26.06.2013 Views

BIS A N I M ET DIS PLANTES

BIS A N I M ET DIS PLANTES

BIS A N I M ET DIS PLANTES

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES UNIONS CONSANGUINES. 103<br />

Courtes-cornes produisent beaucoup plus de veaux difformes qu'aucune<br />

autre race de bétail. ,<br />

Bien que, par une sélection attentive des meilleurs animaux (comme cela<br />

arrive à l'état de nature en conséquence de la loi de la lutte pour l'existence),<br />

on puisse continuer longtemps les unions consanguines chez le gros bétail,<br />

cependant, les effets avantageux d'un croisement entre deux races quelconques<br />

se manifestent de suite par une augmentation de la taille et de la<br />

vigueur des produits ; et, comme me l'apprend M. Spooner, le croisement de<br />

races distinctes améliore certainement les individus destinés à la boucherie.<br />

Ces animaux croisés n'ont, cela va sans dire, aucune utilité pour l'éleveur,<br />

mais pendant longtemps on en a produit dans diverses parties de l'Angleterre<br />

pour la boucherie 8 , et leur mérite est actuellement si bien reconnu,<br />

qu'aux expositions de bétail gras, on a établi, pour les recevoir, une classe<br />

séparée. Le plus besfc bœuf gras de la grande exposition d'Islington, en 1862,<br />

était un animal croisé.<br />

Culley et d'autres ont invoqué le bétail à demi sauvage, conservé probablement<br />

depuis quatre ou cinq cents ans dans les parcs de l'Angleterre, comme<br />

un exemple d'unions consanguines longtemps prolongées dans un même<br />

troupeau, sans qu'il paraisse en être résulté d'inconvénients. Quant au bétail<br />

du parc de Chillingham, feu lord Tankerville a reconnu qu'il était<br />

mauvais reproducteur 9 Dans une lettre que M. Hardy, le surveillant, m'a<br />

adressée en mai 1861, il estime que, sur un troupeau de cinquante têtes, le<br />

chiffre moyen des animaux annuellement abattus, tués en se battant, ou<br />

morts, est d'environ de dix, soit un sur cinq. Le troupeau se maintenant<br />

toujours à peu près au même nombre, le taux d'accroissement doit être également<br />

de un sur cinq. Les taureaux se livrent des combats terribles,-de<br />

sorte qu'il doit en résulter une stricte sélection des mâles les plus vigoureux.<br />

M. D. Gardner, l'agent du duc de Hamilton, m'a fourni les renseignements<br />

suivants sur le bétail sauvage conservé dans le parc de Laharkshire, qui<br />

occupe une superficie d'environ 200 acres. Les bêtes sont au nombre de<br />

soixante-cinq à quatre-vingts ; la mortalité annuelle s'élève à huit ou dix,<br />

de sorte que le taux des naissances ne doit être que de un sur six. Dans<br />

l'Amérique du Sud, où les troupeaux sont à demi sauvages et offrent par<br />

conséquent un assez bon terme de comparaison, l'accroissement naturel du<br />

bétail est, d'après Azara, d'environ un tiers à un quart du nombre total<br />

des bêtes d'une estancia, ou de un sur trois ou quatre, ce qui ne s'applique<br />

sans doute qu'aux animaux adultes, propres à la consommation. Le bétail<br />

des parcs de l'Angleterre, chez lequel les unions consanguines ont longtemps<br />

prévalu dans les limites d'un même troupeau, est donc, relativement, beaucoup<br />

moins fécond. Bien que, dans un pays ouvert comme le Paraguay, il<br />

doive se faire de temps en temps quelques croisements entre les divers trou-<br />

M. Bâtes, après avoir accouplé in and in son troupeau pendant quelques années, perdit eu<br />

une seule saison vingt-huit veaux par suite de leur faible constitution.<br />

8 Youatt, Cattle, p. 202.<br />

9 Report British Assoc. Zoolog. Sect,, 1838.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!