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I. Avec eux<br />
Mobile, immobile…<br />
Il y a ceux qui peuvent marcher. Il y a ceux qui n’ont jamais<br />
pu marcher. Il y a ceux qui ont beaucoup marché. Il y a ceux qui<br />
ne marcheront plus.<br />
Aussi longtemps que nos jambes nous portent, nous oublions<br />
la souffrance de ceux qui dépendent tous les jours d’une canne,<br />
d’une voiturette, d’un bras secourable. Nous devons savoir que<br />
tôt ou tard, nous aurons à connaître cette expérience, l’épreuve<br />
de la dépendance, de la position assise ou couchée, d’où nous levons<br />
les yeux vers celui qui nous parle… où nous nous sentons<br />
regardés, rejetés, parfois même oubliés.<br />
À Lourdes, les pèlerins vivent très fort ce contraste entre les<br />
valides et les moins valides. Nous marchons beaucoup. Nous<br />
courons de réunion en rendez-vous, de célébration en rassemblement.<br />
Mais il y a autour de nous, <strong>tout</strong> ce monde de personnes<br />
blessées, paralysées, immobilisées qui nous rappellent un essentiel<br />
qu’il ne faut pas manquer. Nos existences citadines sont trop<br />
souvent polluées par la course au temps : ne pas rater le métro,<br />
ne pas arriver en retard au travail…<br />
La marche est un don de Dieu à l’homme pour qu’il puisse<br />
choisir sa route et aller vers celui qu’il aime. Les premiers pas d’un<br />
enfant resteront toujours gravés dans le cœur des parents, mais<br />
quel prix y a-t-il mis ! <strong>Que</strong> de chutes n’a-t-il faites !<br />
Il est important de savoir pourquoi nous marchons, avec qui<br />
nous marchons et pour qui nous marchons. Sainte Thérèse de<br />
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