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BIS A N I M ET DIS PLANTES

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102 DU CROISEMENT.<br />

cependant Youatt 4 assure que la race avait fini par acquérir une constitution<br />

si délicate qu'elle exigeait des soins tout spéciaux, et que sa propagation<br />

était souvent incertaine. Toutefois, c'est chez les Courtes-cornes qu'on trouve<br />

l'exemple le plus frappant d'unions consanguines prolongées ; ainsi, le fameux<br />

taureau Favourite (qui lui-même était le fils d'un demi-frère et d'une<br />

sœur de Foljambe), fut successivement accouplé avec sa fille, avec sa petitefille<br />

et avec son arrière-petite-fille ; de sorte que la vache produit de cette<br />

dernière union contenait dans ses veines les 15/16 ou 93.75 p. 0/0, du<br />

sang de Favourite. Accouplée avec le taureau Wellington, qui lui-môme<br />

renfermait dans ses veines 62.5 p. 0/0 du sang de Favourite, cette vache<br />

produisit Clarissa, laquelle, accouplée avec le taureau Lancaster, aussi<br />

un descendant de Favourite, avec 68.75 p. 0/0 du sang de ce dernier,<br />

donna des produits de grande valeur 5 . Néanmoins, Collins, l'éleveur de<br />

ces animaux et grand partisan lui-même des unions consanguines, croisa<br />

une fois sa race avec un Galloway, et obtint de ce croisement des vaches<br />

qui atteignirent les prix les plus élevés. Le troupeau de Bâtes était considéré<br />

comme le plus remarquable qui fût au monde. Pendant treize ans, il<br />

se livra aux accouplements consanguins les plus rapprochés, mais, pendant<br />

les dix-sept années suivantes, quoique ayant la plus haute idée de la race<br />

qu'il possédait, il introduisit, à trois reprises différentes, du sang nouveau<br />

dans son troupeau, non pas, dit-on, pour améliorer la forme de ses animaux,<br />

mais à cause de leur fécondité amoindrie. D'après un éleveur célèbre 6 , l'opinion<br />

personnelle de M. Bâtes était que l'accouplement in and in pratiqué<br />

avec une mauvaise souche ne peut qu'amener la ruine et la dévastation,<br />

mais qu'on peut le pratiquer avec impunité, dans certaines limites, lorsque les<br />

individus de parenté rapprochée descendent d'animaux de premier ordre. »<br />

Nous voyons donc que les unions consanguines ont été poussées très-loin<br />

chez les Courtes-cornes ; mais Nathusius, après un examen très-approfondi<br />

de la généalogie de ces animaux, dit n'avoir trouvé aucun exemple d'un éleveur<br />

qui ait suivi cette marche pendant toute sa vie. Ses études et son expérience<br />

le portent à conclure à la nécessité des unions consanguines pour anoblir<br />

la souche, mais il ajoute qu'il faut apporter à leur emploi de très-grandes<br />

précautions par suite de la tendance à la stérilité et à l'affaiblissement qui<br />

peut en résulter. Je puis ajouter qu'une autre autorité 7 a constaté que les<br />

* Cattle, p. 199.<br />

s Nathusius, Ueber Shorthorn Rindvieh, 1857, p. 71. — Gardener's Chronicle, 1860<br />

p. 270. Toutefois, M.J. Storer, grand éleveur de bestiaux, m'apprend que la généalogie dé<br />

Clarissa n est pas bien établie. Dans la première édition du Herd Book on indique qu'elle<br />

donna six descendants à Favourite, « ce qui était évidemment une erreur », et dans toutes les<br />

éditions subséquentes on mentionne quatre descendants seulement. M J Storer a même<br />

quelques doutes à cet égard et croit qu'à la génération suivante sa descendance s'éteignit —<br />

Flusieur cas analogues sont cités dans un ménnire récent de MM. C. Macknight et D r " H<br />

Maddem On the true principles of Breeding, Melbourne, Australia 1865<br />

M. Willoughby Wood, Gardener's Chronicle, 1855, p. 4ll', et 1860, p. 270 - Voir<br />

les généalogies et les tables citées par Nathusius, Rindvieh p 72-77<br />

M. Wright, Journ, of Roy. Agric. Soc, vol. VII, 1846, p. 204. M. J. Downing, éleveur<br />

distingue en Irlande, m apprend que les éleveurs des grandes familles de courtes-cornes<br />

dissimulent avec soin la stérilité et la faible constitution de ces animaux. Il ajoute que

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