Mayotte_Tortues Marines_MathieuPINAULT_2003.pdf

I.1.1.2. Chelonia mydas
Anatomie
La tortue verte Chelonia mydas (Linnaeus, 1758) (Photo 9), est facilement
identifiable par rapport à ses congénères par son corps massif et court, sa
dossière bombée, inclinée sur la marge, de larges écailles au milieu de la face de
la nageoire et une tête arrondie au museau court formant un bec denticulé à
bord tranchant (Hirt, 1971 ; Grassé, 1976). Les yeux sont en forme d’amande.
Les pattes, larges et bien adaptées à la nage, sont recouvertes de grandes
écailles allongées, avec une griffe unique. Si sa vitesse de nage avoisine
habituellement les 2 km/h, elle est capable d’accélérer sur de courtes distances
jusqu’à 30 km/h.
Elle tient son nom vernaculaire « Verte » de la couleur de sa graisse et de sa
dossière de couleur olivâtre, brunâtre ou grise, marquée de stries plus claires. Le
plastron est plat et blanchâtre et tourne au jaune chez les tortues les plus âgées
(Kafuku et Ikenoue, 1992). Les pattes et la tête sont grisâtres, et parfois
verdâtres chez les adultes, avec des écailles sombres bordées de lisières crèmes
ou jaunes. Les nouveaux-nés présentent une carapace bleue foncée aux
marginales bordées de blanc, comme les écailles des pattes. Leur plastron et le
dessous de leurs pattes sont blancs tachetés de noir (Photo 11). Par la suite, les
sub-adultes montrent une carapace plus colorée, brun rouge à acajou, striée de
jaune. Sur la dossière et sur les pattes ; les écailles sont liserées de blanc ou de
crème.
L'écaillure est caractérisée par la présence d'une seule paire d'écailles
préfrontales, 4 paires d'écailles post-orbitales, 4 paires costales dont les
premières ne sont pas en contact avec l'écaille nucale, 11 paires de marginales
(brunâtre sur la face dorsale et jaunâtre sur la face ventrale) et 4 paires
d'inframarginales, toutes juxtaposées les unes par rapport aux autres (Kafuku et
Ikenoue, 1992). (Fig. 2).
Ses dimensions sont de 80 à 130 cm de longueur pour une moyenne de 160 kg,
mais elle atteint exceptionnellement 250 kg (parfois 400 kg en captivité). Le
dimorphisme sexuel est peu marqué chez les tortues vertes. Les femelles sont
cependant plus grosses que les mâles et la queue du mâle se différencie de celle
de la femelle à la puberté, dépassant nettement les membres postérieurs.
Préhensile et à l’extrémité kératinisée (Servan, 1977). Les griffes du mâle sont
également plus développées que celles des femelles.
Les tortues vertes sont chassées pour leur chair, leurs œufs et leurs cartilages
(ingrédient principale de la soupe de tortue) mais leurs écailles sont trop fines
pour être exploitées.
Stage de DESS Sciences et Gestion de l’Environnement Tropical au bureau d’étude Biotope – Février à Juin 2003
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