26.06.2013 Views

BIS A N I M ET DIS PLANTES

BIS A N I M ET DIS PLANTES

BIS A N I M ET DIS PLANTES

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

EFF<strong>ET</strong>S DE LA SÉLECTION. 215<br />

par les fleurs, les capsules, et enfin par les graines mûres, je<br />

trouvai ordinairement que les mêmes noms se représentaient<br />

dans deux, trois ou quatre de mes listes. Mais les plus fortes<br />

différences portaient toujours, autant que j'ai pu en juger, sur<br />

les organes pour lesquels la plante est spécialement cultivée.<br />

§i nous songeons que toute plante a dû être en premier lieu<br />

cultivée par l'homme en raison de l'utilité qu'elle pouvait avoir<br />

pour lui, que ses variations n'ont été qu'une conséquence souvent<br />

très-postérieure de la culture, nous ne pouvons pas expliquer<br />

la plus grande diversité des parties les plus recherchées<br />

par l'hypothèse que l'homme ait primitivement choisi les espèces<br />

ayant une tendance spéciale à varier dans une direction<br />

particulière. Le résultat doit donc être attribué au fait que les<br />

variations de ces parties ont été successivement conservées, et<br />

ainsi continuellement accumulées, tandis que les autres variations<br />

ont été négligées et se sont perdues, à l'exception de celles<br />

qui, par corrélation, accompagnaient les premières. Nous pouvons<br />

donc conclure qu'on pourrait, par une sélection prolongée,<br />

arriver à créer des races aussi différentes sur un point de conformation<br />

quelconque, que le sont, par leurs caractères utiles et<br />

recherchés, celles qu'on cultive actuellement.<br />

Nous n'observons rien de semblable chez les animaux ; mais<br />

l'homme n'a pas réduit en domesticité un assez grand nombre<br />

d'espèces pour qu'une comparaison soit utile. Chez les moutons,<br />

on recherche la laine ; or, la laine diffère chez les diverses races<br />

beaucoup plus que le poil chez le gros bétail. On ne demande<br />

aux moutons, aux chèvres, aux bêtes à cornes, en Europe tout<br />

au moins, et aux porcs, ni force ni agilité; aussi ne possédonsnous<br />

pas de races différant les unes des autres sous ce rapport,<br />

comme le cheval de course et le cheval de trait. Mais ces qualités<br />

sont recherchées chez le. chameau et chez le chien, aussi trouvons-nous<br />

dans la première espèce le rapide dromadaire et le<br />

pesant chameau ; et, dans la seconde, le lévrier et le dogue. On<br />

recherche encore plus, chez le chien, la finesse des sens et certaines<br />

facultés mentales, et chacun sait combien les races diffèrent<br />

les unes des autres sous ces rapports. Dans les pays où,<br />

par contre, comme dans les îles Polynésiennes et en Chine, le<br />

chien n'a d'autre utilité que de servir d'aliment, on assure qu'il

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!