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Handicaps rares - Inserm

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<strong>Handicaps</strong> <strong>rares</strong> – Contextes, enjeux et perspectives<br />

92<br />

En ce qui concerne le « handicap rare », ce compromis sous-tend la définition<br />

du cadre de référence du Schéma national d’organisation sociale et<br />

médico-sociale pour les handicaps <strong>rares</strong> 2009-2013. Le cadre de référence<br />

adopté pour le Schéma national dit prendre appui sur la définition du handicap<br />

donnée par loi de 2005, dont il reconnaît l’ambiguïté : « Le modèle (du<br />

handicap selon la loi) est plus fonctionnel que biomédical, avec toutefois<br />

une causalité inscrite dans la définition comme directement liée aux altérations<br />

de fonctions » (p. 16) ; tout en considérant que cette condition (qui<br />

limite le handicap à la déficience, en accord avec la législation de 1975)<br />

est nécessaire comme critère d’éligibilité aux prestations de compensation :<br />

« Cette nouvelle définition permet la prise en compte des environnements<br />

comme obstacles ou facilitateurs de la participation sociale de la personne,<br />

mais elle nécessite toujours que l’on désigne la personne comme handicapée<br />

afin de pouvoir mobiliser le dispositif de compensation (…) requis par la loi<br />

(de 2005) » (p. 16). Il est ensuite estimé qu’ « au terme de l’article D312-<br />

194 du CASF la définition réglementaire du handicap rare (qui) repose<br />

actuellement sur une double condition, une faible prévalence des personnes<br />

concernées et l’appartenance à des catégories définies de combinaisons de<br />

déficiences ou troubles graves ou sévères » est insuffisante à rendre compte<br />

des conséquences en termes de « recours à des protocoles particuliers de compensation<br />

qui ne sont pas la simple addition de techniques et de moyens, et<br />

se doublent d’une rareté de l’expertise ». Aussi, sur les recommandations du<br />

Conseil scientifique de la CNSA qui « propose une lecture illustrative et évolutive<br />

des catégories citées », le cadre de référence pour élaborer le Schéma<br />

national est défini de la façon suivante : « Conséquence d’une association<br />

rare et simultanée de déficits sensoriels, moteurs, cognitifs, ou de troubles<br />

psychiques, le handicap rare est constitué par : une situation complexe (qui<br />

n’est pas la simple addition de déficits) ; une expertise requise, caractérisée<br />

par la difficulté et la rareté » (p. 17).<br />

Ainsi, bien qu’il revendique une vision multidimensionnelle du handicap (en<br />

référence à la loi de 2005), le cadre de référence ainsi défini reste profondément<br />

attaché à l’identification des déficiences, à leur complexité et à l’expertise<br />

requise pour les détecter, plus qu’à leurs conséquences pour la personne<br />

qui en est atteinte et aux dimensions opératoires du handicap telles qu’énoncées<br />

dans la définition internationale ou même dans la définition (bien que<br />

limitative) de la loi de 2005, c’est-à-dire déficiences, limitations d’activité,<br />

restrictions de participation, facteurs environnementaux.<br />

Des instruments d’évaluation pour compenser des besoins<br />

ou pour estimer l’incapacité<br />

L’élaboration d’outils d’évaluation du handicap constitue une autre voie de<br />

pénétration en France, de certains éléments du cadre conceptuel du handicap<br />

défini par les instances internationales.

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