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Handicaps rares - Inserm

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• une connaissance du mode d’expression de la maladie pour un sujet donné ;<br />

• la reconnaissance des stratégies adaptatives dans lesquelles s’engagent les<br />

sujets ;<br />

• l’ouverture et la créativité nécessaires à l’exploration de voies nouvelles et<br />

ajustées d’accompagnement.<br />

La qualité des interventions repose donc sur la capacité des proches, des<br />

aidants et des professionnels à intégrer des connaissances générales sur la<br />

maladie et des données individuelles en termes de stratégie adaptative.<br />

Les modes de vie des personnes sourdaveugles varient selon l’origine ou l’évolution<br />

des déficiences. Dans le cas des surdicécités congénitales, le mode de<br />

prise en charge est très majoritairement institutionnel. Pour les enfants, le<br />

maintien en milieu ordinaire est privilégié afin de favoriser leur intégration.<br />

Cependant, des centres spécialisés demeurent dans de nombreux pays (développés<br />

ou non) une alternative à l’accueil en milieu scolaire ordinaire quand<br />

celui-ci s’avère inadéquat. La très grande majorité des adultes sourdaveugles<br />

de naissance vit dans des lieux d’accueil, spécialisés ou non, parfois associés à<br />

des dispositifs permettant une forme de travail. En France, il s’agit de Maisons<br />

d’accueil spécialisées, de Foyers d’accueil médicalisés ou d’Établissements ou<br />

services d’aide par le travail (Esat). L’organisation interne cherche habituellement<br />

à concilier deux contraintes contradictoires : le droit légitime à décider<br />

de sa propre vie (empowerment) et la grande dépendance liée à la gravité des<br />

déficiences.<br />

La plupart des personnes devenues sourdaveugles tendent à continuer à<br />

vivre dans leur cadre. Certaines ont recours à des modes d’accueil institutionnel<br />

plus favorables sur le plan de la communication et du lien social.<br />

Par ailleurs, les personnes ont besoin d’interventions individuelles (par<br />

exemple, aides techniques et/ou humaines, programmes d’apprentissage ou<br />

de réadaptation).<br />

Dans le contexte de la surdicécité, l’évaluation des interventions reste limitée<br />

et porte sur des appareillages (implantation cochléaire), des outils visant<br />

à résoudre des problèmes techniques spécifiques : cartes de communication,<br />

aménagement des classes d’enseignement et des salles d’examen… Par ailleurs,<br />

le bouillonnement des pratiques éducatives et de réadaptation opère<br />

lui aussi un processus de sélection des méthodes qui repose plus sur le compagnonnage<br />

professionnel et l’imitation de modèles que sur des critères a priori<br />

objectifs.<br />

Pour les personnes sourdaveugles, l’élément essentiel de la qualité de vie est<br />

l’autodétermination qui repose en grande partie sur la présence de partenaires<br />

de communication. L’autodétermination exige des compétences techniques<br />

(communication, mobilité), une connaissance de l’environnement, une<br />

attitude personnelle positive (estime de soi), et des ressources (éducation,<br />

Synthèse<br />

17<br />

SYNTHÈSE

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