Mayotte_Tortues Marines_MathieuPINAULT_2003.pdf

plages de Papani et de Moya II avant cette date (GPS indisponible), je n’ai pas
pu géoréférencer les nids noyés sur ces deux plages. Toutes les données GPS ont
reçu une correction différentielle à la DAF de Coconi. Un minimum de milieux a
été retenu afin d’éviter toute confusion.
I.2.1.3. Résultats
Milieux identifiés
- Pédologie (L. Stieltjes, 1988 ; B. Robin, C. Petron, C. Rives, 1988) :
Terre arable
Ce sol, brun à ocre, de nature cinéritique aux ponces trachytiques témoigne
d’une activité volcanique récente. Il est relativement riche et fertile et peu
latéritique. Ce substrat, naturellement meuble mais stabilisé par un couvert
végétal au réseau racinaire dense, est très exposé à l’érosion lors du moindre
défrichage. Constitué de particules terrigènes fines, son transport par
ruissellement est responsable de l’envasement du lagon et de « l’encroûtement »
des bermes.
Falaise
Apparaît lorsque la pente devient trop abrupte et que le ravinement ou l’érosion
met la roche à nu. Ce type de sol, friable et très sensible à l’érosion, est
susceptible de libérer d’importants blocs de roche. La falaise de Papani, de
nature sédimentaire calcaire, diffère des falaises qui bordent les plages de Moya
dont les formes circulaires rappellent les origines volcaniques.
Littoral sableux
Les littoraux des plages de Papani et de Moya sont couverts d’une couche
sédimentaire d’origine corallienne peu épaisse, grise très claire à blanche pour
les plages de Moya et blonde claire sur Papani. La granulométrie est variable,
allant du sable fin au sable grossier. La longueur totale des trois plages de Moya
I, II et Papani susceptibles d’accueillir les pontes des tortues marines avoisine les
1200 m, dont un tiers est régulièrement submergé lors des grands coefficients
de marée. La largeur de la plage, située au-delà de la laisse des plus hautes
eaux, varie de 5 à 15 m.
Littoral sableux enrichi d’apports terrigènes
Ce milieu fait partie du littoral sableux. Il est le plus touché par les accumulations
de particules fines d’origine terrigène (Photo 23). En effet, l’action de telles
particules sur les hauts de plages « cimente » les grains de sable, créant une
couche solide et friable de couleur grise à brune claire. Sa granulométrie est ici
très faible (argile, poussières).
Mathieu PINAULT DESS Sciences et Gestion de l’Environnement Tropical – Bureau d’étude BIOTOPE - 36