Mayotte_Tortues Marines_MathieuPINAULT_2003.pdf

• Moya II, au sol de granulométrie plus grossière, semble accueillir davantage de
tortues imbriquées que les autres plages Cette tendance naturelle est
fréquemment observée chez des tortues de mer de grande taille dont le poids
rend difficile la montée sur les plages (Deem, 2003).
Marquage et relecture :
Les relevés de bagage et de relecture ne sont pas significatifs sur une si petite
durée. Mes relevés personnels étaient dans l’ensemble identiques à ceux notés
par les agents. Peu de relectures ont été notées car les tortues ne sont marquées
qu’après avoir pondu. Un délai de 10 à 15 jours est ensuite nécessaire avant que
les femelles pondent à nouveau (Cf. cycle biologique de Chelonia mydas).
Dénombrement des visiteurs :
Le tableau 4 recense les visiteurs rencontrés (en blanc), et leurs véhicules garés
sur le parking de Moya I (en gris). L’heure des marées hautes a été mentionnée
ainsi que leur coefficient de marnage (annexe 3). Les tortues ne pondant que
lorsque la marées est haute et que la nuit est tombée, il est important de
préciser que le jour se levait vers 5 h 30 et se couchait vers 19 h, durant toute la
période d’étude. La capacité maximale du parking est d’environ 30 véhicules
(Photo 27) mais de nombreux visiteurs utilisent le Taxi, très peu cher à Mayotte,
le vélo et le scooter pour se rendre sur les plages. Les remarques, relevées lors
du recensement des informations, ont également été mentionnées dans le
tableau.
• Le jour, les visiteurs semblent dans l’ensemble respectueux de
l’environnement, se souciant peu des actions menées par la Brigade Tortues
(comptages, surveillance). La nuit, les visiteurs se répartissent en deux
catégories principales : les visiteurs venus observer la ponte des tortues et les
organisateurs de « voulés ». Les premiers, bien que renseignés sur les heures de
montées et très attentifs aux indications des gardes, ne connaissent que
rarement les précautions à prendre pour ne pas déranger les tortues (de
nombreux petits groupes arpentent la plage avec lampes, flash d’appareils
photos…). Les seconds, beaucoup plus rares mais peu sensibles aux exigences de
calme et d’obscurité des tortues (surtout les week-ends), n’hésitent pas à
allumer des feux (participant également au défrichage du fourré littoral) et à
jouer ou écouter de la musique.
• Une sensibilité et un stress inhabituel des tortues à été remarqué un soir de
pleine lune (retours à la mer avant ponte, faible nombre de montées …). Ce
comportement semble lié à la grande sensibilité des tortues femelles à la lumière
et aux mouvements, lors de leur montée en ponte.
• La fréquentation touristique est importante sur la plage de Moya I mais
relativement faible sur les deux autres (surtout Papani, très difficile d’accès). Les
fréquentations se poursuivent de jour comme de nuit.
Mathieu PINAULT DESS Sciences et Gestion de l’Environnement Tropical – Bureau d’étude BIOTOPE - 50