PED-859 TPfinal métacognition - Pédago@Web - Profweb
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M. Yves R. Morin<br />
Stratégies d’enseignement<br />
<strong>PED</strong>-<strong>859</strong>, Groupe du Lundi (15h00-18h00)<br />
Évaluation finale : Réflexion sur la <strong>métacognition</strong><br />
Expérimentation d’une stratégie d’enseignement ou<br />
Le cahier d’apprentissage au service de la <strong>métacognition</strong><br />
Ne pas savoir, mais savoir qu'on ne sait pas, c'est savoir davantage que savoir sans savoir que<br />
l'on sait...<br />
Travail présenté à<br />
Odette Lussier, Enseignante et Conseillère pédagogique<br />
Université de Sherbrooke/Cégep Marie-Victorin<br />
Diplôme en enseignement (DE)<br />
Volet collégial<br />
14 mars 2005
TABLE DES MATIÈRES<br />
Avant-propos page 2<br />
Introduction page 3<br />
Réflexion sur ma pratique pages 4 à 14<br />
Section 1. La problématique de départ<br />
Section 2. Les 10 étapes de l’expérimentation<br />
Section 3. Analyse et évaluation de l’expérimentation et de mes pratiques<br />
Section 4. Pistes de révision sur l’expérimentation et mes pratiques futures<br />
pages 4 à 8<br />
pages 9 et 10<br />
pages 11 et 12<br />
pages 13 et 14<br />
Conclusion page 15<br />
Bibliographie page 16<br />
ANNEXES pages 17 à 27<br />
Fiche d’analyse de l’expérimentation pages 22 à 27<br />
1
AVANT-PROPOS<br />
Prise de conscience : état de vigilance cognitive<br />
« Afin de rendre les élèves conscient-e-s des possibilités d'action sur leurs propres<br />
apprentissages, il est indispensable de leur fournir des espaces de réflexion sur leur<br />
fonctionnement, leurs réussites et leurs difficultés. Des démarches d'autoévaluation,<br />
d'évaluation entre pairs et/ou de coévaluation maître-élève devraient par conséquent<br />
trouver leur place dans les activités quotidiennes. L'élève est amené-e à comparer ses<br />
anticipations au résultat de ses actions, ….. . Cette exigence de rigueur (…) pousse l'élève dans<br />
ses investigations, lui apprend à ne pas avancer un avis dans le seul but d'avoir raison mais l'incite<br />
à avoir une attitude critique, ce qui modifie et enrichit la relation avec les autres. »<br />
(C. Hessels, 7225H: Métacognition et école, Direction de l'enseignement (2000). Les objectifs<br />
d'apprentissage de l'école genevoise. Genève: DIP.p. 1, 2 /11) www.cahiers-pedagogiques.com<br />
« En matière d’éducation, l’autonomie consiste pour l’élève à se donner ses propres fins, ses<br />
propres méthodes et apprendre à s’auto-évaluer. L’élève autonome est une personne qui<br />
identifie un besoin d’apprentissage lorsqu’elle se trouve face à un problème, une habileté à<br />
acquérir ou une information qu’elle ne possède pas. Elle est capable de formuler son besoin<br />
d’apprentissage en terme de but et d’objectifs spécifiques et de fixer de façon plus ou moins<br />
explicite, des critères de réalisation. Dans la démarche qu’il entreprend, l’apprenant autonome<br />
recueille l’information qu’il désire, pratique les habiletés, travaille à résoudre son problème et<br />
parvient à atteindre les objectifs visés. En évaluant, il vérifie la validité des nouvelles habiletés,<br />
l’adéquacité des solutions trouvées et la qualité des connaissances acquises. Il dégage des<br />
conclusions, retient ou rejette certains éléments et juge si les objectifs sont atteints ou les<br />
abandonne. »<br />
(J. Rodet, 7226H: Métacognition et école, Direction de l'enseignement (2000). Les objectifs d'apprentissage<br />
de l'école genevoise. Genève: DIP.p. 3/25) www.cahiers-pedagogiques.com<br />
« Le portfolio _ ou cahier d’apprentissage* _ peut être une occasion d'apprendre sur soi, sur notre<br />
façon d'appréhender le monde, sur nos habiletés à chercher, à se questionner, à mesurer nos<br />
progrès. C'est une occasion aussi de faire des liens entre nos acquis antérieurs et les<br />
nouveaux apprentissages.» http://www.er.uqam.ca/nobel/r33554/portfolio1.html<br />
* addition personnelle à la citation<br />
2
INTRODUCTION<br />
«… apprendre c’est simultanément faire et se regarder faire, penser sa pensée, avoir<br />
conscience de sa conscience ». 1 Michel De Velay<br />
Le cahier d’apprentissage est-il un outil permettant aux étudiants de développer des<br />
régulations métacognitives, une meilleure autonomie et une meilleure estime de soi ?<br />
Dans le cadre de ma pratique, il est fort difficile d'évaluer les répercussions de cet outil<br />
pédagogique sur les apprentissages de mes élèves. Tant de variables entrent en jeu,<br />
non ? Ce que je sais c’est que le cahier d’apprentissage est clairement considéré comme<br />
une alternative à l’évaluation plutôt traditionnelle et un moyen de lutter contre l'échec<br />
scolaire ou d’aider les étudiants plus faibles. Plus encore, son utilisation m’apparaît un<br />
excellent moyen d’enseigner aux étudiants l’autorégulation, d’opérer la régulation<br />
nécessaire aux apprentissages, et surtout ; au transfert de ceux-ci.<br />
Nous le savons, la <strong>métacognition</strong> est une composante essentielle du processus<br />
d’apprentissage. Processus où l’étudiant apprend s’il est motivé, en traitant des<br />
informations, en utilisant des stratégies, en interagissant avec ses pairs et avec le<br />
soutien de l’enseignant mais aussi ; en étant conscient de ce qu’il fait et en le<br />
contrôlant. Mon rôle consiste donc à susciter l’apprentissage intentionnel, à tenir<br />
compte des acquis de mes étudiants en les aidant à faire des liens et à organiser<br />
l’information, à enseigner des stratégies de façon explicite en soutenant leur<br />
personnalisation, à faire interagir ces derniers et à soutenir leur <strong>métacognition</strong> _ Voir<br />
Annexe 1, page 17 : La <strong>métacognition</strong> comme catalyseur du processus d’apprentissage.<br />
C’est en tenant compte de ce processus d’apprentissage que j’ai considéré l’usage du<br />
cahier d’apprentissage dans mes cours pour la session d’hiver 2005. L’évaluation finale _<br />
plutôt traditionnelle des cours_ me posait aussi des difficultés depuis quelques années et en<br />
ce sens, le cahier d’apprentissage m’a permis de proposer à mes étudiants une alternative<br />
de remplacement intéressante et nouvelle.<br />
En fait, le cahier d’apprentissage n’est qu’une des composantes de mes «« nouveaux »<br />
cours. Ma stratégie pédagogique globale, utilisant mes nouveaux savoirs, se base plus sur<br />
le processus d’apprentissage tel que mentionné ci-dessus; le cahier étant une des<br />
applications de cette nouvelle stratégie d’enseignement.<br />
Le sujet principal de cette analyse portera donc sur mon expérimentation de l’usage du<br />
cahier d’apprentissage comme outil métacognitif et comme alternative à l’évaluation finale<br />
ainsi que de son efficacité au centre de la pédagogie de mes « nouveaux » cours.<br />
L’analyse comportera quatre sections distinctes :<br />
La problématique de départ<br />
Les 10 étapes de l’expérimentation<br />
L’analyse et l’évaluation de l’expérimentation et de mes pratiques<br />
Quelques pistes de révision sur l’expérimentation et sur mes pratiques futures<br />
_______________________________________<br />
1. Pédago +, Volume 1, numéro 7, avril 2003. p 25<br />
3<br />
Bonne lecture
RÉFLEXION<br />
Section 1. La problématique de départ<br />
« Les défis vous font découvrir sur vous-même des choses que vous ne soupçonniez pas. C'est ce<br />
qui vous grandit et vous pousse au-delà des limites. » 2<br />
« S'il est plus contraignant de relever de grands défis que de moindres, les probabilités de réussite<br />
sont en revanche plus grandes » 2<br />
Je vous invite à prendre connaissance de l’annexe 2 en page 18 de cette analyse. Vous y<br />
découvrirez mes deux défis professionnels pour 2005 que je situerais dans le champ<br />
d’action du cours et articulés autour de la compétence d’enseigner dans une perspective<br />
de formation fondamentale. Allez-y, je vous attends!<br />
Vous êtes de retour? Alors la section 1 de la présente réflexion me permettra donc de<br />
déterminer la ou les problématiques qui m’ont incité à me fixer ces deux défis et<br />
précisément, à y inclure la <strong>métacognition</strong> et l’usage du cahier d’apprentissage.<br />
L’usage de la <strong>métacognition</strong> et du cahier d’apprentissage dans mes pratiques<br />
pédagogiques dites « nouveau cru » tient, essentiellement, aux deux problématiques et à<br />
l’hypothèse suivante :<br />
ϖ Première problématique : Faire travailler mes étudiants significativement et leur<br />
apprendre à s’assumer comme apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler et<br />
à s’impliquer. À être plus autonome car « il faut que l’élève apprenne à se passer des<br />
appuis affectifs et des systèmes d’assurance psychologique liés au formateur. » 3<br />
ϖ Deuxième problématique : Trouver une solution de remplacement aux évaluations<br />
finales traditionnelles et, dans bien des cas, non productives.<br />
ϖ Hypothèse : Des chercheurs comme Noël, Romainville et Wolfs identifient plusieurs<br />
variables autour desquelles l’étudiant pourrait construire ses connaissances. Ces<br />
variables sont sa personne, les tâches, les stratégies cognitives, les stratégies<br />
métacognitives, les stratégies motivationnelles, les objectifs visés et les<br />
représentations initiales.<br />
_______________________________________<br />
2. David Lyle Boren André Pronovost http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=defis&p=3<br />
3. MÉRIEUX, P. Éduquer : un métier impossible ? ou «Éthique et pédagogie, Pédagogie collégiale, Septembre 1992, Vol.6, n 0 1, P 37.<br />
4
Il me fallait donc trouver un outil pédagogique qui m’aiderait _ partiellement tout au moins _ à<br />
répondre aux deux problématiques de la page quatre tout en respectant l’hypothèse de<br />
Noël, Romainville et Wolfs sur la construction des connaissances. Après plusieurs lectures<br />
sur le sujet de la <strong>métacognition</strong>, il m’apparut clair que l’usage du cahier d’apprentissage<br />
serait une solution valable à mon défi. Voyons maintenant comment et pourquoi.<br />
A. Le cahier d’apprentissage pour apprendre à mes étudiants à s’assumer comme<br />
apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler et à s’impliquer. À être plus<br />
autonome.<br />
Pour s’assumer comme apprenant, pour se responsabiliser, s’autoréguler, s’impliquer et<br />
devenir plus autonome, je crois que l’étudiant doit d’abord et avant tout faire montre d’une<br />
prise de conscience. En terme pédagogique, cette prise de conscience fait référence à<br />
une attention cognitive consciente de l’étudiant face à sa démarche d’apprentissage. Nous<br />
retrouvons cette notion de conscientisation dans la définition même de la <strong>métacognition</strong> :<br />
« processus par lequel l'élève prend conscience des processus par lesquels il apprend.» 4 Il me<br />
restait donc à trouver la forme que prendrait cette prise de conscience. Quoi de mieux que<br />
le cahier d’apprentissage ? Mais attention, un cahier d’apprentissage significatif _ voir<br />
annexe 3 en page 19 _ et non pas celui qui sert de ramassis des travaux de la session car « il<br />
y a autant de portfolios différents qu'il y a d'enseignants et d'étudiants qui l'expérimentent. » 5<br />
Avec l’usage de mon cahier d’apprentissage, l’étudiant s’implique en travaillant 20<br />
minutes à chaque cours sur ce dernier. Il se responsabilise s’il décide de quitter le cours<br />
pendant cette période de 20 minutes car il devra effectuer son travail sur le cahier seul à la<br />
maison, sans l’aide de l’enseignant tout en sachant que « de toutes les écoles fréquentées,<br />
c'est l'école buissonnière qui m'a paru la meilleure » (Anatole France). L’étudiant s’assume et se<br />
responsabilise en m’indiquant clairement dans le cahier, par exemple, quelle stratégie il<br />
utilisera pour reprendre un cours qu’il aura manqué ou pour mieux comprendre un atelier<br />
qu’il ne comprend pas. Il se responsabilise et est autonome en choisissant lui-même ce<br />
qu’il mettra dans le cahier pour me faire la démonstration de son apprentissage et de ses<br />
progressions. Il est autonome en choisissant lui-même les stratégies pour surmonter ses<br />
difficultés lors des ateliers en classe. Il apprend la régulation en anticipant les résultats<br />
visés par les ateliers en classe et en réfléchissant sur les stratégies que l’on utilise afin d’y<br />
parvenir. Il apprend aussi la régulation en contrôlant ou en vérifiant les difficultés qu’il<br />
rencontre et les facteurs émotifs reliés à l’atelier en classe. Les facteurs émotifs peuvent<br />
être un frein à l’apprentissage et l’étudiant doit les connaître. Finalement, l’étudiant<br />
apprend la régulation en ajustant ses stratégies en fonction des lacunes tant<br />
procédurales qu’au plan des connaissances liées à l’atelier ou à l’activité d’apprentissage.<br />
Autonomie aussi car en fait, le cahier d’apprentissage fournit l’occasion à l’étudiant de se<br />
développer au travers son cheminement personnel. L’étudiant est celui qui bâtit son<br />
cahier, il exerce ses choix et son droit sur le contenu, il représente ce qu’il est comme<br />
apprenant et ce qu’il devient. L’étudiant ne peut s’en remettre à d’autres pour décider de<br />
ce que sera la teneur du contenu. Évidemment, il doit suivre certaines règles mais au-delà<br />
de cela, il est libre. Le cahier permet aussi à l’étudiant de s’auto-évaluer, de porter un<br />
jugement, de réfléchir sur ses points forts et ses points faibles. Il y a responsabilisation<br />
car l’étudiant doit décider quoi inclure mais aussi quoi ne pas inclure dans son cahier.<br />
_______________________________________<br />
4. http://discas.ca/Documents/TermesGlossaire.html<br />
5. http://recit.csdps.qc.ca/portfolio/choisir.htm<br />
5
B. Le cahier d’apprentissage comme alternative à l’évaluation finale.<br />
« Il se mit à étudier comme un homme se serait mis à boire, pour oublier » Valéry Larbaud<br />
Dans une approche socioconstructiviste, «évaluer c’est faire sortir ce qui est sain, c’est<br />
mettre en évidence le positif latent de l’élève, c’est cherché à en dire du bien. Évaluer pour<br />
évoluer ou faire évoluer !» 6 Ainsi, dans le cadre d’une évaluation, il est légitime de :<br />
« … présenter à l’élève une évaluation pertinente …; … et de faire en sorte que l’évaluation<br />
prenne en compte les préoccupations actuelles qui visent à rendre l’élève actif dans sa<br />
démarche d’apprentissage et s’intéresser, en conséquence, aussi bien au processus qu’au<br />
produit » 7 Alors si l’évaluation doit tenir compte de la démarche et du processus, le cahier<br />
d’apprentissage est donc une forme d’évaluation pertinente. Que l’on décide qu’elle soit<br />
formative ou sommative, cette forme d’évaluation contribue à mettre en évidence le positif<br />
latent de l’étudiant, c’est évident.<br />
Néanmoins, pour pouvoir utiliser le cahier d’apprentissage sommatif comme alternative à<br />
l’évaluation finale, il faut impérativement s’assurer de la qualité et de la pertinence des<br />
autres évaluations du cours. S’assurer que chaque étape d’apprentissage du cours sera<br />
évaluée et que l’étudiant maîtrise les contenus essentiels. Je préconise donc, selon le<br />
cours et la circonstance, soit une évaluation sommative de format « test » ou un travail<br />
pratique _ en équipe et/ou individuel _ significatif pour chaque étape du cours. Dans le<br />
contexte de ma session d’hiver 2005, j’ai utilisé des travaux pratiques pour chacune des<br />
étapes de mes cours.<br />
Plus important et connaissant l’impact des modalités d’évaluation sur l’orientation que les<br />
élèves donnent à leurs apprentissages, il est essentiel que ces derniers connaissent de<br />
façon détaillée et ce, dès le départ _ dans les plans de cours _, comment s’effectueront les<br />
évaluations du cours. Et j’insiste à nouveau sur le mot détaillé. «Le paradigme<br />
d’apprentissage nous amène par ailleurs à porter une grande attention à la pertinence des<br />
pratiques évaluatives. En tenant compte du fait que les modalités et les contenus d’évaluation<br />
déterminent en grande partie l’orientation que les élèves donnent à leurs apprentissages, il<br />
faut rechercher un haut degré de cohérence par rapport aux finalités de l’évaluation dans un<br />
contexte axé fondamentalement sur la construction des connaissances et le développement<br />
des compétences.» 8 . Et en ce sens, l’usage du cahier d’apprentissage comme<br />
remplacement à l’évaluation finale _ mais combinée à des travaux pratiques complexes et<br />
significatifs pour chaque étape du cours _ oriente parfaitement l’étudiant dans un processus<br />
d’apprentissage axé sur du positif et élimine le stress relatif à une évaluation finale axée<br />
sur la traditionnelle formule : « j’apprends par cœur et je répondrai au test pour oublier 7<br />
jours plus tard en espérant avoir le plus de points. » Il faut modifier nos façons<br />
traditionnelles d’évaluer car les notes prises et les examens traditionnels de « par<br />
cœur» sur la théorie ne servent jamais de façons significatives. La seule différence entre<br />
nos étudiants qui réussissent et ceux qui échouent ; c’est qu’ils oublieront après l’examen<br />
plus tôt qu’avant. « Certes, je n’ai rien appris que je ne sois parti, ni enseigné autrui sans l’inviter<br />
à quitter son nid…Qui ne bouge n’apprend rien. » (Michel Serres, Le Tiers Instruit) Le cahier<br />
d’apprentissage est donc un outil pédagogique et une méthode d’évaluation excellente<br />
pour encourager l’étudiant à quitter son nid et à bouger.<br />
_______________________________________<br />
6. RAYMOND, D, Qu’est-ce qu’apprendre ? ou Apprendre, oui mais …, Recueil de texte II, Enseigner au collégial : fondements et<br />
défis, <strong>PED</strong>-875, Automne 2004, (Enseignante, Allaire, Hélène), page 190<br />
7. idem que 6<br />
8. TARDIF, Jacques, La construction des connaissances. Les pratiques pédagogiques, Pédagogie collégiale, Mars 1998, Vol 11, n.3,<br />
page 4<br />
6
C. Le cahier d’apprentissage pour aider l’étudiant à construire ses connaissances autour<br />
des variables de Noël, Romainville et Wolfs.<br />
Le cahier d’apprentissage _ avec son contenu significatif de l’annexe 2 _ est-il un outil pour<br />
nous aider à vérifier l’hypothèse de chercheurs comme Noël, Romainville et Wolfs ?<br />
Permet-il d’agir sur la personne, les tâches, les stratégies cognitives, les stratégies<br />
métacognitives, les stratégies motivationnelles, les objectifs visés et les représentations<br />
initiales ?<br />
La personne<br />
L’étudiant développe-t-il des connaissances relatives à lui-même en tant<br />
qu’apprenant ? La réponse est évidente. Il doit réfléchi sur son rythme<br />
d’apprentissage, sur ce qu’il aime ou non, donc sur son style d’apprentissage. Il<br />
confirme ou infirme les facteurs affectifs qui l’empêchent d’apprendre ou d’être<br />
motivé. À la limite aussi il découvrira les croyances ou valeurs qu’il adopte devant<br />
une tâche ou un atelier. Il connaîtra ses capacités de gestion et sa maturité face à<br />
un travail autonome.<br />
Les tâches<br />
L’étudiant élabore clairement ses connaissances à propos de la tâche à réaliser ou<br />
des notions nouvelles à apprendre : ses caractéristiques, son niveau de complexité,<br />
son ampleur, les exigences liées à la réalisation. Il procède et il analyse par<br />
comparaison entre ce qu’il savait et le nouveau savoir. Il réfléchi aussi sur la<br />
théorie: à quoi elle lui servira, son utilité dans la pratique de son futur métier, dans<br />
quel contexte il pourra l’utiliser, pourquoi apprend-il ces nouvelles notions.<br />
Les stratégies cognitives<br />
Bockaerts (1996) répertorie neuf stratégies cognitives générales : l’attention<br />
sélective, le décodage, le repérage, l’élaboration, la structuration, le<br />
questionnement émergeant, l’activation de règles et application, la discrimination /<br />
règles à appliquer et la mobilisation d'habiletés transférables 9 . «Les stratégies<br />
cognitives sont des stratégies que le sujet utilise pour procéder à une organisation plus<br />
cohérente de ses conceptions et ce, en vue qu'elles soient plus efficaces pour comprendre<br />
les objets et les phénomènes. Si le sujet tente de mieux articuler ses conceptions de base,<br />
il devrait élaborer des représentations plus justes des objets et phénomènes» 10 .<br />
L’usage d’un cahier d’apprentissage adéquat permet clairement d’utiliser la plupart<br />
de ces stratégies cognitives. Pour n’en nommer que quelques une, rappelons que<br />
l’étudiant doit décoder _ dans le sens lexicologique de découvrir _ ses façons<br />
d’apprendre, ce qu’il aime ou pas, ses sentiments dans l’application d’une tâche,<br />
ses capacités de gestion d’une stratégie. Il doit aussi faire du repérage _ dans le<br />
sens lexicologique de balisage _ de ses limites comme apprenant, du meilleur chemin<br />
pour apprendre et il doit savoir baliser ce chemin. Clairement doit-il aussi élaborer _<br />
dans le sens lexicologique de constituer ou construire _ son savoir à partir d’une<br />
réflexion et d’une comparaison entre ce nouveau savoir et ses connaissances<br />
antérieures. Il structure son apprentissage cours par cours, sa pensé face à<br />
l’apprentissage qu’il effectue, ses méthodes. … etc.<br />
_______________________________________<br />
9. BOEKAERTS, M. (1996). Self-regulated Learning at the fonction of cognition and motivation, European Psychologist, Vol. I, no 2,<br />
juin, pp.103, 105 et 106, Pays-Bas: Hogrefe et Huber Publishers.<br />
10. idem que 9 (traduction libre) de Pauline Minier, Ph.D Directrice du programme de maîtrise en éducation UQAC<br />
7
Les stratégies métacognitives<br />
Le cahier d’apprentissage est un outil métacognitif et en ce sens il permet à<br />
l’étudiant d’effectuer des opérations mentales sur des opérations mentales. Il y a<br />
clairement usage d’opérations de niveau supérieur puisque l’objet de connaissance<br />
est une opération mentale, non ?<br />
Les stratégies motivationnelles<br />
Dans les lexiques pédagogiques, il est dit des stratégies motivationnelles qu’elles<br />
forment un ensemble visant à maintenir la motivation initiale de l’étudiant.<br />
Bockaerts (1996) répertorie cinq stratégies motivationnelles. 11 Dans l’usage du<br />
cahier d’apprentissage comme alternative à l’évaluation finale, la plus importante de<br />
ces stratégies utilisées est celle qui fait de ce dernier un outil pédagogique visant à<br />
modifier l’effet d’un élément stressant _ l’évaluation traditionnelle de « par cœur » _ et<br />
ainsi à réduire considérablement l’aspect négatif des émotions engendrées par<br />
cette forme d’évaluation. Les étudiants connaissent l’inefficacité de cette méthode<br />
d’évaluation. Ils savent très bien qu’ils oublieront après 7 jours, posez leurs la<br />
question et vous verrez. Plus important encore, je crois que l’usage du cahier<br />
d’apprentissage permet de développer une intention d’apprentissage, ce qui est<br />
très motivant. L’étudiant reconnaît, par l’application de cette méthode pédagogique,<br />
l’importance que l’enseignant porte à la pédagogie de l’apprentissage plutôt qu’au<br />
« remplissage du verre vide». Qu’il _l’enseignant _ lui fait confiance et lui permet de<br />
développer une autonomie et une stratégie décisionnelle face à son apprentissage.<br />
Que l’enseignant remet entre ses mains une portion de la responsabilité de son<br />
apprentissage et, pour un jeune adulte de 20 ans, cela est très motivant.<br />
Les objectifs visés<br />
C’est la première composante du cahier d’apprentissage que j’utilise pour mes<br />
cours _ voir annexe 3 en page 19 _ Nous le savons, en apprentissage, la<br />
connaissance des objectifs de la tâche _ ou du cours _ joue un rôle central lors de la<br />
régulation que l’élève exerce et ce, à divers degrés et de différentes façons. Il est<br />
donc essentiel que l’étudiant apprenne à développer ses savoirs à propos des<br />
objectifs du cours globalement mais aussi de chaque cours individuellement.<br />
L’apprenant doit ensuite comparer ses connaissances acquises avec les objectifs et<br />
effectuer la régulation nécessaire s’il y a divergence.<br />
Les représentations initiales<br />
La réflexion sur les représentations initiales et les connaissances antérieures est<br />
partie intégrante du contenu de mon cahier d’apprentissage _ voir annexe 3 en<br />
page 19 _ Inutile de vous rappeler l’importance de cette réflexions en apprentissage.<br />
Les partisans des approches métacognitives intègrent systématiquement<br />
l'introspection, l'explicitation et la comparaison des représentations initiales face aux<br />
nouveaux savoirs comme démarche essentielle pour les étudiants. « … le sujetapprenant<br />
devra mobiliser son attention cognitive afin d'avoir accès à son système de<br />
représentations et aux conceptions sous-jacentes (Introspection). Il devra en faire une<br />
analyse critique, c'est-à-dire relativiser leur pouvoir explicatif (Objectivation) et l'expliciter<br />
(Évocation du savoir métacognitif). Prise de conscience qui devrait lui aider à entreprendre<br />
une démarche de réorganisation des conceptions sous-jacentes susceptibles d'entraîner<br />
une représentation plus juste de l'objet ou des phénomènes à l'étude (Régulation). » 12<br />
_______________________________________<br />
11. BOEKAERTS, M. (1996). Self-regulated Learning at the fonction of cognition and motivation, European Psychologist, Vol. I, no 2,<br />
juin, p.103, Pays-Bas: Hogrefe et Huber Publishers.<br />
12 NOISEUX, G. (1995). L'apprentissage au centre de mes préoccupations. Conférence présentée au Colloque régional Québec-<br />
Chaudière-Appalaches, Québec : Université Laval, Faculté des Sciences de l'éducation.<br />
8
Section 2. Les 10 étapes de l’expérimentation<br />
« Je n'ai jamais rien étudié, mais tout vécu et cela m'a appris quelque chose.» Artaud (Antonin) 13<br />
« L'expérience est une école onéreuse, mais les sots ne s'instruisent que là.» Benjamin Franklin 13<br />
« Que de choses il faut ignorer pour "agir" !» Valéry (Paul) 13<br />
C’est donc aveugle et presque ignorant que j’ai entrepris l’expérimentation du cahier<br />
d’apprentissage durant la session d’hiver 2005. Mes connaissances sur la <strong>métacognition</strong>,<br />
avant ce travail réflexif, se limitaient à avoir conscience de l’existence de ce mot et à<br />
savoir qu’il ne m’embêtait que parce que je ne connaissais pas bien toute sa signification<br />
en apprentissage.<br />
Contexte de réalisation de l’expérimentation<br />
(Programme, trimestre, cours, nombres d’élèves)<br />
Programme : Commercialisation de la mode<br />
Trimestre : Hiver 2005, dans mes 2 cours<br />
étudiants de 2 ième année, session 4<br />
étudiants de 3 ième année, session 6<br />
Cours :<br />
2 ième année :<br />
Le Consommateur de produits mode<br />
(Analyse du comportement)<br />
3 ième année :<br />
Informatique de gestion en mode<br />
Nombres d’élèves :<br />
5 groupes d’environ 22 étudiants<br />
C’est dans ce contexte et en lien avec mes défis personnels pour 2005 que j’ai décidé<br />
d’utiliser le cahier d’apprentissage dans mes cours. Voici maintenant les étapes qui m’ont<br />
permis de réussir cette expérimentation.<br />
_______________________________________<br />
13. www.proverbes-citations.com<br />
9
Les 10 étapes de l’expérimentation (en ordre)<br />
ϖ Les 5 étapes pré session<br />
1. Élaborer le contenu du cahier d’apprentissage utilisé _ ce qu’il doit contenir.<br />
2. Déterminer si le cahier d’apprentissage sera formatif ou sommatif _ déterminer la<br />
pondération s’il est sommatif. Je préconise 30 points.<br />
3. Rédiger la présentation que l’on utilisera pour expliquer aux étudiants l’usage du<br />
cahier d’apprentissage dans le cours.<br />
4. Dans le cas d’un cahier sommatif, rédiger la grille de correction détaillée.<br />
5. Inclure la présentation et la grille de correction dans le plan de cours _ la<br />
présentation doit se faire au premier cours de la session en même temps que celle<br />
des autres évaluations. L’enseignant doit annoncer aussi les 3 étapes de la session.<br />
ϖ Les 3 étapes durant la session<br />
6. Prévoir 20 minutes par cours pour que les élèves puissent travailler sur le cahier<br />
en classe et sous la supervision de l’enseignant _ l’enseignant récupère ce temps<br />
nécessaire en coupant certains contenus superflus et en donnant aux étudiants la<br />
responsabilité de s’approprier ces derniers par eux-mêmes. Il fournira alors les<br />
textes nécessaires et spécifier aux étudiants qu’il devra retrouver des traces de ces<br />
lectures et de ces liens dans le cahier d’apprentissage. Pendant cette période de 20<br />
minutes, l’enseignant répondra aux questions des étudiants individuellement ou en<br />
groupe si les questions sont d’intérêt générales. L’enseignant doit être présent,<br />
circuler entre les bureaux, faire sentir sa présence, regarder ce que les étudiants<br />
font en utilisant des commentaires positifs et constructifs. Ne pas quitter la salle<br />
ou faire autre chose pendant ces 20 minutes.<br />
7. Aux cours 4 et 8, l’enseignant doit prévoir un atelier d’environ 60 minutes où les<br />
étudiants travaillent sur leur cahier d’apprentissage _ l’objectif est de pouvoir<br />
rencontrer chaque étudiant individuellement pour vérifier le travail que ce dernier a<br />
effectué sur son cahier aux cours 2 et 3 et répondre aux questions ou réorienter<br />
l’élève.<br />
8. Au cours 12, l’enseignant doit prévoir un atelier d’environ 30 minutes où les<br />
étudiants compareront, en dyade, leur cahier d’apprentissage respectif _ dans une<br />
perspective socioconstructiviste, cet atelier est primordial pour que les étudiants<br />
puissent apprendre des autres et comparer leurs travaux.<br />
ϖ Les 2 étapes post session<br />
9. Évaluation de l’utilisation de la pédagogie du cahier d’apprentissage par les<br />
étudiants _ avec l’usage d’un questionnaire que l’enseignant devra rédiger.<br />
10. Correction des cahiers et bilan de l’enseignant.<br />
10
Section 3. Analyse et évaluation de l’expérimentation et de mes pratiques<br />
Au moment de la rédaction de cette réflexion, je n’en suis qu’au 5e cours de la session.<br />
J’ai donc achevé les étapes 1 à 5 pré session, l’étape 6 dans le cadre des cours 2, 3 et 5<br />
ainsi que l’étape 7 au cours 4. Sachant aussi que « l'expérience est une lanterne que l'on a<br />
accrochée dans le dos et qui n'éclaire que le chemin parcouru.» 14 , je tenterai d’évaluer ce<br />
dernier car ; « évaluer, c'est créer et c'est l'évaluation qui fait des trésors et des joyaux de toutes<br />
choses.» 15<br />
Le chemin du premier cours Étapes 1 à 5<br />
L’élaboration du contenu de mon cahier d’apprentissage a été relativement simple.<br />
Inventer le pain tranché deux fois est impossible et c’est donc en utilisant certains modèles<br />
de portfolios existants et de cahiers d’apprentissage connus que j’ai adapté le contenu que<br />
vous retrouvez à l’annexe 3 de la page 19. J’ai adapté ce dernier en fonction de mon<br />
objectif principal qui était de répondre à mes deux problématiques de la page 4 ainsi qu’à<br />
l’hypothèse des chercheurs sur l’apprentissage. De plus, je devais m’assurer que le<br />
contenu du cahier soit significatif et en relation avec la pondération que je lui accorderais,<br />
soit 30 points. Évidemment, la grille de correction de mon cahier est construite en relation<br />
avec les contenus de la page 19 _ Voir annexe 4, page 20 et 21. Grille de correction du cahier.<br />
Pour ce qui est du contenu et de la grille de correction, je m’accorde la note de 9/10. Je<br />
considère le contenu de mon cahier d’apprentissage conforme à mes objectifs et aux<br />
grandes règles de la formation fondamentale et de l’apprentissage. J’expliquerai, dans la<br />
section suivante, pourquoi je ne crois pas mériter 10/10 et en quoi je devrais améliorer le<br />
contenu et/ou la grille de correction.<br />
Pour ce qui est de la présentation du cahier aux étudiants, je m’accorderai la maigre note<br />
de 7/10. Nous verrons à la prochaine section comment je procéderai pour améliorer<br />
l’étape 5 de cette expérimentation car nous le savons, « l'ignorance est attachée à la routine,<br />
ennemie de tout perfectionnement.» 16 En effet, même si nous retrouvons des traces de<br />
l’usage du cahier d’apprentissage au primaire et au secondaire, la majorité de nos<br />
étudiants actuels n’ont jamais expérimenté cet outil pédagogique. Il demande donc d’être<br />
expliqué en profondeur autant dans son usage que pour les objectifs qu’il vise.<br />
Le chemin du deuxième et troisième cours Étape 6<br />
Cette étape de la supervision mérite la note de 10/10. En effet, j’ai bien réussi avec mes<br />
formats de cours _ incluant plusieurs lectures et en responsabilisant mes étudiants _ à effectuer<br />
une supervision très acceptable sur le travail que les étudiants effectuaient. La<br />
responsabilisation de ces derniers face à certains contenus m’a permis de toujours<br />
bénéficier de ces 20 minutes par cours consacrées au travail sur le cahier<br />
d’apprentissage. Mais puisqu’ « il est impossible de prédire à l’avance les conséquences<br />
positives ou négatives du progrès des connaissances.» 17 , je ne connais pas encore l’impact de<br />
cette responsabilisation sur les apprentissages de mes étudiants. J’en connaîtrai plus au<br />
moment de la correction des travaux pratiques et du cahier d’apprentissage.<br />
_______________________________________<br />
14. Confucius www.proverbes-citations.com<br />
15. Friedrich Nietzsche www.evene.fr/citations<br />
16. Jean-Baptiste Say www.evene.fr/citations<br />
17. Pierre Joliot www.evene.fr/citations<br />
11
Le chemin du quatrième cours Étape 7<br />
C’est à cette étape de l’expérimentation que j’ai réalisé mes erreurs de l’étape 5 lors de la<br />
présentation du cahier d’apprentissage aux étudiants en classe. Pour ce qui est de la<br />
supervision individuelle de cette étape, je m’accorde encore une pompeuse note de<br />
10/10. En effet, j’ai été en mesure de mieux expliquer aux étudiants, de façon individuelle,<br />
les objectifs du cahier et de leur donner des exemples précis et concrets de certains<br />
contenus possibles à inclure dans ce dernier. Cette étape 7 est cruciale puisqu’elle permet<br />
une régulation rapide _ dès le quatrième cours _ pour aider les étudiants moins autonomes.<br />
Et puisque « l'adaptabilité s'acquiert par l'expérience du changement. » 18 , je suis très heureux<br />
d’avoir modifié mon plan concernant cette étape. En effet, au début de la session,<br />
j’anticipais ne faire qu’un seul de ces cours d’étape 7 et ce, à la mi session.<br />
Cette étape permet aussi aux étudiants de se faire rassurer rapidement quant aux<br />
contenus et à leur façon de travailler le cahier d’apprentissage. Une meilleure autonomie<br />
des élèves n’indique pas au formateur de laisser ces derniers à eux-mêmes sans<br />
supervision ! Bien au contraire, je crois que de tenter d’inculquer aux étudiants une<br />
meilleure autonomie demande deux et trois fois plus de supervision de la part de<br />
l’enseignant. Plus encore, cette étape permet d’expliquer individuellement _ avec des<br />
exemples personnels à l’étudiant _ ce qu’est la <strong>métacognition</strong> et en quoi elle lui servira plus<br />
tard dans son métier et dans sa vie.<br />
Le chemin du cinquième cours Étape 6<br />
J’ai noté, lors de ce 5e cours _ et suite au cours 4 de supervision individuelle _, toute la<br />
différence dans les questions des étudiants. En faite, pour la première fois depuis le début<br />
de la session, je n’ai pas eu à répondre à des questions sur l’orientation et les contenus du<br />
cahier d’apprentissage. Les questions étaient de beaucoup plus stimulantes et d’un niveau<br />
supérieur. En faite, les étudiants me demandaient plutôt des choses comme : « Yves,<br />
viens voir ce que j’utilise pour expliquer mon apprentissage de tel concept et dis-moi si<br />
cela est pertinent. ». « Crois-tu que ce résumé de lecture est pertinent pour faire un lien<br />
avec tel ou tel concept ? ». « Yves, je n’ai pas aimé l’atelier d’aujourd’hui car j’ai de la<br />
difficulté avec les calculs … je vais l’exprimer mais as-tu des suggestions pour<br />
m’améliorer ?»<br />
Je présume donc que les cours subséquents seront tout aussi agréables en ce qui<br />
concerne la supervision générale. Je me demande même si le cours 8 de l’étape 7 sera<br />
nécessaire. En effet, je n’aurai plus à éclaircir les contenus et objectifs du cahier et j’ai<br />
bien hâte de voir la différence d’avec le cours 4.<br />
Alors mon évaluation moyenne, pour les 5 premier cours, pourrait donc se situer autour<br />
de 9/10. Il est évident que je ne pourrai faire une meilleure critique de l’usage de mon<br />
cahier d’apprentissage qu’après la correction de ces derniers et l’évaluation que les<br />
étudiants en feront.<br />
_______________________________________<br />
18. Daniel Jouve www.evene.fr/citations<br />
12
Section 4. Pistes de révision sur l’expérimentation et mes pratiques futures<br />
Sachant qu’ « une méthode fixe n'est pas une méthode. » 19 et que « toute avancée des<br />
connaissances génère autant d'interrogations qu'elle apporte de réponses.» 20 , je me permettrai<br />
donc quelques pistes de révision sur mon chemin parcouru de l’expérimentation de la<br />
pédagogie du cahier d’apprentissage.<br />
A. Révision sur l’explication du cahier d’apprentissage aux étudiants à l’étape 5 du<br />
cours 1.<br />
Il faut se faire à l’idée, 98 % des étudiants ne lisent pas le plan de cours. Même si ce<br />
dernier comporte les évaluations détaillées pour la session, les grilles de correction<br />
complètes et des informations pertinentes sur le déroulement des cours, ils ne le lisent<br />
pas, point final.<br />
Le contenu de mes plans de cours concernant le cahier d’apprentissage que j’ai remis aux<br />
étudiants était pourtant très complet. Il comportait la définition du cahier, un court texte sur<br />
son utilité en apprentissage, la description détaillée de ce que je m’attendais à y retrouver,<br />
la ou les formes qu’un cahier d’apprentissage peut prendre, la description de l’étape 6 qui<br />
donnait les détails sur les ateliers de 20 minutes de chacun des cours ainsi que la grille de<br />
correction complète. J’ai donc expliqué sommairement _ environ 15 minutes _ l’usage du<br />
cahier d’apprentissage dans le cadre du premier cours en donnant aux étudiants la<br />
responsabilité de lire la section correspondante du plan de cours. Voici une liste de<br />
questions très pertinentes (!!!) qui me furent posées lors du premier atelier sur le cahier<br />
d’apprentissage par plus de 85 % des étudiants : Monsieur, quel format mon cahier doitil<br />
avoir ? Monsieur, pourquoi on fait un cahier comme cela ? Monsieur, qu’est ce que mon<br />
cahier doit contenir ? Monsieur, c’est quoi un cahier d’apprentissage pour vous ?<br />
Monsieur, allons-nous faire ces ateliers sur le cahier d’apprentissage à chaque cours ?<br />
(« /$%%?&*?*%$! »/$%?&) 21<br />
Qu’elle est la solution à ce problème ? La plus facile serait de lire, en classe et avec les<br />
étudiants, le plan de cours au complet. Je me refuse à faire cela et je répète, je me<br />
refuse à faire cela car il n’y a rien de plus endormant et improductif, les étudiants ne<br />
retiendront pas plus. Repenser le format de nos plans de cours ? Je ne sais pas _ et nous<br />
pourrions en débattre pendant 45 heures _ mais je sais que « ce qui distingue celui qui fait des<br />
études de l’autodidacte, ce n'est pas l'ampleur des connaissances et les grandes théories, mais<br />
des degrés différents de confiance en soi pour décider de l’action pratique des choses. » 22 .<br />
Décision et correction pour 2006<br />
Le format de la présentation de mon plan de cours et du cahier d’apprentissage pour 2006<br />
ne changera pas comme tel, je fais un excellent travail à ce niveau. Ce qui changera<br />
c’est ce que les étudiants auront à faire …<br />
_______________________________________<br />
19. Proverbe chinois www.evene.fr/citations<br />
20. Pierre Joliot www.evene.fr/citations<br />
21. Des blasphèmes utilisés dans les bandes dessinées de TINTIN<br />
22. Yves R. Morin<br />
13
En 2006, mes étudiants devront inclure, dans le cahier d’apprentissage, une introduction<br />
de 2 pages et cette dernière devra être rédigée suite à la lecture du plan de cours et à<br />
un atelier de 60 minutes qui se tiendra au cours 1.<br />
L’introduction devra inclure ce qui suit : la cible finale du cours, la place du cours dans<br />
le programme (son utilité), la raison de l’utilisation d’un cahier d’apprentissage, le contenu<br />
de ce dernier, des propositions sur la façon dont nous pourrions travailler les ateliers sur le<br />
cahier d’apprentissage en classe, une définition théorique de ce qu’est un cahier<br />
d’apprentissage et les premiers sentiments de l’étudiant face à ce projet. Je vais retirer<br />
du plan de cours la cible finale du cours, la place du cours dans le programme (son<br />
utilité), la raison de l’utilisation d’un cahier d’apprentissage, le contenu de ce dernier, la<br />
façon dont nous pourrions travailler les ateliers sur le cahier d’apprentissage en classe et<br />
la définition théorique de ce qu’est un cahier d’apprentissage.<br />
Description partielle de l’atelier du cours 1. En dyade et d’une durée de 60 minutes<br />
Titre : À la recherche de Métacognito<br />
C’est lui : l’étudiant qui pense<br />
L’étudiant qui pense, sait …<br />
Répartition du travail : 30 à 45 minutes de recherche en dyade et 15 à 20 minutes pour<br />
commencer la rédaction de l’introduction individuellement.<br />
Je placerai les étudiants sur des pistes pour découvrir les informations nécessaires à la<br />
rédaction de l’introduction. Ces informations se retrouveront partiellement dans le plan de<br />
cours, sur mon site Internet, sur des liens Internet pertinents que je déterminerai et dans<br />
quelques articles que j’aurai en classe avec des exemplaires de cahiers d’apprentissage<br />
de 2005. Pour aider les étudiants dans la recherche, je dissimulerai des copies de cette<br />
petite photo de Métacognito aux endroits les plus pertinents pour trouver l’information.<br />
Vous voyez le genre ? Je peaufinerai cet atelier d’ici l’an prochain en consultation avec<br />
mes collègues.<br />
L’introduction devra m’être remise au deuxième cours et j’en ferai une correction<br />
formative en remettant une copie des informations qu’il fallait trouver à chaque<br />
étudiant. Je confirmerai aussi quel étudiant aura proposé la meilleure façon de travailler<br />
sur le cahier d’apprentissage en classe.<br />
En 2006, mes étudiants devront aussi inclure, dans le cahier d’apprentissage, une<br />
conclusion où ils feront la comparaison entre leurs premiers sentiments face au projet et<br />
ceux qu’ils ont à la fin. En quoi, précisément, le cahier aura contribué à leur apprentissage<br />
et à l’atteinte de la cible finale du cours.<br />
B. Révision sur ma grille de correction<br />
Concevoir des grilles de correction est l’une de mes faiblesses. Je n’ai pas fait vérifier<br />
celle que vous retrouvez en annexe 4 de la page 20. Est-elle valide, conforme et<br />
pédagogique ? Je crois que oui mais il y a peut-être place à l’améliorer. Nous aurons un<br />
cours sur ce sujet dans le cadre du programme au DE et je me propose de la valider à ce<br />
moment pour l’améliorer.<br />
14
CONCLUSION « Une conclusion, c'est quand vous en avez assez de penser.» Herbert Fisher 23<br />
« Le secret d'un bon discours, c'est d'avoir une bonne introduction et une bonne conclusion.<br />
Ensuite, il faut s'arranger pour ces deux parties ne soient pas très éloignées l'une de l'autre.»<br />
George Burns 23<br />
Ce travail m’aura permis de bien réfléchir sur la <strong>métacognition</strong> en apprentissage ainsi que<br />
sur l’utilisation du cahier d’apprentissage à l’intérieur d’une pédagogie d’enseignement<br />
pertinente et efficace.<br />
Vie Pédagogique, volume 122, février- mars 2002, p20 à 23<br />
Je crois de plus en plus que le cahier d’apprentissage pertinent est un outil<br />
important non pas uniquement dans le développement des compétences<br />
métacognitives mais aussi qu’il participe activement à motiver l’étudiant, à lui<br />
apprendre à traiter des informations en utilisant des stratégies, en interagissant<br />
avec ses pairs et en lui permettant de réfléchir sur ses connaissances antérieures.<br />
_______________________________________<br />
23. www.evene.fr/citations<br />
15
BIBLIOGRAPHIE<br />
BOEKAERTS, M. (1996). Self-regulated Learning at the fonction of cognition and<br />
motivation, European Psychologist, Vol. I, no 2, juin, pp.100-112, Pays-Bas: Hogrefe et<br />
Huber Publishers.<br />
DOLY, A.M. (1996). Mieux enseigner, mieux apprendre à l’école : Métacognition et<br />
médiation, Auvergne : Édition du CRDP d’Auvergne, pp.15-32; 53-74.<br />
MÉRIEUX, P. Éduquer : un métier impossible ? Ou «Éthique et pédagogie, Pédagogie<br />
collégiale, Septembre 1992, Vol.6, n 0 1, P 37.<br />
NOËL, B., ROMAINVILLE, M., WOLFS, J. L. (1995). La <strong>métacognition</strong> : facettes et<br />
pertinence du concept en éducation, Revue Française de Pédagogie, no 112, juillet-aoûtseptembre<br />
1995<br />
NOISEUX, G. (1995). L'apprentissage au centre de mes préoccupations. Conférence<br />
présentée au Colloque régional Québec-Chaudière-Appalaches, Québec : Université<br />
Laval, Faculté des Sciences de l'éducation.<br />
Pédago +, Volume 1, numéro 7, avril 2003. p 25<br />
PORTELANCE, L. (2000). Soutenir le développement des compétences métacognitives,<br />
La revue de L’AQEFLS, vol. 22, nos 1 et 2<br />
RAYMOND, D, Qu’est-ce qu’apprendre ? ou Apprendre, oui mais …, Recueil de texte II,<br />
Enseigner au collégial : fondements et défis, <strong>PED</strong>-875, Automne 2004, (Enseignante,<br />
Allaire, Hélène)<br />
TARDIF, Jacques, La construction des connaissances. Les pratiques pédagogiques,<br />
Pédagogie collégiale, Mars 1998, Vol 11, n.3, page 4<br />
Quelques sites Internet :<br />
www.proverbes-citations.com<br />
www.uqac.ca<br />
http://discas.ca/Documents/TermesGlossaire.html<br />
http://recit.csdps.qc.ca/portfolio/choisir.htm<br />
www.evene.fr/citations/mot.php?mot=defis&p=3<br />
16
Annexe 1 – La <strong>métacognition</strong> dans le processus d’apprentissage<br />
La <strong>métacognition</strong>, dans le processus d’apprentissage, est l’état de conscience de<br />
l’étudiant sur ce qu’il fait et de ce qu’il contrôle. Si nous utilisons le cahier d’apprentissage<br />
comme outil métacognitif, je considère alors ce dernier _ si bien utilisé_ comme un<br />
catalyseur important aux autres composantes du processus d’apprentissage.<br />
En effet, le cahier d’apprentissage bien utilisé permet de transférer une portion de la<br />
responsabilité d’apprendre à l’étudiant, peut susciter l’apprentissage intentionnel en<br />
développent l’autonomie et l’individualité, oblige l’apprenant à effectuer une réflexion sur<br />
ces connaissances antérieures en effectuant des liens avec les nouvelles connaissances,<br />
permet à ce dernier d’élaborer des stratégies pour mieux apprendre ou pour approfondir<br />
les notions et finalement ; permet aux étudiants d’interagir.<br />
Mais attention, le cahier d’apprentissage ne doit pas être qu’un ramassis de travaux<br />
effectués durant le cours. Vous trouverez, à l’annexe 3, le format que je préconise.<br />
17
Annexe 2 - Mes deux défis pour 2005<br />
(1) Améliorer ma capacité à concevoir mes interventions pédagogiques<br />
ϖ Améliorer mon matériel didactique _ cahier de cours plus complet, usage de<br />
l’informatique et d’outils multimédias, tableau synthèse, fichier pédagogique pour chacun des cours,<br />
plan de cours incluant les travaux et les grilles d’évaluation, usage de mon site Internet sur<br />
www.profweb.com ;<br />
ϖ Restructurer certains de mes contenus de cours en fonction de mieux me<br />
taire _ retirer certains contenus non significatifs au profit de mieux enseigner les contenus essentiels ;<br />
ϖ Expérimenter et concevoir des situations d’apprentissages _ ateliers _ mieux<br />
adaptées pour favoriser la participation active et responsable de mes<br />
étudiants à leur apprentissage _ utiliser mes ateliers « partir du connu » plus<br />
adéquatement, faire travailler les étudiants intelligemment dans des ateliers mieux dirigés, les aider<br />
à découvrir les savoirs par des ateliers stimulants et motivants ;<br />
ϖ Concevoir des évaluations plus adaptées aux caractéristiques de mes cours _<br />
cahier d’apprentissage, situations de travail réelles et complexes pour les travaux, des questions<br />
d’évaluations sur les 3 types de connaissances.<br />
(2) Mieux réaliser mes interventions pédagogiques<br />
ϖ Mieux structurer l’emploi du temps en classe _ de façon à faire une plus grande place<br />
possible à des activités d’apprentissage qui suscitent l’engagement des étudiants, de prévoir<br />
du temps en classe pour effectuer du travail sur le cahier d’apprentissage;<br />
ϖ Proposer mes activités suivant une progression _ qui à la fois pose un défi aux<br />
étudiants et leur permet d’anticiper la réussite, de relier les travaux pratiques ensemble dans une<br />
progression se complexifiant en relation avec la progression des apprentissages;<br />
ϖ Mieux encadrer l’apprentissage et fournir une meilleure rétroaction. _ par mes<br />
cahiers d’apprentissage et un meilleur retour sur les travaux corrigés.<br />
18
Annexe 3 - Le cahier d’apprentissage significatif<br />
Le cahier d’apprentissage significatif doit contenir pour chaque cours de la session :<br />
⇒ Les objectifs du cours (voir les fichiers pédagogiques des cours)<br />
⇒ Vos objectifs personnels pour le cours (si vous en avez)<br />
⇒ Vos réalisations durant le cours (ateliers, exercices, lectures …)<br />
⇒ Vos connaissances antérieures des théories du cours<br />
⇒ La comparaison de vos apprentissages en relation avec vos connaissances<br />
antérieures<br />
⇒ Vos indices de progression des apprentissages<br />
⇒ Les témoins de vos performances des apprentissages<br />
⇒ Les démarches empruntées pour la réussite de vos apprentissages<br />
⇒ Vos difficultés et les moyens que vous avez pris pour les surmonter (si vous en avez)<br />
⇒ L’expression de vos sentiments et de vos motivations<br />
⇒ Votre conclusion sur le cours et l’autoévaluation de votre apprentissage<br />
⇒ Quand et comment utiliserez-vous ce que vous avez appris dans ce cours ?<br />
⇒ Dans quel contexte l’utiliserez-vous ?<br />
⇒ Ce que vous avez appris dans ce cours peut-il vous servir à apprendre autre chose ?<br />
Durant les ateliers sur le cahier d’apprentissage en classe, je vous donnerai des<br />
exemples de réalisations, d’indices de progression, de témoins de performances, de<br />
démarches et de moyens pour surmonter vos difficultés.<br />
Extrait de mes plans de cours pour la session d’hiver 2005<br />
« Je ne sais ce que c'est que des principes, sinon des règles qu'on prescrit aux autres pour soi. »<br />
Diderot (Denis) www.proverbes-citations.com Et surtout pour me faciliter la tâche lors de la<br />
correction des cahiers et pour m’assurer de la pertinence du travail que les étudiants<br />
effectuent.<br />
19
Annexe 4 - Le grille de correction de mon cahier d’apprentissage<br />
Grille d’évaluation du cahier d’apprentissage / 30 %<br />
Objet d’évaluation 1. Le contenu du cahier 20 %<br />
Vos buts et objectifs sont clairement établis au départ<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Vos réalisations durant le cours<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Vos indices de progression des apprentissages<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Vos connaissances antérieures des théories<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant<br />
Les témoins de vos performances des apprentissages<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Les démarches empruntées pour la réussite de vos apprentissages<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
La comparaison de vos apprentissages en relation avec vos connaissances antérieures<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Vos difficultés et les moyens que vous avez pris pour les surmonter<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
L’expression de vos sentiments et de vos motivations<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Votre conclusion et votre autoévaluation<br />
Très clair et complet 2<br />
Clair mais incomplet 1.7<br />
Moyen 1.4<br />
Confus 1<br />
Inexistant 0<br />
Sous total sur / 20<br />
20
Objet d’évaluation 2. Le transfert 5 %<br />
Quand et comment utiliserez-vous ce que vous avez appris dans ce cours ? Dans quel contexte l’utiliserez-vous ? Ce que<br />
vous avez appris dans ce cours peut-il vous servir à apprendre autre chose ?<br />
Très clair et complet 5<br />
Clair mais incomplet 4<br />
Moyen 3<br />
Confus 2<br />
Inexistant 0-1<br />
Objet d’évaluation 3 La présentation du cahier 5 %<br />
Le cahier est présenté avec soin et professionnalisme 4-5<br />
Le cahier est moyen et pourrait être amélioré dans sa présentation 3<br />
Le cahier est pauvre dans la présentation et dénote peu d’attention 0-2<br />
Total sur / 30<br />
21
Cours <strong>PED</strong>-<strong>859</strong><br />
Stratégies d’enseignement<br />
Fiche d’expérimentation d’une méthode<br />
ou d’une stratégie d’enseignement<br />
Yves R. Morin / Commercialisation de la mode<br />
L’utilisation du cahier d’apprentissage comme outil métacognitif<br />
AUTRES APPELLATIONS<br />
Portfolio ou Portfolio d’apprentissage<br />
DESCRIPTION ET ETAPES<br />
DONNÉES THÉORIQUES<br />
Outil permettant aux étudiants de développer des régulations métacognitives, une meilleure autonomie<br />
et une meilleure estime de soi. Peut être utilisé comme alternative à l’évaluation sommative finale<br />
traditionnelle.<br />
Étapes :<br />
1. Concevoir le contenu du cahier d’apprentissage ;<br />
Voir www.profweb.qc.ca/ymorin/ pour un exemple de contenu<br />
2. Décider si le cahier d’apprentissage sera formatif ou sommatif ;<br />
3. Pour un cahier d’apprentissage sommatif, rédiger la grille de correction ;<br />
Voir www.profweb.qc.ca/ymorin/ pour un exemple de grille de correction<br />
4. Rédiger la présentation aux étudiants et l’inclure dans le plan de cours avec la grille de correction ;<br />
Voir www.profweb.qc.ca/ymorin/ pour un exemple de présentation aux étudiants<br />
5. Présenter l’usage du cahier d’apprentissage aux étudiants ;<br />
6. Prévoir des périodes en classe pour travailler sur le cahier ;<br />
7. Prévoir des périodes de régulation pour superviser le travail des étudiants sur leur cahier ;<br />
8. Prévoir une période en classe pour permettre aux étudiants, en dyade, de comparer leur travail sur le<br />
cahier d’apprentissage ;<br />
9. À la fin de la session, interroger les étudiants sur l’usage du cahier d’apprentissage ;<br />
10. Corriger les cahiers d’apprentissage.<br />
PS. Vous pouvez télécharger mes copies et les adapter pour votre usage.<br />
22
LIENS AVEC LES THEORIES DE L’APPRENTISSAGE<br />
« Évaluer c’est faire sortir ce qui est sain, c’est mettre en évidence le positif latent de l’élève, c’est<br />
cherché à en dire du bien. Évaluer pour évoluer ou faire évoluer ! » Il faut « … présenter à l’élève une<br />
évaluation pertinente …; … et de faire en sorte que l’évaluation prenne en compte les préoccupations<br />
actuelles qui visent à rendre l’élève actif dans sa démarche d’apprentissage et s’intéresser, en<br />
conséquence, aussi bien au processus qu’au produit »<br />
RAYMOND, D, Qu’est-ce qu’apprendre ? ou Apprendre, oui mais …, Recueil de texte II, Enseigner au collégial : fondements et<br />
défis, <strong>PED</strong>-875, Automne 2004, (Enseignante, Allaire, Hélène), page 190<br />
« Afin de rendre les élèves conscient-e-s des possibilités d'action sur leurs propres apprentissages, il est<br />
indispensable de leur fournir des espaces de réflexion sur leur fonctionnement, leurs réussites et leurs<br />
difficultés. Des démarches d'autoévaluation, d'évaluation entre pairs et/ou de coévaluation maîtreélève<br />
devraient par conséquent trouver leur place dans les activités quotidiennes. L'élève est amenée<br />
à comparer ses anticipations au résultat de ses actions, ….. . Cette exigence de rigueur (…) pousse l'élève<br />
dans ses investigations, lui apprend à ne pas avancer un avis dans le seul but d'avoir raison mais l'incite à<br />
avoir une attitude critique, ce qui modifie et enrichit la relation avec les autres. »<br />
C. Hessels, 7225H: Métacognition et école, Direction de l'enseignement (2000). Les objectifs d'apprentissage de l'école genevoise.<br />
Genève: DIP.p. 1, 2 /11 www.cahiers-pedagogiques.com<br />
« Le portfolio _ ou cahier d’apprentissage* _ peut être une occasion d'apprendre sur soi, sur notre façon<br />
d'appréhender le monde, sur nos habiletés à chercher, à se questionner, à mesurer nos progrès. C'est une<br />
occasion aussi de faire des liens entre nos acquis antérieurs et les nouveaux apprentissages.»<br />
(http://www.er.uqam.ca/nobel/r33554/portfolio1.html)<br />
« En matière d’éducation, l’autonomie consiste pour l’élève à se donner ses propres fins, ses propres<br />
méthodes et apprendre à s’auto-évaluer. L’élève autonome est une personne qui identifie un besoin<br />
d’apprentissage lorsqu’elle se trouve face à un problème, une habileté à acquérir ou une information qu’elle<br />
ne possède pas. Elle est capable de formuler son besoin d’apprentissage en terme de but et<br />
d’objectifs spécifiques et de fixer de façon plus ou moins explicite, des critères de réalisation. Dans la<br />
démarche qu’il entreprend, l’apprenant autonome recueille l’information qu’il désire, pratique les<br />
habiletés, travaille à résoudre son problème et parvient à atteindre les objectifs visés. En évaluant, il<br />
vérifie la validité des nouvelles habiletés, l’adéquacité des solutions trouvées et la qualité des connaissances<br />
acquises. Il dégage des conclusions, retient ou rejette certains éléments et juge si les objectifs sont atteints<br />
ou les abandonne. »<br />
J. Rodet, 7226H: Métacognition et école, Direction de l'enseignement (2000). Les objectifs d'apprentissage de l'école genevoise.<br />
Genève: DIP.p. 3/25 www.cahiers-pedagogiques.com<br />
CONTEXTES APPROPRIÉS<br />
Le cahier d’apprentissage peut être utilisé dans tout les cours. Néanmoins, pour pouvoir utiliser le cahier<br />
d’apprentissage sommatif comme alternative à l’évaluation finale, il faut impérativement s’assurer de la<br />
qualité et de la pertinence des autres évaluations du cours. S’assurer que chaque étape d’apprentissage du<br />
cours sera évaluée et que l’étudiant maîtrise les contenus essentiels. Je préconise donc, selon le cours<br />
et la circonstance, soit une évaluation sommative de format « test » ou un travail pratique _ en équipe et/ou<br />
individuel _ significatif pour chaque étape du cours.<br />
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AVANTAGES POUR LES ÉLÈVES<br />
Le cahier d’apprentissage est un excellent outil pédagogique métacognitif qui permet à l’étudiant :<br />
1. De s’assumer comme apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler et à s’impliquer. À être plus<br />
autonome face à l’enseignant.<br />
2. De développer des régulations métacognitives, une meilleure autonomie et une meilleure estime de soi.<br />
3. De faire des liens entre les acquis antérieurs et les nouveaux apprentissages<br />
De plus, l’usage du cahier d’apprentissage comme remplacement à l’évaluation finale oriente parfaitement<br />
l’étudiant dans un processus d’apprentissage axé sur du positif et élimine le stress relatif à une évaluation<br />
finale axée sur la traditionnelle formule : « j’apprends par cœur et je répondrai au test pour oublier 7 jours<br />
plus tard en espérant avoir le plus de points. »<br />
DÉSAVANTAGES POUR LES ÉLÈVES<br />
Les étudiants doivent travailler sur leur cahier d’apprentissage après chaque cours. De plus, ils doivent<br />
effectuer des opérations mentales sur des opérations mentales et cette réflexion sera probablement nouvelle<br />
pour eux. En effet, même si nous retrouvons des traces de l’usage du cahier d’apprentissage au primaire et<br />
au secondaire, la majorité de nos étudiants actuels n’ont jamais expérimenté cet outil pédagogique.<br />
AVANTAGES POUR L’ENSEIGNANT<br />
Le cahier d’apprentissage est un excellent outil pédagogique métacognitif pour :<br />
1. Faire travailler les étudiants significativement et leur apprendre à s’assumer comme apprenant, à se<br />
responsabiliser, à s’autoréguler et à s’impliquer. À être plus autonome car « il faut que l’élève apprenne<br />
à se passer des appuis affectifs et des systèmes d’assurance psychologique liés au formateur. » (MÉRIEUX, P.<br />
Éduquer : un métier impossible ? ou «Éthique et pédagogie, Pédagogie collégiale, Septembre 1992, Vol.6, n 0 1, P 37.)<br />
2. Remplacer les évaluations finales traditionnelles et, dans bien des cas, non productives.<br />
3. Lutter contre l'échec scolaire ou aider les étudiants plus faibles.<br />
4. Enseigner aux étudiants l’autorégulation, opérer la régulation nécessaire aux apprentissages, et surtout ;<br />
au transfert de ceux-ci.<br />
DÉSAVANTAGES POUR L’ENSEIGNANT<br />
Demande de la préparation et beaucoup de supervision et de régulation. L’usage du cahier d’apprentissage<br />
nécessite d’être très présent et à l’écoute car de tenter d’inculquer aux étudiants une meilleure autonomie<br />
demande deux et trois fois plus de supervision de la part de l’enseignant.<br />
L’enseignant doit aussi revoir sa structure de cours et ses contenus de façon à libérer 20 minutes par cours<br />
pour permettre aux étudiants de travailler sur leur cahier d’apprentissage. L’enseignant récupère ce temps<br />
nécessaire en coupant certains contenus superflus et en donnant aux étudiants la responsabilité de<br />
s’approprier ces derniers par eux-mêmes. Il fournira alors les textes nécessaires et spécifier aux<br />
étudiants qu’il devra retrouver des traces de ces lectures et de ces liens dans le cahier<br />
d’apprentissage.<br />
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RÉFÉRENCES<br />
http://www.profweb.qc.ca/ymorin/page%202/cahier%20d'apprentissage%202005.doc<br />
Performa collégial, assemblée générale juin 2003, Activité de ressourcement, RAYMOND, Danielle, Le<br />
portfolio, Recueil de texte 1, Automne 2004, Enseigner au collégial : fondements et défis, ALLAIRE, H. p.16<br />
POUR ALLER PLUS LOIN<br />
BOEKAERTS, M. (1996). Self-regulated Learning at the fonction of cognition and motivation, European<br />
Psychologist, Vol. I, no 2, juin, pp.100-112, Pays-Bas: Hogrefe et Huber Publishers.<br />
DOLY, A.M. (1996). Mieux enseigner, mieux apprendre à l’école : Métacognition et médiation, Auvergne :<br />
Édition du CRDP d’Auvergne, pp.15-32; 53-74.<br />
MÉRIEUX, P. Éduquer : un métier impossible ? Ou «Éthique et pédagogie, Pédagogie collégiale,<br />
Septembre 1992, Vol.6, n 0 1, P 37.<br />
NOËL, B., ROMAINVILLE, M., WOLFS, J. L. (1995). La <strong>métacognition</strong> : facettes et pertinence du concept en<br />
éducation, Revue Française de Pédagogie, no 112, juillet-août-septembre 1995<br />
NOISEUX, G. (1995). L'apprentissage au centre de mes préoccupations. Conférence présentée au Colloque<br />
régional Québec-Chaudière-Appalaches, Québec : Université Laval, Faculté des Sciences de l'éducation.<br />
Pédago +, Volume 1, numéro 7, avril 2003. p 25<br />
PORTELANCE, L. (2000). Soutenir le développement des compétences métacognitives, La revue de<br />
L’AQEFLS, vol. 22, nos 1 et 2<br />
RAYMOND, D, Qu’est-ce qu’apprendre ? ou Apprendre, oui mais …, Recueil de texte II, Enseigner au<br />
collégial : fondements et défis, <strong>PED</strong>-875, Automne 2004, (Enseignante, Allaire, Hélène)<br />
TARDIF, Jacques, La construction des connaissances. Les pratiques pédagogiques, Pédagogie collégiale,<br />
Mars 1998, Vol 11, n.3, page 4<br />
http://recit.cssh.qc.ca/portfolio/pf_sec/intro.html<br />
http://www.er.uqam.ca/nobel/r33554/portfolio1.html<br />
http://ntic.org/guider/textes/portfolio.html<br />
http://cep.cyberscol.qc.ca/ressources/guides/ev_portfolio.html<br />
http://www.qesn.meq.gouv.qc.ca/portfolio/fra/ressourc.html<br />
http://www.portfolio.imq.qc.ca/<br />
http://www.f3miticbjn.ch/spip/article.php3?id_article=160<br />
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OBJECTIF<br />
EXPÉRIMENTATION<br />
L’usage du cahier d’apprentissage pour mon expérimentation tient, essentiellement, aux deux<br />
problématiques et à l’hypothèse suivantes :<br />
ϖ Première problématique : Faire travailler mes étudiants significativement et leur apprendre à<br />
s’assumer comme apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler et à s’impliquer. À être plus<br />
autonome.<br />
ϖ Deuxième problématique : Trouver une solution de remplacement aux évaluations finales<br />
traditionnelles et, dans bien des cas, non productives.<br />
ϖ Hypothèse : Des chercheurs comme Noël, Romainville et Wolfs identifient plusieurs variables autour<br />
desquelles l’étudiant pourrait construire ses connaissances. Ces variables sont sa personne, les tâches,<br />
les stratégies cognitives, les stratégies métacognitives, les stratégies motivationnelles, les objectifs visés<br />
et les représentations initiales.<br />
Il me fallait donc trouver un outil pédagogique qui m’aiderait _ partiellement tout au moins _ à répondre à<br />
ces deux problématiques tout en respectant l’hypothèse de Noël, Romainville et Wolfs sur la construction<br />
des connaissances. Il m’apparut clair que l’usage du cahier d’apprentissage serait une solution valable.<br />
CONTEXTE (programme, trimestre, cours, nombres d’élèves)<br />
Programme<br />
Commercialisation de la mode<br />
Cours, trimestre et nombres d’élèves<br />
Le consommateur de produits Mode, H2005, élèves de deuxième année / 4 ième session, 2 groupes de 22<br />
Application de l’informatique en mode, H2005, élèves de troisième année / 6 ième session, 3 groupes de 23<br />
TEMPS DE PRÉPARATION<br />
Environ 2 heures plus la correction des cahiers d’apprentissage<br />
DÉROULEMENT<br />
ϖ Les 5 étapes pré session<br />
1. Élaborer le contenu du cahier d’apprentissage utilisé _ ce qu’il doit contenir.<br />
2. Déterminer si le cahier d’apprentissage sera formatif ou sommatif _ déterminer la pondération<br />
s’il est sommatif. Je préconise 30 points.<br />
3. Rédiger la présentation que l’on utilisera pour expliquer aux étudiants l’usage du cahier<br />
d’apprentissage dans le cours.<br />
4. Dans le cas d’un cahier sommatif, rédiger la grille de correction détaillée.<br />
5. Inclure la présentation et la grille de correction dans le plan de cours _ la présentation doit se<br />
faire au premier cours de la session en même temps que celle des autres évaluations.<br />
L’enseignant doit annoncer aussi les 3 étapes de la session<br />
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ϖ Les 3 étapes durant la session<br />
6. Prévoir 20 minutes par cours pour que les élèves puissent travailler sur le cahier en classe et sous<br />
la supervision de l’enseignant _ l’enseignant récupère ce temps nécessaire en coupant certains<br />
contenus superflus et en donnant aux étudiants la responsabilité de s’approprier ces<br />
derniers par eux-mêmes. Il fournira alors les textes nécessaires et spécifier aux étudiants<br />
qu’il devra retrouver des traces de ces lectures et de ces liens dans le cahier<br />
d’apprentissage. Pendant cette période de 20 minutes, l’enseignant répondra aux questions des<br />
étudiants individuellement ou en groupe si les questions sont d’intérêt générales. L’enseignant doit<br />
être présent, circuler entre les bureaux, faire sentir sa présence, regarder ce que les étudiants font<br />
en utilisant des commentaires positifs et constructifs. Ne pas quitter la salle ou faire autre chose<br />
pendant ces 20 minutes.<br />
7. Aux cours 4 et 8, l’enseignant doit prévoir un atelier d’environ 60 minutes où les étudiants<br />
travaillent sur leur cahier d’apprentissage _ l’objectif est de pouvoir rencontrer chaque étudiant<br />
individuellement pour vérifier le travail que ce dernier a effectué sur son cahier aux cours 2 et<br />
3 et répondre aux questions ou réorienter l’élève.<br />
8. Au cours 12, l’enseignant doit prévoir un atelier d’environ 30 minutes où les étudiants<br />
compareront, en dyade, leur cahier d’apprentissage respectif _ dans une perspective<br />
socioconstructiviste, cet atelier est primordial pour que les étudiants puissent apprendre des<br />
autres et comparer leurs travaux.<br />
ϖ Les 2 étapes post session<br />
BONS COUPS<br />
9. Évaluation de l’utilisation de la pédagogie du cahier d’apprentissage par les étudiants _ avec<br />
l’usage d’un questionnaire que l’enseignant devra rédiger.<br />
10. Correction des cahiers et bilan de l’enseignant.<br />
Avoir planifier l’étape 7 de régulation dès le cours 4 alors que je prévoyais, au départ, ne faire cette étape<br />
qu’à la mi-session. Il est important de rassurer les étudiants rapidement sur leur travail.<br />
ÉLÉMENTS À AMÉLIORER<br />
Pour ce qui est de la présentation du cahier aux étudiants, je m’accorderai la maigre note de 7/10. En effet,<br />
même si nous retrouvons des traces de l’usage du cahier d’apprentissage au primaire et au secondaire, la<br />
majorité de nos étudiants actuels n’ont jamais expérimenté cet outil pédagogique. Il demande donc d’être<br />
expliqué en profondeur autant dans son usage que pour les objectifs qu’il vise.<br />
CONSEILS PRATIQUES<br />
La <strong>métacognition</strong> est l’état de conscience de l’étudiant sur ce qu’il fait et de ce qu’il contrôle. Si nous utilisons<br />
le cahier d’apprentissage comme outil métacognitif, je considère alors ce dernier comme un catalyseur<br />
important aux autres composantes du processus d’apprentissage. En effet, le cahier d’apprentissage<br />
bien utilisé permet de transférer une portion de la responsabilité d’apprendre à l’étudiant, peut susciter<br />
l’apprentissage intentionnel en développent l’autonomie et l’individualité, oblige l’apprenant à effectuer une<br />
réflexion sur ces connaissances antérieures en effectuant des liens avec les nouvelles connaissances,<br />
permet à ce dernier d’élaborer des stratégies pour mieux apprendre ou pour approfondir les notions et<br />
finalement ; permet aux étudiants d’interagir. «… apprendre c’est simultanément faire et se regarder<br />
faire, penser sa pensée, avoir conscience de sa conscience ». Michel De Velay<br />
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