT <strong>DE</strong> PR/NOE.<br />

La vie privée n'était guère plus agréable que la vie de<br />

cour. Les princes étaient souvent des despotes — à l'image<br />

du roi, — qui régnaient sur leur famille et la tyrannisaient.<br />

Témoin ce portrait de M. le Prince, fils du grand Condé.<br />

M. le Prince tout court, était un petit homme très<br />

maigre; avec des yeux de feu qui l'éclairaient tout. Il<br />

avait autant d'esprit qu'on en peut avoir, beaucoup<br />

de valeur naturelle et d'envie de se distinguer, un<br />

savoir étendu, une politesse exquise et des grâces<br />

infinies quand il était en société et qu'il se contraignait.<br />

Un grain d'extravagance rendait ces beaux<br />

dons inutiles. C'était l'homme des caprices et des<br />

emportements. Il changeait d'idée à chaque minute,<br />

et il fallait que toute sa maison en changeât avec lui.<br />

On voulait et on ne voulait plus; on partait et on ne<br />

partait plus; on croyait souper à Bcouen et on soupait<br />

à Paris; on avait chaque jour quatre dîners<br />

prêts, dans quatre villes différentes, et l'on ne savait<br />

jamais, le matin, lequel des quatre on mangerait. Il<br />

arriva à M. le Prince de se mettre en route quinze<br />

jours de suite pour Fontainebleau avec sa femme, et<br />

de se raviser quinze joars de suite avant d'être au<br />

bout de la rue. Eu revanche, il.la faisait monter en<br />

carrosse au moment qu'elle s'y attendait lé moins et<br />

l'emmenait eu voyage sans crier gare.<br />

Sa lésinerie est demeurée célèbre et, cependant,<br />

aucun homme ne fut plus magnifique à l'occasion. Il<br />

dînait de la moitié d'un poulet, dont l'autre moitié<br />

servait, pour le .lendemain, mais il dépensait des millions<br />

en fantaisies et en galanteries, à embellir Chantilly<br />

et à éblouir les belles dames.<br />

III. — UNE PRINCESSE AUX CHAMPS.<br />

Parfois grands seigneurs et grandes dames, pour se roposer<br />

du cérémonial do la cour, goûtaient de la vie dos<br />

champs, — à leur manière. — On choisissait un joli château<br />

de province — pas très loin de Versailles — et on y jouait 4<br />

la simplicité. — Voici le récit d'une dos villégiatures de la<br />

princesse du Maine au château de Chàtenay,<br />

Ce n'était qu'innocence et simplicité — simplicité<br />

de princes, s'entend. On y menait une « vie champêtre<br />

», parmi<br />

Ces plaisirs doux et purs, que la raison désire.<br />

On y était à l'abri du « tumulte et du désordre des<br />

passions»; on y jouissait des « beautés de la campagne<br />

» ; on y jouait au jeu d'oie; on y disait toute<br />

la journée de jolies choses. Les mauvaises habitudes<br />

de luxe reparaissaient à l'heure des repas ; « Les<br />

tables sont abondamment et délicatement servies, où<br />

la compagnie est gaie; la musique s'y mêle, ou y<br />

siiccède. 11 y a des flûtes, des hautbois, des violons,<br />

des clavecins, des. trompettes même dont le son<br />

semble s'adoucir pour s'unir aux autres instruments. »<br />

Les soirées étaient égayées par des feux d'arliâoe savants.<br />

Tantôt « c'est une ville qu'on assiège »; tantôt<br />

i< deux grands navires qui paraissent à l'ancre dans<br />

un pré » bombardent un fort, qui finit par sauter « en<br />

élangant dans les airs une girandole » ; tantôt « deux<br />

globes enflammés » s'entr'ouvrent et font « une image<br />

aussi vive que surprenante de ce qu'on nous enseigne<br />

de l'embrasement de l'univers ». Ces magniScenoes<br />

attiraient' les villageois des environs, et la fête devenait<br />

presqué trop champêtre au goût des invités. La<br />

nuit jetait heureusemènt ses voiles sur des visages et<br />

des habits trop rustiques pour une idylle royale. Elle<br />

«faisait que tout paraissait beau et propre », et M. du<br />

Maine « s'intéressait avec tendresse.â voir les peuples<br />

commencer à goûter quelques fruits de la paix'. »<br />

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in-16, 1 fr. Hachette et G'?.<br />

Librairie Hachette et Cie, 79, boulevard Saint-Gêrmain, Paris.<br />

J. BOITEL<br />

Directeur de l'École Turgot, agrégé de l'Université,<br />

Membre da Conseil supérieur de l'Instruction publique,<br />

Lauréat de Tlnstitut [Prix Halphen),<br />

L. BROSSOLETTE<br />

Professeur de littérature française<br />

à l'École noimale d'Instituteurs de la Seine.<br />

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