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1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

9* ÀNM^E. Vendredi 5 Janvier <strong>1894</strong>. H- i.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESK<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PRlX DE L'ABONNEMENT LA u m D'ANNONCE<br />

io CENTIMES -6 fr. par an 40 CENTIMES<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART OU PREMIER OE CHAQUE MOIs<br />

Rédaction : Adresser les com-<br />

DiunicatioTis à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus lard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

ies abonnements à H. DE<br />

KE RANC AL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évéché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

VEUT AU fUMEHO. QUIMPER, librairie SALAUN, rue Keréon.<br />

SOHMAIAC — L A DOS<br />

lecteurs <strong>et</strong> à nos amis.<br />

IL Chronique. <strong>du</strong> diocèse<br />

: <strong>Quimper</strong>; Souhaits<br />

<strong>du</strong> clergé à Monseigneur;<br />

Nom i na ti uns dans le clergé;<br />

L'fEnvre auliesclavagisle ;<br />

Congrès catholique <strong>de</strong><br />

Saiut-Brîeuc (suite'}.<br />

OIT-FICES DE<br />

Dimanche, 7 Janvier. — I - ' Dimanche<br />

après l'Epiphanie (daus l'Octave)<br />

: Ollice <strong>du</strong> jour, Semi-doubl.\<br />

blanc.<br />

Au CHŒUA, SOLE-VN-TI. DE L'ÉPI-<br />

PSASIK : Messe <strong>et</strong> Vêpres <strong>de</strong> Ia fête,<br />

avec mémoire <strong>du</strong> dimanche.<br />

Lundi. 8. — 2* Jour dans l'Octave.<br />

Semi-do u bit*, blanc.<br />

///. Instruction sur la<br />

comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques<br />

(u suivrej.<br />

I V. i*, ô u fr<strong>et</strong>tes <strong>du</strong> fflonrfe<br />

catholique : Rome ; Brev<strong>et</strong>s<br />

d-athéisme ; Angers.<br />

V. Documents historiques<br />

fsuitej.<br />

. Vi. Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

LA S E3 M. AI ISTE<br />

Mardi, 9. — 3* Jour dans l'Octave.<br />

Semi-double, blanc.<br />

Mercredi, fo, — .%• Jour dans l'Octave.<br />

Semi-double, blanc.<br />

Je M f/i, f f. — 5- Jour dans l'Octave.<br />

Semî-double, blanc.<br />

Vendredi, it, — 6* Jour dans l'Octave.<br />

Sem i-d ou ble, blanc.<br />

SamMi. 45. — Octave <strong>de</strong> l'Epiphanie.<br />

Doublé, blanc.<br />

o..tr*- do IM'ItM'ailnii perpétuel! pendant ta semaine<br />

Lan<strong>de</strong>rneau 7, 8, 9, 10, ll, 12 <strong>et</strong> I3 Janvier <strong>1894</strong>.<br />

Mission reoommandéB : LAMPAUL-PLOUARZKL, <strong>du</strong> 7 au 21 Janvier <strong>1894</strong>.<br />

Prési<strong>de</strong>nt, la 1" semaine : BL LE DUC, chanoine honoraire, Curé-archiprêlre<br />

<strong>de</strong> Morlaix.<br />

— la 2» semaine : M. HAMEU R v, chanoine honoraire, Curé-doyen<br />

<strong>de</strong> Crozon.<br />

!


- 2 -<br />

A nos lecteurs <strong>et</strong> à nos amis. —En commençant cène<br />

nouvelle année, qui est pour la Semaine religieuse la neuvième <strong>de</strong><br />

sa publicaiion, nous adressons à nos lecleurs nos meilleurs souhaits,<br />

en les remerciant <strong>de</strong> leur bienveillant appui sur lequel nous<br />

comptons <strong>de</strong> plus en plus, pour soutenir notre œuvre <strong>et</strong> I étendre,<br />

s'il est possible.<br />

A diverses reprises, nous avons dit ce que nous voudrions que<br />

soit la Semaine Religieuse dans un diocèse, <strong>et</strong> nous citions récemment<br />

les éloquentes leures écrites sur ce suj<strong>et</strong> par Mgr Coullié,<br />

archevèque <strong>de</strong> Lvon, el Mgr Dubourg, évéque <strong>de</strong> Moulins, Sans<br />

avoir ta prétention <strong>de</strong> réaliser l'idéal proposé, on peut améliorer<br />

ce qui existe ; pour cela, <strong>de</strong>ux éléments sont indispensables : <strong>de</strong>s<br />

correspondants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s abonnés. .<br />

Pour nous tenir au courant <strong>de</strong> ce qui se passe d interessant <strong>et</strong><br />

d'édifiant dans les paroisses, nous faisons, <strong>de</strong> nouveau,#appei À<br />

nos confrères, sans exclure les fidèles dont nous recevrons Ies<br />

communications avec le méme empressement <strong>et</strong> la môme reconnaissance.<br />

j, j 11<br />

Ouain aux lecleurs, il serait facile, croyons-nous, <strong>de</strong>n doubler<br />

le nombre. Pour les familles aisées, un abonnement à ia Semaine<br />

n'est pas une charge el la proposition qui en serait faite par le<br />

pasteur, serait volontiers accueillie. An dire <strong>de</strong>s éminents prélats<br />

dont nous citions le nom, c'est un mojen excellent <strong>de</strong> faire pénétrer<br />

<strong>de</strong> plus en plus dans ces macons l'esprit chrétien, <strong>et</strong> disposer<br />

les riches <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> à la charité pour nos œuvres catholiques,<br />

qui ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'à étre connues el comprises.<br />

Mais Ie prix <strong>de</strong> six francs, bien que minime, pourrait encore,<br />

nous en convenons, paraître une somme imp forte pour certains<br />

budg<strong>et</strong>s. Le moyen cie procurer la lecture <strong>de</strong> la Semaine Religieuse<br />

à toutes les personnes pieuses, serait d'en réunir plusieurs pour<br />

nn seul abonnement. Douze associés, par exemple membres d'une<br />

mème confrérie, d'une même œuvre, s'uniraient el auraient ainsi,<br />

tous les huit jours, <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> Rome, <strong>de</strong> l'Eglise catholique,<br />

<strong>du</strong> diocèse, <strong>et</strong> seraient au courant <strong>du</strong> mouvement religieux dans<br />

le mon<strong>de</strong>.<br />

Ainsi notre Spmaine irait porter dans toutes les <strong>de</strong>meures<br />

l'amour <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>de</strong> son chef <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre sainte Religion : elle<br />

irait parler à tous, aux riches comme aux pauvres, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te foi<br />

chrétienne qui est le soutien <strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres, le trait d'union<br />

le plus fort <strong>et</strong> — on ne saurait trop te redire — le plus indispensable<br />

enlre les différentes classes <strong>de</strong> la société.<br />

On trouvera peut-être que mms plaidons trop vivement noire<br />

propre cause ou que nous exagérons l'importance <strong>de</strong> l'œuvre que<br />

nous recommandons. Aussi, nous nous abritons encore <strong>de</strong>rrière la<br />

parole d'un évèque dont personne ne contestera l'autorité, en<br />

matière d'oeuvres <strong>de</strong> défense <strong>et</strong> <strong>de</strong> «<strong>et</strong>e. Voici ce que Mgr l'Evêque<br />

<strong>de</strong> Vannes écrivait <strong>de</strong> Chartres, le 8 Décembre <strong>de</strong>rnier, au distingué<br />

Rédacteur <strong>de</strong> la Semaine Religieuse <strong>de</strong> son diocèse :<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

'<br />

- 3 -<br />

• La mauvaise presse est <strong>de</strong>venue une puissance, qu'il faut<br />

combattre énergiquement coûte que coûte, si l'on veut que la<br />

vérité triomphe <strong>de</strong> l'erreur, el la justice, <strong>de</strong> l'iniquité. Malheureusement,<br />

il ne manque pas, méme dans notre bon diocése, <strong>de</strong><br />

familles chrétiennes, <strong>de</strong> personnes dévotes qui, par un aveuglement<br />

inconcevable, une curiosité malsaine, un goût dépravé, favorisent<br />

inconsciemment les écrivains hostiles à ta religion, à la*<br />

famille, à la propriété ; elles <strong>de</strong>viennent ainsi leurs complices, sans<br />

se faire scrupule <strong>de</strong> laisser en délresse ceux qui soutiennent les<br />

saines doctrines <strong>et</strong> les bonnes causes, sous prétexte que leurs.<br />

publications sont trop sérieuses el manquent <strong>de</strong> ce je ne sais quoi<br />

qui cause <strong>de</strong>s sensations vives, amuse <strong>et</strong> fait tuer le lemps.<br />

i Autrefois l'autel <strong>et</strong> le trône trouvaient <strong>de</strong>s défenseurs intrépi<strong>de</strong>s,<br />

prêts à tous les sacrifices. Aujourd'hui qu'il s'agit <strong>de</strong> protéger<br />

le foyer domestique ébranlé jusque dans ses fon<strong>de</strong>ments, on se<br />

désintéresse d'une guerre à outrance déclarée à Dieu lui-même. On<br />

proleste, ou gémit, mais on n'appuie ces récriminations <strong>et</strong> ces<br />

plaintes d'aucun acte viril <strong>et</strong> désintéressé; on se lait <strong>de</strong> vaines<br />

illusions; on se laisse aller h un sommeil que rien ne justifie. Le<br />

réveil pourrait bien étre terrible. Les victimes <strong>de</strong>s nouvelles catastrophes<br />

qu'il est facile <strong>de</strong> prévoir, seront-elles toutes innocentes<br />

<strong>de</strong>s attentats qu'il faut redouter? Combien d'entre elles <strong>de</strong>vraient<br />

dire : Merit o tuée pa ti mur !<br />

« Résolus à ne point nous méler inconsidérément aux querelles<br />

<strong>de</strong>s partis, raon cher Abbé, parlons, écrivons, agissons, sans<br />

témérité <strong>et</strong> sans faiblesse, dans la sphère où nous avons mission<br />

d'intervenir. Dieu, quoi qu'il arrive, nous tiendra compte <strong>de</strong> la<br />

droiture <strong>de</strong> nos intentions <strong>et</strong> <strong>de</strong> la constance <strong>de</strong> nos efforts, i<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAMBEU Des UHSUUBKS. — Lundi 7 Janvier, réunion <strong>de</strong>s<br />

Mères chrôtieaues, à 8 heures <strong>du</strong> matin.<br />

Dimanche prochain, 7 Janvier, jour <strong>de</strong>s élections sénatoriales,<br />

afin <strong>de</strong> donner à MM. les délégués toute facilité pour remplir le<br />

<strong>de</strong>voir dominical, il y aura une messe, à midi, à la Cathédrale <strong>de</strong><br />

Saint-Corentin.<br />

r<br />

Dimanche <strong>de</strong>rnier, à l'issue <strong>de</strong> la grand'messe, Monseigneur a<br />

reçu, à l'Evéché, le clergé <strong>de</strong> sa ville épiscopale, réuni pour lui<br />

présenter ses vœux <strong>de</strong> nouvel an.<br />

M. Téphany, doyen <strong>du</strong> Chapitre, a exprimé dans les meilleurs<br />

termes les sentiments <strong>de</strong> tous : paraphrasant avec beaucoup d'àpropos<br />

la vieille formule <strong>de</strong> nos pères, la seule bonne el vraie<br />

dans sa simplicité, il a souhaité à Sa Gran<strong>de</strong>ur « bonne année,


- 4 -<br />

parfaite sanle el le paradis, après un ministère long <strong>et</strong> fructueux.<br />

»<br />

Monseigneur a répon<strong>du</strong> avec émotion, en remerciant M. le<br />

Doyen <strong>et</strong> lotis ceux dont il est l'interprète. * ll apprend, chaque<br />

jour, à apprécier <strong>de</strong> plus en plus le dévouement <strong>et</strong> le zèle <strong>de</strong><br />

son clergé, qu'il sait uni pour le bien.-.. Lui aussi n'aspire<br />

qu'à se dévouera son beau <strong>et</strong> cher diocése. Voilà pourquoi il<br />

accepte volontiers tes souhaits pour sa sanle : car, dans la<br />

mesure <strong>de</strong> ses forces, il se fera un bonheur, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ses<br />

visites pa si ora les, <strong>de</strong> donner aux paroisses <strong>et</strong> à leurs prêtres<br />

un témoignage <strong>de</strong> l'intérêt qu'il leur porte, en prenant parl,<br />

comme il l'a fa il, à quelques unes <strong>de</strong> leurs fêles plus solennelles.<br />

»<br />

Puis Sa Gran<strong>de</strong>ur termine par <strong>de</strong>s paroles d'encouragement :<br />

Forie cies enseignements <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, qn'Elle vient d'entendre,<br />

Elle ne désespère pas <strong>de</strong> l'avenir. Nous sommes les ten a n ls <strong>de</strong><br />

la cause <strong>de</strong> Dieu : noire union con fian ie en Lui nons donnera<br />

la victoire... •<br />

Nominations dans le Clergé. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

ont éié nommés ;<br />

M. Michel, vicaire à Douarnenez, aumônier <strong>du</strong> Pensionnat <strong>de</strong>s<br />

Frères, à Lambezellec;<br />

M. Pondaven, vicaire i Tourc'h, vicaire à Douarnenez ;<br />

&L Dmgné, vicaire à Saim-Evarzec, vicaire à Lan<strong>de</strong>leau ;<br />

M. Le Seac'h, ancien vicaire à Langolen, vicaire à Sa io t-Evarzec.<br />

Nous rappelons qu'une r<strong>et</strong>raite commune pour les prêtres<br />

commencera à la maison Sa in L-Joseph, à <strong>Quimper</strong>, le dimanche<br />

soir, 14 Janvier.<br />

.Monseigneur vient <strong>de</strong> recevoir Ia l<strong>et</strong>tre suivante <strong>de</strong> Mgr Brincat,<br />

directeur général <strong>de</strong> l'Œuvre A n ti esclavagiste :<br />

Œuvre Antiesclavagiste<br />

DIRECTION GÉNÉRALE<br />

108, Rue <strong>du</strong> Bac<br />

PARIS<br />

MONSEIGNEUR,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

« Paris, le 27 Décembre 1893.<br />

• A l'approche <strong>de</strong>s Fêles <strong>de</strong> l'Epiphanie <strong>et</strong> comme je l'ai fait<br />

déjà les années précé<strong>de</strong>ntes à celte mème époque, en, ma qualité<br />

<strong>de</strong> Directeur <strong>de</strong> l'Œuvre Anliesdavagisle, j'ai l'honneur <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre<br />

aujourd'hui à Votre Gran<strong>de</strong>ur la copie authentique <strong>de</strong>s<br />

L<strong>et</strong>tres Apostoliques <strong>de</strong> Notre Saint-Père le Pape <strong>Léon</strong> XIII, en<br />

date <strong>du</strong> 20 Novembre 1890, relatives â la quel e annuelle ordonnée<br />

par Sa Saint<strong>et</strong>é pour l'abolition <strong>de</strong> l'esclavage. C<strong>et</strong>te quête<br />

qui, aux termes <strong>du</strong> document Pontifical ci-incius, doit être faite<br />

dans toutes les Eglises <strong>de</strong> la Catholicité, le jour <strong>de</strong> la solennité <strong>de</strong><br />

- 5 -<br />

l'Epiphanie, aurait donc lieu, pour l'année qui va commencer, le<br />

dimanche 7 Janvier..<br />

* En remplissant c<strong>et</strong>te mission qui incombe à l'Œuvre dont le<br />

regr<strong>et</strong>té Cardinal Lavigerie, son fondateur, m'a laissé la charge,<br />

je liens â exprimer à l'avance, à Votre Gran<strong>de</strong>ur, toute ma gratitu<strong>de</strong><br />

pour ce qu'Elle voudra bien faire dans Son diocèse en faveur .<br />

<strong>de</strong>s malheureuses victimes <strong>de</strong> l'esclavage africain, <strong>et</strong> à Lui rappeler<br />

que je serai toujours heureux <strong>de</strong> rester, comme par ie passé,<br />

à Sa disposition sil Lui est plus commo<strong>de</strong> <strong>de</strong> recourir à l'intermédiaire<br />

<strong>de</strong> nos Bureaux pour faire parvenir à sa <strong>de</strong>stination le "<br />

pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te quête.<br />

« Veuillez agréer, Monseigneur, l'expression <strong>de</strong>s sentiments<br />

<strong>de</strong> profond respect avec lesquels j'ai l'honneur <strong>de</strong> me dire,<br />

<strong>de</strong> Votre Gran<strong>de</strong>ur,<br />

Ie très humble <strong>et</strong> très obéissant serviteur,<br />

* t CARMEL BRINCAT,<br />

« Ev. d'Adruméte,<br />

t Directeur général. »<br />

Congrès catholique <strong>de</strong> Saint-Brieuc (mité).<br />

Société Saint-François Régis.<br />

M. Fournier. — Dans le programme, je vois que la question<br />

<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Saint-François Régis suit celle que nous venons<br />

<strong>de</strong> traiter.<br />

Généralement, ce sont, en eff<strong>et</strong>, tes Conférences <strong>de</strong> Saint-<br />

Vincent <strong>de</strong> Paul qui s'occupent <strong>de</strong> celte question <strong>de</strong>s mariages.<br />

L'année <strong>de</strong>rnière, le diocèse <strong>de</strong>s Côtes-<strong>du</strong>-Nord a fait 16 mariages.<br />

Le Finistère en a obtenu 72.<br />

Dans les antres départements, il y en a eu quelques-uns isolés,<br />

mais sans qu'il y ait <strong>de</strong> société spéciale, particulière.<br />

Un Rennais. -- A Rennes, dans la Conférence Notre-Dame, un<br />

membre a fait 80 eL 90 mariages à lui tout seul. C<strong>et</strong> homme est<br />

âgé, d'une position médiocre, d'une santé peu vigoureuse, mais<br />

d'un apostolat ar<strong>de</strong>nt : c'est M. Paillard, nous désirons le faire<br />

connaître.<br />

M. Paturel. — Le chiffre qui a été donné est inexact : <strong>de</strong>puis<br />

dix-huit mois, il s'est fait, à Sainl-Brieuc, 42 mariages.<br />

La société <strong>de</strong> Sainl-François Régis a une influence assez<br />

gran<strong>de</strong>, c'est une oeuvre <strong>de</strong> grand avenir, malheureusement trop<br />

peu connue.<br />

M, le Prési<strong>de</strong>ni. — La conférence <strong>de</strong> Saint-Vincent <strong>de</strong> Paul,<br />

qui se charge <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre, a-t-elle les mémes privilèges par<br />

<strong>de</strong>vant les notaires?<br />

Un prétre. — Je l'ai <strong>de</strong>mandé, on m'a répon<strong>du</strong> qu'on ne pouvait<br />

pas me ré<strong>du</strong>ire les honoraires. Comme prétre, je suis obligé<br />

<strong>de</strong> m'adresser à un notaire avec le certificat d'indigence, Le rece-


- e -<br />

veur d'enregistrement donne toutes les pièces, pourvu qu'on fasse<br />

écrire par un membre <strong>de</strong> Saint-Vincen t <strong>de</strong> PauL Tout particulier<br />

peut se servir <strong>du</strong> ceriificat d'indigence qu'on fait viser par le juge<br />

<strong>de</strong> paix <strong>du</strong> canton. Les notaires ont-ils un tarif moindre pour ce<br />

iravail-Iâ? Non, mais ils ne prennent jamais d'honoraires. Tout<br />

particulier peut user <strong>de</strong> ce moyen. En vous adressant au grelîe<br />

<strong>de</strong>s tribunaux civils, vous obtiendrez toutes les pièces nécessaires.<br />

M. Fournier. — J'ai eu affaire, à Vannes, ù quelqu'un qui<br />

s'occupe <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong> Saint-Francis Régis à Paris ; il a ren<strong>du</strong><br />

certains services. Pour le côté religieux <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre, on peul<br />

se servir d'une chapelle ou <strong>de</strong> l'église paroissiale, <strong>et</strong> enfin il fant<br />

y faire entrer l'idée d'association. On n'est association que quand<br />

on trouve en soi-même tous ses éléments, il y a une secon<strong>de</strong><br />

idée : c'est celle <strong>de</strong> l'apostolat <strong>de</strong> l'ouvrier par 'l'ouvrier, ll faut<br />

nécessairement former <strong>de</strong>s apôtres par la classe ouvrière, savoir<br />

se servir d'eux, (Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-Brieuc.)<br />

Instruction sur la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques.<br />

(Art. 29 <strong>du</strong> règlement d'administra t ion publique <strong>du</strong> 27 Mars 1803).<br />

Dispositions générales.<br />

1. La comptabilité <strong>de</strong>s Fabriqnes est établie par gestion <strong>et</strong> par exercice.<br />

2. La gestion embrasse l'ensemble <strong>de</strong>s actes <strong>du</strong> comptable soit pendant<br />

l'année, soit pend-ml la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> ses Tonnions, s'il y a eu mutation.<br />

3. L'exercice est Ja pério<strong>de</strong> d'exécution <strong>de</strong>s services <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> ii<br />

prend Ja dénomination <strong>de</strong> l'année a lai)ue!le il se rapporte,<br />

Sont seuls considérés comme appartenant à un exercice Jes droits<br />

acquis <strong>et</strong> les services faits <strong>du</strong> I" Janvier au :jt Décembre <strong>de</strong> l'année qui<br />

lui donne son nom. La <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s complémentaires s'étend<br />

jusqu'au 1 er Mars, pour t ordonnancement, <strong>et</strong> jusqu'au 15 Mars pourle<br />

recouvrement (\e^ pro<strong>du</strong>its el Je payemenl <strong>de</strong>s dépenses.<br />

4. Les crédits ouverts pourries dépenses <strong>de</strong> chaque exercice ne peuvent<br />

étre employés à l'acquittement <strong>de</strong>s dépenses .l'un autre exercice<br />

5. Tout mandat énonce l'exercice, te rrédit, ainsi que l'article <strong>du</strong><br />

budg<strong>et</strong> auquel s applique la dépense.<br />

o. If doit étre Jau recelte <strong>du</strong> montant' intégral <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its Les<br />

trais <strong>de</strong> perception ainsi que les autres Irais accesssoires sont perlés en<br />

<strong>de</strong>pense. '<br />

7. Toute personne, autre que le comptable institue par l'article T> <strong>du</strong><br />

— ,fr ., ,-v ,,„„,.(- BiittimrH- d i i Ul J IL; .HIO N Ue remil'e<br />

compte <strong>de</strong> ses opérations <strong>de</strong>vant l'autorité chargée <strong>de</strong> juser te comnle<strong>de</strong><br />

la Fabrique.<br />

C<strong>et</strong>te disposition ne s'applique pas aux opérations effectuées par <strong>de</strong>s<br />

régisseurs <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes ou <strong>de</strong> dépenses, couJormément à la présente inslrue-<br />

Uon.<br />

8. Les rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les dépenses <strong>de</strong>s Fabriqnes ne peuvent étre faites<br />

qu en vertu <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> chaque exercice, <strong>et</strong>. s'il v a heu, <strong>de</strong>s chapitres<br />

additionnels ou d aulorisalions spéciales régulièrement volés par le<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

•Ê. 7 -<br />

Conseil <strong>de</strong> Fabrique <strong>et</strong> approuvés par l'Evêque. Les modèles <strong>du</strong> budg<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s chapitres additionnels sont donnés sous les n 0 - \ <strong>et</strong> 2.<br />

9, Le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> chaque exercice est proposé par le bureau <strong>de</strong>s marguilliers,<br />

délibéré par le Conseil <strong>de</strong> Fabrique dans ta session <strong>de</strong> Quasimodo<br />

<strong>et</strong> approuvé par l'Evêque. ( Décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 30 Décembre 1809).<br />

10. Une copie <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> ia Fabrique doit étre remise, à la fin <strong>de</strong><br />

chaque année, pour l'exercice qui va s'ouvrir, au comptable chargé <strong>de</strong><br />

l'exécuter.<br />

li. S'il arrivait que le budg<strong>et</strong> d'un exercice ne fût pas approuvé ou<br />

remis au comptable avant l'ouverture <strong>de</strong> l'exercice, les rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les<br />

dépenses ordinaires continueraient à être faites conformément au budg<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte.<br />

1?. Le comptable <strong>de</strong> la Fabrique doit recevoir, indépendamment <strong>du</strong><br />

budg<strong>et</strong>, <strong>de</strong>s chapitres additionnels el <strong>de</strong>s autorisations spéciales, une<br />

copie <strong>de</strong> tous tes baux, contrats, jugements <strong>et</strong> titres concernant les<br />

revenus dont Ia perception lui est confiée,<br />

Ecritures <strong>de</strong>s ordonnateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s comptables.<br />

13. Les livres <strong>de</strong> l'ordonnateur <strong>de</strong> la Fabrique sont :<br />

i ° Un livre d'enregistrement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s créanciers (Modèle<br />

no 31;<br />

2- 1 Un livre <strong>de</strong>s mandats délivrés (Modèle n* A).<br />

Ces <strong>de</strong>ux livres sont tenus par articles <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>.<br />

Lorsque le comptable est un receveur spécial ou un percepteur,<br />

l'ordonnateur tient en outre un carn<strong>et</strong> d'enregistrement <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong><br />

perception qu'il rem<strong>et</strong> au comptable. Ce carn<strong>et</strong> indique Ia date <strong>de</strong>s<br />

litres <strong>de</strong> perception, la désignation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its ayant donné lieu à l'établissement<br />

drs litres <strong>de</strong> perception, l'article <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> <strong>et</strong> le montant <strong>de</strong>s<br />

titres <strong>de</strong> perception.<br />

1 î. Les trésoriers-marguilliers <strong>et</strong> Jes receveurs spéciaux tiennent leurs<br />

écritures en partie simple (li ; leurs livres sont les suivants :<br />

1* Un journal à souche pour l'enregistrement <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes el pour la<br />

délivrance <strong>de</strong>s quittances aux parties versantes ( Modèle n u 5] ;<br />

2« Un livre-journal <strong>de</strong> caisse sur lequel le comptable porte, chaque<br />

jour, d'une pan le total <strong>de</strong>s receltes inscriles sur te journal b souche,<br />

d'autre part Ie détail <strong>de</strong>s dépenses, au fur <strong>et</strong> a mesure qu'il les effectue<br />

{Modèle n°6);<br />

3- Un livre <strong>de</strong> détail sur lequel les rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les dépenses sont<br />

classées par articles <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> Le livre <strong>de</strong> détail (Modèle n* 7) est tenu<br />

par exercice, c'est-à dire qu'il sert U l'enregistrement <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

dépenses propres à chaque exercice, non seulement pendant l'année qui<br />

donne son nom à c<strong>et</strong> exercice, mais encore pendant la pai lie <strong>de</strong> l'année<br />

suivaute i <strong>du</strong> Ï-* Janvier au !.*> Mars), qui est accordée pour en complêter<br />

les opérations Ii s'ensuit que les comptables ayant à opérer, dans<br />

le cours <strong>de</strong> chaque année, les receues <strong>et</strong> dépenses <strong>de</strong> l'exercice t] u r commence<br />

<strong>et</strong> celles <strong>de</strong> l'exercice qui achève sa pério<strong>de</strong>, doivent, pendant<br />

c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>, tenir concurremment ouverts tes (ivres <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux exercices.<br />

Les opérations faites comma services hors budg<strong>et</strong> sont également<br />

reportées sur le livre <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> l'exercice courant, à la suite <strong>de</strong>s opérations<br />

budgétaires.<br />

Dans le cas où le comptable <strong>de</strong> la Fabrique est un receveur spécial,<br />

(1) Les Fabriques qui actuellement tiennent leur comptabilité en partie<br />

doublo peuvenl conserver ce mo<strong>de</strong> d'ém turcs.


- 8 •--<br />

<strong>et</strong> où ce receveur gère le service <strong>de</strong> plusieurs Fabriques situées dans ie<br />

même canton, il doit tenir autant <strong>de</strong> livra <strong>de</strong> délai 'qu'il H J y f <strong>de</strong><br />

Fabriques dans sa gestion.<br />

15 Le journal a souche <strong>et</strong> Ie livre journal <strong>de</strong> caisse doivent étre<br />

cotes <strong>et</strong> paraphés par l'ordonnateur. «-n cire<br />

16. Les registres <strong>de</strong>s Fabriques sont exempts <strong>de</strong> timbre en vertu ÛP<br />

I article 8! <strong>du</strong> décr<strong>et</strong>-loi <strong>du</strong> 30 Décembre 1809<br />

La dispense <strong>de</strong> timbre s'étend également aux copies ou extraits<br />

d actes pro<strong>du</strong>its à l'appui <strong>de</strong>s comptes à titre <strong>de</strong> justification sous la<br />

condition qu'ils seront délivrés par les comptables <strong>de</strong> la Fabrique ou e<br />

<strong>de</strong>suSn<br />

Urea " d6S ******** <strong>et</strong> itfS feront menfion' <strong>de</strong> leur<br />

sn » sr 1 ^ ,es ^^—'— M^s<br />

H W D W M J K IVïM com P« esdiv ^ affûte à la compta-<br />

/Arr »i Jf. J q ï e, mV sont . pas rtÉV ^«es <strong>du</strong> timbre <strong>de</strong> dimension<br />

(Art. 81 <strong>du</strong> <strong>de</strong>cr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 30 Decembre 1809). °<br />

Dispositions concernant lesfreo<strong>et</strong>tea.<br />

A J 8 * Le comptable <strong>de</strong> la Fabrique recouvre les divers pro<strong>du</strong>its aux<br />

échéances déterminées par les litres <strong>de</strong> perception ou pa Vo don aleur<br />

18. II délivre, pour toutes les sommes versées à sa caisse ITI n<br />

tances extraites <strong>du</strong> journal à souche (Modéle n ^ Sa CJ,! * e dts qu,u<br />

'<br />

iSr^A m i ta ? Ce , S * d 2 ive , ,î t ét ,? revêtues yu «""bre <strong>de</strong> 0 fr. 25 établi nar<br />

uL iJ?fJ ' 'ft** 116 ,a receUe eX(>e<strong>de</strong> I0 ss isimovansto<br />

francs ou lorsque n'excédant<br />

:vcompte ' soi SRtfnS.<br />

BSttSKffl JAS BM»<br />

Basawtasijf•• timbres ' soii B -*SU*ÎB<br />

née? W-r a o P r a dre eU nolZ , ^1'; '! W<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

SUr les ( ' uil,:,nc, ' s *- ui «om "on-<br />

ncdi pour o ra re, notamment pour es receltes cî-anrèH - m-orlnn ,i,-<br />

!te. P ^ dUit <strong>de</strong>s lroncs ' pr ^ uit * -» l'"--' "o- d-StaJrt chaises<br />

lorsqu i est perçu en régie par un préposé dc la Fabrique. '<br />

.„u. I - l)rs( -.- e e comptable est porteur d'un litre exécutoire il neufemployer<br />

contre l<strong>et</strong> débiteurs en r<strong>et</strong>ard les moyens <strong>de</strong> iwureû lés d-aurès<br />

Comman<strong>de</strong>ment par ministère d'huissier • ' - ,uur -- l - e - " -"Pres .<br />

ie Crte^SZ? ""**" '" °*** 1 * tùfm » lm *-*** I»-<br />

Prâ& e L d l nier a S ,e <strong>de</strong> Poumies, le comptable dol i informer le<br />

Pres <strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>s marguilliers dc la date à lanuelle oit ivn r<br />

av»» usas .w •SASSS-S<br />

^iaffirasîM uESL-f sara<br />

2Sg5.ÎK SUS/-"-" *» »*•< •- «»


- io -<br />

La souscription pour l'église Saini-Joachim, offerte au Saint-<br />

Père a I occasion <strong>de</strong> sna jubilé, s'élève à 573,964 fr 97<br />

Le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre, M. l'abbé Brujri.lou, fait un <strong>de</strong>rnier<br />

appel aux cattioh.iues <strong>de</strong> France spécialement, pour assurer le<br />

succés (mal . <strong>de</strong> l'UEuvre jubilaire par excellence, la s^ule qui<br />

« <strong>de</strong>meurera comme le monument perpétuel el vivant <strong>de</strong>s tro-<br />

« rieuses Noces épiscopales <strong>du</strong> grand Pontife <strong>Léon</strong> XIII. .<br />

Brev<strong>et</strong>s d'athéisme ! — Le* entrepreneurs d'imniélé ne<br />

savent plus qu'inventer en fait <strong>de</strong> folies sacrilèges Void ce „Se<br />

nous lisons dans les journaux libres-penseurs :<br />

4<br />

mJ ""u?! d ! se former ' dans ie dix-huitième arrondissement<br />

«°.;nT u!U '^ e ,.' )i,ptô ! ne t civil el <strong>de</strong> F'Wn<strong>de</strong> -l'athéisme nWohit.onna.re.<br />

Celle société comprend déjà parmi ses membres un<br />

grand nombre <strong>de</strong> députés <strong>du</strong> parti socialiste révolution,e La<br />

premiere cérémonie est Iixéeau3l Décembre ; une vingtaine d'enfants<br />

sont déjà inscrits pour y ôlre baptisés<br />

MAJUJMÎ^<br />

V ° Ula . nt do . nner * cell,!féle (,e Ia l-bre-pensôe tout<br />

ÏÏ, ,Dlle «---porte, adresse un chaleureux appel à toutes les<br />

sociétés chorales, fanfares, harmonies, sociétés <strong>de</strong> libre-nenséT<br />

lynques, <strong>et</strong>c., qu, voudront bien préter leur concours à la céré!<br />

K eiViTM 1 . 8 SD,v,e <strong>du</strong>n p . Èlerir,a * ea la -»«*>» --<br />

Marat, <strong>et</strong> a la fêle <strong>du</strong> soir qui comprendra concert, conférence <strong>et</strong><br />

wu,u euce <strong>et</strong><br />

bal <strong>de</strong> nuit, qui auront lieu à la Maison <strong>du</strong> Peuple<br />

« Le bul <strong>de</strong> la société esl <strong>de</strong> lutter contre le cléricalisme nui<br />

?S' e e l ^«^e PiHtelligreuce. Pour l'tltttodwJEt££$£<br />

,i T„ Se ,° nl (,9 S én -T-- M d «»n*S i "a jeunesse, Ces cours auront<br />

heu dans chacun <strong>de</strong>s vingt arrondissements <strong>de</strong> Paris<br />

' Les baptèmes se feront tous les <strong>de</strong>ux mois. Une fois l'an les<br />

citoyens alliées prendront parl, à une gran<strong>de</strong> fête dite (<strong>et</strong>é <strong>de</strong><br />

l'Adolescence. La société distribuera <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s d'athéismei .<br />

Brevel d'athéisme I Le mot y esl, en altendanl la chose PnU<br />

viendra une p<strong>et</strong>ite addition an proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> loiSn ou Bor<strong>de</strong>au<br />

d e S, a br^l fOn0,iOnS PU " i,|Ut ' S **** ne -WîSBt<br />

Folies! dira-l-on. Oui certes, mais elles font <strong>de</strong>s a<strong>de</strong>ptes el rles<br />

Avoir tant crié contre les pèlerinages catholiques, <strong>et</strong> venir<br />

prôner un pelerinage à la maison tin hi<strong>de</strong>ux niasse eur Marat'<br />

séquencé?<br />

an,ld - ncales <strong>de</strong> -»«« P»7- acceptent-ils c<strong>et</strong>te con':<br />

m ^ ^ i ^ t ^ f l M*B! d ' A *«. où les conserva-,<br />

leur, sont Inn contre vmgt-hmt républicains, vient <strong>de</strong> donner<br />

un bon exemple. Il a décidé que les enfants <strong>de</strong>s écr tes chiennes<br />

libres seraient assimilés aux enfants <strong>de</strong>s écoles K 1 K -<br />

e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- li -<br />

nales dans la répartition <strong>de</strong>s secours fournis par le budg<strong>et</strong> (aliments<br />

el vêtements).<br />

Fait à noter parliculièremenl, le chef <strong>du</strong> parti socialiste <strong>et</strong> le<br />

chef <strong>du</strong> parti ouvrier ont voté avec la droite,<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SERVIR A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGE ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES<br />

daus le Finistère, pendant la Révolution-.<br />

•ASISTEE 1798<br />

fSuile)<br />

A l'autre extrémité <strong>de</strong> la Cornouaille, à Pouldreuzic, Ies<br />

prêtres fiïlèles trouvaient encore protection pres <strong>de</strong>s Municipalités<br />

; maïs les prêtres constitutionnels ne pouvaient se<br />

flatter <strong>du</strong> même avantage, comme on peut s'en convaincre<br />

par la l<strong>et</strong>tre suivante <strong>du</strong> curé assermenté Guellec :<br />

i Pe u meu ri t, le 8 Septembre 1793 (1).<br />

« Citoyens Administrateurs,<br />

* Etant prié par le citoyen Curé- <strong>de</strong> Plovan d'aller dire la<br />

messe à Penhors, en Pouldreuzic, le 8 <strong>du</strong> courant, je me suis<br />

ren<strong>du</strong> à Penh ors le dit jour. A mon arrivée, j'ai trouvé la<br />

porte fermée. Sur Ie champ, je me suis transporté chez Ie<br />

Maire, que j'ai rencontré dans la route, accompagné d'autres<br />

Officiers municipaux. Je lui ai <strong>de</strong>mandé les clefs <strong>de</strong> la chapelle<br />

en présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux témoins. Il m'a répon<strong>du</strong> qu'il ne<br />

les donnerait pas ; je lui ai fait Ia remontrance, amicalement,<br />

qu'il y avait un décr<strong>et</strong> qui lui enjoignait <strong>de</strong> me donner les<br />

clefs afin que je puisse y dire la messe, k laquelle il était fort<br />

le maître <strong>de</strong> ue pas assister. Il m'a répon<strong>du</strong> <strong>de</strong> rechef que ce<br />

décr<strong>et</strong> n'avait pas encore été passé à la Municipalité <strong>de</strong> Pouldreuzic.<br />

C'est à vous, citoyens Administrateurs, à vous disculper<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te atroce calomnie. Enfin, pour <strong>de</strong>rnière raison, il<br />

m'a dit que vous aviez défen<strong>du</strong> expressément d'en ouvrir la<br />

porte à personne. A cela j'ai répon<strong>du</strong> que puisque l'église<br />

n'était pas encore dépouillée <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s relatifs aux offices<br />

divins, qu'on pouvait y dire la messe pour satisfaire à la<br />

dévotion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> huit cents personnes qui l'espéraient. Il a<br />

constamment dit qu'il ne donnerait pas les clefs. Je lni ai dit,<br />

pour <strong>de</strong>rnière réponse, qu'il heurtait ouvertement l'opinion<br />

<strong>de</strong> huit cents personnes au moins, <strong>et</strong> que j'en avertirai l'Administration,<br />

ou même la Convention s'il en était besoin.<br />

« Le bruit court que les prêtres Di eu le veult <strong>et</strong> Kerdréac'h<br />

étaient dans l'église, <strong>et</strong> qu'ils y avaient dit la messe avant Ie<br />

i L. =ïii5.


- 12 -<br />

rien forcer, e* qnêiKn^ „.,H« re P ré -'? n ^'l'-'on ne <strong>de</strong>vait<br />

Ple <strong>de</strong> la douceur chrétien.?^ at, ^ s d , eva ! ent «l'--iner l'exemmuniés<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> payons " ' qaoll - u orl ]es --«e d'excom-<br />

< Citoyens Administrateurs,<br />

« Votre concitoyen,<br />

Si en 170" ,M, •• '-Q 0 * 1 *** avé <strong>de</strong> Rovon.,<br />

sancc p0ur ,es ^^SjSffi^ 00 " -**-« 00m P^-<br />

^«ï!^nr» fiiïff? 1 d6 ------««-n, -'exprimait<br />

nom ^^^t 8 ffl^ dï 1^^ V ° U8 feit ' «<br />

auguste la WWM,! .i„ o ? un dals P oar rendre plus<br />

d'autant pluïïSà?n ? d " 8& paroisse - Vous •««--<br />

* l'ordre ?ablicTellS* 1 ZST^f^ ^ P°<br />

décence <strong>du</strong> culte • |.Tr!,Y.tI ?' s * noat aa -s les campagnes, la<br />

s'attache à ceïst , eex?erieu, Pe * 8in ° ère <strong>de</strong>s «SS!<br />

^vous Propo- « g s SKAttaè r-on<br />

était moins aimable à Saint PiB.ro n...,-..<br />

curé constitutionnel Qe«ta MÏ« dï„T "^ lta *- rnon pour Ie<br />

'<br />

tution y était moins hnn'n^f A<br />

parce * ne Ia Con -dse<br />

plaignait enX" rmesTDistrfct (T)? * JU " l<strong>et</strong> 1793 ' «<br />

« Citoyens * Samt - pierre -Q--nbignon.<br />

comm^uer d dfvi vT 3 W t 2 t t d f 8 P 0 - »<br />

commune; mafc nJBl»n? f " trait <strong>du</strong> Maire <strong>de</strong> *-ennemis<br />

qu £e suis TJJîX^"T<br />

P '' ise contre moi a '- 3 -<br />

parta résolution ferme I vi TI -"V" n . 10n civ i*-me que<br />

ner mon poste Jue qûLWniE"' 8 ^ jamais --•--


- 14 -<br />

« Olivier Leievoit, père, <strong>de</strong> Esaronz-IIaélaff:<br />

« Jean Leievoit, fils, id. ;<br />

« Yves Bo#a, Iils, <strong>de</strong> Trobellec; '<br />

« Jean Gourmelon, fils, <strong>de</strong> Kerfenfas-Bras ;<br />

c Pierre-Joseph Lamoussoy, <strong>de</strong> Trodibon ;<br />

« Hervé Ridou, <strong>de</strong> Tréoquèr-Huélaff ;<br />

« Jean Le Kernévez, <strong>de</strong> Kernoter;<br />

« Jean-Clau<strong>de</strong> Troa<strong>de</strong>c, <strong>du</strong> Paradis;<br />

« Jean Troa<strong>de</strong>c, <strong>de</strong> Kerfenfas-Toraellon. » (A suivre.)<br />

BIBLIQGftAPHIE<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE<br />

Orn<strong>et</strong>o par M. twHoi-ssio, professeur dp droit administratif sui Facultés<br />

Catholiques <strong>de</strong> Me. - Bureau <strong>de</strong> la fievuc : 19, rue <strong>de</strong> P«s, Ulle<br />

litrmson<strong>de</strong> Decembre 4893 : I. Vœu <strong>de</strong> Puis.- ll. L;, comptabilité <strong>de</strong>s<br />

fabriques au Congrès <strong>de</strong>s jurisconsultes catl.oli.ines. - UL _ fes ci res ou<br />

<strong>de</strong>sservants ne peuvent otra pi çqmptaW or3pnna leurs. - IV. Du timbre<br />

<strong>de</strong>s quittances dObvrèes par Fes comptables <strong>de</strong>s febrîmras, - V. Les sëminarisl,s<br />

.soMato. - \ I. Questions phûsfes : &t. Serment pmfi^onVel ,W Irfï-<br />

<strong>de</strong>r eux menus a la vente publique aux encheres <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s mobiliers . unartenant<br />

aux Fabriques? - 41. nui doit payer U prime d'assurance contra<br />

incendie <strong>du</strong>c pour le presbytère ? - -i*. Wi I vrai' que le pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> - (Su<br />

est ^ K T S ^ ^ Î ? ^ rfW Cf ** CaikQli ^ P"* tous les mois. Le prix<br />

la ^ponse b ° DOé * *** <strong>de</strong> C0fisuitat ' 0 ^ P ùr l6ltre contenant un timbre pour<br />

mns Ja goutte, Je Sirop <strong>de</strong> Foll<strong>et</strong> calme tes élancement* atroces<br />

<strong>et</strong> Ies contractions douloureuses <strong>de</strong>s muselés. Dans l'asihme ll «éri!<br />

souvent <strong>et</strong> calme toujours à la dose <strong>de</strong> 3 H cuillerées à bnurhe<br />

Beaucoup <strong>de</strong> personnes privé* <strong>de</strong>puis longtemps <strong>de</strong> sommeil à la suite<br />

dénouons mora es, <strong>de</strong> chagrins prolongés* ou <strong>de</strong> travaux intellectuels<br />

leur counge° ,Ve *" P ' * * "* rep ° S qui a re,evé ,eup SS<br />

Spécialité <strong>de</strong> Vêtements <strong>et</strong> Articles pour MM. les Ecclésiastiques<br />

«lean IU?n*4RD, Tailleur<br />

Succeddé son beau-frère A. LE CLECH, FILS, Fournis*' <strong>du</strong> G.aud-SOminaire,<br />

16, au bourg <strong>de</strong> Kerfeunteun, 16, près <strong>Quimper</strong>.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

VÊTEMENTS<br />

Ecclésiastiques<br />

- âS-<br />

JODELAÏS, Jeune<br />

20, RUB VERDELET («ne-" 1 rue <strong>de</strong>6 Ursuline*)*<br />

<strong>Quimper</strong><br />

f'ourntiamir <strong>du</strong> Grand Sém i nuire<br />

CABINET DEBRAY '<br />

Cabin<strong>et</strong> <strong>de</strong>ntaire <strong>et</strong> Atelier <strong>de</strong> fabrication <strong>et</strong> <strong>de</strong> réparation,<br />

2, rue Astor (prés la Halle), d <strong>Quimper</strong>.<br />

3/. t\ PÊZIEVX, Chirurgien-Dentiste diplômé, est (ons les<br />

jours, à ta disposition <strong>de</strong>s clients, à l'exception <strong>du</strong> vendredi.<br />

M. HELOT est visible tous les jeudis.<br />

Dents ar t i fi<strong>de</strong> Ues, systèmes français el américains. Réparation<br />

immédiate <strong>de</strong> tous tes ap par. j i ls <strong>de</strong>o faires. - Pri» modérés.<br />

On trouve chez l'auteur : < Aux Hères <strong>de</strong> Familles », par<br />

F. PÉ/JEUN, 2, rué Astor (près la Halle), à <strong>Quimper</strong>.<br />

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5, rue <strong>de</strong> la Mairi*, à QUIMPER (pres la placé Saini-Corentin).<br />

DKNTS ARTIFICIELLES DE TOUS SYSTÈMES<br />

Réparation iniiuêdialc <strong>de</strong> lons lus Appareils <strong>de</strong>ntaires<br />

Pi tu s- pécin ii -i pou r. Messieurs les MémlnariHtes<br />

Clinique gralnitf" pour les indice-lits tous les jours, dc s à ni heures.<br />

CONSEIL DU DOCTEUR. — Sœur Apoil ine, à X.. .,ûgée <strong>de</strong> vingtcinq<br />

ans, sans antécé<strong>de</strong>nts, tempérament nerveux el nervoso-<br />

1 yra p Italique, dysménorrhée, irritabilité <strong>de</strong> caractère, se plaint<br />

<strong>de</strong> douleurs dans la région <strong>de</strong> l'estomac ; dans l'intervalle <strong>du</strong><br />

mois, leucorrhée, appétit capricieux, constipation, a <strong>de</strong>s batle-menls<br />

<strong>de</strong> cœur. — On lui fait prendre 5 à IO goulles. en coramenraut,<br />

<strong>de</strong> Peptonate <strong>de</strong> Fer Robin, en gouttes concentrées,<br />

el on augmente gra<strong>du</strong>ellement <strong>de</strong> façon qu'en <strong>de</strong>rnier<br />

lieu elle prenait, matin <strong>et</strong> soir, 30 gouttes à chacun <strong>de</strong>s principaux<br />

repas. Vingt jours après la mala<strong>de</strong> était complètement<br />

guérie. — Envoi franco comre 4 fr. 50 d'un llacon pour traitement<br />

compl<strong>et</strong>. Le traiiemenl revient à O fr. 10 par jour. —<br />

Dépôt général : 13, rue <strong>de</strong> Poissy, près <strong>du</strong> boulevard Saint­<br />

Germain, Paris.<br />

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I w i Km Guérison pix/'Emulslon marchais,dtUI." CEILLE.


- IO -<br />

PILULES ANTE CIBUIN&l rc<strong>de</strong>x)<br />

tB&BEBaatssssBamaS<br />

TROISIÈME ÉDITION<br />

j-^mj^ajunam; EDITION<br />

DICTSDlHIAIREJICraKNAIRES<br />

ia„,!w Cl ° Pé ? ie Universelle, L<strong>et</strong>tres, Sciences <strong>et</strong> Arts<br />

ÏSf,„!.,I r ï-, Ç * UB ' *ie, Hivoire, Biogr aphte, Droit,<br />

Ttaoto * 1 Jf h "o«phte .Physique. Cbimle, Hivoire £*£££<br />

Me<strong>de</strong>cine, .agriculture. Vie pratique,<strong>et</strong>c, <strong>et</strong>e<br />

rr Tm* REÙ{ ôÉ PAR LES SAVANTS, LES SPÉCIALISTES<br />


- 18 -<br />

Ce qu'il ne faut pas ach<strong>et</strong>er.<br />

Personne ne lit impunément an mauvais livre, encore moins<br />

un mauvais journal. Ce commerce lant soit peu prolongé, môme<br />

quand il est nécessaire, nous laisse toujours amoindris.<br />

ll faut ensuite veiller avec soin el avec ferm<strong>et</strong>é sur les âmes <strong>de</strong><br />

ceux que nous aimons <strong>et</strong> que nous <strong>de</strong>vons protéger el sauvegar<strong>de</strong>r.<br />

Les instituteurs <strong>de</strong> la jeunesse <strong>et</strong> les parents se font, sur ce point,<br />

<strong>de</strong> singulières illusions el perm<strong>et</strong>tent autour d'eux d'étranges<br />

abus...<br />

Le mépris platonique ne suffit pas. Le meilleur moyen, ou<br />

plutôt l'unique moyen pour ré<strong>du</strong>ire ces mal fai leu rs à l'impuissance,<br />

sur lesquels reposent la gran<strong>de</strong>ur el l'existence méme <strong>de</strong> la patrie ;<br />

c'est éteindre la lumière dans les intelligences <strong>et</strong> l'ar<strong>de</strong>ur dans les<br />

volontés : c'est enfin s'associer aux blasphèmes qui s'impriment,<br />

chaque jour, contre ta loi naturelle, contre l'Eglise, contre Jésus-<br />

Christ, contre Dieu même. La faveur dont jouissent ies journalistes<br />

obscènes ou irréligieux est un crime national, une brava<strong>de</strong> permanente<br />

<strong>et</strong> publique à la puissance el à la justice éternelle • tôt ou<br />

tard, <strong>de</strong> pareils attentais ont leur châtiment.<br />

(Semaine <strong>du</strong> fidèle, <strong>du</strong> Mans.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Salut.- La réunion annuelle<strong>de</strong> l'Œuvre<br />

<strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Salut, présidée par Monseigneur, aura lieu à l'Evéché<br />

le dimanche, 14 Janvier,à 1 heure \jî. M. Fléiter, vicaire général'<br />

directeur <strong>de</strong> l'Œuvre, invite tes associés <strong>et</strong> les personnes désirant<br />

connaître l'Œuvre, à y assister.<br />

Monseigneur, accompagné <strong>de</strong> M. Corrigou, vicaire général', esL<br />

parti, samedi <strong>de</strong>rnier, pour Brest, Dimanche, solennité <strong>de</strong> l'Epiphanie,<br />

il a officié pontificalement à l'église <strong>de</strong> Saint-Louis <strong>et</strong><br />

donné la bénédiction papale, après la grandmesse.<br />

A l'issue <strong>de</strong>s Vêpres, Sa Gran<strong>de</strong>ur est mornée en chaire el<br />

<strong>de</strong>vant un immense auditoire, a rappelé, à propos <strong>de</strong> la fête <strong>du</strong><br />

jour, son récent voyage <strong>de</strong> Rome <strong>et</strong> les enseignements qu'Elle a<br />

été si heureuse <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> la bouche <strong>de</strong> l'auguste vicaire <strong>de</strong><br />

Jésus-Christ.<br />

Monseigneur a prolongé son séjour ù Brest, pour faire ses<br />

visites aux paroisses <strong>et</strong> aux principales autorités. C'est avec gran<strong>de</strong><br />

\<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- i» -<br />

joie que nous apprenons l'accueil respectueux <strong>et</strong> filial qu'a recu<br />

partout, <strong>et</strong> notamment à la Préfecture maritime, le chef <strong>du</strong> diocèse.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons au* prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

: •<br />

M, Thépaut, r<strong>et</strong>iré à [a maison <strong>de</strong> Saint-Pol, mort chez son<br />

frére, M. le recteur <strong>de</strong> Garlan, le 5 Janvier, à^àge <strong>de</strong> 48 ans j<br />

M. Blou<strong>et</strong>, ancien vicaire <strong>de</strong> Saint-MaLhieu <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, mort<br />

dans sa famille, à Plomodiern, Ie C Janvier, âgé <strong>de</strong> 26 ans *<br />

M piri0Uj vrcaire à Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix, mort dans sa<br />

famiIle a Rennes, le 10 Janvier, à l'âge <strong>de</strong> 33 ans.<br />

Monseigneur l'Evêque nous fait l'honneur <strong>de</strong> nous adresser la<br />

leure suivante :<br />

ÉVÊCHÉ<br />

DE QUIMPER<br />

BT DE LÉON<br />

MON CHER CHANOÎNE,<br />

<strong>Quimper</strong>, le 6 Janvier 18%.<br />

• Vous avez commencé à publier, dans la .Semaine religiewe<br />

1 Instruction ministérielle dn lo Décembre 1893, relative à la<br />

comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques. Les Curés <strong>et</strong> Recteurs ainsi que<br />

*i- les Marguilliers peuvenl voir, dès maintenant, Ia position<br />

dilhcile faite a ces établissements, <strong>et</strong> juger combien est profon<strong>de</strong><br />

la modification apportée à feur comptabilité.<br />

< Nous ne crovoos pas qu'il y ait, dans le nouveau règlement<br />

une assurance <strong>de</strong> plus pour la régularité <strong>de</strong>s comptes • mais nous<br />

constatons une augmentation <strong>de</strong> charges. C'est, en eff<strong>et</strong>, une<br />

dépense notable ajoutée aux charges <strong>de</strong>s Fabriques, au moment où<br />

leurs revenus diminuent. La plupart <strong>de</strong>s fondations qu'elles ont à<br />

<strong>de</strong>sservir datent d'un certain nombre d'années, alors que le taux<br />

do I argent.était presque double <strong>de</strong> celui d aujourd'hui D'un<br />

autre côté, pour celles qui ont <strong>de</strong>s biens-fonds, la terre rapporte<br />

bien peu au propriétaire qui ne la cultive pas lui-même<br />

« C<strong>et</strong>te considération, purement matérielle, prouve que te<br />

nouvel ordre <strong>de</strong>s choses peul avoir <strong>de</strong>s conséquences graves pour<br />

<strong>de</strong>s Fabriques, qui peuvent à peine remplir leurs obligations<br />

* (Jue MM, les Curés <strong>et</strong> Recteurs s'efforcent donc à se m<strong>et</strong>tre<br />

en regle, autant qu'il leur sera possible, avec le nouveau règlement.<br />

(Ju'ils viennent en ai<strong>de</strong> aux hommes désintéressés qui ont<br />

le temps <strong>et</strong> le dévouement nécessaires pour remplir une charge qui<br />

<strong>de</strong>vient lour<strong>de</strong>. Qu'ils agissent <strong>de</strong> manière à n'être pas con<strong>du</strong>its à<br />

la <strong>du</strong>re extrémité <strong>de</strong> faire entrer dans la Fabrique un élément<br />

étranger, quelquefois hostile el toujours coûteux.<br />

< Recevez, mon cher Chanoine, mes salutations empressées.<br />

« t HENRI, Evêque. »


- 20 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Plusieurs <strong>de</strong> nos confrères désirent avoir au plus lot le texte<br />

compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> Y Instruction relative à ia compta bi J ile <strong>de</strong>s Fabriques.<br />

Nous donnons donc aujourd'hui tout ce qui nous en reste à publier,<br />

supprimant ou renvoyant à un prochain numéro une partie <strong>de</strong>s<br />

articles préparés pour celui-ci.<br />

Instruction sur la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques*<br />

(Art. 29 <strong>du</strong> règlement d'adruinislration publique <strong>du</strong> 27 Mars 1893).<br />

f Suite J<br />

Dispositions concernant les dépenses.<br />

22. Chaque crédit doit servir exclusivement à ln dépense pour laquelle<br />

il a été ouvert- La <strong>de</strong>stination n'en peut étre changée sans une décision<br />

<strong>de</strong> l'autorité qui a compétence pour régler le budg<strong>et</strong>.<br />

23- Aucune dépense ne peut être payée si elle n'a été préalablement<br />

ordonnancée sur un crédit régulièrement ouvert.<br />

Le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>s marguilliers est le seul ordonnateur<br />

<strong>de</strong>s dépenses fabricien nes. Les mandats qu'il délivre sont datés <strong>et</strong> émis<br />

au profil <strong>et</strong> au nom <strong>de</strong>s créanciers directs <strong>de</strong> la Fabrique, sous réserve<br />

<strong>de</strong>s dispositions contenues à l'article suivant, ll est interdit à l'ordonnateur<br />

<strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre MI comptable soit <strong>de</strong>s mandais en blanc pour les<br />

dépenses <strong>de</strong> la Fabrique, soit <strong>de</strong>s reconnaissances en blanc pour le<br />

remboursement <strong>de</strong>s fonds placés au Trésor.<br />

25. Lorsque les fondions <strong>de</strong> comptable <strong>de</strong> la Fabrique sont remplies<br />

par un receveur spécial ou par un percepteur, le marguillier-trésorier<br />

peut être chargé, à litre <strong>de</strong> régisseur <strong>de</strong> dépenses, <strong>de</strong> payer, au moyen<br />

d'avances mises â sa disposition par le comptable, sur l'autorisation <strong>du</strong><br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau, les menues dépenses dp la célébration <strong>du</strong> culte.<br />

A cel eff<strong>et</strong>, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau établit, au nom <strong>du</strong> trésoriermarguillier,<br />

un mandat d'avance permanente, qui ne porte aucune<br />

indication <strong>de</strong> crédit ni d'exercice. Les fonds sont remis par le receveur<br />

spécial ou par le percepteur au trésorter-marguiflier contre la remise <strong>du</strong><br />

mandai dûment quittancé qui est conservé dans Ja caisse <strong>du</strong> comptable<br />

<strong>et</strong> y représente <strong>du</strong> numéraire, ll n est passé aucune écriture au livre<br />

journal <strong>de</strong> caisse pour celle opération. A la tin <strong>de</strong> chaque mois, <strong>et</strong> plus<br />

souvent s'il est nécessaire, Ie Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau délivre, au prou t <strong>du</strong><br />

trésorier-marguillier, sur les articles <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> correspondant aux<br />

dépenses faites, un mandat <strong>de</strong> payement dont le montant représente les<br />

menues dépenses pavées au moyen <strong>de</strong> l'avance. L'encaissement <strong>de</strong> ce<br />

mandat, auquel sont annexées les pièces justificatives, perm<strong>et</strong> au Irësorier-marguillier<br />

<strong>de</strong> reconsliluer son avance permanente,<br />

Lorsque les fondions <strong>de</strong> comptable <strong>de</strong> la Fabrique sont remplies par<br />

le trésorier-marguillier, le Conseil <strong>de</strong> Fabrique peut désigner un régisseur<br />

<strong>de</strong> dépenses apte a recevoir, dans les condiiions spécifiées au paragraphe<br />

précé<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong>s avances <strong>de</strong>stinées au payement <strong>de</strong>s menues dépenses<br />

<strong>de</strong> la célébration <strong>du</strong> culte.<br />

L'avance ne peut dépasser le dixième <strong>du</strong> crédit ouvert sur les articles<br />

1 el 2 <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dépenses. Elle ne peut avoir pour obj<strong>et</strong> que l'acquittement<br />

<strong>de</strong>s dépenses énumérées dans lesdits articles, ainsi que les menues<br />

dépenses faites au comptant sur les frais d'administration (art. 10 <strong>du</strong><br />

budg<strong>et</strong>).<br />

- 21-<br />

Le régisseur <strong>de</strong> dépenses peut étre chargé <strong>de</strong> payer sur émargements<br />

les traitements <strong>et</strong> salaires <strong>du</strong> clergé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s serviteurs <strong>de</strong> l'église ; dans ce<br />

cas, le mandat <strong>de</strong> payement, établi à son son nom, est appuyé <strong>de</strong> l'état<br />

d'émargement.<br />

26. Le comptable <strong>de</strong> la Fabrique rem<strong>et</strong> au Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>s<br />

marguilliers, à la tin <strong>de</strong> chaque trimestre (4), comme document servant<br />

a contrôler <strong>et</strong> à suivre Jes diverses opérations qu'il effectue, un bor<strong>de</strong>reau<br />

<strong>de</strong> situation [1) qui présente, par exercice, les sommes à recouvre r. <strong>et</strong> k<br />

dépenser, ainsi que le montant <strong>de</strong>s recouvrements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s payements<br />

effectués sur chaque article <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>, <strong>et</strong> qui fait ressortir l'encaisse h la<br />

fin <strong>du</strong> trimestre, avec Ia distinction <strong>du</strong> numéraire Immédiatement disponible<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s fonds placés en compte courant au Trésor. Les chiffres k<br />

porter sur ce bor<strong>de</strong>reau sont extraits <strong>du</strong> livre <strong>de</strong> détail.<br />

Pour les Fabriques peu importantes, le bor<strong>de</strong>reau peut étre ré<strong>du</strong>it<br />

aux seuls développements nécessaires pour donner a l'ordonnateur une<br />

connaissance exacte <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s crédits, ouverts a chaque article<br />

<strong>du</strong> budg<strong>et</strong><br />

Lorsque le comptable <strong>de</strong> la Fabrique est un percepteur, le bor<strong>de</strong>reau<br />

trimestriel, qui sera toujours établi dans la forme prescrite par Ie paragraphe<br />

premier <strong>du</strong> présent article, est, après examen <strong>et</strong> visa <strong>de</strong> l'ordonnateur,<br />

envoyé au receveur <strong>de</strong>s finances, par l'intermédiaire <strong>de</strong> J'Evêché.<br />

27. Les comptables ne peuvent refuser ou r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r le payement <strong>de</strong>s<br />

mandats que dans les seuls cas :<br />

Où la somme ordonnancée ne porterait pas sur un credit ouvert, ou<br />

excé<strong>de</strong>rait ce crédit ;<br />

Où les pièces pro<strong>du</strong>ites seraient insuffisantes, irrégutières ou non<br />

conformes a la nomenclature annexée à la présente instruction •<br />

Oîi il y aurait opposition, dûment signifiée entre les mains <strong>du</strong> comptable<br />

; dans ce cas, le comptable, sans se faire juge <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong><br />

l'opposition, surseoit provisoirement au payement <strong>et</strong> se conforme aux<br />

dispositions <strong>de</strong>s articles 557 el suivants <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re civile ;<br />

Où, par suite <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ards dans le recouvrement <strong>de</strong>s revenus, il y aurait<br />

insuffisance <strong>de</strong> fonds dans la caisse.<br />

28. Tout refus ou r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> payement doit être motivé dans une<br />

déclaration écrite, immédiatement délivrée par le comptable au porteur<br />

<strong>du</strong> mandat, lequel se r<strong>et</strong>ire <strong>de</strong>van i le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>s marguilliers<br />

pour que ce <strong>de</strong>rnier avise aux mesures à prendre ou à provoquer.<br />

29. Les comptables doivent refuser le payement <strong>de</strong>s mandats qui<br />

leur seraient présentés après l'époque fixée pour la clôture <strong>de</strong> l'exercice ;<br />

ces mandats sont annulés, sauf réordonna n cernent ultérieur.<br />

30 Les comptables sont tenus <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes <strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller a ce qu'elles datent les quittances, saut" a remplir<br />

eux-mêmes telle formalité, si les parties prenantes sont ill<strong>et</strong>trées.<br />

Lorsque le porteur d'un mandai, n'excédant pas 150 francs déclare ne<br />

pas savoir signer, le comptable peut effectuer Je payement en présence <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux témoins qui signent avée lui, sur le mandat, fa déclaration faite par<br />

la partie prenante. Si le mandat excè<strong>de</strong> 100 francs, la quittance doit être<br />

donnée <strong>de</strong>vant notaire.<br />

31. A l'appui <strong>de</strong>s mandats pour le payement <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> fournitures<br />

ou <strong>de</strong> travaux, les Fabriques pourront, comme par le passé, pro<strong>du</strong>ire,<br />

au lieu <strong>de</strong> mémoires ou factures, <strong>de</strong> simples quittances explicatives sou-<br />

(1) Article 34 <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 30 Décembre 1809.<br />

{2} Le modèle h employer est le môme que celui qui est en usage pour<br />

les communes.


— 22 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

is<br />

mises seulement au timbre <strong>de</strong> O fr. IO, lorsque la somme excé<strong>de</strong>ra IO fr<br />

ou que, n'excédant pas 10 fr., elle aura pour obj<strong>et</strong> soit un à-corapte, soit<br />

un payement final sur une somme supérieure à ce chiffre.<br />

La livraison <strong>de</strong>s fournitures ou l'exécution <strong>de</strong>s travaux doit être<br />

certifiée sur le mandat ou la quittance explicative par le sacristain ou<br />

par toute autre personne apte à constater le service fait par le créancier<br />

<strong>de</strong> la Fabrique.<br />

Opérations <strong>de</strong>s régisseurs <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes. — Services <strong>du</strong> budg<strong>et</strong><br />

32. Les oblations ainsi que les droits perçus à l'occasion <strong>de</strong>scérémo-<br />

V ï • ~ " "" «via.m.llA. HUA JJ Ma rs précé<strong>de</strong>n t.<br />

A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, l'ordonnateur, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau, prépare préalablement<br />

son compte pour l'exercice clos qui comprend, en rec<strong>et</strong>te- <strong>et</strong> en<br />

dépense, toutes Ies opérations faites sur c<strong>et</strong> exercice, j u sq u'à l'époque <strong>de</strong><br />

sa clôture (Modèle n'- 9). Il se concerte, à ce suj<strong>et</strong>, avec le comptable.<br />

Ce compte est établi en quatre expéditions, <strong>de</strong>stinées au conseil <strong>de</strong><br />

Fabrique, à l'Evêque, à la mairie <strong>et</strong> à l'autorité chargée <strong>de</strong> juger Ie<br />

compte <strong>du</strong> comptable.<br />

S5. De son côté Ie comptable établit <strong>et</strong> adresse au Prési<strong>de</strong>nt son<br />

compte <strong>de</strong> gestion i Modèle n û 10).<br />

Au moyen dc ces divers documents, ie Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau prépare le<br />

procès-verbal <strong>de</strong> réglement définitif a soum<strong>et</strong>tre, avec toutes les pièces<br />

justificatives, à la délibération <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> Fabrique dans Ia session <strong>de</strong><br />

Quasimodo.<br />

36. Le conseil <strong>de</strong> Fabrique procè<strong>de</strong> au règlement définitif, <strong>de</strong> la manière<br />

suivante :<br />

En ce (pii concerne les rec<strong>et</strong>tes, il arrête le montant <strong>de</strong>s droits constatés<br />

au profit <strong>de</strong> la .Fabrique, apprécie Ies motifs <strong>de</strong> non-recouvrement<br />

adm<strong>et</strong>, sil y a lieu, en n on-va leurs les sommes non recouvrées ou en<br />

prescrit le report à l'exercice suivant. Les sommer admises en nonvaleurs<br />

<strong>et</strong> les sommes reportées à l'exercice suivant sont dé<strong>du</strong>ites <strong>de</strong>s<br />

droits constatés, ce qui fait ressortir Ie montant <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its réels <strong>de</strong><br />

l'exercice.<br />

En ce qui concerne les dépenses, Ie conseil <strong>de</strong> Fabrique rapproche Ies<br />

payements <strong>du</strong> montant <strong>de</strong>s crédits alloués, fixe Ies excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> crédits<br />

<strong>et</strong> en prononce l'annulation.<br />

Les crédits ou portions <strong>de</strong> crédits applicables a <strong>de</strong>s services faits<br />

dans le courant <strong>de</strong> la première année <strong>de</strong> l'exercice, niais non soldés le<br />

I3 Mars suivant, sont reportés <strong>de</strong> plein droit au budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'exercice<br />

courant.<br />

Les crédits ou portions <strong>de</strong> crédits relatifs à <strong>de</strong>s dépenses non entreprises<br />

pendant la premiére année <strong>de</strong> l'exercice ne sont reportés au<br />

budgel <strong>de</strong> l'exercice suivant que s'ils sont approuvés <strong>de</strong> nouveau par<br />

l'autorité épiscopale, sur la proposition <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> Fabrique.<br />

Les reste* à payer qui n'ont pas été constatés à Ia fin <strong>de</strong> l'exercice<br />

<strong>et</strong> dont les crédits n'ont pas <strong>et</strong>e reportés au budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'exercice courant*<br />

ne peuvent plus être acquittés qu'au moven <strong>de</strong> crédits ouverts par <strong>de</strong>s<br />

autorisations spéciales.<br />

Après avoir arrêté le chiffre total <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong><br />

1 exercice clos, le conseil <strong>de</strong> Fabrique détermine l'excé<strong>de</strong>nt définitif <strong>de</strong><br />

rec<strong>et</strong>tes ou constate, s'il y a lieu, l'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> dépenses.<br />

-liiii ccmseit (le Fî - bri


- 24 -<br />

37. Les rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> les dépenses relatives aux restes à recouvrer <strong>et</strong> à<br />

payer, constatés lors <strong>de</strong> la clôture <strong>de</strong>s exercices, ainsi que les rec<strong>et</strong>tes<br />

<strong>et</strong> les dépenses nouvelles, autorisées dans Ia session <strong>de</strong> Quasimodo donnent<br />

lieu au budg<strong>et</strong> supplémentaire ou chapitres additionnels<br />

(Modéle n° 2).<br />

38. Le compte <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> comptable est établi en quatre expéditions<br />

<strong>de</strong>stinées au conseil <strong>de</strong> Fabrique, à l'Evêque, a Ia mairie <strong>et</strong> à Tauton<br />

I é chargée <strong>de</strong> juger le compte.<br />

It doit <strong>et</strong>re revétu <strong>de</strong> l'approbation <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> Fabrique ct appuyé<br />

<strong>de</strong>s pièces justificatives, déterminées dans la nomenclature annexée au<br />

présent règlement.<br />

En outre, pour qne le compte <strong>de</strong> gestion soit en état d'examen par<br />

l'autorité chargée <strong>de</strong> le juger, il doit être accompagné <strong>de</strong>s pièces suivantes<br />

:<br />

1° Expédilion <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> primitif ( Modèle n* 1 ), el, s'il y a lieu, <strong>du</strong><br />

budg<strong>et</strong> supplémentaire j Modèle n« 2j el <strong>de</strong>s autorisations spéciales.;<br />

2° Copie certifiée <strong>du</strong> compte <strong>de</strong> l'ordonnateur (Modèle n° 9) ;<br />

3» Etat <strong>de</strong>s propriétés, rentes <strong>et</strong> créances <strong>de</strong> la Fabrique •ique ( (Modèle<br />

no 12) ;<br />

4- Procès-verbal <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> caisse établi, Ie 3t Décembre, à la<br />

fin <strong>de</strong> la gestion annuelle.<br />

Ces différentes pièces sont comprises dans un bor<strong>de</strong>reau récapitulatif<br />

ili.<br />

39. Le compte <strong>de</strong> gestion est adressé avec toutes Jes pièces justilicatives<br />

au grefte <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s comptes ou <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> préfecture, avant<br />

Ie i ot Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'année qui suit celle pour laquelle le compte est ren<strong>du</strong>.<br />

40. Les comptes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s Fabriques paroissiales sont jugés,<br />

savoir :<br />

Par la Cour <strong>de</strong>s comptes, pour les Fabriques dont les revenus ordinaires<br />

excè<strong>de</strong>nt 30,000 francs ;<br />

Par les Conseils <strong>de</strong> préfecture, pour celles dont les revenus ordinaires<br />

n'excè<strong>de</strong>nt pas 30,000 francs.<br />

Il y a changement <strong>de</strong> juridiction, lorsque les revenus ordinaires sont<br />

restés, pendant trois exercices consécutifs, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> JO,000 francs,<br />

si les comptes étaient iusqu'a lors <strong>du</strong> ressort <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> préfecture ;<br />

au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 30,000 tra nes, dans Ie cas contraire. Lorsque le Conseil<br />

<strong>de</strong> préfecture cesse d'être compétent, il appartient au Pr<strong>et</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir la<br />

Cour <strong>de</strong>s comptes.<br />

41. Chaque comptable n'étant responsable que <strong>de</strong>s acles <strong>de</strong> sa gestion<br />

personnelle doit, en cas <strong>de</strong> mutation, rendre compte <strong>de</strong>s faits qui le concernent<br />

spécialement. Le compte <strong>du</strong> t résorier-m a rgu i Ilier ou <strong>du</strong> receveur<br />

spécial remplacé doit étre présenté dans les trois mois qui suivent la<br />

cessation <strong>de</strong> ses fonctions ; il doit être appuyé d'un procès-verbal <strong>de</strong><br />

caisse <strong>et</strong> <strong>de</strong> remise <strong>de</strong> service, dressé, a la méme époque, par Ie bureau<br />

<strong>de</strong>s marguilliers <strong>et</strong> d'un certificat <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ce bureau, constatant<br />

qu'il n'y a pas <strong>de</strong> reprises à exercer contre tui, notamment â l'égard <strong>de</strong>s<br />

obligations que lui impost- l'article I-* <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 27 Mars I8Î3.<br />

6. Lorsqu'il y a heu <strong>de</strong> pourvoir au remplacement provisoire d'un<br />

(1) Enfin les piéces suivantes seront pro<strong>du</strong>ites à l'appui <strong>du</strong> premier compte<br />

presenté par un comptable nouveau :<br />

Certificat <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt constatant la prestation <strong>du</strong> serment, si le comptable<br />

est trésorier-marguillier on receveur spécial (art. 45) ;<br />

Certifiait <strong>du</strong> pr.jsirJi.-rit constatant que le cautionnement a êté réalisé, dans<br />

le cas où Ie comptable y est assuj<strong>et</strong>ti.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 25 —<br />

trésorier ou d'un receveur spécial, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>s marguilliers<br />

désigne un gérant intérimaire, en aliendant que te conseil <strong>de</strong> Fabrique<br />

procè<strong>de</strong> à la nomination d*un titulaire.<br />

Le Sérant inlérimaire rend un compte spécial <strong>de</strong> ses opérations, à<br />

moins que le conseil <strong>de</strong> Fabrique n'ait décidé, avec l'assentiment <strong>de</strong>s parties<br />

interessées, que ces opérations seront rattachées à celles <strong>de</strong> 1 ancien<br />

ou <strong>du</strong> nouveau titulaire.<br />

portant règlement sur la comptabilité publique.<br />

Placement <strong>de</strong>a fonds libres au Trésor.<br />

kh Les fonds libres <strong>de</strong>s Fabriques sont versés en compte courant au<br />

Trésor public ; ils sont pro<strong>du</strong>ctifs d'inlérêls dans les mêmes conditions<br />

nue les fonds placés par tes établissements <strong>de</strong> bienfaisance. ..<br />

Le versement <strong>de</strong>s fonds est effectué à la caisse <strong>du</strong> receveur <strong>de</strong>s finances<br />

dans la circonscription <strong>du</strong>quel se trouve la Fabrique : il en est <strong>de</strong>livré<br />

un récëpissé.a talon. Les intérêts pro<strong>du</strong>its par ces placements sont<br />

réglés au commencement <strong>de</strong> chaque année el portés, par le receveur <strong>de</strong>s<br />

finances au crédit <strong>de</strong> chaque Fabrique, qui recoit un extrait dn décompte<br />

d'intérêts, par l'inlermédiaire <strong>de</strong> l'évêché.<br />

Les r<strong>et</strong>raits <strong>de</strong> fonds sont opérés au vu d'autorisations <strong>de</strong> rem^ursement<br />

délivrés, sur Ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau, par I Evêque<br />

ou par l'un <strong>de</strong>s vicaires généraux agréés.<br />

Si le comptable est un trésorier-marguillier ou un receveur spécial, ie<br />

montant <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raits <strong>de</strong> fonds est constaté, par le receveur <strong>de</strong>s finances,<br />

en premier lieu sur les extraits <strong>de</strong> décomotes d'intérêts, el ensuile sur<br />

Ies récépissés à talon les plus anciens en date. A cel eff<strong>et</strong>, le comptable<br />

qui veut opérer un r<strong>et</strong>rait doit toujours étre porteur <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong><br />

décomptes d'intérêts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s récépissés. Il n'esl passé aucune écriture au<br />

livre journal pour les dépôts <strong>de</strong> fonds el les r<strong>et</strong>raits effectues, Ie sol<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s fonds placés étant représenté par les récépissés que le comptable a<br />

entre Ies mains ; mais le comptable doit inscrire au journal à souche le<br />

montant <strong>de</strong>s intérêts alloués, au commencement <strong>de</strong> chaque année, <strong>et</strong><br />

adresser au receveur <strong>de</strong>s finances, par l'intermédiaire <strong>de</strong> 1 éveché, la<br />

quittance correspondante, détachée <strong>du</strong> journal a souche.<br />

Serment <strong>de</strong>s comptables.<br />

45. Avant d'entrer en fonctions, les trésor!ers-marguilliers <strong>et</strong> receveurs<br />

spéciaux prêtent <strong>de</strong>vant te conseil <strong>de</strong> Fabrique Ie serment professionnel<br />

<strong>de</strong>s comptables publics il.<br />

La prestation <strong>de</strong> serment est constatée sur le registre <strong>de</strong>s déliberations<br />

<strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> Fabrique, ll en est justifié au juge <strong>de</strong>s comptes par<br />

un certificat <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ce conseil, lors <strong>de</strong> la presentation <strong>du</strong><br />

premier compte <strong>de</strong> gestion.<br />

Cautionnements <strong>de</strong>s comptables.<br />

46 Les cautionnements auxquels sont soumis les comptables, en exécution<br />

<strong>de</strong> l'article 15 <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> tI Mars 1893, sont calcules à raison<br />

(1) FORMULE DR LA TRF.STATION DE SURM FST<br />

Je jure <strong>de</strong> gérer avec fidélité les <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> la Fabrique dc <strong>et</strong><br />

dc me conformer aux lois, ordonnances <strong>et</strong> décr<strong>et</strong>s qui ont pour obj<strong>et</strong><br />

d'assurer leur inviolabilité <strong>et</strong> leur application régulière aux dépenses <strong>de</strong><br />

ladite Fabrique.


- 26 -<br />

<strong>de</strong> trois fois la moyenne <strong>de</strong>s remises, (elle quelle résulte <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers<br />

comptes <strong>de</strong> gestion présentés.<br />

Ils sorti fixés en sommes ron<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 100 francs Ies fraction-; «ium-<br />

préposé,!,- cène caisse (receveur <strong>de</strong>s finances ou EmEEiïEiïSjS»<br />

«Jf |- ,, PP | * n, -! , - s l1c cntitionorments eo numéraire, nue peuvenl avoir à<br />

mmtm percepleurs comme comptables <strong>de</strong>s Fabrique. Lt versés au<br />

48. Los cautionnements en rentes sur l'Elut sont réalisés en renies<br />

Les colt'lh C .e 'd t S . i î' , h COIlra ""'^ *i J0,,r d(! ta «?*-mem<br />

en X s i ï, T,'- 8 ' ( '- l 1. vt ' ulf '" 1 -Onstltoer leur cautionnement<br />

en renies i o/O Inscriptions directes) nu en renies i tit n/ft<br />

rem<strong>et</strong>tent, sou par eux-mêmes, soit par nn mindatatra tSmùka&Oam<br />

au chel <strong>de</strong> la division chi Contentieux <strong>de</strong>s Jlnanrcs, pMMuïSSta<br />

a ta Caisse centrale, lu Trésor. L'acte<strong>de</strong> camionnera.11 étab ieni dothit<br />

est imnifdtalément dressé sur papier timbré '<br />

ss s-asùiias T 68 foncuon8 ïf ?e s *<br />

i. riLl ,0rS, - ll ' U 'î yànu* -P-ctal ou ses ayants cause veulent oblenir<br />

le remboursemen <strong>de</strong> son cautionnement, il doit Mre justin,.<strong>de</strong>"la dé IM!<br />

'°" 1 -comptable pnr un certifient <strong>du</strong>'présidcm <strong>du</strong> r „ Hl <strong>de</strong> Fabrit;<br />

Dispositions transitoires<br />

à wîWto ti^tei 0il »' e8 f0n,[im ' s H partir au I" Janvier <strong>1894</strong>, à un receveur «W*-»* suée al ou à seront un «erccnlenr confiées,<br />

le nouveau comptable n'aura pas à s'immiscer (bus hiuSfai<br />

r«ce es el <strong>de</strong> dépenses, relafives â lexécution <strong>du</strong> ft*Wntf<br />

rec<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s londs qu. lui seront versés par le irésoriÀ-mur-uil er a nn<br />

.? .V«aL . u le '--T- ï exce<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> l'exercice 189Ï • sert<br />

I corap1^d r e%3 0( " , ' <strong>de</strong> ' a mibénl <br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

d '' o--«M-e Fabrique arrêtant<br />

—ilfS , lrfe orïc--m:irguillier conservera tes fonds dont il aura besoin no.ir<br />

sol<strong>de</strong>r Ls dépenses restant à paver sur le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 18 i3 <strong>et</strong> con mm<br />

Comptable est tresorier-marguillier •<br />

lW0 -<br />

Sl ,e<br />

n^Tœ^a^tS , raon<br />

<strong>du</strong> '£ mTiât VoMù * <strong>du</strong> « ** W* <strong>et</strong> <strong>de</strong>cr<strong>et</strong> <strong>de</strong> décentralisation<br />

- 27 - ,<br />

52. Jusqu'au Jour<strong>de</strong> la présentation <strong>du</strong> troisième compte <strong>de</strong> gestion,<br />

les cautionnements seront déterminés <strong>de</strong> la maniere suivante : on appliquera<br />

aux' rec<strong>et</strong>tes prévues dans Ie budg<strong>et</strong> le plus récemment approuvé<br />

par l'Evêque les hases fixées par l'article H <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 27 Mars IS 1 , l'j,<br />

pour en dé<strong>du</strong>ire les remises provisoires, <strong>et</strong> le cautionnement sera arrété<br />

au triple <strong>de</strong> ces remises provisoires.<br />

Le cautionnement ainsi déterminé pourra, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s.intéressés,<br />

étre révisé après la présentation <strong>du</strong> troisiéme compte "<strong>de</strong> gestion,<br />

s'il diffère <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> W 0/0 <strong>du</strong> cautionnement qui ressortirait <strong>de</strong>s<br />

éléments <strong>de</strong>s trois premiers comptes présentés.<br />

Le <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article Mi est applicable au calcul <strong>de</strong>s cautionnements<br />

provisoires,<br />

Fait h Paris, le 15 Décembre 1893.<br />

Le Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publique,<br />

<strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Cultes,<br />

E. SPULLER.<br />

Le Ministre <strong>de</strong>s.Finances,<br />

A. BURDEAU.<br />

Nous terminerons cellp publication, samedi prochain, par l'indication <strong>de</strong>s<br />

pièces justificatives k pro<strong>du</strong>ire pour les comptables, à l'appui <strong>de</strong>s comptes<br />

<strong>de</strong> gestion.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. —Fêtes <strong>du</strong> Jubilé épiscopal <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII. —<br />

La Commission centrale, chargée <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s fêtes jubilaires,<br />

adresse à tous les catholiques un programmée! un appel, pour<br />

la clôture <strong>de</strong> ces solennités.<br />

-1° Le M Février <strong>1894</strong>, fête <strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong> la Vierge Immaculée<br />

à Lour<strong>de</strong>s, on célébrera dans c<strong>et</strong> insigne sanctuaire une<br />

messe solennelle d'actions <strong>de</strong> grâces ; on y chantera le Te Deum,<br />

<strong>et</strong> une lampe sera offerte à la Grolle <strong>de</strong> Alassabielle, pour y brûler<br />

à perpétuité, au nom <strong>de</strong> lous les catholiques qui se sont associés à<br />

ces fêles.<br />

2 rt Les 16, 17 <strong>et</strong> 18 Février, dans l'église <strong>du</strong> GVsw, à Rome,<br />

aura lieu un tri<strong>du</strong>nm <strong>de</strong> remerciements à Dieu <strong>et</strong> à la Vierge<br />

Immaculée.<br />

3° Le dimanche, 18 <strong>du</strong> méme mois, la Commission, au nom <strong>du</strong><br />

Saint-Père, fera distribuer aux pauvres <strong>de</strong> Rome 20,000 bons<br />

<strong>de</strong> pain : elfe propose aux catholiques d'imiter c<strong>et</strong> exemple, afin<br />

que la prière <strong>et</strong> Ies bénédictions <strong>du</strong> pauvre obtiennent <strong>de</strong> Dieu Ie<br />

triomphe final <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> <strong>du</strong> Pape.<br />

4 e - Entre le MS el le 19 Février, Sa Saint<strong>et</strong>é recevra en audience<br />

particulière les catholiques italiens.<br />

5° Le lundi, 19 Février, <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> l'année jubilaire, un<br />

Te Deum tl'aclion <strong>de</strong> grâces sera chanté solennellement dans la<br />

basi 1 i q ue d e Sa i n t- Pierre. #<br />

6° La Commission propose à tous les prêtres <strong>de</strong> célébrer la<br />

sainte Messej le 19 Février, pour le triomphe <strong>du</strong> Pape <strong>et</strong> la liberté<br />

<strong>de</strong> l'Eglise, <strong>et</strong> à lous les fidèles <strong>de</strong> recevoir, ce jour-là, la sainte


- 28 -<br />

Communion à la même intention : elle les invile aussi à faire<br />

quelque offran<strong>de</strong> pour le Denier <strong>de</strong> Saint-Pierre.<br />

Comment on <strong>de</strong>vient anarchiste <strong>et</strong> assassin. — Il<br />

se trouve qne le criminel qui a lancé une bombe dans la salle <strong>de</strong>s<br />

séances <strong>de</strong>s Députés à Paris est un ancien éléve <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong>s<br />

Ecoles chrétiennes.<br />

Les journaux ennemis <strong>de</strong> la religion s'écrient : Eh bien i à<br />

quoi sert donc l'é<strong>du</strong>cation chrétienne? En voilà un qui avait reçu<br />

celte fameuse é<strong>du</strong>cation chrétienne, <strong>et</strong> il <strong>de</strong>vient un <strong>de</strong>s pires<br />

parmi les pires !<br />

Nous avons, dans un précé<strong>de</strong>nt numéro, relevé ces inepties. La<br />

reponse suivante <strong>de</strong> la Semaine d'Annecy ne fera pas double<br />

emploi. *<br />

< L'homme n'est pas une mécanique. Une mécanique bien préparée,<br />

une fois mise en mouvement, doit marcher. Une bonne<br />

montre, remontée, doit marcher ses vingt-quatre heures. Mais<br />

homme n est pas une machine. Il a une volonté, el pour qu'il<br />

fasse bien, il faut qu'il veuille bien faire.<br />

Voici un jeune garçon que ses parents ont élevé el fait élever<br />

comme doit loire toui enfant chrétien. Tout va bien, jusqu'à ce<br />

qu u ait dix him ans ou vingt ans : il veut profiler <strong>de</strong> ce qu'on lui<br />

a donné; il veut être bon, honnête <strong>et</strong> chrétien. - Et puis, tout<br />

est change, il fau tout aussi mal qu'il avait bien fail jusque-là.<br />

Comment cela se fait-il ? Cela se fait, parce qu'il ne veut plus bien<br />

i ,A iï onlre remontée marche, parce qu'elle n'a pas <strong>de</strong><br />

volonté. L homme, élevé pour bien faire, ne marche pas bien,<br />

volonté 6l que sa VOlon,é peut être <strong>de</strong> ne pas<br />

marcher * ^<br />

On s'étonne <strong>de</strong> ce qu'un criminel est sorti <strong>de</strong>s écoles chrétiennes<br />

! th ! il y en a bien d'autres que celui-là ï Qu'est-ce qui les a<br />

donc ainsi sortis <strong>du</strong> bon chemin <strong>et</strong> j<strong>et</strong>és dans le mauvais ?<br />

ll ne faut pas se le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r longtemps ; eux-mêmes nous l'ont<br />

au el reau. Et pour n'en citer que <strong>de</strong>ux, prenons l'anarchiste qui<br />

a assassiné, il y a trois semaines, un diplomate à Paris, el celui<br />

qui a j<strong>et</strong>é ta bombe a la Chambre. Tous <strong>de</strong>ux se vantent d'avoir lu<br />

les livres les plus indignes qui aient élé écrits contre la Religion.<br />

haïtes <strong>de</strong>s lectures mauvaises, qui que vous sovez, élèves <strong>de</strong>s<br />

Intres, élèves <strong>de</strong>s séminaires, el méme vieux pratiquants chrétiens,<br />

<strong>et</strong> vous aurez le môme sort que ces malheureux<br />

tem s V" 2 le P ° iS0D ? BUV6Z : V0US D * ei1 avez pas pour lon S"<br />

Nous ajouterons que le poison n'est que plus dangereux, quand<br />

I est habilement dosé, distillé goutte à goutte, comme dans certains<br />

journaux, que nous dénoncions dans un précé<strong>de</strong>nt numéro.<br />

Nous avons signalé, ces jours <strong>de</strong>rniers, un acte d'équité <strong>du</strong> conseil<br />

municipal d Angers envers les élèves <strong>de</strong>s écoles libres. Le con-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Quimp r t L n<br />

' - 29.—<br />

seil municipal <strong>de</strong> Castres vient <strong>de</strong> s'honorer par un acte analogue.<br />

Sur la proposition <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s conseillers, M. Guy, il a décidé qu'à<br />

l'avenir les élèves <strong>de</strong>s écoles libres pourraient bénéficier, comme<br />

les élèves <strong>de</strong>s écoles communales, <strong>du</strong> crédit affecté à l'achat <strong>de</strong>s<br />

livres el fournitures <strong>de</strong> classe pour les enfants pauvres.<br />

Divorcés. - L'O fi<strong>de</strong>l publie la statistique <strong>de</strong>s divorces pendant<br />

l'année 1890.<br />

Le nombre s'élève à 7450, contre 7075 en 1889, 6247 en 1888,<br />

6505 en 1887 1773 en 1884.<br />

La démoralisation marche grand train. Pauvres familles <strong>et</strong> pauvres<br />

enfants ï<br />

— On craint <strong>de</strong> mourir, comme si mourir était autre chose que<br />

vivre <strong>et</strong> atteindre Dien.<br />

— ll y a <strong>de</strong>s gens qui ne parlent jamais d'eux-mêmes, mais<br />

c'est pour y penser toujours. M m * SCHW.BTCHINE.<br />

— Renoncer au plaisir <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, c'est renoncer à peu <strong>de</strong><br />

chose; c'est renoncer à l'agitation, au désordre, au vi<strong>de</strong>, à la torture<br />

<strong>du</strong> remords.<br />

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HIVER 1693-<strong>1894</strong><br />

EXCURSIONS aux Stations thermales <strong>et</strong> hivernales <strong>de</strong>s Pyrénées <strong>et</strong><br />

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20 */. en 2* el â- classes sur l'es prix calculés au tarif général d'après l'itinéraire<br />

effectivement suivi, sont délivrés toute l'année, à toutes Jes slations <strong>du</strong><br />

réseau <strong>de</strong> la Compagnie d'Orléans, pou i les stations hivernales <strong>et</strong> thermales<br />

ci-après <strong>du</strong> réseau <strong>du</strong> Midi, eL notamment pour Arcachon, Biarritz,<br />

Dax, Guéthary (halte), Hendaye, Pau, Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, Salies<strong>de</strong>-Béarn,<br />

<strong>et</strong>c.<br />

Durée <strong>de</strong> validité : 15 jours, non compris les jours <strong>de</strong> départ <strong>et</strong> d'arrivée.<br />

Tout bill<strong>et</strong> d'aller ct r<strong>et</strong>our délivré au départ d'une gare située k 500 kilomètres<br />

au moins <strong>de</strong> la station thermale ou hivernale, donne droit, pour le<br />

porteur, à un arrêt en route à l'aller comme au r<strong>et</strong>our. Toutefois, la <strong>du</strong>rée<br />

<strong>de</strong> validite <strong>du</strong> bill<strong>et</strong> ne sera pas augmentée <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> ces arrêts.<br />

La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> validité <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s d'aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our peut, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> voyageur, être prolongée <strong>de</strong>ux fois <strong>de</strong> 10 jours, moyennant le paiement<br />

mu Administrations, pour chaquc fraction indivisible <strong>de</strong>" 10 jours, d'un supplément<br />

<strong>de</strong> 10 •/. <strong>du</strong> prix total <strong>du</strong> bill<strong>et</strong> aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our,<br />

Avts. — La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces bill<strong>et</strong>s doit étre faîte 3 jours au moins avant<br />

le jour <strong>du</strong> départ.<br />

Bien <strong>de</strong>s personnes ont l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> combattre la constipation par<br />

<strong>de</strong>s purgatifs ; souvent on ne fait ainsi qu'aggraver le mal au lieu <strong>de</strong> le<br />

guérir. L'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris recomman<strong>de</strong> contre celte<br />

affection el contre les maladies <strong>de</strong> l'estomac <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intestins l'emploi <strong>du</strong><br />

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dès les premières doses.<br />

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- 30 -<br />

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31 -<br />

GUÉRISON RADICALE DE LA HERNIE<br />

C<strong>et</strong>te maladie tellement répan<strong>du</strong>e <strong>et</strong> nui, jusqu'à ce jour, était presque<br />

incurable, ne l'est plus <strong>de</strong>puis qne, par <strong>de</strong>s procédés nouvellement découverts<br />

<strong>et</strong> mis en pratiqua par M. E, JA Fl (i KM, spécialiste-herniaire, très enu n u<br />

U;ins nos contrées, qui, pour satisfaire aux nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, eL surtout<br />

our contenter sa clientèle, a l'honneur d'informer les perso nues atteintes <strong>de</strong><br />

B<br />

er nies, ainsi i ju e celles qui ont bièu voulu le consulter a sou <strong>de</strong>rnier pas-<br />

sag<strong>et</strong> qu'il s'est décidé à avancer sa visite daus nos contrées. Aussi engag<strong>et</strong>—il<br />

particulière men L ses honorables clients à ne rias tu .mq i k* r <strong>de</strong> venir le<br />

voir, alin qu'il puisse constater l'a mei toi alion qui aura pu se pro<strong>du</strong>ire <strong>et</strong><br />

apporter, s'il y a lieu- une recli-ication nécessaire à l'appareil.<br />

M. E. JAEliEfl sera a c ans u tier à :<br />

|<br />

<strong>Quimper</strong>lé le 12 Janvier Hôtel <strong>du</strong> Lion-d'Or.<br />

Scaer ,.. Je 1) Janviei Hôtel <strong>de</strong>s Voyageurs.<br />

Concarneau le H Janvier Hôtel <strong>de</strong> France.<br />

Quin!p<strong>et</strong> le 15 Janvier Hôtel <strong>de</strong> l'Bpèe.<br />

Ponld'Abbé ...... le 16 Janvier Hôtel <strong>du</strong> Commerce.<br />

Douarnenez le 17 Janvier Hôtel <strong>du</strong> Commerce.<br />

Châteaulin \.. le 18 Janvier Hôtel <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Maison.<br />

Pleyben Je 1!J Janvier Hôte! Auffr<strong>et</strong><br />

Lan<strong>de</strong>rneau le 30 Jain ier Hôtel <strong>de</strong> l'Univers.<br />

Brest ïe SI Janviei Hôtel Continental.<br />

Morlaix le -J-2 Janvier Hôtel do l'ro veuce.<br />

Carhaix le 23 Jan v ior Hôtel <strong>de</strong> La tou i '-d'A u vergne.<br />

Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> le 24 Janvier Hôtel <strong>du</strong> Commerce.<br />

Et passera régulièrement tous les QLATKE Kms f[am nos départements;<br />

aussi conseillons-nous à toutes les perfonnes sua (Tra nj <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te triste infirmité<br />

à profiter <strong>de</strong> celte occasion, car ie plus p<strong>et</strong>it r<strong>et</strong>ard peut leur être<br />

funeste ul amener, comme cela se voit trop souvent, l'étranglement do Ia<br />

Hernie, <strong>du</strong>quel peuvent résulter <strong>de</strong>s conséquences Ues fleheuses.<br />

Les consultations sont gratuités <strong>et</strong>, pour <strong>de</strong> plus amples renfeignements,<br />

s'adresser à M, JAEGEB, ii u RA LN cv, f.9, Allée ae Villemonble, <strong>et</strong> â Vannes,<br />

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ans, sans antécé<strong>de</strong>nts, tempérament nerveux <strong>et</strong> nervosolymphatique,<br />

dysménorrhée, irritabilité <strong>de</strong> caraclère, se plaint<br />

<strong>de</strong> douleurs dans la région <strong>de</strong> l'estomac; dans l'intervalle <strong>du</strong><br />

mois, leucorrhée, appétit capricieux, constipation, a <strong>de</strong>s battements<br />

<strong>de</strong> cœur. — On lui fa* L prendre 3 à i O gouttes, en commençant,<br />

<strong>de</strong> Peptonate <strong>de</strong> Fer Robin, eu gouttes concentrées,<br />

el on augmenle gra<strong>du</strong>ellement <strong>de</strong> façon qu'en <strong>de</strong>rnier<br />

lieu elle prenait, malin el soir, 30 gouttes à chacun <strong>de</strong>s principaux<br />

repas. Vingt jours après la mala<strong>de</strong> élait com p lé le men i<br />

guérie. — Envoi franco comre 4 fr. 50 d'un llacon pour traitement<br />

compl<strong>et</strong>. Le traitement revient à O fr. 40 par jour. —<br />

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— 32 -<br />

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<strong>Quimper</strong>, typographie DE KTOANGIL, imprimeur <strong>de</strong> l'Rvéchô<br />

Ln d la p.<br />

9* A EB. Vendredi 19 Janvier <strong>1894</strong>. H* 3.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESK<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PRIX DH L'ABONNEMENT u UWE ITMWBtt<br />

io CENTIMES 6 fr. par an 40 CENTIMES<br />

L'ABONNEMENT, PA --.BLE O*AVANCE, PART DU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Ré da o tion : Adresser les communications<br />

à M, l'abbé ROSPABS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria <strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser diru<strong>de</strong>ment<br />

les abonnements à M. DE<br />

KERANGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Evéché,<br />

à <strong>Quimper</strong>^ rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

7EITE AU IUMEBO: QUIMPER, librairie SALAUN, rue Keréon.<br />

SOMMAIRE. — L Prières<br />

pour la France.<br />

ll. Chronique <strong>du</strong> diocèse<br />

; Avis ; Notre -Dam e<br />

<strong>de</strong> Salut ; <strong>Quimper</strong>lé ;<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François<br />

<strong>de</strong> Sales ; Nos missionnaires.<br />

Ul. Instruction ministérielle<br />

sur Ia compta b Mité<br />

<strong>de</strong>s Fabriques ffbtj,<br />

IV.Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

OFFICES DE LA SEMAINE<br />

Dimanche, â/ Janvier. — Sepluagésime.<br />

Semi-double. Viol<strong>et</strong>. A la<br />

Messe, mémoire <strong>de</strong> s" Agnés,vierge,<br />

martyre.<br />

Vêpres <strong>du</strong> jour, avec mémoires <strong>de</strong><br />

s u Agnès <strong>et</strong> <strong>du</strong> suivant.<br />

Lundi, ii. — S. Vinct-.nt <strong>et</strong> s. Anastase,<br />

martyrs. Semi-double. Rouge.<br />

Mardi, i3.— Prière <strong>de</strong> Nolre-Seiçneur<br />

catholique : Rome ; Le<br />

décr<strong>et</strong> sur les Fabriques ;<br />

Les lois tiscali contre les<br />

Congrëgatîoos ; Premiers<br />

eff<strong>et</strong>s d'une loi mauvaise;<br />

Le musée <strong>de</strong> l'tEuvre <strong>de</strong><br />

la Propagation <strong>de</strong> U Foi,<br />

à Lvon.<br />

\K Questions <strong>de</strong> liturgie<br />

(suite).<br />

VL Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

au Jardin <strong>de</strong>s Oliviers. Doublemajeur.<br />

Rouge.<br />

Mercredi, U. — S. Timothée, éveque,<br />

martyr. Doubte. Rou^e.<br />

Je»rfi, &. — Conversion <strong>de</strong> s, Paul,<br />

Apôtre. Double-majeur. Blanc.<br />

Vendredi, 26. — S. Polycarpe, évêque,<br />

martyr. Double. Rouge.<br />

Samedi, 57.— S. Jean Chrysostôme,<br />

evêque, Docteur. Double*. Blanc.<br />

Ordre d«» l'Adoration perpétuelle pendant la «ftinalne<br />

Sainle-Croix-<strong>de</strong>-<strong>Quimper</strong>lé 211 22, 23, 24 Janvier.<br />

Pont-l'Abbé 25, 26, 27 Janvier.<br />

Mission recommandée : SAIKTE-.CROIX DE QUIMPERLE, <strong>du</strong> 15 au 28<br />

Janvier.


- 34 -<br />

Prions pour la France !<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Au début <strong>de</strong> l'année, notre premier <strong>de</strong>voir à nous, catholiques,<br />

est <strong>de</strong> prier pour la France. II ne faut pas se le dissimuler, après<br />

le décr<strong>et</strong> récent sur les Fabriques, aprés l'arrêt menaçant <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong> cassation sur la question <strong>du</strong> droit d'accroissement, singulières<br />

étrennes <strong>de</strong> la République pacifique <strong>et</strong> conciliante qu'on<br />

nous annonce, après les élections sénatoriales qui ont encore<br />

affaibli les forces conservatrices ; d'un aulre côté, <strong>de</strong>vant l'énerveuienl<br />

<strong>de</strong>s bons, toujours divisés, <strong>et</strong> l'audace <strong>de</strong>s méchants, toujours<br />

trop unis, l'avenir ne nous paraît guère rassurant. Où en sommesnous,<br />

en eff<strong>et</strong>, à ce défaut <strong>de</strong> l'année nouvelle? S. E, le Cardinal<br />

<strong>de</strong> Toulouse vient <strong>de</strong> le dire en (ermes éloquents à son clergé, à<br />

l'occasion <strong>du</strong> jour <strong>de</strong> l'an, en lui parlant <strong>de</strong>s jours mauvais aue<br />

nous traversons ;<br />

« Une secte impie a juré l'anéantissement <strong>du</strong> christianisme.<br />

Pour arriver â ses Ons, elle a résolu d'éviter la violence ; mais<br />

elle espère réussir par une persécution lente, méthodique <strong>et</strong><br />

inexorable. Son programme, élaboré dans le secr<strong>et</strong>, se manifeste<br />

chaque jour <strong>et</strong> s'accomplit avec une malice que rien ne décourage<br />

ni n'arrête. Deux lois néfastes avaient déjù marqué ies<br />

gran<strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> sa marche.<br />

« La loi scolaire, appelée à détruire l'idée religieuse dans le<br />

peuple, pro<strong>du</strong>it déjà ses fruits <strong>de</strong> mort. Les crimes commis par<br />

<strong>de</strong>s adolescents, les suici<strong>de</strong>s, jadis inconnus <strong>de</strong> l'enfance, nocs<br />

disent assez ce que la société peut <strong>de</strong>venir sous le régime d'une<br />

telle é<strong>du</strong>cation.<br />

• La loi militaire, créée pour tarir la source <strong>de</strong>s vocations, fait<br />

déjà sentir ses funestes eff<strong>et</strong>s dans mon diocèse. L'ordination<br />

que je viens <strong>de</strong> faire avant Noël est la plus pauvre que j'aie vue<br />

en mon long épiscopat. En <strong>1894</strong>, je n'aurai à ordonner que<br />

douze prêtres; en 1895, huit seulement. Or, la movenne <strong>de</strong>s<br />

postes à pourvoir est <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux chaque année.<br />

- Une troisième loi non moins meurtrière doit être appliquée<br />

dès <strong>de</strong>main. Elle constitue une usurpation <strong>de</strong> la puissance civile<br />

sur les droits imprescriptibles <strong>de</strong> l'Eglise, sous prétexte <strong>de</strong><br />

réglementer la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques. »<br />

Aussi la conclusion <strong>du</strong> vénéré doven <strong>de</strong>s Cardinaux <strong>de</strong> France<br />

est-elle un appel â la prière, <strong>et</strong> c'est au ciel qu'il trouve tous ses<br />

motifs d espérance :<br />

« Redoublons <strong>de</strong> prières, pour contraindre la divine Provi-<br />

« <strong>de</strong>nce à nous secourir. Montrons-nous <strong>de</strong> plus en plus les hom-<br />

« mes <strong>de</strong> Dieu, les ministres <strong>de</strong> N.-S. Jésus-Christ, par l'intégrité<br />

• <strong>de</strong> la vie, par l'éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> notre charité, par l'unité <strong>de</strong> notre<br />

- zèle, afin <strong>de</strong> forcer les hommes à aimer l'Evangile que nous<br />

- leur prêchons.<br />

t Après cela, nous pourrons compter inébranlablement sur<br />

• 1 avenir. Notre triomphe final est certain ; car, selon une parole<br />

« célèbre, V Eglise est une enclume qui a brisé bien <strong>de</strong>s marteaux. *<br />

- 35 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

AVIS. — On s'occupe en ce moment <strong>de</strong> résoudre d'une<br />

manière définitive !a question <strong>de</strong>s registres nécessaires pour la<br />

nouvelle comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques.<br />

Dans son prochain numéro, la Semaine religieuse fera connaître<br />

le parti auquel on se sera arrêté.<br />

QUIMPER. — Notre-Dame <strong>de</strong> Salut. — On nous adresse<br />

ta note suivante :<br />

t Dimanche, 14 Janvier, la réunion annuelle <strong>de</strong> l'Œuvre Notre­<br />

Dame <strong>de</strong> Salut, a été présidée par Monseigneur, assisté <strong>de</strong><br />

M. Fléiler, vicaire général. Sa Gran<strong>de</strong>ur, en quelques paroles<br />

éloquentes, a exprimé sa satisfaction <strong>de</strong> voir si nombreux les<br />

membres <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Œuvre <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> dévouement.<br />

< Le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s catholiques dans les temps mauvais que nous<br />

« traversons, est <strong>de</strong> soutenu l'Eglise par les Œuvres, qui doivent<br />

• se grouper, sans jamais se nuire. Celle qui nous réunit aujour-<br />

• d'hui est excellente entre toutes, par son esprit <strong>de</strong> prière el les<br />

« secours qu'elle donne aux autres Œuvres : elle a fait beaucoup<br />

« <strong>de</strong> bien dans le diocèse, <strong>et</strong> en fera encore davantage, quand elle<br />

« y sera plus connue. -<br />

Monseigneur termine en ém<strong>et</strong>tant Ie voeu que l'Œuvre soit<br />

établie dans toutes les villes <strong>et</strong> compte sur l'inlîuence dans le<br />

diocèse <strong>de</strong> Monsieur le Directeur, si estimé <strong>et</strong> aimé <strong>de</strong> tous.<br />

L'assistance émue a reçu la bénédiction <strong>de</strong> Sa Gran<strong>de</strong>ur, i<br />

QUIMPERLÉ. —• Nous avons appris trop tard pour l'annoncer <strong>et</strong><br />

la recomman<strong>de</strong>r dans notre <strong>de</strong>rnier numéro, la Mission qui a lieu,<br />

<strong>du</strong>rant celte <strong>de</strong>rnière quinzaine <strong>de</strong> Janvier, dans la paroisse <strong>de</strong><br />

Sainte-Croix.<br />

La Mission française est donnée par les Pères Franciscains <strong>de</strong><br />

l'Observance<strong>et</strong> présidée par un enfant <strong>de</strong><strong>Quimper</strong>lé, le R. P. Arthur,<br />

dont le talent oratoire est bien connu <strong>et</strong> apprécié dans tout le diocèse.<br />

La Mission br<strong>et</strong>onne est prêchée par M. Labasque, recteur <strong>de</strong><br />

Clohars-Carnoèï, <strong>et</strong> M. Le Coz, recteur <strong>de</strong> Plonéour-Lanvern.<br />

Préparée <strong>de</strong> longtemps par le zélé Curé <strong>et</strong> ses dignes collaborateurs,<br />

la Mission s'annonce belle <strong>et</strong> fructueuse.<br />

Mgr l'Evêque a bien voulu accepter <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r la cérémonie<br />

<strong>de</strong> clôture, le dimanche 28 Janvier. Sa Gran<strong>de</strong>ur chanlera la grand'messe<br />

<strong>et</strong> assistera, l'apfès-midi, à la solennelle plantation d'une<br />

croix commémorative,<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Sales. — Nous lisons<br />

dans le Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong> l'Œuvre (N° <strong>de</strong> Janvier, <strong>1894</strong>) :


I--7 36 -----<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

* <strong>Quimper</strong>. - M. le Recteur <strong>de</strong> Pouldavid a réussi à fon<strong>de</strong>r<br />

I Ufcuvre. Le succès dépasse ses espérances : i Le bon DIEU a, ditil,<br />

ouvert les coeurs >. Il a tout <strong>de</strong> suite recueilli 80 adhésions <strong>et</strong><br />

constitué un Comité paroissial. Tant il est vrai, ajoute M. le Direci<br />

leur diocésain, que lorsque Von veut bien, Dieu ne refuse pas son<br />

« secours efficace méme sur les plus p<strong>et</strong>its théâtres, car Ia paroisse<br />

* <strong>de</strong> Pouldavid ne compte qu'environ 1,000 habitants, pour la plu-<br />

« part pécheurs assez pauvres, i<br />

Souhaitons que l'exemple <strong>du</strong> digne Recteur profite à ceux qui<br />

comme lut, douteraient à priori <strong>du</strong> succès, i *<br />

Nos missionnaires. — Les Missions catholiques donnent<br />

la liste <strong>de</strong>s missionnaires morts en 1892 ; elle comprend 3 archevêques,<br />

4 évoqués <strong>et</strong> 140 prêtres.<br />

Sur ce nombre, il y a C8 Français, 24 Italiens, 11 Irlandais,<br />

9 Alsaciens-Lorrrains, 9 Belges, 7 Allemands, 3 Espagnols, 3 Holandats,<br />

3 Bavarois, % Autrichiens, i Anglais, i Canadien, 1 Chilien,<br />

J Chinois, i Islandais, 1 Norvégien, 1 Péruvien, 1 Polonais<br />

La France lient toujours Ie premier rang sur le tableau d'honneur<br />

<strong>de</strong> l'Lghse.<br />

Les Missions d'Afrique (N'<strong>de</strong> Décembre 1893) publient une<br />

l<strong>et</strong>tre adressée <strong>du</strong> Bud<strong>du</strong>-Sud, à Mgr Livinhac, dans laquelle nous<br />

trouvons d édifiants détails el <strong>de</strong>s nouvelles d'un <strong>de</strong> nos compatriotes,<br />

bien connu <strong>de</strong>s lecteurs <strong>de</strong> ta Semaine Reliqieme le R P<br />

Moullec. *<br />

t Ce lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce a été choisi, le 16 Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier par Ie<br />

R. P. Actue <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses confrères. La mission a été placée par<br />

eux sous Ie patronage <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Victoires Elle se compose<br />

<strong>de</strong> Baganda <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux Baziba fixés <strong>de</strong>puis lonfflemos<br />

dans le Bud<strong>du</strong> : ° K<br />

i Les Baganda catholiques ayant complètement vaincu Ies Baziba,<br />

leurs agresseurs, en Avril 1892, ont gagné Ies cœurs <strong>de</strong> leurs<br />

ennemis par leur clémence, sans exemple dans ce pavs : aucune<br />

femme, aucun enfant nont été enlevés. Ce fait est inoui <strong>et</strong> prouve<br />

1 empire <strong>de</strong> notre sainte religion sur ces moeurs <strong>de</strong> sauvages On<br />

vous a déjà probablement appris que les protestants noirs out été<br />

loin d imiter Ies catholiques dans leur <strong>de</strong>rnière razzia conlre les<br />

Bavuma inoffensifs. On compte par milliers les femmes el les<br />

enfants Bavuma ré<strong>du</strong>its en esclavage <strong>et</strong> traînés par eux loin <strong>de</strong><br />

leur pays.<br />

€ LEpiphanie a été soleooisée par le baptême <strong>de</strong> 350 catéchumènes<br />

<strong>de</strong> tout age <strong>et</strong> <strong>de</strong> toute condition. Parmi les heureux élus<br />

se trouvaient le frère ainé <strong>du</strong> roi <strong>de</strong> Kokiel sa jeune épouse qui<br />

<strong>de</strong>puis font, toutes les trois semaines, huit lieues à pied, pour recevoir<br />

les sacrements.<br />

« Deux jours aprés, trois cents nouveaux élus qui étaient journellement<br />

à la mission <strong>de</strong>puis trois mois, entrèrent au catéchisme<br />

préparatoire au baptème. Deux cenis <strong>de</strong> ces élus recevront ce<br />

- 37 -<br />

sacrement à Pâques, les autres, six semaines après Pâques. Mgr<br />

Hirth, notre vénéré vicaire apostolique, a décidé que désormais on<br />

ne baptisera plus que cent catéchumènes toutes les stx semaines,<br />

parce que tes missionnaires sont dans l'impossibililé physique <strong>de</strong><br />

suffire aux confessions <strong>de</strong>s nombreux néophytes.<br />

< Aux cris, aux supplications, aux larmes <strong>de</strong> plus d'un millier<br />

<strong>de</strong> catéchumènes qui ont accompli leur épreuve <strong>de</strong> quatre ans, <strong>et</strong><br />

qui soupirent après le baptême, nous sommes dans la nécessité <strong>de</strong><br />

répondre : t II n'y a pas <strong>de</strong> missionnaire, priez le bon Dieu <strong>de</strong> vous<br />

envoyer <strong>de</strong>s basacerdoti. *<br />

t Sans en être témoin, on ne peul comprendre combien est douloureusement<br />

vraie la parole <strong>du</strong> prophète : Parvuli pelierùnt<br />

partem <strong>et</strong> non erat qui franger <strong>et</strong> cis ! Et comme on sent vivement<br />

l'opportunité <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> Divin Maître : Messis qui<strong>de</strong>m mutta,<br />

operarii autem pauci. Rogate ergo Dominum messis.<br />

i Ces jours <strong>de</strong>rniers, est arrivé un confesseur <strong>de</strong> la foi ; il nous<br />

offrit les menoiles<strong>de</strong> fer qui l'avaient r<strong>et</strong>enu prisonnier <strong>et</strong> montra<br />

les plaies qu'elles avaient falles à ses pieds el à ses mains. Il<br />

| s'appelle Buza. Lors <strong>de</strong> la persécution <strong>de</strong>s hérétiques, son maitre<br />

païen voulut le forcer à entrer dans le parti <strong>de</strong>s païens. Il s'y refusa,<br />

malgré les menaces <strong>et</strong> les coups. Son maître l'enchaîna el le<br />

livra à ses autres esclaves pour le maltraiter. Après avoir gardé<br />

sept mois en prison l'héroïque jeune homme, il essaya une <strong>de</strong>rnière<br />

fois <strong>de</strong> le faire apostasier, mats en vain<br />

t Nons avons eu la consolation <strong>de</strong> recevoir la visite <strong>de</strong> Mgr Hirth,<br />

qui a confirmé douze cents baptisés. Nos chrétiens, accourus en<br />

foule, ont écoulé avec une sainte avidité les exhortations <strong>de</strong> leur<br />

premier pasteur. Le vénéré prélat a dû nous quitter à la hâle, pour<br />

aller défendre les intérêts <strong>de</strong>s catholiques auprès <strong>de</strong>s envoyés <strong>de</strong><br />

l'Angl<strong>et</strong>erre.<br />

t Inutile <strong>de</strong> vous parler <strong>du</strong> surcroît <strong>de</strong> travail que nous impose<br />

le nombre toujours croissant <strong>de</strong> nos catéchumènes. Parfois la<br />

nature succombe. L'intrépi<strong>de</strong> Père Moullec lui-même, malgré sa<br />

forte constitution n'a pu résister à la fatigue causée par neuf jours<br />

entiers passés au confessionnal, pour préparer nos chrétiens aux<br />

fêles <strong>de</strong> Pâques. Il esl lombé mala<strong>de</strong> el a dû gar<strong>de</strong>r le lit, pendant<br />

dix jours. Que le bon Dieu daigne venir à notre secours, en nous<br />

envoyant <strong>de</strong> nombreux: confrères ! »<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Rome. — Les fêtes jubilaires <strong>et</strong> les anniversaires relatifs aux<br />

événements particuliers <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Leon XIII n'empêchent pas Sa<br />

Saint<strong>et</strong>é <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r les séances <strong>de</strong>s Congrégations où sa présence<br />

esl nécessaire. C'est ainsi que le 19 Décembre, après avoir reçu<br />

les félicitations se rapportant au 40 e anniversaire <strong>de</strong> son élévation<br />

à la pourpre, le Saini-Pêre a présidé au Vatican la réunion ordi-


- 38 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

naire <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Rites, dans laquelle on a examiné <strong>et</strong><br />

résolu les potnis suivants :<br />

1° Validité <strong>et</strong> régularité <strong>du</strong> procès apostolique sur la renommée<br />

<strong>de</strong> la saint<strong>et</strong>é <strong>de</strong> vie, <strong>de</strong> la venu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s miracles <strong>de</strong> la vénérable<br />

sœur Thérese <strong>de</strong> Saint-Augustin, Carmélite déchaussée <strong>de</strong> Paris -<br />

a<br />

<strong>et</strong><br />

Namur.<br />

<strong>de</strong> Ia vénérable mère Julie Billart, fondatrice <strong>de</strong>s sœurs <strong>de</strong><br />

*-?«»«*<br />

Marie<br />


- 40 -<br />

P?briqïe? B,W,e ' pertDrbalion P rof0 --- » v - «re j<strong>et</strong>ée dans les<br />

La conclusion était aussi modérée que justifiée • Mur Rich-rH<br />

<strong>de</strong>mandait que l'application <strong>de</strong>s nouvelles mesures "t ajournée<br />

jusqu à ce qu elles aienl été nnlr<strong>et</strong>neni examinées par unecommit<br />

sion tome, c'est-à-dire composée <strong>de</strong> représentées <strong>de</strong>Tf<br />

voirs comme cela eut lieu en 1880, comme cela v en ul'a voir'fieu"<br />

pour les culies prolestani <strong>et</strong> israélite.<br />

ru- i1 e D0 - ,e j 0,nt 1,- celle le,tre mentionne qu'elle fut adressa<br />

dès le moui <strong>de</strong> Jaill<strong>et</strong>, au Ministre <strong>de</strong>s Culles, lemiel dans un«<br />

réponse datée <strong>du</strong> 28 Octobre 1893, déclara qu'l étau toutUi2é<br />

Or, le nouveau Ministre dès Cultes, sans tenir comote dR ~i<br />

engagement <strong>de</strong> son prédécesseur, sans examiner les o^ervafions<br />

prodoues, a ordonné qu'il serait passé ouire <strong>et</strong> ( u» I» nonleX<br />

législation entrerai, en vigueur, à'partir <strong>du</strong> 1 er Javier d°eceue<br />

à. S?.!! 5 '' e * po . sé présenlé P" 1 ' Son Em - 'e Cardinal-.\rchevê.iue<br />

sssft tas r K,;S xâ-S<br />

L'Eglise est une société <strong>de</strong> premier ordre d'ordre am****** i<br />

nrirS"' 1 ' 6 el,e , mème - Une "-»- S e Soi avoi en é le le<br />

principe <strong>de</strong> sa vie. Le principe <strong>de</strong> vie. l'âme d'une société c'e t<br />

le pouvoir <strong>de</strong> se gouverner elle-même: Ce pouvoir a été Ln à<br />

S n .?- lva e ',


- 42 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

d«^i!i?c m 5 re C J vi !f <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> ^ssation a rej<strong>et</strong>é le pourvoi<br />

<strong>de</strong>s Frères disant, dans son arrêt : que le sens <strong>du</strong> mot occupés<br />

tTtre t lo^tion ng 6 d " 9 Sa généra ' M leS immeubles ^ H<br />

L'interprétation <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Cassation parait assez conforme<br />

ressort qu avec plus d évi<strong>de</strong>nce. Une congrégation toue un immeuble<br />

<strong>de</strong>stiné a servir d'asile, d'hospice, d'é^lef<strong>et</strong>c, el ce t ^dépense<br />

Ia lot la considère comme un revenu I -repense,<br />

«Ji ^L rema T er ?**$ que la ,oi s PO^tnce da 29 Décembre<br />

X&rtZZ b r 6 <strong>de</strong> r W' non P as le P rîx ** ^> -»<br />

ih,. Ili b Ule <strong>de</strong> ' ,mmeuble tort > <strong>de</strong> telle sorte que si une âme<br />

men!\ \lTt P ar , exem P' e > * moitié prix ou nième £*Ui<br />

M . congrégation, un immeuble, c<strong>et</strong>te congrégation<br />

cil? mj T S . payef : Vim ^ * urla valeur totale <strong>de</strong> l'immeuMe<br />

K ^J^ 011 *-»-«« à un argument dont Jes défenseur <strong>de</strong><br />

la loi <strong>et</strong> <strong>de</strong> son application ont usé eL abusé, savoir, que le lover<br />

Ail L? 7 UDe fo ' d ex


- 44 -<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Père L* b iNe 1 fa&,L q n erai ' 8issérep .° serl ' e * cellen ''-ds<br />

•ffi ïïnàtâPtâ^&^r: & ' °i |,ex r<br />

s: rastes*-* iei »"' » '°'<br />

lits*!. fKSVi"?'? 16 ' '


- 46 -<br />

m taïai» &^k l0Sep ï d ' un ,isSQ tl P-t ; on reconli<br />

„i MA e N° tr . e - D ---- <strong>de</strong> mousseline ou <strong>de</strong> tulle blanc<br />

Je ne biarne les intentions <strong>de</strong> personne; je constate un fait<br />

réel, mais ,e crois que dans toutes ses prescri'p.fonf S s e a un<br />

bul, <strong>et</strong> je pense qu'en lui obéissant, nous ne <strong>de</strong>vons us user <strong>de</strong><br />

ruses pieuses, mais aller droit au but môme<br />

P<br />

•i *, all l ais o»-her un autre subterfuge <strong>de</strong> la dévotion • cenend-m<br />

i^SSS^Vf :ii V daDS ' e - lle é « ,ise «^T'andTs. ue<br />

ïaiSé°on Ph mais 4 côté on fi=<br />

en<br />

ZI*»<br />

place une aut^p.u^ pe h S r<br />

«oni.<br />

-jeacZifèSl<br />

les autres,<br />

injuste on trop sévère si je dis qne c'est .... pnéril ?<br />

P-rii. el Mule- i * ' , ' " "-f-*~«.. I». t"".-e-b.<br />

CABINET DEBRAY<br />

M. HELOT est visible tous les jeudis --uureui.<br />

r. asa ass,; fe*r&£Pr te - "<br />

VIN ROUGE ET BLANC<br />

ATA PLAS WI E<br />

L.VAUTHIER<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Atee* Mata blancs. Furoncles. Phlepwniel cn<br />

SySl,£. tou * ^,? jers p,jrtJlcr,ls - w««"


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 48 9- ANWÉR. Vendredi 26 Janvier <strong>1894</strong>.<br />

FONDERIE DE CLOCHES<br />

---" -HA' v '---.-R.-D<br />

m«»i,«»« Villedieu-les-ptiêles (Manche]<br />

Cloches d églises, accords <strong>et</strong> réaccords garantis<br />

s'adresser à .Emile LE JAMTEL, négociai,! à Guingamp.<br />

ASTHME & CATARRHE<br />

n PP ToMx.ttHum»; Nëmrwîmiea,<br />

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carn,, u. »Hiian,H.-. 1-itiiriaittanmiinaitiilmuiCiMnite.<br />

CONSEIL nu DOCTEUR. - Sœur Apolline, à X âm-a rlP Vino-.<br />

cinq ans, sans antécé<strong>de</strong>n.s, tempérament nerveux ï ïervol"<br />

lymphatique, dysménorrhée, irritabilité <strong>de</strong> caractère se D lai m<br />

mençant, <strong>de</strong> Peptonate <strong>de</strong> ^er Robin 2nTouft4 TcnZ"<br />

&..! l n 0n ^ gmente «"----eiremei.1 <strong>de</strong> VaÇon g qu'e^ dSr"<br />

S ^ -?» in <strong>et</strong> --i'. 30 gouttes à chacun <strong>de</strong>s r"S<br />

Kaifp'S : 13 ' rUe <strong>de</strong> **** P rès *- bi P vàri Û Saint-<br />

CLOCHES D'ÉGLISE<br />

Fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Ch. DROUOT, à Douai («ord)<br />

F. KERAMBRUN, reyré^hni j Plouisy, par «•'uingaa.p (C(te.d(I.M<br />

PHTISiELS H,T "' T OUX < CATARRHES<br />

188B - OflAim J»RJX PA.R7S - 1889<br />

CHOCOLAT MENIER<br />

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ESSENCE DE CAFE<br />

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i Ja itunu(«h frohl on chaud. IndW<br />

en voyage A Ja campilgne> CA^ £<br />

f«B«fi. - Se dëfier <strong>de</strong>i imifSJS<br />

U Administrateur-Gérant : Aa. DE K^ANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie nt XE*A5ÛAL, imprilû,ur <strong>de</strong> vtm£<br />

»• 4.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE WJIÉRO PRIX DE L'ABONNEMENT u U0IIE W M W C E<br />

io CENTIMES 6 fr. par an 40 CENTIMES<br />

L'ASONNEMENT, LAVABLE D'AVANCE, PART OU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmària-<strong>Quimper</strong>, poulle<br />

mar& au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

Ies abonnements à M, nn<br />

K K H A * UAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évêché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 16.<br />

TEITE AIT I0ME10: QUÎMPER, librairie SALAUN, roe Keréon.<br />

sottnuiRE. — y. L'Apostolat<br />

<strong>de</strong> la Prière el intention<br />

<strong>du</strong> mois.<br />

ll. Chronique, <strong>du</strong> diocése<br />

: Offices extraordinaires<br />

; Œuvre <strong>de</strong> St-François<br />

<strong>de</strong> Sales ; Comptabilité <strong>de</strong>s<br />

Fabriques ; Election <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> Hun ; Nécrologie ; Nominations<br />

dans Ie Clergé ;<br />

OFFICES OJ£ LA. SEMAINE<br />

Dimanche, ÈS Janvier. — Sexagésime.<br />

Semi-double. Viol<strong>et</strong>. A la<br />

Messe, mémoires <strong>de</strong> s, Julien, Evéque,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> s" Agnès, Vierge Martyre.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant, avec mémoires<br />

<strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong> <strong>de</strong> s. Julien.<br />

Lundi. t$. — S. François <strong>de</strong> Sales,<br />

Evéque, Docteur. Double. Biane.<br />

Mardi, 50. — Commémora ison <strong>de</strong> la<br />

Passion <strong>de</strong> Noire-Seigneur Jésus -<br />

Décr<strong>et</strong> sur les Fabriques ;<br />

Protes tal i ont.<br />

///. Couvrîtes <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique-: Roin. 1 ; Pans.<br />

Cambrât; L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s Pères<br />

Trappistes d'Aiguebelle.<br />

IV. Documents historiques<br />

\ suite).<br />

V. ^?inonces <strong>et</strong> il pis divers.<br />

Christ. Double - majeur, Rouge.<br />

Mercredi. 54. — S. Pierre Nolasnue,<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

Jeudi. r r fevrier. — S. Ignace, Evéque,<br />

Martyr. Dou L<strong>de</strong>, Rouge.<br />

Vendredi, 2. — PIRIFN.ATIOÎX UE LA<br />

T.-S u VIEUGE {Chan<strong>de</strong>leur). Double<br />

<strong>de</strong> a* classe. Blanc.<br />

Samedi, S. — S u Geneviève <strong>de</strong> Paris,<br />

Vierge, Double. Bianc.<br />

O. .1 re «le I* Ador» MI perpétuel le pen<strong>de</strong>nt I* «<strong>et</strong>ée Ine<br />

Pont-l'Abbé.. 28, 39, 30 <strong>et</strong> 31 Janvier.<br />

ursulines <strong>de</strong> Saint-1-ol • I--", 2 <strong>et</strong> 3 Février.


- 50 -<br />

L'Apostolat <strong>de</strong> la Prière.<br />

L'espace nous manque pour repro<strong>du</strong>ire in extenso, comme on<br />

nous l'a <strong>de</strong>mandé, l'appel adressé, à l'occasion <strong>de</strong> l'année jubilaire<br />

<strong>de</strong> l'Œuvre. aux zélateurs <strong>et</strong> zélatrices <strong>de</strong> l'Apostolat <strong>de</strong> la Prière.<br />

La t Ligue da Sacré-Cœur » est établie dans la plupart <strong>de</strong>s<br />

paroisses <strong>de</strong> noire diocése où — grâces à un organe en langue<br />

br<strong>et</strong>onne, le Kannad, — elle fait beaucoup <strong>de</strong> bien : elle est<br />

appelée à en faire encore davantage, car elle embrasse loutes les<br />

œuvres <strong>de</strong> zéle <strong>et</strong> d'aposlotal <strong>et</strong> elle est certainement le meilleur<br />

moyen <strong>de</strong> grouper les hommes <strong>et</strong> <strong>de</strong> les entr<strong>et</strong>enir dans ta ferveur<br />

religieuse.<br />

En eff<strong>et</strong>, l'Aposlolal <strong>de</strong> la prière a <strong>de</strong>s cadres organisés. Les<br />

zélateurs sont <strong>de</strong>s officiers, qui oni la responsabilité <strong>de</strong> la marche<br />

<strong>de</strong> leurs hommes, c'est-à-dire <strong>de</strong>s simples associés. Us les excitent,<br />

les encouragent, leur font <strong>de</strong>s reproches amicaux lorsqu'ils s'attiédissent;<br />

en un mol, ils exercent près d'eux l'apostolat personnel,<br />

le plus fécond <strong>de</strong> tous.<br />

En second lieu, c<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong> prière a <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s sérieux <strong>de</strong><br />

conversation el d'échange d'idées, dans ses réunions mensuelles.<br />

Les associés s'entr<strong>et</strong>iennent entre eux <strong>de</strong> l'intention <strong>du</strong> mois, qui<br />

porte ordinairement sur un suj<strong>et</strong> très intéressant. Si le directeur<br />

ecclésiastique prési<strong>de</strong> la réunion, il peut y trouver un thème pour<br />

une mile exhortation. De plus, les œuvres paroissiales <strong>et</strong> les<br />

(euvres catholiques auxquelles coopèrent les associés peuvent faire<br />

l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réconfortants entr<strong>et</strong>iens, <strong>de</strong> telle façon que l'Apostolat<br />

<strong>de</strong> la Prière <strong>de</strong>vient l'âme <strong>de</strong> loutes les aui res œuvres. Qui empèche<br />

<strong>de</strong> greffer <strong>de</strong>s causeries populaires sur celte organisation ? Les<br />

zélateurs chargés d'inviter leurs associés amènent à un moment<br />

donné <strong>et</strong> 1res rapi<strong>de</strong>ment nn auditoire sérieux à un conférencier<br />

d'occasion ou <strong>de</strong> passage. Oue dis-je méme? t Plus d'une œuvre<br />

sociale catholique <strong>et</strong> populaire, à l'étu<strong>de</strong> en ce moment, naîtra<br />

sagement <strong>et</strong> fortement constituée, gràce à la fraternelle collaboration<br />

<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> notre œuvre. »<br />

Avec ce noyau bien constitué, il serait possible d'organiser pour<br />

les Quarante Heures <strong>et</strong> pour la nuit <strong>du</strong> Jeudi au Vendredi-Saint<br />

<strong>de</strong>s adorations solennelles <strong>du</strong> Saint Sacrement, par les hommes.<br />

Pu i sse-1-il venir bientôt, ce jour tant désiré où les hommes se<br />

gronperont sous la bannière <strong>du</strong> Sacré-Cœur pour vivre non en<br />

chrétiens quelconques, mais en vrais disciples dc Jésus-Christ!<br />

« Et pour cela, que chacun s'efforce, c<strong>et</strong>te année, <strong>de</strong> réaliser,<br />

pour la gloire <strong>du</strong> Cœur <strong>de</strong> Jésus, un double progrès : Tun exlé-<br />

prière <strong>et</strong> dans la dévotion au Sacrê-Caiur. *<br />

* t<br />

Archives diocésaines per 1 <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- Si -<br />

Intention générale pour Fevrier 1804, présentée par Son Em, le Cardmal<br />

toirc el berne par S. S, <strong>Léon</strong> XIII : LE BO* USAGE DES DONS DE<br />

DIEU DANS L'ORDIU* DE LA NATURE ET CELUI DE LA GRACE<br />

Il est une vérité souverainement consolante, qu'un regard<br />

attentif sur le Cœur <strong>de</strong> Jésus m<strong>et</strong> tout d'abord en lumière -c'est<br />

qu'ici-bas tout ce qui nous arrive, soit dans l'ordre <strong>de</strong> la nature<br />

soit dans l'ordre <strong>de</strong> la grâce, est don <strong>de</strong> Dieu, c'est-à-dire nous<br />

vient <strong>de</strong> son amour, ou en d'autres termes <strong>de</strong> son Cœur.<br />

Ces dons <strong>de</strong> Dieu vraiment innombrables, qui nous environnent<br />

<strong>de</strong> loutes parts <strong>et</strong> dont nous sommes nous-mêmes comme un vivant<br />

composé, la dévotion au Cœur <strong>de</strong> Jésus nous apprend à les reconnaître<br />

par l'esprit el. ce qui est plus nécessaire encore, à les reconnaître<br />

par te cœur, en « en faisant bon usage, i<br />

Or, i faire bon usage <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong> Dien dans rordre <strong>de</strong> ta nature '<br />

<strong>et</strong> dans celui <strong>de</strong> la grâce, * c'est, <strong>du</strong> méme coup, travailler efficacement<br />

a élabhr en soi eL dans les autres le-régne béni <strong>du</strong> Sacré-<br />

Cœur <strong>de</strong> Jesus.<br />

Mais tout d'abord nous nous trouvons pour cela, plus que<br />

jamais peut-être, aux jours où nous sommes, en face d'un obstacle<br />

formidable <strong>et</strong>, à le bien comprendre, d'un obstacle unique qui<br />

n est autre que c<strong>et</strong> egoisme contemporain, dénoncé avec lant <strong>de</strong><br />

force par Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>Léon</strong> XIII, dans son beau discours à nos<br />

Délégués <strong>de</strong> l'Apostolat.<br />

Oui, ce qui nous attache d^une façon déréglée à la creature, <strong>et</strong><br />

nous fait par la même abuser, à tout instant, hélas! <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong><br />

Dieu, cest bien uniquement, sous une forme ou une autre c<strong>et</strong><br />

égotsme < plaie capitale <strong>de</strong> la société mo<strong>de</strong>rne ; c<strong>et</strong> égoïsme, qui<br />

est Idolâtrie <strong>de</strong> soi, ou le cuite <strong>de</strong> la propre sensualité él <strong>du</strong><br />

propre orgueil. »<br />

i- -Jfei j00t , e - le ? ainl ' Père >. ' esl - il un mo -- n -"-ie-x fait pour<br />

le vaincre, c<strong>et</strong> egoisme, que ia puissance infinie <strong>de</strong> celte Hamme<br />

,l'rZ„^'V par ' anl d « Co r- r 1res aimant <strong>de</strong> Jésus, a embrasé<br />

d un btenlieureux incendie <strong>de</strong> charité le mon<strong>de</strong> entier en infusant<br />

«^i± Vre / <strong>de</strong> b ^'-'-.P-'-r""- l-esprild'une nouvelle vie morale<br />

datur'î ° 1 Vmt mttere m terram '" <strong>et</strong> -""• vol ° "•-- ul accen -<br />

PRIÈRE QUOTIDIENNE PENDANT CE MOIS<br />

Divin Cœur <strong>de</strong> Jésus, je vous offre, par le Cœur immaculé <strong>de</strong> Marie.<br />

tes pneres, les œuvres <strong>et</strong> les souffrances <strong>de</strong> celte journée, en réparation<br />

<strong>de</strong> nos offenses <strong>et</strong> à inutes les autres internions pour lesquelles vous vous<br />

immolez sans cesse vous-même sur l'autel.<br />

Je vous ies offre, en particulier, afin que les ii mes chrétiennes, s'a ppliluZItl^A<br />

U ^ ge ?* t0US ,e8 dons <strong>de</strong> Dieu ' <strong>de</strong>viennent tes dignes<br />

mond ^ * P ° Ur ' e re,ève0lent <strong>de</strong>s Piétés <strong>et</strong> le salut <strong>du</strong>


— 54 -<br />

M. Falc'hun, vicaire à Kernilis, vicaire à Plourin-Ploudalmé-<br />

/. t a u ,<br />

AL Sennel, jeune prétre, vicaire à Kernilis ;<br />

M. Tanguy, vicaire à Brélès, vicaire à Loqueffr<strong>et</strong>:<br />

M. Pichon, jeune prétre, vicaire à Brélès.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Décr<strong>et</strong> sur les Fabriques. - Protestations. -<br />

D apres plusieurs journaux, « Mil. les Curés <strong>de</strong>s principales paroisses<br />

<strong>de</strong> Pans ont décidé <strong>de</strong> ne communiquer à la Cour <strong>de</strong>s comptes<br />

que 1 ensemble <strong>et</strong> non Ie détail <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> Fabrique, comme<br />

exigerait la loi nouvelle, expliquée aux évêques dans l'instruction<br />

ministérielle <strong>de</strong> la fin <strong>du</strong> mois <strong>de</strong>rnier, i<br />

Celle décision m<strong>et</strong> le gouvernement dans un grand embarras<br />

U ailleurs, le mouvement <strong>de</strong> protection se généralise, <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong>s Conseils <strong>de</strong> Fabrique, comme <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s Evéques.<br />

Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Lyon adresse au ministre <strong>de</strong>s Cultes une<br />

magnifique l<strong>et</strong>tre, protestant contre la nouvelle réglementation<br />

imposée aux Fabriques paroissiales.<br />

Après avoir rappelé qu'il eût été convenable que les Evêques<br />

fussent consultés sur l'élaboration <strong>de</strong> ce réglement, ie prélat<br />

déclare que le nouveau décr<strong>et</strong> les fait déchoir • <strong>du</strong> rôle tiui leur<br />

appartenait, celui d'administrateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> surveillants <strong>de</strong>s biens<br />

ecclésiasliques, pour en faire <strong>de</strong> simples agents <strong>de</strong> transmission'<br />

<strong>de</strong>s intermédiaires sans iniiiative, comme its sont sans autorité<br />

« Vous n'avez certainement pas voulu nous imposer une<br />

pareille humiliation. De plus, c'est l'Evêque, gardien responsable<br />

<strong>de</strong>s biens ecclesiastiques, qui est obligé <strong>de</strong> livrer lui-même la gestion<br />

<strong>de</strong> ces biens aux fonctionnaires civils. Vous ne pouvez nous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r celle abnégation <strong>de</strong> nos droits <strong>et</strong> c<strong>et</strong> abandon <strong>de</strong> nos<br />

<strong>de</strong>voirs. »<br />

Mgr Couille dit en terminant :<br />

« Nous osons encore <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que les Evêques soient annelés<br />

pour la revision <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong> el <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>ctions. Nous apposons<br />

tous nos soins a ce travail, pour donnera nos établissements febri-<br />

£%.'!£ h ?( Dne ,? r <br />

p - -, -. >--t--_..>• „ U1J uiuuiui.3, ci U.<br />

Les protestations <strong>de</strong> .('épiscopal gèoeni visiblement certains<br />

journaux qui s ingénient é trouver au moins un Evêque <strong>de</strong> leur<br />

avis, quitte, pour y réussir, à dénaturer le sens <strong>de</strong> ses paroles<br />

Nous lisons dans le tinwtèrt <strong>du</strong> jeudi, 18 Janvier •<br />

- m -<br />

« On sait quel bruit font les cléricaux à propos <strong>de</strong> la loi sur les<br />

Fabriques, Mgr Lecot leur donne une leçon <strong>de</strong> modération <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

sagesse. En profiteront-ils? On ne peul guère l'espérer, i<br />

Or, voici le passage <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l'Archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

cité à l'appui :<br />

« Vous lirez avec attention, écrit M. Lecot, la leure <strong>de</strong> M. te<br />

Ministre: vous y trouverez, dans <strong>de</strong>s formules d'une courtoisie<br />

parfaite, l'affirmation <strong>de</strong>s efforts tentés pour rendre la pratique <strong>de</strong><br />

la loi plus facile »<br />

Parlant <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre (Penvoi <strong>de</strong> M. Spuller, S. E. le cardinal<br />

Lecot la trouve <strong>de</strong> forme courtoise el polie Nous n'avons<br />

jamais dit le con [ra i re. Quant au décr<strong>et</strong> lui-même, <strong>et</strong> aux instructions,<br />

voici comment les apprécie l'éminent prélat, dans la l<strong>et</strong>tre<br />

circulaire en question :<br />

* Certes, il est permis d'affirmer que ce n'est pas à une pensée<br />

d'intérêt pour lés Fabriques que cédait l'auteur <strong>de</strong> ce coup <strong>de</strong> surprise<br />

si regr<strong>et</strong>table. porté comme au hasard, à propos <strong>de</strong> la loi<br />

budgétaire, à l'administration <strong>de</strong> nos églises.<br />

€ Il suffi), pour en être convaincu, <strong>de</strong> se rappeler d'où émane<br />

celle loi, qu<strong>et</strong>s esprits l'ont conçue, <strong>et</strong> comment elle fut, contre<br />

mute allente, remise inooincment à l'ordre <strong>du</strong> jour dans les préoccupations<br />

<strong>de</strong>s débats sur une loi <strong>de</strong> finances, après avoir élé, une<br />

première fois, reponssée par le Parlemen i. i<br />

Puis, après avoir exprimé « tes vifs el douloureux regr<strong>et</strong>s que<br />

lui laisse la loi », le Cardinal ém<strong>et</strong> Ie vœu que « c<strong>et</strong>te œuvre, si<br />

absolument suspe<strong>de</strong> daus ses origines, se modifie dans un sens<br />

moins irréligieux. •<br />

En bonne foi, est-ce là une parole d'approbation au gouvernement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> blâmé à l'adresse <strong>de</strong>s « cléricaux i qui protestent,<br />

comme c'est leur droit?<br />

EL maintenant Le Finistère reconnaitra-i-il qu'il a... inexactement<br />

renseigné ses lecteurs ? Nous croyons pouvoir répondre à<br />

noire tour : « On ne peul guère l'espérer, i<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — On télégraphie au Mon<strong>de</strong>, le 19 Janvier :<br />

Le cardinal Langénieux est atten<strong>du</strong> à Rome incessamment.<br />

Son Eminence assistera à la séance <strong>de</strong> ta Sacrée Congrégation<br />

<strong>de</strong>s Rites où sera disculée l'intro<strong>du</strong>ction en cour <strong>de</strong> Rome <strong>de</strong> la<br />

cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

Mgr Couilié, archevèque <strong>de</strong> Lyon, viendra à Rome à la fin <strong>de</strong><br />

Janvier.<br />

Nous avons donné d'importants extraits d'une leure pastorale


- 52 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

t» Q ?J" l ! V t\ T ÉgUse Saint-Mathieu. - Samedi, Dimanche el Lundi,<br />

27. 28 <strong>et</strong> 29 Janvier, Trttluum cn l'honneur <strong>de</strong> saint Francois <strong>de</strong> Sales Le<br />

Saint-Sacrement sera exposé, toute Ia journée. Le soir, h 7 heures 1/2 i-hant<br />

<strong>de</strong>s complue ; sermon par M. l'abbé Millour, aumonier <strong>de</strong> la Marine en<br />

r<strong>et</strong>raite, el bénédiction solennelle <strong>du</strong> T.-S. Sacrement.<br />

In<strong>du</strong>lgence plénière aux conditions ordinaires.<br />

Lundi, jour <strong>de</strong> la fête, messe, a S heures, pour les associés <strong>de</strong> l'Œuvre dc<br />

Satnt-Franyoïs <strong>de</strong> Sales.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Sales. - A l'occasion<br />

<strong>de</strong> ia fête patronale <strong>de</strong> 1 Okuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Sales, Monseigneur<br />

l'Evêque a daigné accepter <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r l'assemblée générale<br />

<strong>de</strong> \ Association, te Dimanche, h Février prochain. La réunion<br />

aura heu à i heure, dîlns la salle synodale <strong>de</strong> l'Evôché. Tous les<br />

associés <strong>et</strong> les personnes sympathiques à PUEuvre sont priés d'v<br />

assister.<br />

— Les comptes <strong>de</strong> l'année 1803 <strong>de</strong>vant étre arrétés, le 2


- 86 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

sur l'aittonlé <strong>du</strong> Pape écrite par Mgr l'Evêque d'Autun au r<strong>et</strong>our<br />

<strong>de</strong> son réceni voyage à Rome. Le Sainl-Père a daign^'ui adresser<br />

Nous nous faisons un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> les repro<strong>du</strong>ire :<br />

• ..... En vous lisant, Nous étions pénétré d'nnp info Hrt)1,a<br />

• Mais si Nous sommes heureux <strong>de</strong> constater aue le dnnhi*<br />

S.1pvi« iïïSt..* "O 1 "" S ° PÉ "'" r «--*" "- ---*<br />

i-fsuna& fiBafthèr*-' • R °~'<br />

JI fut ensuite nommé Supérieur <strong>de</strong> Ia Prom rf* c-,.-., c i<br />

a Rome, fl occupait c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnièreCharge^i?AT? " S ° ,p,Ce<br />

-87 —<br />

avait remplies, pendant trente-cinq ans, avec tant <strong>de</strong> dévouement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> zèle auprès <strong>de</strong>s divers archevêques qui s'étaient succédé sur<br />

ce siège.<br />

C<strong>et</strong> abus <strong>du</strong> pouvoir civil ne fera que grandir le vénérable prélat<br />

dans l'estime <strong>du</strong> clergé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fidèles <strong>du</strong> diocèse.<br />

Mgr Monnier reste archidiacre <strong>de</strong> Valenciennes.<br />

La désignation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres vicaires généraux, MM. Destombes<br />

el Carlier, n'a été agréée qu'après plus d'une année.<br />

Nous recevons la leure suivante qu'on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

publier :<br />

* Aiguebelle, le 18 Janvier <strong>1894</strong>.<br />

* Monsieur le Directeur,<br />

f On nous avise que dans un but, peu t-é i re intéressé, certaines<br />

personnes malveillantes, ou tout au moins mal informées, répètent<br />

que le chocolat d'AiguebelIe n'est pas fabriqué parles Pares Trappistes.<br />

*<br />

« Les personnes sérieuses, <strong>et</strong> toutes celles, en grand nombre,<br />

qui chaque année viennent visiter notre monastère, ne sauraient<br />

évi<strong>de</strong>mment ajouter aucune foi à ces infinuations.<br />

t Néaaiooras, pour donner salTSfectTon i nos correspondants<br />

mon Reverend Père Abbé me charge <strong>de</strong> déclarer par la voie <strong>de</strong> la<br />

« Semaine religieuse » que le chocolat d'Aigaebelte a toujours été<br />

<strong>et</strong> sera toujours fabriqué par nous, aussi bien dans l'usine <strong>de</strong><br />

«.-D. d Aiguebelle, que dans celle <strong>de</strong> Sainte-Marie d'Aiguebelle<br />

c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière, rapprochée <strong>de</strong> la gare, pour perm<strong>et</strong>tre la rapidité<br />

<strong>de</strong>s expéditions.<br />

« Sans interdire ce qu'à noire époque surtout, corneille la pru<strong>de</strong>nce,<br />

ie Chapitre Général <strong>de</strong> notre ordre n'autoriserait jamais nos<br />

religieux a tromper Ia confiance qui leur est accordée, en laissant<br />

figurer leur nom sur un pro<strong>du</strong>it qu'ils ne fabriqueraient pas.<br />

« U autre pan. ce chapitre, pour maintenir l'esprit monasiique<br />

encourage toutes mesures qui perm<strong>et</strong>tent aux religieux <strong>de</strong>n'eiïecuer<br />

que les voyages, pour le choix <strong>de</strong>s matières premières <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

i outillage.<br />

* Hya malheureusement plus d'un pro<strong>du</strong>it (élixir <strong>de</strong>ntifrice,<br />

chocolat, liqueur, <strong>et</strong>c) fabriqué par <strong>de</strong>s laïcs, souvent peu scrupuleux,<br />

<strong>et</strong> qui nen est pas moins présenté sous l'éiiqueUe religieuse,<br />

sans qu'aucune communauté apportera moindre collabora-<br />

Holl.<br />

« Il serait A désirer qu'une commune entente entre les maisons<br />

religieuses, qui fabriquent réellement, perm<strong>et</strong>te <strong>de</strong> désigner au<br />

public les seuls pro<strong>du</strong>its authentiques.<br />

JL gnez agrte ^ s Monsie « r -« Directeur, nos religieux hom-<br />

« F.M. JEAN-BAPTISTE,<br />

< Procureur. ><br />

r


Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 58 - Bi<br />

DOCUMENTS<br />

l'(HT ll SFR VIR A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGE ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES<br />

dans te Finistere, pendant la -Révolution.<br />

{Suite J<br />

Le 19 Juin 1793 (1), Châteaufur, propriétaire agriculteur,<br />

<strong>de</strong>s Hessen Keruouez, détenu k Lesneven, se plaint aux Administrateurs<br />

<strong>du</strong> Département <strong>de</strong>s vexations dont il a été l'obj<strong>et</strong> :<br />

c Le 2 Octobre 1792, à 9 heures <strong>du</strong> matin, visite domiciliaire<br />

par <strong>de</strong>ux gendarmes.<br />

« Le 10 Avril 17!).i, à 9 heures <strong>du</strong> soir, secon<strong>de</strong> visite par<br />

<strong>de</strong>ux gendarmes <strong>et</strong> citoyens armés.<br />

« Le 30 Mai 1793, le Procureur-Syndic, les administrateurs<br />

Coniat <strong>et</strong> Colin, avec le seul municipal Castaign<strong>et</strong>, vinrent,<br />

i vec plus <strong>de</strong> cent hommes armés, foire une nouvelle perquisition,<br />

se saisirent d'un calice, d'une pierre sacrée, d'un missel<br />

<strong>et</strong> autres obj<strong>et</strong>s servant autrefois à sa chapelle, située dans<br />

l'enclos, fermée <strong>et</strong> patefichée quelques mois auparavant par<br />

les Commissaires, qui virent <strong>et</strong> laisserent ces eff<strong>et</strong>s comme lui<br />

appartenant. Aussi ne les trouve-t-on pas cachés, mais dans<br />

une armoire en évi<strong>de</strong>nce.<br />

« Quelques malveillants ayant enten<strong>du</strong> chanter les enfants<br />

dans une p<strong>et</strong>ite allée attenante au jardin, au bout <strong>de</strong> laquelle<br />

est une p<strong>et</strong>ite grotte en pierre, ils tirent courir le bruit <strong>et</strong><br />

dénoncèrent sans doute que dans ce même jour, 30 Mai, il<br />

s'était dit une messe <strong>et</strong> fait une procession dans c<strong>et</strong>te partie<br />

<strong>du</strong> domicile <strong>du</strong> plaignant. Il lui suffira <strong>de</strong> prendre Jes dimensions<br />

<strong>de</strong> la grotte <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'allée pour démontrer l'impossibilité<br />

<strong>et</strong> le ridicule <strong>de</strong> la chose : la grotte a tout au plus quatre<br />

pieds <strong>de</strong> largeur <strong>et</strong> autant <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, <strong>et</strong> l'allée, sur une<br />

même largeur <strong>de</strong> quatre pieds, a environ dix-huit <strong>et</strong> vingt<br />

pieds <strong>de</strong> longueur, l'une <strong>et</strong> l'autre sont vues <strong>de</strong> toute part.<br />

« C'est cependant sur ce faux rapport <strong>et</strong> sur ce que les<br />

enfants avaient j<strong>et</strong>é ça <strong>et</strong> là quelques Meurs, qu'il plut au<br />

citoyen Procureur-Syndic <strong>de</strong> conclure à l'emprisonnement<br />

<strong>du</strong> citoyen Châteaufur, à la mise en surveillance <strong>de</strong> son<br />

epouse <strong>et</strong> à l'emprisonnement <strong>du</strong> nomme Abautr<strong>et</strong>, jardinier<br />

<strong>de</strong>s ci-<strong>de</strong>vant Récoll<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s Anges, venu aux Iles <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>ux jours, muni d'un certificat <strong>et</strong> passe-port <strong>de</strong> la Municipalité<br />

<strong>de</strong> Landéda. »<br />

* Ils furent tous <strong>de</strong>ux con<strong>du</strong>its h Lesneven. »<br />

(1} L. 15.<br />

« Le 5 Juin, vers 10 à ll heures <strong>du</strong> soir, se ftt encore aux<br />

Des une quatrième visite à laquelle n'assistèrent que Ie sieur<br />

Colin, administrateur, <strong>et</strong> le citoyen Le Febvre, on ne sait en<br />

quelle qualité, avec une force armée considérable. On força<br />

<strong>et</strong> brisa les portes <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> jardin, parce que Ton ue venait<br />

pas assez vite à leur gré. Il est pardonnable à <strong>de</strong>s femmes<br />

endormies <strong>de</strong> prendre un moment pour recevoir <strong>de</strong> pareilles<br />

visites, surtout puisque par les fenêtres elles assuraient qu'on<br />

se disposait k <strong>de</strong>scendre. Ils emportèrent c<strong>et</strong>te fois une épée<br />

<strong>et</strong> un couteau <strong>de</strong> chasse qu'ils avaient bien vus lors <strong>de</strong> leur<br />

visite antérieure.<br />

* Il serait trop long <strong>de</strong> dépeindre les déprédations <strong>et</strong><br />

dégradations qu'ont occasionnées ces visites. Le plaignant,<br />

en conséquence, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> in<strong>de</strong>mnité pour le dommage, <strong>et</strong> son<br />

élargissement ainsi que celui <strong>du</strong> sieur Abautr<strong>et</strong>, venu simplement<br />

aux Iles pour l'ai<strong>de</strong>r dans ses travaux <strong>de</strong> jardinage. \<br />

C<strong>et</strong>te réclamation ne semble pas avoir été admise, car, le<br />

8 Août 1793, la commune <strong>de</strong> Kernouez sollicitait encore <strong>du</strong><br />

District <strong>de</strong> Lesneven la mise en liberté <strong>du</strong> ci tojen Châteaufur<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Goulven Abautr<strong>et</strong>, frère Récoll<strong>et</strong>.<br />

Des infractions analogues étaient reprochées à la Municipalité<br />

<strong>de</strong> Mespaul. Le Curé constitutionnel <strong>de</strong> Plouvorn dénonçait<br />

ses voisins au District <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau (1), le 27 Juin 1793 :<br />

« J'ai prévenu, les Municipaux <strong>de</strong> Mespaul <strong>de</strong> fermer c<strong>et</strong>te<br />

église <strong>et</strong> ee!Ie <strong>de</strong> Sainte-Catherine. Malgré c<strong>et</strong> avertissement,<br />

ces <strong>de</strong>ux églises supprimées sont ouvertes avant le jour <strong>et</strong><br />

fermées pendant le jour. Dans ces <strong>de</strong>ux églises se comm<strong>et</strong>tent<br />

beaucoup d'abus ; je sais qu'on y célèbre messes, baptemes,<br />

sacrements, par les prêtres réfractaires. »<br />

Un danger autrement pressant réclamait la sollicitu<strong>de</strong> <strong>du</strong><br />

District <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau ; <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s armées, dont les chefs<br />

correspondaient déjà avec la Vendée, parcouraient les bois<br />

<strong>et</strong> menaçaient <strong>de</strong> renouveler l'attaque <strong>du</strong> Pont-<strong>de</strong>-Buis pour<br />

y puiser <strong>de</strong>s munitions.<br />

Le 14 Juill<strong>et</strong>, le District <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau prenait à ce propos<br />

l'arrêté suivant (2) :<br />

« Il a été donné avis qu'un attroupement d'hommes fanatisés<br />

s'est formé dans le bois <strong>de</strong> Nivot, <strong>et</strong> que <strong>de</strong>s prêtres<br />

réfractaires soufflent sur eux le feu <strong>de</strong> Ia guerre civile ; qu'ils<br />

se réjouissent <strong>de</strong>s succès <strong>de</strong>s rebelles <strong>de</strong> la Vendée ; qu'ils se<br />

flattent d'en recevoir <strong>de</strong>s secours, <strong>et</strong> annoncent hautement<br />

l'intention <strong>de</strong> s'emparer <strong>de</strong> la manufacture <strong>de</strong> poudre au<br />

Pont-<strong>de</strong>-Buis, <strong>de</strong> pénétrer dans la ville <strong>de</strong> Châteauneuf-<strong>du</strong>-<br />

Faou <strong>et</strong> se rendre a <strong>Quimper</strong>.<br />

c Considérant que les communes <strong>de</strong> Lopérec <strong>et</strong> Brasparts,<br />

(lj L. I5y.<br />

(2) L. 19.


- 60 -<br />

qui ayoisinent le bois <strong>du</strong> Nivot, sont soupçonnées <strong>de</strong> donner<br />

r<strong>et</strong>raite à <strong>de</strong>s prêtres réfra<strong>et</strong>aires ;<br />

* Considérant que le bois <strong>de</strong> Nivot n'est malheureusement<br />

que très propre à Ies réfugier ;<br />

< Arrête d'envoyer ce jour, sous les ordres <strong>du</strong> capitaine<br />

Nouvel quatre-vingts hommes, quarante <strong>du</strong> Faou, quarante<br />

<strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau, <strong>et</strong> d'envoyer Courtois, commissaire civil<br />

pour se concerter avec Ie District <strong>de</strong> Chateaulin, pour la<br />

répression <strong>et</strong> transporteries poudres fabriquées <strong>du</strong> Pont-<strong>de</strong>-<br />

Buis au magasin <strong>de</strong> l'île d'Arun, en Rosnoen. »<br />

Le 12 Octobre 1793 (1), les Officiers municipaux <strong>de</strong> Lannéanou<br />

réclament <strong>du</strong> District <strong>de</strong>s' munitions pour se défendre<br />

contre ceux qui profitaient <strong>de</strong> ces temps <strong>de</strong> troubles pour<br />

dévaliser Ies maisons <strong>de</strong>s particuliers.<br />

« Considérant que les maisons <strong>de</strong>s cultivateurs sont exposées<br />

au pillage <strong>de</strong>s brigands, <strong>et</strong> que l'expérience vient d'arriver<br />

même dans c<strong>et</strong>te commune, puisqu'il est vrai nue la<br />

maison <strong>du</strong> citoyen Yves Moledant, l'un <strong>de</strong> nous, a été volée<br />

t pillée. Les hommes <strong>et</strong> femmes ont été, Ies bras liés <strong>de</strong>rrière<br />

leur dos mis dans <strong>de</strong>s huches; d'après quoi, on avait chartre<br />

sur ces huches <strong>de</strong>s bois <strong>et</strong> autres choses, jusqu'à les poutres<br />

<strong>et</strong> plancher, pour les empêcher d'ouvrir les huches, <strong>et</strong> ce n'est'<br />

que par un miracle qu'ils ont pu échapper à la mort. »<br />

L assemblée <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au District <strong>de</strong> Morlaix « d'ordonner<br />

qu il nous soit délivré huit livres <strong>de</strong> poudre <strong>et</strong> <strong>du</strong> plomb<br />

balles <strong>et</strong> dragées, proportionnel!ement, pour être distribués<br />

aux bons citoyens <strong>et</strong> vrais républicains... » (A suivre )<br />

fi) L. 200.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES «ELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LrrrêftAîïus<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong><br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> 15 Janvier i$94<br />

irt,L Le l^ e eac y


- 62 -<br />

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Marcillé-Robert, Quemper-Guézenuec.<br />

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- 64 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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9» Aïiltfl. Vendredi 2 Février 1884. N* 5.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCÈSE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

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10 CKimni-s *-» fr- P ^ a n *° cairriMKs<br />

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L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART DU PREMIER OE CHAQUE -MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M, l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à M. DE<br />

KERANGAL, imV- meur -- e l'--vÔchê,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

TiiTi AD lUMÊlû: QUIMPER, Frairie SALAUN, rue Keréon.<br />

SOMMAIRE. — L Le Carnaval<strong>et</strong><br />

les Quaranta Heures.<br />

IL Chronique <strong>du</strong> diocèse<br />

: O ili ces extraordinaires<br />

; Nécrologie ; Nominations<br />

; Audierne ; Locunolé ;<br />

Mission <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé.<br />

///. Nouvelles<strong>du</strong>mon<strong>de</strong><br />

cathotifue: Rome; Nominations<br />

épiscopales en<br />

OFFICES I>E LA SEMAINE<br />

Dimanche, 4 Février. — Quinquagésiuic.<br />

Semi-double. Viol<strong>et</strong>. A la<br />

Messe, mémoire <strong>de</strong> s. André Corsini,<br />

évêque,<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant, avec mémoires<br />

<strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong> <strong>de</strong> s André.<br />

Lundi, 5, — S M Agathe, vierge, martyre.<br />

Double. Rouge.<br />

Mardi, 6. — S. Gildas, abbé (au Propre<br />

diocesain). Semi-double. Blanc.<br />

France ; Décr<strong>et</strong> sur les<br />

Fabriques ; Sens ; Bor<strong>de</strong>aux.<br />

; Pèlerinages cie<br />

Jerusalem ; No u t rati to s-; o-<br />

Jaire ; Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Voyageurs ; Bonnes pensées.<br />

iV, Bibliographie.<br />

F. .4 n nonces <strong>et</strong> Avis divers,<br />

Mercredi, 7. — Les Cendres. Office<br />

<strong>du</strong> jour. Viol<strong>et</strong>.<br />

Jeudi, 8. — S. Jean <strong>de</strong> Matha, confesseur.<br />

Double. Blanc.<br />

Vendredi, S. — La Sainte Couronne<br />

d'épines <strong>de</strong> N.-S. J.-C. Doublemajeur.<br />

Rouge<br />

Samedi, 40. — S" Scholastique,<br />

vierge. Double. Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle pendant la «emalne<br />

Ursulines <strong>de</strong> Saint-Pol 4, 5, 6, 7 <strong>et</strong> 8 Février.<br />

Ursulines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> 9, 10 Février.


- 66 -<br />

Le Carnaval <strong>et</strong> les Quarante Heures.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Ce nom vient très probablement <strong>de</strong> caro raie adipn i i. -.„,-,.<br />

nuire <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>. Un usage païen a donné naissance au


- 68 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> imper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

« Parler <strong>de</strong> la question sociale, c'est prôner le socialisme . r -<br />

conclusion est <strong>de</strong> nature à étonner - c'est renan^n? ,?n * •<br />

qu il n'a pas émises, <strong>de</strong>s théories qni sont U <strong>de</strong> sa Insée t<br />

apportant comme preuve... six mots qui n'ont certes rien tt<br />

subversif, mais malignement toutignës comme renfermai d«<br />

alT^i ! N0US a mons à croire > P''- 1 - 'es toLrs <strong>du</strong> S ^ /<br />

» , --isr-Mraavi-s , î»<br />

ïïts&i- ,,uie "--• v »»' -« loS'/Ci-J:<br />

taliiÛÎSS"- .EMS, 5 . " -"-> »? '••»'-' tor-w «s<br />

» j j - ^ ^ W * gar<strong>de</strong>s <strong>et</strong> à «t-<br />

tur? iSSi Dfm3 d neh?Y imperlé - ~ La ^rémonie <strong>de</strong> clô-<br />

S S f ' n ^ a visiblement béni le dévouement <strong>du</strong> clergé<br />

E S S if f^Vn "T W 1 1 Dolique ai<br />

travaiiw mo!.^ 8 ^ 1 brel0Ds . le zèle <strong>de</strong> tous ceux aui v ont<br />

MU mu» iaits par les âmes pieuses, en vue <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong> l'œu-<br />

— 69---<br />

•e, a peut-être plus puissamment que tout le reste contribué à<br />

obtenir <strong>de</strong>s résultats si consolants.<br />

M. le Curé <strong>de</strong> Sainte-Croix ne se contenta pas d'annoncer à ses<br />

paroissiens, <strong>du</strong> haut <strong>de</strong> la chaire, la grâce précieuse qu'il leur<br />

offrait ; il adressa à tous <strong>et</strong> voulut faire parvenir directement à<br />

chaque famille un appel par écrit, avec l'ordre <strong>et</strong> l'horaire <strong>de</strong>s différen<br />

ls exercices. Le programme parait, h première vue, un peu<br />

chargé; mais c'était inévitable, les <strong>de</strong>ux missions, française <strong>et</strong>.<br />

br<strong>et</strong>onne, se donnant simultanément, <strong>et</strong> les réunions ayant lieu<br />

dans le môme local, où les <strong>de</strong>ux auditoires se succédaient, hâionsnous<br />

<strong>de</strong> le dire, sans la moindre confusion.<br />

Une r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> trots jours fut d'abord prêchée aux enfante<br />

réunis <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux paroisses <strong>de</strong> la ville, au nombre <strong>de</strong> 700 environ<br />

<strong>et</strong> se termina par une communion générale, le mardi, 16 Janvier'<br />

La veille, avait eu lieu l'ouverture <strong>de</strong> la Mission proprement<br />

dite. Dès le premier moment, la vaste église était remplie <strong>de</strong><br />

fidèles, à l'attitu<strong>de</strong> recueillie : il en fut <strong>de</strong> méme <strong>du</strong>rant toute la<br />

quinzaine, à chaque-exercice ; mais, à la réunion <strong>du</strong> soir, la place<br />

manquait : Jes hommes se pressaient sur la plate-forme, dans le<br />

sanctuaire <strong>et</strong> jusque sur les marches <strong>de</strong> l'autel. Les ouvriers, sensibles<br />

à la visite faite dans les ateliers par M. le Curé el le R. P.<br />

Arthur, arrivaient en foule après leur journée, plusieurs sans<br />

avoir pris le temps <strong>de</strong> souper.<br />

•j Le dimanche, 21, on a compté un millier <strong>de</strong> communions Ce<br />

méme jour, après les vêpres, plus <strong>de</strong> 4,000 personnes suivaient la<br />

procession au cim<strong>et</strong>ière, chantant le De profundis <strong>et</strong> priant pour<br />

les morts. Un éloquent discours <strong>du</strong> P. Arthur, développant les<br />

pensées salutaires que rappelle la vue <strong>de</strong>s tombes, pro<strong>du</strong>isit une<br />

émotion profon<strong>de</strong> que raviva, le soir, l'ar<strong>de</strong>nte improvisation <strong>de</strong><br />

M. le Curé-Archtpréire, qui tinta faire lui-même, <strong>du</strong> haul <strong>de</strong> la<br />

chaire, la consécration à la Sainte Vierge.<br />

Le lundi, 22, fut consacré à l'instruction <strong>et</strong> à la confession <strong>de</strong>s<br />

lits enfants, qu'on réunit encore, le len<strong>de</strong>main, à une messe<br />

le pour eux <strong>et</strong> à une procession solennelle. C'est là aus^i une<br />

touchante prédication, qui émeut les plus indifférents : <strong>de</strong> plus la<br />

priere simple <strong>et</strong> pure <strong>de</strong>s enfants obtient <strong>de</strong>s grâces précieuses <strong>et</strong><br />

peut opérer <strong>de</strong>s prodiges. Saint Philippe <strong>de</strong> Nen, le grand apôtre<br />

<strong>de</strong> Rome, n appelait-il pas les enfants « ses ai<strong>de</strong>s-<strong>de</strong>-camp pour Ia<br />

conversion <strong>de</strong>s pécheurs • ?<br />

F F<br />

La cérémonie <strong>du</strong> jeudi soir offrait un caractère différent <strong>et</strong><br />

excita dans les cœurs <strong>de</strong>s émotions d'un autre genre. C'était la<br />

clôture <strong>de</strong> \ Adoration. Le Saint Sacrement, entouré <strong>de</strong>s prêtres<br />

tenant <strong>de</strong>s cierges, fut porté solennellement autour <strong>de</strong> l'Eglise la<br />

T H Vatant <strong>de</strong>vant les Fonts baptismaux, te confessionnal<br />

i la table Sainte ; à chaque station, Ie R. P. Arthur, <strong>du</strong> haut <strong>de</strong><br />

L IA^^^}. 1 ? grâ *. es reçues > Mandait pardon au<br />

e tous <strong>de</strong>s infidélités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s offenses commises... Puis, M le<br />

nmnnn!!f MÛF K? Cœ ^* 1° ? ne ^o" -Oule spontanée,<br />

piononra I Amen<strong>de</strong> honorable à Jésus-Hostie. Bien <strong>de</strong>s larmes


- 70 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> imper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

coulèrent <strong>et</strong>, dès ce moment, plusieurs <strong>de</strong>s assistants, déjà ébranlés<br />

mais hésitant encore, étaient bien résolus à revenir au Dieu <strong>de</strong><br />

leur première Communion.<br />

Aussi, les hommes étaient-ils plus nombreux que jamais aux<br />

réunions <strong>du</strong> vendredi <strong>et</strong> <strong>du</strong> samedi qui ieur étaient spécialement<br />

réservées, écoulant avec avidité le Missionnaire qui leur parla en<br />

termes éloquents <strong>du</strong> respect humain, le grand ennemi qui enchaîne<br />

lant <strong>de</strong>chrétiens <strong>de</strong> nos jours, puis <strong>du</strong> règne <strong>de</strong> Jésus-Christ dans les<br />

âmes. Monseigneur l'Evêque, arrivé dans la soirée <strong>de</strong> samedi<br />

pour prési<strong>de</strong>r les cérémonies <strong>du</strong> len<strong>de</strong>main, ému par le spectacle<br />

qu'il avait sous les yeux, exprima ta douce satisfaction qu'il ea<br />

éprouvait, remerciant ceux qui lui procuraient ce bonheur <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te<br />

édification. Après le Salut, les confesseurs — dont on avait <strong>du</strong><br />

doubler le nombre, — se remirent à leur tribunal, où ils furent<br />

lous occupés jusqu'à minuit, eL plusieurs jusqu'a une heure <strong>du</strong><br />

mâtin.<br />

Le dimanche, 28, jour <strong>de</strong> la Communion, ce fut un spectacle<br />

vraiment admirable que celui <strong>de</strong> ces 2.400 chrétiens — dont plus<br />

<strong>de</strong> 1.000 hommes, — s'approchant <strong>de</strong> la Sainte Table avec un<br />

ordre el un recueillement parfaits.<br />

Pendant c<strong>et</strong>te cérémonie, comme à Ia grand'messe pontificale,<br />

on a enten<strong>du</strong> <strong>de</strong>s chanis <strong>et</strong> <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> musique, exécutés<br />

par <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> la ville, toujours heureux <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre leur talent<br />

au service d'une bonne œuvre.<br />

Dans nos Missions, le chant est un puissant moyen d'entraînement<br />

: à <strong>Quimper</strong>lé, il n'a pas fait défaut, <strong>et</strong> nous ne sommes que<br />

juste en rendant hommage à la bonne volonté infatigable <strong>de</strong>s<br />

chanteuses, comme à l'ar<strong>de</strong>ur communicative <strong>du</strong> chœur d'hommes<br />

qui enlevait avec tant d'entrain les cantiques, br<strong>et</strong>ons ou français<br />

répétés ensuite par tout l'auditoire.<br />

Cependant tout s'apprêtait pour la grandiose manifestation <strong>de</strong><br />

1 après-midi, l'érection d'une croix commémorative. A l'issue <strong>de</strong>s<br />

Vêpres, la procession, à laquelle Ja musique municipale prêtait son<br />

gracieux concours, s'organisa dans le meilleur ordre, présidée par<br />

Monseigneur l'Evêque qu'assistaient AL Corrigou, vicaire général,<br />

<strong>et</strong> un enfant <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé, M. le chanoine P. Peyron. Le magni- ,<br />

fique crucifix en kersanton, œuvre <strong>de</strong> noLre artiste finistérien<br />

Larhaniec, est placé sur un brancard orné <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re <strong>et</strong> porté par<br />

vingt-quatre hommes, tandis que trois cents autres lui font cortège,<br />

avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> le porter à leur tour : toutes ies maisons sont<br />

ornées <strong>de</strong> tentures rouges avec inscriptions, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s, <strong>de</strong><br />

branches <strong>et</strong> d'arbustes verts... On s'avance au chant <strong>du</strong> Vexilla<br />

Regis, ahernam avec le cantique « Vive Jésus, vive sa Croix ! •<br />

que ne peut interrompre une grosse ondée, survenue au milieu da<br />

parcours, <strong>et</strong> l'on arrive au cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Sainl-David, où se dresse<br />

I arbre <strong>de</strong> la croix, entouré d'échafaudages, attendant son couronnement.<br />

..<br />

Quand Monseigneur eut bénit le crucifix, M. le Curé, en quelques<br />

mots, remercia tous ceux qui ont contribué à l'érection <strong>du</strong><br />

- 7! -<br />

monument, en particulier la Municipalité qui a donné Ie terrain<br />

nécessaire ; puis le R. P. Anastase, digne collaborateur <strong>du</strong><br />

R. P. Arthur, célébra en termes éloquents les triomphes <strong>de</strong> Ia<br />

cœurs <strong>de</strong> chrétiens, qui lui sont acquis à la vie, à la mort t<br />

Le soir, à 8 heures, les fidèles se pressaient <strong>de</strong> nouveau dans<br />

l'église, pour entendre les <strong>de</strong>rniers conseils <strong>et</strong> les adieux <strong>de</strong>s missionnaires.<br />

< La pensée <strong>du</strong> ciel <strong>et</strong> les moyens d'y arriver, * t<strong>et</strong> fut<br />

le thème que développa, avec son talent habituel, le R. P*. Arthur<br />

<strong>de</strong>mandant à ces chrétiens qu'il vient d'évangéliser <strong>et</strong> qui lui sont<br />

doublement chers,, parce qu'ils sont ses compatriotes, <strong>de</strong> rester<br />

fidèles à leurs promesses, les adjurant <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r Ia foi <strong>de</strong> leurs<br />

P»' res Aprés le salut <strong>et</strong> le Te Oeum d'action <strong>de</strong> grâces, tous les<br />

assistants d'une voix répondaient au prédicateur <strong>et</strong> renouvelaient<br />

leur promesse d'inébranlable fidélité à N. S., en chantant avec une<br />

conviction enthousiaste ce refrain <strong>de</strong> leur cantique :<br />

« Nous sommes chrétiens, nous sommes Br<strong>et</strong>ons<br />

Notre vieille foi, nous la gar<strong>de</strong>rons ;<br />

Notre vieille foi, l'honneur <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons,<br />

Noire foi, nous la gar<strong>de</strong>rons !.. »<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME - <strong>Léon</strong> XIII <strong>et</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. - Le suDéneur<br />

général <strong>de</strong>» missionnaires <strong>de</strong> l'Immaculée-Conception <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s est allé présenter, Je 13 Janvier, au Vatican, la mani"<br />

-que statue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s en argent massif offerte<br />

au Saint-Père, à l'occasion <strong>de</strong> son jubilé.<br />

Voici en quels termes le T. R. P.<br />

Duboé<br />

Dui<br />

raconle l'accueil qui<br />

lui a été fait par Sa Saint<strong>et</strong>é :<br />

« Samedi <strong>de</strong>rnier, octave <strong>de</strong>s Rois, vers midi un auart l'entrai<br />

dans la sa le d'audience <strong>de</strong> Notre Saint Pére le Pape, portant dins<br />

raes bras la statue <strong>de</strong> Noire-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s<br />

*in ^^viez «ie faire wt plus agréable ca<strong>de</strong>au, s'est écrié<br />

. ni! . T ?ve la Sa ', n,e - raageell - b a i s é e c o n "*w*<br />

• R! eb ma t? 11 - 1 --" 01 -' -- 1 -' 1 ajouté avec une véritable effuion.<br />

Dites que Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong> le Pape e e «affit<br />

I r P ,?^J^ son vieil a -î- < 83 -"-). ---s ses lu tes Mur ?a<br />

berté <strong>de</strong> l'Eglise contre tous les ennemis<strong>de</strong> l'univers-IS<br />

" t 1 0 » * ' - id - el "*•-*• «Jans ses <strong>de</strong>sseins«SE e t t<br />

H £. aDCe ' P ou / , ai -- n '-'' I- glan<strong>de</strong>, la chère France à sa <strong>de</strong>stinée<br />

<strong>de</strong> Pille ainée <strong>de</strong> l'Eglise... Dites que les élect/onf om eiifman?<br />

quees parce qu'on n'a pas obéi au Pape »<br />

<strong>de</strong>s'<strong>de</strong> priera T"" 65 ' <strong>de</strong> ' a -*" <strong>de</strong> |,augusle PonlLfe > <strong>de</strong>s d-


- n-<br />

Ces jours <strong>de</strong>rniers, au cours <strong>de</strong> l'audience qu'il accordait à<br />

l'évêque <strong>de</strong> Clermont, <strong>Léon</strong> XIII montrait à Mgr Belmont c<strong>et</strong>te<br />

statue qu'il a fait placer dans son cabin<strong>et</strong> <strong>de</strong> travail, afin <strong>de</strong> pouvoir<br />

à lont instant, comme U l'a dit lui-môme, invoquer Tintercession<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, au milieu <strong>de</strong>s sollicitu<strong>de</strong>s <strong>du</strong><br />

suprême ministère apostolique. -ff<br />

* *<br />

Quelques journaux hostiles ont répan<strong>du</strong> le bruit que le Pape<br />

était souffrant. Rien <strong>de</strong> plus faux heureusement, Le Saint-Père<br />

continue <strong>de</strong> se porter i\ merveille <strong>et</strong>, après les audiences qu'il<br />

avait accordées à NN. SS. les Evéques <strong>de</strong> Clermont <strong>et</strong> d'Amiens,<br />

ainsi qu'au frère <strong>de</strong> l'impératrice d'Allemagne, le <strong>du</strong>c <strong>de</strong> Schleswig-<br />

Holsteiu, il a repris les réceptions qu'il avait commencé <strong>de</strong> donner<br />

aux familles <strong>du</strong> patriciat romain resté fidèle au Saint-Siège. Ces<br />

réceptions conlinuent d'avoir lieu.<br />

**•<br />

Samedi, 27 Janvier, à la suite d'une délibération unanimement<br />

favorable <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Rites, le Pape a autorisé l'intro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> ia béatification <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

L'héroïne française est, par le fait, déclarée Vénérable.<br />

Cel événement cause une gran<strong>de</strong> joie à l'Eglise el à la France.<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

*<br />

* *<br />

Dimanche, 28, le Saint-Père a célébré la messe à Saint-Pierre»<br />

en présence <strong>de</strong> 12.000 fidèles <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Rome.<br />

Dans sa réponse à l'adresse <strong>du</strong> doyen <strong>de</strong>s curés <strong>de</strong> Rome,<br />

<strong>Léon</strong> XIII a parlé <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong> la situation en Italie.<br />

c ll souhaite que les misères présentes disparaissent <strong>et</strong> qu'an<br />

rétablissement <strong>de</strong> l'ordre succè<strong>de</strong> au trouble.<br />

i Mais, en attendant, Rome souffre. Naguère, sous le gouvernement<br />

pontifical, elle étai t assurée d'un cer la i n bien-être ; aujourd'hui,<br />

elle se trouve dans la gêne. Qu'au moins on profite <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

<strong>du</strong>re expérience pour reconnaître les origines <strong>du</strong> mal <strong>et</strong> y apporter<br />

remè<strong>de</strong>.<br />

« Ces origines sont suriout dans l'hostilité <strong>et</strong> la persécution<br />

religieuse. Cela étant, la justice <strong>et</strong> le sens politique conseillent<br />

d'agir à rebours <strong>de</strong> ce qui a été fai L jusqu'ici.<br />

t II faut revenir à la religion <strong>de</strong>s ancêtres <strong>et</strong> approcher avec<br />

confiance <strong>et</strong> sans arrière-pensée <strong>de</strong> celui qui tient <strong>de</strong> Dieu le<br />

magistère suprême <strong>de</strong> la Religion; car les paroles <strong>de</strong> vie que le<br />

Pape possè<strong>de</strong> ont aussi la vertu <strong>de</strong> rendre prospère la vie <strong>de</strong> ce<br />

mon<strong>de</strong>. •<br />

En terminant, le Saint-Père a recommandé l'Association <strong>de</strong>la<br />

Sainte-Famille ; par la sanctification <strong>de</strong> la famille, la Société sera<br />

sanctifiée <strong>et</strong> raffermie.<br />

FÉANCE. — Nominations épiscopales. — L'Officiel <strong>de</strong><br />

lundi a publié les nominations épiscopales atten<strong>du</strong>es <strong>de</strong>puis si<br />

longtemps.<br />

- 73 -<br />

Sont nommés :<br />

Mgr P<strong>et</strong>it, évêque <strong>du</strong> Puy, archevêque <strong>de</strong> Besançon ;<br />

M. Pelgé, vicaire général <strong>de</strong> Paris, évèque <strong>de</strong> Poiliers ;<br />

M. Touch<strong>et</strong>, vicaire général <strong>de</strong> Besançon, évêque d'Orléans;<br />

M. Guillois, vicaire général <strong>de</strong> Rennes, évêque <strong>du</strong> Puy ;<br />

M. Sueur, vicaire général d'Arras, évêque d'Evreux ;<br />

M. Gilbert, vicaire général <strong>de</strong> Limoges, évêque <strong>du</strong> Mans ; ;<br />

M. Laferrière, chanoine <strong>de</strong> La Rochelle, évêque <strong>de</strong> Constantine.<br />

Décr<strong>et</strong> sur les Fabriques. — Nouvelles protestations.<br />

— Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Nevers, par une l<strong>et</strong>tre en date <strong>du</strong><br />

22 Janvier, i s'associe aux observations adressées aM. le Ministre<br />

<strong>de</strong>s Cultes par le Cardinal-Archevêque <strong>de</strong> Paris <strong>et</strong> remercie Son<br />

Eminence d'avoir si énergiquement défen<strong>du</strong> les droits <strong>de</strong> la sainte<br />

Eglise, en c<strong>et</strong>te pénible circonstance. »<br />

Les journaux publient également les protestations <strong>de</strong> NN. SS.<br />

les Evêques <strong>de</strong> Blois, <strong>de</strong> Belley, d'Annecy, <strong>et</strong>c.<br />

Nous lisons dans la Semaine Religieuse <strong>de</strong> Rennes :<br />

« Monseigneur l'Archevêque vient d'adresser é M. te Ministre<br />

<strong>de</strong>s Cultes <strong>de</strong>s observations respectueuses sur le nouveau règlement<br />

<strong>de</strong>s fabriques ; il déclare s'associer <strong>de</strong> tout point aux remarques<br />

<strong>et</strong> aux instances qui ont été présentées par Mgr l'Archevêque<br />

<strong>de</strong> Lyon, dans sa l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> li Janvier, en vue d'obtenir <strong>du</strong> Gouvernement<br />

une nouvelle élu<strong>de</strong> <strong>et</strong> une révision impartiale <strong>et</strong> pratique<br />

<strong>de</strong>s nouvelles règles <strong>de</strong> comptabilité, i<br />

La Semaine Religieuse d'Angers publie la note suivante :<br />

• Monseigneur a joint sa protestation à celles qu'un grand<br />

nombre d'évêques ont adressées au Gouvernement au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

nouvelle comptabilité <strong>de</strong>s fabriques. Sur le fond même <strong>de</strong> la loi,<br />

rappelant les graves objections faites à la tribune par son illustre<br />

prédécesseur <strong>et</strong> s'y associant, il a fait Ies réserves les plus expresses.<br />

Ii ne parait point admissible que le législateur civil ait décidé<br />

seul, <strong>et</strong> sans consulter les évêques, clans une question qui, si elle<br />

n'est point <strong>du</strong> domaine purement ecclésiastique, est tout au moins<br />

mixte, c'est-à-dire <strong>de</strong> celles qui, en pays <strong>de</strong> concordat, se traitent<br />

entre les <strong>de</strong>ux pouvoirs intéressés.<br />

f Quant à l'application, Monseigneur a montré combien les<br />

nouveaux règlements sont compliqués, décourageants pour les<br />

fabriciens, en désaccord avec les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s populations <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

nature à diminuer la légitime initiative el Finlluence nécessaire<br />

<strong>du</strong> clergé.<br />

« Monseigneur sait qu'un mémoire sur cel important suj<strong>et</strong> a<br />

été adressé au Saint-Père par un prélat investi <strong>de</strong> la confiance<br />

unanime <strong>du</strong> clergé français, el que <strong>de</strong>s instances pressantes sont<br />

faites auprès <strong>du</strong> Gouvernement pour obtenir une modification <strong>du</strong><br />

règlement nouveau.<br />

« En attendant, <strong>et</strong> pour se tenir prêts à tout événement,


- n -<br />

MM. les Curés voudront bien suivre les instructions qui lenr ont<br />

été envoyées par l'autorité diocésaine el qui sont conformes à<br />

celles <strong>de</strong> la très gran<strong>de</strong> majoriié <strong>de</strong>s évéques. »<br />

SENS. — Le Pére Muard. — Mgr l'archevêque <strong>de</strong> Sens vient <strong>de</strong><br />

signer lepostutatum en vue <strong>de</strong> l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>du</strong> R. P.<br />

Muard <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Saint-Benoît, fondateur <strong>du</strong> monastère <strong>de</strong> la<br />

Pierre-qui-Vire.<br />

Mgr l'évêque <strong>de</strong> Nevers el un certain nombre d'évéques français<br />

ont joint leurs l<strong>et</strong>tres postulatoires à celle <strong>du</strong> méiropolitain.<br />

( Semain e <strong>de</strong> Nevers. ;<br />

BORDEAUX, — Aux obsèques <strong>de</strong> Mlle Eugénie Debarbieux, humble<br />

domestique <strong>de</strong> l'archevêché <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le <strong>de</strong>uil était con<strong>du</strong>it,<br />

sous une pluie battante, par le cardinal Lecot lui-même.<br />

Celle marque <strong>de</strong> sympathie donnée par un prince <strong>de</strong> l'Eglise à<br />

une pauvre servante, a touché profondément l'assistance.<br />

Pèlerinage <strong>de</strong> Jérusalem. — Les pèlerins <strong>de</strong> Noël à<br />

B<strong>et</strong>hléem sont <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our, <strong>de</strong>puis Je 26 Janvier. Leur voyage a été<br />

une longue suite <strong>de</strong> joie spirituelles.<br />

Comme le programme l'indiquait, ils sont revenus par la Grèce,<br />

le Pirée, Athènes, Corinihe, Lépante <strong>et</strong> Patras. Au Pirée, ils ont<br />

été reçus sur le vaisseau amiral russe, ['Empereur Nicolas i Cr , où<br />

le plus aimable accueil leur a été fait. A leur départ, les marins el<br />

les officiers rossas les ont salués <strong>de</strong> hourra hs frénétiques. Et A T o*re-<br />

Dame <strong>de</strong> Salut répondait <strong>de</strong> son mieux à ces ovations. A Corinihe,<br />

messes en l'honneur <strong>de</strong> saint PauL dans les ruines <strong>de</strong> l'ancienne<br />

cité ; prières ferventes pour l'union <strong>de</strong>s Eglises d'Orient <strong>et</strong> leur<br />

r<strong>et</strong>our â l'unité romaine. A Lépante, messe à l'endroit <strong>de</strong> la célèbre<br />

victoire navale, qui préserva la chrétienté <strong>de</strong> la domination<br />

musulmane. (Le Pèlerin/<br />

Neutralité scolaire. .— V Union catholique <strong>de</strong>s Basses-<br />

Pyrénées nous apprend qu'à la suite d'une campagne maçonnique,<br />

entreprise dans les Basses-Pyrénées par une i Société nationale<br />

<strong>de</strong>s conférences populaires > — campagne;! laquelle furent convoqués<br />

les instituteurs laïques — la société en quesiion a fait distribuer<br />

à un certain nombre <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers un livre intitulé : la<br />

Légen<strong>de</strong> <strong>du</strong> Messie, précis historique, el qui n'est qu'un pamphl<strong>et</strong><br />

infâme contre le christianisme, une réédition <strong>de</strong>s sottises <strong>de</strong> Renan,<br />

avec le talent en moins, bien enten<strong>du</strong>. L'ouvrage, dédié d'ailleurs<br />

à l'auteur <strong>de</strong> la Vie <strong>de</strong> Jésus, a été distribué dans l'arrondissement<br />

<strong>de</strong> Pau par l'inspecteur primaire, ce qui donne a celle disiribulion<br />

un caractère n<strong>et</strong>tement officiel'<br />

* *<br />

D'autre parl, le Courrier <strong>de</strong> la Vienne raconte le trait suivant :<br />

Samedi <strong>de</strong>rnier, je traversais, vers 2 heures, le bourg <strong>de</strong> Maisonnay,<br />

au canton <strong>de</strong> Melle.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

*- 7e -<br />

Je croisai un enterrement où le prétre était remplacé par ua<br />

monsieur qui, par la place qu'il- occupait, l'importance qu'il se<br />

donnait, paraissait être, à n'en .pas douter, le ministre protestant.<br />

Je suivis le corlège jusqu'au cim<strong>et</strong>ière, où j'entendis le pseudoministre<br />

prononcer sur la tombe un discours qui n'avait rien<br />

d'évangélique,<br />

Mon voisin, auquel je <strong>de</strong>mandai le nom <strong>du</strong> ministre, me répondit<br />

d'un air superbe :<br />

t — Ça, c'est not' ma i t' d'école, qu'est plus malin que tous vos<br />

ministres.<br />

— Eh bien! lui répondis-je, c'est donc son parent,, son ami,<br />

qu'on enterre ?<br />

— Pas besoin <strong>de</strong> ça, répond le bonhomme, puisque c'est un<br />

enterrement civil, faut bien que l'instituteur le prési<strong>de</strong>.<br />

— Eh bien ! <strong>et</strong> sa classe, ses élèves, pendant ce temps-là ? Estce<br />

qu'il y a congé le samedi, à Maisonnay ?<br />

— Faut-il pas habituer les enfants à rendre honneur aux<br />

morts? »<br />

Voilà la logique <strong>de</strong> la neutralité !<br />

Une collaboratrice d'un mauvais journal, V Echo <strong>de</strong> Paris, qui,<br />

elle-même, n'est certes pas catholique <strong>et</strong> qui se plaît à montrer<br />

son incré<strong>du</strong>lité dans ses articles, fait d'à mères réflexions à propos<br />

<strong>de</strong> Noël. Elle se place simplement au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s coutumes<br />

populaires :<br />

t Tout cela, je le regr<strong>et</strong>te el je tiens qu'on l'a volé aux âmes<br />

contemporaines, ames <strong>de</strong> femmes, d'enfants, âmes d'hommes<br />

aussi... On a fermé les cieux, mais on n'a pas ouvert les boulangeries.<br />

On a pris ta foi, mais on a laissé la faim. Ce qui arrivera,<br />

je ne le sais pas. Mais rien ne m'é tonnera.<br />

« Ce qui me parait certain, c'est que lorsque F<strong>et</strong>re humain<br />

cesse d'être cré<strong>du</strong>le, il <strong>de</strong>vient méchant. La jeune génération qui<br />

vient à la vie a connu les « bienfaits » <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation laïque <strong>et</strong><br />

obligatoire. Celle génération m'épouvante, tout simplement. Je<br />

sens venir un déchaînement <strong>de</strong> barbarie. L'idée méme <strong>de</strong> la<br />

justice, en <strong>de</strong>scendant <strong>du</strong> ciel sur la terre, est <strong>de</strong>venue quelque<br />

chose <strong>de</strong> terrible <strong>et</strong> d'inquiétant. Car c<strong>et</strong>te justice, négative <strong>de</strong> la<br />

résignation, <strong>du</strong> respect, <strong>de</strong> la charité, n'a d'autre idéal qu'un<br />

égalitarisme <strong>de</strong> barbares. *<br />

Nos gouvernants n'en continueront pas moins les laïcisations.<br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Voyageurs. — C'est sous ce nouveau<br />

vocable que le cardinal Bourr<strong>et</strong> vient d'ériger une confrérie, qui<br />

a pour but <strong>de</strong> placer les voyageurs sous la protection toute spéciale<br />

<strong>de</strong> la Sainte-Vierge.<br />

Le fait suivant prouve une fois <strong>de</strong> plus que ce n'est pas en vain<br />

qu'on m<strong>et</strong> sa confiance dans Celle qui aime à se montrer toujours<br />

le Secours <strong>de</strong>s chrétiens :


- 76 -<br />

Il y a quelque temps, un train déraillait au sortir <strong>du</strong> tunnel <strong>de</strong><br />

Penchot, dans l'Aveyron. On eut à déplorer la mort <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux victimes,<br />

parmi lesquelles le mécanicien.<br />

La machine franchit le mur <strong>et</strong> fut renversée sur le talus. On<br />

frémit à la pensée que tous les voyageurs pouvaient, étre précipités<br />

d une hauteur <strong>de</strong> prés <strong>de</strong> dix-huit mètres <strong>et</strong> j<strong>et</strong>és dans le Lot.<br />

Mats le jour même <strong>de</strong> la catastrophe, les Enfants <strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> la<br />

Congregation <strong>de</strong> Decazeville étaient venues se recomman<strong>de</strong>r à la<br />

Patronne <strong>de</strong>s voyageurs, à Cap<strong>de</strong>nac. Elles récitèrent le saint<br />

Rosaire <strong>et</strong> chantèrent d. s cantiques à Marie. M. le Curé <strong>de</strong> Cap<strong>de</strong>nac<br />

leur distribua <strong>de</strong>s images <strong>et</strong> <strong>de</strong>s médailles <strong>de</strong> la Patronne<br />

<strong>de</strong>s voyageurs, en leur recommandant <strong>de</strong> la prier pour les préserver<br />

<strong>de</strong> tout danger. r* r r<br />

Les jeunes congréganistes, qui occupaient le premier wagon el<br />

qui eussent élé les premières victimes, avaient à leur cou la médaille<br />

<strong>de</strong> la Patronne <strong>de</strong>s voyageurs <strong>et</strong> récitaient le chapel<strong>et</strong>. La<br />

1res bainte Vierge les a visiblement protégées.<br />

D'après <strong>de</strong>s hommes compétents, le mur étant renversé, la<br />

machine <strong>de</strong>vait entraîner le train tout entier dans le Lol, <strong>et</strong> alors<br />

quel affreux désastre !<br />

Les sceptiques poutronl sourire, mais les voyageurs <strong>et</strong> les employés<br />

aimaient à proclamer que les prières <strong>de</strong>s pieuses Congréganisies<br />

<strong>de</strong> Decazeville les avaient sauvés <strong>et</strong> qu'elles avaient été<br />

exaucées par Celle Qtïôti n'invoque jamais en rain.<br />

Bonnes Pensées.<br />

— Que <strong>de</strong> personnes, en multipliant leurs prières, tombent<br />

dans une étrange illusion ! Cinq mots <strong>du</strong> cœur dils avec dévotion<br />

valent mieux que cinq mille, récités avec indifférence el froi<strong>de</strong>ur.<br />

Célébrez tes louanges <strong>du</strong> Seigneur avec intelligence, dit le Psalmiste.<br />

L âme dou sentir ce que la langue prononce. S. EDMOND.<br />

•- O vie humaine, tu n'es point la vraie vie ! Tu n'en es que<br />

le chemin, <strong>et</strong> inégal encore : long pour hs uns, court pour les<br />

autres, large pour ceux-ci, étroit pour ceux-là ; joyeux pour quelques-uns,<br />

triste pour beaucoup ; mais pour tous également rapi<strong>de</strong>,<br />

également décisif, ll faut donc le connaitre, vie Chétive <strong>de</strong> ce<br />

mon<strong>de</strong> ; il faut l'interroger sans se confier à loi ; le traverser sans<br />

prendre <strong>de</strong> séjour. On n'établit point sa <strong>de</strong>meure sur un grand<br />

chemin ; on ne fait qu'y passer pour atteindre la patrie.<br />

. * S. COLOMBAN.<br />

— Le sage est toujours assez riche, mais il est rare que le riche<br />

soit sage. ^<br />

— Quand vous découvrez que vous vous êtes trompé, ne vous<br />

découragez pas : les erreurs mémes servent à rendre l'esprit DIUS<br />

sain.<br />

K<br />

n'est pas toujours également visible; si elle<br />

paraissait toujours, elle ne paraîtrait jamais. Lacordaire.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 77 -<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE<br />

dirigée par M GROUSSAL', professeur <strong>de</strong> droit administratif aux familes <strong>de</strong><br />

Lille, — Boreau <strong>de</strong> ia Revue : 19. Huo do Pas, Lille.<br />

livraison <strong>de</strong> Janvier mt — L La circulaire ministérielle <strong>du</strong>* 15 feembre<br />

1883. — U. Revendications épiscopales — UL Résistance. — V Prescriotions<br />

a interrompre ot titres do rente â renouveler. — VL Questions choisies<br />

— 43 Le casuel <strong>du</strong> cierge- dans la comptabilité <strong>de</strong> la fabrique. Est-w rationnel?<br />

Est-ce légal ? — u. Oue faut-il entendre par « quittance e*r>licaiïve » *<br />

— 45. Proces verbal <strong>de</strong> Ja situation <strong>de</strong> caisse au 1" janvier <strong>1894</strong> — 46*<br />

prestatitvn <strong>de</strong> serment <strong>de</strong>s comptables <strong>de</strong> la fabrique doit-elle étre soumise à<br />

I enregistrement ? - 49. Deux freres peuvent-ils faire partie <strong>du</strong> méme conseil<br />

<strong>de</strong> fabrique r r « wi»w<br />

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mois, leucorrhée, appétit capricieux, constipation, a <strong>de</strong>s battements<br />

<strong>de</strong> cœur. — On lot fau prendre 5 à 10 gouttes, en commençant,<br />

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Rédaction : Adresser les communications<br />

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recteur <strong>de</strong> Locmaria-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

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SOMMAIRE. — /. Chronique<br />

<strong>du</strong> diocèse : Oflices<br />

extraordinaires ; L<strong>et</strong>tre<br />

pastorale <strong>et</strong> Man<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> Monseigneur l'Evêtfue<br />

dc <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong><br />

pour le Carême <strong>de</strong> 1BG4 ;<br />

Comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques<br />

; Prédicateurs <strong>du</strong><br />

OFFICES DE LA. SEMAINE<br />

Dimanche, 14 Février. — 1" Dimanche<br />

<strong>de</strong> Carême, Serai-double,<br />

viol<strong>et</strong>. A la Messe, mémoire <strong>de</strong>s<br />

sept Saints Fondateurs <strong>de</strong>s Servîtes.<br />

Vén res <strong>du</strong> suivant fau Supplément}<br />

; mémoires <strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s sept Saints Fondateurs.<br />

Lundi, 4 t. — S" Jeanne <strong>de</strong> Valois,<br />

veuve. Double, blanc.<br />

Mardi, 43. — S. Cyrille d'Alexandrie,<br />

évêque, docteur f <strong>du</strong> 9 lévrier<br />

J. Double, blanc.<br />

Carême dans le diocèse ;<br />

.Œuvre <strong>de</strong> Saint-François<br />

<strong>de</strong> Sales.<br />

JI. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique: Livres <strong>de</strong> chant<br />

liturgique; Hongrie.<br />

///. Bibliographie.<br />

IV. Annonces el Avis<br />

divers.<br />

.Mercredi, \h. — Quatre-Temps.<br />

— S. Raymond <strong>de</strong> Pennafort, confesseur<br />

/<strong>du</strong> i3 Janvier j. Serai-double,<br />

blanc.<br />

Jeudi, 45. — Les Epousailles <strong>de</strong><br />

la T.-S u Vierfe (i3 Janvier, aupptëm.j.<br />

Double-majeur, blanc.<br />

Vendredi, 16. — Quatre-Temps.<br />

— Fête <strong>de</strong> la Lance <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Clous <strong>de</strong><br />

N.-S. J.-C. Double-majeur, rouge.<br />

Samedi, 41. — Quatre-Temps. —<br />

S.Guévroc, abbé. Semi-double,blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> PAdoratlou perpétuelle pendant la semaine<br />

Ursulines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ll, 12, 13, 14, 15, 16 <strong>et</strong> 17 Février.


— 82 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

,1. Qu 1 imper * ~" -*4«?-CoiMMTnr. — Dironn-lip, v,inres » o i, i.., i r:<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Q mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ma ' li ,, ;';", , . , : JiïffîtfStfSgfi'. ' e « ^ « »'--- * vêpres ; b<br />

Instruction br<strong>et</strong>onne : ù» dimanche » i h i ,-.•» tt.t -..,; „ ..<br />

fous les vendredis, Chemin <strong>de</strong> Ia Croix à 7 h l/a<br />

exposée<br />

les vendredis,<br />

par le<br />

Sang sera<br />

• *<br />

«--2-$^$ÏÏX ~ Luadi W **-**. •**» <strong>de</strong>s Mère, ch,,,-<br />

LETTRE PASTORALE ET MANDEMENT<br />

DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE QUIMPER ET OE LÉON<br />

POUR LE SAINT TEMPS DU CARÊME r»E L'AN <strong>1894</strong><br />

SUR LA PÉNITENCE<br />

AU „?%ÎÎ t £ ? Fidé l e ° <strong>de</strong> S*- Cocise, mlut <strong>et</strong> bénédiction<br />

en Notre-Seigneur Jéêus-CkrUt. wteaicnon<br />

Nos TRÈS CHERS FRÈRES,<br />

temï^ Kim?^ ^ ^ R** ra - >idité ' >** *-<br />

. m>!> „-,„ "--un te Quarantaine. U est d'usage tin'à. rAtt«<br />

epoque, l'Evêque, à l'teUtation <strong>de</strong>s Apôtres, K V niv „~<br />

'T.' rh a r n r tid ^ s ,es s,i,,Kle '- v * ri '«~ «--•MSS* P<br />

Les Chrétiens d'autrefois entouraient la chaire sériée écon<br />

men,T° -^T" 0 " 0 ? *-- utv -»-« '-vec muiété le déveiSpemem<br />

<strong>de</strong>s grands enseignements <strong>de</strong> la fn sur i» Mort î« T«£»<br />

- 83 -<br />

gran<strong>de</strong>s villes; les prédicateurs <strong>de</strong>s campagnes les traitaient<br />

dc leur côté, avec moins <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur peut-être, mais avec<br />

lon in o ins d'ar<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> non moins <strong>de</strong> fruit.<br />

Aujourd'hui les temps sont changés ; au lieu <strong>de</strong> prêcher ces<br />

hérités si <strong>du</strong>res h entendre, mais si profitables au salut, les<br />

irédieateurs traitent <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s moins terribles, <strong>et</strong> par conséquent<br />

moins capables d'émouvoir les coeurs. Si vous leur'<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pourquoi ils ne veulent, plus m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>vant les yeux<br />

<strong>de</strong> leur auditoire c<strong>et</strong> enseignement si propre à. faire rentrer en<br />

Bo i-nie me, ils vous répondront : l'esprit <strong>de</strong> foi s'est affaibli^ les<br />

Cœurs chrétiens ne sont plus à même <strong>de</strong> soutenir c<strong>et</strong>te forte<br />

nourriture; dont la foi robuste <strong>de</strong> nos pères se repaissait<br />

volontiers. Il leur faut aujourd'hui la nourriture plus douee<br />

que l'on donne àla faiblesse. Voici comment parlait l'Apôtre<br />

saint Paul h certains Chrétiens sans énergie : * Vous agissez<br />

<strong>de</strong> telle sorte que la faiblesse s'est emparée <strong>de</strong> vous ; vous ne<br />

pouvez plus recevoir une nourriture soli<strong>de</strong> ; c'est <strong>du</strong> lait qu'il<br />

Vous faut : f arti esUs quibus laçttï opus sit, non cibo soli<strong>de</strong> » (1)<br />

Nous ue savons ce qu'il y a <strong>de</strong> vrai dans c<strong>et</strong>te affirmation ;<br />

mais ce que Nous savons, c'est que lorsque saint Jean-Baptiste<br />

sortait <strong>de</strong>s déserts <strong>de</strong> l'I<strong>du</strong>inée, les épaules couvertes <strong>de</strong> peaux<br />

<strong>de</strong> brebis, les pieds nus <strong>et</strong> les marques <strong>de</strong> l'austérité sur la<br />

figure, disant à tous : « Faites pénitence », il n'avait pas<br />

<strong>de</strong>vant lui uue génération moins amollie que la nôtre. Quand<br />

Notre-Seigneur donnait à ceux qui l'entouraient c<strong>et</strong>te forte<br />

instruction : «. Si vous voulez me suivre, portez ma croix »,il<br />

l'avait pas <strong>de</strong>vant lui <strong>de</strong>s âmes plus robustes que celles<br />

d'aujourd'hui. Et pourtant, N, T. C. F., il ne les épargnait pas ;<br />

A moins <strong>de</strong> faire pénitence, vous périrez.,, Allez, damnés,<br />

[au feu éternel ! » disait-il. Lisez au chapitre xxin e <strong>de</strong> l'Evangile<br />

ilon saint Mathieu les terribles malédictions contre les Scribes<br />

it les Pharisiens, <strong>et</strong> au chapitre xxv <strong>du</strong> même Evangile, c<strong>et</strong>te<br />

terrible peinture <strong>du</strong> jugement <strong>de</strong> Dieu, qui se termine par<br />

c<strong>et</strong>te imprécation : « Allez, maudits, au feu éternel préparé<br />

pour Satan <strong>et</strong> ses suppôts ï »<br />

Quoi qu'il eu soit, sans nous laisser aller à <strong>de</strong> creuses récriminations<br />

contre le temps présent, il est difficile <strong>de</strong> ne pas<br />

constater qu'un grand affaiblissement s'est pro<strong>du</strong>it dans les<br />

âmes. Nous ne parlons pas <strong>de</strong> ces hommes pervers qui essaient<br />

<strong>de</strong> se débarrasser <strong>de</strong>s souvenirs d'une é<strong>du</strong>cation chrétienne;<br />

leur énergie dans Ie mal remplace leur ancienne énergie pour<br />

le bien ; mais Nous parlons <strong>de</strong> ceux qui sont encore Chrétiens par<br />

la croyance <strong>et</strong> par la pratique. Parmi ceux-là combien ont<br />

per<strong>du</strong> c<strong>et</strong>te foi ar<strong>de</strong>nte <strong>et</strong> brûlante qui &it les martyrs <strong>et</strong> les<br />

saints ! Combien en est-il qui condamnent les paroles <strong>de</strong><br />

Blanche <strong>de</strong> Castille : « J'aimerais mieux vous voir mort plutôt<br />

que pêcheur! » Combien en est-il qui réprouvent les senti-<br />

(1) HEBB. V, 12,


- 84 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Q mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ments <strong>de</strong> Félicité ct <strong>de</strong> Perpétue soutenant la foi <strong>de</strong> leur liis<br />

contre Ies bourreaux ! Combien en est-il qui trouvent exagérées<br />

ces longues prières, ces offices prolongés, ces prédications<br />

multipliées ces pieuses r<strong>et</strong>raites! Ils sont nombreux, hélas<br />

parmi Ies chrétiens ! Sans doute, Ieur foi n'est pas morte, maie<br />

elle chancelle, comme ces vieux monuments dont le temp., a<br />

r Sn 6r * Cim °?. t uf qui »*«»* au moindre souffle da<br />

vent Elle est semblable à c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière lueur d'une lumière<br />

qui s éteint, <strong>et</strong> à ce <strong>de</strong>rnier crépuscule <strong>du</strong> jour luttant contre<br />

ia nuit.<br />

PK^ 1 eSt J raî q * e resprit <strong>de</strong> foi tend à s'affaiblir parmi lea<br />

Chrétiens <strong>de</strong> nos jours, cherchons quelle peut en étre la cause<br />

Le sage mé<strong>de</strong>cin interroge d'abord lo mala<strong>de</strong> <strong>et</strong> tire ordinairement<br />

les remè<strong>de</strong>s dos réponses qu'il reçoit.<br />

IL<br />

D'où vient donc, N, T. C. F., c<strong>et</strong> affaissement <strong>de</strong> la foi<br />

que nous constatons à notre époque? Serait-ce que le sang <strong>de</strong><br />

Notre-Seigneur a per<strong>du</strong> sa chaleur ? Non ! ce sang divin versé<br />

sur la croix, coulant chaque jour <strong>de</strong> nouveau sur l'autel a<br />

toujours la meme chaleur, <strong>et</strong> coule toujours avec autant <strong>de</strong><br />

générosité <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> Sauveur. Nous le vovons <strong>et</strong> nous le<br />

reconnaissons à c<strong>et</strong>te perpétuité <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> l'Eglise à c<strong>et</strong><br />

élan <strong>de</strong>s missionnaires qui sacrifient tout, avec l'entrain <strong>de</strong>s<br />

premiers Apôtres ; nous le voyons à c<strong>et</strong>te ar<strong>de</strong>ur qui pousse<br />

vers Ia vie religieuse un nombre considérable d'âmes pieuses •<br />

nous le voyons, à c<strong>et</strong>te vigueur avec laquelle tant <strong>de</strong> cœurs<br />

généreux soutiennent les droits <strong>de</strong> l'Eglise ; nous le vovons<br />

enfin à c<strong>et</strong>te admirable efflorescence <strong>de</strong> bonnes œuvres qui<br />

inon<strong>de</strong> 1 univers entier <strong>de</strong>s rayons immortels <strong>de</strong> la charité<br />

chrétienne. Est-ce que l'é<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> l'instruction chrétiennes<br />

ne se répan<strong>de</strong>nt plus parmi Ies peuples ? Jamais, N. T C F<br />

les catéchismes n'ont été plus suivis <strong>et</strong> plus expliqués par une<br />

foule <strong>de</strong> catéchistes zélés ; jamais on n'a vu tant <strong>de</strong> nobles<br />

ames se lever, pour distribuer à l'enfance c<strong>et</strong>te science <strong>de</strong><br />

Dieu que ies impies ont rayé <strong>de</strong> leur programme. Serait-ce<br />

que <strong>de</strong>vant les événements, Dieu, découragé, s'éloignerait <strong>de</strong><br />

l'homme ? Non ! N. T. C. F., Dieu n'a-t-H pas dit J S<br />

jamais plus proche <strong>de</strong> l'homme que quand il souffrait *<br />

m nous étudions l'état <strong>de</strong> la société actuelle, nous voyons<br />

qu i se passe aujourd'hui, dans l'esprit <strong>et</strong> le cœur <strong>de</strong> l'homme<br />

quelque chose d'analogue à ce qui se passe dans son cZs'<br />

lorsque ce corps, sans mouvement, sans exercice, s'enfouit<br />

dans la mollesse <strong>et</strong> se renferme dans l'oisiv<strong>et</strong>é. Alors, en eff<strong>et</strong><br />

le corps perd sa souplesse, ses nerfs per<strong>de</strong>nt leur solidité, ses<br />

JlîlZllZ^ HaSqUeS <strong>et</strong> Sé déc ° l0 ^ e Pileur mala-<br />

T * J* d i , V,Sage ; en sorte que ' lûrsc - ue viendra le<br />

S ? S ^ Ja i Utte ' B man ^ era fatalement sous les coups <strong>de</strong><br />

d'énergie<br />

l'ennemi.<br />

<strong>et</strong> succombera<br />

"-"M«»<br />

- 8 t f -<br />

Annibal, le héros carthaginois, avait vaincu les Romains.<br />

^ieu sait ce que lui avait coûté c<strong>et</strong>te victoire. Il avait passé<br />

les Alpes au milieu <strong>de</strong>s neiges amoncelées. Il avait <strong>de</strong>scen<strong>du</strong><br />

tes pentes abruptes, brisant tous les obstacles qui se présentaient<br />

sur sa route. Ses hommes, amollis par le chaud climat<br />

«'Afrique, grâce k ces gigantesques travaux, avaient senti<br />

Eécupler leurs forces. Leurs bras soli<strong>de</strong>s tenaient le bouclierfei<br />

lançaient la flèche avec une vigueur incomparable. Leurs<br />

[pieds aguerris, leurs jambes infatigables allaient comme le<br />

Kent d'un endroit à l'autre ; en sorte que, tandis que le<br />

^Romain paisible comptait les jours nécessaires aux Carthaginois<br />

pour arriver jusqu'à lui, ceux-ci paraissaient à l'improiviste,<br />

harcelant l'armée romaine <strong>et</strong> Ia forçant à <strong>de</strong> désastreux<br />

'combats. Rome fut vaincue <strong>et</strong>, si elle ne tomba pas sous les<br />

coups <strong>de</strong> son terrible ennemi, c'est que Ia Provi<strong>de</strong>nce la réservait<br />

pour une autre mission,<br />

Cependant, Annibal a pitié <strong>de</strong> ses soldats fatigués <strong>et</strong> amairis.<br />

Il voit <strong>de</strong>vant lui les vertes plaines <strong>de</strong> la Sabine, <strong>et</strong> il<br />

.i vite son armée à s'y reposer <strong>de</strong> la victoire. Les soldats Car-<br />

Ihaginois se précipitent sur ces champs fertiles, se délectent<br />

.sous ce climat délicieux, passant les jours <strong>et</strong> les nuits en<br />

rgies. Mais le bien-être amollit ces fiers guerriers, leurs bras<br />

Je*viennent moins nerveux, la flèche n'est plus lancée avec<br />

fcint <strong>de</strong> vigueur. Et quand le Romain reviendra, il chassera<br />

evant lui ces troupes affaiblies qui lui ont naguère montré la<br />

mort <strong>de</strong> si près.<br />

C'est ainsi qu'il faut au corps un exercice continuel pour<br />

qu'il conserve son énergie. Ce qui est vrai <strong>du</strong> corps est vrai<br />

<strong>de</strong> l'âme. Il faut aussi à l'âme <strong>de</strong>s efforts sans cesse renouvelés<br />

pour qu'elle puisse rester forte <strong>et</strong> vigoureuse dans la lutte<br />

contre le mal.<br />

En quoi consistent ces efforts nécessaires à l'âme? Quel<br />

est le travail qu'elle doit opérer, à chaque instant, pour conserver<br />

sa vigueur ? Ce travail, c'est celui <strong>de</strong> la Pénitence.<br />

iii.<br />

La Pénitence, dans la plus large acception <strong>du</strong> mot, consiste<br />

dans <strong>de</strong>s sacrifices imposés h la nature, sacrifices forcés<br />

ou sacrifices volontaires, tels que la loi <strong>de</strong> l'Eglise en fait un<br />

<strong>de</strong>voir au Chrétien.<br />

C'est c<strong>et</strong>te Pénitence, imposée par l'Eglise, qui paraît<br />

extraordinaire, non seulement au voluptueux qui se figure<br />

n'avoir pas <strong>de</strong> règles morales à suivre <strong>et</strong> pouvoir se laisser<br />

aller à toutes ses passions, mais même aux Chrétiens lâches<br />

qui ne se sentent pas assez forts pour porter le joug <strong>du</strong> Seigneur.<br />

Aujourd'hui, d i ron t-ils volontiers, le confortable est<br />

passé dans les mœurs ; les santés sont affaiblies ; il n'y a plus<br />

que dans les cloitres où l'on puisse se macérer la chah' <strong>et</strong><br />

s'imposer <strong>de</strong>s jeûnes. On ne pense qu'à éviter le froid, la cha-


- 86 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

leur Ies souflrVanccs <strong>de</strong> tonte sorte ; la privation mémo i- «.„<br />

minime semble un crime <strong>de</strong> lèio-hnmffi ïï,^ÎÎL a,)1 <br />

ruinent leurs enfants d'un soin M l X i J ^ ^ J T '<br />

eux <strong>de</strong> la mâle<br />

C'est que la loi <strong>de</strong> Ja Pénitence<br />

est une loi nécessaire, <strong>et</strong><br />

c<strong>et</strong>te loi ne date pas d'hier, elle remonte au berceaui doThn<br />

manne. EJle remonte à ee jour où le Seigneu? «£1 â1<br />

coupable : . La terre ne pro<strong>du</strong>ira que <strong>de</strong>s ronces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

tique dans leur culte, ils l'avaient inscrite dai<br />

morale ' B * "*#***. le ~ P»» S t S m ^ È U<br />

Jîf ^j? , a PP artenait - 'a ""tion choisie, dépositaire <strong>de</strong> hi<br />

Le peuple. Juif a rempli c<strong>et</strong>te haute mission De là ces ief,<br />

S £ » » 2 - h " - - fuvrir <strong>de</strong> cendre, »£"-$.<br />

-t r dïsjuSs?e^usrLr tère <strong>et</strong> r<strong>et</strong>irée <strong>de</strong>s *»*••"••<br />

--««AU ^^ i epx t L<br />

arriver à la perfection nécessaire aux élus.<br />

£ s ° X J' °" R ' ' eS le «° DS <strong>du</strong> Uhri8t - «c suj<strong>et</strong>.<br />

Les Juifs <strong>de</strong> son temps attendaient. Ie Messie Les un,<br />

U ^ ^ L ° ? ? . * - *** lî. Prophéte.», <strong>et</strong> Shnéon enT<br />

1 OlJB. Hf, IN, 19<br />

- 87 -<br />

[Qu'ils avaient mal lu la Sainte Ecriture, ces hommes <strong>de</strong> chair,<br />

comme les appelait le Sauveur*! Comme ils en avaient mal<br />

compris le sens ! Le peuple lui-même avait formé ce rêve. Il<br />

faut avouer qu'il flattait singulièrement l'humanité. C'était ce<br />

[que pensait c<strong>et</strong>te mère qui, amenant ses <strong>de</strong>ux enfants au<br />

I Christ, lui dit : * Faites qu'ils s'assoient k votre droite <strong>et</strong> h votre<br />

tnche, quand vous serez dans votre royaume ; * î)ic ut<br />

sv<strong>de</strong>ant, hi <strong>du</strong>o filii mei, unus ad <strong>de</strong>xteram <strong>et</strong> unus ad sinistram<br />

in regno tua » (1). Le Christ regar<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux jeunes<br />

gens aa cœur simple <strong>et</strong> droit, <strong>et</strong> l<strong>et</strong>tr dit : « Pourrez-vous boire<br />

mon calice ? Potest i s h ibère calicem} quem ego bibiturus swn ? »<br />

Eclairés d'une lumière divine : « Nous le pourrons ! » (2)<br />

s'éerient-tls tous ies <strong>de</strong>ux. Et Dieu sait s'ils burent le calice<br />

jusqu'à la He!<br />

Ces Juifs, <strong>du</strong> reste, purent vite comprendre ee que <strong>de</strong>vait<br />

t être ce Messie qui leur était promis. Transportez-vous, en<br />

Uff<strong>et</strong>, sur les bords <strong>du</strong> Jourdain. Depuis trente ans, le Christ<br />

est dans le mon<strong>de</strong>, il a vécu simple <strong>et</strong> inconnu dans i'atelier<br />

Le Joseph. Enfin, il va paraître. Sans doute, il enverra <strong>de</strong>vant<br />

lui pour annoncer ce grand fait quelqu'Ange brillant, comme<br />

celui qui éclaira l'humble <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> Marie, au jour <strong>de</strong><br />

l'Annonciation, ou, au moins, il se fera précé<strong>de</strong>r par un <strong>de</strong>ces<br />

hérauts qui marchent <strong>de</strong>vant les rois. Détrompez-vous, il n'en<br />

est rien. Son messager Ie voici; ouvrez le saint Evangile <strong>et</strong><br />

prenez le chapitre.m suivant saint Mathieu : « En ces jours,<br />

parut Jean-Baptiste. Il porte un vêtement <strong>de</strong> poil <strong>de</strong> chameau,<br />

une ceinture <strong>de</strong> cuir autour <strong>de</strong>s reins, ils ne se nourrit que <strong>de</strong><br />

sauterelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> miel sauvage. Sa voix r<strong>et</strong>entit dans toute la<br />

contrée, la foule l'entoure,: « Préparez tes voies, dit-il, voici<br />

le Seigneur, redressez les sentiers, faites pénitence ï » Et il<br />

s'adresse à tous sans exception, aux Pharisiens aussi bien<br />

qu'aux Sa<strong>du</strong>eéens- qu'il traite avec <strong>du</strong>r<strong>et</strong>é : « Races <strong>de</strong> vipères,<br />

s ! écrie-t-il, qui donc vous fera fuir la divine vengeance ? Faites<br />

donc <strong>de</strong> dignes fruits <strong>de</strong> pénitence : Genimina viperarum quis<br />

osten<strong>de</strong>t vobis fugeré a ventura ira t facité ergo fruct its dîgnos<br />

Pœnitentîœ. y><br />

Mais, direz-vous, Jean-Baptiste c'est l'anachorète; la vie<br />

ru<strong>de</strong> qu'il a menée l'a séparé <strong>du</strong> reste <strong>de</strong>s hommes. Pris, dès<br />

l'enfance, <strong>de</strong> dégoût pour l'humanité, il ne sait ni ses obligations,<br />

ni ses besoins. Il a une vocation à part. Comment les<br />

hommes qui vivent en société pourraient-ils se plier à la <strong>du</strong>re<br />

pénitence qu'il veut établir autour <strong>de</strong> lui? Non, N. T. C. F.,la<br />

prédication <strong>de</strong> saint Jean-Baptiste n'emprunte pas à la vie<br />

qu'il a menée une règle qui ne peut ctre la nôtre. Ecoutez le<br />

Maître, le Christ lui-même: vous verrez si ses paroles, ses<br />

enseignements, ne concor<strong>de</strong>nt pas avec ceux <strong>du</strong> Précurseur.<br />

(1) S. MVTTH. xx, M.<br />

(2) S. HATTH. XX, i?2.


- 88 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Q mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Le but <strong>du</strong> Messie est d'attirer tous les hommes, d'en faire un<br />

seul bercail. « Il n'y aura qu'un troupeau <strong>et</strong> qu'un pasteur, »<br />

dit-il, « ununi omU, unus pastor. » Ce n'est pas la religion <strong>de</strong><br />

quelques-uns qu'il veut établir, c'est Ia religion <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

entier. « Allez, dit-il à ses Apôtres, porter Ia parole <strong>de</strong> Dieu à<br />

toute créature 1 » L'œuvre <strong>du</strong> Christ est une œuvre universelle<br />

les puissants <strong>et</strong> les faibles, les grands <strong>et</strong> ies p<strong>et</strong>its, les riches<br />

<strong>et</strong> les pauvres sont appelés à venir à lui.<br />

Et, en efl<strong>et</strong>, Ie Fils <strong>de</strong> l'homme se m<strong>et</strong> à la portée <strong>de</strong> tous<br />

il va dans les assemblées, il partage les plaisirs <strong>et</strong> Ies travaux<br />

<strong>de</strong> ceux qui l'entourent. Il s'arrête dans les villes comme dans<br />

les bourga<strong>de</strong>s, il s'assied même k la table <strong>de</strong>s pécheurs <strong>et</strong> converse<br />

avec eux, ll n'a rien dans sa personne <strong>de</strong>s singularités<br />

<strong>de</strong> Jean-Baptiste. Or, quels seront, N. T. C. F., les débuts <strong>de</strong><br />

son ministère i Au jour même où il j<strong>et</strong>te les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> sa<br />

doctrine, quels seront les enseignements <strong>de</strong> son premier discours<br />

i « Faites Pénitence ; si vous ne faites Pénitence vous<br />

périrez. » C'est en Galilée, où il s'est r<strong>et</strong>iré aprés avoir laissé<br />

.Nazar<strong>et</strong>h, quil prêche c<strong>et</strong>te doctrine. Les Juifs sont d'abord<br />

étonnés : «. Stupebant super doctrine* ejus » (1); mais ils<br />

entourent, car Jean le leur a montré comme le Messié. Et<br />

lui, au heu <strong>de</strong> chercher à s'attacher ce peuple par <strong>de</strong> douces<br />

paroles, il lui redira ce que lui a dit Jean : « Faites Pénitence :<br />

Facité dt&nos fruct PœnUmHœ. » Et c<strong>et</strong>te doctrine, combien<br />

<strong>de</strong> fois, dans le cours <strong>de</strong> sa vie, le Christ ne l'a-t-il pas repro<strong>du</strong>ite<br />

<strong>et</strong> affirmée !<br />

Et ne croyez pas, N. T. C. F., que Ie Christ s'en tienne aux<br />

paroles. Etudiez sa vie, <strong>et</strong> vous verrez si, <strong>de</strong>puis le berceau <strong>de</strong><br />

B<strong>et</strong>hléem jusqu à la nudité <strong>du</strong> Calvaire, sa vie n'est autre<br />

chose: qu une longue suite <strong>de</strong> privations <strong>et</strong> <strong>de</strong> souffrances. A<br />

B<strong>et</strong>hleem, il n'a qu'une étable pour berceau, en Egypte il<br />

mène une vie errante, à Nazar<strong>et</strong>h, il travaille comme un pauvre<br />

ouvrier. Vienne le temps <strong>de</strong> sa mission, on le verra errant,<br />

sans domicile, n'ayant que Ie pain <strong>de</strong> la charité, l'eau <strong>du</strong><br />

il se r<strong>et</strong>ire dans les montagnes<br />

pour prier, en sorte qu'il peut dire en toute vérité : « Le<br />

renard a sa tannière, l'oiseau <strong>du</strong> ciel son abri, mais le Fils <strong>de</strong><br />

1 Homme n a pas où reposer la tête » (2). (A suivre,)<br />

Dispositif.<br />

Le saint nom <strong>de</strong> Dieu invoqué,<br />

Après avoir pris l'avis <strong>de</strong> nos vénérables frères, les Chanoines<br />

<strong>et</strong> Chapitre <strong>de</strong> notre église cathédrale, Nous avons<br />

ordonné <strong>et</strong> ordonnons ce qui suit :<br />

ARTICLE i« -, Nous rappelons aux fidèles l'obligation <strong>de</strong><br />

faire pénitence pendant le saint temps <strong>du</strong> Carême, <strong>et</strong> d'obser-<br />

(1) S. MARC, II, 18.<br />

(2) S. MATTH, VIII, 20.<br />

- 89 -<br />

ver les lois <strong>de</strong> l'Eglise au suj<strong>et</strong> -<strong>du</strong> jeune <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'abstinence.<br />

ART n - En vertu d'un -In<strong>du</strong>it Apostolique, en date <strong>du</strong><br />

ll Janvier <strong>1894</strong>, Nous perm<strong>et</strong>tons d'user d'aliments gras, pendant<br />

le Carême, jusqu'au mardi <strong>de</strong> la semaine sainte inclusivement,<br />

les dimanche, lundi, mardi, jeudi <strong>et</strong> samedi «cep ê<br />

le samedi .<strong>de</strong>s Quatre-Temps. C<strong>et</strong>te permission s étend, le<br />

dimanche, à tous les repas <strong>et</strong> les autres jours à uu seul<br />

On ne peut pas manger <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> poisson au<br />

même repas, même le dimanche.<br />

Les personnes qui ne sont pas obligées au jeune QU qui en<br />

sont dispensées, peuvent user d'aliments gras plusieurs fois<br />

dans la journée. J„ i*;*«»#*t«<br />

^T ïn _ Nous perm<strong>et</strong>tons l'usage <strong>du</strong> beurre, <strong>du</strong> lait <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

fromage, pendant tout le Carême, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s œufs jusqu au Mardi-<br />

Saint inclusivement. ' A--.-*<br />

ART iv. - MM. les Chanoînes, Curés, Recteurs <strong>et</strong> Aumôniers<br />

pourront, pourvu que ce ne soit pas d'une manière generale,<br />

déclarer dispensée <strong>du</strong> jeûne toute personne qui. aurait<br />

<strong>de</strong>smotifs ^time^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ Q ^ ^<br />

Nous accordons, d'une manière générale, pendant c<strong>et</strong>te annee,<br />

ta dispense <strong>de</strong> l'abstinence <strong>du</strong> samedi. C<strong>et</strong>te dispense n est<br />

pas donnée pour les samedis dans lesquels il y a obligation<br />

<strong>de</strong> jeûner pour les fidèles. .<br />

ART vi. - En vertu d'un In<strong>du</strong>it <strong>du</strong> ll Janvier <strong>1894</strong>, Nous<br />

dispensons <strong>de</strong> l'abstinence le jour <strong>de</strong> saint Marc <strong>et</strong> les trois<br />

jours <strong>de</strong>s Rogations. . À ,. ,. ..<br />

ART vu. - Les personnes qui profiteront <strong>de</strong>s dites dispenses<br />

sont tenues en conscience <strong>de</strong> faire une aumône proportionnée<br />

à leurs facultés. C<strong>et</strong>te aumône pourra <strong>et</strong>re ^f& a<br />

MM. les Curés, Recteurs, Aumôniers, ou Confesseurs, ou déposée<br />

dans un tronc, <strong>et</strong> sera envoyée au Secre fanat <strong>de</strong>\ Eveché.<br />

ART. VIII. — Si MM. les Curés <strong>et</strong> Recteurs ont <strong>de</strong> graves<br />

raisons <strong>de</strong> le faire, ils pourront ouvrir ie temps pascal, le<br />

dimanche <strong>de</strong> la Passion <strong>et</strong> Ie fermer, Ie dimanche <strong>du</strong> Bon-<br />

Pasteur.<br />

ART. ix. — Une quête sera faite pour les Heux saints, le<br />

Vendredi-Saint.<br />

Et sera Notre présente l<strong>et</strong>tre pastorale lue, le dimauciie<br />

avant le Carême, au prône <strong>de</strong> la grand'messe, dans toutes'les<br />

églises <strong>du</strong> diocèse.<br />

Donné a <strong>Quimper</strong>, sous Notre seing <strong>et</strong> le contre-seing <strong>de</strong><br />

Notre Secrétaire, Ie 25 Janvier <strong>1894</strong>, fête <strong>de</strong> la Conversion <strong>de</strong><br />

saint Paul. *v-*_*~-,**«<br />

f HENRI-VICTOR,<br />

Èvêqui '/< <strong>Quimper</strong> ti dc [Jon-<br />

' Par lai<strong>de</strong>ment ris ionssigiiejr :<br />

•jCKINNEC, CHAS, nos.,<br />

StviHaiiv.


- 90 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Q per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques. — Les registres <strong>de</strong>s Fabriques<br />

seront prêts pour le 20 Février, ainsi qu'on l'a déjà annoncé<br />

MM. les Curés el Recteurs <strong>de</strong>s paroisses qui n'auraient pas<br />

besoin <strong>de</strong>s nouveaux imprimés, sont insiammeni piles <strong>de</strong> vouloir<br />

bien en aviser au plus tôt. par l<strong>et</strong>tre, ïlmprimrie dè l'Erèché.<br />

--------------- * *———*' ' ——•<br />

Prédicateurs <strong>du</strong> Carême dans le diocèse.<br />

QUIAIPER. - Saint-Corentin. - Le R. P. Pouplard, Jésuite.<br />

— ^nui-Mathieu. — M. le Chanoine Rossi<br />

--".M. - Saiut-Lonts. - Le M. P. Marie. Capucin<br />

— Saint-Sauteur. — Le IL P. Le Jallais, Bhdisfe-<br />

N-fh <strong>du</strong> Voiit-Oirmri, - Le R. P. Massicot, Eudiste<br />

Samt-Marim. - Le R. P. Le Guinio, Jésuite, <strong>de</strong><br />

Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

CARHAIX. - Dernière semaine dn Ca-ême. - Reiraile pascale<br />

précitée par M. le Chanoine Dulong <strong>de</strong> Rosnay,'<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Sales. - Comme mms<br />

i avions annonce, la réunion générale <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> Saint-Frans<br />

<strong>de</strong> Sales s'est tenue ô t'Evéché, dimanche <strong>de</strong>rnier, sous la<br />

Pience <strong>de</strong> fer l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, assisté <strong>de</strong> M. le Curi<br />

Archiprêtre <strong>de</strong> h Cathedrale.<br />

Le Directeur diocésain, se faisant l'iiiierpnMe <strong>de</strong> la nombreuse<br />

asamblée a remercié Sa Gran<strong>de</strong>ur d W bien voulu par sa<br />

presence donner à l'ouvre un précieux témoignage <strong>de</strong> sympathie<br />

Fuis, il a iu un exposa <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> l'Œuvre dans \i diocése :<br />

en voici la conclusion : ^ ^ '<br />

M,, Dans le cours ile Tannée qui vient Je s écouler un<br />

certain nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>, ont été intro<strong>du</strong>it*<br />

pai les pleurs <strong>de</strong> di.ïéreutes paroisses, pour leurs école*<br />

cercles. bibliothèques publiques <strong>et</strong>c. '<br />

S SS* 0111 obUfUU wwt-Hiiwi pour une somme lou<strong>de</strong> <strong>de</strong> près<br />

<strong>de</strong> JUO francs; aou compris les envois <strong>de</strong> livres el obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />

pteie accordés avec une libéialïlé qLe Dieu saura récompenser<br />

en consi<strong>de</strong>ration <strong>du</strong> bien pro<strong>du</strong>it. i«-»w,<br />

dl W»^' îAîS* 6 ******* 3 W°' leà la -*-sse*ëoénile<br />

Monseigneur a exprimé ambm il >e rêjouissaii <strong>de</strong> *o>r ce<strong>de</strong><br />

OW, appele* * rendre <strong>de</strong> réels sei <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> Llu^nX<br />

powila»*- dans sou diocese. Pu,,, comme page <strong>de</strong>sa Maffie<br />

^Wu<strong>de</strong> Sa Grand bénédicuS à ri t Xnœ en<br />

lui donnant raKfei-Yiws À pareil jour, Tan prochain.<br />

nuit pTOteUti0lk? * tt ^ e ' <strong>du</strong> dtVrel ***• ^s Fabriques coui­<br />

er l'Evêque Oe Yei^iUe> établit d'une façon irréfutable qne<br />

- 91 -<br />

l'on ne peut i assimiler les revenus <strong>de</strong>s Fabriqnes â <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers<br />

« publics. Les <strong>de</strong>niers publics, dn-il, appai tiennent h tous les<br />

Français ; tous ont un égal droit a en jouir <strong>et</strong> à en surveiller la<br />

disposition conformément aux lois, ll n'en est pas <strong>de</strong> même<br />

pour les <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>s Fabriques ou <strong>de</strong>s consisloires<br />

Personne ne songe à employer les revenus rles temples protestants<br />

ou Israélites au profit rles églises catholiques el réciproquement,<br />

ou à donner à <strong>de</strong>s dissi<strong>de</strong>nts l'administration <strong>de</strong> ce qui<br />

appartient à un eulle déterminé. C'est que la propriété ecclésiastique,<br />

quel qu'en soit l'obj<strong>et</strong>, est une propriété particulière,<br />

appartenant sans doule fi nne collection d'indivi<strong>du</strong>s, mats non à<br />

tous les membres <strong>de</strong> lEtat. »<br />

Les journaux antireligieux sont fort méconlenls <strong>de</strong> ces protestations<br />

épiscopales, dont ils sentent le bien fondé, <strong>et</strong> dont ils cherchent<br />

à dénaturer le sens <strong>et</strong> à diminuer la portée, recourant pour<br />

cela aux injures grossières <strong>et</strong> aux insinuations calomnieuses. Le<br />

Finistèr<strong>et</strong> généralement plus modéré... dans la forme, ose écrire<br />

(n° <strong>du</strong> 3 Février, i r


- 92 -<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

f-i^Y^ 8 ,. d ® c £ ax - t --^-"S-que. - Plusieurs journaux ont<br />

fait grand brun, il y a quelques mois, au suj<strong>et</strong> d'un préten<strong>du</strong><br />

« monopole . accordé par le Saini-Siépe à la maison Pusl<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Ratisbonne, pour ses livres <strong>de</strong> chant liturgique, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s nréiud'ice-.<br />

^ue <strong>de</strong>vait causer à la librairie française l'exploiiaïion<strong>de</strong> P c? « JS<br />

•i NN" 1 |J tfinislr | d A- l>,nsl, --l'on publique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Cultes a adressé<br />

LrïïJ<br />

Ev6l i ue -- «n date <strong>du</strong> 19 Janvier, une circulaire<br />

ponant commun.cal.on <strong>de</strong> <strong>de</strong>us dépêches <strong>de</strong> l'Ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

i rance auprès <strong>du</strong> Satnt-Sifge, relatives à cotte question<br />

iftftSVf d "'i» men ' S °" ic i els 1 r - su "- ane : ,0 " En" Décembre<br />

IBOT. <strong>Léon</strong> MU a spontanément protesté couin' la pensée ane le<br />

privilege concédé i.M. Pastel pouvait étre exploité <strong>de</strong> facon! porter<br />

préjudice à la librairie française . ; 2" il n'est nullement quSn<br />

mf???* d ? K0 vel i r le P rivilè e- honorifique donné jadis (par<br />

Pie IX) à la maison Pastel: 3» il est <strong>de</strong> nouveau établi que les<br />

brefs accor<strong>de</strong>s par les Souverains Pontifes .', |a maison Pust<strong>et</strong><br />

n entraînent « pour les évéques, aucune obligation <strong>de</strong> conscience<br />

<strong>de</strong> pré erer les [ivres édités à Ralisbonne à tels autres, dont ils<br />

aimeraient mieux faire usage. . ' Ul " 11 " 5<br />

sr Jf •;!•-"£-•••-!--. poatilicale se défend, avec aulani <strong>de</strong> n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é que<br />

d énergie, d avoir jamais pensé à fixer une obligation <strong>de</strong> ce genre.<br />

m;n f !°r R '." 7 La nouve, î e législalion sur le mariage, dont le<br />

mtOLstère hongrois, appuyé par Ies francs-macons, les juifs <strong>et</strong> les<br />

protestants, s «fion» <strong>de</strong> doler ce pays, continué à occupe • la pre se<br />

européenne tout entière. De celle loi, voici les trois disposions<br />

principales : multiplication <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> divorce qui anéantit l'indissolubilité<br />

; obligaiion <strong>et</strong> antériorité <strong>du</strong> mariage civil ; abolition <strong>de</strong><br />

m,*-. LE^ 8IBenl ,* Ié ^ aux P 0 " 1 " les rn - ri ^ es enlr que», luthériens ou calvinistes <strong>et</strong> juifs.<br />


- 94 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Q mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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- 96 -<br />

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- 9- AïintfB Vendredi 9 Février <strong>1894</strong>. N' 6.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

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recteur <strong>de</strong> Locrnaria-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus lard, avant midi.<br />

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SOMMAIRE. — /. Chronique<br />

<strong>du</strong> diocèse : Olïices<br />

[traordmaires ; L<strong>et</strong>tre<br />

slorale el .rfjn<strong>de</strong>ment<br />

te Monseigneur l'Evêque<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong><br />

pour le Carême "ile <strong>1894</strong> ;<br />

Comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques;<br />

Prédicateurs <strong>du</strong><br />

OFFICES -DTE LA S E-MAI-N'E<br />

Dimanche, ii Février. — L" Dimanche<br />

<strong>de</strong> Carême. Semi-double,<br />

viol<strong>et</strong>. A la Messe, mémoire <strong>de</strong>s<br />

sept Saints Fondateurs <strong>de</strong>s Servîtes.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant fau Supplément/<br />

; mémoires <strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s sept Saints Fondateurs.<br />

Lundi, ii, — S ,d Jeanne <strong>de</strong> Valois,<br />

veuve. Double, blanc.<br />

«ordi, 15. — S. Cyrille d'Alexandrie,<br />

évêque, docteur f <strong>du</strong> 9 Février<br />

J. Double, blanc.<br />

Carême dans le diocèse ;<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-Franeois<br />

<strong>de</strong> Sales.<br />

/T. IffaeefRSrdb mv*dÊ~ •catholique<br />

: Livres <strong>de</strong> chant<br />

liturgique; Hongrie.<br />

//L Bibliographie.<br />

IV. Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

Mercredi, ii. — Quatre-Temps.<br />

— S. Raymond <strong>de</strong> Pennafort, confesseur<br />

f <strong>du</strong> i3 Janvier J. Semi-double,<br />

blanc.<br />

Jeudi, i5. — Les Epousailles <strong>de</strong><br />

la T,-S te Vierge ft5 Janvier, supptém.j.<br />

Double-majeur, blanc.<br />

Vendredi, 16. — Quatre-Temps.<br />

— Fête <strong>de</strong> la Lance <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Clous <strong>de</strong><br />

IS .-S. J,-C. Double-majeur, rouge.<br />

Samedi, 17. — Quatre-1 emps. —<br />

S.Guévroc.abbé. Semi-double, blanc.<br />

Ordre lie l'Ado ra tI ou perpétuelle pendant la semaine<br />

Ursulines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ll, IS. 13, 14, 15, 16 <strong>et</strong> H Février.


- 96 -<br />

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<strong>du</strong>»Carême dans Je<br />

diocèse ; Lannilis. "<br />

IL nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

cothottifue : Boine ; Fl<br />

el Lour<strong>de</strong>s ; Du crime à<br />

1 «'Chafaud.<br />

///- Queftions <strong>de</strong> tMur-<br />

9k Coulle .<br />

•rT. Annonces <strong>et</strong> A ein.<br />

Mercredi 2,. _ Da U férie . vi(,|fit<br />

— on O lice votif <strong>de</strong> s. Josenh<br />

-wirn-double. Bianc.<br />

P '<br />

Jeudi K - chaire <strong>de</strong> s. Pierre, à<br />

Antioche. Double-majeur. Blanc<br />

« fl. b. J. c. n iubh>.uiajeiir. Rouge.<br />

Samjdi ii - S, Mathias, ApOtre<br />

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SO*BUIRE _ y, chronique<br />

dn diocèse ; Oflices<br />

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Man<strong>de</strong>ment<br />

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fo Quin-pe* <strong>et</strong> <strong>de</strong> L<br />

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i fift) ; Œn v ros oucbanstiques<br />

dans Io diocèse ;<br />

Nécrologie ; Nomina tions<br />

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Dimanche, 4 S Février. — 2 Dimanche<br />

<strong>de</strong> Carême. Semi-double<br />

viol<strong>et</strong>. A la Messe, mémoire <strong>de</strong><br />

s, Siméon, évéque, martvr.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant (dn u Janviers<br />

a vor memoire <strong>du</strong> Dimanche.<br />

Lundi 11. ft Hilaire, évéque,<br />

docteur Double, blanc<br />

Mardi, io. — De Ja Jeiie ; viol<strong>et</strong>, — I<br />

dans te Clergé ; Prédicateurs<br />

<strong>du</strong>*Carême dans le<br />

diocéfe ; Lannilis.<br />

//. ffouiTUrs <strong>du</strong> m o n<strong>de</strong><br />

eotkoiique : Some : Rome<br />

<strong>et</strong> Lour<strong>de</strong>s ; bu cri mu à<br />

l'échafaud.<br />

///. questions <strong>de</strong> Liturgie<br />

f sui te).<br />

H" AntionceA <strong>et</strong> Aefc.<br />

Mercredi it. - De (a férie ; viol<strong>et</strong>.<br />

-- ou O hec votif <strong>de</strong> s. Joseph,<br />

Semr-double. Blanc.<br />

Jeudi ts. Chaire <strong>de</strong> s. Pierry à<br />

Antioche. Double-majeur. Blanc<br />

*!L- ,s. i. j. c. H lubie-majeur. Rouge.<br />

ou Ollitv vniil Jes sainîs Ancres. Samedi is < xi„u- , *<br />

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Lundi, (9, — S. Hilaire, êvêque,<br />

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Mardi, t


- 96<br />

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- 98 —<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. - COMM u .\ A i, TF. IU: U RRTIUITK, - Le samedi 3 Mal's, ct non<br />

b 5 comme ou l'a indiqué sur (e tableau ies r<strong>et</strong>raité», commencera une<br />

r<strong>et</strong>raite pour tus U o i mues.<br />

LETTRE PASTORALE ET MANDEMENT<br />

DE MONSEIGNEUR LÉVÊQUE DE QUIMPER ET OE LÉON<br />

POUR LE SAINT TEMPS DU CARÊME DE L'AN 1694<br />

SUR LA PENITENCE<br />

(Suite el tin).<br />

IV.<br />

Avouez-le, N. T. C. F., il est difficile à <strong>de</strong> vrais chrétiens <strong>de</strong><br />

se faire apologistes <strong>du</strong> plaisir, <strong>du</strong> bien-être, les détracteurs <strong>de</strong><br />

la Pénitence, s'ils veulent s'inscrire à la suite <strong>du</strong> Christ. Du<br />

reste, il l'a dit encore : « Le servileur ne saurait, être plus heureux'que<br />

le maïtre. Que ceux qui veulent me suivre se renoncent<br />

<strong>et</strong> portent la croix. » Et c<strong>et</strong>te doctrine <strong>de</strong> Ia Pénitence,<br />

le Christ l'a si bien inculquée à ses disciples, que <strong>de</strong>s millions<br />

<strong>de</strong> martyrs y ont répon<strong>du</strong>, en acceptant la torture <strong>et</strong> la mort<br />

pour la suivre. Que d'âmes, poussées par c<strong>et</strong>te inspiration,<br />

cèptent avec résignation la solitu<strong>de</strong> <strong>du</strong> cloitre, l'èloignement<br />

<strong>de</strong> la famille, la haine <strong>de</strong>s méchants, la raillerie <strong>de</strong>s<br />

libertins, les insultes <strong>de</strong>s impies, <strong>et</strong> se soum<strong>et</strong>tent sans murmurer<br />

aux rigueurs <strong>de</strong>s saisons, aux souffrances <strong>de</strong>s maladi<br />

es<br />

C<strong>et</strong>te doctrine <strong>de</strong> la Pénitence, tous les hommes y sont<br />

soumis, aussi bien les justes quc Ies coupables, car tous out<br />

besoin <strong>de</strong> conserver la force <strong>de</strong> résister au mal.<br />

L'homme, N. T. C, F., à quelque <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> perfection qu'il<br />

soit parvenu, reste en face <strong>de</strong> mille ennemis qui menacent K<br />

tout instant sa fragile vertu. Parmi ces ennemis, il y en a qui<br />

l'assiègent <strong>de</strong> si près, que c'est seulement au prix <strong>de</strong>s plus<br />

constants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus généreux efforts qu'il peut echapper k<br />

leurs traits. Ces ennemis redoutables, ce sont les seus. Ce sont<br />

eux qui, au témoignage <strong>de</strong> l'Esprir-Saint, * nous inclineut au<br />

mal dès l'âge le plus tendre » (1).<br />

C'est c<strong>et</strong>te fatale concupiscence, véritable ange <strong>de</strong> Satan,<br />

toujours armé contre l'esprit (2), « qui, sans cesse, dit saint<br />

d) GHÎL vin, 21.<br />

(2) GAL. v, 17.<br />

-99 -<br />

Chrysostome, inspire les pensées mauvaises, les désirs mauvais,<br />

les actions coupables. » Saint Paul le connaissait bien<br />

c<strong>et</strong> ennemi dangereux <strong>et</strong> opiniâtre, c<strong>et</strong> ennemi <strong>du</strong> jour <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

la nuit, <strong>de</strong> tous les temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les lieux. C'est lui qu'il<br />

fant combattre sans trêve <strong>et</strong> sans relâche, Du reste, rien <strong>de</strong><br />

grand sur la terre saus la violence <strong>et</strong> la douleur. Etudiez la<br />

vie <strong>de</strong>s hommes qui, dans tous les siècles, se sont distingués<br />

parl', science, la puissance ou la vertu, <strong>et</strong> ont brillé sur la<br />

terre comme les astres <strong>du</strong> firmament. Vous verrez ce que<br />

leur a coûté leur éclat. Voyez, au milieu <strong>de</strong> leurs travaux<br />

multiples, les Paul, Ies Jérôme, Ies Augustin., voyez-les sous<br />

l'empire d'une règle sévère, d'un travail continu. Citez-Nou^<br />

un seul <strong>de</strong> ces savants, dont nous honorons le nom, à quelque<br />

classe ou esprit qu'il appartienne, qui n'ait conquis la palme<br />

au prix <strong>de</strong> ses sueurs. N'est-ce pas toujours au milieu cTunë<br />

vie pleine <strong>de</strong> labeur, d'austérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> privations que les grands<br />

sentiments <strong>et</strong> les gran<strong>de</strong>s vertus se développent ? C'est là le<br />

terrain qui leur est propre. Détachez <strong>de</strong> la vie <strong>du</strong> soldat la discipline<br />

sévère, les pénibles exercices ; où la patrie trouverat-elle<br />

<strong>de</strong>s défenseurs dévoués <strong>et</strong> intrépi<strong>de</strong>s? L'Eglise ne doitelle<br />

pas aussi aux <strong>du</strong>res règles qu'elle impose à .sa milice, sa<br />

fécondité dans le bien ? Que <strong>de</strong> sacrifices dans la vie <strong>du</strong> prêtre,<br />

que <strong>de</strong> larmes dans celle <strong>du</strong> pasteur, que <strong>de</strong> fatigues dans<br />

celle <strong>du</strong> missionnaire, que <strong>de</strong> <strong>du</strong>r<strong>et</strong>é daus celle <strong>du</strong> religieux !<br />

C'est bien là l'obeissance au conseil <strong>de</strong> saint Paul k Timothée :<br />

« Veillez, travaillez avec ar<strong>de</strong>ur » (1),<br />

Penseriez-vous, N. T. C. F., qu'une vie nioHe <strong>et</strong> sensuelle<br />

puisse enfanter ces prodiges ! Croiriez-vous que Th om me,<br />

concentré dans les soins minutieux <strong>de</strong> la santé, rêvant à <strong>de</strong><br />

luxueux ameublements, à l'arrangement <strong>de</strong> frivoles plaisirs,<br />

à toutes ces superfluités, ces mille riens qui se partagent souvent<br />

la vie <strong>de</strong> certains Chrétiens, puisse être capable <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s choses ?<br />

Non, N. T. C. EV, Nous le répétons, il ne peut rien y avoir<br />

<strong>de</strong> grand sans la souffrance, <strong>et</strong> la souffrance, c'est la Pénitence.<br />

« La vertu est une plante, dit saint Ambroise, qui ne<br />

plonge ses racines <strong>et</strong> ne trouve sa sève que dans les ruines<br />

<strong>du</strong> corps. » — « La Pénitence, dit saint <strong>Léon</strong>, voilà l'aliment<br />

<strong>de</strong> Ia vertu, » — « ll faut <strong>de</strong>ssécher le corps par les privations,<br />

dit encore saint Ambroise, pour donner à l'âme <strong>de</strong> la<br />

vigueur. » C'est <strong>du</strong> reste ce que disait saint Paul : « C'est<br />

dans l'affaiblissement <strong>du</strong> corps que je suis fort : cum enim<br />

*infirmor, tune potens sum * (2)J Ne vous étonnez pas <strong>de</strong> cela ;<br />

le péché a rompu l'équilibre <strong>de</strong>s forces, il a allumé én nous le<br />

foyer <strong>du</strong> mal, dont il faut continuellement éteindre les<br />

U) EP. A THIM. IV. 5.<br />

(S) U CORÎNTH, XII, 10,


- 100 -<br />

ar<strong>de</strong>urs. La Provi<strong>de</strong>nce l'a voulu ainsi, afin <strong>de</strong> nous donner<br />

l'occasion <strong>de</strong> mériter, en combattant, la couronne que le Juste<br />

Juge posera sur nos fronts au jour <strong>de</strong> la récompense : « <strong>et</strong> érit<br />

merces vestra milita » (1).<br />

V.<br />

Si donc, N. T. C. F., nous voulons vivre en Chrétiens <strong>et</strong><br />

non pas en impies, notre vie doit être une vie <strong>de</strong> sacrifice.<br />

C<strong>et</strong>te vérité n'a pas échappé aux philosophes payeus.<br />

Sénèque disait : « Je suis nô pour quelque chose <strong>de</strong> plus<br />

grand que pour être esclave <strong>de</strong> mon corps. »<br />

ll est donc vrai que <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'homme <strong>de</strong> faire Pénitence,<br />

ce n'est pas seulement lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'obéir à la loi <strong>de</strong><br />

Dieu <strong>et</strong> aux prescriptions <strong>du</strong> saint Evangile, mais c'est aussi<br />

l'inviter à répondre à l'enseignement <strong>de</strong> Ia raison, <strong>et</strong> k se<br />

conformer aux institutions <strong>de</strong> tous les temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les<br />

peuples.<br />

Comment les Chrétiens d'aujourd'hui s'y conforment-ils ?<br />

C<strong>et</strong>te voix <strong>de</strong> la Pénitence, quel écho trouve-t-elle chez la<br />

plupart d'e n ir'eu x ?<br />

En ces jours <strong>de</strong> Carême, l'Eglise dit à ses fidèles : c'est<br />

l'heure propice, le temps favorable, venez <strong>et</strong> enten<strong>de</strong>z la<br />

parole <strong>de</strong> Dieu. Le Chrétien trop souvent répond : le temps<br />

est froid, la nuit est sombre, l'église éloignée, le sermon trop<br />

long, la fatigue trop gran<strong>de</strong>. L'Église dit encore : c'est l'heure<br />

<strong>de</strong> prolonger les prières, <strong>de</strong> prier plus souvent. Le Chrétien<br />

répond : nous prions le matin <strong>et</strong> Ie soir, <strong>et</strong> n'est-ce pas assez?<br />

Et pourtant, N. T. C. F., l'Ecriture nous apprend qu'il faut<br />

prier sans cesse : « Sine intermissione orate » (2). L'Eglise dit<br />

<strong>de</strong> nouveau : mortifiez-vous par lejeune, <strong>et</strong> le Chrétien répond :<br />

mon travail est <strong>du</strong>r, mon corps débilité, L'Eglise s'adresse<br />

encore au Chrétien <strong>et</strong> lui dît ; au moins pensez à votre éternité<br />

! <strong>et</strong>, celui-ci répond : assez <strong>de</strong> tristesse autour <strong>de</strong> moi sans<br />

en occuper mes pensées. Enfin, l'Eglise dit : au moins, laissez<br />

ces réunions mondaines, ces bals, ces festins, ces toil<strong>et</strong>tes<br />

brillantes, <strong>et</strong> le Chrétien répond : il faut faire comme les autres ;<br />

ily a <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> société, <strong>de</strong>s nécessités <strong>de</strong> position,<br />

<strong>de</strong>s politesses à rendre, un rang a tenir. Puis, dans ces idées,<br />

le Chrétien tiè<strong>de</strong> <strong>et</strong> lâche s'endort dans la mollesse. Qui sait<br />

si Dieu lui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> son sommeil ? Comment ce<br />

corps si bien soigné, c<strong>et</strong>te vie si entourée <strong>de</strong> douceurs, ce bras<br />

si peu vigoureux, ce coeur si amolli par toutes les facilités <strong>de</strong><br />

l'existence, pourront-ils soutenir l'assaut <strong>de</strong> l'ennemi?<br />

Que <strong>de</strong> gens Nous avons rencontrés découragés par le<br />

débor<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> mal ! De tous les côtés on j<strong>et</strong>te les hauts cris.<br />

Il y a dans l'air, dit-on, comme un souffle <strong>de</strong> révolte <strong>du</strong> fils<br />

contre le père, <strong>du</strong> frère contre le frère, <strong>de</strong> l'homme contre<br />

(1) S. Luc, vi, 35.<br />

(2) I THESS. V, 7.<br />

TT •^T<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

U)t —'•<br />

Dieu, Le Prophète avait prédit, cv temps lorsqu'il disait :<br />

« Tout est per<strong>du</strong>, car il "n'est personne qui veuille réfléchir :<br />

Nullus est qui rwQgU<strong>et</strong> conte » (1).<br />

Que taire, N. T, C. F., pour so r t ii* <strong>de</strong> c<strong>et</strong> état ; pour rem<strong>et</strong>tre<br />

en honneur les gran<strong>de</strong>s vertus qui distinguaient vos pères?<br />

La réponse e*t celle donnée par l'Esprit-Sairit: « Facité dignos<br />

f m<strong>et</strong>us Pcmitentiœ ; Faites <strong>de</strong> dignes fruits <strong>de</strong> Pénitence ».<br />

Vous tous, qui désirez faire votre salut, obéissez aux enseignements<br />

<strong>de</strong> l'Evangile.-Priez d'abord, c'est le premier <strong>de</strong>voir ,"<br />

<strong>du</strong> Chrétien. No craignez pas <strong>de</strong> multiplier vos prières, c'est<br />

ih ce que faisaient vos pères, Leurs occupations n'étaient pas<br />

moindres que Ies nôtres, <strong>et</strong> cependant que d'heures ils pas- ^<br />

riaient en colloque avec Dieu. Assistez aux instructions. Que<br />

<strong>de</strong> choses vous i^nor.ez encore, qui donc parmi vous pourrait<br />

dire j'en sais assez? Ne vous contentez pas d'écouter, « agissez,<br />

in omnibus laborat » comme dit saint Paul, p ar-<strong>de</strong>ssus<br />

tout agissez ! Répan<strong>de</strong>z <strong>de</strong>s aumônes : « l'aumône efface une<br />

multitu<strong>de</strong> dc pêchés; » dit l'Esprit-Saint. Mortifiez votre corps<br />

par Jes jeûnes. « Celui qui repousse le jeûne, dît saint Augustin,<br />

ne connaît pas la Croix. » L'Eglise a résumé les avantages<br />

<strong>du</strong> jeune dans Ia préface <strong>du</strong> Carême : il élève l'âme, mentem<br />

r


- toi -<br />

livrez pas aux excès <strong>de</strong> table, à la hi<strong>de</strong>use ivrognerie, à l'irapudicité;<br />

dépouillez-vous <strong>de</strong> tout esprit <strong>de</strong> contradiction <strong>et</strong><br />

d'envie. Revêtez-vous <strong>du</strong> Seigneur Jésus <strong>et</strong> ne cherchez pas à<br />

contenter la chair dans ses convoitises. » C'est bien là tout le<br />

plan d'un Carême chrétien.<br />

VL<br />

Maïs ne vous bornez pas à dompter votre corps par la<br />

mortification, faites un r<strong>et</strong>our sérieux sur vous-mêmes. Si vous<br />

vous borniez à ces pénitences extérieures, n'a ur i ez-vo us pas<br />

à craindre, N, T. C. F., d'entendre c<strong>et</strong>te redoutable parole :<br />

« Ne m'offrez plus <strong>de</strong> sacrifices inutiles ; l'encens <strong>de</strong> vos j exmes<br />

m'apporte la mauvaise o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> vos iniquités. » Lavez-vous<br />

donc, soyez purs, ôtez le mal <strong>de</strong> vos pensées, cessez d'agir<br />

avec perversité : LavaminU mundi ent ofe, auf erie malum cogitation<br />

em r *• sf rar f m ab oculis mei*, quiescite agere perverse<br />

» (I).<br />

Ne vous étonnez pas, N. T. C. FM en entendant ces choses ;<br />

ne dites pas : Dure* mt hic serin** : c<strong>et</strong> enseignement est <strong>du</strong>r,<br />

Vous voulez être Chrétiens, c'est à ce prix ; vous voulez vous<br />

sauver, c'est à c<strong>et</strong>te condition. C'est le Christ qui l'affirme :<br />

« Si vous ne faites pénitence, vous périrez : Si pwiiittmtiam<br />

non ege rit is, o m rte s s im il ite r per ib U Efc »<br />

Nous nous plaignons <strong>de</strong> voir la société ébranlée, trembler<br />

sur ses bases. Les lueurs <strong>de</strong> l'incendie, les cris sauvages <strong>de</strong>s<br />

assassinsf les chants ignobles, les discours <strong>de</strong>s prédira t eurs<br />

<strong>de</strong> l'impi<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>du</strong> désordre troublent nos nuits. Ces gens<br />

auxquels une imprévoyance coupable a ôté la foi <strong>et</strong> l'espérance,<br />

ne connaissent plus que la terre, que les fêtes <strong>de</strong> la<br />

terre, que les festins <strong>de</strong> la terre. Us veulent avoir leur p ai* t<br />

dans ces festins <strong>et</strong> dans ces plaisirs, <strong>et</strong> s'ils ne voient pas<br />

d'autres moyens <strong>de</strong> l'-acquérir, ee tte part, dans leurs rêves<br />

antisociaux, ils veulent le renversement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te société dont<br />

ils se considèrent comme les parias, <strong>et</strong> ils ne reculent <strong>de</strong>vant<br />

aucun crime pour y parvenir. Pauvres malheureux, qui ne<br />

savent plus voir ni la récompense <strong>de</strong>stinée à celui qui souffre,<br />

ni le glaive <strong>de</strong> la Justice Divine suspen<strong>du</strong> sur la tête <strong>du</strong><br />

coupable.' Qui donc, <strong>du</strong> reste, a ie droit <strong>de</strong> les reprendre ?<br />

Est-ce vous qui enseignez l'athéisme, ou effacez Dieu drs<br />

institutions V Est-ce vous aussi, qui faites fi <strong>de</strong> Ia morale, <strong>et</strong><br />

qui ne pensez qu'à jouïr ? Hélas non ! Pour réprimer certains<br />

écarts <strong>de</strong> l'âme humaine, il faut autre chose qne Ia force matérielle.<br />

Il faut c<strong>et</strong>te vraie autorité morale, basée sur un enseignement<br />

<strong>et</strong> une vie sanctifiés par la vertu. On se plaint que<br />

le respect n'existe plus chez les enfants. Hélas ! quel exemple<br />

certains pères donnent-ils à leurs fils? Comment respectentils<br />

eu eux-mêmes c<strong>et</strong>te sublime couronne <strong>de</strong> paternité q u'i Ls<br />

Archives diocésa nes <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

r IS-UE. i, ia ! S. Muni., si-12.<br />

- 103 --<br />

portent sur Ieur front ? On parle beaucoup aujourd'hui dc<br />

générosité, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur d'âme. Il ne suffit pas <strong>de</strong> paroles pour<br />

rendre les âmea capables <strong>de</strong> comprendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> pratiquer ces<br />

vertus, ll faut que l'ame y soit façonnée. Ces enfants qu'on<br />

.Linollit par le bien-être, qu'on ne prive <strong>de</strong> rien, qui tremblent<br />

au premier froid, gémissent à la piemïére chaleur, que le<br />

moindre refus irrite, sont incapables <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s pensées,<br />

comme d'actes énergiques. On leur a trop appris à j<strong>et</strong>er <strong>de</strong><br />

côté tout ce qui leur semble un poids. Ah ï tout autre était<br />

l'enseignement <strong>du</strong> Christ- c[uand il formait ses disciples. Lorsqu'il<br />

voulait en faire <strong>de</strong>s âmes capables <strong>de</strong> soutenir les luttes<br />

a venir, il ne Ieur disait pas : les routes sont garnies <strong>de</strong> fleurs*,<br />

les peuples vous recevront comme <strong>de</strong>s libérateurs, les grands<br />

vous tendront la main, les puissants faciliteront votre tâche.<br />

Ce n'est pas ainsi qu'il leur parlait, écoutez-le : « Vous serez<br />

broyes, leur dit-il, comme le froment dans l'aire. Vous serez<br />

chassés <strong>de</strong> ville en ville ; on vous recherchera pour vous m<strong>et</strong>tre<br />

à mort. Vous serez traités.comme votre Maître, <strong>et</strong> vous<br />

verrez comment ils le traiteront. Allez donc <strong>et</strong> prêchez. »<br />

Formés à c<strong>et</strong>te <strong>du</strong>re école, les Apôtres partirent; leur tâche<br />

fut ru<strong>de</strong>, mais pas un ne défaillit. Les trésors <strong>de</strong> force amassés<br />

pendant leur <strong>du</strong>re é<strong>du</strong>cation suffirent pour les soutenir jusqu'au<br />

mart v re.<br />

VIL<br />

Voilà, N. T. C. F., ce que dès le début <strong>de</strong> la Sainte Quarantaine<br />

Nous désirions vous dire. Nous savons que tous ne<br />

nous comprendront pas, mais Nous savons aussi qu'à côté <strong>de</strong><br />

ces âmes peu généreuses, qui craignent toujours <strong>de</strong> trop<br />

donner à Dieu, il y en a un grand nombre qui se hâteront <strong>de</strong><br />

regar<strong>de</strong>r Ie Carême comme un temps <strong>de</strong> propitiation <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Pénitence, Us se m<strong>et</strong>tront al oi s courageusement à l'œuvre,<br />

écoutant avec fidélité les instructions données, éloignant tout<br />

plaisir mondain, se livrant k <strong>de</strong>s oeuvres <strong>de</strong> mortification <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> charité. Ceux-là répondront à l'appel <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> son<br />

Eglise : aussi h eux les fruits <strong>de</strong> Pénitence; h eux la paix <strong>de</strong><br />

la conscience; k eux la tranquilité <strong>de</strong> l'âme; à eux la satisfaction<br />

<strong>du</strong> <strong>de</strong>voir accompli ; à eux, surtout, c<strong>et</strong>te gloire <strong>du</strong><br />

Ciel, qui sera donnée en récompense à ceux qui se sont fait<br />

violence : « Violenti raplunt illud » (1).<br />

Mgr l'Evêque, à la suite <strong>de</strong> sou Man<strong>de</strong>ment, publie l'avis<br />

suivant, qui se recomman<strong>de</strong> à la bienveillante attention <strong>de</strong><br />

tous nos lecteurs :<br />

« Chaque année, malgré les difficultés <strong>de</strong>s temps, Nous<br />

Avons la consolation <strong>de</strong> voir grandir le nombre <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong><br />

Notre Grand-Séminaire. C'est le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> Ia divine Provi<strong>de</strong>nce


- 104 -<br />

<strong>de</strong> donner d'autant pins d'accroissement k ses œuvres qu'elles<br />

ont h souffrir davantage. C<strong>et</strong>te situation nous impose <strong>de</strong>s obiicitions<br />

nouvelles. Le local <strong>de</strong>venant insuffisant, Nous avons<br />

pensé à élever une chapelle qui pût laisser libre l'espace<br />

occupé par la chapelle actuelle, si peu digne <strong>de</strong> son affectation.<br />

En agissant ainsi, Nous savons répondre au vœu <strong>du</strong> clergé <strong>du</strong><br />

diocèse. Les charges <strong>du</strong> Séminaire ne nous perm<strong>et</strong>tent pas<br />

d'accomplir ce travail, sans nous créer <strong>de</strong> nouvelles ressources.<br />

Nous Nous adressons à la générosité <strong>de</strong> Nos prêtres <strong>et</strong> à.<br />

celle <strong>de</strong>s personnes chrétiennes, <strong>et</strong> Nous leur recommandons<br />

vivement c<strong>et</strong>te œuvre.<br />

Les dons faits k c<strong>et</strong>te intention pourront é tre déposés entreles<br />

mains <strong>de</strong> MM. les Doyens, qui les transm<strong>et</strong>tront aM. l'Econome<br />

<strong>du</strong> Séminaire.<br />

Les noms <strong>de</strong>s bienfaiteurs seront conservés dans les archives<br />

<strong>du</strong> Séminaire.<br />

Nous recommandons également & la sollicitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nos diocésains<br />

les cercles ou réunions <strong>de</strong> militaires, établis dans Ies<br />

villes <strong>de</strong> garnison. Le but <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Œuvre est <strong>de</strong> fournir, sous<br />

la surveillance <strong>de</strong> l'autorité militaire, un local où les soldats<br />

puissent passer les instants <strong>de</strong> liberté que Ieur laisse le service.<br />

»<br />

Monseigneur vient <strong>de</strong> confier n M. l'abbé Treussier, professeur<br />

<strong>de</strong> Morale au Grand-Séminaire, la direction générale (ies Œuvres<br />

eucharistiques dans le diocèse.<br />

Ou prie MM. les Curés, Recteurs <strong>et</strong> Aumôniers, <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre<br />

à M. le Directeur diocésain lons les renseignemenls sur la nature<br />

<strong>et</strong> le fonctionnement <strong>de</strong>s œuvres encfia ri cliques dont ils seraient<br />

chargés.<br />

M. Livinec, économe <strong>du</strong> Grand-Séminaire, gar<strong>de</strong> la direction<br />

spéciale <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong>s Prél res-Adora (eurs.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

:<br />

M. Mescam, ancien recteur <strong>de</strong> Tréglonou, décédé à Henvic, le<br />

i) Février, à l'âge <strong>de</strong> 87 ans ;<br />

H. Boele, vicaire à Landivisiau, décédé le 10 Février, à l'âge<strong>de</strong><br />

31 ans.<br />

* _<br />

Nomination dans le clergé. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur<br />

: M Gueguen, vicaire à Beiuee-Cap-Sizun, est nommé<br />

ficaire à Plouzévédé, en remplacement <strong>de</strong> M. Mevel, démissionnaire<br />

[mur cause <strong>de</strong> sanle.<br />

Prédicateurs <strong>du</strong> Carême dans le diocèse.<br />

Nous reculions aujourd'hui la lisle <strong>de</strong>s Prédicateurs <strong>du</strong> Carême,<br />

qui a été inexactement repro<strong>du</strong>ite dans notre <strong>de</strong>rnier numéro.<br />

Archives diocésa nes <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 103 *<br />

BREST. — Saint-Louis. — Le B..P. Marie, Capucin.<br />

— Saint-sauveur. — Le R. P*. Le Jallais, Eudiste.<br />

— VrJ>. <strong>du</strong> M ont-Car mei — Le R. P. René, Capucin.<br />

— Saint-Martin. — Le R. P. Massicol, Eudiste.<br />

DOUARNENEZ. — Le R. P. Le Guimo, Jésuite, <strong>de</strong> la Rési<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

A Saint-Mathieu <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, M. Fléiter a bien vonlu suppléer,<br />

pour la première partie <strong>de</strong> la station, M. le chanoine Rossi.<br />

LANNILIS, — Une tentative <strong>de</strong> vol vient d'avoir lieu dgtls<br />

l'église <strong>de</strong> Lannilis. La porte <strong>du</strong> grand portail a été forcée, Irbis<br />

troncs ont été fracturés. Cependant les malfaiteurs avant, saffs<br />

doute, enten<strong>du</strong> <strong>du</strong> bruit, se sont r<strong>et</strong>ires sans rien emporter.<br />

Nous engageons <strong>de</strong> no u ven u nos confrères à veiller soigneusement,<br />

<strong>et</strong> à exiger <strong>de</strong>s serviteurs <strong>de</strong> l'église qu'ils s'assurent que<br />

personne ne s'y lient caché, au moment <strong>de</strong> la ferm<strong>et</strong>ure <strong>de</strong>s<br />

portes.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. - Le Souverain Pontife vient <strong>de</strong> terminer l'importante<br />

Encjclique qu'il préparait pour la clôture <strong>de</strong> son Jubilé épiscopal ;<br />

dans c<strong>et</strong>te Encjctique, qui sera expédiée, ce*jours-ci,m\ Evéques<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier <strong>et</strong> qul'ne lar<strong>de</strong>ra pas k étre publié*-, le Sainl Père<br />

remercie les catholiques <strong>de</strong> l'univers <strong>de</strong> la parl quils ont prise aux<br />

fêtes jubilaires, <strong>et</strong> <strong>de</strong> la générosité filiale dont ils oni fait preuve à<br />

l'égard dû Pére commun <strong>de</strong>s fidèles.<br />

Le jeudi 8 Février, un service funèbre, relardé â cause <strong>du</strong><br />

Mercredi <strong>de</strong>s Cendres, o été célébré dans la chapelle Sixtine pour<br />

le repos <strong>de</strong> l'âme <strong>du</strong> grand el regr<strong>et</strong>té Pie IX ; c'est le cardinal<br />

Hohenlohe qui a chanté la messe. L'absoute a été donnée par le<br />

Pape <strong>Léon</strong> XIII.<br />

— Le Saint-Père, dont la santé se soutient à merveille, a reçu<br />

les prédicateurs <strong>de</strong> la station <strong>du</strong> Carême <strong>et</strong> (eura adressé <strong>de</strong>s paroles<br />

d'enseicruement <strong>et</strong> d'encouragement sur la mission qu'ils sont<br />

appelés à remplir.<br />

ROM K ET LOURDES. — Dimanche <strong>de</strong>rnier, revenait pour la troisième<br />

fois la fête instituée, en 1892, par <strong>Léon</strong> XI U, pour rappeler<br />

la première apparition <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, en 1858. Ce<br />

jou r-là, comme nous l'avions annoncé, en actions <strong>de</strong> graces <strong>du</strong><br />

Jubilé épiscopat <strong>du</strong> Saint-Père, uô grand pèlerinage spirituel a eu<br />

lieu à la Crotte, en union avec le vénérable jubilaire, qui a con<strong>du</strong>it<br />

par le désir ce pèlerinage spirituel <strong>et</strong> célébré la messe dans la<br />

salle <strong>du</strong> Consistoire, au fond <strong>de</strong> Saint-pierre. Plusieurs centaines<br />

<strong>de</strong> perfnnes j assistaient, entre autres les Dames <strong>du</strong> Sacré-Cœur<br />

<strong>et</strong> les élèves <strong>de</strong> leurs trois instituls <strong>de</strong> Home, ainsi que les dames


- io« -<br />

1<br />

laïques agrégées à leur Congrégation <strong>de</strong>s Enfants <strong>de</strong> Marie. Après<br />

la messe, Ie Saint-Père, prenant t'étole-, est remonté à l'autel <strong>et</strong> a<br />

donné à toute l'assistance Ia bénédiction apostolique, Puis, il a<br />

voulu traverser les rangs <strong>de</strong> celte pieuse el nombreuse assemblée,<br />

toute ravie <strong>de</strong> le voir aussi bien portant que l'année <strong>de</strong>rnière, aux<br />

premières réceptions <strong>du</strong> Jubilé, tonte consolée en méme temps par<br />

les marques <strong>de</strong> bonté touchante qu'il prodiguait au passage, soit<br />

en donnant sa main à baiser, on en la posant sur la lête <strong>de</strong>s jeunes<br />

élèves, soi i en leur adressant <strong>de</strong>s paroles urn tes pa Le r nel ies. La<br />

réception s'est terminée à i) heures el <strong>de</strong>mie,<br />

A celte méme heure, on célébrait la messe pontificale à la Basilique<br />

<strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Ensuite, a en lieu la lecture <strong>de</strong> Vo<strong>et</strong>* <strong>de</strong> consécration,<br />

le chant <strong>du</strong> Te Deum, puis on a allumé la lampe vol i ve,<br />

qui brûlera à perpétuité dans ta Grolle.<br />

La Commission <strong>de</strong>s fêtes jubilaires était représentée par<br />

Mgr Georges Csaska, archevèque <strong>de</strong> Coloeza, en Hongrie.<br />

Une nouvelle manifestation solennelle aura lien à Lour<strong>de</strong>s» le<br />

lundi IU, jour <strong>de</strong> clôture <strong>du</strong> Jubilé, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Mgr l'Evêque<br />

<strong>de</strong> Tarbes,<br />

Du crime à l'échafaud. — L'anarchiste au nom désormais<br />

célèbre, Vaillant, a été exécuté. Le malheureux a repoussé<br />

jusqu'au <strong>de</strong>rnier moment les avances <strong>de</strong> la miséricor<strong>de</strong> divine, en<br />

refusant le ministère <strong>de</strong> l'an monter <strong>de</strong> la Roquelle. Son <strong>de</strong>rnier<br />

cri a été l'écho <strong>de</strong> son fanatisme : « Vive l'anarchie! mort à ta<br />

société bourgeoise! »<br />

Vaillant a déclaré <strong>de</strong>vant le jury, charfé <strong>de</strong> le juger, qu'il avait<br />

puisé ses doctrines anarchtques daus les livres <strong>de</strong>> matérialistes.<br />

Forte el matière était pour lui le <strong>de</strong>rnier inot <strong>de</strong> Ia philosophie, el<br />

celle philosophie fui la lumière q ni a éclairé sa vie el dirigé sa<br />

con<strong>du</strong>ite, ll s'est dit : « Puisqu'il n'\ a qne la vie présente, profite<br />

ns-en ; <strong>et</strong> s'il fant employer hi force pour nous procurer pouvoir,<br />

argent el plaisirs, recourons A ta force! *<br />

L'Etat donne-t-il un autre enseignement dans ses écoles? Perm<strong>et</strong>-il<br />

<strong>de</strong> parler aux enfants <strong>de</strong> leur àme? Perm<strong>et</strong>-il ile leur parler<br />

<strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa loi el <strong>de</strong>s sanctions éternelles? L'enseignement<br />

qu'il leur fait donner, n'est il point purement matérialiste?<br />

Mais alors, quelle folie <strong>de</strong> couper la tête à un anarchiste <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

semer dans la tète <strong>de</strong> millions d'enfants l'enseignement gui <strong>du</strong>it<br />

pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>> anarchistes par milliers ! (Semaine <strong>de</strong> Ca nt ff rn L)<br />

— Quelques jours a va n I l'exécution <strong>de</strong> Vaillant, l'assassin<br />

Busseuil était gu i Moline à Lyon. La Semaine religieuse <strong>de</strong> Lyon<br />

donne à son suj<strong>et</strong> ces renseignements :<br />

« L'aumônier qu'on accor<strong>de</strong> encore au condamné, moins délaissé<br />

sur ce point que le mourant en certains hôpitaux., a visité le criminel.<br />

* J'ai mené une vilaine vie, lui ;\ dit te coupable, mais je<br />

veux mourir en chrétien — donnez-moi mt catéchisme.. le N 1 BN<br />

SERAIS PAS LA, Si JE .NE L'A VAIS PAS OUBLIÉ. »<br />

» Kl le pr<strong>et</strong>re a expliqué au condamné les prières el la morale<br />

Archives diocésa nes <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- ior -<br />

<strong>du</strong> catéchisme : Un seul I ieu fn adoreras... Homici<strong>de</strong> point ne<br />

seras, .. Le bien d'aufrni tu ne prendras.<br />

f Et la priere est revenue aux lévres <strong>du</strong> coupable, <strong>et</strong> ses yeux,<br />

qui ne savaient plus s'attendrir, ont laissé échapper une larme, <strong>et</strong><br />

la croix dans les mains, le repentir air cee ur, le bandit d'hier a<br />

courbé sa" lête sous le perdoit <strong>de</strong> Dieu, <strong>et</strong> l'âme pénitente s'est unie<br />

à la divine Victime <strong>du</strong> Calvaire; el le sacrifice <strong>de</strong> l'expiation a étéoffert<br />

au ciel pour celle Ame, el quand a sonné l'heure <strong>de</strong> la jusike<br />

sur la terre, en méme temps que te prètre embrassait dans une<br />

suprême étreinte le condamné <strong>de</strong>s hommes, la miséricor<strong>de</strong> divine<br />

allait recueillir une âme... sauvée par le prélre <strong>et</strong> renseignement<br />

<strong>du</strong> catéchisme y k<br />

« Et tandis ,]ue je me dirigeais à pas lents vers l'église pour<br />

célébrer la sainte messe, me promenant, bien d'interposer aussi<br />

mon mémento sur le chemin <strong>du</strong> crime à l'échafaud, un bon vieillard<br />

(|iie je rencontrai.me dit :<br />

« Toul <strong>de</strong> m£me, Monsieur lefcure, on a ra pp rod ie la guillotine<br />

<strong>de</strong> l'école où l'on n'apprend pas le catéchisme. Comme on est vite,<br />

sans Dieu, sur te chemin <strong>du</strong> crime à l'échafaud ! •<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Il n'a rien oublié Ie bon Pére Rio, <strong>et</strong> je suis heureux <strong>de</strong> trouver<br />

dans son livre la remarque suivante :<br />

< Un autre suj<strong>et</strong> nous lient au cœur : celui <strong>de</strong> V imagerie religieuse,<br />

expression sous laquelle nous comprenons aussi la statuaire<br />

el la peinture d'église. Or, sous ce rapport, nous n'avons pas une<br />

belle réputation è l'étranger: * L'imagerie qui a cours aujourd'hui,<br />

« dit la Semaine religieuse <strong>de</strong> Tournai, el qui nous vient <strong>du</strong> pays<br />

* <strong>de</strong> la fantaisie, <strong>de</strong> la France, n'est bâtie que sur le caprice, <strong>et</strong><br />

* souvent le caprice le plus saugrenu. » Bien qu'il y ait beaucoup<br />

<strong>de</strong> mauvaise humeur, el pas mal d'exagération, dans ce reproche<br />

<strong>de</strong> nos bons voisins, nous confessons néanmoins qu'il a <strong>du</strong> vrai,<br />

<strong>et</strong> qu'en bien <strong>de</strong>s cas nous avons été fantaisistes el faussement<br />

inspirés. »<br />

Le lecteur aura remarque ces mots : * L'imagerie religieuse,<br />

expression sous laquelle nous comprenons aussi la statuaire el la<br />

peinture d'église. . Pour moi, j'aime mieux procé<strong>de</strong>r autrement,<br />

<strong>et</strong> parler d'abord <strong>de</strong> l'imagerie pour en venir ensuite à la statuaire;<br />

c<strong>et</strong>te distinction est nécessaire pour répondre aux accusations <strong>de</strong>s<br />

Belges, sa vez-vou s.<br />

Il faut le reconnaître : V imagerie n'est pas chez nons que fantaisiste.<br />

elle est <strong>de</strong> plus puérile <strong>et</strong> même sotie ; elle esi surtout en<br />

oppofition avec la tradition catholique. Dans ma simplicité, j'aurais<br />

cru que les images <strong>de</strong> piété étaient par leur nature <strong>de</strong>stinées à<br />

représenter Notre-Seigneur, Notre-Dame, les Anges <strong>et</strong> les Saints,<br />

les différentes scènes <strong>de</strong> leur histoire. U y a encore. Dieu merci,


- 108 -<br />

<strong>de</strong>s éditeurs français qui pensent <strong>de</strong> mème <strong>et</strong> qui pro<strong>du</strong>isent <strong>de</strong>s<br />

gravures ou <strong>de</strong>s lithographies fort pieuses, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te piété simple <strong>et</strong><br />

intelligible à Lous. ftecon naissons néanmoins que c'est l'exception.<br />

Adm<strong>et</strong>tons qu'un qua r L <strong>de</strong>s images éditées appartient à c<strong>et</strong>te<br />

catégorie ; les trois autres quarts peuvenl se subdiviser ainsi : 1° les<br />

images d'où ta piélé est complètement absente : bouqu<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fleurs,<br />

souhaits <strong>de</strong> bonne année ou <strong>de</strong> bonne fête, serments d'éternelle<br />

affection dans <strong>de</strong>s encadrements <strong>de</strong> myosotis <strong>et</strong> <strong>de</strong> pensées, <strong>et</strong>c<br />

2° Le genre mixte : neutre pour l'image; dévot quant à l'inscription<br />

ou ta <strong>de</strong>vise. 3° Le genre symbolique : p<strong>et</strong>ites pensionnaires<br />

en robes blanches, p<strong>et</strong>its collégiens bien peignés offrant à Dieu,<br />

à la Vierge, à l'Ange-Gardien, <strong>de</strong>s cœurs en (la m mes, <strong>de</strong>s colombes,<br />

<strong>de</strong>s agneaux, <strong>de</strong>s (leurs <strong>et</strong> Inutes son es d'obj<strong>et</strong>s gracieux ; sur ce<br />

thème, les artistes opèrent quantité <strong>de</strong> variations; ces scènes <strong>de</strong><br />

poétiques offran<strong>de</strong>s se passent dans la chambre, dans l'église, dans<br />

la campagne, dans les nuages ; on varie le cadre à l'infini. Le<br />

symbolisme va quelquefois plus loin : j'ai vu une Vign<strong>et</strong> le coloriée<br />

représentant l'âme pieuse qui n'est pas encore arrivée à la perfection<br />

<strong>du</strong> renoncement : l'ame est figurée par un aérostat perfectionné,<br />

mais le pauvre ballon est encore captif, r<strong>et</strong>enu au sol par<br />

nn cable auquel adhérent les plus poétiques colifich<strong>et</strong>s; il y a<br />

heureusement une page <strong>de</strong> texle pour expliquer comme quoi un<br />

effort généreux coupera la cor<strong>de</strong> <strong>et</strong> dispersera tout le p<strong>et</strong> i i bagage<br />

qui y est suspen<strong>du</strong>. C'est beau, mais ce n'est pas la perfection <strong>du</strong><br />

genre. La perfection la voici : feuille double, par conséquent<br />

quatre pages, la premiére porte l'image, les trois autres le texte.<br />

L'image représente : un train en marche ; tout au haut dans les<br />

nuages on lit : * Eternité bien lieu reuse, fé Le <strong>du</strong> Paradis », au bas,<br />

entre les nuages <strong>de</strong> fumée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux locomotives : « Indicateur <strong>de</strong> la<br />

ligne <strong>du</strong> Ciel. » A la page suivante, explication <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />

départ, traj<strong>et</strong>, arrivée, prix <strong>du</strong> voyage. A la page m.M N. B. Point<br />

<strong>de</strong> bill<strong>et</strong> d'aller el r<strong>et</strong>our. - En Paradis on s'y trouve (sic) trop<br />

bien pour songer jamais à en revenir.,., <strong>et</strong>c » La page iv se termine<br />

comme il suit : « A tous les trains, <strong>de</strong>ux locomotives ; l'une<br />

en tête, c'est l'amour; l'autre à l'arrière, c'est ta crainte,.. En<br />

voiture. Messieurs, en voilure! » Ce chef-d'œuvre a été ven<strong>du</strong> à<br />

<strong>de</strong>s milliers d'exemplaires. Celui que je possé<strong>de</strong> est <strong>du</strong> 80 e mille,<br />

<strong>et</strong> comme je l'ai <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, j'ai ie droit <strong>de</strong>s;roire qu'il a<br />

été <strong>de</strong>puis repro<strong>du</strong>it bien <strong>de</strong>s fois.<br />

J'ai dit qu'on fait cependant <strong>de</strong> bonnes images, méme en<br />

France; si l'on n'en voit pas davantage ce n'est pas la faule <strong>de</strong>s<br />

éditeurs, c'est la faule <strong>du</strong> public, dont le goût est faussé ; les bonnes<br />

maisons d'imagerie ont vu diminuer beaucoup la veule ; on<br />

me l'écrivait, il n'y a que quelques jours, <strong>de</strong> l'excellente maison qui<br />

représente à Paris la société <strong>de</strong> Dusseldorf, eL à laquelle on n'.i pas<br />

te droit <strong>de</strong> reprocher d'étre exclusivement alleman<strong>de</strong>, car elle a<br />

publié à Paris môme <strong>de</strong>s repro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> nos maitres<br />

français, gravées par <strong>de</strong>s artistes français, par exemple l'exlase <strong>et</strong><br />

la première communion <strong>de</strong> saint Louis <strong>de</strong> Gonzague, d'après les<br />

Archives diocésa nes <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 109 -<br />

r<br />

peintures <strong>de</strong> Bezard a la chapelle <strong>de</strong>s catéchismes <strong>de</strong> Sainl-<br />

Ensiache, elc La maison Alcan a publié <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s el p<strong>et</strong>ites gravures<br />

d'une inspiration vraiment chrétienne, <strong>et</strong> les Belges qui se<br />

moquent lani <strong>de</strong> l'imagerie française n'ont rien d'aussi pieux à<br />

nous présenter que l'album <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Ségur, vraie collection <strong>de</strong><br />

chefe-d œuvre. La maison Bouasse, liis, a édité, à ta prière <strong>de</strong><br />

Mgr Lamarche, les p<strong>et</strong>ites vign<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Flots<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Tré/Jen, Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoat <strong>et</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong> Rumengol; ces images sont fort bien faites; Notre-Dame d'Espérance,<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, osL plus belle encore. L'éditeur Turgis vient<br />

d'achever une bonne p<strong>et</strong>ite gravure <strong>de</strong> notre saint si populaire<br />

saint Jean Discalcéat. Je puis encore citer comme œuvres remarquables<br />

<strong>de</strong> l'imagerie française, les belles collections <strong>de</strong>s sainne<br />

l'ordre <strong>de</strong> sainl Francois, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong><br />

saint Dominique. .<br />

Ne serait-il pas à souhaiter qu'on créât dans ce genre <strong>de</strong>s colleclions<br />

<strong>de</strong>g saints <strong>de</strong> nos diocèses; en particulier pour la Br<strong>et</strong>agne,<br />

<strong>et</strong> surtout pour lé diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, il y aurait<br />

là un moyen <strong>de</strong> réveiller la dévotion pour nos vieux apôtres dont<br />

quelques-uns sont trop oubliés.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Librairie classique <strong>et</strong> <strong>de</strong> pitité, J.-A. LEFOUW1B&, rue <strong>de</strong> Siam, 85 Brest<br />

<strong>et</strong> librairie catholique <strong>et</strong> classique, J. SàUUNt rue AVrefVw, 5fi, <strong>Quimper</strong>.<br />

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F. KER.UIUM'N, reprcsenliiiit à Plouisy, par GoiBjçninp ( Côles - da - Nord )<br />

FONDERIE DE CLOCHES<br />

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Villedieu-les-Poeles (Manche)<br />

Cloehes d'églises, accords <strong>et</strong> réaccords garantis.<br />

S'adresser à Emile LE JAMTEL. négociant à Guingamp.<br />

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Etourdii«mentsTApople><strong>de</strong>,.u.,à pendre «i mangeant, ne <strong>et</strong>ni'nli-n ri nu le* habitu<strong>de</strong> s ti k nourriture.<br />

Envoi Fauco,-VU Bolte <strong>de</strong> lOOpUulw ; 3*La1/«notte, -Pb--*GmcHABD, fc Besançon iDoubsi<br />

Thé<br />

LE DELICIEUX<br />

CÛne<br />

ESSENCE DE CAFE<br />

TRABUT<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

exclusivement composé<br />

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CHEZ Eugène THIB ADIT,<br />

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Epiciers. — Se défier <strong>de</strong>s Imitations.<br />

1889 — GRAND I 3 Ft IX F* ARI S — 1889<br />

CHOCOLAT ENIER<br />

REFUSER LES IMITATIONS<br />

L'Adminislraleu/r-Giranl : AR. DE KERANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie OB KERASGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Evéché.<br />

9' AivaÉE, Vendredi 23 Février <strong>1894</strong>. N* 8.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

lE NUMÉRO PRIX DE L'ABONNEMENT u L|8-- ^ . ^<br />

io CENTIMES 6 fr. par an « CENTIMES •<br />

.-•ABONNEMENT, PAYABLE ."AVANCE, PART DU PREMIER OE CHAQUE «OIS<br />

Rédaction : Adresser Ies communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à M. DR<br />

KER A PIGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Evéché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

VWTi AD IUMÈB0: QUTUPER, Librairie SALAD», rue Keréon.<br />

SQHM--IRE. - /• Apostolat<br />

<strong>de</strong> la prière.<br />

IL Chronique <strong>du</strong> diocèse<br />

: Tableau <strong>de</strong> la Visite<br />

pastorale <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Confirmations<br />

pour <strong>1894</strong> ; Avis ;<br />

Nécrologie .; Nomina t ion<br />

dans le clergé ; R<strong>et</strong>raite<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé ; Le capitaine<br />

Regad ; L'Œuvre <strong>de</strong>e<br />

Catechismes.<br />

OFFICES E>K itA SEIV-LAIï-riE<br />

Dimanche, 25 Février. — 3« Dimanche<br />

<strong>de</strong> Cardine. Semi-tlouhle,<br />

Viol<strong>et</strong>.<br />

Vêpres il u jour, avec mémoire <strong>du</strong><br />

suivant fau supplément;.<br />

lundi, te. — S 1 - Marguerite <strong>de</strong> Cortone,<br />

pénitente. $eini-double,81anc.<br />

Mardi, 27. — S. Pierre Damien, évéque,<br />

docteur f <strong>du</strong> $3 Février).<br />

Double, lilanc,<br />

///. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; La cause<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc ; LV<br />

théisme <strong>et</strong> le péril social ;<br />

Un aveu à r<strong>et</strong>enir; Rennes ;<br />

Angl<strong>et</strong>erre ; Renan jugé à<br />

l'Académie.<br />

/K. Documents historiques<br />

(suite).<br />

V. Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

Mercredi, 28. — S. Ruellin, évêque<br />

(au Propre diocésain/. Semi-double,<br />

Blanc.<br />

Jeudi r T Mars. — S. Aubin, évêque,<br />

Double, Blanc<br />

Vendredi, .S. — Les acq Plaies <strong>de</strong><br />

N.-S, J.-C. Double-majeur, Rouge.<br />

Samedi 3. — S. Guennolé, abbé.<br />

Double-majeur. Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle pen<strong>de</strong>nt le semaine<br />

Hopital civil <strong>de</strong> Brest 25, 26, 27, 28 Février.<br />

Cro -^û 1", 2, 3 «ars.


- 114 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIQUE DU COEUR DE JÉSUS<br />

Intention générale pour Murs 1804, présentée par Son Em. le Cardinal Vicaire<br />

<strong>et</strong> bénie par 8. S. <strong>Léon</strong> XIII : LE SOUVENIR PLUS FRÉQUENT DES DONS<br />

DE DIEU DANS L'ORDRE DE LA GLOIRE.<br />

ll est au ciel un ordre <strong>de</strong> dous magnifiques <strong>du</strong> divin amour,<br />

el par conséquent <strong>du</strong> Cœur <strong>de</strong> JÉSUS, <strong>de</strong>stinés à couronner <strong>et</strong> compléter<br />

éternel lément tous les autres, <strong>et</strong> qui s'apellent par excellence<br />

< Ies dons <strong>de</strong> la gloire. » Plaise à DIEU que chez tous les<br />

chrétiens le souvenir en <strong>de</strong>vienne plus fréquent, <strong>et</strong> mème continuel!<br />

C'est en vae <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te gloire éternelle, terme final <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier<br />

but <strong>de</strong> toutes choses, qu'il nous faut user, à chaque instant, <strong>de</strong>s<br />

dons innombrables <strong>de</strong> la nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> la grâce que le Cœur <strong>du</strong><br />

divin Maitre nous accor<strong>de</strong> ici-bas — nous l'avons médité — avec<br />

une st royale munificence.<br />

Mais pour que ce souvenir <strong>de</strong>s dons splendi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la gloire<br />

opère en nous avec l'efficacité désirable, il nous faut les considérer<br />

souvent dans leur ensemble <strong>et</strong> leur épanouissement compl<strong>et</strong>, tels<br />

qu'ils seront après la bienheureuse résurrection <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier jour,<br />

époque si prochaine en lo u te hvpotèse.<br />

Sans doute, dans la béatitu<strong>de</strong> <strong>du</strong> ciel, le principal sera toujours<br />

c<strong>et</strong>te vision face à face <strong>de</strong> notre grand DIEU te! qu'il est, par<br />

laquelle, nous dit l'A po tre, nous serons comme changés <strong>et</strong> transformés<br />

en lui-même, <strong>et</strong> qui nous embrasera d'un tel amour, que<br />

ces flammes délicieuses nous brûleront, sans nous consumer,<br />

<strong>du</strong>rant l'éternité tout eniière. Mais gardons-nous d'oublier, toutefois,<br />

que ce corps <strong>de</strong> chair, si intimement uni à notre âme ici-bas,<br />

sera tà-haui,lui aussi, l'associé <strong>de</strong> toutes ses joies ineffables <strong>et</strong> que,<br />

repro<strong>du</strong>isant en lui-même la beau lé <strong>du</strong> Christ ressuscité, il brillera,<br />

parmi les compagnons <strong>de</strong> sa gloire, d'une immortelle <strong>et</strong><br />

ravissîinte splen<strong>de</strong>ur.<br />

Oh ! quelle vive lumière ce souvenir <strong>de</strong>viendra pour nous, dans<br />

nos ténèbres, quelle force dans nos combats, quel repos <strong>du</strong> cœur<br />

dans notre exil, quelle douce consolation au milieu <strong>de</strong> nos tristesses,<br />

quelle flamme parmi nos tié<strong>de</strong>urs el nos froi<strong>de</strong>urs, quel<br />

encouragement à toutes les nobles <strong>et</strong> généreuses ambitions <strong>de</strong><br />

l'âme chrétienne ! Car, nous ne pouvons l'ignorer, plus nous<br />

ferons, ici-bas, triompher en nous-mêmes le divin amour, plus<br />

nous travaillerons au <strong>de</strong>hors pour le Sacré Cœur <strong>et</strong> l'avènement<br />

béni <strong>de</strong> son règne, <strong>et</strong> mieux au ciel nous jouirons <strong>de</strong> ces t dons <strong>de</strong><br />

gloire, » promis aux serviteurs <strong>de</strong> JÉSUS-CHRIST comme leur<br />

récompense « sans mesure > : Magna nimis !<br />

Archives diocésai es <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 115 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

,^.^.^.^.^.^.^.^.r_f_f_f_r_f_f_f_f_f_f_f_f_f_f_,^r_f_____i<br />

TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ÉT DES CONFIRfflATIONS<br />

o<br />

as<br />

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H<br />

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H<br />

4<br />

JOURS<br />

•ie ln<br />

s i- U A 1 71 R<br />

Lundi<br />

Mardi<br />

Mwcr<strong>et</strong>!i...<br />

Vendredi...<br />

Samedi....<br />

Dimanche..<br />

Mercredi,..<br />

Jeudi<br />

Vendredi...<br />

Samedi....<br />

Dimanche..<br />

Hardi<br />

Mercredi ..<br />

Vendredi,..<br />

Samedi....<br />

Dimanche..<br />

Lundi<br />

Mercredi,.,<br />

Vendredi...<br />

Samedi ....<br />

D i ma ne lie ,.<br />

Samedi....<br />

Dimanche..<br />

Lundi<br />

Mercredi...<br />

Jeudi<br />

Vendredi..,<br />

Samedi ....<br />

Dimanche..<br />

Mardi<br />

Mercredi.,.<br />

Jeudi<br />

Vendredi...<br />

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17<br />

18<br />

P O U R ie©-4r<br />

PAROISSES<br />

OU LA CONFIRMATION SE DUNA R<br />

LE MATIN<br />

Melgven<br />

Pont-Aven<br />

Riec<br />

Moelan<br />

Sainte-Croix<br />

Not re- Dame-<strong>du</strong>-i 7 Assomption .<br />

Arzano<br />

Querrien<br />

Mel lar „<br />

Ucinnatec<br />

Scaër<br />

Laz. — Trégourez<br />

Chàleauneuf<br />

Spéz<strong>et</strong><br />

Clé<strong>de</strong>n-Poher<br />

Ursulines ( Carhaix j<br />

Carhaix<br />

Plouguer<br />

Poullaouen k<br />

Plouyé<br />

Plunévez-<strong>du</strong>-Faou<br />

Loqueffr<strong>et</strong><br />

Huelgoat<br />

La Feuillée<br />

Pleyben :<br />

Gouezec<br />

Quéménéven<br />

Dinéault<br />

Châteaulin<br />

ld. — Les Frères<br />

PorLLaunay<br />

Quimerc'h<br />

Le Faou. — Rumengol<br />

Landévennec<br />

Lanvéoc<br />

Camar<strong>et</strong>.<br />

Crozon.<br />

Telgruc<br />

Plonévez-Porzav<br />

PAROISSES<br />

OU LA CON Kl B M ATHIN<br />

SE HO N NH LE SOIR<br />

Névez.<br />

Nizon.<br />

Baye.<br />

Clohars-Carnoët.<br />

Ré<strong>de</strong>né.<br />

Tréméven.<br />

Le Trévoux.<br />

Guilligomarc'h.<br />

Locunolé.<br />

Saint-Thurien.<br />

Kernével.<br />

Leuhan, — Coray.<br />

Saint-Thois.<br />

Saint-Goazec.<br />

Lan<strong>de</strong>leau.<br />

Saint-Herntn.<br />

Kergloff.<br />

Motreff.<br />

Plounévézel.<br />

Loc-Maiia-Berrien.<br />

Collorec.<br />

Lanné<strong>de</strong>rn.<br />

Brennilis.<br />

Berrien,<br />

Botmeur. — Saint-Rîvoal.<br />

Le CloîLre-Piyyben,<br />

Lennon.<br />

E<strong>de</strong>rn.<br />

Cast.<br />

Trégarvan.<br />

Lothey.<br />

Saint-Cou lit z.<br />

Saint-Ségal.<br />

Logonna-Qui merc'h.<br />

Rosnui-n.<br />

Argol.<br />

Roscanvel,<br />

Saiot-Nic,<br />

Ploéven.<br />

Locronan. — Kerlaz.<br />

Pour Ies villes <strong>de</strong> Brest, Morlaix, <strong>Quimper</strong>, les époques <strong>de</strong> la Continuation<br />

seront ultérieurement tixées <strong>de</strong> concert avec MM. les Curés.


- 116 -<br />

AVIS. — La R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Dames aura lieu dans la chapelle <strong>de</strong>s<br />

Religieuses <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>du</strong> Lundi soir 2Q février<br />

(3 heures), au Samedi matin, 3 Mars.<br />

Elle sera donnée par le Révérend Père POUI-LARD, Prédicateur<br />

<strong>de</strong> la station <strong>du</strong> Carême à ta Cathédrale.<br />

EXKRCJCES DE LA RETRAITE, — lundi soir, h d heures, instruction <strong>et</strong><br />

Salut <strong>du</strong> Tres Suint .sacrement.<br />

Mardi, Mercredi, Jeudi <strong>et</strong> Vendredi, 8 heures, sainte Messe : 8 heures 1/2<br />

Instruction ; 8 heures, Conférence <strong>et</strong> Salut <strong>du</strong> Très Saint Sacrement<br />

-Samedi 3 Mara, 8 heures, sainte Messe, Instruction <strong>et</strong> Salut <strong>du</strong> Très Saint<br />

Sacrement.<br />

S'adresser, pour les cartes d'admission, à Ia porterie <strong>de</strong> la<br />

R<strong>et</strong>raite, <strong>du</strong> 19 au 26 Février.<br />

Nécrologie. — M. L'AUBE RIDOU. - Nous avons la douleur<br />

d annoncer la mort <strong>de</strong> notre excellent confrère el ami, M. Ridou<br />

recteur <strong>de</strong> Loctudy. Depuis quelques mois, sa santé avait, à diverses<br />

reprises, inspiré <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s, puis semblait, sinon se rem<strong>et</strong>tre<br />

entièrement, <strong>du</strong> moins s'améliorer, <strong>de</strong> manière à laisser croire que<br />

tout danger immédiat avait disparu. Jeudi, 15 Février, il avait<br />

encore dit la sainte Messe : le len<strong>de</strong>main matin, it fut trouvé<br />

mort! La position <strong>du</strong> corps, Ia figure calme indiquaient qu'il avait<br />

<strong>du</strong> être frappé subitement, sans agonie. Les funérailles oni eu lieu,<br />

lundi, au milieu d'un concours <strong>de</strong> quarante prêtres <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux<br />

fidèles, indiquant la sympathie <strong>et</strong> l'estime dont jouissait le regr<strong>et</strong>té<br />

défunt. °<br />

.o^' Fran C°is Ridou était né à Riec, en 1849. Ordonné prêtre en<br />

1873, il fut successivemeut vicaire ix Saint-Thurien <strong>et</strong> à N.-D. <strong>du</strong><br />

Monl-Carmel, à Brest, où il était spécialement chargé <strong>du</strong> service<br />

religieux — alors existant - à la caserne <strong>du</strong> Chàteau. En 1883,<br />

U <strong>de</strong>vint aumônier <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite, à <strong>Quimper</strong>, poste<br />

quil occupa pendant près <strong>de</strong> sept ans, <strong>et</strong> dans lequel il se fil<br />

apprécier par son zèle éclairé pour Uinslructioa chrétienne <strong>de</strong>s<br />

enfants <strong>et</strong> (a direction <strong>de</strong>s religieuses, en méme temps qu'il édifiait<br />

les unes <strong>et</strong> les autres par sa piété douce <strong>et</strong> aimable.<br />

Malgré Jes nombreuses occupations <strong>de</strong> sa charge d'aumônier<br />

il collabora activement à la Semaine Religieuse <strong>de</strong>puis sa fondalion,<br />

en 1886, jusqu'au moment où Mgr Lamarche le nomma recteur<br />

<strong>de</strong> Loctudy (Janvier 1890).<br />

M. Ridou n'a passé que quatre ans dans celle paroisse ; mais là<br />

aussi .si il s est fait estimer <strong>et</strong> surtout aimer <strong>de</strong> tous, parce qu'il s'y<br />

est montré, comme ailleurs, l'homme <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir, le prêtre zélé le<br />

consei seiller sûr, l'ami fidèle, le confrère accueillant.<br />

R. l' P.<br />

On nous prie d'annoncer que le service <strong>de</strong> huitaine pour Ie<br />

repos <strong>de</strong> l'urne <strong>de</strong> M. Ridou aura lieu, è Loctudy, lundi, 26, à<br />

10 heures. '<br />

Archives diocésai es <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 117 -<br />

Nomination dans le Clergé. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

M. Calvez, vicaire a Plougasnou., est nommé vicaire à<br />

Kergloff.<br />

R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé. — R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne d'hommes<br />

<strong>du</strong> IO au 17 Février. — 19 paroisses. — Querrien, 14*<br />

Guiscriff (Vannes), 14 ; Bannalec,»; Clohars-Carno<strong>et</strong>, o; Le Trévoux,<br />

3; Scaer, 3; Lanvénégen (Vannes), 2; Mellac, 2; <strong>Quimper</strong>lé,<br />

1 ; Moëlan, 1 ; Riec, 1 ; Nizon, I ; Melgven, 1 ; Ré<strong>de</strong>né, 1 *<br />

Meslan (Vannes), 1 ; Lanriec, 1 ; Beuzec-Conq, 1 ; Kernével 1 -<br />

Langonnel (Vannes), 1. - Total : m r<strong>et</strong>raitants.<br />

Le capitaine Regad. - Parmi les officiers français massacrés<br />

par les Touaregs, près <strong>de</strong> Tombouctou, en même temps que<br />

le lieutenant-colonel Bonnier, se trouvait le capitaine Regad<br />

(Félicien), que plusieurs <strong>de</strong> nos lecteurs ont connu élève au Collège<br />

Je Lesneven, <strong>de</strong> 1869 à 1873.<br />

Ses anciens maitres <strong>et</strong> ses condisciples prieront pour Ie repos<br />

<strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong> ce vaillant officier, mort pour la France, dans <strong>de</strong>s circonstances<br />

si tragiques.<br />

L'Œuvre <strong>de</strong>s catéchismes, canoniquement érigée dans le<br />

diocése <strong>de</strong> Paris par Son Em. le Cardinal Richard, vient <strong>de</strong> recevoir<br />

<strong>du</strong> Souverain Pontife, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt<br />

Mgr d'Hulst, une haute faveur. Par un Bref daté <strong>du</strong> 30 Mai 1893,<br />

<strong>Léon</strong> XIII l'a érigée en Ar Chicon f r ene pour toute la France, <strong>et</strong> lui<br />

a accordé <strong>de</strong> nouvelles in<strong>du</strong>lgences. En vertu <strong>de</strong> ce Bref, les confréries<br />

<strong>de</strong> France, canoniquement érigées sous le même titre<br />

pourront désormais se faire affilier h l'A re h i confrérie <strong>de</strong> Paris!<br />

Elles <strong>de</strong>vront, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, adresser une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> écrite, revêtue <strong>de</strong><br />

l'autorisation <strong>de</strong> leur Evêque, à M. l'abbé <strong>de</strong> Gibergues, directeur<br />

<strong>de</strong> l'Œuvre, 7, rue <strong>de</strong> la Chaise, à Paris. C<strong>et</strong>te affiliation communiquera<br />

par elle-même aux Confréries affiliées les privilèges <strong>et</strong><br />

in<strong>du</strong>lgences déjà concédés par le Souverain Pontife à l'Œuvre <strong>de</strong><br />

Paris, <strong>et</strong> dont voici le détail :<br />

Quatre in<strong>du</strong>lgences plènières aux associés qui feront habituellement<br />

le catéchisme une fois par semaine, pendant quatre mois<br />

au moins, savoir :<br />

Le 28 Décembre, fêle <strong>de</strong>s saints Innocents ; le 21 Janvier, fête<br />

<strong>de</strong>Sainte Agnès; le I** mercredi <strong>de</strong> Mars, en l'honneur <strong>de</strong> saint<br />

Joseph ; le i" mercredi <strong>de</strong> Mai, en l'honneur <strong>de</strong> la Sainte-Vierge.<br />

Une in<strong>du</strong>lgence plénière, une fois par an, aux enfants, le jour<br />

<strong>de</strong> leur première communion, <strong>et</strong> aux catéchistes qui communieront<br />

avec eux, ce jour-là.<br />

Une in<strong>du</strong>lgence <strong>de</strong> 7 ans aux associés, une fois par mois, à la<br />

condition d'avoir enseigné te catéchisme aux enfants, au moins<br />

<strong>de</strong>ux fois dans ce mois,<br />

Toutes ces in<strong>du</strong>lgences sont applicables aux âmes <strong>du</strong> Purgatoire.


- i18 -<br />

On voit combien ies Œuvres <strong>de</strong> catéchismes <strong>de</strong>s diverses<br />

paroisses ou diocèses <strong>de</strong> France ont intérêt it s'affilier a l'Archiconfrérie<br />

<strong>de</strong> Paris, puisqu'elles gagneront ainsi <strong>de</strong> précieuses in<strong>du</strong>lgences,<br />

tout en conservant d'ailleurs leur pleine <strong>et</strong> entière autonomie,<br />

On nous prie d'insérer la note suivante :<br />

ÉVECHÉ DE LANGRES<br />

Langres, le 12 Février 180 i.<br />

Communication <strong>de</strong> l'Evêché <strong>de</strong> Langres au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

pontificale <strong>de</strong>s Vieux-Papiers, annexe <strong>du</strong> Denier <strong>de</strong> Saint-pierre,<br />

établie dans c<strong>et</strong>te ville el fonctionnant sous la direction <strong>de</strong> l'autorité<br />

diocésaine.<br />

Prière d'adresser désormais tous livres, journaux, revues,<br />

papiers, <strong>et</strong>c.. <strong>de</strong>stinés à l'Œuvre <strong>de</strong>s Vieux Papiers, non plus à la<br />

Maison<strong>de</strong> Saint-Pierre, mais à AJ. l'abbé Garnier, Supérieur <strong>du</strong><br />

P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Langres, nommé Directeur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Œuvre<br />

par Sa Gran<strong>de</strong>ur Monseigneur l'Evêque.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — Au mois <strong>de</strong> Décembre <strong>de</strong> celte année, doit être célébré<br />

le sixième centenaire <strong>de</strong> la translation miraculeuse à Lor<strong>et</strong>te, <strong>de</strong><br />

la sainte maison <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h. Mgr Thomas Gallucci, évèque <strong>de</strong><br />

Recanati <strong>et</strong> Lor<strong>et</strong>te, a pris Finilialive<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s fêles qui doivent<br />

avoir lieu à c<strong>et</strong>te occasion. Le Souverain Pontife a daigné manifester<br />

par une leure à Mgr Galtucci la satisfaction que lui causait ce<br />

<strong>de</strong>ssein <strong>et</strong>, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> vénéré prélat, il a, à c<strong>et</strong>te occasion,<br />

ouvert le trésor <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>lgences.<br />

— L'église Saint-Joachim, offerte au Souverain Pontife comme<br />

don jubilaire, a été remise solennel leinen I au Cardinal Vicaire, le<br />

jeudi, 15 Février. Mur l'Archevêque <strong>de</strong> Lyon, NN. SS. les Evéques<br />

<strong>de</strong> Marseille el <strong>de</strong> Monaco assistaient â la cérémonie.<br />

— Dimanche 18, <strong>Léon</strong> XIII a célébré la messe dans la Basilique<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre, à l'occasion <strong>de</strong> la clôture <strong>de</strong> son jubilé épiscopal.<br />

Sa Saint<strong>et</strong>é a voulu qu'on adopta! le même cérémonial qua l'ouverture<br />

<strong>de</strong> l'année jubilaire. *<br />

Lecorps diplomatique, la noblesse, la prélalure, occupaient <strong>de</strong>s<br />

tribunes spéciales ; âl cardinaux élaient présenls avec 50 évêques,<br />

dont plusieurs évêques français.<br />

Le Pape est arrivé, à 9 heures, sur Ia Sedia Geataforia, au milieu<br />

<strong>de</strong>s vivats enthousiastes. A la fin <strong>de</strong> sa messe, le Saint-Père a<br />

entonne lui-même le Te Deum dont les vers<strong>et</strong>s ont été alternés par<br />

le chœur <strong>de</strong>s chapelains-chantres pontificaux <strong>et</strong> par toute l'assistance,<br />

évaluée à 50.000 personnes au moins.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 119 - r<br />

Ensuite, le corlège se remit en marche, <strong>Léon</strong> XIII portant la<br />

tiare. Devant la Confession, d'une voix forte, il a donné la bénédiction<br />

à Ja foule encore plus émue.<br />

Le soir, tes faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Saint-pierre <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres églises <strong>et</strong> établissements<br />

catholiques <strong>de</strong> Rome étaient brillamment illuminées,<br />

ainsi que <strong>de</strong> nombreuses maisons particulières.<br />

* * x<br />

Les admirateurs <strong>de</strong> Pie IX ontl'inienlion <strong>de</strong> fêler le centenaire<br />

da vénéré Pontife qui tombe,, c<strong>et</strong>te année, le 13 Mai.<br />

Encouragé par Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>Léon</strong> XIII, un Comité s'est formé à<br />

Bologne, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> Comman<strong>de</strong>ur Cornie Acqua<strong>de</strong>rnt,<br />

qui a <strong>de</strong>mandé au Vicomte <strong>de</strong> Damas d'étre son collaborateur pour<br />

la France.<br />

La prési<strong>de</strong>nce d'honneur a été offerte au Général Baron <strong>de</strong> Char<strong>et</strong>te,<br />

auquel elle revenait <strong>de</strong> droit. Un comité français s'organise<br />

donc sous celle noble égi<strong>de</strong> ; son siège est, 173, rue <strong>de</strong> l'Université,<br />

à Paris. Ces L à c<strong>et</strong>te adresse que les personnes qui désirent<br />

participer à la glorification <strong>de</strong> Pie IX enverront leurs offran<strong>de</strong>s.<br />

La Cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. — Nous n'avons pu qu'annoncer<br />

en quelques lignes l'heureuse nouvelle <strong>de</strong> l'intro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> Ia cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Nous revenons aujourd'hui, avec<br />

quelques détails, sur c<strong>et</strong> événement qui intéresse à un tel point la<br />

France.<br />

La S. Congrégation <strong>de</strong>s Rites, <strong>de</strong>vançant la dale primitivement<br />

fixée, s'est réunie en séance extraordinaire, le 27 Janvier. Chacun<br />

<strong>de</strong>s cardinaux qui la composent avait, dans ces <strong>de</strong>rnières années,<br />

examiné, étudié tes six cents documents pro<strong>du</strong>its pour la canonisation<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Dans la séance <strong>du</strong> samedi 27, ils entendirent<br />

Son Eminence le cardinal Parocchi leur en faire un magnifique<br />

résumé <strong>et</strong> donner les motifs qui perm<strong>et</strong>tent au Saint-Siège <strong>de</strong><br />

prendre à cœur c<strong>et</strong>te cause <strong>et</strong> <strong>de</strong> la faire sienne. A l'unanimité, ils<br />

en votèrent l'intro<strong>du</strong>ction, chacun <strong>de</strong>s cardinaux motivant son<br />

vole ; puis le Souverain Pontife a daigné y donner sa sanction.<br />

La promulgation <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> portant que la cause <strong>de</strong> béatification<br />

<strong>de</strong> la servante <strong>de</strong> Dieu, Jeanne d'Arc, est canoniquement intro<strong>du</strong>ite<br />

en cour <strong>de</strong> Rome, lui confère le Litre <strong>de</strong> VÉNÉRABLE. Ce n'est que<br />

le premier pas dans une voie qui sera el surtout pourra paraître<br />

encore un peu longue, mais c'est peut-être le plus important<br />

parce qu'il déclare, au témoignage <strong>de</strong>s cardinaux <strong>de</strong> la Sacrée-<br />

Congrégaiion <strong>de</strong>s Rites, que la procé<strong>du</strong>re préliminaire a réuni tous<br />

les éléments voulus pour le développement progressif <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

cause.<br />

Rappelons, à ce suj<strong>et</strong>, avec la Semaine <strong>de</strong> Cambrai, quelques<br />

notions particulières.<br />

On appelle serviteur <strong>de</strong> Dieu, servante <strong>de</strong> Dieu, la personne qui


•VJB.,, l l<br />

- 120 -<br />

est morte en réputation <strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é ou, comme l'on dit, en o<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é, lorsque l'évêque, témoin <strong>de</strong> celle réputation, l'a jugée<br />

assez fondée pour procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s informations canoniques C'est la<br />

seule chose qui fut faite, jusqu'ici, pour Jeanne d'Arc el la seule<br />

qualification qu'on pouvait lui donner.<br />

Les enquêtes faites par l'évêque, son jugement <strong>et</strong> celui <strong>du</strong> tribunal<br />

qu'il a institué sont portés à Rome avec toutes les piéces à<br />

1 appui el soumis à l'appréciation <strong>de</strong> la Sacrée-Congrégation <strong>de</strong>s<br />

Rites. Si elle juge bon, avec le consenlement <strong>du</strong> Pape, d'aller plus<br />

om <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre elle-même en mains le procés <strong>de</strong> canonisation<br />

le Serviteur <strong>de</strong> Dieu est alors appelé vénérable : c'est ce qui vient<br />

d avoir lieu pour Jeanne d'Arc.<br />

C'est alors seulement que commence le procès <strong>de</strong> béatification<br />

personne pour qui on<br />

sollicite le utre <strong>de</strong> Bienheureuse, el sur les miracles obtenus nar<br />

son intercession.<br />

Un nouveau procés, pour lequel sont <strong>de</strong>mandés <strong>de</strong> nouveaux<br />

miracles, est ensuite institué pour la canonisation qui confère Ie<br />

titre <strong>de</strong> Saint.<br />

Le titre <strong>de</strong> VÉNÉRABLE ne donne aucun droit aux honneurs<br />

publics ; au contraire. S. E. le cardinal Masella, préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> la S Congrégation<br />

écrivant à Mgr Couille, archevêque <strong>de</strong> Lyon, ancien<br />

évêque d Orléans, après lui avoir officiellement annoncé la bonne<br />

nouvelle, ajoute :<br />

< Le danger que peut courir maintenant c<strong>et</strong>te belle cause, c'est<br />

e eulle qu U n est pas permis <strong>de</strong> prêter à la Vénérable. Oue NN SS<br />

les Evêques <strong>de</strong> France tachent d'empêcher tout signe <strong>de</strong> culte el<br />

même <strong>de</strong> faire disparaître tout ce qui existe déjà, contrairement<br />

anx règles <strong>du</strong> Saint-Siège. Ne le faisant pas, on arrêterait Ia marche<br />

<strong>de</strong> la cause. »<br />

Mais si le culte public <strong>et</strong> liturgique est interdit, le culte privé<br />

ne lest pas. Le décr<strong>et</strong> d'intro<strong>du</strong>ciîon <strong>de</strong> Ja cause est plutôt une<br />

invitation faite aux fidèles <strong>de</strong> s'adresser avec plus <strong>de</strong> confiance au<br />

Serviteur ou à la Servante <strong>de</strong> Dieu, afin d'obtenir, par son intercession<br />

les miracles qui perm<strong>et</strong>tront au Souverain Pontife <strong>de</strong> oro-<br />

noncer la canonisation.<br />

On ne considère pas non plus, bien enten<strong>du</strong>, comme honneurs<br />

publics ren<strong>du</strong>s à ta vénérable servante <strong>de</strong> Dieu les prières dites<br />

en actions <strong>de</strong> grâces pour l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> sa cause. A celle occasion,<br />

S. Em le Cardinal Archevêque <strong>de</strong> Paris, répondant aux<br />

vœux <strong>de</strong> ses diocésains, a ordonné un Te Deum solennel à Noire-<br />

Celte fête, un peu r<strong>et</strong>ardée par les cérémonies <strong>du</strong> carême <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> temps pascal, aura lieu, le dimanche 22 Avril. Les dominicains<br />

ayant eu 1 honneur <strong>de</strong> poursuivre, à Noire-Dame, la réhabilitation<br />

<strong>de</strong> Jeanne d Arc, cest un dominicain, le R. P. Feuill<strong>et</strong>te,qui pren­<br />

dra la parole en c<strong>et</strong>te circonstance.<br />

Le Comité catholique, chargé d'organiser celte fêle éminemment<br />

religieuse <strong>et</strong> patriotique, désire qu'elle soit digne <strong>de</strong> Paris el<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

y<br />

F<br />

r<br />

- 121 -<br />

<strong>de</strong> l'héroïne qui a jadis sauvé la patrie française. El comme souvenir<br />

<strong>de</strong> celte journée, il a lïnleniion *<strong>de</strong> laisser à Notre-Dame,<br />

aux pieds <strong>de</strong> la Vierge, où a prié la' mère <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, un<br />

fac-similé <strong>de</strong> la bannière que la vierge <strong>de</strong> Domrémv portait dans<br />

les combats.<br />

C<strong>et</strong>te bannière sera payée par une souscription populaire dont<br />

Ie minimum est fixé à dix centimes,<br />

Les personnes qui voudraient recueillir <strong>de</strong>s offran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

signatures, trouveront, au siège <strong>du</strong> Comité catholique, 35, rue <strong>de</strong><br />

Grenelle, à Paris, <strong>de</strong>s listes imprimées qui seront ensuite reliées<br />

el déposées à Notre-Dame.<br />

Pour Ie décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la S. Congrégation <strong>de</strong>s Ri les qui, comme oh<br />

l'a remarqué, est plus long <strong>et</strong> plus solennel que d'habilu<strong>de</strong>, nous<br />

croyons que nos lecteurs seront heureux d'en avoir le texte compl<strong>et</strong>.<br />

DECRET<br />

Concernant Is causa orléanaise d« béatification <strong>et</strong> canonisation <strong>de</strong> la ?énérable servante <strong>de</strong> Dieu<br />

JEANNE D'ARC, VIERGE, DITE LA PUCELLE I/ORLÉANS<br />

SUR LE DOUTE ; La commission d'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la came dans le<br />

cas el pour Veffel dont il s'agit doit-elle étre signée ?<br />

Dieu qui, selon la parole <strong>de</strong> l'Apôtre, appelle ee qui n'est pas.<br />

comme ce qui est, <strong>de</strong> méme que jadis ii avait choisi, dans ses <strong>de</strong>sseins<br />

Débora <strong>et</strong> Judith pour confondre tes puissants, suscita, au commencement<br />

<strong>du</strong> quinzième siècle, Jeanne d'Arc, pour relever Ies <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong> sa patrie<br />

presque abattue par la guerre acharnée entre les Français el les Anglais,<br />

el, en mème temps, pour revendiquer ta liberté <strong>et</strong> la gloire <strong>de</strong> Ia religion<br />

dont Ies intérêts étaient menacés.<br />

Elle naquit en Lorraine, le 6 Février 1412. <strong>de</strong> parents <strong>de</strong> condition<br />

médiocre, mais remarquables par Ieur piété tradhionnelle envers Dieu.<br />

Dès le premier âge, élevée dans les bonnes moeurs, elle se distingua par<br />

Ie mérite <strong>de</strong> toutes les vertus chrétiennes, principale men t par la pur<strong>et</strong>é<br />

angélique <strong>de</strong> sa vie. Encore p<strong>et</strong>ite fille, craignant Dieu dans la simplicité<br />

<strong>et</strong> Vinnocence dc son cœur, elle aidait <strong>de</strong> ses mains ses parents<br />

dans leurs travaux agricoles : à la maison ses doigts tournaient le<br />

fuseau ; <strong>et</strong> dans les champs où elle accompagnait son pere, elle ne refusait<br />

pas <strong>de</strong> s'employer, parfais, à con<strong>du</strong>ire la charrue. Pendant ce temps,<br />

la très pieuse jeune fille s'enrichissait <strong>de</strong> plus en plus, chaque jour, <strong>de</strong>s<br />

dons célestes.<br />

Or, comme elle atteignait l'âge <strong>de</strong> dix-sept ans, elle connut par une<br />

vision d'en-haut. qu'elle <strong>de</strong>vaitaller trouver Charles, dauphin <strong>de</strong> France,<br />

pour lui révéler le secr<strong>et</strong> quelle avait reçu <strong>de</strong> Dieu. La bonne <strong>et</strong> simple<br />

jeune lille, appuyée sur la seule obéissance <strong>et</strong> animée d'une admirable<br />

charité, mil aussitôt la main aux gran<strong>de</strong>s entreprises.<br />

Ayant quitté son pays <strong>et</strong> ses parents, aprés Jes [Hirils sans nombre <strong>du</strong><br />

voyage, eJle arriva <strong>de</strong>vant le roi, dans ia ville <strong>de</strong> Chinon, <strong>et</strong> d'une âme<br />

franche <strong>et</strong> virile, elle communiqua à lui seul ce qu'elle avait appris <strong>du</strong><br />

Ciel ; elle ajouta qu'elle était envoyée <strong>de</strong> Dieu pour faire lever le siège<br />

d'Orléans <strong>et</strong> pour con<strong>du</strong>ire le prince à Reims où, Jésus-Christ étant<br />

déclaré suprême roi <strong>de</strong> France, Chartes recevrait en son lieu <strong>et</strong> place la<br />

consécration <strong>et</strong> Ies insignes <strong>de</strong> la royauté. Le roi fut stupéfait, en enten-


- 122 -<br />

dant ces paroles; mais. afin d'agir avec plus <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> <strong>de</strong> sûr<strong>et</strong>é<br />

dans une affaire si importante, il envoya Jeanne n Poiliers pour v ftre<br />

examinée par nne commission d'hommes éminents. On v remarquait<br />

l'Archevêque <strong>de</strong> Reims, chancelier <strong>du</strong> royaume, L'Evêque <strong>de</strong> Poiliers <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s docteurs distingués, (ant <strong>du</strong> clergé séculier que <strong>du</strong> clergé régulier<br />

lesquels tous, peu après, renvoyèrent la Pucelle avec une éclatante altestation<br />

ou, après avoir ren<strong>du</strong> témoignage au roi <strong>de</strong> sa loi <strong>de</strong> sa piété <strong>de</strong><br />

sa Virginité <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa simplicité, ils reconnaissaient sa mission divine '<br />

Ensuite, c<strong>et</strong>te jeune lille, qui n'avait pas l'usage <strong>du</strong> Loudier <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

casque, on la vil, a ('étonnement <strong>de</strong> (ous, monter un cheval <strong>de</strong> guerre<br />

tenant d'une main l'épée, <strong>de</strong> l'autre un étendard qui portait l'image dii<br />

Ré<strong>de</strong>mpteur, elle se livra aux périls <strong>et</strong> aux travaux <strong>de</strong>s combats el se<br />

précipita hardiment au milieu <strong>de</strong>s ennemis. C'est chose incrovable combien<br />

elle a osé, combien elle a supporté patiemment d'insùites <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

moqueries <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s adversaires, combien <strong>de</strong> prières accompagnées<br />

<strong>de</strong> larmes <strong>et</strong> <strong>de</strong> jeunes elle a répan<strong>du</strong>es <strong>de</strong>vant Dieu, afin que les vainqueurs<br />

fussent chasses d'Orléans, <strong>et</strong> quayant ensuite enrichi la France<br />

On voyait Jeanne, qui avait toujours à colé d'elle son confesseur<br />

prendre tous les moyens pour préserver les soldats <strong>de</strong> ce qui pouvait<br />

corrompre Ies mœurs, proscrivant diverses excitations au mal el procurant<br />

I assistance <strong>de</strong> saints prêtres pour favoriser ln piété Plus puissant<br />

encore était l'exemple <strong>de</strong> la Pucelle, qui offrait quelque chose d'antique<br />

par I exercice <strong>de</strong> touLes les vertus, principalement <strong>de</strong> Ja plus ar<strong>de</strong>nte<br />

charue envers Dieu <strong>et</strong> envers le prochain. C<strong>et</strong>le charité brilla â tel point<br />

à I egard meme <strong>de</strong>s ennemis, que non seulement jamais Jeanne ne b'essa<br />

aucun d eux <strong>de</strong> l'épée ou <strong>de</strong> la hache, mais que ceux qu'elle voya i taisant<br />

à erre blessés, elle les faisait relever sur le champ, secourir <strong>et</strong> soianer<br />

a Ja gran<strong>de</strong> admiration <strong>de</strong> tous. * '<br />

Enfin, se portant ici <strong>et</strong> là comme un vaillant capilaine elle délivra<br />

<strong>de</strong>s ennemis la ville d'Orléans <strong>et</strong> rendit la paix â la population effrayée<br />

Ou re cela, H faut attribuer à Jeanne le r<strong>et</strong>our dans l'obéissance au roi<br />

<strong>de</strong> tout le territoire avoisinant la Loire <strong>et</strong> <strong>de</strong>s villes dc Troyes <strong>de</strong> Châlons<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Reims, <strong>et</strong> aussi le sacre solennel <strong>du</strong> roi a Reims<br />

Pour tant <strong>et</strong> <strong>de</strong> si grands bienfaits, par la volonté <strong>de</strong> Dieu qui vouait<br />

éprouver sa Servante, toutes sortes <strong>de</strong> souffrances lurent infligées à<br />

la Pucelle. Abandonnée ou trahie par les siens, elle tombe aux mains<br />

cruelles d ennemis qui la ven<strong>de</strong>nt <strong>et</strong>, chargée <strong>de</strong> chaines, soumise dans<br />

sa prison, nuit <strong>et</strong> jour, ù mille vexations, elle est enfin, par un crime<br />

suprême, comme hérétique <strong>et</strong> relapse, en vertu <strong>de</strong> l'inique sentence <strong>de</strong><br />

juges qui participaient au concile schismalique <strong>de</strong> Bâle, livrée aux flammes<br />

Nourrie <strong>de</strong> Ia sainte Eucharistie, Ies veux altacbés sur la croix pendant<br />

que son corps brûlait, exhalant sans cesse Je nom <strong>de</strong> Jésus elle<br />

eoiHjuit Ia mort précieuse <strong>de</strong>s justes, qui, signalée par <strong>de</strong>s prodiges<br />

ce estes d apres ce que rapporte Ia renommée, excita à tel point l'admiration<br />

<strong>de</strong>s assistants que ses ennemis en lurent épouvantés TI v en eut<br />

qui sen r<strong>et</strong>ournerent <strong>de</strong> c<strong>et</strong> horrible spectacle en se frappant la noitrinebien<br />

plus, Ie bourreau lui-même proclama hautement l'innocence <strong>de</strong> la<br />

.Pucelle qu il venait <strong>de</strong> tuer. Les hommes rentrèrent alors en eux-mêmes<br />

<strong>et</strong> ils se mirent aussitôt à vénérer Jeanne comme sainte surie lieu méme<br />

<strong>de</strong> son supplice, <strong>de</strong> telle sorte que, pour soustraire au peuple les reliques<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 123 -<br />

<strong>de</strong> Ia Pucelle, son cœur, qui <strong>et</strong>ait tfyk intact au milieu <strong>de</strong>s flammes <strong>et</strong><br />

d'où le sang coulait, fut j<strong>et</strong>é dans Je fleuve avec ses cendres par les<br />

ennemis.<br />

Charles VII étant rentré en possession <strong>de</strong> son royaume el les affaires<br />

publiques <strong>et</strong>ant rétablies en France, le Pape Calixte IlI, sur Ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la mere <strong>et</strong> <strong>de</strong>s frères <strong>de</strong> Jeanne elle-même, institua <strong>de</strong>s juges apostoliques<br />

pour Ja révision <strong>du</strong> procés en vertu <strong>du</strong>qifel Ia Pucelle avait été<br />

condamnée au Feu ; ces juges, après avoir enten<strong>du</strong> cent vingt témoins <strong>de</strong><br />

tout âge el <strong>de</strong> toule condition, rendirent une semence, ie 7 Juill<strong>et</strong> 1456,<br />

par laquelle te premier jugement était cassé <strong>et</strong> l'innocence <strong>de</strong> la Pucelle<br />

déclarée.<br />

La renommée <strong>de</strong> sa saint<strong>et</strong>é s'étant commuée sans interruption pendant<br />

quatre siecles, il est arrivé, enlin, qu'à notre époque l'enquête ordinaire<br />

sur c<strong>et</strong>le renommée <strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> vertus a été faite dans la curie<br />

ecclésiastique d'Orléans. Celte enquête régulièrement accomplie avant<br />

ele transmise à la Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites, N. T. S. P. le Pape<br />

<strong>Léon</strong> XIII a daigné concé<strong>de</strong>r que le doule louchant la signature <strong>de</strong> la<br />

commission d'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> Ia servante <strong>de</strong> Dieu fût posé,<br />

comme il vient <strong>de</strong> l'él re, dans Ia réunion ordinaire <strong>de</strong> la mème Sacrée<br />

Congrégation,<br />

En conséquence, sur les instances <strong>du</strong> R Evèque d'Orléans <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

R P. Arthur Captier, supérieur général <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Saint-<br />

Sulpice, poslulateur <strong>de</strong> la cause, <strong>et</strong> élant prise en considération les l<strong>et</strong>tres<br />

postulaloires d'un grand nombre d'E» 3 " <strong>et</strong> R--"-"- cardinaux <strong>de</strong> la<br />

S. E. R. <strong>et</strong> d'évéques, non seulement <strong>de</strong> France mais encore d'autres<br />

pays divers <strong>et</strong> très éloignés, l<strong>et</strong>tres auxquelles d'innombrables membres<br />

<strong>du</strong> clergé <strong>et</strong> pour ainsi dire le mon<strong>de</strong> catholique tout entier ont adhéré,<br />

dans la séance ordinaire <strong>de</strong> Ia Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites, tenue, le<br />

jour sous-mdiqué, au Vatican, a été propose à la discussion par l'E me<br />

<strong>et</strong> R me cardinal Luci<strong>de</strong>-Marie Parrocclii, évèque d'Albano el rapporteur<br />

<strong>de</strong> la cause, Ie doute suivant, savoir : La'commission d'intro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> ta cause dans ie cas <strong>et</strong> pour Ceff<strong>et</strong> dont il s'agit fait-elle étre<br />

signée,<br />

Et la mème Sacrée Congrégation, (oules choses élant mûrement<br />

pesées, <strong>et</strong> après avoir enten<strong>du</strong> <strong>de</strong> vive, voix <strong>et</strong> par écrit le R. P. Augustin<br />

Caprara, promoteur <strong>de</strong> la sainte loi. a jugé <strong>de</strong>voir répondre" La<br />

commission doit Ure signée, s'il plait à Sa Saint<strong>et</strong>é. La 27 Janvier<br />

<strong>1894</strong>.<br />

Rapport a>am été fait <strong>de</strong> toutes ces choses à N. T. S P. Ie Pape<br />

<strong>Léon</strong> XIII par moi soussigné cardinal préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> la meme Sacrée Congrégation,<br />

Sa Saint<strong>et</strong>é, ratifiant Ie rescrit <strong>de</strong> la Sacrée Congrégation, a daigne<br />

signer <strong>de</strong> sa propre main Ia commission d'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause<br />

<strong>de</strong> la Vénérable servante <strong>de</strong> Meu .leamte d'Arc, vierge, Je même jour<br />

<strong>du</strong> mème mois <strong>de</strong> la méme année.<br />

CAJETAN, card. ALOISI-MASELLA,<br />

préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> ta S. C. <strong>de</strong>s /»'.<br />

VINCENT M rs M, secrétaire <strong>de</strong> ia<br />

S. C. <strong>de</strong>s B.<br />

*V<br />

Comme conclusion, nous donnons la note suivante publiée par<br />

plusieurs journaux, en applaudissant au proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> pétition dont il<br />

y est parlé.<br />

* L'année <strong>de</strong>rniere, dans son assemblée fédérale <strong>du</strong> mois<br />

•l'Avril, l'Association calholique <strong>de</strong> la Jeunesse française avait pris


- 124 -<br />

Jeanne d'Arc pour patronne, el décidé en conséquence que la fête<br />

annuelle <strong>de</strong> tous ses groupes aurait lieu, chaque année, le <strong>de</strong>uxième<br />

dimanche <strong>de</strong> Mat.<br />

Les membres <strong>de</strong> l'Association, que Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>Léon</strong> XIII a<br />

daigné plusieurs fois el récemment encore, par l'intermédiaire<br />

<strong>du</strong> cardinal Rampolla, encourager <strong>et</strong> bénir, ont exprimé dans une<br />

adresse au Saint-Père, qui se couvre en ce moment <strong>de</strong> signatures<br />

leurs sentiments <strong>de</strong> filiale reconnaissance pour l'honneur<br />

quil a fain la France, en perm<strong>et</strong>tant l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause<br />

<strong>de</strong> Jeanne d Arc.<br />

Le comité général vient aussi <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> lancer, par l'intermédiaire<br />

<strong>de</strong> tous les membres <strong>de</strong> l'Association, une vaste pélilion<br />

qui sera proposée à la signature <strong>de</strong> tous les Français âgés <strong>de</strong><br />

21 ans <strong>de</strong>mandant aux pouvoirs publics <strong>de</strong> fixer, au 8 Mai, la fole<br />

nationale <strong>de</strong> Ja France. »<br />

Tôt ou tard, cela sera : prions Dieu que ce soit bientôt !<br />

L athéisme <strong>et</strong> le péril social. - A peine Vaillant est-il<br />

exécute, que les anarchistes renouvellent leurs attentats Une<br />

bombe a été lancée dans le café Terminus, a blessé 28 personnes<br />

dom plusieurs grièvement. Un journal qui tient le premier rans<br />

parmi les feuilles impies el démoralisatrices, Ia Lanterne s'écriS<br />

que les lorfaits comme celui <strong>de</strong> Henry < déconcertent l'esprit <strong>et</strong> le<br />

cœur. , Eh non ! 1 homme qui rélléchii peut être effrayé el a ffi i cé<br />

il n est pas déconcerté. Le malheureux qui ne croira pas en Dieu 1<br />

peut-être parce qud aura trop suivi les leçons <strong>de</strong> la Lanterne<br />

n aura pas <strong>de</strong> peine a lui prouver qu'il n'offense pas Ia logique en<br />

se faisant anarchiste.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

M '<br />

En eff<strong>et</strong>, les anarchistes raisonnent ainsi : * ll y a entre les<br />

hommes d évi<strong>de</strong>ntes inégalités ; les «ns possè<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> jouissent, les<br />

autre» n ont nen e souffrent. Or, tous ont le mùme droit à Ia<br />

jouissance.. Donc inégalité qui existe en fait, à ce point <strong>de</strong> vue<br />

est un désordre, qu'il fauL [aire cesser, méme par les moyens vio-<br />

Que répondre à ce raisonnement ?<br />

Une seule réponse peut suffire, ll y a une Provi<strong>de</strong>nce nui finalement,<br />

rétablira l'ordre dans le mon<strong>de</strong> ; il y aïraïne vS fitoîT<br />

ou chacun sera traité selon son vrai mérite, où le pauvre Lazare'<br />

qui aura <strong>et</strong>é vertueux, sera plus heureux que le riche impitoyable<br />

KâWé/S^ préparons ceue vie fulure ' en<br />

fairfptéMS^cS eTZSStrt" 1 ^ '* ^<br />

Seule !a religion est le remè<strong>de</strong> contre l'anarchie<br />

w J ° r rnaUX ^P 0 " 0 ?'.? 1 *» avec . leai ! hypocrisie ordinaire,<br />

- ISS -<br />

El justement Henry, l'auteur <strong>de</strong> l'attentat <strong>du</strong> café Terminus, est<br />

un jeune homme instruit, bachelier..., sachant beaucoup <strong>de</strong> chimie,<br />

mais peu <strong>de</strong> catéchisme 1<br />

Un aveu à r<strong>et</strong>enir. — Un ancien ministre laïcisateur<br />

écrivait, il y a quelques jours, à La Libre Parole ;<br />

« Réprimer les crimes qui troublent l'ordre social est bien, mais<br />

les prévenir est mieux.<br />

t Vous avez <strong>de</strong>vant vous un parti qui mei en tête <strong>de</strong> son programme<br />

: • Ni Dieu, ni maitre. * Etes-vous prêts à entrer en lulle<br />

avec ce parti, en lui imposant un programme <strong>de</strong> larges réformes<br />

démocratiques en lête <strong>du</strong>quel vous m<strong>et</strong>trez : * Dieu el ia Loi » ?<br />

« Si vous le faites, vous pourrez lutter heureusement contre<br />

les anarchistes.<br />

« Si vous ne le faites pas, vous menez la France aux abîmes,<br />

car elle ne sera pas sauvée par <strong>de</strong>s matérialistes qui enseignent au<br />

peuple à ne croire qu'à la force, <strong>et</strong> qui ne Ini menent au coeur qne<br />

l'envie <strong>de</strong>s jouissances terrestres, sans lui parler jamais ni <strong>de</strong> Dieu<br />

ni <strong>de</strong> l'au-<strong>de</strong>là. Edmond TURQCET. •<br />

RENNES. - Nous lisons dans la Semaine religieuse :<br />

* Plusieurs journaux ont lancé daus le public on bruit d'après<br />

lequel l'institution Saint-Vincent <strong>de</strong> Rennes serait confiée à la<br />

direction <strong>de</strong> prêtres étrangers au diocèse.<br />

• Nous sommes autorisé à déclarer que celte nouvelle, inspirée<br />

sans doule par la malveillance, est absolument fausse <strong>et</strong> ne repose<br />

sur aucun fon<strong>de</strong>ment, i<br />

ANGLETERRE. — Une gran<strong>de</strong> mission sera donnée à Londres,<br />

pendant le Carême. Trente-quatre Jésuites, vingt-quatre Ré<strong>de</strong>mptoristes<br />

<strong>et</strong> douze Dominicains oni été mis à la disposition <strong>du</strong> cardinal<br />

Vaughan.<br />

Ces religieux <strong>de</strong>vront lâcher d'établir partout l'association <strong>de</strong>la<br />

Sainie-Familte, avec sa pratique essentielle : la prière <strong>du</strong> soir en<br />

commun.<br />

Renan jugé à l'Académie. — Le 25 Janvier, un librepenseur,<br />

M. Challemel-Lacour, avait


- 128 -<br />

prendre au sérieux un homme qui a voulu avant lout s'amuser <strong>de</strong><br />

tout el qui manque <strong>de</strong> bon sens,<br />

Pour compléter ce portrait, il eût fallu montrer l'orgueil sans<br />

mesure, 1 égoisuie parfait, le mépris <strong>du</strong> peuple <strong>et</strong> <strong>de</strong> la patrie<br />

i absence <strong>de</strong> sens moral el te zèle d'impiété qui ont distingué Renan<br />

J Apostat <strong>et</strong> qui, avec son 1res remarquable talent littéraire, ont<br />

fait <strong>de</strong> lui en son genre, un <strong>de</strong>s grands malfaiteurs intellectuels <strong>de</strong><br />

i Humanité.<br />

Joseph <strong>de</strong> Maistre soutenait c<strong>et</strong>te thèse qui montre une voie<br />

v ,, tous el ! u,ie <strong>de</strong>s P |US s " res P (, ur arriver à la vérité •<br />

« Nolle erreur ne peut étre mile, comme nulle vérité ne peut<br />

nuire... Ainsi lout ce qui est nuisible en soi est faux, comme tout<br />

ce qui est utile en soi est vrai. »<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SliRVIU A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGE ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES<br />

dans lu Finistère, pendant la Révolution.<br />

^-J-STIST _É E 1793<br />

fSuitej<br />

Sur les limites <strong>du</strong> département, à Roudoualec, les prêtres<br />

h<strong>de</strong>les peuvent encore dire Ia messe, même nn jour <strong>de</strong> pardon,<br />

gràce à 1 attitu<strong>de</strong> énergique <strong>de</strong>s paroissiens<br />

Le 18 Août 1793 (1), Je citoyen Nicolas Le Léap, curé constitutionnel<br />

<strong>de</strong> Gourin, déclarait au District <strong>de</strong> Carhaix « que<br />

s étant transporté à Roudoualec, suivi <strong>de</strong> Michel Lanz<strong>et</strong> son<br />

vicaire, pour y célébrer la messe en l'honneur <strong>de</strong> la patronne,<br />

ie jeudi 15 courant, il y trouva un concours considérable <strong>de</strong><br />

peuple.<br />

 Joseph Le Masson, meunier, officier municipal, se levant<br />

t lui a <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ses pouvoirs pour exercer à Roudoualec II a<br />

dit es tenir <strong>de</strong> l'Evêque <strong>du</strong> Morbihan. Le dit Masson lui a<br />

cteciaré quil s opposait k son entrée dans l'église ; quil avait<br />

été, en eff<strong>et</strong> en 1767, nommé vicaire <strong>de</strong> Roudoualec, mais<br />

qu aujourd hui on ne le reconnaissait en aucune qualité<br />

« Il observe que les dits Masson <strong>et</strong> Rivoal étaient armés<br />

^tons, contre la coutume, <strong>et</strong> parurent l'organe <strong>de</strong> l'assemblée,<br />

qui applaudissait; que, craignant une émeute, il a<br />

déclare se r<strong>et</strong>irer à leurs risques <strong>et</strong> périls. Il n'avait pas fait<br />

une vingtaine <strong>de</strong> pas, qu'un grand nombre <strong>de</strong> particuliers<br />

t\ C Z P f 5 e ^ m i s e sortire »t d'une auberge, furieux, étant<br />

piécédés <strong>de</strong> Guilloré, avocat, <strong>et</strong> <strong>de</strong> Linlou<strong>et</strong>, son beau-frère<br />

ci-<strong>de</strong>vant noble. « "di*,<br />

(i) L. 120.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 127-<br />

« Peu après, quatre insermentés, Loecton, ex-constitutionnel<br />

<strong>et</strong> ci-<strong>de</strong>vant curé <strong>de</strong> Gourin, Fournier, vicaire <strong>de</strong> Roudoualec,<br />

Castrée <strong>et</strong> Le Borgne, simples prêtres, tous costumés<br />

en paysan, se rendirent à l'église, où la messe fut célébrée. »<br />

Le 18 Septembre 1793 (1), la Municipalité <strong>de</strong> Plougoulm,<br />

mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> donner un acte <strong>de</strong> civisme à son Curé<br />

constitutionnel, saisit avec empressement c<strong>et</strong>te occasion" <strong>de</strong><br />

lui montrer le pea <strong>de</strong> sympathie qu'on avait pour lui. Après<br />

avoir refusé, à la majorité <strong>de</strong>s suffrages, le certificat <strong>de</strong><br />

civisme, l'assemblée, présidée par René Olier, maire, donna<br />

en ces termes les motifs <strong>de</strong> son refus :<br />

« Nous ne pouvons certifier pur <strong>et</strong> zélé patriote une personne<br />

qui a refusé <strong>de</strong>s lits aux défenseurs <strong>de</strong> la patrie ; une<br />

personne qui accable tout le mon<strong>de</strong> d'injure ; qui tantôt<br />

menace les paroissiens <strong>du</strong> bâton, tantôt <strong>du</strong> fusil ou <strong>du</strong> pistol<strong>et</strong>,<br />

en sorte que le bourg est désert; une personne, enfin, qui<br />

a eu l'insolence d'h\jurier le corps municipal, revêtu <strong>de</strong> sa<br />

distinction. »<br />

On peut facilement croire que ce refus, venant d'une Municipalité<br />

réactionnaire comme l'était celle <strong>de</strong> Plougoulm, ne<br />

<strong>du</strong>t pas nuire outre mesure au curé citoyen.<br />

La commune <strong>de</strong> Plonévez-<strong>du</strong>-Faou était, paraît il, aussi<br />

mal notée pour le moins que celle <strong>de</strong> Plougoulm, s'il faut en<br />

croire le témoignage <strong>de</strong> sou curé constitutionnel, Jégouic,<br />

qui écrivait au District <strong>de</strong> Carhaix, le 9 <strong>du</strong> second mois <strong>de</strong><br />

l'an U (30 Octobre 1793):<br />

« Je vous dénonce* la Municipalité <strong>de</strong> Plonévez, qui protège<br />

les prêtres réfractaires, qui fourmillent dans ce canton.<br />

C<strong>et</strong>te paroisse a été <strong>de</strong> tout temps influencée par sa Municipalité<br />

aristocrate, <strong>et</strong> celle-ci par une foule <strong>de</strong> prêtres rebelles<br />

auxquels elle a toujours donné asile. C'est la paroisse la plus<br />

scélérate <strong>et</strong> la plus à craindre <strong>de</strong> tout Ie Département. »<br />

A la même époque, le 13 Novembre 1793, la paroisse <strong>de</strong><br />

Guipavas se voyait débarrasser <strong>de</strong> son Curé constitutionnel<br />

qui, espérant plus <strong>de</strong> consolations près les bons patriotes <strong>de</strong><br />

la ville <strong>de</strong> Saint-Renan, transférait ses pénates dans c<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>rnière Municipalité, en vertu d'un arrêté <strong>du</strong> District <strong>de</strong><br />

Brest ainsi conçu :<br />

* 13 Novembre 1793,<br />

« Vu la pétition <strong>du</strong> Conseil général <strong>de</strong> Saint-Renan, en<br />

date <strong>du</strong> 20, <strong>de</strong>mandant que le citoyen Launay, curé <strong>de</strong> Guipavas,<br />

exerce à Saint-Renan les fonctions <strong>de</strong> curé ;<br />

« Vu les l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> Launay à Expilly <strong>de</strong>s 6 Juill<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

13 Aout 1793 ;<br />

« Considérant que le citoyen Launay, <strong>de</strong>puis son élection<br />

(1) L. 237,


- 128 -<br />

à Guipavas, a continuellement éprouvé dans c<strong>et</strong>te DirnmRfl<br />

s Sass ïssa? -- » 6 » «-ÎUÏÏT<br />

„.* Considérant que <strong>de</strong>puis qne les Curés ne sont oins<br />

chargés <strong>de</strong> I état-civil, Ieur démission est, en quelque sorte<br />

indifférente pour la chose publique • 1 u - 1 9'-- sorte,<br />

Liistrict tte Brest sont dépourvues <strong>de</strong> prêtres • on'il fist -.i<br />

juste que celles fanatisées soient <strong>de</strong> ce nombre <strong>et</strong> ane les<br />

communes qui sout dans Ies principes <strong>de</strong> Z fil voludon ni<br />

soient pas privés <strong>de</strong>s secours spirituels •<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

J -«'-tioa ne<br />

•„-.*- Co ? sldérant qne dans l'intervalle <strong>de</strong>s assemblées éleo<br />

SSftttto?! 0 s C0nstituée8 ont ,e droit -^-^£<br />

commeCn?JZk y 6St aUtorisé à exero - r à Saint-Renan<br />

comme Curé d office, avec traitement. » (A mivre.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES BELIGIEUSeS, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> 15 Janvier <strong>1894</strong><br />

avSS??^.---^ & iss<br />

SE3Hr» s "vn s -» tt<br />

ar id?) I e Pa?. P n r a * " ,V " - Alfred Maine «-«>-----«<br />

« MAT, - ociai 1- s '.y«'-lq-es malenlen<strong>du</strong>s, P. P. C s S _<br />

v„ Mélanges <strong>et</strong> cntiques. Jeanne d'Arc a-t-elle été brûlée? P S -<br />

Sit P V nj?»"'"" 1 n Ses P--**»*--* - "•Académie fran-<br />

K; f l ^ r D ^ p ORTE. Origines <strong>de</strong> l'Jnslruciion publique au<br />

È^é&^^^S^ffiïf^ *--*-W. <strong>de</strong> U s<br />

i vol. in-12, 3 fr. 50. * Li Draine J. Salatin, <strong>Quimper</strong>.<br />

< ses espérances <strong>et</strong> ses déceiZns ?es «mille J -. un .C»--. <strong>de</strong> Campagne.<br />

ces <strong>et</strong> ses réussites. ToVi3^viïto£X J , - t .%'. ms ,'l''- , -ns1 sesWV<br />

déflance ou l'hostilité sour<strong>de</strong> <strong>de</strong>u P nî <strong>et</strong> contli hJI? 0 "'* ' Ut . lan i «-t» la<br />

Ses .-tentions sout àé^^à^^ Î^TÏS,& TS<br />

------<br />

- 129 -<br />

r<br />

subir les critiques, les blimes <strong>de</strong> plusieurs confrères oui, « au nom <strong>de</strong> la<br />

hons dilhctles <strong>et</strong> délicates où se trouve fe curé <strong>de</strong> Saint-Julien!<br />

LES MÈRES DES SAINTS », GU J'H^CAULT. - GAUME, éditeurs,<br />

rue dc I Abbaye, 3, Pans. *<br />

f~fa e .i-. 0UVr T'o2 ù ? ! a P^î 110 d ' un 6crivai « distingué, bien connu oar ses<br />

travaux sur l'a Révolution <strong>de</strong>vrait étre dans Jes mains <strong>de</strong> toutes 4 ^èrST<br />

car toutes sont appelées à former <strong>de</strong>s saints. C'est l'histoire df J'F.(^ lr<br />

passe <strong>de</strong>vant Ies veuv <strong>du</strong> lecteur, mais sur chaque siêJSw cMtachela dniîÏÏ<br />

I Spr„^ el


130 -<br />

mandé l'emploi <strong>du</strong> Charbon <strong>du</strong> D' Belloc, en poudre ou en nasilles<br />

pour guerir ces affections qui, dit-elle, « font souvent le désespoir <strong>de</strong>s<br />

m la<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins. ><br />

Depuis ce temps le Charbon <strong>de</strong> Belloc est <strong>de</strong>venu nn remè<strong>de</strong> populaire<br />

pour guerir les maux d'estomac <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intestins, sous quelque forme<br />

qu ils se présentent. ^<br />

Spécialité <strong>de</strong> Vêtements <strong>et</strong> Articles ppar MM. les Ecclésiastiques<br />

•I


- 132 -<br />

LIQUEUR DE COMTE<br />

«•ICHAUD. jibanaatlea il BeMi^wi (Donta). _ 0tp6t te tou»,, /„ Vyf„<br />

CONSEIL DU DOCTEUR. - Sœur Apolline,» X... âeée<strong>de</strong> vin<strong>et</strong>çinq<br />

ans, sans amécé<strong>de</strong>nis, ièm péra men t nerveux el neriosolymplia<br />

.que, dysménorrhée, irritabilité <strong>de</strong> caraclère se n m<br />

<strong>de</strong> douleurs dans la région <strong>de</strong> l'estomac; danst^lenjle <strong>du</strong><br />

uieiiis ae ccvur. — On lui fait prendre 3 à 10 comtes pn commença<br />

ni <strong>de</strong> Peptonate <strong>de</strong> £er Robin, JZuès concenl<br />

ï^.«<br />

on -.-««--Me gra<strong>du</strong>ellement <strong>de</strong> façon qu'en <strong>de</strong>rnier<br />

ÏZ l-TT ? aMD <strong>et</strong> soir ' 30 g° mies - c « 3 --» -es princl-<br />

puérie P km d g L J nT S T és ,' a , m £° <strong>de</strong> élait oomplètemeni<br />

&„; ~ fc r ,01 I fra - 1C0 contre 4 fr. 50 d'un llacon mur Iraiemeni<br />

compl<strong>et</strong>. Le Iraiiemenl revient à O fr 10 par Zr<br />

Smaifa; 13, rae <strong>de</strong> Poissy ' •*• * -MUfSBtf:<br />

CLOCHES D'ÉGLISE<br />

Fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Ch. DROUOT, à Douai (Nord)<br />

P. KERAMBllUfl, r-prês^ntant .i Plouis^jnirjhiinxuni) ( (.olcs - <strong>du</strong> - Html)<br />

FONDERIE DE CLOCHES<br />

A. HAVABD<br />

m t J, Villedieu -Ies- Poêles (Manche)<br />

Cloches d eglises, accords <strong>et</strong> réaccords garantis,<br />

- -,-,w_.-^, gaie<br />

S arlre^r * Emile lE JAMTBL. négociant à GuinKamp.<br />

ILE DELICIEUX<br />

ESPENCE-DE C ATE<br />

_ TRA B LIT<br />

iss» - aj?AJVz> .P.RJX<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

tx<strong>et</strong>nstreaeni composé<br />

i* THÉS NOIRS dt<br />

qualités snjrértnns.<br />

CHEZ Engène TfllBAÏÏlT,<br />

Importateur, NANTES.<br />

jou CAFÊâuLAIT,àl'KAal<br />

à la minute fr


— 134 —<br />

Le mois <strong>de</strong> saint Joseph<br />

• , 0r », l'empressement <strong>de</strong>s peuples pour le servir? d« «hi<br />

Joseph n'a pas cessé <strong>de</strong> grandir en ces <strong>de</strong>rniers w II ÎJ?<br />

SBSS.U » 5s «sa.-.yas-ïc<br />

leurs troupeaux, Pie IX, par un décr<strong>et</strong> da 8 iffibiîis J»<br />

(1) Benoit ÏIV,<br />

(2) Mgr Pie, Œuvres, L VU, 127-128,<br />

.'ff t « ll \~* lib.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 135 -,<br />

peut-être d'un acte à leurs yeux si disproportionné avec les eff<strong>et</strong>s<br />

que I Lglise en attend : nous voulons espérer qu'ils ont présentement<br />

trop <strong>de</strong> motifs <strong>de</strong> douter <strong>de</strong> leur propre habil<strong>et</strong>é pour ne<br />

pas respecter au moins ce qu'il ne Ieur est pas donné <strong>de</strong> comprendre.<br />

Quant a nous, qui vivons d'une vie dont les principes sont<br />

inconnus aux sages <strong>de</strong> la Lerre, nous avons foi au succès <strong>de</strong> ce qui<br />

répond a une si longue <strong>et</strong> si légitime aspiration <strong>de</strong>s âmes placées<br />

sous I achon fecon<strong>de</strong> <strong>et</strong> vivifiante <strong>de</strong> la gràce. Nous savoàs que<br />

Nazar<strong>et</strong>h fut le berceau <strong>et</strong> le germe <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>et</strong> nous croyons<br />

que celui qui eut charge <strong>de</strong> subvenir à toutes les nécessités <strong>de</strong><br />

celte maison.divine est <strong>de</strong>meuré l'intendant, môme temporel, <strong>de</strong> la<br />

pramle famille chrétienne. Si nous ne l'avions pas su jusqu'ici, la<br />

voix vénérée <strong>du</strong> \icaire <strong>de</strong> Jésus-Christ vient <strong>de</strong> nous ranoren-''<br />

dre » {!).<br />

En môme temps qu'il nous le donne comme Protecteur, le<br />

Souverain Pontife propose le glorieux Patriarche à notre imitation<br />

comme un parfait modèle.pour toutes les conditions. « Les pères<br />

<strong>de</strong> famille, dit-il, trouvent en sainl Joseph la plus belle personnification<br />

<strong>de</strong> la vigilance <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sollicitu<strong>de</strong> paternelle- les<br />

epoux, un parfait exemple d'amour, d'accord <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidélité conjugale<br />

; tes vierges oni en lui, en méme temps que le modèle, le<br />

protecteur <strong>de</strong> 1 intégrité virginale.<br />

i Que ies nobles <strong>de</strong> naissance apprennent <strong>de</strong> Joseph à gar<strong>de</strong>r<br />

mème dans l'infortune, leur dignité; que les riches comprennent,<br />

par ses leçons, quels sont les biens qu'il faut le plus désirer<br />

<strong>et</strong> acquérir au prix <strong>de</strong> tous les efforts.<br />

« Quant aux pauvres, aux ouvriers, aux personnes <strong>de</strong> condition<br />

médiocre, ds ont comme un droit particulier à recourir â saint<br />

Joseph <strong>et</strong> à se proposer <strong>de</strong> l'imiter. Joseph, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong> race<br />

royale, uni par Ie mariage à la plus gran<strong>de</strong> el à la plus sainte<br />

<strong>de</strong>s femmes, regardé comme le père <strong>du</strong> Fils <strong>de</strong> Dieu, passe<br />

néanmoins sa vie à travailler <strong>et</strong> à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à son labeur d'artisan<br />

lout ce qui est nécessaire à l'entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong> sa famille * (2)<br />

Cest ainsi que le Souverain Pontife <strong>Léon</strong> XIII nous invitée<br />

célébrer le mois <strong>de</strong> saint Joseph, à méditer sa vie pour imiter ses<br />

vertus, <strong>et</strong> implorer son assistance, afin d'oblenir, en mème temps<br />

que noire propre sanctification, le triomphe <strong>de</strong> l'Eglise catholique<br />

que nous <strong>de</strong>vons appeler <strong>de</strong> tous nos vœux.<br />

(1) Mpr Pie, VII, 132.<br />

CS) Encyclique <strong>du</strong> 15 Ao a t 188ii.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

---^-----^--BM-^-_^.-H-|-^-^---------.<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — En raison <strong>de</strong> Ja R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Dames oui<br />

Uoit se terminer samedi, 3 Mars, <strong>et</strong> d'une R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne s'ouvrant le soir<br />

<strong>du</strong> méme jour, la Réunion <strong>de</strong> la Conurbation, dimanche, i Mars, n'aura pas<br />

Kr


JB<br />

- 136 -<br />

Prédicateurs <strong>du</strong> Carême dans le diocèse.<br />

CapS A,X ' ~ Sainl -" H *- ~ '^ "• P- Léopold <strong>de</strong> Charancé,<br />

<strong>de</strong> WÏÏT"' ' Le R - P ' L ' Hévé<strong>de</strong>r > Jésuile ' <strong>de</strong> ,a «M*-»<br />

-Nécrologie. — Nous recommandons aux oriers d* nn*<br />

asa^-i fa* vs'" à ""-^^g*d A^g<br />

reC« M eurïfic,uï D ; ÛDier ** Re ' igieUSeS UrSU,ines <strong>de</strong> Mor ' ai *.<br />

M. Martin, vicaire à Sainl-Louis <strong>de</strong> Brest, recteur <strong>de</strong> Br-snaru.<br />

* Grand-SéQiin;«ire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, le 20 Février <strong>1894</strong><br />

« MONSIEUH ET CHKft COiVKRHRE,<br />

Siïf on d une cl,i,pel,e ai1 Séminair -' - VJM8Ë&<br />

- Les premiers dons que j'ai déjà reçus en sont (falUrtuo i.<br />

rat s s^riïhks» ES»<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

lion H m. ? Curf - n °J e,) - ° u *


- 138 -<br />

la main divine, comme le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ntelkp rfinc « i •*<br />

nous en fasse éviter Ies maux <strong>et</strong> S i li?, u' Êwens I**'<br />

La Compagnie concessionnaire <strong>de</strong> nos chemine d* fot .î/,.- .<br />

çenlral <strong>du</strong> parcours. A la gare louie rawfcS ,i rT e le p0i1 --<br />

assistance respectueuse <strong>et</strong> P Z Ï n^ . ' •<br />

Lannilis, où fes JSZ »SE£ti& 'USUM? l>0Ur<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

m,,ieu d une<br />

a ( Î K S B a S î g £ * J** ^ « '•"bSzé.ue.,<br />

pour le transport <strong>du</strong> missel, ÏÏffîtf ï ® f t S à RS?<br />

loire <strong>et</strong> aux ablutions. Le 4 Août IS 1 » «ér i'P«*n,,I i - i<br />

i-A<br />

urre qu ii \ a necessité urgente dans Lnc^nn «..A<br />

tre ne pouvant célébrer le saint sacrifice <strong>de</strong> h »,! , i prê celle cM & h n i i nn n'».* -V --dLiiiice ae ia messe, alors<br />

"<br />

aue<br />

Sie*un mala"l? ni l ± e * sam < •" PK--1 y a d exception que pour Ies messes célébrées<br />

<strong>du</strong>rant I Exposition publique <strong>du</strong> Saint-Sacrement, Jes processions<br />

<strong>et</strong> la réctlalion <strong>de</strong> l'office au choeur.<br />

Or le bul <strong>de</strong> la sonnerie étant <strong>de</strong> renouveler l'attention el <strong>de</strong><br />

provoquer une plus vive adoration chez les fidèles, il ne convient<br />

pas <strong>de</strong> supprimer la cloch<strong>et</strong>te. D'ailleurs, on évitera facilement la<br />

confusion, si on sonne avec modération, selon la Rubrique<br />

V La suppression <strong>de</strong> la cloch<strong>et</strong>te dans les cas signalés est préjudiciable<br />

a la dévotion el aux mérites <strong>de</strong>s fidèles. D'après l'enseignement<br />

<strong>de</strong>s théologiens, ajoutent les Pères <strong>du</strong> S. Sacrement,<br />

essence <strong>du</strong> sacrifice <strong>de</strong> la messe se trouve dans la consécration<br />

ll s ensuit que, quand plusieurs prêtres célèbrent dans une éjrlise<br />

on peut participer aux mérites <strong>de</strong> plusieurs sacrifices à la fois?sauf<br />

si les consécrations sont simultanées, ce qui arrive rarement<br />

ll importe donc que les fidèles soient avertis <strong>de</strong>s Elévations <strong>de</strong><br />

chaque messe, afin qu'ils puissent s'y unir d'intention <strong>et</strong> en recueillir<br />

les fruits inestimables.<br />

Il serait bon aussi <strong>de</strong> rappeler, <strong>de</strong> temps en temps, en chaire,<br />

celte theologie, alia <strong>de</strong> raviver la pieuse coutume d'entendre chaque<br />

jour plusieurs messes.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

iJ)Tf' Z U ? j , ub i lë p , ou £ la F r ^ce. - A l'occasion <strong>du</strong><br />

14« centenaire <strong>du</strong> baptême <strong>de</strong> Clovis, le Saint-Siège accor<strong>de</strong>ra un<br />

jubilé extraordinaire a la France.<br />

Ce jubilé <strong>du</strong>rera <strong>de</strong> Pâques 1896 à Noël <strong>de</strong> la même année


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 140 - . i<br />

On se rappelle que, sur l'initiative <strong>de</strong> S E le rardin-.i r ,„ftA<br />

til-sfti»^-. | -&î«Sttw<br />

SWggWË<br />

* *<br />

On Iii dans le Motule s<br />

aJl^iTJ»??^ P rn<strong>de</strong> -"es <strong>et</strong> fermes en même temp,<br />

nëmént Sa ffi î ?ifi! P A' e di P l - Q --"q^, près <strong>du</strong> Gouiran!<br />

S if loi <strong>de</strong>i u S l S ? "" ""* ^ ^ aCCep,able<br />

A ^ i a g ' ^ '<br />

1 1<br />

y « .**** io-rs, par le<br />

JStAtl<br />

est j 5eaiJ «> u P moins étroite <strong>et</strong> beaucoup plus fibérah-<br />

sait* . Le tfi?ïml l „f ^ tol ' peu suspecl ue hbéralisrae comme chacun<br />

InférieurePnd,'* ,l r a . re - elé - ne «-equôie <strong>du</strong> préf<strong>et</strong> <strong>de</strong>la Loire-<br />

B^Ssfe* les éco,es ^WBSS '<br />

. • En ce qu. concerne l'allocation d'une somme <strong>de</strong> 1,500 fr. en<br />

Aivi.il/iill M 2<br />

- 141*—<br />

idéranî Je Z t paUVreS -•^-?"-'. >« -cote, privées ; conon<br />

<strong>du</strong> consp^î mf," 1 " 6 ,' q ? 3 d °!!' aux te es <strong>de</strong> la délj oéra-<br />

«rimdD ffi ..TW' ,îlre **»-*•-• en nature par les<br />

r^ elle a é rin-rif"' 3 " 1 , T' n ' a pas < nanil les conSilioa.<br />

accordéesinS ,a ».» »>--g--, le caractère d'une subveniion<br />

é^vérn-nvL nfZ" éeS el 0e -= onslilu - I"'- 1 - se -0--rs à «•»<br />

I W ^ : ned minoani en nen tes charges <strong>de</strong>ces écoles,<br />

la délibéra in ^*1°£ qUe ,e '' réf<strong>et</strong> a --*"•* »»«• d e « chel<br />

loi <strong>du</strong> 30 S r e ^ 6 ', C ° mme C ° nS lUanl Dne Viola,ion <strong>de</strong> ,a<br />

"<br />

basé trés'«litt WT, d e i «""-''l-e- W ce point on. ane<br />

•H'abri L h iLI^ °.' t ' el ^ d r. 0 ' vent sans ««'ler aller <strong>de</strong> l'avani,,<br />

a i aon <strong>de</strong> la junspru<strong>de</strong>nce dn Conseil d'Ftat<br />

<strong>du</strong> Con^l'd'Ur »Sl*h fe îf* enc , 0,e ' el m -'- trt la Jurispru<strong>de</strong>nce<br />

venMnnfr!'- ? ° h0h(IU,?s fepn111 1,ien d « réclamer <strong>de</strong>s subventions<br />

communales non pas seulement i our les écoliers nnuvrp-,<br />

mais pour les écoles libres elles-mêmes. jls,,i. hienquée^ r" Drtten<br />

ions sur ce point sont condamnées par le Con eil X t<br />

ce X**^*?** "W"»-^^''.pinitm ublique"' ^<br />

seild'FA, H m' i 1 ' 8 ' eserCer un «"'lre-coup, sinon sur le Conso<br />

lesSam 5P P1 a .p° n :A < ; r,,r ' a ° moins •-• ie Gouvernement e.<br />

hh»! • • e • s riéle roiiner peu.-élre à adm<strong>et</strong>tre tes écoles<br />

libres a avoir leur part <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers publics


- i42 —<br />

<strong>de</strong>manïVistT l^fdi 6 ?} Rci P* rÈ P*n s'oppose à noire<br />

ueuianae. L est <strong>de</strong> 1 audace! Le vrai pr ncipe rénub icain rpnn«<br />

sur un sentiment d'humanité, <strong>de</strong> justice, <strong>de</strong> chari tA prnciM<br />

nous sommes fidèles, tandis que vous ne le r«ne£o , P Cf?<br />

<strong>de</strong>s repuplicain* ! Non I... \„„s „•«,» que <strong>de</strong>s S i<br />

-n„? A J! S ^ IL, ' E- -1 Des /égaies vont avoir lieu à Marseille Les<br />

cour.es <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s séries étaient fixées au 4 Mars C'était un<br />

»X Che -, H?" peu '""-Portail. Organisateurs el amaieiirs <strong>de</strong> courf"n£e<br />

Fra " Ça,S ' * la ** <strong>de</strong>vail a r " e - ^ns une vdle<br />

'.„.°. n / V ? iI ^V^ - ans le P rin - e ue GâUes, qui doit prendre nart<br />

Kfé?! 68 T- SOn } ' achl Br """ ia - -- e Pr «ce hé"ille? <strong>du</strong>trône<br />

d Angl<strong>et</strong>erre, lut, respecte le dimanche, comme fa it scrumileuse<br />

ment son peuple. Aussi hien, le comité d-malrtlaaé& f5£<br />

<strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre les courses <strong>du</strong> i àu 5 Mars Non? s mi i ls une l'on<br />

invite souvent le prince <strong>de</strong> Galles. rS(?ma^7e MarZV.j°°<br />

PRUSSE.-Le tribunal <strong>de</strong> Posen a condamné M I iehsch^<br />

Dans ce cas, quelles ne seraient pas les amen<strong>de</strong>s <strong>et</strong> tes nnni<br />

lions que subiraient les infâmes journaux qufvomlssenl clCê<br />

jour, <strong>de</strong>s injures eonlre la religion el ses ministres! ' q<br />

r,.-^nt I f» a f^ <strong>de</strong> Dieu - r , La -*»»-«» catholique <strong>de</strong> Toulouse<br />

laconte e fait suivani, qui s'est passé h Castelmauron i Hante<br />

Garonne) au cours d'une r<strong>et</strong>raite qui a précédé ta fétT<strong>de</strong> ffi<br />

r-J Lr,S0,r .'.- n pauvre exalté, connu aux environs oar ses hn<br />

farorma<strong>de</strong>s d impiété, s'était proposé, enrouraffé nJ-L a Su"<br />

îïï <strong>de</strong> P l'& e dt^r a,re - Pe "f a "i f » U ' il « W K S<br />

mile à ta rimhi.-<br />

MWnS , s,lr la ,éce, " e explosion <strong>de</strong> la dynaexolotiMT<br />

, „ *'P- 1 - 1 ?»-- regr<strong>et</strong>ter <strong>de</strong> n'avoir pas un pareil<br />

gSi"J*£g°% ' esl fra PP é 'J* place d'une atique<br />

u apoplexie .-.es amis, honteux el terrifiés. l'emoorieni M-i* u<br />

pauvre malheureux perdait bientôt ta parole e,Tîen<strong>de</strong>inïn «<br />

«SES!? aTail Ï0U,U ^'^ d « la -'-^e Saut<br />

cle^ e umt°, : ?, h inn e 7 E " ^ V " -««--encemenl <strong>de</strong> ce siè-<br />

S VH fi S moï<strong>de</strong> d " CnmeS <strong>de</strong> ' a P, ' esse el <strong>de</strong> *****<br />

sées' <strong>de</strong>ïrûKvr'ri. n M\ n ' é ,' 0affeune » ran<strong>de</strong> -»*-»- *> penbtes,<br />

ae parole», décnls <strong>et</strong> <strong>de</strong> leciures, nous pourrons bien m*ces<br />

aux efforts combinés <strong>de</strong> rois el <strong>de</strong> capitaines oleTnTdê\riPnrp<br />

poht.que ou militaire, gràce, aux bataillons ^iu!? expMents!<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 143 -<br />

J^ffiS^f *£& nous "•- v - ill «; n>ais,<br />

wuie nen ai tacher la racine, d'en détruire la semence 11> frt C<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

nour\rCraTl^lënî'rf e,ie! , t0U1 6n P 1 *- 8 1 com ^ s<br />

positions artistique^ ét l'on pourrait remonte^jusfiu'aux peTniur^s<br />

dont les premiers chrétiens ont enrichi les catacombes pour conf<br />

aler que le symbole y apparai, Uans l'image <strong>du</strong> B"„ Pas^u Tnl<br />

lai représeniation <strong>de</strong> Jonas, l'.gure <strong>du</strong> Sauveur ressuscite e" iùsoue<br />

dans h» motifs <strong>de</strong> peinture décorative : l'ancre ln m*ï!<br />

rameau (Tolmer perlé par la colombe, elc. ll y fun ar Urn ém<br />

2 e ',r e " T? -° a excel1 '- d -»- ''imagerie vmbol , é ft<br />

Hallez, dont la collection très considérable, éditéei a va Lrand<br />

talent par la ma son Canier, <strong>de</strong> Tour-: - Ci 1 g .<br />

quelque temps, - ^ . « & Î J & ^ J ^ < 5 î g<br />

dans notre pays. 0«erbeck, !e grand res.aura.eu, 3 iTiV ëliS<br />

en Allemagne, n'a pas dédaigné d'entr<strong>et</strong>enir avec Hallez cé «t<br />

veur <strong>de</strong> pentes .mages, une correspondance srtSSSmLK<br />

&!„. i- 4 ? .11- 8 1 UI De S01t inspirée par un texte <strong>de</strong> t .<br />

Sain e Ecriture étudié à fond <strong>et</strong> compris dans Jon vrai ens '<br />

K . ? , ? Ies éff l ,!>es ; ee,m T" est d» 1 -- "ous reconnu <strong>de</strong> tous<br />

comme le plus compétent en ces matières me disait il v a Ouelques<br />

jours A perne, que notré diocése est prodigieusllnt fi.<br />

en statues remafqnabV, ou <strong>du</strong> moins internanteTe «n it-ca<br />

donc, s, h, manie d'innover n'avait pas fait relégu^Yintd-fstaïulî<br />

pour les remplacer par <strong>de</strong>s moulages mo<strong>de</strong>rnes?'Je nWte m<br />

car.j-,, <strong>de</strong>ja traité <strong>de</strong> ces matières il n'y a pas fort îongieo m! (T) -<br />

mais je cro.s pouvoir donner encore quelques conseilTulilef'. n,.<<br />

fteurs ecclésiastiques : certains fahncai.i


— Iii -<br />

anoir que la repro<strong>du</strong>ctiat <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te statue dans taules k» diroeo^ions<br />

éuil réserrèe à M/**. Oe celle statue, je se dirai si bien ni maj<br />

je ae b mutais pa* ; maïs je suis porté i croire qie parce qu'ell*<br />

sara le ••«P agréé â Montmartre, dle sera mrbercfaée <strong>de</strong> tmeL<br />

ques--an& qui se se rcas<strong>et</strong>gueroni méme pat sar U caleur do h»<br />

2-^J?^ , LS?^ , ; reita S" te **«•« «Mes,**<br />

osa quand tI esi baie «e trouver dans ose os <strong>de</strong>u i saisons <strong>de</strong><br />

Fans<strong>de</strong>iœJteuiasstatues<strong>de</strong> Notre-Sd^new montrant soe «mr<br />

Wji pav ane chapelle remarqoafale-aeui belle oo a bit le choix<br />

Ufe regr<strong>et</strong>table


- 146 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

I. ft^T^t^t"^ l, '» r,,ns i an t0^^' ******<br />

^s présentes, <strong>et</strong> noMmmenUe Decr<strong>et</strong> sur<br />

Um **-*>* n0UVe,Ie à troîs ùcri


- 148 -<br />

Archives diocésai <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

P H TISI E ^° NCH,T 1 ES ' T OWX, CATARRHES<br />

• — Strtnio- tui -Emuls/on marchais, i, UiKBO.lt.<br />

rin^n E ' L DU Do ^S5' ~ Sœur --P-»»-*. -X-, âgée <strong>de</strong> vintrtçmq<br />

ans, sans antécé<strong>de</strong>nts, tempérament nerveux <strong>et</strong> nervoS<br />

lymphatique, dysménorrhée, irritabilité <strong>de</strong> caractère £ ffi<br />

<strong>de</strong> dou/eurs dans la région <strong>de</strong> l'estomac; daml'intervalle d<br />

mms leucorrhée, appétit capricieux, constipat"on " <strong>de</strong>s "aut<br />

ments <strong>de</strong> cœur. - On lui fait prendre B à IO coûlles en co^<br />

meneau, <strong>de</strong> Peptonate <strong>de</strong> .Per Robin, en gouttes concen<br />

rte <strong>et</strong> on augmente gra<strong>du</strong>ellement <strong>de</strong> facon qu'en <strong>de</strong>rnier<br />

heu elle prenau, matin <strong>et</strong> soir. 30 gouttes à chacun <strong>de</strong>s nrind<br />

paon, repas Vingt ours après la mala<strong>de</strong> était comnlèlemen<br />

guerie - Envoi franco contre 4 fr. SO d'un fl CM nonTai<br />

lemenl compl<strong>et</strong>. Le traitement revient à 0 fr 10 nar innr '<br />

ssutfft. 113, rue <strong>de</strong> poissy - près -• '^"-nânT<br />

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L'Aùninistratew-Géront : AR. DE KERANOI^<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DK KSRAHGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évôché.<br />

O* AKȃl. Vendredi 9 Mars <strong>1894</strong>. H* IO.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCÈSE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

•<br />

L£ ..".ERO • PRIX OE L'ABONNEMENT u m ( 0, i m m<br />

io CKHTIMES e fr. par an w CM-U.ES<br />

L-..ON.M.NT. WTMM D^NCÉ. PA„T OU ,REM1ER OE CM,0UE .„,,<br />

Rédaotion : Adresser les cornrn<br />

mura iii ms à M. l'abbé RQSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-Quiuiper, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser dir<br />

ntement les abonnements à M. DE<br />

IURAMOAL- -imprimeur umj <strong>de</strong> l'Rvéchéà<br />

<strong>Quimper</strong>le .Pit <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

TMTE AD IUMMÛ. Qui»PER, librairie SALAU^ rue Keréon<br />

SOMMAIRE —/. Le Devoir<br />

pascal,<br />

II. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

; Nomina Lions dans Je<br />

clergé ; <strong>Quimper</strong> ; Avis ;<br />

Œuvre <strong>du</strong> Bienheureux <strong>de</strong><br />

la Salle ; COL- nouvelle édition<br />

<strong>de</strong> Buez ar Zent ;<br />

Les quêteurs étrangers<br />

Congrégations romaines.<br />

OFICES DIC X^A. SEMAINE<br />

Dimanche, 44 Mars. — Dimanche<br />

<strong>de</strong> la Passion. Semi-double, viol<strong>et</strong>.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant r au Propre diocésains,<br />

avec mémoire <strong>du</strong> Dimanche.<br />

lundi, t*. — S. Pot <strong>de</strong> Leon, évéque.<br />

Double <strong>de</strong> 2 e classe, blanc.<br />

Mardi, i3. — S. Ort.eune-le-Grand,<br />

pape, Docteur. Double, blanc.<br />

/IL Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; La loi<br />

sur las Fabriques ; Bîoui ir<br />

sanïTlHeu ; "Morale neutre<br />

sur Ie suici<strong>de</strong>; Musiciens..,<br />

mais pas pour Dieu ; Un<br />

« bon garçon i ; U faut<br />

diriger les lectures.<br />

W- — monographie.<br />

V, Annonces <strong>et</strong> Avis.<br />

Mercredi, 44, - Office <strong>de</strong> la Férie.<br />

Viol<strong>et</strong>.<br />

Jeudi, 45. — OUice <strong>de</strong> la Férie. Viol<strong>et</strong>.<br />

Vendredi, 46. — Les Sept Douleurs<br />

<strong>de</strong> Ia T. i>. Vierge. Double-majeur,<br />

Diti ne.<br />

Samedi, n . - S. Patrice, évéque.<br />

Double, blanc.<br />

Ordre rte rAdomtlou perpétuelle pendant le semaine<br />

Refuge <strong>de</strong> Brest U ét 151 Mars<br />

Provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> ,. 13 <strong>et</strong> 14 Mars.*<br />

P<strong>et</strong>ites-îMieurs <strong>de</strong>s Pauvres, à Brest 15 <strong>et</strong> 16 Mars<br />

Maison Saint-Joseph, à Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>.. 17 Mars


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- iso - - 151<br />

Le Devoir pascal.<br />

I. — Le Devoir pascal consiste, - aucun chrétien ne l'ignore -<br />

dans la réception <strong>de</strong>s sacrements <strong>de</strong> Pénilence <strong>et</strong> d'Eucharistie<br />

L Eglise, qui est chargée par le Seigneur <strong>de</strong> faire exécuter les<br />

préceptes <strong>de</strong> l'Evangile, a ordonné, dans le Concile <strong>de</strong> Latran à<br />

tous les fidèles, « <strong>de</strong> confesser tous leurs péchés au moins une<br />

fois chaque année, <strong>et</strong> <strong>de</strong> recevoir avec respect, au moins â Planes<br />

le sacrement <strong>de</strong> l'Eucharistie. •<br />

II. - ll n'est pas besoin <strong>de</strong> réfléchir longtemps pour se convaincre<br />

<strong>de</strong> la nécessité <strong>du</strong> Devoir pascal.<br />

Lhomme est <strong>de</strong>stiné au ciel, mais les soins matériels el Ies<br />

mille soucis <strong>de</strong> l'existence peuvenl facilement lui faire oublier<br />

Dieu el l'éternité. Les Pâques viennent lui rappeler que les biens<br />

<strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> passent vite <strong>et</strong> que ceu^ <strong>de</strong> l'éternité doivent étre<br />

1 obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> nos plus sérieuses préoccupations. Comre les dangers <strong>de</strong><br />

toute nature el les tentations sans cesse renouvelées <strong>de</strong> celte vie<br />

il sera <strong>de</strong>fen<strong>du</strong> par le Dieu qui s'appelle lui-même le Pain <strong>de</strong>s<br />

forts; les épreuves el les douleurs ne lui apparaîtront plus que<br />

comme un creus<strong>et</strong> doù son âme sortira plus belle <strong>et</strong> plus sainte<br />

L heure <strong>du</strong> trépas nous est inconnue. Ni l'âge, ni la santé, ni<br />

les soins ne menent à l'abri d'une catastrophe soudaine. Les morts<br />

subites sont <strong>de</strong> tous les jours. Pour peu que nous soyons sages<br />

nous <strong>de</strong>vons doûfenous tenir toujours prêts. Mais quelle préparation<br />

vaut mieux .jifune bonne confession <strong>et</strong> une communion sainte?<br />

Ln chrétienflm HH fait pas ses Pâques est, par là mème, un chrétien<br />

sans foi. oit, <strong>du</strong> moins, qui ne rentre pas suffisamment en<br />

lui-même [Mur bien comprendre ses intérêts. Les Pâques, est-ce<br />

assez? oui, pour remplir le précepte; mais non, bien souvent, si<br />

i OEj veut elre toujours en étal <strong>de</strong> paraître <strong>de</strong>vant Dieu.<br />

Hl. — Cependant q u'a r ri ve-t-il ? Chaque année, un grand<br />

nombre <strong>de</strong> chrétiens ne remplissent pas le Devoir pascal. Ledivin<br />

Sauveur m<strong>et</strong> a Ieur portée le pardon, te salut el le bonheur ; il les<br />

appelle, comme s'il avait besoin d'eux ; il les presse <strong>et</strong> les conjure<br />

comme si son bonheur el sa gloire à lui-même étaient en jeu Ils<br />

<strong>de</strong>meurent sourds ou indifférents; ils restent immobiles: ils se<br />

refusent a tout sacriQce pour rompre avec <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s coupables,<br />

avec leurs préjugés ou avec le respect humain ; ils ne veulent pas<br />

<strong>de</strong> Dieu. Pourtant, ils seraient si heureux, s'ils avaient déchargé<br />

leur cœur <strong>du</strong> far<strong>de</strong>au d iniquité qui l'oppresse, s'ils avaient consenti<br />

a ne faire qu'un avec fe Dieu d'amour I<br />

Tous ceux-là, plaignons-les. Faisons plus, aidons-les à revenir<br />

an Dieu <strong>de</strong> leur enfance <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur première communion<br />

Avant tout, pi ions pour eux. Puisa la prière joignons l'influence<br />

<strong>et</strong> faction ; cest <strong>de</strong> foule justice. Les chefs <strong>et</strong> maîtresses <strong>de</strong> maison<br />

qui comprennent leurs <strong>de</strong>voirs ont soin <strong>de</strong> rappeler à leurs<br />

employés ou serviteurs la loi <strong>de</strong> Dieu ou <strong>de</strong> l'Eglise. Les pères <strong>et</strong><br />

mères n'auraient pas une véritable affection pour leurs enfants,<br />

Sfe ne s'assuraient qu'ils accomplissent le Devoir pascal, <strong>et</strong> l'accomplissent<br />

avec les dispositions nécessaires. L'épouse, la sœur, le<br />

frère fami pourra ien i-i ls négliger <strong>de</strong> rappeler à ceux qui leur<br />

ont unis par les tiens les plus sacrés <strong>et</strong> les plus doux, c<strong>et</strong>te obligation<br />

à laquelle nul ne peut se soustraire sans comm<strong>et</strong>tre une<br />

faule mortelle? Tous ont à leur disposition <strong>de</strong> nombreux moyens<br />

les ames wiicuciiuti-- -»»'-'-»M U-W «.----.--..•-..-« ~ —o T<br />

nne bonne parole, rappeler une sainte pensée, raconter un trait<br />

édifiant, insister sur la loi <strong>de</strong> Dieu ou le précepte <strong>de</strong> l'Eglise I<br />

(Le Dimanche, supplément à la Semaine<br />

religieuse <strong>de</strong> Cambrai.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

•<br />

Nominations dans le Clergé. - Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

ont été nommés :<br />

M Prigent, vicaire à Plouhinec, vicaire à La Forêt-Fouesnanl;<br />

M'. Moal, vicaire à La Forêl-Fouesnant, vicaire à Plouhinec.<br />

QUIMPER. - On nous prie d'annoncer que le tirage <strong>de</strong> la Loterie<br />

<strong>de</strong> Saint-Vincenl-<strong>de</strong>-Paul aura lieu, le Lundi 12 Mars, à i heure<br />

<strong>de</strong> Kposiîion <strong>de</strong>s lots sera faite, le Dimanche lt, à l'Evêché.<br />

AVIS — Le Coume permanent <strong>de</strong>s Congrès Eucharistiques<br />

vient d'adresser aux Evêques une circulaire pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s<br />

renseignements sur toutes les Œuvres Eucharistiques <strong>de</strong> leurs<br />

di °NoTs' rappelons à ce sujel ce que nous avons dit dans notre<br />

numéro <strong>du</strong> 16 Février : .....^L hi._ faipft<br />

MM. les Curés <strong>et</strong> Recteurs sont priés <strong>de</strong> vouloir bien faire<br />

parvenir à H. l'abbé Treussier, directeur diocesain <strong>de</strong>s euvres<br />

Eucharistiques, une courte notice sur les Associations <strong>de</strong> ce genre,<br />

rie, la d e at D e <strong>de</strong> sa londation, le nom <strong>de</strong> son directeur ou prési<strong>de</strong>nt<br />

prétre ou laïque, le nombre <strong>de</strong>s fidèles m ****}& ^J£i£<br />

sDécial <strong>de</strong> l'OEuvre, el enfin les principaux article» <strong>de</strong> ses staivtt.<br />

P C prions nos Confrères <strong>de</strong> 'rausm<strong>et</strong>ire saus reurd ces^enseignements<br />

au directeur diocesain, afin qu il «lien nu*.nre <strong>de</strong><br />

rô^ndre au vœu <strong>du</strong> Comilé permanent <strong>de</strong>» Congres Euchansli<br />

ques.


- 152 -<br />

•i«Sr v ï? d ? B - e ----eureux <strong>de</strong> La Salle. - Jeudi<br />

i" Mar-, Monseigneur a présidé, dans lasallesvnodaleà l'Evérh7<br />

la réunion annuelle <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>du</strong> Bientienreax <strong>de</strong> La Salle, dom<br />

lès chaines '<br />

S ° Utenir ' eS N0ViCia,s <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> ~ S<br />

na. L l lré l ori ?r' *•• 1,abbé Cor ~«l, aumônier <strong>du</strong> Noviciat <strong>de</strong> Quin,.<br />

^vA Prë T ,e S0 A -? ni P! e -re'-')u. puis a donné lecture <strong>du</strong> rapport<br />

envoyé par le secrétaire <strong>de</strong> l'Œuvre, M. Borrelly <strong>de</strong> KervéK<br />

2"' un , c J" ei -»--•'récent empochait d'assister A la réunion S<br />

non, abs enons d'analyser ces <strong>de</strong>ux travaux, qui ont été écouté<br />

avec le plus vif intérêt r nous savons qu'ils seron repro<strong>du</strong>iS<br />

gralement dans le Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong> l'Œuvre, ainsi qneHa Z fe tilt<br />

- nen n'est éloquent comme les chiffres - <strong>de</strong>s éœles el <strong>du</strong> Z<br />

Monseigneur, dans une allocution <strong>de</strong>s plus heureuses a félinit,.<br />

Sh~" T Rar ;8.i >rleUr . el remercié ,es -*-'-' Aussi, est-ce avec<br />

Se respectueuse gratitu<strong>de</strong> que l'on a vu Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Quimer<br />

s'intéresser à celle gran<strong>de</strong> dévoi.on <strong>de</strong> la '«« l » <strong>de</strong> '"^ <<br />

Saints dans nos campagnes, el en donner ro"Wf»"<br />

dans la l<strong>et</strong>tre qu'il a bien voulu écrire aM. L a ^N.colas recour<br />

<strong>de</strong> Plomodiern, pour approuver son en repris* d'«'^J<br />

d'un complément <strong>du</strong> Buez ar Z enl, publié >' î » f ««1 d ". an n<br />

par M. le chanoine Morvan. L'œuvre sera <strong>de</strong> ma „eEaure on<br />

y trouvera, avec la doctrine <strong>du</strong> mom-roire expê. nnen é la scen ce<br />

profon<strong>de</strong> d'un écrivain, d'un celusanl dont lejnorafai l0 J«?>f<br />

dont le jugement est généralement incontesté dans nos diocèses<br />

T S uns craigneni qne la lecture j^SLSSSS^<br />

perfectionné, augmenté, ne soit ren<strong>du</strong>e moins coulante par certain


- «54 -<br />

purisme d'orthographe, comme celui qui tend à supprimer absoln<br />

ment IX a multiplier les K, à intro<strong>du</strong>ire le W. C<strong>et</strong>te crainte n'est<br />

pas justifiée, où<strong>du</strong> moins se trouve prématurée, l' est vrai ÛM<br />

dans nos campagnes, ceux qui lisent aujourd'hui ie br<strong>et</strong>on oni<br />

généralement commencé par apprendre à lire en franrais • <strong>de</strong> lA<br />

c<strong>et</strong>te surprise, c<strong>et</strong>te gêne qu'ils ressèment souvent à lire aisément<br />

dans 1 orthographe récente, adoptée pour notre vieille langue<br />

d Armonque.<br />

Nos meilleurs vœux som acquis, comme ceux <strong>de</strong> tout catholique<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> tout patriote, à la belle entreprise dont se charg.* la<br />

Vu!? t?A G RT"' i <strong>de</strong> Q uim P er > avec l« concours justement apprécS<br />

ue M. I abbé Nicolas,<br />

A. F**'<br />

Les quêteurs étrangers. - NOTE DE L'ÉVÊCHÉ D'ANGOO-<br />

LEME. — Nous sommes informés que <strong>de</strong> soi-disant religieuses<br />

ponant Ie costume tantôt d'un.ordre, tantôt d'un autre Fonties<br />

quêtes a domicile à Paris, en province, <strong>et</strong> même à l'étranger<br />

notamment en Belgique, pour un préten<strong>du</strong> orphelinat acricole'<br />

établi a Charsey, près Angoulème (Charente).<br />

L'autorité diocésaine croit <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> déclarer qu'il n'y a<br />

point d orphelinat à Cha-sey, <strong>et</strong> prie les personnes qui ont souci<br />

n ' i.? réserver leurs aumônes pour une meilleure cause,<br />

Dans I intérêt <strong>de</strong> tous, nous serions reconnaissants aux journaux<br />

el au* Semaines Religieuses, <strong>de</strong> donner à la présente note<br />

toute la publicité possible.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

.„ Z N ? us lisoûs dan$ ,a Sem(lin e Religieuse <strong>de</strong> Dijon, en dale <strong>du</strong><br />

10 Fevrier :<br />

« Plusieurs personnes nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt ce qu'elles doivent<br />

penser <strong>de</strong> l'Orphelinat <strong>de</strong> Vatelier chrétien, à )!'agny-Saint-Médard<br />

par Mirebeau (Càtes-d'Or). Nous nous empressons <strong>de</strong> répondre -<br />

1° Que nous ne connaissons point d'établissement <strong>de</strong> ce cen<br />

a Magny-Saint-Médard ;<br />

B genre<br />

2° Que, s'il en existe, nous ne l'avons certainement pas<br />

approuvé ;<br />

3° Que, dans tous les cas, celle entreprise ne nous inspirerait<br />

aucune confiance, par Ia raison, prise entre beaucoup d'autre*<br />

que sur tes imprimés, au moyen (lesquels Ia charité publique est<br />

sollicitée, le soi-directeur <strong>de</strong> ce soi-disant Orphelinat <strong>de</strong> râtelier<br />

chr<strong>et</strong>ien ne juge pas à propos d'indiquer son nom<br />

Pourquoi ?...<br />

4* Que dans <strong>de</strong> telles circonstances, les personnes dont ou<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> le concours agiront sagement en le refusant, jusq u'à ce<br />

qu elles sachent exactement à quoi s'en tenir sur une œuvre qui<br />

se présente dans <strong>de</strong> si singulières conditions.<br />

(Commttjiùjuê <strong>de</strong> Vévêché <strong>de</strong> Dijon.)<br />

A ce propos, la Semaine <strong>de</strong> Cambrai faU ies réflexions suivantes<br />

:<br />

F<br />

b<br />

- 155 —<br />

« De telles notes ne sont point faites pour encourager la charité<br />

chrétienne à l'égard <strong>de</strong>s étrangers, méme revétus <strong>de</strong> I habit<br />

Brieux : elles doivent cependant <strong>et</strong>re publiées pour prévenir es<br />

Stw <strong>et</strong>'les Mêles qu'ils peuvenl parfois être trompés. Des étalements<br />

vraiment dignes d'intérêt peuvent en souffrir ; mais<br />

d'un autre côté, les filous ne doivent pas être encouragés. Dautre<br />

nart U serait b en à désirer que les supérieures <strong>de</strong> certaines confia<br />

ons n'en vo v plus leurs religieuses par monts <strong>et</strong> par<br />

faux ies exposant à perdre l'esprit <strong>de</strong> leur sainte vocation, sinon<br />

enr vocation môme. Wre cé mal <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> se voir obhgta <strong>de</strong><br />

esireindre leur zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s bornes a leur chanté, il<br />

semble que celui-ci est préférable à celui-là. »<br />

Nous rappelons à ce suj<strong>et</strong> que nous avons plusieurs fois engagé<br />

nosi kS eurs àune très-gran<strong>de</strong> circonspect ion, quand Leur charue<br />

est Suée paHes quêteurs étrangers. Qu'on exige toujours la<br />

permission écrite <strong>de</strong> l'autorité diocésaine.<br />

ronerrégrations romaines. - Le SCAPULAIRE DE SAINT<br />

Jo,S - Clue Motion a pris naissance à Vérone en lui»v J Y<br />

•Bat SiSAhiiSs -"friSt<br />

X au modèle indiqué par la Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites.<br />

Spr.»' ft f^nfs'°Sa. n""» Mais-» •<br />

ce scapulaire.<br />

Conception ; 8° à la «aume ; .«r » • £¥£££&£ . ta» le jour<br />

cation -, ll" û l'A-somplu-û i«f&*£?fc £ ,r0isième dimanche<br />

<strong>de</strong> la lête <strong>de</strong> saint Joseph (U. mrs), io


- 156 —<br />

après Pâques, solennité <strong>du</strong> Patronage <strong>de</strong> ce saint pourvu UUP<br />

£?'" u «-"-*-•--, "s se confessent el qu'ils "Kiew<strong>de</strong> li<br />

S?» ?K e <strong>et</strong> visi, ? nt ,eur é «--*- Paroissiale o . q S santnatre<br />

public, entre les premières vêpres <strong>et</strong> le coucher da S<br />

Sout „^S S 0 ?, ,empS Pieusemenl aU!t KH<br />

plénièreï M?; H.?? D ' lls peuvem pa! ner : uDe<br />

? '-° in<strong>du</strong>lgence<br />

Fe saint nnilHJI? 6 Ia m ° r ' po , urvu 1--.-ontrils, ils invoquem<br />

<strong>de</strong>s lèvres ' ° BK " ns <strong>de</strong> cœur > s ' ils ne P euvenl le «-ire<br />

II. INDULGENCES PARTIELLES : 1- Les in<strong>du</strong>lgences <strong>de</strong>s Salior.<br />

<strong>de</strong> Rome (v. décrel dn 9 Juin 1777), moyennant la visita i¥M\ «<br />

paro.ss.ale ouà un oratoire public : 2° 100 jours d'indgen eïe<br />

fois par jour, en récitant Pater «oster, Ave « J f f i Z<br />

avec I oraison jaculatoire S. Jo^h, prie, pour Z*. '"'<br />

loire<br />

CM ,n<strong>du</strong>lgences son, applicables aux âmes <strong>du</strong> purga-<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Sf d « P ?J? Sé mme d '-PPareaceqXne l'esfd&naire"<br />

68 ans, <strong>et</strong> semblani ne prom<strong>et</strong>tre qu'un règne bien court<br />

Deptns, se,ze ans se sont écoulés . <strong>Léon</strong> XIIIZC atori*.-ment<br />

regnant, a fourni, au milieu <strong>de</strong>s situai ons lesnhis éiïmZl'<br />

ïïrî" P ° nUfiCatS l6S mieU * rem P |is -' '« W KB»TV^<br />

C'est vraiment ici, ou jamais, qu'on peut voir la main rt.» n.»,eli<br />

tous les catholiques se feront'un <strong>de</strong>v^r <strong>de</strong> remercié" le Trés'<br />

f^J 6 fi' 6 P rolecli0 »- vi ^-'e accordée au che <strong>de</strong> son Echse en<br />

Lecriant <strong>de</strong> conserver longtemps encore Ia lumière <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>!<br />

Le 2 Mars, à l'occasion <strong>de</strong> l'anniversaire <strong>de</strong> la naissance <strong>et</strong> Ao<br />

te v^Tu C S?X m ' ' e SaiDt A Père a ^"têfhomn^ge<br />

ctdTnSnat RfeÏÏ^' eXf>r ' méS par ,e D ^ n ' * E '-<br />

mai L r e ed P rnèe?r°aoa Un dte00B d ° n ' TOici »-»•»" -"--<br />

«j-.n.iir c ^ mD1e DC an - "«e nouvelle année <strong>de</strong> ponlilicat a dit Sa<br />

Saint<strong>et</strong>é, Nous Nous sentons fortifié par l'assistanceT divin,- »t<br />

encouragé par la charité qui unit les membres dTl'Egiise '<br />

< Au milieu <strong>de</strong>s bouleversement <strong>et</strong> <strong>de</strong> la confusion nui it<br />

blent la notion méme <strong>de</strong> l'honnêt<strong>et</strong>é, <strong>de</strong> V juste, <strong>de</strong>JS&,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 157 -'<br />

<strong>de</strong> la liberté, <strong>de</strong> la civilisation, <strong>du</strong> progrès, <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs<br />

sociaux, l'Eglise maintient el rappelle les enseignements <strong>de</strong> la foi<br />

el les principes <strong>de</strong> la morale.<br />

•i Elle signale les erreurs, vraies causes <strong>de</strong>s maux dont on souffre-<br />

elle démasque les intentions <strong>de</strong>s sectes, elle m<strong>et</strong> les institutions<br />

en harmonie avec la vérité <strong>et</strong> la justice, elle éiahlit ia vie<br />

chrétienne dans les familles, elle unil par l'équité el la charue les<br />

diverses classes sociales, elle.inspire la rectitu<strong>de</strong> aux gouvernais,<br />

la soumission aux gouvernés.<br />

« L'Eglise ramène aussi les étu<strong>de</strong>s aux règles <strong>de</strong> la sagesse<br />

chrétienne. Puisque le trésor <strong>de</strong> celte sagesse est surtout renfermé<br />

dans les Saintes Ecritures, l'Eglise ne pouvait s'abstenir <strong>de</strong> reven-.<br />

diquer l'autorité intégrale <strong>du</strong> livre divinement inspiré, <strong>de</strong> donner<br />

les movens <strong>de</strong> mieux la défenrtie el d>n r<strong>et</strong>irer <strong>de</strong>s fruits plus<br />

abondants, au milieu <strong>de</strong> l'agUalion causée par certaines étu<strong>de</strong>s.<br />

« Louanges soient à Pieu <strong>et</strong> à l'Eglise pour toutes les œuvres<br />

qui ont pu être accomplies <strong>du</strong>rant Notre pontifical! Prions pour<br />

que les geimes j<strong>et</strong>és en ierre lèveni abondamment. »<br />

Le len<strong>de</strong>main, le Souverain Pontife a tenu chapelle, à l'occasion<br />

<strong>de</strong> l'anniversaire <strong>du</strong> couronnement. -<br />

Le corps diplomatique, toute la com <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux étrangers<br />

remplissaient la Sixtine. , . .<br />

Le Pape, qui avait pris place sur la Sedia gestatona, a été vivement<br />

acclamé à son passage dans les salles royale el <strong>du</strong>cale, ou se<br />

trouvait une foule nombreuse qui n'avait pu trouver place dans ia<br />

chapelle Sixtine. <strong>Léon</strong> Xlii paraissait en excellente santé.<br />

La loi sur les Fabriques. - D'après les^<strong>de</strong>rniers renseignements,<br />

les négociations engagées entre le Saint-Siège el e<br />

gouvernement français afin <strong>de</strong> résoudre par voie diplomate te<br />

conflit suscité par la loi <strong>de</strong>s Fabriques, porteraient sur les points<br />

Nomination d'une commission mixte d'évêques el <strong>de</strong> jurisconsultes<br />

pour examiner la question ; Jfi„„,:„„ a„<br />

Ou revision <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1892 ou tout au moins modification <strong>du</strong><br />

décrel <strong>de</strong> 1893 sur les conseils <strong>de</strong> Fabrique. .<br />

Tant que <strong>du</strong>reront les négociations, tes autorités ecclésiastiques<br />

éviteraient les protestations publiques,loul en usant do rtroi ,dans<br />

S m'ire tA efte le jugeiaU. opportun, ftMr toçMg<br />

leurs réclamalions m fouvoir cmMans le sens <strong>et</strong> a I appui <strong>de</strong>*<br />

négociations ouvertes avec le Saint-siège. ..n.tnx PMhny,_<br />

Nous <strong>de</strong>vons ajouter que, pottr ptasieors Jonrnaoi «n»Uques,<br />

ces soi-disant négociations ne sont qu nn leurre pou. nous<br />

<strong>du</strong>per encore une lois el faire cesser les P ro, ^n a,, n 0 't d ^r^Xs<br />

«•t dp-. (îdèles Cependant, a première version nou» parait plus<br />

oîblî: elle accor<strong>de</strong> Mt dn 3 * ^ & g & g *<br />

samedi » Mar-. à la tribune, par le Ministre <strong>de</strong>s Culle--. « A nne<br />

?*&?«f nivelle, a dit Moulier, il faut apporter un esprit


- 158 —<br />

• nouveau. AUT batailles <strong>de</strong> jadis il faut faire succé<strong>de</strong>r la pacMci.<br />

• tion ; aux querelles el aux vexations mesquines <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniéres<br />

• annees nous voulons opposer une politique <strong>de</strong> tolérance <strong>et</strong><br />

• d apaisement. »<br />

Attendons les faits.<br />

Mourir sans Dieu. — L'attention a été attirée par Ie massacre<br />

<strong>de</strong> Dongoi, sur i'abseace <strong>de</strong> tout service religieux dans la<br />

colonne expéditionnaire <strong>du</strong> colonel Bonnier. Nos officiers som<br />

militaire.<br />

Sur les représentations <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Ia Ferronays, le Ministre <strong>de</strong> ta<br />

marine d alors avait promis <strong>de</strong> s'occuper <strong>de</strong> la chose. Hien n'a dû<br />

être fait, puisque la colonne dirigée sur Tombuuclou n'avait pas <strong>de</strong><br />

n'y a pas non plus <strong>de</strong> missionnaires<br />

français au Soudan, il en résulte que nos officiers <strong>et</strong> sous-officiers<br />

qui comman<strong>de</strong>m les troupes indigènes sont là-bas sans secours<br />

religieux.<br />

<strong>de</strong><br />

C<strong>et</strong>te note important n'est pas <strong>de</strong> La Oroix, mais d'un journal<br />

I armée : L'Avenir militaire. ë<br />

* *<br />

A l'hôpital laïcisé d'Auxerre, c'est La Bourgogne qui nons<br />

1 apprend, le prétre ne peut jamais entrer, pas môme le jeudi ni ie<br />

dimanche, jours où, sans aucune permission, enfants, femmes<br />

parents, amis <strong>et</strong> voisins peuvent visiter les mala<strong>de</strong>s ; SEUL le<br />

prétre ne passe pas, car, <strong>de</strong> par la Commission, il n'a Ie droit<br />

d avoir ni amis, ni voisins.<br />

Notre confrère cite le cas d'une pauvre femme qui, fondant en<br />

larmes au moment où elle quittait les prêtres <strong>et</strong> les religieuses, ses<br />

bienfaiteurs, pour entrer à l'hospice, les suppliait d'aller la voir <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> ne pas la laisser mourir sans sacrements.<br />

« Les jours passèrent : jeudis eL dimanches, la mala<strong>de</strong> vit parents<br />

el amis circuler dans les salles. Le prétre qu'elle avait <strong>de</strong>mandé<br />

avait été arrêté au seuil <strong>de</strong> la porte, au nom <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> conscience.<br />

< Et quand un soir, sentant la mort qui venait, elle se plaignit<br />

<strong>et</strong> manifesta le désir <strong>de</strong> recourir au ministère <strong>du</strong> prètre : « Demain<br />

le mé<strong>de</strong>cin viendra, lui répondit-on, il jugera s'il faut laisser<br />

venir le curé. •<br />

« Le len<strong>de</strong>main, la pauvre femme était morte, sans autre<br />

témoin que Dieu qui, seul, sait ce qu'a dû souffrir celte àme, en<br />

partance pour l'éternité. •<br />

Morale neutre sur le suici<strong>de</strong>. — Le Journal <strong>de</strong>s imtiff'<br />

, m ôe ses * u PP-émenis (24 Décembre 1893), publie un<br />

t développement » sur ce suj<strong>et</strong> : < Oue <strong>de</strong>vons-nous faire quand<br />

il nons est arrivé <strong>de</strong> faillir à un <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>voirs ? *<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 159 -<br />

La réponse est celle ci : * QueHe que soit la bonne volonté<br />

d'un homme, il peut lui arriver <strong>de</strong> manquer à son <strong>de</strong>voir. Le<br />

reme<strong>de</strong> à ce malheur est <strong>de</strong> reconnaître sa faule, <strong>et</strong> <strong>de</strong> s efforcer<br />

le l'expier <strong>et</strong> <strong>de</strong> la réparer. Toutefois, si la faule esi tellement<br />

erave qu'elle puisse (létrit noire honneur,,nous <strong>de</strong>vons résolument<br />

Diéférer la mort à la honle. raisons-notis justice nous-mêmes,<br />

on si nous sommes trop lâches, livrons-nous à la justice <strong>de</strong> noire .,<br />

naxs Le châtiment personnel est If plus digne; mais il ne faut y<br />

recourir, dans sa gran<strong>de</strong> rigueur, que dans <strong>de</strong>s cas heureusement<br />

fort exceptionnels ; Ïimparable seul autorise le suici<strong>de</strong>, i<br />

La chose est claire : il v a <strong>de</strong>s cas où le suici<strong>de</strong> est permis,-ou<br />

il est exigé, où il est un <strong>de</strong>voir ! '•<br />

Et c'est une revue, <strong>de</strong>stinée à ta jeunesse <strong>de</strong>s écoles primaires,<br />

aui contient c<strong>et</strong> enseignement ! Etonnez-vous maintenant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

K S é , que le paganisme lui-même n'avait point connue :<br />

le suici<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enlanls 1<br />

Musiciens . mais pas pour Dieu. - N'avez-vons pas<br />

été Kes thf vo r qne, dans les familles les plus chrétiennes un<br />

Ki<strong>de</strong>s sommes considérables sont généralement consacrés à<br />

raucatoD musicale <strong>de</strong>s jeunes gens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s jeunes filles, sans qne<br />

a mouldre aUeniion soit donnée par eux à la musique religieuse?<br />

Ti eune homme, sortant peu.-êlre d'un collége catholique,<br />

chamerH première vue lons les airs d'opéra que vous voudrez-<br />

U sera imnui4.nl el mu<strong>et</strong> <strong>de</strong>vant nn gra<strong>du</strong>e ou un vespéral. Le<br />

talS'n'aura S <strong>de</strong> secr<strong>et</strong>s pour lui ; mais l'orgue restera pie*<br />

dè mystères. Nos jeunes filles chament les romances a ravir les<br />

MiS mîtes polkas le* plus difficiles ne les embarrassent pas<br />

nS^tor d'accompagner un cantique sur l'harmoniumu voila<br />

n ,? Z nlein<strong>de</strong> dillicultés.- « L'harmonium, répondronl-elles, e*I<br />

C empté dans les soirées, <strong>et</strong> puis les jeunes«H»*»*'«**»<br />

C235k* -«"I si peu musiciennes ! - «•J^»fl' ô^<br />

Unr nnm-eniez à chanter? — ^us croyez? Mais cela aou ure vaw*<br />

leur appelez a cn a BW dre (1e ,a peine<br />

ÏÏT m£ Tce< Ksie^ P p<strong>et</strong>iles paysannes, ou à <strong>de</strong> pauvres<br />

mmmmm<br />

sas: s.yja.1 *~Ssiï&x&iJ<br />

TT-, . hi-n s-arcon - - -VHW fait d'on h° ranie 0 nn ®°?î<br />

Uil « Don garou-u. • , ealTon? , Cest à


- 160 -<br />

dans un discours prononcé à l'occasion d'un mariage • il adres-aux<br />

nouveau* époux une allocution où nous trouvons un portrait<br />

<strong>de</strong> jeune homme, hélas ! trop souvent ressemblant •<br />

*>J~, - D ? so - fr . r , ,r - z )au--is. ma chère enfant, s'est-il écrié<br />

L» L a T é , e ' que volre ép< " ,,( P asse element pour un<br />

bon garcon : quel plat compliment I Nous les connaissons, ces<br />

d2 mof rÇ ° nS ' * 8 " Prenant dans la meille, - r e acception<br />

- Ils fom peut-être une conrie prière le malin el le soir On<br />

es vou ordinairement à la messe le dimanche, <strong>et</strong> peut-fc e àï<br />

table sainte aux Mies pascales. Mais <strong>de</strong> celle télé où il <strong>de</strong>vrait v<br />

avoir quelques bonnes idées, mais <strong>de</strong> celle intelligence cultivée<br />

par les meilleurs maîtres, mais <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te volonté dirigée vers Dieu<br />

par une mére pieuse, mais <strong>de</strong> ces qualre membres bien soli<strong>de</strong>s el<br />

bien constitués, qu'en font-ils ?<br />

..-.A-. V eDr temps f pa ? se en P rom en--le à la ville, à la campagne,<br />

selon les saisons, dans les cercles <strong>et</strong> maisons <strong>de</strong> jeu, dans les chasmêml'<br />

4 '- c - nrs - s > dans les salons, se couchant tard, se levant <strong>de</strong><br />

«Quant à nos œuvres catholiques <strong>et</strong> sociales, nos réunions<br />

S T ' n °\ c --'- rences Populaires, où ils réussissent très bien<br />

Z Q.în \T? ulem j. qu-n', * •• visite <strong>de</strong>s pauvres dans la Société<br />

<strong>de</strong> Saint-\ mcent <strong>de</strong> Paul ; quam â la propagan<strong>de</strong> par Ia nresse<br />

c<strong>et</strong>te loule-putssaiice terrestre <strong>de</strong> notre siècle, où leur esprit bien'<br />

orné pourrait rendre <strong>de</strong> vrais services ; dans les sain^n.repr"<br />

ses <strong>de</strong> ba nt social, ne comptez pas sur leur concours Pour le<br />

prêter utilement, il faudrait se déranger, se gêner'<br />

' Ef cependant ils ont tout pour bien faire, qualités naturelles<br />

el qualités acquises, nom illustre, Mle fortune souvent'Es œ<br />

& D s e faii e é^ts% d0nD , é d6 g, ' aDd " Sit " ati ^ P- « --R--<br />

foi wl/T, 11 ^^ 61 '. le , S -? cture -" - Nous nous étonnons parfois<br />

<strong>de</strong> la résistance <strong>de</strong> la classe élevée aux enseignements, aux<br />

« « ' . a ,?* - 0 - s e»s <strong>de</strong> la sainle Eglise. Le cœur, la volonté<br />

a nas dV^, 1 ?^' ?" e hrétienS, mais l'esprit ne l'est pas. I n'v<br />

?t?fi nt 5 Lf A Cause '- 4» d 1 ,recteu ''s <strong>de</strong>s âmes ne se sont peuldans?*<br />

hî^i!f é0CCU - P4 i S <strong>de</strong> f l eClnres <strong>de</strong>s famille * les P'"- «evées<br />

K 1 " 1 * ««--•- ; 'ls les ont laissé lire sans protestations,<br />

d une façon habituelle <strong>et</strong> exclusive, <strong>de</strong>s journaux <strong>et</strong> revues aui<br />

C n ? !S?£Sf faVOrables aux som pas moins complaisants pour les ****** préjugés <strong>du</strong> ''S siècle e n'en Les<br />

HÏEÏÏ.T- W T S S ° mmes - ,0 ce que les mauvaises lectures ont semé. -nés -nainieflan. <strong>de</strong> rlcol e?<br />

BIBLIOGRAPHIE *<br />

VIENT DE PARAITRE :<br />

m Jv?°i SI f ^ E BÉATITUDE : Ia douleur <strong>et</strong> Ie découragement,<br />

conférences au* femme* chrétiennes, ,£ Sg?l5£îg£<br />

Archives diocésai es <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 161 -<br />

(-venue <strong>de</strong> Nancy <strong>et</strong> <strong>de</strong> Toul. — Un volume in-lf) corre dc 336 pages, e»<br />

vente : 3 fr. SO. — Paris, librairie R<strong>et</strong>aux, 88, tue Bonaparte ; <strong>Quimper</strong>,<br />

librairie J. Salatin.<br />

ir ou Notre-Dame (Je Piété, — Les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> découragement. — Les causes<br />

<strong>du</strong> découragement. — tos mm en. <strong>de</strong> combattre le dfeoowgemenk--<br />

(Suite) La méditation <strong>de</strong> là mis6ricor<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu. — (Suite) Lacté <strong>de</strong><br />

charité parfaite.<br />

Aurès avoir étudié la douleur qui élève, qui agrandit, ennoblit. Mgr Turinaz<br />

considère la douleur qui ahaissc l'homme, t'affaiblit <strong>et</strong> le livre a>sa<br />

Bernis comme un vaincu. En d'autre termes, ll étudie le découragemenL<br />

ses causes, les moyens <strong>de</strong> le combattre, en Slgna lant su rt n u t, parmi es motte<br />

<strong>de</strong> courage, <strong>de</strong> confiance el d'espoir, Ia miséricor<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu Le docte prélat<br />

ferme ses conférences par une pftge <strong>de</strong> theologie vraiment magistrale sur<br />

l'acte <strong>de</strong> charité parfaite.<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE, diriatemt<br />

M GaouSlàiî, professeur <strong>de</strong> droit administratif a u Ï Tac u liés catholiques<br />

<strong>de</strong> Lille. Bureau ile ta itevue : 19, rue <strong>du</strong> Pas, Lille.<br />

Livraison <strong>de</strong> Février <strong>1894</strong>. -<br />

1 Plan déjoua - H. BfiixmtHwUpp» épkoùiHtles. ~ III. Critiques d nn<br />

Jnrism,mdtei>otstant. - IV. bu droit <strong>de</strong> C Eveque <strong>de</strong>mmmvr directement<br />

<strong>de</strong>s f 'ab items - V. Des apposition* à l'ouverture <strong>de</strong>s écoles hures. - VL Le<br />

r ,/// , -^ue - VIL lZsendnaitàtét d'après tes notes <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce<br />

enant WHry* nr* !! ._-- .. _ „ilrt:vii), r _ KA i* nancomn basement <strong>de</strong>s<br />

i amuini au ni-»- peu ir-» eM^ ».i—•«•- --- .-.i<br />

•> - -yl. b-s marguilliers sont-ils in<strong>de</strong>limment reeltgibles ? -<br />

ît Tnrffin.nro<strong>du</strong> t une nuiUanr.e timbrée à l'appui d'un mandat, l'acquit<br />

53. ^ J M H A r e Œ f l S timbré ?- 5Ï; Comment vaincre Ia mauvaise"<br />

volonté l ^ ^ r S irbiîrairement <strong>de</strong> mandater une dépense<br />

dC kt^'SLnktrm* <strong>du</strong> Culte Catho<strong>de</strong> parait tous les mois. Le<br />

pri to*t abonné^roirdVcônsultation par l<strong>et</strong>tre contenant un timbre pour<br />

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CONSEILS DU DOCTEUR. - AFFECTIONS DE L'ESTOMAC ET DES<br />

raTESTINS - Il est peud'organes qui soient aussi souvent atteints<br />

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- 162 - - 163 -<br />

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CHIRURGIEN-DENTISTE<br />

DU LYCÉE DE


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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 164 - 9- AMBR. Vendredi 16 Mare <strong>1894</strong>. N- ll.<br />

LIQUEUR DE COIHTE<br />

Av<br />

( Nulle exposition Ies 22, 23 <strong>et</strong> 24.)


- 166 -<br />

Le temps <strong>de</strong> la Passion. — Le Crucifix.<br />

« O Crux, Ave, Spes unica I » (Lit.)<br />

^ Elle est venue, Seigneur, l'heure <strong>de</strong> la détresse, <strong>et</strong> raon âme<br />

n'a pu en supporter le poids. J'ai senti toutes mes forces intérieures<br />

ployer en méme temps sous le far<strong>de</strong>au d'une amertume trop gran<strong>de</strong>,<br />

un flot <strong>de</strong> lannes monter lout-à-coup <strong>et</strong> jaillir <strong>de</strong> mes yeux.<br />

Dans c<strong>et</strong>leangoisse, dont la violence m'a effrayé, l'ai cherché<strong>du</strong><br />

secours; j'ai promené mes regards autour.<strong>de</strong> moi, j'ai cru que<br />

tant <strong>de</strong> souffrance finirai: par évoquer un consolaleur, mais j'étais<br />

seul <strong>et</strong> le consolaleur n'a point paru.<br />

Alors j'ai aperçu lon image, ô Jésus-Christ; l'instinct <strong>du</strong> salut<br />

m'a j<strong>et</strong>é vers elle; je Pai saisie d'une main tremblante <strong>et</strong> mon<br />

visage baigné <strong>de</strong> pleurs s'est reposé sur elle. On pleure bien sur<br />

ton image, ô divin Crucifié! les larmes <strong>de</strong>s hommes ia connaissent.<br />

Il y a entre ta croix <strong>et</strong> tes douleurs humaines nne éternelle conformité.<br />

-<br />

A travers mes larmes j'ai regardé tes main percées pour l'amour<br />

<strong>de</strong>s hommes; mes lèvres ont rencontré les clous qui attachent les<br />

pieds, <strong>et</strong> ma main qui serrait ton image s'est posée sur la plaie <strong>de</strong><br />

ton cœur... Qu'ai-je dit? Qu'ai-je enten<strong>du</strong>? Je ne saurais me le<br />

répéter à moi-môme. Je suis <strong>de</strong>meuré longtemps dans l'union avec<br />

toi, baisant les plaies, serrant dans mes mains la lête chargée<br />

d'épines, m'enivrant <strong>de</strong> la croix. J'ai longtemps baigné <strong>de</strong> pleurs<br />

c<strong>et</strong>te croix que lu baignas <strong>de</strong> ton sang. Je n'ai pas eu la force <strong>de</strong><br />

prononcer une parole, mais ii y avait dans le fond <strong>de</strong> mon âme<br />

celle que toi-même, ô Jésus, tu prononças au moment suprême :<br />

« Père, je rem<strong>et</strong>s mon esprit entre vos mains! i J'ai suivi dans<br />

tous les replis <strong>de</strong> mon àme, longtemps, <strong>et</strong> dans <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs<br />

inconnues <strong>de</strong> moi, le r<strong>et</strong>eniissemeni <strong>de</strong> celte parole.<br />

Alors la paix est venue. Je me suis comme endormi sur ton<br />

cœur, <strong>et</strong> peu-à-peu l'amour a vaincu la souffrance, Une consolation<br />

étrange, inespérée, que j'ai sentie ne point venir <strong>de</strong> moi-même,<br />

est doucement entrée dans mon esprit, el, tandis que je m'étonnais<br />

<strong>de</strong> ce changement soudain, celtedouceura grandi, jusqu'à <strong>de</strong>venir<br />

semblable à la joie. Je pleurais encore, mais c'était presque <strong>de</strong><br />

bonheur, <strong>et</strong>, au lieu <strong>de</strong>s plaintes irritées qui grondaient toul-à-<br />

Theure en moi, c'était maintenant le cantique involontaire <strong>de</strong><br />

l'action <strong>de</strong> grâces.<br />

Une force calme est venue. J'ai senti que j'étais renouvelé pour<br />

le combat el que ma volonté venait d'être trempée sept fois dans<br />

le sang <strong>de</strong> l'Agneau.<br />

Pourquoi faut-il que <strong>de</strong> telles extases aient leur réveil? Pourquoi<br />

ceux qui souffrent n'ohlienneiH-tls pas la grace <strong>de</strong> mourir en<br />

<strong>de</strong> tels moments? Pourquoi, l'heure passée <strong>de</strong> la crise divine,<br />

l'impitoyable uniformité <strong>de</strong> la vie reprend-elle son cours?<br />

O Croix <strong>de</strong> Jésus, consolation suprême, je n'oublierai jamais ce<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 167 ~<br />

que tu peux contre les flots soulevés <strong>du</strong> désespoir, el comment tu<br />

sais transformer en paix <strong>et</strong> en douceur les larmes brûlantes I Ta<br />

puissance m'étonne, mais davantage encore elle me rassure. Evi<strong>de</strong>mment,<br />

pour le chrétien qui sait te comprendre, la seule vue<br />

peul soutenir la vie <strong>et</strong> consoler la mort.<br />

Puissé-je obtenir c<strong>et</strong>te gràce <strong>de</strong> te contempler <strong>de</strong> mes <strong>de</strong>rniers -<br />

regards, image sacrée <strong>de</strong> mon.Sauveur! Puisse une main amie le<br />

m<strong>et</strong> t re alors dans mes ma i ns, l'élever <strong>de</strong>vant mes y eux, l'approcher <strong>de</strong><br />

mes lèvres! Si les accablements <strong>de</strong> l' heure solennel le m'empêchent.<br />

<strong>de</strong> prier, mes yeux attachés sur loi porteront encore à mon ime le<br />

secours <strong>de</strong> ta présence ; heureux s'il m'est donné <strong>de</strong> mourir dans<br />

ce regard d'amour, comme le grand religieux qui, sur son lit <strong>de</strong><br />

mort,' ne détachait plus ses yeux <strong>du</strong> Crucifix : Je ne puis plttsprier, .<br />

murmurait-il, mais je ie regar<strong>de</strong> ! (1)<br />

(L'abbé Henri PERRYVE.)<br />

(!) Dernières paroles <strong>du</strong> R. P. Lacordaire.<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CATHJÎORALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche <strong>de</strong>s<br />

Bameauj. — Desormais la 1" messe se dit à 5 heures 1/2. Aujourd hui, la<br />

<strong>de</strong>t nière messe basse est à 8 heures l/a. La bénédiction <strong>de</strong>s Rameaux commence<br />

à 9 heures 1/2. A l'issue <strong>de</strong>s vêpres, qui se chantent a 2 heures 1/2,<br />

instruction <strong>et</strong> bénédiction. — Le soir, à 7 heures 1/2, sermon <strong>de</strong>la Passion,<br />

en br<strong>et</strong>on. -„,,*.<br />

Lundi, Mardi, Mercredi, 49t 20 ct %< Mars, à 1 heures 1/2 <strong>du</strong> stnr, instruction<br />

pour les hommes seuls.<br />

Mercredi, Jeudi, Vendredi, à 4 heures <strong>du</strong> soir, offices <strong>de</strong>s Ténèbres.-<br />

Jeudi-Saint, à 7 heures 1,2, messe <strong>de</strong> communion ; à 9 heures, grandmesse<br />

<strong>et</strong> oflices par Monseigneur.<br />

A 2 heures l& lavement <strong>de</strong>s pieds, visites aux reposoirs. Quête pour les<br />

Lieux-Saints, toute la journée <strong>et</strong> pendant l'office <strong>du</strong> vendredi. Le soir, à<br />

8 heures, réunion <strong>de</strong>vant le Tris-Saint Sacrement.<br />

Vendredi-Saint - L'office commence à 9 heures 1/2. A 3 heures <strong>du</strong> soir,<br />

exercices <strong>du</strong> Chemin <strong>de</strong> la Croix. A 7 heures 1/2, sermon <strong>de</strong> la Passion <strong>et</strong><br />

bénédiction <strong>de</strong> la Vraie Croix.<br />

Samedi-Saint. — Office à 8 heures 1/2.<br />

« •<br />

- ÉGLISE SAINT-MATHIEU. — Dimanche <strong>de</strong>s Hameaux, la grand messe<br />

9 h. a/4, à cause <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong>s rameaux. Le soir, a 7 h. 1/2, sermi on<br />

<strong>et</strong> bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement.<br />

Jeudi, Vendredi <strong>et</strong> Samedi, l'oflice <strong>du</strong> jour a R h. 1/2.<br />

Vendredi matin, à 5 h. 1/3, sermon <strong>de</strong> la Pession, eo Ç" to ^ ^ ^<br />

exercice, en commun, <strong>du</strong> chemin <strong>de</strong> la croix. Le soir, à 7 h. 1/2, sermon ae<br />

la Passion, en français.<br />

*<br />

* *<br />

CHAFELLE DES URSULINES. - Mardi 20 Mars, réunion <strong>de</strong>s Hères chrétiennes,<br />

à 7 h. 1/2. '


- 168 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Monseigneur à Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>. — On nous écrit<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ville :<br />

• Monseigneur est venu dans notre ville, lundi, 12 courant.<br />

C'était précisément la fête <strong>de</strong> notre sainl Patron.<br />

t Sa Gran<strong>de</strong>ur, arrivée à 2 heures, a aussitôt fait visite j<br />

M. le Cu ré-Arc hi prétre dont la santé, <strong>de</strong>puis quelque temps chancelante,<br />

se rétablit en ce moment. Nous sommes heureux <strong>de</strong> l'apprendre<br />

à ses nombreux amis <strong>du</strong> diocèse.<br />

* Ensuite, Monseigneur s'est ren<strong>du</strong> à la Cathédrale <strong>et</strong> a vénéré<br />

les reliques <strong>de</strong> saint Pol, exposées dans le chœur.<br />

t A 7 heures 1/2 dn soir, une foule nombreuse se pressait dans<br />

Ia belle el vaste église, brillamment éclairée à la lumière électrique.<br />

Monseigneur est monté en chaire <strong>et</strong> a fait le panégyrique <strong>de</strong> sainl<br />

Pol, premier évêque <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>. Les assistants étaient visiblement<br />

heureux <strong>et</strong> charmés parcelle parole pleine d'onclion <strong>et</strong> d'éloquence<br />

r<strong>et</strong>raçant la vie merveilleuse <strong>et</strong> lesvertus <strong>de</strong> leur glorieux Pal ron,<br />

« La bénédiction <strong>du</strong> Très-Saint Sacrement a terminé la cérémonie,<br />

à laquelle assistaient <strong>de</strong> npmbreux prêtres. »<br />

J*<br />

* *<br />

Monseigneur esl parti <strong>de</strong> Saint-Pol, mardi, à 7 heures, pour se<br />

rendre à Saint-Brieuc, où il <strong>de</strong>vait se rencontrer avec Mgr Labouré,<br />

archevêque <strong>de</strong> Rennes, métropolitain <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, <strong>et</strong> Mgr Becel,<br />

évêque <strong>de</strong> Vannes.<br />

A son r<strong>et</strong>our, jeudi, Sa Gran<strong>de</strong>ur a présidé une profession religieuse,<br />

au Calvaire <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau.<br />

Le Samedl-Saini, Monseigneur conférera la prêtrise à huit diacres.<br />

A cause <strong>de</strong>s offices paroissiaux qui se font à la Cathédrale,<br />

l'ordination aura lieu dans la chapelle <strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

Nominations ecclésiastiques. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur<br />

l'Evêque, ont été nommés :<br />

M. Le Meur, aumônier <strong>de</strong>s Pupilles <strong>de</strong> la Marine, à la Villeneuve,<br />

aumônier <strong>de</strong>s Frères, à Châteaulin ;<br />

M. Le Bihan, aumônier <strong>du</strong> cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Brest, aumônier <strong>de</strong>s<br />

Pupilles <strong>de</strong> Ia Marine, à la Villeneuve ;<br />

M. Goasven, aumônier <strong>de</strong>s Frères, à Châteaulin, aumônier dn<br />

cim<strong>et</strong>ière, à Bresi.<br />

Avis. — Un prêtre <strong>de</strong> Paris,ami <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> M* 1, <strong>du</strong> Marhallac'li,<br />

désire écrire la vie <strong>de</strong> ce vénéré <strong>et</strong> toujours regr<strong>et</strong>té prélat.<br />

Les personnes qui auraient en leur possession <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres,<br />

écrits ou autres documents, ou qui connaîtraient <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong><br />

nature à édifier <strong>et</strong> à intéresser, sont vivement priées <strong>de</strong> vouloir<br />

bien les communiquer à M. le chanoine Rossi, qui se chargera <strong>de</strong><br />

les transm<strong>et</strong>tre.<br />

On serait reconnaissant aux journaux catholiques <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong><br />

vouloir bien repro<strong>du</strong>ire c<strong>et</strong> avis.<br />

- 169 -<br />

i OUIMFER. - R<strong>et</strong>raite d'hommes, <strong>du</strong> 3 au 7 Mars. -<br />

\ Paroisses 15; R<strong>et</strong>raitants, 30 : lle-<strong>de</strong>-Sein, 8; <strong>Quimper</strong> 5;<br />

fom 3 Ergûé-Arme!, 2; Fouesnant, 2; Audierne, 1 ; Châteaunn<br />

t • Clé<strong>de</strong>n-Cap-Sizun, 1 ; Dinéault, I ; Goulien, i ; Kerlaz, 1 ;<br />

Ipiomodiern, 1 ; Plomelin, 1; Plonéour-Lanvern, 1 ; Rosnoen, i.<br />

OUIMPUR - La station <strong>de</strong> Carême à Saint-Corentin.<br />

-R<strong>et</strong>raite pascale. - Nous rappelons que <strong>de</strong>s sermons pour<br />

IK hommes seuls seront donnés, la semaine prochaine, les lundi,<br />

mardi <strong>et</strong> mercredi, à 7 heures 1/2 <strong>du</strong> soir, par le R. P. Pouplard,.<br />

nrédicateur <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Carême à la Cathédrale .,<br />

Nous n'étonnerons personne en disant que le R. Père obtient<br />

un véritable succès à Sainl'Corentin, <strong>et</strong> nous constatons avec<br />

h mheur que son auditoire semble s'augmenter à chaque reunion. •<br />

Ses conférences sur l'é<strong>du</strong>cation ont été particulièrement tr& remarauées<br />

<strong>et</strong> très goûtées ; el par ses panégyriques <strong>de</strong>s nouveaux saints<br />

e son ordre, que <strong>Léon</strong> Xlii vienl d'élever sur les autels il a<br />

moniré, une lofs <strong>de</strong> plus, son talent d'hagiographe, <strong>et</strong> ses auditeurs<br />

larmes ont pu admirer son cœur d'apôtre <strong>et</strong> son amour pour la<br />

vaillante Compagnie, dont il est le fils dévoué, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> cm-<br />

qaa No^s a ^pérons que la parole vraiment apostolique <strong>de</strong> ce saint<br />

religieux, jointe à son zèle pour les âmes, attirera a lui ua grand<br />

nombre d'hommes <strong>de</strong> toutes les classes, <strong>et</strong> particulièrement <strong>de</strong> la<br />

classe ouvrière. Que nos chers ouvriers viennent l'entendre, <strong>et</strong> ces<br />

hommeTtEents peut-être <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>voirs religieux,, maïs<br />

CsCrétien* au fond <strong>de</strong> l'âme, comprendront que leur plus<br />

«ad^ nière est d élre ici-bas fidèles à Dieu, fidèles aux comman-<br />

SSlïïdf S Sauveur Jésus-Christ, V \ r ^ « * » Z<br />

<strong>et</strong> leur redit encore c<strong>et</strong>te parole d'amour, sortie <strong>de</strong> ses lèvres<br />

divines : V Venez à moi, ô vous tous qui travaillez el qui êtes surchargés,<br />

<strong>et</strong> je vous soulagerai ! -<br />

GARLAN. - Erection d'un chemin <strong>de</strong> croix. - Nous<br />

lisons dans la Résistance <strong>de</strong> Morlaix : ,<br />

« Dimanche <strong>de</strong>rnier, une cérémonie <strong>de</strong>s plus imposantes réunism!^T\^ri*ta*<br />

<strong>de</strong> Garlan. On y érigeait un nouveau<br />

Che S. d l'ab r bé X Le Saout, aumônier <strong>de</strong> la marine eu refile a<br />

bénit les stations, H. le Curé <strong>de</strong> PlomgneaM«J £<br />

^nnrft i fait eomnrendre <strong>et</strong> appréciera son nombreux auuuon»<br />

^ravama esSŒ<strong>de</strong> la dation -» ^J» *,«S'<br />

tmit Qaiivpffnrdft <strong>de</strong> la foi <strong>et</strong> garantie <strong>du</strong> salut. Plusieurs «nui-»<br />

SStataî ApannilS«elS g MM les Recteurs <strong>de</strong> Guimaec <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Pkmézoc'h, prenaient parla he*--"** . i , da ores.<br />

« Après la bénédiction <strong>de</strong>s stations, fa le fj n f VJ- ^<br />

bylère <strong>de</strong>s groupes d'hommes oni pris.les ^%Zî!tu\><br />

épaules ; <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> femmes portaient le, <strong>de</strong>rintre*. La pro-


- 170 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

cession s'est ren<strong>du</strong>e à la croix <strong>de</strong> Mission, au chant <strong>du</strong> Vexiik<br />

regis <strong>et</strong> <strong>du</strong> Stabat. Le recueillemenl <strong>de</strong> la foule montrait bien que<br />

ces chrétiens marchaient sous la bannière <strong>du</strong> Roi <strong>de</strong>s Rois, pour<br />

rendre, dans toute la force <strong>de</strong> leur Ame, hommage au mystère'<strong>de</strong><br />

la Croix. Là tous les rangs él aient confon<strong>du</strong>s dans la même piété<br />

M. le Maire el son Conseil présidaient à c<strong>et</strong>te belle harmonie<br />

<strong>de</strong> toute une population réunie à l'appel <strong>de</strong> son vénéré pasteur<br />

Ceax qui, pour <strong>de</strong>s raisons graves, n'ont pu prendre parl à la fête<br />

y étaient présenls par Ia pensée, rinteniion e! les largesses d'uii<br />

cœur généreux.<br />

« Le chemin <strong>de</strong> croix, <strong>du</strong> siyle gothique, en terre cuite polychrome,<br />

est d'un parfait modéle <strong>et</strong> d'nne exécution finie. C'est, avec<br />

Ia chaire posée l'an <strong>de</strong>rnier, un ravissant bijou <strong>de</strong> plus dont le goût<br />

artistique <strong>de</strong> M. le Recteur a enrichi le charmant écrin qui est<br />

l'église <strong>de</strong> Garlan.<br />

4 Tant <strong>de</strong> richesses proclament la générosité d'une paroisse qui<br />

ne marchan<strong>de</strong> pas, quand il s'agit <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Dieu ; honneur<br />

donc à elle ! honneur aussi au pasteur si digne <strong>de</strong> son mandat î<br />

« La journée <strong>de</strong> dimanche, à Garlan, aura été pour tous un<br />

jour <strong>de</strong> bénédictions ; car Dieu, non plus, n'est pas avare <strong>de</strong> ses<br />

dons, i<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales. - Le compteren<strong>du</strong><br />

<strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> 1893, publié dans le <strong>de</strong>rnier Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong><br />

l'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales, accuse une augmentation<br />

pour la France, <strong>de</strong> 54,800 francs sur les rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte.<br />

• Cela, ajoute le vénéré Directeur général, vaut bien un Te<br />

t Deum d'actions <strong>de</strong> grâces. Encore un bond semblable celle<br />

t année, <strong>et</strong> à elle seule, la France anra atteint ie million pour la<br />

i défense <strong>et</strong> la conservation <strong>de</strong> Ja foi. »<br />

Ce résultat, le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ai<strong>de</strong>ra puissamment l'Œuvre<br />

à l'atteindre, nous eu avons la confiance : témoin le courant <strong>de</strong><br />

sympathie, chaque jour progressif, qui porte vers elle <strong>et</strong> les pasteurs<br />

<strong>et</strong> les fidèles. Prés <strong>de</strong> mille francs <strong>de</strong> plus que l'an <strong>de</strong>rnier,<br />

nous font gagner quatre places au tableau général <strong>de</strong>s diocèses <strong>de</strong><br />

France, <strong>et</strong> ce 78' rang que nous uclroie le Bull<strong>et</strong>in, s'il ne nous<br />

incite pas à une vanité exagérée, nous encourage à adresser UD<br />

nouvel appel à toutes les bonnes volontés, en vue d'une action plus<br />

vigoureuse dans la poursuite <strong>du</strong> bul louable à atteindre, dans ce<br />

beau diocèse : un accroissement <strong>de</strong> ressources plus digne <strong>de</strong> son<br />

éten<strong>du</strong>e <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa foi si renommée. Noblesse oblige, surtout en face<br />

<strong>du</strong> péril ; <strong>et</strong> certes, il serait oiseux <strong>de</strong> s'attar<strong>de</strong>ra en démontrer<br />

l'existence au temps présen L<br />

Nous le disions à la réunion générale tenue naguère à l'Evéché:<br />

jusqu'ici la France chrétienne, dans un étai <strong>de</strong> calme <strong>et</strong> <strong>de</strong> prospérité<br />

relative, cf pu se montrer prodigue <strong>de</strong> son or <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses<br />

enfan ls en faveur <strong>de</strong>s peupla<strong>de</strong>s lointaines, en proie au démon <strong>de</strong><br />

l'erreur; elle l'a fait el conLinue <strong>de</strong> le faire héroïquement el sans<br />

— 171 - *<br />

compter, parce que cela concor<strong>de</strong> avec son tempérament pétri <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> <strong>de</strong> générosité. Puisse-t-elle tenir encore longtemps<br />

te premier rang dans c<strong>et</strong>te noble mission <strong>de</strong> répandre aux quatre<br />

coins <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> la connaissance <strong>et</strong> l'amour <strong>de</strong> Celui qui a dit :<br />

t Allez <strong>et</strong> enseigne/, toutes les nations ! •<br />

Mais ce ne sera désormais qu'n une condition, c'est qu-elle -<br />

veuille bien s'apercevoir que sou baromètre n'est plus au beau<br />

fixe : il marque la tempête, déchaînée par l'esprit <strong>du</strong> mal, entraînant<br />

l'attiédi ss<strong>et</strong>nen i <strong>de</strong> sa foi, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te foi qui, par ses manifestations<br />

sublimes, d'abnégation, <strong>de</strong> dévouement, <strong>de</strong> sacrifices, Commandait<br />

l'admiration <strong>de</strong> ses ennemis eux-mêmes.<br />

Pourquoi se le dissimuler? ll est temps, grand temps, que la<br />

France catholique veille à sauvegar<strong>de</strong>r son capital <strong>de</strong> foi, si elle<br />

entend continuer longtemps à en servir les intérêts à ceux quï en<br />

sont privés. Est-ce que, <strong>de</strong>puis nombre d'années déjà, ce trésor<br />

inappréciable n'est pas sérieusement entamé par les impies, qui<br />

travaillent à fabriquer <strong>de</strong> futures générations d'infidèles, au sein<br />

méme <strong>de</strong>s nations catholiques? •.<br />

La lutte est engagée : implacable <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> mal, héroïque <strong>du</strong><br />

côté <strong>du</strong> bien. Sans doute, les portes <strong>de</strong> l'Enfer ne prévaudront<br />

point contre l'Eglise <strong>de</strong> Jésus-Christ, ll l'a promis; mais le triomphe<br />

n'est accordé qu'à celui qui aura combattu le bon combat jusqu'au<br />

bout. , » • t<br />

C'est pour cela que nous voyons les chrétiens s associer, prier<br />

<strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en commun leurs ressources, pour la défense <strong>du</strong> christianisme,<br />

qui a tant coûté <strong>de</strong> labeurs el <strong>de</strong> sang.<br />

Avec l'ai<strong>de</strong> d'En Haut, c'est à ce travail <strong>de</strong> préservation <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

salut que s'esL consacrée l'OEuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales.<br />

Comptant sur le concours <strong>de</strong> tous, parce que leurs inférais Ies<br />

nius chers étaient en jeu, elle est entrée résolument dans la lice<br />

pour la conservation <strong>de</strong> la foi, par la prière <strong>et</strong> les bonnes œuvres,<br />

pour l'honneur <strong>du</strong> fover domestique, par la morahsation a 1 ai<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s pieuses images <strong>et</strong> <strong>de</strong>s saines lectures. Heureuse si elle peut<br />

empécher l'extinction <strong>de</strong> la foi chez nous, ce qui <strong>du</strong> même coup<br />

tarirait la source <strong>de</strong> l'Apostolat au <strong>de</strong>hors!<br />

Dieu merci, le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> a compris, lui aussi. I urgence<br />

<strong>de</strong> venir prêter main-forte à une si noble entreprise. Partout<br />

où l'on a essavé d'établir c<strong>et</strong>te pieuse ligue <strong>de</strong> salut public,<br />

partout on a réussi* au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s espérances, parce que les eiïorls<br />

fen ^recevaient la bénédiction céleste sans laquelle toute semence<br />

£à££^» Et voilà pourquoi l'Association <strong>de</strong>Samt-Fraucoisdlsales<br />

gagne chaque jour <strong>du</strong> terrain ; ces temps <strong>de</strong>rniers encore<br />

il nous était donné d'enregistrer <strong>de</strong>ux nouvelles recrues : les<br />

naroKses d Carantec <strong>et</strong> <strong>de</strong> Guilligomarc'h, auxquelles nous souh<br />

a ^ a bienvenue comme prémices <strong>de</strong>s acquisitions nouvelles<br />

Îue la présème année ne manquera certainement pas <strong>de</strong> nous<br />

apporter : le bien à faire <strong>et</strong> les besoins MinffWg<br />

Pour l'an <strong>de</strong>rnier, nous relevons au Bull<strong>et</strong>in, les allocations<br />

suivantes au diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> :


- 172 —<br />

A l'Ecole libre <strong>de</strong>s Frères dè Plonéour-Lan vern . . . 150 fr.<br />

id. <strong>de</strong>Pont-l'Abbé 100<br />

id. <strong>de</strong> Fouesnant 100<br />

A l'Ecole <strong>et</strong> l'Asile libre <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> Châteauneuf<strong>du</strong><br />

Faou 100<br />

Au Patronage <strong>de</strong>s garçons <strong>de</strong> Pont-l'Abbé oO<br />

Pour la pauvre église <strong>de</strong> Logonna-Qu i merc'h 100<br />

Aux Œuvres <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong>Mont-Carmel,<br />

Brest 100<br />

Au Patronage <strong>de</strong>s garçons <strong>de</strong> Saint-Sauveur, Brest, . 150<br />

Nous <strong>de</strong>mandons à Dieu, par l'intercession <strong>du</strong> Missionnaire <strong>de</strong>s<br />

pays catholiques, Saint-François-<strong>de</strong>-Sales, <strong>de</strong> bien vouloir, celte<br />

année, ouvrir les cœurs, car lorsqu'ils sont ouverts à la charité,<br />

les bourses ne restent pas longtemps fermées ; <strong>de</strong> stimuler le zèle<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> promouvoir l'adhésion <strong>de</strong> toutes les âmes vraiment chrétiennes<br />

à c<strong>et</strong>te Œuvre, qui ne reçoit que pour donner encore d'avantage.<br />

J. BULOT, Directeur diocesain.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

t Mentez, mentez toujours!... i—Un journal, rédigé<br />

par <strong>de</strong>s Juifs, le plus haineux penl-éire, le plus calomniateur <strong>de</strong><br />

tous les journaux, La Lanterne, a édité <strong>de</strong>rnièrement une sotte<br />

invention qui fait son tour d'Europe, colportée par tous les organes<br />

<strong>de</strong> la maçonnerie, <strong>de</strong> la Juiverie, <strong>de</strong> la libre pensée.<br />

La Lanterne a donc affirmé que tes Congrégations romaines ont<br />

prononcé, en nne seule année, NEUF CENT SOIXANTE-QUINZE DIVORCÉS.<br />

D'abord, l'Eglise ne fait jamais <strong>de</strong> divorces, mais déclare, lorsqu'il<br />

y a lieu, que lel mariage supposé entre <strong>de</strong>ux personnes<br />

n'existe point, n'a jamais existé, à cause <strong>de</strong> l'obstacle qu'opposait à<br />

sa conclusion un empêchement dirimant, alors connu ou ignoré.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> saisit la distinction radicale qui existe entre le<br />

divorce <strong>et</strong> la nullité <strong>de</strong> mariage; notre Co<strong>de</strong> lui-même tient<br />

compte <strong>de</strong> celte distinction essentielle.<br />

En second lieu, ce n'esl point neufcenlsoixante-quinzejugemenis<br />

<strong>de</strong> nullité que Ies Congrégations romaines, auxquelles on a recours<br />

<strong>de</strong> toutes les parties <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, ont eu à prononcer, dans le cours<br />

<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, mais a peine quarante. C'est ce qui résulte<br />

<strong>de</strong>s renseignements très détaillés donnés à r Univers par M. l'abbé<br />

Boudinhon, professeur à l'Université catholique <strong>de</strong> Paris <strong>et</strong> directeur<br />

<strong>du</strong> Can on iste contemporain. Mais La Lanterne ne rectifiera<br />

pas.<br />

* *<br />

Une autre calomnie, aussi inepte <strong>et</strong> plus odieuse parce qu'on en<br />

voit mieux le but immédiat, est celle que nous trouvons formulée,<br />

sans aucune réserve, comme un fait dûment élabJi, dans Le Finistère<br />

<strong>du</strong> 8 Mars (2" page, l'* colonne) : i On a trouvé chez le com-<br />

* pagnon Marius Tournadre, <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> prêtres qui ont envoyé<br />

« <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong>stiné à la propagan<strong>de</strong> anarchiste par le fait. » Et<br />

- 173 -<br />

in tournai quimpérois, qui décidément ' n'est pas partisan <strong>de</strong><br />

, l'esoril nouveau >, ajoute : < On voit que c'est moins qne<br />

iamais le moment <strong>de</strong> désarmer vis-à-vis d'un paru qui compte<br />

. dans son sein <strong>de</strong>s hommes animés d'un pareil espnl. »<br />

, Ces l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> prêtres » se ré<strong>du</strong>isent à UNE CARTE UE VISITE<br />

d'un curé <strong>du</strong> Cantal, répondant à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours que lui<br />

ïdrefsait il ii « quatre ans, l'anarchiste burlesque Tournadre, son<br />

imi d'enfance. Et là-<strong>de</strong>ssus la presse s'est émue, le Gouvernement<br />

» délibéré, un peu plus, la Chambre subissait une interpellation <strong>et</strong><br />

î<strong>et</strong>aïdail le vole <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> la France ! Cependant leM.n.stre<strong>de</strong><br />

'Intérieur a répon<strong>du</strong> qu'il n'avait pas l'intention <strong>de</strong> répondre,.<br />

l'accusaiion formulée ue s'appuyant sur aucun lait. Mais i supposer<br />

me ce futuisie bien connu (on a trouvé également dans sa malle<br />

es cartes <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rothschild) ait réellement obtenuiqnelque argent<br />

<strong>de</strong> personnes généreuses, en les apitoyant par le récit d une info -<br />

tune imaginaire, ce ne serait pas la première fois tpt; les • clért-<br />

ZI , se seraient laissé <strong>du</strong>per <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon-, mais <strong>de</strong> là à favoriser<br />

les alternats anarchistes, il v a loin. Les Joorna iste» ant.<br />

[Svenl, - comme lesinlerpellateurs d'hier, - savent parte temen<br />

aue l'accusation qu'ils lancent est (ausse ; '. s ds avaient le<br />

moindre doule à c<strong>et</strong> égard, dit le Vond*, ils seraient tes <strong>de</strong>rniers<br />

TtSelles. - Ce doute, ils ne l'ont pas : ils calomnient sciem-<br />

Ewaîpéranl bien que '<strong>de</strong> leurs calomnies « il N M M g<br />

mielque chose .... Mais ne sommes-nous pas en droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

à noire tour : que penser d'un parti « qui compte dans son se n<br />

. <strong>de</strong>s hommes animés d'un pareil esprit ., el dont les journaux<br />

enlen<strong>de</strong>ni ainsi la bonne foi ?<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

La lol <strong>de</strong>s Fabriques à la Chambre..- Nous n'avions<br />

nas lort <strong>de</strong> fafre <strong>de</strong>s réserves <strong>et</strong> d'attendre les faits, pour croire à<br />

f iCl nouveau - qui, selon M. Soulier fl««»J<br />

sui<strong>de</strong>r dans les qu est ons religieuses, samedi, W Mars ripo nD « ni<br />

f • «S internellaiion <strong>de</strong> M <strong>de</strong> Baudrv d'Asson au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Fabr -<br />

ﻫ N? Win itre <strong>de</strong>* Culles a déclaré • que la loi serait appliquée',<br />

Sans sïtexTeït dans son esprit, avec une inflexMe mo<strong>de</strong>-<br />

rfl 'Mgr d'Hulsl, après avoir pro.estô contre ftjMË&'gg<br />

<strong>de</strong> faire à lui seul une législation <strong>de</strong> nature mixte, a é.abl. le Ura»<br />

qu'ont les Conseils <strong>de</strong> Fabrique <strong>de</strong> refufe rd obé^ » f* 1 ^-^,<br />

à se pourvoir <strong>de</strong>vant la justice -«' n,8 - ra 1V"'n^. n U? ^ '<br />

d'Etat lui-même ; puis, jugeant que la question n ^ g g g t<br />

Mgr Hulst s'y est rallié, pensant éviter ainsi un plm, grana mai,


- 174 -<br />

Archives diocésainesi<strong>de</strong> Ie <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

l'adoption d'un ordre <strong>du</strong> jour motivé approuvant formellemem h<br />

décreL.<br />

Ainsi, comme l'écrit U. Ie comte <strong>de</strong> Mun à M. le Curé-Archiprètre<br />

<strong>de</strong> Sn i n I-Poi-d e-<strong>Léon</strong>, . la question reste entière <strong>et</strong> les •<br />

Conseils <strong>de</strong> Fabrique peuvent suivre la ligne <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite qui leur<br />

sera tracée par l'autorité épiscopale ».<br />

La même l<strong>et</strong>tre annonce que les députés catholiques se proposent,<br />

lors <strong>de</strong> la prochaine discussion <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

I abrogation <strong>de</strong> l'article 78 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>s finances <strong>du</strong> 2b Janvier<br />

1892, sur lequel est basé l'inique décr<strong>et</strong>.<br />

En attendant, pour donner plus <strong>de</strong> force à c<strong>et</strong>te proposition <strong>de</strong>s<br />

députés catholiques, les Conseils <strong>de</strong> Fabrique doivent continuera<br />

réclamer, <strong>et</strong> adresser leurs protestations au ministère <strong>de</strong>s Cultes<br />

qui déclare n'en avoir reçu que 500, jusqu'à ce jour.<br />

RENNES. — Mardi, 6 Mars, a été célébré, dans l'église Métropolitaine,<br />

le service solennel d'anniversaire pour le repos <strong>de</strong> l'âme<br />

<strong>de</strong> S. K. le Cardinal Place, archevêque <strong>de</strong> fiennes, Dol <strong>et</strong> Sain'-<br />

Malo, décédé le o Ma rs <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière.<br />

Monseigneur l'Archevêque, voulant rendre hommage à la<br />

mémoire <strong>du</strong> regr<strong>et</strong>té Cardinal, a tenu à célébrer pontificalement<br />

la messe <strong>de</strong> Requiem. MM, les Archidiacres <strong>de</strong> Rennes, <strong>de</strong> Sainl-<br />

Malo <strong>et</strong> <strong>de</strong> Dol assistaient Sa Gran<strong>de</strong>ur.<br />

Le chœur, illuminé comme aux plus gran<strong>de</strong>s solennités, était<br />

ten<strong>du</strong> <strong>de</strong> noir <strong>et</strong> décoré <strong>de</strong> l'êcusson <strong>du</strong> Chapitre métropolitain.<br />

Le manteau cardinalice <strong>et</strong> la barr<strong>et</strong>te rouge surmontaient le<br />

catafalque orné <strong>de</strong> bro<strong>de</strong>ries d'argent semées d'hermines, qui avait<br />

été dressé dans la nef.<br />

Dans les chapelles latérales se tenaient <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong><br />

1 Institution Saint-Vincent <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres établissements catholiques.<br />

On y remarquait aussi tes élèves <strong>de</strong>s Ecoles chrétiennes, celle<br />

œuvre si chère au cardinal Place el pour laquelle il a corabaUu<br />

vaillamment jusqu'à' son <strong>de</strong>rnier jour,<br />

Monseigneur l'Archevêque a donné l'absoute.<br />

Une foule nombreuse, recueillie, visiblement dominée par le<br />

souvenir <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> el austère figure <strong>du</strong> Cardinal, remplissait la<br />

Métropole <strong>et</strong> priait pour celui qui fut vraiment, au milieu <strong>de</strong> nous,<br />

pendant quinze ans, nn pontife * selon le cœur <strong>de</strong> Dieu » par sa<br />

piété proron<strong>de</strong>, par la noblesse <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>é <strong>de</strong> soit caractère, par<br />

les œuvres qu'il a accomplies pour la sanctification <strong>de</strong> son clergé<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> son peuple, (Semaine religieuse <strong>de</strong> Rennes,)<br />

ROUEN. — Mort <strong>du</strong> cardinal Thomas. — S. Em. le Cardinal<br />

Thomas, archevêque <strong>de</strong> Rouen, primat <strong>de</strong> Normandie est<br />

mort, le vendredi 0 Mars.<br />

Le vénérable prélat était souffrant <strong>de</strong>puis quelque temps. C'est<br />

lui qui <strong>de</strong>van prononcer l'oraison funèbre <strong>du</strong> maréchal <strong>de</strong> Mac-<br />

Mahon, à Ja messe dite, le 28 Février <strong>de</strong>rnier, à la Ma<strong>de</strong>leine,<br />

— 175 -<br />

sous les auspices <strong>de</strong> la Société dé la Croix-Rouge française ; mais,<br />

trop mala<strong>de</strong> déjà, il <strong>du</strong>t faire lire son discours par M. l'abbé Frémont.<br />

Son état s'étant subitement aggravé, Mgr Jonrdan <strong>de</strong> la Passardière<br />

lui administra les <strong>de</strong>rniers sacrement, que l'auguste mala<strong>de</strong><br />

reçut, avec la plus ferme sérénité el la foi la plus édifiante, l'avantveille<strong>de</strong>sa<br />

mort. \ : .<br />

Le Cardinal <strong>Léon</strong>-Benoit-Charles Thomas, <strong>du</strong> titre <strong>de</strong> Samte-<br />

Françoise Romaine (on-en célèbre la fête précisément le 9 Mars),<br />

était né le %) Mai 1825, à Paray-ie-Monial, au diocèse d'Autun, où<br />

il célébrait, le 30 Juin 1802, son jubilé épiscopal, ll avait reçu la<br />

prêtrise â Paris en 1850, puis fut successivement vicaire à la Calhédrale<br />

d'Autun, missionnaire diocésain <strong>et</strong> vicaire général. C'est là<br />

qu'il fut pris, én 1867, pour être fait évêque <strong>de</strong> La Rochelle ou tI<br />

resta jusqu'au 24 Mars 1884, époque à laquelle il fut transféré au<br />

siège primatial <strong>de</strong> Normandie.<br />

Mgr Themes était cardinal, <strong>de</strong>puis le 16 Janvier 1893, <strong>et</strong> u<br />

avait reçu la barr<strong>et</strong>te le 3 Février suivant, te mème jour que<br />

Mgr Meignan, archevêque <strong>de</strong> Tours. •><br />

Lesobsèques<strong>du</strong> Cardinal Archevêque <strong>de</strong> Rouen ont été célébrées,<br />

hier jeudi, à 9 heures <strong>du</strong> matin, avec un cérémonial pareil à celui<br />

<strong>de</strong>s obsèques <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Bonnechose, son prédécesseur.<br />

L'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Sales vient <strong>de</strong> publier le détail<br />

<strong>de</strong> ses receues <strong>et</strong>.dépenses <strong>du</strong> 10 Février 1893 au 10 Février <strong>1894</strong>.<br />

Le total <strong>de</strong>s receues en France <strong>et</strong> dans les autres pa ys catholiques<br />

est <strong>de</strong> 1,153,644 fr. 90. Les pays étrangers ont donne 6 boo fr. <strong>de</strong><br />

moins que l'année précé<strong>de</strong>nte. La France a donné 5*,SU0 lr ue<br />

nius qu'en 1892. L'augmentation <strong>de</strong> l'année 1892 avait été <strong>de</strong><br />

h OOO fr. sur l'année 1891. C'est assez dire que l'Œuvre prospère<br />

d'une manière continue. Dieu en soit bénii !<br />

La receue totale <strong>de</strong> la France a été <strong>de</strong> 95>,3o8 fr, ya<br />

Dans le cours <strong>de</strong> l'année 1893, l'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong><br />

Sales a subventionné, en France, 2,977 écoles ; - m asiles; -<br />

345 patronages, cercles el œuvres dominicales ; --7-»*" i *T<br />

80 œuvres militaires; - 2 écoles cléricales;--523 r<strong>et</strong>raites pasinrales-<br />

_ «|9 Mises pauvres el œuvres <strong>de</strong> préservation* dans<br />

les pavs mixtes ; - 33 bibliothèques <strong>et</strong> œuvres <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong>.<br />

Elle a distribué 498,932 opuscules <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> ^manuel, <strong>de</strong><br />

piété ; - 212,922 almanaihs ; - 25,902 livres <strong>de</strong> bibliothèques ;<br />

— Qflh «->-> crucifix el autres obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> piélé.<br />

EïïZ£$S*i* -«--t .'é» 1 *«--'-« -el'œnvre dans le<br />

diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, avec l'appel - qui sera enten<strong>du</strong> - <strong>du</strong> zeie<br />

Directeur diocésain. •<br />

-i--------------------—•-- ---—-"-'- ,,,,,,,,,,,F<br />

Les nrogrès <strong>du</strong> divorce. - D'après nn rapport <strong>de</strong> l'AdmiJŒSe,<br />

.me nous avons publié on.constate qi.une<br />

DioKiessiuu constante a fa t monter, <strong>de</strong>puis 1884, le nombre <strong>de</strong>*<br />

S I S à plus <strong>de</strong> 7,000 par an. Dans les premières années après


- 176 -<br />

le vote <strong>de</strong> la loi réclamée par le juif Naquel, ce chiffre oscillait<br />

entre quatre <strong>et</strong> cinq mille.<br />

Celte statistique, on le comprend, foit exulter les anticléricaux,<br />

aux yeux <strong>de</strong> qui la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la famille est un progrès social<br />

immense. Ce qne l'on comprend moins, c'est la conclusion qu'ils<br />

en tirent. Le nombre croissant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en divorce prouve,<br />

d'après eux, que la loi Naqu<strong>et</strong> répondait à un besoin général :<br />

donc, ajoutent-ils triomphalement, voilà démontré par l'expérience<br />

combien est juste c<strong>et</strong>te loi. * Ce raisonnement peul nous con<strong>du</strong>ire<br />

très loin, dit avec raison V Univers.<br />

t Que <strong>de</strong>main l'on vole une loi pour ratifier le vol : soyez certain<br />

qu'instantanément le nomhre <strong>de</strong>s voleurs augmentera. Nos<br />

logiciens seraient forcés <strong>de</strong> convenir, en ce cas, qne le vol est une<br />

<strong>de</strong>s meilleures actions que puisse accomplir un honnête homme. »<br />

Les parents chrétiens <strong>et</strong> le catéchisme, — Dans<br />

l'avertissement qui précè<strong>de</strong> le Catéchisme <strong>de</strong> Meaux, Bossu<strong>et</strong> formule<br />

en termes énergiques <strong>et</strong> précis le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s parents au<br />

suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'instruction religieuse <strong>de</strong> leurs enfants : r Je m'adresse<br />

maintenant à vous, pères el mères, qui nons témoignez si souvent<br />

que vous désirez que vos enfants soient bien instruits : sachez que<br />

vous en <strong>de</strong>vez étre les premiers <strong>et</strong> les principaux catéchistes. Vous<br />

étés les premiers catéchistes <strong>de</strong> vos enfants, parce qu'avant qu'ils<br />

viennent à l'église, vous leur inspirez, avec le lait, la sainte<br />

doctrine que l'Eglise vous donne pour eux. Vous étés les<br />

principaux catéchistes, parce que c'est à vous à leur apprendre<br />

par cœur leur catéchisme, à le leur faire entendre <strong>et</strong> à le répéter<br />

tous les jours dans la maison. Autrement, ce qu'ils apprendraient,<br />

à l'église, le dimanche <strong>et</strong> <strong>du</strong>rant un temps <strong>de</strong> l'année, se perdra<br />

trop aisément dans le reste. *<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Pour celte question <strong>de</strong>s images, que j'ai déjà traitée dans <strong>de</strong>ux<br />

numéros récents <strong>de</strong> la Semaine, je ne laisse pas que d'être un peu<br />

géné ; je crains <strong>de</strong> me répéter el d'ennuyer le lecteur, <strong>et</strong> d'autre<br />

part je voudrais donner encore quelques'conseils. Je sais que plusieurs<br />

personnes <strong>de</strong> bonne volonté y trouveront plaisir <strong>et</strong> profit;<br />

je n'ignore pas d'ailleurs que beaucoup n'en ont cure. Il y a <strong>de</strong>s<br />

saints <strong>et</strong> <strong>de</strong>s saintes qui doivent étre représentés avec un attribut.<br />

Supprimer ces caractéristiques, c'est faire bon marché <strong>de</strong> traditions<br />

respectables, c'est priver le peuple fidèle d'une chose qu'il aime, <strong>et</strong><br />

c'est lui faire oublier Ies pieuses el poétiques légen<strong>de</strong>s qu'il connaissait<br />

si bien autrefois. La vue <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s matériels piquait la<br />

curiosité cles enfants ; ceux-ci <strong>de</strong>mandaient aux parents pourquoi<br />

sainte Catherine avait une roue brisée, pourquoi sainl Hoch avait<br />

un chien, pourquoi saint Agnès porte un agneau, <strong>et</strong> la mère l'en-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 177 —<br />

seienait à sa p<strong>et</strong>ite famille. Aujourd'hui certains moulears auront<br />

un ou <strong>de</strong>ux modèles d'êvêques, <strong>de</strong> vierges martyres, <strong>et</strong>c Un recteur<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une sainte Marguerite ; on lui expédie l'unique<br />

martyre en question, mais elle n'a poinL son dragon <strong>et</strong> sa croix ;<br />

au lieu d'exprimer l'énergie avec laquelle elle combattait le<br />

démon elle baisse mo<strong>de</strong>stement les yeux comme la plus pieuse<br />

<strong>de</strong>s jeunes congréganisles. La semaine suivante, la même statue<br />

sera expédiée à uue autre adresse pour figurer sainte Barbe mats<br />

sans sa iour aux trois fenêtres el sans sa couronne royale. Je<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on conserve à nos saints ce qui les fau connaitre ; il<br />

ne suffit pas d'écrire un nom au-<strong>de</strong>ssous d'une statue pour salutaire<br />

à toutes les exigences. Qu'on laisse à saint Corentin son poisson, a<br />

sainl Pol son dragon, à saint André sa croix, à saint Jacques son<br />

bourdon el ses coquilles, à sainl Corneille son bœuf, a saint Herbot<br />

sa vache, à saint Eloi sou cheval, à saint Roch son chien ela saint<br />

Antoine son compagnon, Je connais uue église ou sainl Antoine<br />

est reconnaissable seulement à son mun ; ce n'est pas par oubli ou<br />

oar néelicence que l'on a condamné le pauvre sainl a c<strong>et</strong>te séparation,<br />

moins coupable que le divorce, je le reconnais mais injiis-<br />

35* cependant" Je sais que l'on voulait par là enten<strong>de</strong> f«re<br />

rire les touristes assez nombreux dans ce beau pays. Ma conviction<br />

ntime Cest que les touristes plaisanteront beaucoup plus sur un<br />

Sin? Antoine doublement solitaire, qu'ils ne Feussent fait sur un<br />

ç-tini Antoine dùmeni accompagné.<br />

rai vu aussi saint Nicolas privé <strong>de</strong> ses trois p<strong>et</strong>its garçons<br />

émergeant <strong>du</strong> saloir. C'est si populaire, cependant, la gracieux<br />

È S <strong>de</strong>s trois p<strong>et</strong>its en.antsqui s'en al a ent W-£


- 178 -<br />

livres. C'est une inconvenance. Le thuriféraire qui leur fait c<strong>et</strong><br />

honneur est d'ordinaire, un enfant <strong>de</strong> onze ou douze ans, <strong>et</strong> l'on<br />

craindrait <strong>de</strong> tui donner une marque <strong>de</strong> respect. On lit donc, Eh<br />

bien, non 1 modérez votre ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> lecture eL levez-vous, fassiezvous<br />

dae ou princesse. C<strong>et</strong> enfant <strong>de</strong> chœur qui balance l'encensoir<br />

<strong>de</strong>vant vous proclame ta croyance <strong>de</strong> l'Eglise d'après laquelle<br />

Dieu habile dans nos âmes ; l'encensement est purement un acte<br />

d'adoration; donc si la liturgie prescrit l'encensement <strong>de</strong>s fidèles.<br />

c'est pour leur rappeler une vérité qu'ils oublient trop. Sur cel<br />

encensement <strong>et</strong> son symbolisme, Mgr <strong>de</strong> Ségur a écrit d'admirables<br />

pages. Mais en donnant ce conseil, je ne me dissimule pas<br />

qu'il peut étre impossible <strong>de</strong> le suivre. Qui se lèvera le premier ?<br />

C'est donc aux chefs <strong>de</strong> paroisse qu'il appartient <strong>de</strong> donner ici<br />

une direclion.<br />

Un autre point impot tant pourrait être encore signalé. It y a<br />

plusieurs gran<strong>de</strong>s églises où quelques processions se font à l'intérieur.<br />

En général te clergé seul y prend part, <strong>et</strong> le déplacement<br />

<strong>de</strong>s fidèles n'aurait méme pas <strong>de</strong> raison d'étre; il v a cependant<br />

une exception : c'est pour la fole da la Purification, "vulgairement<br />

appelée la Chan<strong>de</strong>leur. Les formules mémes <strong>de</strong> bénédiction supposent<br />

que les cierges vont êlre portés par les fidèles en marche<br />

processionnelle.<br />

Puisque je parle <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te solennité, pourquoi ne pas rappeler<br />

aussi que l'Eglise ne bénit pas les bougies <strong>de</strong> stéarine, mais seulement<br />

les cie rares <strong>de</strong> cire.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

VTE DU PÈRE CHEVRIER, fondateur <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> Prado, k<br />

Lyon, par J-M VILLEI-RANCHE. IU-* <strong>de</strong> xiv-380 p., avec portrait. Pris<br />

franco : 3 fr. 50. Lyon : Etumanud Vitte, 3, place Bellecour.<br />

Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Lyon a félicité Bt remercié en ces termes l'auteur <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong> ouvrage :<br />

« En écrivant la Vie <strong>du</strong> P. Chevrier vous réalisez un <strong>de</strong> roes désirs<br />

Redire Ies détails <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te belle vie, cest honorer notre cher diocèse, ti*r <strong>de</strong><br />

Ia vertu d'un <strong>de</strong> ses fils ; c'est conforter les dévouements nombreux aui continuent<br />

son œuvre ; c'est édifier les fi<strong>de</strong>les <strong>et</strong> encourager Jes bienfaiteurs<br />

<strong>du</strong>nij œuvre qui répond si bien aux désirs <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, parce qu'elle est à<br />

la fois une œuvre sociale <strong>et</strong> religieuse. *<br />

LA REVUE THOMISTE. - La Revue Thomiste, tel est le titre d'une<br />

Revue fondée par les RR. pp. Dominicains, l'année <strong>de</strong>rnière ; son succès<br />

prouve qu'elle répond à un besoin <strong>de</strong> notre temps C<strong>et</strong>te Revue oui a<br />

pour but principal <strong>de</strong> répandre <strong>et</strong> <strong>de</strong> vulgariser la philosophie <strong>et</strong> la théologie<br />

<strong>de</strong> saint Thomas, est un puissant auxiliaire (jui facilitera la restauration<br />

<strong>de</strong>s doctrines chères à <strong>Léon</strong> XID. — Maïs la Revue Thomiste n'est pas exclusive,<br />

elle abor<strong>de</strong> aussi d'autres problêmes <strong>du</strong> plus haut intérêt <strong>et</strong> dont la<br />

solution préoccupe, à bon droit, tous Ies esprits réfléchis <strong>de</strong> notre temps : le<br />

social m mn r 1 An f (-mn n rai n l'tiL-nnntiûmii ln..,; .... „.^:«. .J _- . .-i- r<br />

""^i -"- ••-VWI-WIC, «««Mac» (JIHIJIIW u ouvrage, un un moi r<br />

négligé <strong>de</strong> ce qu j peut rendre une Revue insLruclive <strong>et</strong> intéressante.<br />

t n -r-r , fL g Mon<strong>de</strong>.)<br />

La Revue Thom<strong>et</strong>te paraît tous ies <strong>de</strong>ux mois; prix <strong>de</strong> l'abonnement :<br />

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- 182 -<br />

Aux hommes qui ne font pas leurs Pâques.<br />

Quil faut plaindre les hommes qui, <strong>de</strong>vinant instinctivem.<br />

les joies <strong>de</strong> la communion, mais trop faibles incinS<br />

poser décidément une vie Jage, m i  i ^ U l ^ t ^ l<br />

«abte sainte, pendant <strong>de</strong>s temps parfois considérables ! g<br />

a Jï e,1 es ne sont pas rares, ces âmes. L'aveu échappé à MicheJPi<br />

* Sa fermelé se soutint, dit-il, le vendredi el le samedT mais «<br />

^ - » « « P--v; r e -œur, lorsque, la fêle universelle éclatant<br />

a grand bruit par la ville, les cinq ceuls cloches <strong>de</strong> Rouen e am<br />

leurs joyeuses volées dans les airs le mon<strong>de</strong> chrétien^e.suS<br />

avec le Sauveur, el e resta dans sa mort? ^ i»' f 5 , m<br />

s'unissent en Di^u, seule eicejk to ïïjïdi mon<strong>de</strong> ffl' T<br />

verse le communion, anjour où la porte <strong>du</strong> cuvre a„ ienrê<br />

humain, seule en être exclue.'... .<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

le<br />

g nre<br />

L'hjstorien-poète la comprend, la chère enfant martv-A . ii<br />

entre dans sa douleur, il sait si b en lui-même HUA $L, ' '<br />

dê.re exilé <strong>de</strong> . l'universelle communion"! e 3 manche "<strong>de</strong><br />

Pâques! Il le sait mieux après tout que son hérone S e car M<br />

s accuse justement, lui ; 3U fond <strong>de</strong> son cœur il reste"unefainte<br />

<strong>de</strong> remords que la virginale libératrice ne pouvait œnnaUre<br />

-. 2 M l\ fa,so , ns les llers lanl •-"•- "-«-s voudronsT s'écrie-1 il<br />

ators, philosophes <strong>et</strong> raisonneurs que nous sommes aujoud,<br />

mais qui <strong>de</strong> nous, parmi Ies agitations dn mouvement Ern! ô,,'<br />

dans les captmtés volontaires <strong>de</strong> l'élu<strong>de</strong>, dansTef E el ^<br />

fe.res Poursuites, qui <strong>de</strong> nous entend sans émo ion le bmit <strong>de</strong> c s"<br />

belles fêtes chrétiennes, a voix touchante âP< HnehL », L. 5<br />

?enouverés , ? Eg " Se,qQ1 reVienDent <strong>de</strong> la lable di -. ffi-K<br />

• L'esprit reste ferme, mais l'âme est bien triste ! Le crevant<br />

Jon?tan^ceTams d re h^ S ? rie2 * V ? US p3S avec "*. f filerons<br />

^h;r»A o v<br />

q,]e la rell S-°î-- <strong>de</strong> votre enfance n'est ou'nne<br />

chimère? Vos plaisirs valent-ils ses promesses? Avez vous ?rouv1<br />

quelque part <strong>de</strong>s satisfactions <strong>de</strong> cceur n référa bl es i Z?\£ wïiiî<br />

donne? Vous parlez beaucoup d'iOus ou : Zfoe hier aue^iH<br />

sion vous possédait, hier, q/and il vous semblaît si^si^e ef ^<br />

- 183<br />

hon <strong>de</strong> croire? Ou n'est-ce pas plutôt aujourd'hui, aujourd'hui,<br />

que vous voilà comme <strong>de</strong>s plantes détiennes, sans ver<strong>du</strong>re <strong>et</strong> sans<br />

SèV N'est-ce pas François Coppée, le poète académicien qui faisait<br />

3US f Hélas 1 je n'ai plus la foi el je le déplore do reste chaque jour<br />

nius amèrement. Mais j'envie ceux qui ont le bonheur <strong>de</strong> la pos- _<br />

&-er Personne n'est absolument athée, tout-à-fait matérialiste.<br />

Combien <strong>de</strong> fois, assistant ù <strong>de</strong>s enterrements civils, n'ai-je pas<br />

r<strong>et</strong>enu un ironique sourire, en voyant les libres-penseurs j<strong>et</strong>er sur<br />

le cercueil ces Heurs d immortelles, dont le nom seul donnait un<br />

démenti à leurs négations? » • .<br />

EL l'écrivain ajoute avec une mélancolique tristesse : < fc-n vam<br />

nous taisons les esprits forts. Nous ne sommes sûrs <strong>de</strong> rien, <strong>et</strong> les<br />

nius heureux d'eolre nous - je n'en suis pas - sont ceux qui<br />

neuvenl s'endormir doucement sur l'oreiller <strong>du</strong> doute. L inconnu<br />

qui nous entoure, le mystere <strong>de</strong> la vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mort sont si effra-<br />

yaD pourquoi ne reviendriez-vous pas, ô pauvres âmes égarées, ace<br />

Dieu <strong>de</strong> votre enfance? Son cœur vous offre, en ce saint temps,<br />

le pardon el la miséricor<strong>de</strong>. Venez reprendre votre place dans<br />

l'assemblée <strong>de</strong>s fidèles, venez vous asseoir à la table sainte <strong>et</strong> vous<br />

coûterez, . rajeunis el renouvelés », les joies pures <strong>et</strong> suaves <strong>de</strong> la<br />

pâqueCrétienne. (Semaine religieuse d'Evreux.)<br />

Nous nous associons bien volontiers à l'appel suivant que publie<br />

La Croix :<br />

t V Ave Maria, voilà le cri <strong>de</strong> ralliement <strong>de</strong>s catholiques.<br />

t Oui pourrait s'en étonner? ' . m<br />

• Est-ce que l'Eglise n'a pas inscrit c<strong>et</strong>te vérité dans son office<br />

dl T Vous ôtés bien heureuse, ô Marie ; seule vous avez vaincu<br />

« toutes les hérésies dans le mon<strong>de</strong> entier. .<br />

« N'est-ce pas Y Ave Maria qui a triomphe <strong>de</strong>s Turc., a Belha<strong>de</strong><br />

ef à Lépante? N'est-ce pas le rosaire <strong>de</strong> saint Dominique<br />

fui a vaincu lS secte albigeoise, la secte maçonnique d'alors^ qui<br />

menaçait le mon<strong>de</strong> d'un dévergondage moral <strong>et</strong> religieux, sembla-<br />

^rIuléL^u proclamant la ^ r ^<br />

• Eh bien i En ce moment, ne sommes-nous pas en pre-eiiu.<br />

<strong>de</strong> la pire <strong>de</strong>" hérésies, celle qui comprend toutes les er«u»t<br />

. One veulent les sectes maçonniques, socialistes, anarcmsies r<br />

Le <strong>de</strong>rnier mot <strong>de</strong> leur programme, c'est l'erreur universelle, la<br />

nLantm unTverselle en nn mot le matérialisme pratique, le nih -<br />

fie rTgieuT<strong>et</strong> moral ; n'est-ce pas comme le <strong>de</strong>rnier mot <strong>de</strong> la<br />

PeD f E^ufooncln triomphera, sinon Celle qui a été créée par


t e<br />

- 184 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

s<br />

? t f " f f i % . % f e l ^ -,- «enre humain!<br />

<strong>du</strong> premier homme ' * l °' eU 3U serpent le J-- r «-- >- chûte<br />

Mane, le jour anniversaire Sfl&4HK X ^ , « .<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

--^..QHVJUJ uiJiujy toute la m urn*-»- i is»-.:„ J »*— . ---t-«---aires. —<br />

ion papale, in<strong>du</strong>lgence pléiier" pouT fesÏÏL J -'«.g-a-id'messe, btasdfc.<br />

ordinaires. — A 2 heures i a M,--.PH. f b -- . P-


- 1813 -<br />

<strong>de</strong>mie a été suivie par une assiSe'n^mb eu "e <strong>et</strong> rl-Z*<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>de</strong> ta^BffiK-ASTÏS ^l&S&ïr*<br />

marc'h à remplir dignement le <strong>de</strong>v-i JS ï?ÏT l T<br />

gran<strong>de</strong> Mission qui doitTeurre doffidn 3^ilgT Mnont<br />

pas eu c<strong>et</strong>le frrft.ce insigne, <strong>de</strong>puis & " * •' U ' n ' ,is<br />

<strong>de</strong> Ieu" i g ^ ^ ^ à Pappe,<br />

la restauration <strong>du</strong> temple mater el Ms u,fjj énérem f menl «M<br />

Plus gran<strong>de</strong> encore, Kierf'nnV^^<br />

<strong>du</strong>rable <strong>de</strong> la paroisse. » reftauration spirituelle <strong>et</strong><br />

<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Pe °-<br />

MUk» dos, so-, dIS iftofe"^?!--- """• *> P-<br />

<strong>de</strong>puis une quinzaine d'années<br />

V,S (fes Ci "-h-hqueS,<br />

avez Sptée^-'e/t'h^ brait ' seIon l'expression qne vous<br />

celui-ci • dévoiler fux nÏL?o U ns n^ S n? t,eDdons <strong>de</strong> --bruit es<br />

emplit, .ns OtffSU^&'SS&i<br />

qui menace <strong>de</strong>l, iad re a DlusTav^'* C ?, lre ,eurs -~-<br />

• Tel est le but <strong>de</strong> Se s<strong>et</strong>e l<strong>et</strong>tre 5 * 1 .'" " berlé religieuse -<br />

la Plus «rave Ifinr lil.oni ZnJZr.. ' Ce<br />

I * ? ! ^ -e profiter <strong>de</strong><br />

comptabilité, Quoi ^ û & t ^ { £ ^ r Contre la fl0 "^e<br />

«ons ne «nt nullement - ins^ **«-*<br />

Les conseillers <strong>de</strong> Fabriooesm! n- • f ni llié £ a,es -<br />

tion, n'ont pas renonj à ?en« q L^T 1 ^ 01 aucune ré,ribu -<br />

nombre <strong>de</strong>squels «gare le S,u n?. d ^ CUoyens fran ^ <br />

ment H igure ie droit <strong>de</strong> protestation <strong>et</strong> <strong>de</strong> pétiiionne-<br />

W ^ ^ ^ donné


- 188 -<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Pie IX, les 50 autres sont <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII. Sous le<br />

Pontificat <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, les décès <strong>de</strong> cardinaux ont été très nombreux<br />

; on compte déjà 94 cardinaux morts <strong>de</strong>puis 1878. Après le<br />

long pontificat <strong>de</strong> Pie IX, qui a <strong>du</strong>ré presque trente-<strong>de</strong>ux ans, il<br />

restait encore un certain nombre <strong>de</strong> cardinaux ayant pris part à<br />

son élection, tandis qu'il n'en reste plus que 9 ayant assisté au<br />

conclave <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, <strong>et</strong> quelques uns d'entre eux* sont très âgés<br />

<strong>et</strong> mala<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> sorte que déjà Fon peut prévoir que, dans le prochain<br />

conclave, presque tous les cardinaux prendront, pour la première<br />

fois, part à l'élection <strong>du</strong> Pape.<br />

Le doyen d'âge <strong>de</strong>s cardinaux est S. Em. le cardinal Meriel<br />

qui compte 88 ans ; par la dale <strong>de</strong> sa création, il est aussi le doyen<br />

<strong>de</strong>s cardinaux, car il a 36 ans <strong>de</strong> cardinalat. Mais il n'est pas le<br />

doyen <strong>du</strong> Sacré-Collège, car il est simple diacre. Le plus jeune <strong>de</strong>s<br />

cardinaux estS. Em. le cardinal Di Ren<strong>de</strong>, archeveque <strong>de</strong> Bénévent<br />

ancien nonce à Parts, qui ne compte que 47 ans. quoiqu'il ait déià<br />

sept ans <strong>de</strong> cardinalat.<br />

;<br />

Une affaire d'une extrême importance a été plaidée, celte<br />

semaine, <strong>de</strong>vant la Cour <strong>de</strong> Cassation. Il ne s'agissait <strong>de</strong> rien moins<br />

que <strong>de</strong> la reconnaissance on <strong>de</strong> ia négation, par Ies tribunaux français,<br />

<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> Souverain dans la personne <strong>du</strong> Pape.<br />

Le testament <strong>de</strong> M^ia marquise <strong>de</strong> Plessis-BeJMère,qui léguait<br />

sa fortune au Saint-Siège, avait été approuvé par le Tribunal <strong>de</strong><br />

Montdidier, puis cassé par la Cour d'Amiens. Appel fut formé<br />

contre c<strong>et</strong> arrêt <strong>de</strong>vant ia Cour <strong>de</strong> Cassation, qui vient d'adm<strong>et</strong>tre<br />

le pourvoi da Saint-Siège, malgré la passion violente qu'ont montrée<br />

contre les droits <strong>du</strong> Souverain Ponlife les représentant <strong>du</strong><br />

Gouvernement, <strong>et</strong> en particulier Ie Procureur général. Ces magistrats,<br />

peu logiques il nous semble, refusent au Pape le droit<br />

j- accordé aux autres puissances - <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r, en France, un<br />

hôtel pour loger son ambassa<strong>de</strong>ur, le nonce, reconnu cependant<br />

ae tous comme te doyen <strong>du</strong> corps diplomatique t<br />

PARIS. - Un nouvel attentat anarchiste - dîra-t-on qu'il était<br />

S&EÏ ! r Urés l "^ a . eD 1 liea ^ le Jeudi 16 Mars, dans une <strong>de</strong>s<br />

principales églises <strong>de</strong> Pans, la Ma<strong>de</strong>leine. La boinha en éclatant a<br />

tué I auteur <strong>de</strong> l'attentat : il n'y a pas eu d'autre victime.<br />

^^nt donnees l ^ faciiUés *- ue Présentaient les dispositions <strong>de</strong><br />

dfnn^f ÎUr r U P'1 Cn ? e <strong>de</strong> ce genre > el une "enre Pins lard,<br />

m^M Û ? [e *$ m ? nt élre réunis P° ur Dn «"non, on ne peul<br />

manquer d admirer les circonstances provi<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong> cel événement.<br />

Si nous disons que le doigt <strong>de</strong> Dieu est là, les eens aui<br />

veulent comprendre comprendront; les aulres riront.<br />

v J£ ?tl°?Jï ll P arifîcaU ? n <strong>de</strong> eglise a été agitée à l'Arche-<br />

^t2t »M lte céremome n a P a * eu lieu, étant donné que l'alternat<br />

avait été commis, non pas dans l'église, mais à l'entrée<br />

- 189 -<br />

Dès le len<strong>de</strong>main, les offices ont été célébrés, comme d'habitu<strong>de</strong>,<br />

à la Ma<strong>de</strong>leine.<br />

A 4 heures, après le chant <strong>du</strong> Miserere, le R. P. Gar<strong>de</strong>t, dominicain,<br />

qui proche la station <strong>de</strong> Carême, est monté en chaire.<br />

t Ma premiere parole, a-t-il dit avant <strong>de</strong> commencer son sermon,<br />

doit étre une parole d'action <strong>de</strong> gràce. Si le malheureux<br />

porteur <strong>de</strong> l'engin n'avait pas élé victime <strong>de</strong> son attentat; c'est<br />

vous, qui êtes là, qui auriez élé les victimes <strong>de</strong> la catastrophe, ll y<br />

a là une preuve évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint<br />

Joseph. »<br />

Le prédicateur a félicité ses auditeurs <strong>du</strong> courage qu'ite montraient<br />

en venant l'enlendre. ll a terminé en plaignant le malheureux<br />

égaré, <strong>et</strong>'en invitant les fidèles à prier pour lui.<br />

ROUEN. — Les pauvres <strong>de</strong> Rouen sont prévenus : ils cesseront<br />

d'être catholiques, ou bien ils ne seront plus secourus.<br />

Voici la circulaire adressée, à l'entrée <strong>de</strong> l'hiver, aux administrateurs<br />

<strong>de</strong>s dispensaires <strong>de</strong> Rouen :<br />

t Monsieur l'Administrateur,<br />

i La Commission, dans sa séance <strong>du</strong> 3 Mai 1893, a laissé à<br />

chacun <strong>de</strong> MM. les administrateurs délégués le soin d'agir au<br />

mieux <strong>de</strong>s intérêts <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> bienfaisance; mais, en raison<br />

<strong>de</strong>s abus qui m'ont été signalés, il me semble qu'on <strong>de</strong>vrait attendre<br />

la rentrée <strong>de</strong>s classes pour commencer à distribtter les galoches<br />

<strong>et</strong> les sarreaux, afin <strong>de</strong> n'en donner qu'aux élèves fréquentant les<br />

écoles laïques.<br />

• On peul avertir, dès à présent, les parents gui en feraient la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, que ces secours leur seront, remis aussitôt qu'ils auront<br />

justifié <strong>de</strong> Cinscription <strong>de</strong> leurs enfants dans une école laïque.<br />

t Le vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> bienfaisance\<br />

c LEGRAS. »<br />

La laïque ou la vie !<br />

Mais <strong>de</strong> quel droit ce monsieur Legras vient-il déclarer que<br />

toute une catégorie <strong>de</strong> pauvres sera exclue <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> bienfaisance?<br />

Est-ce lut qui fournît l'argent <strong>de</strong>stiné à secourir les malheureux,<br />

ou bien c<strong>et</strong> argent provient-il <strong>de</strong>s aumônes <strong>de</strong> tous,<br />

catholiques surtout? El alors, comment M. Legras prend-il sur lin<br />

<strong>de</strong> donner aux uns <strong>et</strong> pas aux aulres? Est-ce là ce qu'on entend<br />

par l'égalité ?<br />

A coup sûr, c>sl là un <strong>de</strong>s points pour lesquels se fau surtout<br />

sentir le besoin <strong>de</strong> < l'esprit nouveau i annoncé par M. bpu ter.<br />

Les catholiques ont le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> le rappeler, <strong>et</strong> <strong>de</strong> revendiquer<br />

leurs droits avec plus d'énergie que jamais.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons en Algérie. - On se rappelle l'essai tenté<br />

par noire administration <strong>de</strong> peupler nos côtes algériennes avec<br />

<strong>de</strong>s marins br<strong>et</strong>ons.


- 190 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

v Apf J°V r ?" ci ' nous annoncions que M. le Gouverneur général <strong>de</strong><br />

i ^ ^ tenir sur ,e * fon,s baptismaux le<br />

<strong>de</strong>rnier né d une famille br<strong>et</strong>onne établie à Ain-Tava, prés Aljrer<br />

La pompe quasi officielle dont on a entouré cef événement eri<br />

échoué^* n ° tre 6SSal <strong>de</strong> colonisalion "Stonne a complètement<br />

Sur la Côle algérienne, toutes les in<strong>du</strong>stries <strong>de</strong> la mer, noche<br />

peut cabotage, commerce <strong>du</strong> poisson, construction el réparation<br />

<strong>de</strong>s engins nécessaires à ia navigation, sont aux mains <strong>de</strong>s étrangers,<br />

Italiens a I Est, espagnols à l'Ouest, Maltais un peu partout<br />

ll est vrai qu une loi, en apparence fort sage, réserve, <strong>de</strong>puis<br />

quelques années la navigation Colier* el Ja pèche à nos nationaux'<br />

nprVi ?h_,mn T 5 ^ qu ? teèlrBnpr*, ne voulant pas abandonner<br />

Ie champ quils exploitaient si fructueusement, <strong>de</strong>puis tant<br />

d années, se sont fau naturaliser en masse.<br />

«Jln^ n e r main \ i,s sont tous Français ; mais, en réalité, ils<br />

sont aussi Italiens qu'avant : ils ont conservé leurs mœurs el leur<br />

langue, ils forment entre eux comme une vaste association, dont<br />

absolument distincts <strong>de</strong>s mures ; c'est une gran<strong>de</strong> famille dont toutes<br />

les sympathies sont à la patrie d'origine<br />

r l i ^ T ^ T bre1ons ' si dars > si avoués, n'ont pu s'actoute<br />

Souvelle e " ""* populalioD -aritime^d'une^espèce<br />

dfivK^ SaU r Ver <strong>de</strong> la ra j sè / e > 'administration <strong>de</strong> la marine crut<br />

ritinJ °* i ,ger 'S patrons <strong>de</strong>bar( * ue > P tes


- 192 —<br />

Archives diocésaine <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

^,t?d c e^a i -t G i t s < L u iie ,omn sont très *«** « *<br />

« Le procédé est à essayer. •<br />

m-fc SOn ,""? *? e '' avis <strong>de</strong> nol,,e -«"-rère bourguitmon • aux<br />

a a i ï l"téra.res, il faut opposer l'associa.ion <strong>de</strong>s honnêtes<br />

gens; mais nous recommandons en méme tem n-; à l'a L .T., .T? 0D <strong>de</strong><br />

certains soi-disant ca.holiques l'entrefUe!"suivant ° '<br />

liA-^ 0 ? •r onna,ss0l - s - es personnes qui osent communier rétrn<br />

héremen lout en se repaissant habituellement <strong>de</strong> ce Ten re g d à<br />

lecture. Il , a <strong>de</strong>s Ulusions qui coûteront cher à l'heure <strong>de</strong> la<br />

OUELQUES SOUVENIRS DU Y A CENT ANS<br />

tradition sur le rôle dfâbîSrS^S SÇES* 88 à 5 xer ,es souv «-''-'s <strong>de</strong> la<br />

ruie ais pr<strong>et</strong>res <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fidèles pendant ces temps troublés.<br />

qni veut seVvouerTu SBfS M'w.J?""* 8 "" VMn<br />

prêSeTue"e^ Ûre,é ' ^ ^ * " » • & *«• Cherve,<br />

en<br />

fiàT^&W X"? m ï „ a - ux **» <strong>de</strong> Ba -" ême «<br />

' ^Zlfll!^_^(|>' Je D ai P» Couver quelle<br />

rtcUrma -sa lib^tOT'r l'atSon^T^ 0 Wvï P istnct <strong>de</strong> "«*K<br />

l'abbé Kerhervé n'a «iusê ancin trouble! Mumc, P alj ' 6 ^ Guerquin qne<br />

r- 193 -<br />

était sa situation avant la Révolution ; mais la tradition locale est<br />

qu'il a passé tout le temps <strong>de</strong> la Révolution à Guerlesquin ou dans<br />

les environs.<br />

ll n'était pas seul, comme le prouvent les documents :<br />

Le 19 Avril 1791, Rossignol, officier municipal, écrivait au<br />

District <strong>de</strong> Morlaix : « Les prêtres réfraclaires sont actuellement<br />

chefs <strong>de</strong> parti... .„. Depuis dimanche, ils n'approchent plus <strong>de</strong> l'église<br />

paroissiale, disant la messe dans une église un peu écartée, quoique<br />

dans la ville, elc » (Documents pour servir à l'histoire <strong>du</strong> Clerqe<br />

p. 309 el 310, où l'officier municipal Rossignol est appelé Béniguo$)<br />

(*?). ^<br />

Le IS Août 1793, l'infâme Buchot, 3 curé constitutionnel<br />

fait une diatribe violente à la Municipalité, où je relève ces phrases<br />

: t Que Querrec est sectateur <strong>de</strong> prêtres réfraclaires, au nombre<br />

<strong>de</strong>squels est son frère ;... qu'à Kerigonan, les monstres réfraclaires<br />

disaient <strong>de</strong> préten<strong>du</strong>es bonnes messes; .. que Merrien élait<br />

beau-frère <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prêtres-réfraclaires. i<br />

Enfin, ie 19 Fructidor an VII (5 Septembre 1799), le général<br />

<strong>de</strong> briga<strong>de</strong> Oshée, commandant à Morlaix, adressait une l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong><br />

félicita tion aux habitants <strong>du</strong> canton <strong>de</strong> Guerlesquin, pour leur<br />

ar<strong>de</strong>ur â la poursuite « <strong>de</strong>s réfraclaires prêtres <strong>et</strong> chouans, i<br />

De ces textes officiels, il faut conclure que plusieurs prêtres non<br />

assermentés exerçaient Ieur ministère à Guerlesquin <strong>et</strong> dans le<br />

voisinage. On ,peut citer M. Pérennes, recteur, el M. Le Foll,<br />

vicaire, au moment <strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong> serment; qui refusèrent<br />

tous <strong>de</strong>ux (M. Le FoH, au bout <strong>de</strong> quelque temps,émigra en Espagne),<br />

MM. Piriou, vicaire <strong>de</strong> Plougasnou, Le Moine <strong>et</strong> Le Balch,<br />

vicaire <strong>de</strong> Sainl-Malhieu <strong>de</strong> Morlaix, qui, le i* e Septembre <strong>et</strong> le<br />

7 Octobre 1791, vinrent se réfugier à Guerlesquin <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la<br />

sûr<strong>et</strong>é civique, comme s'étant suffisamment éloignés <strong>de</strong> leur domicile,<br />

conformément aux Arrêtés <strong>de</strong> Département <strong>du</strong> 21 Avril el <strong>du</strong><br />

22 Septembre.<br />

En 1793, <strong>de</strong>s perquisitions furent faites au domicile <strong>de</strong>s sieurs<br />

Pérennes (1), Le Foll (2) <strong>et</strong> René Kerhervé, <strong>et</strong> le 30 Juill<strong>et</strong>, le<br />

curé Buhot, <strong>de</strong>venu procureur <strong>de</strong> la Commune, se plaint qu'elles<br />

aient été sans résultat.<br />

M. Kerhervé ne figure plus dans les rapports officiels jusqu'en<br />

1800 : mais on le voit revenir, dès la proclamation <strong>de</strong> ta Constitution<br />

<strong>de</strong> l'an Vill.<br />

Le V* Mars 1800 (IO Ventose}, il se présente à la municipalité,<br />

qui inscrit sur son registre : < René Kerhervé a promis <strong>de</strong> vivre<br />

en paix <strong>et</strong> en union, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne troubler ni l'ordre ni l'harmonie <strong>de</strong><br />

la société civile, comme jusqu'a présent, <strong>de</strong> laquelle promesse il â<br />

r<strong>et</strong>] u is acte. ><br />

Celle promesse ne parut, sans doule, pas suffisante â une muni-<br />

(1) Guillaume Pérennes, né à Guerk^inin, mourut recteur <strong>de</strong> Guérilla ni n P<br />

vers 180L<br />

(2) Yves Le Foll, né à Guerlesquin le 30 Septembre 1759, ordonné prétre<br />

cn 1786,


- 194 -<br />

Archives diocésaine <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ci pâli té ombrageuse el tremblante, qui se souvenait <strong>de</strong>s persécutions<br />

récentes <strong>du</strong> Directoire, <strong>et</strong> n'avait pas encore eu le temps <strong>de</strong><br />

prendre le vent <strong>du</strong> nouveau gouvernement.<br />

Le 16 Ventose (7 Mars) suivant, M. Kerhervé, arrété, était<br />

amené au bureau <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te municipalité, qui décrétait que M. René<br />

Kerhervé, prêtre insoumis, serait con<strong>du</strong>it au juge <strong>de</strong> paix <strong>du</strong><br />

Ponthou.<br />

Du reste, les intentions pacifiques <strong>de</strong> la nouvelle Constitution<br />

étaient si peu comprises que, le 25 Mars (4 Germinal an Vill), le<br />

commissaire <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on <strong>de</strong>scen<strong>de</strong> les cloches <strong>et</strong> qu'on abatte<br />

la croix. Les cloches furent sauvées, car il n'y en avait que <strong>de</strong>ux,<br />

l'une pour le timbre <strong>de</strong> l'horloge <strong>et</strong> l'autre pour annoncer les séances;<br />

mais Ia croix fut abattue, aux frais <strong>de</strong> celui qui l'avait réédifiée,<br />

Laurent Pezron. (A stiivre.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Sommaire <strong>de</strong> ta livraison <strong>du</strong> 15 Mars <strong>1894</strong>.<br />

i. La persécution fiscale, P. H. PRÉLAT. — II. Les Idées-Forces<br />

<strong>de</strong> M. Fouillée, P. L. ROURE. — m. Conversion <strong>et</strong> évolution <strong>de</strong><br />

l'Eglise, P. H. MARTIN. — iv. L'Empire, l'Italie <strong>et</strong> le pouvoir temporel<br />

<strong>de</strong>s Papes au temps <strong>de</strong> Jean VIII, P. A. LAPOTRE. —* v. A<br />

travers le Ta u rus. De Césarée <strong>de</strong> Cappatloce à Adana. Souvenirs<br />

<strong>de</strong> voyage, P. J. BURNICHON. — vi. Alfred Mame (troisièmearticle).<br />

LechréLien, P. Et. CORNUT. — vu. Mélanges <strong>et</strong> critiques. Histoire<br />

<strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jésus, P. C SOMMERVOGEL. — vin. Actes <strong>du</strong><br />

Saint-Siège. Bref sur Jeanne d'Arc. — ix. Tableau chronologique<br />

<strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong> mois, P. P. F.<br />

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On connaissait <strong>de</strong>puis plus d'un siècle les propriétés que possè<strong>de</strong><br />

le charbon, non-seulement <strong>de</strong> clarifier, mais encore <strong>de</strong> désinfecter<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> purifier les liqui<strong>de</strong>s troubles <strong>et</strong> i n tée ts. Aujourd'hui ces qualités<br />

<strong>du</strong> charbon sont encore utilisées dans l'in<strong>du</strong>strie à chaque mstant.<br />

soit sous forme <strong>de</strong> filtres, soit autrement. En mé<strong>de</strong>cine, son emploi<br />

contre les maladies infectieuses est une application non moins<br />

heureuse.<br />

La connaissance que nous avons <strong>de</strong> ces maladies <strong>du</strong>es à <strong>de</strong>s germes<br />

ou ferments nous donne l'explication <strong>de</strong> son efficacité que les docteurs<br />

Bi<strong>et</strong>t, Emery, Gueneau <strong>de</strong> Mussy, .1. Guérin <strong>et</strong> d'autres praticiens<br />

avaient observée, <strong>du</strong>ne manière empirique, contre la dysenterie,<br />

la ch u I éri rie, le choléra.<br />

Le plus généralement il convient <strong>de</strong> prendre le Charbon <strong>de</strong> ttelloc<br />

avant ou après le repas. D'ordinaire le bien-être se fail sentir dès les<br />

premières doses. Le Charbon <strong>du</strong> D T Belloc en poudre ou en pastilles<br />

se trouve dans tes pharmacies <strong>de</strong> tous les pays.<br />

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i la minute, froid ou chaud. Icdiap.<br />

en voyage, ii la campagne, Chez loi<br />

liciers. - Se défier <strong>de</strong>* I m Hat i o n».<br />

L'Administrateur-Gérant ; AR. DE KERANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DR KERANGAR imprimeur <strong>de</strong> l'Évêché.<br />

9* AHNAE. Vendredi 30 Mars <strong>1894</strong>. N- 1».<br />

U SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PR,X DE L'ABONNEMENT LA UÛME O'ftNNOHCE<br />

io C.HTIMU ' 6 fr. par an *o CENTIMES<br />

.-ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART OU PREMIER DE CHAQUE «Ci<br />

Rédaction ": Adresser les communications<br />

à M. l'abbé Ro s PARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi an plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser <strong>du</strong><br />

r dément les abonnements k M. DE<br />

KERAXUAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Èvéché.<br />

à <strong>Quimper</strong>, >TUQ <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

VEIT! AO IDMÉRO: QWSPER, librairie SALACE rue Keréon.<br />

c-s<br />

SUKHAiRE. — /• Apostolat<br />

<strong>de</strong> la piîpre.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: <strong>Quimper</strong> ; Cause <strong>de</strong><br />

Mich<strong>et</strong> Le Nobl<strong>et</strong>z ; Visite<br />

Pii s Lorat e f suite) ; Nomination<br />

daus le Clergé ; Les<br />

ESt68 <strong>de</strong> Pâques à <strong>Quimper</strong>;<br />

Liturgie.<br />

Ill, Souvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ;<br />

OFFICES !-->-£-<br />

Dimanche, 4" Avril. — Dimanche<br />

<strong>de</strong> Quasimodo. Otlice <strong>du</strong> jour,<br />

Double. Blanc.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant f dn 25 Mars/.<br />

Métuoil'...- <strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong> <strong>de</strong>s. Francois<br />

<strong>de</strong> Paule, confesseur.<br />

Lundi, t. - ANNONCIATION DE LA<br />

TRÈS SAINTE VIERGE MARIE.<br />

Double <strong>de</strong> 2* classe. Blanc.<br />

Mari», 3. - S. Gabriel, archange<br />

f <strong>du</strong> IS Mars, au .suppl J DoUDl<strong>et</strong>uajeur.<br />

Blanc.<br />

XJA SEMAINE<br />

<strong>Léon</strong> XIII <strong>et</strong> la France;<br />

Les années <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIH ;<br />

C-rnspiralion infernale ;<br />

Credo.<br />

IV. Questions <strong>de</strong> liturgie<br />

(suite).<br />

F. Quelques souvenirs<br />

d'il y u cent ans (suite]-<br />

Fl. Annonces <strong>et</strong> Avi*<br />

divers.<br />

Mei-credi, 4. - S. JOSEPH, époux<br />

<strong>de</strong> la B. Vierge Marie f <strong>du</strong> 49 Mars).<br />

Double <strong>de</strong> 1** classe. Blanc.<br />

Jeudi, ô. — S. Vincent Ferrier, confesseur.<br />

Double. Blanc.<br />

Vendredi, fî. — S. Benoit, abbé f <strong>du</strong><br />

ti Mars J. Double-majeur. Blanc.<br />

Samedt, 7. — S. Cyrille <strong>de</strong> Jérusalem,<br />

évéque, docteur fd u to Mars J.<br />

Double. Blanc.<br />

i>. «l.-e rt* l'Artor-liou perpétuelle PendH..t I. ^m-i«---><br />

„ . . , . « i • 1 <strong>et</strong> 2 Avril.<br />

Hôpital <strong>de</strong> Morlaix .'-i-••,•**"«* '{'•'' ' Q Pt Avril<br />

Sœurs <strong>de</strong> Saint-Vincent-<strong>de</strong>-Paul, a Morlaix,........ 3 <strong>et</strong> 4 Avru<br />

Maison <strong>de</strong> la Miséricor<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kernisy, a <strong>Quimper</strong>... 5 <strong>et</strong> 6 Avr 1<br />

Dames <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lézérazien - <strong>et</strong> ° AW "'


- 198 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIGUE DU COEDR DE JÉSUS<br />

Archives diocésaine e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Intention générale pour Avril <strong>1894</strong>, présentée |>nr Son Em. le Cardinal Virail<br />

el fata. parS. . <strong>Léon</strong> XIII : LE PROGRÈS UANS LA CONNAISSANCE ET<br />

L AMOUR HE JÉSUS-CHRIST. -»-•---. LT<br />

DIEU est le Maîlre tout-puissant : il pourait donc sans nni<br />

intermédiaire, combler l'homme <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong> la grâce el S e di<br />

ceux <strong>de</strong> la glotre. Mais pour honorer davanlagf noire Z"e J<br />

manifester sans mesure sa propre bonté, il a voulu que ces don<br />

magnifiques <strong>de</strong> l'ordre surnaturel nous soient communiqués avec<br />

tes arçons ances les plus ravissantes <strong>de</strong> divine délicatesse, par M<br />

Médiateur tout aimable, .son propre Fils <strong>de</strong>venu pour cela mènie<br />

le F ils <strong>de</strong> l'homme, Noire-Seigneur JÉSUS-CHRIST.<br />

• En fait, — rappelions-nous naguère avec Mgr Pie — l'Inrar<br />

nation est ainsi la base <strong>et</strong> le centre <strong>de</strong> toui l'édifice surnaturel ,<br />

<strong>et</strong>, dès ors la gloire extérieure <strong>de</strong> DIEU qui est, après Dim iiii<br />

meme, le plus excellent <strong>de</strong> tous les biens, est admirablement sauvegardée,<br />

les brèches faites à c<strong>et</strong>te gloire divine par le pée és <strong>de</strong><br />

hommes sont surabondamment réparées ; . JÉSUS-CHRIST étim<br />

<strong>de</strong>venu ajoule Mgr Gay le mystère" <strong>de</strong> la'déilica.ionnn vèrsïl"<br />

cest a-dire DIEU qui embrasse le mon<strong>de</strong> entier, <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong> entier<br />

qui embrasse DIEU, • ------.-lier<br />

Mais afin que, <strong>de</strong> nos jours - comme cela <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> DIUS en<br />

plus indispensable - les hommes soient enfin initiés à la connaissance<br />

<strong>et</strong> a I amour <strong>de</strong> JÉSUS-CHRIST, le moyen le plus court <strong>et</strong> e<br />

plus merveilleusement facile, c'est <strong>de</strong> leur premer -Z-mèmî<br />

nous I enseigne - son Cœur sacré : . Voilà dit-il, ce Cœur qni a<br />

tam aimé les hommes I » ' - ' d<br />

Si JÉSUS-CHRIST est la ciel <strong>de</strong> (out le reste, la clef <strong>de</strong> ce grand<br />

<strong>et</strong> divin mon<strong>de</strong> qui est JÉSUS-CHRIST lui-même c'est le W<br />

Cœur. L'eff<strong>et</strong> immédia, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dévotion provSielle e a don<br />

par la grace divme <strong>et</strong> moyennant notre dévoué concours, le progrèi,<br />

<strong>de</strong>s âmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s peuples « dans la connaissance <strong>et</strong> l'amour <strong>de</strong><br />

JESOS-CHBIST, . nécessaire condition <strong>de</strong> lons les autres progrès<br />

Surtout, avec ce progrès, chacun <strong>de</strong> nous obtiendra c<strong>et</strong>te bienheureuse<br />

ressemblance avec JÉSUS-CHRIST, qui doit étre a forme<br />

môme <strong>de</strong> sa perfection personnelle ; <strong>et</strong> nous avancerons en même<br />

temps tous ensemble, dans la mesure <strong>de</strong> nos généreux efforTs<br />

I avènement <strong>du</strong> . Règne social <strong>de</strong> JÉSUS-CHRIST, . vrai sa te t <strong>de</strong>s<br />

peuples <strong>de</strong> la terre. '<br />

PRIÈRE QUOTIDIENNE PENDANT CE MOIS<br />

Divin Cœur <strong>de</strong> JÉSUS, je vous offre, par le Tuur immaculé <strong>de</strong><br />

MAIUE les prières, les œuvres <strong>et</strong> les souffrances <strong>de</strong> celte Journée ?n<br />

reparation <strong>de</strong> nos offenses el i, iou.es les intentionsDour taïSrtïï<br />

voue vous immolez sans cesse vous-même sur l'auiel P ' t>s '-- , <br />

——T - —<br />

TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE & DES CONFIRMATIONS<br />

PENDANT LA SEMAINE<br />

Dates. Matin. Soir.<br />

Lundi 2 Avril. Melgven Névez.<br />

Mardi 3 - Pont-Aven ^où-<br />

Mercredi 4 - Riec nohire-Carnoa<br />

Jeudi 5 - Moelan . Clohars uarnoei.<br />

Vendredi 6 - Sainte-Croix ....... «-«ene.<br />

Samedi 7 - N.-D. <strong>de</strong> l'Assomption . . Tréméven.<br />

Voici, pour les paroisses <strong>de</strong> Brest, l'ordre <strong>et</strong> la date <strong>de</strong> la Confirmation!<br />

P iels qu'ils viennent d'être arrèlés par Monseigneur :<br />

Dimanche <strong>de</strong> la Trinité, 20 Mai. Le soir. - Umbézellec.<br />

I nn,,: 2i - Saint-Martin. - Adoration. - Fille* <strong>de</strong> la Cron.<br />

Mar(i: S2 - Saint-sauveur.-Austerlitz(Kcole<strong>de</strong>s Mousses)-<br />

Mercredi 23 - Notre-Dame <strong>du</strong> Montcarmel. - Hospice civil.<br />

Jeudi 24 - Saint-Louis. — Lycée. — R<strong>et</strong>raite.


— 200 —<br />

Archives diocésaine e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

gSiïss. fer »^s^<br />

~AT&KS SV «-- - S el l piélé - Les<br />

dans^f rtt ia â «t Pa vS e f & W t a n ° ffibreUse *«•-*<br />

• stations . où, comme ieVannl n,.f!.T m aU , X -"^rentes<br />

- - les Paradis ., comme on Au tn,? éce<strong>de</strong>me --. ,es -*P«-^<br />

avec le meilleur goûtUD Wi nr M,?"T r ' -~ élaient décor «<br />

manifestations, dans lesnÏÏÊ fes mX"' i av ? r,Sa,, .- <strong>du</strong> resle . ces<br />

grao<strong>de</strong> parl. '«"queue., les mères <strong>et</strong> les enfants ont une<br />

au m^^Z^^È» w PM<br />

la Passion. DanssonéloauenldUro r- ïï£" C0 T jemé ,e récil <strong>de</strong><br />

a donnés au cours <strong>de</strong> la sit on ^l'' ° m T, dans ,ous «eu* quil<br />

culiéremen. ffifaS-^SMI f " »?F*^. P»nimiers<br />

jours <strong>de</strong> la Semaine"Sain./ ri f- auX h ,? D -'--. 'es pré­<br />

bandé n<strong>et</strong>ieié <strong>et</strong> une cLtll^ rA^""" 6 " 1 rellgieux arec nne<br />

<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre le doigt sur les m7„x r^- n ' CallV a pas craim<br />

- °'<br />

ies ennemis quil», »TjZleTïn^*'',, 6 * SigDaler<br />

ment sa conférence sur la ftanc-minHie<br />

raPPe " m aMm -<br />

^^àSalttst" 1 ^ AÏ-»» d °<br />

<strong>de</strong> zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> talent e non* n,?„. r.- q ''- a P réch -- avec lant<br />

au pied <strong>de</strong> la cL,nL"i? l î n S l 1 l1M1, . ,,l - e P res - ait<br />

L'éloquent prédicaieur Twfr^'J^^i<br />

VICaire & Rér * [ -<br />

fidèles <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te parosse ûu* u l'i l, P " . ^ P ar les P ieu *<br />

d'avoir bien vouluaccfmer i, *JJ> umt ,rès ^to.*»Dls<br />

M. le chanoine Rossi aŒ'anrnin' 6 '' T?" 1 ' <strong>de</strong> »en.placer<br />

-n gracieux témoign K elus «Zi! - T <strong>de</strong>m ! d - efa,llille c '«'<br />

palhie qui est, <strong>du</strong> reste, bien mrïé''<br />

pn P ,l, -" ond '-»e sjm-<br />

Le Vendredi Saini M râhh.- TÎ,<br />

fali le sermon <strong>de</strong> lai Pif,'i0,«t Ttlomas ' -"-•onier <strong>du</strong> Lycée, a<br />

Heureuse <strong>et</strong> S plus l Jgj- KKBRJSi^ ' a P ' US<br />

* *<br />

danS sssr&a JHSH ras *- s,a,i s --**•»<br />

sermons <strong>du</strong> R. P. Félix, figjtf .fc'SSSîLe^'BïBW?<br />

- 201 -<br />

ont été suivis avec une gran<strong>de</strong> assi<strong>du</strong>ité <strong>et</strong>, dans l'auditoire toujours<br />

considérable, les hommes étaient-sensiblement plus nombreux que<br />

d'habitu<strong>de</strong>. Le Samedi Sainl, les confessions se sont prolongées<br />

jusqu'à li heures eL minuit. Chose surtout consolante, on a constaté<br />

<strong>de</strong> nombreux r<strong>et</strong>ours. "<br />

Mardi <strong>de</strong>rnier, Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> a reçu la<br />

visite <strong>de</strong> son vénéré collègue <strong>de</strong> Vannes.<br />

Mercredi, 28, Mgr Becel a béni, au milieu d'une assistance<br />

nombreuse <strong>et</strong> choisie, en l'église <strong>de</strong> Plomelin, le mariage <strong>de</strong><br />

M. Trochu, lieutenant au 8" Dragons, neveu <strong>du</strong> général, avec<br />

M e " e Roussi n, fille <strong>de</strong> M. E. Roussin, ancien député.<br />

^--------------------------------- ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, •<br />

Liturgie. — LE MOMENT DE LA COMMUNION. — L'excellent<br />

.4mt <strong>du</strong> Cinge, dirigé avec autant <strong>de</strong> science que <strong>de</strong> talent, par<br />

M. l'ahbé Denis, chanoine <strong>de</strong> Langres, conlient sous le titre <strong>de</strong><br />

Causeries arec un jeune curé, d'intéressants articles sur l'Eucharistie,<br />

Nous résumons ce qui a trait au moment <strong>de</strong> ta communion.<br />

« La communion <strong>du</strong> peuple, d:t le Rituel, doit avoir lieu pendant<br />

la messe, aussitôt aprés la communion <strong>du</strong> prétre, h moins<br />

qu'on ne l'a renvoie aprés la messe, pour nne cause raisonnable :<br />

ce qui ne doit avoir lieu que rarement. C'est que les oraisons qui<br />

se disent, à la messe, après la communion, concernent non seulement<br />

le prêtre mais encore les antres communiants. -*<br />

La communions la messe, ajoute t Am <strong>du</strong> clergé, est donc la<br />

régie générale <strong>et</strong> la communion en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Ia messe forme<br />

l'exception, qui ne se justifie que par un cause raisonnable.<br />

En Belgique, l'usage est très répan<strong>du</strong> <strong>de</strong> communier après la<br />

messe. Il tend à se répandre aussi quelque peu en France, i On<br />

ne saurait assez te regr<strong>et</strong>ter parce que la meilleure préparation à<br />

ln réception <strong>de</strong> l'Eucharistie, c'est <strong>de</strong> s'unir au prêtre <strong>et</strong> à l'Eglise<br />

elle-même qui prie par sa bouche. »<br />

Nous croyons vraiment que sous ce rapport il y a <strong>de</strong>s abus<br />

contre lesquels il sérail temps <strong>de</strong> réagir. Dans <strong>de</strong>s églises où la<br />

communion est distribuée intra mirant, presque toutes les <strong>de</strong>miheures,<br />

quelques fidèles se présentent à la sainte table, au commencement<br />

<strong>et</strong> encore â la fin <strong>de</strong> chaque messe. Il y a là, selon<br />

nous, à l'égard <strong>de</strong> la Très Sainte Eucharistie, un sans-gêne, qui<br />

dégénère en véritable irrévérence.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Rome. — Pendant la Semaine Sainte, aucune cérémonie<br />

solennelle n'a eu lieu au Valiean,<br />

Le lundi, 19 Mars, Ie Saint-Père a célébré la messe dans la<br />

Salle <strong>de</strong>s tapisseries el a communié les dignitaires laïques <strong>de</strong> sa


- 202 -<br />

Archives diocésaine e Quimpe t <strong>Léon</strong><br />

cour ; mais pour ne pas trop se fatiguer, après en avoir communie<br />

un certain nombre, Sa Sainlelé a fait communier les autres Mp<br />

Mgr Cass<strong>et</strong> ta, son aumônier secr<strong>et</strong>.<br />

Le Jeudi Saint, Sa Saint<strong>et</strong>é a célébré <strong>de</strong> nouveau la messe dans<br />

la môme salle <strong>et</strong> donné la communion aux dignitaires ecclésiastiques<br />

<strong>de</strong> sa cour.<br />

A l'occasion <strong>de</strong> l'anniversaire <strong>de</strong> son couronnement <strong>et</strong> pour les<br />

fêtes <strong>de</strong> Pâques, le Pape a fait distribuer pour 31,000 francs <strong>de</strong><br />

dons II a nommé S. E. le cardinal Rampolla archiprélre <strong>de</strong> la<br />

Basilique Vaticane, en remplacement <strong>du</strong> défunt cardinal Ricci.<br />

„j*. on h X ï n e .- ï a -France. - De la leure pastorale <strong>de</strong><br />

Mgr 1 Archevêque <strong>de</strong> Lyon a son clergé, au r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> son voyage<br />

<strong>de</strong> Home, nous extrayons ce passage :<br />

• A l'audience <strong>du</strong> départ, le Saint-Père voulut encore une (ois<br />

ouvrir son ame toul entière, ll avait reçu avec une profon<strong>de</strong><br />

reconnaissance le <strong>de</strong>nier recueilli dans vos paroisses. Nous l'entendons<br />

Nous dire, en élevant les bras vers le ciel : « La France, comment<br />

ne I atmerais-je pas ? Cest elle qui me nourrit <strong>et</strong> me soutient!<br />

» L est c<strong>et</strong> amour <strong>de</strong> la France, si profond <strong>et</strong> si conttant<br />

qui explique les enseignements <strong>et</strong> la con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> Saint-Père à<br />

notre égard. Ce que le Pape désire, ce n'est pas <strong>de</strong> se mêler à nos<br />

affaires politiques. Il accomplit le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> sa .suprême fonction<br />

en nous <strong>de</strong>mandani <strong>de</strong> défendre, dans notre nation, qui est <strong>et</strong> qui<br />

<strong>de</strong>meurera la Fille ainée <strong>de</strong> l'Eglise, les grands intérêts <strong>de</strong> la religion<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la foi. Lavenir n'appartient qu'à Dieu seul ; Dieu seul<br />

en a le secr<strong>et</strong> <strong>et</strong> la disposition. Le Pape ne saurait l'engager • mais<br />

il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour le présent l'union <strong>de</strong> toutes les bonnes volontés<br />

H r , arr i ¥ ^ a ^ r ^ u L ,ats I-'' s ' ils - lai - nl obienns, pro<strong>du</strong>iraient<br />

«iCJff J ? . b ? henr <strong>de</strong> J a France ' LePa P-' comme chef <strong>de</strong>s<br />

catholiques mérite leur confiance. Dien ne peut lui refuser les<br />

IT. ?, n ^ es .. aires d ? ns '? s ,em P s <strong>et</strong> les -'---onslances qu'il tra-<br />

ÎME; rfi? 'M 6 8 'i 1 ne d « man - e "en q-i ne soit raisonnable.<br />

U faut donc obéir au Pape. Se dire catholique <strong>et</strong> ne pas le faire<br />

S.?mfïï-h 0me, ï B t B consci ^ ce el se Préparer <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s:<br />

même a I heure <strong>de</strong> la mort, C'est avec respect que Nons citons c»<br />

paroles recue. I lies <strong>de</strong> la bouche <strong>du</strong> Saint-Père. Lorsque "ur m<br />


— 204 -<br />

Archives diocésaine is <strong>de</strong> Quimpe t <strong>Léon</strong><br />

« Il ya peu d années qu'un ecclésiastique <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Paris<br />

visiteur d un grand ordre, prétre très sage, très pru<strong>de</strong>nl, n'aimant<br />

a dire que ce qu il savait bien, nous déclarait qu'il existait à Paris<br />

dans le seul quartier <strong>de</strong> Saint-Sulpice, Vingt-<strong>de</strong>ux autels consacrés<br />

au démon, <strong>et</strong> servant à <strong>de</strong>s pratiques sacrilèges.<br />

.-.-A.! U ° c - r,aiu J not ?bre <strong>de</strong> personnes savent où s'est passée une<br />

scènesansnom, décrite, sous le nom <strong>de</strong> messe noire, par un roman-<br />

« Enfin, faut-il le direl il existe à Paris une horrible in<strong>du</strong>strie<br />

<strong>du</strong> sacrilège. Des groupes <strong>de</strong> cabalislps <strong>et</strong> d'occultistes ont <strong>de</strong>"<br />

pourvoyeuses d hosties consacrées, d'abominables femmes oui<br />

pour nne médiocre rémunération, se présentent à la sainte table<br />

<strong>et</strong> font marché <strong>de</strong>s host.es qu'elles ont reçues sous la surveillance<br />

<strong>de</strong> témoins implacables. «---.«.uce<br />

• On tremble <strong>de</strong> révéler <strong>de</strong> telles abominations, mais <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps elles <strong>de</strong>viennent fréquentes el publiques. Le Zn<br />

trueux al tentât qui vient d'être commiss Nnlre-Dame. aveTune<br />

audace <strong>et</strong> une impunité qui semblent un défi infernal, j<strong>et</strong>te sur<br />

Lé" lès ye^x e S6S ' UmièreS ' d0Dl " " 6 faul W --•--"-<br />

« C'est la conspira I ion <strong>du</strong> sacrilège unie à la conspiration da<br />

mensonge ; livres, brochures <strong>et</strong> journaux déversent l'injure<br />

oans e l'nm, « ffiT ; -T^ 1 Ce lera P s > '-* sectaires commelteni<br />

oans i ombre imites les abominations.<br />

«>m àA^faSS^;^ saucissonniers<strong>du</strong> Vendredi-Sain L ne paraissent<br />

qu un inci<strong>de</strong>nt dans ces horreurs<br />

Dieu ^n^/a%M^ •' iniqu ilé qni appellem ,a co,ère <strong>de</strong><br />

,<br />

donn^'av?s\oTsutt ea3eDl ^ ^ ^ Mgr r A "* e ^ "'Aix<br />

i. ^ N0 f a verlisson . s MMIes curés qu'ils ne doivent pas adm<strong>et</strong>tre à<br />

ESr f f l ?r, , e s enfams «P ne ^plissent ps di<br />

tL^^h}t^ U L^J^ ge$ <strong>de</strong> ,eur a * sidnilé - P end3n « <strong>de</strong>ux<br />

ans aux catéchismes <strong>de</strong> la semaine <strong>et</strong> aux offices <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong><br />

l?,Z e T SUffîS3nle <strong>et</strong> - <strong>de</strong> ieur bonne nd "^ : c>s P t pour ^ux<br />

VZ^èZTJT <strong>de</strong> «**£*»' laquel.e P nous ne<br />

aue <strong>de</strong> mtl h «S*. S S ne P as f3ire la P rem *re communion<br />

ï«„o .* aire : MM ,es carés doive »t répéter souvent ce<br />

grave avertissement aux enfants, <strong>et</strong> plus encore aux parent oni<br />

ne^se ren<strong>de</strong>nt pas compte <strong>de</strong> l'importance <strong>du</strong> plî^g^nTM<br />

„* /Jl S nÏ3Dmnt ai,Cun éj?ard à ,a menace ordinaire : Mon enfant<br />

ne fera pas ta première communion. Ils rappelleront aus^ x<br />

peres <strong>et</strong> aux mères nue le catéchisme n'étant pl,^<br />

écoles communales laïques, c'est pour eux nMM^?^t<br />

i<br />

- 205 -<br />

reuse <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> l'enseigner à leurs enfants, <strong>et</strong> par conséquent<br />

<strong>de</strong> l'étudier eux-mèmes^s'ils l'ont oublié, ou s'ils ne le savent<br />

pas suffisamment.<br />

i Nous renvoyons toujours à MM. les curés les réclamations<br />

qui nous sont faites. » •__<br />

Credo<br />

Je crois en Dieui Le siècle est mauvais, l'heure est trouble,<br />

Un souffle <strong>de</strong> blasphème égare les esprits ;<br />

L'honneur contre l'argent se joue à quitte ou double :<br />

Le mal est .sans danger el l'homme est .sans mépris.<br />

Je croison Dieu. La mo<strong>de</strong> est d'insulter le prêtre.<br />

Bien impru<strong>de</strong>nt qui fait le signe <strong>de</strong> la croix ï<br />

Quiconque est un chrétien est bien près d'être un traitre.<br />

Des <strong>de</strong>voirs, nul n'en veut, nous n'avons que <strong>de</strong>s droits.<br />

Je crois en Dieu. Qu'importe à ma prière ar<strong>de</strong>nte<br />

Des criminels joyeux le triomphe apparent !<br />

Ce cercle <strong>de</strong> dégoût n'est pas l'enfer <strong>du</strong> Dante,<br />

Mon cœur n'a pas per<strong>du</strong> l'espérance en entrant.<br />

Je crois en Dieu. La France attristée, abattue,<br />

Laisse opprimer son àme el forcer son aveu :<br />

La gran<strong>de</strong> Nation dort d'un sommeil qui tue.<br />

Mais l'heure <strong>du</strong> sursaut viendra. Je crois en Dieu !<br />

(Chants <strong>du</strong> paysan, par P. Déroulè<strong>de</strong>.)<br />

— La légèrelé tire toujours à conséquence : nuisible dans l'enfance,<br />

funeste à la jeunesse, elle ôte au vieillard toute considéra-<br />

— Un sacrifice d'amour-propre coûte plus à certaines personnes<br />

que le sacrifice <strong>de</strong> leur vie.<br />

— ll y a d'excellentes actions qui ne rapportent nen, H y en a<br />

qui rapportent <strong>de</strong>s chagrins, mais Dieu lient les comptes, <strong>et</strong> il est<br />

bon payeur. * .=—==-=^<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Depuis que j'ai inscrit pour la première fois ce titre en tête<br />

d'un article, j'ai toujours trouvé moyen <strong>de</strong> rattacher mes observations<br />

personnelles aux matières traitées par le R. P. Rio, dans son<br />

excellent livre; mais je n'y rencontre rien aujourd hui qui rousse<br />

me servir d'entrée en matière pour abor<strong>de</strong>r la question <strong>de</strong>s plaques<br />

<strong>de</strong> marbre. J'en veux parler cependant.<br />

Je défie les marchands (Tes-voto <strong>de</strong> me prouver que leur marchandise<br />

n'est pas invariablement lai<strong>de</strong>, el quelquefois méme ai<strong>de</strong><br />

à faire frémir ; oependanl, pour quiconque adm<strong>et</strong> le miracle ou


- 206 —<br />

Archives diocésaine e Quimpe t <strong>Léon</strong><br />

simplement l'inlerveDlion divine, il y aura toujours auelaue .-mn<br />

nona contempler les innombrable JuillesIfflîî<br />

poite <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s on dans ta basilique <strong>de</strong> Sainie-Anne d'Uni<br />

bas cœurs qu. proclament les conversions <strong>du</strong>es à NoUe-Dame d^<br />

Victoires, e, mème les bras <strong>et</strong> le-s jambes <strong>de</strong> cire qui dans be t<br />

Kirn? ' a ' ,eSlent ' a b ° n,é <strong>de</strong> Dien <strong>et</strong> la "«mnaissancT<strong>de</strong><br />

,eJîll S Hr"' donc ' sous P r - lexle <strong>de</strong> reconnaissance, est alié inventer<br />

ces affreux pe i. ts carrés qui lapissent désormais les murs <strong>de</strong><br />

tomes nos émises ? Rien qu'à <strong>Quimper</strong> je pourrais citer Saint<br />

Corenl.n, Saint-Mathieu, Locmaria, la chapelle <strong>du</strong> yL Tdans"<br />

y { as<br />

une armoire <strong>de</strong> la sacristie), <strong>et</strong>c.<br />

La cathédrale a élé la <strong>de</strong>rnière à subir ce ridicule oulrace ll v<br />

h*r?0.ni a,>nées ' pers T e navail eu la har -ies-e d'al aquer ces<br />

ïïllZ P a ,e L r f P " ur I plar , ler ' (es cl0,ls ? -~ ais -ê- ine la prémière<br />

plaque a été mise, c'est <strong>de</strong>venu un envahissement: el œmme il<br />

sy trouve peu <strong>de</strong> surlaces planes qui n'aieni <strong>de</strong>s Peiniu,wTfan<br />

s ingénier pour savoir où m<strong>et</strong>tre ces alliches. Elles "ont sûoerno<br />

sées à l'entrée <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Sainl-Corenlin dlesin, P ux a"<br />

posées sur les pieds-droits <strong>de</strong>s fenêtres <strong>de</strong>s chapelle. ,"e Sain?<br />

D ailleurs c'est aussi en celle très belle partie <strong>de</strong> l'«-trlise n.«><br />

se -voient <strong>de</strong>s étoiles en fer blanc, auxquelles on suspend d^lam<br />

KnTl'^<br />

pjMiani i autel (ln Rosaire. C est un usape p eux <strong>et</strong> liturcinni- nn»<br />

<strong>de</strong> faire briller <strong>de</strong>s lampes ; seulemen. il conviendrait <strong>de</strong> ls é,aî<br />

bhr d une façon convenable <strong>et</strong> non dans <strong>de</strong>* a D na rei ls dont ni<br />

Ponière ne voudrait pas dans sa propre cuisine PP ' QDe<br />

Laissons les lampes <strong>et</strong> revenons aux plaques<br />

Llles constituent une invention mo<strong>de</strong>rne. Autrefois en PHPI<br />

quand on voulait remercier Dieu d'une faveur n l w 1 T '<br />

nait à l'église <strong>de</strong>s linges d'autel, <strong>de</strong>f o „emen?s la ^atue àZ<br />

rtfcVZ! d r 'Y^' q,le , le c,er ^ ^P'ovail • 'ce q'u'il cm,,1l nius<br />

Si f "»' J enlre,len <strong>et</strong> la '>ea-té <strong>du</strong> lied saint Ai jourd'hui Mon<br />

M-rf £ e V»' han "eur prose sur le marbre. Ils v trouvent l'avantage<br />

d avoir lai les choses par eu s -mém es, el celui<strong>de</strong> revoir 2 <<br />

es dimanches, l'affirmation <strong>de</strong> leur éternelle èraiit ,<strong>de</strong> au?L <br />

K CeXiïW '? H Crip,i0n li1C0Dic,ue Pôrtantle enl mo<br />

Qui donc a inventé Ies plaques <strong>de</strong> marbre e&voto ? - Si c'est<br />

. - 307 -<br />

nn marbrier, je le comprends eLje l'en loue, car il a certainement<br />

trouvé moyen <strong>de</strong> faire fortune en enlaidissant a plaisir la<br />

maison <strong>du</strong> "Bon Dieu; d'autant que cela ne lui coulait pas cher.<br />

1 es p<strong>et</strong>its morceaux qui restaient après qu'on avait débité la<br />

matière d'un dallage, d'une cheminée, d'une table d'amphithéâtre<br />

ou d'un ela I <strong>de</strong> boucherie, passaient ainsi <strong>du</strong> profane au sacré.<br />

Mais si ce n'est pas un marbrier qui a fail la trouvaille, vraiment<br />

l'inventeur-ne peul être que blâmé. C<strong>et</strong> inventeur ue serait-il pas<br />

un amateur <strong>de</strong> littérature classique? - Il n'y a pas si longtemps,<br />

quand on voulait dire qu'un homme acquerrai! quelque célébrité,<br />

on affirmait que - son nom serait gravé sur le marbre i ; ce a<br />

inspirait à beaucoup une noble ambition; mais <strong>de</strong>puis que le<br />

marbre a fait si intime connaissance avec les aloyaux, ne trouvezvous<br />

pas qu'il a per<strong>du</strong> <strong>de</strong> sa noblesse el <strong>de</strong> sa poésie, el ne pourraiton<br />

pas revenir aux ex-voto <strong>de</strong> cire? Ceux-ci avaient un grand<br />

avantage : quand ils étaient trop noircis par l'humidité el la poussière<br />

ils passaient chez le fabricant <strong>de</strong> cierges qui les refondait el<br />

les utilisait pour le luminaire <strong>de</strong>s autels, <strong>et</strong> leur disparition n occasionnait<br />

aucune révolution dans l'Eglise ou dans I Etat.<br />

AUJOUÎ d'hui, qu'un curé se perm<strong>et</strong>te d'enlever ces plaques 1 ! il<br />

v aura quelques bonnes âmes qui se soum<strong>et</strong>tront, il v en a d autres,<br />

à coup sûr, qui susciteront <strong>de</strong> véritables tempêtes. Je signale donc<br />

un mal inguérissable. Si l'on m'objecte que par là méme je perds<br />

mon temps, je répondrai que je me contenterais bien d arréter les<br />

Droyes <strong>de</strong> celle manie marmoréenne dans notre diocese. La<br />

Semaine religieuse a déjà ren<strong>du</strong> plus <strong>du</strong>n service, celui-ci ne serait<br />

PaS Si e iVl°ais curé ou recteur, el si j'avais par là môme à créer ou<br />

accroître les ressources <strong>de</strong> mon église, on pourrait m accuser d étre<br />

intéressé dans c<strong>et</strong>te "question, mais ce n est nullement mon cas.<br />

Eh bien ï l'ose dire en détail ce que j ai insinue plus haut . les<br />

fidèles sont trop portés ;'i vouloir choisir enx-mt-mes les obj<strong>et</strong>s que<br />

eur piété les pousse à offrir aux églises. C'est déjà un mal, quand<br />

ces obj<strong>et</strong>s sont inutiles, puisque les églises les moins £ ont<br />

toutes besoin d'augmenter leurs ressources ; mais le mal e, plus<br />

erand, quand les offran<strong>de</strong>s sont encombrâmes ou lai<strong>de</strong>*, on ndi<br />

cu <strong>de</strong> leur nature. Croyez-vous que le clergé <strong>du</strong> Moyen-Age eut<br />

S é nos admirables édiles, puis les eùi


- 208 -<br />

Archives diocésaine e Quimpe t <strong>Léon</strong><br />

K.d .,.i MI S u ' el a Voïri rïT '" , Dr ^ r " r °"-<br />

!»I tt'.ïi^^'jSsj"- '- -"*•» P*M.<br />

acquis, si K é ^ ^<br />

OUELQUES SOUVENIRS OU Y A CENT ANS<br />

f Suite. J<br />

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SSTO-SEH4 r?-- S»<br />

lesquin <strong>de</strong>vint Nm^M-i i anl en -- lte «"-----ne <strong>de</strong> Guer-<br />

^ W ^ ^ î ^ ^ i ï -e--' -us a<br />

« RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.<br />

« Armée <strong>de</strong> V Ouest.<br />

- 209 -<br />

« Je l'exhorte à concourir par les voies <strong>de</strong> son ministère au<br />

c maintien <strong>de</strong> la paix, <strong>de</strong> l'ordre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la soumission aux lois.<br />

t Fait au quartier général <strong>de</strong> Bennes, le 21 Messidor, an VIII*.<br />

* Pour le général en chef :<br />

« Le général en chef <strong>de</strong> ïètat-major général <strong>de</strong> Vurmée,<br />

« Signé : TILLY.<br />

I Certifié conforme par Nous, Maire, les dits jour <strong>et</strong> an que<br />

i <strong>de</strong>van i, <strong>et</strong> a ledit Kerhervé répété fixer son domicile sur c<strong>et</strong>te<br />

t commune, el a signé, déclarant répéter sa déclaration <strong>du</strong><br />

i 10 Ventose.<br />

« René KERHERVÉ, prêtre catholique,<br />

f Pa i UEIS T, maire. H ER LA N D, secrétaire. »<br />

M. Kerhervé, comme on le voit, revendiquait son droit ; mais<br />

ta municipalité ne se trouva pas rassurée, même par la l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong><br />

Bernadotte,' <strong>et</strong> elle crut <strong>de</strong>voir se m<strong>et</strong>tre à l'abri <strong>de</strong> l'autorité<br />

civile.<br />

« 7 Vendémiaire an 9. -— Hier à 8 heures <strong>du</strong> soir, j'ai reçu un<br />

ordre <strong>du</strong> ci lo \ en sous-préfel <strong>de</strong> Morlaix, <strong>du</strong>di L jour 6 Vendémiaire,<br />

relatif aux prêtres assermentés, <strong>et</strong> qui maintient les prêtres nonassertnentés<br />

à disposer par provision <strong>de</strong> l'église principale d'ici, en<br />

se conformant aux lois.<br />

c PRIGENT, maire. H i:K LAND, secrétaire. »<br />

C'est que M! Kerhervé, prêtre Don-assermenté,ne sfe contentait<br />

pas <strong>de</strong> reparaître, il voulait qu'on lui remîl l'église. Les circonstances<br />

le favorisaient, car les constitutionnels nombreux qui précé<strong>de</strong>mment<br />

avaient prêté lous les serments, y compris celui <strong>de</strong> Haine<br />

à la Royauté, élaienl tombés sous le mépris public. Ils avaient<br />

abandonné leur état <strong>et</strong> renoncé aux fonctions ecclésiastiques.<br />

Le tt Florial an IX (15 Mai 1801), René Kerhervé se présente<br />

<strong>et</strong> déclare avoir fait la soumission conformément à la loi <strong>du</strong><br />

21 Nivose au VIII (ll Janvier 1800).<br />

Le même jour, Guillaume Pérennes « déclare vouloir réfléchir<br />

pendant un mots sur la promesse <strong>de</strong> fidélité que le Gouvernement<br />

exige <strong>de</strong> lui, pour voir si elle n'attaque pas directement ou indirectement<br />

les principes <strong>de</strong> sa conscience, <strong>et</strong> se relire au lieu <strong>de</strong><br />

son origine. *<br />

On ne voit pas que M. Pérennes ail reparu. C'était l'ancien<br />

recteur. M. Kerhervé, resté seul, se mit à la té i e <strong>de</strong> la paroisse.<br />

Le 16 Thermidor an IX (4 Août 1801), René Kerhervé déclare<br />

vouloir « jouir paisiblement <strong>et</strong> sans trouble <strong>de</strong> l'enceinte <strong>de</strong> la<br />

maitresse église <strong>et</strong> <strong>de</strong>s chapelles dédiées à sainl Enér, pa I ron <strong>de</strong><br />

l'Eglise principale <strong>de</strong> celle commune, saint Mau<strong>de</strong>t el sainte Barbe.<br />

— Signé R. KERHERVÉ, prêtre catholique, i<br />

ll en jouit en eff<strong>et</strong> paisiblement jusqu'à l'arrivée <strong>de</strong> M. Le Foll.<br />

Celui-ci, ancien vicaire, s'était r<strong>et</strong>iré eu Espagne, Au r<strong>et</strong>our,<br />

vo)ant que son recteur, M. Pérennes, n'avait pas prêlé serment à<br />

la Constitution <strong>de</strong> l'an VIII, il crut probablement <strong>de</strong>voir faire un<br />

crime à M. Kerhervé <strong>de</strong> ne l'avoir pas imité.


- 2*0—<br />

Les historiens constatent qu'une certaine hésitation régnait<br />

alors dans le clergé. Quelques prêtres voyant daus te serment<br />

J approbation <strong>de</strong> tous Ies actes révolutionnaires, ou bien le refusaient<br />

absolument, Ou bien se réservaient, comme M. Pérennes<br />

Le plus grand nombre ne voyait dans la promesse <strong>de</strong> fidélité que<br />

I engagement <strong>de</strong> ne pas troubler l'ordre public, <strong>et</strong> s'empressait<br />

<strong>de</strong> préter serment pour venir en ai<strong>de</strong> aus populations chrétiennes<br />

<strong>de</strong>puis si longtemps délaissées. Ceux-ciétaient dans le vrai, car ainsi<br />

que le fait remarquer M. Chantre! (Histoire contemporaine, p 163)<br />

lai Constitution <strong>de</strong> l'an Vill n'était plus précédée, comme celles dè<br />

Ul, <strong>de</strong> 93 <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'an Ul, d'une déclaration <strong>de</strong> droits <strong>et</strong> <strong>de</strong> principes<br />

mais fes consuls disaient dans le préambule : « C<strong>et</strong>te Constitution<br />

est fondée sur les vrais principes <strong>de</strong> Gouvernement représentatif<br />

sur les droit* sacrés <strong>de</strong> la propriété, <strong>de</strong> l'égalité, <strong>de</strong> la liberté .'<br />

toutes choses fort acceptables. Si donc un passé récent explique les<br />

hésitations <strong>de</strong> plusieurs, on ne peut que donner raison à ceux aui<br />

se placèrent au vrai point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> présent. De ce nombre était<br />

M. Kerhervé. (A suivre j<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Librairie TÈQCI, SJ, rue <strong>du</strong> Cherche-Midi, Paris. - librairie J. SALAUN<br />

rue Keréon, <strong>Quimper</strong>. '<br />

r«^° to Q d r e Ma T ie f. d ' a Près les grands prédicateurs, feife Oris<br />

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dications épiscopales (suite). ^ IU. fflSrpéUafflfS T S * S S dfrST<br />

-IV. Questions choisy relatives à la session <strong>de</strong> QiwrimoSo l& S2S2i<br />

relatives au lieu <strong>de</strong> réunion <strong>et</strong> à la <strong>du</strong>rée dc la i^ 5TSL I fi<br />

le conseil <strong>de</strong> fabrique doil-il f J S ^ £ S J ^ ^ A SfaStS<br />

soumis le compte riu trésorier poui l'exercice 1893 ? 68* n uffîSi 6 'u ti li té<br />

age se^M. Wfitfa &$ t^H<br />

«Att» 0 ae rra;rsœS<br />

mois* L ^ . ^ K ^ an" ^ i * » X Ç?" ""'M 68<br />

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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCÉ, PART OU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé RosrAas,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-Quiraper, pour<br />

lo mardi au plus tard, avant midi.<br />

— -P H<br />

Administration : Adresser directement<br />

les alonnoment? à M. DE<br />

KERANGAL, imprimeur «Je ITÏvilchô,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucherie, T8*<br />

mt* Ati EGMÉEO: QUIRPER, librairie SALAUK, rue Keréon.<br />

SO«*UEE. — f. Se réformer<br />

soi-même.<br />

IL Chronique <strong>du</strong> Diurèse<br />

: Kecrdogw : Nominations<br />

dans le Clergé ;<br />

.• pastorale (suite);<br />

Professions religieuses à<br />

Ploermel ela Saiut-Brieuc ;<br />

Les Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Nantes ;<br />

Patria.<br />

IU. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

OÏTÏ'ICES X)K<br />

Dimanche, 8 Avril - 2* Dimanche<br />

aprés Pâques. Oiïice <strong>du</strong> jour. Semi-double.<br />

Blanc.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant (<strong>du</strong> 2/ Mart},<br />

avec mémoire <strong>du</strong> Dimanche.<br />

Lundi, 9. - S. Jean Damascène,<br />

confesseur, Docteur. Double. Blanc.<br />

Mardi, 40. - S. Isidore, év<strong>du</strong>tie,<br />

Docteur (<strong>du</strong> i AvritJ. Double.<br />

Blanc.<br />

cathu ^jue : Rome ;<br />

L'encyclique aux Evêques<br />

polonais ; Paris ; Congrès<br />

eucharistique : La peur ;<br />

los cathoAques voulaient.<br />

IV. Quelques souvenus<br />

d'il y a cent am (tin).<br />

V. Bibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> Avit<br />

divers,<br />

LA SEMAINE<br />

Mercredi, «• - S. --éon 1", P-W<br />

Docteur. Double, Bianc,<br />

Jeudi ti. — Office votif <strong>du</strong> Très<br />

Saint - Sacrcmeftt. Semi - double.<br />

Blanc.<br />

Vendredi, 15* - S.-HerméneSi!<strong>de</strong>,<br />

martyr. Semi-double. Rouge.<br />

Samedi, .4. - S. Justin, martyr.<br />

Double. Rouge.<br />

«em*------ 1 --<br />

«."ir- rte .-Ad-r.!.. perpétuelle pendant I.<br />

8 Avril.<br />

Plouneventer * 9 io <strong>et</strong> U Avril.<br />

Saint-Evarzec j^ 13 <strong>et</strong> 14 Avril.<br />

Brélès • *


- 214 -<br />

Se réformer soi-même.<br />

Causez avec qui vous voudrez, il n'y a pas un <strong>de</strong> vos intei-ln<br />

leurs quel que soit son rang social, que les que son ses 0DÎ<br />

mons qui n^voue que la sociéié marelle â la diable,


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 216 - »<br />

En attendant, qnatre maîtresses laïques remDlacent U -.-r<br />

gieuses, dom <strong>de</strong>ux seulement éiaient rétribuées<br />

el "<br />

Quimer T n ° mS <strong>de</strong>S D ° UïeauX D0vice - -PP-rtenant an diocèse <strong>de</strong><br />

Denniélou, Gabriel-Gustave, <strong>de</strong> St-S^o-iï • r r„u*t t<br />

- Henaff, Jacques, <strong>de</strong> Quéménéven: F SnJosl ^ nt ;<br />

Michel-Marie, <strong>de</strong> Plonéour ; F. ComiTLrt- ' 1LS£ DTec '<br />

Ives, <strong>de</strong> Gouézec : F. Xénobe; - ffi \Wn,^ éraon '<br />

F.Jnbrien; - Le Goff Josenh-Marh- Tr oh n ' <strong>de</strong> Kernoues :<br />

m ; - Çréac'h, M f f f i S l t d ^ | l % ^ K ]!'&<br />

Carnoët : F, Héry ' &cavjner ' «erre-Marie, <strong>de</strong> Clohars-<br />

^*<br />

Nous lisons dans la Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-Briem- •<br />

Ouimnsr h. uLïrSrWl'n""', 0 '''-'' - r "«P i -« -•<br />

ao... 0 "^""" '" oo 1 " °" --""«"'protes, origia,irffi „,<br />

Sœur Sainte-Geneviève l'Honr â* vn^Ann- i<br />

Saini-Ré<strong>de</strong>mpteurLe Ven <strong>de</strong> ftnnflh 6t t" ^ AJarie ' <strong>du</strong> "<br />

Le Carre, <strong>de</strong> Fouesnant' W ' A ? 7 » œ ? r Sai »^Vincent<br />

Saim-Méen ; - Sœ.fX^T^^rn^T^i 1 ^ Abjean ' <strong>de</strong><br />

- Sœur Anne-<strong>de</strong>-tlncariaiinn S y Gn * nn >»n, <strong>de</strong> Bodilis ;<br />

Mahe-Corentine BuS^ZàlSiT' d ° Cn,Z0 * ; ^ Sœur<br />

_ 217 —<br />

BREST — Comité ouvrier catholique. - Le Dimanche <strong>de</strong><br />

Ptnues a eu lieu à Brest, au Treillis-Ver t, une très intéressante<br />

PI importante réunion. La conférence <strong>de</strong> M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t a été<br />

nrécédée <strong>de</strong> la lecture, faite par un ouvrier, M. Mignot, au nom<br />

<strong>du</strong> comité, d'une fière déclaration dont nous regr<strong>et</strong>tons <strong>de</strong> ne<br />

pouvoir donner que <strong>de</strong>s extraits :<br />

i Quel est notre programme ? -<br />

Camara<strong>de</strong>s, c'est le programme <strong>de</strong> la DÉMOCRATIE CHRÉTIENNE.<br />

Autrement dit, nous défendrons <strong>de</strong> toutes nos forces, par tons<br />

les moyens que la toi autorise, les trois choses qui sont la base<br />

d'une bonne société : LA RELIGION, LA FAMILLE ET LA PROPRIETÉ.<br />

Au point <strong>de</strong> vue politique,<br />

Nous sommes républicains, républicains ar<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> sincères,<br />

parce que, pour nous, la forme républicaine est celle qui va le<br />

mieux à la démocratie. -<br />

Seulement nous haussons les épaules, quand nous entendons ,<br />

certains partis crier que c'est chez eux, <strong>et</strong> nen que chez eux,<br />

uu'on trouve la vraie idée républicaine.<br />

Des dvnamileurs sauvages aux opportunistes hypocrites <strong>et</strong><br />

repus, entassant par les socialistes el les radicaux, nous ne faisons<br />

oas <strong>de</strong> différence quand il est question <strong>de</strong>s responsabilités, bi es<br />

premiers font <strong>de</strong> li propagan<strong>de</strong> par le fait, c'est qu auparavant les<br />

autres ont propagé l'anarchie par les idées.<br />

Notre cri, à nous, le voici :<br />

VIVE LA RÉPUBLIOUE française el chrétienne i<br />

A BAS LA RÉPUBLIQUE juive <strong>et</strong> franc~muconmque . .<br />

Au point <strong>de</strong> vite religieux,<br />

Nous l'avons déjà dit, nous sommes ^ " ^ ' ^ J ^ ^<br />

c'est la croix, signe <strong>de</strong> justice, <strong>de</strong> liberté, dégainé <strong>et</strong> <strong>de</strong> fraternité,<br />

Libre aux ilnorants ou à ceux qu. se croient <strong>de</strong>s astres d mtellieence<br />

<strong>de</strong> nous appeler avec mépris cléricaux .<br />

Leur Mépris nous est égal eL nous le leur rendons, avec les<br />

ial ïais' comme nous sommes citoyens français, <strong>et</strong> que ça nous<br />

plait d'étre catholiques, nous <strong>de</strong>mandons qu a ce^nt<strong>de</strong>vnej<br />

comme à tous les autres, on fasse respecter nos droits <strong>et</strong> nos liber<br />

"ans quoi nous seHons obligés <strong>de</strong> les taire respecter nous-<br />

mê Voilïdè braves chrétiens auxquels ne s'adresse pas à coup<br />

sû^e reproche que l'on fait justement à plusieurs honnètes gens,<br />

<strong>et</strong> que nous repro<strong>du</strong>isons plus loin, d avoir peur.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Nantes. - La Semaine religieuse <strong>de</strong><br />

Nantes publie, en français <strong>et</strong> en br<strong>et</strong>on, 1 avissuivant<br />

(Vite année comme es annees préce<strong>de</strong>ntes une r<strong>et</strong>raite<br />

ser d'nné/aTér<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> M , ^ffîto£S£ l %&<br />

ses <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite. Elle s'ouvrira, le <strong>de</strong>uxième dimanche apre»


- 218 -----<br />

Pâques 8 Avril, à 3 heures. Les jours suivants, Ies réunion*<br />

auront heu à midi <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>et</strong> à 7 h. 1/2 <strong>du</strong> soir ° DS<br />

< Un P£re Jésuite <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> fera les prédications.<br />

• Une prière, s'il vous plaît, pour nos Br<strong>et</strong>ons. »<br />

* *<br />

Nous recommandons égalemenl aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs im.<br />

l«Mp U ? b J <strong>et</strong> ° nne '- n donoeiU * n ce moment, à T^l z"<br />

les RR. PR j. Kervenmc <strong>et</strong> Lheve<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> Ia rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> QuiBoer<br />

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<strong>et</strong> à la hbrame Le Gall, Quai <strong>du</strong> Sléir, <strong>Quimper</strong>. Prix • j £ i<br />

Nous sommes heureux d'annoncer <strong>et</strong> <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r?ni<br />

lecteurs la secon<strong>de</strong> édition <strong>de</strong> Patria, qui a subi <strong>de</strong> nombre^<br />

changements. L'auteur en a r<strong>et</strong>iré JVoww elquel n e,au rt no<br />

mes qui forment aujourd'hui nn volume à part, eItearSét<br />

rre.în S „e P ^ " ^ ^ ren<strong>de</strong>n ' à ^ « I & M S<br />

Nous ne referons pas ici l'éloge dn talent <strong>de</strong> M. Kerbiriou « Prè-<br />

. nf^' 0 "' - cri 1 vail , en -«ra- M. E. <strong>de</strong> Margerie, daTl'Cnn-rî<br />

.1 ne sépan pas plus dans ses vers que dans son amour sa ia ré<br />

<strong>de</strong> la ierre <strong>et</strong> sa paine <strong>de</strong>s cieux. , Tel il est <strong>de</strong>meuré <strong>et</strong>(esn ImÂ<br />

SSSâS.9 <strong>de</strong>rDiéres poésies - ^SSBifplsS<br />

Ma Mére, mon Dieu, ma Patrie..<br />

Tjs m'ont inspiré tour ii tour.<br />

Tous Ies battements <strong>de</strong> ma vie<br />

Pour eux ! Pour eux fout mon amour !<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

nombT'dVtl'^f i0D <strong>de</strong> ,a fête <strong>de</strong> Pâc l ue -> <strong>et</strong> -" dn grand<br />

S ^ Ë ^ i t v


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 222 — - !<br />

<strong>de</strong> l'Eucharistie ., <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux communau.es, à tous les chr*<br />

tenir a Beim* <strong>du</strong> 25 au 29 Juill<strong>et</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> S Em ht<br />

^Lnn!é Lang f n,e ?- * ^ e ? 0n?rès scra le couronnement ite<br />

solennités eucharistiques <strong>de</strong> Jérusalem ; mais il sera aussi DOU<br />

InvwSff , n00Telie el p .I éciei,se occasion fIe màS£*m%<br />

fihL • J 1° rable sacrem - nt d - «os autels, d'imprimer une itrés<br />

i ble impulsion au mouvemenl qui le porte vers les œuvres eucharistiques,<br />

<strong>et</strong> pour la France, qui n'a pas eu <strong>de</strong> Congrès eucl.aristit 1<br />

LnilmL ? ir ,e P on "' x <strong>et</strong> quatorzième centenaire <strong>de</strong> son<br />

baptème dans le baptistère <strong>de</strong> Reims, le 25 Décembre 496<br />

« A tou? les chrétiens qui ont au cœur l'amour <strong>du</strong> Très-Saim<br />

Sacrement <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs frères d'Orient, <strong>de</strong> le témoigner en com f<br />

huant à la célébration décé pmchain Congrès par leurs prifes <strong>et</strong><br />

leurs aumônes <strong>et</strong>, s'ils le peuvenl, par leur présence <strong>et</strong> leurs tra<br />

*<br />


- 2-4 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

• Nous vous prions, au nom <strong>de</strong> la justice <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous Ies hondnn?if<br />

e A S ;/ e faire rendre au & ,ût «• ^rhervé ux fonctioS<br />

dont il a été injustement suspen<strong>du</strong> «wwns<br />

« Veuillez bien, Citoyen Préf<strong>et</strong>, agréer notre profond respect.<br />

« Les Membres da Conseil <strong>de</strong> la Municipalité<br />

<strong>de</strong> Guerle»*/tan. »<br />

M. Kerhervé fut nommé plus lard à Plougonven, el M Le Foll<br />

• -Mise saint - M.ithieu <strong>de</strong> Morlaix, <strong>de</strong>vant M. Dutinesne snn«<br />

180i I intègre el rigi<strong>de</strong> M. Le Foll fut recteur <strong>de</strong> Guerlesquin<br />

.« , .'^ reraan l' u ' 1» e la ""---e municipalité qui avait accueilli<br />

avec tant <strong>de</strong> crainte <strong>et</strong> <strong>de</strong> défiance M. Kerhervé, le réel ,île av^<br />

énergie un peu plus tard. Il v a à cela une double rakon k<br />

to^\lt^3J«&*l?*•«-»«- M- ^ Foll n'eu. PaS<br />

H»7/iù7n „'« , "'I-'"- 'I" •' e.-i liiujours bon <strong>de</strong> se trouver<br />

<strong>du</strong> côté dn manche. Amant If, Kerhervé, prétre d'une soumit ion<br />

iSïJ'JZSSR&.^ De ° mUltT9 '<br />

« i. 1 A i<br />

1 ' '' evenai .l persona grata.<br />

'Ohl I ion na ire :<br />

« ÉGALITÉ, LIBERTÉ, FRATERNITÉ.<br />

dan - u,le sil --'ion<br />

« FORCE AU OO UVER.N EMENT » É TOLUTIONKAIBB.<br />

« Morlai., lfl 13 Mes.sjdor <strong>de</strong> ,.an -, d fa Muul)Iii|tte<br />

française, une <strong>et</strong> indivisible '<br />

• L A«/«


- 226 -<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

MIZ MARI .A-IST E S KOB DALL<br />

renkct ha takeal e brezounck gant an Aofrou SAMY, maro Perso<br />

Bannalec hag assamez KANTIKOU lakeat e iuzik cant I<br />

Parmiles ouvrais cn langue br<strong>et</strong>onne publiés jusqu'ici pour la célébration<br />

<strong>du</strong> Mms <strong>de</strong> Maur celui-ci, <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong> tous ceux entre te mains d5<br />

quels il est tombé, mérite d'étre placé dans les premiers ranffs<br />

Conditions <strong>de</strong> vente : 1 exemplaire, <strong>de</strong>mi-reliure i fr 50<br />

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Lan<strong>de</strong>rneau, DESMOULINS, rue <strong>du</strong> Pont<br />

Morlaix, ROGER, Gran<strong>de</strong>-Place.<br />

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L'eiiunent dominicain s'occupe d'abord <strong>de</strong> l'état actuel <strong>de</strong> la foi PH ia<br />

divinité <strong>du</strong> Christ, ,1 nous montre la motion opposée par liit mo<strong>de</strong>rne<br />

a c<strong>et</strong>te croyauce, <strong>et</strong> nous en fait apprécier Pinan/te. Avaican dans sin sme<br />

il nous indique le grand motif <strong>de</strong> notre crédibilité 5 S^^SfondaS<br />

^in e i ^JSÏÏ T* \*2*V»*<br />

<strong>de</strong> J *^ lui-mtoe atte ant sa dMn -<br />

origine, En meme temps Ie pieux auteur, qui n'ignore. pas Ies movens nar<br />

Ce sont les magnifiques conférences précitées par le Père Didon à Ia fed*<br />

Ième, au carême <strong>de</strong> <strong>1894</strong>, nui composent ce nouvel ouvrée<br />

<strong>de</strong> ~<br />

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Ecclésiastiques<br />

W<br />

- 228 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

JODELAIS, Jenne<br />

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<strong>Quimper</strong><br />

Fournisseur <strong>du</strong> Grand-Séminaire<br />

**


- 230 -<br />

Les Dévotions.<br />

On n a guère vu en aucun temps un catholique, digne <strong>de</strong> ce nom<br />

juger sa religion envers Dieu suffisante, s'il n> ajoutait point là<br />

pratique habituelle <strong>de</strong> quelque dévotion publique ou privée Les<br />

dévotions ont été constamment el presque universellement regardées<br />

chez nous comme la manifesta lion naturelle, le complément<br />

au moins utile, le rempart presque obligé <strong>de</strong> tonte foi sincère <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

toute vie sérieusement chrétienne, ll faut donc v encourager les<br />

fidèles, ies exhortant à en adopter quelques-unes, s'ils ne l'ont<br />

<strong>de</strong>ja fau, les félicitant si cela est entré dans leur coutume. Mais nue<br />

(laus ce chou les âmes sachent bien qu'elles sont libres Tout est<br />

<strong>de</strong> pur conseil eu celte matière ; aucnne dévotion proprement dite<br />

n oblige par elle-même, el toutes celles que l'Eglise approuve sont<br />

bonnes, bienfaisantes, dignes <strong>de</strong> tout respect. Qu'on suive donc<br />

simplement ici son attrait, attrait <strong>de</strong> grace ou mème <strong>de</strong> nature<br />

lju on Henne compte <strong>de</strong> sa position, <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs d'état <strong>de</strong> ses<br />

relations, <strong>de</strong>s circonstances, enfin <strong>de</strong> toutes ces indications soit<br />

extérieures, soit intérieures, où une foi attentive, au service d'un<br />

cœur droit, sait découvrir les signes <strong>de</strong>s bons plaisirs <strong>de</strong> Dieu ll<br />

n importe nul ement en soi que les brebis <strong>du</strong> pasteur céleste<br />

paissent ici el la, dès qu'elles ne sortent point <strong>du</strong> pâturage Tout v<br />

est saint el sancti funt ; cependant lont n'y convient point égalemenl<br />

a out le mon<strong>de</strong>. Invoquez l'esprit <strong>de</strong> conseil ; si vous Ie<br />

trouvez bon, consultez qui <strong>de</strong> droit; essayez même les choses<br />

avant <strong>de</strong> vous v astreindre; puis, vous étant décidés <strong>de</strong> bonne foi<br />

restez fidèles a ces pratiques pru<strong>de</strong>mment préférées. Défi ez-vous <strong>de</strong><br />

1 inconstance, <strong>de</strong> la mobililé d'esprit, <strong>de</strong>s mirages <strong>de</strong> Imagination,<br />

<strong>de</strong>s en housiasmes irréfléchis qui déguisent mal l'amour dn changement.<br />

Changer n est pas la même chose que progresser <strong>et</strong> l'on<br />

peul se mouvoir beaucoup sans faire un seul pas en avant'<br />

ISe tenez pourtant point si fort à vos dévotions, que pour <strong>de</strong><br />

bonnes raisons vous ne sachiez en abandonner une <strong>et</strong> vousadonner<br />

à une autre qui vous semblera plus fructueuse. Les âmes ont leur<br />

âge comme les corps : ce qui convient à un adolescent peut ne nas<br />

SSSU T h T m ?> »? : i a dévolion d ' une i eun * «"e nes D a e ur P <strong>et</strong>re <strong>de</strong> tout point celle <strong>de</strong> la femme mariée; celle <strong>de</strong> la femme<br />

ai<br />

mariée ne sied pas toujours à une veuve. Liberté el sages e ces<br />

<strong>de</strong>ux mots contiennent, avec Ja vraie lumière, le mosln <strong>de</strong> ne<br />

jamais sortir <strong>du</strong> bon chemin. *<br />

Quelles que soient d'ailleurs les dévotions que vous conserverez,<br />

même VwZl^Z»* 1 P l " s A rave * P 1,ls ur S eDt - te bes <br />

meme i agrément <strong>et</strong> la commodité <strong>du</strong> prochain ie réclament Sovez<br />

souples <strong>et</strong> faciles en ceci. L'entêtement n'est pa la couTtance * la<br />

volonté propre gâte tout, Pour l'amour <strong>du</strong> ton Dieu ellYhStwS<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ie<br />

- 231 -<br />

^ *<br />

<strong>de</strong> la piété chrétienne, faites que vos observances ne soient jamais<br />

à charge à autrui- Evitez la servilité ; fuyez tout ce qui <strong>de</strong> près ou<br />

<strong>de</strong> loin sent le pharisaïsme. Il en est <strong>de</strong> certaines pratiques pieuses,<br />

ou plutôt <strong>de</strong> certaines manières <strong>de</strong> Ies entendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> les faire,<br />

comme <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre, dont saint Paul a écrit qu'elle tue <strong>et</strong> que l'esprit<br />

seul vivifie (1).<br />

Ne prêchez pas tant non plus vos dévotions aimées, que vous<br />

paraissiez vouloir les imposer ile force à vos frères. Que d'Ames se<br />

font l'illusion <strong>de</strong> croire qu'on ne peut être converti à Dieu si<br />

l'on n'épouse leurs idées el leurs goûts ! Ne faites point <strong>de</strong> vos sentiments<br />

personnels un couteau qu'on m<strong>et</strong> sur la gorge. Laissez les<br />

gens tranquilles ; respectez leur liberté <strong>et</strong> ne les croyez point<br />

per<strong>du</strong>s parce qu'ils-refusent <strong>de</strong> vous suivre. Ne pensez pas que<br />

celle dévolion qui vous agrée soit l'unique voie qui mène à ta<br />

saint<strong>et</strong>é, qu'elle soiL surtout la panacée qui doii guérir les maux<br />

<strong>du</strong> genre humain <strong>et</strong> sauver l'Eglise <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong>. Ayez plutôt<br />

l'humilité <strong>de</strong> croire que bon nombre <strong>de</strong> dévotions remportent sur<br />

la voire en importance. Je vous le conseille plus spécialement si<br />

vous avez pris uné part quelconque à son institution. En somme,<br />

la recommandation que l'auteur <strong>de</strong> limitation fait aux fidèles, <strong>et</strong><br />

d'abord, je pense, aux religieux, <strong>de</strong> ne point disputer <strong>du</strong> plus ou<br />

<strong>du</strong> moins grand mérite cles saints <strong>et</strong> <strong>du</strong> <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> leur gloire,<br />

appliquez-la aux dévotions : c'est une règle sûre <strong>et</strong> excellente.<br />

Un <strong>de</strong>rnier mot enfin, c'est-à-dire nn <strong>de</strong>rnier conseil. Gar<strong>de</strong>zvous,<br />

en fait <strong>de</strong> dévotions, <strong>de</strong> l'exagération, <strong>de</strong> l'indiscrétion <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

ce que saint Jean <strong>de</strong> la Croix appelle « la gourmandise spirituelle i,<br />

d'où résulte l'encombrement avec ses fâcheuses conséquences.<br />

Vouloir embrasser à la fois toutes les dévotions que l'Eglise<br />

nous propose, est d'une âme au moins malavisée, Les dévolions<br />

sont à peu prés a la religion ce que sont les parures au vêlement<br />

qui nous couvre ; le bon goût interdit <strong>de</strong> multiplier les parures à<br />

ce point que le principal vêtement disparaisse. M<strong>et</strong>tre trop <strong>de</strong> bois<br />

' dans un foyer, ce n'est pas aviver le feu, c'est l'éteindre. L'âme<br />

plie vite sous le poids <strong>de</strong> pratiques excessives ; ia fatigue<br />

engendre comme forcément l'ennui ; <strong>de</strong> l'ennui naît le dégoût, <strong>et</strong><br />

te dégoût amène l'abandon, ll s'est rencontré plus d'une àme que<br />

c<strong>et</strong>te intempérance dans la piété a fini par éloigner complètement<br />

<strong>de</strong> la piété. En d'autres élie étouffe c<strong>et</strong>te adoration en esprit <strong>et</strong> en<br />

vérité qui est le fond môme <strong>du</strong> christianisme, la vraie vie <strong>de</strong> l'âme<br />

<strong>et</strong> la condition <strong>du</strong> salut. - Tant nous en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt-ils, disait un<br />

prêtre d'esprit, en parlant <strong>de</strong> ces âmes affamées <strong>de</strong> dévolions multiples,<br />

qu'ils ne nous laisseront même plus le temps <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />

actes <strong>de</strong> foi, d'espérance <strong>et</strong> <strong>de</strong> charité. »<br />

(Saint ALPHONSE OE LIGUORI.)<br />

(1} n COR, m, 6.


- 232 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE M:S Ua SU LINKS. — Mardi 17 Avril, réunion <strong>de</strong>s<br />

Mères chrétiennes, à 7 heures 1/2.<br />

Nous croyons pouvoir annoncer dès aujourd'hui qu'un service<br />

anniversaire pour le repos <strong>de</strong> l'Ame <strong>de</strong> M. Serré, vicaire général<br />

sera chanté, ie lundi 23 Avril, à 10 heures, en l'église paroissiale<br />

<strong>de</strong> Pou Ida vid.<br />

La cérémonie sera présidée par M. Fléiter, vicaire général.<br />

Nominations dans le clergé. - Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

out été nommés :<br />

H. Henry, vicaire à Pemmarc'h, vicaire à Landivisiau ;<br />

M. Saliou, jeune prétre, vicaire à Pen marc'h :<br />

M. Ronzot, recteur <strong>de</strong> Locronan, recteur <strong>de</strong> Névez ;<br />

M. Le Moigne, vicaire à Nizon, recteur <strong>de</strong> Locronan ;<br />

M. Marchand, ancien vicaire <strong>de</strong> Brasparts, vicaire h Nizon,<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

M. Mevel (Sylvain), aumônier <strong>de</strong> l'Hospice <strong>de</strong> Quirnoerlé<br />

décédé, ie 10 Avril, à l'âge <strong>de</strong> 39 ans.<br />

La cérémonie religieuse s'est faite, hier, à <strong>Quimper</strong>lé : l'inhumation<br />

a lieu, aujourd'hui vendredi, à Ploumoguer, paroisse<br />

natale <strong>du</strong> défunt.<br />

M. Mevel êiail aumônier <strong>de</strong>puis 1891.<br />

Tout son vicariat s'était écoulé à Châteauneuf-<strong>du</strong>-Faou, où il a<br />

laissé les meilleurs souvenirs. IL L P.<br />

TABLEAU OE LA VISITE PASTORALE a DES CONFIRMATIONS<br />

PENDANT LA SEMAINE<br />

Dates. Matin. Soir<br />

Lundi 16 Avril. Spéz<strong>et</strong> Lan<strong>de</strong>leau.<br />

Mardi 17 Clé<strong>de</strong>n-Poher Sainl-Uernin.<br />

Mercredi 18 Ursulines (Carhaix). . Kergloff.<br />

Jeudi 19 Carhaix Motreff<br />

Vendredi 20 Plouguer Plounévézel.<br />

Samedi 21 Poullaouen Loc-Maria-Berrien.<br />

Dimanche 22 Plouyé Collorec.<br />

QUIMPEIL — Un service solennel a été célébré, mardi 10 Avril,<br />

dans la chapelle do Sacré-Cœur <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, pour le repos <strong>de</strong><br />

ame <strong>de</strong> la Trés Révéren<strong>de</strong> Mère Lehon, Supérieure Générale <strong>de</strong><br />

la Société, dont nous avons annoncé ia mort.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

v<br />

— 233 -s-<br />

La messe a été chantée par M-, Salaun, chanoine <strong>de</strong> la Cathédrale<br />

: M. Fléiter, vicaire général, représentant Mgr l'Evêque, qui<br />

Vst en tournée pastorale, a donné l'absoute.<br />

L'assistance considérable montrait la sympathie acquise aux<br />

Dames <strong>du</strong> Sacré-Cœur près <strong>de</strong>s familles, dont elles élèvent les<br />

enfants avec autant <strong>de</strong> dévouement que <strong>de</strong> distinction.<br />

Dans le chœur, on remarquait un grand nombre <strong>de</strong> prêtres :<br />

M le Doyen <strong>et</strong> plusieurs Chanoines <strong>du</strong> Chapitre, M. le Supérieur<br />

<strong>et</strong> un Professeur <strong>du</strong> Grand-Séminaire, M. le Secrétaire <strong>de</strong> U Evéché,<br />

les BR. PP- Jésuites, les Aumôniers <strong>de</strong>s Communautés <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>et</strong> les Membres <strong>du</strong> Clergé paroissial dont nous sommes spécialement<br />

l'interprète, en témoignant, à c<strong>et</strong>te occasion, aux excellentes<br />

religieuses toute sa reconnaissance pour leur concours dévoué dans<br />

l'œuvre <strong>de</strong> l'instruction chrétienne <strong>de</strong>s enfants pauvres.<br />

Mission br<strong>et</strong>onne au diocèse d'Angers. - On nous<br />

écrit <strong>de</strong> Trélazé, lé 8 Avril :<br />

* Vous avez bien voulu recomman<strong>de</strong>r aux prières <strong>de</strong>s lecteurs<br />

<strong>de</strong> ia Semaine religieuse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> la Mission donnée à nos<br />

Br<strong>et</strong>ons Avec mes remerciements, je me perm<strong>et</strong>s <strong>de</strong> vous adresser<br />

quelques notes, écrites à la hâte : st vous le jugez utile, vous en<br />

tirerez quelques lignes pour vos lecteurs.<br />

Vous savez, sans doute, dans quelles conditions nous arrivent<br />

ici la plupart <strong>de</strong> nos compatriotes ; sur <strong>de</strong> trompeuses promesses,<br />

(ls tiuitteni les champs* <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> viennent disputer aux carrières<br />

angevines un peu <strong>de</strong> pain pour eux <strong>et</strong> pour leur nombreuse<br />

3 On se fait difficilement une idée <strong>de</strong> la misère qui les attend.<br />

Une pauvre huite pour abri, <strong>et</strong> un <strong>du</strong>r travail a 800 pieds <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur<br />

ï Ce travail, ininterrompu nuit <strong>et</strong> jour, <strong>du</strong>re douze heures<br />

consécutives pour chaque équipe d'ouvriers. Les acci<strong>de</strong>nts sont<br />

hélas ! trop fréquents <strong>et</strong> il n'est pas rare <strong>de</strong> voir, le matin, se presenter<br />

à la consultation <strong>de</strong> notre excellent compatriote, le docteur<br />

Le Barzic (<strong>de</strong> Loqueffr<strong>et</strong>), 15 <strong>et</strong> 20 hommes blessés... Trop souvent<br />

les immenses blocs <strong>de</strong> pierre font <strong>de</strong>s veuves <strong>et</strong> <strong>de</strong>s orphe-<br />

m Ce sont ces pauvres Br<strong>et</strong>ons déshérités que viennent d'évangél'tser,<br />

comme vous l'avez annoncé, pendant trois semaines, les<br />

M. PP, J. Kervennic el Lheve<strong>de</strong>r, Jésuites, <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

Q Te P résultat <strong>de</strong> la Mission a été bien consolant pour les zélés<br />

prédicateurs, comme pour les aumôniers br<strong>et</strong>ons d Angers <strong>et</strong> ae<br />

Trélazé<br />

A l'église <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, à Angers, il y avait <strong>de</strong>s^ conférences<br />

pour les hommes seuls : nous avons compté à ces réunions plus<br />

<strong>de</strong> 200 hommes, qui ensuite assiégeaient nos confessionnaux, jusqu'à<br />

une heure bien avancée <strong>de</strong> U nuit. Les catholiques Angevins<br />

out été gran<strong>de</strong>ment édifiés eo voyant c<strong>et</strong>te fouie <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ons sap-


- 234 -<br />

Procher <strong>de</strong> la sainte Table : plusieurs <strong>de</strong>mandaient nos canliaiiP*<br />

pour unir leurs voix à celles <strong>de</strong> nos compatriotes, bien aue £<br />

4 e<br />

comprenant pas notre langue.<br />

Les canliques Eûrus an fiini,,. (air <strong>de</strong> Leiz-Breiz) <strong>et</strong><br />

Kav<strong>et</strong> em beuz ar peoc'h hag an eiirusted,<br />

Yac'k eo br<strong>et</strong>nan ha laouën va ene,,.<br />

ont été surtout enlevés avec le plus grand entrain.<br />

En les chantant sur la terre étrangère, nous nous crovion*<br />

transportés à 1 ombre <strong>de</strong> nos clochers à jour, el une larme perlait<br />

dans les yeux <strong>de</strong> plusieurs...<br />

K<br />

Nous avons prié <strong>de</strong> tout cœur pour nos frères <strong>de</strong> la terre<br />

natale... En r<strong>et</strong>our, nous <strong>de</strong>mandons une prière pour leurs frères<br />

exilés, afin que tous, en Anjou comme en Br<strong>et</strong>agne, nous puissions<br />

dire en toute vérité : . Potius mori quam fœdari ! Plutôt mourir<br />

que <strong>de</strong> perdre notre foi br<strong>et</strong>onne ! i<br />

V. LE GALL,<br />

Aumônier <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons, à Trélazé (diocése d'Angers).<br />

Quêtes pour la Terre-Sainte. - On sait que le pro<strong>du</strong>it<br />

<strong>de</strong>, quêtes ailes dans ies églises, le Vendredi Saint, doit, conformement<br />

a I ordre <strong>du</strong> Souverain Pontife, étre envoyé à Jérusalem<br />

KFÏ l^ïS'i 6 ,? âfiv^ nlS , LieUX ' Le «**• - FRANOIS<br />

ILI LA ILKKL SAINTE, dans son numéro d'Avril qui vient <strong>de</strong><br />

PSS 11 ?- *T e -e «ableau <strong>de</strong>s quates (Ju Vendredi Saint <strong>de</strong> l'année<br />

1MM. Le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> y figure pour 3,500 francs. - Ren-<br />

*» l,n° nné H m francs ;§aint-Hrieuc, 1850 francs ; Vannes,<br />

800 francs. - Cinq diocèses, Arras, Cambrai, Lyon, Paris e<br />

Rouen dépassent i.OUO francs. Rouen arrive en première ligne<br />

avec une offran<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6,000 francs.<br />

h<br />

Tous les diocèses <strong>de</strong> France réunis oni donné 130,435 fr, 05.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

13 co°uran~ U pèlerinage es P a £ no1 commencera à arriver le<br />

On attend seize mille pèlerins, dont douze mille venant à bord<br />

<strong>de</strong> huit paquebots <strong>et</strong> les autres par terre<br />

A cause <strong>de</strong> celte gran<strong>de</strong> affluence, le Saint-Père a décidé, sur<br />

avis <strong>de</strong> la commission cardinalice, que la cérémonie <strong>de</strong> béat ficaon<br />

<strong>de</strong>s serviteurs <strong>de</strong> Dieu Jean d'Avilla <strong>et</strong> Diègue <strong>de</strong> Cadix aura<br />

heudans la basilique <strong>de</strong> Saint-Pierre, ce qui n'a pas eu lieu <strong>de</strong>puis<br />

C'est aussi dans l'église Saint-pierre, que <strong>Léon</strong> XIII recevra, le<br />

lo Avril, le pèlerinage espagnol.<br />

Lorsque le Pape <strong>de</strong>scendra, après midi, dans la basilique les<br />

portes seroni fermées <strong>et</strong> l'on n'entrera que muni d'un bill<strong>et</strong><br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 235 -<br />

Le Pap*- a "--é au 18 Mai le consistoire secr<strong>et</strong>, dans lequel seront<br />

préconisés un certain nombre d'évéques <strong>et</strong> créés plusieurs cardinaux.<br />

Le 21 Mai, aura lieu le consistoire public pour l'imposition <strong>du</strong><br />

chapeau ; parmi les cardinaux qui viendront recevoir le chapeau<br />

seront LL. EEm. les cardinaux Bourr<strong>et</strong> <strong>et</strong> Lecot.<br />

PARIS. — Le clergé <strong>de</strong> Paris vient <strong>de</strong> faire une gran<strong>de</strong> perte<br />

dans la personne <strong>de</strong> M. l'abbé Le Rebours, curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine.<br />

M. l'abbé Le Rebours était âgé d'environ soixante-douze ans. ll<br />

était curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong>puis 1871. Auparavant, il avait-été<br />

pendant quelque temps vicaire général <strong>du</strong> cardinal Morlot. Le<br />

reste <strong>de</strong> sa vie sacerdotale avait été consacré à l'enseignement<br />

chrétien, <strong>et</strong> principalement à l'enseignement <strong>du</strong> catéchisme, au<br />

suj<strong>et</strong> <strong>du</strong>quel il a écrit une Métho<strong>de</strong>, très complète el très pratique.<br />

* M. l'abbé Le Rebours, dit VUnivers, par la simplicité qui'<br />

rehaussait en lui une haule <strong>et</strong> naturelle distinction, par la dignité<br />

<strong>de</strong> son caractère <strong>et</strong> Ia saint<strong>et</strong>é <strong>de</strong> sa vie, par son zèle el par sa<br />

piété, par le talent <strong>de</strong> sa parole <strong>et</strong> la sagesse <strong>de</strong> son administration,<br />

avait conquis l'estime <strong>et</strong> la considération <strong>de</strong> ceux même qui ne<br />

connaissent pas la source <strong>de</strong>s vertus chrétiennes. Vénéré <strong>de</strong>s<br />

catholiques, il était en môme temps <strong>de</strong>venu, sans rien sacrifier i\<br />

la mo<strong>de</strong> <strong>et</strong> sans accor<strong>de</strong>r au mon<strong>de</strong> la plus légère concession, une<br />

<strong>de</strong>s hautes personnalités parisiennes : le nom <strong>du</strong> curé <strong>de</strong> Sainie-<br />

Ma<strong>de</strong>leine était, à Pâris, connu <strong>de</strong> tous, <strong>et</strong> dans les esprits les plus<br />

vains n'éveillait que le sentiment <strong>du</strong> respect. »<br />

Sacrilèges réparés. — S. Em. le Cardinal Richard rappelle,<br />

dans une l<strong>et</strong>tre pastorale, la douleur profon<strong>de</strong> causée par<br />

l'aitentat <strong>du</strong> Mardi Saint, a Notre-Dame, où les Hosties consacrées<br />

ont été enlevées avec une audace sacrilège, entre les <strong>de</strong>ux messes.<br />

t Celle profanation <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement <strong>de</strong> nos autels,<br />

au moment où s'ouvrait la Semaine Sainte, a été pour ainsi dire<br />

sous nos yeux le renouvellement <strong>de</strong>s outrages subis par notre adorable<br />

Sauveur, <strong>du</strong>rant sa Passion. Aussi, tous ces jours consacrés à<br />

honorer les souffrances el la mort <strong>de</strong> Noire-Seigneur ont été pour<br />

nous <strong>de</strong>s jours <strong>de</strong> tristesse <strong>et</strong> d'expiation. Le Vendredi Sainl surtout,<br />

en présence <strong>du</strong> bois sacré <strong>de</strong> la Croix, <strong>du</strong> Clou qui a déchiré<br />

la chair sacrée <strong>du</strong> Sauveur <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Couronne d'épines que sa lête<br />

adorable a porLée, nous sentions plus vivement l'horreur <strong>du</strong> sacrilège<br />

qui venait d'étre commis. Nous avons voulu faire nous-môme<br />

publiquement l'amen<strong>de</strong> honorable, dans la chaire <strong>de</strong> Notre-Dame,<br />

en présence <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> assemblée <strong>de</strong>s chrétiens réunis, ie soir<br />

<strong>du</strong> Vendredi Sainl, pour vénérer les reliques insignes <strong>de</strong> la Passion<br />

qui sont notre trésor le plus précieux el qui rappellent si vivement<br />

les souffrances <strong>de</strong> Noire-Seigneur Jésus-Christ<br />

« Nous avons reçu, plusieurs fois <strong>de</strong>puis, l'expression <strong>de</strong> la<br />

douleur ressentie par les âmes chrétiennes el <strong>du</strong> désir qu'elles


- 236 -<br />

éprouvaient <strong>de</strong> multiplier les actes <strong>de</strong> réparation pour la profanation<br />

commise dans l'églîse-mère <strong>du</strong> diocése. F.'expression <strong>de</strong> ces<br />

sentiments nous a singulièrement touché ; ils répondaient â nos<br />

désirs personnels <strong>et</strong> nous ont montré que ies cœurs <strong>de</strong>s fi<strong>de</strong>les <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> pasteur étaient unis dans la charité <strong>de</strong> Notre-Seigneur Jésus-<br />

Christ i<br />

Si Fon a eu A gémir sur c<strong>et</strong> attentat, le temps pascal a apporté<br />

d'immenses consolations ; une premiére réparation avait eu lieu le<br />

Vendredi Sainl ; mais le Cardinal en a prescrit une plus universelle,<br />

le dimanche <strong>du</strong> Bon-Pasteur, à Notre-Dame, où il y a eu<br />

exposition <strong>du</strong> Saint-Sacrement <strong>et</strong> une procession avec station à<br />

l'endroit <strong>du</strong> crime, <strong>et</strong> dans loutes les paroisses <strong>du</strong> diocèse, où l'on<br />

a lu une amen<strong>de</strong> honorable.<br />

« Il nous est consolant <strong>de</strong> penser, disait à la fin <strong>de</strong> sa leure le<br />

vénérable prélat, que toute la famille diocésaine, unie à ses prêtres<br />

<strong>et</strong> à son archevèque, offrira ce public hommage <strong>de</strong> réparation<br />

d'amour <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidélité à Celui qui, dans sa miséricor<strong>de</strong>, a voulu se<br />

nommer le Bon Pasteur. Nous nous souviendrons que le Sauveur<br />

veut amener au bercail les brebis égarées <strong>et</strong> nous aurons une prière<br />

ar<strong>de</strong>nte pour la conversion <strong>de</strong>s âmes qui n'ont pas encore le<br />

bonheur <strong>de</strong> connaître <strong>et</strong> d'aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ<br />

Puissions-nous surtout, nous prêtres, consoler le Cœur <strong>de</strong><br />

Notre-Seigneur par notre dévouement au service <strong>de</strong>s âmes.<br />

Agnoscite quod agitis,- imiiamini quod tractalis. •<br />

Le dimanche précé<strong>de</strong>nt, avait lieu, au cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Wasquehal<br />

(Nord), une grandiose cérémonie <strong>de</strong> réparation pour les profanations<br />

<strong>de</strong> croix dont <strong>de</strong>s misérables s'étaient ren<strong>du</strong>s coupables.<br />

Les mémes manifestations <strong>de</strong> foi, d'espérance el d'amour se<br />

sont pro<strong>du</strong>ites, le même jour, à Saint-Jacques <strong>de</strong> Douai, où chaque<br />

année, le dimanche <strong>de</strong> Quasimodo, se fait une procession <strong>du</strong> Saint-<br />

Sacrement, en mémoire <strong>du</strong> prodige eucharistique <strong>de</strong> 1254.<br />

L'occasion était toule trouvée d'une cérémonie d^expiation pour<br />

1 affreux sacrilège commis par <strong>de</strong>s élèves <strong>du</strong> lycée. Le vénéré<br />

doyen 1 avait expliqué, le matin, au prône :<br />

« Nous conjurerons, a-t-il dit, Notre-Seigneur Jésus-Christ,<br />

présent réellement au Saint-Sacrement <strong>de</strong> l'autel, <strong>de</strong> ne pas faire<br />

r<strong>et</strong>omber sur c<strong>et</strong>te chère ville <strong>de</strong> Douai, les conséquences <strong>du</strong> crime<br />

épouvantable commis par quelques jeunes gens qui ont désappris,<br />

â I école, Je respect <strong>de</strong>s choses saintes, el qui, par là meme, comme<br />

es bourreaux <strong>du</strong> Christ, n'ont peut-être pas bien su ce qu'ils<br />

taisaient. i<br />

C<strong>et</strong>te cérémonie a eu lieu avec un caractère <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> repentir<br />

admirable <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la population. Puisse Notre-Seigneur s'en<br />

contenter <strong>et</strong> ne point faire r<strong>et</strong>omber sar notre pays la punition <strong>de</strong><br />

ces crimes multipliés contre le Sacrement <strong>de</strong> son amour !<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

237 -<br />

LE MANS, — Cne conversion. — La Semaine <strong>du</strong> Fidèle, <strong>du</strong><br />

mtre les mains <strong>du</strong> R. P. Lepeltier, supérieur <strong>de</strong>s missionnaires<br />

diocésains, spécialement délégué à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> par Mgr l'Archevêque<br />

I " - " J U -i. %. Ji 1111^.<br />

<strong>de</strong> Rennes, administrateur <strong>du</strong> diocèse <strong>du</strong> Mans.<br />

Voici la l<strong>et</strong>tre adressée à la Semaine, avec la pièce qui l'accompagne<br />

: * La Chapeile-<strong>du</strong>-Chêne, 4 Avril 18M.<br />

MONSIEUR LE RÉDACTEUR,<br />

i J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous adresser copie <strong>de</strong> la rétractation que<br />

j'ai prononcée, aujourd'hui, dans la basilique <strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong> Chêne, en<br />

sollicitant ma réconciliation avec l'Eglise. Voulant réparer autant<br />

qu'il est en moi le mal que j'ai causé, je vous prie d'avoir la bonté<br />

<strong>de</strong> portera la connaissance <strong>de</strong> vos lecteurs la pièce ci-jointe.,<br />

« Agréez, <strong>et</strong>c Si^né : AUG. LAINE.<br />

t Je soussigné, Auguste Lainé, déclare me soum<strong>et</strong>tre enlière-<br />

• ment à l'autorité <strong>de</strong> mon évêque, Mgr Labouré, administrateur<br />

« <strong>du</strong> diocèse <strong>du</strong> Mans, <strong>et</strong> je rétracte tout ce qniT dans mes écrits,<br />

t dans mes discours el dans mes actes, est contraire à l'enseigne-<br />

• ment <strong>de</strong> l'Eglise catholique, apostolique <strong>et</strong> romaine, dans<br />

• laquelle j'ai été élevé el dans laquelle je veux vivre désormais<br />

i <strong>et</strong> mourir. ' , à - _-<br />

« Signé : Aco. LAINE. •<br />

Jeanne d'Arc. — Quelques jours avant les vacances <strong>de</strong><br />

Pâques, le Sénat a été saisi <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Fabre,<br />

ainsi conçue: Art. 1. La République française célèbre annuellement<br />

la fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, fête <strong>du</strong> patriotisme, Art. & Celte<br />

fête a lieu le 8 Mai.<br />

Les signataires <strong>de</strong> la proposition sont nombreux. Lelle proposition<br />

a-été prise en considération.<br />

— Les Facultés catholiques <strong>de</strong> Lyon envoyaient <strong>de</strong>rnièrement<br />

au Pape une adresse dans laquelle elles exprimaient le vœu que<br />

Jeanne nne d'Arc fût béatifiée. Le Pape vient <strong>de</strong> répondre a c<strong>et</strong>te<br />

adresse par une l<strong>et</strong>tre qui constitue nne promesse formelle 'obtenir :<br />

< Les prières que vous exprimez, écrit-il, eu vue dol<br />

que les honneurs <strong>de</strong> la saint<strong>et</strong>é soient décernés à c<strong>et</strong>te admirable<br />

vierge qui, dans l'épreuve la plus critique <strong>de</strong> sa panie, fut i instrument<br />

elltcace <strong>du</strong> secours divin, répon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mut point â notre<br />

intime désir. AUÏ>SÎ, ne négligerons-nous aucun <strong>de</strong>s soins compatibles<br />

avec la procé<strong>du</strong>re si sage suivie par le<br />

feainl 7 i ^ e K e . n l^ s<br />

délicates enquètes, pour que le procés, déjfi engage, <strong>de</strong> la Deatiucation<br />

<strong>de</strong> l'héroïne pucelle, soit mené à bonne fin. #<br />

Par une l<strong>et</strong>tre pastorale, datée <strong>du</strong> saint jour <strong>de</strong> Paques, Son


— 238 —<br />

Em. le cardinal Richard rappelle à ses diocésains que la fête<br />

solennelle d'actions <strong>de</strong> grâces pour l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong><br />

Jeanne d'Arc sera célébrée à Notre-Dame <strong>de</strong> Paris, le 4"- c diman<br />

che après Pâques, 22 Avril'<br />

Les vêpres seront chantées pontificalement â 2 heures Ces<br />

vêpres seront celles <strong>de</strong> la translation <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong> saint Denis<br />

premier évéque <strong>de</strong> Paris, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses compagnons martyrs, La bénédiction<br />

<strong>de</strong> la bannière <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, offerte à l'Eglise métropolitaine<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame, par le comité catholique, au moven <strong>de</strong>s<br />

dons volontaires <strong>de</strong>s fidèles, sera faite solennellement aprés les<br />

Vêpres. Le sermon sera donné par le B. P. Feuill<strong>et</strong>te, <strong>de</strong> l'ordre<br />

<strong>de</strong> Sâinl-Dominique, el suivi <strong>du</strong> chant <strong>du</strong> Magnificat. La cérémonie<br />

se terminera par le salut solennel <strong>du</strong> Saint-Sacrement, pen­<br />

dant lequel on chantera le Te Deum.<br />

Le méme jour, un re Deum d'action <strong>de</strong> grâces sera chanté au<br />

salut <strong>du</strong> Saint-Sacrement, dans toutes les églises eL chapelles <strong>du</strong><br />

oiocese.<br />

***<br />

A Orléans, les fêtes <strong>de</strong> Jeanne d'Arc auront, celte année un<br />

éclat particulier. Elles <strong>du</strong>reront les 6, 7 <strong>et</strong> 8 Mai, <strong>et</strong> seront présidées<br />

par Mgr Coullié, archevèque <strong>de</strong> Lyon, assisté d'un £rand<br />

nombre d'archevêques el d'évèques.<br />

Le 8 Mai le panégyrique <strong>de</strong> Jeanne d'Are sera prononcé par<br />

b. fc. le cardinal Lecot, archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons s'uniront <strong>de</strong> cœur aux Orléanais pour célébrer<br />

1 heureux évènement <strong>de</strong> l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> Jeanne<br />

u Arc<br />

Si dans chaque ville <strong>de</strong> France, il y avait, ce jour-là, une pieuse<br />

manifestation, ia fête <strong>de</strong>viendrait nationale d'elle-même el sans<br />

eiîort, On fait dans ce but un appel spécial à la jeunesse <strong>de</strong>France.<br />

La presse. — Nous ne reviendrons pas aujourd'hui sur ce<br />

que nous avons dit maintes fois <strong>de</strong> l'urgente nécessité d'organiser<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> développer partout la presse honnête. Les catholiques fom<br />

*;7rt r n --"^ V" """"t- I-IC^K, cène qui suit ies instructon.<br />

<strong>du</strong> Pape qu un <strong>de</strong> nos adversaires appelait < le plus prand<br />

homme d Etai <strong>de</strong> ce siécle >, la bonne presse doit être répan<strong>du</strong>e à<br />

profusion, elle dou pénétrer partout. Nos adversaires ne nous outils<br />

pas prouvé par le fait l'inlluence énorme <strong>du</strong> journal ?<br />

*<br />

PRESSE NEUTRE. - U Pot-Pourri, - Tel est le litre qu'on<br />

<strong>de</strong>vrait donnera un grand nombre <strong>de</strong> journaux soi-disant catholiques.<br />

Ces journaux en eff<strong>et</strong>, prêchent la morale en première<br />

page, <strong>et</strong> 1 immoralité dans te feuill<strong>et</strong>on <strong>et</strong> les faits divers* en<br />

<strong>de</strong>uxième page, ils enseignent le chemin <strong>de</strong> l'église, <strong>et</strong> en troi-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ie<br />

F<br />

-'239 -<br />

sième page celui <strong>du</strong> théâtre ; -en quatrième page, ils recomman<strong>de</strong>nt<br />

les livres les plus impies el les plus immoraux, tandis qu'en<br />

tra il quant sur les annonces financières <strong>de</strong>s banques juives, ils<br />

ai<strong>de</strong>nt à détrousser les catholiques ; enfin ils suscitent trop souvent<br />

<strong>de</strong>s divisions funestes par leurs polémiques, leurs passions<br />

politiques <strong>et</strong> leur indiscipline envers le Pape <strong>et</strong> les Evêques. De<br />

pareils journaux font te jeu <strong>du</strong> diable.<br />

JUGÉS PAR EUX-MÊMES. — Le propre journal <strong>du</strong> défunt Ferry,<br />

l'homme <strong>de</strong>s décr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'article 7, V Estaf<strong>et</strong>te, se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'où<br />

vient c<strong>et</strong>te anarchie <strong>de</strong>s idées <strong>et</strong> <strong>de</strong>s aspirations dont nous avons<br />

l'a ffi i géant spectacle, <strong>et</strong> elle répond sans hésiter :<br />

« De l'atTa-issement <strong>de</strong> l'action gouvernementale. On a laissé<br />

tout dire, tout écrire, tout oser.<br />

« Les doctrines les plus hi<strong>de</strong>uses, les excitations les plus atroces<br />

ont eu libre cours dans ce pays. Au nom <strong>de</strong> la liberté, les pouvoirs<br />

publics'onf abandonné ta direction morale <strong>de</strong> la jeunesse à <strong>de</strong>s<br />

démagogues furieux. Une presse avili<strong>et</strong> une librairie obscène ont<br />

empoisonné à loisir les sources vives <strong>de</strong> l'honneur, obscurci les<br />

visions <strong>de</strong> la raison humaine. »<br />

Rien <strong>de</strong> plus vrai. El le spectacle <strong>de</strong> ces sectaires s'attristent<br />

naïvement sur les résultats <strong>de</strong> leurs doctrines n'est pas un <strong>de</strong>s<br />

moins curieux <strong>de</strong> ce temps-ci.<br />

Et vous verrez qu'ils n'en perdront pas un coup <strong>de</strong> <strong>de</strong>nt contre<br />

le cléricalisme ï -<br />

*<br />

* *<br />

POURQUOI DOINC LES LISEZ-VOUS! — L'autre jour, mon ami Z...<br />

était furieux :<br />

— La • Dernière heure > absorbée,<br />

le journal traîne en quelque coin, ll peut être recueilli par votre<br />

bonne. La « Dernière heure « n'a pas grand attrait pour eJle ; en<br />

revanche, tes mauvais suj<strong>et</strong>s qui batifolent dans le < P<strong>et</strong>it Roman i<br />

lui prêchent une morale aussi sé<strong>du</strong>isante que leste... Avez-vous<br />

<strong>de</strong> Ia rente italienne ?


- 2*0 -<br />

— Qu'est-ce que cela fait à notre affaire? Non, certes, je n'en<br />

ai point. Je suis trop bon Français pour payer Ies canons <strong>de</strong> la<br />

Triple-Alliance.<br />

— Je vous approuve pleinement. Mais eu ach<strong>et</strong>ant <strong>de</strong> mauvais<br />

journaux, vous payez les armes <strong>de</strong> l'alliance maçonnique contre la<br />

foi. C'est avec votre sou quotidien que l'on imprime <strong>et</strong> que Ton<br />

propage « ces apologies <strong>de</strong> dévergondage > dom vous gémissiez<br />

tout à l'heure.<br />

— C'est tout <strong>de</strong> meme bien vrai ce que vous me dites, i répondit<br />

Z..., pensif.<br />

Que <strong>de</strong> catholiques pourraient faire là-<strong>de</strong>ssus, comme ce brave<br />

ami Z,.., unp<strong>et</strong>it brin <strong>de</strong> réflexion I<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Voici qu'en cherchant dans le livre <strong>du</strong> P. Rio le thème <strong>de</strong> mon<br />

article pour c<strong>et</strong>te semaine, >e découvre que j'ai calomnié le livre<br />

<strong>et</strong> l'auteur. J'ai dit en eff<strong>et</strong> que le Reverond Père n'a pas parié <strong>de</strong>s<br />

plaques <strong>de</strong> marbre, <strong>et</strong> je viens <strong>de</strong> découvrir qu'ils les a jugées lui<br />

aussi. Après avoir parlé <strong>de</strong>s tableaux ex-voto que l'on voit encore<br />

dans la basilique <strong>de</strong> Sainte-Anne, it ajoute : « Ces représentations<br />

animées parlent plus au cœur <strong>et</strong> à la foi que ces arrimages mo<strong>de</strong>rnes<br />

<strong>de</strong> plaques <strong>de</strong> marbre, portant uniformément un chiffre,, ou<br />

nn mol bref <strong>et</strong> froid, qui, quoiqu'il dise reconnaissance <strong>et</strong> merci,<br />

laisse assez peu satisfait le cœur <strong>du</strong> bon peuple. Celui-ci aime<br />

mieux les images, qui partent plus éloquemmenl à sa foi. •<br />

Après ces paroles <strong>du</strong> Révérend Pére, je n'ai rien à ajouter ; je<br />

ne les aurais mème pas citées si je ne tenais à étre parfaitement<br />

exact. Je dois remarquer cependant que dans la basilique <strong>de</strong><br />

Sa i n te-A nne comme dans tous les lieux <strong>de</strong> grands pèlerinages, les<br />

plaques ex-voto ont par leur nombre méme une signilication, une<br />

éloquence qu'elles n'ont pas ailleurs ; cependant, c'est dans celle<br />

basilique mème que le P. Rio condamne franchement leur présence.<br />

li me reste maintenant à donner les pages qui terminent Ie<br />

volume <strong>de</strong>s Essais liturgiques, je les citerai intégralement bien<br />

qu'elles traitent surtout d'un suj<strong>et</strong> déjà exposé équivale ra men t dans<br />

la Semaine religieuse il va étre question <strong>de</strong>s substitutions illicites<br />

<strong>de</strong>s patrons d'autels ; cela se rapproche bien <strong>de</strong> ce que j'ai dit relativement<br />

à la méme faute pour tes patrons <strong>de</strong>s églises. J'ai déjà<br />

fau remarquer quelle autorité ajoutait à mes conseils l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong><br />

vues qui existait sur ce point, entre M. Lucas, prétre <strong>du</strong> diocèse<br />

<strong>de</strong> haint-Brieuc, el moi, prétre <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>; j'en puis<br />

dire autant aujoui d'hui pou i' Ia conformité qu'il y a en lre mes<br />

appréciations el celles <strong>du</strong> R. P. Rio, prêtre <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Vannes.<br />

Je ne l'ai jamais vu el je n'ai pas vu davantage M. l'abbé Lucas.<br />

Notre accord sur ce point ne peul donc venir <strong>de</strong> l'esprit <strong>de</strong><br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 211 -<br />

coterie ; il n'est pas davantage inspiré par la lecture <strong>de</strong>s mômes<br />

revues, <strong>et</strong> cela pour une raison bien simple : j'ai le Ior t <strong>de</strong> n'être<br />

ni l'abonné, ni le lecteur d'aucune revue. Je soutiens simplement<br />

avec ces Messieurs une thèse inattaquable. Cela dit, voici ma<br />

longue citation :<br />

« Quelque style qu'on adopte pour une église, gothique, ou<br />

roman, ou bizanlin, ou môme tout ce qu'il y a <strong>de</strong> plus simple'au<br />

mon<strong>de</strong>, le constructeur, le sculpteur, le décorateur, le prètre surtout,<br />

doivent se pénétrer d'une chose, c'est que le but n'est pas <strong>de</strong><br />

faire valoir leur savoir faire, ou leurs idées. « Domus Beit<strong>et</strong> porta<br />

cœli », maison <strong>de</strong> Dieu, porte <strong>du</strong> Ciel : Lelle est l'église. Oue votre<br />

objectif soit donc d'y faire beaucoup <strong>et</strong> bien prier Dieu. Veillez à<br />

ce que le Saint-Sacrement y ait < principem locum » la place d'honneur<br />

<strong>du</strong>e à la divinité <strong>de</strong> Jésus-Christ présent sous les voiles-eucharistiques.<br />

Que les déairs accessoire* le montrent, el y con<strong>du</strong>isent,<br />

à la façon <strong>du</strong> Précurseur. M<strong>et</strong>tez en honneur ta douce Vierge<br />

Marie sous les titres les plus populaires <strong>et</strong> les plus anciens. Rem<strong>et</strong>tez<br />

en lumière le passé <strong>de</strong> votre église. Faites honorer les saints,<br />

le sainl patron particulièrement. C'est lui qui, comme Zachée,<br />

fait à son Dieu les honneurs <strong>de</strong> sa maison; « ln domo tua oport<strong>et</strong><br />

me maneie. * (Luc. 19. 5,)<br />

i Ici le lieutenant <strong>de</strong> Dieu, c'est le prêtre ; <strong>et</strong> son église dou,<br />

encore plus que son presbjtère, occuper son zèle eL son temps.<br />

C'est auprès <strong>de</strong> lui que doivent venir prendre conseil propriétaires<br />

<strong>et</strong> artistes, <strong>et</strong> les .bien fa i leu rs eux-mêmes. A lui <strong>de</strong> diriger loul ce<br />

qui se fait dans la maison <strong>de</strong> son maître. - Legem requirent ex ore<br />

ejus, » (Mal. 2.) .<br />

i Mais, s'il est <strong>de</strong>s règles pour le placement <strong>de</strong>s saints dans le<br />

temple il*en est aussi contre ieur déplacement <strong>et</strong> leur dépossession<br />

L'exemple suivant fera comprendre ce que nous voulons<br />

dire Une église est sous le vocable <strong>de</strong> saint Eiienne, premier<br />

martyr. Son tableau orne, comme il est juste, le maître-autel.<br />

Mais'survient une dévotion nouvelle, non dans son essence, mais<br />

<strong>du</strong> moins dans sa forme el dans son expression extérieure, qui a<br />

besoin <strong>de</strong> s'installer quelque part. Oue fait-on V On m<strong>et</strong> <strong>de</strong> côté Ie<br />

tableau <strong>du</strong> saint patron pour élever à sa plaçé un Sacre-Cœur <strong>de</strong><br />

r Apostolat <strong>de</strong> ta prière, C'est bien d'une part ; mais d autre part<br />

n'est-on pas en droil <strong>de</strong> dire : non erat hic tocus t Ce n est pas<br />

ainsi qu'il fallait s'y prendre. Vous <strong>de</strong>viez laisser saint bUenne â<br />

sa place, <strong>et</strong> meure ailleurs la nouvelle image.<br />

« Que si la chose ne pouvait se faire, faule <strong>de</strong> place, qui vous<br />

empêchait néanmoins <strong>de</strong> rattacher la dévotion nouvelle au saint<br />

tabernacle, où Jésus exerce si excellemment pour nous I apostolat<br />

<strong>de</strong> la prière? Semper Vicens ad interp<strong>et</strong>lan<strong>du</strong>m pro nobis,<br />

(Hebr 7 25 ) — Nous croyons tout bonnement que nen n est<br />

plus agréable à Notre-Seignéur que la simple obéissance aux Jms<br />

<strong>de</strong> son Edise, <strong>et</strong> qu'il se trouve particulièrement honoré dans a*<br />

saints, qui ont reçu <strong>de</strong> lui la gràce <strong>et</strong> qui font remonter vers lui<br />

les honneurs quils reçoivent.


- 242 -<br />

i Une substitution analogue <strong>et</strong> non mieux inspirée a Heu quelquefois<br />

à peu près comme il suit :<br />

j UD autel est dédié, je suppose, à Notre-Dame <strong>du</strong> Rosaire. Le<br />

tableau <strong>de</strong> ce Utre orne le fond ; c'esi très bien. Mais Tou veut v<br />

m<strong>et</strong>tre une Notre-Dame <strong>du</strong> Sacré-Cœur. Pourquoi pas puisque<br />

c'est le goût <strong>du</strong> jour? Voici donc une statue encombrante qui<br />

arrive <strong>et</strong> qui prend le beau milieu <strong>du</strong> gradin. Conséquence immédiate<br />

: ie tableau disparait aux lmis quarK Plus <strong>de</strong> place pour la<br />

croix à moins qu'elle ne soit miniscule ; plus <strong>de</strong> messe à l'autel<br />

<strong>de</strong> la Vierge, si ce n est d'une manière incommo<strong>de</strong> el disgracieuse<br />

— Autre exemple :<br />

« Des traditions personnelles <strong>et</strong> locales ont voulu qu'un autel<br />

fût <strong>de</strong>dié à saint Jean-Baptiste ou à un autre saint. Voici <strong>du</strong> reste<br />

le tableau <strong>du</strong> fond qui le démontre, Mais arrive le moment où l'on<br />

veut que ce soit l'autel <strong>du</strong> Sacré-Cueur, <strong>de</strong> la Sa i n te-Vierge, ou <strong>de</strong><br />

saint Joseph. Or, quoi <strong>de</strong> plus facile? Vous m<strong>et</strong>tez au milieu la<br />

statue <strong>de</strong> votre choix, <strong>et</strong> c'est fait ! Matériellement parlant, rien <strong>de</strong><br />

plus simple ; mais au point <strong>de</strong> vue <strong>du</strong> droit, que penser <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

maniere d'agir? Qu'elle n'est ni heureuse, ni canonique, <strong>et</strong> que<br />

si t on avait consulté simplement ses statuts diocésains on eût été<br />

arrêté par la défense qui s'y trouve. On répond : « nom n'avons<br />

pas changé le litre! » C'est vrai ; <strong>et</strong> <strong>du</strong> reste vous ne le pouviez<br />

pas vali<strong>de</strong>ment ; mais vous l'avez amoindri ; el pour peu qu'un<br />

autre marche sur vos traces, par le progrès <strong>du</strong> temps il aura bientoi<br />

disparu, <strong>et</strong>, avec lui, une page <strong>de</strong> votre histoire religieuse<br />

locale. Oh ! qne cest donc une belle chose que <strong>de</strong> ne pas innover<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre les vestiges <strong>de</strong>s ancêtres, quand ceux-ci furent <strong>de</strong>s<br />

hommes instruits el craignant Dieu ! »<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

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<strong>et</strong> la constipation disparaître par l'erapïoi <strong>de</strong> Ia Poudre ou <strong>de</strong>s<br />

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catholique : Rome ;<br />

Jeanne d'Arc,<br />

IV. Documents historiques<br />

(suite).<br />

V. Bibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

Mercredi, 23. — S. Marc, évangéliste.<br />

Double <strong>de</strong> 2* classe. Rouge.—A la<br />

Procession, messe <strong>de</strong>s Rogations,<br />

Viol<strong>et</strong>.<br />

Jeudi, 26. — S. Cl<strong>et</strong> <strong>et</strong> S. Marcellin,<br />

papes, mart". Semi-double, Rouge.<br />

Vendredi, 27. — De la férie. Blanc.<br />

— Ou Office vo Li f <strong>de</strong> Ia Passion.<br />

Semi-double. Rouge.<br />

Samedi, U. — S. Paul <strong>de</strong> la Croix,<br />

confesseur. Double. Blanc.<br />

u -e <strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle pendant le «emalne<br />

Plonéour-Lanvern &&£ji&JP* k<br />

Ploui<strong>de</strong>r S6, 87 <strong>et</strong> 28 AvnL<br />

Mission reooœmandée : TRÉOGAT, <strong>du</strong> 15 au 29 Avril.


- 246 -<br />

« Qu'on nous laisse donc tranquilles I »<br />

C'est un rédacteur <strong>de</strong>s Débats qui a reçu d'un <strong>de</strong> ses amis, chel<br />

d'usine dans l'Est, la le11 rr suivante. Nous croyons qu'elle trouve éga lément<br />

son application en bien <strong>de</strong>s points, dans nos pays <strong>de</strong> l'Ouest, <strong>et</strong><br />

nous Ia donnons sans y changer un mot :<br />

* On n'en a donc pas fini avec ce refrain d'un autre temps ;<br />

< Le cléricalisme, voilà l'ennemi J > Les radicaux <strong>et</strong> les jacobins<br />

nous feront-ils toujours entendre fa méme antienne? Nous ne sommes<br />

pas <strong>de</strong>s cléricaux, tu le sais bien ; on nous rendra tels si l'on<br />

abuse encore <strong>de</strong> ces formules, vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sens, dont vous riez à<br />

Paris, mais qui ont ici le privilège <strong>de</strong> nous exaspérer.<br />

« Elles nous exaspèrent d'abord parce qu'elles nous divisent.<br />

Nous n'avons déjà que trop <strong>de</strong> suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> n'être pas d'accord eL trop<br />

d'occasions <strong>de</strong> nous quereller. C'est parce que nous étions désunis<br />

que nous avons été bat.us, aux <strong>de</strong>rnières élections, par <strong>de</strong>ux radi*<br />

caux avancés, qui seront d'ailleurs battus, ù leur tour, par <strong>de</strong>ux<br />

socialistes. Tu étais là, ou pas loinl tu as vu el tu as su comme<br />

les choses se sont passées : nous avons tiré sur nos propres troupes.<br />

Si l'on sème entre nous <strong>de</strong> nouveaux germes <strong>de</strong> division, si<br />

nous avons peur <strong>de</strong> passer pour <strong>de</strong>s cléricaux <strong>et</strong><strong>de</strong>s réactionnaires,<br />

en cherchant à établir dans notre pauvre pays la paix religieuse<br />

el la paix sociale, nous sommes per<strong>du</strong>s.<br />

< J'ai beau chercher, ouvrir les yeux <strong>et</strong> interroger ceux qui<br />

m'entourent ; je ne vois nulle parl ce péril clérical qui fait si grand'<br />

peur à M. Brisson el aux vieilles barbes qui rô<strong>de</strong>nt avec lui c<strong>et</strong>te<br />

vieille guitare. Je vois bien qu'on va loujours à l'église. Mais en<br />

quoi cela gène-t-il la tranquillité publique? Les églises ne sontelles<br />

pas <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> réunion où les Français ont Je droit <strong>de</strong> s'assembler?<br />

Appelons le catholicisme un Syndicat, el n'en parions<br />

plus. Je vois bien encore que les prêtres d'ici, qui sont <strong>de</strong> bons<br />

prêtres, dévoués el charitables, se menent ii la. tête d'une foule<br />

d'oeuvres <strong>de</strong> bienfaisance. Notre Evéque, que lu connais, est le<br />

premier adonner l'exemple. Quand les anticléricaux <strong>du</strong> département<br />

auront fait autant <strong>de</strong> bien <strong>et</strong> soulagé autant <strong>de</strong> misères que<br />

lui, nous les écoulerons.<br />

« Tu n'as pas idée, mon cher ami, combien l'anticlérical, le<br />

mangeur <strong>de</strong> prêtres, que vous ne voyez pas à Paris d'aussi près<br />

que nous, — car chez vous il est per<strong>du</strong>, chez nous il s'étale, —<br />

est un être malfaisant el insupportable. Lui qui accuse volontiers<br />

les auires <strong>de</strong> fanasiime, esl le pire <strong>de</strong>s fanatiques, le plus acerbe<br />

<strong>et</strong> le plus oppressif. Sous prétexte <strong>de</strong> libre pensée, il voudrait<br />

empêcher ses voisins <strong>de</strong> penser autrement que lui. Cel esprit libre,<br />

ou soi-disant lel, est un esprit étroit, autoritaire <strong>et</strong> violent, ll voit<br />

noir comme on voit rouge, ll a son catéchisme, lui aussi, dont il<br />

ne démord pas, <strong>et</strong> dont le premier article est <strong>de</strong> nier les droits <strong>de</strong><br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 247 -<br />

l'homme qui ne partage pas son opinion. On ne saura jamais combien<br />

l'intolérance peul faire <strong>de</strong> ravage dans la lête d'un sot.<br />

i Fanatique, simplement el naïvement, on le supporterait<br />

encore avec la ressource <strong>de</strong> se moquer <strong>de</strong> lui ; mais il esl tracassier<br />

el'percuteur. ll se mé,ei dans un es - ,ril naineuX <strong>et</strong> agressif,<br />

d'une foule <strong>de</strong> choses qui ne le regar<strong>de</strong>nt nullement; il attaque<br />

ou il dénonce quantité d'honnêtes gens, fonctionnaires el autres,<br />

dont la conscience <strong>de</strong>vrait lui être fermée ou sacrée ; il les taquine,<br />

il les inquiète, il les menace pour leurs opinions qui lut paraissent<br />

i subversives <strong>et</strong> attentaioires », uniquement parce qu'elles ne<br />

cadrent pas avec la sienne. S'il a un lilre, conseiller municipal,<br />

nar exemple, el, en vertu <strong>de</strong> ce litre, une influence ou une action,<br />

I use <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te influence, il exerce à tort <strong>et</strong> à Lravers celle action<br />

contre ceux qu'il accuse ou qu'il soupçonne <strong>de</strong> ne pas mériter un<br />

brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> civisme, ou, en d'autres termes, <strong>de</strong> n'être pas irréligieux.<br />

t H est <strong>du</strong> reste presque loujours inconséquent, ll s'est marié<br />

à l'église ; ses enfants sont baptisés <strong>et</strong> font leur première commu-<br />

Dt0 . ' Qu'on nous laisse donc tranquilles, une bonne fois ! Qu'on ne<br />

leue pas à tous les vents ce vieux cri <strong>de</strong> guerre, contre le cléricalisme,<br />

ou plutôt, à vrai dire, contre la Religion qui n'a nen a voir<br />

dans tout cela. Qu'on ne recommence pas la triste campagne contre<br />

les cléricaux, qui a eu jadis province, <strong>de</strong>s conséquences si<br />

fâcheuses, en inquiétant les esprits, <strong>et</strong> qui a détourné <strong>de</strong> la Képubliuue,<br />

<strong>de</strong>venue sectaire <strong>et</strong> inhabitable, lont <strong>de</strong> citoyens^paisibles.<br />

41 ya <strong>de</strong>s soucis plus pressants el <strong>de</strong>s besognes plus nécessaires.<br />

Ou ferait mieux notamment, je le répèle, <strong>de</strong> s'opposer a la propagan<strong>de</strong><br />

anarchiste, autrement mennç.inle, dans nos centres in<strong>du</strong>striels,<br />

que c<strong>et</strong>te « réaction cléricale - dénoncée ou plutôt inventée<br />

par <strong>de</strong>s jacobins r<strong>et</strong>ardataires...... »<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

TABLEAU OE LA VISITE PASTORALE & DES CONFIRMATIONS<br />

REMUANT LA SEMAINE<br />

Dotes. Matin. Sotr '<br />

Lundi 23 Avril. Plonévez-<strong>du</strong>-Faou . Lanné<strong>de</strong>rn.<br />

Mardi 24 Loqueffr<strong>et</strong> Brennilis.<br />

Mercredi 25 Huelgoat I*? 1 ' caini Rivoal<br />

Jeudi 2(5 La Feuillée Botmeur, Sa ni-Rivoal.<br />

Vendredi 27 Brasparts, Lopérec. Le Cloitre-Pleyben.<br />

Samedi 28 Pleyben Lennon.<br />

Dimanche 29 Gouézec L<strong>de</strong>rn.


-- 248 -<br />

Nous rappelons qu'un service anniversaire pour Ie repos rte<br />

l'âme <strong>de</strong> M. Serré, vicaire général, sera chanté en l'église narok<br />

siale<strong>de</strong> Pouldavid, lundi prochain, 23 Avril, à IO heures.<br />

Nécrologie. - Nous recom tua ridons aux prières <strong>de</strong> nos lec<br />

teurs, M. Cos<strong>de</strong>n, recteur <strong>de</strong> Plougourvest <strong>de</strong>puis 32 ans décédé<br />

le 12 Avril, âgé <strong>de</strong> 75 ans.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Pour la première fois, en 1893, l'Administration <strong>de</strong>s Contributions<br />

directes avait imposé à la taxe personnelle tous les séminaristes<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> indistinctement. Ceux-ci ont réclamé ores di»<br />

l'autorité départementale. - p<br />

L'affaire est venue <strong>de</strong>vant le Conseil <strong>de</strong> Préfecture <strong>du</strong> Finistère<br />

le 9 Avril courant. AL Ie chanoine Gadon, Supérieur <strong>du</strong> Grand-<br />

Séminaire, comme mandataire <strong>de</strong> ses élèves, a présenté à l'appui<br />

<strong>de</strong> leurs réclamations <strong>de</strong>s observations verbales, invoquant en<br />

faveur <strong>de</strong>s séminaristes le défaut <strong>de</strong> domicile réel à <strong>Quimper</strong> le<br />

manque <strong>de</strong> moyens personnels d'existence el la non-jouissance <strong>de</strong><br />

leurs droits.<br />

Le jugement, renvoyé à une audience ultérieure, n'a pas encore<br />

ele notilié aux intéressés ni à leur mandataire.<br />

SAINT-GOAZEC — Dimanche <strong>de</strong>rnier, après la cérémonie <strong>de</strong> la<br />

Confirmation, Monseigneur a bénit solennellement la première<br />

pierre <strong>de</strong> la nouvelle église qui va remplacer l'ancienne, <strong>de</strong>puis<br />

longtemps insuffisante. Le bon <strong>et</strong> vénéré M. Le Berre avait constaté<br />

la nécessilé d'une reconstruction, que son âge ne lui a pas<br />

permis d'entreprendre. Son successeur, M. Martin, <strong>de</strong>s son arrivée,<br />

s est misa l'œuvre <strong>et</strong>, aujourd'hui, toutes les difficultés sont<br />

aplanies.<br />

La nouvelle église s'élèvera, non plus sur le versant, mais, à<br />

1 entrée <strong>du</strong> bourg, au point le plus élevé <strong>du</strong> plateau qu'encadrent<br />

d une facon si pittoresque la rivière d'Aulne <strong>et</strong> Ies Montagnes<br />

Noires : elle dira à tous le zèle <strong>du</strong> dévoué recteur, secondé par<br />

1 excellent maire, <strong>et</strong> la bonne volonté <strong>de</strong>s habitants : elle dira surtout<br />

la générosité d'une noble famille, <strong>de</strong>puis tant d'années l'insigne<br />

bienfaitrice <strong>de</strong> la paroisse. Les liens d'une fraternelle amitié<br />

<strong>et</strong> la crainte <strong>de</strong> le désobliger nous empêchent <strong>de</strong> nommer celui<br />

qui porte si dignement un grand nom : mais nous nous perm<strong>et</strong>tons<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r a nos lecteurs une prière, pour que Dieu épargne<br />

d ce vaillant chrétien <strong>et</strong>à sa digne épouse une cruelle épreuve,<br />

en rendant la santé à une enfant bien aimée, en ce moment<br />

j J? /£H te d ,n Femme s donnée à Lesneven, <strong>du</strong> 7 au i4<br />

Avril £#M. - 49 paroisses ; 130 r<strong>et</strong>raitantes. - Plouguerneau,<br />

pLE aD « es ; P P . t0ul<strong>de</strong>r >/ î Plabennec, 7 ; Plounéventer, 7 ;<br />

Ploué<strong>de</strong>rn, 6; Guipavas, 6; Saint-Thonan, B; Lesneven, 5 ;<br />

- 249 -<br />

Saint-Vougay, 4 ; Landivisiau, 3 ; Guissény, 3 ; Milizac, 3 ; Plouer<br />

3 * Plouzané, 3 ; Lanrivoaré, 3 ; Saint-Sauveur, ( Recouvrance)'<br />

3 • Guiclan, 3 ; Ploudalmézeau, 3 ; Saint-Thégonnec, 2 ; Morlaix<br />

î'; Plougastel-Daoulas, 2 ; Crozon, 2 ; Saint-Poi-<strong>de</strong>*<strong>Léon</strong>, 2 ;<br />

Plounévez, 2 ; Lanhouarneau, 2 ; Kersainl-Plabennec, 2 ; Loc-<br />

Eiruîner, 2 ; Ploudaniel, 2 ; Lannilis, 2 ; Clé<strong>de</strong>r, 2 ; Lanarvily, 2 ;<br />

Sainl-Pierre-Quilbignon, 1 ; Camar<strong>et</strong>, 1 ; Plougoulm, 1 ; Saint-<br />

Pabu 1 ; Ouessant, 1 -, Saint-Derrien, 1 ; Saint-Méeo, 1 ; Sainl-<br />

Frégant, 1 ; Lan<strong>de</strong>rneau, 1 ; Loc-Brévalaire, 1 ; Coat-Méal, 1 ;<br />

Lambezellec, i ; Guimiliau, 1 ; Kernoues, i ; Tréouergat, i ; Plouénan,<br />

1 ; Plougourvest, 1 ; Saint-Renan, 1.<br />

le Finistère (n tt <strong>du</strong> 12 Avril) trouve que les « journaux cléricaux<br />

<strong>du</strong> voisinage, <strong>de</strong>puis le Courrier <strong>de</strong> la Cornouaille jusqu'à<br />

la Semaine politico-religieuse <strong>du</strong> diocèse, ont mené grand bruit autour<br />

<strong>de</strong> la laïcisation <strong>de</strong> l'école communale <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Crozon. •<br />

Pour notre part, nous nous sommes contenté d'annoncer la<br />

mesure prise, en donnant, $an& un mot <strong>de</strong> commentaire, la date<br />

<strong>de</strong> l'arrêté préfectoral, celle <strong>de</strong> sa notification <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> sa mise à<br />

exécution, ll est vrai que le seul rapprochement <strong>de</strong> ces trois dates<br />

montre peu <strong>de</strong> ménagements dans la manière <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r. Est-ce<br />

notre faute?... Puis nous avons nommé simplement la directrice<br />

ainsi - remerciée ». Est-ce encore notre faule, si cela a suffi pour<br />

rappeler à tous la situation particulière acquise, h Crozon, par la<br />

Sœur Anne-<strong>de</strong>-Jésus, grâce aux services ren<strong>du</strong>s par elle <strong>et</strong> par sa<br />

famille ? Le Finistère peut-il le contester ? Mais alors pourquoi<br />

nous reprocher * <strong>de</strong>s llalteries excessives prodiguées aux dépens<br />

> <strong>de</strong> la bonne foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vérité » ? Est-il, lui, - <strong>de</strong> bonne foi, -<br />

quand il ré<strong>du</strong>it, ici encore, la question à une affaire dargent,<br />

accusant une vénérable religieuse, qui a dépensé son patrimoine<br />

comme son intelligence, ses forces, sa vie entière pour le bien <strong>de</strong><br />

ses compatriotes, d'avoir recherché * une profession ou I on gagne<br />

<strong>de</strong>s rentes à si bon marché »? , • . _-,.,„-.<br />

Nous ne relevons pas ici les erreurs <strong>de</strong> fait contenues dans<br />

l'article <strong>du</strong> Finistère ; une note <strong>de</strong> la Sœur Anne-<strong>de</strong>-Jé-sus, que<br />

nous repro<strong>du</strong>isons plus loin dans son éloquente simplicité, en<br />

fait bonne justice point par point ; mais nous voulons répondre<br />

quelques mots aux dédaigneux reproches qui visent directement<br />

la Semaine : d'abord d'étre un organe - politico-religieux i t est<br />

vraiment un comble. Le Finistère se mêlera d enseigner la théologie<br />

aux prêtres, <strong>de</strong> morigéner les évéques, d interpr<strong>et</strong>er les<br />

Encycliques pontificales ; tout en criant aux échos i <strong>du</strong> voibinage<br />

. : Le maire dans sa mairie, te curé dans son eglise, il trou-<br />

. vera naturel qne l'autorité civile pénètre dans le domaine spirituel,<br />

s'empare <strong>de</strong> la clef <strong>de</strong>s troncs <strong>et</strong> comman<strong>de</strong> dans la sacris ie;<br />

il ramassera dans les journaux antireligieux tous les scandale^<br />

vrais ou faux, pour nous les j<strong>et</strong>er à la face ; il se mêle <strong>de</strong> surveiller<br />

la chaire à prêcher, bien plus, il écoute au guich<strong>et</strong> <strong>du</strong>


- 250 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

confessionnal (c'est un <strong>de</strong> ses moyens d'information favoris<br />

comme il le montre encore dans son <strong>de</strong>rnier numéro), <strong>et</strong> nous<br />

n'aurions pas le droit <strong>de</strong> signaler ces absur<strong>de</strong>s prétention?, <strong>de</strong><br />

flétrir c<strong>et</strong> ignoble espionnage <strong>et</strong> ces calomnies d'autant pla*<br />

basses que l'accusé ne peut pas se défendre, sous prétexte que ce •<br />

sera faire <strong>de</strong> la politique! î En réfilé, c'e->l le cas <strong>de</strong> lui renvoyer<br />

sa question : « Oui ou non, <strong>Quimper</strong> est-il ea France i, le pays<br />

<strong>du</strong> bon sens el <strong>de</strong> la loyauté?<br />

En second lieu, nous avons tort — toujours d'après le mf me<br />

journal — <strong>de</strong> rappeler les déclarations <strong>du</strong> Ministre <strong>de</strong> l'InslrucLion<br />

Publique, * que nous n'avons pas comprises. » ll est certain ime<br />

nous n'avons pas toujoms la infime manière d'entendre ime<br />

Le Hnîsière : nous ne voudrions pas, par exemple, employer le<br />

mot <strong>de</strong> « tolérance i dans le seus <strong>de</strong> partialité, ni celui <strong>de</strong><br />

« liberté » comme synonyme <strong>de</strong> tyrannie, pas plus que nous<br />

n'oserions témoigner tant d'horreur pour ie mot < inquisition i<br />

en pratiquant si largement la chose. '<br />

Le Finistère termine en affirmant que « le Gouvernement <strong>de</strong><br />

la République ne désarmera pas <strong>de</strong>vant l'arrogance cléricale ».<br />

C'est, sans doule, un vœu qu'iL exprime ; mais pour que son désir<br />

se réalise, il ne suffit pjs <strong>de</strong> le crier bien haut. Il est <strong>de</strong> nombreux<br />

républicains qui trouvent que la lutte au couteau enire Français<br />

n'est pas l'idéal : ifs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une politique <strong>de</strong> concor<strong>de</strong>, avantageuse<br />

au pays, à supposer qu'elle ne le soit pas au mème <strong>de</strong>gré<br />

à quelques particuliers qu'<strong>et</strong>te dépossé<strong>de</strong>rait d'une jouissance<br />

exclusive <strong>de</strong> ta fameuse assi<strong>et</strong>te au beurre, « coin me on dit vulgairement.<br />

*<br />

Pour nous, sans avoir une confiance absolue dans l'avènement<br />

prochain <strong>de</strong> < l'esprit, nouveau », nous croyons qu'il fait son<br />

chemin < lentement, mais sûrement *, el nous pensons que les<br />

catholiques réussiront d'autant mieux à le faire triompher, qu'ils<br />

m<strong>et</strong>tront plus <strong>de</strong> ferm<strong>et</strong>é à défendre feur liberté <strong>et</strong> leurs droits,<br />

Cest ce que nous continuerons <strong>de</strong> faire, dans la mesure <strong>de</strong> nos<br />

faibles moyens, malgré les attaques el tes menaces <strong>du</strong> Fùmtère.<br />

Une simple quesinm, pour finir : Pourquoi ce journal,<br />

qui parle si longuement <strong>de</strong> Crozon, ne dit-il mol <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong><br />

Carhaix, où le Conseil municipal, très républicain, vient <strong>de</strong><br />

démissionner en masse, à propos d'une école ù laïciser ?<br />

Voici la note dont nous parlons plus haut :<br />

« Il y aura 40 ans, en Septembre <strong>1894</strong>, que je fais la classe<br />

au bourg <strong>de</strong> Crozon. J'ai fait école à Lescoat, pendant 7 ans.<br />

* Il y aurait eu 20 ans, le 21 Octobre <strong>1894</strong>, que ie dirigeais<br />

l'école communale.<br />

« Depuis 1804 jusqu'à 188fi, j'ai logé l'institutrice communale,<br />

sans jamais recevoir d'in<strong>de</strong>mnité.<br />

« Tant que j'ai été institutrice libre, c'est-à-dire pendant<br />

20 ans, j'ai reçu plus <strong>de</strong> Ia moitié <strong>de</strong>s élevés gratuitement.<br />

« Depuis 1874, je fournissais <strong>de</strong>ux classes à la commune,<br />

sans in<strong>de</strong>mnité.<br />

- Soi-—<br />

anti entree a<strong>et</strong>> ousui ». - • . ,,.,.,..<br />

« M le Préf<strong>et</strong> est venu avec M. le Maire, M. 1 Adjoint <strong>et</strong><br />

nlusicu'rs notables féliciter la titulaire <strong>de</strong>s succès <strong>de</strong> ses élèves<br />

aux différents examens. Ces succès ont continué, pendant<br />

los huit années qu'elle a passées au groupe.<br />

oc Dans toutes les classes, on suivait les programmes officiels.<br />

J'ai assisté avec mes adjointes h toutes les conférences<br />

T,Ada°*o£riques cantonales.<br />


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 25S -<br />

Je vous prie, Monsieur le Directeur, <strong>et</strong> au besoin je vous requiers<br />

d'insérer c<strong>et</strong>te réponse aux lieu <strong>et</strong> place <strong>de</strong> l'article précité <strong>et</strong> dans voire<br />

plus prochain numéro. L'ABBÉ NAUDET.<br />

Le Finistère avait-il connaissance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te réponse? Du moins<br />

publiera~t-il Ia rectification, <strong>de</strong>mandée au nom <strong>de</strong> i la bonne foi<br />

el <strong>de</strong> la vérité i ?...<br />

On nous prie <strong>de</strong> publier la noie suivante qui peut intéresser<br />

plusieurs <strong>de</strong> nos lecteurs :<br />

i Le tirage <strong>de</strong> la tombola pour l'église Saint-Nicolas <strong>de</strong> Sauzon<br />

Belle-Ue-en-Mer (Morbihan), a eu lieu. '<br />

Le tableau, lot principal, a été gagné par le n° 8177, série B<br />

Les lots sont envoyés fidèlement aux gagnants. »<br />

Les Chanoines honoraires. — Un Href pontifical vient<br />

<strong>de</strong> sanctionner les décisions adoptées par Ja Sacrée Congrégation<br />

<strong>de</strong>s Rites à l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> préciser <strong>et</strong> <strong>de</strong> restreindre, en le ramenant à<br />

son institution primitive, l'usage <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> privilèges inhérents<br />

au titre <strong>de</strong> chanoine honoraire.<br />

Les journaux <strong>de</strong> Rome nous apportent le texte latin <strong>de</strong> ce Bref<br />

par lequel est rappelé le but premier <strong>de</strong> l'institution <strong>de</strong>s chanoines'<br />

attachés aux évéques pour leur préter leurs conseils <strong>et</strong> leur ministère,<br />

dans les affaires importantes <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

Le Bref constate les plaintes <strong>de</strong> beaucoup d'Evôques. Il déplore<br />

ainsi que <strong>de</strong>s prêtres, jeunes encore, <strong>et</strong> avant peu travaillé pour le<br />

bien <strong>de</strong> l'Eglise, aillent briguer auprès d'Evéques étrangers une<br />

dignité refusée par le ieur <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant étre réservée à ceux qui se<br />

sont signalés par leurs mérites <strong>et</strong> leur piété.<br />

Voici quel est Ie dispositif <strong>de</strong> ce Bref :<br />

I. — L'Evêque ou l'Ordinaire <strong>de</strong>vant nommer chanoine honoraire<br />

un ecclésiastique d'un diocèse étranger, aura à obtenir outre<br />

le consentement <strong>de</strong> son Chapitre, les renseignements <strong>et</strong> l'approbation<br />

<strong>de</strong> 1 Ordinaire <strong>du</strong>quel relève le candidat à nommer, el il aura<br />

soin <strong>de</strong> porter à la connaissance <strong>de</strong> c<strong>et</strong> Ordinaire quels sont les<br />

insignes el les privilèges dont l'usage serait accordé à celui dont il<br />

propose la nomination.<br />

II. — Le nombre <strong>de</strong>s chanoines honoraires, <strong>de</strong>meurant hors <strong>du</strong><br />

diocése pour lequel ils sont nommés, ne pourra dépasser les <strong>de</strong>ux<br />

tiers <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> tous les chanoines assignés respectivement par les<br />

constitutions pontificales à chaque basilique ou église métropolitaine,<br />

cathédrale ou collégiale.<br />

J, IJI * T, L ? s chanoi » es honoraires d'une basilique mineure ou<br />

d une collégiale <strong>de</strong> l'auguste Viile <strong>de</strong> Home ne pourront faire usage<br />

<strong>de</strong>s insignes <strong>et</strong> privilèges <strong>de</strong> leur titre que dans l'enceinte <strong>de</strong> la<br />

basilique, <strong>de</strong> la collégiale <strong>et</strong> <strong>de</strong>s églises dépendantes où en jouissent<br />

les chanoines auxquels ils sont agrégés. Quant aux chanoines<br />

honoraires d'une église métropolitaine, cathédrale ou collégiale,<br />

ou d une basilique mineure hors <strong>de</strong> Rome, ils n'auront la jouis­<br />

353 -<br />

sance <strong>de</strong> leurs insignes <strong>et</strong> privilèges que dans le diocèse dans<br />

lequel ils ont êté nommés, <strong>et</strong> nullement en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> son terri­<br />

toire.<br />

iy, — Ces dispositions doivent étre observées aussi par les<br />

chanoines honoraires nommés jusqu'à ce jour.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE '<br />

ROME — Le Pape vient <strong>de</strong> perdre son confesseur, le. R. P.<br />

Daniel <strong>de</strong> Bassano, franciscain <strong>de</strong> l'Observance, ancien définiteur<br />

général <strong>de</strong> l'Ordre <strong>et</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> collège <strong>de</strong>s Pénitenciers <strong>de</strong><br />

Saint-Jean <strong>de</strong> Latran, Il était professeur <strong>de</strong> théologie au couvent<br />

<strong>de</strong>Saim-Damieu, à Assise, lorsque le Pape apprit à le connaitre.<br />

H l'appelait souvent à Pérouse el se plaisait à lui faire visite a<br />

A celt*- 1<br />

' En 1874 lé P. Daniel fut nommé pénitencier <strong>du</strong> Latran el le<br />

cardinal Pecci se confessait à lui, pendant son séjour à Rome. La<br />

veille <strong>de</strong> l'entrée au Conclave, dom il sortit Pape, le cardinal<br />

Pecci se rendit encore au Latran pour se confesser au Père Daniel,<br />

qu'il nomma son confesseur privé, dès les premiers jours <strong>de</strong> son<br />

P ° n Le confesseur <strong>du</strong> Pape a un p<strong>et</strong>it appartement au Valiean, car<br />

souvent le Pape peul désirer l'avoir auprès <strong>de</strong> lui. Quelquefois il y<br />

passe un ou <strong>de</strong>ux-jours, mais la rési<strong>de</strong>nce ordinaire <strong>du</strong> P- Damel<br />

était au couvent <strong>de</strong>s Pères Pénitenciers <strong>de</strong> la basilique <strong>de</strong> Latran.<br />

Les fatigues <strong>de</strong> ta semaine sainte, à cause <strong>de</strong>s nombreuses confessions<br />

enten<strong>du</strong>es, obligèrent le religieux <strong>de</strong> salijer. <strong>Léon</strong> :Vill,<br />

averti <strong>de</strong> l'élat grave <strong>de</strong> son confesseur, envoya prendre <strong>de</strong> se-,<br />

nouvelles par le cérémonial pontifical. C'est avec joie e consolation<br />

que le bon religieux, éten<strong>du</strong> sur son Ut <strong>de</strong> mort reçut encore<br />

la bénédiction <strong>du</strong> Pontife, dont, pendant plus <strong>de</strong> Ib an., il a Cte<br />

le directeur <strong>de</strong> conscience.<br />

*<br />

Pour faciliter la réception <strong>et</strong> le logement <strong>de</strong>s pèlerins espagnols,<br />

il a été décidé qu'ils viendraient en <strong>de</strong>ux groupes, dont le <strong>de</strong>uxième<br />

n'arrivera à Rome que quand le premter ea sera reparu.<br />

Par suite on a séparé les <strong>de</strong>ux béaiitications annoncée-, <strong>de</strong> manière<br />

que chaque groupe puisse assister à l'une <strong>de</strong> les.<br />

4 Les premiers pèlerins sont partis <strong>de</strong> Madrid, te marti IO. A<br />

leur passage à Valence, ils ont éié insulte par <strong>de</strong>s ...liens, en<br />

haine <strong>de</strong> Dien el <strong>de</strong> l'Eglise. L'Archevêque <strong>de</strong> Sénlle, le. Carimal<br />

Sanz j Forés, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> pèlerinage, a eu ^J^J^LSt,<br />

ture brisées : l'Evêque <strong>de</strong> Madrid a été provi<strong>de</strong>nt"-'l^'P"' 6 ^<br />

il a reçu un coup <strong>de</strong> poignard qui n'a traverse ^ «""*£££<br />

Chambres espagnoles ont ta*fW^y n ^!^J!&<br />

tais el voté â l'unaniuiii- que <strong>de</strong>s daclaralions ^ « m * * * !<br />

an Gouvernement italien pour tare respecter les pelerins « qui


- m -<br />

exercent un droit indiscutable en allant à Rome, accomplir un acte<br />

<strong>de</strong> foi. i*<br />

Voilà une attitu<strong>de</strong> catholique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la dignité nationale.<br />

Les pèlerins sont arrivés, samedi ia, a Rome. On pouvait évaluer<br />

à i0,000 le nom bre <strong>de</strong>s Espagnols — il y availau moins 20,000<br />

autres fidèles <strong>de</strong> divers pays— qui assistaient, le len<strong>de</strong>main, sous<br />

la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> vingt évéques, à la solennelle béatification<br />

dans la basilique Valicane, <strong>du</strong> Vénérable Jean d'Avila.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie <strong>du</strong> pèlerinage, c'est-à-dire plus <strong>de</strong> cinq<br />

mille pèlerins encore, la plupart aussi <strong>de</strong> la classe ouvrière, viendront<br />

assister à l'autre béatification qui aura lieu dans Saint-pierre<br />

le 29 Avril, celle <strong>du</strong> vénérable Diègue <strong>de</strong> Cadix. '<br />

La première cérémonie s'est passée avec le plus grand ordre.<br />

Le Pape était en excellente santé»<br />

*<br />

Il se confirme que, dans le consistoire <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> Mai, le<br />

Saint-Père nommera plusieurs cardinaux, parmi lesquels, assurel-on,<br />

<strong>de</strong>ux prélats français : Mgr Couille, archevèque <strong>de</strong> Lvon <strong>et</strong><br />

Mgr Perraud, évèque d'Autun. Récemment <strong>de</strong>venu primai <strong>de</strong>s<br />

Gaules, Mpr Couille, en sa qualité (l'évêque d'Orléans — diocèse<br />

dont l'administration lui incombera jusqu'à ce que son successeur,<br />

Mgr Touch<strong>et</strong>, soit préconisé, — a pris une parl très active à l'intro<strong>du</strong>ction<br />

en cour <strong>de</strong> Rome <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc Son élévation<br />

au cardinalat, au moment où la France tout entière se dispose<br />

à célébrer la gleirê <strong>de</strong> rhéroïm\ est nne nouvelle preuve<br />

d'affectueuse sympathie que <strong>Léon</strong> Xlii veut donner à notre pays.<br />

Jeanne 4'Arc. - La fête <strong>de</strong> Jeann.. d'Arc, à Notre-Dame<br />

<strong>de</strong> Paris, le 22 Avril, s'annonce comme <strong>de</strong>vant avoir un grand<br />

éclat.<br />

M. le minisire <strong>de</strong> la guerre autorise les officiers à y assister en<br />

tenue.<br />

Un ordre dn jour <strong>du</strong> général Saussier, gouverneur <strong>de</strong> Paris.<br />

portera c<strong>et</strong>te autorisation à la connaissance <strong>de</strong> l'armée.<br />

En conséquence, <strong>de</strong>s places seront réservées, dans la ffran<strong>de</strong><br />

nef <strong>de</strong> la cathédrale, à MAL lea officiers.<br />

A colé <strong>de</strong> l'étendard <strong>de</strong> Jeanne d'Arc,-eflert par souscription,<br />

figurera la bannière <strong>de</strong>s zouaves pontificaux, teinte <strong>du</strong> sang <strong>de</strong>s<br />

héros <strong>de</strong> Patay.<br />

M. le général <strong>de</strong> Charr<strong>et</strong>te assistera à la cérémonie.<br />

Ce sera un commencement <strong>de</strong> fête nationale <strong>du</strong> 8 Mai, date<br />

mémorable <strong>de</strong> la reprise d'Orléans aux Anglais.<br />

Nous avons déjà dit un mot <strong>de</strong>s helies fêtes qui se préparent<br />

dans c<strong>et</strong>te ville. A ce propos, on lit daus les Annales religieuses<br />

<strong>du</strong> diocèse :<br />

« Nous apprenons que <strong>de</strong>s instances sont Tailes auprès <strong>de</strong><br />

n. T. S. P. le Pape pour obtenir la faveur que Mgr Touch<strong>et</strong>, évéque<br />

nommé d'Orléans, soit préconisé par bref. Si ces instances<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 255 -<br />

réussissaient, il se pourrait-faire que Mgr Touch<strong>et</strong> fût sacré vers<br />

le 1 er Mai, <strong>et</strong> assistât, comme évéque d'Orléans, aux fêles <strong>de</strong> Jeanne<br />

d'Arc - •<br />

— Les gens susceptibles ne sont pas susceptibles d'un long<br />

attachement. „, „ . ,, ...<br />

— Oh ! que l'homme est chétif, qu'il est misérable, quand il<br />

ne sait pas s'élever au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s réalités <strong>de</strong> la terre !<br />

DOCUMENTS<br />

l'uUlt SUR V IR A<br />

L'HISTOIRE DO CLERGE ET DES COMttOHAUTÈS RELIGIEUSES<br />

• &si le Finistere, pendant la Révolution.<br />

* ANN-ÉE 1793<br />

(Suite)<br />

Le zélé District <strong>de</strong> Brest venait, le mois précé<strong>de</strong>nt, le<br />

15 Octobre 1793, <strong>de</strong> montrer comment il entendait réprimer<br />

toute irrévérence contre la République, <strong>de</strong>venue à ses yeux<br />

une vraie divinité. Un blasphème, dont malheureusement<br />

nous n'avons pas le texte, venait «l'être prononcé contre la<br />

République, par un citoyen <strong>du</strong> Bourg-Blanc, Ce forfait parut<br />

assez èrave pour donner lieu k dénonciation <strong>et</strong> à information<br />

iuridique. Voici ce que l'on peut lire, en eff<strong>et</strong>, sur le registre<br />

<strong>de</strong>s correspondances <strong>du</strong> District <strong>de</strong> Brest, le 23< jour <strong>du</strong><br />

1« mois <strong>de</strong> l'an II (15 Octobre 1793) :<br />

«. Att citoyen Pluchon, <strong>de</strong> LaymiUs.<br />

* Le 9 <strong>de</strong> ce mois, vous avez fait à la Société républicaine<br />

la dénonciation d'un crime conn-e-revolutionnaire que 1 intérêt<br />

<strong>de</strong> la société ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> laisser impuni. Ch ailes-<br />

Marc Boucher, <strong>du</strong> Bourg-Blanc, prévenu sur votre dénonciation,<br />

d'avoir blasphémé contre la République <strong>et</strong> prononcei un<br />

cri infâme, est arrété. Il faut requérir contre lui la preuv^<strong>de</strong><br />

son forfait <strong>et</strong> citer les <strong>de</strong>ux témoins <strong>de</strong> Gouesnou dont vous<br />

dites connaître les noms. »<br />

*<br />

Aurès le coup <strong>de</strong> main <strong>du</strong> 31 Mai 1793, les Terroristes, par<br />

unluste r<strong>et</strong>ou? <strong>de</strong>s choses humaines, frappaient d o s —<br />

les Girondins, régici<strong>de</strong>s pour la plupart, qui avaient été les<br />

premiers organisateurs <strong>de</strong> la Révolution. nt~tM*<br />

P L'Adminustration da département <strong>du</strong> > J ^ e ^ a<br />

contre c<strong>et</strong> attentat <strong>et</strong> par ses écrits <strong>et</strong> par J^w^TgJr<br />

(aires qui, se rendant à Paris, <strong>de</strong>vaient M *«^L<br />

ces <strong>de</strong> la Convention. Mais on sait ^ f t j ^ l f t - S<br />

tentative. Le 19 Juill<strong>et</strong> 1793, la Convention décrétait d accu


- 256 —<br />

sation dix-huit membres <strong>de</strong> l'Administration <strong>du</strong> Finistère, <strong>et</strong><br />

le chef-lieu <strong>du</strong> département était transféré <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> à<br />

Lan<strong>de</strong>rneau, où une Commission administra le Finistère<br />

<strong>du</strong>rant toute la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Terreur, <strong>et</strong> fut chargée <strong>de</strong><br />

poursuivre activement tous ceux qui avaient protesté contre<br />

Ie coup d'Etat <strong>du</strong> 31 Mai (1).<br />

Il était utile <strong>de</strong> rappeler ces faits pour mieux comprendre<br />

la l<strong>et</strong>tre, que nous allons citer, d'un malheureux prétre attiré<br />

dans le diocèse par Expilly, qui en fit son vicaire général.<br />

Compromis avec Expilly par sa protestation contre la<br />

Convention, ii fut incarcéré à Lan<strong>de</strong>rneau, <strong>et</strong> voici la l<strong>et</strong>tre<br />

qu'il ose écrire pour recouvrer la liberté (2) :<br />

« Duodi 2-' déca<strong>de</strong> Brumaire an H (Ri Novembre 1793).<br />

« Le citoyen Huraut, vicaire épiscopal <strong>du</strong> Finistère,<br />

au Département, à Lan<strong>de</strong>rneau*<br />

« Depuis dix-sept jours, je suis détenu en la maison<br />

d'arrêt, <strong>et</strong> je cherche inutilement la cause <strong>de</strong> ma détention,<br />

car Ies preuves <strong>de</strong> mon civisme sont patentes :<br />

« 1° Lors <strong>de</strong> Ja suppression d'un canonicat agréable près<br />

<strong>de</strong> Paris, où je suis né, j'en ai fait le sacrifice avec la plus<br />

gran<strong>de</strong> joie, alors que la plupart <strong>de</strong>s bénéficiers murmuraient.<br />

« 2» Indigné à la vue <strong>de</strong> la perfidie <strong>de</strong>s prêtres qui abandonnaient<br />

lâchement leur poste pour nuire à la chose publique,<br />

je me suis empressé <strong>de</strong> me ranger au nombre <strong>de</strong>s prêtres<br />

assermentés. N'ayant pu ine livrer au ministère dans le<br />

heu <strong>de</strong> ma naissance, parce que mes parents, qui sont aujourd<br />

hui excellents patriotes, différaient alors d'opinion avec<br />

moi, j'ai volé dans le Finistère, au poste qui m'était offert.<br />

« 3-- Convaincu que les faibles habitants <strong>de</strong>s campagnes<br />

<strong>du</strong> Finistère respiraient sans cesse l'o<strong>de</strong>ur infecte <strong>du</strong> fanatisme,<br />

j'ai consacré mes faibles talents k les éclairer, en faisant<br />

imprimer <strong>et</strong> tra<strong>du</strong>ire en br<strong>et</strong>on, pendant près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

mois, à mes frais, <strong>de</strong>s instructions propres à former l'esprit<br />

public parmi eux.<br />

« 4- Elevé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s préjugés religieux, j'ai, contre Ia<br />

volonté <strong>de</strong>s prêtres au milieu <strong>de</strong>squels je vis, donné, dans les<br />

premiers jours <strong>du</strong> mois <strong>de</strong>rnier, la bénédiction nuptiale au<br />

premier ecclésiastique qui ait êté assez courageux pour se<br />

marier dans le Finistère, sans me m<strong>et</strong>tre en peine <strong>de</strong>s désagréments<br />

que je prévoyais avoir à essuver <strong>de</strong> leur part, à la<br />

suite <strong>de</strong> c<strong>et</strong> acte juste <strong>de</strong> mon ministère."<br />

< Plein <strong>de</strong> Ia confiance la plus entière en e<strong>et</strong>te Montagne<br />

libératrice sur le compte <strong>de</strong> laquelle nous avons été égarés<br />

un instant par <strong>de</strong> vils folliculaires, par un scélérat <strong>de</strong> Kervé-<br />

u CIT 0 ? L'^Minûtration <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Finistère, -Mm-HU pai<br />

M, t m ile Le uuulou <strong>de</strong> Pênanro-î<br />

m L. ->o.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 2S7 -<br />

légan, par <strong>de</strong> perfi<strong>de</strong>s envoyés <strong>du</strong> Calvados, j'ai moi-même<br />

proposé à la Société républicaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong> prier la<br />

Convention "<strong>de</strong> rester à son poste jusqu'à ce qu'elle ait consolidé<br />

l'édifice <strong>de</strong> notre bonheur.<br />

« J'espère donc que vous ne tar<strong>de</strong>rez pas à me procurer<br />

ma liberté <strong>et</strong> mon bonheur.<br />

* Vive la Montagne ! elle seule fait mon espoir. »<br />

C<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, qui prouve une fois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> queUe ftrçon<br />

déplorable se recrutait le haut clergé constitutionnel, ne pouvait<br />

manquer d'être agréée par Ia Commission administrative<br />

qui représentait si bien dans le Finistère le Gouvernement <strong>de</strong><br />

° Elle y répondait, te 9 Frimaire an II (29 Novembre 1793),<br />

par l'arrêté qui suit ;<br />

« Vu la déclaration <strong>du</strong> citoyen Huraut, ex-vicaire épiscopal<br />

<strong>du</strong> Finistère/datée <strong>de</strong> ce jour <strong>et</strong> ainsi conçue :<br />

« Je déclare reconnaître que la Révolution <strong>du</strong> 31 Mai était<br />

« nécessaire pour assurer le bonheur public. Je suis convaincu<br />

« que la Montagne a sauvé seule la République <strong>et</strong> peut seule<br />

« opérer son bonheur. Je prom<strong>et</strong>s <strong>de</strong> lai <strong>de</strong>meurer fidèle. »<br />

« Considérant que jusqu'à, l'époque <strong>de</strong> la rébellion <strong>de</strong> l'ancienne<br />

Administration <strong>du</strong> Finistère, le citoyen Huraut a, par<br />

ses actions, donné <strong>de</strong>s preuves notoires <strong>de</strong> son attachement à<br />

la Révolution nationale, par les efforts qu'il a faits pour éclairer<br />

ou réprimer les fanatiques <strong>de</strong> tous les partis ;<br />

c Considérant que rien ne prouve quil ait pris une part<br />

active a la rébellion <strong>de</strong> l'ancienne Administration; qu'une<br />

erreur involontaire <strong>et</strong> l'entraînement générai l'ont seuls égaré<br />

un instant dans les opinions qu'il a manifestées témérairement<br />

avant la promulgation <strong>de</strong> l'acte constitutionnel ;<br />

* Considérant que ces erreurs ont ôté suffisamment expiées<br />

par la détention que l'intérêt <strong>de</strong> la patrie a provoquée contre<br />

lui ;<br />

« Arrête qu'il soit mis en liberté... *<br />

On ne s'étonnera pas après cela <strong>de</strong> lire sur le regwtre <strong>du</strong><br />

District <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, à la date <strong>du</strong> ll Floréal an U (30 Avril<br />

179,4) :<br />

«... S'est présenté le citoyen Nicolas Huraut, ci-<strong>de</strong>vant<br />

vicaire épiscopal <strong>du</strong> Finistère, qui déclare abdiquer son état<br />

<strong>et</strong> ses fonctions <strong>de</strong> prétre, conformément à l'esprit <strong>de</strong>si tou<br />

relatives aux abdications. De laquelle déclaration lui a été<br />

décerné acte. »<br />

Ce malheureux prètre a été, au commencement <strong>de</strong> ce siècle<br />

le premier bibliothécaire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

(A suivre.)


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 258 - - 259 -<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

-M XZ MARI AIST ESKOB IXAJLJl,<br />

t<strong>et</strong>in<strong>et</strong> evit al lo<strong>de</strong>n vrassa euz a skridou an Eskob sanl<strong>et</strong> DE SÈGlti<br />

renkel na lakeat e krezounek gant an Aofrou. SANN, maro Persoun<br />

Sannatwt\ng assamez KANTIKOU lakeat e muzik, ganlan<br />

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<strong>du</strong> Mois <strong>de</strong> Mane, celui-ci, dc l'avis <strong>de</strong> tous ceux entre lt» nia ns d£quels<br />

d est tombe, mérite d'étre placé dans les premiers rangs.<br />

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<strong>Quimper</strong>, J. SALAUN, rue Kéréon,<br />

— LE GALL, quai <strong>du</strong> Stéir.<br />

Brest, TOUR M EN, rue <strong>de</strong> la Mairie.<br />

Lan<strong>de</strong>rneau, DESMOULINS, rue (iu Pont.<br />

Morlaix, ROGER, Gran<strong>de</strong>-Place.<br />

<strong>Quimper</strong>le, CLAIRET.<br />

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T M V^ CHRÉTIENNE, ses principes, sa pratique, par<br />

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Compagme <strong>du</strong> Sa-ot-SuIpice. - beu? volumes<br />

Extrait <strong>de</strong> la Semaine religieuse <strong>de</strong> Paris : « Sous ce titre mo<strong>de</strong>ste, nous<br />

arrive un ouvrage <strong>de</strong> reelle valeur, digne d'étre recommandé aux lecteurs <strong>de</strong><br />

la Semaine religieuse. L auteur y traite a fond, <strong>et</strong> avec compétence, un suj<strong>et</strong><br />

(IU lA nlllfi fl.') Ille I rn i •• il I 'ini-ii CIL- n....-.-.......-*.-.; _ i__ ia. ». * . * • . . . « _ # .<br />

u-SuIpice l'avaient "préparé â *<br />

ner sur ta vie chréuenoe une doctrine sOre <strong>et</strong> <strong>de</strong> sages régies Vie con<strong>du</strong>ite<br />

Rieu u est plus vivement senti <strong>de</strong> nos jours que la oécessiie d'apprendre<br />

la science <strong>de</strong> Ta vie Chr<strong>et</strong>ienne. Mais il fallait un ouvrage approprié a temp*<br />

actuels dont a doctrine ftt soli<strong>de</strong> sans rebuter notre fa il) lesse, don ^ Iai Kc!<br />

ture fût aisée méme pour <strong>de</strong> simples ebrétiens.<br />

.C| M H^ UlH rT n D0US par ? U b } 6D ré P 0Ddre - toutes ces exigences. Son livre<br />

2J§?S d K°. ges T P ? Ur la c,arlé ^ enseignement, pour l'élégance <strong>et</strong> Ia<br />

IZtt^^ïït £ ect0u '; 5aura gré . à w« *Rdï « n<strong>de</strong> ^ * ^<br />

ÏJÏÏiS-ï" 1 * ia É uocLnne --es.--amis. Aussi ne saurions-nous trop vivement<br />

La découverte <strong>du</strong> Chloral a été un bienfait inappréciable : ce pro<strong>du</strong>it<br />

a été préparé <strong>et</strong> vulgarisé en France, sous forme <strong>de</strong> sirop par<br />

un pharmacien très distingué <strong>de</strong> Paris, M. Foh<strong>et</strong>. C'est M. Foll<strong>et</strong><br />

qui a fourni â divers mé<strong>de</strong>cins <strong>et</strong> chirurgiens <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> Paris<br />

le c h oral nécessaire pour m<strong>et</strong>tra en lumière Ies propriétés si remarquables<br />

<strong>de</strong> ce corps.<br />

A ja suite <strong>de</strong> ces expériences, Je Sirop <strong>de</strong> Foll<strong>et</strong> est <strong>de</strong>venu d'un<br />

emploi universel contre Ies douleurs <strong>de</strong> toute nature <strong>et</strong> contre l'insomnie<br />

qui en est la suite. C'est, comme l'a dit un spirituel écrivain le sommeil<br />

ven<strong>du</strong> cn Oacons <strong>et</strong> mis a la portée <strong>de</strong> tous.<br />

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l'a été radicalement lui-même après avoir souffert <strong>et</strong> essaye en vain tous les<br />

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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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^£/£/flrj:_^-_Se défier <strong>de</strong>i Imitations.<br />

L*Ad,ministratewr-Gèrant : Aa. nz KEHANQAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DS KanAN&AL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évôchô.<br />

g- Arin--*'<br />

Vendredi 27 Avili <strong>1894</strong>. K- 17.<br />

IA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

lE NUMÉRO<br />

IO CENTIMES<br />

DU DIOCESE<br />

DE.QUIMPER ET DE LÉON<br />

PRIX DE L'ABONNEMENT<br />

6 fr. par an<br />

U LIGNE D T A«H01»CE<br />

40 CENTIMES<br />

..•ABONNEMENT, P-VABLE AVANCE. PAPT DU Ft « I M OE CHAQUE MO»<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. J'abbe ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi aw plus tard, avant midi.<br />

A iV<br />

r edt t<br />

KER "<br />

a Uu<br />

-ation. : Adresser diopnemptils<br />

à M. DS •<br />

Sieur <strong>de</strong> l'Ëvêehè,<br />

'«^Boucheries, 18.<br />

n«TB AD nmERO: QUIMPER. MME SALAUN, ra« K^on.<br />

soiRAàiRE. — /. Apostolat<br />

<strong>de</strong> la Prière.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> S. Em. le<br />

Cardinal Archevêque <strong>de</strong><br />

Paris ; Nomina tions dans<br />

le Clergé; Nécrologie;<br />

<strong>Quimper</strong>.<br />

O-E^FICES EUE -LiA S^M-AI-EST-E<br />

ZMmaachf, 23 Avril. - ** Dimanche<br />

apres Pâques. S. Pierre, martyr.<br />

Double. Rouge. A la messe, memoire<br />

<strong>du</strong> Dimanche.<br />

Vêpres, à partir <strong>de</strong> capitule, <strong>du</strong> suivant,<br />

avec mémoires <strong>du</strong> précè<strong>de</strong>nt<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> dimanche.<br />

Lundi, 50.- Rogations.-S"Catherine<br />

<strong>de</strong> Sienne, vierge, nouble.<br />

Blanc. (A la procession, messe <strong>de</strong>s<br />

Rogations. Viol<strong>et</strong>.)<br />

Mardi, V 1 Mai. — Rogations,—->. pm-<br />

/;/. Nouvelles <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

çrfMvkçm: ito«fs -HUB»-.<br />

tf Arc ; Les Évêques <strong>et</strong> la<br />

loi <strong>de</strong>s Fabriques; Le budg<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> 1895 ; Mgr Perraud<br />

cardinal.<br />

IV, Bihtioçiaphie.<br />

V. Annonces <strong>et</strong> Avis<br />

divers.<br />

lippe <strong>et</strong> s. Jacques, apAtres. Double<br />

<strong>de</strong> 2 e classe. Rouge.<br />

Mercredi. 2. - Rogations, — Vigile<br />

<strong>de</strong> l'Ascension, — S. Atnanase,<br />

évêque, docteur. Double. Blanc.<br />

Jeudi 5 - ASCENSION DE NOTRE-<br />

SEIGNEUR JËSUS-CHRIST. Double<br />

<strong>de</strong> 1" classe avec Octave. -Blaoc.<br />

Vendredi, i. - *• Monique, veuve.<br />

Double, Blanc. „rtl-M«<br />

Samedi. S. - S. Pie V, pape. Double.<br />

Blanc.<br />

Mt-nutin*-<br />

Ordre <strong>de</strong> rA<strong>du</strong>r<strong>et</strong>lou perpétuelle pen<strong>de</strong>nt la<br />

_, M 29 <strong>et</strong> 30 Avril. X<br />

Ploui<strong>de</strong>r .„ 2 3 4 <strong>et</strong> 5 Avril.<br />

Plourin-Tréguier • ' '


- 202<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIQUE HU CŒUR DE JÉSUS<br />

Intention générale pour Mai <strong>1894</strong>, présentée par Son Em. Ie Cardinal Vicaire<br />

<strong>et</strong> bénie par S. S. Leon XIII ; LA SPLENDEUR DU CULTE DIVIN.<br />

Un savant illustre, qui a <strong>du</strong>rant <strong>de</strong> longues années étudié profondément<br />

les questions sociales, M. Le Pla v, écrivait dans Ies<br />

<strong>de</strong>rniers temps <strong>de</strong> sa vie celle lumineuse conclusion <strong>de</strong> tous ses<br />

travaux : « Les peuples qui pratiquent le Dêcalogue prospèrent•<br />

ceux qui le violent déclinent ; ceux qui le renient, disparaissent i<br />

Or le premier <strong>de</strong>voir prescrit par le Dêcalogue, c'est celui <strong>du</strong><br />

culte divin : t Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, <strong>et</strong> vous ne<br />

servirez que lui seul. . — Et pourquoi faut-il adorer Dieu?<br />

<strong>de</strong>mandait l'an <strong>de</strong>rnier, dans sa première conférence, l'orateur <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Paris, La raison en est aussi profon<strong>de</strong> que soli<strong>de</strong> •<br />

* Il faut adorer Dieu, parce qu'il est. i Comment, en eff<strong>et</strong>, si l'on<br />

ne peul mer son existence, lui refuser l'hommage qu'exige sa souverain<strong>et</strong>é<br />

? - . Ote tes sandales, ô Moïse, prosterne-toi - <strong>et</strong><br />

qu avec toi l'humanité tout entière se prosierne — dans l'anéantissement<br />

<strong>de</strong> votre nature fragile, seul hommage que vous puissiez<br />

dignement offrir à la Majesté <strong>de</strong> l'Etre immuable. »<br />

El parce que Dieu ne m'a pas fait solitaire <strong>et</strong> isolé, mais essentiellement<br />

<strong>de</strong>stiné à la vie sociale, ce culte — me crient l'Eglise <strong>et</strong><br />

la raison — ne doit pas être seulement intérieur, mais social <strong>et</strong><br />

public<br />

Quant aux eff<strong>et</strong>s principaux <strong>de</strong> ce culte magnifique institué, <strong>de</strong><br />

fait, par ie Sauveur lui-même <strong>et</strong> par son Epouse légitime, la sainte<br />

Eglise catholique, les voici :<br />

C<strong>et</strong>te gran<strong>de</strong> prière liturgique — c'est le nom authentique <strong>du</strong><br />

culte divin — rehaussée qu'elle est par les rites sacrés qui l'accompagnent,<br />

élève les cœurs <strong>de</strong>s fidèles jusqu'à Ia considération <strong>et</strong><br />

a contemplation <strong>de</strong>s choses spirituelles <strong>et</strong> divines; elle constitue<br />

la mei leure <strong>et</strong> la plus claire <strong>de</strong>s professions <strong>de</strong> notre foi ; elle nous<br />

rappelle sans cesse nos grands <strong>de</strong>voirs ; elle forme Ie plus puissant<br />

<strong>de</strong>s i ens sociaux ; enfin, comme Ta dit un maître en c<strong>et</strong>te matière,<br />

« elle est surtout divine, en ce qu'elle est a la fois le lait <strong>de</strong>s<br />

enfants <strong>et</strong> le pain <strong>de</strong>s forts. ><br />

Enfin, si Jésus, notre Dieu fait homme, est honoré comme il le<br />

doit <strong>et</strong> entouré, aux yeux <strong>de</strong>s peuples, <strong>de</strong> la splen<strong>de</strong>ur qui lui<br />

convient dans ses tabernacles <strong>et</strong> dans ses temples, la charité <strong>et</strong> le<br />

zèle se réchaufferont infailliblement au fond <strong>de</strong>s cœurs <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

même coup, toutes les saintes Œuvres refleuriront <strong>et</strong> fructifieront<br />

avec abondance.<br />

Que nos chers Apôtres <strong>de</strong> Ia prière, auxquels Ia gran<strong>de</strong> prière<br />

liturgique <strong>de</strong> I Eglise doit étre avant tout précieuse, réagissent<br />

donc avec énergie contre un affadissement trop général <strong>de</strong> la piété,<br />

qui tendrait à diminuer Ia splen<strong>de</strong>ur <strong>du</strong> culte divin. Qu'ici les<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 263 -<br />

hommes paient surtout < <strong>de</strong> leur personne, > rehaussant par leur<br />

ft J !nce nos fêtes el nos cérémonies sacrées, <strong>et</strong> les appuyant <strong>de</strong><br />

(Lur influence salutaire. Quant aux femmes <strong>et</strong> aux vierges chré-<br />

Lnnes quelles s'enrôlent, tous les jours plus nombreuses, dans les<br />

ri'uîreTUcellentes <strong>de</strong>s Eglises pauvres, <strong>de</strong>s Tabernacles ou Assoyons<br />

similaires, <strong>et</strong> qu'ellent m<strong>et</strong>tent généreusement au service<br />

ÏÏKSSÏÏSÏA le2r dévouement, <strong>et</strong> leurs, doigts habiles, <strong>et</strong><br />

joutes leurs ressources que l'amour saura multiplier.<br />

^_^_-__.t.t.t.t.t.t.t.t.t.t.t.t.t|-_.^.^^^^^^^^.^.^.^w-.^^^^--------------^_--^..^^^..'.'.'<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Tittre <strong>de</strong> S. E. le Cardinal Archevêque <strong>de</strong> Paris.<br />

_ Monsefgnenr a reçu <strong>de</strong> Son Eminence le Cardmal R.chard,<br />

Archevêque <strong>de</strong> Paris, la l<strong>et</strong>tre suivante :<br />

Paris, le 25 Mars <strong>1894</strong>, Saint jour <strong>de</strong> Pâques.<br />

MoNSEiosEna, .<br />

rest Ie 10 Decembre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te année <strong>1894</strong>,. que s'accomplit le -'Vème<br />

refannîv^XsSaires'dcs grands événements qui se sont accomp»*<br />

Ù %l e \T^!k chrétien n'a-t-il pas un motif pressant <strong>de</strong> célébrer av«;<br />

mnslaUo^rBdomusD^ fî$$%^ùZ) \ sainte Maison <strong>de</strong><br />

factum csl. « Aujourd hui au*"»•: "5! b svsl faU ciwjr. , Maison<br />

'Marie Mere <strong>de</strong>.Dieu dans UquellHe > e be «blt^ g.<br />

vraiment sainte el bénie, ~*-^'-'."1, '%,-nrnfl-n<strong>de</strong> émotion, a maison<br />

tans. «s f %„*! s?- d " u --<br />

jubilé extraordinaire à celte occasion conserver<br />

Ne nous étonnons pas que Dieu ait ulu. pa" Pb • Mr<strong>et</strong><br />

en ia possession <strong>de</strong>s fi<strong>de</strong>les la M^n <strong>de</strong> sa W^'pUât sous le<br />

<strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, i permit out U ier re s P ^ fle<br />

joug <strong>de</strong>s infidèles Le miracle <strong>de</strong> la Translauo^ ae . ar to<br />

Lor<strong>et</strong>te a été étudie suivant 1 f/';| ,e * 0 n , jJfre]à mention dans le Marcant<br />

Pape Benoit XIV, ann l J^T"r a a"mais nous répèt<strong>et</strong>vrologe<br />

romain. Nous ne disc -


— 264 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Lor<strong>et</strong>te, car c'est bien autour <strong>de</strong> celte maison bénit-, qu'elles ne doive.,<br />

former qu'un seul bercail <strong>et</strong> n'avoir qu'un seul pasteur Qu'ell '<br />

senvieni nas la Dart mie hi Piv.vi.4oi-.-.- ...... c, „„ Z .. =>?" . M M >.<br />

„ ..,....-.,,.., ^^.«IUS id portion aneruage qui lui est ët-liiu-<br />

La I rance que Notre-S<strong>et</strong>eneur a si étroitement unie à ion S*.<br />

dans es <strong>de</strong>stinée prov <strong>de</strong>miellcs, la France que le Vicaire d" ffiï<br />

Christ ne se lassé pas d'appeler la Fille ainée <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>de</strong>vait avoit<br />

place dans la Maison <strong>de</strong> la Bienheureuse Vierge Marie *<br />

^V^ T r^ e , W 0 » 1 *'. -* nous P»" v ons parler <strong>de</strong> la' sorte, se trouv,<br />

écrit dans 1 histoire <strong>de</strong> sainl Louis. Ces! l'acte <strong>de</strong> piété accompli mi.<br />

r„s.^n d f^reur° n "* ^ ' ^ ^ * - - M K - E j<br />

c,£ ain i. L ? uis ï ai !.-' É , lre


- 266 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

sfra-t-il <strong>de</strong> méme <strong>de</strong> notre appel à la mo<strong>de</strong>ste souscription <strong>de</strong> 5 /y^<br />

pour chacune do nos paroisses <strong>de</strong> France ? Nous voulons espérer le con<br />

traire <strong>de</strong> Ia piété séculaire <strong>de</strong> notre patrie envers ta très sainte Vier»<br />

Marie. C<strong>et</strong>te bienheureuse Vierge a daigné visiter Ia France : les ^<br />

maires <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> Ia Sal<strong>et</strong>te, <strong>de</strong> Pontm.iin SOM<br />

Ies témoignages <strong>de</strong> sa maternelle affection pour nous, Nous lui témoignerons<br />

notre reconnaissance filiale en ornant c<strong>et</strong>te humble Maison dè<br />

Nazar<strong>et</strong>h, où l'Ange Ja salua pleine <strong>de</strong> gràce <strong>et</strong> où elle commença &a<br />

mission <strong>de</strong> miséricordieuse tendresse pnur les hommes.<br />

Il y a bientôt un <strong>de</strong>mi-siècle, la Provi<strong>de</strong>nce me con<strong>du</strong>isit ù Lor<strong>et</strong>te<br />

j 'eus le bonheur d'y vivre pendant plusieurs semaines. Chaque jour, j %<br />

ms lais ù offrir le saint Sacrifice ou <strong>du</strong> moins à prier <strong>et</strong> a m'incline/ tai j<br />

la bénédiction <strong>de</strong> Marie dans sa sainte Maison. On disait vraiment là •<br />

Bonum est nos hic esse. Il nous est bon d'étre ici. Ce ne fui pas sana<br />

éprouver le regr<strong>et</strong> ressenti par un fils qui s'éloigne <strong>de</strong> la maison materne<br />

I le, que je quittai Lor<strong>et</strong>te, Ces pauvres murs <strong>de</strong> la sainte Maison nous<br />

rendaient plus sensible l'ineffable mystère par lequel le Verbe s'est fait<br />

chair <strong>et</strong> a habité parmi nous. Mais aussi ils m'avaient fait aimer dava».<br />

tage la présence réelle <strong>du</strong> Sauveur dans l'Eucharistie. La sainte Maison<br />

<strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te gar<strong>de</strong> le souvenir <strong>de</strong> Ia vie <strong>du</strong> Sauveur qui l'habitait. Chacun<br />

<strong>de</strong> nos tabernacles gar<strong>de</strong> présente sa divine personne avec Ies trésors tle<br />

sa charité.<br />

Votre Gran<strong>de</strong>ur voudra bien excuser la longueur <strong>de</strong> celte l<strong>et</strong>tre; j'ai<br />

cru qu'il était nécessaire d'exposer avec quelque développement ies motifs<br />

qui autorisent l'appel fait à la piété <strong>de</strong>s fidèles en faveur <strong>de</strong> la sainte<br />

Maison <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te.<br />

Veuillez agréer, Monseigneur, l'hommage <strong>de</strong> mes affectueux respects<br />

el <strong>de</strong> mon fraternel dévouement en Nol re-Seigneur.<br />

+ FRANÇOIS, CARD. RICHARD,<br />

Archevêque <strong>de</strong> Paris,<br />

Les offran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s paroisses qui voudraient répondre à l'appel<br />

<strong>du</strong> vénérable Cardinal pourront étre déposées au Secrétariat <strong>de</strong><br />

l'Evèché, qui se chargera <strong>de</strong> les faire parvenir à l'Archevêché <strong>de</strong><br />

Paris.<br />

Nominations dans le clergé.— Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

ont été nommés :<br />

M. Kerbiriou, recteur <strong>de</strong> Tréouergat, recteur <strong>de</strong> Plougourvest;<br />

M. Dantec, ancien aumônier <strong>de</strong> l'Hospice <strong>de</strong> Lesneven, recteur<br />

<strong>de</strong> Tréouergat.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

:<br />

M. Quéré, ancien recteur <strong>de</strong> Bolazec, décédé à Plouvorn, à l'âge<br />

<strong>de</strong> 61 ans.<br />

QCIMPIÎR. — Paroisse Saint-Mathieu. — Mardi prochain, l' r Mai,<br />

à 3 heures <strong>de</strong> l'a près-in i di, Mgr l'Evoque bénira solennellement<br />

la première pierre <strong>de</strong> la nouvelle église.<br />

Nous annoncions dans notre <strong>de</strong>rnier nnméro que les séminarktfls<br />

imposés à la taxe personnelle avaient réclamé près<strong>de</strong>l'aulor<br />

té compétente. Nous apprenons par Le Finistère que le Conseil<br />

SP Préfecture a ren<strong>du</strong>, à la dale <strong>du</strong> 20 Avril courant sa décision<br />

,'' ceUe affaire. Un supplément d'instruction est ordonné sur les<br />

ÏÏinis contestés par M. le Supérieur <strong>du</strong> Grand-Séminaire. Aux<br />

Fermes <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 2o Mars 1831, l'instruction sera faite par les<br />

agents <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s contributions directes.<br />

Le Finistère, dont la plume est généralement plus alerte <strong>et</strong> le<br />

francais nius correct, nous consacre, dans son numéro <strong>du</strong> 24 Avril,<br />

S e l assez long <strong>et</strong> tort lourd, qu'il intitulé.. Tai-Uilfene^<br />

rt aui semble d'abord vouloir répondre à la Semaine religieuse, an<br />

ïirt <strong>de</strong> • la laïcisation <strong>de</strong> Crozon .. L'illusion ne <strong>du</strong>re pas longtemns<br />

: bien vile notre confrère arrive, selon son habitu<strong>de</strong>,.....<br />

à cifté'<strong>de</strong> la que-lion, ll fait, <strong>du</strong> reste, ce mouvement tournant<br />

«unedésinvotlure admirable. - La ssons la dit-il,celte affaire<br />

ileCrozon, qui tient peu <strong>de</strong> place » - les <strong>de</strong>ux tiers seulement! -<br />

fdans l'a d<strong>de</strong> <strong>de</strong> la "semaine religieuse.. el il trouve ainsi moyen<br />

<strong>de</strong> na ser sous silence la mle <strong>de</strong> la Sœur Anne-<strong>de</strong>-Jés-s, reponlanl<br />

noint par point à ses accusations mensongères!... Pour le<br />

uaui puiin l' i neut-être là une habile diversion ;<br />

S j a f t f k f L « maintenons que c'est d'une<br />

S -douteuse. Mais ce que nous trouvons p us répugnant<br />

encore ce ont les personnalités <strong>et</strong> les insinuations haineuses<br />

uu'd lance à profusion, tout en nous accusant « d'épancher un<br />

not <strong>de</strong> b<strong>de</strong> amassé <strong>de</strong> longue date .... Pourquoi donc, sinon<br />

" Ju'il lu fa Xii un prétexte <strong>et</strong> qu'il l'a saisi au passage ,, purûuoi<br />

meu e ici en cause l'ancien directeur <strong>de</strong> la Semame? Celui-<br />

TuoTen voudra peut-être <strong>de</strong> relever <strong>de</strong>s attaques aussi basses,<br />

mal eu^que l'occasion s'en présente, nous dirons au/misf*<br />

Z nous 11e connaissons à <strong>Quimper</strong> aucun . abbé italien .. nous<br />

sa bourse, <strong>de</strong> son inituence ei ue »» rinriis <strong>et</strong> surtout<br />

SS tn1S" l q« ° nhmîort fe ueHe" Sieurf m"S<br />

fci? totocS'iT- ErSMH n'a W écrit une ligne<br />

dan? ta SnSZïigieuse, <strong>de</strong>puis le jour où le nom <strong>du</strong> directeur<br />

aCW Et RuVanE"-u Z! £ Sere W - gémit par<br />

nous aurions mène e -'8^^ -aer l&(sic) ^ ^<br />

vaincus « ; mais, ajoute-t-u, « peri-seu- w«* nni-l.nips élecqu'on<br />

réussisse à grossir les forces cléricales (?) <strong>de</strong> quelques eiec


•<br />

- 268 -<br />

leurs ï » Rassurez-vous, ô excellent Finistère, « tes sacrements i<br />

ne * périront » pas, el puisque vous voulez savoir les t chances »<br />

que vous auriez « <strong>de</strong> recevoir l'absolution, si vous veniez la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux ecclésiastiques rédacteurs » <strong>de</strong> la Semaine, nous<br />

vous dirons : sauf le péché contre le Saint-Esprit — c'est le péché<br />

<strong>de</strong> ceux qui ferment obstinément les yeux à la lumière, ou qui<br />

trompent sciemmeni leur prochain;... serait-ce voire cas? —<br />

toutes les fautes sont pardonnées, moyennant la contrition <strong>et</strong> le<br />

ferme-propos.,. On ne vous imposerait môme pas une trop ru<strong>de</strong><br />

pénitence, comme <strong>de</strong> faire amen<strong>de</strong> honorable, la cor<strong>de</strong> au cou, ce<br />

qui s'est vu, en ce siécle, à <strong>Quimper</strong>, vous pourriez le savoir;..<br />

mais, par exemple, il vous faudrait prom<strong>et</strong>lre <strong>de</strong> ne plus prodiguer<br />

à vos adversaires ces accusations * d'hypocrisie, <strong>de</strong> tartufferies<br />

• . C'est excès blâmable <strong>de</strong> générosité, que <strong>de</strong> prêter ainsi<br />

ses... qualités aux autres ï<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

• —<br />

ROME. — Le mercredi 18 Avril, a eu lieu, dans la Basilique <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre, l'audience solennelle accordée aux pèlerins espagnols,<br />

qui étaient au nombre <strong>de</strong> 10,000 environ. Aprés la messe<br />

que le Saint-Père a célébrée à l'autel <strong>de</strong> la Confession, le Cardinal<br />

Archevêque <strong>de</strong> Séville a lu une éloquente adresse, où il a fait ressortir<br />

surtout le caractère populaire <strong>de</strong> celle manifestation <strong>de</strong>s<br />

pèlerins espagnols, parmi lesquels figuraient un si grand nombre<br />

d ouvriers.<br />

Le Saint-Père a répon<strong>du</strong> d'abord par quelques paroles exprimant,<br />

d'un accent ému, sa paternelle satisfaction ; puis, pour être<br />

mieux enten<strong>du</strong> <strong>et</strong> compris <strong>de</strong> l'assistance, il a fait lire, tra<strong>du</strong>it en<br />

espagnol, son discours aux pèlerins, par Mgr Merry <strong>de</strong>l Val, camérier<br />

secr<strong>et</strong> participant <strong>de</strong> Sa Saint<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> fils <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Espagne.<br />

Nous en détachons ce passa g<br />

* Qu'il vous souvienne, Fils bien-aimés, que la gran-<br />

* <strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'Espagne a toujours élé étroitement liée à son aiiache-<br />

« mem à la foi sainte <strong>de</strong>s aïeux, <strong>et</strong> que c'est même là qu'elle a<br />

« pris naissance. Pour relever <strong>et</strong> préserver celle gran<strong>de</strong>ur d'un<br />

i abaissement tota!, il n'y a donc pas <strong>de</strong> moyen plus certain <strong>et</strong><br />

« plus efficace que le r<strong>et</strong>our absolu aux principes que la Religion<br />

« enseigne el aux pratiques qu'elle prescrit<br />

« It est aussi nécessaire que tous les catholiques d'Espagne,<br />

< absolument lous, se persua<strong>de</strong>nt que le bien suprême <strong>de</strong> la Reli-<br />

« gion <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> exige <strong>de</strong> leur part l'union el la concor<strong>de</strong>. Il est<br />

« nécessaire qu'ils fassent trêve aux passions politiques qui les<br />

* déchirent <strong>et</strong> les divisent; <strong>et</strong> que, laissant à la Provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

« Dieu le som <strong>de</strong> régler les <strong>de</strong>ftinées <strong>de</strong>s nations, ils agissent <strong>de</strong><br />

« plein accord, sous ta con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> ['Episcopat, afin <strong>de</strong> favoriser<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ie<br />

- 269 -<br />

par tous les moyens que les lois <strong>et</strong> l'honnêt<strong>et</strong>é autorisent les<br />

intérêts <strong>de</strong> la Religion el <strong>de</strong> la patrie : <strong>et</strong> qu'ils résistent en<br />

phalanges compactes aux attaques'<strong>de</strong>s impies el <strong>de</strong>s ennemis<br />

<strong>de</strong> la société civile. C'est en outre leur <strong>de</strong>voir d'être soumis avec<br />

respect aux pouvoirs constitués ; el Nous le leur <strong>de</strong>mandons<br />

d'autant plus à bon droit qu'il se trouve à la tète <strong>de</strong> voire noble<br />

nalion une reine illustre dont vous avez pu admirer la piété el<br />

le dévouement envers l'Eglise, comme Nous sommes fondé à le<br />

rappeler par la présence <strong>de</strong> quelques-uns d'entre vous, en c<strong>et</strong>te<br />

circonstance. »<br />

*<br />

* *<br />

Dès le len<strong>de</strong>main, les pèlerins ouvriers <strong>du</strong> premier groupe<br />

sont repartis dans le meilleur ordre : ils cédaient la place au<br />

<strong>de</strong>uxième groupe d'environ 0,500 pèlerins, la plupart aussi<br />

ouvriers, qui sont arrivés, vendredi soir <strong>et</strong> samedi, pour assister<br />

dimanche, à la béatification <strong>du</strong> Vénérable Diègue <strong>de</strong> Cadix. K avait<br />

été décidé, en eff<strong>et</strong>, officiellement, à cause <strong>de</strong>s accords déjà pris<br />

antérieurement-<strong>et</strong> difficiles à modifier pour l'arrivée <strong>du</strong> <strong>de</strong>uxieme<br />

groupe <strong>de</strong> pèlerins, <strong>de</strong> ne pas différer au 29 la cérémonie atten<strong>du</strong>e,<br />

mais <strong>de</strong> l'accomplir, comme c<strong>et</strong>a avait élé hxé dabord, le<br />

dim C<strong>et</strong>te 6 soiennelle béatification, comme celle <strong>du</strong> Bienheureux<br />

d'Avila. a eu lieu dans l'église <strong>de</strong> Saint-Pierre. .<br />

On sait que le B. Diègue <strong>de</strong> Cadix lut, à la fm <strong>du</strong> siècle <strong>de</strong>rnier<br />

ia gloire <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong>s Mineurs Capucins, en Espagne, el.qu il<br />

mérita i bien qu'agissant par les moyens les p us humbles d être<br />

appelé un nouveau Saint Paul. . Ce fut le témo.gnage.quelui rendirent<br />

ses contemporains <strong>et</strong> dont le souvenir vient d étre perpétue<br />

en ces propres termes par le Bref <strong>de</strong> béatification.<br />

Mardi, 24 Avril, le Pape est <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> <strong>de</strong> nouveau à Sam-<br />

Pierre, à 9 heures ! après avoir célébré la messe à laute J<strong>et</strong>a<br />

Chaire, il a donné audience au second groupe <strong>de</strong> pèlerins espagnols.<br />

Sa Saint<strong>et</strong>é vient <strong>de</strong> choisir comme confesseur S- G. Mgr PifTeri,<br />

amrustin en évéqne <strong>de</strong> Porphyre. En aunonçant c<strong>et</strong>te nouvelle, le<br />

journTh Cro35 ouïe : ! Le'prtlauqui vient souvent en France<br />

Pr visiter ses œuvres, est l'ami d'un grand nombre <strong>de</strong> Français,<br />

• „__..<br />

Jeanne d'Arc. - Le re Benin <strong>du</strong> «Ami ,i N-D. <strong>de</strong> Pwfa,<br />

pour célébrer l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> tonmàk^W<br />

un caractère national par le concours <strong>de</strong> tous. A-f è d u /»<br />

<strong>de</strong> Paris, six évêques el plusieurs prélats x «sislaient ; lamée<br />

était noblement représentée par le géneral «"«'». ^ - ^ J<br />

Guerre, le général »m^tm; i F ai ^JSj^JiS^<br />

Février, grand Chancelier <strong>de</strong> la Légion-d honneur I amiral uei<br />

vais, le général <strong>de</strong> Char<strong>et</strong>te, une vingtaine d autres, generaux, ae


- 270 -<br />

nombreux officiers <strong>de</strong> tous gra<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong> l'école polytechnique<br />

el <strong>de</strong> Saint-Cyr. On y remarquait plusieurs membres <strong>du</strong><br />

corps diplomatique : le nonce apostolique, les ambassa<strong>de</strong>urs d'Autriche,<br />

d'Espagne, les ministres <strong>de</strong> Belgique, <strong>de</strong> Danemark, elc<br />

M. Keller portait la bannière offerte par les souscriptions <strong>du</strong><br />

Comité catholique : en face <strong>de</strong> lui, on voyait avec émotion M. <strong>de</strong><br />

Cazenove <strong>de</strong> Pradines, tenant le drapeau <strong>de</strong>s zouaves pontificaux<br />

teint <strong>de</strong> son sang à Palay.<br />

La nouvelle bannière <strong>de</strong> Jeanne d'Arc a été bénite par l'archevêque<br />

<strong>et</strong> aussitôt placée, entre <strong>de</strong>ux drapeaux tricolores, <strong>de</strong>vant<br />

la statue <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Paris.<br />

Le R. P. Feuill<strong>et</strong>te, dominicain, a fait un éloquent panégyrique<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc, dans laquelle il a montré « l'envoyée <strong>de</strong> Dieu, le<br />

premier soldai <strong>de</strong> la France, le plus vaillant <strong>de</strong> ses capitaines,<br />

couronnant sa mission par le plus noble <strong>de</strong>s martyrs.... La glorification<br />

<strong>de</strong> l'héroïque Pucelle sera la glorification <strong>du</strong> patriotisme<br />

chrétien ».<br />

Après le panégyrique - qui a <strong>du</strong>ré près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures, — on<br />

a entonné le Magnificat, puis le Te Deum.<br />

Archives diocésaines >e <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Les Evêques <strong>et</strong> la loi <strong>de</strong>s Fabriques. — MGR COULLÏÉ.<br />

— Dans sa séance <strong>du</strong>19 Avril, le Conseil <strong>de</strong>s Ministres a pris une<br />

décision dont il n'a, sans doule pas pesé la portée : Mgr Coutlié, archevèque<br />

<strong>de</strong> Lyon, dont la douceur el l'esprit <strong>de</strong> conciliation sont<br />

bien connus, est privé <strong>de</strong> traitement <strong>et</strong> déféré comme d'abus au<br />

Conseil d'Etat, pour avoir invité ses prêtres ;\ régler les comptes <strong>et</strong><br />

budg<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s Fabriques selon les usages <strong>du</strong> passé.<br />

Voici le passage incriminé <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre épiscopale :<br />

• En ce qui concerne la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques, confiant<br />

dans la justesse <strong>de</strong>s observations que nous avons adressées au<br />

gouvernement, <strong>et</strong> persuadé que ia lumière se fera sur une question<br />

aussi importante que délicate, nous maintenons nos instructions<br />

précé<strong>de</strong>ntes, <strong>et</strong> vous <strong>de</strong>mandons, pourle moment, <strong>de</strong> préparer vos<br />

comptes el <strong>de</strong> former vos budg<strong>et</strong>s, dans la prochaine séance <strong>de</strong><br />

Quasimodo, suivant les anciennes règles. Veuillez apporter à la<br />

rédaction <strong>de</strong> ces actes la régularité ia plus parfaite. »<br />

Ce langage n'est certes pas celui < d'un fougueux insurgé, d'un<br />

audacieux contempteur <strong>de</strong>s lois •, <strong>et</strong> l'on persua<strong>de</strong>ra difficilement<br />

à <strong>de</strong>s hommes sensés que Mgr Coullié a voulu renverser la République,<br />

en prenant une altitu<strong>de</strong> si calme, si pru<strong>de</strong>nte <strong>et</strong> si réservée.<br />

Aussi la grave mesure — si peu justifiée <strong>et</strong> si peu d'accord avec<br />

• l'esprit nouveau, - — prise contre le vénérable archevèque <strong>de</strong><br />

Lyon est-elle généralement désapprouvée par la presse, sauf bien<br />

enten<strong>du</strong> les journaux dont il n'y a pas à s'occuper en pareille<br />

matière, leur parti pris d'injustice el <strong>de</strong> violence, quand il s*agit <strong>de</strong><br />

l'Eglise, ela n i bien connu.<br />

Le journal légiste par excellence, pour lequel Dreu <strong>et</strong> l'Eglise<br />

ne sont rien <strong>de</strong> plus qu'une Compagnie <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer en face<br />

-271 -<br />

<strong>de</strong>s réglements-<strong>de</strong> l'Etat, les Débat*, déclare la mesure « regr<strong>et</strong>ta-<br />

bl VïNous n'avons jamais, dit-il; considéré comme régulier le<br />

««<strong>de</strong>me dè répression qui consiste à suspendre le traitement d un<br />

pic ésiastique Le Co<strong>de</strong> pénal, tes articles organiques ont déterminé<br />

S infractions qui pourraient être commises par les membres <strong>du</strong><br />

ctercê. el les conséquences <strong>de</strong> ces infractions.<br />

« Quand le Ministre <strong>de</strong>s Cultes inflige, <strong>de</strong> sa propre autonlérune<br />

Beine disciplinaire qui est une véritable amen<strong>de</strong> <strong>et</strong> qu aucuneJm<br />

n'a nrévue, il fait un acte <strong>de</strong> pur arbitraire, <strong>et</strong> es actes d arbitrai?Jmtoe<br />

provoqués par ceux à qui on les applique, ne va ent<br />

arnais rien. Le Cxar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux pourrait tout aussi bien, k \ ai<strong>de</strong><br />

Kémes arguments, suspendre tes appointements d'un magistrat<br />

aui au ra it eu le malheur <strong>de</strong> lui déplaire, ou le Ministre <strong>de</strong><br />

ffilruS ceux d'un professeur dont il serait mécontentNoua;<br />

avons déjà eu maintes occasions <strong>de</strong> nous prononcer sur<br />

* S S JîilW — parité entre un traitement<br />

i J T i X c Z ^ révocable, <strong>et</strong> une Mernie payée e*<br />

échange <strong>de</strong> biens abandonnés à l'Etat, à c<strong>et</strong>te condition, par le<br />

C Taï l aux catholiques, ils sont * j * ^ ^ ^ £<br />

.-hov.-n.iP <strong>de</strong> Lvon d'être la premiere victime <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle per<br />

S S Vraislmblablemen? d'autresseront frappa après lui jcar<br />

«m. circulaire <strong>de</strong> M le Ministre <strong>de</strong>s Culles invite NN. SS. les Lve-<br />

CsT'u communiquer tontes les l<strong>et</strong>tres ou instructions <strong>de</strong> même<br />

Zure qù'iSaient adressées à leurs prêtres, pour qu'on puisse<br />

leS ?oTcelf S n ;î> e "r r étayer : au contraire, s nous<br />

au chloroforme, qui endort ceux qu elle veut opérer.<br />

<strong>et</strong> nos évêques, que certains Journalistes s effor"^!.&<br />

<strong>de</strong> traîner dans la boue, montreront, s il le fant, comme ceux u<br />

lemagne, quils savent aller en prison pour vaincre le kuliur<br />

kam f? , i « nrnnos aue nos adversaires pèsent les paroles pronon-<br />

force vitale immense. ,,.„.,,. „nrA, 1070 <strong>de</strong>vraient com-


— m -<br />

qu'elle a pu sortir victorieuse <strong>de</strong> celte guerre, » — comme elle<br />

sortira victorieuse <strong>de</strong> toutes les luttes. Non prœvalebunt !<br />

Les fêtes <strong>de</strong> Pâques inspiraient récemment à un journaliste tes<br />

lignes suivantes :<br />

« Ayez confiance, j'ai vaincu le mon<strong>de</strong> i, a dit notre Maître. Si<br />

l'on s'en lient aux apparences, les chrétiens sont <strong>de</strong>s vaincus<br />

(comme dit M. Spuller). Le Pape est toujours dépouillé <strong>de</strong> son<br />

patrimoine temporel. Presque partout les catholiques sont traités<br />

en parias... Et cependant, si nous regardons plus attentivement<br />

nous voyons que les appareils vainqueurs <strong>du</strong> catholicisme sont<br />

tombés vaincus, atteints avant l'heure comme par <strong>de</strong>s fléches mystérieuses.<br />

Lejeune royaume d'Italie agonise, en proie à <strong>de</strong>ux maladies qui<br />

ne pardonnent pas, la banqueroute <strong>et</strong> le mécontentement <strong>du</strong> peuple...<br />

Et en France, si nous regardons la suite <strong>de</strong>s persécuteurs.<br />

Gamb<strong>et</strong>ta, qui a poussé le cri <strong>de</strong> guerre contre ie cléricalisme-<br />

Faul Bert, l'inventeur <strong>de</strong> la morale athée; Jules Ferry, le tenant<br />

<strong>de</strong> l'article 7 ; el les auteurs ou exécuteurs <strong>de</strong>s fameux décr<strong>et</strong>s *<br />

Ies Constans, les Freycin<strong>et</strong>, les Rouvier, les Andrieux môme, que<br />

sont-ils <strong>de</strong>venus? Vous pouvez compter sur vos doigts, il n'en est<br />

pas nn seul qui n'ait ôté enlevé par une mort imprévue ou prématurée,<br />

on, ce qui est pire peut-être pour un homme public, qui<br />

n'ait vu s'effondrer misérablement sa fortune politique.<br />

Gamb<strong>et</strong>ta meurt, au moment môme où il paraissait pouvoir donner<br />

toute sa mesure : Paul Berl va périr <strong>du</strong> choléra au Tonkin -<br />

Jules Ferry voit un jour sombrer toute sa popularité ; au moment<br />

méme où il semblait se rem<strong>et</strong>tre en selle, il meurt subitement <strong>de</strong>s<br />

désordres pro<strong>du</strong>its dans son organisme par la balle inconsciente<br />

d un fou.<br />

Quant aux survivants, quelle plus misérable tin politique que<br />

celle <strong>de</strong> Freycin<strong>et</strong>, <strong>de</strong> Rouvier, enlevés dans les scandales <strong>du</strong><br />

Panama ? Quelle plus triste <strong>de</strong>stinée que celle <strong>de</strong> Constans - débarqué<br />

• par ceux-là mémes qu'il fit élire el ne pouvant plus rem<strong>et</strong>ire<br />

le pied ft l'étrier, écarté <strong>du</strong> pouvoir comme par une universelle<br />

réprobation ? El quelle misère enfin qne les efforts <strong>de</strong> l'ancien préf<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> police, célèbre par ses gants gris perle, pour décrocher<br />

quelque part une écharpe <strong>de</strong> député !<br />

Vraiment la persécution ne paraît pas porter bonheur. Et si,<br />

d autre part, nous considérons la mémoire <strong>de</strong>s vaincus d'hier nous<br />

trouvons qu'elle ne fait pas mauvaise figure. L'heure <strong>de</strong> la justice<br />

unit par sonner. »<br />

Le Budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 1895. — LE DROIT D'ACCROISSEMENT. — Le<br />

Budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 1895, qui vient d'être distribué aux députés, contient.<br />

une innovation capitale : le remaniement compl<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Con t n bu lions<br />

directes. En ce qui concerne les < Congrégations, Communautés el<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 273 -<br />

Associations religieuses, autorisées pu non *, il propose <strong>de</strong> substituer<br />

au droit d'accroissement une taxe annuelle <strong>et</strong> obligatoire<br />

<strong>de</strong> O fr. 30 °/u <strong>de</strong> la valeur brute <strong>de</strong>s biens meubles el immeubles<br />

possédés par ces Congrégations.<br />

C<strong>et</strong>te taxe pro<strong>du</strong>irait actuellement 1,5000,000 francs.<br />

La valeur vénale <strong>de</strong>s biens possédés par les Congrégations s'élève<br />

encore à 500 millions, exactement 493,216,820 francs, dont<br />

111,691,412 francs pour ies biens meubles el 381,216,820 pour les<br />

immeubles.<br />

Le défaut <strong>de</strong> payement <strong>de</strong> la nouvelle taxe dans les trois premiers<br />

mois <strong>de</strong> l'année sera puni d'un <strong>de</strong>mi-droit en sus,- lequel ne<br />

pourra être intérieur à 100 Francs.<br />

L'action en recouvrement <strong>de</strong> la taxe sera valablement dirigée<br />

contre le supérieur ou ta supérieure <strong>de</strong> la Congrégation, el, pour<br />

celles non reconnues, contre tout membre agrégé à un litre quelconque<br />

à ces Congrégations.<br />

Les Congrégations qui, au moment <strong>de</strong> la promulgation <strong>de</strong> la<br />

nouvelle loi, seront débitrices <strong>de</strong> droits d'accroissement, auront un<br />

délai <strong>de</strong> six mois pour se libérer sans pénalité, à la condition <strong>de</strong><br />

rembourser les droits faits par le Trésor.<br />

Elles pourront opter, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, entre l'application <strong>de</strong>s règles<br />

anciennes <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s règles nouvelles.<br />

Ce n'est encore, qu'on Ie remarque bien, qu'une proposition<br />

soumise à l'acceptation <strong>de</strong> la Chambre <strong>et</strong> <strong>du</strong> Sénat.<br />

AUTUN — Mgr Perraud cardinal. — La Semaine religieuse<br />

d'Autun publie à sa première page, dans un encadrement <strong>de</strong><br />

fête, le communiqué suivant <strong>de</strong> l'évêché :<br />

i Nous nous empressons d'annoncer au diocèse que la nouvelle<br />

* <strong>de</strong> l'élévation <strong>de</strong> Mgi" Perraud, évéque d'Autun, à la dignité<br />

i cardinalice, dans le prochain Consistoire, est exacte. »<br />

Les hommes apostoliques, qui entreprennent d'un grand courase<br />

la censure <strong>de</strong>s vices, sont assez souvent traverses par les<br />

raisons politiques ; car le mon<strong>de</strong>, qui n'a rien tant a cœur que <strong>de</strong><br />

voir l'Eglise sans forces <strong>et</strong> la piété sans défense, se plait à leur<br />

opposer ce qu'il a <strong>de</strong> plus redoutable : le nom <strong>de</strong> César <strong>et</strong> les interêts<br />

<strong>de</strong> l'Etat. < BOSSUER)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> i5 Avril <strong>1894</strong><br />

I. L'Apologie biblique, d'après l'Encyclique . Pj^i<strong>de</strong>ntissimus<br />

Deus > P J BRUCKER - tt L'E<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> grand Condé d après<br />

S^^uments inédits ftUM dans le ?on"urg^<br />

Paris, Bourgogne (Octobre 1635-Janvier 1637), P. H. CHÉROT. -


- 274 -<br />

III. La Conversion <strong>et</strong> l'évolution <strong>de</strong> l'Eglise (<strong>de</strong>uxième article),<br />

P. H. MARTIN. — IV. La Persécution fiscale. Le Droit <strong>de</strong> mainmorte<br />

(<strong>de</strong>uxième article), P, H. PRÉLOT. — V. Les Hymnes <strong>de</strong><br />

saint Ambroise, à propos d'on livre récent, P. J. V. BAINVEL. —<br />

Vl. A travers le Taurus. De Césarée <strong>de</strong> Cappadoce à Adana. Souvenirs<br />

<strong>de</strong> voyage (<strong>de</strong>uxième partie), P. L BURNICHON. --— VIL Mélanges<br />

el critiques. Autour <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> philosophie, P.L.ROURE.<br />

Maxime <strong>du</strong> Camp ; l<strong>et</strong>tres inédites, P,V. DELAPORTE. Choses <strong>de</strong><br />

famille. Récentes publications espagnoles sur la Compagnie <strong>de</strong><br />

Jésus : Carias <strong>de</strong> san Ignacio. Monumenta historica S. J. — Varenes<br />

illustres. — Historia <strong>de</strong> las M ia io nes en la India oriental, P. C.<br />

SOMMERVOGEL. — VIII. Tableau chronologique <strong>de</strong>s principaux événements<br />

<strong>du</strong> mois : L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> Xlii aux évêques <strong>de</strong> Pologne.<br />

— Le testament <strong>du</strong> Plessts-Belliére el tes droits <strong>du</strong> Pape. —<br />

IX. Table <strong>du</strong> Tome LXI.<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE,<br />

dirigée par M. GROUSSAL, professeur <strong>de</strong> droit administratif aus Facultés<br />

catholiques <strong>de</strong> Lille. — Bureau <strong>de</strong> la Revue : 19, rue <strong>de</strong> Pas, Lille.<br />

livraison d'Avril : L Hors la toi les services hors budg<strong>et</strong> ! — II. Revendications<br />

épiscopales (suite). — Ul. Declaration d'abus <strong>et</strong> esprit nouveau. —<br />

IV, Comment l'impôt sui le revenu s'applique aux congrégations religieuses.<br />

— V. Cou-munication aux conseils municipaux <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s ot comptes <strong>de</strong>s<br />

fabriques. — VI. Questions choisies ; 63. Est-il indispensable que le mandat<br />

<strong>de</strong> paiement soit quittancé par l'acquit <strong>du</strong> créancier <strong>de</strong> la fabrique sur le<br />

ruandaL lui-même ? CL Le curé peut-il être désigné par le conseil <strong>de</strong> fabrique<br />

comme régisseur <strong>de</strong> dépenses? 86. Comment lu conseil <strong>de</strong> fabrique doit-<br />

sacristains <strong>et</strong> Ies chantres, peuvent-ils faire partie <strong>du</strong> consil <strong>de</strong> fabrique ?<br />

67. Modèles <strong>de</strong> quittance explicative.<br />

Capsules Guyot (véritables), 19, Rue Jacob, Paris. — Bronchites<br />

Chroniques, Asthmes, Catarrhes^ Rhumes opiniâtres. Prix 2 fr, 50<br />

le flacon. Dans toutes pharmacies*<br />

Le nombre <strong>de</strong> ceux qui ne soignent pas leurs maladies, parce qu'ils<br />

n'aiment pas les médicaments ou parce qu'ils en ont peur, est très<br />

considérable. Bien souvent, c<strong>et</strong>te répugnance n'est pas justifiée, mais il<br />

existe <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s qui ne peuvent réellement pas supporter Ies médicaments.<br />

Les personnes qui souffrent <strong>de</strong> l'estomac, celles qui digèrent difficilement,<br />

dont les digestions sont accompagnées d'aigreurs, <strong>de</strong> sensations<br />

<strong>de</strong> brûlures, <strong>de</strong> pituites, <strong>de</strong> renvois ou <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong>s intestins,<br />

rentrent surtout dans c<strong>et</strong>te catégorie. On ne saurait trop les engager à<br />

user <strong>du</strong> Charbon <strong>de</strong> Belloc, Ce pro<strong>du</strong>it, préparé d'après <strong>de</strong>s procédés<br />

approuvés par l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine d£ Paris, n'a jamais occasionné<br />

le moindre inconvénient, même chez les estomacs les plus délicats. Ce<br />

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Vendredi 4 Mai <strong>1894</strong>. N* 18.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

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Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé Ros?A as,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

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seiKN 11 Rt. — L Chronique<br />

<strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong> : Offices<br />

extraordinaires ; Nomination<br />

; tournée pastorale ;<br />

Pèlerinage d'.. Lour<strong>de</strong>s ;<br />

Pardon <strong>de</strong> Rumengol; Plogonnec<br />

; Bonod .ctfon <strong>de</strong> la<br />

première pierre <strong>de</strong> Ia nouvelle<br />

église Sa in t-Mathie u<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ; Mission <strong>de</strong><br />

Treogat ; Juvénal <strong>de</strong> N.-D.<br />

<strong>du</strong> Folgoët.<br />

IL Souvelles <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Le-s Evéques<br />

<strong>et</strong> la loi <strong>de</strong>s Fabriques ;<br />

Jeaune d'Arc ; Nouvelles<br />

rigueurs contre l'enseignement<br />

libre ; Chartres.<br />

IlI. Questions <strong>de</strong> liturgie<br />

(suite).<br />

iV. Documents histoi'iques<br />

(suite).<br />

V. Annonces <strong>et</strong> Ami<br />

divers.<br />

OÏTFICES -DE I-tA. S-E-N-Lôa-tST-E<br />

Dimanch<strong>et</strong> 6 Mai. — Dimanche dans<br />

l'Octave <strong>de</strong> l'Ascension. Translation<br />

<strong>de</strong>s Reliques <strong>de</strong> s. Corentin <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

s. Poi-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>. Double <strong>de</strong> 2* classe,<br />

Blanc. Mémoire <strong>du</strong> Dimanche, à ia<br />

Hesse.<br />

Aui Vêpres, mémoires <strong>du</strong> suivant <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> Dimanche.<br />

lundi, 7. - S. Stanislas, Martyr.<br />

Double, Rouge.<br />

Mardi, tt. — Apparition <strong>de</strong> s. Michel,<br />

Archange. Double-Majeur, Blanc.<br />

Mercredi, 3. - S. Grégoire <strong>de</strong> Nazianze,<br />

Évêque, Docteur. Bouble,<br />

Blanc.<br />

Jeudi, 40. — Octave <strong>de</strong> l'Ascension.<br />

Double, Blanc.<br />

Vendredi, 44. - Invention <strong>de</strong> la<br />

Sainte-Croix (<strong>du</strong> 3 Mai). Double <strong>de</strong><br />

2* classe, Rouge.<br />

Samedi, it. - Vigile fe la Pentecôte<br />

fcans jeûne n» abstinence/. Olnce<br />

jour. Semi-double, Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> .-Ador-tlo.- perpéloelle peod.nt I- «-»-"•<br />

Plourin-Tréguier ^"êt 9 Mai.<br />

£ "SSI av t: : : : : : : : : : \v::.'.v- Au*»j^<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DI K BR A .I GAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évéché. MU.iO-1 «oomm-u-dée. - LOPERHET, <strong>du</strong> 6 au 90 Mai.


- 278 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. « CHAPEU.e DES URSULINES. — Vendredi; 4 Mai, fête patronale<br />

dos Meres chrétiennes. La fête sera présidée par Monseigneur. A 7 h \-j<br />

messe ; à A heures, sermon eL bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement.<br />

— Cu U-I;LLB DE î-A RETRAJTE. — La réunion cie Ia Congrégation <strong>de</strong>s<br />

Dames aura lieu, Dimanche, ff Mai, à la chapelle <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> la'R<strong>et</strong>raite<br />

A 7 heures, sainte Messe suivie <strong>du</strong>ne instruction <strong>et</strong> <strong>de</strong> la bénédiction <strong>du</strong><br />

T. S.-Sacrement.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Nomination. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur, M. Havas<br />

vicaire à Saint-Melaine <strong>de</strong> Morlaix, est nommé aumônier <strong>de</strong> l'hospice<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé.<br />

TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE & DES CONFIRMATIONS<br />

PENDANT LA SEMAINE<br />

Dates. Matin. Soir.<br />

Samedi, 5. . . Quéménéven Cast.<br />

Dimanche, 6. Dinéault Trégarvan.<br />

Lundi, 7 . . . Chateaulin Lothey.<br />

Mardi, 8 Id. — Les Frères. . Saint-Coulitz.<br />

Mercredi, 9. . Port-Launay Saint-Ségal<br />

Jeudi, 10. . . Quimerch. ". . "J Logonna-Quimerc'h.<br />

Vendredi, IL Le Faou. — Rumengol. . . Rosnoën.<br />

M. Fféiter, vicaire-général, accompagnera Monseigneur dans<br />

la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> sa tournée pastorale.<br />

Pèlerinagre <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. — Monseigneur l'Evêque vient<br />

<strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que le pèlerinage <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> à N.-D. <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s aura lieu dans les premiers jours <strong>de</strong> Septembre.<br />

De tous côtés nous arrivent <strong>de</strong>s récits <strong>de</strong> fêles magnifiques célébrées<br />

en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Noire diocèse ne peut pas<br />

manquer <strong>de</strong> s'associer à ces manifestations <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> patriotisme.<br />

On nous annonce <strong>de</strong> belles cérémonies, pour le 8 Mai, à Saint-Louis<br />

<strong>de</strong> Brest, à Saint-Mathieu <strong>de</strong> Morlaix, elc. <strong>Quimper</strong> aura son tour<br />

<strong>et</strong> nous sommes heureux d'annoncer, dès aujourd'hui, qu'une fête<br />

aura lieu à la Cathédrale <strong>de</strong> Saint-Corentin. Par suite <strong>de</strong> diversecirconstances,<br />

elle est r<strong>et</strong>ardée jusqu'au jeudi, 7 Juin.<br />

Nous en ferons connaitre le programme, aussitôt qu'il sera<br />

définitivement fixé.<br />

Pardon <strong>de</strong> Rumengol, IS, 19 <strong>et</strong> 20 Mai. - Vendredi,<br />

i8. — A 5 heures <strong>de</strong> l'après-midi, ouverture <strong>du</strong> Pardon ;<br />

- 279 '-<br />

mières vêpres <strong>et</strong> Bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement. A<br />

s heures, Mois <strong>de</strong> Marie, chapel<strong>et</strong>, confessions.<br />

%nmrdi 19. — A 4 heures <strong>du</strong> matin, première Messe. Les<br />

antres Messes, d'heure en heure jusqu'à 10 heures. A IO heures,<br />

r,-ni'Vlesse A 2 heures 1/2, Vêpres solennelles. A b heures,<br />

P S S teT miracles, suivie <strong>de</strong> la Bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-<br />

Sacrement. A 8 heure*, Mois <strong>de</strong> Marie, chapel<strong>et</strong>, confessions . .manche,<br />

20. - A 3 heures, première messe à la chapelle <strong>du</strong><br />

four mnemenl. Les autres Messes, à l'église, d'heure en heure. A<br />

t heures, Grand'Messe à la chapelle <strong>du</strong> Couronnement. A 2 heures,<br />

I X solennelles, suivies <strong>de</strong> la Procession el <strong>de</strong> la Bénédiction<br />

<strong>du</strong> Très Saint-Sacrement.<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Rumengol, priez pour DOUS !<br />

PioGONNEc. - On nous prie d'annoncer que le pardon dè la<br />

chapelle <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te, en Plogonnec, qui se célèbre habituellement,<br />

fift dimanche <strong>de</strong> Ma" aura lieu, c<strong>et</strong>te année - à cause <strong>de</strong><br />

l'occurrence <strong>de</strong> la solennité <strong>du</strong> T. S. Sacrement, - le dimanche 20,<br />

fêle <strong>de</strong> la Sainte-Trinité. | ,<br />

QUIMPER. - La bénédiction <strong>de</strong> la première pierre <strong>de</strong> la nouvelShsê<br />

<strong>de</strong> Saint-Maihieu a eu lieu, mardi, 1" Mai. Il y a <strong>de</strong>ux<br />

IT fp«r«J;-«r, M. le Recieur annonçait â ses paroissiensMipro-<br />

?PI <strong>de</strong> reconstrucl on. Tous, en reconnaissant la nécessité, y adhèièrentTu°"u.H,<br />

malgré le regr<strong>et</strong> <strong>de</strong> voir disparaître l'ancienne<br />

S , t Mue le s'attachaient pour la plupart lant <strong>de</strong> sourds,<br />

la perspective <strong>de</strong>s lourds sacrifices qnechacun <strong>de</strong>vrai t.,..po ser<br />

Le <strong>de</strong>vis total <strong>de</strong> l'église nouvelle est <strong>de</strong> 2 -M-* '"^'^<br />

nnètes <strong>et</strong> souscriptions volontaires, faites dans la paroisse, ei<br />

rnarUcuner un don généreux d'une vénérable nonagéna.re<br />

dévouée Toutes les bonnes œuvres, - ont fourni la p lus gran<strong>de</strong><br />

Ue <strong>de</strong> cZ somme, qui a été ^^IZ'^TJtoimwminns<br />

accordées par la Commune <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, 1 fctal <strong>et</strong> ie uepar<br />

[emènli, <strong>et</strong> un emprunt <strong>de</strong> 15,000 francs contracté au nom <strong>de</strong> la<br />

Fi> ïSémonie <strong>de</strong> la bénédiction, à laquelle assistaient <strong>de</strong> nombreux<br />

Slîelae la ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>s paroisses voisines avait attiré un<br />

gran<strong>de</strong> foule <strong>de</strong> fidèles. Monseigneur est am é à J heure<br />

accompagné <strong>de</strong> M. Fléiter, vicaire.général- -V^JJ J^^He<br />

cv


- 280 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

dans la consécration d'un temple nouveau, qui <strong>de</strong>vient le centre<br />

<strong>de</strong> ia vie chrétienne dans ia paroisse.... Quant à l'église que nous<br />

voyons sortant <strong>de</strong> terre, elle montre la foi toujours vive au ca-ur<br />

ae lios populations, puis le latent, inspiré par le sentiment reli<br />

gieux <strong>de</strong> l'architecte qui en a dressé le plan <strong>et</strong> qui, <strong>du</strong> reste porte<br />

uo nom connu <strong>et</strong> justement honoré dans l'histoire <strong>de</strong> nos monuments<br />

religieux ; elle dira la générosité <strong>de</strong>s bienfaiteurs, i Iches «t<br />

pauvres, qui ont donné selon leurs moyens, la bienveillance <strong>de</strong> la<br />

municipalité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autorités civiles pour l'œuvre <strong>de</strong>mandée par<br />

mus ; elle rappellera surtout le zéle, l'ar<strong>de</strong>ur <strong>du</strong> digne recteur <strong>de</strong><br />

la paroisse, st bien secondé par l'infatigable dévouement <strong>de</strong>s membres<br />

<strong>de</strong> la Fabrique i<br />

La bénédiction épiscopale a terminé c<strong>et</strong>te solennité dont les<br />

paroissiens <strong>de</strong> Saint-Mathieu ont emporté le meilleur souvenir<br />

avec l'espérance <strong>de</strong> voir rapi<strong>de</strong>ment grandir, grâce aux soins diligents<br />

<strong>de</strong> l'architecte, M. Bigot, fils, el à l'activité intelligente <strong>de</strong><br />

1 entrepreneur principal, M. René Hardy, <strong>de</strong> Nantes, ces murs qui<br />

prom<strong>et</strong>tent une belle <strong>et</strong> gracieuse église.<br />

Mission <strong>de</strong> Tréogat. — On nous écrit :<br />

« Oport<strong>et</strong> regnare Christum Jesttm. Il faut qu'il règne, ie Christ<br />

Jésus : qu'il règne dans les cœurs, qu'il rêgne dans les familles<br />

qu'il règne dans les paroisses, qu'il régne dans la vie intime <strong>et</strong><br />

domestique, qu'il régne encore dans la vie sociale el publique.<br />

Cest ce saint désir <strong>de</strong> faire partout régner le Seigneur Jésus qui<br />

fait que les prêtres répon<strong>de</strong>nt si volontiers à l'appel <strong>de</strong> leurs<br />

confrères, pour coopérer à l'Œuvre <strong>de</strong>s Missions. C'est ce dé^ir<br />

qui a développé <strong>et</strong> éten<strong>du</strong> sans cesse c<strong>et</strong>te œuvre sainte, si bien<br />

que, <strong>de</strong>puis quarante ans, bien <strong>de</strong>s paroisses ont été plusieurs fois<br />

évangélisées <strong>de</strong> celle manière eî qu'il n'est pour ainsi dire pas <strong>de</strong><br />

paroisse, dans le diocèse, qui n'ait eu au moins une Mission.<br />

* Cependant, la p<strong>et</strong>ite paroisse <strong>de</strong> Tréogat ne se souvenait pas<br />

d'en avoir eu jusqu'ici : aussi le bon Recleur n'avait-il pas <strong>de</strong> plus<br />

ar<strong>de</strong>nt désir que <strong>de</strong> procurer à ses paroissiens c<strong>et</strong>te faveur inappréciable,<br />

L'annonce qui leur en a été faite, a rempli <strong>de</strong> joie tous les<br />

cœurs. Plusieurs dimanches consécutifs, le pasteur a entr<strong>et</strong>enu ses<br />

ouailles <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> grâce qu'ils allaient recevoir, <strong>de</strong> la manière<br />

<strong>de</strong> s'y préparer, <strong>de</strong> l'examen approfondi i faire <strong>de</strong> leurs conscience^<br />

si bien que les Missionnaires ont été dès l'abord réjouis d'avoir à<br />

travailler dans un terrain parfaitement préparé.<br />

c Dès te premier jour, un grand nombre accouraient, <strong>et</strong> la<br />

p<strong>et</strong>ite église, décorée avec tout le soin que comportent Ies ressources<br />

<strong>de</strong> l'endroit, se trouvait pleine dès le second jour <strong>et</strong> ne désemplit<br />

plus jusqu'à la (in. Tous écoutaient avec un recueillement parfait<br />

<strong>et</strong> une attention soutenue la parole <strong>de</strong>s missionnaires, présidés par<br />

M. Le Bras, recteur <strong>de</strong> Plogonnec, Trois cents communions eurent<br />

lieu, le vendredi 21 Avril, <strong>et</strong> autant, le dimanche 2â.<br />

* La secon<strong>de</strong> semaine, les exercices ont été suivis avec ie même<br />

- 281'-<br />

empressement, le mème concours <strong>de</strong> paroissiens <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidèles <strong>de</strong>s<br />

croisses voisines, le mème recueillement.<br />

v i Les consciences éclairées, <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s chrétiennes prises,<br />

nius d'énergie dans la pratique <strong>du</strong> bien, plus <strong>de</strong> force pour résister<br />

ïnx entraînements <strong>du</strong> mal, pour se défendre conlre les mauvais<br />

îïemDles el les mauvaises doctrines que Salan fait pénétrer jusqu'au<br />

fond <strong>de</strong> nos campagnes les plus reculées, voilà, nous l'espé- .<br />

rous les fruits <strong>de</strong> la Mission qui réjouiront le cœur <strong>du</strong> pasteur. Le<br />

S-icré-Cocnr qui a promis <strong>de</strong> répandre plus abondamment ses<br />

traces là où son image sera exposée <strong>et</strong> honorée, soutiendra les<br />

bonnes volontés <strong>et</strong> fortifiera les résolutions prises pendant la Mission.<br />

» „<br />

Juvénat <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoët. - Nous lisons<br />

dans la Chronique <strong>de</strong> Hnstitut <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> I Instruction chrétienne,<br />

<strong>de</strong> Ploërmel (n° <strong>de</strong> Mai, <strong>1894</strong>) :<br />

« Cest sous les auspices <strong>de</strong> la Vierge Marie, que s'ouvre<br />

aujourd'hui, i tr Mai, le Juvénat établi par notre Institut au Folgoët,<br />

diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Tous nos Frères voudront prier pour que Dieu bénisse c<strong>et</strong>te<br />

nieuse fondation, pour que les chers enfants qui grandiront sous<br />

Ie regard <strong>de</strong> Nolre-Dame-<strong>du</strong>-Folgoët répon<strong>de</strong>nt aux espérances<br />

que fon<strong>de</strong>nt sur eux la sainte Eglise <strong>et</strong> noire Institut<br />

Voici la leure adressée, à celte occasion, par le K. F. Supérieur<br />

Général, aux Frères <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> :<br />

t Mes Trés Chers Frères,<br />

« Vous n'ignorez pas que nous sommes loin <strong>de</strong> pouvoir suffire<br />

aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s" <strong>de</strong> Frères qui nous arrivent <strong>de</strong> toutes parts : vous<br />

apprendrez donc avec bonheur, nous n'en d ? ulon 7a a n s 'F^ e<br />

ier Mai prochain, nous ouvrons on nouveau Juvenal au Folgo<strong>et</strong>,<br />

sous les auspices <strong>de</strong> Notre-Dame el le bienveillant patronage <strong>de</strong><br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

? A vous ti T C. Frères, <strong>de</strong> travailler avec zèle <strong>et</strong> intelligence<br />

au recrutement, dans c<strong>et</strong>te partie si intéressante <strong>de</strong> notre<br />

Bre ) a Nous comptons sur votre dévouement pour fournir dans un<br />

bref délai, au Juvénal Notre-Dame, le plus grand nombre possi-<br />

lJl ^ d VoS^Me'Recteur <strong>du</strong> Folgoët, prétre aussi aimable que<br />

zélé <strong>et</strong> distingué, a bien voulu se charger <strong>de</strong> l'Aumône <strong>du</strong><br />

M . W L é ÏÏ5nSrDe omission <strong>de</strong>s Juristes vous pouvez,<br />

dès maintenant, vous adresser à notre cher W * * ^ j S £<br />

teur dn Juvenal Notre-Dame, au Folgo<strong>et</strong>, par Lesn<strong>et</strong>en (Ftnts-<br />

tere) t F, CYPRIEN, Sup. gén. *


— 282 -<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Nous sommes heureux d'annoncer it nos lecteurs que la Vie <strong>de</strong><br />

M. labbé Le Guillou, par le R. P. Lamberl, va paraître dansijuelques<br />

semaines; elle est publiée sous ce litre : Un serviteur <strong>et</strong> un<br />

apôtre <strong>de</strong> V Eucharistie, Edouard Le (i u i Hou, professeur au eo/f/W<br />

<strong>de</strong> Lesneven, Dès qne le livre aura paru, il sera envoyé aux souscripteurs.<br />

Les souscriptions continuent à être reçues par M. l'E^,<br />

nome <strong>du</strong> Grand-Séminaire, <strong>Quimper</strong>. Le prix <strong>du</strong> volume (450 pages<br />

in-8° environ) est <strong>de</strong> 3 fr, 50 pour les souscripteurs.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Les Evêques <strong>et</strong> la loi <strong>de</strong>s Fabriques. — La double<br />

mesure prise contre Mgr Coti ll ie, archevêque cie Lyon, a excita<br />

partout une vive,émotion. Selon les correspondances <strong>de</strong> Home,<br />

« le Souverain Pontife a été gran<strong>de</strong>ment affecté d'un acte officiel<br />

qui semble un démenti si prompt aux récentes déclarations <strong>et</strong> UD<br />

<strong>de</strong>sa vœu gra i ni t ile promesses formelles. »<br />

Les catholiques Lyonnais ont manifesté leur sympathie pour<br />

leur Archevêque : une souscription, ouverte pour compenser la<br />

suppression illégale <strong>du</strong> traitement a pro<strong>du</strong>it, en trois jours, plus<br />

<strong>de</strong> 35,000 francs. Dimanche, avait lieu l'ouverture <strong>de</strong> l'exposition<br />

universelle <strong>de</strong> Lyon. Les Ministres venus pour I inauguration ont<br />

été accueillis par <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> * vive l'Archevêque ! à bas les Francs-<br />

Maçons ï •<br />

On ne dira pas cependant que ces manifestations avaient été<br />

provoquées par Mgr Coullié. En eff<strong>et</strong>, voici la l<strong>et</strong>tre qu'il adressait<br />

quelques jours auparavant, à M. le Maire <strong>de</strong> Lyon :<br />

< Saint-Cyr-Ies-Vignes (Loire j, -*ï Av HL<br />

« Monsieur le Maire,<br />

* Les gran<strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> l'in<strong>du</strong>strie, <strong>du</strong> commerce <strong>et</strong> <strong>du</strong> travail,<br />

vont étre célébrées dans noire chère ville <strong>de</strong> Lyon : ce sont tes<br />

foles ile la paix <strong>et</strong> <strong>du</strong> patriotisme.<br />

« Placé dans ces régions supérieures inaccessibles aux bruils<strong>de</strong>s<br />

agitations politiques, je liens à occuper dans ces fêtes la place qui<br />

m'a été nfïerie par la sympathie générale. Absent <strong>de</strong> Lvon par le<br />

<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> ma charge, je ne puis, comme Archevêque, rester indifférent<br />

aux événements qui intéressent a un si haut <strong>de</strong>gré l'honneur<br />

<strong>de</strong> notre ville ; c'esi <strong>du</strong>ne avec toute mon âme <strong>et</strong> le plus<br />

absolu dévouement que je pi ie Dieu <strong>de</strong> répandre sur l'Exposition<br />

<strong>de</strong> L\on <strong>et</strong> sur tous les exposants les bénédictions les plus abondantes.<br />

• Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l'assurance <strong>de</strong> ma respectueuse<br />

considération.<br />

< t PIER RE,<br />

« Archevêque <strong>de</strong> Lyon, *<br />

- 283 -<br />

D'antre part, l'autorité diocésaine avait communiqué c<strong>et</strong>te note à<br />

la presse catholique <strong>de</strong> Lyon :<br />

t Nous sommes autorisés i dire que Mgr l'Archevêque, <strong>de</strong>sign*<br />

<strong>de</strong> voir tous les Lyonnais s'unir dans une même pensée <strong>et</strong> un<br />

Sme élan pour célébrer les fêles <strong>de</strong> l'Exposition, regr<strong>et</strong>lerau que,<br />

dans le bol <strong>de</strong> continuer les témoignages <strong>de</strong> respectueuse sympaihfe<br />

nai viennent <strong>de</strong> lui être adressés, on se livrât a I occasion <strong>de</strong><br />

ces fêtes à <strong>de</strong>s manifestations publiques pouvant troubler c<strong>et</strong>*<br />

UD Comme l'écrivait, ces <strong>de</strong>rniers jours, Mgr Fava à M. le Minisire<br />

<strong>de</strong> Cultes, - nous voulons l'ordre <strong>et</strong> ce n'est pas nous qui le<br />

troublerons. »<br />

Outre celle <strong>de</strong> Mgr l'Evoque <strong>de</strong> Grenoble dont nous venons <strong>de</strong><br />

«ter Verniers mots, les journaux publiât <strong>de</strong> nombreuses le tres<br />

éÊopales adressées à M. Spolier, en réponse ii sa cirai aiire<br />

dn lq Avril <strong>de</strong>rnier. Elles renouvellent les réserves <strong>de</strong>ja faites<br />

an Se; d" décr<strong>et</strong> sur les Fabriques, el •maintiennent « le droit<br />

<strong>de</strong> S^^W<br />

le droiUle rElal ' W> édans<br />

Ve *fc*\z est vrai surloul en France, où par suite <strong>du</strong> Concordat,<br />

l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>l parties contractantes ne peut ni ne doit légiférer,<br />

temA<strong>et</strong> matières mixtes, sans le concours <strong>de</strong> l'autre i) ...<br />

C'est ce que montre avec une gran<strong>de</strong> clarté Mgr <strong>de</strong> Cabrieres*<br />

évéque <strong>de</strong> Montpellier : .<br />

; La nouvelle législation, dit le ^ X S ^ J S S S M<br />

maitre <strong>de</strong> la ^ ^ " ^ ^ m ^ * %iuiwaMAm<br />

daus son grand siyle, B V* V0 }?îi f yvScl. ré<strong>du</strong>isent à <strong>de</strong>ux<br />

.emporel <strong>de</strong> l'Eglise, J ^ i S ^ i i ^ ^ S S u m «»<br />

points essentiels : » I»" f * ,£ s f^ds quc ia piété <strong>de</strong>s Qdèles<br />

, « * « l ^ ^ \ ^ ^ Z t X U ^ •• • Souvenez-<br />

(1) L<strong>et</strong>tr- <strong>de</strong> Mgr Foucault, évéque <strong>de</strong> Sainl-Dié.


- 284 -<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

i>c-V Aa vi _ ce , radical <strong>de</strong> la méconnaissance <strong>du</strong> droit public dp<br />

1 fcghse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s lois canoniques, à l'oubli <strong>du</strong> principe que, dans leq<br />

matières mixtes, le concours simultané <strong>du</strong> pouvoir civil el dfi<br />

I autorité religieuse est nécessaire, le décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 27 Mars ajoute c<strong>et</strong><br />

autre mat que, dans la plupart <strong>de</strong> nos paroisses, l'administratior<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong>viendra 1res diiïicile el méme impos-<br />

Puis, s'adressant au Ministre personnellement, l'Evêque continue<br />

: ^<br />

< Entraîné par les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Ia polémique parlementaire<br />

vous avez attribué les réclamations si mesurées <strong>de</strong>s évêques elcelles,<br />

généralement plus accentuées, <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> fabrique<br />

« aux excitations nombreuses <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>alités politiques nui<br />

f cherchaient, dans c<strong>et</strong>te circonstance, un nouveau prétexte <strong>de</strong><br />

• Non, Monsieur le Ministre, je ne crains pas <strong>de</strong> l'affirmer<br />

f ies indivi<strong>du</strong>alités politiques » quelles qu'elles soient, auxquelles<br />

vous avez songé, ne sont pour rien dans nos protestations Non'<br />

nous ne cherchons pas à augmenter <strong>de</strong>s divisions, trop réelles'<br />

!fi^l! 1 5LS!Î5.Ï??If** dans nos ran S s - Avez-vous oublié le<br />

milieu<br />

nature i<br />

prononcer ce<br />

mot d c esprit nouveau #, sur lequel il nons a semblé si doux <strong>de</strong><br />

nous appuyer, comme sur une promesse <strong>de</strong> respect <strong>et</strong> <strong>de</strong> liberté ?<br />

Elle se conciliait, dans ma pensée, avec ie désir, publiquement<br />

manifeste, d éviter <strong>de</strong>sormais i <strong>de</strong>s tracasseries étroites <strong>et</strong> mesquines<br />

*<strong>et</strong> d accor<strong>de</strong>ra l'Eglise le bénéfice d'une sincère lolérance<br />

file sms-je trompé ? Je ne veux pas te penser. Et cependant, quelques<br />

facheux indices seraient bien faits pour ébranler ma confiance<br />

L<strong>et</strong>te « lolérance ., on la peint à nos yeux, on la décrit à nos<br />

oreilles comme I attitu<strong>de</strong> qui sied à <strong>de</strong> puissants vainqueurs visà-vis<br />

<strong>de</strong> débiles vaincus! ><br />

En terminant, le prélat fail encore appel à la modération, pour<br />

« jus uber par <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>s paroles auxquelles le pays tout entier<br />

a applaudi. »<br />

h*ua e ^ e d ' A ? c \r Après les comptes-ren<strong>du</strong>s détaillés <strong>de</strong> Ia<br />

belle cérémonie <strong>de</strong> Notre-Dame en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc<br />

publies par tous les journaux, nous viendrions trop lard pour en<br />

parer encore. Nous nons contenterons donc d'insérer ici le texte<br />

<strong>de</strong> 1 adresse qm a éié remise par le comité catholique, au soir <strong>de</strong><br />

cc beau jour, à S. E. le Cardinal Archevêque <strong>de</strong> Paris Nous ne<br />

^ZfuiZZT ûmeT les lecons <strong>de</strong> celle grandiose <strong>et</strong> * M -<br />

Voici celte adresse :<br />

- 285 -<br />

< EMINENCE,<br />

« Répondant à votre appel, nous venons nous réjouir avec<br />

vous <strong>de</strong> ce que le Pape <strong>Léon</strong> X!H a daigné ordonner l'intro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> notre bien aimée Jeanne d'Arc.<br />

t Nous voulons laisser ici un témoignage permanent <strong>de</strong> notre<br />

sympathie, <strong>de</strong> notre admiration, <strong>de</strong> nôtre tendresse pour c<strong>et</strong>le<br />

vaillante française, <strong>et</strong> au nom <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> souscripteurs, nous y<br />

déposons, bénite par vous, l'image fidèle <strong>de</strong> la bannière qu'elfe<br />

noriait dans ies combats.<br />

» Ce que nous avons fait pour repro<strong>du</strong>ire c<strong>et</strong> étendard, nous le<br />

ferons dans nos cœurs, nous efforçant d'imiler Jeanne d'Arc <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

montrer, à son exemple, ce que peut le patriotisme inspiré par la<br />

\ Oui comme elle, comme vous, Eminence, nous aimons la<br />

France, nous l'aimons d'auiam plus qu'elle a été meurtrie <strong>et</strong> humiliée<br />

<strong>et</strong> qu'à la frontière ses plaies saignent toujours.<br />

i Mais Jeanne d'Arc est au ciel, <strong>et</strong> elle doit y étre puissante-,<br />

Elle qui aimait lant les batailles, elle sourit en ce moment, en<br />

voyant encore autour <strong>de</strong> son étendard les brillants uniformes <strong>de</strong><br />

notre armée. Et elle nous ai<strong>de</strong>ra a relever notre pays qu elle a<br />

sauvé dans une situation plus triste <strong>et</strong> plus désespérée.<br />

t Nous sommes pleins <strong>de</strong> c<strong>et</strong>le confiance, <strong>et</strong> apres <strong>de</strong> longs<br />

jours <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil, celte lête est pour nous un jour <strong>de</strong> joie, un jour<br />

d'espérance. »<br />

Le Sénat, danssa séance <strong>du</strong> 27 Avril, a voté la prise en considération<br />

<strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> loi déposée par H. J. Fabre <strong>et</strong> plusieurs<br />

<strong>de</strong> ses collègues, instituant une fêle nationale <strong>de</strong> Jeanne d Arc,<br />

fête <strong>du</strong> patriotisme. . É .,.<br />

. Des inci<strong>de</strong>nts récents, dit M. Fabre défendant sa proposition,<br />

ont révélé l'arrière-pensée d'accaparer au profil <strong>du</strong>ne partie<br />

c<strong>et</strong>le gran<strong>de</strong> force qui est Jeanne d'Arc... JI faut donc m<strong>et</strong>tre<br />

Jeanne d'Arc au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s partis. *<br />

L'honorable sénateur fait, sans doute, allusion aux «te* religieuses<br />

qui ont lieu, dans toute la France, en 1 honneur <strong>de</strong> la<br />

Pucelle ; mais elles n'ont nullement pour bul , d accaparer au profit<br />

» <strong>de</strong> quelques uns celle qui est la gloire <strong>de</strong> tous. Cependant, elle<br />

appartiendrait plutôt aux catholiques qu'au parti qu. encense conftamment<br />

Voltaire, <strong>et</strong> qui élève <strong>de</strong>s statues à c<strong>et</strong> insulteur <strong>de</strong> la<br />

pure héroïne.<br />

Nouvelles rigueurs contre l'enfeignement libre.<br />

- l'n fait qui vieni <strong>de</strong> se passer à Aurillac semble annoncer un<br />

nouveau genre <strong>de</strong> persécution ^ ^ ^ ^ & f h S ? ^ ^<br />

Dernièrement, le Frère directeurê*^I^J^JKSSl<br />

A la suile <strong>de</strong> ce décés, l'Inspecteur d'Académie avait fame 1 école<br />

pendant un mois. Naturellement les cath o M j f ^ r ^<br />

"ontre une pareille mesure. »*M-^<br />

l<strong>et</strong>tre adressée au Mouleur <strong>du</strong> Cantal, el rej<strong>et</strong>te la re*pon*ab!liit


- 286 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong> acte sur le gouvernement lui-môme. S'il a agi ainsi, dit-il<br />

c'est parce que, le jour mAme où il autorisait l'ouverture <strong>de</strong> l'école<br />

pendant le mois réservé aux formalités légales, il recevait communication<br />

officielle d'an avis dn Comité <strong>du</strong> contentieux inuituè<br />

aupres <strong>du</strong> Ministre <strong>de</strong> f Instruction publique, avts adopté par V k<br />

Ministre.<br />

C<strong>et</strong> avis assimile à l'ouverture d'une nouvelle école l'entrée ea<br />

fonction d'un nouveau directeur d'une école privée. Par conséquent,<br />

il exige la fermelure <strong>de</strong> l'école pendant un mois.<br />

f Ainsi donc, dit le Mon<strong>de</strong>, jusqu'ici on avait l'habitu<strong>de</strong> d'accor<strong>de</strong>r<br />

à l'école libre qui perdaii son directeur <strong>de</strong> resler, à titre<br />

provisoire, sous la direction d'un suppléant, jusqu'à ce que les formalités<br />

exigées <strong>du</strong> nouveau titulaire pussent étre accomplies<br />

C'était conforme à la raison, â l'équité <strong>et</strong> à la légalité bien comprise.<br />

• Désormais, si le directeur d'une école libre vient à mourir,<br />

on jeiiera pour un mois les enfants dans la rue, fût-ce en pleine<br />

année scolaire ou â la veille d'examens. Le Ministre qui a adopté<br />

l'avis d'un comilé proposant celte odieuse el inique mesure, c'est<br />

M. Spulier. Y a-t-il vu un moyen <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> celte politique<br />

nouvelle <strong>de</strong> lolérance el <strong>de</strong> liberté dont il a proclamé la nécessité<br />

<strong>et</strong> annoncé l'avènement ? »<br />

Chartres. — ASSOCIATION DES VEUVES CHRÉTIENNES. — Mgr<br />

Lagrange vient d'étabir une association <strong>de</strong>s veuves chrétiennes,<br />

groupées comme le sont les Mères chrétiennes. L'association se<br />

propose <strong>de</strong> les réunir dans nne pensée <strong>de</strong> charité, <strong>de</strong> soutien, afin<br />

d'utiliser, pour le bien <strong>de</strong> l'I^lise <strong>et</strong> pour leur bien, la part d'activité<br />

el <strong>de</strong> liberté plus gran<strong>de</strong>s dont elles peuvent disposer. Elles<br />

se livrent plus spécialement à l'inslruciion religieuse <strong>de</strong>s enfants,<br />

à la visite <strong>de</strong>s pauvres, au soulagement <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> à l'ornementation<br />

<strong>de</strong>s autels. — On peut s'associer à Chartres. On crée<br />

ailleurs <strong>de</strong>s centres nouveaux (l'association. Pour les renseignements<br />

el la correspondance, s'adresser à If. l'abbé Fagnoux, directeur<br />

au grand séminaire <strong>de</strong> Chartres (Eure-<strong>et</strong>-Loir).<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie.<br />

Après avoir parlé <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> patrons pour les autels,<br />

le R. P. Rio parle <strong>de</strong>s substitutions encore moins justiliables qne<br />

nous avons si longuement signalées, <strong>et</strong> voici ce qu'il en dit :<br />

< Les mémes observations que ci-<strong>de</strong>ssus se placent ici, relativement<br />

au vocable <strong>de</strong>s églises. Voici ce qui arrive assez souvent.<br />

Ine église tombe <strong>de</strong> vétusté, ou bien elle est insuffisante. Le<br />

besoin d'on nouveau temple se fait senlir : on ne peul v échapper.<br />

Pourquoi ne rem<strong>et</strong>tez-vous pas la nouvelle église sous Ie vocable<br />

<strong>de</strong> l'ancienne ? Vous avez fait une transformation, une translation,<br />

mais non pas une <strong>de</strong>struction proprement dite. Le saint ou le titre<br />

- 287 -<br />

nasse d'un domicile à un autre, <strong>et</strong> si vous avez une dévotion<br />

nouvelle à faire valoir, m<strong>et</strong>tez à feon service une chapelle, ou<br />

^imnlemenl un autel <strong>de</strong> son titre. Combien <strong>de</strong> saints, surtout<br />

pn Br<strong>et</strong>agne, qui n'ont en leur faveur que le fait d'une possession<br />

ile culte quatorze ou quinze fois séculaire! Leur saint<strong>et</strong>é est<br />

écrite sur la pierre <strong>et</strong> dans le cœur <strong>du</strong> peuple. Détruisez le tétanie<br />

ils per<strong>de</strong>nt leur titre ; leur eulle tombe, <strong>et</strong> le peuple les<br />

oublie Ainsi ont disparu nombre <strong>de</strong> saints. Nous signalons là une<br />

nuestion disné <strong>du</strong> plus haut intérêt, ll fut un temps où volontiers<br />

l'on changeait les saints titulaires <strong>et</strong> patrons <strong>de</strong>s paroisses, sous<br />

nrélexle qu'on n'avait pas sur eux <strong>de</strong>s données assez certaines.<br />

Pour en avoir, il eût fallu étendre son horizon, el regar<strong>de</strong>r plus<br />

loin aue les limites <strong>de</strong> son clocher. En cherchant bien, on eut<br />

nent-étre découvert que le saint avait aillems <strong>de</strong>s sanctuaires,<br />

Xu'H a donné son nom à <strong>de</strong> nombreux villages, que <strong>de</strong>s pardons<br />

furent établis en .son honneur, que <strong>de</strong>s chants populaires le célèbrent<br />

oue dps légen<strong>de</strong>s curieuses sont accréditées a son suj<strong>et</strong>,<br />

<strong>et</strong>c • tous indices qui marquent un personnage historique.<br />

Voue si l'imagination populaire a brodé autour <strong>de</strong> son image<br />

<strong>de</strong>s enjolivements un peu risques, cela prouve une chose cest<br />

que votre sainl a fait une impression profon<strong>de</strong> sur les hommes<br />

<strong>de</strong> son temps, el que les générations suivantes oni éprouvé les<br />

^<strong>de</strong>TpWnce auprès <strong>de</strong> Dieu. Vous ferez donc bien<strong>de</strong><br />

l'invoquer vous-même, <strong>et</strong> <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r comme un dépôt IM léDable<br />

ce nue vous a transmis un âge plus chrétien que le siècle <strong>de</strong> a<br />

hus\e. Dhilo-wphie Ce eulle <strong>de</strong>s saints locaux explique par 1 histoire<br />

<strong>et</strong> e Ji i J ^>ur. Quantité d e saints br<strong>et</strong>ons<br />

figurent encore aujourd'hui sur les cartes <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> el <strong>de</strong> la<br />

?âTvàto* ici notre travail el prenant congé <strong>de</strong> nos<br />

lecteurs nons les puons d'étre in<strong>du</strong>lgents pour \ mv ?}<br />

enir comme nue <strong>de</strong> ce qu'enseigne le livre. « Non nostra <strong>de</strong>dimZXSoZIZ<br />

dire, davant été qu'un écho <strong>de</strong>s maitres ; <strong>et</strong><br />

nouVos^ P- isirel P rofltà q^nque voudra biea<br />

X? à cef sou ces <strong>de</strong> la^vie liturgique. La liturgie romaine n a<br />

pas l donné1usqu'ici tout ce qu'elle ^ r m d t n s ^ ^ ^<br />

richesses el <strong>de</strong> beautés. Nous avons bien gjiïffffi^<br />

dances à faire revivre le particfllamme daulrefo s ^^£f<br />

5*1: asa : css o.-? ~Fïi<br />

r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> ces pratiques oubliées. Le plus humble - anc,u *' rH \..<br />

pîrmo<strong>de</strong>Te P cliapelle peut, entre les maius £"**£]&<br />

Lenir une école <strong>de</strong> bon goût <strong>et</strong><strong>de</strong> mje p.ét --^ »^-* d e °.<br />

tassement <strong>de</strong>s richesses qui fait fc^-";. "£'"L «„<br />

c'est-à-dire l'arrangement <strong>de</strong>s moyens en vue <strong>de</strong> ia nn.


- 288 -<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

< Et maintenant, allez, chers Estai* ' Que Dieu vous bénisse<br />

<strong>et</strong> vous donne <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire quelque fruit pour la gloire <strong>de</strong> son<br />

saint nom <strong>et</strong> pourle bien <strong>de</strong>s âmes I C'est Tunique ambition <strong>de</strong><br />

votre auteur.<br />

t ÏMu<strong>de</strong>tur Jesus Christus. Amen. »<br />

Nous ne pouvons que nous associer à ce vœu, mais sans être<br />

prophète nous <strong>de</strong>vons dire que partout où pénétrera ce volume<br />

partout ou il <strong>de</strong>viendra la régie <strong>de</strong>s prêtres el <strong>de</strong> ceux nui les<br />

ai<strong>de</strong>ront pour la disposition <strong>et</strong> l'ornementation <strong>de</strong>s églises les<br />

Essais procureront la gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> l'édification <strong>de</strong>s fidèles<br />

Leux qui en ont jugé ainsi sont nombreux <strong>et</strong> parmi eux il en<br />

est qui ont parlé avec autorité. J'ai déjà nommé en commencant<br />

ce travat le 7 Avril <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière. Mgr Guilloux, a r K<br />

â Ge «f r ^ - ^ e , Mgr Hillion, évêque <strong>du</strong> Cap-HaS<br />

Mgr Becel, évéque <strong>de</strong> Vannes, <strong>et</strong> Mgr Calleau, évéque <strong>de</strong> Lucon '<br />

Mais voici qu un témoignage nouveau vient s'ajouter aux<br />

autres celui-ci es surpassant <strong>de</strong> beaucoup : c'est une l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong><br />

uirdmal Rampolla, qui porte à l'auteur l'expression <strong>de</strong> la particulière<br />

satisfaction <strong>du</strong> Saint-Père. La voici, tra<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> l'italien :<br />

• Révérend Père,<br />

- AVES la l<strong>et</strong>tre pleine <strong>de</strong> respect dont votre paternité l'accompagnait,<br />

j ai remis entre les mains vénérées <strong>du</strong> Saint-Père le livre<br />

intitulé Essais liturgiques sur la disposition intérieure <strong>et</strong> Vornementation<br />

<strong>de</strong>s eglises.<br />

- Sa Saint<strong>et</strong>é l'a vraiment accueilli avec les marques d'une<br />

particulière satisfaction, d'autant plus que, comme vous le dites<br />

uans la l<strong>et</strong>tre s u s-m en t ion née, vous vous êtes inspiré, pour la<br />

composition <strong>de</strong> ce livre, <strong>de</strong>s régies liturgiques, que <strong>du</strong>rant Ie<br />

cours <strong>de</strong> vos étu<strong>de</strong>s, vous avez eu le loisir <strong>de</strong> voir observées dans<br />

ies basiliques <strong>de</strong> Rome.<br />

tion ^\?? r l a S/ à l 'V onnaissance c<strong>et</strong>te particulière satisfaction<br />

<strong>du</strong> Saint-Père, il m'est agréable <strong>de</strong> pouvoir ajouter oue Sa<br />

<strong>de</strong>m?ndée V ° US ^ ^ "* ***» la » 8 3 « MïqoS<br />

• Aprés quoi j'ai moi-même le plaisir <strong>de</strong> me déclarer avec les<br />

sentiments d'nne estime distinguée,<br />

« Votre très affectionné dans le Seigneur.<br />


- 290 -<br />

tion. Le nom <strong>de</strong> ta commune rappelle encore ce temps d'opprobre<br />

où l'homme, avili par le <strong>de</strong>spotisme, courbait ignominieusement<br />

la tète à l'aspect d'un prélat mitré.<br />

« II faut se hâter <strong>de</strong> faire disparaître à jamais tout ee qui<br />

peut rappeler ces siècles <strong>de</strong> barbarie <strong>et</strong> d'ignorance. Je t'invite<br />

donc à stimuler les Officiers municipaux <strong>de</strong> ta commune<br />

pour qu'ils aient à lui donner un nom plus digne <strong>du</strong> caractère<br />

républicain, <strong>et</strong> qui ne répugne pas aux sans-culottes.<br />

€ Je t'assure que c<strong>et</strong>te opération doit être célère, afin que<br />

les changements dans la nomenclature <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la<br />

République soient insérés dans les décr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la Convention<br />

nationale <strong>et</strong> sur les nouvelles cartes <strong>de</strong> Ia République. »<br />

On se conforma à c<strong>et</strong>te circulaire; mais la confusion qui<br />

s'en suivit, comme il eut été facile <strong>de</strong> le prévoir, donna lieu à<br />

une nouvelle circulaire adressée, le 29 Ventose an II<br />

(19 Mars 1794), aux Municipalités <strong>du</strong> ressort:<br />

•x Le Comité <strong>de</strong> Salut public, par sa l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> 17, me marque<br />

que plusieurs communes ayant changé <strong>de</strong> nom <strong>et</strong> ne<br />

rappelant pas les anciens dans leur correspondance, il n'est<br />

pas possible <strong>de</strong> connaître les lieux d'où partent <strong>et</strong> où doivent<br />

étre adressés les l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> paqu<strong>et</strong>s. Il me charge <strong>de</strong> prévenir<br />

les Municipalités <strong>de</strong> mon ressort qui seraient dans ce cas,<br />

d'ajouter leurs anciens noms quand elles écrivent, afin d'éviter<br />

la confusion qui a pu avoir lieu jusqu'à présent. »<br />

Il serait possible, avec les pièces nombreuses que possè<strong>de</strong>nt<br />

les Archives départementales, <strong>de</strong> faire un état à peu<br />

près exact <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s d'or <strong>et</strong> d'argent enlevés, pendant c<strong>et</strong>te<br />

année 1793, aux églises <strong>et</strong> aux familles d'émigrés. Nous n'ayons<br />

pas entrepris ce travail, mais on pourra se faire une<br />

idée <strong>de</strong> la perte irréparable qui en fut la conséquence pour<br />

les arts, lorsqu'on saura que le seul District <strong>de</strong> Brest envoya<br />

aux hôtels <strong>de</strong> la Monnaie <strong>de</strong> Nantes <strong>et</strong> <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> Janvier<br />

1793 à Janvier 1794 (1), ll marcs d'or, 230 marcs <strong>de</strong> vermeil<br />

<strong>et</strong> 1,783 marcs d'argent. Ce qui donnait un poids brut <strong>de</strong><br />

2,024 marcs, c'est-à-dire <strong>de</strong> mille livres ou <strong>de</strong> 500 kilos, le<br />

marc valant environ 250 grammes. (A suivre.)<br />

(1) L. no. " '<br />

Le chloral qui enlre dans la composition <strong>du</strong> Sirop <strong>de</strong> Foll<strong>et</strong> est<br />

un puissaut antiseptique, c'est-à-dire un agent qui préserve <strong>de</strong> Ja corruplion<br />

Ies corps organiques. Un flacon <strong>de</strong> Sirop <strong>de</strong> Foll<strong>et</strong>, entamé,<br />

peut se conserver indéfiniment sans s'altérer. C<strong>et</strong>te propriété ajoute<br />

assurément aux précieuses qualités <strong>de</strong> ce médicament, qui s'est<br />

révélé si efficace contre certaines maladies où les désordres nerveux<br />

<strong>et</strong> l'insomnie sont causés par <strong>de</strong>s germes iniecUeux. Ainsi, le<br />

Sirop <strong>de</strong> Foll<strong>et</strong> a donné <strong>de</strong>s résultats supérieurs à toute autre médication,<br />

dans ia coqueluche, dans la chorée ou danse <strong>de</strong> Sainl-Guv,<br />

dans les convulsions <strong>de</strong>s enfants, dans l'éclampsie <strong>et</strong> dans l'albuminurie,<br />

<strong>et</strong>c.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 291 -<br />

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COMHAIRE — i. La Penit^'<br />

1 "I l'.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> Diordi-<br />

Obil't*s ; Note <strong>du</strong> Cornil-;'<br />

Pèlerinages ; La vigile<br />

p.ihtttrale ; Tourne pastorale<br />

pen. IM n i la semaine ;<br />

Il it ,> dt. socialisme<br />

tien; La fête dc J eii nne<br />

d'Arc, à Breil.<br />

///. Souvelle* <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

•--• •-i^-——-- r<br />

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OFFICES I>K LA SEMAINE<br />

Dimanche, i3 Mai. — FÊTE DE LA<br />

PENTECOTE. Bouble'<strong>de</strong> i" classe,<br />

avec Octave prjvilé^i*-?e. Kouge.<br />

lundi, H. - De l'Octave. Double<br />

dc 1** classe. Rouge.<br />

Mardi, 45. — De l'Octave. Double <strong>de</strong><br />

l'- classe. Rouge.<br />

Mercredi, 46, — Jaune <strong>de</strong>s Quatre*<br />

Temps. Ollfc-e <strong>de</strong> l'Octave. Semi-<br />

catholique : Paris ; L<strong>et</strong>tre<br />

dfe Een n Illl au cardinal<br />

Bichard, archevêque <strong>de</strong><br />

Paris ; Les Evéques <strong>et</strong> la<br />

lol -k-s fabiiqu* prit<br />

ancien... à la commission<br />

<strong>du</strong> budg<strong>et</strong> ; L'athéisme <strong>et</strong><br />

le peril social ; Le centenaire<br />

<strong>de</strong> l'Ecole polytechnique<br />

;<br />

tV. Documente historiques<br />

t suite).<br />

double. Rouge.<br />

Jeudi, 17. — Onice <strong>de</strong> l'Octave. Semidouble.<br />

Reuge.<br />

Vendredi, 48. — Jeûne <strong>de</strong>s Quatre-<br />

Jemps. OHJce <strong>de</strong> l'Octave, Semidouble.<br />

Rouge.<br />

Samedi, 19. — Jeu rte <strong>de</strong>s Quatre-<br />

Temps. Office <strong>de</strong> l'Octave. Semidoiihle.<br />

Rouge.<br />

i-«l»--^ st» l' %*lor*stli*it t*erpôiuell


- 294 -<br />

LA PEHTECOTB. — L'esprit <strong>de</strong> Diel <strong>et</strong> l'esprit dn mon<strong>de</strong>.<br />

Le Courant : Ceux qui le suivent <strong>et</strong> oeux gui le remontent,<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Deux barques se croisent sur un fleuve. L'une monte ; les hommes.<br />

courbés sur les raines, ont le front baigné <strong>de</strong> sueur el la poitrine<br />

hal<strong>et</strong>anie; l'un d'eux se lient attentif au gouvernail, ^oar<br />

que la dilection soit régulière <strong>et</strong> ne contrarié pas les eiforls iles<br />

rameurs.<br />

L'autre barque <strong>de</strong>scend, emportée par les îlots ; les rames sont<br />

eu l'air <strong>et</strong> le gouvernail tenu avec nonchalance.<br />

La première barque con<strong>du</strong>it ses passagers à leur but, car soo<br />

voyage est sérieux. La secon<strong>de</strong> risque <strong>de</strong> se briser contre les<br />

écueils, car elle court à l'aventure.<br />

Remonter le courant est une œuvre pénible mais fortifiante;<br />

le <strong>de</strong>scendre est une entreprise facité, mais amollissante. En hautj<br />

le travail qui porte avec lui sa récompense dans le triomphe; en<br />

bas, les libations <strong>et</strong> les fieurs fanées qui n'engendreront que le<br />

dégoût.<br />

Celui qui suit le courant est acclamé, tant qu'il se lient <strong>de</strong>bout,<br />

<strong>et</strong> méprisé quand il tombe ; celui qui le remonte est regardé<br />

comme un original, dont on se moque en public, mais que l'on<br />

admire en secr<strong>et</strong>.<br />

Le courant, c'est la mo<strong>de</strong> rendant <strong>de</strong>s arrêts dont Fauteur est<br />

inconnu, <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant lesquels abdiquent ie bon goût, le bon sens <strong>et</strong><br />

la mo<strong>de</strong>stie.<br />

Le courant, c'est la moquerie qui tourne en ridicule dévots <strong>et</strong><br />

dévotes, méconnaissant la signification élevée <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te qualification<br />

qui rappelle la plus gran<strong>de</strong> vertu <strong>du</strong> cœur humain : le dévouement.<br />

Le courant est l'oubli <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs religieux,<br />

réservée, dans la pensée d'un trop grand nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-chrétiens,<br />

au baptème, à la première communion, au mariage peutêtre<br />

el «t la mori, si le lemps le perm<strong>et</strong>.<br />

Le courant, c'est la lièvre <strong>du</strong> plaisir. La vie, dit-on, est faite<br />

pour s'amuser. Tani pis pour ceux qui sont mala<strong>de</strong>s, éprouvés par<br />

la douleur, ou obligés <strong>de</strong> gagner péniblement leur pain. La foule<br />

rieuse les abandonne <strong>et</strong> court réaliser, sans le savoir, la parole<br />

que l'Ecriture m<strong>et</strong> dans la bouche <strong>de</strong>s incré<strong>du</strong>les : « Mangeons el<br />

buvons, car nous mourrons <strong>de</strong>main ! i<br />

Le courant, c'est le langage <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> que l'on répète sans<br />

réflexion, <strong>et</strong> qui est un mélange d'hérésies <strong>et</strong> <strong>de</strong> sottises; c'est<br />

l'oubli <strong>de</strong> la crainte <strong>de</strong> Dieu, qui est fe .commencement <strong>de</strong> la<br />

sagesse ; c'est l'ignorance <strong>de</strong> la justice, inséparable <strong>de</strong> la bonté<br />

divine; c'est l'engourdissement <strong>de</strong>s sentiments les plus élevés <strong>de</strong><br />

l'âme. '<br />

Le courant, c'est l'acceptation sans réserve <strong>de</strong> la législation qui<br />

- 295 -<br />

ue lient aucun compte <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> Dieu, qui souvent môme la contredit<br />

<strong>et</strong> l'outrage.<br />

Le courant, c'est l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> remplacer les solennités religieuses<br />

par <strong>de</strong>s fêles qui semblent organisées à <strong>de</strong>ssein, aux jours<br />

<strong>et</strong> 3ux heures où la cloche appelle les fidèles.<br />

Le courant, c'est l'obeissance à la tyrannie <strong>de</strong>s passions.<br />

L'entraînement est formidable, cela n'est que trop vrai; mais<br />

nous protestons énergiquement contre l'assertion <strong>de</strong> ceux qui<br />

disent qu'il est universel.<br />

Une <strong>de</strong>s plus g a ad es ruses diaboliques est <strong>de</strong> persua<strong>de</strong>r .aux<br />

hommes que la disposition à suivre le courant est unanime.<br />

U n'en est rien. Sa résistance fait peu <strong>de</strong> bruit, mais beaucoup<br />

<strong>de</strong> chemin. Il est <strong>de</strong> toute importance <strong>de</strong> détruire le mensonge,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> montrer la virilité <strong>de</strong> la jeune génération qui grandit <strong>et</strong> se<br />

fortifié, au milieu <strong>de</strong> nous.<br />

Remonter le courant, c'est donc êlre simple, pieux, sage,<br />

chaste, observateur fidèle <strong>du</strong> serment <strong>de</strong> la rénovation <strong>de</strong>s promesses<br />

<strong>du</strong> baptême.<br />

H y a <strong>de</strong>s chrétiens qui, dans la crainte d'être taxés d'originalité,<br />

sourient aux passagers qui se laissent aller au courant, <strong>et</strong><br />

raillent parfois ceux qui le remontent.<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE Wi LA BETRUTE. — Le lundi <strong>de</strong> la Pentecôte,<br />

li Mui, ta Congrégation <strong>de</strong>s Dames aura sa secon<strong>de</strong> fête. A 7 he u ies, Sainte<br />

Messe, suivie <strong>de</strong> la bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement.<br />

Le jeudi suivant, 17 Mai, pèlerinage annuel à N.-D. <strong>de</strong> Loc-Mana. A 6 h. 3/4,<br />

récitation <strong>du</strong> chapel<strong>et</strong> ; à 7 heures, fainte Messe, suivie d'une instruction el<br />

tte la bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement.<br />

Note <strong>du</strong> Comité <strong>de</strong>s Pèlerinages. — Nous recevons<br />

déjà <strong>de</strong> plusieurs personnes <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres au suj<strong>et</strong> <strong>du</strong> Pèlerinage à<br />

Lour<strong>de</strong>s, ll est impossible <strong>de</strong> répondre, pour ie moment, à ces l<strong>et</strong>tres.<br />

ll sera tenu compte <strong>de</strong> toutes les réclamations. Nous prions<br />

nos vénérés confrères <strong>de</strong> rassurer leurs paroissiens el particulièrement<br />

ceux qui <strong>de</strong>vaient faire partie <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier pèlerinage <strong>et</strong> qui<br />

n'ont pas été remboursés. Ces <strong>de</strong>m iers peuvenl se considérer comme<br />

les premiers inscrits pour le pèlerinage <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> Septembre.<br />

Pendant le mois <strong>de</strong> Marie, prions avec confiance la Vierge<br />

Immaculée, <strong>et</strong> nous obtiendrons <strong>de</strong> son amour que toutes les diflicultés<br />

soient levées, pour l'époque qui a élé choisie.<br />

La visite pastorale. - Nous avons, à diverses reprises,<br />

fait appel à nos confrères pour être renseigné sur les événemen s<br />

locaux qui <strong>de</strong>vraient avoir leur place dans la chronique diocè-


- 296 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

saine. Parmi ces événements, la visite épiscopale est au premier<br />

rang <strong>et</strong> nous regr<strong>et</strong>tions particulièrement <strong>de</strong> ne pouvoir eu donner,<br />

comme la plupart <strong>de</strong>s Semaines Ihfigiemes, un com p le-r end u<br />

succinl qui, malgré les redites forcées, a n ra il, croyons-nous, <strong>de</strong><br />

l'intérêt el une réelle uLililé. Car, en mouiranl les œuvres é La b lies<br />

les progrès réalisés, il indiquerait les améliorations encore auen<strong>du</strong>es,<br />

ce qui serait pour les uns un encouragement, pour d'autres<br />

un exemple ou un stimulant, eL exciterait une louable émulation<br />

pour te bien.<br />

Qu'on ne craigne pas <strong>de</strong> trouver dans celte relation rapi<strong>de</strong><br />

nne banale • distribution » d'éloges; encore moins,qu'on n'attache<br />

pas une pensée <strong>de</strong> critique ou <strong>de</strong> blâmé à <strong>de</strong>s omissions, <strong>du</strong>es<br />

uniquement à l'insuffisance <strong>de</strong>s noies que nous avons pu nous<br />

procurer.<br />

Du reste, partout sans exception, l'Evêque reçoit chez nous<br />

l'accueil plein <strong>de</strong> déférence que doit u DC population aussi foncièrement<br />

chrétienne à son premier pasteur, <strong>et</strong> celui-ci a été vivement<br />

touché <strong>de</strong> l'empressement respectueux <strong>de</strong> ses diocésains à venil' te<br />

recevoir <strong>et</strong> s*3genouiller sur son passage. Partout aussi, les prêtres<br />

<strong>et</strong> les fidèles out élé charmés par la bonté toute paternelle <strong>de</strong><br />

Monseigneur, qui s'arrêtait pour bénir les enfants, s'intéressait au<br />

pays, à ses monumenis, <strong>et</strong> surtout aux écoles chrétiennes qu'ila<br />

été heureux <strong>de</strong> trouver nombreuses <strong>et</strong> florissantes <strong>et</strong> qui témoignent<br />

<strong>du</strong> dévouement <strong>de</strong>s maîtres <strong>et</strong> maîtresses, en méme temps<br />

que <strong>du</strong> zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> la générosité <strong>de</strong>s fondateurs el bienfaiteurs. Les<br />

églises, inutile <strong>de</strong> le dire, au ti raient tout d'abord l'attention <strong>de</strong><br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur, qui a constaté avec bonheur le parfait état <strong>de</strong>la plupart<br />

: trois ou quatre au plus funt lâche, <strong>et</strong> si l'une surtout est<br />

vraiment indigne <strong>du</strong> eulle divin, — outre qu'elle oJTre nn danger<br />

réel pour ceux qui y enlreni, — l'autorité diocésaine tiendra la<br />

main à ce que l'on assure, an plus tôt, une reconstruction qui<br />

s'impose.<br />

Pourquoi ne pas ajouter que le manque d'entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s cim<strong>et</strong>ières<br />

a souvent péniblement impressionné Sa Gran<strong>de</strong>ur, qui<br />

s'étonne que le culte <strong>de</strong>s morts, si enraciné chez nous, ne se tra<strong>du</strong>ise<br />

pas au <strong>de</strong>hors par un plus grand respect <strong>de</strong>s tombes?..,<br />

La premiére partie <strong>de</strong> la tournée pastorale (<strong>du</strong> 2 au 29 Avril)<br />

comprenait Ta rch i prétre <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé, puis les doyennés <strong>de</strong><br />

Chàteauneuf, Carhaix, Huelgoat <strong>et</strong> Pleyben. Apres quelques jours<br />

passés à <strong>Quimper</strong>, Monseigneur, accompagné <strong>de</strong> M. Fléiler, vicaire<br />

général, est reparti, samedi, o Mai, pour donner la confirmation<br />

dans les trois autres cantons <strong>de</strong> Parchîprélré <strong>de</strong> Châteaulin.<br />

A Quéménéven, la population attendait, groupée autour d'un<br />

gracieux arc-<strong>de</strong>-triomphe en feuillage, orné <strong>de</strong> fleurs. Celle<br />

S<br />

aroisse possè<strong>de</strong> nn fies pèlerinages fréquentés <strong>de</strong> ta Cornouaille,<br />

ot re-bain e <strong>de</strong> Kergoat, dont Li cha pelle s'élève dans un site<br />

charmant, au pied <strong>de</strong> la montagne <strong>de</strong> Locronan. Monseigneur la<br />

visitée avec beaucoup d'intérêt, <strong>et</strong> y a admiré <strong>de</strong>s restes remarquables<br />

<strong>de</strong> vitraux anciens. Cast <strong>et</strong> Dinéault envoyèrent au-<strong>de</strong>vant<br />

- 297 -<br />

<strong>du</strong> prélat <strong>de</strong> belles el nombreuses escortes, el lui firent la réception<br />

la plus empressée'.<br />

A Dinéault, Monseigneur voulut bien donner la première communion<br />

aux enfants qu il allait confirmer; puis, il assista fr la<br />

gra u d'messe. L'après-midi, il fut reçu, dans la p<strong>et</strong>ite paroisse <strong>de</strong><br />

Trégarvan, par une foule nombreuse : comme c'était le dimanche,<br />

tous les habitants ou à peu-près, les mères surtout avec leurs p<strong>et</strong>its<br />

enfants, se pressaient pour recevoir la bénédiction épiscopale. A'<br />

Châteaulin, le soir, mème affluence <strong>de</strong> mères <strong>de</strong> famille avec leurs<br />

enfants : on peut dire, <strong>du</strong> reste* que toute la population était sur<br />

pied, massée principalement à la tète <strong>du</strong> pont qui relie les <strong>de</strong>ux<br />

parties <strong>de</strong> la ville, séparées par l'Aulne. La réception fut digne <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te importante paroisse <strong>et</strong> Monseigneur a été heureux <strong>de</strong> faire co'mpliment<br />

à qui <strong>de</strong> droit pour la belle sonnerie <strong>de</strong>s cloches el les<br />

jeux nouvelles sacristies, qui complètent si heureusement l'église.<br />

A Lothey, il encouragea M. le Recteur qui a entrepris la reconstruction<br />

<strong>de</strong> son église paroissiale : l'absi<strong>de</strong> <strong>et</strong> le transept sont terminés<br />

: on espère que les travaux, inomenianémeni suspen<strong>du</strong>s,<br />

vont être bientôt repris.<br />

L'ordre <strong>de</strong>s Con fi r im t ions annoncées pour mardi, a élé un peu<br />

modifié : Monseigneur, après avoir donné la Confirmation, le<br />

matin, au Pensionnai <strong>de</strong>s Frères <strong>et</strong> à Sainl-Coulitz, est parti, à<br />

t h. l/à, pour prési<strong>de</strong>r, à Saint-Louis <strong>de</strong> Brest, la fête en l'honneur<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc<br />

Mercredi, Sa Gran<strong>de</strong>ur est revenue par te train <strong>du</strong> matin <strong>et</strong> a<br />

repris le cours <strong>de</strong> sa visite pastorale, â Porl-Launay.<br />

TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE & DES CONFIRMATIONS<br />

PENDANT LA SEMAINE<br />

Dates, Matin. Soir.<br />

Samedi 12 . . Landévennec Argol.<br />

Dimanche i3. Lanvéoc Roscanvel.<br />

Lundi 14. . - Camar<strong>et</strong>.<br />

Mardi 15, . . Crozon.<br />

Mercredi 16 . Telgruc Satnl-Nic<br />

Jeudi 17. . . Plomodiern Ploeven.<br />

Vendredi 18 . Plonévez-Porzay Locronan. - Kerlaz.<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> socialisme chrétien. - Des journaux<br />

<strong>de</strong> mauvaise fui continuent à lancer contre M. <strong>de</strong> Mun l'accusation<br />

- souvent réfutée - <strong>de</strong> socialisme. Ils commueront, sans doute,<br />

leur peu délicate manœuvre, mème après la déclaration péremploire<br />

falle, à la Chambre, par l'éloquent <strong>de</strong>puté catho ique.<br />

ll S a quelques jours, eu développant son inierpellaiion contre<br />

les capitalistes <strong>et</strong> les prêtres faussement accusés <strong>de</strong> subventionner<br />

en fait les anarchistes, M. Jaurès a parlé <strong>du</strong> socialisme chr<strong>et</strong>ien,<br />

ce qui a déterminé M. <strong>de</strong> Mun à prendre la parole. Dans un èlo-


- 298


- 300 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

France, nous n'en saurions douter, un <strong>de</strong>ssein particulier <strong>de</strong> bonté<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong>. Ce mont <strong>de</strong>s martyrs, arrosé <strong>du</strong> sang <strong>de</strong>s pamiers<br />

apôtres <strong>de</strong> voire populeuse cité <strong>et</strong> qui, dorénavant, servira<br />

<strong>de</strong> pié<strong>de</strong>stal h ce nouveau sanctuaire, rappellera 3u chrétien à quel<br />

prix il doit conserver <strong>et</strong> défendre Je trésor <strong>de</strong> la foi, <strong>et</strong> quels<br />

austères <strong>de</strong>voirs celle-ci lui impose. Qu'à l'exemple <strong>de</strong> leurs aieux",<br />

les catholiques français s'empressent <strong>de</strong> plus en plus à y aller eri<br />

pèlerinage; qu'ils y prient avec ferveur pour eux el pour leur<br />

patrie, <strong>et</strong>, afin que leur prière moute plus puissante vers le ciel,<br />

qu'ils s'efforcent <strong>de</strong> lui donner pour soulim <strong>et</strong> pour appui la<br />

charité, les bonnes œuvres, ta pratique <strong>de</strong> tomes les vertus d'une<br />

vie foncièrement chrétienne. En ce qui Nous concerne, Noire<br />

Cher Fils, <strong>de</strong> môme qu'il Nons sérail impossible <strong>de</strong> ne pas avoir<br />

toujours le regard <strong>de</strong> Notre sollicitu<strong>de</strong> pastorale tourné vers la<br />

France, la Fille aînée <strong>de</strong> l'Eglise, ainsi aimons-Nous à suivre<br />

les progrès <strong>et</strong> te développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre, à laquelle nous<br />

accordons volontiers Notre paternelle protection <strong>et</strong> nos encouragements.<br />

Déjà Nous l'avons enrichie <strong>de</strong> nombreuses faveurs spirîtuelles.<br />

Aujourd hui Nous voulons fui donner un nouveau témoignage<br />

<strong>de</strong> Noire haute bienveillance, en envoyant pour le sanctuaire<br />

<strong>de</strong> Montmartre une offran<strong>de</strong> <strong>de</strong> 25,000 francs el un don <strong>de</strong> Notre<br />

Trésor Pontifical. Et maintenant, Notre Cher Fils, recevez la v<br />

bénédiction qne, <strong>de</strong> toute l'effusion <strong>de</strong> Notre âme, Nous vous donnons,<br />

à vous, au clergé el aux fidèles <strong>de</strong> voire diocèse, <strong>et</strong> i\ tous<br />

les membres, directeurs, associés el bienfaiteurs <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

nationale <strong>du</strong> Sacré-Cœur.<br />

Donné à Rome, prés Sainl-Pierre, fe 15 Avril <strong>de</strong> l'année 18.14<strong>de</strong><br />

Notre Pontificat Ia dix-septieme.<br />

Signé : LEO PP. XIII.<br />

Vous partagerez, N. T. C. F., la pieuse émoi if m que Nous avons<br />

(•prouvée en lisant fa l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> Vicaire <strong>de</strong> Jésus-Christ, <strong>Léon</strong> XIII y<br />

témoigne pour la ville <strong>de</strong> Paris, pour U France, une bienveillance que<br />

nous pourrions appeler la tendresse familière d'un père avec ses enfants.<br />

Il semble qne le Pasteur suprême, oubliant sa dignité. vienne s'unir aux<br />

pèlerins <strong>du</strong> Sacré-Coeur <strong>et</strong> s'entr<strong>et</strong>enir avec nous Ues œuvres <strong>de</strong> loi, <strong>de</strong><br />

piété el <strong>de</strong> salut qui s'accomplissent journellement dans le sanctuaire<br />

monumental dont* sur l'initiative ae notre vénérable prédécesseur,<br />

la pièté drs catholiques fr a iu ais a <strong>de</strong>mandé la construction, ll veut<br />

être en quelque sorte i e moi n <strong>de</strong>s grâces sans nombre que te Ciel se<br />

plait à répandre sur Les pelerins. Il embrasse <strong>de</strong> son regard<br />

œuvres multiples dont l'('y 11 se <strong>du</strong> Sacré-Cœur est <strong>de</strong>venue le centre<br />

<strong>et</strong> te foyer ; tes associations diverses qy i »/ r<strong>et</strong>ient non seulement les<br />

pe r S'mf tes p ie us es. mais qua fMi U <strong>de</strong> p a roisses, <strong>de</strong> com m u nantis <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> diocèses. Il est present au milieu <strong>de</strong> ces hommes vraiment chr Ulens<br />

aui viennent, le jour <strong>et</strong> la nuit, y faire t'adoraitOfi <strong>du</strong> Trés Saint-<br />

Sacrement. U se réjouit <strong>de</strong> voir Us patrons <strong>et</strong> tes ouvriers qui% penrtrès<br />

<strong>de</strong>s enseignement quil leur n donnes, pr concertent pour les<br />

peler inaq es <strong>et</strong> l'adoration : ks Conférences dr. Sainl- I i t ur nt dc Paut<br />

11 ut, animées d un même esprit, y donne ni ren<strong>de</strong>z-vou s aux familles<br />

qu'elles soulagent<br />

En relisant avec vous, N. T. C. F... les paroles que nous adresse<br />

- 301 -<br />

<strong>Léon</strong> XII L Nous considérons avec émotion l'union intime qui s'établit<br />

<strong>de</strong> nos jours, entre les enfants ef le Père <strong>de</strong>la gran<strong>de</strong> famille chrétienne*<br />

Ne sentez-vous pas avec quelle bonté'le Souverain Pontife se rapproche<br />

je nous eL entre dans les détails <strong>de</strong> notre vie religieuse?<br />

Par une attention pleine <strong>de</strong> délicatesse, <strong>Léon</strong> XIII a voulu ae servir<br />

avec nous <strong>de</strong> noire langue maternelle. Il y a trois ans, quand nous avons<br />

pris possession <strong>de</strong> la Basilique <strong>du</strong> Sacré-Cœur, Il nous avait adressé an<br />

Href écrit dans la langue solennelle <strong>de</strong>s Actes <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>et</strong> l'avait fait<br />

insérer parmi les Actes <strong>de</strong> Bon Pontificat. Aujourd'hui, Il s'entr<strong>et</strong>ient<br />

paternellement avec nous ; Il prend dans le Trésor pontifical un calice<br />

qu'il donne à Montmartre <strong>et</strong> nous envoie un don royal <strong>de</strong> vingt-cinq<br />

mille Francs, d'autant plus précieux que, dans la situation actuelle <strong>du</strong><br />

Saint-Siège, re<strong>du</strong>it ù attendre <strong>de</strong> la pièté <strong>de</strong>s fidèles les auraônas nécessaires<br />

pour le gouvernement <strong>de</strong> l'Eglise, la munificence <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII<br />

est un témoignage éclalant <strong>de</strong> l'importance qu'il attache à l'Œuvre <strong>du</strong><br />

Vœu National.<br />

Aussi, le Saint-Père nous donne-t-il l'assurance qu'il lui serait<br />

impossible <strong>de</strong> ne pas avoir toujours te regard <strong>de</strong> sa sollicitu<strong>de</strong> pastorale<br />

tourné mrs la France, ta Fille aînée dc l'Eglise : <strong>et</strong> voilà<br />

pourquoi It aime à suivre les progrès <strong>et</strong> te développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

Œuvre <strong>de</strong> Montmartre.<br />

Une telle parole tombant <strong>de</strong>s lèvres <strong>du</strong> Vicaire <strong>de</strong> Jésns-Christ vient,<br />

à l'heure opportune, confirmer la conviction mise au cœur <strong>de</strong>s chrétiens<br />

que l'accomplissement <strong>du</strong> vœu national au Sacré-Cœur sera le salut <strong>de</strong><br />

Ia France. C'est la parole <strong>du</strong> vénérable Cardinal Guibert quand, à son<br />

lit <strong>de</strong> mort, il j<strong>et</strong>ait un <strong>de</strong>rnier regard sur la Basilique dont il avait posé<br />

les fon<strong>de</strong>ments.<br />

Vingt ans se sont écoulés <strong>et</strong> nous pouvons admirer, N. T. C. F., une<br />

fois <strong>de</strong> plus les opportunités provi<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong>s événements qui s'accomplissent<br />

sous nos yeux. Nous écrivons ces lignes au moment où Nous<br />

venons <strong>de</strong> rendre à Dieu, dans l'Eglise métropolitaine <strong>de</strong> Notre-Dame,<br />

<strong>de</strong> solennelles actions <strong>de</strong> grâces pour l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> béatification<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc : fêle nationale <strong>et</strong> religieuse, où Ies cœurs se<br />

sont unis dans un même sentiment <strong>de</strong> patriotisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> foi chrétienne.<br />

La France entière célèbre la glorification <strong>de</strong> sa libératrice <strong>du</strong> xv* siècle.<br />

On peut bien dire, en se rappelant ta merveilleuse intervention <strong>de</strong> la<br />

Provi<strong>de</strong>nce par Jeanne d'Arc pour sauver notre pays <strong>de</strong> la ruine en 1429 :<br />

Dieu n'a rien fait <strong>de</strong> semblable pour les autres nations.<br />

Nous y voyons une préparation singulière à la célébration <strong>du</strong> centenaire<br />

<strong>du</strong> baptéme <strong>de</strong> Clovis dans Ia cathédrale <strong>de</strong> Reims. Le vénérable<br />

Cardinal qui est assis aujourd'hui sur le siège <strong>de</strong> saint Remi nous a déjà<br />

invités à nous réunir autour <strong>de</strong> lui pour célébrer, à la fête <strong>de</strong> Noël 1896,<br />

le glorieux anniversaire <strong>de</strong> la naissance <strong>du</strong> peuple français à Ia vie<br />

chrétienne.<br />

La parole <strong>du</strong> Pape appelant aujourd'hui la France à l'achevement <strong>de</strong><br />

l'Eglise <strong>de</strong> Montmartre pour accomplir son vœu national au Sacré-Cœur,<br />

n'indique-t-eîle pas qu'il entre dans les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> Ia Provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

réaliser une espérance que nous gardions au fond <strong>du</strong> eo-ur : c'est que,<br />

dans l'année méme où la France aura solennisé le quatorze-centième<br />

anniversaire <strong>de</strong> son baptême, elle puisse offrir au Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus<br />

un solennel hommage par la dédicace dè l'Eglise <strong>du</strong> Vœu National.<br />

Quel magnifique enchaînement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins provi<strong>de</strong>ntiels se révèle à<br />

nos regards! Dieu appelle ia France sur le champ <strong>de</strong> bataille <strong>de</strong> Tolbiac,<br />

pour être Ie soldat <strong>du</strong> Christ, el <strong>de</strong> la civilisation chrétienne : elle <strong>de</strong>vient<br />

la Fille aînée <strong>de</strong> l'Eglise au baptistère <strong>de</strong> Reims. Quand élie est près <strong>de</strong>


- 302 -<br />

périr au xv* siècle. Dieu suscite pour la délivrer la vénérable servante<br />

<strong>de</strong> Dieu, Jeanne d'Arc, ll marque l'heure où ta mémoire <strong>de</strong> Jeanne sera<br />

glorifiée dans l'Eglise, <strong>et</strong> c'est l'heure où la France se prépare à célébrer<br />

le centenaire <strong>de</strong> son baptème. Que nos prières, nos actes <strong>de</strong> pénitence <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> chanté bâtent le jour où la consécration <strong>de</strong> l'Eglise <strong>du</strong> Vœu National<br />

viendra couronner l'ensemble <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>sseins provi<strong>de</strong>ntiels î C'est aussi<br />

une vierge <strong>de</strong> France que le Seigneur a choisie, au xvii" siècle, pour préparer<br />

les peuples chrétiens au triomphe <strong>du</strong> Sacré-Cœur, la Bienheureuse<br />

Marguerite-Marie : sa béatification, en 1864, a été le prélu<strong>de</strong> <strong>du</strong> mouvement<br />

qui <strong>de</strong>vait, à l'époque <strong>de</strong> nos malheurs, entraîner la France pénitente<br />

<strong>et</strong> dévouée à chercher son refuge <strong>et</strong> sa force dans le cœur adorable<br />

<strong>et</strong> miséricordieux <strong>de</strong> Jésus.<br />

Il nous semble entrevoir l'accomplissement <strong>du</strong> vœu prophétique formé<br />

par le vénérable Cardinal Guibert, le 10 Juin 1875, en posant la première<br />

pierre <strong>de</strong> l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur sur Ia montagne <strong>de</strong> nos martyr.-»:<br />

« Le Cœur <strong>de</strong> Jê-sus, disait-i I à la France, est un ren <strong>de</strong>z-vo u s pacifique<br />

« où nous convions tous nos Irères à venir chercher avec nous la vérité<br />

c dans la charité. — Le temps viendra, ajou ta it-il. nous en avons ta<br />

f ferme confiance, où ceux mômes qui se montrent hostiles aujourd'hui<br />

t viendront se prosterner <strong>et</strong> prier dans le sanctuaire <strong>du</strong> Sacré-Cœur.<br />

• Là ils pleureront avec nous sur les malheurs <strong>de</strong> la patrie, avec nous<br />

« ils imploreront pour elle la protection <strong>du</strong> ciel, <strong>et</strong> ils recevront la rêv<strong>et</strong><br />

lation <strong>de</strong> celle charité divine qui rapproche Ies cœurs, éteint Jes<br />

t haines <strong>et</strong> guérit toutes les blessures, »<br />

c La pacification sociale est au terme <strong>de</strong> l'Œuvre dont nous poursui-<br />

« vons la réalisation (t)# •<br />

Nous exhortons Ies prêtres a offrir le Saint Sacrifice <strong>de</strong> la Messe, el<br />

Ies fidèles à faire la Sainte Communion pour le Souverain Pontife, qui<br />

se montre si bon envers la France, <strong>et</strong> pour l'accomplissement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins<br />

miséricordieux <strong>de</strong> Dieu sur noire Patrie.<br />

La présente l<strong>et</strong>tre sera lue en chaire dans les églises <strong>et</strong> chapelles <strong>du</strong><br />

diocèse, le jour <strong>de</strong> l'Ascension ou le dimanche suivant.<br />

Donné à Paris, en notre palais archiépiscopal, sous notre seing, notre<br />

sceau <strong>et</strong> Ie contre-seing <strong>du</strong> Chancelier <strong>de</strong> notre archevêché, le 22 Avril,<br />

en ia fête <strong>de</strong> la Translation <strong>de</strong>s Reliques <strong>de</strong> saint Denis, premier Evéque<br />

<strong>de</strong> Paris, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses compagnons, martyrs.<br />

+ FRANÇOIS, CARDINAL RICHARD,<br />

Archevêque <strong>de</strong> Paris.<br />

*<br />

S. E. le Cardinal Richard a autorisé le Comité <strong>du</strong> Vœu National<br />

à faire à Montmartre, dans ia Basilique <strong>du</strong> Sacré-Cœur, le<br />

8 Mai, une fêle en union avec Orléans, pour remercier le Seigneur<br />

<strong>de</strong>s grâces extraordinaires qu'il a faites à Ia France, au xv* siècle,<br />

pour sauver son autonomie.<br />

Les échafaudages étaient pavoises, en signe d'allégresse pour<br />

Ies faveurs insignes dont le Souverain Ponlife vient <strong>de</strong> combler<br />

l'Œuvre.<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Les Évêques <strong>et</strong> la loi <strong>de</strong>s Fabriques. — Le Mon<strong>de</strong>,<br />

qui donne généralement <strong>de</strong>s nouvelles puisées à une source trés<br />

(1) Man<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> Cardinal Guibert pour la bénédiction <strong>de</strong> la premiére<br />

pierre <strong>de</strong> l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur à Montmartre.<br />

- 303 -<br />

sûre, a publié, sous ce titre : Le conflit lyonnais <strong>et</strong> le Saint-Siège,<br />

<strong>de</strong>s informations, venues <strong>de</strong> Rome, que nous croyons <strong>de</strong>voir repro<strong>du</strong>ire<br />

intégralement :<br />

« Contrairement à certaine version que l'on se plait à répandre, <strong>et</strong><br />

d'après laquelle l'opposition <strong>de</strong> NN. SS. les Evêques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ca i h ol i ques<br />

<strong>de</strong> France à ta loi <strong>de</strong>s Fabriques servirait simplement <strong>de</strong> i prétexte.â<br />

une campagne politique » imaginée pour combattre les directions données<br />

par le Souverain Pontife sur la ligne <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite à suivre relativement<br />

à ta forme républicaine <strong>du</strong> gouvernement, je crois nécessaire <strong>de</strong><br />

vous transm<strong>et</strong>tre les renseignements suivants, pour lesquels vous n'avez<br />

pas à craindre <strong>de</strong> démenti :<br />

L—Quant à la question <strong>de</strong> fait, le Saint-Siège déplore <strong>et</strong> condamne<br />

l'acte inique dont l'archevêque <strong>de</strong> Lyon a été victime, autant quil<br />

approuve la ferme altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mgr Coullié <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les catholiques<br />

français qui ont pris sa défense.<br />

fi. — Ces sentiments <strong>du</strong> Saint-Siège, parfaitement connus, dans le<br />

cas dont il s'agit, <strong>de</strong>* tous ceux qui veulent bien se donner la peine <strong>de</strong><br />

se renseigner, sont motivés aussi bien par l'iniquité <strong>de</strong> la mesure dont<br />

l'archevêque <strong>de</strong> Lyon a été frappé, que par l'esprit <strong>et</strong> les tendances<br />

hostiles <strong>de</strong> la loi sur ies Fabriques, <strong>et</strong> par la facon dont on a voulu<br />

l'appliquer, sans tenir compte <strong>de</strong>s justes réclama lions <strong>de</strong> l'èpiscopat,<br />

sans méme se soucier <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te application d'accord avec les déclarations<br />

officielles sur « l'esprit nouveau ».<br />

III. — Partant, loin dt- blâmer en quoi que ce soit les énergiques<br />

protestations <strong>de</strong>s catholiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>. leurs organes contre la con<strong>du</strong>ite absolument<br />

condamnable <strong>et</strong> contradictoire <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong> ta République<br />

dans toute c<strong>et</strong>te .question, le Saint-Siège estime que les catholiques<br />

français doivent <strong>de</strong> plus en plus, désormais, se tenir en gar<strong>de</strong> contre <strong>de</strong><br />

vaines paroles <strong>de</strong> conciliation <strong>et</strong> d'apaisement, <strong>et</strong> réclamer <strong>de</strong>s actes,<br />

atten<strong>du</strong> que l'on a affaire à un gouvernement qui semble se laisser<br />

encore dominer <strong>et</strong> mener par les sectaires.<br />

IV. — La ferme altitu<strong>de</strong> prise par les catholiques français, loin <strong>de</strong><br />

contrecarrer, quoi qu'on en dise, Ies instructions <strong>du</strong> Saint-Siège sur<br />

l'adhésion à la forme <strong>de</strong> gouvernement, répond à ces instructions mémes,<br />

d'abord parce qu'elles ont eu pour obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes<br />

les questions contingentes ta défense suprême <strong>de</strong>s intérêts religieux <strong>et</strong><br />

sociaux ; en second lieu, parce que le Souverain Pontife a toujours<br />

recommandé parallèlement à l'adhésion à la forme <strong>de</strong> gouvernement, les<br />

efforts qu'il ne faut pas se tasser <strong>de</strong> faire pour changer le fond <strong>et</strong> l'essence<br />

<strong>de</strong> l'esprit sectaire <strong>de</strong> la législation, au moyen d'hommes apportant<br />

au pouvoir un esprit vraiment nouveau, <strong>et</strong> dont nul ne puisse suspecter<br />

ni ia loyauté comme suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la République, ni lesincére respect<br />

pour les droits <strong>et</strong> ta liberté <strong>de</strong>s catholiques.<br />

— Que si lel ou lel journal prend occasion <strong>du</strong> conflit, suscite par le<br />

gouvernement, pour confondre ce qui est si clair dans les instructions<br />

pontificales, cela ne saurait évi<strong>de</strong>mment empécher les calhohques français<br />

<strong>de</strong> prendre fait <strong>et</strong> cause pour leurs évêques.<br />

— Et si <strong>de</strong>s actes iniques <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong>venaient.<br />

pour quelques-uns l'occasion <strong>de</strong> rouvrir l'ancien débat sur la question<br />

constitutionnelle, le gouvernement ne pourrait s'en prendre quà luimême.<br />

. ,. ,<br />

— Enfin, bien que <strong>de</strong>s négociations puissent avoir heu pour résoudre<br />

le déplorable inci<strong>de</strong>nt suscité au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Lyon, u est<br />

bon que les catholiques se. tiennent sur la réserve, jusqu à preuve <strong>du</strong>


- 301 -<br />

contraire, touchant les bruits optimistes que l'on fait circuler sur les<br />

dispositions soit <strong>du</strong> gouvernement, soit <strong>de</strong> l'autorité ecclésiastique cherchant<br />

à trouver ce que l'oit appelle une voie d'accommo<strong>de</strong>ment, alors<br />

qu'il s'agit purcmonl el simplement d'une réparation. »<br />

Ce document a pro<strong>du</strong>it une vive émotion. Des journaux <strong>de</strong><br />

nuances diverses en oni nié l'auihenticilé : les feuilles gouvernementales,<br />

au moyen <strong>de</strong> laux-fuyauls — ou môme <strong>de</strong> menaces, -—<br />

oni essayé d'en atténuer la portée.<br />

Aux uns el aux autres le il i recteur <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong> répond avec<br />

ferm<strong>et</strong>é :<br />

« Pour ce qur est <strong>de</strong> nos i n formulons, elles ne font que révéler une<br />

situation connue <strong>de</strong> tous ceux qui sont quelque peu au courant <strong>de</strong>s<br />

choses el que Je gouvernement a lui-même eri-ée bien gra lui i ement. Si<br />

l'on veut considérer ces informations comme un a ver h ssi-me n t, on csl<br />

libre <strong>de</strong> le faire ; encore ne faudraii-it pas méconnaître l'esprit pacifique<br />

<strong>et</strong> conciliant dont elles portent visiblement ia marque Toutefois, on<br />

aurait tort <strong>de</strong> s'imaginer, dans ies cercles officiels, que l'amour <strong>de</strong> ln<br />

paix <strong>et</strong> le désir <strong>de</strong> la conciliation peuvent aller jusqu'à l'abandon <strong>du</strong><br />

droit.<br />

i Les menaces n'y feront rien.<br />

« On oublie, après l'avoir pourtant reconnu, que le décr<strong>et</strong><br />

que l'on se plait à revêtir emphatiquement <strong>de</strong> inute la majesté <strong>de</strong>s lois<br />

est vicié dans son origine, puisqu'il a été ren<strong>du</strong> au mépris <strong>du</strong> droit <strong>de</strong><br />

l'Eglise, atten<strong>du</strong> que. traitant <strong>de</strong> matières mixtes, il n'csl pas, ainsi que<br />

c<strong>et</strong>a <strong>de</strong>vrait être, l'œuvre commune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pouvoirs, ecclésiastique <strong>et</strong><br />

civil si donc le ministère entend pousser jusqu'au boul <strong>de</strong>s prétentions<br />

injustifiables, it ne <strong>de</strong>vra pas s'étonner <strong>de</strong> rencontrer une résistance<br />

d'autant plus tenace, d'autant plus unanime que Ee Saint-Siège, les<br />

évêques, le clergé el les Loques méme ont fait preuve, en toute celte<br />

affaire, <strong>de</strong> modération, <strong>de</strong> patience el <strong>de</strong> bon vouloir. >. F. L.<br />

Nous croyons que le Mon<strong>de</strong> est dans le vrai el pour ses renseignements<br />

el pour la conclusion qu'il en lire, ll ne faut pas oublier<br />

que ia con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> Pape h l'égard <strong>de</strong> la France se résume dans ce<br />

double conseil impératif : « Accepter loyalement la forme <strong>de</strong> gouvernement<br />

établi, combattre énergiquement toutes les atteintes<br />

portées aux droits <strong>de</strong> la Religion », <strong>et</strong> que le premier conseil est<br />

principalement donné afin <strong>de</strong> faciliter le succès <strong>du</strong> second.<br />

Malgré La nouvelle, donnée par plusieurs journaux, que les<br />

poursuites étaient suspen<strong>du</strong>es ou méme arrêtées, Mgr l'Archevêque<br />

<strong>de</strong> Lyon a reçu sa citation à comparaître <strong>de</strong>vant le Conseil<br />

d'Etat.<br />

Etant donnés les délais <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re, l'affaire viendra d'ici à<br />

quinze jours ou trois semaine.*.<br />

Mgr Coutlié présidait, au commencement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te semaine, à<br />

Orléans, les magnifiques fêles qui out eu lieu les 6, 7 <strong>et</strong> 8 Mai, en<br />

l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

Quelques jours avant son départ <strong>de</strong> Lyon, il avait reçu <strong>de</strong><br />

S. E. le Cardinal Langénieux une l<strong>et</strong>tre dont nous détachons ce<br />

passage :<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 305 —<br />

« Vous avez l'honneur.d'être frappé d'une manière aussi<br />

injuste qu'inatten<strong>du</strong>e. Vous ne serez pas le seul, si les menaces<br />

<strong>de</strong> M. le Ministre se rea lisent ; mais vous aurez la gloire d'étre<br />

signalé le premier à l'admiration publique, pour n'avoir point<br />

laissé comprom<strong>et</strong>tre les iniéréts dom vous avez la charge.<br />

« Après avoir approuvé, comme je l'a i" fa i t, l'acte qui vous mérite<br />

les rigueurs exceptionnelles dont voos étés l'obj<strong>et</strong>, je me dois, à<br />

mei-méme <strong>de</strong> vous en féliciter, cher el vénéré Seigneur", <strong>et</strong> "<strong>de</strong><br />

vous assurer, à celte occasion, <strong>de</strong> mes sentiments les plus fraternels<br />

<strong>et</strong> les plus dévoués en Notre-Seigneur.<br />

« B. M., Cardinal LANGÉMBUX,<br />

Archevèque <strong>de</strong> Reims, * ,,<br />

Esprit ancien à la commission <strong>du</strong> Budg<strong>et</strong>. —<br />

La commission <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> vient d'étre nommée. Une indication,<br />

mal heureusement fort significative, est fournie par le choix <strong>de</strong>s<br />

rapporteurs <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s spéciaux.<br />

l'n eff<strong>et</strong>, M. Ra i berti, qui rédigera le rapport sur les cultes, a<br />

inscrit dans son programme électoral la suppression <strong>de</strong> ce budg<strong>et</strong>.<br />

Il en est <strong>de</strong> même pour M. Dou mer, qui ra p [jor i e le crédit pour<br />

l'ambassa<strong>de</strong> <strong>du</strong> Valiean, dont il a toujours voté la suppression.<br />

*<br />

* *<br />

il y a en France 36 millions <strong>de</strong> catholiques, un <strong>de</strong>mi-million<br />

<strong>de</strong> protestants el <strong>de</strong>ux ou trois cent mille Juifs.<br />

Ur, ouvrez le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> budg<strong>et</strong> pour lSïKi, vous y lirez :<br />

Facullés ile theologie protestante : So,S00 francs.<br />

i Séminaires protestants : 2fi,000 francs.<br />

t Séminaires israèlites : 2o,0G0 francs. »<br />

El les Facultés <strong>de</strong> théologie catholiques ? — Néant î<br />

El ies séminaires ca i Indiques ? — Néan L !<br />

Oue les cléricaux se plaignent encore ! O égalité !,..<br />

L'atbéisme <strong>et</strong> le péril social. — L'auteur <strong>de</strong> l'explosion<br />

<strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Bons-Enfants <strong>et</strong> <strong>du</strong> café ïenntw ns, Emile Henry,<br />

vient d'étre condamné à mort. C'esl un tout jeune homme, instruit,<br />

admissible à l'Ecole polytechnique h l'Age <strong>de</strong> 17 ans.<br />

Son altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant Ves juges a été audacieuse, cynique.<br />

U ne s'excuse point <strong>de</strong> son crime, ll déclare l'avoir commis <strong>de</strong><br />

sang-froid, avec conviction. Dans un discours aux Jurés, énergique<br />

profession <strong>de</strong> foi d'anarehisme, il a expliqué ses idées el ses<br />

actes.<br />

C'est une déclaration que l'on fera bien <strong>de</strong> méditer. On y voit<br />

que l'athéisme con<strong>du</strong>it lopiquement. non poiui seulement à ces<br />

<strong>de</strong>mi-mesures dont beaucoup semblent vouloir se con tenter, mais<br />

jusqu'au renversement «le t ordre social par les mojens violents.<br />

De ce lexle, qui prête aux [<strong>du</strong>s iiiSlructifs commentaires, nous<br />

citerons dn moins quelques passages :<br />

» Je suis anarchiste <strong>de</strong>puis peu <strong>de</strong> lemps. Ce n'est guere que


- 306 - -<br />

vers le milieu <strong>de</strong> l'année SU que je me suis lancé dans le mouvement<br />

révolutionnaire. Auparavant, j'avais vécu dans <strong>de</strong>s milieux<br />

entièrement imbus <strong>de</strong> la morale actuelle. J'avais été habitué à respecter<br />

el méme à aimer les principes <strong>de</strong> patrie, <strong>de</strong> famille, d'autorité<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> propriéié.<br />

« Mais les é<strong>du</strong>cateurs <strong>de</strong> la génération actuelle oublient tropfréquemment<br />

une chose : c'est que la vie, avec ses luttes el ses<br />

déboires, avec ses injustices <strong>et</strong> ses iniquités, se charge bien, Tindiscrète,<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiller les yeux cles ignorants <strong>et</strong> <strong>de</strong> les ouvrir à<br />

la réalité. On m'avait dit que les institutions sociales étaient basées<br />

sur la justice <strong>et</strong> l'égalité, <strong>et</strong> je ne constalai autour <strong>de</strong> moi que mensonges<br />

el fourberies.<br />

i Chaque jour m'enlevait une illusion.<br />

t Partout où j'allais, j'étais témoin <strong>de</strong>s mômes douleurs chez les<br />

uns-, <strong>de</strong>s mémes jouissances chez las autres.<br />

« Je ne lardai pas à comprendre que les grapds mots que l'on<br />

m'avait appris à vénérer, honneur, dévouement, <strong>de</strong>voir, n'étaient<br />

qu'un masque voilant les plus honteuses turpitu<strong>de</strong>s...<br />

» Or, j'étais matérialiste ef athée ; <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s scientifiques m'avaient,<br />

gra<strong>du</strong>ellement initié au jeu <strong>de</strong>s finces naturelles ; favais<br />

compris que l'hypothèse Dieu était écartée par la science mo<strong>de</strong>rne..<br />

qui n'en avait plus besoin. La morale religieuse <strong>et</strong> autoritaire,<br />

basée sur le faus, <strong>de</strong>vait disparaître. *<br />

« C'est à ce moment que je me mis en relations avec quelques<br />

compagnons anarchistes.,-., <strong>et</strong> je <strong>de</strong>vins à mon tour anarchiste. -<br />

Eh bien! qu'en pensez-vous, grands admirateurs <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation<br />

neutre ? Ne parlez plus <strong>de</strong> Dieu ; écartez c<strong>et</strong>te hypoihne inutile<br />

; faites disparaitre l'» morale religieuse <strong>et</strong> autoritaire... <strong>et</strong><br />

empêchez ensuite, si vous le pouvez, 1rs hommes résolus <strong>de</strong> faire<br />

sortir <strong>de</strong> vos idées toutes les affreuses conséquences qu'elles renferment...<br />

Le centenaire <strong>de</strong> l'Ecole polytechnique. — A l'occasion<br />

<strong>du</strong> centenaire <strong>de</strong> l'Ecole polytechnique el sur l'initiative prise<br />

par un groupe i iu po ria n t d'anciens élèves, un service religieux<br />

pour les membres défunts <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> famille polytechnicienne<br />

sera célébré, le jeudi 17 Mai, à neuf heures <strong>du</strong> malin, en l'église<br />

<strong>de</strong> Sa i n t-Rt ien ue-d u-Mon t. Les officiants seront choisis parmi les<br />

anciens élèves entrés dans tes ordres sacrés.<br />

——— - . — - —<br />

DOCUMENTS<br />

POUR BHftVTR A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGE ET DES COMMUNAUTES RELIGIEUSES<br />

iiii ILS le Fi nisi l'r l', pendant la Révolution.<br />

A N N É E 17^©-^<br />

Ce fut l'année sanglante, <strong>et</strong> jusqu'au 9 Thermidor, époque<br />

<strong>de</strong> la chute <strong>de</strong> Robespierre, non seulement les prêtres, les<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- ?07 -<br />

nobles <strong>et</strong> ceux qui les cachaient, mais aussi les membres <strong>du</strong><br />

Conseil général <strong>du</strong> Finistère, quilles premiers, avaient persécuté<br />

le clergé, portèrent leur tête sur l'échafaud. Nous attachant<br />

k ne donner sur les événements <strong>de</strong> la Révolution que<br />

<strong>de</strong>s documents inédits, nous ne parlerons pas <strong>de</strong> ces exécutions<br />

dont le récit a déjà ôté fait par divers historiens. Mais<br />

nous continuerons à publier les pièces qui peuvent servir k<br />

compléter l'histoire <strong>de</strong> notre pays à c<strong>et</strong>te époque.<br />

Le 22 Nivose an II (ll Janvier 1794), le District <strong>de</strong> Morlaix<br />

adressait, aux Représentants <strong>du</strong> peuple à Brest, nne<br />

plainte étrange contre Ies Comités <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> quelques-unes<br />

<strong>de</strong>s Municipalités <strong>de</strong> son ressort, qui se perm<strong>et</strong>taient,<br />

en pleine Terreur, <strong>de</strong> forcer Ies citoyens d'assister à Ia<br />

grand'messe.<strong>de</strong>s prêtres constitutionnels, sous peine <strong>de</strong> recevoir<br />

chez eux'<strong>de</strong>s garnisaires.<br />

« ... Il est <strong>de</strong> mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> vous donner connaissance<br />

<strong>de</strong>s vexations que les Comités <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> quelques<br />

communes rurales exercent à Pégard <strong>de</strong>s citoyens.<br />

«. Je vous adresse un réquisitoire donné, par le Comité <strong>de</strong><br />

surveillance <strong>de</strong> Plouézoc'!-, à la famille Troa<strong>de</strong>c, dont une<br />

partie a été mise en arrestation, parce qu'elle n'a pas déféré<br />

h ce qui regar<strong>de</strong> Ia grand'messe seulement. C<strong>et</strong>te pièce, d'un<br />

genre nouveau, vous instruira <strong>de</strong>s motifs que ces Comités<br />

emploient pour incarcérer tes citoyens. Ds ne se bornent pas<br />

à l'arrestation, ils consignent les particuliers chez eux, sous<br />

l'a gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq à six hommes, auxquels ils font payer <strong>de</strong>s<br />

sommes immenses, outre leur nourriture, aux frais <strong>de</strong>s détenus,<br />

* Le Comité <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> Plouézoc'h n'est pas le<br />

seul qui m<strong>et</strong>te les citoyens en arrestation parce qu'ils ne vont<br />

pas à la messe ; ceux <strong>de</strong> Guerlesquin <strong>et</strong> Garlan sont dans le<br />

même cas.<br />

« U est temps <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre un terme à ces abus ; mais en les<br />

réprimant, je sens qu'il faut prendre gar<strong>de</strong> d'en faire naître<br />

<strong>de</strong> nouveaux, en frayant une route au modèrantisme, qui tue<br />

la liberté.<br />

« Les Comités <strong>de</strong> ces communes sont patriotes, mais its<br />

font consister en partie le patriotisme dans l'observance <strong>du</strong><br />

culte, qu'ils paraissent vouloir rendre dominant, lorsque la<br />

nation a déclaré formellement n'en reconnaître aucun. »<br />

A Guissény, le 30 Nivose an II (19 Janvier 1794), on ne<br />

comprend pas ene ore <strong>de</strong> fête patriotique sans curé <strong>et</strong> sans<br />

grand'messe (1).<br />

« La Municipalité, saisissant avec le plus vif empressement<br />

Tart ici e n <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Convention nationale <strong>du</strong><br />

4 Nivose, relatif à la prise <strong>de</strong> Toulon ; après l'invitation faite<br />

au citoyen Jacq, curé constitutionnel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse <strong>de</strong><br />

D L. im


- :J08 -<br />

Guissény, <strong>de</strong> prendre part à la cérémonie que c<strong>et</strong>te commune<br />

se proposait <strong>de</strong> faire, en reconnaissance <strong>de</strong>s victoires<br />

aussi rapi<strong>de</strong>s que continuelles <strong>du</strong> peuple francais républicain<br />

sur les tyrans ennemis <strong>de</strong> la liberté, s'est ren<strong>du</strong>e en corps, <strong>et</strong><br />

suivie <strong>du</strong> peuple, cn l'église mère <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune, oit ils<br />

ont assisté à la grand 1 messe, célébrée par le citoyen Jacq,<br />

curé, aux vêpres <strong>et</strong> au Te Deum qui ont immédiatement<br />

suivi, <strong>et</strong> se sont ren<strong>du</strong>s an milieu <strong>de</strong>s militaires nationaux<br />

<strong>du</strong> 100 e régiment d'infanterie, cantonné à Guissény, commandés<br />

par le citoyen Barry, sous-lieutenant, accompagné <strong>du</strong><br />

citoyen Dupesseau, capitaine <strong>de</strong>s douanes, avec ses préposés<br />

sous les armes, au bruit redoublé <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> fusils, à l'endroit<br />

où le feu <strong>de</strong> joie était disposé, suivis <strong>du</strong> peuple en foule,<br />

<strong>et</strong> aux cris réitérés <strong>et</strong> continuels <strong>de</strong> : * Vive les Français !<br />

vive la Montagne ! vive la République ! » <strong>et</strong>, d'un ton d'indignation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> fureur : « Périssent les aristocrates ! périssent<br />

Ies tyrans! » Plusieurs tours <strong>de</strong> danse ont été faits autour <strong>de</strong><br />

ce feu. L'arbre <strong>de</strong> la liberté a été nouvellement planté, avec<br />

les plus vifs transports <strong>de</strong> joie que doit exprimer un peuple<br />

libre, un peuple souverain ; les hymnes patriotiques ont excité<br />

Ia danse <strong>de</strong>s habitants autour <strong>de</strong> c<strong>et</strong> arbre chéri, surmonté<br />

<strong>du</strong> bonn<strong>et</strong> <strong>de</strong> la liberté... »<br />

Mais, comme l'écrivait Coroller, l'intrus sectaire <strong>de</strong> Lan<strong>du</strong><strong>de</strong>c,<br />

le 25 Pluviose an II ( IB Février 1794) (1), « le décr<strong>et</strong> qui<br />

perm<strong>et</strong> la liberté <strong>de</strong>s cultes, ne déroge en rieu à celui qui<br />

ordonne <strong>de</strong> poursuivre les prêtres réfractaires <strong>et</strong> <strong>de</strong> maçonner<br />

la porte <strong>de</strong>s chapelles où ces prêtres sont dans le cas <strong>de</strong> se<br />

réfugier. y><br />

Aussi la poursuite contre les prêtres fidèles continuait-elle<br />

avec acharnement.<br />

Le District <strong>de</strong> Morlaix excitait en ces termes le zèle <strong>du</strong><br />

Comité <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> Taulé :<br />

Lt; ir» Pluviose ap ll U Février 1*794),<br />

« Je suis informé qu'il existe encore, sous la commune <strong>de</strong><br />

Taulé, <strong>de</strong>s prêtres réfractaires, <strong>de</strong> ces êtres vils <strong>et</strong> corrupteurs<br />

qui forgent dans les ténèbres <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s insensés, <strong>et</strong><br />

qui s'efforcent <strong>de</strong> perpétuer leur doctrine libertici<strong>de</strong>...<br />


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<strong>du</strong> 8 au 26 Mai.<br />

Les nouveaux titres k 0/Ocrêi-s en vertu <strong>de</strong> l'Oukase Impérial <strong>du</strong> S/20<br />

Avril sont émis, munis d'un timbre français, au cours <strong>de</strong> 92 12 0;0<br />

B vec jouissance i partir <strong>du</strong> 1 er /13 Juin 189-1.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conversion seront servies dans l'ordre ile ieur<br />

présentation <strong>et</strong> jusqu'à concurrente d'un capital nominal <strong>de</strong> 750 millions<br />

<strong>de</strong> roubles renie 4 0/0 maximum.<br />

Les titres admis à la conversion seront décomptes, eo payement do \u<br />

nouvelle rente 4 0.0, au pair, plus les intérêts fl 5 0/0 courus jusqu'au<br />

1",'13 Mai 11 sc ii <strong>de</strong> plus bonifié im mois d'intérêt à 4 0/0, (hi l* r -l.1 Mai ag<br />

l* r -13 Juin, sur les nouveaux litres pour d i Hert'nce <strong>du</strong> jouissance. Il est, en<br />

outre, accordé une boni fr aifon spéciale <strong>de</strong> 30 copecs p» r 100 rouble* am<br />

porteurs qui tleraamlen.nl. Ia conversion le premier jour, celle boni.lea lion<br />

diminuera tle 1 copee par jour.<br />

En conséquence, on recevra, le premier jour <strong>de</strong> la conversion, soit<br />

te S Urn :<br />

R. 168,66 l/i Capital nominal Rente \ 0/0 «ontre 100 R. Bill<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />

Banque 1" émission ou Z* emprunt d'Orient.<br />

R. 109.52 t/4 Capital nominal Rente 4 0/0 contre 100 R. Bill<strong>et</strong>s<br />

2 e émission.<br />

R. 110.3(5 3/4 Capital nominal Rente 4 0/0 contre 100 R. 2- Emprunt<br />

d'Orient.<br />

Ces sommes diminueront <strong>de</strong> t copee par jour.<br />

Les appoints h recevoir en Bente 4 Ort), lorsqu'ils seront au-<strong>de</strong>ssous dfe<br />

100 R., seront régies en espèces à raison tle frs 2.51 par Rouble capital<br />

nominal équivalent à 1)2 lfl 0/0 au change <strong>de</strong> %fl environ.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conversion doivent étre accompagnées <strong>de</strong> titres ou<br />

d'un cautionnement <strong>de</strong> 5 0/0 <strong>de</strong> leur valeur avec l'engagement <strong>de</strong> les<br />

rem<strong>et</strong>tre le I3 Juin au [<strong>du</strong>s tard.<br />

Le prospectus détaille sera envoyé à toute personne qui en fera la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Déclaration faite an timbre le ?G Avril ÎWi.<br />

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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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--f 314 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Avis. — Le Directeur diocésain a déjà reçu <strong>de</strong> plusieurs<br />

paroisses ou communautés <strong>de</strong>s renseignements bien intéressants<br />

sur les œuvres eucharistiques qui y existent,<br />

En mème temps qu'il remercie tes nombreux confrères qui Im<br />

ont déjà écrit, il prie <strong>de</strong> nouveau ceux qui n'ont pas encore<br />

répon<strong>du</strong> à son appel <strong>de</strong> lui faire parvenir, au pios tôt, les renseignements<br />

dont il a besoin.<br />

il ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'une courte notice, indiquant Ia date <strong>de</strong> la<br />

fondation, te chiffre approximatif <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'œuvre, <strong>et</strong> les<br />

principaux articles <strong>de</strong>s sialuls.<br />

Le Directeur diocésain voudrait préparer une courte monographie<br />

<strong>de</strong> nos œuvres eucharistiques pour le prochain Congrès<br />

eucharistique, qui se tiendra à Reims, <strong>du</strong> 25 au 28 Juill<strong>et</strong> prochain.<br />

Que nos confrères se hâtent donc <strong>de</strong> lui procurer, sans r<strong>et</strong>ard<br />

les renseignements nécessaires. Si nous paraissons à ce Congrès'<br />

ne faut-il pas que nous y fassions bonne ligure ?<br />

Nous rappelons que ie Directeur diocésain <strong>de</strong>s œuvres eucharistiques<br />

est M, Treussier, professeur au Grand-Séminaire.<br />

QUIMPER, — Nous donnons dès aujourd'hui le parcours <strong>de</strong> la<br />

procession <strong>du</strong> Saint-Sacrement, pour Ie premier dimanche : place<br />

Saint-Corentin, rue Royale, rue <strong>et</strong> place <strong>du</strong> Sallé (reposoir); rue<br />

<strong>de</strong>s Boucheries, rue Saint-François, Champ-<strong>de</strong>-Bataille (reposoir)rue<br />

Sainte-Thérèse, rue Sainte-Catherine <strong>et</strong> rue <strong>de</strong> l'Evêché.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières : M. Moal,<br />

Pierre, diacre, mort dans sa famille, à Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, le 12 Mai,<br />

à l'âge <strong>de</strong> 24 ans.<br />

La visite pastorale (suite). — A Châteaulin, comme dans<br />

toutes les paroisses qui en possè<strong>de</strong>nt, Monseigneur a visité les<br />

établissements religieux : l'école libre, très florissante, tenue par<br />

Ies Sœurs <strong>du</strong> Saint-Esprit, el le Pensionnat <strong>de</strong>s Frères. Dans ces<br />

<strong>de</strong>ux maisons, <strong>de</strong>s élèves lui ont lu <strong>de</strong>s compliments auxquels il<br />

a répon<strong>du</strong> avec autant <strong>de</strong> bonté que d'à-propos. Sachant avec quel<br />

zèle el quel succès les Frères <strong>de</strong> La Mennais s'occupent <strong>de</strong> l'enseignement<br />

<strong>de</strong> l'agriculture, il les a encouragés vivement • à for-<br />

« mer <strong>de</strong>s agriculteurs attachés au sol, <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> foi, <strong>de</strong><br />

« progrès, <strong>de</strong> sérieuse influence religieuse pour le pays... »<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur, revenant <strong>de</strong> Brest, où Elle avait présidé, comme<br />

nous l'avons dit, la fête <strong>de</strong> Saint-Louis, est arrivée, le mercredi<br />

9 Mai, à il heures, à Porl-Launay. La cérémonie extérieure fot<br />

empêchée par la pluie, el Ja population attendait dans l'église, où<br />

les obj<strong>et</strong>s <strong>du</strong> culte, le mobilier, témoignent <strong>de</strong> la générosité <strong>de</strong>s<br />

— 313 —<br />

paroissiens. Ajoutons que, en regard <strong>de</strong>s cim<strong>et</strong>ières dont nous<br />

avons parlé, celui <strong>de</strong> Port-Launay est nn modèle d'ordre el <strong>de</strong><br />

propr<strong>et</strong>é.<br />

A Saint-Ségal, l'église menace ruine; mais la reconstruction<br />

est assurée, gràce à l'élan généreux <strong>de</strong> la paroisse. Monseigneur<br />

a visité l'emplacement <strong>de</strong> la nouvelle église, don d'une insigne<br />

bienfaitrice, puis, sur la prière <strong>de</strong> M. le Recteur, il a passé par le<br />

village <strong>du</strong> Pon L- <strong>de</strong>-Buis,, qui n'a jamais reçu la visite d'un Evèque.<br />

La population a témoigné sa reconnaissance par son joyeux empressement<br />

à recevoir la bénédiction épiscopale.<br />

La léception, à Quimerc'h, a été digne <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse, où le<br />

nouveau Recteur continue l'œuvre <strong>de</strong> son vénérable oncle, qui<br />

reste finir ses jours au milieu <strong>de</strong> ses enfants, près <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te église<br />

qu'il a bâtie. Le lambris <strong>et</strong> l'absi<strong>de</strong> viennent d'étre décorés <strong>de</strong><br />

peintures <strong>de</strong> bon goût ; la sacristie, en chène sculpté, ne laissera<br />

rien h désirer.<br />

La p<strong>et</strong>ite église <strong>de</strong> Logonna-Quimerc'h, agréablement située<br />

sur le bord <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Châteaulin, qui était en mauvais état,<br />

a été toute refaite ; avec son air <strong>de</strong> jeunesse, elle fait encore<br />

plaisir à voir après les belles églises <strong>de</strong> Quimerc'h <strong>et</strong> <strong>de</strong> Châteaulin.<br />

Le vendredi ll, malgré les menaces <strong>de</strong> mauvais temps, toute<br />

la p<strong>et</strong>ite ville <strong>du</strong> Faou était sur pied. La procession put avoir lieu<br />

<strong>et</strong> con<strong>du</strong>isit Monseigneur à l'église, qui, en très bon étal d'ailleurs,<br />

va s'embellir encore par la rélection <strong>du</strong> lambris, en voie<br />

d'exécution. Rumengol était venu procession nel lément au Faou,<br />

présenter ses enfants à la Confirmation que Monseigneur alla donner,<br />

à domicile, à un p<strong>et</strong>it mala<strong>de</strong>...<br />

A Ia limite <strong>de</strong> Rosnoën, l'Evêque fut reçu <strong>et</strong> ensuite escorté<br />

par <strong>de</strong> nombreux cavaliers qui, en entrant au bourg, s'alignèrent<br />

militairement sur le passage <strong>de</strong> la procession. Ici encore, l'église<br />

vient d'être restaurée ; plus favorisée que ses voisines, la paroisse<br />

jouit <strong>du</strong> bienfait d'une école libre, que dirigent les Sœurs <strong>de</strong><br />

Kermaria : la fondation en est <strong>du</strong>e à <strong>de</strong> généreux bienfaiteurs<br />

doot la libéralité pour Ies écoles chrétiennes ne s'arrête pas à<br />

Rosnoën. Monseigneur a tenu à féliciter <strong>et</strong> à remercier M. <strong>et</strong><br />

M m « <strong>de</strong> Réals.<br />

Pour passer le bras <strong>de</strong> mer qui sépare Rosnoën <strong>de</strong> Landévennec,<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur prit place dans le bateau <strong>du</strong> vieux capitaine<br />

Ely, âgé <strong>de</strong> 86 ans, qui lient encore la barre d'une main ferme.<br />

A la cale <strong>de</strong> débarquement, Elle fut reçue par M. le Maire, ceint<br />

<strong>de</strong> son écharpe.<br />

Le soir, Monseigneur prêcha au mois <strong>de</strong> Marie. Le len<strong>de</strong>main,<br />

après la cérémonie <strong>de</strong> la Confirmation, il visita avec le plus<br />

grand intérêt les ruines <strong>de</strong> la célèbre abbaye où vivent toujours<br />

les souvenirs <strong>de</strong> sainl Guenole, <strong>de</strong> saint Corentin, <strong>du</strong> roi Gralton,<br />

au milieu <strong>de</strong>s pierres éparses, <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong> tombeaux, <strong>de</strong>s fragments<br />

<strong>de</strong> statues, <strong>de</strong>s inscriptions; <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> colonnes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

pans <strong>de</strong> murs donnent encore la forme <strong>et</strong> les dimensions <strong>de</strong> l'ancienne<br />

église.


- 316 -<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Nulle part la réception n'a été plus enthousiaste qu'à Landévennec<br />

: les maisons étaient pavoisées, ornées <strong>de</strong> feuillage, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong> corbeilles suspen<strong>du</strong>es à travers ies rues, Au départ, Monseigneur<br />

voulut sortir à pied <strong>du</strong> bourg ; la population le suivit <strong>et</strong><br />

gravit la pente rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la colline, en chantant <strong>de</strong>s cantiques,<br />

Le temps éiait <strong>de</strong>venu beau <strong>et</strong> c'est par un brillant soleil qu'eut<br />

lieu, vers 3 heures, la réception à Argol, où l'église était comble,<br />

el l'arrivée à Lanvéoc, à 5 heures 1/2. Le len<strong>de</strong>main, Monseigneur<br />

assista à la grand'messe : l'église, où un beau trône avait été préparé,<br />

n'est pas la splendi<strong>de</strong> Cathédrale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ; mais les tidèles<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mo<strong>de</strong>ste paroisse étaient si heureux <strong>et</strong> si fiers d'avoir<br />

leur évèque, célébrant avec eux la gran<strong>de</strong> solennité <strong>de</strong> la Pentecôte!.,.<br />

Les chants furent bien exécutés; il est, <strong>du</strong> reste, à remarquer<br />

que, dans les paroisses el p<strong>et</strong>ites villes maritimes, les chanteuses<br />

surtout sont nombreuses <strong>et</strong> les voix exercées.<br />

De Lanvéoc n Roscanvel, la vue est <strong>de</strong>s plus pittoresques : la<br />

ville <strong>de</strong> Brest se détache dans un horizon très n<strong>et</strong>, <strong>et</strong> Ton .-uit<br />

toutes les sinuosités <strong>du</strong> fond <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong>.... A Roscanvel, l'afïïuence<br />

était d'autant plus gran<strong>de</strong>, que celle paroisse compte un grand<br />

nombre d'ouvriers <strong>du</strong> port <strong>de</strong> Brest ; libres, le dimanche, ils ont<br />

pu, c<strong>et</strong>te fois, voir leur évéque <strong>et</strong> recevoir sa bénédiction.<br />

A Camar<strong>et</strong>, la foule était plus gran<strong>de</strong> encore <strong>et</strong> vint recevoir<br />

Monseigneur jusqu'au cim<strong>et</strong>ière, à la limite <strong>de</strong> la paroisse, <strong>et</strong> l'accompagna<br />

jusqu'à l'église. L'observation faite plus haut trouve<br />

ici particulièrement son application ; les chants latins, les cantiques<br />

français, sont enlevés avec un élan, une sur<strong>et</strong>é admirables.<br />

La p<strong>et</strong>ite ville <strong>de</strong> Camar<strong>et</strong>, si éprouvée, il y a quelques mois,<br />

par une cruelle épidémie, a repris son aspect animé <strong>et</strong> intéressant.<br />

Après une visite à la chapelle <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Roc-Amadour (1),<br />

placée comme une avant-gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> une défense, au bout <strong>de</strong> la j<strong>et</strong>ée<br />

qui enclôt le port, Monseigneur fit une promena<strong>de</strong> à la Pointe au<br />

Pois Certes, la foi est le plus bel ornement <strong>et</strong> le pios riche trésor<br />

<strong>de</strong> notre Br<strong>et</strong>agne, <strong>et</strong> l'Evêque vient d'en recueillir partout,<br />

dans celte tournée pastorale, les témoignages bien consolants;<br />

mais il faut reconnaître que Dieu nous a aussi libéralement<br />

dispensé les richesses <strong>et</strong> les beautés <strong>de</strong> la nature. Monseigneur<br />

prend le plus vif iniérêt k voir son diocèse sous tous les aspects:<br />

au début <strong>de</strong> la tournée, c'étaient les vergers fleuris, les riants<br />

paysages, les bois <strong>et</strong> les forêts <strong>de</strong> Pont-Aven, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé, <strong>de</strong><br />

Scaër ; puis les sites les plus variés, tantôt sévères, tantôt gracieux,<br />

pleins <strong>de</strong> contrastes <strong>et</strong> d'agréables surprises, à travers les montagnes<br />

Noires <strong>et</strong> les montagnes d'Arrée, Laz, Chàleauneuf, Huelgoat,<br />

Saint-Herbot, le long <strong>du</strong> canal <strong>de</strong> Nantes si délicieusement mouvementé<br />

dans ses méandres <strong>et</strong> ses contours, sur les rives boisées <strong>et</strong><br />

escarpées <strong>de</strong> l'Aulne, <strong>de</strong> Châteaulin à Landévennec Et voici, i<br />

(1) Dee marins br<strong>et</strong>ons, venant <strong>de</strong>s ports <strong>du</strong> Midi, tirent un pèlerinage<br />

d'actions <strong>de</strong> grâces au célèbre sanctuaire <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Roc-Amadour el<br />

apportèrent à Camar<strong>et</strong> ce nom <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te dévotion.<br />

- 317 -<br />

l'extrême pointe <strong>de</strong> la presqu'île <strong>de</strong> Crozon, un spectacle unique :<br />

entassements <strong>de</strong> rochers battus <strong>et</strong> dévorés par la mer, plus sauvages<br />

<strong>et</strong> plus pittoresques à voir que la pointe <strong>du</strong> Raz elle-même. A<br />

droite on aperçoit l'entrée <strong>du</strong> goul<strong>et</strong> <strong>de</strong> Brest avec ses batteries<br />

garnies <strong>de</strong> leurs formidables canons, les côtes <strong>et</strong> les plages <strong>du</strong> Bas-<br />

<strong>Léon</strong>. la pointe Saint-Mathieu, les Pierres Noires ; dansle lointain,<br />

nie d'Ouessant <strong>et</strong> sa ceinture <strong>de</strong> récifs, à perte <strong>de</strong> vue, l'Océan ; à<br />

gauche, c'est File <strong>de</strong> Sein, <strong>et</strong> la pointe <strong>du</strong> Raz, séparées par le<br />

terrible passage, les hautes falaises <strong>du</strong> Cap..., puis le regard se<br />

repose sur tes eaux bleues <strong>et</strong> bien calmes, en ce moment, <strong>de</strong> la<br />

magnifique baie <strong>de</strong> Douarnenez<br />

Lundi soir, les habitants <strong>de</strong> Camar<strong>et</strong> étaient encore nombreux<br />

pour voir leur Evêque, au départ, <strong>et</strong> recevoir une <strong>de</strong>rnière bénéoiction.<br />

. . , _ .,.<br />

En m<strong>et</strong>tant le pied sur le terrain <strong>de</strong> Crozon, on sent 1 impression<br />

d'un peuple profondément religieux : c'est la patrie <strong>de</strong><br />

i l'Evêque blanc, i an Eskob guen, Mgr Graveran, <strong>de</strong> douce<br />

mémoire. Ici, mieux que partout ailleurs, on sait rendre honneur<br />

à nn évèque. De toutes parts, dans les champs, à l'entrée <strong>de</strong>s<br />

villages, les hommes, les femmes, les enfants sont agenouillés; le<br />

grand chemin, dans le voisinage <strong>de</strong>s habitations, est couvert <strong>de</strong><br />

ver<strong>du</strong>re <strong>et</strong> <strong>de</strong> fieurs. Au bourg, ta réception a été magnifique.<br />

Au mois <strong>de</strong> Marie, Monseigneur fit une touchante instruction sur<br />

la Sa i n le-Vier ge, notre mère <strong>et</strong> notre protectrice dans toutes les<br />

situations <strong>et</strong> à tous les âges <strong>de</strong> la vie, ,. •<br />

Dans la soirée, toute la population était en fête; on lança <strong>de</strong>s<br />

fusées, on tira <strong>de</strong>s pétards, on alluma <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> bengale.<br />

Le len<strong>de</strong>main, 800 enfants se présentaient a la Confirmation :<br />

c'est jusqu'ici le chiffre le plus élevé <strong>de</strong> toute la tournée épiscopale.<br />

Après la procession qui termina la cérémonie <strong>et</strong> qui recon<strong>du</strong>isit<br />

l'Evêque jusqu'au presbytère, Monseigneur se ren<strong>du</strong> avec un nombreux<br />

clergé, suivi <strong>de</strong> toute la foule, à l'endroit où se construit la<br />

nouvelle maison d'école <strong>de</strong>s Sœurs, dans une situation tres belle,<br />

en face <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong> Douarnenez, à proximité <strong>du</strong> bourg. Sa Gran<strong>de</strong>ur,<br />

revêtue <strong>de</strong> la chape, portant la mitre, après avoir récite les<br />

prières <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong> la première pierre, adressa a 1 assistance<br />

une allocution que nous sommes heureux <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire :<br />

« Je bénis celte première pierre <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Crozon,<br />

< parce que la bénédiction donnée au nom <strong>de</strong> Dieu, donne soli-<br />

• dite <strong>et</strong> accroissement aux œuvres <strong>de</strong>s hommes<br />

• Réiouissez-vous, mes Sœurs <strong>et</strong> vous, ma Révéren<strong>de</strong> Mère;<br />

« bientôt vous pourrez continuer le bien que vous avez fait au<br />

• milieu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te chrétienne population. Vous pourrez continuer<br />

• à entr<strong>et</strong>enir dans le cœur <strong>de</strong>s enfants qui vous seront conlies,<br />

i les traditions <strong>de</strong> foi qu'ils ont puisées dans leurs familles en<br />

- m<strong>et</strong>tant le Christ sous leurs yeux <strong>et</strong> en leur enseignant le<br />

- catéchisme. . M--.rtA<br />

. Les hommes, se plaçant au point <strong>de</strong> vue humain, ont pen^,<br />

« ma Révéren<strong>de</strong> Mère, que votre grand âge <strong>et</strong> les grands services


- 318 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ie<br />

que vous avez ren<strong>du</strong>s, pendant un <strong>de</strong>mi-siècle, à c<strong>et</strong>te noniito<br />

tion vous perm<strong>et</strong>taient <strong>de</strong> prendre un peu <strong>de</strong> repos. Ce nVt<br />

pas ainsi que jugent ceux qui se consacrent à Dieu dans la v\l<br />

religieuse, Se plaçant h un point <strong>de</strong> vue plus élevé, tant aZ<br />

Dieu leur laisse un souffle <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> vie, ils ne pensent im<br />

au repos, sachant qu'ils ont pour cela l'éternité... Quel noble<br />

exemple nous avons sous les yeux, dans le Pontife qui maier*<br />

ses 85 ans, gouverne l'Eglise avec une si infatigable activité'<br />

< Que Dieu donc, ma Révéren<strong>de</strong> Mère, vous console par la<br />

prospérité <strong>de</strong> voire Œuvre <strong>et</strong> que, malgré votre grand âee<br />

ll vous perm<strong>et</strong>te <strong>de</strong> faire le bien, pendant <strong>de</strong>s années encore'<br />

au milieu <strong>de</strong>ces chrétiens qui vous entourent <strong>de</strong> tant d'affection<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> respect I i<br />

La foule émue <strong>et</strong> heureuse revint au bourg, en chantant <strong>de</strong>s<br />

cantiques br<strong>et</strong>ons. On savait que, dans l'après-midi, Monseigneur<br />

<strong>de</strong>vait faire une excursion aux grottes <strong>de</strong> Morgat : aussi le p<strong>et</strong>it<br />

port était en émoi ; sur le quai <strong>et</strong> la cale <strong>de</strong> débarquement couverts<br />

<strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re, tous les parents attendaient avec leurs enfants<br />

la bénédiction épiscopale.<br />

La paroisse <strong>de</strong> Crozon conservera <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te visite <strong>de</strong> l'Evêque<br />

un souvenir tout particulier <strong>de</strong> filiale reconnaissance, dont le<br />

vénérable curé, M. le chanoine Hameury, s'est fait l'interprète en<br />

quelques mois émus. A son tour, Monseigneur a ren<strong>du</strong> hommage<br />

à un zèle, à une vie sacerdotale, si appréciés, non seulement pap<br />

ies paroissiens <strong>de</strong> Crozon, mais dans le diocèse tout entier.<br />

TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE a DES CONFIRMATIONS<br />

PENDANT LA SEMAINE<br />

Dates.<br />

Dimanche 20 Mai.<br />

Lundi 21 •<br />

Mardi 22<br />

Mercredi 23<br />

Jeudi 24<br />

Le soir, — Lambezellec<br />

Saint-Martin.— Adoration.— Filles<strong>de</strong> la Croix.<br />

St-Sauveur. — Austerlitz (Ecole <strong>de</strong>s Moussas).<br />

Notre-Dame <strong>du</strong> Mont-Carmel. — Hospice civil.<br />

Saint-Louis. — Lycée. — R<strong>et</strong>raite.<br />

Fêtes en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. - SAINT-LOUIS<br />

DE BREST. - Dans notre <strong>de</strong>rnier numéro, nous n'avons pu qu'annoncer<br />

c<strong>et</strong>te belle <strong>et</strong> vraiment imposante cérémonie, dont nous<br />

sommes heureux <strong>de</strong> donner aujourd'hui Ie compte-ren<strong>du</strong>, écrit<br />

par un témoin oculaire. Nous regr<strong>et</strong>tons vivement <strong>de</strong> ne pouvoir,<br />

vu l'espace restreint dont nous disposons, repro<strong>du</strong>ire in-exten&o<br />

le magnifique discours prononcé par M. Rouil, Curé-Archiprétre :<br />

• Dès la premiere nouvelle qu'une fête se préparait à Saint­<br />

Louis, à l'occasion <strong>de</strong> l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> béatification <strong>de</strong><br />

Jeanne d'Arc, un courant <strong>de</strong> profon<strong>de</strong> sympathie se <strong>de</strong>ssina dans<br />

toutes les classes <strong>de</strong> la population brestoise : le nom <strong>de</strong> Jeanne<br />

était sur toutes les lévres ; chacun se prom<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> prendre parla<br />

- 3!? -<br />

M Te Deum, <strong>et</strong> bénissait M. le Curé-Archipr<strong>et</strong>re d'en avoir pris<br />

l'initiative. L'enthousiasme était d'aultant plus grand, que ron<br />

apprenait, le lundi soir, que Mgr Valleau venait prési<strong>de</strong>r la fête<br />

<strong>et</strong> en rehausser l'éclat par sa présence. Aussi, malgré les déclamalions<br />

irritées <strong>et</strong> les suppositions plus que suspectes <strong>de</strong> certain<br />

journal que nous ne nommons pas, la fête a pris le caractère d'une<br />

véritable manifestation religieuse eL patriotique.<br />

« Le jour atten<strong>du</strong> est enfin arrivé. L'église est ornée pour la<br />

circonstance. Des faisceaux <strong>de</strong> drapeaux aux couleurs nationales<br />

<strong>et</strong> aux couleurs <strong>du</strong> Pape sont disposés contre les colonnes <strong>de</strong> la<br />

nef étaux angles <strong>du</strong> transept ; its sont appuyés sur <strong>de</strong>s cartouches<br />

où l'on peut lire, en l<strong>et</strong>tres d'or, les noms <strong>de</strong>s principales batailles<br />

livrées <strong>et</strong> <strong>de</strong>s localités illustrées par Jeanne d'Arc: Domrémy,<br />

Vaucouleurs, Chinon, Les Tourelles, Orléans, Palay, Reims, Paris,<br />

Compiègne, Rouen. A l'entrée <strong>du</strong> chœur, flotte <strong>de</strong> chaque côté la<br />

bannière <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, au milieu <strong>de</strong> drapeaux français qu'elle<br />

domine <strong>et</strong> qu'elle enveloppe, en quelque sorte, dans ses plis glorieux,<br />

symbole <strong>de</strong> la protection que l'héroïne <strong>de</strong> Domrémy accor<strong>de</strong>,<br />

<strong>du</strong> haut <strong>du</strong> ciel, à c<strong>et</strong>te France qu'elle aimait tant ; à ses pieds se<br />

détachent, d'un côté les armes <strong>de</strong> Jeanne d'Arc « l'épée soutenant<br />

une couronne *, <strong>de</strong> l'autre les armes <strong>de</strong> Brest « aux trots fieurs <strong>de</strong><br />

lys el aux hermines <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne. • Au-<strong>de</strong>ssous, <strong>de</strong>ux superbes<br />

écussons, artistement drapés, laissent voir les armes <strong>de</strong> N. S. Père<br />

le Pape, <strong>Léon</strong> XIII, <strong>et</strong> celles <strong>de</strong> Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

i Dès 6 heures, la foule a commencea pénétrer dans l'église ; à<br />

7 heures, les autorités entrent par la porte latérale qui leur avait<br />

été réservée <strong>et</strong> viennent se placer au haut <strong>de</strong> la nef, <strong>du</strong> côté <strong>de</strong><br />

l'Epltre. A leur tête nous remarquons M. l'amiral Besnard, Préf<strong>et</strong><br />

maritime, dont les précieux encouragements n'ont pas peu contribué<br />

à préparer c<strong>et</strong>te belle manifestation, A sa suite viennent<br />

MM. les amiraux <strong>de</strong> Courtilhe, Chauvin, <strong>de</strong> Penfentenyo, O'Neil,<br />

Galache <strong>et</strong> Reveillere, M. Huin, directeur <strong>de</strong>s construclions navales,<br />

M. Frayssineau, colonel <strong>du</strong> 19 me <strong>de</strong> ligne, plus <strong>de</strong> trois cents<br />

officiers <strong>de</strong> terre <strong>et</strong> <strong>de</strong> mer en tenue, les tribunaux, le lycée en<br />

corps, les membres <strong>du</strong> barreau : c'est assez dire que, à Brest, tous<br />

les cœurs vraiment français ont voulu, ft c<strong>et</strong>te occasion, témoigner<br />

hautement <strong>de</strong> leur foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur patriotisme, Les dames <strong>de</strong> la<br />

haute société bresloise prennent place, à la suite <strong>de</strong> M Besnard,<br />

dans l'enceinte qui leur avait été réservée, <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> I Evangile<br />

La foule <strong>de</strong>s fidèles occupe le reste <strong>de</strong> l'église <strong>et</strong> en a déjà rempli<br />

les vastes nefs, el cependant plusieurs milliers <strong>de</strong> personnes se<br />

pressent encore à la porte, essayant, mais en vam, d'y pénétrer.<br />

« A 7 h. 1/2, la cérémonie commence. Monseigneur, accompagne<br />

<strong>de</strong> M. Fléiter, vicaire général, fait son entrée au chœur, escorte<br />

d'une cinquantaine <strong>de</strong> prêtres, parmi lesquels nous remarquons<br />

avec M. Roult, Curé-Archiprètre <strong>de</strong> Saint-Louis, MM. Guillard,<br />

chanoine titulaire, Arhan, curé <strong>de</strong> Saint-Martin, Monlon, curé <strong>de</strong><br />

N.-D. <strong>du</strong> Carmel. Après une cantate, chantée par I Orphéon Crestois,<br />

M. Kouli monte en chaire, <strong>et</strong> d'une voix émue commence le pane-


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 320 - 321 -<br />

gyriqne <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Nons n'essayerons pas d'analyser c<strong>et</strong>te<br />

pièce <strong>de</strong> haute éloquence, ce serait la défigurer ; nons dirons seulement<br />

que les accents <strong>du</strong> plus tendre patriotisme y disputent la<br />

note aux élans <strong>de</strong> la plus douce piété. Il est fâcheux que le format<br />

restreint <strong>de</strong> la Semaine religieuse ne vous perm<strong>et</strong>te pas <strong>de</strong> le donner<br />

en entier.<br />

* A la fin <strong>du</strong> panégyrique, Monseigneur entonne le Te Deum,<br />

que <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> voix continuent avec le plus grand enthousiasme<br />

; à ce moment, l'église offre un aspect <strong>de</strong>s plus grandioses<br />

le chœur tout entier semble comme embrasé, l'autel disparaît<br />

dans <strong>de</strong>s flots do lumières, dominé par une statue <strong>de</strong> la Vierge<br />

bénie. Du haut <strong>de</strong> son trône lumineux, Marie semble sourire à ses<br />

enfants el bénir c<strong>et</strong>te foule immense, qui est venue prier pour la<br />

France.<br />

t Monseigneur donne ensuite la Bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement,<br />

assisté <strong>de</strong> MM. Fléiter <strong>et</strong> Guillard. A 9 heures, la cérémonie<br />

prend fin, chacun se relire, emportant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fêle les plus heureuses<br />

impressions <strong>et</strong> faisant <strong>de</strong>s vœux pour qu'elle se renouvelle,<br />

avec plus d'éclat encore, si c'est possible.<br />

* La musique <strong>de</strong> la Hotte, que M. l'amiral Besnard avait gracieusement<br />

mise à la disposition <strong>de</strong> M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Louis, a<br />

rehaussé l'éclat <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manifestation <strong>et</strong> donné à la fête un cach<strong>et</strong><br />

spécial.<br />

< Avant <strong>de</strong> terminer, qu'il nous soit permis, au nom <strong>du</strong> clergé<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s fidèles <strong>de</strong> Brest, d'adresser tous nos remerciements à<br />

Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. Malgré les fatigues <strong>de</strong> la tournée<br />

pastorale, Sa Gran<strong>de</strong>ur a tenu à montrer une fois <strong>de</strong> plus son<br />

attachement à Ia population <strong>de</strong> notre ville, en répondant à l'invitation<br />

<strong>de</strong> M. Rouil. Nous lui en gardons la plus profon<strong>de</strong> reconnaissance.<br />

»<br />

*<br />

Des fêtes en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc ont été célébrées dans<br />

la plupart <strong>de</strong>s villes el plusieurs paroisses rurales <strong>de</strong> notre diocése.<br />

Nous aurions voulu en donner un compte-ren<strong>du</strong> ; mais nos lecteurs<br />

en ont déjà eu les détails par les journaux catholiques <strong>de</strong> Brest <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Morlaix. Dans c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière ville, la cérémonie a été fort belle :<br />

la foie religieuse avait lieu en l'église <strong>de</strong>Saint-Ma I h ieu. M. le chanoîne<br />

Dulong <strong>de</strong> Rosnay a « prononcé un émouvant discours.<br />

Pour célébrer ta vierge lorraine, l'héroïque Pucelle, <strong>et</strong>, avec elle,<br />

la France <strong>et</strong> la Br<strong>et</strong>agne, l'orateur a su trouver, avons-nous besoin<br />

<strong>de</strong> le dire, <strong>de</strong>s accents dignes <strong>du</strong> suj<strong>et</strong>, dignes <strong>de</strong> lui-môme <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

1 attente commune <strong>de</strong>s assistants. Durant une heure, trop vite<br />

écoulée au gré <strong>de</strong> tous, il a tenu sous le charme <strong>de</strong> sa parole,<br />

tantôt vibrante <strong>de</strong> patriotisme <strong>et</strong> d'éclat comme la tromp<strong>et</strong>te guerrière,<br />

tantôt douce <strong>et</strong> attendrie comme la Pucelle à certaines<br />

heures, c<strong>et</strong> auditoire <strong>de</strong> 1,300 personnes qui se pressait daus<br />

1 église <strong>de</strong>venue trop p<strong>et</strong>ite. > (La Résistance.)<br />

A Saint-Pol-<strong>de</strong>*<strong>Léon</strong>, après le Te Deum solennel, un grand feu<br />

<strong>de</strong> joie a été allumé, sur la falaise 9u champ <strong>de</strong> la Rive : la ville<br />

étail illuminée... Méme manifestation d'enthousiasme à Carantec,<br />

Lan<strong>de</strong>rneau, Lesneven, Saint-Renan, Lambezellec, Le Conqu<strong>et</strong>,<br />

Plougonvelin, Lanarvily, <strong>et</strong>c ..<br />

Comme le remarque le Courrier, « aucun mot d'ordre n'avait<br />

gté donné; l'initiative <strong>de</strong> chacun avait suppléé au défaut d'entente<br />

<strong>et</strong> presque partout cependant une fêle quelconque, cérémonie<br />

religieuse ou feu <strong>de</strong> joie, a marqué c<strong>et</strong>te date inoubliable <strong>du</strong> 8 Mai,<br />

qui sera bientôt, nous l'espérons, la véritable fête nationale; la<br />

fête <strong>de</strong> la Patrie. »- . .. '<br />

À Brest, comme h Paris, le centenaire <strong>de</strong> l'Ecole polytechnique<br />

a pris un caractère religieux. Sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s anciens élèves<br />

<strong>de</strong> l'Ecole, M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Louis a dit, jeudi 10 Mai, la messe<br />

pour les élèves défunts. Dans l'assistance, nous avoDs remarqué<br />

MM. Huin, Directeur <strong>de</strong>s construclions navales, Jenner, ancien<br />

Directeur <strong>de</strong>s travaux hydrauliques, Villotte, ingénieur en chef <strong>de</strong>s<br />

Ponts-el-Chaussées, elc/<br />

ILE OE SEIN. — Qn nous écrit.:<br />

« Le dimanche, O Mai, avait lieu, à l'île <strong>de</strong> Sein, une double<br />

fête : le t pardon » <strong>de</strong> Saint-Gnénolé, patron <strong>de</strong> la paroisse, <strong>et</strong> la<br />

bénédiction, <strong>de</strong> la mer. L'église était insuffisante pour recevoir la<br />

population si chrétienne <strong>et</strong> si pieuse qui se pressait aux offices.<br />

i Après les Vêpres, la procession se mit en marche, longeant<br />

le port où, toutes les embarcations pavoisées, dès le matin, tanguaient<br />

gracieusement, balancées par une forte brise qui rendait<br />

la mer cïapoteuse. Sur Ie quai, on remarquait le baleau.<strong>de</strong> sauv<strong>et</strong>age<br />

Saiîite-Marie, monté sur son chariot, avec le pal ron <strong>et</strong> son<br />

équipage au compl<strong>et</strong>, tons munis <strong>de</strong> leur équipement t <strong>de</strong>sortie > -.<br />

bouées <strong>et</strong> autres appareils <strong>de</strong> sauv<strong>et</strong>age avec lesquels ces mo<strong>de</strong>stes<br />

héros ont si souvent risqué leur vie, pour porter secours aux<br />

malheureux naufragés. Il suffit <strong>de</strong> voir la ligne <strong>de</strong> récifs don i ces<br />

parages sont semés, pour comprendre combien sont mérités les<br />

témoignages <strong>de</strong> satisfaction qu'adressait, tout <strong>de</strong>rnièrement encore,<br />

le Ministre <strong>de</strong> la -Vianne aux intrépi<strong>de</strong>s sauv<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> file <strong>de</strong> Sein.<br />

< Cependant le bateau s'ébranle <strong>et</strong> Ia foule entonne le cantique<br />

<strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong>s Flots, si bien approprié, entre autres ce coupl<strong>et</strong> :<br />

« Si parfois <strong>du</strong>rait ln-p notre péuibte absence,<br />

Vous verriez accourir nos meres <strong>et</strong> DOS sœurs<br />

« Disant avec angoisse : Oh ! qne ta mer iu-rnensc<br />

* Ne soit pas le tombeau <strong>de</strong> nos pauvres pécheurs ! »<br />

« L'officiant monia à bord <strong>et</strong>, s'inspirant <strong>du</strong> spectacle <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

paroles <strong>du</strong> canlique, expliqua le sens <strong>de</strong> la cérémonie qui allait se<br />

faire pour appeler les bénédictions <strong>de</strong> Celui qui < comman<strong>de</strong> à la<br />

mer el aux vents » <strong>et</strong> invoquer Marie, espérance <strong>et</strong> salut <strong>de</strong>s navigaleurs.<br />

< Après celte improvisation, qui toucha profondément l'assistance,<br />

c'est-à-dire, toute la population <strong>de</strong> l'île, l'officiant bénit


- 322 -<br />

avec émotion celle mer couverte <strong>de</strong> brisants, ces bateaux si exposés,<br />

chaque jour, el ces marins dont plusieurs peut-être ne reposeront<br />

jamais dans le mo<strong>de</strong>ste cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> la paroisse. La pensée<br />

se portait naturellement vers ceux qui ne sont plus : M. le Recteur<br />

annonça que, te vendredi suivant, un service solennel serait<br />

chanté, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'équipage <strong>du</strong> bateau Sainte-Mark<br />

pour ceux qui ont trouvé la mort au sein <strong>de</strong>s Ilots, leur Chanin<br />

d honneur à ces braves !<br />

« Au r<strong>et</strong>our, l'exercice <strong>du</strong> Mois <strong>de</strong> Marie <strong>et</strong> la bénédiction <strong>du</strong><br />

T. Saint-Sacrement terminèrent c<strong>et</strong>te fole dont les • iliens » gar<strong>de</strong>ront<br />

longtemps le souvenir. A,. Y. »<br />

Œuvre <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la Foi. - Nous venons<br />

<strong>de</strong> recevoir <strong>et</strong> nous mms empressons <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre sous Ies yeux <strong>de</strong><br />

nos lecteurs le tableau annuel <strong>de</strong>s receues <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la<br />

toi dans les diocèses <strong>du</strong> momie catholique.<br />

Le pro<strong>du</strong>it total d^s offran<strong>de</strong>s, perçues au moment <strong>de</strong> la clôture<br />

<strong>de</strong>s comptes, — I6,000 francs d'aumônes <strong>de</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre reçues<br />

trop tard, n ont pas pu y étre portées, - est <strong>de</strong> 6,599,622 fr. 55<br />

pour 1 année 1893.<br />

Dans ce chiffre, la France, - y compris l'Alsace-Lorraine -<br />

figure pour plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, soit 4-438,661 francs. Voici les<br />

diocèses dont les offran<strong>de</strong>s dépassent cent mille francs :<br />

^ on 459,365<br />

P flns - ; • . 319,102<br />

Cambrai 184,957<br />

strasbourg {71 g-;^<br />

Saiot- Brieuc ."."!.' ! 150,000<br />

£ cnnes 149,118<br />

£ a ?to 144,020<br />

Ommper 135,170<br />

Melz 134,484<br />

Eo tenant compte <strong>de</strong>s résultats effectifs, le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>vient<br />

le huitieme : il occuperait au moins le cinquième rang, si<br />

lon établissait le rapport <strong>de</strong> la population avec le chiffre <strong>de</strong>s<br />

aumones.<br />

A nous <strong>de</strong> conserver c<strong>et</strong>te place d'honneur sur la liste <strong>du</strong> zèle<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la charité ! Notre passé nous oblige : il est plein d'encouragements<br />

eL d'espérance pour l'avenir.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes dans chaque paroisse <strong>du</strong> diocèse,<br />

nos lecteurs en parcourront, comme nous, avec intérêt le relevé<br />

dans ie compte-ren<strong>du</strong> qui vient <strong>de</strong> paraître. Comme nous, ils<br />

m^ZÏ^? emoLion au premier rang pour la générosité les<br />

8Oo habîtants <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Sein, qui donnent 8lo francs sur leurs<br />

pauvres ressources.. Viennent ensuite les paroisses <strong>de</strong> Kersainl-<br />

P o f S p ' OQ Ç s i el -D?oalas, Lannilis, Plouguerneau, Lesneven,<br />

Ploudaniel, Loc-BréValaire, Saint-Thégonnec, <strong>et</strong>c<br />

un remarquera aussi les généreuses aumônes <strong>du</strong> Grand-Sémi-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

F<br />

- 323 -<br />

naire, <strong>de</strong>s Collèges <strong>de</strong> Lesneven <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sainl-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, <strong>du</strong> P<strong>et</strong>it-<br />

Séminaire <strong>de</strong>,Pont-Croix el <strong>du</strong> Pensionnat Sainte-Marie à <strong>Quimper</strong>,<br />

<strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle, <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> Saint-Thomas-<strong>de</strong>-<br />

Villeneuve <strong>de</strong> Morlaix, <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> Crozon, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c<br />

Nous en om<strong>et</strong>tons, sans doule; on nous le pardonnera. Du<br />

reste, le chiffre <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes ne correspond pas toujours aux efforts<br />

<strong>de</strong>s directeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s zélateurs ou zélatrices.. Mais pour celà, « ils<br />

ne se lasseront pas <strong>de</strong> faire le bien > <strong>et</strong> Dieu * qui voit ce qui est<br />

caché, leur donnera lui-même la récompense. »<br />

Œuvres <strong>de</strong> marins. — La situation <strong>de</strong>s marins, souvent<br />

abandonnés à eux-mêmes dans Ies ports <strong>de</strong> nos côtes <strong>et</strong> sur les<br />

lointains rivages où les con<strong>du</strong>isent les hasards <strong>du</strong> commerce on<strong>de</strong><br />

la pflche, préoccupe, <strong>de</strong>puis quelque temps, d'une manière plus<br />

pressante les prêtres <strong>et</strong> les chrétiens zélés <strong>de</strong> notre litloral<br />

Déj'i le Congrès <strong>de</strong> Sa i n l-B ri eu c, tenu au mois <strong>de</strong> Novembre<br />

1893, dans les salles <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>s chapelains <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

d'Espérance, avait agité fortement c<strong>et</strong>te question. Un article<br />

récent, publié par la Revue <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> la Compagnie<br />

<strong>de</strong> Jésus, a vivement frappé l'opinion.<br />

Les protestants anglais, bien que faiblement armés au point <strong>de</strong><br />

vue religieux, ont fait plus que les catholiques pour la préservation<br />

morale <strong>de</strong>la population maritime.<br />

Sans doule, il y a en France <strong>de</strong>s œuvres admirables. Les<br />

cercles <strong>de</strong> Brest, <strong>de</strong> Cherbourg <strong>et</strong> <strong>de</strong> Toulon, les confréries <strong>de</strong><br />

pécheurs <strong>du</strong> Portel, à Boulogne-snr-Mer, en sont une preuve. Le<br />

Congrès <strong>de</strong> Saint-Brieuc lui-même n'est pas resté inactif. Une<br />

commission fut nommée, <strong>et</strong>, dans une première réunion, choisit<br />

pour prési<strong>de</strong>nt M. Fournier, <strong>de</strong> Brest. Ce catholique vaillant ne<br />

<strong>de</strong>vait pas laisser tomber à l'eau tant <strong>de</strong> bonnes résolutions prises<br />

par <strong>de</strong>s catholiques généreux pour le bien <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> mer.<br />

Depuis le mois <strong>de</strong> Novembre 1893, il s'est mis en rapport avec<br />

tous les apôtres <strong>de</strong>s marins sur la côte <strong>de</strong> son département. Partout<br />

il a constaté une intelligence trés n<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> ces braves<br />

gens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s à apporter à tous les maux qui les menacent.<br />

Partout il a admiré un grand zèle pour établir <strong>de</strong>s œuvres pratiques.<br />

Dans quelques endroits malheureusement, la crainte <strong>de</strong>s<br />

difficultés a arrêté ce beau mouvement <strong>et</strong> paralysé les bonnes<br />

volontés. Ailleurs <strong>de</strong>s œuvres ont été entreprises, elles naissent <strong>et</strong><br />

se développent, mais elles ne sont encore qu'au début.<br />

Le mouvement ne s'est pas arrété au diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, il<br />

s'étend ailleurs sur le litloral br<strong>et</strong>on, mais il est encore indécis,<br />

incerlaio, hésitant. Il faudrait tracer à ces bonnes volontés une<br />

voie à suivre <strong>et</strong> un but à atteindre ; les éclairer est le premier <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>voirs, les exciter <strong>et</strong> ies encourager n'est pas moins indispensable.<br />

Comment les grouper ?<br />

Tel est le problème qui se pose?<br />

Au Congrès <strong>de</strong> Saint-Brieuc, M. Garnier avait proposé <strong>de</strong> réunir<br />

dans c<strong>et</strong>te ville la commission d'initiative, afin qu'elle ftt ses pre-<br />

\


- 324 -<br />

miers pas daus la ville môme où elle était née. Cela <strong>de</strong>vait avoir<br />

lieu avant le départ pour la pioche, ll n'a pas paru que ce moment<br />

fût favorable h c<strong>et</strong>te première assemblée.<br />

Cependant elle est nécessaire.<br />

Où pourrait-elle se faire?<br />

M. Tournier propose <strong>de</strong> profiler <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong>s Conférences<br />

<strong>de</strong> Saint-Vincent-<strong>de</strong> Paul, à Sainte-Anne, le dimanche l cf Juill<strong>et</strong>.<br />

La plupart <strong>de</strong>s hommes d'oeuvres <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne se trouveront groupés,<br />

à c<strong>et</strong>te occasion, sous la protection <strong>de</strong> la bonne Madame sainte<br />

Anne, la patronne <strong>de</strong> tous les Br<strong>et</strong>ons. L'occasion est donc excellente,<br />

d'autant plus que les Vendéens, qui ont également un<br />

important littoral, se joindront à leurs voisins.<br />

Dès â présent, il serait opportun <strong>de</strong> commencer ces œuvres.<br />

Pour cela, nous en reparlerons â l'occasion dans notre Semaine<br />

religiewe, car Ia réunion <strong>du</strong> 1 er Juill<strong>et</strong> ne sera fructueuse, que si<br />

elle a été précédée d'une campagne d'efforts sérieux.<br />

(Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-Brieuc.)<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME, — Le Isar vient d'accréditer officiellement son représentant<br />

auprès <strong>du</strong> Saint-Siège. - On pense, dit un journal anglais,<br />

que le tsar a voulu par là faire plaisir aux catholiques français. »<br />

Quoi qu'il en soit, l'événement pro<strong>du</strong>it une gran<strong>de</strong> sensation.<br />

— Plusieurs évéques français se trouvent, en ce moment, à<br />

Rome, entre autres les cardinaux Bourr<strong>et</strong> <strong>et</strong> Lecot, qui recevront<br />

le chapeau, au Consistoire <strong>du</strong> 18 Mai.<br />

On sait que le Pape avait fait notifiera Mgr Perraud, évéque<br />

d'Autun, son élévation au cardinalat. Le gouvernement se refuse<br />

à reconnaître c<strong>et</strong>te nomination. Le bruit avait couru qu'elle aura<br />

lieu néanmoins, <strong>et</strong> que Mgr Perraud quitterait son diocèse pour<br />

aller habiter Borne; mais, d'après La Croix, f le Pape, très contristé,<br />

aurail renoncé à la création <strong>du</strong> cardinal Perraud en ce Consistoire,<br />

en raison <strong>de</strong>s difficultés que suscite le gouvernement<br />

français <strong>et</strong> le directeur <strong>de</strong>s cultes, M. Dumay, ennemi personnel<br />

<strong>du</strong> prélat. •<br />

La lol <strong>de</strong>s Fabriques. — La question religieuse.<br />

— L'affaire <strong>de</strong>s Fabriques, si maladroitement suscitée <strong>et</strong> récemment<br />

envenimée par les poursuites contre le vénérable Archevêque<br />

<strong>de</strong> Lyon, vient d'entrer dans une nouvelle phase. Des journaux<br />

<strong>de</strong> nuances diverses avaient démenti les informations adressées <strong>de</strong><br />

Rome au journal Le Mon<strong>de</strong>, que nous avons repro<strong>du</strong>ites. Certaines<br />

feuilles en profilaient pour accuser les - cléricaux <strong>de</strong> comprom<strong>et</strong>tre<br />

le Pape »,en laissant supposer qu'il pût intervenir dans la<br />

question religieuse, en France, ne semblant pas se douter <strong>de</strong><br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 325 -<br />

•i<br />

l'injure sanglante qu elles font elles-mêmes au Souverain Pontife<br />

en affirmant que non seulement il se taira <strong>de</strong>vant les mesures les<br />

plus contraires aux droits <strong>de</strong> l'Eglise, mais qu'il approuve docilement<br />

ces lois, <strong>et</strong> que la vraie politique pontificale se résume dans<br />

la capitulation perpétuelle <strong>de</strong>vant les entreprises sectaires.<br />

Or, le Pape vient <strong>de</strong> parler par Ia voix <strong>de</strong> son représentant<br />

officiel à Parts, S. Ex. le Nonce Apostolique. Voici la l<strong>et</strong>tre confi<strong>de</strong>ntielle,<br />

écrite aux Évêques <strong>de</strong> France par Mgr Ferrata, <strong>et</strong> ren<strong>du</strong>e<br />

publique par l'indiscrétion d'un journal, peu suspect <strong>de</strong> cléricalisme<br />

:<br />

NONCIATURE APOSTOLIQUE<br />

EN FRANCE<br />

55, rue <strong>de</strong>'Varenne<br />

CIRCULAIRE CONFIDENTELLE<br />

Le Saint-Père, désirant vivement que l'épiscopat français gar<strong>de</strong><br />

une attitu<strong>de</strong> uniforme dans la question <strong>de</strong>s Fabriques, afin d'éviter<br />

<strong>de</strong>s conflits dangereux, m'a chargé d'exposer ce qui suit, en voie<br />

confi<strong>de</strong>ntielle <strong>et</strong> réservée, à tous les Ordinaires <strong>de</strong>s diocèses <strong>de</strong><br />

France ; .<br />

1° Le Saint-Siège c'a pas omis <strong>de</strong> soutenir, vis-à-vis <strong>du</strong> Gouvernement,<br />

les droits <strong>de</strong> l'Eglise, affirmant que c<strong>et</strong>te question est<br />

au moins mixte, <strong>et</strong> qu'elle doit être résolue par un accord <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux pouvoirs : le Saint-Siège continuera <strong>de</strong> défendre ces principes<br />

avec ferm<strong>et</strong>é ; - '<br />

2° Le Gouvernement français a fait déclarer au Saint-siège<br />

qu'il est disposé à tenir compte <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> l'Episcopat<br />

pour les modifications à apporter aux règlements dont il s'agit : le<br />

Saint-Siège aura soin d'insister pour que ces promesses soient<br />

mises à exécution ;<br />

3° Le Saint-Père désire que les Evéques, dans leurs réponses au<br />

Couvernement, tout en évitant <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre en opposition directe<br />

avec la loi, formulent les réserves nécessaires <strong>et</strong> opportunes <strong>et</strong> fassent<br />

tous leurs efforts en vue d'obtenir la modification <strong>de</strong>s règlements<br />

<strong>et</strong> la réforme <strong>de</strong> la loi sur la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques<br />

s'appuyant, à cel eff<strong>et</strong>, sur les difficultés générales <strong>et</strong> locales que<br />

rencontre l'application <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te loi.<br />

Je saisis avec empressement l'occasion <strong>de</strong> renouveler à Votre<br />

Cran<strong>de</strong>ur l'assurance <strong>de</strong> mes plus respectueux <strong>et</strong> dévoués sentiments.<br />

DOMINIQUE,<br />

Archevêque <strong>de</strong> Tnessalonique, Nonce apostolique.<br />

t La lecture <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, dit le Mon<strong>de</strong>, est faite pour réjouir<br />

<strong>et</strong> rassurer les catholiques Le lon très posé <strong>et</strong> irès conciliant<br />

<strong>du</strong> document ne fait que mieux ressortir la ferm<strong>et</strong>é <strong>de</strong> la pensée. »<br />

Ainsi donc « la question est au moins mixte, i C'est ce que<br />

nous avons toujours dit, en repro<strong>du</strong>isant les l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> prutastaUxjn<br />

<strong>de</strong>s Evêques, que l'on appelait pour cela, « <strong>de</strong>s révoltés. • — En


- 326 -<br />

second lieu, le Gouvernement n'ignorait donc pas ta manière <strong>de</strong><br />

voir <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII.<br />

On saura, une fois <strong>de</strong> plus, à quoi s'en tenir sur ta bonne foi<br />

<strong>et</strong> la bruyante indignation <strong>de</strong> certains journaux.<br />

Et maintenant se trouve tracée avec une sagesse <strong>et</strong> une pru<strong>de</strong>nce<br />

manifestes la con<strong>du</strong>ite que les catholiques out à tenir, en<br />

c<strong>et</strong>te grave question, sous la direction <strong>de</strong> leurs Evêques guidés<br />

par le Souverain Pontife,<br />

Si le Gouvernement reste fidèle aux déclarations qu'il a faites,<br />

soit à Rome, soit à Paris, Ia solution <strong>du</strong> conllitactuel peutêtre<br />

espérée.<br />

La circulaire nous dit que t le Saint-Siège aura soin d'insister<br />

pour que ces promesses soient mises à exécution. » En tous<br />

cas, ce ne sera pas « le parti clérical > qui aura « sacrifié ia religion<br />

<strong>et</strong> la paix publique à ses passions, à ses haines, à son fanatisme<br />

aveugle. »<br />

Jeanne d'Arc. — Les fêles en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc<br />

ont pris, sur tous les points <strong>de</strong> la France, le caractère <strong>du</strong>ne véritable<br />

manifestation nationale.<br />

A Orléans, où ces fêles sont annuelles, <strong>du</strong>rent trois jours <strong>et</strong><br />

réunissent ieules les autorités civiles <strong>et</strong> militaires, vingt-<strong>de</strong>ux prélats<br />

(cardinaux, archevêques <strong>et</strong> évêques) v ont pris parl.<br />

A Paris, un Te Deum a été chanté en "l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur<br />

magnifiquement pavoisée<br />

Le mouvement a pris une telle extension, que nous ne pouvons<br />

pas en rendre compte ici ; il ne nous est mème plus possible<br />

d'énumérer toutes les villes où <strong>de</strong>s manifestations ont été organisées.<br />

Partout, l'armée s'est associée avec enthousiasme aux<br />

honneurs ren<strong>du</strong>s à la gran<strong>de</strong> française, que l'Eglise a déclarée<br />

vénérable ; les fêtes ont été belles surtout dans nos principaux<br />

ports militaires.<br />

C'est vraiment une manifestation nationale : nous aimons à<br />

saluer ce réveil <strong>de</strong> l'âme catholique française, el nous y voyons un<br />

gage <strong>de</strong> la paix rétablie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s prochaines revanches <strong>de</strong> l'avenir.<br />

A ce propos, nous citons l'article suivant <strong>de</strong> l'excellente Semaine<br />

<strong>de</strong> Cambrai, qui ne peut qu'intéresser nos lecteurs.<br />

t L'une <strong>de</strong> ces prophéties qui, il y a vingt ans, ont troublé tant<br />

d'esprits, disait que l'on chanterait un Te Deum comme on n'en a<br />

jamais chanté. îNous ne savons si la visionnaire — si visionnaire<br />

il y a — a eu en vue le Te Deum auquel nous assistons ; le fait est<br />

que l'on ne trouverait, dans toute l'histoire <strong>de</strong> l'Eglise, rien <strong>de</strong><br />

semblable au cantique qui r<strong>et</strong>entit aujourd'hui dans toute la<br />

France.<br />

t Jamais actions <strong>de</strong> graces n'ont été ren<strong>du</strong>es à Dieu pour l'intro<strong>du</strong>ction<br />

d'une cause <strong>de</strong> canonisation, si ce n'est dans le secr<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s cœurs. Les actions <strong>de</strong> grâces publiques sont réservées pour la<br />

béatification, <strong>et</strong> encore sont-elles limitées à un nombre déterminé<br />

d*églises,qui en ont <strong>de</strong>mandé el obtenu l'autorisation. Aujourd'hui,<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 327 -<br />

•<br />

<strong>du</strong> consentement tacite mais exprès <strong>du</strong> Saint-Siège, elles éclatent<br />

à travers toute une gran<strong>de</strong> nation, alors que Rome a seulement<br />

promis d'instruire le procès <strong>de</strong> canonisation.<br />

« Et ces actions <strong>de</strong> grâces se font entendre, non seulement<br />

dans les églises, mais sur les théâtres les plus divers : elles prennent<br />

la voix <strong>de</strong> la prière, <strong>de</strong> l'éloquence, <strong>de</strong> la poésie, <strong>de</strong> la musique,<br />

<strong>de</strong>s arts dramatiques; que dis-je ? elles s'exprimeni eii caractères<br />

<strong>de</strong> feu sur les places publiques, elles illuminent la mansar<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> pauvre comme elles'font flamboyer les plus riches hôtels <strong>et</strong> les<br />

plus nobles édifices.<br />

« Et ce qui étonne plus encore, c'est que celle annonce <strong>de</strong><br />

future glorification qui inspire une si gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> si générale allégresse<br />

n'a d'autre suj<strong>et</strong> qu'une pauvre p<strong>et</strong>ite paysanne morte il y<br />

a quatre siècles, sur un bucher, comme une criminelle.<br />

« Mais celle vierge, sous la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> Dieu, avait ren<strong>du</strong> la<br />

France à elle-mômè.<br />

t Aujourd'hui, — tout à coup, — son nom est sur toutes les<br />

lèvres, son souvenir émeut tous les cœurs d'une émotion aussi<br />

douce que bienfaisante, d'une émotion toute pacificatrice. Je parcourais<br />

hier soir, à l'heure <strong>de</strong>s illuminations, ies rues <strong>de</strong> Lille, les<br />

gran<strong>de</strong>s artères <strong>et</strong> les ruelles. Toutes étaient pleines <strong>de</strong> ces foules<br />

qui s'y ruent au H Juill<strong>et</strong>, par exemple, ou au Broquel<strong>et</strong>. Mais<br />

quelle différence d'attitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> ton : pas un cri, pas une bouscula<strong>de</strong>,<br />

pas une inconvenance. Toutes les âmes se sentaient sous<br />

l'empire d'un sentiment qu'elles n'avaient plus éprouvé <strong>de</strong>puis<br />

longtemps, <strong>du</strong> moins en si gran<strong>de</strong>s masses <strong>et</strong> hors <strong>du</strong> sanctuaire.<br />

La religion <strong>et</strong> la pairie, sous la figure <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, planaient<br />

sur la cité <strong>et</strong> la remplissaient <strong>de</strong> paix <strong>et</strong> d'espérance : espérance<br />

que l'union <strong>de</strong>s Français peut se refaire, el que dans c<strong>et</strong>te unité <strong>de</strong><br />

vues <strong>et</strong> d'action la France reprendra son rang <strong>et</strong> son rôle dans le<br />

mon<strong>de</strong>.<br />

• A quand la réalisation ? Peut-être plus tôt que 1 on ne pense.<br />

Nous venons <strong>de</strong> voir que le cœur <strong>de</strong> la France, si travaillé, <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>ux siècles, par l'impiété <strong>de</strong> la corruption, n'a point cessé d étre<br />

sensible aux gran<strong>de</strong>s pensées <strong>et</strong> aux nobles sentiments. Que Dieu<br />

le touche, <strong>et</strong> il aura bientôt fait <strong>de</strong> secouer la lèpre encore superficielle<br />

qui le rend méconnaissable à lui-même, <strong>et</strong> <strong>de</strong> reprendre<br />

avec la générosité d'autrefois le cour, <strong>de</strong> ses glorieuses <strong>de</strong>stinées. *<br />

Comment on forge un scandale. - Il y a quelques<br />

années, raconte la Patrie, <strong>de</strong> Bruges, un honorable vicaire <strong>de</strong> la<br />

cathédrale <strong>de</strong> Sainl-Bavon, à Gand, fui accusé par une femme <strong>de</strong><br />

plusieurs faits odieux.<br />

Malgré ses protestations d'innocence, le tribunal, <strong>de</strong>vant lequel<br />

l'accusatrice renouvela sous serment ses accusations, condamna le<br />

prêtre a une amen<strong>de</strong> el à la prison.<br />

Eh î bien, la femme en question vient <strong>de</strong> mourir, bur son IU<br />

<strong>de</strong> mort, rongéepar les remords, elle a expressément tenu a àmr--


.<br />

-* 328 -<br />

mer, <strong>de</strong>vant témoins, qu'elle avait injustement accusé le vicaire<br />

dans le seul but <strong>de</strong> susciter un gros scandale clérical,<br />

Le prêtre, désormais réhabilité aux yeux <strong>de</strong> ses concitoyens, va<br />

l'être incessamment <strong>de</strong>vant la justice ; il aura <strong>de</strong> plus les récompenses<br />

certaines promises à ceux qui seront calomniés pour avoir<br />

servi Dieu.<br />

— Et dire qu'un grand nombre <strong>de</strong> scandales, si honteusement<br />

exploités par une certaine presse, n'ont pas une autre origine ni<br />

<strong>de</strong> fon<strong>de</strong>ment plus sérieux, <strong>et</strong> que ces journaux le savent ll<br />

Le « progrès » sans Dieu. — Le gouvernement a voulu<br />

travailler sans Dieu ; Dieu a semblé accepter son défi el lui dire :<br />

Tu marcheras sans moi, va tout seul. Fais tes inventions sans moi,<br />

lon progrès sans moi ; élève tes enfants sans moi ; gouverne les<br />

hôpitaux sans moi, tes casernes sans moi ; anéantis ma religion,<br />

expulse mes prêtres, mes religieux, <strong>et</strong> tout ce qui prêche la charité,<br />

<strong>et</strong> enseigne une vie future.<br />

Le gouvernement a donc voulu aller sans Dieu, <strong>et</strong> voilà que<br />

tout ce qu'il a fait se r<strong>et</strong>ourne contre lui.<br />

Le progrès sans Dieu a pro<strong>du</strong>it la dynamite <strong>et</strong> les bombes.<br />

L'école sans Dieu a pro<strong>du</strong>it les assassins qui m<strong>et</strong>tent le feu à la<br />

mèche.<br />

Et maintenant le gouvernement paraît s'étonner <strong>du</strong> résultat, ll<br />

récolte ce qu'il a semé.<br />

Qu'il fasse donc machine-arrière.<br />

Qu'il rappelle les prédicateurs, les missionnaires, les religieux,<br />

tout ce qui prêche la charité eL la crainte <strong>de</strong> Dieu ; — qu'il ramène<br />

Dieu dans sa législation, <strong>et</strong> Dieu rapportera ses bénédictions.<br />

Catholiques <strong>et</strong> Français. — ll y a quelques jours, à la<br />

Société <strong>de</strong> géographie commerciale, M. <strong>de</strong> Varigny, ancien ministre<br />

plénipotentiaire aux iles Hawaï, faisait une conférence humoristique,<br />

trés applaudie, sur l'Océanie. Mais où les applaudissements<br />

ont redoublé, c'est lorsque, après avoir ren<strong>du</strong> une éloquente<br />

justice au Père Damien, l'héroïque apôtre <strong>de</strong>s lépreux, il a terminé<br />

ainsi : f Je suis protestant, mais quoique protestant, j'affirme que<br />

ne pas proléger les Missionnaires catholiques françaises! un crime<br />

<strong>de</strong> lèse-patrie ; <strong>et</strong> je ne comprends pas que <strong>de</strong>s hommes, qui déclarent<br />

m<strong>et</strong>tre les intérêts <strong>de</strong> la France au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s rancunes <strong>de</strong><br />

parti, négligent, tracassent, persécutent méme les plus actifs agents<br />

<strong>de</strong> la colonisation française. »<br />

Le témoignage <strong>de</strong> ce témoin, dont l'autorité <strong>et</strong> l'impartialité<br />

sont incontestables, qui a vu, <strong>de</strong> ses veux vu, les inappréciables<br />

services que nous ren<strong>de</strong>nt là-bas ces Missionnaires <strong>de</strong> la France<br />

catholique, el qui vient après celui <strong>du</strong> protestant Archinard <strong>et</strong><br />

môme <strong>de</strong> l'athée Paul Bert est - personne ne dira le contraire —<br />

singulièrement significatif.<br />

Décidément, le mot <strong>de</strong> Gamb<strong>et</strong>ta a fait son chemin, <strong>et</strong> l'anticlé-<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 329 -<br />

ricalisme est <strong>de</strong> moins en moins un article d'exportation ; mais on<br />

<strong>de</strong>vrait comprendre que, s'il est funeste <strong>de</strong> l'exporter, il serait très<br />

utile <strong>de</strong> l'expulser. i Le Mon<strong>de</strong>).<br />

Silence. — Combien je connais d'excellents catholiques, oh!<br />

oui, excellents, très préoccupés <strong>de</strong> Ia situation, 1res désireux <strong>de</strong><br />

faire avancer le règne <strong>de</strong> Dieu ! Hs sont <strong>de</strong> toutes les confréries,<br />

donnent leur obole à toutes les œuvres, s'ingénient pour laire le<br />

bien ; mais, soit illusion d'optique, soit crainte puérile, ils en sont<br />

toujours pour la temporisation <strong>et</strong> les atermoiements. Attendons t<br />

Atten<strong>de</strong>z ! qui sait ? Peut être ! el <strong>de</strong> fil en aiguille, ils aboutissent<br />

à la politique <strong>de</strong>s compromis, ils en sont pour la tactique <strong>de</strong>s<br />

chiens mu<strong>et</strong>s. Ne leur parlez pas d'attaquer l'ennemi, <strong>de</strong> le débusquer<br />

<strong>de</strong> ses repaires, <strong>de</strong> lui arracher son masque. A toutes vos<br />

autorités, à tous vos arguments, ils opposent c<strong>et</strong>te fin <strong>de</strong> nonrecevoir.<br />

• -<br />

i Surtout, mon très cher, ne parlons pas <strong>de</strong> la b rm c- M ac onnerie<br />

I c'est une question trop épineuse, trop brûlante I Et puis, à<br />

quoi cela avance-t-il ?<br />

.— Mais le Pape s'est prononcé ! ïl nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> parler,<br />

d'écrire, d'agir, <strong>de</strong> montrer l'ennemi, <strong>de</strong> crier au loup, <strong>de</strong> nous<br />

défendre.<br />

— Oui, mais je vous le répète, ce sont <strong>de</strong>s questions si i brûlantes<br />

! » <strong>et</strong> vous n'obtenez pas d'autre réponse que ce cliché.<br />

— Eh bien t oui brûlantes f soit ! est-ce une raison pour n'y pas<br />

toucher ? Mais, c'est précisément parce que la Fra nc-Maçonn erie<br />

est un incendie qui dévore les âmes, que nous <strong>de</strong>vons courir aux<br />

pompes <strong>et</strong> j<strong>et</strong>er avec abondance sur ses pauvres victimes l'eau <strong>de</strong><br />

la saine doctrine. , t .<br />

— A quoi cela mène-t-il ? Vous allez exaspérer vos adversaires;<br />

ils useront <strong>de</strong> représailles, vous serez bien avancé I<br />

— Oh ! quelle belle raison vous me donnez-là ! Et que direzvous<br />

si je vous prouve que tous nos grands docteurs ont défen<strong>du</strong><br />

la vérité, dévisagé l'erreur sans souci <strong>de</strong> ce qui pourrait leur en<br />

cuire. C'étaient probablement <strong>de</strong>s exagérés, <strong>de</strong>s fanatiques aussi<br />

saint Cyrille d'Alexandrie, sainl Athanase, saint Hilaire, saint<br />

Augustin ! Pourquoi aussi ont-ils réveillé le chat qui dormait! Ne<br />

trouvez-vous pas qu'ils se sont exposés <strong>de</strong> gai<strong>et</strong>é <strong>de</strong> cœur aux<br />

coups ? <strong>et</strong> peu s'en faut que vous ne fassiez chorus avec leurs persécuteurs.<br />

F _ _ = Abbé GARMEB *<br />

Hya trois choses en ce mon<strong>de</strong> auxquelles nul homme ne<br />

pourra jamais se soustraire :<br />

L'œil <strong>de</strong> Dieu, le cri <strong>de</strong> la conscience, <strong>et</strong> le coup <strong>de</strong> la mort.<br />

*— ' ~-<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

VIE DE LÉON Xin. - Les Tertiaires Franciscains <strong>et</strong> Unis les amts<strong>de</strong>s<br />

œuvres franciscaines apprendront avec plaisir que ie R. ? ^ r ^ $ <br />

vent Saint-Yves, à Saint-Brieuc, vient <strong>de</strong> publier chez M. Heue n-ua nomme,


- 330 -<br />

éditeur, un volume qui mérite <strong>de</strong> fixer l'attention ; Vie <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII<br />

Tertiaire Franciscain <strong>et</strong> Recueil compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> ses actes en faveur <strong>du</strong> Tiers-<br />

Ordre <strong>de</strong> Saint-François.<br />

L'auteur a pris pour épigraphe c<strong>et</strong>te parole profon<strong>de</strong> <strong>du</strong> Saint-Père :<br />

« Ma réforme sociale k moi, r/est la règle <strong>du</strong> Tiers-Ordre <strong>de</strong> Saint-François. »<br />

Aucun Pape n'a mieux compris, en eff<strong>et</strong>, la puissance <strong>et</strong> l'eflicacité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

institution pour la diffusion <strong>de</strong> l'esprit <strong>de</strong> l'illustre patriarche d'Assise.<br />

Ce livre parait à son heure.<br />

Jamais l'impuissance <strong>de</strong> la société h prévenir les crises <strong>et</strong> Jes agitations<br />

sociales, n'a fait ressortir avée plus d'éloquence qu'à notre époque, la nécessité<br />

<strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s par le r<strong>et</strong>our aux maximes <strong>de</strong> l'Evangile<br />

pour la transformation <strong>de</strong>s peuples <strong>et</strong> <strong>de</strong>s races.<br />

It serait à désirer, qu'en lisant ce volume, Jes catholiques dc notre diocèse<br />

comprissent la nécessité <strong>de</strong> se grouper dans ce Tiers-Ordre, dont les<br />

régies ont été admitablement adaptées par saint François aux conditions<br />

particulières <strong>du</strong> milieu contemporain.<br />

Son Éminence le Cardioal Bourr<strong>et</strong>, évêque <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, a envoyé h l'auteur<br />

une l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> haute approbation, se terminant par ces mots : « Je vous félicite<br />

donc <strong>de</strong> votre œuvre, dont je ferai rendre compte dans notre Semaine<br />

religieuse ; je lui souhaite bonne fortune dans le public religieux. »<br />

{Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-BrieucJ<br />

Le volume m-12, illustré, <strong>de</strong> 350 pages, se vend 1 fr. 75, franco 2 fr. 95.<br />

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s'étendre doucement sur les yeux appesantis <strong>et</strong> sur le cerveau fatigué *<br />

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ni lassitu<strong>de</strong>, comme après Ia morphine, l'opium el les autres calmants.<br />

Le mala<strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouve, au contraire, dans ce sommeil réparateur, Ies<br />

forces <strong>et</strong> le courage qui allaient l'abandonner, i Le bien vient en dormant.<br />

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- 334 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> Ia Prière<br />

LI f, UR DU CCEUR DE JÉSUS<br />

Inlenlion générale pour Juin im, presentée pur Son Em, le Cardinal Vicaire<br />

el bénie j>ar S. s. Leon XIII : LE BEPOS OOMINICAL.<br />

Le repos dominical est la condition indispensable <strong>et</strong> comme la<br />

premiere partie <strong>de</strong> ce cuite public ren<strong>du</strong> à Dieu <strong>et</strong> sans lequel<br />

nous 1 avons vu, aucun peuple ne saurait subsister '<br />

Mais ce qu'il est particulièrement opportun, aujourd'hui <strong>de</strong><br />

répéter sous toutes les formes, c'est que les lois chréliennes'qoi<br />

interdisaient le travail do dimanche el que, seule, la tyrannie<br />

maçonnique a fau abolir, étaient tout simplement, pour les p<strong>et</strong>its<br />

e les humbles, <strong>de</strong>s lois d'affranchissement. <strong>et</strong>'d'indispensa e<br />

liberté. La pr<strong>et</strong>en<strong>du</strong>e lrberté <strong>du</strong> dimanche est, en réalité, une <strong>de</strong><br />

ces servitu<strong>de</strong>s libérales inaugurées par la Révolution, une <strong>de</strong> ces<br />

nombreuses « conquêtes » dont le pauvre peuple paie tous les<br />

Quant à l'Eglise catholique, elle a toujours protégé, <strong>de</strong> toutes<br />

ses forces, en faveur <strong>du</strong> peuple <strong>de</strong>s travailleurs, la véritable liberté<br />

<strong>du</strong> dimanche; <strong>et</strong> un éminent publiciste n'a pas craint <strong>de</strong> dire aue<br />

i celle institution, défen<strong>du</strong>e par l'Eglise contre les cupidités aveugles<br />

résume tout I effort <strong>du</strong> christianisme pour faire dominer la<br />

liberté <strong>de</strong> la viespinluelle .sur les servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la vie matérielle »<br />

Aujourd hui, grâce à Dieu, un grand pas est fait dans ie sens<br />

Il l,be !i é nn alUla i ii,e '/ ,a Co ^rence internationale <strong>de</strong> Berlin;<br />

--en mars 1890 - il a été reconnu, à Y unanimité, par Ies reprér^<br />

n ^n <strong>de</strong>S . pU1SSance ^ <strong>de</strong> rKuro f> e > t urgent <strong>de</strong> promouvoir, cest d'abord, pour triompher <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>rnieres résistances, un grand mouvement Lpinion en faveur<br />

<strong>de</strong> la res aurai ion légale <strong>et</strong> universelle <strong>du</strong> repos <strong>du</strong> dimanche<br />

il rant, en second lieu, respecter nous-mêmes très fidélement<br />

SeiZ^ e T ter i aUl0Ur <strong>de</strong> nous ' P 3 ' nolre ^'OMc<strong>et</strong> le jour <strong>du</strong><br />

Seigeur. Rappelons-nous que, dans la solennelle consécration<br />

accompliein nom <strong>de</strong> tous les catholiques, par Pie IX, Ie \TZ<br />

M * Ç**£ - U m Promouvoir l'observation <strong>de</strong> toute mtre<br />

autonte <strong>et</strong> <strong>de</strong> toute twtre influence. » w»wr«<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

335 ---<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. - CATHÉDRAL* ns SAINT-CORKNTIIÏ. —f. Dimanche prochai ti,<br />

(Miwlu Trés Saint-Sacrement.-La grand'racssc est à 9 heures. La procession<br />

.ari -t l'issue <strong>de</strong> la ei-and'messe ot parcourt l'itinéraire qui a <strong>et</strong>e, indiqué<br />

nréfeiJemment. - A ia grand'messc <strong>et</strong> aux vêpres, quête pour ies besoins <strong>de</strong><br />

L Cathédrale. Vêpres solennelles, à 3 heures.<br />

Pondant la semaine, le Trés Saint-Sacrement reste exposé, tous les jours,<br />

iteDUis la première messe, jusqu'aux vêpres qui se chantant a 4 heures <strong>et</strong> sont<br />

MIIVÏM <strong>de</strong> la bénédiction. La grand'messe se chante, tous les jours, n 9 heures.<br />

ll. La clôture <strong>du</strong> Mois* <strong>de</strong> Matie pour les paroisses <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, se fera<br />

Jeudi 5i à Notre-Dame <strong>de</strong> Loc-Maria.<br />

On invite tous les habitants <strong>de</strong> la ville a y prendre part.<br />

I.a urocession <strong>de</strong> Saint-Corentin sortira <strong>de</strong> la Cathédrale, à 7 heures 3/4. A<br />

la suite <strong>de</strong> la bannière paroissiale, marcheront : P la Congrégation <strong>de</strong>s<br />

Demoiselles avec bannière <strong>et</strong> statue; 2" 4a Congrégation <strong>de</strong>s Dames avec ban-<br />

Sre «t statue ; 3* les différentes Confréries <strong>de</strong>la ville, Tiers-Ordre <strong>de</strong> Saint-<br />

Francois Mères chrétiennes, membres <strong>de</strong> l'Adoration Réparatrice. Les hommes<br />

diront former groupe autour <strong>du</strong> Clergé <strong>et</strong> prendre place, dans le chœur <strong>de</strong><br />

léfi Pendlnt L l 0 e C "pai"otirs, outre les litanies <strong>de</strong> la Sainte-Vierge, on chantera<br />

differents cantiques. , . ,<br />

Rs coupes chargés <strong>du</strong> chant se tiendront au milieu <strong>de</strong> Ia procession.<br />

L'éaiïse ae Loc-Maria restera fermée jusqu'à l'arrivée <strong>de</strong>s processions.<br />

U cérémonie consistera : 1» à saluer Notre-Dame par un cantmueà 1 arrtvée;<br />

2' allocution par M. C*at, cu Garchi p rêtre '<strong>de</strong> Saint-Corentin ; 3* Salut<br />

solennel <strong>du</strong> Très Saint Sacrement, pendant lequel on fera une quête; 4» <strong>de</strong>rnier<br />

cantique à la Reine <strong>du</strong> Ciel. _ ' •<br />

IU. Vendredi 1" Join, fête <strong>du</strong> Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus.<br />

Tous les iours <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> Juin, une messe <strong>de</strong> réparation eo 1 honneur <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur se dit, à la Cathédrale, à.o heures 1/2 Élie est suivie <strong>de</strong> la récitation<br />

<strong>de</strong>s litanies <strong>du</strong> Sacré-Cœur. De plus, tous les vendredis <strong>du</strong> mois, a<br />

7 heures 3/i <strong>du</strong> soir, il y a une cérémonie réparatnee qui se termine par la<br />

bénédiction <strong>du</strong> Tres Saint-Sacrement.<br />

PAROISSE UE SAÏNT-MATRIEU. - Itinéraire <strong>de</strong> la procession <strong>de</strong> la Fête-<br />

Dieu, le <strong>de</strong>uxième dimanche, 3 Juin. -_-,.** n* .,„;-... |P<br />

ù procession sortira <strong>de</strong> l'église provisoire vers S heures l& ^ suivra le<br />

parcoure ci-après : la rue <strong>du</strong> Chapeau-Rouge, ta place Terre-au-Duc la nie<br />

Su Quai, le Quai (reposoir) ; la rue <strong>du</strong> Palais, le bas <strong>de</strong> la place La Tourd'Àuverane<br />

<strong>et</strong> la rue Saint-Mathieu, . , .,. ,<br />

Au rltour à l'église, acte <strong>de</strong> consécration au Sacré-Cœur, <strong>et</strong> benédicuon<br />

solennelle <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement.<br />

La visite pastorale (***&} - Le mardi 15 Mai, Monseigneur<br />

arriva à Telgruc précédé d'une nombreuse escorte, M. le<br />

Maire, les membres'da Conseil municipal <strong>et</strong> <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> Fabrique<br />

en tète. Depuis longtemps, l'Evêque n'avait pu s arréter ii Te grue<br />

faule d'un logement convenable : aujourd hui, nn beau presbytère<br />

a été construit el l'église se transforme par les mtelligenies restaurations,<br />

qui se continuent actuellement. /-V-,fin<br />

Le len<strong>de</strong>main, dans l'après-midi, Sa Gran<strong>de</strong>ur donna la Confirmation<br />

à Saint-Nic, charmant nid, sur le bord d une anse, au fond


- 336 -<br />

Archives diocésaine ies <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>de</strong> la baie <strong>de</strong> Douarnenez. La p<strong>et</strong>ite église, <strong>du</strong> xvr- siécle, toute<br />

fraîche, k l'intérieur, avec ses moulures <strong>et</strong> ses colonnes débadU<br />

geonnées <strong>et</strong> repiquées, son lambris nouvellement repeint, éiaii<br />

gracieusement décorée <strong>de</strong> Heurs, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s <strong>et</strong> d'oriflammes<br />

Malgré le peu <strong>de</strong> temps dont il disposait, Monseigneur voulut faire<br />

une courte visite aux religieuses qui tiennent l'école communale •<br />

il fut reçu dans le salon <strong>de</strong> la communauté où se pressaient les<br />

élèves, <strong>et</strong> répondit par <strong>de</strong>s paroles d'affectueux encouragement au<br />

p<strong>et</strong>it compliment qui lui fut adressé.<br />

L'escorte envoyée par Plomodiern au <strong>de</strong>vant <strong>du</strong> prélat l'accompagna<br />

d'abord à la chapelle cie N.-D <strong>de</strong> Ménez-Hom, située entre<br />

<strong>de</strong>ux mamelons <strong>de</strong> la montagne : très bel édifice, admirablement<br />

restauré déjà, en attendant les travaux plus compl<strong>et</strong>s qui dégageront<br />

une haute fenètre el couvriront <strong>de</strong> riches peintures le magnifique<br />

rétable qui surmonte el garnit les trois autels placés sur la<br />

méme ligne, contre le fond <strong>de</strong> la chapelle.<br />

L'église paroissiale a reçu aussi ses embellissements, entre<br />

autres un autel eu chéne sculpté. C'est là que le fragment <strong>du</strong> bras<br />

<strong>de</strong> sainl Corentin, récemment offert à Plomodiern par l'égl t se-m ure<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, repose dans un reliquaire, gracieuse ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />

l'admirable reliquaire qui contient le bras lui-môme, dans la chapelle<br />

qui lui est dédiée, à la Cathédrale. C'est à Plomodiern, on le<br />

sait, qu'est le berceau <strong>de</strong> noire foi el <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. A<br />

colé <strong>de</strong> l'ermitage <strong>et</strong> <strong>de</strong> la fontaine <strong>de</strong> sainl Corentin, s'élève une<br />

chapelle qui sera bientôt, on l'espère, remplacée par une autre<br />

plus belle, digne <strong>de</strong> notre glorieux Patron...<br />

Ces lieux nons rappellent que, dans le cours <strong>de</strong> celle seule<br />

semaine, M^r Valleau a irouvé sur son passage traces <strong>et</strong> souvenirs<br />

<strong>de</strong> trots <strong>de</strong> ses plus renommés prédécesseurs sur le siège <strong>de</strong> sainl<br />

Corentin. A Quimerc'h, au chateau <strong>du</strong> Bol, c'est Mgr <strong>de</strong> Saint-Luc,<br />

l'évêque qui protesta avec uoe si noble énergie contre la Constitution<br />

civile <strong>du</strong> clergé. La nouvelle église <strong>de</strong> Quimerc'h, dûe en<br />

gran<strong>de</strong> partie à la libéralité <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> Saint-Luc, est dédiée<br />

au Sacré-Cœur <strong>et</strong> rappelle la sainte religieuse <strong>de</strong> la Congrégation<br />

<strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, l'héroïque martyre, guillotinée en<br />

haine <strong>du</strong> Sacré-Cœur, Victoire <strong>de</strong> Saint-Luc<br />

Crozon est justement fier <strong>de</strong> l'évoque qu'il a donné à <strong>Quimper</strong>.<br />

Plusieurs <strong>de</strong> ceux qui l'ont connu vivent encore <strong>et</strong> se souviennent<br />

<strong>de</strong> l'avoir vu revenant, chaque année, dans ce pays dont il aimait<br />

lant les grolles, les falaises, les sites pittoresques <strong>et</strong> surtout le<br />

caractère profondément br<strong>et</strong>on el religieux. Un marbre commémoratif<br />

recouvre, dans l'église paroissiale, une partie <strong>de</strong>s restes<br />

<strong>de</strong> Mgr Graveran.<br />

Enfin, — chose que l'on sait moins - <strong>de</strong> Telgruc est sorti<br />

Mgr <strong>de</strong> Rosma<strong>de</strong>c, (dans l'église, un autel latéral, genre renaissance,<br />

est dû à sa générosité) qui a achevé, on peut le dire, Ia<br />

Cathédrale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> : il a notamment fait construire les <strong>de</strong>us<br />

belles Iours auxquelles un évéque, originaire <strong>de</strong> la méme région,<br />

Mgr Graveran, <strong>de</strong>vait donner leur couronnement par les <strong>de</strong>ux<br />

•<br />

- 337 -'<br />

flèches riches <strong>et</strong> élancées qui font <strong>de</strong> -notre Cathédrale un monu-<br />

mC Alant 1 Kuiïlfe? Plomodiern, Monseigneur voulut témoigner<br />

«m intérêt aux religieuses qui dirigent l'école communale el c est<br />

TT ia bénédiction donnée à leurs élèves que.Sa Gran<strong>de</strong>ur a terminé<br />

sa visite dans celle paroisse. .<br />

PlSven occupe le centre <strong>du</strong> beau val on, baigné par la baie <strong>de</strong><br />

nouarnenez, dominé,, d'un côté, par le Ménez-Hom e , <strong>de</strong> 1 autre,<br />

ff gne <strong>de</strong> Locronan. L'église où l'on aperçoit encore au<br />

fambris <strong>du</strong> sanctuaire, <strong>de</strong> curieuses pemtures représenlan la<br />

SSE <strong>de</strong> Notre-Seigneur, a été remise à neuf. La lèche, abattue<br />

en 735 par une tempête, vient d'étre relevée, il ya quelques.<br />

moi <strong>et</strong> s'harmonise très bien avec te monument Une paroisse<br />

Uent^urtout h son joli clocher : désormais les fidèles <strong>de</strong> Ploéven<br />

pourront j<strong>et</strong>er, sans rougir, leurs regards vers Plomodiern <strong>et</strong><br />

' l0 mn1vez r a 2 davantage el l'honneur <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r le célèbre sanctuaire<br />

<strong>de</strong> Sainle-Anne <strong>de</strong> la Palue. L'église paroissiale, nouvellemenT<br />

construite, est ornée avec goût <strong>et</strong> on peut le dire avec<br />

richesse Pour que tout soit parfait à Plonévez-Porzay ,1 es à<br />

désireTqne la chapelle <strong>de</strong> Sainte-Anne reçoive, à son iour, le,<br />

pmheUissements dignes <strong>de</strong> ce grand pèlerinage<br />

Vendrediile temps a tourné à l'orage : ie tonnerre grondait,<br />

b, niuie ombaïl torrents : aussi les cérémonies <strong>du</strong>rent s'achever<br />

ïrnnKr <strong>de</strong> l'église, el Monseigneur eut le regr<strong>et</strong> <strong>de</strong> quitter<br />

Plonévez sans pouvoir visiter le sanctuaire <strong>de</strong> Sainte-Anne <strong>et</strong><br />

beU? toilWte par les religieuses <strong>du</strong> Saint-Esprit: Disons<br />

SiùW aWrès heureuse ^ P j ^ ^ a ^ ^<br />

Pnr?av erâces aux sons intelligents <strong>du</strong>n venerable rec eur,<br />

S leT traditions religieuses <strong>de</strong> la paroisse ont été recueillies^<br />

SSSn <strong>de</strong> ta ^ archéologique <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> en a donné<br />

<strong>de</strong>s e s importants, ll serait bien à souhaiter que partout on<br />

eût fai! ou l'on m <strong>de</strong> môme. Les monuments <strong>de</strong> notre paysparleraientmieusi"<br />

noire admiration <strong>et</strong> à notre foi <strong>et</strong> nous m<strong>et</strong>traient<br />

ulù?aoTcœur les sentiments <strong>et</strong> le zèle religieux <strong>de</strong> nos peres.<br />

PlU L^endanl à Kerlaz, to^^^^cS^<br />

dire une orière dans une chapelle dédiée a N.-D. <strong>de</strong> la Harte, Le<br />

s uctnaîre" isonhistoire intéressante : c'est nn ex-voto offert a la<br />

jCl<strong>de</strong> Dieu Jar un Seigneur <strong>du</strong> pays, revenu sain <strong>et</strong> sauf <strong>de</strong> la<br />

CT °K9v\l7 est nne paroisse <strong>de</strong> création récente. Le vénérable <strong>et</strong><br />

excSent prè reTqu e t dûe, en gran<strong>de</strong> partie son érection b<br />

K enco e i trouve la première récompense <strong>de</strong> sa générosité<br />

S^Me^^Teconm^n^ÙB ses paroissiens heureux<br />

<strong>de</strong> voiTUr é S 3 bien ornée <strong>et</strong> pourvue d'un mobilier, que<br />

<strong>de</strong> la journée. Les bons habitants attendaient a 1 entrée <strong>de</strong> leur


* - 338 -<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

p<strong>et</strong>ite ville. En pénétrant dans l'église, la procession défila som<br />

<strong>de</strong>s échafiaudatfes, garnis, avec le meilleur goût, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>"*<br />

d oriflammes. En ce moment, l'administration <strong>de</strong>s Beaux-Arts hi<br />

<strong>de</strong>s travaux importants dans c<strong>et</strong>te magnifique église, classée a<br />

nombre <strong>de</strong>s monuments historiques. Déjà une partie <strong>de</strong> Pédificfi.<br />

repris son bel aspect d'autrefois... Locronan a en grand honneur<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>votion son glorieux patron, saint Renan, dont les fêtes, <strong>et</strong> nar<br />

ticuhèremenl celles connues sous Ie nom <strong>de</strong> Troménie ont nn<br />

cach<strong>et</strong> local si poétique.<br />

En sortant <strong>du</strong> presbytère, Monseigneur eut la joyeuse sursise<br />

<strong>de</strong> se-trouver au milieu <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> l'importante école conirnunale,<br />

dirigée ici encore par les Sœurs <strong>du</strong> Saint-Esprit, qui avaient<br />

groupe, aux abords <strong>de</strong> l'église, leurs élèves entourées <strong>de</strong>s parenu<br />

Quelques paroles <strong>de</strong> félicitations, bien méritées; <strong>et</strong> une <strong>de</strong>rnière<br />

bénédiction terminèrent celte partie <strong>de</strong> Ja tournée pastorale<br />

. .• r - --r~.~ -. -w ..^ « «.uy fciauuc pui ue ue ses na DI ta n s<br />

nous perm<strong>et</strong>tent c<strong>et</strong>te comparaison : c'est vraiment un t beau<br />

coup <strong>de</strong> senne qui vient d'étre donné > I Les manifestations <strong>de</strong> foi<br />

<strong>et</strong> d attachement Olial aa premier Pasleur <strong>du</strong> diocèse, le réveil<br />

tout consolant <strong>du</strong> sentiment religieux, <strong>de</strong>s enseignements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

conseils qui ne manqueront pas <strong>de</strong> porter leurs fruits, les grâces<br />

<strong>de</strong> Dieu répan<strong>du</strong>es sur les enfants <strong>et</strong> leurs familles par le minkère<br />

<strong>et</strong> les bénédictins <strong>de</strong> l'évêque, voilà la pèche, sinon miraculeux<br />

<strong>du</strong> moins riche <strong>et</strong> abondante, que Ie successeur <strong>de</strong>s apôtres vient<br />

<strong>de</strong> faire dans c<strong>et</strong>te partie <strong>de</strong> son diocèse.<br />

*<br />

* *<br />

Après un jour <strong>du</strong> repos seulement, Monseigneur accompagné <strong>de</strong><br />

M. le chanoine Queinnec, secrétaire général dé l'Evéché, est na rti<br />

pour Brest, dimanche, par le train <strong>du</strong> malin. Arrivée Lambezellec<br />

vers 10 heures il a été complimenté, au seuil <strong>de</strong> l'église, par<br />

M. Ie chanoine Milin, Curé <strong>de</strong> la paroisse, puis il a assisté à la<br />

grand messe, pendant laquelle, l'excellente musique, dirigée oar<br />

un veritable artiste, toujours heureux <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre son talent au<br />

service <strong>de</strong>s bonnes œuvres, s'est fait entendre à diverses reprifes<br />

La paroisse <strong>de</strong> Lambezellec est privilégiée, sous Ie rapport <strong>de</strong>s<br />

écoles chrétiennes. Monseigneur visita d'abord celle qui se trouve<br />

daus Je quartier <strong>de</strong> l'église. M. le chanoine Guillard a été heureux<br />

<strong>de</strong> faire a son éveque les honneurs <strong>de</strong> celle maison, qu'il a fondée<br />

<strong>et</strong> qui compte aujourd'hui 300 élèves. H '<br />

i ffi..? C , ant <strong>de</strong>s vêp , reSt à â tL '/"' a eu Iieu la Continuation ;<br />

les 600 enfants se sont presentés avec un ordre, un recueillement,<br />

qui sont Ie meilleur éloge <strong>de</strong> ceux qui les ont préparés,<br />

A Kerinou se trouve une autre école, plus nombreuse encore<br />

que la première, egalement dirigée par les Sœurs <strong>du</strong> Saint-Esprit,<br />

- eur a rement félicité la vénérable Supérieure, la Mère<br />

P S ; Clément qu. <strong>de</strong>puis 37 ans, se dévoue à l'instruction <strong>de</strong>s<br />

entants <strong>et</strong> au som <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, dans ce populeux quartier<br />

u<br />

- 339t-<br />

Lundi, à 8 heures, Monseigneur èiaifà Saint-Martin où, après<br />

une touchante allocution, il a confirmé 750 enfants ; ensuite, —- la<br />

procession ne pouvant se dérouler dans les rues <strong>de</strong> Brest, — il a<br />

fait le tour <strong>de</strong> l'église, pour bénir la nombreuse assistance <strong>et</strong> particulièrement<br />

les p<strong>et</strong>its enfants.<br />

Quelques moments après, il se rendait chez les Sœurs <strong>de</strong> l'Ado- -<br />

ration el y donnait la Confirmation à 32 orphelines. Inutile <strong>de</strong> dire<br />

miel a été l'accueil fait àu Prélat par les excellentes religieuses <strong>et</strong><br />

leur digne aumônier qui, par l'âge, est un <strong>de</strong>s doyens <strong>de</strong>s prêtres<br />

<strong>du</strong> diocèse, mais qui reste un <strong>de</strong>s plus jeunes nar sa bonne humeur<br />

el sa verve poétique ; aussi il est facile <strong>de</strong> <strong>de</strong>viner l'auteur <strong>de</strong> la<br />

charmante cantate, fort bien exécutée par les enfants.<br />

L'après-midi, 60 élèves <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong>s mousses (Austerlitz), avec<br />

leur digne commandant <strong>et</strong> plusieurs officiers, étaient réunis dans<br />

la chapelle <strong>de</strong> la Marine. Monseigneur leur adresse quelques paroles<br />

pleines d'à-propos que ces enfants < boivent » à la l<strong>et</strong>tre, puis<br />

ils se présentent à la Confirmation avec un recueillement, un<br />

ordre qui fait plaisir à voir. On sent l'influence <strong>de</strong> la discipline, el<br />

l'on dirait <strong>de</strong>s hommes faits,<br />

A l'hôpital maritime, l'Evêque a présidé une cérémonie d un<br />

autre genre : un Te Deum en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, auquel<br />

assistaient les directeurs <strong>de</strong> l'établissement, <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses personnes<br />

<strong>de</strong> la ville. La chapelle était magnifiquement décorée par<br />

les soins <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> la Sagesse. Le chant d'actions <strong>de</strong> grâces a<br />

été précédé d'un remarquable discours <strong>de</strong> M. l'abbé Talabardon,<br />

vicaire à Notre-Dame <strong>du</strong> Mont-Carmel, <strong>et</strong> suivi <strong>de</strong> la bénédiction<br />

<strong>du</strong> Trés Saint-Sacrement,<br />

ll était cinq heures, quand Monseigneur parut pour Ia communauté<br />

<strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Croix," où il a été reçu par le Supérieur,<br />

M le chanoine Guillard <strong>et</strong> l'aumônier, le bon M. Marzin, dont la<br />

santé s'est bien améliorée, aprés avoir donné, il y a quelques<br />

semaines, <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s â ses nombreux amis.<br />

L'établissement compte <strong>de</strong> nombreux élèves, dont 34 ont reçu,<br />

lundi, le sacrement <strong>de</strong> Confirmation. (A suivre.)<br />

Fêtes en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. — Des cérémonies<br />

religieuses en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc oni encore eu lieu,<br />

dans plusieurs paroisses <strong>du</strong> diocèse, le dimanche <strong>de</strong> la Pentecôte.<br />

La fête <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix a été particulièrement belle.<br />

L eglise, ornée <strong>de</strong> drapeaux <strong>et</strong> d'orillammes, splendi<strong>de</strong>ment illuminée,<br />

était insuffisante à contenir la îouie <strong>de</strong>s fidèles. < Le R,<br />

Ragot, prédicateur <strong>du</strong> Mois <strong>de</strong> Marie, passant en revue rapi<strong>de</strong>ment<br />

toute l'histoire <strong>de</strong> notre France, a montré les motifs <strong>de</strong> foi, d espèrance<br />

el d'amour qu'à l'imitation <strong>de</strong> la glorieuse Pucelle, nous<br />

<strong>de</strong>vons avoir dans les <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong> noire pays, choisi <strong>de</strong> Dieu pour<br />

toutes les gran<strong>de</strong>s œuvres. . • n«<br />

« C<strong>et</strong>te parole lumineuse, chau<strong>de</strong> eL convaincue, a fait, elle<br />

aussi, une profon<strong>de</strong> impression sur l'auditoire, qui, une fois <strong>de</strong>


- 340 —<br />

plus, s'est associée avec enthousiasme au chant <strong>du</strong> Te Deum<br />

d'actions <strong>de</strong> grâces. » (La Résistance.)<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

LANDELEAU. — Nous recevons l'intéressante relation qui suit<br />

« tra<strong>du</strong>isant, nons dit-on, bien i ra parfaitement les vives impressions<br />

d'un pèlerin plein d'admiration <strong>et</strong> d'enthousiasme :<br />

• Le dimanche el lundi <strong>de</strong> la Pentecôte, avait lieu le pardon <strong>de</strong><br />

Saint-Théleau, J'ai eu le bonheur d'y assister <strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre la procession<br />

<strong>de</strong>s Reliques. Jamais je n'oublierai l'édifiant <strong>et</strong> magnifique<br />

spectacle que j'ai eu sous les yeux.<br />

« Dès le matin, h foule est sur pied ; les communions ont été<br />

nombreuses aux messes qui se sont succédé, <strong>de</strong>puis l'aube. A<br />

7 heures, les pèlerins <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>leau <strong>et</strong> <strong>de</strong>s paroisses voisines,<br />

quelques uns môme venus <strong>de</strong> Join, au nombre <strong>de</strong> 4,000 à 5,000,<br />

atten<strong>de</strong>nt le départ. Le signal est donné par les clairons <strong>et</strong> tambours,<br />

qui viennent prendre le clergé au presbytère. On entonne<br />

les litanies, les clairons alternent avec le chanT: la procession se<br />

déroule sur une longueur <strong>de</strong> 500 a 600 mètres<br />

• Après trois quarts d'heure <strong>de</strong> marche, nous arrivons à la chapelle<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> tio n ne-Nouvelle. Comme les pèlerins sont<br />

trop nombreux pour pouvoir stationner daus ia chapelle, ils se<br />

contentent d'y défiler, entrant par une porte el sortant par l'autre.<br />

On y dépose les bannières jusqu'au r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> la procession ; la<br />

foule chante avec enthousiasme Ie cantique <strong>de</strong>Saini-Théleau, composé<br />

par un notable <strong>du</strong> pays, <strong>et</strong> Ton se rem<strong>et</strong> en chemin! A trois<br />

kilomètres <strong>de</strong> là, nouvelle halte, sous le chêne dit <strong>de</strong> Saint-Théleau.<br />

Le prédicateur, >L Péron, Curé-doyen <strong>de</strong> Châteauneu!, monté<br />

sur un talus, prononce une courte instruction qui va aux coeurs<br />

<strong>de</strong>s pèlerins, en leur rappelant que ces lieux ont été témoins <strong>de</strong>s<br />

vertus <strong>de</strong> saint Théleau.<br />

• A la chapelle <strong>de</strong>Saint-Roch.dislanle<strong>de</strong><strong>de</strong>ux kilomètres,autre<br />

station aussi courte que la première ; après un cantique en l'honneur<br />

<strong>du</strong> saint Patron <strong>de</strong> la chapelle, nous partons vers Châteaugal!,<br />

sous l'ombrage <strong>de</strong> grands arbres, restes <strong>de</strong>s superbes avenues<br />

qui rappellent l'antique splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la <strong>de</strong>meure seigneriale.<br />

t Rien ne peut rendre la beauté agresie <strong>de</strong> ce paysage, aux<br />

aspects si variés ; le procession serpente à travers les bois <strong>et</strong> les<br />

collines, les vallons où coulent <strong>de</strong> gais ruisseaux, <strong>et</strong> l'esprit <strong>de</strong>s<br />

pèlerins s'élève vers le Créateur d'une si belle nature.<br />

« Enfin, après un parcours d'environ trois lieues el <strong>de</strong>mie, on<br />

arrive a la chapelle <strong>de</strong> Saint Laurent : c'est le terme <strong>et</strong> le bul<br />

principal <strong>de</strong> la procession <strong>de</strong>s R<strong>et</strong>iques. Ici encore le site est charmant<br />

: la chapelle est d'aspect misérable, délabrée ; mais la dévotion<br />

est gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> l'on peul espérer que, après la construction prochaine,<br />

— aujourd'hui assurée, — <strong>de</strong> l'église paroissiale, le zèle <strong>du</strong><br />

pasteur, secondé par la piété <strong>et</strong> la générosilé <strong>de</strong>s fidèles, pourra y<br />

élever un sanctuaire plus digne <strong>du</strong> Saint qu'on y honore.<br />

- Après un quart d'heure <strong>de</strong> repos, commence la messe solennelle,<br />

chantée par fil. Le Bras, recteur <strong>de</strong> Plogonnec... A la fin <strong>de</strong><br />

- 341 -<br />

i<br />

l'Evangile, le peuple est invité à sorti!*, pour entendre une <strong>de</strong>uxième<br />

allocution <strong>de</strong> M. le Curé <strong>de</strong> Chàteauneuf, qui lient 0e nouveau<br />

l'auditoire sous le charme <strong>de</strong>sa parole, ici, pas n'est besoin<br />

<strong>de</strong> chaire improvisée; la disposition <strong>du</strong> terrain, en pente 1res inclinée,<br />

perm<strong>et</strong> au prédicateur d'embrasser d'un coup d'œil toute l'assistance<br />

< A l'issue <strong>de</strong> la messe, la foule se répand <strong>de</strong> côté <strong>et</strong> d'autre<br />

sous les grands arbres, pour prendre une réfection nécessaire, suivie<br />

d'un court repos bien mérité.<br />

» A une heure <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie, la cloche sonne, les clairons r<strong>et</strong>entissent<br />

<strong>de</strong> nouveau : c'est l'heure el le signa! <strong>du</strong> départ, Le r<strong>et</strong>our<br />

s'effectue par un autre chemin, peul-étre plus acci<strong>de</strong>nté <strong>et</strong> plus<br />

poétique encore que celui <strong>du</strong> malin, qui nous ramène à quelque<br />

dislance <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Bonne-Nouvelle. La foule<br />

s'agenouille, pour saluer une <strong>de</strong>rnière fois la bonne Mère, <strong>et</strong> pour<br />

recevoir les bannières qui atten<strong>de</strong>nt en cel endroit. Enfin, à<br />

5 heures, la procession rentre-au bourg, aussi nombreuse <strong>et</strong> aussi<br />

recueillie qu'au départ<br />

i Quand on a été témoin d'une telle manifestation <strong>de</strong> piété, on<br />

comprend que la foi est encore bien v i vanie au cœur <strong>de</strong>s braves<br />

habitants <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>leau <strong>et</strong> <strong>de</strong>s paroisses environnantes...^Dieu en<br />

soit loué ! »<br />

RUMENGOL. — On nous écrit :<br />

« Le grand pardon avait lieu, dimanche ; les pèlerins <strong>de</strong> nos<br />

différentes paroisses br<strong>et</strong>onnes, accourus <strong>de</strong> tous côtés, remplissaient,<br />

dès le vendredi, le sanctuaire <strong>de</strong> Notre-Dame, qui n'a pas<br />

cessé d'être comble, les <strong>de</strong>ux jours suivants. C'est que la Vierge<br />

<strong>de</strong> Rumengol inspire la plus gran<strong>de</strong> confiance el elle est, <strong>de</strong> temps<br />

immémorial, la protectrice <strong>du</strong> pays <strong>et</strong> <strong>de</strong>s familles.<br />

t Dans la matinée <strong>de</strong> dimanche, <strong>de</strong>s messes ont été dites sans<br />

interruption à tous les autels, <strong>et</strong> c'est par milliers que les pèlerins<br />

se sont approchés <strong>de</strong> la Table sainte. A 10 heures, la gi andmesse<br />

a été chantée par M. Gadon, Supérieur <strong>du</strong> Grand-S.binaire,<br />

<strong>et</strong> M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Thégonnec a vivement exhorté les<br />

assistants à conserver toujours la dévotion à la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

dispeusatrice <strong>de</strong> lani <strong>de</strong> grâces, en ce lieu béni.<br />

< A l'issue <strong>de</strong> l'office, le cantique à N.-D. <strong>de</strong> Rumengol a été<br />

chanté avec entrain par la foule.<br />

€ Le coup d'œil élait <strong>de</strong>s plus pittoresques, car dans c<strong>et</strong>te<br />

assistance énorme, tous les costumes bas-br<strong>et</strong>ons, aux cou eurs<br />

sombres ou voyantes, sont représentés : aussi les amateurs photographes<br />

n'ont'pas manqué celle occasion <strong>de</strong> faire fonctionner leurs<br />

appareils. .,,.,- ^<br />

< A ceux qui doutent encore <strong>de</strong> la vivacité <strong>de</strong> la fm dans notre<br />

pavs, nous conseillons <strong>de</strong> se rendre à Rumengol pour une <strong>de</strong>ces<br />

circonstances, qui transforment le p<strong>et</strong>it bourg en un véritable<br />

camp ; ils ne pourront qu'être édifiés par la bonne tenue <strong>de</strong>s<br />

pèlerins. •


342 -<br />

QUIMPER. — Fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc à, la Cathédrale,<br />

— Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, une fole en l'honneur <strong>de</strong><br />

Jeanne d'Arc sera célébrée à la Cathédrale <strong>de</strong> Saint-Corentin, le<br />

jeudi 7 Juin.<br />

La veille, la fête sera annoncée, à V Angélus da soir, par le son<br />

<strong>de</strong> tuuies les cloches.<br />

Le len<strong>de</strong>main, jeudi, à 9 h. 1/2, Monseigneur l'Evêque dira la<br />

sainte messe pour !a France, au grand autel <strong>de</strong> la Cathédrale. Des<br />

chants seront exécutés pendant c<strong>et</strong>te messe.<br />

Le soir, à 7 h. 3/4, M. le chanoine Fl éi le r, vicaire général,<br />

prononcera le panégyrique <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, qui sera suivi <strong>de</strong> la<br />

bénédiction solennelle <strong>du</strong> Très Sainl-Sacremeni el <strong>du</strong> Te Deum.<br />

Pendant la cérémonie, <strong>de</strong>s chants seront exécutés, sous l'h a hi le<br />

direction <strong>de</strong> M. Thomas, organiste <strong>de</strong> Sain(-Corentin, avec le bienveillant<br />

concours <strong>de</strong> V Union Musicale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Voici le programme :<br />

AM a re h e en1rée, pa r l' Un io n Musicale.<br />

Panégyrique <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

Hymne d Jeanne d'Arc, <strong>de</strong> Gounod, pour violon solo, avec<br />

accompagnement <strong>de</strong> harpes, instruments à vent <strong>et</strong> contrebasses.<br />

O satularis, <strong>de</strong> Cherubini, choeur à 4 voix mixtes <strong>et</strong> orgue.<br />

Ave Maria, <strong>du</strong>o, <strong>de</strong> Sainl-Saens.<br />

Sancta Maria, <strong>de</strong> Nie<strong>de</strong>rmeyer, chœur à 5 voix <strong>et</strong> orgue.<br />

Lau<strong>de</strong>t e Dominium in sono tubœt.mol<strong>et</strong> pour basse solo, el<br />

chomr, avec accompagnement d'orchestre, <strong>de</strong> Ch. Lenepveu.<br />

Tantum ergo, plain-chant, harmonisé à 4 voix, par M. l'abbé<br />

Baylliat.<br />

Te Deum, chœur el grand orgue.<br />

Sortie marche, par l'Union Musicale.<br />

Les personnes qui voudront bien contribuer par une légère<br />

offran<strong>de</strong> aux frais <strong>de</strong> la fête, pourront se procurer <strong>de</strong>s caries à la<br />

sacristie <strong>de</strong> Saint-Corentin, à partir <strong>du</strong> I** Juin. Ces cartes leur<br />

donneront droit d'enirée dans la gran<strong>de</strong> nef.<br />

— Nous savons qu'un très grand nombre <strong>de</strong> personnes, heureuses<br />

<strong>de</strong> répondre au désir qui leur avait été exprimé, se proposaient<br />

d'illuminer la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs maisons, le soir <strong>de</strong> la fête.<br />

Aujourd'hui, à cause <strong>de</strong> fâcheuses circonstances, que tout le mon<strong>de</strong><br />

connait <strong>et</strong> regrelte, beaucoup se trouvent dans l'impossibilité<br />

morale <strong>de</strong> satisfaire ce désir <strong>de</strong> tous les cœurs catholiques <strong>et</strong><br />

français. Nous pensons donc qu'il vaut mieux attendre <strong>de</strong>s lemps<br />

meilleurs, en ém<strong>et</strong>iant le vœu que la fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc <strong>de</strong>vienne,<br />

au plus lot, la fête nationale <strong>de</strong> la France chrétienne.<br />

Nous ne parlerons pas autrement <strong>de</strong> la mesure mesquine qui<br />

frappe tous nos fonctionnaires el spécialement notre vaillante<br />

armée.<br />

Nous comptons que ce sera une raison <strong>de</strong> plus pour tous d'accourir<br />

au pied <strong>de</strong>s autels <strong>et</strong> <strong>de</strong>vani l'image <strong>de</strong> la Vénérable Jeanne,<br />

afin d'unir leurs prières pour la gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> la prospérité <strong>de</strong> la<br />

Paine francaise.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

-r 343 - •<br />

VILLE PE SAINT-BRIEUC — Pèlerinage <strong>de</strong> N.-D. d'Espérance,<br />

U Jeudi 3i Mai <strong>1894</strong>. — Exposition <strong>de</strong>s précieuses<br />

reliques <strong>du</strong> sanctuaire : Reliques <strong>de</strong> la Vraie Croix, <strong>de</strong> la Couronne<br />

d'épines, <strong>du</strong> Sai n L-Sé p u Icre, <strong>de</strong> la Colonne <strong>de</strong> la Flagellation,<br />

<strong>de</strong> la Grolle <strong>de</strong> G<strong>et</strong>hsémani, <strong>de</strong>s Sainls-Apôlres, <strong>de</strong> sainte<br />

Anne, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c. Relique insigne <strong>de</strong> saint René, martyr,<br />

Le malin : A 9 heures <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie, grand'messe.<br />

L'après-midi : A 3 heures, Vêpres solennelles, Sermon, par<br />

M. l'abbé Bédoussac, missionnaire apostolique. Exercice <strong>de</strong>s sept<br />

aulels privilégiés (mômes in<strong>du</strong>lgences qu'à Saint-Pierre <strong>de</strong> Rome).<br />

Chants <strong>de</strong> cantiques par le carillon.<br />

Le soir : Procession générale aux flambeaux,à 8 heures <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie.<br />

In<strong>du</strong>lgence plénière à lous ceux qui y assistent avec les dispositions<br />

requises. (Bref <strong>de</strong> Pie IX, 12 Décembre 1862.)<br />

La C ,e <strong>de</strong> l'Ouest accor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s d'aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our avec ré<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> 40 n /u, valables pour tous les trains <strong>de</strong> service, <strong>du</strong> 30 Mai<br />

au 2 Juin, dans les gares <strong>de</strong> son parcours, <strong>de</strong>puis Rennes — Roscoff<br />

— Lan<strong>de</strong>rneau — Brest — Ploermel — Lannion — Saint-<br />

Méen — Ponlivy — Saint-Malo — Dinard — Carhaix. Les coupons<br />

<strong>de</strong> r<strong>et</strong>our seront acceptés jusqu'au 2 Juin par tous les trains<br />

<strong>de</strong> la journée. (Voir affiches dans les gares.)<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Nouveaux Évêques. — Mgr Sourrieu, évêque <strong>de</strong> Châlons,<br />

est nommé archevèque <strong>de</strong> Rouen ; M. l'abbé Lally, curé <strong>de</strong> Saint-<br />

Médard, à Paris, est nommé évéque <strong>de</strong> Châlons.<br />

Mgr Sourrieu (Guillauine-Marie-Romain), né à Aspect (Haute-<br />

Garonne), le 27 Février 1825, fut ordonné prétre, â Toulouse, le<br />

17 Octobre 1847, el se consacra particulièrement aux missions ela<br />

la prédication ; il fut, à la suite, supérieur <strong>de</strong> plusieurs institutions<br />

<strong>de</strong> missionnaires.<br />

Nommé, le 20 Septembre 1882, au siège épiscopal <strong>de</strong> Châlons,<br />

préconisé le 25 dn même mois, il fut sacré à Roc-Amadour le<br />

30 Novembre 1882. el installé le 14 Décembre suivant.<br />

M. l'abbé Laliv (Gaspard Marie-Micbel-André), est né en 1844<br />

dans le diocèse <strong>de</strong> Fréjus. Prétre en 1868, il fut chapelain <strong>de</strong><br />

Sainte-Geneviève. Nommé premier aumônier <strong>du</strong> collège Sainte-<br />

Barbe en 1881, il était, <strong>de</strong>puis 1892 seulement, curé <strong>de</strong> Sainl-<br />

Médard.<br />

Les <strong>de</strong>ux nouveaux évêques, dont la nomination a paru au<br />

Journal Officiel, le !7 Mai, oni êté préconisés dans le Consistoire<br />

<strong>de</strong> lundi, 21. Le Saint-Père avait préconisé, au Consistoire secr<strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> 18, les autres évêques français nommés en Janvier <strong>de</strong>rnier :<br />

Mgr F. P<strong>et</strong>it, archevêque <strong>de</strong> Besançon; Mgr Guillois, évêque <strong>du</strong><br />

Puy ; Mgr Touch<strong>et</strong>, évêque d'Orléans ; Mgr Pelgé, évéque <strong>de</strong> Poi-


- 344 -<br />

tiers : Mgr Gilbert, évêque<strong>du</strong>Mans ; Mgr Sueur, évêque d'Evreux ;<br />

Mgr Laferrere, évêque <strong>de</strong> Constantine.<br />

Dans ce même Consistoire, Sa Saint<strong>et</strong>é a créé <strong>et</strong> publié six cardinaux,<br />

parmi lesquels aucun français, grâce aux d i (Heu Ues soulevées<br />

par le Gouvernement <strong>de</strong> la République contre la nomination<br />

<strong>de</strong> Mgr Perraud, évéque d'Autun.<br />

La question religieuse, — C'est toujours la * question<br />

religieuse », soulevée par l'affaire <strong>de</strong>s Fabriques, qui préoccupe<br />

les esprits. Le jeudi, 17 Mai, a eu lieu, à la Chambre, une interpellation<br />

à ce suj<strong>et</strong>. M. Denys Cochin a soutenu vaillamment les<br />

droits <strong>de</strong>s calholiques, que Mgr d'Hulsl a vengés <strong>du</strong> reproche<br />

d'entr<strong>et</strong>enir, dans un intérêt purement politique, l'agitation contre<br />

la loi. Le prélat a montré égalemenl que Ia thèse <strong>de</strong> « la question<br />

mixte > était admise <strong>et</strong> défen<strong>du</strong>e par le gouvernement républicain,<br />

en 1880, — l'année <strong>de</strong>s décr<strong>et</strong>s. M. Casimir Périer, avec<br />

<strong>de</strong>s formes courtoises pour les personnes <strong>et</strong> quelquefois <strong>de</strong>s déclarations<br />

d'apparence libérale, a soutenu la théorie <strong>de</strong> l'omnipotence<br />

<strong>de</strong> l'Etat, t Avec un pareil régime, dit le Mon<strong>de</strong>, il peul<br />

subsister, en fait, une certaine liberté religieuse : seulement, rien<br />

ne la garantit. Elle ne procè<strong>de</strong> pas d'un droit naturel, mais <strong>de</strong> la<br />

tolérance <strong>du</strong> pouvoir. Rien n'est plus dangereux, rien n'est plus<br />

détestable. * En eff<strong>et</strong>, il suffit <strong>de</strong>s criai Heries <strong>de</strong> quelques sectaires<br />

pour faire capituler honteusemeni le ministère, comme dans celle<br />

défense faite aux militaires <strong>de</strong> tout gra<strong>de</strong> d'assister en uniforme<br />

aux fêtes religieuses en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, sons le prétexte<br />

menteur que ces cérémonies ont un caractère politique !<br />

Nos gouvernants, avant <strong>de</strong> poursuivre dans c<strong>et</strong>te voie, feraient<br />

bien <strong>de</strong> méditer les paroles suivantes, dites par un homme, dont<br />

ils ne contesteront ni l'a u i oi ite ni l'expérience :<br />

• J'ai toujours été convaincu qu'une collision avec l'Eglise<br />

catholique était pour un gouvernement régulier un péril <strong>et</strong> up<br />

malheur....<br />

« Les gouvernements peuvent comm<strong>et</strong>tre d'insignes folies ;<br />

mais, je le dis avec une profon<strong>de</strong> conviction, il n'y en a pas <strong>de</strong><br />

plus dangereuse que <strong>de</strong> s'engager dans une querelle religieuse....<br />

• Ces opinions ont élé <strong>de</strong> tous temps les miennes, indépendamment<br />

<strong>de</strong> toutes convictions religieuses, el je n'en pourrais faire le<br />

sacrifice à quelque considération que ce fût. THIERS ».<br />

(Discours prononcé au corps législatif en i865 ct en 1867.)<br />

Malgré c<strong>et</strong>te décision, imposée par tes francs-maçons, les fêtes<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc se continuent ; mais plusieurs préfeis, qui avaient<br />

promis leur assistance, doivent renoncer — selon l'expression <strong>de</strong><br />

la Croix, — à y honorer le gouvernement (i).<br />

(I) Àu moment où nous écrivions ces lignes, DOUS nu connaissions pas<br />

encore <strong>et</strong> personne pe semblait p rev oi r la chute <strong>du</strong> Cabin<strong>et</strong> Casimir-Péner.<br />

N. R,<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

-345 —<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> la Compagnie 4e<br />

Jésus. .<br />

Sommaire dt la livraison <strong>du</strong> 15 Mai i 894.<br />

i; Un Laïque théologien en Angl<strong>et</strong>erre. Le docteur Ward,<br />

P. H. Mauvoisin. — u. Opinions <strong>du</strong> jour sur la nature el la <strong>du</strong>rée<br />

iles châtiments d'ou t re-1 om be. Uni versai isme, conditionnalisme,<br />

mitigalion <strong>de</strong>s peines éternelles, P. F. Tournebize. — m. Deux<br />

poèmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux poètes. Mes paradis <strong>de</strong> Richepin. Chants <strong>du</strong> paysan<br />

<strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>, P- V\Delaporle. — iv. L'é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> grand Condé,<br />

d'après <strong>de</strong>s documents inédits (fia), iv. Apprentissage <strong>du</strong> gouvernement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> là guerre. Paris, Dijon, Rocroi (janvier 1637 — Mai<br />

1643), P. H. Chérot. — v. Les Loges maçonniques <strong>et</strong> les Monita<br />

sécréta, P. E.' Abt. — vi. Elu<strong>de</strong>s d'histoire pontificale. L'Empire,<br />

l'Italie <strong>et</strong> ie pouvoir temporel <strong>de</strong>s Papes au temps <strong>de</strong> Jean VIII. —<br />

VIL Buîîelin <strong>de</strong>s sciences sociales. Le salaire familial, P. P. Frisloi.<br />

— vin. Actes <strong>du</strong> Saint-Siège. Congrégation <strong>de</strong> la Propagan<strong>de</strong>,<br />

P. J. Burnichon. — ix. Mélanges <strong>et</strong> critiques. Les Origines <strong>de</strong>s<br />

églises <strong>de</strong> France, P. J. Brucker. Choses <strong>de</strong> lamillé. Récentes publications<br />

espagnoles- sur la Compagnie <strong>de</strong> Jésus : Historia <strong>de</strong> la<br />

exûncio n y resta blrsim ien to. — Co u st i ht t tou es S. J. latine <strong>et</strong> hispanice.<br />

— Carlus y otros escrit os <strong>de</strong>t B. Pedro Fabro, P. C. Sommer-<br />

VOgeL — x. Tableau chronologique <strong>de</strong>s principaux événements<br />

<strong>du</strong> mois.<br />

L'ÉGLISE ET LE PEUPLE, étu<strong>de</strong>s sur la liberté, l'égalité <strong>et</strong> Ia propri<strong>et</strong>é.<br />

par R. PKKVKH.U n, ÛI 12. prix : 2 fr., franco: % fr. 10. — ( miraine<br />

TlOtn, 33, rue <strong>du</strong> Cherche-Midi, Paris.)<br />

« Ce volume essi tout d'actualité, h ieu qu'il att été écrit, il y a plus <strong>de</strong><br />

vingt aus, en 1879. à l'aube <strong>de</strong> la République. Ils étaient rares alors, ceux<br />

qui pirjvoyaiuQl l'évolution républicaine à laquelle nous assistons.<br />

« Ce polit volume est fort bien écrit, d'un style alerte, vif, spirituel, malin.<br />

C'est un excellent manuel <strong>de</strong> politique sacrée <strong>et</strong> d'économie sociale <strong>et</strong> chrétienne.<br />

C'est un <strong>de</strong>s meilleurs livres que vous puissiez tire <strong>et</strong> faire tire a<br />

ceux <strong>de</strong> vos paroissiens qui aiment à raisonner, à réfléchir sur les problèmes<br />

dc» Ja société actuelle. »<br />

(Lami <strong>du</strong> clergé, <strong>de</strong> Langres, 17 Mai.)<br />

LES DÉCADENTS DU CHRISTIANISME, par M. l'abbé HKHRY<br />

Rolo vicaire général <strong>de</strong> la Reunion. Un joli volume in-l*2, 2 fr, 50 ;<br />

franco, 3 fr. - (Chez RENÉ HATON, éditeur, 35, rue Bonaparte, Pans,)<br />

Les Déca<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> Christianisme ue démenteut pas l'allure <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts<br />

écrits. C'est toujours la rafime verve étincelante <strong>et</strong> caustique Le spirituel<br />

écrivain v tance la veulerie <strong>de</strong>s baptisés déca<strong>de</strong>nts qui, cyniquement <strong>et</strong> sans<br />

vergogne* mélangent tous les plaisirs défen<strong>du</strong>s avec toutes Ies observances<br />

extérieures <strong>de</strong> la religion. Quels traits fins <strong>et</strong> acérés à l'adresse <strong>de</strong> ces tartufes<br />

<strong>de</strong> l'impiété dont la vie est une répugnante mixture d'évangétisme<strong>et</strong> <strong>de</strong> mondanités<br />

!


- 346 -<br />

C'est dûDC un grand service ren<strong>du</strong> k l'Evangile que <strong>de</strong> dénoncer ce pharisaïsme<br />

mo<strong>de</strong>rne qui a ren<strong>du</strong> si pauvre <strong>et</strong> si misérable Ia religion <strong>de</strong> beaucoup<br />

<strong>de</strong> contemporains. Il n'est certes pas inopportun <strong>du</strong> m<strong>et</strong>tre leurs défeute<br />

en relief. Si c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>nonciation ne sunlt pas à les en guérir, elle ai<strong>de</strong>ra <strong>du</strong><br />

moins à dégager Je christianisme <strong>du</strong> discrédit qu'ils pour raient j<strong>et</strong>er sur lui.<br />

M. l'abbé Dolo est <strong>de</strong> ceux qui ne craignent pas <strong>de</strong> tàter le pouls à leur<br />

temps. Comme il le connait bien ! « Le mon<strong>de</strong> <strong>et</strong>i laid* dit-il, parce qu'il est<br />

fangeux : il est fangeux parce qu'it <strong>et</strong>i matériel. »<br />

N'est-ce pas faire œuvre morale que <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre à jour c<strong>et</strong>te corruption<br />

publique sous l'action <strong>de</strong> laquelle la société mo<strong>de</strong>rne se décompose ?<br />

Vient <strong>de</strong> paraître, Ia septième édition d'un autre ou viagé <strong>du</strong> méme auteur,<br />

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remè<strong>de</strong>s recourir, car ils son i souvent infidèles. Dt^s lors, que <strong>de</strong>venir<br />

en face <strong>de</strong> pauvres mala<strong>de</strong>s réclamant <strong>du</strong> soulagement contre leurs douleurs<br />

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ont échoué les calmants, les adoucissant. Ies vésicatoires, <strong>et</strong>c.; elles<br />

font disparaîire ces sensations brûlantes, ces constipations opiniâtres,<br />

c<strong>et</strong>te tristesse continue, c<strong>et</strong> amaigrissement, ces migraines affreuses, ces<br />

anéantissements, ces lassitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te fièvre vague qui ren<strong>de</strong>nt<br />

l'existence si misérable el qui finissent par comprom<strong>et</strong>tre profondément<br />

la vie.<br />

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que la douleur se manifeste.<br />

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Rédaction : Adresser les comniuuicalions<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser di-<br />

T


- 350 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE j<br />

Fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc à la Cathédrale. - Nous raD.<br />

pelons que la cérémonie <strong>du</strong> soir commencera à 7 heures 3/4<br />

Une quête sera faite pendant le Salut.<br />

La visite pastorale fsnite). - Le mardi, 22 Mai, Monseigneur<br />

célébra Ia messe à Saint-sauveur (Recouvrance), <strong>et</strong> donna<br />

ensuite la Confirmation à 000 enfants. Comme partout, la population<br />

s étau portée en foule à l'église <strong>et</strong> l'on remarqua le prand<br />

nombre <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its enfants présentés, aprés Ia cérémonie, à la bénédiction<br />

épiscopale.<br />

Daus la matinée, Sa Gran<strong>de</strong>ur visita l'école libre <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong><br />

saint-Joseph <strong>de</strong> Cluny, qui compte 700 élèves; l'après-midi, avant<br />

<strong>de</strong> quitter la paroisse, Elle réunit, dans la chapelle <strong>de</strong>s œuvres les<br />

- dames visiteuses <strong>de</strong>s pauvres ., pour leur donner une bénédiction<br />

particulière <strong>et</strong> les remercier <strong>du</strong> bien qu'elles font dans leur<br />

mission <strong>de</strong> chanté.<br />

En rentrant au Carmel, Monseigneur s'arrêta h la communauté<br />

<strong>de</strong>s Feliles-Sœurs <strong>de</strong>s Pauvres, où la réception a été particulièrement<br />

louchante. Un <strong>de</strong>s vieillards a lu, avec un léger trémolo dans<br />

a voix -eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'âge <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'émotion - un compliment fort<br />

bien tourne, exprimant les sentiments <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s<br />

« bons p<strong>et</strong>its vieux », dont la plupart pleuraient d'attendrissement.<br />

Mercredi malin, Monseigneur se rendit d'abord à l'hospice<br />

«vi, ou d fut reçu par M. l'Administrateur. Après avoir confirmé<br />

quelques enfants, Sa Gran<strong>de</strong>ur, malgré le peu <strong>de</strong> temps dont Elle<br />

disposait, voulut passer dans les salles pour bénir les mala<strong>de</strong>s. A<br />

A t ea ^-'. EI, £ d011 " 1 - la Confirmation à 300 enfants dans l'église<br />

<strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong> Mont-Carmel, que l'on voudrait plus vaste, surtout<br />

pour <strong>de</strong> pareilles cérémonies.<br />

Le programme <strong>de</strong> l'après-midi étant moins chargé, l'Evêque<br />

eni profila pour fhire une visite, en ra<strong>de</strong>, au vaisseauHwkr&z.<br />

école <strong>de</strong>s mousses, dont il avait confirmé plusieurs, l'avant-veille<br />

dans la chapelle <strong>de</strong> Ia Marine. Les exercices <strong>du</strong> bord n'ont pas ém<br />

inlerrompus : c'était justemenl l'heure <strong>de</strong> l'insiruction religieuse<br />

*S M m ; a rem P-- c -> -- Jo-Jr-là, M. l'Aumônier. Inulitadl<br />

dire avec que respec nos futurs matelots, heureux <strong>et</strong> liers <strong>de</strong><br />

p S K a S t S . ^ éC ° UtèreDt celt - c ^ence, dont ils<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Saim ŒTernit."» ' M rfeerv '- e P° ur ,a S ran - Ie P-roisse <strong>de</strong><br />

m, » «n , H- milt i n ' a 7 , f "l ur --' avait -« "eu la Messe <strong>de</strong> Com-<br />

7 K *. d ""» ouïe énorme <strong>de</strong> paren.s, parmi lesquels<br />

M. le Pref<strong>et</strong> maritime, qui avait trois <strong>de</strong> ses enfants au nombré <strong>de</strong>s<br />

premiers communiants. A IO heures 1/2, Monseigneu. ?ut "5<br />

— 351 —<br />

«r le clergé à la porte <strong>de</strong> l'église. Âpres une prière <strong>de</strong>vant le<br />

6 n Vacre-nent, SS Gran<strong>de</strong>ur monta en chaire <strong>et</strong>, dans une char-<br />

•*• ÎÂ .ilnrntion pleine d'images empruntées aux souvenirs <strong>de</strong><br />

"ntavf nataï'non r aux 500* enfants qu'Elle allait confirmer,<br />

Min S U ont <strong>de</strong> l'esprit <strong>de</strong> lumière <strong>et</strong> <strong>de</strong> force, pour «<br />

SrS? "" milieu <strong>de</strong>s écueils <strong>de</strong> ce f ' ^ *£<br />

Eminée par le chant <strong>du</strong> Te Deum <strong>et</strong> la bénédiction <strong>du</strong> Tio<br />

Sa SsTvoir n donnê la Confirmation, à 3 heures, à la chapelle dn<br />

ivtS 1 uïesa« Pensionnat <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> la H<strong>et</strong>ra.^rira*-<br />

«nTiux élèves <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s établissements une allocu .on<br />

nt-nriéP Monseb-neur ne pouvait manquer <strong>de</strong> visiter le Pa ro-<br />

R,«C, la S--n»--»*-*,«|'£S r ÏÏtl >».?'ds pjïïr<br />

*<br />

Mercredi d-rnisr, Monaeigaeur a Ce-IM» 135 -.la.» au Pea-<br />

Sacrement à la Procession <strong>de</strong> 1 après-midi.<br />

A. „„» ia nroression <strong>de</strong> dimanche a été ce qu'elle est,<br />

QUIMPER. — La P ro -e-*" f*' " h „ el édifiante manifesiachaqne<br />

année -*^ »owJI ^ ' «ne toile <strong>et</strong> «u<br />

lion <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> pièté. E<strong>de</strong> s e.- déroulée oans ie . ^_<br />

d'habitu<strong>de</strong> : en tête, les *tàuuto\kfa*to*"^<br />

les, les congrégations <strong>et</strong> confrérie» avec toWM 1 ^ - ^ en<br />

séminaristes el tout le clergé <strong>de</strong> Uv lle.la plupaii nes P (><br />

chasuble ou en chape. Mon-wpeu I^ E v W^n que portail<br />

mitre el la crosse, marchait <strong>de</strong>vant le f£l* ei gZ£ d£capun<br />

prélat br<strong>et</strong>on, missionnaire, Mgr Kersusan, eveque<br />

Ha Alsuite<strong>du</strong>dais venait un cortège composé d'hommes <strong>de</strong> ton-


- 352 -<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

tes les classes, confon<strong>du</strong>s; ils étaient vraiment nombreux • mai,<br />

nous les aurions voulus <strong>et</strong> ils pourraient utre plus nombreux<br />

encore : on ne peut que regr<strong>et</strong>ter, à pareil jour surtout, l'absten<br />

(ion <strong>de</strong> plusieurs chrétiens dont la présence serait d'un excellf-m<br />

exemple <strong>et</strong> une éloquente prédicaiion.<br />

Le chant, bien nourri <strong>et</strong> soutenu, grâce au groupe <strong>de</strong> sémina<br />

nstescomposant la . schola », alternait avec la musique <strong>du</strong> Pen<br />

sionnai Sainte-Marie, plus nombreuse <strong>et</strong> m ieu x exercée q ue ia ma is<br />

On sait que, <strong>de</strong>puis quelque temps, l'itinéraire <strong>de</strong> la procession<br />

vane, chaque année, ce qui donne occasion aux habitants <strong>de</strong>s<br />

divers quartiers <strong>de</strong> Ia ville <strong>de</strong> manifester leurs sentiments <strong>de</strong> foi<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> respect pour le Très Saint-Sacrement. La décoration <strong>de</strong>s rues<br />

ne laissait rien â désirer : chacun a fait <strong>de</strong> son mieux : plusieurs<br />

maisonsïétaient richement ten<strong>du</strong>es; le plus grand nombre étaient<br />

ornées d oriflammes, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re : ici on remarquait<br />

une belle statue <strong>du</strong> Sacré-Cœur entourée <strong>de</strong> fleurs- là à<br />

une fenêtre <strong>de</strong> mansar<strong>de</strong>, une statu<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la Sa i n te-Vierge'entre<br />

<strong>de</strong>ux humbles bouqu<strong>et</strong>s, dont la vue n'a pas été la moins agréable<br />

a Jesus, 1 ami <strong>de</strong>s pauvres.<br />

Sur tout le parcours, les assistants se sont montrés respectueux *<br />

a peine si quelques p<strong>et</strong>its jeunes gens, par brava<strong>de</strong>, affectaient<br />

encore <strong>de</strong> rester couverts. Ils <strong>de</strong>vraient comprendre qu'ils ne font<br />

pas en c<strong>et</strong>a, preuve <strong>de</strong> bonne é<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> qu'une telle tenue n'est<br />

pas <strong>de</strong> nature à rehausser le prestige <strong>de</strong> l'uniforme que plusieurs<br />

d entre eux portaient. Nous excusons cependant jusqu'à un ceriain<br />

point les soldats, sortant <strong>de</strong> leurs villages si croyants, <strong>et</strong> aui <strong>de</strong><br />

bonne foi pensent, en gardant leur képi, accomplir une consigne<br />

£mmand S é âSSISt3,ent * ** pr0cessioD ' en ^ <strong>et</strong> ^vice<br />

La première station a eu lieu, place <strong>du</strong> Sallé, Le reposoir, consolant^,^<br />

1 ,e , ur g ° Ùt > élail orné d * une S ran<strong>de</strong> P"*"- <strong>de</strong><br />

plantes <strong>et</strong> d arbustes, mais un peu masqué, vu l'exiguïté <strong>du</strong><br />

terram. Le Champ <strong>de</strong> bataille, au contraire, offrait l'espace<br />

nécessaire el un cadre digne <strong>du</strong> reposoir monumental qu'on v<br />

avait dressé : <strong>de</strong>vant, un parterre improvisé : <strong>de</strong>s rochers artificiels<br />

ornés <strong>de</strong> plantes rustiques <strong>et</strong> simulant l'entrée d'une grotte niis<br />

<strong>de</strong> chaque côté, une rampe donnant accès à la plaiMorme au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> laquelle s'élevait l'autel, surmonté dWgraSd?^<br />

aux rayons dorés, C'est <strong>du</strong> haut <strong>de</strong> ce trône élevé <strong>et</strong> pouvant é ?e<br />

aperçu <strong>de</strong> tous, que le Dieu <strong>de</strong> l'Eucharistie a béni la foule immense<br />

Le temps, menaçant au début s'était maintenu au beau La<br />

CS. 6 ' 1 remrée 3 la Calhédrale - Pliant <strong>du</strong> TeCel <strong>du</strong><br />

A diverses reprises, Le Finistère s'est plaint <strong>de</strong> notre « silenre ,<br />

qu'il trouve « significatif », l'interprétant, bienenten<strong>du</strong>daw te<br />

sens d'un aveu <strong>de</strong> défaite <strong>de</strong> notre part ei'dCtrtoiSîïpSîa?<br />

- 333 -<br />

Il est vrai que si les injures valaient <strong>de</strong>s raisons, nous étions<br />

écrase sans espoir <strong>de</strong> revanche. En eff<strong>et</strong>, 'qu'on juge <strong>du</strong> poids <strong>de</strong>s<br />

arguments employés par Le Finistère ; récemment, en guise <strong>de</strong><br />

réponse à <strong>de</strong>s démentis formels el à <strong>de</strong>s faits précis, il... nous<br />

traitait <strong>de</strong> « tristes sires », <strong>et</strong>c : il nous m<strong>et</strong>, <strong>du</strong>.reste, en très bonne<br />

compagnie : car, dans son numéro <strong>de</strong> samedi <strong>de</strong>rnier, les prési<strong>de</strong>r!<br />

ls <strong>de</strong>s Conseils <strong>de</strong> Fabrique sont indistinctement <strong>et</strong> sans exception<br />

qualifiés <strong>de</strong> * soliveaux », les trésoriers * d'ignares » : les maires<br />

qui < jouissent <strong>de</strong>s botines grâces <strong>du</strong> presbytère » sont <strong>de</strong>s € fantoches<br />

i,<strong>et</strong> parmi les « indépendants » —qui <strong>de</strong>vraient, au moins<br />

ceux-là, < jouir <strong>de</strong>s bonnes grâces - <strong>du</strong> Finùtère — plusieurs som<br />

sévèrement gourman<strong>de</strong>s pour « avoir manqué à tous leurs <strong>de</strong>voirs<br />

essentiels », en ne * défendant pas la loi menacée » el en « n'arrêtant<br />

pas n<strong>et</strong> un vote <strong>de</strong> protestation. * Il s'agit encore, on le<br />

<strong>de</strong>vine, <strong>de</strong> la protestation <strong>de</strong>s Fabriques qui sérail < en opposition<br />

ouverte avec la loi. > Nous ne sommes plus à nous étonner <strong>de</strong>s...<br />

licences que Le Finistère prend avec la vérité ; mais dans c<strong>et</strong>te<br />

question, il dépasse réellement les-bornes <strong>de</strong> la mauvaise foi <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l'incohérence, En eff<strong>et</strong>i dans son numéro <strong>du</strong> 22 Mai, rendant<br />

compte <strong>de</strong> la séance <strong>du</strong> 17 (interpellation sur la circulaire <strong>du</strong><br />

Nonce aux évêques), il élevait aux nues le ministre d'alors,<br />

M. Casimir-Périer (c'est la spécialité <strong>du</strong> journal opportuniste<br />

d'exalter tous les ministres au pouvoir), <strong>et</strong> il rapportait ce cri<br />

d'admiration tant soit peu naïve d'un <strong>de</strong> nos députés : t Vous<br />

n'avez jamais parlé comme cela, M. Gobl<strong>et</strong> ! » Or, parmi ces déclarations<br />

<strong>du</strong> premier ministre, Le Finistère a pu lire celle-ci :<br />

* Je ne dénie pas <strong>et</strong> je ne dénierai jamais à aucun Citoyen<br />

français le droit <strong>de</strong> soum<strong>et</strong>tre au Gouvernement <strong>de</strong>s observations<br />

sur l'application d'une loi, surtout sur l'application d'une loi<br />

récente ; a fortiori, lorsque, comme dans le cas qui nous occupe,<br />

ii ne s'agit pas <strong>du</strong> principe méme <strong>de</strong> la loi. Car, en somme, ce<br />

n'est pas le principe voté par la Chambre <strong>et</strong> qui soum<strong>et</strong> les Fabriques<br />

aux règles générales <strong>de</strong> la comptabilité publique qui a soulevé<br />

<strong>de</strong>s difficultés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s contestations, c'est le règlement délibéré<br />

en Conseil d'Etat ; c'est la façon dont la loi a êté appliquée ; ce<br />

sont les exigences fiscales que le Conseil d'Etal a jugées nécessaires,<br />

c'est le nombre <strong>de</strong>s registres à remplir, c'est la nécessité<br />

<strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s connaissances qne n'ont pas toujours, dans les<br />

p<strong>et</strong>ites communes, ceux qui sont chargés <strong>de</strong> tenir c<strong>et</strong>te comptabilité.<br />

« Voilà les points sur lesquels <strong>de</strong>s observations ont été faites,<br />

<strong>et</strong> je déclare qu'en un certain sens, JE LES ADMETS. »<br />

Le ministre ajoute, il est vrai, qu'avant <strong>de</strong> faire droit à ces<br />

observations légitimes, il exige Y application <strong>de</strong> la loi qu'il reconnaît<br />

implicitement inapplicable. Nous n'essayerons pas <strong>de</strong> concilier<br />

entre elles ces <strong>de</strong>ux déclarations ; ce qu'il importe <strong>de</strong> faire<br />

ressortir, c'est que îe discours ministériel, qui a eu l'honneur <strong>de</strong><br />

recevoir la haute approbation <strong>du</strong> Finistère, contient les conclusions<br />

suivantes :


— 354 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

l'* Tout citoyen francais a le droit <strong>de</strong> soum<strong>et</strong>tre au gouvern&menl<br />

<strong>de</strong>s observations sur l'application d'une loi.<br />

2° Le régiement relatif à l'application <strong>de</strong> la nouvelle loi sur<br />

les Fabriqnes soulève <strong>de</strong> réelles difficultés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s contestations<br />

légitimes.<br />

3° Le gouvernement français adm<strong>et</strong> ces réclamations <strong>et</strong> est<br />

disposé à en tenir compte.<br />

Mais alors, pourquoi Le Finistère parle-l-it <strong>de</strong> « révolte i <strong>et</strong><br />

t d'émeute », quand les catholiques ne font qu'exercer un droit<br />

que leur reconnait le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Conseil ? Droit autrement respectable,<br />

nous semble-t-il, que celui f <strong>de</strong> travailler, le dimanche i,<br />

que Le finistère, — qui n'attaque jamais la Religion 1 — vantait<br />

naguère à ses lecteurs comme une <strong>de</strong>s plus précieuses conquêtes<br />

<strong>du</strong> progrès mo<strong>de</strong>rne !<br />

Un mot encore en terminant: Ls Finistère affecte toujours<br />

<strong>de</strong> confondre la Semaine lieligieuse el le Courrier, dont « l'an<br />

serait la doublure <strong>de</strong> l'autre -»- bien que les <strong>de</strong>ux journaux n'aient<br />

rien <strong>de</strong> commun, ni pour la direction ni pour la rédaction. Toul le<br />

mon<strong>de</strong> le sait, Le Finiftère le premier; mais il continue, parce que<br />

cela lui perm<strong>et</strong>, quanti les questions <strong>de</strong> < l'un » <strong>de</strong>viennent trop<br />

embarrassantes, <strong>de</strong> les élu<strong>de</strong>r, en s'attaquant bruyamment à<br />

f l'autre ».... Manœuvre peu loyale <strong>et</strong> qui cesse même d'être une<br />

diversion habile, quand elle a une fois été signalée.<br />

....Donc nous répétons .u notre confrère quimpérois que nous<br />

avons l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire nous-mème nos articles, surtout <strong>de</strong> polémique<br />

locale, <strong>et</strong> qu'ils ne nous viennent ni <strong>de</strong> Brest, ni <strong>de</strong> Paris....<br />

Pourrai t-i I en dire autant V __<br />

QUIMPERLÉ. —- Le jeudi, 2i Mai, a eu lieu à <strong>Quimper</strong>lé, la fête<br />

en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Dès le malin, plusieurs maisons<br />

étaient pavoisées. Le soir, à 7 heures 1/2, les fidèles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

paroisses se pressaient dans l'église <strong>de</strong> iSa i nie-Croix, <strong>de</strong>venue irop<br />

p<strong>et</strong>ite pour la circonstance, comme elle l'était, il y a quelques<br />

mois, lors <strong>de</strong> la splendi<strong>de</strong> Mission <strong>de</strong> Janvier... Les colonnes<br />

étaient ornées <strong>de</strong> faisceaux <strong>de</strong> drapeaux aux couleurs nationales,<br />

avec écussons rappelant les dates mémorables <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la<br />

Pucelle, <strong>de</strong>s Hammes aux couleurs <strong>de</strong> Jeanne <strong>et</strong> <strong>du</strong> Pape. L'autel,<br />

toujours orné avec goût, étincelait d'or <strong>et</strong> <strong>de</strong> lumières.<br />

Après un chant en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, exécuté par un<br />

choeur d'hommes, sous l'habile direction <strong>de</strong> M. l'abbé Bavas,<br />

M. Péron, Curé-Archiprêtre, a prononcé un panégyrique dool<br />

nous regr<strong>et</strong>tons <strong>de</strong> ne pouvoir donner même un rapi<strong>de</strong> compteren<strong>du</strong>.<br />

Én témoin nous écrit que l'orateur, vraiment inspiré par<br />

ce suj<strong>et</strong> qui convenait si bien à son genre d'éloquence, s'est surpassé.<br />

L'auditoire était élecirisé par les accents <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> patriotisme<br />

avec lesquels, après avoir résumé la merveilleuse histoire<br />

<strong>de</strong> la vierge lorraine, il a montré Jeanne d'Arc, * héroïne <strong>de</strong> la<br />

France tout entière, sans distinction <strong>de</strong> partis politiques, unissant<br />

en elle, au suprême <strong>de</strong>gré, les <strong>de</strong>ux plus nobles sentiments qui<br />

- 35S -<br />

soient au cœur <strong>de</strong> l'homme : l'amour <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> l'amour <strong>du</strong><br />

pa vs,.. • apprenant par son exemple, au magistrat à comprendre<br />

sa'redoutable mission, au soldat a mourir pour sa pairie, <strong>et</strong> au .<br />

chrétien à vivre" pour son Dieu. »<br />

Aprés le chant <strong>du</strong> Te Deum, <strong>du</strong> Domme, salvam <strong>et</strong> <strong>de</strong> VOremus<br />

pro pontip.ee..., la cérémonie s'est terminée par la bénédiction <strong>du</strong><br />

T. Saint-Sacrement, puis la foule s'est répan<strong>du</strong>e dans les rues<br />

pour voir <strong>et</strong> admirer les illuminations. La faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'église -<br />

Sainte-Croix,.le porche <strong>de</strong> l'église Notre-Dame se faisaient remarquer<br />

par leurs nombreuses lumières. Une centaine <strong>de</strong> maisons<br />

étaient illuminées <strong>et</strong> le nombre en eût été beaucoup plus grand,<br />

sans un ordre formel défendant aux fonctionnaires, môme les plus<br />

mo<strong>de</strong>stes, <strong>de</strong> prendre part à la fête.<br />

*<br />

LOPERHET. — On nous écrit :<br />

c Une Mission/ présidée, la première semaine par M. Cueff,<br />

furé-Doven <strong>de</strong> Plouigneau, la secon<strong>de</strong> semaine par M, Le Duc,<br />

Curé-Archiprètre <strong>de</strong>, Morlaix, a eu lieu dans c<strong>et</strong>te paroisse, <strong>du</strong><br />

6 au 19 Mai. . t<br />

« Je nefais que tra<strong>du</strong>ire l'impression éprouvée par les missionnaires,<br />

en disant que l'entrain a été admirable. Des prêtres, habitués<br />

à ces pieux exercices, ont constaté que rarement ils avaient<br />

été témoins d'une aussi ponctuelle exactitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> d'un aussi joyeux<br />

empressement. Aucune abstention à déplorer. Bien avant l'heure,<br />

mus étaient là priant avec recueillement, les paroissiens <strong>et</strong> aussi<br />

<strong>de</strong> nombreux fidèles* venus-<strong>de</strong>s paroisses voisines, ll y en avait<br />

ores <strong>de</strong> 400 (presque tous <strong>de</strong> Plougastel <strong>et</strong> <strong>de</strong> Dirinon). Le soir,<br />

il était facile <strong>de</strong> constater qu'ils ne quittaient qu'avec regr<strong>et</strong>s leur<br />

vieille église. , . , „ ,<br />

« Heureuse une population, qui a ainsi compris la gràce inappréciable<br />

d'une Mission, <strong>et</strong> qui s'est appliquée à y correspondre<br />

avec une générosité sans réserve ! Heureux aussi le cœur <strong>du</strong> pasteur<br />

qui a vu si manifestement couronnés ies efforts quil avait<br />

déployés pour ouvrir le plus large possible la voie à la gràce <strong>de</strong><br />

Dieu dans les âmes <strong>de</strong> ses paroissiens ! Ils sauront 1 en recompenser<br />

par leur docilité à m<strong>et</strong>tre en pratique les enseignements<br />

<strong>de</strong> ces iours bénis. N'en trouve-t-on pas le gage dans ces paroles<br />

enten<strong>du</strong>es à plusieurs reprises : < Jamais nous ne pourrons témoigner<br />

suffisamment notre reconnaissance à M. le Recteur pour le<br />

bienfait qu'il nous a procuré ! » ,rtmûrtÉ<br />

« Bien que mon intention soit <strong>de</strong> vous transm<strong>et</strong>tre seulement<br />

une rapi<strong>de</strong> esquisse <strong>de</strong> la physionomie <strong>de</strong> la' Mission, je ne puis<br />

passer sous silence la bénédiction <strong>de</strong> la croix <strong>du</strong> cim<strong>et</strong>iere, le<br />

dimanche <strong>de</strong> la Pentecôte. . _. n<br />

< ll restait d'un ancien calvaire quelques beaux débris De ce*<br />

débris la main d'un artiste bien connu, M. Larc'hantec, a lait un<br />

magnifique calvaire, en restaurant ce qui pouvait étre restaure,<br />

en conservant les parties <strong>du</strong> monument que le temps avait res-<br />

#


- 356 -<br />

pectées el en remplaçant très heureusement celles qu'il avait<br />

mutilées.<br />

i La veille <strong>de</strong> la (été, le Christ avait été déposé sur un lit <strong>de</strong><br />

fleurs el <strong>de</strong> feuillages, â un kilomètre <strong>du</strong> bourg. Le dimanche/<br />

13 Mai, après les vêpres, chantées en plein air par une foule <strong>de</strong><br />

4,000 fidèles, une immense procession s'organise <strong>et</strong> s'échelonne le<br />

long <strong>du</strong> gracieux coteau au bas <strong>du</strong>quel est bâtie l'église paroissiale.<br />

Nul désordre, bien que la route ne soit pas large. M. le<br />

Vicaire veille à tout. Par une heureuse distribution <strong>de</strong>s croix,<br />

bannières, drapeaux au milieu <strong>de</strong> ce peuple énorme, il a bientôt<br />

fait <strong>de</strong> nous oITrir un coup d'oeil féerique. La masse s'ébranle au<br />

chant <strong>de</strong>s litanies <strong>et</strong> <strong>de</strong>s canliques. Les cœurs sont joyeux <strong>et</strong> tes<br />

voix montent vigoureusement jusqu'au ciel. La musique <strong>de</strong>s<br />

Frères <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau rehausse par sa présence l'éclat <strong>de</strong> la fête,<br />

el j<strong>et</strong>te à l'écho <strong>de</strong> la vallée les notes harmonieuses <strong>de</strong> ses plus<br />

beaux morceaux. Le temps est splendi<strong>de</strong> ; c'est la fête <strong>de</strong> la terre<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> ciel.<br />

* Voilà le Christ I M. le Curé <strong>de</strong> Morlaix lit les prières <strong>de</strong> la<br />

bénédiction ; puis tous chantent :<br />

Meulomp, meulomp a vouez huel<br />

Jezuz hag he groaz sa atei.<br />

t II y a <strong>de</strong>s larmes dans tes yeux. La procession revient sur ses<br />

pas dans un défilé triomphal. Le Christ est porté sur un riche<br />

brancard par les membres <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> Fabrique, par les membres<br />

<strong>du</strong> Conseil municipal ayant à leur lête M. le Maire, <strong>et</strong> par les<br />

principaux <strong>de</strong> la paroisse, distribués par groupes <strong>de</strong> huit. Les<br />

cœurs sont émus, <strong>et</strong> l'émotion ne fait que grandir, quand le Christ<br />

s'élève dans le cim<strong>et</strong>ière au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s tôtes inclinées. La voix<br />

d'un prétre s'élève alors pour dire l'amour <strong>de</strong> Jésus <strong>et</strong> la nécessité<br />

pour tous <strong>de</strong> se resserrer, aujourd'hui plus que jamais, autour <strong>de</strong> sa<br />

croix.<br />

« La cérémonie s'achève. Elle laissera dans l'âme <strong>de</strong> lous les<br />

habitants <strong>de</strong> Loperh<strong>et</strong> une impression ineffaçable: « Nous n'avions<br />

jamais vu, disait un vieillard, <strong>et</strong> nos enfants ne verront plus jamais<br />

une aussi belle fête ! •<br />

* Ce calvaire sera désormais pour les habitants <strong>de</strong> Loperh<strong>et</strong><br />

le trait d'union <strong>du</strong> passé <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'avenir. A ses pieds ils ont salué<br />

leurs ancêtres dans la foi <strong>et</strong> juré d'être comme eux toujours fidèles<br />

à Jésus crucifié. X »<br />

i l i > t t -•<br />

TRÉBABU. — On nous écrit :<br />

« Une cérémonie pieuse <strong>et</strong> touchante a eu lieu, le dimanche <strong>de</strong><br />

la Sainte-Trinité, dans la chapelle dédiée à N.- D, <strong>du</strong> Val (Hroun-<br />

Varia an Traon), en Trébabu. A l'occasion <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong>s<br />

nouvelles siatues récemment placées dans la chapelle, M. te Recteur<br />

eut l'idée d'organiser une fête, à laquelle il invita Ies habitants <strong>de</strong><br />

ta paroisse voisine, Le Conqu<strong>et</strong>, où N.-D. <strong>du</strong> Val est également en<br />

gran<strong>de</strong> vénération. Aussi 1 invitation fut acceptée avec empressement,<br />

<strong>et</strong>, à l'heure indiquée, la procession s'organisa : en tête, la<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 357 '-<br />

belle croix en argent, au centre; la-slalue <strong>de</strong> sainl Joseph, portée<br />

par les élèves <strong>de</strong> l'école Dom Michel Le Noblelz, <strong>et</strong> l'image <strong>de</strong><br />

Marie Immaculée que portaient tes < enfants <strong>de</strong> Marie, i Les fidèles<br />

marchaient sur <strong>de</strong>ux rangs, chantant <strong>de</strong>s cantiques ou récitant le<br />

\ On arriva dans ce bel ordre à Trébabu où, après les saluts<br />

d'usage <strong>de</strong>s croix <strong>et</strong> bannières, les processions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux paroisses .<br />

se réunirent pour se rendre à la chapelle « <strong>du</strong> Traon », qui naturellement<br />

élait dix fois"insuffisante à contenir la foule. Les Qdèles<br />

*e massèrent â l'extérieur el assistèrent aux Vêpres avec le plus<br />

irand recueillement, répondant <strong>du</strong> <strong>de</strong>hors au cheeur <strong>de</strong>s chantres<br />

ou récitant leur chapel<strong>et</strong>... Pas <strong>de</strong> bruits discordants, ni mêmele<br />

conversations à voix basse : fi peine, ça el lu, tjuelques rarieuS<br />

is ie Besoin u imploi .<br />

Saints, comme si te bon Dieu s'était engagé à leur donner son<br />

paradis â <strong>de</strong>s conditions plus faciles. Du resté, ici, leur tenue a été<br />

îles plus correctes, <strong>et</strong> rien vraiment n'est venu troubler celle<br />

manifestation pieuse, dont le souvenir restera longtemps gravé<br />

dans le cœur <strong>de</strong> ceux qui en ont été les heureux témoins.<br />

« Après les Vêpres, on revint, dans le méme ordre que pour<br />

l'aller, a l'église paroissiale où la bénédiction <strong>du</strong> Tres Saint*ferement<br />

fut donnée aux assistants, comme gage <strong>de</strong>s grâces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

faveurs <strong>de</strong> toutes sories qu'ils ont emportées <strong>de</strong> leur pieux pèlen-<br />

nag < e 'Et maintenant, zélé pasteur.<strong>de</strong> Trébabu, réjouissez-vous;<br />

vous en avez le droit. Vous avez <strong>de</strong> nouveau assuré le culte <strong>de</strong><br />

Marie dans votre paroisse; vous avez affermi un pèlerinage dont<br />

la réputation ne peut manquer d'aller toujours grandissant ; vous<br />

avez procuré à <strong>de</strong> nombreux fidèles l'occasion <strong>de</strong> renouveler leurs<br />

voeux aux pieds d'une mère vénérée à qui la mémoire, au dire<br />

méme <strong>de</strong> l'Evangile, ne fait jamais défaut : Omnia verba haec cotiservabat<br />

in cor<strong>de</strong> suo, Que Notre-Dame <strong>du</strong> Traon vous le ren<strong>de</strong> ! »<br />

R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong> Femmes à <strong>Quimper</strong>, <strong>du</strong>19 au<br />

oo Mai _ so paroisses ; 96 r<strong>et</strong>raitantes. — Douarnenez, Ib ; lle<strong>de</strong>-Sein,<br />

10 ; Audierne, 8 ; Plouhinec, 8 ; Plogoff, 5 ; Ergué-A r mei,<br />

4; Gouesnach, 4; Porl-Launay, 4; <strong>Quimper</strong>, 4; Pleyben, 4;<br />

Beuzec-Cap-Sizun. 2 ; Clé<strong>de</strong>n, 2 ; Dinéault, 2; Elliant, 2 ; E<strong>de</strong>rn,<br />

2: Ergué-Gabéric, 2; Pennars, 2 ; Esquibien, 2; Peumerit, 2;<br />

Plomeur, 2; Béno<strong>de</strong>t, 1 ; Briec, 1 ; Coray, 1 ; Fouesnant, 1 ; Goulien,<br />

1 ; Le Cloîlre-Pleyhen, 1 ; Plogonnec, 1 ; Plomodiern, I;<br />

Plomelin, 1 ; Primelin, 1.<br />

QuiMi-GRi--':. » R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong> femmes, 19 Mai<br />

<strong>1894</strong>. - 13 Paroisses, 57 R<strong>et</strong>raitantes. - Querrien, lo ;<br />

Ctohars-Carnoët, ll ; Bannalec, 6; Guiscriff (diocèse <strong>de</strong> Vannes), 5 ;<br />

Scaër, 4; Melgven, 3; Trévoux, 3; Moëlan, 2; Kernével, 2;


- 358 -<br />

Saint-Tlmrien, 2 ; Lanvénégen (diocèse<strong>de</strong> Vannes), 2 ; Ré<strong>de</strong>né<br />

Concarneau, i, * I<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales. - Au mouvement<br />

sympatique qui s'est pro<strong>du</strong>it dans le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> en faveur<br />

<strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales, le Conseil central <strong>de</strong> Paris<br />

vient <strong>de</strong> répondre par <strong>de</strong>s libéralités que nous croyons <strong>de</strong>voir porter,<br />

dès maintenant, à la connaissance <strong>de</strong>s personnes qui veulent<br />

<strong>du</strong> bien aux Ames.<br />

Que les intéressés veuillent bien nous pardonner celle publication,<br />

simple témoignage <strong>de</strong> gratitu<strong>de</strong>, dot Ieur mo<strong>de</strong>stie prendre<br />

ombrage <strong>de</strong> celle révélation <strong>de</strong>s eiïoris Lentes, méme avec <strong>de</strong>s ressources<br />

bien minimes, pour élever <strong>de</strong> bons <strong>et</strong> loyaux serviteurs â<br />

Dieu <strong>et</strong> à la France.<br />

Dons accordés, celte année, par l'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-<br />

Sales ; ^<br />

1°<br />

3»<br />

40<br />

A l'Ecole libre <strong>de</strong>s garçons, <strong>de</strong> PIugulTan . .<br />

id. <strong>de</strong>s Frères, <strong>de</strong> Plonéour-Lanvern<br />

id. <strong>de</strong>s Frères, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> . . .<br />

id. <strong>de</strong>s filles, <strong>de</strong> Guitligomarc'h .<br />

id. <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix . .<br />

5°<br />

6° Au Patronage <strong>de</strong>s Carmes, <strong>de</strong> Brest....<br />

Total.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

200 fr.<br />

150<br />

500<br />

200<br />

250<br />

100<br />

Soit dép 1,400 francs distribués atu Œuvres diocésaines noa<br />

compris <strong>de</strong>s envois considérables <strong>de</strong> livres <strong>et</strong> obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> piété aux<br />

paroisses <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, Brest, <strong>Quimper</strong>lé, Pouldavid, <strong>et</strong>c<br />

Puissent ces chiffres plai<strong>de</strong>r la cause <strong>de</strong> l'Œuvre, car ils révèlent<br />

aussi ses besoins ! j g<br />

Nos Missionnaires. - On nous communique l'extrait<br />

suivant d une l<strong>et</strong>tre écrite à son frère par un <strong>de</strong> nos compatriotes,<br />

missionnaire au Tonkin. Nous n'avons pas besoin d'en faire<br />

remarquer le douloureux intérêt :<br />

« Tonkin Méridtonal-Vinh, le 10 Avril <strong>1894</strong>,<br />

« Je rentre d'une longue course <strong>de</strong> quinze jours en plein pays<br />

<strong>de</strong> pirates. Ils auraient pu me luer plus <strong>de</strong> cent fois, s'ils l'avaient<br />

voulu ; mais au heu <strong>de</strong> cela, ils se montraient presque respectueux<br />

a mon égard. ^<br />


— 360 —<br />

loges n'a contenté personne; <strong>de</strong>ux jours après, le Ministère était<br />

renversé, alors que personne ne s'y attendait. « C'est la revanche<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc! > s'est écrié un député Jeanne d'Arc auraitelle<br />

dit <strong>de</strong> nos minisires francs-maçons ce qu'elle disait <strong>de</strong>s Anglais :<br />

• Boulez-les <strong>de</strong>hors! »<br />

L'équivoque. — Sous ce litre, la Revue administrative <strong>du</strong><br />

culte catholique, dans son numéro <strong>de</strong> Mai, a publié une protestalion<br />

à laquelle nous nous associons <strong>de</strong> tout cœur, parce qu'elle<br />

dit la vérité <strong>et</strong> parce qu'elle soulage nos âmes.<br />

« L'équivoque, c'est <strong>de</strong> signaler les efforts <strong>de</strong>s défenseurs <strong>de</strong><br />

l'Église comme <strong>de</strong>s excitations d'indivi<strong>du</strong>alités politiques chercha<br />

m un nouveau prétexte à division. Ils ne savent donc pas, les<br />

minisires qui disent <strong>et</strong> qui croient cela, combien la volonté <strong>de</strong><br />

sauver les âmes el <strong>de</strong> rendre à Dieu le culte divin, est autrement<br />

puissante que le désir <strong>de</strong> voir triompher un par li politique.<br />

* J'en appelle à ceux que je connais le mieux, aux prêtres <strong>et</strong><br />

aux catholiques <strong>de</strong> noire région. J'affirme qu'il n'en est pas <strong>de</strong>ux sur<br />

cent qui, en luttant pour la Religion, songent à la forme <strong>du</strong> gouvernement.<br />

Nulle part le respect <strong>de</strong>s conseils <strong>du</strong> Saint-Siège (i)<br />

n'est poussé plus loin, <strong>et</strong> nulle part cependant on ne porte au<br />

cœur plus <strong>de</strong> vaillance <strong>et</strong> plus d'ar<strong>de</strong>ur pour combattre ce qui<br />

doit étre combattu.<br />

t Consciemment ou inconsciemment, le gouvernement réalise<br />

aujourd'hui le programme <strong>de</strong>s sectaires qui ont juré publiquement<br />

<strong>de</strong> rendre l'Église faible, pauvre, impuissante, avant <strong>de</strong> Ia séparer<br />

<strong>de</strong> l'État. La réglementation <strong>de</strong> la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques, c<strong>et</strong><br />

instrument perfectionné <strong>de</strong> toutes Ies tyrannies locales, n'est<br />

qu'un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> la plus savante <strong>de</strong>s persécutions, En vérité, <strong>et</strong><br />

c'est une honte pour tous ceux qui aiment Dieu <strong>et</strong> la Patrie, la<br />

législation <strong>de</strong> notre pays se transforme en un vaste arsenal <strong>de</strong><br />

guerre contre la religion <strong>de</strong>s Français.<br />

* Celte lamentable situation nous arrache <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> douleur.<br />

Qu'on les méprise, soit I mais, <strong>de</strong> grâce, qu'on ne cherche<br />

pas à nous affubler d'un masque d'hypocrite, nous qui détestons<br />

l'hypocrisie. « C. GROUSSAU. *<br />

Questions <strong>de</strong> liturgie (fin).<br />

Je crois inutile <strong>de</strong> faire remarquer que les éloges adressés <strong>de</strong><br />

Rome au R. P. Rio, pour ses Essais liturgiques, ne sont nullement<br />

le banal accusé <strong>de</strong> réception que la courtoisie traditionnelle offre<br />

d'ordinaire comme remercîments.<br />

De l'étranger, l'auteur a reçu <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres pleines <strong>de</strong> félicitations,<br />

(1) Enten<strong>du</strong>s comme ils doivent l'être, c'est-à-dire l'union sur Ie terrain<br />

conslitulioonel pour la défense (les droits <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong>s<br />

Ames chrétiennes. N. R.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 361 ,-<br />

<strong>et</strong> quelques unes d'entre elles ont été publiées par différents journaux<br />

religieux <strong>de</strong> France. C<strong>et</strong>te 'année encore, le 14 Mars, le<br />

journal La Liberté Morbihannaise félicitait la ville <strong>de</strong> Lorient<br />

d'avoir vu n3 i t re les Essais.<br />

t L'ouvrage était jusqu'ici resté dans les cartons, voyageant<br />

sous divers cieux el recevani <strong>de</strong> temps en temps une application<br />

restreinte <strong>et</strong> sans éclat. C'est longtemps après que son auteur,<br />

convaincu par l'expérience el pressé par quelques amis, a compris -<br />

qu'il pouvait rendra quelque service, i L'auteur <strong>de</strong> l'article ie<br />

prouve par quelques exemples bien choisis, <strong>et</strong> il termine en disant :<br />

t Nous n'irons pas plus loin dans l'appréciation <strong>du</strong> livre. Au lecteur<br />

<strong>de</strong> voir par lui-même, <strong>et</strong> nous croyons pouvoir lui prom<strong>et</strong>tre<br />

à coup sûr el plaisir <strong>et</strong> profit. * •-<br />

Voici encore une suite d'appréciations également recueillies<br />

dans un journal ;'nous ne les citons que parce qu'elles viennent<br />

<strong>de</strong>s points les plus opposés.<br />

• Le livre <strong>du</strong> R. P. Rio se fait apprécier partout ou il pénètre,<br />

Et ce qui montre-qu'il vienl en temps opportun, ce sont les témoignages<br />

élogieux qui Iiii viennent jusque <strong>de</strong> l'étranger. Voici ce<br />

qu'écrit à l'auteur un moine bénédictin d'Angl<strong>et</strong>erre : « Mon<br />

« T. R. Pére, j'ai lu avec une gran<strong>de</strong> avidité vos Essais ttturgt-<br />

• ques. Une fois commencé, voire précieux livre, je ne l'ai plus<br />

t quitté qu'en le finissant. Si vous désiriez que je tra<strong>du</strong>ise votre<br />

« livre en anglais, j'aurais tous les moyens pour une lelle tra<strong>du</strong>c-<br />

• tion » . - .<br />

t D'autre parl, un capucin d'Italie propose <strong>de</strong> le tra<strong>du</strong>ire en<br />

italien. , . - ,<br />

« Du Brésil on le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi <strong>et</strong> déjà plusieurs exemplaires<br />

sont partis pour Rio-Janeiro, la capitale. La guerre civile qui<br />

sévit ence pays n'y a pas éteint, parait-il, le zèle <strong>de</strong> toute <strong>et</strong>u<strong>de</strong><br />

religieuse. . . ,<br />

t Du diocèse <strong>de</strong> Lyon un curé écrit : i l'ai fait avec bonheur<br />

« une première lecture <strong>de</strong> votre intéressant opuscule. J'ose me<br />

t perm<strong>et</strong>tre, mon Révérend Père, <strong>de</strong> vous dire que j'ai trouvé<br />

« votre ouvrage peu proportionné à mes désirs.... »<br />

c Pourquoi ? Pas assez développé, ni assez sabreur.<br />

« Je vous l'avouerai naïvement, mon intolérance est gran<strong>de</strong><br />

• en matière <strong>de</strong> liturgie, <strong>et</strong> je souhaiterais le passage d'un Ange<br />

« examinateur à travers notre chère France, st longtemps asser-<br />

• vie au libéralisme dans les choses <strong>du</strong> culte, comme en beaucoup<br />

i d'inlres ><br />

J'arrête ici mes citations <strong>et</strong> je reprends la parole.<br />

Je commence par <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r grâce pour le curé lyonnais dont<br />

on vient <strong>de</strong> lire les reproches. En cela, je ne suis peut-être pas<br />

tout-à-fait désintéressé. Je l'avoue humblement.<br />

C<strong>et</strong> excellent curé se proclame donc intolérant <strong>et</strong> aurait souhaité<br />

que le R. P. Rio fût plus sabreur. Je comprends que i auteur<br />

<strong>de</strong>s Essais ait gardé un ton calme, modéré. It établi! <strong>de</strong>s principes<br />

généraux * il les lire <strong>de</strong>s sources officielles ; ii signale les abus ;


- 362 -<br />

mais comme it s'adresse à tout le mon<strong>de</strong>, il ne choque personne,<br />

Je ne puis en dire autant <strong>de</strong> celui qui, <strong>de</strong>puis un an, sert aux lec-teurs<br />

<strong>de</strong> La Semaine, avec <strong>de</strong>s citations <strong>du</strong> R. P. Rio, le résultat<br />

<strong>de</strong> ses observations personnelles. N'ayant parlé que <strong>de</strong>s choses que<br />

j'ai vues, el ne les ayant vues que dans le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong><br />

j'ai désagréablement surpris les fauteurs <strong>de</strong> lel ou tel abus.<br />

J'ai peut-être le <strong>de</strong>voir, <strong>et</strong> j'ai certainement le droit <strong>de</strong> faire<br />

ici ma confession.<br />

J'ai toujours eu la conviction qne je rendrai service à la piété,<br />

en faisant mon possible pour ramènera l'observation <strong>de</strong>s régies!<br />

J'ai méme attaché â cela une 1res gran<strong>de</strong> importance. Je n'ignorais<br />

pas que, en signalant <strong>de</strong>s infractions, je donnerais lieu à ceux<br />

qui en étaient les auteurs, <strong>de</strong> se croire désignés ; mais je pensais<br />

avoir affaire à <strong>de</strong>s gens désireux <strong>de</strong> faire pour le mieux <strong>et</strong> ne<br />

<strong>de</strong>mandant qu'à étre renseignés. Une fois le. caractère abusif<br />

reconnu, l'abus cesserait. Je comptais d'autant plus sur la bonne<br />

volonté, que j'usais, dans mes disserta lions, d'une entière franchise<br />

<strong>et</strong> d'une gran<strong>de</strong> clarté. Jamais je n'ai confon<strong>du</strong> ce qui était<br />

pour moi appréciation personnelle, ou goût particulier, <strong>et</strong> ce qui<br />

est règle formelle, surtout je n'ai jamais voulu blesser ni môme<br />

contrarier qui que ce soit. Je n'ai pas eu l'ambition d'étre « intolérant<br />

<strong>et</strong> sabreur i, comme mon curé lyonnais <strong>de</strong> tout à l'heure ;<br />

mais je n'ai pas cru cependant <strong>de</strong>voir gar<strong>de</strong>r le silence sur telle<br />

ou telle pratique, sur tel ou lel obj<strong>et</strong>, parce que cela pourrait<br />

déplaire à <strong>de</strong>s personnes dont l'estime <strong>et</strong> la sympathie me sont<br />

chères. C'est si vrai, que si l'on peut m'accuser <strong>de</strong> quelques <strong>du</strong>r<strong>et</strong>és,<br />

c'est à l'égard <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> religieuses ou <strong>de</strong> Frères ; or,<br />

je suis heureux <strong>de</strong> dire ici que <strong>de</strong> pas une seule <strong>de</strong> ces maisons je<br />

n'ai reçu un reproche direct ou indirect. Mes relations y sont restées<br />

ce qu'elles étaient précé<strong>de</strong>mment, <strong>et</strong> si l'on m'a parlé <strong>de</strong> mes<br />

articles, c'était <strong>de</strong> manière à me faire plaisir. Je pourrais citer<br />

telle maison d'où l'on m'écrit pour me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si les coutumes<br />

adoptées ne sont pas irrégulières, <strong>et</strong> telle autre où les faux cierges<br />

<strong>de</strong> l'autel ressemblent désormais A <strong>de</strong> vrais cierges, au lieu <strong>de</strong><br />

rappeler les cèdres <strong>du</strong> Liban.<br />

N'aurais-je pas pu toutefois étre moins mordant ?<br />

L'écrivain qui, en ce siècle, a été le plus souvent accusé d'intolérance<br />

par les sots qui l'insultaient tous les jours grossièrement,<br />

stupi<strong>de</strong>ment, a écrit une page où je relève ceslignes (Louis<br />

Veuillot les adressait à ses confrères <strong>de</strong> la presse) : c Si j'ai laissé<br />

dans ces volumes (I) quelques pages où leurs noms se trouvent<br />

avec un sourire qu'ils n'aiment pas, c'est que j'y suis obligé par<br />

<strong>de</strong>ux lois ; la loi <strong>de</strong> l'an, qui m'oblige d'égayer un peu les matières<br />

trop graves, <strong>et</strong> la loi <strong>du</strong> vrai,'qui veut que je montre <strong>de</strong><br />

quels faibles obj<strong>et</strong>s se nourrit une époque dévoyée. »<br />

( Je prie mes lecteurs <strong>de</strong> ue point m'objecter que la loi <strong>de</strong> l'art<br />

n'a rien à faire dans <strong>de</strong>s articles liturgiques. Ces matières seraient<br />

(I) les Mélanges.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 383 -<br />

neu sé<strong>du</strong>isantes pour plusieurs, jnême pour les premiers intéressés<br />

si elles n'étaient égayées par un non quelque peu incisif.<br />

La loi <strong>du</strong> vrai s'imposait encore-plus rigoureusement. Mème en<br />

connaissant les règles <strong>de</strong> l'Eglise, dans noire diocèse comme<br />

ailleurs, il en est qui s'obstinent à préférer leur fantaisie, tandis<br />

aue d'autres commuent <strong>de</strong> penser comme sainte Thérèse : t Je<br />

subirais volontiers le martyre pour la plus minime <strong>de</strong>s rubriques<br />

dG Ai-1e S signalètous les abus ? ll y en a autant qu'il y avait <strong>de</strong><br />

plaies d'Egypte :•,'*_ .<br />

i° Les mascara<strong>de</strong>s d'enfants <strong>de</strong> chœur ;<br />

2° Les mâts <strong>de</strong> navires en guise <strong>de</strong> cierges ;<br />

3° Les Heurs en clinquant ; ».**•*«<br />

4° Les<strong>de</strong>nteUesextravagantes pour aubes <strong>et</strong> garnitures d autels;<br />

5 B Les grands <strong>et</strong> laids lambrequins ;<br />

S» Les p<strong>et</strong>ites bobèches, les p<strong>et</strong>ites bougies <strong>et</strong> les p<strong>et</strong>its incendies ;<br />

7* Les suspensions <strong>et</strong> les étendards rococos ;<br />

8° Les lustres qui ressemblent aux paniers à sala<strong>de</strong> ;<br />

9° Les plaques <strong>de</strong> marbre. . •<br />

J'arrive àla dixième ; je ne l'avais pas encore signalée. Lest<br />

par elle que je termine mon travail.<br />

l'ai parlé plusieurs fois, <strong>du</strong> bon ou mauvais choix <strong>de</strong>s vases<br />

<strong>de</strong>stinés aux fleurs dans les églises, l'y reviens pour signaler ce<br />

que j'ai vu pratiquer. Quand je <strong>de</strong>vms aumônier <strong>du</strong> collège communal<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, on vénérait dans la chapel e une statue <strong>de</strong><br />

NotreDame <strong>de</strong> la Sal<strong>et</strong>te, qui a été <strong>de</strong>puis transfér e ^feunteu^<br />

Elle était placée sur un monticule <strong>de</strong> moellons, au pied <strong>du</strong>quel se<br />

déroulait une ceinture <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites caf<strong>et</strong>ières <strong>et</strong> <strong>de</strong> pots a tisane ; il y<br />

eut la <strong>de</strong> quoi faire le bonheur <strong>de</strong> trois ou quatre ménagères.<br />

Est-ce là la perfection <strong>du</strong> genre ? - Non pas encore !<br />

Je chantais un iour, la messe dans une chapelle au bord <strong>de</strong> la<br />

mer eSmmè c'étiit le jour <strong>du</strong> pardon l'autel avait reçu sa p us<br />

belle décoration ; c'était dans la saison <strong>de</strong>s ^ 7 ; ^ % ^<br />

celles dn Bon Dieu auprès <strong>de</strong>s roses en papier? ll y avait donc<br />

quatre pieds <strong>de</strong> roses comme on n'en voit que trop ; mais voici qui<br />

TOt W Mes bouqu<strong>et</strong>s artificiels plongeaient dans quatre<br />

pro<strong>du</strong>its semblables <strong>de</strong> la céramique mo<strong>de</strong>rne : Q£ £ dis<br />

« mo<strong>de</strong>rne -, cela signifie que la faience en question remonte £ la<br />

première moitié <strong>du</strong> siècle ; elle a dû être fabriquée en re1814 <strong>et</strong><br />

1848 ; on ne s'élonnera donc point que I inscript on qui, y rouye<br />

ne so t ni palimpseste, ni cunéiforme, ni tuéfogîjpbique ; je n ai<br />

eu nu besoin <strong>de</strong> faire appel à ma très p<strong>et</strong>ite science P f . ^ P ^<br />

pour lire sur les quatre vases ce texte assez peu religieux, à mon<br />

avis *<br />

MOUTARDE DE MAILLE<br />

VINAIGRIER DU ROI,<br />

ET DE LL. MM.<br />

LE ROI D'ANGLETERRE ET LES EMPEREURS D'AUTRICHE ET DE RUSSIE<br />

A PARIS.


- 364 -<br />

La 10- plaie dans nos églises, c'est donc la plaie <strong>de</strong>s pots <strong>de</strong><br />

moutar<strong>de</strong> ! ] !<br />

Eh bien.- quand bien même M. Maille, vinaigrier <strong>du</strong> Roi, serait<br />

en môme temps « premier moutardier <strong>du</strong> Pape », je persisterai à<br />

croire qu'on pourrait trouver une manière plus heureuse <strong>et</strong> surtout<br />

plus convenable <strong>de</strong> décorer les autels. (Fin j<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SKRVIH A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGÉ ET DES COMMOAUTËS RELIGIEUSES<br />

dans le Finistère, pondant la Révolution.<br />

AJN-N'JÉIE 11/7 ©4<br />

A Plouvien, un patriote dénonçait qu'un prêtre réfractaire<br />

avait dû dire la messe dans une chapelle.<br />

« Plouvien, 33 Février 1794 (1)T<br />

« Jean Mezou, <strong>du</strong> Comité <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> Plouvien,<br />

s étant transporté à Ia chapelle <strong>de</strong> Saint- Jean-Balanan, en<br />

Olouvien, parce qu'il soupçonnait qu'un prêtre réfractait y<br />

disait la messe, n'y a trouvé personne, il est vrai, mais <strong>de</strong>s<br />

vestiges <strong>et</strong> <strong>de</strong>s preuves certaines qu'on venait d'y célébrer<br />

la messe... *<br />

« La porte <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Nord ôtait ouverte, <strong>et</strong> les traces <strong>de</strong>s<br />

fanatiques y étaient encore fraîches.<br />

« Dans la maison voisine, il a trouvé un homme qui, interpellé,<br />

a répon<strong>du</strong> qu'il y avait environ quinze jours oue la<br />

messe y avait été dite.<br />

« C<strong>et</strong>te messe ne pouvait être que celle d'un réfractaîre,<br />

puisqu il ne se trouve aucun prêtre constitutionnel dans Ies<br />

paroisses.<br />

« L'eau bénite qui se trouve dans la chapelle est encore<br />

une preuve que c<strong>et</strong>te chapelle est fréquentée par <strong>de</strong>s prêtres<br />

réfractaires, puisqu'il est vrai qu'il n'y a qu'eux dans le pays<br />

à qui 1 on attribue la vertu d'en faire, <strong>et</strong> que les prêtres constituuonnels<br />

n approchent pas <strong>de</strong> la dite chapelle.<br />

« II y a dans c<strong>et</strong>te commune environ vingt-cinq déserteurs<br />

qui y tiennent <strong>de</strong>s conciliabules, <strong>de</strong> concert avec les<br />

pr<strong>et</strong>res réfractaires.<br />

« Jean Mezou, venant <strong>de</strong> la messe <strong>de</strong> Lannilis, Ie jour <strong>de</strong><br />

Ja baint-Corentm, a rencontré trois indivi<strong>du</strong>s qu'il soupçonne<br />

être <strong>de</strong>s réfractaires. Ayant reconnu parmi eux Guillaume<br />

Gouriou, ci-<strong>de</strong>vant vicaire <strong>de</strong> Plouvien, il n'a pu Ies arrêter<br />

(1) L. «6-<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

4<br />

— 365 -<br />

vu qu'ils étaient trois contre lui seul ; mais ta paieur <strong>et</strong> la<br />

décontenance <strong>de</strong> ces trois indivi<strong>du</strong>s, à la vue d'un patriote<br />

fit bien voir qui ils étaient. '<br />

« Les habitants <strong>de</strong> Plouvien sont en gran<strong>de</strong> partie calotinocratés,<br />

<strong>de</strong> manière que Jean Mezou, lorsqu'il entre dans<br />

quelque maison, reçoit <strong>de</strong>s reproches au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> son patriotisme.<br />

- •<br />

« Les Ofrîciers municipaux <strong>de</strong> Plouvien sont patriotes, <strong>du</strong><br />

moins en apparence, mais manquent <strong>de</strong> ferm<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> promptitu<strong>de</strong><br />

dans l'exécution. » « Jean MEZOU. »<br />

Les souhaits <strong>du</strong> délateur <strong>de</strong>vaient être enten<strong>du</strong>s, comme<br />

nous le montre le procès-verbal qui suit (1) ;<br />

* Procès-verbal <strong>de</strong>s 12, 13, 14 Ventose an II<br />

(22, 23, 24 Mars 1794).<br />

« Conformément à l'arrêté <strong>de</strong> la Commission administrative<br />

<strong>de</strong> Brest, j'ai requis la gendarmerie <strong>de</strong> Saint-Renan <strong>de</strong><br />

m'accompagner dans la commune <strong>de</strong> Plouvien <strong>et</strong> autres pour<br />

y faire <strong>de</strong>s perquisitions.<br />

« Le 12 Ventose, all heures <strong>du</strong> soir, nous avons perquis<br />

chez François Prigent, <strong>de</strong>meurant à Kerarblanc 7 h, en Guipronvel,<br />

où nous avons arrêté René Miry, déserteur <strong>du</strong> bataillon<br />

<strong>de</strong> l'Aisne ; il était caché BOUS un lit. Nous avons observé<br />

que dans la même maison il y a environ trente paires <strong>de</strong><br />

sabots neufs.<br />

« Le 13, nous avons perquis dans la sacristie <strong>de</strong> Coat-<br />

Méal. Nous y avons remarqué cinq chan<strong>de</strong>liers <strong>de</strong> cuivre,<br />

un bénitier <strong>et</strong> une croix <strong>de</strong> même métal, portant <strong>de</strong>s fleurs<br />

<strong>de</strong> lis.<br />

« Le 14, nous avons perquis à Plouvien, chez GuiUaume<br />

Le Roux. Tandis que nous étions occupés à perquérir dans Ie<br />

bas <strong>de</strong> la maison, nous soupçonnons qu'un particulier s'évada<br />

par la fenêtre ; nous avons trouvé dans la maison <strong>de</strong>ux cierges<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la bougie bénite, que nous avons remise aux Officiers<br />

municipaux <strong>de</strong> Plouvien, afin qu'ils en ren<strong>de</strong>nt compte au<br />

District, si besoin en est. Nous avons encore trouvé une<br />

cocar<strong>de</strong> quadricolore, Je vert fait la quatrième couleur;<br />

comme elle m'a paru être un signe <strong>de</strong> rébellion, je l'aï saisie<br />

<strong>et</strong> l'envoie à la Commission administrative <strong>du</strong> District <strong>de</strong> Brest,<br />

« Nous eussions poussé plus loin nos perquisitions; mais<br />

comme on commençait à nous savoir dans le pays, nous avons<br />

jugé à propos <strong>de</strong> les interrompre, vu qu'elles ne pouvaient<br />

plus être qu'infructueuses. Plouvien <strong>et</strong> les communes circonvoisines<br />

recèlent à coup sûr <strong>de</strong>s prêtres réfractaires, mais il<br />

faut un certain nombre d'hommes armés pour Ies prendre, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s indices non équivoques.<br />

« Jean Mezou nous a paru être un exceUent patriote ; il a<br />

(1) L. 95.


- 366 -<br />

chez lai un val<strong>et</strong> qui pourrait donner <strong>de</strong>s renseignements<br />

d'autant pins utiles, qu'il est initié dane les secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s calots<br />

nocrates; il nous a dit que Le Roux <strong>et</strong> Gouriou, tous <strong>de</strong>ux<br />

réfractaires, rô<strong>de</strong>nt dans ces parages.<br />

« J'ai encore appris que l'émigré Bodiez <strong>et</strong> ses enfants<br />

sont à Plouvien, <strong>et</strong> qu'ils <strong>de</strong>meurent tantôt à Garsjan, chez<br />

leur ci-<strong>de</strong>vant fermier Ma<strong>de</strong>c, tantôt ailleurs,<br />


- 368 -<br />

Anc» Cabin<strong>et</strong> TONNEKS g . 3*£FÈY < B.1£ Anc" Cabin<strong>et</strong> TONNENS<br />

CHIRURGIEN-DENTISTE<br />

DU LYCÉE OE QUIMPER ET DE COM-IUSAL'lÈS RELIGIEUSES DC FINISTÈRE<br />

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L'Administrateur-G ér ant : Aa. DE KBRANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DI KXRANGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Év4ch^<br />

9* ANNSB. Vendredi 8 Juin <strong>1894</strong>. ff* 23,<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DD DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PB1X DÉ L'ABONNEMENT LA mnE ^iwm(<br />

io cEprTiMKs 6 fr, par an 40 CENTJSIES<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART OU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur ile Locmaria-UiJiuiper, pour<br />

Ie mardi au plu* tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser dir><strong>de</strong>menl<br />

les abonnements à M. nn<br />

KERANGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Evôche,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, lt*.<br />

VMTI AU IUMER0 : QUIMPER, librairie SALAUN, me Keréon.<br />

SQP-RUIRE — L C-Wliqu<br />

r. <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong> : L<strong>et</strong>tre<br />

pastorale <strong>de</strong> Nonsuig-neii-r<br />

rÊ vêque dt: <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

n, à l'occasion <strong>du</strong> Couronnement<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Portes, prés Chàteauneuf-<strong>du</strong>-Faou<br />

; Avis <strong>de</strong><br />

IE v eché ; Les processions<br />

<strong>du</strong> Saint-Sacrement ; Pèlerinages<br />

<strong>du</strong> 31 Mai; Récom­<br />

* m - - - - - - - - - - - I<br />

OFFICES DE LA SEMAINE<br />

Dimanche, 40 Jain. — 4 1 -- dimanche<br />

après la Pentecôte. O Ili ce <strong>du</strong> jour.<br />

Semi-dou ble. Vert. Mémoire <strong>de</strong><br />

s-« Marguerite d'Ecosse, veuve.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant ; mémoires <strong>du</strong> dimanche<br />

el <strong>de</strong> s 1 " Marguerite.<br />

lundi. f#. — S. Barnabé, Apôtre.<br />

Double-majeur. Rouge.<br />

Mardi, 4t. — S. Jean <strong>de</strong> S.-Facond,<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

penses officielles ; Œuvres<br />

<strong>de</strong>s marins.<br />

IL Nouvelles dv Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; Le<br />

Saint-Père <strong>et</strong> la question<br />

<strong>de</strong>s Fabriques; Autun; Qui<br />

a brûlé Jeanne d'Arc? Pensées.<br />

IU. Bibliographie.<br />

1 V. Annonces <strong>et</strong> aris divers.<br />

Mercredi, 43. — S. Antoine <strong>de</strong> Padoue,<br />

Confesseur. Double,<br />

Jeudi, ii. — S. Basile-le-Grand, Evoque,<br />

Docteur. Double. Blanc.<br />

Vendredi, f S. — S.Vit <strong>et</strong> ses Compagnons<br />

martyrs. Rouge, — ou office<br />

votif <strong>de</strong> ia Passion. Semi-double.<br />

Bouge.<br />

Samedi, 46. — a. Jean-François Régis,<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

Ontre rte l*Artoi*«tlf»ii perpétuoll-ft peod»nt !• ««mslne<br />

Kernouez 10 el ll Juin.<br />

Clé<strong>de</strong>n-Cap-Sizun 12, 13, U, 15 <strong>et</strong> 16 Juin.<br />

Missions reoommandées PLOURIN-MORLAIX, <strong>du</strong> 3î) Mai au 17 Juin.<br />

:* ""iC'H, <strong>du</strong> 3 au H Juin.<br />

A), <strong>du</strong> 10 au 23 Juin,


- 370 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

LETTRE PASTORALE<br />

<strong>de</strong> Monseigneur l'Évoque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> Laon<br />

A L'OCCASION DU COURONNEMENT DE N. - D, DES PORTES<br />

PRÈS CHATEAUNEU F-DU-FÀOU<br />

IIENRI-VICTQR-FELIX VALLEAU, par la grâce <strong>de</strong> Dieu<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Saint-Siège apostolique, Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Léon</strong>,<br />

Au Clergé ct aux Fidèles <strong>de</strong> Notre <strong>Diocèse</strong>t salut <strong>et</strong> bénédiction<br />

en Notre-Seigneur Jésus-Christ.<br />

Nos TRÈS CHERS FRÈRES,<br />

II y a bientôt nne année que le désir <strong>de</strong> rendre hommage<br />

h l'indéfectible Primauté <strong>de</strong> Pierre, dans la personne <strong>de</strong> son<br />

auguste Successeur, Nous avait con<strong>du</strong>it aux pieds <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII,<br />

Il Nous accueillit, vous le savez, avec une bonté toute paternelle<br />

<strong>et</strong> daigna Nous faire part <strong>de</strong> ses craintes <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses espérances.<br />

Une chose Nous a frappé, dans les paroles tombées <strong>de</strong><br />

ses lèvres, c'est son ar<strong>de</strong>ur pour le culte <strong>de</strong> la Très Sainte<br />

Mère <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> la confiance qu'il manifestait à c<strong>et</strong> égard.<br />

Les paroles qu'il Nous dit alors Nous portèrent à lui rappeler<br />

que la Br<strong>et</strong>agne est, par excellence, la terre <strong>de</strong> Marie,<br />

que la Sainte Vierge y compte <strong>de</strong>s sanctuaires célèbres, bien<br />

connus <strong>de</strong>s pèlerins qui accourent en foule au Folgoët, à<br />

Rumengol <strong>et</strong> à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes. Croyez-le bien, Nous<br />

disait-il, la France aime trop la Sainte Vierge, pour ne pas<br />

être toujours la fille ainée <strong>de</strong> V Eglise, A ce moment, pensant<br />

répondre à son désir <strong>de</strong> glorifier Marie, Nous lui disions que<br />

déjà, sous son Pontificat, Ie Couronnement <strong>de</strong> la Vierge <strong>du</strong><br />

Folgoët avait donné un grand élan vers ce merveilleux pèlerinage,<br />

<strong>et</strong> Nous lui <strong>de</strong>mandions la même faveur, pour Notre­<br />

Dame <strong>de</strong>s Portes. H Nous répondit aussitôt : Que cela soit, au<br />

milieu d'un grand concours <strong>de</strong> peuple !<br />

Voilà, N. T. C. F., comment Nous avons été appelé h rendre<br />

un nouvel hommage à votre confiance en la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

en posant solennellement une couronne sur ie front <strong>de</strong> l'image<br />

miraculeuse <strong>de</strong> Marie, honorée dans le sanctuaire <strong>de</strong> Notre­<br />

Dame <strong>de</strong>s Portes, près Chateauneuf-<strong>du</strong>-Faou.<br />

L'année <strong>de</strong>rnière, vers la fin <strong>du</strong> mois d'Août, Nous avons<br />

bénit la nouvelle chapelle <strong>de</strong> ce pèlerinage, <strong>du</strong>e au zèle <strong>de</strong><br />

l'excellent Curé <strong>de</strong> la paroisse. Nous fûmes frappé par l'éclat<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fête <strong>et</strong> l'entrain qui y régna. Le nombre <strong>de</strong>s pèlerins<br />

fut considérable <strong>et</strong> l'attitu<strong>de</strong> pieuse <strong>et</strong> recueillie <strong>de</strong> tous, mé-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 371 -r •<br />

tita Nqtre admiration. C'est donc répondre aux vœux <strong>de</strong> toute<br />

c<strong>et</strong>te contrée, qué <strong>de</strong> convier prêtres <strong>et</strong> fidèles aux pieds <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, pour lui rendre un hommage nouveau.<br />

Qu'elle est gracieuse, N. T. C. F,, c<strong>et</strong>te gentille chapelle,<br />

aux murs blancs, au svelte clocher se détachant sur l'azur <strong>de</strong>s<br />

cieux! Placée sur le somm<strong>et</strong> d'un coteau, elle s'élève vers le<br />

ciel, symbole <strong>de</strong> l'ar<strong>de</strong>nte prière <strong>du</strong> pieux pèlerin qui vient<br />

ouvrir son cœur à la Madone. Située à <strong>de</strong>ux cents mètres<br />

<strong>de</strong> la charmante ville <strong>de</strong>Chàteauneuf-<strong>du</strong>-Faou, le calme règne<br />

autour d'elle. A quelques pas, dans un pli <strong>de</strong> terrain <strong>et</strong> comme.<br />

sous son aile, s'élève la maison <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> Cluny, où <strong>de</strong><br />

nombreuses enfants reçoivent une chrétienne é<strong>du</strong>cation. Tout<br />

autour <strong>de</strong> ce sanctuaire vénéré, la nature a revêtu une incomparable<br />

richesse. La vue s'étend sur <strong>de</strong>s pentes couvertes d'arbres<br />

verts. A une gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, coule en serpentant<br />

comme un ruban d'argent la p<strong>et</strong>ite rivière <strong>de</strong> l'Aulne, aux<br />

eaux limpi<strong>de</strong>s, aux bords couverts d'une riche végétation.<br />

Dans le lointain se dressent, d'un côté, Ies fiers somm<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s<br />

montagnes Noires, <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'autre, les sévères montagnes d'Arrée,<br />

aux pentes nues <strong>et</strong> rocailleuses. Des maisons à <strong>de</strong>mi-cachées<br />

dans <strong>de</strong>s bouqu<strong>et</strong>s d'arbres, <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> blé noir, <strong>de</strong> vastes<br />

éten<strong>du</strong>es d'ajoncs dorés <strong>et</strong> <strong>de</strong> rouges bruyères se présentent<br />

aux regards <strong>et</strong> se per<strong>de</strong>nt à l'horizon. Ce sont les fermes <strong>et</strong><br />

les villages <strong>de</strong> Laz, à,la belle croix d'argent; Lan<strong>de</strong>leau si<br />

fier <strong>de</strong> ses ruines féodales <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses souvenirs <strong>de</strong> saint Théleau<br />

; Saint-Thois avec son vieux château ; Lennon <strong>et</strong> Saint-<br />

Goazec avec ses dolmens, ses menhirs, souvenirs d'un temps<br />

sans histoire; Spéz<strong>et</strong> avec les verrières incomparables <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Cran ; puis, les' blanches maisons <strong>de</strong> Coray <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Gourin, Enfin, sur le plus haut somm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s montagnes<br />

d'Arrée, la chapelle solitaire <strong>de</strong> Saint-Michel, au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />

laquelle se cache l'importante commune <strong>de</strong> Brasparts.<br />

C'est par ces pentes, le long <strong>de</strong> ces routes poudreuses toutes<br />

bordées d'arbres verts, que <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt, au jour <strong>du</strong> pardon<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame, les foules nombreuses qui envahissent le pieux<br />

sanctuaire, Il faut voir comme tout est vivant dans ces longues<br />

suites <strong>de</strong> pèlerins, précédés <strong>de</strong> croix <strong>et</strong> <strong>de</strong> bannières.<br />

Croix <strong>et</strong> bannières sont portées avec une noble fierté par les<br />

premiers <strong>du</strong> village <strong>et</strong> valent souvent <strong>de</strong>s fortunes, tant par<br />

la matière, que par Ie travail artistique qui les décore.<br />

C'est là où. l'on entend ces vieux cantiques br<strong>et</strong>ons, aux<br />

airs si simples <strong>et</strong> si remplis d'une mélancolique harmonie.<br />

C'est là que l'on voit ces costumes variés, vieilles traditions<br />

qui ont préservé ces peuples <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s écarts. Souvenirs<br />

sacrés <strong>de</strong>s ancêtres, le jour où vous disparaîtrez <strong>de</strong>vant<br />

l'entraînement mo<strong>de</strong>rne, on pourra dire : Il n'y a plus <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne<br />

I Un vieux poète <strong>du</strong> xv* siècle disait : « Priez, Marie,<br />

« que nous ne changions pas <strong>de</strong> coutume en Basse- Br<strong>et</strong>agne.


— 372 -<br />

« Pedit, Marv, a <strong>de</strong>u ry he I<br />

« Naz Cheney m p guiz en Breiz-Izel. »<br />

Mais, entrons dans la gracieuse chapelle. Le silence y règne,<br />

car le respect est <strong>de</strong> nécessité dans la maison <strong>de</strong> Dieu. L'autel<br />

est beau <strong>et</strong> richement orné. A la droite, dans une élégante<br />

niche, se trouve la statue vénérée. C'est là surtout que s'arrête<br />

le regard <strong>du</strong> confiant pèlerin. Le visage est plein <strong>de</strong> douceur.<br />

La Vierge est vêtue d'une longue robe <strong>et</strong> drapée dans un riche<br />

manteau. D'une main, elle présente à son Fils, qu'elle tient<br />

sur ses bras, un livre ouvert. L'enfant semble répondre aux<br />

désirs <strong>de</strong> sa mère <strong>et</strong> parcourir <strong>du</strong> doigt les noms <strong>de</strong> ceux<br />

qu'elle recomman<strong>de</strong> à sa toute-puissante pitié.<br />

« Marie fait beaucoup <strong>de</strong> miracles, dit un vieux cantique<br />

« <strong>du</strong> xvii* siècle : Elle fait beaucoup <strong>de</strong> miracles, par la per-<br />

« mission <strong>de</strong> Dieu, à la chapelle dite <strong>de</strong>s Portes.<br />

« Mari a ra cals a viraclou<br />

« Er chapel ha n vel ar Porzou. »<br />

« Combien sont aujourd'hui en paradis, qui souffriraient en<br />

« enfer, saus le secours <strong>de</strong> Marie ! » Le pieux auteur donne<br />

alors une longue suite <strong>de</strong> faits merveilleux dont il n'est guère<br />

possible <strong>de</strong> constater l'authenticité. C'est un marin <strong>de</strong> Béno<strong>de</strong>t<br />

qui, près <strong>de</strong> périr, est sauvé par l'invocation à Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Portes ; c'est une femme infirme qui recouvre la santé à<br />

la suite d'une promesse <strong>de</strong> pèlerinage ; c'est un habitant <strong>de</strong><br />

Guiscriff qui est guéri d'une paralysie ; c'est Yves-Louis<br />

Le Louédic, d'E<strong>de</strong>rn, qui recouvre la vue. Une femme <strong>de</strong> Carhaix<br />

est guérie d'une plaie à la jambe ; <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> Gourin<br />

reviennent à la santé. Après une longue énumération <strong>de</strong> faits<br />

merveilleux, l'auteur s'écrie : « Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, ob-<br />

« tenez-nous la grâce <strong>de</strong> nous convertir, afin que nous puis-<br />

* sions mieux vous servir ! »<br />

Il y a donc <strong>de</strong>s siècles que c<strong>et</strong>te vierge est entourée <strong>de</strong><br />

vénération. La vieille chapelle, ruinée par les années, eût pu<br />

raconter bien <strong>de</strong>s merveilles ; la nouvelle, bâtie sur ses ruines,<br />

continuera les traditions.<br />

C'est au xv e siècle, dit-on, que le concours <strong>de</strong>s fidèles s'affirma<br />

autour <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes. En ce temps, la Br<strong>et</strong>agne<br />

jouissait <strong>du</strong> bienfait <strong>de</strong> la paix. Pendant <strong>de</strong>ux siècles,<br />

la guerre ne <strong>de</strong>vait pas dépasser sa frontière. Les <strong>du</strong>cs, la<br />

gouvernant sagement, s'appliquaient à développer son commerce<br />

<strong>et</strong> son in<strong>du</strong>strie. Les arts florissaient <strong>et</strong> l'aisance,<br />

régnant partout, permit d'élever ces admirables monuments<br />

aux formes si délicates, au travail si achevé qui peuplent la<br />

Br<strong>et</strong>agne jusque dans ses plus humbles bourga<strong>de</strong>s.<br />

Aucune tradition ne nous a conservé l'origine <strong>du</strong> nom <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes. Chateauneuf était alors une forterc<br />

possédée par les seigneurs <strong>du</strong> Faou. En ces temps, on savait<br />

que la meilleure sauvegar<strong>de</strong> est la confiance en Dieu ; est-il<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 373 ---<br />

loin <strong>de</strong> la vérité <strong>de</strong> croire que la vieille statue, placée près <strong>de</strong>e<br />

portes <strong>du</strong> château, en fut considérée comme la gardienne, <strong>et</strong><br />

tirât <strong>de</strong>,, là le nom qu'elle a porté -jusqu'à nos jours ? Mais<br />

qu'importe le nom ? Le culte existait déjà avant le xv* siècle :<br />

la construction <strong>de</strong> l'antique chapelle en était la preuve. Comment<br />

s'est établi ce culte? Quel est son point <strong>de</strong> départ? Une<br />

tradition, dont nous n'affirmons pas l'authenticité, nous apprend<br />

que longtemps ia vieille statue n'eut d'autre trône que le tronc<br />

d'un vieux chêne. Là, elle fut trouvée par les anciens qui l'entourèrent<br />

d'hommages. Les faveurs obtenues à ses pieds la<br />

rendirent chère à toute la contrée. Ces traditions <strong>de</strong>s vieux<br />

âges, bien que ne pouvant revendiquer la certitu<strong>de</strong> historique*.<br />

ne sont pas moins la preuve d'un culte séculaire <strong>et</strong> digne <strong>de</strong><br />

notre respect. Les vieux cantiques br<strong>et</strong>ons, aujourd'hui trop<br />

délaissés, sont si touchants dans leur naïv<strong>et</strong>é quand ils racontent<br />

ces choses, qu'il est fâcheux <strong>de</strong> les laisser tomber dans<br />

l'oubli.<br />

Un fait se rapportant à la fin <strong>du</strong> xvi" siècle mérite d'être<br />

conservé pour la gran<strong>de</strong> édification <strong>de</strong>s cœurs chrétiens. Nul<br />

n'ignore, qu'à ce moment, Ia Br<strong>et</strong>agne était Ie théâtre d'une<br />

horrible guerre civile. Les soldats, que les chefs étaient impuissants<br />

à maîtriser, s'étaient transformés en brigands. Eglises,<br />

châteaux, chaumières, tout tombait sous leurs coups. Un jour.<br />

ils arrivèrent à Châteauneuf, tout fuyait <strong>et</strong> se cachait sur leur<br />

passage. Entrés dans la chapelle, ils ouvrent le tabernacle;<br />

àu moment où Us saisissent le ciboire, un prêtre qu'ils tenaient<br />

prisonnier leur échappe, <strong>et</strong> arrachant <strong>de</strong> leurs mains le vase<br />

sacré, consomme la sainte hostie. Les soldats furieux se précipitent<br />

sur lui <strong>et</strong> le tuant à coupfcvte pique lui donnent ainsi<br />

la gloire <strong>du</strong> martyre. C'est à ce sanctuaire vénéré que Nous<br />

allons ajouter un nouveau lustre. C'est c<strong>et</strong>te vieille image <strong>de</strong><br />

Marie que Nous allons couronner, au nom <strong>du</strong> glorieux <strong>Léon</strong> XIII,<br />

notre père <strong>et</strong> pontife. En sorte qu'il n'aura rien à envier aux<br />

autres sanctuaires <strong>de</strong> ia Br<strong>et</strong>agne.<br />

Si vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z, N. T. C, F., quelle est la base, la<br />

raison <strong>de</strong> ce culte pour la Mère <strong>de</strong> Dieu, je vous répondrai :<br />

la même raison qui nous fait aimer <strong>et</strong> vénérer la Mère qui<br />

nous a enfantés, Voyez l'enfant se serrer près <strong>de</strong> ea mère <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-lui s'il ne la considère pas comme une cita<strong>de</strong>lle,<br />

comme une armée prête à combattre pour sa défense. Voyezle<br />

lui exprimer ses désirs <strong>et</strong> voyez s'il ne la regar<strong>de</strong> pas<br />

comme une puissance capable <strong>de</strong> tout lui donner, C'est là<br />

toute l'histoire <strong>du</strong> culte <strong>de</strong> Marie, <strong>et</strong> il manque quelque chose<br />

au cœur <strong>de</strong> ceux qui ne savent pas la comprendre.<br />

Nous remercions Dieu <strong>de</strong> Nous avoir choisi pour augmenter<br />

la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ce culte parmi vous. Rien n'est plus doux<br />

que d'ajouter un fieuron h la couronne d'une mère. Le passé,<br />

comme le présent, a formé c<strong>et</strong>te couronne d'un nombre incomparable<br />

<strong>de</strong> diamants <strong>et</strong> l'avenir ne lui en réserve pas moins ;


- 374 -<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

car il est écrit que tontes les générations la béniront <strong>et</strong> la proclameront<br />

bienheureuse, beatam me dicent omîtes generatioms.<br />

Lorsque les peuples anciens rêvaient à la venue <strong>du</strong> Mi-ssie,<br />

ils cherchaient la tige qui <strong>de</strong>vait l'enfanter, la source d'où il<br />

<strong>de</strong>vait sortir, <strong>et</strong>, dans les mystérieuses méditations <strong>de</strong>s proph<strong>et</strong>es<br />

<strong>du</strong> Carmel, la Vierge <strong>de</strong>stinée à écraser la tête <strong>du</strong> Serpent<br />

se présentait k eux revêtue <strong>de</strong>s riches tons <strong>de</strong> l'aurore,<br />

<strong>de</strong> la beauté <strong>du</strong> palmier <strong>du</strong> désert, <strong>de</strong> la fraîcheur <strong>de</strong>s roses<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la blancheur <strong>de</strong>s lys <strong>de</strong>s jardins <strong>du</strong> Liban. Ils en voyaient<br />

l'image dans les femmes illustres <strong>de</strong> leur race <strong>et</strong>, chaque fois<br />

que l'une d'elles se présentait, revêtue <strong>de</strong>s ornements qui font<br />

les grands esprits <strong>et</strong> les grands cœurs, ils s'écriaient : N'estce<br />

pas celle que nous attendons, celle qui doit enfanter Ie fils<br />

<strong>de</strong> Juda, le prince d'Israël ? Ils chantaient <strong>de</strong>vant elle :<br />

c N'êtes-vous pas la gloire <strong>de</strong> votre peuple, l'espoir dTsrac! ? »<br />

C'est ainsi qu'avant que Marie parût dans le mon<strong>de</strong>, ceux qui<br />

comptaient sur la promesse <strong>de</strong> Dieu, commençaient à tresser<br />

la couronne <strong>de</strong> celle qui <strong>de</strong>vait être sa mère.<br />

Que <strong>de</strong> fieurs y ont ajoutées <strong>et</strong> y ajoutent, chaque jour, les<br />

générations chrétiennes ! Vous ferai-je l'histoire, si connue, dé<br />

l'établissement <strong>du</strong> culte <strong>de</strong> Marie, dès les premiers jours <strong>de</strong><br />

l'Eglise ? La tradition ne nous la montre-t-elle pas présidant h<br />

la r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Apôtres, au Cénacle V Les disciples <strong>du</strong> Seigneur<br />

l'entouraient d'un respect sans bornes. Et comment en eut-il<br />

été autrement, n'avaient-ils pas été témoins <strong>de</strong>s attentions <strong>de</strong><br />

leur maître pour sa mère ? Aussi ne nous étonnons pas <strong>de</strong> voir<br />

Pierre, Ie chef <strong>de</strong>s Apôtres inaugurer, dès le jour <strong>de</strong> Ia mort<br />

<strong>de</strong> Marie, le culte que <strong>de</strong>vait lui rendre les siècles, en rappelant<br />

sa mémoire à la Sainte Messe. Ne nous étonnons pas <strong>de</strong><br />

voir saint Jacques-le-Majeur initier les peuples <strong>de</strong> l'Espagne<br />

à son culte, en lui élevant une chapelle sur les bords <strong>de</strong> l'Ebre,<br />

<strong>et</strong> saint Jean conserver son visage par la peinture. Sans doute,<br />

ce ne sont que <strong>de</strong>s traditions, mais elles sont basées sur tant<br />

d'affirmations, qu'il est difficile <strong>de</strong> ne leur reennnaître aucune<br />

valeur. Les Saints <strong>du</strong> ir <strong>et</strong> iu* siècle parlent sans cesse <strong>de</strong> la<br />

confiance que l'on doit avoir en la Mère <strong>du</strong> Sauveur <strong>et</strong> les<br />

catacombes, ces témoins saisissants <strong>et</strong> irréfutables <strong>de</strong> la vie<br />

<strong>de</strong>s premiers chrétiens, portent sur leurs murailles les preuves<br />

<strong>de</strong> l'antiquité <strong>de</strong> son culte. Il ne pouvait être, en efl<strong>et</strong>, que<br />

Marie eût été oubliée dans ces temps primitifs ; car il était<br />

écrit


- 376 -<br />

au <strong>de</strong>hors, le laboureur ne manque pas <strong>de</strong> découvrir son front<br />

sous le feu <strong>du</strong> jour, dès que V Angélus sonne au clocher <strong>du</strong><br />

village ; <strong>et</strong> c'est pour lui comme un repos <strong>et</strong> un rafraîchissement,<br />

au milieu <strong>de</strong> son ru<strong>de</strong> labeur.<br />

Que <strong>de</strong> fois la femme chrétienne, quand le travail la r<strong>et</strong>ient<br />

h la maison, ne tournc-t-elle pas les yeux vers Ia statu<strong>et</strong>te<br />

qu'elle a placée dans sa <strong>de</strong>meure ï II lui semble que, sous Ie<br />

regard <strong>de</strong> l'image <strong>de</strong> Ia protectrice qu'elle a donnée à son<br />

foyer, son travail se fait avec plus d'ar<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> <strong>de</strong> fruit. Souvent<br />

elle a apporté avec elle c<strong>et</strong>te précieuse image dans la <strong>de</strong>meure<br />

<strong>de</strong> son époux; elle fait partie <strong>de</strong> son héritage, eJle a prié<br />

<strong>de</strong>vant elle étant enfant, elle a prié <strong>de</strong>vant elle étant jeune<br />

fille, <strong>et</strong> si Dieu lui donne <strong>de</strong>s enfants, c'est à ses pieds qu'elle<br />

veut leur apprendre à prier.<br />

Dans notre sainte religion, le culte <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

culte <strong>de</strong> vénération particulière, vient immédiatement après<br />

Ie culte d'adoration qui n'est dû qu'à Dieu seul. N'était-ce<br />

pas justice ? Marie n T a-t-elle pas été au second plan <strong>de</strong> ta<br />

ré<strong>de</strong>mption, ne <strong>de</strong>vait-elle pas être au second plan <strong>de</strong> la glorification<br />

? N'est-ce pas elle qui, comme une création nouvelle,<br />

dans la prévision <strong>de</strong> la maternité divine, a ôté créée immaculée!<br />

N'est-ce pas elle qui a entouré <strong>de</strong> soins maternels le lits<br />

dont elle partageait la maternité avec Dieu ! Qui donc pourrait<br />

penser qu'elle a pu perdre quelques uns <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te maternité divine, <strong>de</strong>puis la mort <strong>de</strong> son fils ? La maternité<br />

est inaliénable, la mort elle-même ne saurait en briser les<br />

liens. Le fils doit toujours à la mère le respect <strong>et</strong> Ia vénération,<br />

<strong>et</strong> chaque fois que, regardant vers la tombe <strong>de</strong> ceux dont il a<br />

pleuré la perte, il suit les conseils qu'il en a reçus, il accomplit<br />

un <strong>de</strong>voir dont rien ne saurait l'exempter.<br />

Ainsi le iils <strong>de</strong> Marie ne pouvait oublier l'autorité maternelle<br />

dont il l'avait dotée. Du reste, il en donne la preuve,<br />

lorsque <strong>du</strong> haut <strong>de</strong> la croix, au moment où il va rendre le<br />

<strong>de</strong>rnier soupir, H confie le mon<strong>de</strong> à c<strong>et</strong>te mère désolée.<br />

« Mère, voici votre enfant, » s'écrie-t-il, en désignant saint<br />

Jean, représentant l'humanité au pied <strong>de</strong> la croix. C'est là ce<br />

qui explique comment, dès les premiers jours <strong>du</strong> christianisme,<br />

Marie fut entourée d'une incomparable veneration, <strong>et</strong><br />

comment les Apôtres eux-mêmes songèrent à perpétuer son<br />

souvenir par <strong>de</strong>s prières, <strong>et</strong> à conserver son visage par Ia<br />

peinture.<br />

C'est donc répondre à la pensée <strong>de</strong> l'Eglise catholique que<br />

<strong>de</strong> chercher à grandir <strong>et</strong> à répandre le culte <strong>de</strong> Ia Très Sainte<br />

Vierge parmi les peuples fidèles.<br />

Notre <strong>de</strong>ssein, en <strong>de</strong>mandant au Souverain Pontife Ia<br />

faveur qu'il Nous a accordée, n'a pas éto autre. Nous avons<br />

voulu d'abord répondre au désir <strong>de</strong> votre cœur, pieux habitants<br />

<strong>de</strong> Châteauneuf <strong>et</strong> dévots pèlerins <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Fortes. Nous avons l'espoir qu'en rendant un hommage à c<strong>et</strong>te<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 377 -<br />

statue si antique <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant-laquelle Ia contrée tout entière<br />

aime à venir prier, Nous engageront celle qu'elle représente<br />

à répandre plus que jamais les flots <strong>de</strong> sa miséricor<strong>de</strong> sur Ies<br />

fidèles pèlerins.<br />

Vous accourrez donc bien nombreux autour <strong>de</strong> ce sanctuaire<br />

béni, lorsque le temps amènera le jour si impatiemment<br />

atten<strong>du</strong> <strong>de</strong> sa glorification. Pour Nous, Nous Nous ferons, uno.<br />

joie autant qu'un bonheur <strong>de</strong> poser sur le front <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Portes, éntouré <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> Nos vénérés collègues, au<br />

milieu d'un clergé nom Dreux, la couronne d'or <strong>du</strong>e à la générosité<br />

<strong>de</strong>s pieux dévots <strong>de</strong> Marie, Ce sera comme un diamant<br />

<strong>de</strong> plus h la couronne immortelle <strong>de</strong> no Ere Mère qui habitables<br />

cieux.<br />

A css CAUSES,<br />

Et pour la plus gran<strong>de</strong> gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa Très Sainte<br />

Mère, Nous ordonnons ce qui suit :<br />

1° La cérémonie <strong>du</strong> couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s "<br />

Portes, près Châteauneuf-<strong>du</strong>-Faou, autorisée par bref <strong>du</strong> Souverain<br />

Pontife, en date <strong>du</strong> 12 Décembre 1893, aura lieu le<br />

26 Août <strong>1894</strong>, à l'issue <strong>de</strong> la Grand'Messe, qui sera chantée à<br />

10 heures.<br />

2° C<strong>et</strong>te cérémonie sera précédée, à Châteauneuf, d'un tri<strong>du</strong>um<br />

<strong>de</strong> prières suivies <strong>de</strong> la bénédiction <strong>du</strong> Saint Sacrement.<br />

3° Une quête sera faite pour c<strong>et</strong>te œuvre, dans les églises<br />

<strong>du</strong> diocèse, le Dimanche qui suivra la lecture <strong>de</strong> la présente<br />

L<strong>et</strong>tre pastorale. Le pro<strong>du</strong>it en sera versé au Secrétariat <strong>de</strong><br />

l'Evêché.<br />

4° Le programme <strong>de</strong> la fête sera ultérieurement réglé.<br />

Et sera, la présente L<strong>et</strong>tre pastorale lue dans toutes Ies<br />

églises <strong>et</strong> chapelles <strong>du</strong> diocèse, le dimanche qui en suivra la<br />

réception.<br />

Fait à <strong>Quimper</strong>, le 1 er jour <strong>du</strong> mois consacré au culte <strong>de</strong><br />

.Marie<br />

f HENRI-VICTOR,<br />

Évêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>.<br />

Par Man<strong>de</strong>ment ds Hanaeigneur :<br />

QUEINNEC, CHAS, HOS.,<br />

Secrétaire.<br />

AVIS<br />

conceraout les R<strong>et</strong>raites ecdésiiisliques el les Etamcns <strong>de</strong>s jeunes prêtres<br />

I. Les <strong>de</strong>ux R<strong>et</strong>raites ecclésiastiques auront lieu à <strong>Quimper</strong>.<br />

Elles seront prechées par le R. P. Rey, <strong>de</strong>s Oblats <strong>de</strong><br />

Marie.<br />

La première commencera le lundi 6 Août, a 6 heures <strong>du</strong>


- 378 -<br />

soir, <strong>et</strong> se terminera le samedi suivant. La secon<strong>de</strong> commencera<br />

le lundi 20 Août, à 6 heures <strong>du</strong> soir, ot se terminera lo<br />

samedi suivant.<br />

Nous rappelons l'obligation imposée à chaque prêtre <strong>de</strong><br />

faire sa r<strong>et</strong>raite, au moins tous les <strong>de</strong>us: ans ; ce saint exercice<br />

est tellement nécessaire à la saint<strong>et</strong>é <strong>de</strong> la vie <strong>du</strong> prétre, que<br />

les Papes, les Conciles <strong>et</strong> les Constitutions ecclésiastiques en<br />

font un <strong>de</strong>voir à tous les pr<strong>et</strong>res.<br />

II. Désormais les jeunes pr<strong>et</strong>res, pendant tes six ans qui<br />

suivront leur ordination, seront tenus à faire leur r<strong>et</strong>raite chaque<br />

année, <strong>et</strong> à passer leur examen, le jour <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong><br />

ta R<strong>et</strong>raite.<br />

III. Les Prêtres ordonnés en 1888, 89 <strong>et</strong> 90, subiront leur<br />

examen, le lundi 6 Août, <strong>et</strong> assisteront à la première lle traite.<br />

Ceux qui ont ôté ordonnés en 1891, 92 <strong>et</strong> 93, subiront leur<br />

examen, le lundi 20 Aout, <strong>et</strong> assisteront à la secon<strong>de</strong> R<strong>et</strong>raite.<br />

IV. L'examen <strong>de</strong>s prél res susceptibles d'être appelés à la<br />

direction d'une paroisse est fixé au mardi, 2 Octobre.<br />

L'époque <strong>de</strong> l'Ordination générale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong>s Séminarisles<br />

est avancée. Désormais l'Ordination aura lieu le ^Juill<strong>et</strong>,<br />

fêle <strong>de</strong> S. Jacques, apôtre : le len<strong>de</strong>main, commenceront tes vacances<br />

<strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

Avis <strong>de</strong> rEvêché. — On est prié <strong>de</strong> réclamer au Secrétariat<br />

<strong>de</strong> l'Evéché on calice consacré par Monseigneur l'Evêque, le 30 Juill<strong>et</strong><br />

1893.<br />

La fêle en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, à la Cathédrale, prom<strong>et</strong><br />

d'être très belle. Au moment où parait la Semaine religieuse, les<br />

<strong>de</strong>rniers préparatifs s'achèvent.<br />

Noire prochain numéro donnera le compte-ren<strong>du</strong> <strong>de</strong> la cérémonie<br />

<strong>et</strong>, nous l'espérons, le panégyrique que doit prononcer<br />

M. Fléiter, vicaire général.<br />

Les processions <strong>du</strong> Saint-Sacrement. — Les processions<br />

<strong>du</strong> <strong>de</strong>uxième dimanche om été, comme celles <strong>du</strong> premier, <strong>de</strong><br />

belles <strong>et</strong> louchantes cérémonies. Ce serait tomber dans d'inévitables<br />

redites, que d


- 380 -<br />

venir en ai<strong>de</strong> pour l'acquisition d'un mobilier moins indigne <strong>de</strong><br />

son vénérable sanctuaire !<br />

On nous écrit <strong>de</strong> Brest :<br />

« La population <strong>de</strong> Brest a conservé une gran<strong>de</strong> dévotion à la<br />

Sainte-Vierge. Pendant tout le mois <strong>de</strong> Mai, une foule pieuse <strong>et</strong><br />

recueillie se réunissait, chaque soir, au pied <strong>de</strong> l'autel ae Marie,<br />

pour implorer sa protection <strong>et</strong> chanter ses louanges.<br />

• Non contents <strong>de</strong> cela, un grand nombre <strong>de</strong> fidèles n'ont pas<br />

voulu laisser finir le mois <strong>de</strong> Mai, sans aller saluer la Reine <strong>de</strong>s<br />

cieux dans Tun <strong>de</strong>s sanctuaires les plus vénérés <strong>du</strong> pays. Aussi,<br />

jeudi malin, 31 Mai, plus <strong>de</strong> 500 personnes partaient <strong>de</strong> Brest<br />

pour se rendre à N.-D. <strong>du</strong> Folgoët. Ce pèlerinage, dû à l'initiative<br />

<strong>de</strong> M. le Curé-Archiprêtre, comptait, outre les paroissiens <strong>de</strong><br />

Saint-Louis, plusieurs fidèles <strong>et</strong> quelques membres <strong>du</strong> clergé <strong>de</strong>s<br />

autres paroisses <strong>de</strong> Brest.<br />

« A 8 heures 1/2, les pèlerins entraient procession n <strong>et</strong> i ement<br />

dans l'église <strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong> Folgoët, pour assister à ta messe <strong>de</strong><br />

communion, qui a été dite par M. Rouil.<br />

« A 10 heures 1/2, messe solennelle, chantée par M. Gloanec,<br />

Principal <strong>du</strong> collège <strong>de</strong> Lesneven.<br />

• A 2 heures, on a chanté les vêpres, puis M. Cuillandre, recteur<br />

<strong>de</strong> la paroisse, en quelques mots partant <strong>du</strong> cœur, a montré<br />

la puissance <strong>et</strong> la bonté <strong>de</strong> Marie.<br />

« Après la procession, qui s'est déroulée sur la gran<strong>de</strong> place<br />

<strong>du</strong> Couronnement, M. Rouil a donné la bénédiction <strong>du</strong> T. Saint-<br />

Sacrement.<br />

« Personne n'a été oublié dans c<strong>et</strong>te fête. Avant <strong>de</strong> se séparer,<br />

les pèlerins, pieusement agenouillés aux pieds <strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong> Folgoët,<br />

lui ont adressé <strong>de</strong> pressantes supplications pour l'Eglise <strong>et</strong> la<br />

France, pour les œuvres, pour les mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les pécheurs <strong>de</strong><br />

leurs paroisses, pour les âmes <strong>du</strong> purgatoire. »<br />

*<br />

Inutile <strong>de</strong> dire que le pèlerinage <strong>de</strong> Brest n'a pas été Ie seul.<br />

Nous lisons dans une autre l<strong>et</strong>tre qui nous vient <strong>du</strong> Folgoët :<br />

« Les pèlerins sont encore venus en très grand nombre au<br />

Folgoët, à l'occasion <strong>de</strong>s dimanches <strong>de</strong> Mai. Chaque dimanche les<br />

a vus accourir <strong>de</strong> toutes les directions, <strong>et</strong> quand arrivait l'heure <strong>de</strong><br />

la G rand'Messe <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Vêpres, lorsque les pèlerins <strong>de</strong> la première<br />

heure étaient déjà rentres, l'église <strong>du</strong> Folgoët était trop p<strong>et</strong>ite pour<br />

contenir Ia foule, avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> prier Notre-Dame dans son sanctuaire<br />

vénéré, d'y chanter ses louanges <strong>et</strong> d'y entendre Ia parole<strong>de</strong> Dieu.<br />

i Les jeudis ont été particulièrement consacrés aux pèlerinages<br />

paroissiaux.<br />

< Voici Lesneven, avec ses belles <strong>et</strong> nombreuses bannières.<br />

Enfants, gran<strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> tous les rangs fout monier vers<br />

Marie les accents <strong>de</strong> la même prière. It faudrait citer toutes les<br />

toutes les paroisses <strong>du</strong> canton, avec beaucoup d'autres. La dévotion<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 381 -<br />

<strong>de</strong> la belle paroisse <strong>de</strong> Plabennec à Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoët est<br />

connue. Sainl-Louis <strong>de</strong> Brest est veni* fort, à propos, terminer le<br />

mois <strong>de</strong> Mai au Folgoët, d'une façon magnifique.<br />

4 Chers pèlerins, que la Sainte-Vierge vous récompense, en<br />

vous obtenant toutes tes grâces <strong>de</strong>mandées ; qu'elle récompense les<br />

nrèLres zélés qui vous apprennent à l'aimer chaque jour d'avantage,<br />

en vous montrant la route <strong>de</strong>s sanctuaires où vos vieux parents<br />

ont prié avant vous ! » .<br />

Récompenses officielles. - M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />

vient d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s médailles d'honneur (or, argent, vermeil <strong>et</strong><br />

bronze) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mentions honorables à plusieurs personnes signalées<br />

pour leur dévouement, lors <strong>de</strong> l'épidémie cholérique qui a<br />

sévi dans les arrondissements <strong>de</strong> Brest <strong>et</strong> <strong>de</strong> Châteaulin, en<br />

1893-94.<br />

Dans la liste nous relevons les noms suivants :<br />

M, Caroff, vicaire à Camar<strong>et</strong> : médaille d'argent ;<br />

M Le Jeune," recleur <strong>de</strong> l'Ile-Molène : médaille <strong>de</strong> bronze ;<br />

Les Mères Bris, Saint-André <strong>et</strong> Saint-Victor, sœurs attachées à<br />

l'hospice civil <strong>de</strong> Brest : médailles <strong>de</strong> bronze ;<br />

Sœur Marie, directrice <strong>de</strong> l'école maternelle <strong>du</strong> Conqu<strong>et</strong> : médaille<br />

<strong>de</strong> bronze.<br />

Œuvres <strong>de</strong>s Marins. - L'idée d'une réunion <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

<strong>de</strong>s marins à Sainte-Anne d'Auray, le l* r Juill<strong>et</strong> prochain, est<br />

favorablement accueillie dans toute la Br<strong>et</strong>agne.<br />

De tous côtés ces œuvres se généralisent. L llle-el-Vilaine est<br />

déià avancée <strong>et</strong> Sainl-Servan, en particulier, donne l'exemple.<br />

A Brest, M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Louis s'en préoccupe activement<br />

<strong>et</strong> avec beaucoup <strong>de</strong> zéle. - L «.**.; ^h*<br />

Au Guilvinec, M. le curé a obtenu qu'il n'y aurait pas <strong>de</strong> pèche<br />

le dimanche.<br />

A Dans Cherbourg, beaucoup il <strong>de</strong> y a paroisses un cercle <strong>du</strong> <strong>de</strong> diocèse Br<strong>et</strong>ons. <strong>de</strong> Vannes, les pécheurs<br />

qui J ont un port d'attache n'embarquent pas avant midi, cest-adire<br />

avant d'avoir enten<strong>du</strong> la messe.<br />

A Toulon, il y a un cercle catholique d'ouvriers qui reçoit les<br />

marins, ll est dirigé par M. l'abbé Pastor<strong>et</strong>.<br />

Au Portel, à Bonlogne-sur-Mer, une confrérie <strong>de</strong> marins a été<br />

établie par M. Garnier. La prière à bord a <strong>et</strong>é rétablie <strong>et</strong> elle est<br />

suivie d'une lecture dans l'Evangile. Le dimanche, on ht les<br />

prières <strong>de</strong> la messe, en union avec celle qui se <strong>du</strong> à la narcisse, a<br />

la méme beure. Une bibliothèque <strong>de</strong> bons livres <strong>et</strong> «ie bons journaux<br />

alimente les pécheurs <strong>de</strong> bonnes lectures. A c<strong>et</strong>te organisation<br />

religieuse est jointe une organisation économique, pour<br />

secourir ceux qui sont mala<strong>de</strong>s, les veuves <strong>et</strong> les orphelin., Plu,<br />

<strong>de</strong> 1200 marins font partie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre. -<br />

(Semaine reltgteuse <strong>de</strong> Saint-Lueuc.)


— 382 -<br />

Avis. — La Compagnie ti es eaux minérales <strong>de</strong> Royal <strong>et</strong> l'Administration<br />

<strong>de</strong>s Thermes <strong>de</strong> Bourbon-Lancy nous prient d'annoncer<br />

qu'elles accor<strong>de</strong>nt nne ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> 50 0/0 sur le prix <strong>du</strong> tènement<br />

thermal aux membres <strong>du</strong> cierge <strong>et</strong> <strong>de</strong>s communautés religieuses,<br />

pendant ta <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la saison, é l'exception toutefois <strong>de</strong>s<br />

mois <strong>de</strong> Juill<strong>et</strong> ct (f Août.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

HOME. — Le 30 Mai, une imposante manrfeslaiion a eu heu à<br />

Sainl-Lauren l-hors-les-Murs. à l'occasion ii u centenaire <strong>de</strong> la naissance<br />

<strong>de</strong> Pie IX, dont le tombeau se irouve dans une crypte <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te église. Autour <strong>du</strong> monument qu'on inaugurait, les écussons<br />

en mosaïque <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cenLs diocèses, qui ont contribué i<br />

1 orner, témoignent <strong>de</strong> l'amour reconnaissant <strong>de</strong>s pays calholiques<br />

pour le grand pape qui, pendant plus <strong>de</strong> 30 ans, a gouverné<br />

Cinq mille personnes étaient présentes, dont <strong>de</strong>ux mille pèlerins<br />

italiens. On remarquait neuf cardinaux, cinquante évêques <strong>et</strong> prélats,<br />

tes membres <strong>du</strong> corps diplomatique près le Saint-Siège......<br />

Après la messe, S. Em. le cardinal Parocchi a prononcé l'oraison<br />

funèbre <strong>du</strong> Pape défunt : ce discours a pro<strong>du</strong>it une profon<strong>de</strong> émo­<br />

tion.<br />

Le len<strong>de</strong>main, les pèlerins italiens <strong>et</strong> les députations <strong>de</strong>s sociétés<br />

catholiques <strong>de</strong> Rome., au nombre <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 4000, ont assisté à<br />

une messe <strong>du</strong>e par S. S. <strong>Léon</strong> XIII dans Ia salle <strong>de</strong> la Loggia au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>du</strong> vestibule <strong>de</strong> Saint Pierre. Une heureaprès, l'audience proprement<br />

<strong>du</strong>e a eu lieu, dans une <strong>de</strong>s Loges <strong>de</strong> Raphaël au Vatican<br />

Répondant à I adresse lue par te Comte Acqna<strong>de</strong>rni, Sa Saint<strong>et</strong>é a<br />

vivement félicité les pèlerins <strong>de</strong> la manifestation reconnaissante<br />

qu ils oni accomplie a lu mémoire <strong>de</strong> Pie IX, <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle foi el <strong>de</strong><br />

ce dévouement qu'ils sont venus témoigner aussi à son successeur.<br />

<strong>Léon</strong> XIII a montré commenl ceue commémoration <strong>du</strong> regr<strong>et</strong>té<br />

Pontife fait rejaillir une gloire nouvelle sur l'Eglise qu'il a honorée<br />

par ses gran<strong>de</strong>s œuvres. Il a rappelé comment Pie IX avait<br />

myrte les fidèles à s'affermir <strong>de</strong> plus en plus dans le respect el<br />

1 obéissance <strong>du</strong>s au Pasteur suprême, respect el obéissance dont <strong>de</strong><br />

perfi<strong>de</strong>s artifice-, voudraient déiacher le peuple chrétien.<br />

Le Pape se porte à merveille <strong>et</strong>, en c<strong>et</strong>te circonstance, écrit un<br />

temoin, tI semblait rajeuni, tellement il était heureux d'une si louchante<br />

manifestation <strong>de</strong> foi el d'amour<br />

Les fêtes <strong>du</strong> centenaire <strong>de</strong> Pie IX, ont été clôturées, le samedi<br />

* Jum, par la réunion <strong>de</strong> lous les pèlerins el délégués, dans la<br />

Basilique \alicane, où il y a eu messe el communion générale.<br />

Le Saint Père <strong>et</strong> la question <strong>de</strong>s Fabriques. — A<br />

son r<strong>et</strong>our dans sa ville épiscopale, après une longue absence causée<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

r<br />

- 383 -<br />

par l'état <strong>de</strong> sa santé, Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Chartres recevant son<br />

clergé, lui a adressé une allocution dont nous détachons le passage<br />

suivant. MgrXagrange, après avorr raconté le commencement <strong>de</strong><br />

bon entr<strong>et</strong>ien avec le Saint Père, continue en ces termes :<br />

i Puis je parlai au Sainl Pére<strong>du</strong> second but démon voyage, le<br />

Décr<strong>et</strong> sur ies Fabriques, el <strong>de</strong> la situation générale en France. Ce<br />

que je crois pouvoir vous dire, Messieurs, <strong>de</strong> c<strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien, l.e<br />

voici : Le Saint Père est inflexible sur les principes. Ainsi, il considère<br />

que l'Eglise a le droit d'administrer ses biens temporels :<br />

il ne m'a pas dit le droit exclusif, puisqu'il considère la question<br />

<strong>de</strong>s Fabriques comme une question mixte. Et il le déclare.-On l'a<br />

nié à la tribune. Il y a donc là un dissentiment théorique, irré<strong>du</strong>ctible<br />

avec les hommes qui nous gouvernent Mais si les principes<br />

sont inflexibles, il n'en est pas <strong>de</strong> même, a-t-il ajouté, <strong>de</strong>s con<strong>du</strong>ites;<br />

<strong>et</strong> tout en ne s'accordant pas sur la dodrine, on ne peul<br />

arriver pratiquement à s'étendre sur nne question <strong>de</strong> fait, une<br />

question <strong>de</strong> législation. Le Saint Pére désire donc que les réclamations<br />

dont l'expérience révélera la nécessité soient faites, avec<br />

la convenance, la discrétion <strong>et</strong> l'énergie nécessaires. «<br />

•<br />

AUTUN. — La Semaine religieuse d'Autun, partant <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier<br />

Consistoire, ajoute :<br />

« Il n'y a pas eu <strong>de</strong> cardinaux français.<br />

» Les inci<strong>de</strong>nts qui ont empêché Mgr Perraud d'étre compris<br />

dans celle promotion sont trop connus <strong>du</strong> public, pour qu'il soit<br />

nécessaire <strong>de</strong> les rappeler, <strong>et</strong> bien moins encore <strong>de</strong> les commenter<br />

ici. La rédaction <strong>de</strong> la Semaine religieuse n'avait dit que la stricte<br />

vérité lorsque, dans le numéro <strong>du</strong> âl Avril, elle avait affirmé<br />

l'exactitu<strong>de</strong> d'une nouvelle qui avait réjoui tout le diocèse. Les<br />

preuves authentiques <strong>du</strong> désir formellement exprimé par le Souverain<br />

Pontife d'ouvrir à Mgr Perraud les portes <strong>du</strong> Sacré Collège<br />

seront gardées dans les archives <strong>de</strong> t'Evôché avec un religieux<br />

respect <strong>et</strong> le sentiment d'une reconnaissance très vive envers Je<br />

grand Pape qui, <strong>de</strong>puis longtemps, veut donner à noire évéque ce<br />

témoignage éclatant <strong>de</strong> sa confiance el <strong>de</strong> son affection. »<br />

A la sïiile <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te note le Mon<strong>de</strong> ajoute ;<br />

t Nos lecteurs se seront certainement associés aux sentiments<br />

<strong>de</strong> nos excellents confrères <strong>de</strong> la Semaine d'Autun.<br />

« Mais c'est aussi avec un sentiment profondément ému que<br />

leur pensée a dû, en mème temps, se reporter vers le Souverain<br />

Pontife, auquel, en celle occasion, noire gouvernement, obéissant<br />

au mol d'ordre <strong>de</strong> la secte, a infligé un trés douloureux mécompte<br />

<strong>et</strong> qu'il a pour ainsi dire blessé personnellement, en revenant sur<br />

la parole qu'il avait donnée.<br />

• Quand on considère tout ce que le Souverain Pontife a lait<br />

pour la France, dans sa paternelle prédilection, tout ce que lui<br />

doit le gouvernement <strong>de</strong> la République, soit au point <strong>de</strong> vue international,<br />

soit <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> ses dilïicullés parliculières- on ne peut se<br />

défendre d'une impression très pénible, voisine <strong>de</strong> l'humiliation. »


— 384 —<br />

En eff<strong>et</strong>, d'un autre côté, nous lisons dans la Croix t<br />

- Le Saint-Père est trôs peiné <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> gallicane prise par<br />

M. Casimir-Périer, <strong>de</strong> Ia façon dont on a traité le Nonce à la Chambre<br />

el <strong>du</strong> vélo mis à la promotion <strong>de</strong> Mgr Perraud au cardinalat, i<br />

Qui a brûlé Jeanne d'Arc ? — Les fêtes <strong>de</strong> Jeanne<br />

d'Arc ont été dans la France entière la manifestation spontanée<br />

générale, éclatante <strong>de</strong> Ia foi populaire.<br />

La Vénérable Jeanne d'Arc a reçu l'hommage <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>du</strong><br />

Peuple el <strong>de</strong> l'Armée. N'est-ce pas ta France ? El que faut-il <strong>de</strong><br />

plus i\ sa gloire?<br />

Doit-on s'étonner que le parlt maçonnique <strong>et</strong> sectaire qui,<br />

<strong>de</strong>puis quinze années, cherche à diviser notre pays, en combattant<br />

par tous Jes moyens la religion catholique, n'ait pas élé satisfait<br />

<strong>de</strong> voir ces magnifiques démonstrations, inspirées principalement<br />

par la foi religieuse <strong>du</strong> peuple?<br />

Nous n'aurions rien dit <strong>de</strong> la mauvaise humeur <strong>de</strong>s journaux<br />

antireligieux si, c<strong>et</strong>te fois encore, ils n'avaient essayé <strong>de</strong> fausser<br />

l'histoire, en déversant contre l'Eglise <strong>de</strong>s calomnies ridicules.<br />

Ces attaques n'atteignent pas l'Eglise, mais elles n'en font pas<br />

moins impression sur l'esprit <strong>de</strong> certains lecteurs.<br />

Nous avons lu dans <strong>de</strong>s journaux les propositions suivantes :<br />

« C'est l'Eglise qui a brûlé Jeanne d'Arc Le parti qui fête<br />

présentement Jeanne d'Arc est celui-là même qui l'a ven<strong>du</strong>e, condamnée<br />

<strong>et</strong> brûlée. »<br />

Tous ceux qui ont quelque connaissance en histoire savent<br />

combien ces assertions sont contraires à la vérité <strong>de</strong>s faits.<br />

Pour ceux qui n'étudient guère l'histoire que dans les feuilles<br />

publiques, il importe qne ies faits soient rétablis en loute sincérité,<br />

Donc voici la vérité historique :<br />

Jeanne d'Arc a été la victime <strong>de</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre. C est le roi<br />

d'Angl<strong>et</strong>erre qui a constitué le tribunal chargé <strong>de</strong> la juger,<br />

La cause étant • ecctésiasiique *, puisque Jeanne se donnait<br />

comme miraculeusement inspirée, le roi d'Angl<strong>et</strong>erre -confia la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> tribunal a un évéque, U choisit pour cela un prélat<br />

ven<strong>du</strong> aux Anglais, Pierre Cauchon, évéque <strong>de</strong> Bauvais. Cauchon<br />

appartenait à la fad ion qui fomentait déjà contre le Pape légitime<br />

les troubles dn conciliabule <strong>de</strong> Bâle. C'était déjà un révolté. Ouelques<br />

mois après le prononcé <strong>de</strong> son odieux jugement-contre<br />

Jeanne d'Arc, il était chassé <strong>de</strong> son siège, traité comme «chismatique,<br />

Dire que Cauchon représente l'Eglise au quinzième siècle,<br />

c est comme si l'on disait que Luther la représentait au seizième<br />

siècle, c'est comme si l'on disait que Hyacinthe Loyson la représente<br />

aujourd'hui parmi nous,<br />

La Vénérable Jeanne d'Arc elle-même a d'ailleurs réfuté par<br />

avance c<strong>et</strong>te confusion entre nn évéque indigne <strong>et</strong> l'Eglise infaillible<br />

quand, au cours <strong>de</strong> son procès, elle a lait profession d'obéis-<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

tt<br />

- â85 -<br />

sance absolue à l'Eglise <strong>et</strong> au Pape, en les opposant à l'évêque<br />

apostat.<br />

Le • parti qui a ven<strong>du</strong>, condamné, brûlé Jeanne d'Arc », c'est<br />

donc le paru anglais, au service <strong>du</strong>quel s'était mis un évêque,<br />

traître au Pape el à sa patrie,<br />

Peut-être, parmi ceux qui ont osé écrire que • l'Eglise avait<br />

brûlé Jeanne, » en est-il qui n'ont jamais lu l'histoire <strong>de</strong> ta Vierge<br />

<strong>de</strong> Domrémy el son interrogatoire. S'ils ont menti sciemment,<br />

c'est qu'Us se sont souvenus <strong>du</strong> mot <strong>de</strong> Voltaire ; • Mentez, mentez,<br />

il en restera toujours quelque cho. e ï »<br />

Nous plaignons ceux que la haine aveugle à ce point.<br />

PENSÉES. — Les trônes européens tomberont. Une démocratie<br />

sauvage débor<strong>de</strong>ra, selon loute apparence, sur c<strong>et</strong>te Europe re<strong>de</strong>venue<br />

païenne. Celle démocratie ne détruira pas l'Eglise, parce<br />

qne l'Eglise a reçu <strong>de</strong>s promesses d'impérissable <strong>du</strong>rée. J'espère,<br />

au contraire, qne l'Eglise fera l'un <strong>de</strong> ses plus éclatants miracles.<br />

EUearrêtera le fléau dévastateur, en ramenaaià la foi ces multitu<strong>de</strong>s<br />

égarées el en versant sur elles <strong>de</strong>s îlots dé miséricor<strong>de</strong>, elle les<br />

courbera <strong>de</strong>vant Celui qui a dit ; Venez à moi, vous tous qui travaillez<br />

<strong>et</strong> souffrez, <strong>et</strong> je vous referai.<br />

(L'abbé COMBA LOT.)<br />

Le christianisme a été la vie intellectuelle <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis<br />

dix-huit cents ans, <strong>et</strong> l'homme n'a pas découvert jusqu'ici une<br />

vérité morale ou une vertu qui ne fussent contenues en germe<br />

dans les paroles éyangéliques. (LAMARTINE.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE,<br />

dirigée par M. GROUSSAL, professeur <strong>de</strong> droit administra u f aux facultés<br />

catholiques <strong>de</strong> Ulle. - Bureau <strong>de</strong> ia Revue : 19, rue <strong>de</strong> Pas, Ulle.<br />

Lamanon dr Mai t89i : I- L'équivoque. - U. Le Gouvernernen <strong>et</strong> les<br />

EvWs - IH Le monopole d» pompes funèbres, - IV. Ne mutilez pas<br />

lel timbres mobiles. - V.T)éclarati6n d'abus <strong>et</strong> esprit nouveau. - VI. Ques»<br />

Sncbo^s :(£ Délibération d'un conseil <strong>de</strong> fabrique a««pjijt fofe<br />

d'un don manuel. Pas <strong>de</strong> constatation <strong>de</strong> versemeuL pas <strong>de</strong> droit <strong>de</strong>ore-<br />

*istrcmeot. © Encaissement <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>s quêtes folies ati. proht <strong>de</strong>1a fabrique<br />

Modèle d'état 70. Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours au <strong>de</strong>partement <strong>et</strong> a 1 EUt pour<br />

?r»au, concernant l'élise ou Ie presbytère. Pieces * 1^ U l*îmaiïon<br />

hors paroisse. Droit à <strong>de</strong>s honoraires au profit <strong>du</strong> clergé e t <strong>de</strong>la<br />

hbriuue <strong>du</strong> heu <strong>du</strong> <strong>de</strong>cès. 72. Omslilution <strong>de</strong> sociétés en vue <strong>de</strong> 1 établissement'dw<br />

toîlw libres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s patronnes. Forme civile e forme anonyme.<br />

ufe^AdministraUve <strong>du</strong> Culte Catholique paraît tous les mois. Le<br />

**\Sx at^^oîfyconsultation par l<strong>et</strong>tre contenant un timbre pour<br />

h réponse.<br />

INTRODUCTION AUX MÉLODIES GRÉGORIENNES par<br />

Bo^^^îT^iurne i.H-, 3 fr SO. Urne d - ^men * notation<br />

neumatique emprunté à un manuscrit <strong>du</strong> ï* siecle, provenant <strong>de</strong> i ancien<br />

monastère <strong>de</strong> Bribir, eu Croatie.


- 386 -<br />

Sommaire <strong>de</strong>s chapitres : La musique neumatique dite <strong>du</strong> c plainchant<br />

a <strong>de</strong>puis son origine jusqu'à nos jours. — Sept jours à Solesmes •<br />

L<strong>et</strong>tres u Gounod - Un catéchisme nvumaUoue*. - Le testaient d,<br />

Gounod. - L<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> chevalier Pust<strong>et</strong> <strong>de</strong> liattsbonne <strong>et</strong> réponse à c<strong>et</strong>te<br />

leure t<br />

P.rh^/n C l D î iait p? C Î! nî ( rab,e , consu "l«-- *~' — "^^ *<br />

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- 388 - 9> kNMiE. Vendredi 15 Juin <strong>1894</strong>. N' 24.<br />

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LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

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.ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART DU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à H. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur Ue Locma'ria-Quimpcr, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

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soflUUUU — L Chronique<br />

<strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong> ; Nooiinati-jns<br />

; <strong>Quimper</strong>* Ls fête<br />

ilu 7 Juin à la Cathedrale.<br />

//. Panégyrique <strong>de</strong><br />

Jeamie d'Aïc, par M. Flatter,<br />

vicaire général.<br />

//I. L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> Monseigneur<br />

à M. le C ure-Archiprêtre<br />

<strong>de</strong> Saint-Corentin ;<br />

«-»«£&<br />

OltTB'ICES r>K LA SEMAINE<br />

Dimanche, V7 Juin, — ô"- dimanche<br />

aprés Ia Pentecôte. Office dn jour.<br />

Semi-double. Vert. Mémoire <strong>de</strong><br />

s. Hervé,<br />

Aui Vêpres, mémoires <strong>de</strong> s. Hervé <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> suivant.<br />

Lundi, 48. — S. Marc <strong>et</strong> s. Marcellien,<br />

Martyrs. Simple. Rouge. —<br />

Ou tilltco votif <strong>de</strong>s Saints Anges.<br />

Semi-double. Diane.<br />

Mardi, 40. — S 1 * Julienne <strong>de</strong> Falconieri,<br />

Vierge. Double. Blanc.<br />

Mercredi, SD. — S. Sylvere, Pape,<br />

Jeanne d'Arc au Sénat :<br />

<strong>Quimper</strong>lé ; Penmarc'h ;<br />

Lesneven ; Les Br<strong>et</strong>ons à<br />

la procession d'Angers.<br />

IT. Hounelles <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; Paris<br />

; Voltaire à l'eau; Leçons<br />

<strong>de</strong> bons sens.<br />

F. Annonces <strong>et</strong> avis divers.<br />

Martvr, Simple. Rouge. — Ou office<br />

votif <strong>de</strong> s. Joseph. Semi-Double.<br />

Blanc.<br />

Jeudi, lt. — S. Louis <strong>de</strong> Gonzague,<br />

Confesseur. Double, Blanc.<br />

Vendredi, ï%. — S. Paulin, É vén ue.<br />

Simple. Blanc — Ou oltîce votif <strong>de</strong><br />

la Passion. Semi-Double. Bouge.<br />

Samedi, i3. — Vieile <strong>de</strong> s. Jean­<br />

Baptiste. Simple. Viol<strong>et</strong>. — Ou oflice<br />

votif <strong>de</strong> l'Immaculée - Conception.<br />

Semi-Double, Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> l'Adorât lo u perpétuelle pendant la semaine<br />

Bolazec 17 <strong>et</strong> 18 Juin.<br />

Guipavas 19, 20, 91, 23 <strong>et</strong> 33 Juin,<br />

Missions recommandées : PLOURIN-MORLAIX, <strong>du</strong> 29 Mai au 17 Juin.<br />

_ _ PENMARCH, <strong>du</strong> 3 au 24 Juin.<br />

_ _ SANTEC, <strong>du</strong> 10 au 23 Juin.


- 390 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

^-^-^-«---------^- ,,,,,,,, ---------------- p<br />

Monseigneur l'Evêque a quitté <strong>Quimper</strong>, lundi, pour aller prendre<br />

quelques jours <strong>de</strong> repos dans sa famille, à La Rochelle <strong>et</strong> à<br />

Saintes.<br />

Nominations dans le Clergé. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

ont ëlé nommés : .-,.„,._,<br />

M. Le Page, vicaire à Pluguffan, vicaire a Sainle-Melaine <strong>de</strong><br />

Morlaix ; ..---..„-<br />

M. Guéguen, vicaire à Plouzévédé, vicaire a Pluguffan ;<br />

M. Le Coz, recteur <strong>du</strong> Cioiire-Plejben, recteur <strong>de</strong> Goulven ;<br />

M. Cocaign, recteur <strong>de</strong> Goulven, recteur <strong>du</strong> CloUre-Pieyben.<br />

QUIMPER. — Mardi <strong>de</strong>rnier, M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t a fait, au Grand-<br />

Séminaire, une conférence, dans laquelle il a exposé, avec autan,<br />

<strong>de</strong> n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é que d'éloquence, sa théorie <strong>de</strong> • justice sociale. »<br />

C<strong>et</strong>te théorie, bien enten<strong>du</strong>, malgré ce que l'on a fait dire à<br />

l'auteur en dénaturant ses paroles, n'a pas un seul point <strong>de</strong> contact<br />

avec le socialisme, dont il réprouve le nom comme la doctrine.<br />

La Fête <strong>du</strong> 7 Juin à la Cathédrale. — <strong>Quimper</strong> a<br />

eu, le jeudi, 7 Juin, sa fête religieuse en action <strong>de</strong> grâces pour<br />

rintro<strong>du</strong>ction, en Cour <strong>de</strong> Rome, <strong>de</strong> la Cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Un<br />

mol résume l'impression <strong>de</strong> tous ceux qui en ont été témoins : elle<br />

a dépassé toutes les prévisions el toutes les espérances. Malgré le<br />

mol d'ordre connu <strong>de</strong>s loges maçonniques <strong>et</strong> la violente campagne<br />

menée par la presse anti-religieuse, dont un journal <strong>de</strong> la localité<br />

s'est fail le triste écho, la population en masse s'est associée à celle<br />

grandiose manifestation <strong>de</strong> la piété nationale envers la plus pure<br />

<strong>et</strong> la plus haute figure <strong>de</strong> notre histoire. Tous oni compris que ce<br />

n'est pas l'amoindrir, au contraire, que <strong>de</strong> se réjouir en voyant<br />

s'ajouter à son front l'auréole <strong>de</strong> la saint<strong>et</strong>é. Parler à ce propos <strong>de</strong><br />

• cléricalisme » el < d'accaparement » au profit <strong>de</strong> je ne sais quel<br />

parti, ce n'est pas faire acte <strong>de</strong> patriotisme éclairé. Dans l'union<br />

sont la force <strong>et</strong> le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s triomphes <strong>de</strong> l'avenir : une première<br />

fois, Jeanne d'Arc, en rapprochant les cœurs divisés, a refait<br />

l'unité nationale compromise ; nous <strong>de</strong>mandons au ciel que son<br />

souvenir <strong>et</strong>sa béatification prochaine effacent les divisions, apaisent<br />

les haines <strong>et</strong> groupent tous les Francais dans l'unique amour<br />

<strong>de</strong> la France. Telle est la signification vraie <strong>de</strong> ces manifestations<br />

<strong>et</strong>, en particulier décé Te Deum <strong>du</strong> 7 Juin, qui n'a rien eu <strong>de</strong><br />

i tapageur », encore moins <strong>de</strong> • séditieux », malgré les perfi<strong>de</strong>s insinuations<br />

<strong>du</strong> Finistère, que nous laissons à son dépit mal déguisé<br />

<strong>de</strong>vant le succès incontestable <strong>de</strong> la fêle.<br />

La décoration <strong>de</strong> la Cathédrale, sobre <strong>et</strong> <strong>de</strong> bon goût, faisait<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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*<br />

honneur aux personnes <strong>de</strong> bonne volonté qui y avaient travaillé<br />

sous la direction <strong>de</strong> M. le chanoine-Abgrall, architecte. Devant la<br />

porte d'entrée, sur <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s oriflammes, on lisait les noms<br />

<strong>de</strong>s lieux illustrés par la Pucelle, dont les paroles les plus célèbres<br />

étaient repro<strong>du</strong>ites sur quatre oriflammes semblables, placées au<br />

milieu <strong>de</strong> la nef <strong>et</strong> à l'entrée <strong>du</strong> chœur. Partout, aux colonnes, la,<br />

bannière el les armoiries.<strong>de</strong> Jeanne d'Arc, au milieu <strong>de</strong> trophées<br />

<strong>de</strong> drapeaux tricolores, obligeamment mis par la Municipalité à la<br />

disposition <strong>de</strong>s organisateurs. Au fond <strong>du</strong> sanctuaire, à la hauteur<br />

<strong>de</strong>s galeries, une gran<strong>de</strong> peinture représentant l'héroïne, copie <strong>du</strong><br />

tableau <strong>de</strong> M. Ingres,drapée d'une écharpe aux couleurs nationales<br />

<strong>et</strong> encadrée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux longs étendards <strong>du</strong> Pape <strong>et</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne. Au<strong>de</strong>ssus,<br />

une ban<strong>de</strong> horizontale portant : c DIEU PROTEGE LA<br />

FRANCE », puis un cartouche rond avec la <strong>de</strong>vise <strong>de</strong> la famille<strong>de</strong><br />

la Pucelle <strong>et</strong> ce cri qui lui était familier : Vive labeur! Autour <strong>de</strong><br />

ce cartouche, un trophée <strong>de</strong> drapeaux français <strong>et</strong>, dominant le<br />

tout, la bannière "<strong>de</strong> Jeanne avec la peinture historique <strong>du</strong> Sauveur<br />

entre saint Michel <strong>et</strong> saint Gabriel <strong>et</strong> les mots JHESUS MARIA.<br />

L'illumination, tant <strong>de</strong> l'intérieur <strong>de</strong> la Cathédrale que <strong>de</strong>s<br />

iours, pro<strong>du</strong>isait un eff<strong>et</strong> magique, en faisant ressortir les belles<br />

lignes architecturales <strong>du</strong> monument...<br />

Un clergé nombreux remplissait le chœur. Dans la nef, au<br />

premier rang, on remarquait M. le Colonel <strong>du</strong> 118 e <strong>de</strong> ligne, avec<br />

plusieurs officiers en civils. Les places réservées ont été rapi<strong>de</strong>ment<br />

occupées, en méme temps que la foule se répandait dans les bascôtés,<br />

le pourtour <strong>du</strong> chœur el débordait au <strong>de</strong>hors. Malgré l'énorme<br />

affluence, la lenue a été parfaite pendant toule la cérémonie.<br />

Dans un précé<strong>de</strong>nt numéro, nous avons donné le programme<br />

<strong>de</strong>s chanLs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> musique, qui ont été exécutés d'une<br />

façon magistrale. Nous laissons le soin <strong>de</strong> féliciter les musiciens <strong>et</strong><br />

chanteurs à une plume plus autorisée <strong>et</strong> dont le suffrage leur sera<br />

particulièrement précieux. Cependant nous nous faisons un <strong>de</strong>voir<br />

<strong>de</strong> rendre hommage au zèle <strong>et</strong> au dévouement <strong>de</strong> M me Créac'hcadic,<br />

quia tout organisé, <strong>et</strong> à l'habile direction <strong>de</strong> M. E. Thomas, le<br />

distingué organiste <strong>de</strong> Saini-Corenlin. Parmi les exécutants, dont<br />

nous regr<strong>et</strong> Lons <strong>de</strong> ne pas con na il re les noms, nous ne pouvons<br />

pas om<strong>et</strong>tre celui <strong>de</strong> M, J. Créac'hcadic, fils, dont le talent <strong>de</strong> virtuose<br />

est aussi connu qu'apprécié.<br />

Quant au panégyrique, prononcé par M. Fléiler, vicaire général,<br />

nous n'en dirons qu'un mot; il a été lel qu'on l'attendait,<br />

digne <strong>du</strong> suj<strong>et</strong>, <strong>de</strong> l'auditoire <strong>et</strong> <strong>de</strong> la solennité» <strong>et</strong> nous remercions<br />

vivement l'orateur <strong>de</strong> vouloir bien nous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire<br />

in extenso son éloquent discours.<br />

La cérémonie s'est terminée par la bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement,<br />

suivie <strong>du</strong> chant solennel <strong>du</strong> Te Deum d'actions <strong>de</strong> grâces;<br />

puis la foule s'est répan<strong>du</strong>e aux abords <strong>de</strong> la place Saint-Corentin,<br />

pour admirer l'illumination <strong>et</strong> l'embrasement aux feux <strong>de</strong>bengale<br />

<strong>de</strong>s tours, <strong>et</strong> pour applaudir l'Union Musicale, qui a fait encore<br />

entendre plusieurs morceaux forts brillants.


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PANÉGYRIQUE DE JEANNE D'ARC<br />

PRONONCÉ A LA CATHÉDRALE DE QUIMPER<br />

Le 7 Juin <strong>1894</strong><br />

Par W. FLÉITEB, Vicaire général.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

« Saul <strong>et</strong> Jonathas, amabiles el <strong>de</strong>eori...<br />

aquilis veloctores, leonibus fort lorés,<br />

c SaOl <strong>et</strong> Jonathas, aimâmes <strong>et</strong> beaux,<br />

étaient plus rapi<strong>de</strong>s que les aigles, plus<br />

forts que les lions. »<br />

(Il REG. (.aa.)<br />

MONSEIGNEUR,<br />

MES FRÈRES,<br />

La fête qne nous célébrons, en ee moment, tardait à votre<br />

chrétienne <strong>et</strong> patriotique impatience. La France tout entière,<br />

à la voix <strong>du</strong> Souverain Pontife, s'est émue <strong>de</strong> joie <strong>et</strong> d'enthousiasme<br />

autour d'un nom qui est une <strong>de</strong> ses gloires les plus<br />

pures, autour d'un drapeau qui rappelle <strong>de</strong>s jours où tout fut<br />

sauvé à la fois : la patrie <strong>et</strong> l'honneur.<br />

<strong>Quimper</strong>, à son tour, veut avoir sa fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

Nous ne pourrons mieux faire que ceux qui nous ont <strong>de</strong>vancés,<br />

mieux dire que tant <strong>de</strong> voix éloquentes dont les échos<br />

sont venus réjouir notre patriotisme <strong>et</strong> notre foi. Mais l'éclat<br />

dont resplendit votre Cathédrale, c<strong>et</strong>te magnifique assistance<br />

à laquelle je dois, pour la compléter, joindre Ia foule qui se<br />

presse aux portes, les absents dont le cœur est avec nous,<br />

tout nous montre votre ville prenant dignement sa place, à la<br />

suite <strong>de</strong> toutes celles qui se sont honorées, en glorifiant<br />

Jeanne d'Arc Ia Vénérable. Puissé-je, <strong>de</strong> mon côté, ne pas<br />

rester au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ce que vous méritez ! Condamné à ne<br />

vous faire entendre que <strong>de</strong>s redites <strong>et</strong> <strong>de</strong>s échos, je voudrais,<br />

<strong>du</strong> moins, m<strong>et</strong>tre dans ma parole les accents <strong>et</strong> les vertus <strong>de</strong><br />

notre Br<strong>et</strong>agne, pour que nous célébrions ensemble, en bons<br />

Br<strong>et</strong>ons, celle qui est appelée la bonne Lorraine. De grands<br />

<strong>et</strong> touchants souvenirs nous y ai<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> nous y invitent. Si le<br />

génie <strong>et</strong> le courage avaient suffi pour que la France pût étre<br />

sauvée, elle l'eût été par le Connétable, le brave br<strong>et</strong>on<br />

Duguesclin, celui qu'on a appelé V Epée <strong>de</strong> la France. Comme<br />

il y fallait, suivant une gran<strong>de</strong> parole, V Epée <strong>de</strong> Dieu, il ne<br />

fut que le précurseur <strong>de</strong> la véritable libératrice, Jeanne<br />

d'Arc. Richemond, c<strong>et</strong> autre br<strong>et</strong>on, à la tête <strong>du</strong>re, à la mille<br />

franchise, <strong>et</strong> si sympathique à Jeanne,' combattait près d'elle,<br />

à Beaugency, à Patay: <strong>et</strong>, lorsque, en 1436, cinq ans après la<br />

mort <strong>de</strong> l'héroïne, qui l'avait prédit, Paris ouvrit ses portes à<br />

la cause nationale, à son roi, Richemond était là avec ses<br />

Br<strong>et</strong>ons. Entre temps, une Br<strong>et</strong>onne avait été mise à mort,<br />

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. -<br />

pour avoir eu l'intrépi<strong>de</strong> audace <strong>de</strong> proclamer belles <strong>et</strong> saintes<br />

la cause <strong>et</strong> Ia mission <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />

Nous sommes justement fiers <strong>de</strong> uotre noble <strong>de</strong>vise. Après<br />

la parole <strong>de</strong> Dieu, est-il plus belle parole sortie <strong>de</strong> la bouche<br />

<strong>de</strong>s hommes : Potius mori quam fœdari ; Plutôt mort que<br />

tache <strong>et</strong> déshonneur ?...<br />

Dieu a voulu nous tracer <strong>de</strong> sa main le portrait <strong>de</strong> la vail-'<br />

lance, <strong>du</strong> patriotisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'honneur. David, modèle lui-même<br />

<strong>du</strong> guerrier <strong>et</strong> <strong>du</strong> héros, dit <strong>de</strong> Saul <strong>et</strong> <strong>de</strong> Jonathas qu'ils<br />

étaient aimables <strong>et</strong> beaux, plus rapi<strong>de</strong>s que les aigles,- plus<br />

forts que les Hons. Appliquons chacun <strong>de</strong> ces traits à Jeanne<br />

d'Arc; <strong>et</strong>, en proj<strong>et</strong>ant sur sa vie la lumière <strong>de</strong> la <strong>de</strong>vise<br />

br<strong>et</strong>onne, nous verrons qu'elle les a réalisés, sans qu'il y ait<br />

en elle une seule tache à la blanche <strong>et</strong> pure hermine <strong>du</strong> véritable<br />

honneur.<br />

L<br />

Amabiles..., ils étaient aimables.<br />

L'honneur échappe à une définition rigoureuse. C'est un<br />

sentiment qui parle au cœur, plutôt qu'une notion que l'esprit<br />

puisse saisir dans une formule. En tout cas, il ne saurait être<br />

un déguisement, un manteau trompeur dont chacun pourrait<br />

se parer à discrétion <strong>et</strong> à loisir. II vient <strong>du</strong> <strong>de</strong>dans, il a sa<br />

source au plus intime <strong>de</strong> nous-mêmes, dans <strong>de</strong>s vertus <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

qualités qui en sont les conditions indispensables <strong>et</strong> auxquelles<br />

les hommes le reconnaissent, Son premier caractère <strong>et</strong> son<br />

premier charme, c'est la loyauté, la franchise, la droiture qui<br />

D'à qu'une parole, la parole d'honneur, la parole <strong>du</strong> loyal chevalier.<br />

Qui manque à sa .parole s'enlève tout crédit <strong>et</strong> se<br />

découronné lui-même. Derrière le fourbe <strong>et</strong> le menteur Je vois<br />

le traître, je vois ia flétrissure <strong>et</strong> la honte. Pour gagner la confiance<br />

<strong>et</strong> l'estime <strong>de</strong>s hommes, il faut d'abord être loyal <strong>et</strong><br />

poser comme fon<strong>de</strong>ment à l'honneur la parole <strong>de</strong> l'Evangile :<br />

sit autem sermo vester : est, est, non, non ; vous dires seulement,<br />

cela est, cela n'est pas.<br />

Jeanne, p<strong>et</strong>ite enfant, mo<strong>de</strong>ste adolescente, au foyer paternel,<br />

entre son père qu'elle ai<strong>de</strong> aux champs <strong>et</strong> dont elle gar<strong>de</strong><br />

Ies troupeaux, <strong>et</strong> sa mère qui lui apprend à filer ot à coudre,<br />

au milieu <strong>de</strong> ses frères <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses amies qui l'entourent <strong>de</strong> confiance<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> tendresse, avec sa nature joyeuse <strong>et</strong> raisonnable,<br />

expansive <strong>et</strong> discrète à la fois, est l'image même <strong>de</strong> la simplicité<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Ia can<strong>de</strong>ur. Telle elle se montrera toujours dans sa<br />

naïve franchise. Qui vous a envoyée ? lut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-on : Cest<br />

Dieu. Au roi qui, pour éprouver sa sincérité, se cache <strong>et</strong> se dissimule,<br />

elle va tout droit <strong>et</strong> dit: Gentil prince, f ai nom Jeanne<br />

la Pucelle, <strong>et</strong> vous recomman<strong>de</strong> le Eoi <strong>de</strong>s cieux par mai que<br />

vous serès sacré <strong>et</strong> couronné <strong>et</strong>ans la ville <strong>de</strong> Reims, <strong>et</strong> serez le<br />

lieutenant <strong>du</strong> Boi <strong>de</strong>s cieux qui est le véritable roi <strong>de</strong> France.<br />

Plus tard, quand on veut obtenir d'elle <strong>de</strong>s serments qu'elle


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ne saurait tenir, elle les refuse, dût-il lui en coûter la vie, Elle<br />

relève <strong>et</strong> flétrit les perfi<strong>de</strong>s tromperies <strong>de</strong> ses juges : Vous<br />

écrivez ce qui est contre moi ét ce qui est pour mot, vous le passes.<br />

Elle ne craint pas <strong>de</strong> recevoir un démenti <strong>de</strong>s événements,<br />

<strong>et</strong> prédit, à date déterminée, ce que ses voix lui ont révélé, la<br />

prise d'Orléans, le sacre <strong>de</strong> Keims, <strong>de</strong>s faits impossibles à prévoir<br />

<strong>et</strong> qui doivent se réaliser à courte échéance, comme sa<br />

blessure a l'assaut <strong>de</strong> la bastille <strong>de</strong>s Tournelles. Sa parole a<br />

toujours l'accent indéniable <strong>de</strong> la vérité <strong>et</strong> elle jaillit comme<br />

une douce lumière qui impose aux plus prévenus, déconcerte<br />

les habiles, entraîne Ies plus hésitants <strong>et</strong> charme les cœurs<br />

droits comme le sien Oui, Jeanne est aimable dans sa<br />

loyauté : amabiles...<br />

Qui ne veut pas nous tromper nous aime déjà, <strong>et</strong> la loyauté<br />

suppose la bonté, qui va poursuivre la conquête <strong>de</strong>s sympathies<br />

ct <strong>de</strong> l'amour. Le chevalier chrétien, type <strong>de</strong> l'honneur,<br />

se m<strong>et</strong> au service <strong>de</strong> tout ce qui est faible, <strong>de</strong> tout ce qui<br />

souffre. C'est sa raison d'être ; <strong>et</strong> s'il n'a pas un cœur pour se<br />

dévouer, qu'il dépose ses insignes <strong>et</strong> ses armes. Sous l'empire<br />

<strong>de</strong> ce sentiment, Duguesclin mourant disait à ses compagnons<br />

d'armes : Souvenez - vous toujours que les gens d'Eglise, U<br />

pauvre peuple, les femmes <strong>et</strong> les enfants ne sont pas <strong>de</strong>s<br />

ennemis. Jeanne aime Jes p<strong>et</strong>its enfants, au milieu <strong>de</strong>squels<br />

elle se plaira à faire la communion. EUe reçoit avec conipatissance<br />

les pauvres <strong>et</strong> il lui arrivera <strong>de</strong> leur cé<strong>de</strong>r son lit.<br />

Les mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les vieillards seront réjouis <strong>et</strong> consolés par la<br />

visite <strong>et</strong> les paroles <strong>de</strong> la gracieuse enfant. Ah ! je ne m'étonne<br />

pas qu'elle dise,un jour, que son étendard lui est quarante ibis<br />

plus cher que son épée, parce qu'elle n'a jamais voulu tuer<br />

personne. Avant d'engager la guerre, l'humanité <strong>et</strong> la bonté<br />

<strong>de</strong> son cœur lui inspireront d'écrire aux Anglais ces l<strong>et</strong>tres<br />

où s'allient si bien les accents <strong>de</strong> Ia dignité patriotique A ceux<br />

<strong>de</strong> la charité chrétienne. Elle pleurera sur ses ennemis en les<br />

voyant tomber <strong>et</strong> périr, <strong>et</strong> sur celui-là meme qui l'a grossièrement<br />

insul tée, Glacidas. Elle <strong>de</strong>scendra <strong>de</strong> son cheval pour recevoir<br />

dans ses bras un Anglais qu'on vient <strong>de</strong> frapper, malgré<br />

elle, sous ses yeux. Elle l'ai<strong>de</strong>ra à recevoir les sacrements <strong>de</strong><br />

l'Eglise, a sauver son âme, <strong>et</strong> le malheureux mourra tout<br />

consolé, emportant dans ses yeux l'image <strong>de</strong> Ia plus sainte <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> la plus attachante <strong>de</strong>s bontés... Accourez sur Jes pas <strong>de</strong><br />

Jeanne, vous tous, les simples <strong>et</strong> les p<strong>et</strong>its, toi peuple qui,<br />

laissé à toi-même, reconnais toujours tes vrais amis. Touchez<br />

k son cheval, à son armure, à sa bannière ; prenez ses mains<br />

qui étreignant les vôtres. Quand vous acclamez les héros <strong>et</strong><br />

les grands hommes, votre admiration éclate en légitime <strong>et</strong><br />

reconnaissant enthousiasme. Ici, vos démonstrations familières<br />

<strong>et</strong> touchantes proclament que Jeanne a pour vous tous les<br />

charmes <strong>de</strong> Ia bonté, fruit <strong>de</strong> la charité divine, dans l'honneur<br />

chevaleresque <strong>et</strong> chrétien. Amabiles... <strong>et</strong> <strong>de</strong>corum ; ils étaient<br />

aimables... <strong>et</strong> beaux.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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AQX conditions qui ren<strong>de</strong>nt U'honneur aimable, ^joutons<br />

celles qui lui donnent tout son lustre <strong>et</strong> sa beauté.<br />

Deux passions abaissent particulièrement les hommes,<br />

parce qu'elles en font, suivant la parole énergique <strong>de</strong> saint<br />

Paul, <strong>de</strong>s êtres terrestres <strong>et</strong> charnels, terrent, Camales, <strong>de</strong>s<br />

êtres i<strong>de</strong>ntifiés, pour ainsi dire, avec la terre dont ils ne convoitent<br />

que les biens les plus infimes <strong>et</strong> les jouissances avilissantes.<br />

Le désintéressement relève <strong>de</strong> ce3 bassesses ét la<br />

pur<strong>et</strong>é <strong>de</strong> la vie dissipe ces ombres. Ces <strong>de</strong>ux vertus, difficiles<br />

<strong>et</strong> trop rares hélas ! donnent à l'honneur c<strong>et</strong> éclat soli<strong>de</strong> que<br />

ne peut entamer la sé<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> Tor <strong>et</strong> <strong>de</strong>s richesses : heatus<br />

vir qui post aurum non 'abiit, ce quelque chose <strong>de</strong> plus<br />

qu'humain <strong>de</strong>v.ant lequel on incline son respect <strong>et</strong> l'on s'écrie<br />

avec ravissement : qu'elle est belle l'âme toute rayonnante<br />

<strong>de</strong> l'éclat <strong>de</strong> la pur<strong>et</strong>é, quam pulchra est casta gêneratio cum<br />

claritate !<br />

Jeanne n'a jamais rien voulu pour elle-même. Elle ne<br />

<strong>de</strong>mandait au roi que bons chevaux, bonnes armes <strong>et</strong> argent<br />

pour payer ses soldats. Une seule faveur lui vint à la pensée<br />

<strong>et</strong> fait mieux ressortir encore Ies délicatesses désintéressées <strong>de</strong><br />

son cœur, ce fut d'obtenir exemption <strong>de</strong> l'impôt pour son<br />

village natal.<br />

Innocente <strong>de</strong> la pur<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s Angée, elle déclara ne se souvenir<br />

d'avoir commis péché mortel. Dès qu'elle entend ses<br />

voix, saint Michel, sainte Catherine, sainte Marguerite qui,<br />

sans lui parler encore <strong>de</strong> sa mission, lui recomman<strong>de</strong>nt d'être<br />

bonne fille <strong>et</strong> d'aimer Dieu, elle fait d'elle-même le vœu <strong>de</strong><br />

virginité. Les témoignages recueillis en tous les lieux où elle<br />

passa, les attestations les .plus autorisées <strong>de</strong> ceux qui la virent<br />

<strong>et</strong> la connurent enfant, jeune fille, guerrière, <strong>et</strong> le silence<br />

même <strong>de</strong> ses ennemis impuissants à trouver une preuve, un<br />

soupçon contre elle, nous montrent avec quelle scrupuleuse<br />

fidélité elle garda sa promesse. Une parole injurieuse pour sa<br />

vertu suffisait a lui arracher <strong>de</strong>s larmes, tandis qu'en son<br />

cœur, elle disait à Dieu, son seul maître <strong>et</strong> seigneur : Toute<br />

à vous, Ô mon Dieu, plutôt mort que tache <strong>et</strong> déshonneur :<br />

Potius mori quam foedari.<br />

C'est la récompense <strong>et</strong> le privilège <strong>de</strong>s âmes pures d'exercer<br />

autour d'elles une attraction d'admirative <strong>et</strong> irrésistible<br />

sympathie. Les soldats <strong>de</strong> Jeanne, ses compagnons d'armes,<br />

se sentent comme subjugués par c<strong>et</strong>te céleste influence. Au<br />

milieu dc c<strong>et</strong>te vie si étrange <strong>et</strong> si troublante pour une enfant<br />

toute neuve <strong>et</strong> toute fraîche <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur, c'est comme un rayon<br />

<strong>de</strong> soleil qui passe, pour les dissiper bientôt,à travers <strong>de</strong> noirs<br />

<strong>et</strong> menaçants nuages. Jeanne fait disparaître peu à pen <strong>de</strong><br />

son armée tes habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> blasphème avec les scandales <strong>et</strong><br />

les occasions <strong>de</strong> mauvaise vie.<br />

Voir <strong>de</strong>s soldats, <strong>de</strong>s chefs illustres déjà, comme Dunois, •<br />

Lahire, Xaintrailles, accepter la direction <strong>et</strong> les ordres d'une


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jeune fille <strong>de</strong> 17 ans qui n'a rien appris <strong>du</strong> métier <strong>de</strong>s armes,<br />

nous confond <strong>et</strong> nous arrache l'aveu <strong>du</strong> miracle. Mais qu'ils<br />

m<strong>et</strong>tent à cause d'elle un frein à leurs passions, laissent Ia<br />

licence <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s camps pour aller a la prière, à la confession,<br />

à l'eucharistie, il faut pour cela qu'ils aient vu aur Jeanne<br />

un rayon, un refl<strong>et</strong> <strong>du</strong> ciel, comme une apparition <strong>de</strong> ee seul<br />

honneur digne d'envie <strong>et</strong> d'hommage que nous appellerons Ia<br />

splen<strong>de</strong>ur <strong>du</strong> bien, splendor boni, l'éclatante <strong>et</strong> immaculée<br />

blancheur <strong>de</strong> la saint<strong>et</strong>é elle-même.<br />

m.<br />

L'honneur Ie plus éclatant s'égare, quand il ne suit pas la<br />

ligne droite <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir, tracée par Dieu lui-même. Il doit avoir<br />

la rapidité <strong>de</strong> l'aigle pour le connaître <strong>et</strong> l'accomplir ; aquilis<br />

vel-ociores.<br />

La Sainte Ecriture nous dépeint l'aigle en <strong>de</strong>s termes qui<br />

nous représentent Jeanne elle-même dans sa glorieuse mission<br />

<strong>de</strong> guerrière, libératrice <strong>de</strong> la France... In pœruptis<br />

rupibus immoratur, l'aigle se tient sur les somm<strong>et</strong>s escarpés,<br />

indé contempïatur escam,<strong>de</strong> là il vise, il contemple sa proie...<br />

In<strong>de</strong>, c'est <strong>de</strong> haut qu'il faut chercher, contempler son <strong>de</strong>voir,<br />

par <strong>de</strong>là les mesquines préoccupations, les intérêts passagers<br />

<strong>et</strong> frivoles <strong>de</strong> la terre, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s passions qui divisent les<br />

hommes. In<strong>de</strong>... ce somm<strong>et</strong>, c'est Ia prière, le commerce avec<br />

Dieu, la consultation adressée k Dieu...<br />

Jeanne, dès son bas âge, a appris la prière. Elle ne sait ni<br />

A ni B <strong>de</strong>s choses <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, mais elle sait <strong>de</strong> sa mère,<br />

Notre Père qui êtes aux cieux, Je voua salue, Marie, Je crois<br />

en Dieu...<br />

Elle prie <strong>de</strong> la prière commune <strong>de</strong> Ia famiIle, elle prie dans<br />

le p<strong>et</strong>it ré<strong>du</strong>it d'où elle a ouverture sur l'église <strong>du</strong> village, au<br />

pied <strong>de</strong> Ia statue <strong>de</strong> la Sainte Vierge, à Notre-Dame <strong>de</strong> Bermont,<br />

à Notre-Dame <strong>de</strong> Domrémy, sur Ia colline, sous le bois<br />

eftesnti, dans les champs, à côté <strong>de</strong> ses brebis, quand Ia cloche<br />

sonne, avant, pendant, après les combats, partout où elle<br />

trouve une église ouverte pour y assister au sacrifice <strong>de</strong> la<br />

messe. M<strong>de</strong>, <strong>de</strong> ces hauteurs, son regard plonge dans le ciel<br />

<strong>et</strong> lit en ce livre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins <strong>et</strong> <strong>de</strong>s volontés <strong>de</strong> Dieu, où il y<br />

a plus que dans les vôtres, dit-elle aux savants, en son vif <strong>et</strong><br />

original langage. Contempïatur, c'est une vue calme <strong>et</strong> sereine.<br />

Non, elle n'est pas dans les rêveries, dans les imaginations<br />

maladives, elle n'est pas une hallucinée, c<strong>et</strong>te jeune fille dc<br />

belle santé, apte aux fatigues <strong>et</strong> aux privations, rigoureuse<br />

dans ses jeûnes <strong>et</strong> l'observation <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> l'Eglise, d'un bon<br />

sens exquis <strong>et</strong> toujours maître <strong>de</strong> lui-même.<br />

Oculi ejus <strong>de</strong> longe prospiciunt, les yeux perçants <strong>de</strong> l'aigle<br />

voient <strong>de</strong> loin. Jeanne a plus que les intuitions <strong>du</strong> gén ie; elle<br />

voit la mission <strong>et</strong> l'indépendance <strong>de</strong> la France, nécessaires au<br />

mon<strong>de</strong>, les droits <strong>de</strong> Dieu sur les sociétés <strong>et</strong> les pouvoirs :<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong>T<strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 397 -<br />

JI faut que les Anglais soient boutés <strong>de</strong>hors ; le roi n 1 a le<br />

royaume qu'en commen<strong>de</strong>, c'est Dieu qui est le seul maître<br />

souverain f -<br />

D'où lui vient la science militaire, la tactique savante <strong>de</strong>s<br />

combats ? Elle excelle à diriger l'artillerie ; rien dans tes détails<br />

<strong>de</strong>s manœuvres n'échappe à son attentive perspicacité. Apprenez<br />

d'elle encore où est son cabin<strong>et</strong> <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> d'étu<strong>de</strong> -.<br />

J'étais en mon conseil, pendant que vous étiez au vôtre- Elle<br />

était au conseil; à l'école <strong>de</strong> Dieu, le maître <strong>de</strong> toutes les<br />

sciences, qui l'instruisait lui-même.<br />

Ubicumque fuerit cadaver, statim a<strong>de</strong>st, d'un coup,' l'aigle<br />

fond sur sa proie. Jeanne est prompte à l'action cora-me à<br />

l'idée, statim. B faut quitter ton père, ta mère, egre<strong>de</strong>re <strong>de</strong><br />

domo patris fuif te séparer <strong>de</strong>s affections <strong>et</strong> <strong>de</strong>s joies <strong>du</strong> jeune<br />

âge : statim, me voilà; triompher <strong>de</strong>s insolents dédaîns <strong>du</strong><br />

capitaine <strong>de</strong> Vaucouleurs qui pense qu'un bon souffl<strong>et</strong> aura<br />

raison <strong>de</strong> ta folie : statim, me voilà ! Tu <strong>de</strong>vras supporter lés<br />

lenteurs <strong>de</strong> là défiance, te soum<strong>et</strong>tre aux fatigants <strong>et</strong> minutieux<br />

interrogatoires <strong>de</strong>s docteurs, lutter contre les intrigues<br />

<strong>et</strong> les jalousies qui circonviennent ton roi, contre ton roi luimême,<br />

.si hésitant, si faible, si indolent : statim, me voilà !<br />

Plutôt aujourd'hui que <strong>de</strong>main, <strong>de</strong>main qu'après!<br />

Jeaune s'élance, elle entraîne tout après elle, avec l'élan<br />

joyeux <strong>du</strong> soldat francais. Blessée d'une flèche, elle se relève;<br />

après avoir laissé voir, dans un soupir <strong>et</strong> une larme,qu'elle est<br />

d'un âge <strong>et</strong> d'une nature sensibles à la douleur, elle arrache<br />

le fer <strong>de</strong> sa blessure, rappelle les fuyards : à Vassaut, entrez,<br />

ils sont nôtres ; <strong>et</strong> ailleurs : venez, seraient-ils pen<strong>du</strong>s aux nues,<br />

nous les aurons !<br />

En une semaine, elle fait lever le siège d'Orléans qui <strong>du</strong>rait<br />

<strong>de</strong>puis sept mois. Les villes sont occupées ou s'ouvrent d'ellesmêmes,<br />

les batailles livrées <strong>et</strong> gagnées, avec une rapidité qui<br />

a pu faire comparer par <strong>de</strong>s hommes experts <strong>et</strong> <strong>du</strong> métier, les<br />

exploits <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, sa campagne <strong>de</strong> la Loire, les faits<br />

d'armes qui ont préparé le.sacre <strong>de</strong> Reims, aux exploits <strong>du</strong><br />

«rand Condé, à la campagne d'Italie <strong>de</strong> Napoléon L'. Aqtiilis<br />

celociores. Voilà ces ailes plus rapi<strong>de</strong>s que celles <strong>de</strong> l'aigle. Le<br />

secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> leur puissance d'impulsion <strong>et</strong> d'élan est dans une<br />

double force, un double amour, que pour la gloire <strong>et</strong> le salut<br />

même <strong>de</strong> la France, on doit sauvegar<strong>de</strong>r, sans Ies séparer,<br />

dans l'Ame <strong>du</strong> soldat : l'amour'<strong>de</strong> la patrie, l'amour <strong>de</strong> Dieu,<br />

le patriotisme <strong>et</strong> la religion.<br />

Jeanne n'a pas <strong>de</strong> repos par la gran<strong>de</strong> pitié qui est au pays<br />

<strong>de</strong> France; dans le sang français qui coule sous ses yeux, c'est<br />

comme si elle avait <strong>de</strong>vant elle la patrie elle-même, palpitante,<br />

mourante, appelant secours. Sanglant garçon, dit-elle, k son<br />

page, le sang <strong>de</strong> France est versé <strong>et</strong> tu ne me le disais pas 1- j -<br />

Je n'ai jamais vu couter le sang <strong>de</strong> France, sans que mes cheveux<br />

me dressassent sur, la tête.


— 398 —<br />

De son côté, Dieu l'appelle ; car il a plu à Dieu <strong>de</strong> choisir<br />

une jeune fille potir chasser les ennemis. Tant qu'il y aura un<br />

Anglais sur le sol <strong>de</strong> la patrie, elle entendra résonner à son<br />

oreille l'ordre d'en haut: « Fille <strong>de</strong> Dieu, va, va, va... » Dusseje<br />

user mes jambes jusqu'aux genoux, j'irai !<br />

Nous l'avpns vue, éclairée par les inspirations <strong>du</strong> ciel, fidèle<br />

à sa France <strong>et</strong> à son Dieu, s'élancer avec la sûr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> la rapidité<br />

<strong>de</strong> l'aigle pour accomplir sa mission. Les hommes d. armes<br />

ont combattu <strong>et</strong> Dieu a donné la victoire, Jeanne est à Reims,<br />

telle que vous la voyez rayonnante au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> c<strong>et</strong> autel. Au<br />

niilieu <strong>de</strong> l'imposante majesté <strong>et</strong> <strong>de</strong>s émotions <strong>de</strong> la cérémonie<br />

<strong>du</strong> sacre, tous les regards sont pour elle. Son cœur bat, non<br />

point d'orgueil, mais <strong>de</strong> joie pour la France, <strong>de</strong> reconnaissance<br />

envers Dieu. Elle a bien le droit <strong>de</strong> porter <strong>et</strong> <strong>de</strong> placer son<br />

étendard « à l'honneur. > Pour elle, <strong>et</strong> ce <strong>de</strong>rnier trait achève<br />

sa gran<strong>de</strong>ur, en ce jour, elle se j<strong>et</strong>te toute baignée <strong>de</strong> larmes<br />

aux pieds <strong>de</strong> son roi dont elle embrasse les genoux. La première<br />

partout à la peine, elle veut être la première k l'hommage<br />

<strong>de</strong> fidélité, à l'humble soumission, la première toujours<br />

au dévouement envers sa patrie <strong>et</strong> son roi.<br />

Les illustrations guerrières <strong>de</strong> tous les siècles peuvent<br />

venir sans honte incliner leurs lauriers <strong>et</strong> leur gloire <strong>de</strong>vant<br />

notre héroïne, <strong>et</strong> reconnaître qu'il n'est pas, dans les fastes<br />

<strong>de</strong>s armées, <strong>de</strong> renommée plus intacte <strong>et</strong> qui fasse mieux<br />

resplendir sur le mon<strong>de</strong>, dans la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa vérité, notre<br />

<strong>de</strong>vise br<strong>et</strong>onne : Potius mori quam foedari f<br />

III<br />

L'honneur a son <strong>de</strong>rnier triomphe dans les épreuves; il<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors toute Ia force <strong>du</strong> lion : leonibus fortiores*<br />

Chez tous les peuples <strong>et</strong> en tous les temps, on a vu le comble<br />

<strong>de</strong> l'honneur, pour la nature humaine, dans le juste aux<br />

prises avec l'adversité. L'homme déchu a pu par lui-même<br />

entrevoir quelque chose <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>urs <strong>et</strong> trouver <strong>de</strong>s<br />

paroles éloquentes pour les exalter. Mais sa statue <strong>de</strong> l'honneur<br />

a toujours <strong>de</strong>s pieds d'argile, <strong>et</strong> on Ia voit s'effondrer,<br />

sous les coups <strong>du</strong> fatalisme, <strong>du</strong> suici<strong>de</strong>, d'un stoïcisme sans<br />

entrailles ou par la découverte d'un vice caché qui minait<br />

secrètement l'idole.<br />

La Croix domine le mon<strong>de</strong>, comme le siège <strong>et</strong> le parfait<br />

signe <strong>de</strong> l'honneur. Là est la vertu sans tache, dans la souffrance<br />

sans limite, le sacrifice sans réserve, l'immolation sans<br />

défaillance, la victime dont le sang purifie <strong>et</strong> sauve Ie mon<strong>de</strong>,<br />

en lui rendant, avec les beautés <strong>de</strong> l'innocence, l'éternel honneur.<br />

Voilà jusqu'à quelle hauteur nous <strong>de</strong>vons élever la<br />

<strong>de</strong>vise <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, pour qu'elle soit jusqu'au bout la règle<br />

<strong>et</strong> la mesure à laquelle nous jugerons Jeanne d'Arc.<br />

O Jeanne, quand Dieu t'a dit : Fille <strong>de</strong> Dieu, va, va, va,..,<br />

Il t'appelait à mieux encore qu'au triomphe <strong>de</strong> Reims. Tu<br />

Archives diocésain <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 399 -<br />

continueras à sauver la France,.comme ton Jésus, dont le<br />

nom est écrit sur ta bannière,, a sauvé le mon<strong>de</strong> ' en donnant,<br />

toi aussi, ta vie dans un supplice qui rappellera la Passion<br />

<strong>et</strong> le Calvaire.<br />

Vive labeur ! Ces mots qu'on lit encore sur la maison <strong>de</strong><br />

Jeanne d'Arc, à Domrémy, sont gravés au-<strong>de</strong>ssous d'une gerbe<br />

<strong>de</strong> blé enlacée avec <strong>de</strong>ux grappes <strong>de</strong> raisin. U y a eu labeur,<br />

pour faire pro<strong>du</strong>ire à la terre c<strong>et</strong>te gerbe <strong>et</strong> ces grappes qui forment<br />

l'emblème, Mais le <strong>de</strong>rnier labeur, je le vois dans la<br />

meule qui broiera le pur froment, dans Ie pressoir qui foulera,<br />

écrasera le raisin.<br />

Vive labeur ! C<strong>et</strong>te meute <strong>et</strong> ee pressoir qui doivent broyer<br />

Jeanne, est-ce qu'on ne les trouve pas dans c<strong>et</strong> inconnu <strong>du</strong><br />

malheur qu'ouvrent <strong>de</strong>vant elle ses voix, dans les pressentiments<br />

<strong>de</strong> trahison qui la torturent? Où est le traître? On ne<br />

saurait peut-être le nommer ; celui qui la vendit aux Anglais<br />

mérite bien c<strong>et</strong>te note d'infamie. Mais la trahison n'est-elle<br />

pas partout, dans ces intrigues <strong>de</strong> la jalousie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la haine,<br />

dans ces menées criminelles qui l'isolent, contrecarrent ses<br />

proj<strong>et</strong>s, la décrient, lui enlèvent les moyens <strong>de</strong> combattre <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

vaincre V Si ce n'est trahison, comment qualifier l'indifférence<br />

qui s'inquiète si peu <strong>de</strong> Jeanne dans les fers? Duguesclin prisonnier<br />

n'était pas en peine <strong>de</strong> sa rançon... T a-t-il femme <strong>de</strong><br />

France qui songe à filer sa quenouille, pour ai<strong>de</strong>r à la délivrance<br />

<strong>de</strong> Jeanne? Quelques-uns <strong>de</strong> ceux qui partagèrent ses<br />

exploits essaieraient peut-être <strong>de</strong> la sauver. Que faire, dans<br />

c<strong>et</strong> affaissement général qui paralyse Charles VII lui-même?<br />

Est-ce impuissance, oubli, ingratitu<strong>de</strong> ? Douloureux mystère<br />

où l'histoire a peine à se reconnaître <strong>et</strong> qui n'en laisse pas<br />

moins à l'héroïque victime tout le poids, mais aussi tout Ie<br />

mérite <strong>de</strong> sa cruelle épreuve. Jeanne, abandonnée, conserve<br />

toute la force <strong>du</strong> lion : leonibus fortiores. Pas <strong>de</strong> plainte, pas<br />

<strong>de</strong> murmure ; elle n'oubliera pas pour cela la France <strong>et</strong> son<br />

roi; elle n'oubliera qu'elle-même. Ne dites pas <strong>de</strong> mal <strong>de</strong> mon<br />

maître, c'est un noble chrétien; si j'ai mal agi, il est innocent !<br />

Vive labeur! la meule <strong>et</strong> le pressoir,c'est l'Anglais qui tient<br />

sa redoutable ennemie enchaînée. Il y a peu <strong>de</strong> jours, il tremblait<br />

; Leo est in silva ! Ne sortons pas, le lion est dans la forêt;<br />

le nom seul <strong>de</strong> Jeanne le m<strong>et</strong>tait en fuite <strong>et</strong> il avait honte <strong>du</strong><br />

nombre <strong>de</strong> ses déserteurs. Aujourd'hui, il a une cage pour<br />

enfermer sa victime, <strong>de</strong>s liens pour la garrotter, d'ignobles<br />

val<strong>et</strong>s pour l'outrager; mais elle le domine dans les fers<br />

comme sur les champs <strong>de</strong> bataille. Qu'il vienne, Warwick <strong>et</strong><br />

que, bondissant sous Ia parole fière, <strong>et</strong> indignée <strong>de</strong> l'indomptable<br />

Française, il lève contre elle son épée, il n'entendra que<br />

la même prophétie patriotique : Non, vous n'aurez pas la<br />

France !<br />

Vive labeur /... Mon coeur frémit <strong>et</strong> saigne <strong>de</strong> le dire :<br />

Jeanne se dit bonne chrétienne, <strong>et</strong> ses juges préten<strong>de</strong>nt être


- 400 -<br />

l'Eglise. A quel <strong>de</strong>gré d'abaissement <strong>et</strong> d'iniquité peuvent<br />

<strong>de</strong>scendre <strong>de</strong>s amés asservies, aveuglées par l'or <strong>et</strong> l'ambition<br />

! Hélas ! l'histoire a vu d'autres déchéances <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir, <strong>de</strong><br />

plus lamentables défections. Des nations entières ont été<br />

entraînées au schisme, à l'hérésie ; leurs évêques <strong>et</strong> leurs prêtres<br />

étaient les premiers coupables... Etaient-ils l'Eglise?<br />

Parce qu'un tribunal particulier aura forfait au droit,<br />

dirons-nous que Ia justice a disparu d'une gran<strong>de</strong> nation <strong>et</strong><br />

qu'eUe n'a plus que <strong>de</strong>s juges prévaricateurs ?<br />

Jeanne, incomplètement instruite, ne peut suivre l'indigne<br />

évêque <strong>de</strong> Beauvais <strong>et</strong> ses tristes assesseurs dans leurs subtilités<br />

calculées. Ils réussiront, un jour, à la surprendre dêloyalement.<br />

Mais son bon sens chrétien proteste ; sa conscience<br />

s'indigne <strong>et</strong> se révolte d'avoir êté trahie,pour un instant,dans<br />

ses convictions <strong>et</strong> sa foi. -Von, mes voix ne m'ont pas trompée.<br />

J'en appelle <strong>de</strong> vous à Dieu, fen appelle à Notre Saint-Père Ie<br />

Pape... Voilà l'Eglise pour Jeanne ! C'était l'Eglise <strong>de</strong> saint<br />

Ambroise : ubi P<strong>et</strong>rus, ibi Ecclesia, c'est la nôtre : là où est<br />

Pierre, là est l'Eglise.<br />

Vive labeur! Voici le bûcher, la mort infamante ï... Jeanne<br />

d'abord, ainsi que Jésus au Jardin <strong>de</strong>s Oliviers, est en proie<br />

à toutes les angoisses, h tous les déchirements <strong>de</strong> la nature,<br />

qui se débat <strong>et</strong> agonise, sous les épouvantes <strong>de</strong> la souffrance<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la mort. Rozien, Rouen, ser as-tu ma <strong>de</strong>rniere <strong>de</strong>meure f<br />

<strong>et</strong> dans une crise plus navrante : Faut-il que mon corps, que<br />

fai gardé pur, soit aujourd'hui consumé <strong>et</strong> re<strong>du</strong>it en cendres f<br />

Alt! f aimerais mieux être décapitée sept fois que d'être ainsi<br />

brûlée..* Soudain, elle se relève, comme toute transfigurée<br />

par l'assistance <strong>de</strong> saint Michel <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses chères Saintes, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> son cœur, par d'ar<strong>de</strong>ntes invocations <strong>et</strong> les prières les<br />

plus tendres, jaillit tout ce qu'il contient d'héroïque résignation<br />

<strong>et</strong> d'attendrissante charité : Sainte Trinité, ayez pitié <strong>de</strong><br />

moi, je crois en vous ! Vous tous qui estes ici, pardonnez-moi,<br />

comme je vous pardonne ! Vous, prêtres, dites-chacun une<br />

messe pour le repos <strong>de</strong> mon âme ! O Jésus, ô Marie, benoits<br />

Saints <strong>et</strong> Saintes <strong>du</strong> paradis, protégez-moi, secourez-moi !<br />

Une croix sur son cœur, la croix <strong>de</strong>vant ses yeux, elle<br />

expire, en appelant trois fois, à travers la fumée <strong>et</strong> les flammes,<br />

celui qui fut sa force, le Lion vainqueur <strong>de</strong> la tribu <strong>de</strong><br />

Juda, Jésus, Jésus, Jésus !...<br />

O mort, où est ta victoire ? tu pensais l'avilir, <strong>et</strong> tu lui as<br />

mis au front une auréole d'incomparable éclat.<br />

O mort, où est ta victoire V Sur le cercueil <strong>du</strong> bon Connétable,<br />

on déposa les clefs- d'une ville conquise, pour dire qu'il<br />

était encore vainqueur après la mort.<br />

Devant le bûcher <strong>de</strong> Rouen, <strong>de</strong>vant ce cœur qui résiste<br />

aux <strong>de</strong>rnières étreintes <strong>du</strong> feu, les bourreaux eux-mêmes,<br />

dans le remords <strong>et</strong> la douleur, confessent qu ils ont brûlé une<br />

sainte : Nous sommes per<strong>du</strong>s, nous avons brûlé une sainte !<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 401 -<br />

Bientôt, Charles VII se réveille, la réhabilitation se prépare,<br />

la vieille mère <strong>de</strong> Jeanne-la sollicite, <strong>et</strong>, vers vingt ans<br />

après, l'Eglise, la véritable Eglise, celle-là, par le Pape<br />

Calixte in, prononce la sentence qui condamne les juges iniques<br />

<strong>et</strong> rend à Jeanne, <strong>de</strong>vant les hommes, la réputation <strong>et</strong> la<br />

gloire qu'ils avaient préten<strong>du</strong> lui ravir.<br />

Les siècles, tour à tour, par l'histoire, les beaux-arts <strong>et</strong> la<br />

poésie, viennent déposer aux pieds <strong>de</strong> Jeanne, la suppliciée,<br />

le tribut <strong>de</strong> leur admiration <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur amour, avec une unanimité<br />

qu'une exception honteuse <strong>et</strong> à jamais flétrie ne saurait<br />

infirmer.<br />

De nouveaux hommages m<strong>et</strong>tent, chaque jour, plus en<br />

lumière c<strong>et</strong> honneur sans taehe, Depuis que <strong>Léon</strong> XIII a fait<br />

entendre la première parole <strong>de</strong> glorification, une pieuse <strong>et</strong><br />

sainte émulation s'est emparée <strong>de</strong> tous. Oh non ! on ne verra<br />

pas parmi nous la scène poignante où <strong>de</strong>s mains brutales <strong>et</strong><br />

avi<strong>de</strong>s se disputaient, s'arrachaient Jeanne d'Arc, sous les<br />

murs <strong>de</strong> Compiègne, pour s'assurer l'or que vaudrait la prisonnière.<br />

A Jeanne, qui n'a combattu que pour l'unité <strong>de</strong>la<br />

patrie française, nous n'offrirons cn ce jour, comme don joyeux,<br />

que <strong>de</strong>s vœux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s espérances <strong>de</strong> concor<strong>de</strong> <strong>et</strong> d'union.<br />

O France, oui, tu fêteras Jeanne d'Arc avec la splen<strong>de</strong>ur<br />

digne <strong>de</strong> la reconnaissance d'une gran<strong>de</strong> nation. Parmi tes<br />

enfants, en est-il <strong>de</strong> plus glorieux ? <strong>et</strong> si tu es aujourd'hui une<br />

France libre <strong>et</strong> si -belle, à qui le dois-tu V...<br />

O Eglise, ô ma mère, en r<strong>et</strong>our d'un impérissable dévouement<br />

pour toutes les saintes causes, pour la tienne, pour celle<br />

<strong>de</strong> Dieu, nous attendons <strong>de</strong> toi c<strong>et</strong>te joie <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te faveur. Ne<br />

tar<strong>de</strong> pas à nous appeler au pied d'un autel où tu nous diras:<br />

à genoux <strong>et</strong> priez : JEANNE D'ARC EST SAINTE !<br />

Le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la fête, Monseigneur a adressé la leure suivante<br />

à M. le C u ré-A rch i prêtre <strong>de</strong> Saint-Corentin :<br />

« <strong>Quimper</strong>, W M Juin 1804.<br />

* Mon cher Archiprêtre,<br />

< La procession <strong>de</strong> la Fêle-Dieu nous avait montré comment<br />

vous savez organiser les fêtes incomparables <strong>de</strong> la Religion. Hier,<br />

vous vous Ôtés surpassé dans la glorification <strong>de</strong> Jeanne (l'Arc Celte<br />

fêle restera, dans les annales religieuses <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> (Juimper,<br />

comme une <strong>de</strong>s plus complètes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus brillantes.<br />

< Je vous prie <strong>de</strong> remercier, en mon nom <strong>et</strong> au nom <strong>de</strong> la Religion,<br />

les artistes musiciens <strong>et</strong> chanteurs, qui vous ont piété le concours<br />

<strong>de</strong> leur talent. Ils ont admirablement interprété <strong>de</strong>s pages sublimes<br />

<strong>de</strong> musique religieuse. Notre nouvelle société <strong>de</strong> VUnionMwicale<br />

a conquis sa place parmi les meilleures.<br />

< Je ne puis oublier l'orateur, dont la parole vibrante el sympathique<br />

nous a si éloquemment mbnlré Jeanne dans sa douceur.sa<br />

vertu, son patriotisme el sa foi.


- 402 -<br />

« Espérons qu'an jour viendra où celle fête dii patriotisme <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

la Religion sera la fôle <strong>de</strong> la France tout entière. Jeanne, <strong>de</strong>venue<br />

alors le symbole <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong> tous tes sentiments <strong>et</strong> <strong>de</strong> lous les<br />

cœurs, sera, comme <strong>de</strong> son temps, le plus puissant agent <strong>du</strong> bonheur<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la pairie française.<br />

i Recevez, mon cher Archiprêtre, avec mes remerciements,<br />

l'expression <strong>de</strong> mes sentiments dévoués.<br />

t f HENRI, Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, »<br />

Hàtons-nous <strong>de</strong> dire qu'un grand pas vu nt d'étre fait pour la<br />

réalisation <strong>du</strong> vœu formulé par notre vénéré évêque. En eff<strong>et</strong>, le<br />

Sénat, dans sa séance <strong>du</strong> vendredi, 8 Juin, a adopté la proposition<br />

suivante :<br />

AnTictK PREMIER. — La République française célèbre annuellement<br />

la fête <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, fête <strong>du</strong> palrioiisme.<br />

ART. 2, — Celle fêle a lieu le <strong>de</strong>uxième dimanche <strong>de</strong> Mai, jour<br />

anniversaire <strong>de</strong> la délivrance d'Orléans.<br />

ART. 3. — Il sera élevé, en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, sur la<br />

place <strong>de</strong> Rouen où elle a été brûlée vive, un monument avec c<strong>et</strong>te<br />

inscription :<br />

A JEANNE D'ABC<br />

LE PEtJPLE FRANÇAIS RECONNAISSANT.<br />

Dans la discussion très intéressante qui a précédé, M. Fabre<br />

lui-même a reconnu que * <strong>de</strong>s appels pressants avaient élé adressés<br />

à nombre <strong>de</strong> sénateurs <strong>et</strong> députés, parles Loges maçonniques »,<br />

pour empêcher <strong>de</strong> voter la fête. Le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong>s Ministres,<br />

M. Ch. Dupuy, avec une gran<strong>de</strong> loyauté, a dégagé les catholiques<br />

<strong>de</strong> l'accusation d'avoir voulu faire une question <strong>de</strong> parli <strong>de</strong>s<br />

démonstrations religieuses en l'honneur <strong>de</strong> Jeanne d'Arc « Cer-<br />

« tains groupes, dit-il, ont pu être accusés <strong>de</strong> vouloir accaparer<br />

« Jeanne d'Arc tout enlière... Mais, Messieurs, Jeanne d'Arc n'est<br />

* à personne, elle est à tout le mon<strong>de</strong>..... Comment celle gra mle<br />

- figure nous diviserait-elle, puisqu'elle est pour nous le plus pur<br />

< symbole <strong>du</strong> patriotisme el le patriotisme doit toujours domit<br />

ner nos querelles d'un jour ! i<br />

M. Dupuy a été très applaudi : ses patriotiques paroles le méritaient<br />

bien.<br />

i<br />

QUIMPERLÉ. — Dans son audience <strong>du</strong> 6 Juin, le Tribunal civil<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé a ren<strong>du</strong> son jugement dans le procés i n lente aux<br />

religieuses Ursulines par l'administration <strong>de</strong> l'Enregistrement,<br />

pour refus <strong>de</strong> paiement <strong>du</strong> droit d'accroissement.<br />

L'avoué <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong>mandait la remise <strong>de</strong> l'a Ilaire,<br />

qui semblait <strong>de</strong> droit, le proj<strong>et</strong> <strong>du</strong> budg<strong>et</strong> actuellement îi l'étu<strong>de</strong><br />

proposant une modification <strong>de</strong> la loi sur le point en litige...<br />

Les religieuses ont élé condamnées à payer à l'Enregistrement<br />

la somme <strong>de</strong> 1,974 fr. réclamée pour le décès <strong>de</strong> trois Sœurs, <strong>et</strong><br />

en outre à lous ies frais.<br />

Archives diocésaine <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 403 -<br />

PENMARC'H. - Nous recevons d'excellentes nouvelles <strong>de</strong> ta<br />

gran<strong>de</strong> Mission qui se donne actuellement dans celle paroisse<br />

k es ^ x ^ c ! ces d ? ] ? P remière semaine (3-9 Juin), présidés par<br />

M. hôrébel, curé-doyen <strong>de</strong> Riec, se sont terminés par une communion<br />

<strong>de</strong> 414 r<strong>et</strong>raitants, dont 260 enfants <strong>de</strong>s catéchismes<br />

Le mouvement est donné : tout fait présager une moisson abondante<br />

qui sera la douce récompense <strong>de</strong>s prêtres <strong>de</strong> la paroisse el<br />

<strong>de</strong>s missionnatresqui y travaillent au salut <strong>de</strong>s âmes. Nous <strong>de</strong>mandons<br />

à nos lecteurs <strong>de</strong> prier Dieu qu'il secon<strong>de</strong> les e (Tor I s <strong>et</strong><br />

bénisse les bonnes volontés, à Peninarc'h el dans les autres paroisses<br />

— Plourin <strong>et</strong> Santec — où se donnent, en ce moment <strong>de</strong>s<br />

Missions.<br />

•--'--'--'--•-•---^--^--^--^--—-^»^^«<br />

*<br />

LESNEVEN. — L'inauguratinn <strong>de</strong> la N^ne <strong>du</strong> chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />

Lan<strong>de</strong>rneau à Lesneven el à Plounéour-Trez a eu lieu, dimanche<br />

<strong>de</strong>rnier. Comme pour les autres tronçons <strong>du</strong> réseau linistérien, la<br />

cérémonie a eu un caractère religieux : nous sommes heureux <strong>de</strong><br />

l'annoncer. La bénédiction a été donnée aux gares <strong>et</strong> au maléri<strong>et</strong>,<br />

sur irois points <strong>du</strong> parcours : à Ploudaniel, à Ploui<strong>de</strong>r <strong>et</strong> à Plounéour-Trez.<br />

Dans c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière paraisse, lofflcian t ela i t Mgr d'Hulst,<br />

député <strong>de</strong> la circonscription.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons à la procession d'Angers. — Les Br<strong>et</strong>ons<br />

émigrés ont fait excellente figure dans la procession <strong>du</strong> Sacre<br />

qui, à Angers, a lieu avec un éclat exceptionnel, parce que, aux<br />

aulres sentiments <strong>de</strong> piété, se môle dans c<strong>et</strong>te ville l'idée <strong>de</strong> réparation,<br />

<strong>de</strong>puis les prédications hérétiques <strong>de</strong> Bérenger.<br />

L'an <strong>de</strong>rnier, les Br<strong>et</strong>ons y étaient représentés pour la première<br />

fois par vingt-quatre jeune* personnes, en costume national, accompagnant<br />

sainle Anne. Celte année, celles qui ont pris chapeau,<br />

mais qui tiennent à gar<strong>de</strong>r un lien avec leurs compatriotes, portaient<br />

une coqu<strong>et</strong>te bannière <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Bon-Secours. Elles<br />

étaient au nombre <strong>de</strong> neuf, toutes vêtues <strong>de</strong> Mane<br />

Les hommes s'étaient chargés <strong>du</strong> brancard <strong>de</strong> sainl Yves, dont<br />

voici l'ornementation : <strong>de</strong>rrière la statue, <strong>de</strong>ux menhirs, émergeant<br />

d'un fond <strong>de</strong> rochers ; <strong>de</strong>vant, un sévère paysage <strong>de</strong> mousse el <strong>de</strong><br />

bruyère avée écussons <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint Yves aux pendants.<br />

< C'est original el 1res bien ». disait hautement Ia foule le long<br />

<strong>du</strong> défilé. Et les Br<strong>et</strong>ons tout tiers, eux, qui n'ossient auparavant<br />

risquer <strong>de</strong>vant le public les chants <strong>du</strong> paysj les entonnaient,<br />

avec enthousiasme, au milieu <strong>de</strong> la sympathie générale, ll n'est<br />

jusque dans la cathédrale où ils n'aient fait entendre les mélodieux<br />

cantiques <strong>de</strong> Breiz-kel.<br />

C'est une 1res bonne journée pour les Br<strong>et</strong>ons émigrés en lant<br />

qu'elle Ieur aura créé bonne place en l'estime publique, Leurs<br />

besoins sont, hélas ! par ailleurs aussi grands que jamais, Les<br />

fabriques manquent souvent <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> en j<strong>et</strong>tent plusieurs<br />

sur la rue. D'autre parl, l'immigration persiste toujours...<br />

Du moins, si parfois la'misère est gran<strong>de</strong>, la foi restera comme


- 404 —<br />

une consolatrice <strong>de</strong> ces chers compatriotes, grâce au zèle apostolique<br />

<strong>de</strong> leur aumônier, le distingué <strong>et</strong> dévoué M. Hiler.<br />

(Semaine religieuse <strong>de</strong> Saini-Urie ac.)<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. —Jusqu'à présent, la Russie, <strong>de</strong> méme que l'Angl<strong>et</strong>erre,<br />

n'entr<strong>et</strong>enait pas <strong>de</strong> rapports officiels avec le Pape. Elle se contentait<br />

d'avoir auprès <strong>du</strong> Saint-Siège un agent officieux, M. Iswolski.<br />

Or, c'était un <strong>de</strong>s vœux <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII d'établir <strong>de</strong>s rapports officiels<br />

entre le Vatican <strong>et</strong> les pays non catholiques, <strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis kmlem ps, <strong>de</strong>s<br />

négociations étaient en cours, par l'intermédiaire <strong>de</strong> M. Iswolski<br />

lui-même, entre Rome el Saint-Pétersbourg. Elles viennent d'aboutir,<br />

<strong>et</strong> c'est celui qui les a con<strong>du</strong>ites qui sera le premier représentant<br />

officiel <strong>du</strong> tzar auprès <strong>du</strong> Pape.<br />

C<strong>et</strong> événement, dont l'importance n'échappera à personne, constitue<br />

un nouveau succès <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII.<br />

Le Métropolitain catholique <strong>de</strong> Russie, Mgr Kozlowski, archevèque<br />

<strong>de</strong> Mohîlew, est actuellement à Rome. Ces coïnci<strong>de</strong>nces<br />

confirment ce que l'on a dit sur les dispositions favorables <strong>du</strong> tzar<br />

à Fegard <strong>de</strong>s catholiques el sur l'impression favorable pro<strong>du</strong>ite par<br />

l'Encyclique pontificale aux évéques polonais.<br />

— S. Em. le Cardinal Bourrel, après trois semaines <strong>de</strong> séjour,<br />

a quitté Rome pour rentrer à Ro<strong>de</strong>z. A diverses reprises, le Souverain<br />

Pontife l'a comblé <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> bonté.<br />

Sa Saint<strong>et</strong>é a tenu à lui manifester aussi, dans les termes <strong>de</strong> la<br />

plus vive sympathie, toute l'affection qu'elle porte à la France <strong>et</strong><br />

toute l'espérance qu'elle gar<strong>de</strong>, malgré tout, dans ses glorieuses<br />

<strong>de</strong>stinées, grâce à l'accord <strong>de</strong> plus en p I us ét roi I qu'ell e espère voir<br />

se cimenter parmi tous les catholiques français, sur le terrain <strong>de</strong><br />

l'action sage <strong>et</strong> ferme à la fois qui leur a été tracée.<br />

— Le Rmé P. Le Doré, supérieur général <strong>de</strong>s Eudistes, récemment<br />

<strong>de</strong> passage à Rome, a eu une longue audience <strong>du</strong> Souverain<br />

Pontife, qui s'est vivement intéressé aux résultats <strong>de</strong> plus en plus<br />

consolants obtenus par c<strong>et</strong>te importante congrégation. Le Rmé P.<br />

Le Doré a été aussi reçu par S. Em. le cardinal Rampolla.<br />

S. Em. le Cardinal Richard est arrivé à Rome, dimanche; il est<br />

<strong>de</strong>scen<strong>du</strong> à la Procure <strong>de</strong> Sainl-Sulpice.<br />

— On annonce la publication d'une Encyclique sur un suj<strong>et</strong><br />

dont le secr<strong>et</strong> a été gardé jusqu'au <strong>de</strong>rnier moment. Elle traite <strong>de</strong><br />

la mission <strong>de</strong> la Papauté au xix* siècle <strong>et</strong> <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> l'Egle<br />

dans les différents pays <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

pARI8, _ La fête <strong>du</strong> Sacré-Cœur a été célébrée, vendredi<br />

V e Juin, à Montmartre, en gran<strong>de</strong> solennité, au milieu (Fune foule<br />

immense, le matin <strong>et</strong> le soir, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> S. Em. le car-<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 405 -<br />

dinal Richard. La basilique était somptueusement décorée <strong>et</strong><br />

pavoisée. Et, la nuit précé<strong>de</strong>nte, 40 anciens zouaves pontificaux<br />

ayant à leur tôle le général <strong>de</strong> Char<strong>et</strong>te, avaient fait la veillée<br />

sainte <strong>de</strong>vant le Saint-Sacrement, qui reste exposé iour <strong>et</strong> nuit<br />

aux adorations <strong>de</strong>s fidèles. *<br />

Le dimanche suivant, qui était celui <strong>de</strong> l'octave <strong>de</strong> la Fète-<br />

Dieo, affluence plus nombreuse encore, s'il est possible, à .Montmartre,<br />

où il-a. fallu multiplier les processions qui se faisaient<br />

aussi, avec beaucoup <strong>de</strong> pompe <strong>et</strong> <strong>de</strong> piété, dans toute la France<br />

Ne cessons pas d'en bénir Dieu. C'est Ie réveil <strong>de</strong> la foi catholique"<br />

S. Em. le cardinal Richard vient <strong>de</strong> partir pour Rome. Il<br />

pourra dire an Pape que la France est toujours, en dépit <strong>de</strong>s révolutions<br />

qu'eile.subil, la fille ainée <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

Voltaire à l'eau. — Faut-il voir là un signe <strong>de</strong>s temps?<br />

Est-ce un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> < l'esprit nouveau - qui, s'il n'existe guère dans<br />

Ie Gouvernement, existe assurément dans le pays, las <strong>de</strong>s persécutions<br />

religieuses <strong>et</strong> assoiffé <strong>de</strong> paix ?<br />

Toujours est-il que le monôme traditionnel <strong>de</strong>s candidats à<br />

l'Ecole polytechnique a eu pour bul, c<strong>et</strong>te année, <strong>de</strong> j<strong>et</strong>er dans la<br />

Seine un buste <strong>de</strong> Voltaire, l'insulteur <strong>de</strong> la Pucelle d'Orléans.<br />

Les candidats à l'Ecole navale viennent <strong>de</strong> renouveler Ia même<br />

manifestation, <strong>et</strong> ont fait faire au buste <strong>de</strong> Voltaire un second plongeon.<br />

C'est un commencement <strong>de</strong> justice.<br />

Nous savons bien qu'il ne faut pas exagérer l'importance <strong>de</strong><br />

ces plaisanteries juvéniles; mais tout le mon<strong>de</strong> reconnai tra que les<br />

idées ont changé <strong>de</strong>puis le jour, non encore éloigné, où l'on élevait<br />

<strong>de</strong>s statues à ce maître hypocrite, <strong>de</strong>venu l'idole <strong>de</strong> Ia Révolulion,<br />

pour avoir combattu- la Religion, frondé l'autorité , Hatté<br />

Ies grands <strong>et</strong> flagorné le roi <strong>de</strong> Prusse 1<br />

Leçons <strong>de</strong> bon sens. — I. BOURGES. — La commission<br />

départementale <strong>du</strong> Cher, composée <strong>de</strong> membres <strong>du</strong> conseil général<br />

républicains radicaux, a pris l'importante délibération suivante,<br />

sur le rapport <strong>de</strong> M. le docteur Méraul, au suj<strong>et</strong> d'un vœu <strong>du</strong> conseil<br />

général relatif à fa laïcisation <strong>de</strong>s hospices <strong>du</strong> département : < La<br />

commission départementale, en raison <strong>de</strong> l'augmentation considérable<br />

<strong>de</strong>s dépenses ( plus <strong>du</strong> double), qui résulterait <strong>du</strong> remplacement<br />

<strong>de</strong>s surveillantes congréganistes par <strong>de</strong>s laïques ; en raison<br />

<strong>de</strong> la difficulté <strong>du</strong> recrutement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniéres, considérant<br />

d'ailleurs que le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> surveillance actuelle n'a donné lieu à<br />

aucune plainte, à aucune réclamation <strong>de</strong> la pari lant <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />

3ue <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'administration, propose au conseil général<br />

e maintenir les surveillantes congréganistes el <strong>de</strong> repousser le<br />

vote (endant à la laïcisation. - Ces conclusions ont été adoptées à<br />

l'unanimité par l'assemblée départementale.<br />

II. PARIS. — Il y a quelques jours, le Conseil municipal <strong>de</strong><br />

Paris discutait sur les questions d'écoles.


- 406 -<br />

M Alpy <strong>et</strong> les autres membres <strong>de</strong> la Droite ont <strong>de</strong>mandé pourquoi<br />

on les excluait systématiquement <strong>de</strong>s Commissions scolaire»,<br />

alors que l'usage établi est que les conseillers municipaux font<br />

partie <strong>de</strong>s Commissions <strong>de</strong> leur quartier.<br />

U s'est trouvé un M. Blon<strong>de</strong>l pour répondre: « On ne peut<br />

m<strong>et</strong>tre dans ces commissions <strong>de</strong>s adversaires <strong>de</strong> la loi scolaire. »<br />

El la majorité sectaire d'applaudir.<br />

Pourtant, Messieurs, on ne se gêne pas pour intro<strong>du</strong>ire dans<br />

les Fabriques <strong>de</strong>s églises <strong>de</strong>s percepteur protestants, juifs ou<br />

francs-maçons. . .<br />

Encore une fois, un peu <strong>de</strong> bon sens el d égalité I<br />

Pensée. — ll le faut bien avouer, si les catholiques ont donné<br />

les plus hauts exemples <strong>de</strong> courage el d'esprit qu'ait admirés le<br />

mon<strong>de</strong>, ils ont eu en même temps, ù un <strong>de</strong>gré redoutable, la plaie<br />

<strong>du</strong> respect humain. Ils se croient toujours abandonnés, toujours<br />

battus d'avance. Ils craignent le raisonnement, ils craignent<br />

l'histoire, ils craignent le sarcasme ; ils craignent (out, lant qu'ils<br />

ne sont pas en présence <strong>de</strong>s bourreaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mort. A nos amis<br />

<strong>de</strong> comprend re. (Louis VEUILLOT.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

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que les uns exaltent <strong>et</strong> que d'autres attaquent avec violence, sans cu<br />

avoir peut-être une connaissance sullisantc.<br />

Le présent Uvre expose n<strong>et</strong>tement la doctrine <strong>et</strong> te plan <strong>de</strong> campagne <strong>du</strong><br />

célebre conférencier. Pour en faire comprendre l'intérêt, nous nous contentons<br />

<strong>de</strong> donner ia table <strong>de</strong>s matières :<br />

Préface <strong>de</strong> l'abbe Lemire. — Avant-propos. — t. L Idée <strong>de</strong> justice. —<br />

u. Le Reginie <strong>du</strong> travail. — m. Le Salaire familial. — iv. Objections <strong>et</strong><br />

Réponses. — v. Le régime <strong>de</strong> la propriété. — vi. Le Socialisme, — vît. 1 Intervention<br />

<strong>de</strong> l'Etat. — VIII. L'Association. — ix. La Révolution sociale. —<br />

x La Corporation. — Xl. Nous ne sommes pas socialistes, — xii. Nous no<br />

sommes pas seulement antïsoeialistes. — XIII. Ce que nous sommes. — xiv.<br />

Les Conditions nouvelles <strong>de</strong> l'apostolat. — xv. Les Meneurs catholiques. —<br />

xvi. L'Egalité. — xvii. Le Combat pour la justice — XVIII. Le XX* Siecle. —<br />

Xix. Le Programme. — Conclusion,<br />

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<strong>du</strong> Dimanche.<br />

Aux Vêpres, méritoires <strong>du</strong> suivant <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> Dimanche.<br />

•lundi, S*. — S. Guillaume, Abbé.<br />

Double. Blanc<br />

Mardi, 26. — S. Jean <strong>et</strong> s. Paul,<br />

Martyrs, Double. Rouge.<br />

<strong>de</strong> Jeanne d'Arc ; Œuvres<br />

catholiques; Pardon <strong>de</strong><br />

Guingamp.<br />

IV.ISouteUesdit Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rennes ; La<br />

main <strong>de</strong> Bieu ; L'n entr<strong>et</strong>ien<br />

avec M. Constan-.<br />

V. Documents historiques<br />

(suite).<br />

Vi. Annonces <strong>et</strong> avis.<br />

Mercredi, 37. — S. Irenée, Évêaue,<br />

Martyr, f Au supplément. J Doubte.<br />

Ron °e.<br />

Jeudi?î$. — S. <strong>Léon</strong>, Pape. Seinitjou<br />

ble. Blaiic.<br />

|-»uir«ii,«».—S. PIERRE ETS.PAUL,<br />

APOTRES. Double <strong>de</strong> V* classe, avec<br />

Octave. Wou^c.<br />

Samedi, 30. — f eune <strong>de</strong> la StPierre.<br />

Commémoration <strong>de</strong> s. Paut, Apôtre,<br />

Double-majeur, Rouge.<br />

*»n*l^ «le rAd0r.tlou perpétuelle pendant I* «ematne<br />

Guipavas 24, fô <strong>et</strong> *> Juin.<br />

Laijiu<strong>de</strong>e >7 <strong>et</strong> 28 Juin.<br />

Saint-filoy 29 <strong>et</strong> 30 J urn.


- 410 -<br />

Archives diocésaines- <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Congrégations romaines. — ï. Dans les livres <strong>de</strong> messe<br />

<strong>et</strong> môme les bréviaires, une faute s'est glissée dans la prière O hon<br />

H très doux Jésus, qne prêtres eL fidèles récitent après Ja communion,<br />

pour gagner l'in<strong>du</strong>lpence plénière qui y est attachée.<br />

Dans le recueil <strong>de</strong>s prières in<strong>du</strong>lgenciées publié à Rome eu<br />

1880. sous le litre <strong>de</strong> < Raccolla, » ie texte authentique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

prière porte : in ore tno el non pas : t* ore mo. On doit donc en<br />

francais le lerminer <strong>de</strong> celle manière : « Tandis qu'avec une<br />

gran<strong>de</strong> componction <strong>et</strong> une gran<strong>de</strong> douleur, je considère en moimême<br />

<strong>et</strong> contemple en esprit vos cinq plaies, ayant <strong>de</strong>vant les<br />

veux ces paroles que le prophète David vous faisait déjà dire <strong>de</strong><br />

vous-même, ô bon Jésus : Ils ont percé mes mains <strong>et</strong> aies pied* ils<br />

ont compté tous mes os... »<br />

Le bien Ton<strong>de</strong> <strong>de</strong> celte observation ayant été contesté, la question<br />

fut portée à la Congrégation <strong>de</strong>s Rites. Les Analecta viennent<br />

<strong>de</strong> publier sa réponse, datée <strong>du</strong> 29 Mars <strong>1894</strong>.<br />

Questions : \° Doil-on dire dans c<strong>et</strong>te oraison ore tuot ou suo*<br />

2° Est-il indifférent, pour gagner l'in<strong>du</strong>lgence, <strong>de</strong>direiwo oo/M''<br />

Réponses : 1" JI faut s'en tenir au texte <strong>de</strong> la collection authentique,<br />

éditée à Monie, en 188G, par décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Sa cr ée-Co n légation<br />

<strong>du</strong> 24 Mai 1886. 2° ll est pourvu à la <strong>de</strong>uxième question<br />

par la première réponse.<br />

ll est donc définitivement acquis que l'on doit dire luo — vousmême.<br />

II. Chemins <strong>de</strong> Croix. - A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> R-"* P.Général<br />

<strong>de</strong>s Franciscains, par un rescrit <strong>du</strong> 7 Avril <strong>1894</strong>, ia S. Congrégation<br />

<strong>de</strong>s In<strong>du</strong>lgences a validé loutes (es érections <strong>de</strong> chemin* <strong>de</strong><br />

croix faiies jusqu'ici invali<strong>de</strong>ment pour quelques défauts que ce<br />

soit : Omnes ercctiones <strong>de</strong> quolib<strong>et</strong> <strong>de</strong>fectu invali<strong>de</strong> fartas benianè<br />

sanavit.<br />

v<br />

111' Confréries <strong>du</strong> Rosaire. - Précé<strong>de</strong>mment Mgr Sall ua,<br />

archevêque <strong>de</strong> Chalcédoine. avait exposé à la S. Congrégation <strong>de</strong>*<br />

In<strong>du</strong>lgences que ta validité <strong>de</strong> l'érection d'un grand nombre <strong>de</strong><br />

confréries <strong>du</strong> Saint-Rosaire, dans tout l'univers catholique semblait<br />

douteuse par suite <strong>de</strong> l'omission <strong>de</strong> certaines formalités canoniques.<br />

Pour que les fidèles inscrits dans ces confréries ne soient<br />

p;»s privés <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>lgences accordées par les Souverains Pontifes.<br />

Mgr Sallua <strong>de</strong>mandait à Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>Léon</strong> XIII <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r toutes<br />

les confréries érigées jusqu'à ce jour, <strong>et</strong> dont l'érection serait<br />

irrégulière <strong>et</strong> nulle.<br />

Par in<strong>du</strong>it <strong>du</strong> 28 Septembre 1893, celte revalidatioo a été<br />

accordée.<br />

IV. Congrégation <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>x. - La Sacrée Congrégation<br />

<strong>de</strong> i In<strong>de</strong>x, dans sa séance <strong>du</strong> 8 courant, a condamné les ouvrages<br />

suivants :<br />

Sabatier PauL - Vie <strong>de</strong> S. François d'Assise.<br />

- 4H -<br />

Renan (Ernest). — Histoire <strong>du</strong> peuple d'Israel. (TOMES 4<br />

t<br />

s elo'.)<br />

Aimer <strong>et</strong> souffrir, ou Vie <strong>de</strong> la .Rév. Mère Sainte-Thérèse <strong>de</strong><br />

Jésus, Abbesse <strong>du</strong> Monastère <strong>de</strong> Sainte-Claire (<strong>de</strong> Lavaur), écrite<br />

par elle-même, mise en ordre <strong>et</strong> annotée par M. l'abbé Roques,<br />

archiprêtre <strong>de</strong> Lavaur.<br />

Vues sur le Sacerdoce <strong>et</strong> l'Œuvre sacerdotale (cum hacce épigraphe<br />

: Le prétre est un autre Christ). — Extrait <strong>de</strong> la Vie <strong>de</strong> la'<br />

i. Mére Sainte-Thérèse <strong>de</strong> Jésus, Abbesse <strong>du</strong> Monastère <strong>de</strong> Sainte-<br />

Claire (Lavaur). Troisième édition. — Publiée avec autorisation<br />

<strong>de</strong> l'Ordinaire {Toulouse <strong>et</strong> Lavaur, ut supra).<br />

Pieraccini (Abbé Ant.) curé au diocése d'Ajaccio. — Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />

la vie, fragments philosophico - théologiques sur les mysteres<br />

if outre-tombe.<br />

Chabauly, E. A. chanoine à Mirebeau-<strong>du</strong>-Poitou (Vienne^ —<br />

Résulté <strong>du</strong> me <strong>de</strong> la Rénovation.<br />

f M. le chanoine Chabauly annonce, par la voie <strong>de</strong>s journaux,<br />

qu'il se soum<strong>et</strong> absolument à la condamnation qui atteint son opuscule,<br />

condamnation à laquelle it s'était déjà soumit par avance J<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. - CIMPELLE DES URSI LINKS — Mercredi, 27 Juin, réunion<br />

<strong>de</strong>s Mères ••hK-iieiinns, à 7 h. 1 &<br />

Nous lisons dans le Bull<strong>et</strong>in religieux <strong>de</strong> La Rochelle, <strong>du</strong> 6 Juin :<br />

« Depuis quelques jours, Mgr Fulbert P<strong>et</strong>it, archevèque élu <strong>de</strong><br />

Besançon, est dans notre diocèse <strong>et</strong> se propose <strong>de</strong> séjourner, la<br />

semaine prochaine au Grand-Séminaire <strong>de</strong> La Rochelle, qui a eu<br />

l'honneur <strong>de</strong> le compter parmi ses élèves. De son côté, Mgr Valleau,<br />

évêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, est arrivé, lundi <strong>de</strong>rnier, à La Rochelle, ou<br />

habite sa famille, <strong>et</strong> a célébré la sainte messe dans plusieurs chapelles<br />

<strong>de</strong> nos communautés, heureux <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>rouver dans son<br />

diocèse natal, après les fatigues d'un ministère laborieux el consolant.<br />

»<br />

GUILVINEC — Benediction <strong>de</strong> la mer. — Nous avons reçu, trop<br />

tard pour l'insérer dans notre <strong>de</strong>rnier numéro, l'intéressant<br />

compte-ren<strong>du</strong> qui suit :<br />

* Dio uz ar pec'h<strong>et</strong> ha a ar c'herrek<br />

K Diouallit tucl ar fiuilvinek.<br />

« Dimanche, 10 Juin, les marins <strong>du</strong> Guilvinec célébraient leur<br />

fête annuelle <strong>de</strong> la Bénédiction <strong>de</strong> la mer, mais c<strong>et</strong>te fois, avec<br />

une splen<strong>de</strong>ur inaccoutumée. Le clergé venu nombreux, la musique<br />

<strong>du</strong> Pensionnat Sainte-Marie <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, gracieusement ollerte<br />

à M. le Recteur <strong>du</strong> Guilvinec, le temps, par extraordinaire lavora-


- 412 —<br />

ble <strong>et</strong> beau, tout a contribué à rehausser l'éclat <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fole charmante<br />

<strong>et</strong> loute chrétienne.<br />

• La foule qui se presse à l'église on sur la plage présente un<br />

tableau ravissant par la variété <strong>de</strong>s costumes el <strong>de</strong>s couleurs<br />

De <strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong> Ponl-l'Abbé, <strong>de</strong>s paroisses voisines, DOUS avons<br />

vu arriver <strong>de</strong>s Ueis <strong>de</strong> visiteurs. La population <strong>du</strong> Guilvinec est<br />

particulièrement heureuse <strong>de</strong> remarquer dans l'assistance les Religieuses<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, dont l'admirable dévouement ne s'est jamais<br />

démenu dans ta rëcenle épidémie <strong>du</strong> choléra.<br />

« Dès 9 heures, l'église est déjà pleine; on craint <strong>de</strong> ne pas<br />

trouver <strong>de</strong> place.... La grand'messe, chantée par M, le Curéin,<br />

a vivement impressionné ce peu ni e<br />

<strong>de</strong> marins qui, chaque jour, fait un progrès <strong>de</strong> plus dans l'amour<br />

<strong>et</strong> la pratique <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> Dieu. La musique <strong>de</strong>s Frères, qui a joué<br />

ii 1 entrée, a l'Offertoire, à la Communion <strong>et</strong> à la sortie, <strong>de</strong>s morceaux<br />

d'un grand eff<strong>et</strong> ; <strong>et</strong> le mol<strong>et</strong> <strong>de</strong> M. l'abbé Henry, accompagné<br />

par M. le chanoine Bargilliat, ont intéressé au plus ham<br />

point ces braves gens qui n'avaient jamais assistée pareille fête<br />

dans leur église <strong>du</strong> Guilvinec<br />

< Aussi, vous comprendrez leur émotion quand ils écoulaient<br />

la chau<strong>de</strong> parole <strong>de</strong> M. Péron, recteur <strong>de</strong> Lanhouarneau. Interprétant<br />

I évangile <strong>du</strong> jour, la pèche miraculeuse, il montrait à ces<br />

marins recueillis, attendris, combien leur vie, semblable à celle<br />

<strong>de</strong>s Apôtres, les m<strong>et</strong>tait en contact avec Dieu.... Là-bas, sur l'Océan<br />

en furie, Dieu seul est leur soutien <strong>et</strong> leur égi<strong>de</strong>... Lui seul aussi<br />

comman<strong>de</strong> aux poissons <strong>et</strong> les distribue comme il l'entend<br />

C est donc â Lui que le pêcheur doit confier sa fortune * c'est Lui<br />

que le pécheur doit intéresser à sa famille, par la prière <strong>et</strong> la vie<br />

chrétienne.<br />

. « Après les vêpres, chaulées à 3 heures, la procession s'organise<br />

<strong>et</strong> se rend successivement aux différentes cales d'embarquement,<br />

d ou l'officiant bénit la mer... 5,000 hommes sont là sur le<br />

rivage, priant avec émolion. Les équipages, <strong>de</strong>bout elnu-tète, sur<br />

eurs bateaux pavoises, les disposent à partir au targe, où se donne<br />

la <strong>de</strong>rniere bénédiction.<br />

* Deux cents bateaux se* disputent l'honneur <strong>de</strong> recevoir les<br />

prêtres* leur bord... Le clergé satisfait le plus <strong>de</strong> désirs possible,<br />

M. le Luré <strong>de</strong> Saint-Corentin embarque sur la chaloupe <strong>du</strong><br />

digne pilote Le Roux. On démarre, lèvent fraîchit, <strong>et</strong> les barques,<br />

emportées à toutes voiles sur la mer qui clapoie, renvoient<br />

vers le rivage les <strong>de</strong>rniers échos <strong>de</strong>s caniiqnes br<strong>et</strong>ons chantés <strong>de</strong><br />

loti! cœur par nos excellents marins... La musique, resiée sur la<br />

cale, répond par ses joyeuses fanfares <strong>et</strong>, <strong>de</strong>rrière Ia musique<br />

nous voyons, <strong>du</strong> bateau, le Hot <strong>du</strong> peuple réuni sur la berge qui se"<br />

rétrécit, pour n'être bientôt qu'un long ruban multicolore<br />

- Le spectacle est d'une variété el d'un pittoresque achevé. Les<br />

barques comme <strong>de</strong>s mou<strong>et</strong>tes, se jouent sur les vagues, se renvoyant<br />

i une à I autre le cantique chanté à leur bord<br />

i ,.. Mais voici qu'on stoppe, à trois milles au large C'est Ia<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 415 -<br />

<strong>de</strong>rnière bénédiction,au milieu <strong>de</strong> l'Océan.., Rien <strong>de</strong> plus solennel<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> plus imposant ! Les bateaux se groupent ; les équipages se<br />

découvrent... ll semble que la bénédiction divine tombe sur eux<br />

d'une façon palpable.<br />

i Puis on rentre au port : la procession revient à l'église au chant<br />

<strong>du</strong> Te Deum, pour clore c<strong>et</strong>te fête émouvante par la <strong>de</strong>rnière, la<br />

gran<strong>de</strong> Bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement.<br />

i Ce soul <strong>de</strong>s souvenirs que Le Guilvinec n'oublie pas. ll se<br />

rappelle ce qu'il était en 1,883 : un port déjà populeux, mais sans<br />

temple el sans autel... EL aujourd'hui, c'est une belle paroisse à<br />

l'espri L chrétien, pourvue d'une charmante église <strong>et</strong> <strong>du</strong>n presbytère<br />

confortable... Le Guilvinec sait bien à qui tout cela est diL ..<br />

Le nom <strong>de</strong> son Recteur est prononcé avec amour. ..lla créé la<br />

paroisse, il s'est dévoué en <strong>de</strong>ux épidémies terribles ; c'est le père<br />

<strong>de</strong> son peuple; aussi, avec le concours zélé d'un vicaire bon<br />

comme lui, M. <strong>de</strong> Coataudon nous donnera souvent lespeclacle<strong>de</strong><br />

fêtes chrétiennes,, fortifiantes comme celle <strong>de</strong> dimanche <strong>de</strong>rnier. -<br />

Mission <strong>de</strong> Plourin-Morlaix. — On nous écrit :<br />

. C'est en 1891 que l'importante paroisse <strong>de</strong>-Pl ou riu fut confiée<br />

au zèle dévoué <strong>de</strong> M. l'abbé Terrom. Le nouveau pasteur vit <strong>de</strong><br />

suite que c<strong>et</strong>te partie <strong>de</strong> la vigne qu'on tui donnait à cultiver,<br />

gagnerait beaucoup à enLendre, pendant quelques jours <strong>et</strong> d'une<br />

manière suivie, c<strong>et</strong>te parole <strong>de</strong> Dieu qui nous est si bien transmise<br />

par nos Missionnaires Br<strong>et</strong>ons. Et, lont en mûrissant le proj<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> la faire évangéliser <strong>de</strong> nouveau, le bon recteur mil immédiatement<br />

sa paroisse sous la protection <strong>du</strong> Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus.<br />

< Et voilà que, le dimanche 3 Juin, les exercices <strong>de</strong> la Mission<br />

commencèrent sous la méme protection <strong>de</strong> ce Cœur * qui a tant<br />

aimé les hommes. »<br />

i Dès ia semaine précé<strong>de</strong>nte, l'église paroissiale, avec ses dix<br />

chapelles el ses onze autels, avait complètement changé d'aspect.<br />

Des mains pieuses, qui savent comment on doit décorer Ea maison<br />

<strong>de</strong> Dieu, avaient travaillé sans relâche à l'embellir. Merci à ces<br />

personnes dévouées ! Nous aimons à croire que le Roi dn ciel<br />

leur fera aussi, un jour, les honneurs <strong>du</strong> palais qu'il a décoré luimême<br />

<strong>de</strong> toute éternité.<br />

< Toul le mon<strong>de</strong> était convie au festin. Les enfants, ces gâtés<br />

<strong>du</strong> Bon Dieu, furent servis d'abord. Le mardi, 29 Mai, le vénérable<br />

Curé <strong>de</strong> Saint-Mathieu <strong>de</strong> Morlaix, aidé d'une dizaine <strong>de</strong> confesseurs,<br />

fit tomber sur ceux qui avaient l'âge <strong>de</strong> la recevoir, la grâce<br />

<strong>de</strong> l'absolution. Puis, dan* une charmante instruction, il leur<br />

<strong>de</strong>manda <strong>de</strong> ne jamais oublier c<strong>et</strong>te journée si gaie <strong>et</strong> si chrétienne,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> se souvenir, plus tard, <strong>du</strong> Belek-coz qui leur parlait maintenant.<br />

Une procession termina la fête.<br />

« Le len<strong>de</strong>main, commenca la r<strong>et</strong>raite préparatoire a la communion<br />

<strong>de</strong>s enfants. Ils étaient là 200, bien attentifs à écouler les<br />

sermons el surtout les explications <strong>de</strong>s tableaux, iiue leur donnait<br />

M. l'abbé Conq, le Michel Nobl<strong>et</strong>?, <strong>de</strong> l'enfance.


- 414 -<br />

* La premiére semaine <strong>de</strong> la Mission fut présidée par M. l'abbé<br />

Morgant, curé <strong>de</strong> Guipavas. Sa bienveillance <strong>et</strong> sa douceur lui attirèrent<br />

immédiatement la sympathie <strong>de</strong> ses dignes collaborateurs<br />

tous réunis près <strong>de</strong> lui daus Ie presbytère. La disposition <strong>du</strong> local<br />

perm<strong>et</strong>tait c<strong>et</strong>te société intime, si difficile à rencontrer partout La<br />

population sut vite répondre à l'appel <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> <strong>de</strong>'ses<br />

confrères. Et, tour à tour, ils eurent le bonheur d'entendre dans la<br />

chaire <strong>de</strong> vérité, les Bossu<strong>et</strong>, les Bourdaloue <strong>et</strong> les Massillon <strong>de</strong><br />

chez nous. C'était tantôt M, le Curé <strong>de</strong> Plouigneau, avec son savant<br />

commentaire <strong>du</strong> Décalogue ; tantôt M. Guiziou, montrant â ce<<br />

hommes, qui jusque-là ne le savaient peut-être pas, ce qu'est Jésus<br />

dans I Eucharistie, lis en avaient peur, eL il leur apprit a l'aimer<br />

<strong>et</strong> a le rechercher. Toute Mission a sa note gaie. Je veux parler <strong>du</strong><br />

chant, <strong>de</strong> la musique, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s « Taolennou ». Dirigés par l'organe<br />

sonore <strong>et</strong> agréable <strong>de</strong> M. Meu<strong>de</strong>c, accompagnés par un musicien<br />

délicat <strong>et</strong> consommé, IM. Souélre, recteur <strong>de</strong> Scrignac, les cantiques<br />

étaient repris avec un entrain par un peuple <strong>de</strong>venu enthousiaste<br />

|jue dirat-je <strong>de</strong> l'explicaiion <strong>de</strong>s Tableaux? C'était M. Bohec qui<br />

Ia donnait. Faut-il ajouter quelque chose ?<br />

; La première semaine compta 800 communions. Le dimanche<br />

IO Juin, eut heu la plantation <strong>de</strong> la Croix <strong>de</strong> Mission ; la parole<br />

en c<strong>et</strong>te circonstance, fut donnée à M. Arhan, curé <strong>de</strong> Saint-Martin<br />

<strong>de</strong> Brest. En termes éloquents, il vint rappeler à ces chrétiens, que<br />

la Croix <strong>de</strong>vait étre toujours leur consolation ; que ceux-là seuls<br />

qui la portaient douloureuse, sur c<strong>et</strong>te terre, la suivraient glorieuse<br />

dans le ciel. '<br />

« Mais voici venir l'ouverture <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième semaine. Et alors<br />

nous voyons la chaire chrétienne occupée par l'apôtre <strong>du</strong> diocèse<br />

parce prêtre pieux <strong>et</strong> savant dont la parole s'est, pour ainsi dire'<br />

fait entendre dans tous ies sanctuaires, chapelles <strong>et</strong> églises <strong>du</strong> pays<br />

<strong>de</strong> Corentin : j ai nommé M. le Duc, archiprêtre <strong>de</strong> Morlaix. S'il est<br />

éloquent ailleurs, que dire <strong>de</strong> sa valeur, alors qu'il parle à ces<br />

habitants dont, mieux que personne, il connait les mœurs, la langue,<br />

les maladies <strong>et</strong> les remè<strong>de</strong>s à v apporter ?<br />

- Et c<strong>et</strong>te couronne qui l'entoure : M. Colin, curé<strong>de</strong> Saint-Thégonnec,<br />

montrant, avec <strong>de</strong>s paroles pleines d'onction, ce qu'est le<br />

pain <strong>de</strong> vte ; M. Kerlouët, faisant justice <strong>de</strong>s dictons populaires <strong>et</strong><br />

présentant en peinture le côté gaiement triste <strong>de</strong> l'homme •<br />

M. Bouzéloc, usant <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong> sa voix pour apprendre:, ces<br />

braves gens les cantiques qui contiennent toute la morale chrétienne:<br />

enfin, M. Guéguen, vicaire <strong>de</strong> Concarneau, qui vient avec<br />

habil<strong>et</strong>é prouver à tous que Ia musique doit avoir sa place marquée<br />

dans les solennités <strong>de</strong> Ia Religion.<br />

« Je ne nomme pas tout le mon<strong>de</strong> ; je passe la plume à l'Ange<br />

chargé d inscrire les lionnes œuvres <strong>de</strong>s Missionnaires <strong>de</strong> notre<br />

Br<strong>et</strong>agne.<br />

< Je constate seulement que nous sommes bien montas lorsqu'il<br />

est nécessaire <strong>de</strong> lutter contre le Protestantisme anglais ou toute<br />

autre secte amie <strong>de</strong> Lucifer. La secon<strong>de</strong> semaine se Lermina par<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 41o"-<br />

tjne communion générale <strong>de</strong> 1200 personnes. Un <strong>de</strong>s prédicateurs<br />

interrogé sur le succès <strong>de</strong> la Mission, répondait : « J'ai assisté aux<br />

o <strong>de</strong>ux autres *; celle-ci est incontestablement la melieure <strong>et</strong><br />

i dépasse,en résultats, mes prévisions, i<br />

• Mais, comme le disait M. Kerlouët, dans une <strong>de</strong> ses instructions<br />

' H faut que le fruit <strong>de</strong> la Mission ne se per<strong>de</strong> pas. Fructus<br />

t mdneaL M. Derrien, aumônier <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Morlaix, vous a -<br />

* en-'agés à perseverer, vous habitants <strong>de</strong> Plourin -, soyez fidèles ;<br />

< Marie vous protégera <strong>et</strong> sainte Philomène veillera sur vous. *<br />

« Peu d'abstenlions en somme. Le respect humain avait fui ;<br />

on pouvait le constater, en considérant tous ces hommes, s'avançant<br />

vers la table <strong>de</strong> communion, avec l'image <strong>du</strong> Sacré-Cœur sar<br />

la poitrine.<br />

• Il ne reste qtf'à prier pour les déserteurs. Pas <strong>de</strong> sentiments<br />

<strong>de</strong> colère contre eux. Montrons-les <strong>du</strong> doigt, maïs à Dieu seul, en<br />

invitant le Sacré-Cœur à venir frapper à leur porte ï<br />

i Un <strong>de</strong>uil vint troubler un peu la Mission. La marraine d'une<br />

<strong>de</strong>s cloches <strong>de</strong> ce joyeux carillon qui appelait les fidèles au temple,<br />

fut frappée d'une maladie mortelle. C'était une enïanl ; elle lit sa<br />

l rc communion au lit <strong>et</strong> entourée <strong>de</strong> ses compagnes. Peu après,<br />

elle expira, el son âme s'envola au ciel, pendant que sa filleule<br />

répétait aux paroissiens <strong>de</strong> Plourin, qu'un ange <strong>de</strong> la ierre était<br />

monté rendre comple à Dieu <strong>de</strong>s débuts <strong>de</strong> la Mission bien commencée.<br />

« A. P- •<br />

PENMARC'ii. — Le résultat <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière semaine <strong>de</strong>.Mission a<br />

été aussi consolant qu'on pouvait l'espérer<br />

M. te chanoine Ma<strong>de</strong>c, curé-doyen <strong>de</strong> Ponl-1 Abbé, présidait <strong>et</strong><br />

donnait les conférences alternativement avec M. Gue<strong>de</strong>s, recteur<br />

<strong>de</strong> Plevber-Christ. L'explicaiêur <strong>de</strong> tableaux, dont le rôle est si<br />

important dans nos Missions br<strong>et</strong>onnes, était M. Balanani, vicaire<br />

à Audierne. . , .<br />

Dès le lundi, les exercices oni été suivis avec autant <strong>de</strong> régularité<br />

que <strong>de</strong> recueillement el, le jour <strong>de</strong> ta clôture, on a compte<br />

LOlo communiants. Leur exemple, la vue <strong>du</strong> bonheur qu ils<br />

éprouvent, leurs exhortations <strong>et</strong> leurs prières vont déci<strong>de</strong>r les<br />

rares paroissiens qui hésitent encore. La grâce <strong>de</strong> Dieu aidant, a<br />

semaiue qui commence verra se presser, dans la gran<strong>de</strong> el belle<br />

église <strong>de</strong> Penmarch, une assistance encore plus nombreuse que<br />

pendant la <strong>de</strong>rnière quinzaine- Les abstentions, on peut I assurer<br />

dès ce moment, seront faciles à compter.<br />

Dom Guépin, Abbé <strong>de</strong> Silos. - Dom Guépin Prieur<br />

<strong>de</strong> Saint-Dominique <strong>de</strong> Silos, près <strong>de</strong> Burgos, en Lspaçne, disciple<br />

<strong>de</strong> Dom Gueranger, vient d'étre nommé Abbe <strong>de</strong> ce monastère<br />

transformé en ab'haxe. II a pris possession <strong>de</strong> sa nouvelle charge, le<br />

IO Juin courant, ef recevra la bénédiciion abbatiale a une date qui<br />

n'est pas encore fixée. Elle aura lieudit à Burgos,soit au monas-


- 4ir> -<br />

lère <strong>de</strong> Ligugé près <strong>de</strong> Poitiers, d'où est sorti l'essaim qui a<br />

peuplé le prieuré <strong>de</strong> Silos. Dom Guépin est originaire <strong>de</strong> Quintin<br />

<strong>et</strong>jrere <strong>du</strong> maire actue! <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te catholique cité, M. Edouard<br />

C<strong>et</strong>te promotion est un grand honneur pour notre oavs • car i,<br />

dignité d Abbé est la plus gran<strong>de</strong>,dans l'Eglise <strong>de</strong> Dieu,aprés cel e<br />

<strong>de</strong>s Evêques. Ils sont compris comme les Évéques sous le nom <strong>de</strong><br />

prelats. (Semaine religieuse <strong>de</strong> Sainl-Brieuc )<br />

Un autre frére <strong>du</strong> R- P. Abbé <strong>de</strong> Silos habite <strong>Quimper</strong>, où il est<br />

bien connu par son dévouement aux œuvres catholiques.<br />

DN SERVITEUR DE 1/EUCHARISTIE<br />

L'Abbé Edouard LE MILLOU, Prêtre, Professeur au Collège dc Lesneven (Finish)<br />

US52-18U3)<br />

Par le R. P. J.-M. LAMBERT, dc ia Congrégation <strong>du</strong> T. Saint-Sacrement.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Le livre que nous avons déjà annoncé sous ce titre a paru ces<br />

^J^^J;TJ émm &eu âchever la Iecture avec autant<br />

d intérêt que d édification, <strong>et</strong> nous croyons que ce sera l'impression<br />

<strong>de</strong> tous ceux qu. le liront. C'est, comme Ie dit l'auteur, < moins le<br />

récit chronologique <strong>et</strong> détaillé <strong>de</strong>s événements qui ont rempli la<br />

vie <strong>de</strong> M. Le Guil ou, - vie, <strong>du</strong> reste, sans éclat aux yeux <strong>du</strong><br />

mon<strong>de</strong>, - que I iustoire intime <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te âme si éminemment<br />

sacerdotale, > On assiste vraiment aux transformations opérées nar<br />

la grace dans un cœur docile <strong>et</strong> généreux ; on voit comment l'esmègie<br />

enfant <strong>de</strong> Brest el <strong>de</strong> Saim-Renan, le joyeux el parfôrs tro,,<br />

aïÏÏim prétre LeSDeVeD f * ft p,aœ 3U s ^ i n a r i s l *^SSSM<br />

Pour faire <strong>du</strong> bien aux ames, il faut d'abord travailler A l'œuvre<br />

<strong>de</strong> sa sanctification personnelle <strong>et</strong> c'est à quoi s'appliqua l'abbé<br />

Le Guillou, <strong>du</strong>rant toute sa vie, qui fut une lutte constante contre<br />

sa nature impressionnable <strong>et</strong> une longue suite <strong>de</strong> souffrances<br />

physiques <strong>et</strong> morales. Non content d'étre un prètre exemplaire<br />

un professeur modèle, il fut parmi les élèves un véritable apôtre'<br />

par sa direction sage <strong>et</strong> éclairée, par les œuvres qu'il établit e!<br />

surtout par la communion fréquente, qu'il mit en honneur, el k<br />

laquelle it poussait toutes les ames qui se confiaient à lui L'Eucharistie<br />

il aimait i le répéter, était « son grand moyen >, comme<br />

eNe <strong>et</strong>ait le » centre <strong>de</strong> sa vie : vers elle se tournaient tous ses<br />

piloris, joûte son énergie, toute la tendresse <strong>de</strong> son c^ur • C'< si<br />

la pensée qui revient constamment dans ses l<strong>et</strong>tres el dans ses<br />

notes intimes ou son biographe a largement puise, ce dont nous<br />

sommes loin <strong>de</strong> nous plaindre : car rien ne pouvait mieux mon-<br />

«»i^?K-i en . rut -f ie - np,ie la vie <strong>de</strong> rabbé Le Guillmi «ti avec une<br />

sanle débile, fes fatigues <strong>de</strong> sa classe, ses nombreuses confessions,<br />

ses instructions multipliées, trouva le moyen d'entr<strong>et</strong>enir une<br />

volumineuse correspondance, toujours pour le bien <strong>de</strong>s âmes,<br />

Supplément à la SEMAINE RELIGIEUSE <strong>du</strong> 22 Juin 189-J,<br />

•<br />

— * " - - ^ www<br />

Messieurs <strong>et</strong> chers Amis,<br />

<strong>Quimper</strong>, te Î8 Juin ÎW&.<br />

•<br />

La R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Œuvres aura lieu c<strong>et</strong>te année à Lan<strong>de</strong>rneau,<br />

dn 29 Aout au 2 Septembre. Elle sera pr éch 6e.. par<br />

M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t, l'orateur si applaudi <strong>de</strong> nos réunions populaires,<br />

l'ém inent Directeur <strong>de</strong> la Justice Sociale.<br />

L'Évangile nous apprend que les Apôtres, ayant reçu <strong>de</strong><br />

Jésus le pouvoir <strong>de</strong> chasser les démons <strong>et</strong> <strong>de</strong> guérir les mala-<strong>de</strong>s,<br />

parcoururent, les bourga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Judée; prêchant partout<br />

le royaume <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> rendant la santé aux infirmes. Revenus<br />

<strong>de</strong> leurs courses, ils racontèrent à Ieur Maître tout ce qu'ils<br />

avaient fait, Et Jésus, les prenant avec lui, se r<strong>et</strong>ira dans un<br />

lieu écarté <strong>et</strong> désert (1).<br />

La vie <strong>de</strong>s hommes d'œuvres est tout entière dans ce trait<br />

<strong>du</strong> saint Évangile : leur mission, leurs travaux, le bien<br />

accompli, puis la r<strong>et</strong>raite avec Jésus, où l'on vient.refaire ses<br />

forces <strong>et</strong> se préparer à <strong>de</strong> nouveaux dévouements ; rien n'y<br />

manque.<br />

Bien que nous ne soyons pas appelés à opérer Ies mômes<br />

prodiges que Ies Apôtres, tous cependant nous avons reçu<br />

<strong>de</strong> Dieu une mission semblable à la leur ; la mission <strong>de</strong> venir<br />

en ai<strong>de</strong> a nos frères <strong>et</strong>, dans la mesure <strong>de</strong> notre pouvoir, <strong>de</strong><br />

travailler h la régénération chrétienne <strong>de</strong> la société.<br />

C<strong>et</strong>te mission, Messieurs, ai-je besoin <strong>de</strong> le dire, vous l'ayez<br />

comprise.<br />

Vous avez compris que, <strong>de</strong> nos jours surtout, il ne suffit<br />

pas aux chrétiens <strong>de</strong> se sanctifier eux-mêmes <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne propager<br />

Ies vertus <strong>de</strong> l'Évangile que par l'influence <strong>de</strong> l'exemple.<br />

Vous vous êtes dit qu'à c<strong>et</strong>te époque <strong>de</strong> déca<strong>de</strong>nce religieuse<br />

<strong>et</strong> sociale il est nécessaire que les hommes <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> piété<br />

soient aussi <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> courage <strong>et</strong> d'action.<br />

Et voila pourquoi, comme autrefois les Apôtres, vous allez<br />

vous aussi, à travers nos villes <strong>et</strong> nos campagnes, répandre la<br />

vie chrétienne, guérir les maladies <strong>de</strong> notre temps, accomplir<br />

ll) Luc. ix.


ces œuvres <strong>de</strong> tojis genres, <strong>de</strong>vant lesquelles Satan recule.<br />

dont le mon<strong>de</strong> a besoin, qui peuvent seules Ie sauver, parce<br />

qu'elles sont aujourd'hui le seul moyen d'atteindre les funea,<br />

<strong>et</strong> d'exercer sur elles une action salutaire.<br />

Mais voici que l'heure est venue <strong>de</strong> rendre compte au divin<br />

Maître <strong>de</strong> tout ce que vous avez fait. Et c'est pour vous en<br />

procurer le loisir qu'il vous invite k venir prendre un peu <strong>de</strong><br />

repos aupres <strong>de</strong> lui, loin <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> ses préoccupations, <strong>de</strong><br />

ses affaires.<br />

Là, vous lui parlerez <strong>de</strong> vos œuvres, <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>stries <strong>de</strong><br />

votre zèle, <strong>de</strong>s inventions <strong>de</strong> votre charité, <strong>de</strong> vos épreuves <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> vos joies, <strong>de</strong> vos luttes, <strong>de</strong> vos conquêtes <strong>et</strong> <strong>de</strong> vos espérances.<br />

Vous lui parlerez <strong>et</strong> il vous parlera ; <strong>et</strong>, dans ce tête à<br />

tête ;ivec le bon Maître, votre foi s'illuminera <strong>de</strong> clartés nouvelles,<br />

vous comprendrez encore mieux les besoins <strong>de</strong> l'heure<br />

présente> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> votre mission, les <strong>de</strong>voirs qu'elle<br />

impose ; votre chanté se dilatera, votre cœur s'embrasera au<br />

contact <strong>du</strong> cœur <strong>de</strong> Jésus ; vous vous revêtirez <strong>de</strong> son zèle, <strong>de</strong><br />

sa force, <strong>de</strong> son dévouement, <strong>de</strong> son amour.<br />

Venez donc, Messieurs, passer quelques jours dans la<br />

r<strong>et</strong>raite. Bienfaiteurs <strong>de</strong>s écoles chrétiennes, zélateurs <strong>de</strong> la<br />

bonne presse, membres <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong> la jeunesse catholique,<br />

<strong>de</strong>s cercles ouvriers, <strong>de</strong>s œuvres rurales <strong>et</strong> maritimes,<br />

<strong>de</strong>s conférences <strong>de</strong> Saint-Vincent-<strong>de</strong>-PauI, directeurs <strong>de</strong>s<br />

cercles militaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s patronages, vous tous à qui Dieu a<br />

révélé tout particulièrement Ie mystère <strong>du</strong> pauvre <strong>et</strong> dc l'indigent<br />

(1), qui vous vous efforcez d'aller aux ames à travers<br />

les misères humaines, qui donnez dans notre diocèse le spectacle<br />

d'une foi agissante <strong>et</strong> fécon<strong>de</strong> en dévouements <strong>de</strong> toutes<br />

sortes, que nous voyons enfin, selon le mot <strong>de</strong> l'Apôtre, tenir<br />

en 'main le sceptre <strong>de</strong>s bonnes œuvres (2). venez r<strong>et</strong>remper<br />

vos âmes auprès <strong>de</strong> Jésus.<br />

Vous y puiserez l'enthousiasme qui enflamme, la volonté<br />

que rien ne rebute, la persévérance qui achève. Vous y<br />

apprendrez, en un mot, à <strong>de</strong>venir entre les mains <strong>de</strong> Dieu <strong>de</strong>s<br />

instruments plus dociles encore pour le bonheur <strong>de</strong> vos frères<br />

<strong>et</strong> le salut <strong>de</strong> la société.<br />

(1) Ps. XL. — (2) Er. TIT. IM.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

L TREUSSIER,<br />

Professeur au Grand-Séminaire,<br />

Directeur <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Œuvres.<br />

AVIS<br />

- h<br />

I — Le Directeur <strong>de</strong> fiÈcole libre <strong>de</strong>s Freres <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau a bien<br />

voulo m<strong>et</strong>tre son établissement à noire disposition. Les r<strong>et</strong>raitants<br />

Hevronl v are ren<strong>du</strong>s le 29 AoOl, vers 6 heures <strong>du</strong> soir.<br />

i e prix <strong>de</strong> b pension est <strong>de</strong> >0 trancs. On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à chacun <strong>de</strong>s<br />

r<strong>et</strong>raitants un supplément <strong>de</strong> r, fr. :>0 pour les honoraires<strong>du</strong> Prédicateur<br />

el les frais communs. '<br />

IL — L'ouverlure.<strong>de</strong> Ia R<strong>et</strong>raite aura liwi à 8 heures Hu soir, dans<br />

réélise paroissiale. ..... :<br />

Les autres exercice* se feront dans h, chapelle <strong>de</strong>s Freres. Ln voici<br />

l'horaire :<br />

6 h-, 1-ever.<br />

fi k f/2, Prière, instruction, messe.<br />

7 /L 3/4, Déjeuner, suivi d'une <strong>de</strong>mi-heure <strong>de</strong> récréation.<br />

g h. i/2, Chemin <strong>de</strong> croix, temps libre.<br />

9 h. ifi, Instruction.<br />

ll h. 3/4, Examen <strong>de</strong> conscience.<br />

Midi Diner, suivi d'une heure <strong>de</strong> récréation.<br />

t fc.'itë, Visite au SaiM-Sacremeni.<br />

2 h. f/?', Rapports <strong>et</strong> causeries sur les Œuvres.<br />

', fc* Une <strong>de</strong>mi-heure <strong>de</strong> récréation.<br />

k h 'f/2 Visite au Très Saint-Sacrement, temps libre.<br />

6 fc*, ' Instruction, bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement.<br />

7 h Souper.<br />

9 ^ prjèr<strong>et</strong> 5Uj<strong>et</strong> <strong>de</strong> méditation pour Ie len<strong>de</strong>main.<br />

HI. - Outre les exercices <strong>de</strong> Ia R<strong>et</strong>raite, il y aura tous les soirs, <strong>de</strong><br />

rt à q heures une conférence sur le <strong>de</strong>voir social.<br />

Le public sera admis à c<strong>et</strong>te conférence, qui se fera dans un local<br />

Pl " ,V S - La R<strong>et</strong>raite se terminera le dimanche. « Septembre par un<br />

pèlerinage à Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoët. M. l'abbé Nau<strong>de</strong>, y fera <strong>de</strong> nouveau<br />

entendre son éloquente parole.<br />

Toutes les Œuvres d'hommes dt. diocése son. pr ée d V* r *Z_<br />

à ce pèlerinage. Il es. aujourd'hui gran<strong>de</strong>ment tac.hte par le prolonge<br />

ment <strong>de</strong> la ligne dn chemin <strong>de</strong> fer jusqu'.. Lesneven.<br />

I c départ <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau aura lieu à 9 heure:., c est-à-dire apris.<br />

fJSXZm <strong>de</strong> «res., <strong>Quimper</strong> e. Morlaix. Le r<strong>et</strong>our t. 5 heures.


^ÎÇHÇ? zè,e <strong>de</strong>s dire<strong>de</strong>uK d '* uvres -*" ,c N*<br />

Œuvres diocésaines, nous prions instamment nos amis <strong>de</strong> « Z ! 5<br />

rapports sur celles „u'.,s dirigent, ou dont la création "leur EttLÎT<br />

dre aux besoins <strong>de</strong> nos populations. Ces rapports seron, d^LT i<br />

fourniront un thème précis aux causeries <strong>de</strong> l'après-midi<br />

fcK ŒUVPeS qUi ^"^ ^ "° tre Part Une al, "" 1 ' i " n ^ P--<br />

J-' «"-«•r to campante .. les .syndicats agricoles, Ies sociétés coopéra<br />

ÏÏ -LCn c d^•r;;r;1^ n,i,lia,, • ,es —^ .•*£:<br />

;* ^Br to Hitte ; les «roles, les ooàué* ouvriers .l'élu<strong>de</strong>s sociale,<br />

les corporations <strong>et</strong> syndics, les conférences <strong>de</strong> Saint-Vincent-dtP '<br />

3- Pour ta campagne el (a mlle : les écoles les catéc Ln«<br />

œuvres eUcliaris.i„ueS. la propagan<strong>de</strong> catholique " u "ee<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

jeunesse Cantoin UA, les œuvres <strong>de</strong> marins <strong>et</strong> dt* «nirtaïc u u<br />

«Wi sasrsr Krr""' - •* " -<br />

Ils pourroni envoyer Lur nom à l'une <strong>de</strong>s adresses suivantes :'<br />

MM. TREGUIER. professeur au Grand-Séminaire -<br />

CciLLAxunE. recteur <strong>de</strong> N-D. <strong>du</strong> Folgoët<br />

Ba****, aumônier <strong>de</strong> Ia R<strong>et</strong>raite, rue <strong>de</strong> ia'Rampe, 5, à Brest •<br />

tt***, vi«lr« à Saime-Croix <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé ;<br />

U BIHAN, vicaire * Saint-Meiaine, Morlaix<br />

DERRIEN-, vicaire à Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> •<br />

NORMAND, vicaire k Châteaulin ;<br />

SOCÊTRE, vicaire à Châ lea une u f-d u- Faou -<br />

BOLÉAT, professeur au P<strong>et</strong>it-Séminaire, Pont-Croi-<br />

GUILLERM, vicaire à Lan<strong>de</strong>rneau ;<br />

KERIUOL, vicaire à Douarnenez ; '<br />

GUILLERM, vicaire à Saint-Renan ;<br />

LE BARS, vicaire à Loctudy ;<br />

Gaston <strong>de</strong> KERMENGUY, à Clé<strong>de</strong>r -<br />

G. MAUDUIT, rue <strong>de</strong>s Reguaires, a <strong>Quimper</strong>.<br />

<strong>Quimper</strong>, t>p. <strong>de</strong> KeranaaL<br />

- Ul -<br />

> •<br />

» pour les éclairer, les soutenir <strong>et</strong> pousser dans la voie <strong>du</strong> bien >.<br />

Pour résumer tout le bien que nous en pensons, nons dirons<br />

nue le R. P. Lamberl nous donne un beau <strong>et</strong> bon Uvre, qui se<br />

lira avec plaisir <strong>et</strong> profit. Le style est d'une élégante simplicité <strong>et</strong><br />

le volume, fort bien imprimé par YQEuvre <strong>de</strong> Saint-Paul, est<br />

orné d'un portrait en héliogravure <strong>de</strong> M. Le Guillou.<br />

Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> a adressé à l'auteur la l<strong>et</strong>tre d'approhatioû<br />

suivante : . . . _.' . A "<br />

1<br />

. . « <strong>Quimper</strong>, le 10 Juin <strong>1894</strong>.<br />

" « MON R ÉV ti n EN D PEHE,<br />

I Je ne saurais trop vous louer <strong>de</strong> la pensée que vous av.ez eue<br />

d'écrire la Vie <strong>du</strong> saint <strong>et</strong> éminent professeur <strong>du</strong> collége <strong>de</strong>, Lesneven,<br />

M. l'abbé Le Guillou.<br />

. ll ne m'a .pas été donné <strong>de</strong> le connaitre, mais ce que j en ai<br />

enten<strong>du</strong> dire m'a fait comprendre ce qu'il y a d'admirable dans<br />

c<strong>et</strong>te vie aux apparences si humbles. La position mo<strong>de</strong>ste qu tI a<br />

préférée à d'autres plus brillantes ne l'a pas empéché d'étre le<br />

conseiller apprécié <strong>de</strong> mule nne génération d'écoliers...<br />

< Le récit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vie, où brillent à un si ham <strong>de</strong>gré les vertus<br />

que le plus grand nombre est appelé à pratiquer, est <strong>de</strong> nature a<br />

faire un bien considérable. ,<br />

• Rien ne fait connaitre un homme comme sa correspondance<br />

journalière <strong>et</strong> intime. H se montre là dans tout son jonr. ï>on cœur,<br />

son àme, son intelligence, son étre tout ernier s'y dévoilent comme<br />

dans un tableau. C'est là surtout que vous avez étudié, par la<br />

aussi que vous avez manifesté c<strong>et</strong> homme <strong>de</strong> Dieu.<br />

(Kiel amour <strong>de</strong> la jeunesse ! Quel besoin <strong>du</strong> salut <strong>de</strong>s ame*<br />

dans ce vrai Prêtre-É<strong>du</strong>cateur ! Comme il sait exercer sur elles<br />

une influence bienfaitrice ! Quel feu, quelle fraîcheur, quelle<br />

douce <strong>et</strong> tendre piété dans ses leures î Mais ce qn elle* respirent<br />

surtoul, c'est son amour envers le Sacrement <strong>de</strong> nos autels. Quel*<br />

accents VsquMI parle <strong>de</strong> la Sainte Eucharistie " w i M pte<br />

ar<strong>de</strong>nt, el qui perce en chacune <strong>de</strong> ses l<strong>et</strong>tres, cest que Jgn-umt<br />

aimé, adoré <strong>et</strong> reçu dans son divin Sacrement C'est encoreJ Eucharistie<br />

qui est le Lhème invariable <strong>de</strong> ses enseignwent<strong>et</strong>t<br />

chaire, au catéchisme el dans ses pieuses réunions <strong>de</strong> ^Congrégation<br />

: comme on aime ces êpanchements d'un creur débordant<br />

<strong>de</strong> l'amour <strong>de</strong> Dieu î ,,.<br />

.Ceux qui ont connu M. Le Guillou, ses anciens élevés en<br />

particulier,ïe reinmven.nl dans votre livra. Il leur semblera voir<br />

revivre le maitre, le conseiller el l'ami <strong>de</strong> leur jeune.Sge<br />

4 Votre teavaU si consciencieux el si inieres-ant a 1. BMW<br />

Révérend Pére, est une bonne œuvre. HMez-vous <strong>de</strong> le publier<br />

Jene doute pas que, dans mon diocèse surtout, celte V «.dc.M. 1 abbé<br />

Le Guillou ne soit accueillie avec la plus gran<strong>de</strong> laveur el ne pro<strong>du</strong>ise<br />

d'excellents fruits dans les âmes. ,,,•..,,:,„„ |.,ocll<br />

. Recevez, mon Révérend Pére, avec mes ^"f-» 8 , ' a -" u -<br />

rance <strong>de</strong> messentimen.s dévoués. _ ^ l g j l l . ^ ^ ,


. - 418 -<br />

On nous prie d'annoncer que la Vie <strong>de</strong> M. Le Guillou va étre<br />

incessamment envoyée aux souscripteurs. - En môme temps e<br />

vonme sera mis en vente, an Grand-Séminaire, à QuirapeTèl a<br />

la librairie Le Goaziou, à Morlaix, a« prix <strong>de</strong> 3 francs. (Port en<br />

JIISI f<br />

*<br />

Le Panégyrique <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, par M. Fiéiter<br />

vicaire genéral, vient d'étre tiré en brochure. -Il se ven, m<br />

prolu <strong>de</strong>s pauvres : a <strong>Quimper</strong>, aux librairies Salaun <strong>et</strong> le Gall •<br />

a Brest, chez MM. Le Fournier <strong>et</strong> Tourmen, Priv : O f. m c '<br />

Œuvres catholiques.<br />

AVIS. -J SOCIETÉ DE SALM-VINCKNT DE-PAUL. - Le pèlerinage<br />

annuel <strong>de</strong>s Conférences <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> <strong>de</strong> Vendée, à Sainte-<br />

Anne-d Auray, aura lieu le dimanche,!-Juill<strong>et</strong><br />

iwmr» îT. «T * ucwn - c»ci|ue ue vannes, ta reunion <strong>de</strong><br />

S "f* Mani!S - d " ni "f avons parlé dans nos précé<strong>de</strong>nts<br />

J.? 1 /*- L , es P ersouI)es ( - u - s'intéressent à l'Œuvre sont priéed<br />

assister a la réunion ou d'envoyer leur adhésion<br />

A la R<strong>et</strong>raite d'hommes qui aura lien, à Auray, an Couvent <strong>du</strong><br />

Pere éternel les 27, *8 el 211 Juin, on étudiera spédaïïiii<br />

i tJbuvre <strong>de</strong>s Marins, a la réunion <strong>de</strong> une lieure, le vendredi 20.<br />

IU 'p'u^r" . ttE * «OT«» niOClSAlNES A LANDERNEAU -<br />

îlur -, i tr / ss,er > noiu[ ^ par Monseigneur Directeur <strong>de</strong> la<br />

n<strong>et</strong>raue <strong>de</strong>s Œuvres qui doit avoir lieu À Lan<strong>de</strong>rneau, <strong>du</strong><br />

îTml H , a r beptembre Rf 8 **- adresse à ce suj<strong>et</strong> aux catholique*<br />

<strong>du</strong> diocése une circulaire que l'on trouvera encartée dans le<br />

present numéro <strong>de</strong> la Semaine religieuse<br />

Pardon <strong>de</strong> Guingamp, le samedi 30 Juin <strong>1894</strong> -<br />

Le Pardon <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Bon-Secours se célèbre, d'après un<br />

usage immémorial, le Samedi 7,* précè<strong>de</strong> te premier Dimanche <strong>de</strong><br />

Jum<strong>et</strong>. H aura donc lieu, celle année, le SO Jani<br />

il sera prési<strong>de</strong> par S- C. Mgr Fallières, évéqots <strong>de</strong> Saint-Bri<strong>et</strong>ic<br />

<strong>et</strong> i réguier.<br />

De nouveaux trains <strong>de</strong> fa veu r son t accordés par la C 1 <strong>de</strong> l'Ouest.<br />

Nuit <strong>du</strong> SO Juin au r T Juill<strong>et</strong>.<br />

Train extraordinaire pour Carhaix 2 h . - .<br />

"•"- — pour Saim-Hrieuc ... 2 io<br />

. — — pour Morlaix .... _» *Q<br />

Avec correspondance <strong>de</strong> Plouar<strong>et</strong> â Lannion<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong> .<br />

— 4iî>-<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

H0ME _ Dans l'audience accordée, Vautre jour, par le Saint-<br />

Père a S Em. le Cardinal Richard, Sa Saint<strong>et</strong>é a prodigué au<br />

vénéré Cardinal la marque <strong>de</strong> la plus haute bienveillance, <strong>et</strong> ma<br />

montré le plus vit iotérèt pour l'étroite union <strong>de</strong>s catholiques <strong>de</strong><br />

France sur le terrain ct inftitution nel.<br />

Ie Pape a <strong>de</strong>mandé au Cardinal Richard <strong>de</strong> revenir a une<br />

audience, <strong>et</strong>, celle fois, lui a-t-il dit trés aimablement, * sans avoir<br />

besoin <strong>de</strong> vous faire annoncer. ><br />

_ On assure .que la publication d'une édition nouvelle <strong>de</strong>s<br />

Evanqiles, par M. Henri Lasserre, dans laquelle les corrections<br />

proposées à l'an leur .ont été faites, serait approuvée par to Congrégation<br />

<strong>de</strong> Vfmex.<br />

— Lundi 18* Juin, le Souverain Pontife a reçu en audience<br />

solennelle le nouveau ministre rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Russie pres le Saint-<br />

Siège, M. iswolski, qui a présenté, avec ie cérémonial accoutumé,<br />

ses mm <strong>de</strong> créance. Après la réception officielle, le Pape Bt<br />

r<strong>et</strong>irer sa cour <strong>et</strong> resta seul avec l'envoyé <strong>du</strong> Izar, pendant pres<br />

d'une heure. M. iswolski a ren<strong>du</strong> ensuite visite a b. bm. le carainal<br />

Rampolla.<br />

— On télégraphie au .tf on<strong>de</strong> que l'Encyclique annoncée paraîtra<br />

ji la fin <strong>de</strong> la semaine. __<br />

RFNNES. - Mgr Guillois, évêque élu <strong>du</strong> Puy, sera sacré, le<br />

mercredi ll Juill<strong>et</strong>, dans la cathédrale <strong>de</strong> Rennes- par Mgr<br />

Labouré, assisté <strong>de</strong> NN. Becel <strong>et</strong> Tregaro, évéques <strong>de</strong> Vannes <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Séez, tous <strong>de</strong>ux originaires <strong>du</strong> Morbihan, comme Ie mufeau<br />

n ri', li i<br />

< Plusieurs évêques, dît Ia Semaine Religieuse <strong>de</strong> Rennes, ont<br />

bien voulu prom<strong>et</strong>tre d'honorer <strong>de</strong> leur présence celle cérémonie<br />

solennelle. »<br />

La main <strong>de</strong> Dieu - On lit dans la Semaine <strong>de</strong> Cambrai :<br />

« No* lecteurs se souviennent <strong>du</strong> sacrilège commis, dans la<br />

nuit do dimanche <strong>de</strong> Piques, au cim<strong>et</strong>ière (ie \\ asquelial.<br />

Le crucifix avait été arraché <strong>de</strong> la m i » V^*****'<br />

une statue <strong>de</strong> la T. S, Vierge avait été mutilée à la tète <strong>et</strong> ao*<br />

^ITn nommé Em Ue<strong>du</strong>nslaeyer avait été arrêté, P r -. l f c |'f-'. .<br />

Dimanche, on relevait sur les rtiU <strong>du</strong> chemin & » « £<br />

Roubaix, au passage <strong>du</strong> chemin rouge, a Wasquehal -e «JV*<br />

d'un homme <strong>de</strong> 20 ans environ. Il avait es <strong>de</strong>ux pied. •Jp***<br />

<strong>de</strong>s blessures aux tiras <strong>et</strong> à a figure; ll n en a vai -u aucune<br />

autre partie <strong>du</strong> corps. C'était Em. De<strong>du</strong>nslaeyer qui, fujant ia<br />

i


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 420 - !<br />

police qui le poursuivait pour vol, s'était précipité sur les rails au<br />

moment <strong>du</strong> passage <strong>du</strong> train. « Les blessures Reçues par Ded u nt<br />

beyer, <strong>du</strong> nn journal <strong>de</strong> notre ville, ressemblent à sV méprendra<br />

aux mutilations faites aux statues <strong>de</strong> Jésus- Christ <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Salnie<br />

Vierge, pendant la nuit <strong>du</strong> n Mars <strong>de</strong>rnier. *<br />

Les vengeances divines ne sont pas toujours aussi éclatantes •<br />

eur trop gran<strong>de</strong> fréquence nuirait au libre arbitre <strong>de</strong> l'homme 1<br />

Le crime <strong>de</strong> Lomme était certainement plus horrible que celui <strong>de</strong><br />

Wasquehal, puisque le sacrilège s'esi attaqué, non à l'image mais<br />

Aa personne méme <strong>de</strong> N.-S. Jésus-Christ. Dieu attend • il u<br />

I élerni é pour punir, <strong>et</strong> puis il veni laisser aux plus grands criminels<br />

le temps <strong>de</strong> se convertir. Mais, <strong>de</strong> temps en temps, ici ou<br />

ja, u Trappe pour avenir ceux qui roulent en leur esprit <strong>de</strong> sinistres<br />

proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> pour réveiller la foi <strong>de</strong>s populations.<br />

Un entr<strong>et</strong>ien avec M. Constans. - la Libre Parole<br />

sous la signature <strong>de</strong> M, Delahaye, rapporte la conversation suivante<br />

que M. Constans aurait eu avec un chef d'ordre religieux<br />

On remarquera cependant que M. Delahaye n'a pas lui-môme<br />

enten<strong>du</strong> ces propos, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt confirmation.<br />

M rnnl Chef d V (ir V e li? ieux eut > un i° ur i on entr<strong>et</strong>ien avec<br />

„JÏ f fSï mi ?^ re . <strong>de</strong> l trieur, sur les intentions <strong>du</strong> gouvernement<br />

a l'égard <strong>de</strong>s Congrégations.<br />

• Je relate l'entr<strong>et</strong>ien, tel quil fut rapporté, quelques iours<br />

aprés, par le religieux Lai-même : - Où veut en venir I e V X<br />

• ment avec son droit d'accroissement ? - A vous dissoudre en<br />

« vous enlevant les moyens <strong>de</strong> vivre.<br />

• - C'est une confiscation ? - Assurément. - Mais c'est inî-<br />

- que! - bans aucun doute. - Puisque vous jugez ainsi Ia loi<br />

i Œen, l iPa P ï qneaB " TO " T t Parœ QUe V ° US Û0US * ^ ~<br />

« - Ea ne vous défendant pas. - A quoi bon vous résister<br />

- putsque vous avez la loi <strong>et</strong> les juges ? t '<br />

.*J V e1 m A stant ' M tonsmi regarda fixement son inierlocaparoles<br />

• "" ^ B repr ' 1 en pesanl cnacane *> ses<br />

i PA^iP^'T 6 De ména ^


— 422 -<br />

velir dans nn grand <strong>et</strong> criminel oubli... Tels sont les abat,<br />

qui ont échappé à votre vigilance, la commune <strong>de</strong> Bodilis "en<br />

est le théâtre... Les fonctionnaires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune laissent<br />

tfTVTY r l A danS ' eur ég]ise ' <strong>de</strong>s -••S 11 -- <strong>de</strong> >* roya^<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la féodalité ; on y voit encore nne lisière noire avec<br />

armoirie, dos fleurs <strong>de</strong> lys s'y trouvent parsemées : ils srar<strong>de</strong>nt<br />

bien précieusement toutes ces marques <strong>de</strong> l'aristocratie<br />

f i e i U , tV I ann ! e ' COmn - e 8 ' i,s --Paraient encore Ie r<strong>et</strong>our <strong>de</strong><br />

Ia féodalité <strong>et</strong> <strong>du</strong> tyran.<br />

« L'arbre <strong>de</strong> ln liberté, qui a été planté plutôt par feinte<br />

que <strong>de</strong> cœur, est mort à Bodilis; mais ses habitants, peu<br />

jaloux <strong>de</strong> respirer sous l'ombrage <strong>de</strong> ses rameaux biènfaU<br />

sants, ne s empressent pas ile lui substituer un arbre vivant.<br />

« Lea membres <strong>du</strong> Comité <strong>de</strong> correspondance,<br />

« LE FLC-C'H ; GRÉE, fll6 ; SIMON. »<br />

t A suivre./<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, I-HlLOSOPHloUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES<br />

J<strong>et</strong>ta mmm,dle publiée P" r *• - Vr » * l « Compagnie <strong>de</strong><br />

Sommaire <strong>de</strong> la Iwraisoti <strong>du</strong> J5 Juin <strong>1894</strong>,<br />

17 Li? p T, ^ olo, ? ie c d,E,at » '- Chambre <strong>de</strong>s députés (séance <strong>du</strong><br />

1/ Mai i, P. R M N-ÔRIUILLE. - n. La Philosophie critique el<br />

I anarchie intellectuelle, P. L. ROURE. - JI). La Pers&u on fls<br />

cale (lin). L'impôt <strong>du</strong> 4»/., l'impô. <strong>de</strong> 30ceDlimeS pli ffiillï<br />

- iv Un laïque ihéolnfiien en Angl<strong>et</strong>erre. Le docteur Ward (Dn).'<br />

P. H MAUVOISIN. - V. Palesirina, P. H. SOULLIER. - VI. Mélanges<br />

relŒfV ÏT' Aplt0n r . e ' r0UVé à De 'P hes el '- musi 'M- e<br />

religieuse, P. à. FLBOBT; une leure inédite <strong>de</strong> saint Bernard,<br />

P. J. SATABIN ; i. Ine l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> Mgr Pie à S. S Pie l\ au sniét X<br />

l'homme <strong>du</strong> 30 Juin 18.il; „. Saint-Louis <strong>de</strong>s França,*"à fti/<br />

P. V. MERCIER ; un problème bibliographique : quelle est l'édition<br />

princeps <strong>de</strong>s . Pensées . <strong>de</strong> Pascal, V."COMTAT T l'Inll nence <strong>de</strong><br />

François Bacon, G. SORTAIS. - VIL Tableau chronologique <strong>de</strong>'<br />

principaux événements <strong>du</strong> mois, P. P. F. "-"""gique oes<br />

VIENT DE PARAITRE:<br />

MABIE-MADELEINE, la pécheresse, la péniténle la sainte mr l'-hh,-<br />

ftSS *Zï^^ US.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 423 -<br />

Les Pilules <strong>de</strong> Vall<strong>et</strong> ont êté approuvées <strong>et</strong> recommandé .-s pnr l'Aca<strong>de</strong>mie<br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris, pour ia guérison do M chlorose, <strong>de</strong>s pâles<br />

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1<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DI OCESK<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO • PR*-< DE L'ABONNEMENT U UBIE ITwiwBCE<br />

io CEKTIMES 6 i. . par an 40 c EN n a ES<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART OU PREMIER OE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locniarm-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à M. UE<br />

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SOM Wt IRE. — /. Apostolat<br />

(je la Prière.<br />

//. L<strong>et</strong>tre apostolique<br />

Je Léqj| XIII aux princes<br />

el aui peu p fes <strong>de</strong> nbitvftrs<br />

fa suivrçj.<br />

///. chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

; Offices extraordinaires<br />

; Mort <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la République ; Mgr Valleau<br />

à Saint-Martiii-<strong>de</strong>-Ré ;<br />

OFFICES r>K<br />

Dimanche, 4* T Juill<strong>et</strong>, — 1 m " Dimanche<br />

après la Pentecôte. — Fête <strong>du</strong><br />

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Memoires <strong>de</strong> l'Octave <strong>de</strong> S, Jean <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> Dimanche.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant, avec Memoires <strong>du</strong><br />

Précieux Sang <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Octave <strong>de</strong><br />

S. Jean.<br />

Au ckœur : SOLENNITÉ >E S. PIERRE<br />

ET S. PAUL, Apôtres, i vec Mémoires<br />

<strong>du</strong> Précieux San <strong>de</strong> S. Jean<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Dimanche.<br />

Nécrologie ; Nomination<br />

dans le Clergé ; <strong>Quimper</strong> ;<br />

Ile-Molêne f Pen marc* h ;<br />

Mission <strong>de</strong> Santec.<br />

M*. .'Y>BHfftf.f*


- 4*6 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIGUE DU COEUR DE JÉSUS<br />

Intention générale pour Juill<strong>et</strong> <strong>1894</strong>, présentée par Son Em. le Cardinal Vicaire<br />

el hénie par S. S. <strong>Léon</strong> XIII : LA LIBERTÉ DG L'ÉGLISE.<br />

Archives diocésaine e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

I Rien, a dit saint Anselme, n'est si cher à Dieu que la liberté<br />

<strong>de</strong> son Église. » Aussi bien, « c'est <strong>du</strong> haut <strong>de</strong> la Crois que Jésns-<br />

Cbrist a dicté, pour son Epouse, c<strong>et</strong>te charte royale qui Pa faite<br />

libre, el c'est <strong>de</strong> son sang qu'il l'a signée. »<br />

Or, que renferme celle liberté <strong>de</strong> ia sainte Eglise, qui lui perm<strong>et</strong><br />

d'exercer partout son inlluence salutaire <strong>et</strong> nécessaire? C<strong>et</strong>te<br />

liberié comprend, lout d'abord, son droit imprescriptible <strong>de</strong> vivre<br />

el <strong>de</strong> se mouvoir; son droit d'enseigner toute vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> sanctifier,<br />

par les sacrements, loules les âmes ; son droit enfin <strong>de</strong> perpétuer<br />

sans entraves, à travers les siècles, son gouvernement <strong>et</strong><br />

son sacerdoce : - Allez, lui a dit Jésus, enseignez tontes tes nations<br />

; baptisez-les au nom <strong>du</strong> Pére, <strong>et</strong> <strong>du</strong> Fils, <strong>et</strong> <strong>du</strong> Saint-Esprit;<br />

enseignez-leur à gar<strong>de</strong>r tout ce que je rous ai commandé. Je suit<br />

avec vous jusqu'à tu consommation <strong>de</strong>s siècles. * (Math. XWIIL<br />

18-20.) *<br />

Au fond, celte liberté <strong>de</strong> l'Eglise, c'est ia vraie liberté <strong>de</strong>s<br />

consciences, <strong>et</strong> toutes les autres libertés légitimes, admirablement<br />

développées el sauvegardées; c'est la dignité humaine, relevée <strong>et</strong><br />

maintenue ; c'est la diffusion <strong>de</strong>s pures lumières <strong>et</strong> <strong>de</strong> la fraternité<br />

sainte qui constituent la civilisation chrétienne ; c'est la paix<br />

<strong>de</strong>s âmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s familles ; c'est la prospérité, méme matérielle, <strong>de</strong>s<br />

nations.<br />

Mais que l'Etat mo<strong>de</strong>rne <strong>et</strong> t (es ar<strong>de</strong>nts défenseurs <strong>de</strong> ses<br />

droits » veuillent bien s'en souvenir : tous ces bienfaits <strong>de</strong> l'Eglise,<br />

tous ces fruits <strong>de</strong> son inlluence — nous dit <strong>Léon</strong> XIII dans sa<br />

<strong>de</strong>rnière Encyclique — • sont surtout abondants parmi les nations<br />

où l'Eglise jouit plus librement <strong>du</strong> pouvoir d'exercer sa mission. *<br />

Au contraire, si par <strong>de</strong>s empiètements funestes <strong>et</strong> au nom <strong>de</strong>s<br />

préten<strong>du</strong>s droits <strong>de</strong> l'Etat, l'on entrave la liberté <strong>de</strong> l'Eglise, alors,<br />

â mesure que s'accomplit <strong>et</strong> s'aggrave c<strong>et</strong> auentat sacrilège, * rien<br />

<strong>de</strong> vraiment heureux el honnête, continue le Pape, ne resie dans<br />

l'Etat; tout tombe dans le désordre; <strong>et</strong> les gouvernants el les<br />

peuples sont en proie à l'anxiété el a la crainte <strong>de</strong>s fléaux, i<br />

(Encycl, <strong>du</strong> Î9 Mars nvx Evêques dc Pologne.)<br />

Daigne le divin Cœur <strong>de</strong> Jésus nous préserver <strong>de</strong> ces malheurs,<br />

<strong>et</strong> qu'il veuille bien, par conséquent, exaucer la prière que<br />

<strong>de</strong>puis déjà lant d'années, par l'ordre <strong>du</strong> Pape, tous les prêtres lui<br />

adressent chaque jour, <strong>du</strong> pied <strong>de</strong> l'autel, • pour la liberté <strong>et</strong><br />

r exaltât ion <strong>de</strong> notre Mère la sainte Eglise. »<br />

- 427 -<br />

LETTRE APOSTOLIQUE<br />

AUX PRINCES ET AUX PEUPLES DE L'UNIVERS<br />

LÉON XIII, PAPE<br />

SALUT ET PAIX DANS LE SEIGNEUR<br />

Le concert <strong>de</strong> félicitations publiques, qui a marqué cf'une<br />

manière si éclatante l'année tout entière <strong>de</strong> Notre Jubilé épiscopal,<br />

<strong>et</strong> qui vient <strong>de</strong> recevoir son couronnement <strong>de</strong> l'insigne<br />

piété <strong>de</strong>s Espagnols, a eu principalement ce fruit, suj<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> joie pour Notre âme, <strong>de</strong> faire briller dans l'union <strong>de</strong>s<br />

volontés <strong>et</strong> l'accord <strong>de</strong>s sentiments, l'unité <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> son<br />

admirable cohésion avec Ie Pontife Suprême. On eût dit, en<br />

ces jours que, perdant tout autre souvenir, l'univers catholique<br />

n'avait plus <strong>de</strong> pensées <strong>et</strong> <strong>de</strong> regards que pour le Vatican.<br />

Ambassa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> princes, affluence <strong>de</strong> pèlerins, l<strong>et</strong>tres empreintes<br />

d'amour filial, cérémonies augustes, tout proclamait hautement<br />

que lorsqu'il s'agit d'honorer le Siège Apostolique, il<br />

n'y a plus dans l'Eglise qu'un cœur <strong>et</strong> qu'une âme. Et ces<br />

manifestations Nous ont été d'autant plus agréables, qu'elles<br />

rentraient pleinement dans Nos vues, <strong>et</strong> répondaient pleinement<br />

à Nos efforts. Car, guidé par la connaissance <strong>de</strong>s temps<br />

<strong>et</strong> la conscience <strong>de</strong> Notre <strong>de</strong>voir, ce que Nous nous sommes<br />

constamment proposé, ce que Nous avons infatigablement<br />

poursuivi, <strong>de</strong> paroles <strong>et</strong> d'actes, dans tout le cours <strong>de</strong> Notre<br />

pontificat, ç'a été <strong>de</strong> Nous rattacher plus étroitement les peuples,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce c<strong>et</strong>te vérité, que l'influence <strong>du</strong><br />

Pontificat romain est salutaire à tous égards. C'est pourquoi<br />

Nous rendons <strong>de</strong> très vives actions <strong>de</strong> grâces, d'abord à la<br />

bonté divine, <strong>de</strong> qui Nous tenons ce bienfait d'être arrivé sain<br />

<strong>et</strong> sauf à un âge si avancé; ensuite aux princes, aux évêques,<br />

au clergé, aux simples fidèles, à tous ceux enfin qui, par les<br />

démonstrations nombreuses <strong>de</strong> leur piété <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur dévouement,<br />

out prodigué <strong>de</strong>s marques d'honneur à Notre caractère<br />

<strong>et</strong> à Notre dignité, à Notre personne une consolation vivement<br />

agréée.<br />

Ce n'eBt certes pas qu'il n'ait rien manqué à la joie <strong>de</strong><br />

Notre âme. Au cours même <strong>de</strong> ces manifestations populaires,<br />

parmi ces démonstrations d'allégresse <strong>et</strong> <strong>de</strong> piété filiale, une<br />

pensée obsédait Notre esprit : Nous songions aux multitu<strong>de</strong>s<br />

immenses qui vivent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces grands mouvements<br />

catholiques, les unes ignorant complètement l'Evangile, les<br />

autres, initiées, il est vrai, au christianisme, mais en rupture<br />

avec notre foi. Et c<strong>et</strong>te pensée Nous causait, comme elle Nous<br />

cause encore, une douloureuse émotion. Nous ne pouvons, en


- 428 -<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

eff<strong>et</strong>, Nous défendre d'une affliction profon<strong>de</strong>, en voyant une<br />

portion si vaste <strong>du</strong> genre humain s'en aller loin <strong>de</strong> Nous smune<br />

route détournée. — Or, comme Nous tenons ici-bas la<br />

place <strong>de</strong> Dieu, <strong>de</strong> ce Dieu tout-puissant qui veut sauver tons<br />

les hommes <strong>et</strong> les amener à la vérité ; comme d'ailleurs ie<br />

déclin <strong>de</strong> Notre age <strong>et</strong> Ies amertumes Nous rapprochent <strong>de</strong> cc<br />

qui est Ie dénouement <strong>de</strong> toute vie humaine, Nous avons cm<br />

<strong>de</strong>voir imiter l'exemple <strong>de</strong> notre Sauveur <strong>et</strong> Maître, Jésus-<br />

Christ, qui, près <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner au ciel, <strong>de</strong>manda à Dieu son<br />

Pèrç, dans l'effusion d'une ar<strong>de</strong>nte prière, que ses disciples <strong>et</strong><br />

ses fidèles fussent un d'esprit <strong>et</strong> <strong>de</strong> cœur : Je prie qu'th<br />

soient tous utit comme vous mon Père en moi <strong>et</strong> mot en r ou*<br />

afin qu'eux aussi soient un en nous (1). — Et parce que c<strong>et</strong>te<br />

prière n'embrassait pas seulement tous ceux qui professaient<br />

alors la fot dc Jésus-Christ, mais tous ceux qui la <strong>de</strong>vaient<br />

professer dans la suite <strong>de</strong>s tempe, elle Nous est une juste raison<br />

<strong>de</strong> manifester avec assurance les vœux <strong>de</strong> Notre cœur <strong>et</strong><br />

d'user <strong>de</strong> tous les moyens en Notre pouvoir, pour appeler <strong>et</strong><br />

convier tous les hommes, sans distinction <strong>de</strong> nation ni <strong>de</strong> race<br />

à l'unité <strong>de</strong> la, foi divine.<br />

Sous l'aiguillon <strong>de</strong> la chanté, laquelIe accourt plus rapi<strong>de</strong><br />

là où le besoin est plus pressant, Notre cœur vole tout d'abord<br />

vers les nations qui n'ont jamais reçu le flambeau <strong>de</strong> l'Evangile,<br />

vers celles encore qui n'ont pas su l'abriter contre leur<br />

propre incurie ou contre les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>du</strong> temps : nations<br />

malheureuses entre toatesiqui ne connaissent pas Dieu <strong>et</strong> vivent<br />

au sein d'une profon<strong>de</strong> erreur. Puisque tout salut vient <strong>de</strong><br />

Jésus-Christ <strong>et</strong> qu'il n'est point sous le Ciel d'autre nom donné<br />

aux hommes, par lequel nous puissions être sauvés (2), c'est<br />

Notre vœu le plus ar<strong>de</strong>nt que le très saint nom <strong>de</strong> Jésus se<br />

répan<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment sur toutes les plages ec les pénètre <strong>de</strong> sa<br />

bienfaisante vertu. A c<strong>et</strong> égard, l'Eglise n'a jamais failli a sa<br />

mission divine. Où dépense-t-elle plus d'efforts, <strong>de</strong>puis viugl<br />

siècles, où déploie-t-elle plus d'ar<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> <strong>de</strong> constance, que<br />

dans la diffusion <strong>de</strong> la vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s institutions chrétiennes?<br />

Aujourd'hui encore, c'est bien souvent que Ton voit <strong>de</strong>s<br />

hérauts <strong>de</strong> l'Evangile franchir les mers par Notre autorité<br />

<strong>et</strong> s'en aller jusqu'aux extrémités <strong>de</strong> la terre; <strong>et</strong>, tous les<br />

jours, nous supplions la bonté divine <strong>de</strong> vouloir multiplier tes<br />

ministres sacrés, vraiment dignes <strong>du</strong> ministère apostolique,<br />

c'est-à-dire dévoués à l'extension <strong>du</strong> règne <strong>de</strong> Jésus-Christ,<br />

jusqu'au sacrifice <strong>de</strong> leur bien-être <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur santé, <strong>et</strong>, s'il le.<br />

faut meme, jusqu'à l'immolation <strong>de</strong> leur vie.<br />

Et vous, Christ Jésus, Sauveur <strong>et</strong> Père <strong>du</strong> genre humain,<br />

hâtez-vous <strong>de</strong> tenir la promesse que vous fites jadis, que lorsque<br />

vous seriez élevé <strong>de</strong> terre, vous attireriez à vous toutes<br />

(1) Joan, XVII, 2L<br />

(2) Act. IV, 13.<br />

- 429 -<br />

choses. Descen<strong>de</strong>z donc enfiu, <strong>et</strong> montrez-vous à c<strong>et</strong>te multitu<strong>de</strong><br />

infinie, qui n'a pas encore goûté vos bienfaits, fruits précieux<br />

<strong>de</strong> votre sang divin. Réveillez ceux qui dorment dans<br />

les ténèbres <strong>et</strong> dans les ombres <strong>de</strong> la mort, afin qu'éclairés<br />

<strong>de</strong> votre sagesse <strong>et</strong> pénétrés <strong>de</strong> votre vertu, en vous <strong>et</strong> par<br />

vous, ils soient consommés dans l'unité.<br />

Et maintenant, voici que la pensée <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te unité mystérieuse<br />

évoque k Nos regards tous ces peuples, que la bonté<br />

diviue a transférés <strong>de</strong>puis longtemps d'erreurs plusieurs fois<br />

séculaires aux clartés <strong>de</strong> la sagesse évangélique. Kien assurément<br />

<strong>de</strong> plus doux au souvenir, rien qui prête un plus beau<br />

suj<strong>et</strong> aux louanges <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, que ces temps antiques,<br />

où la foi divine était regardée comme un patrimoine commun,<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes les divisions : alors que Ies nations civilisées,<br />

<strong>de</strong> génie, <strong>de</strong> mœurs, <strong>de</strong> climats si divers, se divisaient<br />

souvent <strong>et</strong> se combattaient sur d'autres terrains, mais se<br />

rencontraient toujours, unies <strong>et</strong> compactes,sur celui <strong>de</strong>la foi.<br />

C'est pour l'âme un cruel désenchantement d'avoir à se<br />

trouver, dans la suite, en face d'une époque malheureuse, où<br />

<strong>de</strong> funestes conjonctures, trop bien servies par <strong>de</strong>s suspicions <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s ferments d'inimitié, arrachèrent <strong>du</strong> sein <strong>de</strong> l'Eglise romaine<br />

<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> florissantes nations. Quoi qu'il en soit, confiant<br />

dans la grâce <strong>et</strong> Ja miséricor<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce Dieu tout-puissant, —<br />

qui sait seul quand les temps sont mûrs pour ses largesses,<br />

«ini seul aussi lient eh sa main toutes les volontés humaines,<br />

pour les incliner où il lui plaît, — Nous Nous tournons vers<br />

ces peuples <strong>et</strong>, avec une charité toute paternelle, Nous les<br />

prions <strong>et</strong> Ies conjurons d'effacer toute trace <strong>de</strong> division <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

revenir à l'unité.<br />

Et tout d'abord, Nous portons affectueusement Nos regards<br />

vers l'Orient, berceau <strong>du</strong> salut pour le genre humain. Sous<br />

l'empire d'un ar<strong>de</strong>nt désir, Nous ne pouvons Nous défendre<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te douee espérance que le temps n'est pas éloigné où<br />

elles reviendront à leur point <strong>de</strong> départ, ces Eglises d'Orient,<br />

si illustres par la foi <strong>de</strong>s aïeux <strong>et</strong> les gloires antiques. Aussi<br />

bien, entre elles <strong>et</strong> Nous, la ligne <strong>de</strong> démarcation n'est-elle<br />

pas très accentuée : bien plus, à part quelques points, l'accord<br />

sur le reste est si compl<strong>et</strong>, que souvent, pour l'apologie<br />

<strong>de</strong> la foi catholique, Nous empruntons <strong>de</strong>s autorités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

raisons aux doctrines, aux mœurs, aux rites <strong>de</strong>s Eglises<br />

orientales. Le point capital <strong>de</strong> la dissi<strong>de</strong>nce, c'est la primauté<br />

<strong>du</strong> Pontife romain. Mais qu'elles remontent à nos origines<br />

communes, qu'elles considèrent Ies sentiments <strong>de</strong> leurs anc<strong>et</strong>res,<br />

qu'elles interrogent les traditions les plus voisines <strong>du</strong><br />

commencement <strong>du</strong> christianisme, elles trouveront là <strong>de</strong> quoi<br />

se convaincre jusqu'à l'évi<strong>de</strong>nce que c'est bien au Pontife<br />

romain que s'applique c<strong>et</strong>te parole <strong>de</strong> Jésus-Christ : Tu es<br />

Pierre <strong>et</strong> sur c<strong>et</strong>te pierre je bâtira} mon Eglise. Et dans la série<br />

<strong>de</strong> ces Pontifes romains, l'antiquité en vit plusieurs que les


- 430 -<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

suffrages étaient allés chercher en Orient : au premier rang<br />

Anacl<strong>et</strong>, Evariste, Anic<strong>et</strong>, Eleuthôre, Zosime, Agathon, dont<br />

la plupart eurent c<strong>et</strong>te gloire <strong>de</strong> consacrer <strong>de</strong> leur sang un<br />

gouvernement tout empreint <strong>de</strong> sagesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é.<br />

— On n'ignore pas d'ailleurs l'époque, le mobile, leg<br />

auteurs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fatale discor<strong>de</strong>. Avant le jour où l'homme<br />

sépara ce que Dieu avait uni, le nom <strong>du</strong> Siège Apostolique<br />

était sacré pour toutes les nations <strong>de</strong> l'univers chrétien ; <strong>et</strong> à<br />

ce Pontife romain, qu'ils s'accordaient k reconnaître comme<br />

le légitime successeur <strong>de</strong> saint Pierre, <strong>et</strong> partant comme le<br />

Vicaire <strong>de</strong> Jésus-Christ sur la terre, ni l'Orient ni l'Occi<strong>de</strong>nt<br />

ne songeaient à contester le tribut <strong>de</strong> leur obéissance. —<br />

Aussi, si l'on remonte jusqu'aux origines <strong>de</strong> la dissi<strong>de</strong>nce, on<br />

n'y voit que Photius lui-même a soin <strong>de</strong> députer à Rome <strong>de</strong>g<br />

défenseurs <strong>de</strong> sa cause : on y voit, d'autre part, que Ie Pape<br />

Nicolas I er peut, sans soulever d'objection, envoyer <strong>de</strong>s légat»<br />

<strong>de</strong> Rome à Constantinople, avec mission d'instruire la catm<br />

<strong>du</strong> patriarche Ignace, <strong>de</strong> recueillir d'amples <strong>et</strong> parès informations,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> référer le tout au Siège Apostolique. De sorte que<br />

toute l'histoire d'une affaire qui <strong>de</strong>vait aboutir à la rupture<br />

avec le Siège <strong>de</strong> Rome fournit à celui-ci une éclatante confirmation<br />

<strong>de</strong> sa primauté. — Enfin, nul n'ignore que, dans <strong>de</strong>ux<br />

grands Conciles, le second <strong>de</strong> Lyon, <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> Florence,<br />

Latins <strong>et</strong> Grecs, d'un accord spontané <strong>et</strong> d'une commune<br />

voix, proclamèrent comme dogme la suprématie <strong>du</strong> Pontife<br />

romain.<br />

C'est à <strong>de</strong>ssein que Nous avons r<strong>et</strong>racé ces événements,<br />

parce quils portent en eux-mêmes un appel à la réconciliation<br />

<strong>et</strong> à la paix. D'autant plus qu'il Nous a semblé reconnaître<br />

chez les Orientaux <strong>de</strong> nos jours <strong>de</strong>s dispositions plus conciliantes<br />

à l'égard <strong>de</strong>s catholiques, <strong>et</strong> même une certaine<br />

propension à la bienveillance. Ces sentiments se sont déclarés<br />

naguère dans une circonstance notable, quand ceux <strong>de</strong>s nôtres,<br />

que la piété avait portés en Orient, se sont vu prodiguer les<br />

bons offices <strong>et</strong> toutes les marques d'une cordiale sympathie.<br />

— C'est pourquoi Notre cœur s*ouvre à vous, qui que vous<br />

soyez, <strong>de</strong> rite grec ou <strong>de</strong> tout autre rite oriental, qui êtes<br />

séparés <strong>de</strong> l'Eglise catholique. Nous souhaitons vivement que<br />

vous méditiez en-vous-mêmes ces graves <strong>et</strong> tendres paroles<br />

que Bessarion adressait k vos Pères: Qu'aurons-nous à répondre<br />

à Dieu, quand il nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra compte <strong>de</strong> notre rupture,<br />

avec ?ws frères, lui qui, pour nous assembler dans l'unité d'wi<br />

même bercail, est <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> <strong>du</strong> ciel, s'est incarné, a été crucifié<br />

f Et quelle sera notre excuse auprès <strong>de</strong> notre postèrité t Oh!<br />

Ne souffrons pas cela, n'y donnons pas notre assentiment,<br />

n'embrassons pas un parti si funeste pour nous <strong>et</strong> pour Ies<br />

nôtres. — Considérez bien ce que Nous <strong>de</strong>mandons, pesez-le<br />

mûrement <strong>de</strong>vant Dieu. Sous l'empire, non pas certes <strong>de</strong><br />

quelque motif humain, mais <strong>de</strong> Ia charité divine <strong>et</strong> <strong>du</strong> zèle <strong>du</strong><br />

-431 -<br />

salut commun, NOUB vous <strong>de</strong>mandons le rapprochement <strong>et</strong><br />

l'union : Nous entendons une union parfaite <strong>et</strong> sans réserve :<br />

car telle ne saurait être aucunement celle qui n'impliquerait<br />

pas autre chose qu'une certaine communauté <strong>de</strong> dogmes <strong>et</strong><br />

un certain échange <strong>de</strong> charité fraternelle. L'union véritable<br />

entre les chrétiens est celle qu'a voulue <strong>et</strong> instituée Jésus-<br />

Christ <strong>et</strong> qui consiste élans l'unité <strong>de</strong> foi <strong>et</strong><strong>de</strong> gouvernement. II<br />

n'est, rien d'ailleurs qui soit <strong>de</strong> nature à vous faire craindre,<br />

comme conséquence dè ce r<strong>et</strong>our, une diminution quelconque<br />

<strong>de</strong> vos droits, <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> vos patriarcats, <strong>de</strong>s rites <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s coutumes <strong>de</strong> vos Eglises respectives. Car il fut <strong>et</strong> il-sera<br />

toujours dans les intentions <strong>du</strong> Siège Apostolique, comme<br />

dans ses traditions les plus constantes, d'user avec chaque<br />

peuple d'un grand esprit <strong>de</strong> con<strong>de</strong>scendance <strong>et</strong> d'avoir<br />

égard, dans une large mesure, à ces origines <strong>et</strong> à ces coutumes.<br />

— Tout au contraire, que l'union vienne à se rétablir, <strong>et</strong>'<br />

il sera certainement merveilleux, le surcroît <strong>de</strong> lustre <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>ur, qui, sous l'action <strong>de</strong> la grâce divine, en rejaillira<br />

sur vos Eglises. Que Dieu daigne entendre c<strong>et</strong>te supplication<br />

que vous lui adressez vous-mêmes : Abolisses toute division<br />

entre les Eglises ; <strong>et</strong> c<strong>et</strong> autre : rassemblez les dispersés, ramenés<br />

les égarés, <strong>et</strong> réunissez-les à votre sainte Eglise catholique<br />

<strong>et</strong> apostolique. Qu'il daigne vous ramener à c<strong>et</strong>te foi une <strong>et</strong><br />

sainte, qui, par le canal d'une tradition constante nous vient,<br />

<strong>et</strong> à vous <strong>et</strong> à Nons, <strong>de</strong> l'antiquité la plus reculée, h c<strong>et</strong>te foi<br />

dont vos ancêtres gardèrent inviolablement le dépôt, qu'illustrèrent<br />

h l'envi, par l'éclat <strong>de</strong> leurs vertus, la sublimité <strong>de</strong><br />

leur génie, l'excellence <strong>de</strong> leur doctrine, les Athanase, les<br />

Basile, les Grégoire <strong>de</strong> N«zianze, les Jean Chrysostome, les<br />

<strong>de</strong>ux Cyrilles <strong>et</strong> tant d'autres grands docteurs, dont la gloire<br />

appartient à l'Orient <strong>et</strong> à l'Occi<strong>de</strong>nt comme un héritage<br />

commun.<br />

Qu'il Nous soit permis <strong>de</strong> vous adresser un appel spécial,<br />

a vous, nations slaves, dont les monuments historiques attestent<br />

la gloire. Vous n'ignorez pas Ies grands bienfaits dont<br />

vous êtes re<strong>de</strong>vables aux saints Cyrille <strong>et</strong> Métho<strong>de</strong>, vos Pères<br />

dans la foi, si dignes <strong>de</strong>s honneurs qne Nous avons Nousmême,<br />

il y a quelques années, décernés à leur mémoire. Leurs<br />

vertus <strong>et</strong> leur laborieux apostolat furent pour plusieurs <strong>de</strong>s<br />

peuples <strong>de</strong> votre race la source <strong>de</strong> Ia civilisation <strong>et</strong> <strong>du</strong> salut.<br />

C'est là l'origine <strong>de</strong> l'admirable réciprocité <strong>de</strong> bienfaits d'une<br />

part, <strong>de</strong> piété filiale <strong>de</strong> l'autre, qui régna, pendant <strong>de</strong> longs<br />

siècles, entre la Slavonie <strong>et</strong> les Pontifes romains. Que si le<br />

malheur dos temps a pu ravir à la foi catholique un grand<br />

nombre <strong>de</strong> vos ancêtres, vous, considérez combien serait précieux<br />

votre r<strong>et</strong>our à l'unité. Vous aussi, l'Eglise ne cesse pas<br />

<strong>de</strong> vous rappeler entre ses bras, pour vous y prodiguer <strong>de</strong><br />

nouveaux gages <strong>de</strong> salut, <strong>de</strong> prospérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur.<br />

C'est avec une charité non moins ar<strong>de</strong>nte, que Nous nous


— «a --<br />

tournons maintenant vers ces peuples qui, à une époque plus<br />

récente, sous le coup d'insolites renversements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s temps<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s choses, quittèrent le giron <strong>de</strong> l'Eglise romaine. Reléguant<br />

dans l'oubli les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>du</strong> passé, qu'ils élèvent<br />

leur esprit au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s choses humaines, <strong>et</strong> qu'avi<strong>de</strong>s uniquement<br />

<strong>de</strong> vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> salut, ils considèrent l'Eglise fondée<br />

par Jésus-Christ. Si avec c<strong>et</strong>te Eglise ils veulent ensuite confronter<br />

leurs Eglises particulières, <strong>et</strong> voir à quelles conditions<br />

In, Religion s'y trouve ré<strong>du</strong>ite,ils avoueront sans peine qu'étant<br />

venus Doublier les traditions primitives, sur plusieurs points<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus importants, le flux <strong>et</strong> le reflux <strong>de</strong>s variations les a<br />

fait glisser dans la nouveauté. Et ils ne disconviendront pas<br />

que, <strong>de</strong> ce patrimoine <strong>de</strong> vérité que les auteurs <strong>du</strong> nouvel état<br />

<strong>de</strong> choses avaient emporté avec eux lors <strong>de</strong> la sécession, il no<br />

leur reste plus guère aucune formule certaine <strong>et</strong> <strong>de</strong> quelque<br />

autorité. Bien plus, on en est venu à ce point, que beaucoup<br />

ne craignent pas <strong>de</strong> saper le fon<strong>de</strong>ment même sur lequel<br />

reposent exclusivement Ia Religion <strong>et</strong> toutes les espérances<br />

<strong>de</strong>s humains, à savoir la divinité <strong>de</strong> Jésus-Christ notre Sauveur.<br />

Pareillement, l'autorité qu'ils attribuaient autrefois<br />

aux livres <strong>de</strong> l'ancien <strong>et</strong> <strong>du</strong> nouveau Testament, comme à <strong>de</strong>s<br />

ouvrages d'inspiration divine, ils la Ieur dénient aujourd'hui:<br />

conséquence inévitable <strong>du</strong> droit conféré à chacun <strong>de</strong> les interprêter<br />

au gré <strong>de</strong> son propre jugement. — De là, la conscience<br />

indivi<strong>du</strong>elle, seul gui<strong>de</strong> 4& 1« eon<strong>du</strong>ite <strong>et</strong>-seule règle <strong>de</strong>vie, à<br />

l'exclusion <strong>de</strong> toute autre ; <strong>de</strong> là, <strong>de</strong>s opinions contradictoires<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s fractionnements multiples, aboutissant trop souvent aux<br />

erreurs <strong>du</strong> naturalisme ou <strong>du</strong> rationalisme. Aussi, désespérant<br />

d'un accord quelconque dans les doctrines, prêchent-ils maintenant<br />

<strong>et</strong> prônent-ils l'union daus la charité fraternelle. A<br />

juste titre, assurément, car nous <strong>de</strong>vons tous être unis <strong>de</strong>s<br />

liens <strong>de</strong> Ia charité, <strong>et</strong> ce que Jésus-Christ a commandé par<strong>de</strong>ssus<br />

tout, ce qu'il a donné comme la marque <strong>de</strong> ses disciples,<br />

c'est <strong>de</strong> s'aimer les uns Ies autres. Mais comment une<br />

charité parfaite pourrait-elle cimenter les cœurs, si la foi ne<br />

m<strong>et</strong> l'unité dans les esprits ? — C'est pourquoi il s'en est rencontré,<br />

parmi les hommes dont Nous parlons, esprits judicieux,<br />

<strong>et</strong> coeurs avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vérité, qui sont venus chercher dans<br />

l'Eglise catholique Ia voie qui con<strong>du</strong>it sûrement au salut. Ils<br />

comprirent qu'ils ne pouvaient adhérer h Ia tête <strong>de</strong> l'Eglise<br />

qui est Jésus-Ch ri st, s'ils n'appartenaient au corps <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ qui est l'Eglise ; ni aspirera possé<strong>de</strong>r jamais iamais dans tout toute<br />

sa pur<strong>et</strong>é la foi <strong>de</strong> Jésus-Christ, s'ils en répudiaient le magistère<br />

légitime, confié à Pierre <strong>et</strong> k ses successeurs, Us comprirent,<br />

d'autre part, que dans la seule Eglise romaine se trouve<br />

réalisée l'idée, repro<strong>du</strong>it le type <strong>de</strong> la véritable Eglisejaqucll.est<br />

d'ailleurs visible k tous Ies yeux par les marques extérieures<br />

dont Dieu, son auteur, a eu soin <strong>de</strong> ia revêtir. Et plu<br />

sieurs d'entre eux, doués d'un jugement pénétrant <strong>et</strong> d'un*<br />

une<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

-r 433 -<br />

sagacité merveilleuse pour scruter l'antiquité, surent m<strong>et</strong>tre<br />

en lumière, -par <strong>de</strong> remarquables écrits, l'apostolicité non<br />

interrompue <strong>de</strong> l'Eglise romaine, l'intégrité <strong>de</strong> ses dogmes, la<br />

constante uniformité <strong>de</strong> sa discipline. Devant l'exemple <strong>de</strong> ces<br />

hommes, c'est Notre cœur plus encore que Notre voix qui<br />

vous fait appel, frères bien-aimés, qui, <strong>de</strong>puis trois siècle»<br />

déjà, êtes en dissi<strong>de</strong>nce avec Nous sur la foi chrétienne ; <strong>et</strong><br />

vous tous, qui que vous. soyez, qui, pour une raison ou pour<br />

une autre, vous êtes séparés <strong>de</strong> Nous, rallions-nous tous dans<br />

Vunité <strong>de</strong> la foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la connaissance <strong>du</strong> Fils <strong>de</strong> Dieu (1).<br />

Souffrez que Nous vous tendions affectueusement la main, <strong>et</strong><br />

que Nous vous conviions à c<strong>et</strong>te unité qui ne fit jamais défaut<br />

à l'Eglise catholique, <strong>et</strong> que rien ne lui pourra jamais ravir.<br />

Depuis longtemps, c<strong>et</strong>te commune mère vous rappelle sur son<br />

sein ; <strong>de</strong>puis longtenips, tous les catholiques <strong>de</strong> l'univers vous<br />

atten<strong>de</strong>nt, avec Ies anxiétés <strong>de</strong> l'amour fraternel, afin que<br />

vous-serviez Dieu avec nous, dans l'unité d'un même Evangile,<br />

d'une même foi, d'une même espérance, dans les liens<br />

d'une parfaite charité. (A suivre.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE DE IA RETRAITE;. — Réunion <strong>de</strong> la Congrégation<br />

ites Dames, le Dimanche I er Juill<strong>et</strong>. A 7 heures, sainte Messe, instruction <strong>et</strong><br />

bénédiction <strong>du</strong> Trés Saint-Sacrement<br />

Mort <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République. — Un crime<br />

abominable est venu surprendre <strong>et</strong> épouvanter la France, où il<br />

excile un sentiment unanime <strong>de</strong> réprobation. Dimanche, à Lyon, où<br />

il asista i i aux fêles <strong>de</strong> l'Kx post i ion, M. Camot a été assassiné par<br />

an étranger, ou plutôt un <strong>de</strong> ces misérables qui n'ont pas <strong>de</strong><br />

pairie! Frappé d'un coup <strong>de</strong> poignard, vers 9 h. 1/2 <strong>du</strong> soir, le<br />

Prési<strong>de</strong>nt a expiré, â minuit 3o m. .<br />

Devant un tel atienlai, le-s dissentiments politiques se taisent:<br />

<strong>du</strong> reste, lous rendaient hommage aux qualités personnelles <strong>de</strong><br />

M. Carnot. Nous avons snuvenl déploré que, par crainie <strong>de</strong> l'opinion,<br />

il ail affecté, pendant sa prési<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong> ne jamais entrer<br />

dans une église, <strong>et</strong> qu'il ait enlevé tout caractère religieux<br />

notamment aux cérémonies <strong>du</strong> genre <strong>de</strong> celle qui l'appelait à<br />

Lyon. Mais ce n'était pas un seclaire, faisant le mal sciemment <strong>et</strong><br />

par haine : Dieu, dans sa miséricor<strong>de</strong>, lui a laissé le temps <strong>de</strong> se<br />

reconnaître <strong>et</strong> <strong>de</strong> démentir, au moment suprême, tou i son passé<br />

<strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt, ll a reçu les <strong>de</strong>rniers sacrements <strong>de</strong>s mains <strong>du</strong> pieux<br />

archevèque <strong>de</strong> Lyon, Mgr Cou I lié, celui-là méme que le Gouverne-<br />

(lj Eph. IV, i:


- 434 -<br />

ment <strong>de</strong> la République frappait, il y a quelques semaines, pour la<br />

question <strong>de</strong>s Fabriques... Dieu ménage aux hommes <strong>de</strong> tels<br />

spectacles. Puisse Ia leçon, si éloquente, ne pas être per<strong>du</strong>e !<br />

Les catholiques, comme dit le journal La Croix, * prieront<br />

pour M. Carnot <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront miséricor<strong>de</strong>, si non pour le bien<br />

accompli, au moins à cause <strong>du</strong> mal qu'il a sou veni refusé <strong>de</strong> consommer.<br />

»<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Le Congrès réuni à Versailles, mercredi, 27, a nommé Prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République M. C a si m i r-Périer, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre<br />

<strong>de</strong>s Députés.<br />

Nous lisons dans le Bull<strong>et</strong>in religieux do diocèse <strong>de</strong> La Rochelle<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Saintes, <strong>du</strong> 23 Juin :<br />

• Mgr Valleau, évéque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, vient <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>ux jours,<br />

le 16 el le 17 Juin, dans son pays d'origine. Saint-Marlin-<strong>de</strong>-Ré[<br />

où its compte <strong>de</strong> nombreux amis <strong>et</strong> une partie <strong>de</strong> son honorable<br />

famille, lui a fait l'accueil le plus cordial.<br />

« A la sainte messe <strong>du</strong> dimanche, les assistants ont en l'heureuse<br />

fortune d'entendre ses accents émus <strong>et</strong> élevés. Après avoir<br />

remercié Mgr Bonnefoy d'avoir récompensé la piété <strong>de</strong> la paroisse<br />

en élevant son pieux <strong>et</strong> distingué pasteur à la dignité <strong>de</strong> chanoine,<br />

il a commenté ces paroles : t Le temps passe, nos œuvres seules<br />

< survivent. • Ces <strong>de</strong>ux pensées, admirablement développées <strong>et</strong><br />

exprimées surtout avec cœur, oni pro<strong>du</strong>it la meilleure impression<br />

dans c<strong>et</strong> auditoire, déjà si chrétien <strong>et</strong> si bien disposé 5 suivre Ies<br />

conseils <strong>du</strong> sympathique orateur.<br />

« Mgr Valleau, en pressant la main <strong>de</strong> (oules ses anciennes<br />

connaissances, leur a bien promis <strong>de</strong> revenir dans l'île pour y<br />

faire un plus long séjour. Ce sera une gran<strong>de</strong> joie el un grand<br />

honneur pour tous. »<br />

Monseigneur rentre à <strong>Quimper</strong>, â la fin <strong>de</strong> la semaine, pour<br />

prési<strong>de</strong>r, samedi, dans l'après-midi, à l'Evéché, la réunion générale<br />

<strong>de</strong>s Conférences <strong>de</strong> Saint -Vincenl-<strong>de</strong>-Paul <strong>du</strong> diocèse.<br />

Dimanche, V Juill<strong>et</strong>, Sa Gran<strong>de</strong>ur fera une bénédiction <strong>de</strong><br />

cloches, à Guipavas.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

:<br />

M. Bernard, recteur <strong>de</strong> Dirinon, décédé le 20 Juin, à l'âge <strong>de</strong><br />

71 ans ;<br />

Le R. P. Armand Gueflard, jésuite, <strong>de</strong> la Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>Ouimper,<br />

décédé le 25 Juin, dans sa 58 e année.<br />

Nomination dans le Clergé. — M. Foul<strong>et</strong>, qu i avait<br />

quitté momentanément le diocèse, vient d'v rentier <strong>et</strong> a élé nommé i<br />

vicaire à Tréhou I.<br />

. - 435 -<br />

journaux <strong>de</strong> Ia régionsamedi<br />

<strong>de</strong>rnier, place Terre-au-Duc M. le chanoine Guillard a été<br />

renversé par une voiture el assez fortement contusionné. Nous sommes<br />

heureux <strong>de</strong> rassurer les nombreux amis <strong>du</strong> vénérable chanoine<br />

<strong>et</strong> tous nos confrères : l'acci<strong>de</strong>nt n'a pas la gravité qu'on craignait<br />

au premier moment, <strong>et</strong> M. Guillard est en bonne voie <strong>de</strong> guérison.<br />

^——-^-_--------<br />

ILE-MOLËNE. — On nous communique une l<strong>et</strong>tre dont nous<br />

détachons le passage suivant :<br />

« Depuis longtemps, les paroissiens <strong>de</strong> Molène altendaLem avec<br />

impatience l'ouverture <strong>de</strong> l'école libre, à laquelle opposition avait<br />

élé d'abord faite par l'Administration. Le délai d'un mois<strong>de</strong>puisla<br />

secon<strong>de</strong> déclaration étant expiré, sans opposition nouvelle, les<br />

classes ont commencé, le lundi 18 Juin. Ce jour-là, à 6 heures, a<br />

élé dite la messe <strong>du</strong> Saint-Esprit, précédée <strong>du</strong> chant <strong>du</strong> Veni,<br />

Creator. Les enfants y ont assisté, accompagnés <strong>de</strong> leurs parents,<br />

dont plusieurs ont fait la sainte communion. A 8 heures, la nouvelle<br />

école comptait 66 élèves el, le len<strong>de</strong>main, il y avait encore<br />

plusieurs autres inscriptions, *<br />

Que Dieu gar<strong>de</strong> les bons insulaires <strong>et</strong> fasse prospérer l'école<br />

chrétienne <strong>de</strong> Molène !<br />

PENMARC'H. — La Mission vieni<strong>de</strong>se terminer el l'on peul dire<br />

que le résultai a dépassé les espérances : on compte à peine<br />

soixante abstentions sur quatre mille habitants.<br />

Comme tout le faisait présager, ['affluence <strong>de</strong>s fidèles — parmi<br />

lesquels 400 venaient <strong>de</strong>s paroisses voisines, —- a été beaucoup<br />

plus considérable, pendant celte <strong>de</strong>rnière semaine. M.Go<strong>de</strong>c,<br />

curé-doyen d'Elliant, présidait; les conférences sur les Comman<strong>de</strong>raenisétaient<br />

données par M. Masson, recteur d'Audierne ; Fexplicaleur<br />

<strong>de</strong>s tableaux était M. Bohec, recteur <strong>de</strong> Loperh<strong>et</strong>...<br />

Le samedi, jour <strong>de</strong> Ia clôture, il y a eu plus <strong>de</strong> i.600 communions<br />

<strong>et</strong> 1.200 environ, le len<strong>de</strong>main. Dimanche, 24 Juin, a été<br />

vraiment pour les paroissiens <strong>de</strong> Penmarc'h, comme ils aimaientà<br />

le répéter, < un beau jour <strong>de</strong> pardon, i Léglise st vaste était<br />

comble : la messe a élé chantée solennellement, avec diacre <strong>et</strong><br />

sous-diacre, par M. Gadon, supérieur <strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

M, Fléiter, vicaire général, a prècbé sur l'Apostolat <strong>de</strong> la prière <strong>et</strong><br />

montré que l'érection <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong> zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> mutuel soutien<br />

est un <strong>de</strong>s moyens les plus efficaces <strong>de</strong> persévérance. Son appel a<br />

élé enten<strong>du</strong> <strong>et</strong>, avant la fin


- 436 -<br />

d'église au seu! prétre qui y résidait, <strong>et</strong>, il n'y a pas un an encore,<br />

les sanlégois élaient humiliés <strong>de</strong> n'avoir pas <strong>de</strong> clocher. On ne<br />

pouvait vraiment donner ce nom au mo<strong>de</strong>ste cloch<strong>et</strong>on qui émergeait<br />

<strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> l'église <strong>et</strong> contenait une seule p<strong>et</strong>ite cloche.<br />

Aujourd'hui, tout est changé. Grâce à lo courageuse initiative <strong>de</strong><br />

M. Queynec, à la bonne volonté <strong>de</strong>s habitants <strong>et</strong> <strong>de</strong> généreux bienfaiteurs,<br />

Santec a une belle église à trois nefs, à fenêtres gothiques,<br />

dominée par un superbe clocher, où, dans quelques jours<br />

chanteront <strong>de</strong>s cloches joyeuses que Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> viendra bénir lui-même.<br />

Il faut que tout soit à l'unisson. Puisque l'on agrandissait el<br />

embellissait l'église, qu'on élevait un nouveau clocher, il fallait<br />

bien renouveler les âmes par une <strong>de</strong> ces Missions, tant aimées<br />

dans noire Brelagne.<br />

Elle s'est ouverte, le IO Juin, le jour meme <strong>du</strong> pardon, dans<br />

une église gracieusement ornée <strong>de</strong> Heurs, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s, d'oriilammes.<br />

M. Cueff, curé-doyen <strong>de</strong> Plouigneau, présidait. Dès la<br />

première journée, les habitants étaient accourus en foule; tous Ies<br />

jours, l'église ne désemplit point, el Ton a compté 594 communions.<br />

La secon<strong>de</strong> semaine, la Mission, sous la direction <strong>de</strong><br />

M. Hameury, curé-doyen <strong>de</strong> Crozon, a eu un égal succés. On vint<br />

même <strong>de</strong>s paroisses voisines, ce qui expliquera le nombre 1res<br />

considérable <strong>de</strong> communions, qui a atteint le chiffre <strong>de</strong> 900.<br />

Le <strong>de</strong>rnier jour, le 23 Juin, quand on alla en procession à<br />

la croix qui, à l'entrée <strong>du</strong> bourg, perpétuera le souvenir <strong>de</strong> celle<br />

Mission, on n'éprouvait qu'un regr<strong>et</strong>, celui <strong>de</strong> voir les jours si<br />

vite écoulés. « Je voudrais que ce fût à recommencer », roe disait<br />

un robuste paysan, tra<strong>du</strong>isant ainsi la pensée commune.<br />

Pas un seul santégois n'a fait défection, <strong>et</strong> c'était réellement<br />

beau <strong>de</strong> voir ainsi tonte une paroisse ne former qu'un cœur <strong>et</strong><br />

qu'une âme. Je sais que les prêrres, qui oni travaillé à c<strong>et</strong>te Mission,<br />

ont emporié <strong>de</strong> Santec le meilleur souvenir. Pour faire le<br />

bien, ils n'ont reculé <strong>de</strong>vant aucune fatigue. Selon la touchante<br />

parole <strong>de</strong> nos aïeux, « que le bon Dieu le leur ren<strong>de</strong> î »<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

UN VOISIN.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Renan <strong>et</strong> ses compatriotes. — l'n certain M. Davot,<br />

inspecteur <strong>de</strong>s beaux-arts, s'était mis en lête <strong>de</strong> faire élever" au<br />

renégat Renan, dans son pays natal, â Tréguier (C oies-d u-Nord j,<br />

un monument,<br />

La municipalis républicaine <strong>de</strong> Tréguier, qui a le respect <strong>de</strong>la<br />

population très catholique qu'elle administre, <strong>et</strong> le souci <strong>de</strong> son<br />

propre honneur, a répon<strong>du</strong> à l'entrepreneur <strong>de</strong> monument par un<br />

refus; aussi l'adorateur <strong>de</strong> Renan la qualifie î-il d' * embégui-<br />

-'437 -<br />

née », qui cè<strong>de</strong> • aux brutalesinjnnclions <strong>de</strong> la Semaine reliai<strong>et</strong>tse<br />

<strong>et</strong> autres feuilles <strong>de</strong> charhé el d'amour, » <strong>et</strong>c.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons, heureusement, ont d'autres gloires â honorer que<br />

le malheureux Renan, quils veulent oublier pour n'avoir pas à en<br />

rougir.<br />

i Non, dit à ce suj<strong>et</strong> la Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-Brieuc la<br />

Br<strong>et</strong>agne ne reconnaît pas Renan pour une <strong>de</strong> ses gloires. Elle<br />

n'ignore pas les qualités natives qu'il avait reçues <strong>de</strong> sa race les<br />

heureux développements qu'une é<strong>du</strong>cation chrétienne <strong>et</strong> uûe'instruclion<br />

soli<strong>de</strong> leur avait données au P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Tréguier<br />

au P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Saint-Nicolas <strong>du</strong> Chardonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> au" Grand-<br />

Séminaire <strong>de</strong> Saint-Sulpice ; mais elle déplore l'usage coupable<br />

qu'il en a fait.<br />

< Traitre à. son Dieu, aux traditions <strong>de</strong> son pays, aux leçons<br />

<strong>de</strong> ses maitres, il a prostitué tous ces dons à une besogne infâme<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>struction, ll a troublé <strong>de</strong>s âmes, volé la foi à <strong>de</strong>s cœurs<br />

faibles, semé le doute dans <strong>de</strong>s intelligences sé<strong>du</strong>ites par le charme<br />

littéraire <strong>de</strong> son style.<br />

i Non, il n'est *pas une gloire <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, car la gloire se<br />

conquiert eh faisant le bien el non en accomplissant le mal. La<br />

gloire est le partage <strong>du</strong> soldat qui meurt pour sa patrie, <strong>du</strong> chrétien<br />

qui souffre pour l'Eglise, <strong>du</strong> savant qui augmente le trésor <strong>de</strong><br />

la vérité, <strong>du</strong> cœur généreux qui sou I a ge fes souffrances <strong>de</strong> l'humanité,<br />

<strong>du</strong> littérateur qui allume dans lésâmes la Hamme <strong>de</strong> l'enthousiasme<br />

<strong>et</strong> leur inspire les aspirations vers l'idéal.<br />

« A Renan l'anti-patriote, l'apostat, le docteur <strong>de</strong> mensonge, le<br />

littérateur déprimant, la Br<strong>et</strong>agne ne doit qu'un éternel mépris. »<br />

Premiers pompiers. — A propos d'une plaque en l'honneur<br />

<strong>de</strong> l'inventeur <strong>de</strong>s pompes, M. Bapst, dans son histoire <strong>de</strong>s<br />

théâtres, écrit qu'il n'y avait pas <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> pompiers aux xvir<strong>et</strong><br />

xvin e siècles, ll n'y en avait encore qu'à Rome, chez les Papes,<br />

sous le nom <strong>de</strong> Vigili.<br />

En France, il n'y a va i i pas <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> pompiers : c'étaient les<br />

Capucins <strong>et</strong> les Récoll<strong>et</strong>s qui en tenaient lieu. Un certain nombre<br />

d'entre eux veillaient la nuit <strong>et</strong> donnaient l'alarme, en cas <strong>de</strong> sinistre.<br />

Ceux qui étaient restés dans les couvents accouraient. Les<br />

Capucins faisaient le service dans les théâtres.<br />

Oui, its <strong>de</strong>vaient accourir partout où on les requérait, <strong>et</strong> en cas<br />

d'apothéoses avec feux dangereux, on les faisait venir d'avance.<br />

D'ailleurs, leurs moyens élaient tout à fait primitifs. Ils se servaient<br />

d'épongés, fixées au bout <strong>de</strong> grands bâtons,qu'ils plongeaient<br />

dans <strong>de</strong>s réservoirs d'eau ; plus tard, ils employèrent <strong>de</strong>s seringues.<br />

Les capucins, malgré l'insuffisance <strong>de</strong> leurs moyens, m<strong>et</strong>taient<br />

le plus grand dévouement à c<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong> sécurité publique. En<br />

1763, lorsque l'Opéra brûla, Favart dit ce mm typique, mais qui<br />

renseigne sur le courage <strong>de</strong> ces humbles travailleurs : « On a dit<br />

qu'il est péri quinze personnes dans l'incendie <strong>de</strong> l'Opéra ; cela


- 438 -<br />

n'est pas vrai, nons en sommes quittes pour un récoll<strong>et</strong> <strong>et</strong> un<br />

capucin. »<br />

Toujours accapareurs, ces cléricaux !<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

SERMONS, par Mgr GAV, évoque d'Anthédon, ancien auxiliaire <strong>de</strong> S. Km.<br />

le Cardinal Pie, avec une préface <strong>de</strong> Mgr d'Hulst, 2 vol. in-8\ 12 fr. —<br />

H. Oudin, Poitiers, <strong>et</strong> chez Ies Libraires.<br />

Mgr Gay est bien connu par ses ouvrages ascétiques, qui forment onze<br />

volumes <strong>et</strong> qui cependant ne représentent qu'une partie « <strong>de</strong> l'activité tronu<br />

uill c que c<strong>et</strong> homme intérieur avait dépensée au service <strong>de</strong>s âmes. La prédication<br />

avait été une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s occupations <strong>de</strong> sa vie Les dépositaires<br />

<strong>de</strong> son héritage spirituel ont trouve dans ses manuscrits la matière <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

volumes <strong>de</strong> sermons, appartenant à la première pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa vie sacerdotale<br />

: stations <strong>de</strong> Carême, précitées à Limoges ; sermons isolés, prononcés à<br />

Paris ou ailleurs ; séries <strong>de</strong> conférences, données à <strong>de</strong>s auditoires spéciaux.<br />

On runcontre là <strong>de</strong>s échantUloos <strong>de</strong>s divers genres oratoires qui conviennent<br />

à Ia chaire sacrée. C'est ce recueil que la piété lj Ua le offre aujourd'hui au<br />

lecteur chrétien ; <strong>et</strong> je tiens pour un grand honneur la tâche qui m'a été confiée<br />

<strong>de</strong> Ie présenter au public.<br />

« Si Mgr Gay était un orateur vulgaire, il y aurait témérité à filer <strong>de</strong><br />

l'oubli ces pages anciennes. Mais le mérite <strong>de</strong> l'ouvrier se reconnait à cc<br />

signe que son œuvre ne vieillit pas parce que la doctrine est puisée aux<br />

sources éternelles <strong>de</strong> vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> grâce dont l'Eglise a reçu la gar<strong>de</strong>. Ici,<br />

nulle préoccupation <strong>de</strong> co qu'on appelle aujourd'hui l'actualité ; nul désir dc<br />

plaii-e; nul artifice <strong>de</strong> langage pour piquer Ia curiosité Mais n'est-ce-pas<br />

un attrait <strong>de</strong> plus pour quiconque est avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la parole <strong>de</strong> Dieu ? »<br />

(Mgr d'Hulst. — Préface <strong>de</strong> l'ouvrage).<br />

C<strong>et</strong> ouvrage n'est pas seulement une série <strong>de</strong> sermons utiles aux ecclésiastiques<br />

; c'est un recueil <strong>de</strong> magnifiques pensées étoquemment exprimées<br />

sur les Vérités religieuses, <strong>et</strong> que tes laïques liront avec le plus grand fruit<br />

<strong>et</strong> un vif intérêt,<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE, dirigée<br />

par M. GKOUSSAU, professeur <strong>de</strong> droit administratif aux Facultés<br />

catholiques <strong>de</strong> Lille.<br />

Livraison <strong>de</strong> Juin i8u. — I. Déclarations gallicanes. — IL La proposition<br />

<strong>de</strong> M. Gendre sur le casue! <strong>de</strong>s cultes. — HL La proposition <strong>de</strong> M. André<br />

Lebon sur la comptabilité <strong>de</strong>s Fabriques. — IV. Arrêt <strong>du</strong> Conseil d'Etat <strong>du</strong><br />

5 Janvier <strong>1894</strong>. — V. Le droit d'exclusion dans les communautés religieuses,<br />

— VI. Propriété <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s mobiliers nécessaires au culte. — VII. La perception<br />

<strong>du</strong> casue! en Belgique. — VUL Questions choisies : 73. Fondation <strong>de</strong><br />

messes par contrat à litre onéreux. Droit d'enregistrement. Formule d'acte.<br />

Piéces à pro<strong>du</strong>ire pour l'autorisation. — 74. La quittance détachée <strong>du</strong> registre<br />

à souche <strong>de</strong> la Fabrique pour toucher les arrérages <strong>de</strong> rentes sur l'Etat<br />

est-elle assuj<strong>et</strong>tie an timbre <strong>de</strong> 25 centimes? — 75. La Fabrique est-elle<br />

obligée <strong>de</strong> fournir au curé le pain d'autel, le vin <strong>et</strong> la che, non seulement<br />

tes dimanches <strong>et</strong> fêtes, mais encore tous les iours <strong>de</strong> l'année? — 76. Que<br />

faut-il penser d'un arrêté municipal qui interdit au clergé <strong>de</strong> porter publiquement,<br />

en habits sacerdotaux, le viatique au* mourants ? — 77. Mainlevée<br />

<strong>de</strong>s hypothèques prises au profit <strong>de</strong> la Fabrique. Autorisation par<br />

décr<strong>et</strong>. Formalités. — 78, Etats d'émargement servant au paiement <strong>de</strong>s traitements<br />

<strong>de</strong>s employés dc l'église. Timbre. Modéle. — 79. La libéralité faite à<br />

une Fabrique k la charge --l'entr<strong>et</strong>enir une tombe est-elle susceptible d'être<br />

autorisée par le Gouvernement V<br />

La Revue AdminisUaUve <strong>du</strong> Culte Catholique parait tous les mois. Le<br />

prix est <strong>de</strong> 12 flancs par an.<br />

Tout abonné a droit <strong>de</strong> consultation par l<strong>et</strong>tre contenant un timbre pour<br />

la réponse.<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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est seule chargée," à PAUIS, <strong>de</strong> recevoir, les ANNONCES<br />

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Siège social : 24, Boulevard <strong>de</strong>s Capuoines<br />

Archives diocésaines e Qmper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

CONSEIL D'ADMINISTRATION<br />

MM. le général Munier, G. O, #, Prési<strong>de</strong>nt;<br />

l'amiral Forg<strong>et</strong>, C. #, V ke-Prési<strong>de</strong>nt;<br />

Baratier <strong>de</strong> Rey, #, Intendant militaire ;<br />

Sirven, #, Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Toulouse,<br />

ancien Maire <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ville ;<br />

A. Moreau, Ingénieur civil ;<br />

A. Verstra<strong>et</strong>, Ingénieur civil, Administrateur délégué.<br />

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UAdministratewr-Gérant : AR. DE KEBANGAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie ni K» A* GAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Rvéch»<br />

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j Vendredi 6 JuiU<strong>et</strong> <strong>1894</strong>.<br />

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N' 27. '<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PRIX OE L'ABONNEMENT u UGJtE m u m î<br />

to CENTIMES G fr. par an 40 CENTIMES<br />

L ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE. PART DU PflEMlEH DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les cornniuuications<br />

à M.' l'abbé Ros PA as,<br />

recteur <strong>de</strong> Lociuaria-Ouimper, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à M. DE<br />

KHRAJTGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Êvéché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

VEITB AO VtJMiiQ: QUIMPER, librairie SALAUK, rue Keréon.<br />

SOMMUHE. — /. L<strong>et</strong>tre<br />

apostolique <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII<br />

aui princes <strong>et</strong>ain peuples<br />

<strong>de</strong> l'univers fa suivrej.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: L<strong>et</strong>tre épiscopale ;<br />

(ruipavas ; Nomination ;<br />

Nécrologie ; Plomodiern ;<br />

Leuhan ; Œuvre <strong>de</strong>s marins.<br />

OFFICES r>K<br />

Dimanche, S JuiU<strong>et</strong>. — H m * Dimanche<br />

après Ia Pentecôte. Office <strong>du</strong><br />

jour : semi-double. Vert. — A la<br />

messe, mémoire <strong>de</strong> s u Elisab<strong>et</strong>h <strong>de</strong><br />

Portugal, veu vu.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant fau Propre diocèsainj;<br />

mémoires <strong>du</strong> dimanche <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> s" Elisab<strong>et</strong>h.<br />

lundi, ir. — S, Goulven, Évéque.<br />

Double. Blanc.<br />

_L*A- SEMAINE<br />

///. fauv<strong>et</strong>tes <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; Lyon ;<br />

Pnris ; A méditer.<br />

71'. Le couronnement<br />

<strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Noire-Daine<br />

;à suivre).<br />

V. Annonces <strong>et</strong> avis<br />

dicers.<br />

Mardi, IO. — Les Sept Freres <strong>et</strong> leurs<br />

Compagnons, Mar I) rs. Semi-double.<br />

Rouge.<br />

Mercredi, tt, — S. Thurien, Evêque.<br />

Semi-double. Blanc.<br />

Jeudi, ti. — S. Jean Gua lbert, Abbé.<br />

Double. Blanc.<br />

Vendredi, i3. — S. Anacl<strong>et</strong>, Pape,<br />

Martyr. Semi-double. Bouge.<br />

Samedi, là.—S. Bonaventure, Evêque,<br />

Docteur. Double. Bianc.<br />

Ordre <strong>de</strong> t 4 Adora lIon perpétuelle pendant ln sentine<br />

Loc-Maria-Plouzan6 8, 9 <strong>et</strong> IO Juill<strong>et</strong>.<br />

Tréméven ll <strong>et</strong> li Juill<strong>et</strong>.<br />

Ltn<strong>du</strong>dU 13 <strong>et</strong> U Juill<strong>et</strong>.<br />

Mission recommandée : MELLAC, <strong>du</strong> 8 au ,22 Juill<strong>et</strong>. — Prési<strong>de</strong>nt,<br />

l'* semaine- : M. le chanoine Péron, Curô-Arch i prêtre <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé.<br />


— 442 -<br />

LETTRE APOSTOLIQUE<br />

AUX PRINCES ET AUX PEUPLES DE L'UNIVERS<br />

f Suite. J<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Pour clore l'expression <strong>de</strong> Nos vœux au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'unité, il<br />

Nous reste à adresser la parole à tous ceux, sur quelque point<br />

<strong>de</strong> la terre qu'ils se trouvent, qui tiennent si constamment en<br />

éveil Nos pensées <strong>et</strong> Nos sollicitu<strong>de</strong>s : Nous voulons parler<br />

<strong>de</strong>s catholiques que la profession <strong>de</strong> la foi romaine assuj<strong>et</strong>tit<br />

au Siège Apostolique, comme elle tes tient unis à Jésus-<br />

Christ. Ceux-là, Nous n'avons pas besoin <strong>de</strong> les exhorter à<br />

l'unité <strong>de</strong> la Sainte <strong>et</strong> véritable Eglise ; car la bonté divine les<br />

en a déjà ren<strong>du</strong>s participants. Cependant, Nous <strong>de</strong>vons les<br />

avertir <strong>de</strong> redouter les périls qui s'aggravent <strong>de</strong> toutes parts<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller à ne point perdre, par négligence <strong>et</strong> inertie, ce<br />

suprême bienfait <strong>de</strong> Dieu. Pour cela, qu'ils s'inspirent <strong>de</strong>s<br />

enseignements que Nous avons Nous-mOme adressés aux<br />

nations catholiques <strong>et</strong> en général <strong>et</strong> en particulier, <strong>et</strong> qu'ils y<br />

puisent, selon les circonstances, <strong>de</strong>s principes pour leurs sentiments<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s règles pour leur con<strong>du</strong>ite. Par<strong>de</strong>ssus tout,<br />

qu'ils se fassent une loi souveraine <strong>de</strong> se plier, sans réserve<br />

<strong>et</strong> sans défiance, <strong>de</strong> grand cœur <strong>et</strong> d'une volonté prompte, à<br />

tous les enseignements <strong>et</strong> à toutes les prescriptions <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

A ce suj<strong>et</strong>, qu'ils comprennent combien il a été funeste à<br />

l'unité chrétienne, que <strong>de</strong>s idées fausses, en si grand nombre,<br />

aient pu obscurcir <strong>et</strong> effacer même dans beaucoup d'esprits<br />

la véritable notion <strong>de</strong> l'Eglise. L'Eglise, <strong>de</strong> par la volonté <strong>et</strong><br />

l'ordre <strong>de</strong> Dieu, son fondateur, est une société parfaite en<br />

son genre : société, dont la mission <strong>et</strong> Ie rôle sont <strong>de</strong> pénétrer<br />

le genre humain <strong>de</strong>s préceptes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s institutions évangéliques,<br />

<strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r l'intégrité <strong>de</strong>s mœurs <strong>et</strong> l'exercice<br />

<strong>de</strong>s vertus chrétiennes, <strong>et</strong> par là, <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire tous les hommes<br />

h c<strong>et</strong>te félicité céleste qui leur est proposée.<br />

Et parce qu'elle est une société parfaite, ainsi que nous<br />

l'avons dit, elle est douée d'un principe <strong>de</strong> vie qui ne lui<br />

vient pas <strong>du</strong> <strong>de</strong>hors, mais qui a été déposé en elle par le ,<br />

même acte <strong>de</strong> volonté qui lui donnait sa nature. Pour la même *<br />

raison, elle est investie <strong>du</strong> pouvoir <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s lois, <strong>et</strong>, dans<br />

l'exercice <strong>de</strong> ce pouvoir, il est juste qu'elle soit libre ; comme<br />

cela est juste d'ailleurs pour tout ce qui peut, à quelque titre,<br />

relever <strong>de</strong> son autorité. C<strong>et</strong>te liberté, toutefois, n'est pas <strong>de</strong><br />

nature à susciter <strong>de</strong>s rivalités <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'antagonisme ; car l'Eglise<br />

ne brigue pas Ia puissance, n'obéît à aucune ambition ; mais<br />

ce qu'elle veut, ce qu'elle poursuit uniquement, c'est <strong>de</strong><br />

sauvegar<strong>de</strong>r parmi les hommes l'exercice <strong>de</strong> la vertu, <strong>et</strong>, paiée<br />

moyen, d'assurer leur salut éternel. Aussi est-il dans son<br />

- .443 -<br />

caractère d'user <strong>de</strong> con<strong>de</strong>scendance <strong>et</strong> <strong>de</strong> procédés tout<br />

maternels. Bien plus, faisant la part <strong>de</strong>s vicissitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chaque<br />

société, il lui arrive <strong>de</strong> relâcher l'usage <strong>de</strong> ses droits : ce<br />

qu'attestent surabondamment Ies conventions passées souvent<br />

avec les différents Etats. — Rien n'est plus éloigné <strong>de</strong> sa<br />

pensée que <strong>de</strong> vouloir empiéter sur Ies droits <strong>de</strong> l'autorité ci- '<br />

vile : mais celle-ci, en r<strong>et</strong>our, doit être respectueuse <strong>de</strong>s droits<br />

do l'Eglise, <strong>et</strong> se gar<strong>de</strong>r d'en usurper la moindre part. - Et si<br />

maintenant Nous considérons ce qui se passe <strong>de</strong> notre temps<br />

quel est le courant qui domine? Tenir l'Eglise en suspicion!<br />

lui prodiguer le dédain, la haine, Ies incriminations odieuses!<br />

c'est ia coutume d'un trop grand nombre; <strong>et</strong> ce qui est beaucoup<br />

plus grave, c'est qu'on épuise tous Ies expédients <strong>et</strong> tous<br />

les efforts pour la m<strong>et</strong>tre sous le joug <strong>de</strong> l'autorité civile. De<br />

là, la confiscation <strong>de</strong>ses biens <strong>et</strong> la restriction <strong>de</strong> ses libertés -<br />

<strong>de</strong> Iii, <strong>de</strong>s entraves à l'é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s aspirants au sacerdoce'<br />

<strong>de</strong>s lois d'exception contre le clergé, la dissolution <strong>et</strong> l'interdiction<br />

<strong>de</strong>s sociétés religieuses, auxiliaires si précieux <strong>de</strong><br />

l'Eglise ; <strong>de</strong> là, en un mot, une restauration, une recru<strong>de</strong>scence<br />

même <strong>de</strong> tous les principes <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les procédés régaliens.<br />

Cela, c'est violer Jes droits <strong>de</strong> l'Eglise; c'est en même temps<br />

préparer aux sociétés <strong>de</strong> lamentables catastrophes, parce que<br />

c'est contrarier ouvertement les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> Dieu. Dieu, en<br />

eff<strong>et</strong>, Créateur <strong>et</strong> Roi <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, qui, dans sa haute provi<strong>de</strong>nce<br />

a préposé au gouvernement <strong>de</strong>s sociétés humaines <strong>et</strong> la puissance<br />

civile <strong>et</strong> la puissance sacrée, a voulu, sans doute,<br />

qu'elles fussent distinctes, mais leur a interdit toute rupture<br />

ct tout conflit; ce n'est pas assez dire; la volonté divine<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, comme d'ailleurs*le bien général <strong>de</strong>s sociétés, que<br />

le pouvoir civil s'harmonise avec le pouvoir ecclésiastique.<br />

Ainsi, à l'Etat, ses droits <strong>et</strong> ses <strong>de</strong>voirs propres : à l'Eglise, les<br />

siens ; mais, entre l'un <strong>et</strong> l'autre, les liens d'une étroite concor<strong>de</strong>.<br />

— Par là, on arrivera sûrement à supprimer le malaise<br />

qui se fait sentir dans les rapports <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Etat,<br />

malaise funeste à plus d'un titre, <strong>et</strong> si douloureux à tous<br />

les bons. On obtiendra pareillement que, sans confusion ni<br />

séparation <strong>de</strong>s droits, les citoyens ren<strong>de</strong>nt à César ce qui<br />

est à César, ét à Dieu ce qui est à Bieu.<br />

Un autre péril grave pour l'unité, c'est Ia secte maçonnique :<br />

puissance redoutable qui opprime <strong>de</strong>puis longtemps Ies<br />

nations, <strong>et</strong> surtout les nations catholiques. Fière jusqu'à<br />

l'insolence <strong>de</strong> sa force, <strong>de</strong> ses ressources, <strong>de</strong> ses succès, elle<br />

m<strong>et</strong> tout en œuvre, à la faveur <strong>de</strong> nos temps si troublés, pour<br />

affermir <strong>et</strong> étendre partout sa domination. Des r<strong>et</strong>raites ténébreuses<br />

où elle machinait ses embûches, la voici qu'elle fait<br />

irruption dans le grand jour <strong>de</strong> nos cités ; <strong>et</strong>, comme pour<br />

j<strong>et</strong>er un défi à Dieu, c'est dans c<strong>et</strong>te ville même, capitale <strong>du</strong><br />

mon<strong>de</strong> catholique, qu'elle a établi son siège. Ce qu'il y a surtout<br />

<strong>de</strong> déplorable, c'est que, partout où elle pose le pied, elle


— 444 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

se glisse dans toutes les classes <strong>et</strong> toutes les institutions <strong>de</strong><br />

l'Etat, pour arriver, s'il était possible, à se constituer souve^<br />

rain arbitre <strong>de</strong> toutes choses. Cela est surtout déplorable<br />

disons-Nous, car, <strong>et</strong> la diversité <strong>de</strong> ses opinions <strong>et</strong> l'iniquité^'<br />

ses <strong>de</strong>sseins sont flagrantes. Sous couleur <strong>de</strong> revendiquer les<br />

droits <strong>de</strong> l'homme <strong>et</strong> <strong>de</strong> réformer la société, elle bat en brèche<br />

les institutions chrétiennes : toute doctrine révélée, elle<br />

répudie ; les <strong>de</strong>voirs religieux^ Ies sacrements, toutes ces<br />

choses augustes, elle Ies blâme comme autant <strong>de</strong> superstitionsau<br />

mariage, à la famille, k l'é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong> la jeunesse, k tout<br />

l'ensemble <strong>de</strong> la vie publique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vie privée, elle s'efforce<br />

d'enlever leur caractère cïirétien, comme aussi d'abolir dans<br />

l'âme <strong>du</strong> peuple tout respect pour le pouvoir divin <strong>et</strong> humain<br />

Le culte qu'elle prescrit, c'est le culte <strong>de</strong> Ia nature; <strong>et</strong> ce sont<br />

encore les principes <strong>de</strong> la nature qu'elle propose comme seule<br />

mesure <strong>et</strong> seule règle <strong>de</strong> la vérité, dc l'honnêt<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> la justice.<br />

Par là, on le voit, l'homme est poussé aux moeurs <strong>et</strong> aux<br />

habitu<strong>de</strong>s d'une vie presque païenne, si tant est que le sur<br />

croît <strong>et</strong> le raffinement <strong>de</strong>s sé<strong>du</strong>ctions ne Ie fassent pas <strong>de</strong>scendre<br />

plus bas.<br />

Quoique, sur ce point, Nous ayons déjà donné ailleurs Ies<br />

plus graves avertissements, Notre vigilance apostolique Nous<br />

fait un <strong>de</strong>voir d'y insister <strong>et</strong> <strong>de</strong> dire <strong>et</strong> <strong>de</strong> redire, que, contre<br />

nn danger si pressant, on se saura jamais trop se prémunir<br />

Que la clémence divine déjoue ces néfastes <strong>de</strong>sseins. Mais que<br />

le peuple chrétien comprenne qu'il faut en finir avec c<strong>et</strong>te<br />

secte, <strong>et</strong> secouer une bonne fois son joug déshonorant : que<br />

ceux-là y m<strong>et</strong>tent plus d'ar<strong>de</strong>ur, qui en sont plus <strong>du</strong>rement<br />

opprimés, les Italiens <strong>et</strong> les Français. Nous avons déjà dit<br />

Nous-mème quelles armes il faut employer <strong>et</strong> quelle tactique<br />

il faut suivre dans ce combat : la victoire <strong>du</strong> reste n'est pas<br />

douteuse, avec un chef comme Celui qui put dire un joui' :<br />

Moi, fai vaincu le mon<strong>de</strong> (1). (A fuivre.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

L<strong>et</strong>tre épiscopale. — Monseigneur, absent <strong>de</strong> son diocèse,<br />

comme on le sait, au moment <strong>de</strong> l'attentat <strong>de</strong> Lyon, a<br />

aussitôt adressé, <strong>de</strong> Pons (Charente-Inférieure), Ja l<strong>et</strong>tre suivante<br />

à son clergé :<br />

« Pous, le 38 Juin <strong>1894</strong>.<br />

< MESSIEURS ET CHERS COOPÊRATEUHS,<br />

« Vous avez appris l'effroyable crime qui vient <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre<br />

la I rance dans le <strong>de</strong>uil. Le Chef <strong>de</strong> l'Etat est tombé sous le<br />

poignard d'un assassin. Dieu, dans son infinie miséricor<strong>de</strong>, lui<br />

(1) Joan. XVI, 33.<br />

- 44tr -<br />

a laissé le temps <strong>de</strong> se préparer à la mort en chrétien. Il est<br />

tombé dans l'accomplissement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sa haute fonction,<br />

victime <strong>de</strong>s sentiments que lé défaut <strong>de</strong> croyances religieuses<br />

a fait germer en certains coeurs.<br />

« Nous vous recommandons <strong>de</strong> prier <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire prier<br />

publiquement pour le salut <strong>de</strong> son âme.<br />

« Placé, <strong>de</strong>puis bientôt sept années, à la tête <strong>de</strong> la France,<br />

il ,i su ai<strong>de</strong>r au développement <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> paix <strong>et</strong> <strong>de</strong> modération,<br />

seules capable <strong>de</strong> rendre au pays son ancienne gran<strong>de</strong>ur.<br />

« Il convient d'unir vos prières, pour que Dieu donne à "son<br />

âme le lieu <strong>de</strong> repos <strong>de</strong>s bienheureux.<br />


_ 446 - •<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos ler<br />

?A n ^ît M » 4 P £? *P m > Samuel, mort chez son frére, aumônier à iw<br />

1 Abbé, le dO Juin, dans sa 25 e année.<br />

PLOMODIERN. - Nos lecteurs n'ont pu oublier la fête si solennelle<br />

qui vil réunir lant <strong>de</strong> fidèles autour d'une relique <strong>de</strong> saim<br />

Corenlin transférée,il y aunan,<strong>de</strong>la Cathédrale <strong>de</strong><strong>Quimper</strong>dan*<br />

une trop mo<strong>de</strong>sie chapelle. Dimanche prochain, 8 Jaill<strong>et</strong> la<br />

paroisse <strong>de</strong> Plomodiern renouvellera, pour la première fois le souvenir<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te translation. Si l'ermitage où vécut le solitaire da<br />

Menez-Hom ne revoit pas les mômes foules, réunies autour <strong>de</strong>s<br />

dignitaires <strong>de</strong> 1 Eglise, nous espérons cependant que la relique <strong>du</strong><br />

saint Palron sera bien escortée, dans le traj<strong>et</strong> <strong>du</strong> bourg ù ta chapelle,<br />

el qu'à la grand'messe, célébrée en plein air, bien <strong>de</strong>s<br />

centaines <strong>de</strong> voix formeront un concert puissant pour célébrer le<br />

feigneur <strong>et</strong> avec lui son servileur, notre glorieux sainl Corentin<br />

Les vêpres (qui seront suivies <strong>de</strong> la procession <strong>de</strong>s reliques<br />

dans 1 enclos <strong>de</strong> la chapelle,) se célébreront à 3 heures el c'est<br />

encore en procession que Ja sainle relique rentrera au bourg.<br />

LEUHAN. — Le grand pardon <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, â Leuhan<br />

uéau troisième dimanche <strong>de</strong> Juill<strong>et</strong>, a lieu, celle année, le i Î f S<br />

es fêles <strong>du</strong> pèlerinage commencront le 14 <strong>et</strong> se continueront le 16<br />

Voici I ordre <strong>de</strong>s excercices el divers avis que l'on serait reconaissant<br />

aux prêtres <strong>de</strong> faire connaitre à leurs paroissiens :<br />

IA £ flm *- i4 «l-^to- — Messes à 6 heures el à 8 heures - A<br />

10 heures, grand'messe. - 3 heures, procession, vêpres solennelles.<br />

— 9 heures <strong>du</strong> soir, procession aux flambeaux.<br />

Dimanche, io. - Messes A 3 heures, G heures el 8 heures. -<br />

A 10 heures, grand'messe. - 2 h. 1/2, chapel<strong>et</strong>. - 3 heure*<br />

vêpres, suivies <strong>de</strong> la bénédiction <strong>du</strong> T. S. Sacrement.<br />

Lundi 16* — Messe basse, à O heures. - Grand'messe, à 9 heures.<br />

Bénédiction.<br />

Les pèlerins qui visiteront la chapelle peuvenl gagner, ces lmis<br />

jours, aux conditions ordinaires, une in<strong>du</strong>lgence plénière applicable<br />

aux âmes <strong>du</strong> Purgatoire.<br />

Les confessions peuvent étre -enten<strong>du</strong>es dons la chapelle qui<br />

restera ouverte, Ja nuit <strong>du</strong> samedi au dimanche.<br />

Œuvre <strong>de</strong>s Marins. - Comme la Semaine religieuse l'a<br />

annoncé, dimanche <strong>de</strong>rnier, a eu lieu à Sainte-Anne d'Auray le<br />

congrès <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong>s marins. * '<br />

Un hon nombre <strong>de</strong> prêtres <strong>et</strong> <strong>de</strong> laïques, dévoués aux intér<strong>et</strong>s<br />

<strong>de</strong>s populations marilimes, avaient répon<strong>du</strong> à la convocation <strong>de</strong><br />

M. fournier, <strong>de</strong> Brest, le zélé <strong>et</strong> sympathique vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

au Lonseil diocesain <strong>de</strong>s Conférences <strong>de</strong> Sainl-Vincent <strong>de</strong> Paut<br />

qui ayan bien voulu accepter la difficile mission <strong>de</strong> préparer ce<br />

r r<br />

congrès.<br />

— WI —<br />

La réunion était présidée par M. l'abbé Garnier, l'apôtre infatigable<br />

<strong>de</strong> toutes les œuvres sociales. Il avait pour assesseurs<br />

M. Fournier, le R. P. Adéodat, augustin <strong>de</strong> l'Assomption, M. <strong>de</strong>la<br />

Bigne <strong>de</strong> Villeneuve el M. Maréchal. M l'abbé Cadic, premier chapelain<br />

<strong>de</strong> Sainte-Anne, faisait l'oflice <strong>de</strong> secrétaire.<br />

Dans l'assistance, on remarquait <strong>de</strong>s prêtres appartenant aux<br />

divers diocèses <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, à l'exception toutefois <strong>de</strong> Sainl-Brieuc.<br />

<strong>Quimper</strong> était représenté par trois recteurs <strong>de</strong> paroisses maritimes<br />

el <strong>de</strong>ux directeurs <strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

La séance s'est ouverte par une allocution <strong>de</strong>M. l'abbé Garnier,<br />

qui démontra sans peine combien il est urgent pour nous, "catholiques,<br />

<strong>de</strong> prendre résolument en mains la cause <strong>de</strong> nos braves<br />

marins, dont les intérêts ont été jusqu'ici négligés. Sans doute, <strong>de</strong><br />

louables efforts ont été lentes pour améliorer le sort <strong>de</strong>s populations<br />

maritimes ; mais, parce que ces efforts ont été isolés, ils n'ont pro<strong>du</strong>it<br />

aucun résultai appréciable. Seule, une action d'ensemble peut<br />

remédier efficacement aux maux <strong>de</strong> tous genres dont souffrent<br />

ées populations." El c'est pour j<strong>et</strong>er les bases <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action commune,<br />

que les congressistes se sont donné ren d ez-vous aux pieds<br />

<strong>de</strong> sainte Anne.<br />

L'assislance tout enlière ratifie ce langage par <strong>de</strong> chaleureux<br />

applaudissements. Aussitôt commencent entre les congressistes un<br />

échange d'observations eL une discussion courtoise sur te nom el<br />

le but spécial <strong>de</strong> l'Œuvre qu'il s'agit <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r. Les avis les plus<br />

divers se pro<strong>du</strong>isent en toute liberté. Mais, entre hommes qui<br />

n'ont au cœur qu'une même passion, l'accord ne tar<strong>de</strong>ras à s'établir.<br />

Œuvre <strong>de</strong>s Marins sous ie patronage <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> la Mer,<br />

lel est le nom adopté. Le but est <strong>de</strong> venir en ai<strong>de</strong> à nos marins<br />

dans leurs besoins religieux-, moraux el économiques. Ce but avait<br />

élé n<strong>et</strong>tement indiqué par M. Fournier dans la l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> convocation,<br />

adressée aux congressistes. < Nous voulons, dit-il, moraliser<br />

nos populations maritimes, les ramener à l'observation <strong>du</strong> repos<br />

<strong>du</strong> dimanche el <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>voirs religieux, soit en mer soit à terre;<br />

tes secourir en cas <strong>de</strong> maladie <strong>et</strong> <strong>de</strong> chômage, les ai<strong>de</strong>r <strong>et</strong> Ies<br />

gui<strong>de</strong>r dans leurs légitimes réclamations. ><br />

Puis, on a constitué un comité central, qui aura pour mission<br />

<strong>de</strong> pousser à la fondation, dans chaque paroisse maritime, soit <strong>de</strong><br />

confréries, soiL d'œuvres économiques, sous la forme la mieux<br />

appropriée aux besoins <strong>de</strong> la population.<br />

Enfin, diverses questions pratiques ont élé soulevées, dont la<br />

solution a élé laissée aux r<strong>et</strong>raites <strong>et</strong> aux congrès d'œuvres diocésaines.<br />

C'est là-<strong>de</strong>ssus que les congressistes se sont séparés, plus que<br />

jamais convaincus <strong>de</strong> la nècessilé <strong>de</strong>s Œuvres <strong>de</strong> Marins, <strong>et</strong> bien<br />

décidés à ne reculer <strong>de</strong>vant aucune difficulté pour les fon<strong>de</strong>r el les<br />

•••<br />

mener à bonne fin.


- 448 -<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROUE. — Le Saint-Père a été douloureusement impressionné<br />

par la nouvelle <strong>du</strong> crime <strong>de</strong> Lyon. Dès le len<strong>de</strong>main, i! a célébré<br />

Ia Messe pour le repos <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong> M. Carnot.<br />

Il a également fait envoyer à Ja nonciature <strong>de</strong> Paris d'amples<br />

instructions lui recommandant <strong>de</strong> participer au <strong>de</strong>uil <strong>de</strong> la France<br />

Tous les établissements français à Rome ont fermé, le jour <strong>de</strong>s<br />

funérailles.<br />

Les notables <strong>de</strong> la colonie française ecclésiastique, l'aristocratie<br />

romaine, le corps diplomatique, ont ren<strong>du</strong> visite à M. <strong>de</strong> Béhaine<br />

notre ambassa<strong>de</strong>ur près <strong>du</strong> Vatican, auquel Ie cardinal vicaire a<br />

adressé une l<strong>et</strong>tre aiïeciueuse, exprimant son horreur pour l'assassinat,<br />

<strong>et</strong> formant <strong>de</strong>s vœux « pour la prospérité <strong>de</strong> la jrran<strong>de</strong><br />

nation chrétienne, » °<br />

LYON. — Mgr Couille, archevèque <strong>de</strong> Lyon, a adressé à ses<br />

diocésains une l<strong>et</strong>tre au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la mort <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Nous en extrayons le passage suivant, relatif à la réception<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers sacrements par AL Carnot :<br />

• Vous comprendrez uolre émotion, lorsqu'il nous fut donné<br />

d approcher M. le Prési<strong>de</strong>nt sur son Ut <strong>de</strong> douleur. JI se montra<br />

reconnaissant <strong>de</strong> notre démarche <strong>et</strong> nous serra la main ; tI répondit<br />

a notre voix <strong>et</strong> reçut en pleine connaissance les premiers secours<br />

<strong>de</strong> notre ministère sacré, que nous achevâmes <strong>de</strong> remplir, quelques<br />

instants après, sur raveriissemenl <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, qui avaient épuisé<br />

toutes les ressources <strong>de</strong> leur art.<br />

* Dieu a permis qu'un cercle d'amis el <strong>de</strong> serviteurs si dévoués<br />

<strong>de</strong> sa maison, ainsi que les autorités <strong>de</strong> notre ville, assistassent en<br />

priant à son <strong>de</strong>rnier soupir. *<br />

On assure que M m8 Carnot, aussitôt informée <strong>de</strong> l'attentat<br />

aurait expedié <strong>de</strong> Pans un télégramme conçu en termes énenriuW<br />

exprimant sa volonté absolue que toutes facilités fussent données à<br />

son man pour recevoir, en cas <strong>de</strong> besoin, les <strong>de</strong>rniers sacrements<br />

C est grace à cel ordre sans répliqueque Mgr Couille a été admis,<br />

sans difficulté, auprès <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République mourant <strong>et</strong> a<br />

pu lui donner les secours <strong>de</strong> son ministère.<br />

PARIS. — Les funérailles <strong>de</strong> M. Carnot. - Les funérailles<br />

<strong>de</strong> M. Carnot oni eu lieu, dimanche i< r Juill<strong>et</strong>, au milieu<br />

d un appareil <strong>de</strong>s plus imposants.<br />

A van I la cérémonie, Mgr Ferrata, Nonce Apostolique, a communiquée<br />

M-Carnot une dépèche <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> XIII lui envoyant<br />

la benediction <strong>du</strong> Souverain Pontife.<br />

La levée <strong>du</strong> corps, au palais <strong>de</strong> l'Elysée, a élé faite par le clergé<br />

<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, au milieu d'un silence absolu <strong>et</strong> d'un profond<br />

recueillement.<br />

F<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

J<br />

- 449 -<br />

A l'église Notre-Dame, plusieurs évêques étaient présents<br />

parmi lesquels le cardinal Langénieux, archevèque <strong>de</strong> Reims <strong>et</strong><br />

Mgr Couille, archevêque <strong>de</strong> Lyon; Son Em. le cardinal Richard<br />

est venu bénir le cercueil, h l'entrée <strong>de</strong> l'église, puis M. <strong>de</strong> Lescaille,<br />

doyen <strong>du</strong> Chapitre, a dit la messe. A tous les endroits prescrits<br />

par la liturgie, un maître <strong>de</strong>s cérémonies s'inclinait <strong>de</strong>vant<br />

M. Casimir-Périer, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui était, dans<br />

l'avanl-chceur. Les membres <strong>du</strong> Parlement avaient pris place<br />

dans le transept à droite ; à gauche, les corps constitués. L'armée,<br />

gràce aux réglements, esl restée hors <strong>de</strong> la Cathédrale.<br />

Vers la fin <strong>de</strong> la messe, le cardinal Richard esl <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> dans<br />

le chœur el a prononcé un discours, dont voici les principaux<br />

passages : La France, je ne crains pas <strong>de</strong> le dire, Messieurs, n'a<br />

pas per<strong>du</strong> la notion chrétienne <strong>du</strong> pouvoir social : elle reconnaît<br />

dans le chef <strong>de</strong> l'Etat, quel que soit le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>du</strong><br />

pouvoir eL quelle que soit la forme <strong>de</strong>s institutions politiques, le<br />

caractère auguste <strong>du</strong> repi ésentan t <strong>de</strong> l'autorité di vinedans la société.<br />

i Des voix plus-autorisées que la mienne à traiter lesquesLions<br />

<strong>de</strong> l'ordre politique vous rappelleront lesqualitésémtoentes <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt;<br />

mais je ne serais pas fidèle à mon ministère, si je me bornais<br />

à ces pensées qui ne s'élèvent pas au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'ordre terrestre.<br />

Vous atten<strong>de</strong>z <strong>de</strong> moi, dans celte diaire, une parole évangélique.<br />

Comment, en eff<strong>et</strong>, ne pas regar<strong>de</strong>r plus haut el plus loin que la<br />

terre, dans les catastrophes soudaines où se révèle Ia toute-puissance<br />

<strong>de</strong> Dieu ? Quand un homme, parvenu au faîte <strong>de</strong> l'auiorité <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l'honneur, est frappé inopinément dans l'exercice <strong>de</strong> la magistrature<br />

suprême, comment, dans c<strong>et</strong> évanouissement subit <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs<br />

humaines, ne pas répéter la parole <strong>de</strong> l'Ecriture : « Vanitas<br />

vamlatum <strong>et</strong> omnia van itte. .Va n i lé <strong>de</strong>s vanités el tout est vanité? »<br />

« Oui, concluons avec Bossu<strong>et</strong> : * Tout est vain en<br />

- l'homme, si nous regardons ce qu'il donne au mon<strong>de</strong> ; mais, au<br />

< contraire, tout esl important, si nous regardons ce qu'il doit à<br />

* Dieu. »<br />

t C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>tte sacrée, l'homme que nous pleurons l'a acquittée<br />

envers Dieu, après avoir noblement payé sa <strong>de</strong>tte à la patrie.<br />

• Merveilleuse harmonie <strong>de</strong>s choses <strong>du</strong> ciel <strong>et</strong> <strong>de</strong> la terre : ce<br />

qui nous empèche d'entendre aucune note discordante dans le<br />

concert <strong>de</strong>s regr<strong>et</strong>s publics, ce qui unit la France autour <strong>de</strong> ce<br />

cercueil que nous contemplons avec émotion, c'est que l'homme<br />

dont il renferme la dépouille morlelle n'a quitté la terre qu'après<br />

avoir reçu la bénédiction <strong>de</strong> Dieu. Messieurs, la France, notre<br />

chère France, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, appelle l'union <strong>de</strong>s coeurs. Laissez-moi<br />

déposer sur Ia tombe <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt Carnot le vœu que sa vie, sacriliée<br />

au <strong>de</strong>voir, soit une gran<strong>de</strong> leçon d'union en lre tous les enfants<br />

<strong>de</strong> la patrie française, s'accomplissa ni par l'alliance <strong>du</strong> patriotisme<br />

el <strong>de</strong> la foi.<br />

t Ces pensées se présen ta i en I à mon esprit, lorsqu'il y a quelques<br />

jours à peine, je <strong>de</strong>mandais à <strong>Léon</strong> XIII <strong>de</strong> bénir ta France, si


— 4S0 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

cruellement éprouvée par l'attentat qui venait <strong>de</strong> lui ravir le chef<br />

<strong>de</strong> l'Etat. Il m était bon d'entendre, une fois <strong>de</strong> plus, la voix <strong>de</strong> cel<br />

auguste vieillard, que tous les peuples respectent, bénir la France<br />

avec un accent <strong>de</strong> tendresse particulière, <strong>et</strong> plus que jamais nous<br />

convoquera l'union <strong>de</strong>s coeurs £t <strong>de</strong>s volontés, suivant la prière<br />

<strong>du</strong> Christ Jésus. »<br />

En terminant, le Cardinal rend hommage à la famille « dont le<br />

<strong>de</strong>uil est celui <strong>de</strong> la France entiere. » Puis l'absoute a été donnée<br />

<strong>et</strong> le clergé processionnel lément a accompagné, jusqu'aux portes<br />

<strong>de</strong> la Basilique, le corps <strong>de</strong>M. Carnot, qui a été inhumé au Panthéon.<br />

A méditer. - La Semaine religieuse <strong>de</strong> Cambrai fait à<br />

propos <strong>du</strong> crime <strong>de</strong> Lyon <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mon<strong>de</strong> M. Carnol, les réflexions<br />

suivantes qui sont à méditer :<br />

« C'est un dimanche soir que ce malheur est arrivé, dans Tune<br />

<strong>de</strong> ces visites que M. Carnot se plaisait à faire aux gran<strong>de</strong>s villes<br />

Comme à Lille, il y a <strong>de</strong>ux ans, comme partout, la visite prési<strong>de</strong>ntielle<br />

avait amené à Lyon une foule immense. El comme partout<br />

aussi, à celte multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chrétiens avait été donné pour la<br />

vingtième fois ce scandale : le chef politique <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> avec<br />

lui ses ministres el toutes les aulorilés faisant mépris <strong>du</strong> jour <strong>du</strong><br />

Seigneur, en face <strong>de</strong> son peuple, On ne les avait poinL vus dans<br />

son temple; loin <strong>de</strong> glorifier son nom, ils l'avaient, comme toujours<br />

soigneusement écarté <strong>de</strong> leurs discours.<br />

« Que c<strong>et</strong> homme meure <strong>de</strong> mort! » a dit le Seigneur à Moïse,<br />

en lui montrant celui qui, le premier, donna à son peuple l'exemple<br />

<strong>de</strong> la violation <strong>du</strong> Sabbat. Et dans l'Encyclique qui paraissait ce<br />

soir-iïi même, le Pipe rappelait c<strong>et</strong>te autre parole <strong>de</strong> la Sainte<br />

tanture : < Dieu réserve ses jugements les plus rigoureux à ceux<br />

« qui comman<strong>de</strong>nt, s'ils ne représentent pas son autorité confor-<br />

• mément au droit <strong>et</strong> à la justice, i<br />

• Qu'une telle sentence ait été prononcée contre M, Carnot,<br />

nous n'avons point mission <strong>de</strong> le dire, nous ne sommes point<br />

entré dans les Conseils divins; mais qui peut n'âtre point frappé<br />

d une telle coïnci<strong>de</strong>nce? D'autant plus que les dépêches, venues <strong>de</strong><br />

partout en réponse à celte nouvelle <strong>de</strong> mort, ont montré le peuple<br />

chrétien oubliant presque partout ses <strong>de</strong>voirs envers Dieu, pour se<br />

livrer a ces fêtes profanes aux quelles it est convié, tous les dimanches,<br />

sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire français.<br />

t A l'exercice <strong>de</strong> sa justice, Dieu joint toujours l'offre <strong>de</strong> sa<br />

miséricor<strong>de</strong>. M. Carnol n'a point expiré sous le coup. Quelques<br />

heures lui ont élé données ; el le prélat, que son gouvernement a<br />

st indignement frappé, était là avec les paroles qui réveillent la foi<br />

<strong>et</strong> qui excitent au repentir, avec les pouvoirs qui absolvent el les<br />

sacrements qui purifient (1). . . . . . .<br />

^^'SS^^S^SS fliLV" dcvait «« jugé m par le Conseil d'EUt,<br />

A-fiEBT- U ° ml fI KUl \ ûù surseoir > à cause <strong>de</strong> \a mort <strong>de</strong> M. Carnot!<br />

Aujourd hui, on annonce que le Irailement <strong>de</strong> Mgr Couille est rétabli. C<strong>et</strong>te<br />

mesure, bien que tardive, nen sera pas moins accueillie par tous avec satis-<br />

v<br />

— ^451 -<br />

t Après Gambelta, aprés Paul Berl, après J. Ferry, Sadi Carnot 1<br />

Certes nous sommes loin <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre celui-ci sur le même rang que<br />

ceux-là. Toujours est-il qu'étant simple député, il avait volé l'abolition<br />

<strong>de</strong>s prières publiques, <strong>et</strong> qu'étant prési<strong>de</strong>nce la République<br />

il a contresigné toutes les lois hostiles à Dieu el à son Eglise. Le<br />

voilà enlevé, lui aussi, d'une manière tragique.<br />

i Gamb<strong>et</strong>la, après avoir poussé le cri <strong>de</strong> guerre contre le catholicisme,<br />

disparait mystérieusement, au moment venu <strong>de</strong> donner<br />

toute sa mesure. Paul Bert, te promoteur <strong>de</strong> l'enseignement sans<br />

Dieu, s'en va mourir <strong>du</strong> choléra au Tonkin. Jules Fem, te tenant<br />

<strong>de</strong> l'article 7, voit subitement sombrer sa popnlaritè/<strong>et</strong> puis, au<br />

jour où il va se remellreen selle, il meurt <strong>du</strong> coup que lui a-porté<br />

la balle d'un fou. La fin politique <strong>de</strong> Fremin<strong>et</strong>, qui a enlevé par<br />

un subterfuge la toi <strong>de</strong>s « curés sac au dbs i, est plus misérable<br />

encore; il est là, enlisé dans les boues <strong>du</strong> Panama, lui qui estimait<br />

ses chances à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la République supérieures à celles<br />

<strong>de</strong> ses concurrent Qu'on dise ce que l'on voudra, tout cela donne<br />

à réfléchir, el les plus fanfarons d'incré<strong>du</strong>lité ne sont pas les <strong>de</strong>rniers<br />

à étre frappés <strong>de</strong> ces rapports, à tout le moins étranges, i<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame.<br />

En entendant parler <strong>de</strong>s Vierges couronnées au nom <strong>du</strong><br />

Souverain Pontife^ nul parmi les fidèles ne songe à .s'étonner <strong>du</strong><br />

droit que se sont réservé les Papes <strong>de</strong> sanctionner ainsi la vénération<br />

s'attachant aux images les plus illustres; mais ce à quoi<br />

beaucoup songent moins encore, c est à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si c<strong>et</strong> usage<br />

est ancien <strong>et</strong> s'il constilue.un <strong>de</strong>s rites traditionnels <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

Au moment où celle fonction solennelle <strong>du</strong> couronnement va<br />

s'accomplir pour la troisième fois dans noire diocèse, j'ai cru qu'il<br />

était bon <strong>de</strong> renseigner à ce suj<strong>et</strong> les lecteurs <strong>de</strong> Ja Semaine Religieuse.<br />

Après en avoir fini avec les Essais Liturgiques dn R. P. Rio,<br />

c'est donc encore d'un point <strong>de</strong> liturgie que je vais avoir à traiter.<br />

Je traiterai naturellement tout d'abord le côté historique. Voici<br />

tout ce que je trouve à ce suj<strong>et</strong> : l'an 1636, Alexandre, <strong>de</strong> la<br />

famille <strong>de</strong>s comtes Sforza Pallavicini, légua au Chapitre <strong>de</strong> Saintpierre<br />

(c'est-à-dire <strong>de</strong> la Basilique Valicane) un capital considérable,<br />

dont le revenu <strong>de</strong>vait être consacré par ledit Chapitre au<br />

couronnement <strong>de</strong>s plus insignes images <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

entendant par la celles qui, au témoignage <strong>de</strong>s évéques diocésains,<br />

seraient signalées par leur ancienn<strong>et</strong>é ou par <strong>de</strong>s prodiges.<br />

Alexandre Sforza exigeait aussi que là où l'Enfant Jésus serait<br />

représenlé avec la Vierge, l'image <strong>du</strong> Fils fût couronnée en<br />

méme ièm ps que celle <strong>de</strong> la Mère.<br />

Ce que je viens <strong>de</strong> dire je le savais déjà, sauf la dale précise<br />

<strong>du</strong> legs ; j'aurais désiré en dire d'avantage ; j'ai donc eu recours à<br />

une savante Revue, el j'y ai appris beaucoup <strong>de</strong> choses que je ne


- 452 -<br />

cherchais pas, mais que je vais vous dire : < La couronne est un<br />

symbole <strong>de</strong> dignité, <strong>de</strong> perfection, <strong>de</strong> plénitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> gloire. Elle<br />

est d'un usage trés ancien puisque, au dire <strong>de</strong> Tertullien, quelques<br />

uns eu attribuent l'origine aux trois Grâces, <strong>et</strong> d'autres à<br />

Saturne. De son côté, Lactauce dit que, le premier parmi les<br />

hommes, Bacchus se mit une couronne sur la lête. Du moins, il<br />

est certain que dans ses images Bacchus figure toujours couronné;<br />

en outre, les auteurs païens ne parlent jamais <strong>de</strong> festins<br />

sans faire mention <strong>de</strong>s couronnes bachiques, parmi lesquelles les<br />

plus célèbres sont celles qui élaient dites réfrigérantes ; elles<br />

étaient garnies <strong>de</strong> fleurs <strong>et</strong> d'herbes odorantes dont la propriété<br />

éLait <strong>de</strong> dissiper les Fumées <strong>du</strong> vin, » Je pense vous faire plaisir<br />

en meltanl ici... elc<br />

Il est question ensuite <strong>de</strong>s couronnes mentionnées dans l'Ancien<br />

Testament, méme quand le mot couronne n'v est qu'une<br />

expression figurée. Après quoi, nous r<strong>et</strong>ombons dans le paganisme<br />

pour voir Ies couronnes figurer sur la tète <strong>de</strong>s sacrificateurs<br />

comme sur celle <strong>de</strong>s victimes, <strong>et</strong> sur les vases qui servaient<br />

aux sacrifices, <strong>et</strong>c ; puis, ce sout les morts qui sont couronnés <strong>de</strong><br />

fleurs. Mais ici nous arrivons heureusement à une étu<strong>de</strong> plus<br />

sérieuse <strong>du</strong> suj<strong>et</strong> qui nous occupe : touies ces coutumes païennes<br />

avaient inspiré aux chrétiens une véritable horreur pour l'usage<br />

<strong>de</strong>s couronnes ; aussi, <strong>du</strong>rant les trois premiers siècles, les peintures<br />

<strong>de</strong>s catacombes représentent généralement sans nimbe <strong>et</strong><br />

sans couronne, le Sauveur <strong>et</strong> sa Mère. L'image <strong>de</strong> la Vierge trouvée<br />

dans la catacombe <strong>de</strong> Priscille, en 1888, <strong>et</strong> qui, sans aucun<br />

doute, est <strong>du</strong> iv* siècle, manque encore <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te double caractéristique.<br />

ll fallut la disparition <strong>du</strong> paganisme pour que l'emploi <strong>de</strong> la<br />

couronne pût étre exempt <strong>de</strong> tout scandale; ce fut donc seulement<br />

après le triomphe définitif <strong>de</strong> la religion chrétienne, que c<strong>et</strong><br />

ornement symbolique fui adopté par les croyants ; notons toutefois<br />

que les idées rappelées par la couronne leur étaient familières<br />

: saint Paul parlait <strong>de</strong> la couronne <strong>de</strong> justice qu'il attendait<br />

<strong>de</strong> son juste Juge ; saint Jean voyait tes vingt-quatre vieillards <strong>de</strong><br />

I Apocalypse porlant <strong>de</strong>s couronnes d'or; il voyait une couronne<br />

<strong>de</strong> douze étoiles sur la lête <strong>de</strong> la Femme revêtue <strong>du</strong> soleil ; chez<br />

les chrétiens, les mots <strong>de</strong> t couronne <strong>du</strong> martyre » étaient le<br />

terme consacré pour désigner la gloire <strong>de</strong> mourir pour le Christ.<br />

C'était donc seulement la représentation matérielle <strong>et</strong> non la pensée<br />

rappelée par ce symbole qui <strong>de</strong>meurait écartée jusqu'au<br />

iV siècle. Mais à peine l'Eglise jouit-elle <strong>de</strong> la paix, el Constantin<br />

suspend <strong>de</strong>s couronnes <strong>du</strong> plus grand prix <strong>de</strong>vant te corps <strong>de</strong><br />

l'apôtre sainl Pierre, Bientôt aprés, dans le cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Pontieu,<br />

le Sauveur est représenté tenant dans chaque main une couronne<br />

dont il donne l'une au martyr Abdon <strong>et</strong> l'autre au martyr Sennen.<br />

Dans sa basilique <strong>de</strong> la voie Nomentane, sainte Agnès est représentée<br />

couronnée, <strong>et</strong> d'éminents archéologues attribuent celte<br />

image au pape Honorius I*' (vii 8 siècle). D'après Anastase le<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- fcga -<br />

Bibliothécaire, le pape Grégoire Ili orne d'un diadème d'or<br />

l'image qu'il a fait faire <strong>de</strong> la Mére <strong>de</strong> Dieu ( vin-- siècle)<br />

Aussi, Durand <strong>de</strong> Men<strong>de</strong> étaii-il autorisé à dire, dans son<br />

Rational <strong>de</strong>s divins offices, que c'était une coutume trés ancienne<br />

el très répan<strong>du</strong>e, eL bien conservée en son temps, <strong>de</strong> peindre<br />

dans les églises les saillies images avec <strong>de</strong>s couronnes sur la tété.<br />

Nous pourrions fouler que, dans l'origine, la couronne fut presque<br />

exclusivement réservée aux martyrs; mais il y a bien <strong>de</strong>s<br />

siècles qu'un usage universel la décerne aux autres saints <strong>et</strong><br />

surtout an Saint <strong>de</strong>s Saints el à la Reine <strong>de</strong> tous les Saints.<br />

En terminant ce premier article, je crois <strong>de</strong>voir ajouter que le<br />

mot couronne ici doit être pris à pen près pariout dans le sens <strong>de</strong><br />

diadème, symbole <strong>de</strong> royauté, <strong>et</strong> que, par conséquent, on ne doit<br />

pas conclure <strong>de</strong> ce qui a élé dit, à la tolérance pour les couronnes<br />

<strong>de</strong> (leurs artificielles, qui défigurent trop souvent les statues <strong>de</strong>s<br />

saintes, mais qui sont simplement ridicules sur la tète <strong>de</strong>s saints.<br />

, • (A suivre.)<br />

La Poudre <strong>de</strong> Rogé, médicament approuvé par l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,<br />

débarrassé l'estomac <strong>et</strong> les intestins <strong>de</strong> la bile <strong>et</strong> <strong>de</strong>s glaires qui<br />

occasionnent Ia migraine, les névralgies <strong>et</strong> tes humeurs noires. C'est le<br />

purgatif par excellence <strong>de</strong>s dames, <strong>de</strong>s enfants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes délicates.<br />

NOTA. — La véritable Poudre <strong>de</strong> Rogé ne se vend qu'en flacons<br />

scellés à chaque extrémité d'un cach<strong>et</strong> imprimé cn quatre couleurs.<br />

Eviter les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> nom similaire. Pa brique, \d. rue Jacob, Paris.<br />

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suites <strong>de</strong> couches, <strong>et</strong>c.<br />

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ordinaires <strong>de</strong> quinquina, <strong>et</strong> les préparations qu'on en obtient sont beaucoup<br />

plus actives <strong>et</strong> plus uniformes dans leur action, le Quinium Labarraque<br />

étant un pro<strong>du</strong>it dosé chimiquement, i<br />

(Extrait <strong>du</strong> traité <strong>de</strong> pharmacie pratique qui porte Ie litre â'Officine<br />

<strong>de</strong> Darvault. )<br />

Nota. — En raison <strong>de</strong> sa richesse cn principes actifs <strong>et</strong> <strong>de</strong> ta capacité<br />

<strong>de</strong>s flacons, ce vin est d'un prix modéré el moins cher que la plupart<br />

<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its similaires. Dans toutes les pharmacies.<br />

Le Professeur Trousseau enseigne que l'essence <strong>de</strong> térébenthine<br />

possè<strong>de</strong> une efficacité supérieure â c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> tous autres médicaments<br />

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intercostales, névralgies <strong>de</strong>s membres isciatiquej, névralgies <strong>de</strong> la tète,<br />

<strong>de</strong> l'estomac <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intestins.<br />

f Les Perles d'essence <strong>de</strong> térébenthine <strong>de</strong> Clerian se donnent à la<br />

dose <strong>de</strong> huit <strong>et</strong> méme douze par jour <strong>et</strong> elles ne sont jamais mieux supportées<br />

que lorsque le mala<strong>de</strong> les prend aux repas i, (Traîtê<strong>de</strong> Thérapeutique<br />

<strong>de</strong> Trousseau <strong>et</strong> Pidoux.)


Archives diocés e t <strong>Léon</strong><br />

- 454 - - 4So -<br />

TT<br />

Anc" Cabin<strong>et</strong> TONNENS J£« £ E F 3E V S 3E Anc* Cabin<strong>et</strong> TONNENS<br />

CHIRURGIEN-DENTISTE<br />

DU LYCÉE DE QUI1PE11 ET DE COMMUNMJTtS BEI IGIEUSES DU FlN-STÊRË<br />

Visible tous Ies jours, les mardi el vendredi exceptés<br />

5, rue <strong>de</strong> la Mairie, à QUIMPER (près ta place Saint-Corentin).<br />

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Epiciers. — Se défier <strong>de</strong>s Imitations<br />

U3NT PROCÈS RETENTISSANT<br />

EXT-R^IT "DU . FIGARO •<br />

A propos <strong>du</strong> jugement en Cour <strong>de</strong> Cassation<br />

Le Peptooate <strong>de</strong> Fer Robin <strong>et</strong> le Sparadrap <strong>de</strong> M. Sohaffner.<br />

---------- ,, --------------------------M_._^__-_-_<br />

*•<br />

t Nous croyons bien faire en m<strong>et</strong>tant sous Ies veux <strong>de</strong> nos lecieur*<br />

pour leur propre edjhcalïon, l'extra d'un a ri icle 'pu bt ie dans te £w*<br />

a propos d un proces qu. a eu <strong>de</strong>rnièrement un grand r<strong>et</strong>entissement<br />

dans Ie mon<strong>de</strong> scientifique <strong>et</strong> médico-plmmaeeuliqu^ Comme i I-1<br />

dit maintes ois, tous les bons pro<strong>du</strong>its, toutes les marques en un mot<br />

con mnucs, ont diî subir le sort commun, c'est-à-dire oni dû être imitès<br />

« ou eonlrefai s. Mats ce qui donne <strong>du</strong> piquant à celte affaire c'est nue<br />

, I Imitateur dont nous voulons parler était déjà propriétaire <strong>et</strong> ni-tfn<br />

« rateur d un autre-pro<strong>du</strong>it similaire, comme on le lira dans l'extrait dû<br />

i Figaro ci-<strong>de</strong>ssous, mais avait cru néanmoins créer un autre nrod u il se<br />

. rapprochant davauiage à celui <strong>de</strong> son concurrent comme forme el<br />

t employer <strong>de</strong>s moyens passibles d'une condamnation <strong>du</strong> Tribunal <strong>de</strong><br />

i Commerce en attribuant à ce pro<strong>du</strong>it qu'il n'avait jamais expose <strong>de</strong>s<br />

« récompenses imaginaires, ainsi que <strong>de</strong>s dates fausses <strong>de</strong> façon â irom-<br />

< per Ja confiance <strong>du</strong> public à son prou t, »<br />

--.-Joint l'extrait <strong>du</strong> Figaro écrit par la spirituelle plume <strong>de</strong> son<br />

rédacteur judiciaire bien counu ; •<br />

Le ler est le roi <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine mo<strong>de</strong>rne.<br />

On peul dire <strong>de</strong> lui.ee qu'Esope disait <strong>de</strong> la langue — ia meilleure<br />

el la pire <strong>de</strong>s choses, selon l'expression <strong>du</strong> fabuliste — De même le<br />

fer qui lue Je fer dont on forge les épées, nous rend la santé, la vie 'les<br />

belles couleurs, <strong>et</strong> se fait le régénérateur <strong>de</strong> nos organes affaiblis.<br />

La lormule définitive <strong>de</strong> la médication par le fer paraît fixée <strong>de</strong>puis<br />

la découverte <strong>du</strong> PeptonaLc <strong>de</strong> fer. dont la science est re<strong>de</strong>vable à un<br />

chimiste <strong>de</strong> grand mérite, M. Robin, ancien interne <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong><br />

Pans.<br />

r<br />

C<strong>et</strong>te recherche <strong>du</strong> i fer assimilable », intro<strong>du</strong>it dans l'organisme<br />

sans qu i! soit nécessaire <strong>de</strong> recourir au travail <strong>de</strong> la digestion a coulé<br />

aM. Robin <strong>de</strong> longues années d'étu<strong>de</strong>s. Un <strong>de</strong> ses anciens camara<strong>de</strong>s<br />

d Internat, le docteur Jaill<strong>et</strong>, ijui, lui-même s'était occupé <strong>de</strong> la recherche<br />

au p: ptonat*' <strong>de</strong> ter <strong>et</strong> a donné son nom à un pro<strong>du</strong>it similaire connu<br />

sous Ja dénomination <strong>de</strong> IVpio-fer Jaill<strong>et</strong>, était ie premier à lui rendre<br />

Hommage dans une l<strong>et</strong>tre qu'il faut citer :<br />

t Je me fais un <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> un plaisir <strong>de</strong> reconnaître que le Pepionate<br />

(fe /er Robin, sous ses diverses formes t vin, gouttes, dragées i, m r n donné<br />

nes résultais remarquables el inatten<strong>du</strong>s, méme dans les cas rebelles<br />

u anémie el <strong>de</strong> cochexie <strong>de</strong>s pays chauds.<br />


- 4S6 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

L'inventeur <strong>du</strong> Peptonale <strong>de</strong> fer a trouvé sur sa roule nn ancien<br />

pharmacien <strong>du</strong> Canly 1. M. Schaffer. <strong>de</strong>venu acquéreur <strong>du</strong> Ptplo-fer <strong>du</strong><br />

docteur Jaill<strong>et</strong>, qui. jaloux <strong>de</strong> pr.-li f er do la vogue conquise en peu <strong>de</strong><br />

temps par la préparation <strong>de</strong> M. Robin, imagina <strong>de</strong> lancer dans h circulation<br />

un peptounte <strong>de</strong> fer qu'il vendit a bas prix el auquel ii donna son<br />

nom.<br />

M. Schaffner n'avait point, comme M. Robin, l'attestation si élogieuse<br />

<strong>du</strong> docteur Jaill<strong>et</strong>. TI n'avait olm-nu d'autres récompenses qu'une médaille<br />

d'argent pour son sparadrap <strong>et</strong> une autre pour ses toiles vêsicanies.<br />

Mais U crut suppléer à ce qui lui manquait en agrémentant ses bouteilles<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>us magnifiques médailles : l'une en vermeil <strong>et</strong> l'autre en or,<br />

surmontées <strong>de</strong> la mention % Tours <strong>et</strong> Bor<strong>de</strong>aux », <strong>de</strong> telle sorte qne lj<br />

public fut naturellement con<strong>du</strong>it à appliquer à son pro<strong>du</strong>it même le»<br />

récompenses que le jury <strong>de</strong>s expositions n'avait accordées qu'à ses tissus<br />

pharmaceutiques.<br />

Malheureusement pour M. Schaffner, îl y a dans la loi un pei il article<br />

qui fait défense d'appliquer t intentionnellement <strong>et</strong> dans un but calculé i<br />

sur <strong>de</strong>s étiqu<strong>et</strong>tes ou <strong>de</strong>s prospectus, <strong>de</strong>s médailles d'une autre nature<br />

que celtes qui ont été réellement obtenues.<br />

M. Schaffner l'avait oublié, <strong>et</strong> la Cour d'appel <strong>de</strong> Paris — Chambre<br />

correctionnelle — a jugé à propos <strong>de</strong> le lui rappeler.<br />

L'ancien pharmacien <strong>du</strong> Cantal fut condamné, l'été <strong>de</strong>rnier, à<br />

vingt-cinq francs d'amen<strong>de</strong>, <strong>et</strong> la Cour prononça, en outre, la confiscation,<br />

la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s étiqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s prospectus incriminés.<br />

En môme temps, ta Cour <strong>de</strong> Bourges, saisie d'un autre procés entre<br />

M. Robin el M. Schaffner. prenait acte <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> docteur Jaill<strong>et</strong>,<br />

recommandant « à l'approbation <strong>du</strong> corps médical te Peplonate <strong>de</strong> fer<br />

Robin, comme supérieur, par ses vertus thérapeutiques, à toutes les<br />

préparations analogues. »<br />

La Cour <strong>de</strong> Cassation vient enfin <strong>de</strong> dire son mot, le <strong>de</strong>rnier est le<br />

bon, en statuant sur le pourvoi que M. Schaffner avait formé contre<br />

l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Paris.<br />

Aprés la plaidoirie <strong>de</strong> M e Rambaud <strong>de</strong> la Rocque pour M. SchafTner,<br />

<strong>de</strong> M e Sabatier pour M. Robin, la Cour suprême, rappelant, d'ailleurs,<br />

que le prévenu reconnaît lui-même avoir commis, ;. partir.<strong>du</strong> 10 Mars<br />

1892, le délit i substitution <strong>de</strong> médailles) qui lui était imputé, a rej<strong>et</strong>é<br />

le pourvoi formé par M. Schaffner contre l'arr<strong>et</strong> qui l'avait condamné.<br />

Nous savons donc maintenant que nous sommes re<strong>de</strong>vables à M. Maurice<br />

Robin <strong>de</strong> la découverte <strong>du</strong> Peplonate <strong>de</strong> fer, autrement dit <strong>du</strong> fer<br />

assimilable, qui a fait l'obj<strong>et</strong> dc si longues recherches dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la science.<br />

Quant à la moralité <strong>du</strong> procès actuel, elle se résume en <strong>de</strong>ux lignes:<br />

Il faut rendre â César ce qui appartient à César, el au sparadrap ce qui<br />

appartient au sparadrap.<br />

Le véritable Peplonate <strong>de</strong> fer Robin se trouve dans toutes les pharmacies.<br />

— Vente en gros à Paris, 13, rue <strong>de</strong> Poissy.<br />

Exiger sur les boîtes la marque <strong>de</strong> fabrique, un tion couché entouré<br />

<strong>de</strong> médailles <strong>et</strong> le caché doré.<br />

L'Administratenr-Gérant ; An. tu KERANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie DI K K R.t RUAI., imprimeur <strong>de</strong> l'Év-V-.h-<br />

9- Aw HÉR. Vandradi 13 Juill<strong>et</strong> <strong>1894</strong>.<br />

-»<br />

«•28.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PRIX OE L'ABONNEMENT<br />

io CKNTISIRS . 6 fr. par an<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PAUT DU PREMIER<br />

Rédaction : Adresser Ies comin<br />

unica tions à U. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmarià-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

LA LIGUE D'ANNONCE<br />

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OE CHAQUE MOIS<br />

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Ies abonnera.-Dts à M. ni<br />

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à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, L8.<br />

VïlT» AU IDMEBO: QUIMPER, librairie SALAIJN, rie Keréon.<br />

. SOMMAIRE. _ /. L<strong>et</strong>tre<br />

apostolique <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII<br />

aui princes ct aux peuples<br />

<strong>de</strong> l'univers f f nj. '<br />

ll. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: Offices extraordinaires<br />

; Baptéme <strong>de</strong> cloches<br />

à Santec ; Roscoff ;<br />

Coray ; R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Femmes<br />

à Lesneven ; <strong>Quimper</strong> ;<br />

Medailles d'honneur ; Succès<br />

<strong>de</strong>s Ecoles <strong>de</strong>s Frères;<br />

OFFICES DK<br />

Dimanche, l& Juill<strong>et</strong>. — 9-"* Dimanche<br />

apres la Pentecôte. Office <strong>du</strong><br />

jour : semi-dou ble. Vert. — A la<br />

messe, mémoire <strong>de</strong> s. Henri, Confesseur.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant ; mémoires <strong>du</strong><br />

dimanche ef <strong>de</strong> s. Henri.<br />

-Lundi, 46. — Notre-Dame <strong>du</strong> Montcarmel,<br />

Double-majeur. Blanc.<br />

^ë^km*<br />

------^<br />

IQSÛffution Saint-Yves, à<br />

* ufa v.<br />

Hf. youvelles <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Manche ; Privilège<br />

ries Prêtres pèlerins<br />

à Lour<strong>de</strong>s ; Versailles.<br />

J V. Le couronnement<br />

<strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> notre-Da me<br />

(à suivre).<br />

V. Bibliographie.<br />

17. Annonces <strong>et</strong> aris<br />

divers.<br />

r*A SEMAINE<br />

j-tfarrft, 0. — S. Alexis, Confesseur.<br />

Semi-double. Blanc,<br />

Mercredi, 48. — S, Camille <strong>de</strong> Lellis,<br />

Confesseur. Double. Bianc.<br />

Jeudi, 4B. — S. Yincent <strong>de</strong> Paul,<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

Vendredi, tu. — S. Jérôme-Emîlicn,<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

Samedi, ii. — S. Ténénan, Evêque.<br />

Double. Blanc.<br />

Oreire rte l'Adoration perpétuelle pen<strong>de</strong>nt le «emaitie<br />

Lan<strong>du</strong>dal lo Juill<strong>et</strong>.<br />

Le Folgo<strong>et</strong> 16, 17 <strong>et</strong> 1H Juill<strong>et</strong>.<br />

Plovan 19, 20 <strong>et</strong> 21 Juill<strong>et</strong>.<br />

Mission recommandé» : MELLAC, <strong>du</strong> 8 au 22 Juill<strong>et</strong>. — Prési<strong>de</strong>nt,<br />

S" semaine : M. Kérébel, curé-doyen <strong>de</strong> Riec.


- 458 -<br />

LETTRE APOSTOLIQUE<br />

AUX PRINCES ET AUX PEUPLES DE L'UNIVERS<br />

f Suite <strong>et</strong> fin.J f)<br />

Ce double péril conjuré <strong>et</strong> Ies sociétés ramenées à l'unité<br />

<strong>de</strong> la foi, on verrait affluer, avec d'efticaces remè<strong>de</strong>s pour les<br />

maux, une merveilleuse surabondance <strong>de</strong> biens. Nous voulons<br />

en indiquer les principaux.<br />

Nous commençons par ce qui touche à Ia dignité <strong>et</strong> au rôle<br />

<strong>de</strong> l'Eglise. L'Eglise reprendrait le rang d'honneur qui lui est<br />

dû : <strong>et</strong> libre <strong>et</strong> respectée, elle poursuivrait sa route, semant<br />

autour d'elle la vérité <strong>et</strong> la grâce. Il en résulterait pour la<br />

société les plus heureux eff<strong>et</strong>s : car, établie <strong>de</strong> Dieu pour instruire<br />

<strong>et</strong> gui<strong>de</strong>r le genre humain, l'Eglise peut s'employer plus<br />

efficacement que personne à faire tourner an bien commun<br />

les plus profon<strong>de</strong>s transformations <strong>de</strong>s temps, à donner la<br />

vraie solution <strong>de</strong>s questions les plus compliquées, à promouvoir<br />

le règne <strong>du</strong> droit <strong>et</strong> <strong>de</strong> la justice, fon<strong>de</strong>ments les plus fermes<br />

<strong>de</strong>s sociétés.<br />

Ensuite, il s'opérerait un rapprochement entre les nations,<br />

chose si désirable à notre époque pour prévenir les horreurs<br />

<strong>de</strong> la guerre. — Nous avons <strong>de</strong>vant les yeux la situation <strong>de</strong><br />

l'Europe. Depuis nombre d'années déjà, on vit dans une paix<br />

plus apparente que réelle. Obsédés <strong>de</strong> mutuelles suspicions,<br />

presque tous les peuples poussent àl'envi leurs préparatifs <strong>de</strong><br />

guerre. L'adolescence, c<strong>et</strong> age inconsidéré, est j<strong>et</strong>ée, loin <strong>de</strong>s<br />

conseils <strong>et</strong> <strong>de</strong> la direction paternelle, au milieu <strong>de</strong>s dangers<br />

<strong>de</strong> Ia vie militaire. La robuste jeunesse est ravie aux travaux<br />

<strong>de</strong>s champs, aux nobles étu<strong>de</strong>s, au commerce, aux arts, <strong>et</strong><br />

vouée, pour <strong>de</strong> longues années, au métier <strong>de</strong>s armes. De là<br />

d'énormes dépenses <strong>et</strong> l'épuisement <strong>du</strong> trésor public ; <strong>de</strong> là<br />

encore, une atteinte fatale portée à Ia richesse <strong>de</strong>s nations,<br />

comme à la fortune privée : <strong>et</strong> on en est au point que l'on ne<br />

peut porter plus longtemps Ies charges <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paix armée.<br />

Serait-ce donc là l'état naturel <strong>de</strong> la société ? Or, impossible<br />

<strong>de</strong> sortir dc c<strong>et</strong>te crise <strong>et</strong> d'entrer dans une ère <strong>de</strong> paix véritable,<br />

si ce n'est par l'intervention bienfaisante <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ. Car, à réprimer l'ambition, la convoitise, l'esprit <strong>de</strong><br />

rivalité, ce triple foyer où s'allume d'ordinaire Ia guerre, rien<br />

ne sert mieux que les vertus chrétiennes, <strong>et</strong> surtout la justice.<br />

(*) Nous donnons aujourd'hui la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> l'Encyclique que le Pape<br />

adresse aux Piïnces el aus Peuples <strong>du</strong> oiun<strong>de</strong> entier. Illes convie tous, en<br />

un admirable <strong>et</strong> paternel langage, à s'unir dans la foi, pourvue la paix religieuse,<br />

sociale <strong>et</strong> politique ieur soit enfin assurée.<br />

Celle Encycliifue, qui est regardée cooime le plus beau <strong>de</strong>s enseignements<br />

<strong>du</strong> Saint-Père, pro<strong>du</strong>it dans tous les pays une gran<strong>de</strong> impression.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— km -<br />

Veut-on que le droit <strong>de</strong>s gens soit respecté, <strong>et</strong> la religion <strong>de</strong>s<br />

traités inviolablement gardée ; veut-on que les biens <strong>de</strong> la fraternité<br />

soient resserrés <strong>et</strong> raffermis : que tout le mon<strong>de</strong> se persuadé<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vérité, que la justice élève Us nations (1).<br />

A l'intérieur, la rénovation dont nous parlons donnerait à<br />

la sécurité publique <strong>de</strong>s garanties plus assurées <strong>et</strong> plus fermes<br />

que n'en peuvent fournir les lois <strong>et</strong> la force armée. Tout<br />

le mon<strong>de</strong> voit s'aggraver <strong>de</strong> jour en jour les périls qui menacent<br />

la vie <strong>de</strong>s citoyens <strong>et</strong> la tranquillité <strong>de</strong>s Etats : <strong>et</strong> à qui<br />

pourrait douter <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>s factions séditieuses, conspirant<br />

le renversement <strong>et</strong> la ruine <strong>de</strong>s sociétés, une succession.<br />

d'horribles attentats a dû certainement ouvrir Ies yeux. Il<br />

s'agite aujourd'hui, une double question ; la question sociale<br />

<strong>et</strong> la question politique, <strong>et</strong> l'une <strong>et</strong> l'autre assurément fort<br />

graves. Or, pour les résoudre sagement <strong>et</strong> conformément à la<br />

justice, si louables qué soient leB étu<strong>de</strong>s, Jes expériences, les<br />

mesures prises, rien ne vaut la foi chrétienne réveillant dans<br />

l'âme <strong>du</strong> peuple le sentiment <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> lui donnant le courage<br />

<strong>de</strong> l'accomplir. — C'est en ce sens qu'il n'y a pas longtemps,<br />

Nous avons spécialement traité <strong>de</strong> la qùesiion sociale,<br />

Nous appuyant tout à la fois sur les principes <strong>de</strong> l'Evangile<br />

<strong>et</strong> sur ceux <strong>de</strong> la raison naturelle. — Quant à la question<br />

politique, pour concilier la liberté <strong>et</strong> le pouvoir, <strong>de</strong>ux choses<br />

que beaucoup confon<strong>de</strong>nt en théorie <strong>et</strong> séparent outre mesure<br />

dans la pratique, renseignement chrétien a <strong>de</strong>s données d'une<br />

merveilleuse portée. Car ce principe incontestable une fois<br />

posé, que quelle que soit la forme <strong>du</strong> gouvernement, l'autorité<br />

émane toujours <strong>de</strong> Dieu, la raison, incontinent, reconnaît aux<br />

uns le droit légitime <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r, impose aux autres le<br />

droit corrélatif d'obéir, C<strong>et</strong>te obéissance, d'ailleurs, ne peut<br />

préjudicier à la dignité humaine puisque, à proprement parler,<br />

c'est à Dieu que Ton obéit plutôt qu'aux hommes ; <strong>et</strong> que<br />

Dieu réserve ses jugements les plus rigoureux à ceux qui comman<strong>de</strong>nt,<br />

s'ils ne représentent pas son autorité, conformément<br />

au droit <strong>et</strong> à la justice. D'autre part, la liberté indivi<strong>du</strong>elle ne<br />

saurait <strong>et</strong>re suspecte ni odieuse à personne. Car, absolument<br />

inoffensive, elle ne s'éloignera pas <strong>de</strong>s choses vraies, justes,<br />

en harmonie avec la tranquillité publique. — Enfin, si l'on<br />

considère ce que peut l'Eglise, en sa qualité <strong>de</strong> mère <strong>et</strong><br />

médiatrice <strong>de</strong>s peuples <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gouvernants, née pour les ai<strong>de</strong>r<br />

les uns <strong>et</strong> les autres <strong>de</strong> son autorité <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses conseils, on comprendra<br />

combien il importe que toutes les nations se résolvent<br />

à adopter, sur les choses <strong>de</strong> la foi chrétienne, un même sentiment<br />

<strong>et</strong> une même profession.<br />

Pendant que Notre esprit s'attache à ces pensées, <strong>et</strong> que<br />

Notre cœur en appelle <strong>de</strong> tous ses vœux la réalisation, Nous<br />

voyons là-bas, dans le lointain <strong>de</strong> l'avenir, se dérouler un<br />

(1) Prov., XIV, 34.


- 460 -<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

nouvel ordre <strong>de</strong> choses ; <strong>et</strong> Nous ne connaissons rien <strong>de</strong> pite<br />

doux que la contemplation <strong>de</strong>s immenses bienfaits qui ^<br />

seraient le résultat naturel. L'esprit peut à peine concevoir ji<br />

souffle puissant qui saisirait soudain toutes les nations, <strong>et</strong> l^<br />

emporterait vers les somm<strong>et</strong>s <strong>de</strong> toute gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> <strong>de</strong> toute<br />

prospérité, alors que la paix <strong>et</strong> la tranquillité seraient bien<br />

assises, que les l<strong>et</strong>tres seraient favorisées dane leurs progrès,<br />

que parmi les agriculteurs, les ouvriers, les in<strong>du</strong>striels, il ^<br />

fon<strong>de</strong>rait, sur Ies bases chrétiennes que Nous avons indiquées<br />

<strong>de</strong> nouvelles sociétés capables <strong>de</strong> réprimer l'usure <strong>et</strong> d'élargir<br />

Je champ <strong>de</strong>s travaux utiles.<br />

La vertu <strong>de</strong> ces bienfaits ne serait pas resserrée aux confins<br />

<strong>de</strong>s peuples civilisés, mais elle les franchirait, <strong>et</strong> s'en irait<br />

au loin, comme un fleuve d'une surabondante fécondité. Car,<br />

il faut considérer ce que nous disions en commencant, que <strong>de</strong>i<br />

peuples infinis atten<strong>de</strong>nt, d'Age en âge, qui leur portera U<br />

lumière <strong>de</strong> la vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la civilisation. Sans doute, eu ce qui<br />

concerne le salut éternel <strong>de</strong>s peuples, les conseils <strong>de</strong> la sagesse<br />

divine sont cachés à l'intelligence humaine : toutefois, si <strong>de</strong><br />

malheureuses superstitions rêgnent encore sur tant <strong>de</strong> plagesi<br />

il faut l'imputer en gran<strong>de</strong> partie aux quereUes religieuses!<br />

Car, autant que Ia raison humaine en peut juger par les événements,<br />

il paraît évi<strong>de</strong>nt que c'est à l'Europe que Dieu a<br />

assigné le rôle <strong>de</strong> répandre peu à peu sur la terre les bienfaits<br />

<strong>de</strong> la civilisation chrétienne. Les commencements <strong>et</strong> les progrès<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te belle œuvre, héritage <strong>de</strong>s siécles antérieurs,<br />

marchaient à d'heureux accroissements, quand soudain, an<br />

xvi e siècle, éclata la discor<strong>de</strong>. Alors Ia chrétienté se déchira<br />

elle-même dans <strong>de</strong>s querelles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s dissensions; l'Europe<br />

épuisa ses forces dans <strong>de</strong>s luttes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s guerres intestines;<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> tourmentée, les expéditions apostoliques<br />

subirent le fatal contre-coup. Les causes <strong>de</strong> Ia discor<strong>de</strong> étant<br />

à <strong>de</strong>meure parmi nous, quoi <strong>de</strong> surprenant qu'une très gran<strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong>s hommes s'adonnent encore à <strong>de</strong>s coutumes inhumaines<br />

<strong>et</strong> à <strong>de</strong>s rites réprouvés par la raison? Travaillons<br />

donc tous, avec une égale ar<strong>de</strong>ur, à rétablir l'antique concor<strong>de</strong>,<br />

au profit <strong>du</strong> bien commun, A la restauration <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

concor<strong>de</strong>, aussi bien qu'à la propagation <strong>de</strong> l'Evangile, les<br />

temps que nous traversons semblent éminemment propices:<br />

car jamais le sentiment <strong>de</strong> la fraternité humaine n'a pénétré<br />

plus avant dans les âmes, <strong>et</strong> jamais aucun âge ne vi t l'homme<br />

plus attentif à s'enquérir <strong>de</strong> ses semblables, pour les connaître<br />

<strong>et</strong> les secourir ; jamais non plus on ne franchit avec une telle<br />

célérité les immensités <strong>de</strong>s terres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mers : avantages précieux,<br />

non seulement pour Ie commerce <strong>et</strong> les explorations<br />

<strong>de</strong>s savants, mais encore pour la diffusion <strong>de</strong> la parole divine.<br />

Nous n'ignorons pas ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> longs <strong>et</strong> pénibles<br />

travaux l'ordre <strong>de</strong> choses dont Nous voudrions la restauration;<br />

<strong>et</strong> plus d'un pensera peut-être que Nous donnons trop à l'es-<br />

#<br />

- 461 -<br />

Lérance, <strong>et</strong> que Nous poursuivons un idéal qui est plus à souhaiter<br />

qu'à attendre. Mais Nous m<strong>et</strong>tons tout Notre espoir <strong>et</strong><br />

toute Notre confiance en Jésus-Christ, Sauveur <strong>du</strong> genre<br />

uuiiKiin, Nous souvenant <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s choses que put accomplir<br />

autrefois la folie <strong>de</strong> la Croix <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa prédication, à la<br />

face <strong>de</strong> la sagesse <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, stupéfaite <strong>et</strong> confon<strong>du</strong>e. '<br />

us supplions en particulier les princes, Ies gouvernants,<br />

au nom <strong>de</strong> leur clairVoyan.ce politique <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur sollicitu<strong>de</strong><br />

pour les intérêts <strong>de</strong> leurs peuples, <strong>de</strong> vouloir apprécier ôqui-<br />

^.ablement Nos <strong>de</strong>sseins <strong>et</strong> les secon<strong>de</strong>r <strong>de</strong> leur bienveillance<br />

jt <strong>de</strong> leur autorité. Une partie seulement <strong>de</strong>s fruits que Nous<br />

L tendon s parvînt-elle à maturité, ce ne serait pas un léger<br />

|bieufait, au milieu d'un si rapi<strong>de</strong> déclin <strong>de</strong> toutes choses,.<br />

found Io malaise <strong>du</strong> présent se joint à l'appréhension <strong>de</strong><br />

l'avenir. . •<br />

Le siécle <strong>de</strong>rnier laissa l'Europe fatiguée <strong>de</strong> ses désastres,<br />

tremblant encore <strong>de</strong>s convulsions qui l'avaient agité. Ce &iè-<br />

;lequi marche à sa fin, ne pourrait-il pas, en r<strong>et</strong>our, transn<strong>et</strong>tre<br />

comme un héritage, au genre humain, quelques gages<br />

le concor<strong>de</strong> <strong>et</strong> l'espérance <strong>de</strong>s grands bienfaits que prom<strong>et</strong><br />

l'unité <strong>de</strong> Ia foi chrétienne?<br />

Qu'il daigne exaucer Nos vœux, ce Dieu riche en misériîor<strong>de</strong>,<br />

qui tient en sa puissance les temps <strong>et</strong> les heures propices<br />

<strong>et</strong> que, dans son infinie bonté, il hâte l'accomplissement<br />

ie c<strong>et</strong>te promesse <strong>de</strong> Jésus-Christ : « Il n'y aura qu'un seul<br />

jercail <strong>et</strong> qu'un seul pasteur. Fiel wmm ovile <strong>et</strong> unus vassor<br />

(1). »<br />

Donné à Rome, près <strong>de</strong> Saint-Pierre, le vingtième jour <strong>de</strong><br />

rain, <strong>de</strong> l'année MDCOCXCIV, <strong>de</strong> Notre Pontificat la dix-sepième.<br />

LÉON XIII, PAPE.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

QOIMPBR. — Œuvre <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Salut. — M. Fld ter,<br />

-générai, invite Ies associés <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Salut à assister à la<br />

-esse qui sera dite à ia chapelle <strong>de</strong>s Ursulines, le mercredi 18 Juill<strong>et</strong>, à<br />

oeures, pour lus fidèles défunts <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs familles.<br />

Monseigneur bénira la première pierre <strong>de</strong>la chapelle <strong>du</strong> Semière,<br />

le vendredi 20 Juill<strong>et</strong>, à <strong>de</strong>ux heures après midi.<br />

. Mercredi 11 Juill<strong>et</strong>, Monseigneur assistait au sacre <strong>de</strong> Mgr Guilisdans<br />

l'église métropolitaine <strong>de</strong> Hennés.<br />

1 -"HIL, X, If,.<br />

• — -,


- 462 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Le nouvel évéque <strong>du</strong> Puy appartient, par sa naissance, aud^<br />

cèse <strong>de</strong> Vannes ; aussi était-il assisté par <strong>de</strong>ux prélats vann<strong>et</strong>ais<br />

Mgr Becel <strong>et</strong> Mgr Tregaro, évéque <strong>de</strong> Séez.<br />

Baptême <strong>de</strong> cloches à Santec. — C<strong>et</strong>te paroisse, non,<br />

vel lément fondée, veut décidément éclipser tous les voisins par<br />

l'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> sa foi eL l'éclat <strong>de</strong> ses fêtes.<br />

Samedi <strong>de</strong>rnier, dans l'après-midi, Sainl-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> éiail en<br />

émoi <strong>et</strong> les abords <strong>de</strong> la gare étaient presque encombrés : c'étaient<br />

les Sanlégois qui venaient faire à Monseigneur un cortège d'honneur.<br />

ll y avait là <strong>de</strong> belles <strong>et</strong> nombreuses voitures, mais louàfô<br />

regards allaient à la cavalca<strong>de</strong>, composée <strong>de</strong> quarante à cinquante<br />

chevaux. Je n'ai jamais rien vu d'aussi pittoresque : les bri<strong>de</strong>s<br />

scintillaient avec leurs clous <strong>de</strong>cuivre el leurs rubans <strong>de</strong> diverses<br />

couleurs ; il y avait quelques grelots ; quant aux housses, e!<br />

étaient évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> provenances diverses : j'ai cru reconnaître<br />

là <strong>de</strong>s courtes-pointes, <strong>de</strong>s couvertures d'édredon, voire même un<br />

large cachemire, le tout piqué <strong>de</strong> fieurs ou relevé par un fond<br />

rouge. Les cavaliers étaient splendi<strong>de</strong>s à voir : <strong>de</strong>puis les jeunes<br />

gens au costume antique, pantalon blanc, ceinture <strong>et</strong> veston bleus,<br />

jusqu'au marin, le bér<strong>et</strong> crânement campé sur le côté <strong>de</strong> la lête,<br />

ils avaient fière allure, <strong>et</strong> les chevaux, pourtant plus habitués i<br />

traîner <strong>du</strong> goémon qu'à para<strong>de</strong>r, relevaient eux-mêmes la tale<br />

avec orgueil.<br />

Les rues <strong>de</strong> Saint-Pol ont dû tressaillir : n'est-ce pas ainsi que<br />

ses évéques faisaient autrefois leur entrée dans la ville sainte? Le<br />

cortège défile entre <strong>de</strong>ux rangs <strong>de</strong> fidèles ; tout le long <strong>de</strong> la route<br />

beaucoup <strong>de</strong> personnes sont accourues. Le bourg dé Saplec est<br />

brillamment pavoisé d'oriflammes, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fleurs, <strong>et</strong> dans<br />

l'église, plus belle que jamais, les trois cloches sont suspen<strong>du</strong>es,<br />

attendant les onctions <strong>de</strong> l'évêque, avant <strong>de</strong> lancer dans les airs<br />

leurs notes joyeuses. Les Sanlégois les couvent <strong>de</strong>s yeux, leur joie<br />

peut à peine se contenir, <strong>et</strong> c'est tout naturel. Jusqu'ici leur église<br />

n'avait qu'une p<strong>et</strong>ite cloche; il y a quelques années â peine, elle<br />

sonnait Theuré où les vaches, répan<strong>du</strong>es dans les <strong>du</strong>nes <strong>de</strong>vaient<br />

se traire, <strong>et</strong>, pour ce motif, les voisins l'appelaient, avec un certain<br />

dédain, doc'h-goro. Désormais Santec n'aura rien à envier<br />

anx paroisses voisines.<br />

Le baptême <strong>de</strong>s cloches, après un sermon bien instructif <strong>de</strong><br />

M. Thépaut, recteur <strong>de</strong> Garlan, a commencé dans un grand recueil*<br />

lément. Les parrains <strong>et</strong> marraines sont <strong>de</strong> la paroisse ; seule, \i<br />

S<br />

lus gran<strong>de</strong> a pour parrain M. Eugène d'Harbais el pour marratM<br />

me<br />

la comtesse <strong>de</strong> Guébriant. Quelques coups <strong>de</strong>s nouvelles cloches<br />

annoncent à (ous que la bénédiction est terminée, mais Ifô<br />

fêles ne sont pas près <strong>de</strong> finir.<br />

Le soir, un grand feu <strong>de</strong> joie illumine le bourg <strong>et</strong> les eules <strong>de</strong><br />

Santec el, aux lueurs <strong>de</strong> ce brasier, tous les habitants chament -i<br />

pleins cœurs une cantate composée par leur Pasteur si dévoué-<br />

- 403 —<br />

Des fusées, <strong>de</strong>s pétards, <strong>de</strong>s tourniqu<strong>et</strong>s égayent ia On <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

bonne journée.<br />

Le len<strong>de</strong>main, dimanche, Monseigneur assistait à la grand'messe<br />

; M. Corrigera, le vicaire général, au nom <strong>de</strong> l'Evêque remerciait<br />

M. le Recteur <strong>et</strong> Al. le Vicaire <strong>de</strong> Santec <strong>de</strong> leur dévouement<br />

félicitaiL la population <strong>de</strong> sa bonne volonté <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa générosité <strong>et</strong><br />

l'exhortait à persévérer. '-<br />

A <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> l'aprés-midi, Monseigneur quittait Santec<br />

heureux <strong>et</strong> consolé <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manifestation <strong>de</strong> la foi chrétienne, el<br />

aux côtés <strong>de</strong> la voiture galopait encore la fidèle escorte <strong>de</strong>s jeunes<br />

Sanlégois. UN VOISIN.<br />

ROSCOFF. — C'est à Roscoff que Monseigneur s'est ren<strong>du</strong>, accompagné<br />

par les Sanlégois. Là aussi, il y avait une cloche à baptiser,<br />

pour compléter le beau carillon que possè<strong>de</strong> déjà celte paroisse.<br />

Aprés les vêpres solennellement chantées, Monseigneur a montré,<br />

dans une courte el substantielle instruction, le rôle <strong>de</strong> la cloche<br />

dans l'église. Deux vénérables vieillards, M. Kerenfort <strong>et</strong><br />

M 11 ' Fallagr, représentaient la paroisse comme parrain <strong>et</strong> marraine.<br />

CORAY, — Dimanche, i'* Juill<strong>et</strong>, la fête patronale <strong>de</strong> Coray a<br />

été célébrée avec une solennité inaccoutumée : prêtres <strong>et</strong> fidèles<br />

étaient accourus plus nombreux au pardon, auquel venait s'ajouter<br />

la bénédiction <strong>de</strong> la première pierre <strong>de</strong> l'église neuve. Pour semblable<br />

cérémonie pou va i bon choisir mieux que la fêle <strong>de</strong> Pierre,<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pierre dont le Christ a fait ta base inébranlable d'un autre<br />

édifice fait <strong>de</strong> pierres vivantes <strong>et</strong> qui s'appelle aussi Eglise?<br />

C'était donc fête, el pour les fi<strong>de</strong>les, car c'est chose rare dans Ia<br />

vie d'une paroisse que la construction d'une église, <strong>et</strong> pour leur<br />

dévoué pasieur : nous savons quel mal il s'est donné d'abord pour<br />

recueillir 18,000 francs <strong>de</strong> souscriptions dans une paroisse qui<br />

n'est rien moins que riche, <strong>et</strong> ensuite pour vaincre tous les obstacles<br />

qui ont un peu r<strong>et</strong>ardé la construction <strong>de</strong> l'église, mais qui<br />

n'ont jamais découragé son zèle.<br />

C'est après vêpres, sous une pluie serrée qui a <strong>du</strong>ré loule la<br />

soirée, mais qui n'a point empéché les fidèles d'assister à la cérémonie,<br />

<strong>et</strong> entouré <strong>de</strong> douze prêtres, que M. Queinnec, chanoine<br />

honoraire, secrétaire général <strong>de</strong> l'Evéché, a procédé à la bénédiction<br />

<strong>de</strong> la première pierre.<br />

Et maintenant, que la bénédiction d'En-Haut est <strong>de</strong>scen<strong>du</strong>e sur<br />

les fondations <strong>et</strong> sans doule aussi sur ies ouvriers, que l'oeuvre,<br />

qui est en bonnes mains, grandisse <strong>et</strong> monte vers le ciel, gracieuse<br />

<strong>et</strong> svelte, tra versant la nue comme la prière <strong>du</strong> chrétien :<br />

ce sera le témoignage <strong>de</strong> notre foi pour les générations futures,<br />

car nous avons donné pour nos enfants, en donnant à Dieu, à la<br />

Vierge <strong>et</strong> â Pierre, notre sainl patron.<br />

R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Femmes, donnée à Lesneven <strong>du</strong> 30 Juin au<br />

7 Juill<strong>et</strong>. — IS paroisses, 1B8 r<strong>et</strong>raitantes. — Plouguerneau, 17;


- 464 -<br />

Ouessant, 7 ; Ploudalmézeau, 6 ; Plouvorn, 5 ; Plouescat, 5 ; Clé<strong>de</strong>r,<br />

4 ; Plabennec, 4 ; lle-<strong>de</strong>-Sein, 4 ; Guissény, 4 ; lle Molène, 4;<br />

Lanrivoaré, 3 ; Le Folgoët, S ; Lesneven, 3 ; Landivisiau, 3 ; Plougastel-Daoulas,<br />

3; Loc-Eguiuer, 3; Sizun, 3 ; Lan<strong>de</strong>rneau, 3;<br />

Plouvien, 3 ; Brest, 2 ; Plouzévédé, 2 ; Plougourvest, 2 ; Ploui<strong>de</strong>r,<br />

2 ; Trézilidé, 2 ; Lannilis, 2; Dirinon, 2 ; Plounéventer, 2 ; Plounéour-Trez,<br />

2; SatnlDivy, 2; Saint-Thonan, 2; Gouesnou, 2 ;<br />

Saint-Thègonnec, i ; Guiclan, 1 ; Lanarvily,! ; Goulven, 1 ;Saint-<br />

Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, 1 ; Ploué<strong>de</strong>rn, 1 ; Mespaul, 1 ; Plouénan, 4 ; Ploudiry,<br />

1 ; Roscoff, i ; Bohars, 1 ; Kerlouan, i ; Cast, 1 ; Plounévez-<br />

Lochrist, 1 ; Kersaint, 1 ; Plouzané, i ; Saint-Pierre-Quilbignon, 1.<br />

Dans son numéro <strong>du</strong> 7 Juill<strong>et</strong>, le Finistère reproche a la<br />

Semaine religieuse d'étre <strong>de</strong>scen<strong>du</strong>e, une fois déplus, « <strong>de</strong>s régions<br />

calmes el sereines qui conviennent à une feuille <strong>de</strong> sa sorte, »<br />

el d'avoir tenu * un langage indigne », dit « <strong>de</strong>s choses houleuses<br />

» au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M. Carnot, en < osant écrire <strong>de</strong><br />

telles phrases :<br />

t Ce n'était pas un sectaire faisant le mal sciemment <strong>et</strong> par haine.<br />

< Dieu, dans sa miséricor<strong>de</strong>, lui a donné le temps <strong>de</strong> se reconnaître <strong>et</strong><br />

f <strong>de</strong> démentir, au moment suprême, (out son passé <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt.<br />

« Il a reçu les <strong>de</strong>rniers sacrements <strong>de</strong>s mains <strong>du</strong> pieux Archevèque<br />

« <strong>de</strong> Lyon, Mgr CouJlié, celui-là mème que le gouvernement <strong>de</strong> la<br />

< République frappait, il y a quelques semaines, pour la question <strong>de</strong>s<br />

• Fabriques.<br />

c Dieu ménage aux hommes <strong>de</strong> tels spectacles. Puisse la leçon si<br />

« éloquente ne pas étre per<strong>du</strong>e ! t<br />

« Le passé <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt ! Mais c'est son plus grand honneur <strong>et</strong><br />

la gloire <strong>de</strong> la France i<br />

Nous avons beau, comme nous y engage le Finistère, « tenter,<br />

dans la limite <strong>de</strong> nos facultés, <strong>de</strong> comprendre »..., nous ne pouvons<br />

rien découvrir i d'écœurant i dans ces lignes, méme telles<br />

qu'il les cite, habilement séparées <strong>du</strong> contexte, qui en précisait le<br />

sens, <strong>et</strong> qu'il est bon <strong>de</strong> rappeler. Nous disions :<br />

* Tous rendaient hommage aux qualités personnel lus <strong>de</strong><br />

t Jf. Carnot. Nous avons souvent déploré (jue, par crainte <strong>de</strong> t'opi-<br />

* nian, i-L AIT AFFECTÉ, PENDANT SA PRÉSIDENCE, DE NE JAMAIS ENTRER<br />

€ 0ANS UNE ÉGLISE, ET QU'lL AIT ENLEVÉ TOUT CAHACTÈnE RELIGIEUX<br />

t NOTAMMENT AUX CÉRÉMONIES DU GENRE DE CELLE QUI t'APPELAIT A<br />

< LYON. Mais ce n'était pas un sectaire i<br />

JI nous semble que, pour un homme <strong>de</strong> bonne foi, il nv a pas<br />

la moindre équivoque. Son « passé <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt », que M. Carnot<br />

a • démenti par sa mort chrétienne », c'est ce parti pris affiché<br />

<strong>de</strong> ne jamais, <strong>du</strong>rant sa haute magistrature, faire acte public <strong>de</strong><br />

religion. C'est également • ce passé i que le Finistère appelle<br />

< le plus grand honneur <strong>de</strong> M. Carnot <strong>et</strong> la gloire <strong>de</strong> Ia France ».<br />

Du moins, ce n'est pas nous qui le lui faisons dire.<br />

Cela ne l'empochera pas <strong>de</strong> prodiguer au clergé <strong>de</strong>s leçons<br />

< <strong>de</strong> convenances », <strong>de</strong> s'ériger en défenseur <strong>de</strong> la Religion <strong>et</strong>,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 465'-<br />

au besoin, en grand ordonnateur <strong>de</strong>s cérémonies <strong>du</strong> eulle» Mais<br />

it ne <strong>de</strong>vrait pas donner ses inconséquences comme l'expression<br />

<strong>du</strong> - sentiment .public > dont ii se prétend, bien à tort - l'interprète!<br />

* .<br />

Dans l'arrêté décernant les médailles d'honneur <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mentions<br />

honorables pour actes <strong>de</strong> dévouement accomplis au cours <strong>de</strong> l'épidémie<br />

cholérique qui a sévi en 1803 dans le département <strong>du</strong> Finistère,<br />

nous remarquons*:<br />

M Brès, en religion Mère Brès (?) attachée à l'hospice <strong>de</strong><br />

Brest ;<br />

M Coliche!, en religion Mère Saint-André, attachée à rhdfcpice<br />

<strong>de</strong> Brest ;<br />

M" 0 <strong>de</strong> Paronès; en religion sœur Saint-Victor, attachée sm<br />

bureau <strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong> Brest ;<br />

M. Lejeune, recteur <strong>de</strong> l'Ile-Molène;<br />

M Simon, en religion sœur Marie, directrice <strong>de</strong> l'école maternelle,<br />

au Conqu<strong>et</strong>.<br />

Nous sommes heureux d'annoncer le succès <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>s<br />

Frères <strong>de</strong>s écoles chrétiennes dans les récents examens d'admission<br />

à I école <strong>de</strong>s mécaniciens <strong>de</strong> la Marine.<br />

Le pensionnat Sainte-Marie <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> en présentait i3: 8 ont<br />

été reçus ; t ont été admis à suivre les cours.<br />

L'école <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> Brest présentait 7 élèves, 5 ont été reçus,<br />

a été admis à suivre les cours. Lambezellec présentait 7 ; 2 ont<br />

ele reçus. Lorient présentait 4 ; 3 ont été reçus, le 4 me a été admis<br />

à suivre les cours. Saim-Malo présentait 2 ; 1 a été reçu.<br />

•<br />

INSTITUTION SAINT-YVES, à Auray (Morbihan<br />

j. — Maison <strong>de</strong> transition pour les jeunes enfants entre la<br />

famiIle <strong>et</strong> les grands internats, Ce p<strong>et</strong>it pensionnat se recomman<strong>de</strong><br />

aux parents désireux d'épargner à leurs enfants Jes ennuis <strong>et</strong> Ies<br />

dangers d une entrée prémalurée dans les grands Collèges, ll recoit<br />

les enfants dès l'âge <strong>de</strong> 6 ou 7 ans.<br />

instruction primaire complète.<br />

-Enseignement secondaire classique jusqu'à la 4 e inclusivement.<br />

Dessin - Musique. — Langnes vivanles.<br />

Pension : 375 francs ; pension spéciale : 450 francs.<br />

b adresser à M. l'abbé LE Gouère, directeur.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

-<br />

M. Boun<strong>de</strong>r <strong>de</strong> Melsbroech, nouveau ministre <strong>de</strong> Belgique<br />

auprès <strong>du</strong> Vatican, a présenté aujourd'hui au Pape ses l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong><br />

créance.


- 466 -<br />

— Le chapitre <strong>de</strong> Latran va faire célébrer un service funèbre<br />

pour le repos <strong>de</strong> l'Ame <strong>de</strong> M. Carnot.<br />

— On annonce la prochaine apparition d'un nouveau document<br />

<strong>du</strong> Saint-Siège an suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> France. C<strong>et</strong> acte pontifical<br />

sera comme la suite <strong>de</strong> Ia l<strong>et</strong>tre apostolique Prœclara.<br />

— M, Fischer, pasteur <strong>de</strong> l'église méthodiste américaine <strong>de</strong><br />

Rome, vient <strong>de</strong> faire sa solennelle abjuration.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

MANCHE. — Disparition <strong>de</strong> la « Revue catholique, i<br />

— Au mois <strong>de</strong> Janvier <strong>de</strong>rnier, M, l'abbé Mustel, directeur <strong>de</strong> la<br />

Revue catholique <strong>de</strong> Coutances, parlant d'un enterrement civil qui<br />

avait eu lieu dans c<strong>et</strong>te ville nommait M. Dupérouzel, avocai,<br />

comme ayant été l'orateur <strong>de</strong> celle triste cérémonie. M. Dupérouzel<br />

envoya, sous prétexte <strong>de</strong> réponse, un long factum attaqua tu<br />

tes catholiques, le clergé elc, que M. l'abbé Mustel refusa d'insérer<br />

dans la Revue catholique. De là procès : M; l'a h bé gagna la cause<br />

à Avranches, mais M. Dupérouzel eu ayant appelé, la cour <strong>de</strong> Caen<br />

contre les données même <strong>du</strong> bon sens au suj<strong>et</strong> <strong>du</strong> droit <strong>de</strong> réponse,<br />

a prononcé en sa faveur. Dans ces conditions, M. l'abbé Mustel<br />

déclare qu'il n'a pas les moyens d'en appeler en cassation, el que,<br />

d'autre part, il ne veut à aucun prix publier le factum en question.<br />

En concéquence, il annonce que la Revue catholique va disparaître.<br />

Nous sommes heureux d'annoncer, d'après le journal V Univers,<br />

que <strong>de</strong> vaillants catholiques ont déterminé M. l'abbé Mustel a porter<br />

l'a Haire <strong>de</strong> la Revue catholique <strong>de</strong>vant la Cour <strong>de</strong> cassation <strong>et</strong><br />

lui oni assuré pour cela leur concours pécuniaire.<br />

Privilège <strong>de</strong>s prêtres pèlerins à Lour<strong>de</strong>s. - Un<br />

in<strong>du</strong>it <strong>du</strong> 13 Février 1879 accordait aux prêtres pèlerins à Lour<strong>de</strong>s<br />

la faculté <strong>de</strong> célébrer, mais une fois seulement, ia messe votive <strong>de</strong><br />

l'Immaculée Conception, dans les sanctuaires <strong>de</strong>sservis par les<br />

Missionnaires.<br />

Désormais, par un in<strong>du</strong>it <strong>du</strong> i3 Janvier <strong>1894</strong>, la faculié <strong>de</strong><br />

célébrer la messe r o lit c <strong>de</strong> r Apparition, dans les mémes SM actuaires,<br />

est accordée aux mêmes prêtres pèlerins, pour tout leur<br />

séjour à Lour<strong>de</strong>s <strong>et</strong> pour tous les jours, excepté les doubles <strong>de</strong> première<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième classes, toutes les fêles <strong>de</strong> la Sainte Vierge,<br />

les fêtes <strong>de</strong> précepte, <strong>et</strong> les féries, vigiles, el octaves privilégiées,<br />

en observant les Rubriques.<br />

— La Semaine <strong>de</strong> Versailles annonce en ces termes la tin <strong>de</strong>s<br />

cérémonies <strong>de</strong> l'Ostension <strong>de</strong> la sainte Tunique <strong>de</strong> Notre-Seigneur.<br />

Les chants avaient cessé!,,. La foule s'était écoulée lentement,<br />

<strong>et</strong> le dimanche 17 Juin, â 6 heures précises, les portes <strong>de</strong> l'église<br />

d'Argenteuil se fermaieut sur le <strong>de</strong>rnier pélerin.<br />

Déjà tout étai i préparé pour replacer l'auguste relique dans la<br />

- 467 —<br />

châsse qui la contenait avant l'qstension : une table couverte d'une<br />

fine nappe <strong>de</strong> lin reçut le précieux vêtement que les prêtres présenls,<br />

tous en surplis, vinrent baiser avec une affectueuse vénération<br />

; puis tous se prosternèrent <strong>et</strong> prièrent quelques instants<br />

autour <strong>de</strong> Ja sainte Tunique. .<br />

M. Le chanoine Tessier, curé d'Argenteuil, plia soigneusement,<br />

avec un minutieux respect, la Tunique sacrée, puis il la plara dans<br />

son p<strong>et</strong>it reliquaire qui (ut aussitôt restitué à l'autel privilégié qui<br />

le renferme.<br />

Les sceaux épiscopaux furen l'apposés par M. le Chanoine délégué<br />

<strong>de</strong> Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Versailles; <strong>et</strong> un procès-verbal en bonne <strong>et</strong><br />

dûe forme <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te translation fut dressé <strong>et</strong> signé. Darïâ cinq ans<br />

le reliquaire sera ouvert <strong>de</strong> nouveau.<br />

Mais <strong>de</strong>puis que ces lignes ont été écrites, les pèlerins ont conlinué<br />

d'allluer, si bien qu'il a fallu <strong>de</strong> nouveau exposer la sainle<br />

Tunique. L'OslwmVwa<strong>du</strong>réjusqu'au l' r Juiiiel. Sans avoir eu l'éclat<br />

<strong>de</strong> VOstenMon solennelle <strong>de</strong> Trèves, celle-ci a cependant vu <strong>de</strong>s<br />

foules immenses accourir pour vénérer le vêlement sacré portant<br />

toujours visibles les traces <strong>de</strong>s effusions sanglantes <strong>de</strong> la passion<br />

<strong>du</strong> Sauveur. On parle <strong>de</strong> grâces prodigieuses obtenues en grand<br />

nombre.<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame.<br />

/Suite./<br />

Nous sommes dans un siécle où la dévotion envers la sainte<br />

Mère <strong>de</strong> Dieu re<strong>de</strong>vient ce qu'elle fut dans les âges <strong>de</strong> foi, <strong>et</strong> il en<br />

résulte nécessairement que si les fidèles aiment Marie davantage,<br />

ses faveurs s#m plus gran<strong>de</strong>s el plus multipliées; il en résulte<br />

encore que ses sanctuaires, jadis quelque peu désertés, voient<br />

affluer <strong>de</strong> plus nombreux pèlerins; que <strong>de</strong>s chapelles presqu'ignorées<br />

<strong>de</strong>viennent célèbres, au moins dans un certain rayon, el que<br />

les évêques sont amenés par là même à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r les honneurs<br />

<strong>du</strong> couronnement pour un plus grand nombre d'images miraculeuses<br />

; aussi comme les revenus <strong>du</strong> legs d'Alexandre Sforza Pallavicini<br />

ne sont pas inépuisables, les prélats <strong>et</strong> les diocèses qui sollicilent<br />

ne s'adressent plus d'ordinaire au Chapitre <strong>de</strong> la Basilique<br />

Valicane, mais directement au Souverain Pontife, <strong>et</strong> ils font eux-<br />

Kra nce, ei c est ce qui se ia 11 en particulier pour<br />

Portes. D'ailleurs, le Saint-Siège ne se borne plus à couronner les<br />

statues recommandâmes par leur caractère d'antiquité, mais aussi<br />

celles dont l'illustration est toute récente, comme Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Victoires, ou même qui sont sorties récemment <strong>de</strong> l'atelier <strong>du</strong><br />

sculpteur, comme Notre-Dame <strong>de</strong> la Sal<strong>et</strong>te, Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s,<br />

Notre-Dame <strong>du</strong> Sacré-Cœur à Issou<strong>du</strong>n.


- 468 -<br />

Enfin, <strong>de</strong>puis que le Pape s'est à peu près (1) substitué au Chapitre<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre dons la concession <strong>du</strong> couronnement il a<br />

accordé pour trois statues vénérées : celles <strong>de</strong> saint Michel aa<br />

Mont-Tombe, <strong>de</strong> saint Joseph, h Beauvais, <strong>et</strong> <strong>de</strong> sainte Anne, près<br />

d'Auray, l'honneur qui avait été jusque là exclusivement réservé<br />

aux seules statues <strong>de</strong> Ia Mére <strong>de</strong> Dieu.<br />

Les choses étant ainsi, le cérémonial <strong>du</strong> couronnement a été<br />

forcément modifié. Quand le Chapitre <strong>de</strong> Saint-Pierre avait une<br />

si gran<strong>de</strong> part dans la concession obtenue, l'arrivée <strong>de</strong> son député<br />

ou légat était un événement d'importance; la place <strong>de</strong> ce personnage<br />

dans la cérémonie était partout la premiére ; sou costume<br />

même le désignait a tous les regards; enfin la prière solennelle<br />

Chapitre, c'est le délégué <strong>du</strong> Saint-Siège qui effectue le couronnement.<br />

Pour Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, le déléguées! Monseigneur luimême.<br />

Les <strong>de</strong>ux situations, celle d'autrefois el celle d'aujourd'hui étant<br />

suffisamment indiquées, j'en viens au cérémonial ; nos lecteurs<br />

verront facilement quelle est la part â r<strong>et</strong>rancher ; j'ai cru bon<br />

toutefois, <strong>de</strong> tra<strong>du</strong>ire ici le texte ancien lel qu'on l'adresse dè<br />

Rome à l'église qui postule Ie couronnement <strong>de</strong> sa Patronne.<br />

Disons tout d'abord que ce cérémonial n'est pas strictement obligatoire,<br />

la Congrégation <strong>de</strong>s Rites n'ayant rien stipulé à ce suj<strong>et</strong> ;<br />

mais, comme il est évi<strong>de</strong>nt, il y aurait inconvenance à ne pas se<br />

servir <strong>de</strong> formules qui som consacrées par un usage <strong>de</strong>ux fois<br />

séculaire <strong>et</strong> qui ont été emplovées en particulier par Pie Vl! pour<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Galloro, Grégoire XVI pour l'image vénérée à<br />

Sainte-Marie-Majeur, el Pie IX pour la Vierge Immaculée dans la<br />

Basilique Vaticane.<br />

Ce cérémonial est impripé en beaux caractères sur papier fort,<br />

tn-foita, <strong>et</strong> porte en tète une image <strong>de</strong> Notre-Dame, image assez<br />

bien gravée, mais d'un <strong>de</strong>ssein quelque peu maniéré.<br />

OUDRE A OBSERVER<br />

DANS LA TRADITION DES COURONNES D'OR<br />

OUI BORT OFFERTES PAR LE R--* CHAPITRE DE ST-PIERRE DE RoKK<br />

AUX IMAGES SACRÉES DE LA BIENHEUREUSE VlERGE MARIE<br />

GRACE AU LEGS DU COMTE ALEXANDRE SFORZA PALLAVICINI<br />

Parmi les principaux privilèges dont s'honore la Basilique vaticane,<br />

n en est un qu'elle revendique comme particulièrement<br />

glorieux cest celui <strong>du</strong> don <strong>de</strong> la couronne d'or. Ce don, elle a<br />

coutume <strong>de</strong> le faire à peu près chaque année, par suite d'un legs<br />

lA ul* A ]*"? dre sr ° Pallavicini, pour développer le culte<br />

ae ia Mère <strong>de</strong> Dien, pour exciter à c<strong>et</strong> égard la piété <strong>de</strong>s fidèles <strong>et</strong><br />

^ ^ % ^ ^ ^ m ffUe le Cha - >ilru «««Saint-pierre intervient eoi-orc<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

• - m -<br />

elle en favorise les images <strong>de</strong> la Vierfe nui *» .A<br />

évéques diocésains, se recommand Im,<strong>de</strong> ffi .Mffl. g i <strong>de</strong>S<br />

miracles suffisamment prouvés. antiquité <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs<br />

ll a donc paru bon <strong>de</strong> donner pour une fonciinn -„«; :<br />

tante que ce couronnement, an forma ire BDLZ^T"<br />

UnUrit <strong>de</strong>s Cérémonies el en rapport avec a „ E a £j"À '? S<br />

solennité. Nons exposerons d'aboyée qui doit pSerTe^umn*<br />

SqCT<br />

Œftr'rT* PH M.* l " app ? i ' au Saint-Pierre, par l<strong>et</strong> res autheni nues «-v-rendissiâe inintp-: •> i- c».:., Chapitre <strong>de</strong> J<br />

l'Evêque diocésain ; pais, le Collèges Ch 'no nes étaSXi?<br />

rement convo(,aé <strong>et</strong> assemblé, il "décrète le doT<strong>de</strong> la Couronne"<br />

&TÎ r nnea i <strong>du</strong> C - ur - n 1* J erae-f, <strong>et</strong> en confie l'exécution


— 470 —<br />

peul se déplacer, c<strong>et</strong>te méme décoration sera employée dans la<br />

chapelle où elle se trouve. Tout l'intérieur <strong>de</strong> l'église sera revétu<br />

<strong>de</strong> tentures <strong>de</strong> soies, <strong>et</strong> <strong>de</strong> riches courlines. Aux <strong>de</strong>ux côtés, <strong>de</strong>s<br />

inscriptions seront suspen<strong>du</strong>es aux murs; on aura soin <strong>de</strong> les<br />

placer dans l'ordre voulu ; une repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la sainte image<br />

sera suspen<strong>du</strong>e au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la principale porte <strong>de</strong> l'église avec<br />

les armes <strong>du</strong> Pape heureusement régnant, <strong>du</strong> cardinal-archiprôlre,<br />

<strong>du</strong> RR. Chapitre, <strong>et</strong> (s'il y a lieu), <strong>du</strong> chanoine délégué,<br />

Toutes choses étant ainsi bien préparées, ia veille <strong>du</strong> Couronnement,<br />

vers le soir, on chante les litanies <strong>de</strong> la Sainte-Vierge,<br />

puis l'Ave maris Stella el l'oraison ;<br />

Fanmloïutn tuorum, quresuauis<br />

Domine, <strong>de</strong>liclis ignosoe ; ut qui Ubi<br />

placere <strong>de</strong> aclibus nostris non valeiiiur,<br />

Genilricîs Filii tui Domini nostri<br />

intercessione salvemur qui tecum<br />

vi vit ct régnât... <strong>et</strong>c.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Fermez Ies yeux, Seigneui, sur lea<br />

fautes <strong>de</strong> vos serviteurs, a tin que<br />

nous qui ne pouvons vous plaire en<br />

raison ile nos actes, nous soyons sauvés<br />

par l'intercession <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong><br />

Notre Seigneur qui vit <strong>et</strong> rêgne avec<br />

vous... <strong>et</strong>c.<br />

(A suivre.)<br />

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La Sal<strong>et</strong>te, Lour<strong>de</strong>s, la Croix <strong>de</strong> Mi^né» le curé d'Ars, la Mé-ia ille miraculeuse,<br />

<strong>et</strong>c., quel ûblouissement ! Et tout cela en Fiance ! Puis donc que le<br />

Christ n'a pas cessé d'aimer les Francs, que les enfants <strong>de</strong>s Francs étudient<br />

dans ce beau livre les prédilections dont ils sont l'obj<strong>et</strong>, <strong>et</strong> ils tiendront à<br />

justifier ce haut honneur, en rentrant uans leur vocation. — Ils se gar<strong>de</strong>ront<br />

surtout <strong>de</strong> rougir <strong>du</strong> miracle, <strong>et</strong> ils apprendront ici <strong>de</strong> M. Loth, à fermer la<br />

bouche aux ignorants qui le nient.<br />

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS. — A dater <strong>du</strong> 8 Juill<strong>et</strong> courant,<br />

la Compagnie d'Orléans apporte les améliorations suivantes au service <strong>de</strong><br />

ses trains :<br />

Le train partant <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau à midi 15, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> à 2 h. 22, sera<br />

accélùrû à partir <strong>de</strong> Redon <strong>et</strong> arrivera à Nantes pour correspondre avec le<br />

train express sur Paris, r<strong>et</strong>ardé <strong>de</strong> 7 h. 35 à 8 h. 50 <strong>du</strong> soir, au départ <strong>de</strong><br />

Nantes. '.<br />

Le train partant <strong>de</strong> Nantes sur <strong>Quimper</strong> à 4 b. <strong>du</strong> soir aura un arr<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

22 ra. à Redon pour le diner.<br />

Un nouveau train express <strong>de</strong> toutes classes est créé entre Savenay <strong>et</strong><br />

<strong>Quimper</strong>. U partira <strong>de</strong> Savenay à 7 b. 3 matin, aussitôt l'arrivée <strong>du</strong> train<br />

<strong>de</strong> Nantes, <strong>et</strong> arrivera à Redon h 7 h. 48 <strong>du</strong> malin, à Vannes à 8 h. 53, à<br />

Lorient à 10 h. 17 <strong>et</strong> à <strong>Quimper</strong> à ll h. 36 <strong>du</strong> matin.<br />

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L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE, PART DU PREMIER OE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Ad n* er les communications<br />

à H. l'»bb" ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

lu mardi au plus tard, avant midi.<br />

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SOMMAIRE - /.Les Œuvres<br />

catholiques.<br />

U. Chronique <strong>du</strong> Diocese<br />

.Fétu<strong>de</strong> Monseigneur ;<br />

Pt-lurinagc dc Lour<strong>de</strong>s ;<br />

Nécr ologie ; L'ordination;<br />

Récompenses officielles ;<br />

FlugulFan ; Fêtes à Saiule-<br />

Aone d'Auray ; Pelerinage<br />

br<strong>et</strong>on à La Sal<strong>et</strong>te, elc. ;<br />

Les Br<strong>et</strong>ons catholiques à<br />

Paris ; L'assistance aui<br />

OFFICES -DK XtA SEMAINE<br />

Dimanche, 32 Juill<strong>et</strong>.-W" Dimanche<br />

après la Pentecôte. S" Marie-<br />

Ma<strong>de</strong>leine. Double-majeur. Blanc.<br />

Mémoire <strong>du</strong> Dimanche, à ia Musse.<br />

Aux Vêpres, mémoires l D <strong>du</strong> Suivant,<br />

2* <strong>du</strong> Dimanche, 3' <strong>de</strong> s. Liboirc.<br />

lundi, i3. — S. Apollinaire, Êvêque,<br />

Martyr. Double. Rouge.<br />

Mar<strong>de</strong>, 24. — Vigile <strong>de</strong> s. Jacques.<br />

Viol<strong>et</strong>, — ou otïïce votif <strong>de</strong>s Saints<br />

apôtres. Semi-double. Rouge.<br />

Mercredi, i3. — S. Jacques, Apôtre.<br />

distributions <strong>de</strong> prix.<br />

III. Nouvelles <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; France ;<br />

Le mariage civil en Hongrie<br />

; Le roman <strong>de</strong> Zola<br />

sur Lour<strong>de</strong>s.<br />

IV. Le couronnement<br />

<strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Not r e-Dome<br />

(à suivre).<br />

V. Bibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> avis<br />

divers.<br />

Double <strong>de</strong> 2-- classe. Rouge.<br />

Jeudi, te. — S 1 ' ANNE, Mei e <strong>de</strong> la<br />

Très Sainte Vierge. Double <strong>de</strong><br />

1 classe, avec Octave. Blanc f Office<br />

<strong>et</strong> messe propres, par in<strong>du</strong>it spéciale<br />

__ m<br />

Vendredi, Ï7. — S. Samson, Evêque.<br />

Semi-double. Blanc, fau Propre<br />

diocésain).<br />

Samedi. i8. — S. Nazaire <strong>et</strong> ses comagnons,<br />

Martyrs. Semi-double.<br />

Eouge. Ordre <strong>de</strong> P Adoration perpétuelle pen<strong>de</strong>nt le -em».ne<br />

,„ 22, n <strong>et</strong> 24 Juill<strong>et</strong>.<br />

Irvillac".";;.':;^^"<br />

25 » S», W <strong>et</strong> as Juill<strong>et</strong>.


— 474 —<br />

Les Œuvres catholiques. — Nous rannelnn* à nne u<br />

leurs que la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Couvre, ann"eu ^ an<strong>de</strong>rnïïS T<br />

39 Aout au 2 Septembre, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M Treuve? nrl"<br />

[•E~,f) rand " SélDinaire ' -^-'-«e-' -élégué paViloSS<br />

Les hommes dévoués aux intérêts catholiques si nomhrfl,,v<br />

dans notre diocèse, répondront avec empressement à rTnTJ*<br />

zélé Directeur. Pour leur faire comprendre <strong>de</strong>*rZen D1US P Î ! „H U<br />

blé, - la nécessité môme - <strong>de</strong> ces réunions nons i,,<br />

dan's l; e Sr <strong>de</strong> <strong>de</strong> à S ^ V t l Ô f S t t t S l i T<br />

l'Evangile, <strong>et</strong> le mal ne sera guéri S^op liJoe^eT.our 6<br />

fZ'vin" 1 !? .-P é ;VV el0Dr ? "---«ndaîle à l'EncycliSe <strong>de</strong><br />

<strong>Léon</strong> XIII : d abord, évi<strong>de</strong>mment, par mus les movens rXienx<br />

ordinaires <strong>et</strong> extraordinaires, dom l'emploi consIUIP i« min^A„<br />

sacerdotal : administralion <strong>de</strong>s sacrement nrédiciïinn S » ?<br />

catéchisme, apostolat à domicile, as socTation's K ^ . ' Ï B<br />

par les œuvres d'ense.gnement primaire, moyen, supérieur n,^<br />

fessionnel ; journaux, revues, bibliothènues • cerch». c, hÛH<br />

sociétés <strong>de</strong> tempérance, patronages dS^nfS'MÏÏ»,<br />

ETn'i^," 080 "* 8 ( - e . ch - |,i ^ conférences <strong>de</strong> Sain -Vincen<br />

<strong>de</strong> Paul, vestiaires paroissiaux, œuvre <strong>de</strong> Saint-Franco s ffi<br />

œuvre <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> Saint-François Réeis nmir la ZV^l - 9 8 '<br />

concubinages; dispensaires, œuvre ffp.^» «SKT'S.S<br />

<strong>de</strong>s Servantes, œuvre <strong>du</strong> Refuge on d Pillac lîL-L,' auvre<br />

œuvres étable <strong>de</strong>puis ^em^Z^liM ToTï^i<br />

nuenl a porter <strong>de</strong>s fruits très salutaires. P <strong>et</strong> COnll ~<br />

* A côté <strong>de</strong> ces œuvres publiques, il faut citer emvirp i* ,AI*<br />

exerce par les catholiques, dans te s p k r ^ & n ^ ^ i<br />

sur leurs serviteurs, leurs ouvriers, feurs employé leToaS<br />

quils secourent; leur sollicitu<strong>de</strong> à restaurer B liure fam H S<br />

es mœurs chrétiennes, en y rétablissant les pra.iqu^ reUieus<strong>et</strong><br />

flfJT ' a R nè î?A en «""mun, l'assistance en fami, e 5 '<br />

la réception régulière <strong>de</strong>s sacrements, en fti vam S S<br />

dams <strong>et</strong> particulièrement les théAlres, en revenant <strong>de</strong>s hawESE<br />

table, les fêles chez soi <strong>et</strong> au <strong>de</strong>hors. ^«"neni, ia<br />

• Tous ces moyens d'arrêter el <strong>de</strong> réparer les ravages HA Nn<br />

cré<strong>du</strong>lité ou <strong>de</strong> l'immoralité dans les àmk wJ^J*** ?il<br />

ne sauraient étre assez approuvés, encouragés, sou tenus <strong>et</strong> nroDagés.<br />

Mais on doit bien 'avouer : mater*-- IP %M* PI il Xï P ro P a "<br />

avec lesquels prêtres séculiers <strong>et</strong> S £ fi<strong>de</strong>l* dl dïi «« l<br />

22 jl P ° Ur 1CS T &*> voir la circulais jointe à notre numéro <strong>du</strong><br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 475 —<br />

(ffatiques chrétiennes ont laissé, sans les atteindre, un trop grand<br />

nombre <strong>de</strong> ceux qui ont besoin <strong>de</strong> secours moral. Oui, malgré ces<br />

euvres multiples, une véritable multitu<strong>de</strong> reste exposée à l'irréli-<br />

Eriou <strong>et</strong> au vice. Elle y est même presque entraînée par la force<br />

<strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>du</strong> milieu ou elle vit ; elle y glisse d'autant plus<br />

facilement, que trop souvent ceux qui <strong>de</strong>vraient la r<strong>et</strong>enir <strong>et</strong> la<br />

• -<br />

ramener au <strong>de</strong>voir, concourent à la pervertir par leurs exemples, .<br />

leur indifférence ou leur hostilité religieuse.<br />

< Où donc est celte multitu<strong>de</strong> ? Elle est dans nos gran<strong>de</strong>s<br />

villes <strong>et</strong> nos localités in<strong>du</strong>strielles : ce son f ces milliers d'ouvriers<br />

<strong>et</strong> d'ouvrières, qui, <strong>du</strong>rant leur enfance, ne reçoivent presque •-«aucune<br />

instruction, ni é<strong>du</strong>cation religieuse ; dans la famille, on<br />

ne s'en est pas occupé ; à l'école, l'enseignement moral <strong>et</strong> religieus<br />

est ou bien proscrit, ou bit.n ré<strong>du</strong>it £ presque rien ; ils ont"<br />

été admis à la Première Com m union, ue connaissant que les prières<br />

ordinaires <strong>et</strong> quelques éléments <strong>du</strong> catéchisme, qu'ils ont bientôt<br />

oubliés, i ra média lément après, ils ont été employés au travail, <strong>du</strong><br />

nuiin au soir; le dimanche méme, ris ont été souvent empêchés<br />

<strong>de</strong> se rendre à l'église, dont ils ont Uni par ne plus connaître le<br />

chemin. Ils ot»l eu sous les yeux <strong>de</strong> mauvais exemples <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

scaudaies <strong>de</strong> toute sorte, <strong>et</strong> c'est ainsi qu'ils ont été préparés à la<br />

ne! Est-il, dès lors, étonnant qu'un si grand nombre d'entre eux<br />

abandonnent toute pratique religieuse, que d'autres n'enconserrent<br />

que bien peu, <strong>et</strong> que ceux qui échappent à la perversion <strong>de</strong><br />

Ja foi <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mœurs constituent une exception relativement rare ?<br />

t Les œuvres dont nous avons parlé plus haut n'atteignent pas<br />

c<strong>et</strong>te partie si considérable <strong>de</strong> la classe ouvrière, <strong>et</strong> vous-mêmes,<br />

chers coopéraleurs, vous ne savez comment la ramener au soin le<br />

plus ordinaire <strong>du</strong> salut. Ne fréquentant pas l'église, ces ouvriers<br />

ne songent au prétre que lorsqu'ils ont besoin <strong>du</strong> secours <strong>de</strong> ses<br />

aumônes ou <strong>de</strong> son ministère sacré, à l'approche <strong>de</strong> la mort. Ce<br />

sont cependant <strong>de</strong>s âmes rach<strong>et</strong>ées au prix <strong>du</strong> sang <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ <strong>et</strong> que nous sommes chargés d'instruire, <strong>de</strong> diriger: <strong>de</strong>s<br />

âmes qui se perdront éternellement, si nous ne leur venons en<br />

ai<strong>de</strong>. N'y a-t-il rien à faire pour les tirer <strong>de</strong> l'abîme <strong>du</strong> vice, pour<br />

les préserver <strong>de</strong> l'enfer el les con<strong>du</strong>ire au ciel ?<br />

< Le moven était difficile à trouver, mais il existait, <strong>et</strong> le Pape<br />

<strong>Léon</strong> XIII nous l'a indiqué : le sort matériel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te multitu<strong>de</strong><br />

doit être amélioré ; elle le sent, elle le réclame, la justice <strong>et</strong> la<br />

charité le comman<strong>de</strong>nt. Or, le prètre est Ie défenseur <strong>de</strong> la justice<br />

el le ministre <strong>de</strong> la charité. Qu'il prenne en main c<strong>et</strong>te cause qu'il<br />

a mission divine <strong>de</strong> proléger ; qu'il lui prête le secours <strong>de</strong> sa<br />

parole, <strong>de</strong> son action, <strong>de</strong> son influence : les rapports qui s'ensuivront<br />

entre lui <strong>et</strong> les ouvriers serviront, non seulement à leurs<br />

intérêts <strong>et</strong>à Ieur bien-être temporels, mais aussi à leur avantage<br />

spirituel <strong>et</strong> au salut <strong>de</strong> leurs âmes. Oni, c'est la voie à suivre pour<br />

sauver ces malheureux frères <strong>et</strong> leurs familles, pour les empécher<br />

<strong>de</strong> se laisser entraîner dans les rangs <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> la société el<br />

<strong>de</strong> la religion. •


— 476 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

• 1<br />

Son Em le Cardinal Goossens, archevèque <strong>de</strong> Malines Mn.<br />

sant aux prêtres <strong>de</strong> son diocèse, les métho<strong>de</strong>s à suivre'es (m in*<br />

nons à créer pour arréter l'envahissement socialiste, disait ?£<br />

i.-.! f a t ?S d0ule ' . la . crise < -- e lrav - rs - 'a société est au fond nn.<br />

crise religieuse, <strong>et</strong> c'est en ramenant l'humanité à la prSa<br />

lEvangile qu'on la sauvera, ll est vrai pourtant qu'il H ai<br />

une question économique <strong>et</strong> sociale, qui appelle une «nimI<br />

opportune <strong>et</strong> par <strong>de</strong>s moyens adéquats ll est donc nétCairS ° 1<br />

dier c<strong>et</strong>te question dWd re inaiériel <strong>et</strong> <strong>de</strong> feicher d^médS<br />

c<strong>et</strong>te plaie Je n oublie pas davantage, Messieurs, que je m" s<br />

Ln?J , re f' c es i- à - dir f à -•* ho-n-es investis d'un mitft<br />

a fin P J/,"H el ' "T*"' 6 . 8 d '" ne Kl 'W° n P° siliv -- ^ révélée <strong>et</strong> do<br />

la fln est <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire es hommes au ciel. - Mais <strong>Léon</strong> XIII t<br />

apprend, comme à moi, que . l'Eglise ne se laisse pas tel "me!<br />

absorber par le som <strong>de</strong>s âmes, ,,u'elle néglige ce qui se rapi<strong>de</strong><br />

la vie terrestre <strong>et</strong> mortelle .. L'Evangile apprend aussi que é n<br />

guénssau les corps pour atteindre les intelligences e. ^'9^ u,<br />

pliait les pains el faisait mille merveilles dans l'ordre temrw<br />

pour éclairer <strong>et</strong> sanciilîer les âmes. Le prêtre resle donc m Sé<br />

r<strong>et</strong>s temporels <strong>et</strong> <strong>du</strong> bonheur <strong>de</strong> ses frères... »<br />

uJ%n - T C ' ler i 1 " 6 a - toril - en - ore P lus ba -«e, - le vénérable<br />

Cardinal ayant fait présenter son man<strong>de</strong>ment au Souver n<br />

ÎÏÏÎ'SoST" ° * °" 8 rélm donl nous -êtachonJSueû<br />

< ... Il nous a été exirêmemeni agréable d'y trouver la nièine<br />

! T mi-nr^r l * raera l b, ' es -« Cerié ira vaille^ ^ avec an<br />

« à m<strong>et</strong>re en pratique les insiructions que nous avons données<br />

« pour la (osté défense <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> la classe ouvrière <strong>et</strong> leX<br />

* loppemen t <strong>de</strong> son bien-être... ><br />

P-n» 6 .^' é f Hv ?' t * M « r , <strong>de</strong> "-»«->-*. au mois <strong>de</strong> Juin <strong>de</strong>rnier, le<br />

Pape le disait, a la mème époque, à M. Harmel, qui lui exposai e<br />

raDorochemeni il.--; muri,.,^ ;.. .i.-.- ............. ,: H " e-pu-* n te<br />

commu<br />

a III:)ill<br />

: sr *• la *•*?* y*- v» s s m ;es K<br />

« ren<strong>de</strong>ue* service, j'a, déjà dit cela.... Il faut aller au peuple v p<br />

• avec <strong>de</strong> l'ar<strong>de</strong>ur el <strong>de</strong> l'audace. .<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

iail^^Jâ^ 1 ^ à A heUres ï, Monsei ^- a reçu, dans Je<br />

salon <strong>de</strong> I Lvêché, Ie clergé <strong>de</strong> sa ville épiscopale, réuni Dour lui<br />

présenter ses vœux, A l'occasion <strong>de</strong> Ja fête <strong>de</strong> sain?Henri son<br />

- 477 -,<br />

M Téphany, Doyen <strong>du</strong> Chapitre, parlant au nom <strong>de</strong> lons, a<br />

*nnmé avec autant" <strong>de</strong> délicatesse'quê d'à-propos tes sentiments<br />

SP respect <strong>et</strong> <strong>de</strong> filial attachement <strong>de</strong>s. prêtres <strong>du</strong> diocèse pour<br />

rreloMPii leur parle.au nona <strong>de</strong> Dieu ». ••."..<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur a remercié avec effusion M. le Doyen <strong>et</strong> lous les<br />

,«uianls * « Elle apprend, chaque jour, à connaitre <strong>et</strong> à apprécier<br />

^•rniaee son clergé, qu'Elle est particulièrement heureuse <strong>de</strong><br />

f«inver au milieu <strong>de</strong>s luttes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> l'heure présente-,<br />

uni pour la cause <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> la défense <strong>de</strong>s véritables intérêts;<br />

Tannée <strong>de</strong>rnière, à pareil jour, Monseigneur nous disait son<br />

intention, autant que les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sa charge je lui perm<strong>et</strong>raient<br />

d'assister, dans les paroisses, aux fêtes les plus solennelles,<br />

Lreux <strong>de</strong> reconnaître <strong>et</strong> d'encourager ainsi le zèle <strong>de</strong>s prêtres<br />

«i ia générosité <strong>de</strong>s fidèles pour les œuvres qui intéressent la<br />

doire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> le bien <strong>de</strong>s Ames. Depuis, il a tenu sa promesse,<br />

<strong>et</strong> c'est afin <strong>de</strong> pouvoir prési<strong>de</strong>r une solennité <strong>de</strong> ce genre quil<br />

<strong>de</strong>vançait la réception <strong>de</strong>s souhaits <strong>de</strong> fête.<br />

J Dimanche, 15 Juill<strong>et</strong>, avait lieu, fi Landivisiau, la lête patronale<br />

<strong>de</strong> sainl Thurien, coïncidant avec la bénédiction solennelle <strong>du</strong>ne<br />

cloche el Sa Gran<strong>de</strong>ur avait accepté — pour la troisième fois en<br />

15 ;oors _ <strong>de</strong> faire en personne celle cérémonie réservée, comme<br />

«n le sait, à l'Evêque. La présence <strong>de</strong> Mgr Kersuzan, évêque <strong>du</strong><br />

Cao-Haïlien, que <strong>de</strong> graves intérêts — la création d'un séminaire<br />

noir la Mission d'Haïti - appellent <strong>et</strong> r<strong>et</strong>iennent dans le voisi-<br />

Sace relevait encore l'éclat <strong>de</strong> la double solennilé. La messe a été<br />

chantée par un enfant <strong>de</strong> Landivisiau, M. le chanoine Queinnec,<br />

secrétaire général <strong>de</strong> l'Evêché On y regr<strong>et</strong>tait malheureusement<br />

l'absence <strong>du</strong> erand bienfaiteur da pays, à qui la paroisse doit<br />

encore la belle cloche, bénite le malin. C'est ce que Monseigneur<br />

rappela dans son discours, en se faisant l'interpr<strong>et</strong>e <strong>de</strong> la reconnaissance<br />

<strong>de</strong>s paroissiens au généreux donateur, auquel - le<br />

sachant r<strong>et</strong>enu par une indisposition. — il avait tenu a taire<br />

visite, la veille, à son château <strong>de</strong> Brézal.<br />

Aujourd'hui, jeudi, à 5 heures <strong>du</strong> soir, Sa Gran<strong>de</strong>ur prési<strong>de</strong> une<br />

f<strong>et</strong>*- célébrée, à la Communauté <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite, en1 honneur<br />

<strong>du</strong> centenaire <strong>de</strong> la glorieuse mort <strong>de</strong> leur Sœur, Victoire<br />

<strong>de</strong> Sa i n t-Luc<br />

Pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. - Nos lecteure trouveront,<br />

encartée dans notre présent numéro, la circulaire <strong>de</strong> M le Uré-<br />

Archiprêtre <strong>de</strong> Saint-Corentin relative au pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s,<br />

qui est fixé <strong>du</strong> 9 au 15 Septembre prochain.<br />

Nécrologie - Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos<br />

lecteurs M. Labrousse, ancien aumônier <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>,<br />

décédé, le 14 Juill<strong>et</strong>, à l'âge <strong>de</strong> 57 ans.


- 478 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

M. LobrousM, relire, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, à la maison r...<br />

Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, s'était ren<strong>du</strong> à Carhaix, Munein 3£ ll *<br />

confrère. Frappé d'une conjreslion cérébrale il a nn , P cer -recevoir,<br />

en connaissance, les <strong>de</strong>rniers sacrements. "-P"-----!<br />

„ L'Ordination. _ Ainsi qne nons l'avons déià -m, ',<br />

ordination aura lieu, Ie mercredi, 2S Juill<strong>et</strong> prochain m*><br />

fera 4 la Cathédrale <strong>et</strong> commencera vers 7 heure? IL» le »<br />

SS 4 ' - a0ra lie °' 3U Gra ---^»--e, lacKïèd";<br />

R. P ^ e V S ^ dt S 1 " 3 " 00 « -"** ^ le<br />

Toutes les personnes pieuses s'uniront aux prières dc* AI*»<br />

<strong>du</strong> sanctnaire, dans ces jours <strong>de</strong> recueillement <strong>et</strong> <strong>de</strong> préparais<br />

Récompenses offlcieUea. - .Nous a»,ons déià dour* i.<br />

8 Juin, la liste <strong>de</strong>s medailles d'honneur décernées mr»a*£<br />

dévouement accomplis, au cours <strong>de</strong> l'épidémie chol nW , e<br />

sévi, en 1893, dans le Finistère. En publia dans2V U J a<br />

numéro, la méme liste d'après le Journal Ofêâ K„TZ<br />

a omis, par erreur, le nom <strong>de</strong> M. Caroff, vkaire à Canurë? ,tf!<br />

obtenu une médaille d'argent. -anur<strong>et</strong>, qui s<br />

Pu-GtFFAS. — On nous écrit : « Le Dimanche 8 Jniiioi-<br />

Uen une f<strong>et</strong>e en l'honneur <strong>du</strong> Sacré-Cœur 5eJ&£ el l'é ahik^<br />

irait <strong>de</strong> l'Apostolat <strong>de</strong> la Prière, dans la paroisse Le R p Lèfe<br />

Maedictin <strong>du</strong> monastère <strong>de</strong> Kerbénéat, rit affluer à Vé-ffi<br />

popuJauon tout eniière. heureuse d'écouter celui qu'on nomme<br />

«bon droit dans le diocèse . l'apôtre <strong>du</strong> Sacrè-Cœnr . Le Per<br />

SS^i'i^iSîi T***" SDr b déï0lion an S-Cré-Qear<strong>et</strong> VkZ<br />

om; le soous dépasse les espérances. Le soir, à six tou**<br />

SJMÎI^^LI T • ap x^ '«/«P 1 * 8 Bonnelles, dans le tem-<br />

* »uH\ÏT"*' Nolre -Se'« 1 >'----. - la Bénédiction, étend<br />

£ E i T' b t IUr n !| e iP aro « ss « "Uin, prosternée dans la<br />

cJ2%?î&* fT*»* d * V ^ oniioa Quelle joie pnar le Saci*<br />

Sr riî^ • °" 61 * consol ' , - ,on Po-r I- bon Père Félix el IB<br />

FJTS^. i' a P ar ? ls ? e! v ««elles espérances pour l'avenir:<br />

le ^i£K' • P ° P ° ° D Plopa ' î - l, ^f-*-*-' 1 e- 1 -»-- : ' Viïe<br />

e<br />

ot M^-,nS^ te r Ann6 d ' A - ira y (Moi-bihan). les 25<br />

x\*lif « ? i", ^ F ran - ,?s -é»» qui auront lieu à Saime-<br />

ÏÏltv ." llA S * ronl I"*»**- P" -VV SS. Becel,<br />

ffi» t! i M"**' P-T. 0 - 1311 -<br />

«Toque «Je Moulins ; Guillois, évèque<br />

*»*qi»<br />

<strong>du</strong><br />

•<br />

Puy.<br />

C-p-Haïiien ; Dubourg,<br />

Pio<strong>du</strong>nnE. - Jfrrrre*, S5 IO h., procession <strong>de</strong> la paroisse<br />

- 4*79 -<br />

<strong>de</strong> Belz; grand 'messe. — 5 h., vêpres pontificales; procession<br />

solennelle ; inauguration d'un nouveau reliquaire pour la relique<br />

<strong>du</strong> « Bras dé Sainte-Anne » ; sermon par Mgr Dubourg ; remise<br />

<strong>du</strong> Pallium à Mgr Guillois ; bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement.<br />

_- 8 h., chapel<strong>et</strong> <strong>et</strong> chants au pied <strong>de</strong> la * Croix <strong>de</strong> Jérusalem >t<br />

dans le cloitre brillamment illuminé.<br />

Jeudi SO : A 4 h., première messe, chant <strong>de</strong>s litanies <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

cantiques pendant la messe, bénédiction ; 9 h., grand 'messe pontificale<br />

par Mgr Guillois. — A t h., vêpres pontificales.<br />

Nota. — Depnis les premiers jours <strong>de</strong> Juill<strong>et</strong> jusqu'à la fin<br />

d'Octobre, le chapel<strong>et</strong> el les litanies <strong>de</strong> Sainte Anne sont récités,<br />

chaque soir, dans la Basilique, pour recomman<strong>de</strong>r à noire Patronne<br />

toutes les intentions <strong>de</strong>s pèlerins <strong>et</strong> <strong>du</strong> pèlerinage, eL spécialement<br />

pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un temps favorable aux biens <strong>de</strong> la terre. Les personnes<br />

qui aiment Sainte Anne feront bien d'unir leurs prières à<br />

celles qui sont faites, chique soir, dans ia Basilique.<br />

*<br />

. * *<br />

Les Compagnies d'Orléans, <strong>de</strong> l'Ouest <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Etat délivrent aux<br />

pèlerins <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our, valables pour 3 jours (pour<br />

4 jours, à partir <strong>de</strong> 100 kilomètres), avec ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> 30 0/0 en<br />

3 m % 35 0/0 en $ m % <strong>et</strong> 40 0/0 en l'* classe, à toutes les gares en<br />

<strong>de</strong>ça d'une ligne allant <strong>de</strong> la Rochelle à Pontorson, par Niort, Poiliers,<br />

Tours, Le Mans, Sillé-le-Guillauroe, Fougères, <strong>et</strong> aux gares<br />

<strong>de</strong> Alençon, Séez, Avranches.<br />

Pèlerinage br<strong>et</strong>on à la Sal<strong>et</strong>te avec visite à<br />

Saint-Martin, la Sainte-Face <strong>et</strong> Marmoutiers (Tours),<br />

Fourvière, La Gran<strong>de</strong> - Chartreuse, Ars, Paray <strong>et</strong><br />

N.-D. <strong>du</strong> Laus. — Départ <strong>de</strong> Reunes, le lundi 27 Août, À<br />

10 li. 50 <strong>du</strong> matin. — R<strong>et</strong>our, le samedi 8 Septembre, à 3 heures<br />

<strong>du</strong> soir. — Prix <strong>de</strong>s places (aller el r<strong>et</strong>our) : 1" classe, 150 fr.<br />

— 2 e classe, HO fr. - 3* classe, SO lr.<br />

Celte somme comprend le prix <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>et</strong> <strong>de</strong> toutes<br />

tes voitures, y compris tes pourboires aux cochers. Quant au traj<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Corps à la Sal<strong>et</strong>te (7 kil.), les personnes qui ne désirent pas le<br />

faire à pied, doivent se faire inscrire en <strong>de</strong>mandant leur bill<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

pèlerinage. Prix pour chaque traj<strong>et</strong> : pour un mul<strong>et</strong> 3 fr. 50; pour<br />

un place en voilure 4 francs. On ne paye qu'à la Sal<strong>et</strong>te.<br />

La Compagnie <strong>de</strong> l'Ouest accor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s d'aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our à<br />

40 % <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ction, valables pendant lo jours, pour joindre Rennes<br />

ou les gares entre Rennes <strong>et</strong> le Mans. On peut, <strong>du</strong> reste, en prévenant<br />

d'avance, prendre le train <strong>du</strong> pèlerinage à l'une <strong>de</strong>s gares<br />

entre Rennes <strong>et</strong> Tours. La Compagnie d'Orléans accor<strong>de</strong> pour<br />

Tours, <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s aller el r<strong>et</strong>our, à partir <strong>de</strong> Nantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gares<br />

entre Nantes <strong>et</strong> Tours,<br />

Ce pèlerinage a été combiné <strong>de</strong> manière que sans gran<strong>de</strong> fatigue<br />

on passera au moins une matinée à chaque sanctuaire visité, <strong>et</strong> un<br />

jour franc sur la Sainte-Montagne.


- 480 —<br />

i tn e iP^ br ! <strong>de</strong>s P 0 - 8 '---* 1 ---- limité <strong>et</strong> ne pouvant être inférieur<br />

a 40, il esl nécessaire <strong>de</strong> se hâter <strong>de</strong> s'inscrire<br />

Envoyer sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, avec le prin, à M. Perdrieeon 7 ni-,..-,<br />

<strong>du</strong> Palais, â Rennes. Indiquer exactement sa gaî-e dïïépari, £<br />

nouroir obtenir au moment <strong>du</strong> départ, le bill<strong>et</strong> d'aller <strong>et</strong> <strong>de</strong> r<strong>et</strong>oSr<br />

ae c<strong>et</strong>te gare à Rennes ou à nne autre gare entre Rennel <strong>et</strong> le<br />


çai^éfecSi^<br />

- 482 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

pages ma propres n'aura pas celte « B L Y E S * *" *<br />

avec Si. rf« BUSSET? 1 n T 1 <strong>du</strong> roman s-rLour<strong>de</strong>s, annoncé<br />

K ffiftFÏÏÏ f j - e 1!- c - é --»'^ chTqne année à la K<br />

«astabielle. On pensait que l'auteur serait au moins resoecitiP ,T<br />

K S " - a "* ". ou pluiAi, s'il a vu beaucoup, il l'a<br />

nen compris : .-I n t natu homo non percipU<br />

VovantTa rl s r uhi l'?„j& e , l,e ^ a --- l - œ -n' f----*. Pour lui, h<br />

Mur dLir« „J. nii" 6 " 06 <strong>du</strong> 1 ? ,lle -' el rien <strong>de</strong> P 1 pour décrire nos pèlerinages, à v s ler tous les coins "»- <strong>et</strong> » s'-ilar<strong>de</strong> rwnin* da<br />

chaque compartiment d'un .rain <strong>de</strong> malais. Il Séné uit S i<br />

tiïZ2F£ Ê £ '" ma,a i ,,es avec un réali ^ "P-«2H<br />

tau asister aux pansements <strong>de</strong>s cancéreux, n'éoarunani à ses i J<br />

T^tzs^^*- A U mi,ien <strong>de</strong> ttSSfais<br />

dè sa voifi n n- 3 6Z - ln î ,e caraclè '--. dont l'un est peu dieu<br />

ae >a vocat on II n y a rien à rechercher dans son absur<strong>de</strong> roman<br />

ÏÏSfflTî ; u K lér -f "' ^ étre utile. Sa lecture est "n danger comre<br />

\Z \i^enV:^T ie œ r d /f° gar<strong>de</strong> uno i accueil que i Aca<strong>de</strong>mie vient <strong>de</strong> faire à l'auteur. - Onel^nïasau<br />

_____=_=_=^ (Semaine <strong>de</strong> Poiliers.)<br />

Le conronDement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

iSjitfe.y<br />

Le len<strong>de</strong>main le délégué, pourvu qu'il soit chanoine <strong>de</strong> la<br />

S. S. BasHqoe Vaticane, lors mème qu'il ne possé<strong>de</strong>r»Itiaucune<br />

Ânl 3 , i-<br />

<strong>et</strong> wt " rne ,es P'" 1 - 6 "- * «ome les Prolonotaires<br />

Apiisloliques; entouré <strong>de</strong>s ..niables <strong>du</strong> lieu, il se rend à l'é,| e<br />

ou tt est reçu par le clergé ou par les magisirals- il recoit fe<br />

pmpillnn, <strong>et</strong> s'asperge lui-même/<strong>et</strong> cela lors méme que l'Fvèuue<br />

serait présent ; puis il ra s'agenouiller <strong>de</strong>vant Kart d" S Sacrement<br />

<strong>et</strong> fait une courte prière. S'étant relevé <strong>et</strong> i vam" fa.ï IT<br />

e g n7,&d^rh.r f." ° Ù d ° il en pie^ence <strong>de</strong>s notables, d'un notaire * <strong>et</strong> ~ <strong>de</strong> S témoins » t lonctlon déswn


- 484 -<br />

IP H», que diacre ou sous-diacre, il ne revêt que lesurolis<strong>et</strong><br />

e roch<strong>et</strong>, puis il monte sur le marche-pied, el pwe aw Sn^i<br />

la Couronne sur la tète <strong>de</strong> l'image sacrée, en disant<br />

P6Ct<br />

-éiue ftâM! -Slff^-S^-ffiS^ la *"-•. <strong>de</strong><br />

d'honneur dans les cieux --'"nés par Jésus-Christ, <strong>de</strong> gloire <strong>et</strong><br />

--f sa-jïïfSESïiaa: rt asar-<br />

,iJ}, USsit61 les ••, om P el --~ r<strong>et</strong>entissent, les tambours battent IP*<br />

e!cïosion° nnenl ' ' eS m0rU ' erS <strong>et</strong> les - W Pi^d'arnifS'foÏÏ<br />

L'Evêque ou le Délégué encense <strong>de</strong> trois coups l'imaee com<br />

née, puis .1 conclut l'antienne Regina rati, en cfcntonî?<br />

J. ro/ona aurca super eaput ejus<br />

* tt conmuM eam super opera manvum iuarum<br />

W Ï ^ C S Î ^ ^ ^ ^ - S J r ^ d < IaM ^ ^ votre Fils uni-<br />

c<strong>et</strong>te même Vierfe trés sainte uî»T î? ,. ' a,teS ,,ue R rtr ,es P rieres <strong>de</strong><br />

par leurs supplicatjon X ant' S S ] '' * serûDt a PP-«l-«* à' l'honorer<br />

Sense <strong>et</strong> t r o ? ^ S ^ S n ï SÏÎ? W* f T e fieirw très '-----encorcent;<br />

qu'en J S S ^ l S S ^ ^ ^ ' ^ ^ t ^<br />

p6ri i S ( ' ui tes m ~<br />

*» auront obtenu tffttfg JOT ITS» WSXfl 4P<br />

Deus veni* larg.tor <strong>et</strong> humant<br />

salutis amatùr, quosumes cJementiam<br />

iu am, ul aui ma rn Alex and ri Benefa ch>ns,<br />

cruaB ex hte sacvlis transiviL<br />

B, Mana semper Virene intercè<strong>de</strong>nt*<br />

cum omnibus Sanelis luis ad perpétua»<br />

beantudinis consortium pervenire concédas.<br />

Per Chrisium Dominuro Nos-<br />

U eUS venui* InrallAr a* < -,.<br />

Araen.<br />

|-v, oi uan auii-i|.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

meu qm prodiguez le pardon <strong>et</strong> qui<br />

_ „ -..t.l sauver les hommes, nous<br />

1Vîl uuuimes, nous<br />

supplions votre clémence pour nue<br />

grâce à l'intercession <strong>de</strong> la Bl V. Marie<br />

vous accordiez à l'âme <strong>de</strong> notre bientaileur<br />

Alexandre, qui a quitté cc<br />

mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> participer avec tous vos<br />

Saints a la béatitu<strong>de</strong> éternelle; par<br />

» "u. Il .-H,<br />

Ainsi soit-ïl.<br />

*i loTi l ° n Peu é J ev > é oa ajoute le Pafer ^ IM PS pour le Chanitre<br />

viiifiïÂ? '••"«'•onneiiient <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> la Roion<strong>de</strong> dans la<br />

Défen<strong>de</strong> .|ir;esumus Domine B Mana<br />

semper > traîne inîerce<strong>de</strong>nto Sacmsaocue<br />

i Vatican* Basilica» ab omni<br />

t r ? .. -- , *-»wit,iti- a» omni<br />

advemtate familial», <strong>et</strong> toto cor<strong>de</strong><br />

tibi proslraUm ab hostium proiiitîus<br />

Juere clementer msidiis. Per fcfar stum<br />

nominum oostrum.<br />

Par l'intercession <strong>de</strong> la B. Marie<br />

toujours Vierge, défen<strong>de</strong>z, Seigneur,<br />

<strong>de</strong> toute ----- ---ww»*. adversité JQ la j-itillIH- famille <strong>de</strong> Ia OU JU<br />

li0s Sainte Basilique Volicane : c'est<br />

<strong>de</strong> tout cœur qu'elle est prosternée<br />

<strong>de</strong>vant vous ; dans votre clémence<br />

<strong>de</strong>l.vrez-ia <strong>de</strong>s embûches d'ennemis.<br />

rar J.-C, Pf .-S,<br />

,"; - 485 -<br />

«<br />

Les vêpres solennelles sont.celles <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Neiges. Elles doivent étre suivies d'un panégyrique <strong>de</strong> la T. S.<br />

Vierge, puis l'image couronnée est portée en gran<strong>de</strong> pompe par le<br />

député <strong>et</strong> les notables dans Ies rues-ou par les chemins publics<br />

nel lu yes avec soin <strong>et</strong> parsemés <strong>de</strong> Heurs el <strong>de</strong> feuillages en signe<br />

d'allégresse. Le magistrat <strong>de</strong> la cité offre à la sainte-image un<br />

cierge d'un poids considérable.<br />

Au coucher d'n soleil commencent les réjouissances extérieures;<br />

les illuminations doivent étre générales, surtout dans la^région où<br />

s'élève l'église ou la chapelle <strong>de</strong> la Vierge couronnée- on doit<br />

tirer un feu d'artifice.<br />

Pour développer le eulle <strong>de</strong> la T. S. Vierge, il est d'usage <strong>de</strong><br />

prolonger les fêtes <strong>du</strong> Couronnement par un Tri<strong>du</strong>tw pendant<br />

lequel il y a sermon, messe solennelle, prières publiques, réunions<br />

pieuses, chants sacrés, <strong>et</strong> toutes autres choses qui peuvenl exciter<br />

la dévotion j<strong>de</strong>s fidèles.<br />

Pour le m£nie motif, on fait graver <strong>et</strong> distribuer différents<br />

exemplaires <strong>de</strong> l'image couronnée, à savoir : trenle sur soie rouge<br />

ou <strong>de</strong> pourpre avec ornements d'or ou -d'argent pour les R. R.<br />

Chanoines <strong>de</strong> la Basilique Valicane ; l'une doit être plus belle que<br />

les autres, pour l'Eminenlissime Cardinal Archiprêtre. Il en faut<br />

en outre soixante-dix autres, sur papier, pour les bénéficiers <strong>et</strong> tes<br />

clercs <strong>de</strong> la méme Basilique.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pètes <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong><br />

Jésus.<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> io Juill<strong>et</strong> <strong>1894</strong>.<br />

i. L<strong>et</strong>tre apostolique <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> XIII. — it R<strong>et</strong>our aux<br />

champs, P. J. Burnichon, — ia L'Eglise <strong>et</strong> le siècle, P. H. Marlin.<br />

— iv. Opinions <strong>du</strong> jour sur la nalure <strong>et</strong> la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>s châtiments<br />

d'outre-tombe. Universalisme, condilionnalisme, mitigalion <strong>de</strong>s<br />

peines éternelles (Troisième partie) P. F. Tournebize. — ?. L<strong>et</strong>tre<br />

<strong>de</strong> M. Pierre <strong>de</strong>s Pilliers. - vi. Etu<strong>de</strong>s d'histoire pontificale.<br />

L'Empire, l'Italie <strong>et</strong> le pouvoir temporel <strong>de</strong>s Papes au temps <strong>de</strong><br />

Jean VIII. — u. L'élection <strong>de</strong> Charles Le Chauve, P. A. Lapotre.<br />

VIL Mélanges <strong>et</strong> critiques.<br />

L'Idée <strong>de</strong> Dieu d'après l'anthropologie <strong>et</strong> l'Hivoire, P. F. <strong>de</strong> C u He v. —<br />

Dœllingcr, P. J. Brucker. — l<strong>et</strong> Origines <strong>de</strong> ta France contemporaine. —<br />

Un Bonaparte aux KLiU.-l.nis, P. J. Lionn<strong>et</strong>. — Le Second Empire français,<br />

P. A. Jean.<br />

VIII. Tableau chronologique <strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong><br />

mois, P. P. F.<br />

Société <strong>de</strong> Sai nt-Av g us Un Desclée, <strong>de</strong> Brouwer <strong>et</strong> C--f Lille,<br />

L'ELOQUENCE <strong>de</strong> la CHAIRE. Histoire littéraire <strong>de</strong> la prédication.<br />

Ouvrage orné <strong>de</strong> nombreuses cita ti ons, par l'abbé Edouard BOFCH ER, <strong>du</strong><br />

clergé d'Amiens, Membre <strong>de</strong>s Antiquaires <strong>de</strong> Picardie. Beau vol. in-8" <strong>de</strong><br />

472 p. fr. 5, OO, franco gare b, 60


- 486 —<br />

Si jamais notre Bull<strong>et</strong>in est heureux <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r un hon »i<br />

beau<br />

détwle d'âge en' ^atsXaT^i^.^^^t'Vtv^S^ '' U ' *<br />

est on ne peut plus sûre <strong>et</strong> judicieuse M ella?iiiE?~1^Ffe L \ cr, -''l--<br />

LETTRE ENCYCLIQUE <strong>de</strong> Sa SaintPtR T *«« VTIT<br />

MAXIMES <strong>et</strong> CONSEILS SPIRIT!TPT Q H,, IM


- M» -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ORNEMENTSJD'ÉGLIS<br />

J, li] BIHAN, à Ploodalœêzean<br />

Repréwnt* <strong>de</strong> la Maison ROUXEL, Place <strong>du</strong> Centre, LANNION<br />

ObMublerle, Dain, Bannlères. Draps mortuaires Lin^rip àaÀ<br />

TapK II";HI(


ZILL<br />

- 490 -<br />

Apostolat cte la Prière<br />

LIGUE DU cœun DE JÉSUS<br />

Archives diocésaines *s <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

: A S0LUT,0N Mfcl »-'«- "w ebonoiî<br />

Dans une vaste campagne où l'on n'aperçoit au loin ou'.m.<br />

immense moisson d'épées, <strong>de</strong> bombes, <strong>de</strong> Lons el d'armure,!<br />

toute sorte, un artiste chrétien a représenté un grand cruci^x „î<br />

<strong>de</strong>mme c<strong>et</strong> « océan <strong>de</strong> fer, . avec un mot unique, lis bén énquem<br />

dans c<strong>et</strong> endroit. Pax, . ta Paix , , _ Cene imaL<br />

a-t-on dit avec juste.se - représente le mon<strong>de</strong> par c «"ï «<br />

jours « ia meilleure, » mais qui n'aboutit, en déliniiiva n**ï i.<br />

guerre sociale, à la <strong>de</strong>struction* aux ruines. "ljTr m d'Z £<br />

placé sous nos yeux le grand <strong>et</strong> infaillible remè<strong>de</strong> qui nVsuûS<br />

SLTkSS s'dT, Seign T' à r ûda <strong>du</strong> -w « -SïÏÏ<br />

iJ .aw lt S H ^ en eff<strong>et</strong> > la tzssssr* "<br />

solution <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> toutes<br />

r - •*«*----- - -S<br />

Or aujourd'hui, Notre Saint-Père le Pane lui-même narlant<br />

officiellement i l'univers entier, au nom d. Jfco^BwelK<br />

2K dTou fc dan * r agniflqDe Encyc,i " ue • - *£<br />

umou cies ouvners » — à tourner toute notre attention <strong>et</strong> n<br />

ei urgente solution. . li faut - nous dit-il - par <strong>de</strong>s rap-ui<br />

promptes el eflicaces, venir en ai<strong>de</strong> aux hommes <strong>de</strong>s eL*infé<br />

r mures, atten<strong>du</strong> qu'ils sont pour la plupart dans une sjtuân„<br />

d infortune <strong>et</strong> <strong>de</strong> misère imméritée. ,<br />

a " on<br />

Quant aux remè<strong>de</strong>s à un si erand mai «~ c-..-,.-,.-.<br />

montre avec tmB ni,! 1 , g ml > Sa s -


• — 49î -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

laquelle l'indolgence est accordée. On le voit, ponr mener h.<br />

dalgence <strong>de</strong> la Poriiopcule, indépeodamment<strong>de</strong>'lji visiifl°*. £<br />

la confession el la sainte communion sont absolnment rwnfa^ r '<br />

point important à noter, an suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te in<strong>du</strong>lgence • c'est niV„<br />

peut la gagner au jour marqué, lotie» quoUa, fesl-à-4* aX<br />

<strong>de</strong> lois que, dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> l'obtenir, on visite l'églife a la n<strong>et</strong><br />

I in<strong>du</strong>lgence est concédée, el qu'on icolas, François, <strong>de</strong> Plouguerneau •<br />

Pronost, Yves, <strong>de</strong> Tréflez •<br />

Rognant. Corentin, <strong>de</strong> Plomodiern -<br />

Salaun, Jean-Louis, <strong>de</strong> Briec.<br />

•M.Gallou, Jean ;<br />

Tournelle^ Jean-Marie ;<br />

Bothorel, Pierre-Marie ;<br />

Fily, Guillaume ;<br />

Henry, Pierre;<br />

Jaffrés, Jean-Marie ;<br />

MM. Bellec, Adolphe;<br />

Billon, Jean-Marie ;<br />

Cardinal, Jean-Marie :<br />

Célion, Corentin Marie<br />

Cocalgn, Cttaem ;<br />

•tauec, Suûta<br />

•B fel HIIIIBLI, Michaël<br />

41 séminariste* oal reçu les orthw<br />

1» *ww*, li TOlle.<br />

Joocqueor. Hamon ;<br />

Le Cuff. Emmanuel :<br />

Le Page, Pierre Jean ;<br />

Salm», Octave ;<br />

Tanguy, Jean.<br />

MM. Donnard-, Jean-Marie<br />

Gor<strong>et</strong>,<br />

Le Gall, Tres-Joseph ;<br />

U Saon. B<strong>et</strong>ri;<br />

hbu, Aleuedre:<br />

ftiis. Yves ;<br />

Sabin, Herré.<br />

65 avaient reçu<br />

- 49T -<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières :<br />

M. Roudaut, recteur <strong>de</strong> Loquénolé, décédé le 21 Juill<strong>et</strong>, à l'âge<br />

<strong>de</strong> 62 ans.<br />

Vendredi, 20 Juill<strong>et</strong>, à 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi, Monseigneur<br />

l'Evêque a bénit la première pierre <strong>de</strong> la nouvelle chapelle <strong>du</strong><br />

Grand-Séminaire. Depuis longtemps, c<strong>et</strong>te construction était désirée<br />

: elle est <strong>de</strong>venue indispensable à cause <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong>s Séminaristes,<br />

toujours croissant, malgré les lois anti-religieuses.<br />

La nouvelle chapelle, <strong>du</strong> style gothique, vaste <strong>et</strong> appropriée à<br />

sa <strong>de</strong>stination, est construite sur les plans <strong>de</strong> Al. Rapine, architecte<br />

diocésain. Les travaux sont activement con<strong>du</strong>its par M. Joseph<br />

Louët, entrepreneur, sons la direction <strong>de</strong> M. Guérin, architecte à<br />

<strong>Quimper</strong>.<br />

La cérémonie <strong>de</strong> la bénédiction <strong>de</strong> la première pierre, un peu<br />

contrariée par le mauvais temps, a été faite par Monseigneur, en<br />

présence <strong>de</strong>s professeurs, <strong>de</strong>s élèves <strong>du</strong> Grand-Séminaire, <strong>de</strong>s<br />

prêtres <strong>de</strong> la ville <strong>et</strong> <strong>de</strong> paroisses voisines.<br />

Aussitôt après avoir terminé les fonctions liturgiques, Monseigneur<br />

a dit eu quelques mots quelle haute <strong>et</strong> spéciale signification<br />

prend une telle cérémonie quand elle s'accomplit, pour un Grand-<br />

Séminaire : c'est ici, en eff<strong>et</strong>, que la Maison <strong>de</strong> Dieu a toute son<br />

importance ; c'est ici que Dieu dispense plus libéralement la<br />

lumière, le courage <strong>et</strong> la force. L'intelligence <strong>du</strong> séminarisle en<br />

raison mème <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s qui l'occupent, doit sentir sa propre<br />

insuffisance ; mais l'exemple <strong>du</strong> Docteur angélique est là comme<br />

un encouragement ; ne déclarait-il pas qu'il avait plus appris dans<br />

la prière aux pieds do Crucifix que dans les livres <strong>de</strong>s savants ; les<br />

jeunes clercs viendront donc avant, après leurs heures d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> classe s'éclairer auprès <strong>de</strong> Gelui qui a voulu être appelé le Dieu<br />

<strong>de</strong>s Sciences,<br />

Monseigneur a terminé en priant avec toute l'assemblée pour<br />

que l'œuvre soit menée à bonne fin, <strong>et</strong> surtout sans acci<strong>de</strong>nts pour<br />

les ouvriers.<br />

QUIMPER. — Un centenaire. — Jeudi, 49 Juill<strong>et</strong>, les Religieuses<br />

<strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>du</strong> Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus célébraient, à leur<br />

Maison-mère, à <strong>Quimper</strong>, une fête en l'honneur <strong>du</strong> premier centenaire<br />

<strong>de</strong> leur sceu r, Victoire <strong>de</strong> Sainl-Luc<br />

Le matin, Monseigneur l'Evêque dit la messe dans la chapelle<br />

<strong>de</strong> la communauté ; il voulut bien prési<strong>de</strong>r encore la réunion <strong>du</strong><br />

soir, à laquelle assistait un nombreux clergé. Le R. P. Ory, <strong>de</strong> la<br />

Compagnie <strong>de</strong> Jésus, si bien préparé par ses élu<strong>de</strong>s spéciales à<br />

traiter un pareil suj<strong>et</strong>, prononca le discours <strong>de</strong> circonstance, dans<br />

lequel il établit d'abord la vraie signification <strong>de</strong> la fêle, i II ne<br />

s'agit pas d'un eulle public <strong>et</strong> liturgique — à l'Eglise seule il<br />

appartiendra <strong>de</strong> le décerner, — mais on veut remercier Dieu<br />

d'avoir donné à une faible créature la force <strong>de</strong> mourir par amour<br />

pour Lui ; car tel est bien le motif <strong>de</strong> la condamnation <strong>de</strong> Victoire


- 494 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>de</strong> Saint-Luc, mise à mori, le 19 Juill<strong>et</strong> 1794, pan* qu'elle à,;.<br />

t religieuse <strong>et</strong> qu'elle propageait <strong>de</strong>s images superstitieuses/ ï<br />

emblèmes do Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus - <strong>de</strong>s<br />

« Nièce <strong>de</strong> lEvêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> Mgr <strong>de</strong> Saint-Luc, qui mmm<br />

<strong>de</strong> I emoiioo que lui causa Ta<strong>de</strong> schismaliq-ae. appelé la COIKM»!<br />

lion civile <strong>du</strong> clergé, Victoire naquit en 1761 Aprés une f .W<br />

é<strong>du</strong>cation chrétienne au sein <strong>de</strong> sa famille, se sentant annelé* à i<br />

vie religieuse, elle entra, sur les conseils <strong>de</strong> son oncle dan* i.<br />

Congrégation <strong>de</strong> la fi<strong>et</strong>raite dont le bul répondait à san nnt^<br />

n allrau<br />

pour la vie apostolique ( 1782).<br />

...Oo sait avec quelle énergie les religieuses <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>rais<br />

rrepoussèrent les tentatives faites pour les auirer aa schisme s'ei<br />

im elles-mêmes a la persécution <strong>et</strong> comprom<strong>et</strong>tant l'exAtenri<br />

leur insu lut naissant. A la suite do refus d'adhésion, coe \V<br />

loire <strong>de</strong> hainl-Lnc, mala<strong>de</strong>, se déclara prête à signer <strong>de</strong> son san?<br />

tes Neurs furent chassées <strong>de</strong> leur communauté reçues d'abord<br />

chel les Ca I va i rienne*, puis dispersée». Victoire revint daus sa<br />

famille, au chàteau <strong>du</strong> Bot (Uoimercfh.. oo elle fat bientôt arrêtée<br />

J<strong>et</strong>ée en prison, avec les malfaiteurs do pav», d'abord à Carhaix<br />

Fuis a <strong>Quimper</strong>, eJle multiplia les œuvres <strong>de</strong> charité, se livrant à<br />

instruction <strong>de</strong>s ignorants, aa soin <strong>de</strong>s naïa<strong>de</strong>». Quelques l<strong>et</strong>tres<br />

datées <strong>de</strong> sa captivité, peuvent étre comparées aui écrits <strong>de</strong>s prel<br />

miers martyrs « Hte avau 33 ans, comme Jésus, quand il<br />

mourut pour nous : avec joie lie n préparait 3 mourir pou i ii<br />

Auparavant, une épreuve plus crtteJle loi était réservée : son pére<br />

<strong>et</strong> >a mère, déclarés suspects, vinrent partager sa captivité<br />

(l'abord à yaimper, pois à Pans, à ta prboa <strong>de</strong> la Conciergerie '<br />

Loodanme* ommé eo* à mari, eJle tnooia b première sur I echafrad.<br />

en leur disant : « Vo» m'avez appris * rirre : je tais vous<br />

-apprendre à nosiir! >.-..<br />

Après la vie sainte., cest U nort glorieuse <strong>du</strong>ne martyre, <strong>et</strong><br />

T ^°? r J** 1 -**** o-o-q-ie — d'ane martyre immolée en haine<br />

<strong>du</strong> culte da iocre-Cœur.,., Aussi, dit ea laminant le R. Père Orv,<br />

U nes* pas téméraire d>oirevoir dans aa avenir plus ou moins<br />

prochain, une Béatification, qui sera ase gloire el une source <strong>de</strong><br />

ftwirs cé estes pour ta haulte sefca b ofcanv c<strong>et</strong>ta* pour fa<br />

boulle religieuse <strong>de</strong> Victoire fe Saiai-Lac <strong>et</strong> aasa pnar le diocèse<br />

<strong>de</strong> ^imper , qaj, peadaat calle naghau pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Révolution,<br />

a donne le plus <strong>de</strong> aartTs<strong>et</strong> naipif le aotas dapasiais »<br />

A nous tous <strong>de</strong> préparer, <strong>de</strong> hater, par ace priera el ia pralijwpnrtente<br />

d uae àêvoixm privée à b «rt i re da Sacrê-O<strong>et</strong>ir,<br />

U <strong>de</strong>timifoa <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

<strong>de</strong><br />

La Mtsàua <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> satat Pierry Pairaa ée ta<br />

15- par aae<br />

ae Siiat Mania da ire*<br />

.-ua écrit<br />

la I» Jaill<strong>et</strong>, soteni<br />

"e<br />

Arhan,<br />

eaauait le<br />

- 495 -<br />

dévouement el le zéle pour les Missions, ll avait pour collaborateurs,<br />

MM. Abjean, curé-doyen <strong>de</strong> Ploudiry ; Croguennec, recteur<br />

<strong>de</strong> Porspo<strong>de</strong>r; Le Sann, recteur dè Plouguin; <strong>Léon</strong>, recteur <strong>de</strong><br />

Clé<strong>de</strong>r; Salou, vicaire à Plougastel-Daoulas; Grall, vicaire à Lesneven<br />

; Guillerm, vicaire â Lan<strong>de</strong>rneau. -<br />

La <strong>de</strong>uxième semaine avait pour Supérieur M. Favé, chanoine<br />

honoraire, curé <strong>de</strong> Plouguerneau. Je me dispenserai <strong>de</strong> faire ses'<br />

éloges, ll me suffit <strong>de</strong> lui répéter ce que j'ai enten<strong>du</strong> dire à la fin<br />

d'une Mission : Mil bennos <strong>de</strong>oc'h, autrou Favé,<br />

Hon tad hag hor mignon ive.<br />

Pour l'ai<strong>de</strong>r dans sa lâche, M. le Recteur avait appelé MM. Caroff,<br />

curé-doyen <strong>de</strong> Sizun ; <strong>Léon</strong> (qui a bien voulu rester pendant Ies<br />

quinze jours, malgré ses fatigues antérieures) ; Couloigner, recteur<br />

<strong>de</strong> Plounéour-Trez ; Menguy, recteur <strong>de</strong> Ploudaniel ; Thépaut,<br />

recieur <strong>de</strong> Garlan ; Féroe, vicaire é Lampaul-Guimiliau ; Roudaut,<br />

vicaire à Saint-Louis <strong>de</strong> Brest.<br />

Ce serait blesser la mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong> tous ces bons prêtres, que <strong>de</strong><br />

proclamer, à nouveau, leurs talents <strong>et</strong> leur dévouement. Inutile<br />

<strong>de</strong> dire que la population <strong>de</strong> Ploumoguer, sans exception, a suivi,<br />

dès les premiers jours, les différents exercices <strong>de</strong> la Mission. Les<br />

paroisses voisines, malgré les pressants travaux <strong>de</strong> la saison, ont<br />

fourni un contingent très considérable. La preuve en est dans le<br />

grand nombre <strong>de</strong> communions, qui ont dépassé i ,500, alors que la<br />

population entière <strong>de</strong> la paroisse n'atteint pas ce chiffre.<br />

La Mission, comme je l'ai dit plus haut, a été clôturée par une<br />

magnifique procession au chàteau <strong>de</strong> Kerouzien. Dans la matinée,<br />

une pluie (ine r<strong>et</strong>arda les préparatifs ; mais dans l'après-midi, un<br />

beau soleil est venu réjouir tous les cœurs, <strong>et</strong> tout le mon<strong>de</strong> s'est<br />

prêté <strong>de</strong> bonne gràce à ai<strong>de</strong>r M"-" <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>llec <strong>du</strong> Porzic.<br />

Dans une immense prairie sèche, entourée d'un magnifique<br />

ri<strong>de</strong>au d'arbres, s'élèvent une trentaine <strong>de</strong> chênes séculaires, que<br />

le bon Dien semblait avoir placés là pour la fête. C'est au milieu<br />

<strong>de</strong> ces chênes, si souvent battus par les tempêtes qui viennent <strong>de</strong>s<br />

parages <strong>de</strong> l'Ile ^'Ouessant- que la bonne châtelaine avait dressé<br />

un magnifique arc-<strong>de</strong>-trioraphe. Au centre, un riche autel, orné<br />

<strong>de</strong> fieurs <strong>et</strong> scintillant <strong>de</strong> lumières ; <strong>de</strong> chaque côté, <strong>de</strong>s colonnes<br />

torses enguirlandées ; <strong>et</strong>, dominant c<strong>et</strong> espace immense, un trône<br />

<strong>de</strong> dix mètres <strong>de</strong> haut, <strong>et</strong> sur ce trône, dans un encadrement <strong>de</strong><br />

ver<strong>du</strong>re, une image <strong>de</strong> la Vierge Marie, étoile <strong>de</strong> la mer, souriant<br />

à ses enfants.<br />

Après les Vêpres solennelles, chantées à 3 heures, avant que la<br />

procession ne se mit en marche, M. le Recteur a bénit trois nouvelles<br />

bannières, que la catholique paroisse <strong>de</strong> Ploumoguer avait<br />

ach<strong>et</strong>ées en souvenir <strong>de</strong> la Mission. Puis, dans un ordre parfait,<br />

en tète, tous les enfants <strong>de</strong> la paroisse rangés sur <strong>de</strong>ux lignes, la<br />

procession se déroule au chant <strong>de</strong>s cantiques, Après un parcours<br />

<strong>de</strong> oÛO mètres* on arrive à la prairie. La vue <strong>de</strong> ce beau panorama<br />

fait verser <strong>de</strong>s larmes à plusieurs assistants. Les regards se portent


- 496 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

vers l'image bénie <strong>de</strong> Marie. Les croix, les bannières la saluent<br />

avec respect ; on dépose sar l'autel les reliques insignes <strong>de</strong> |a<br />

vraie Croix, données à la paroisse par Mgr Potron, évéque da<br />

Jéricho.<br />

Le chant se tail. M. le Recteur, sur les marches <strong>de</strong> Fautel an<br />

nom <strong>de</strong> toute sa paroisse, salue la Vierge Marie en lut adressant<br />

ces paroles : « Salve Regina, Mater miséricordia... spes nostra »<br />

Pélerin assi<strong>du</strong> <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, <strong>du</strong> Folgoët <strong>et</strong> <strong>de</strong> Trézien, son cœur<br />

débor<strong>de</strong> <strong>de</strong> joie aux pieds <strong>de</strong> Marie, Il aime tendrement sa Mére<br />

<strong>et</strong> il veni que sa catholique paroisse Painte avec lui. Son émotion<br />

gagne tous les cœurs, quand il salue Marie, notre espoir, l'espoir<br />

<strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> <strong>de</strong> la France. « O Marie, dit-il en terminant, bénirez<br />

« les pères <strong>et</strong> les mères, bénissez les enfants, bénissez la paroisse<br />

< lout entière. Soyez noire espoir pendant la vie, soyez surtout<br />

» notre espoir à l'heure <strong>de</strong> la mort ! •<br />

Aussitôt r<strong>et</strong>entit dans ies airs ce beau cantique que le peuple<br />

chante avec un entrain admirable :<br />

D'hor Mam santez Àona,<br />

D'an Urou n Varia,<br />

D'hor Zal ver bennig<strong>et</strong>,<br />

Ni vo ii<strong>de</strong>l hepr<strong>et</strong>.<br />

La procession revient avec la méme pompe <strong>et</strong> dans le même<br />

ordre jusquâ l'église, toute resplendissante <strong>de</strong> lumières.<br />

La bénédiction <strong>du</strong> Sainl Sacrement el le chant <strong>du</strong> Te Deum<br />

terminent la fête. Emu <strong>et</strong> reconnaissant, chacun sort <strong>de</strong> l'église<br />

au cham <strong>de</strong> l'incomparable canlique <strong>de</strong> la Mission :<br />

Kay<strong>et</strong> em beuz ar peoc'h hag ao eUrusted,<br />

lac'h eo hreman, ha la o uen va Ene ;<br />

Dindan vazreïd, on Ifern a zo kioz<strong>et</strong><br />

Dreist ao oabl giaz, me vel digor an Ee.<br />

Les Œuvres catholiques. - Le vénérable Evéque <strong>de</strong><br />

Périgueux vient <strong>de</strong> publier, dans une l<strong>et</strong>tre-circulaire, le récit <strong>de</strong><br />

son récent voyage à Rome. Mgr Daberl rend grâces au Ciel d'avoir<br />

pu, malgré son âge avancé <strong>et</strong> les fatigues d'une longue indisposition,<br />

accomplir l'obligation qui est si chère au coeur <strong>de</strong>s Evoques<br />

Le sentiment exprimé avec délicatesse par Sa Gran<strong>de</strong>ur est partagé<br />

non seulement par les prêtres <strong>et</strong> les fidèles <strong>de</strong> son diocèse, mais<br />

aussi par la foule <strong>de</strong>s catholiques qui connaissent le zèle inépuisable<br />

el fécond dépensé <strong>du</strong>rant c<strong>et</strong> admirable épiscopat.<br />

Aprés avoir résumé le compte ren<strong>du</strong> qu'il a présenté <strong>de</strong> son<br />

administration, Mgr Daberl. parlant <strong>de</strong>s réformes intro<strong>du</strong>ites dans<br />

son séminaire, donn« ces détails émouvants :<br />

< Le Saint-Père a bien voulu nous féliciter <strong>de</strong> notre chant,<br />

« comme étant le couronnement <strong>de</strong> l'unité liturgique », el donner<br />

sur notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une bénédiction très spéciale à notre feuille<br />

dominicale. A/ais, gunnt à notre r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s hommes, (amant parler<br />

son cœur, il s'est répan<strong>du</strong> en effusions <strong>de</strong> paternelle tendresse,<br />

« Vous direz aux pr<strong>et</strong>res <strong>et</strong> aux hommes <strong>de</strong> foi qui composent c<strong>et</strong>te<br />

— im -<br />

réunion que te Pape les félicite, les encourage, les bénit. Oui,<br />

vous leur direz que je leur recomman<strong>de</strong>, aux uns el aux autres,<br />

d'aller, <strong>de</strong> se méler aux ouvriers <strong>de</strong>s villes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s campagnes, <strong>de</strong><br />

s'occuper charitablement <strong>de</strong> leurs besoins, <strong>de</strong> leurs intérêts <strong>et</strong>, par<br />

ce moyen, <strong>de</strong> leur faire aimer l'Eglise.- »<br />

M. l'abbé Nau<strong>de</strong>l, l'apôlre <strong>de</strong>s Œuvres catholiques ouvrières,<br />

vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> S. Em. le Cardinal Rampolla, la l<strong>et</strong>tre suivante<br />

:<br />

• Très Révérend Monsieur,<br />

i La l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> Voire Seigneurie el la' brochure intitulée Notre<br />

Œuvre sociale ont été déposées aux pieds <strong>du</strong> Saint-Père, <strong>et</strong> irm'est<br />

agréable d'avoir à vous dire que Sa Saint<strong>et</strong>é a accepté avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> bienveillance c<strong>et</strong> hommage <strong>de</strong> votre dévotion a sa personne.<br />

Le grand intérêt avec lequel l'auguste Pontife s'occupe <strong>du</strong><br />

bien social fait quil a pour 1res agréable le zèle <strong>de</strong> ceux qui, soit<br />

parmi le clergé soit parmi Ies laïques catholiques, se sont consacrés<br />

à celle œuvre, C'est pourquoi, en vous exhortant à continuer<br />

dans votre louable <strong>de</strong>ssein, toujours en conformité avec les enseignements<br />

exprimés dans l'Encyclique Rerum not arum, Il vous<br />

donne <strong>de</strong> lout son cœur sa bénédiction apostolique.<br />

« Agréez aussi mes remerciements pour l'exemplaire que vous<br />

avez bien voulu m'offrir <strong>et</strong> ies sentiments <strong>de</strong> particulière estime<br />

avec lesquels je suis heureux <strong>de</strong> me dire,<br />

• De Votre Seigneurie Illustrissime, Ie très affectionné servileur,<br />

Card. RAMPOLLA. *<br />

Après avoir repro<strong>du</strong>it ce document, te nouveau Moniteur <strong>de</strong><br />

Rome fait les réflexions suivantes :<br />

t M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t méritait c<strong>et</strong>te haule <strong>et</strong> précieuse approbation.<br />

Le passage <strong>de</strong> l'illustre Cardinal sur le Clergé a une importance<br />

d'actualité. Qui a étudié les Encycliques <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> Xlii n'avait<br />

aucun doule à c<strong>et</strong> égard ; mais comme certains esprits timi<strong>de</strong>s ou<br />

peu éclairés veulent restreindre la sphère d'action <strong>du</strong> clergé, c<strong>et</strong><br />

encouragement sera compris Au nom <strong>de</strong> tous les prêtres vaillants<br />

nous remercions Son Eminence. *<br />

Avis. — Nous lisons dans la Semaine religieuse <strong>de</strong> Rennes, <strong>du</strong><br />

20 Juill<strong>et</strong> :<br />

i Plusieurs indivi<strong>du</strong>s, revétus soit <strong>de</strong> la soutane, soit <strong>du</strong> costume<br />

religieux, sollicilent, en ce moment, la charilé<strong>de</strong>s fidèles.<br />

< Nous croyons <strong>de</strong>voir rappeler à ce suj<strong>et</strong> l'avis <strong>de</strong> VOrdo,<br />

recommandant <strong>de</strong> n'accueillir aucun quêteur, ni aucune quêteuse<br />

qui ne seraient pas munis d'une autorisation par écrit émanant <strong>de</strong><br />

l'Autorité diocésaine el portant le cach<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Archevêché. ><br />

Nous apprenons <strong>de</strong> notre côté que, dans uotre diocèse, un<br />

soi-disant oculiste parcourt les preshylères, se prétendant, à tort,<br />

recommandé, tantôt par MM. les Vicaires généraux, tantôt par<br />

M. le Supérieur <strong>du</strong> Grand-Séminaire, Nous ne saurions trop meftre<br />

nos, con frères en gar<strong>de</strong> contre ces in<strong>du</strong>striels peu délicats.


- 498 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ie<br />

Exploiteurs <strong>de</strong> scandales. — CeUe semaine, les journaux<br />

ennemis <strong>de</strong> Ia religion se livrent à la joie parce qu'un jeune ecclésiastique,<br />

accusé <strong>de</strong> crimes énormes <strong>de</strong>vant ta Cour d'assises <strong>de</strong> ld<br />

Mayenne, vient d'y étre condamné à la peine capilale.<br />

En <strong>de</strong> telles rencontres, nous l'avons dit plusieurs fois, noire<br />

embarras n'est pas grand. Quand un catholique ou un membre dn<br />

clergé se rend coupable, c'est qu'il manque aux règles <strong>de</strong> la morale<br />

que prêche l'Eglise ; par conséquent il se m<strong>et</strong> par ce colé eu<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>et</strong> celle-ci ne répond nullement <strong>de</strong> la prévarication.<br />

L Eglise ne pourrait être accusée que dans le cas où le<br />

crime serait commis en conformité <strong>de</strong> ses lois, ce qui évi<strong>de</strong>mment<br />

ne saurai! jamais arriver.<br />

Toul au contraire, lorsqu'un homme quelconque se rend coupable<br />

d un forfait, \\ se rapproche par là mème <strong>de</strong>s libres-penseurs,<br />

puisque ceux-ci prêchent la morale indépendante, le matérialisme<br />

qui supprime la responsabilité, le jugement <strong>de</strong> Dieu, les peines el<br />

récompenses <strong>de</strong> l'autre vie.<br />

En un mot, les hommes <strong>de</strong> bien, les héros <strong>de</strong> la vertu, les<br />

saints appartiennent à l'Eglise ; c'est elle qui les pro<strong>du</strong>ite! ils sont<br />

sa gloire. Les mauvais suj<strong>et</strong>s se rapprochent par leurs principes<br />

<strong>et</strong> par leurs actes, <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> la morale chrétienne, <strong>et</strong> nous<br />

n avons qu'à ies leur abandonner. (Semaine <strong>de</strong> Toulouse )<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame,<br />

f Suite.j<br />

Nous publions aujourd'hui un simple aperçu <strong>de</strong>s chants <strong>de</strong>stinés<br />

à donner à la mie <strong>du</strong> 20 Août prochain un caractère spécial.<br />

ll s'y trouve encore <strong>de</strong>s lacunes; les accfamations ne seront complétées<br />

que le jour où nous pourrons compter d'une manière certaine<br />

sur la présence <strong>de</strong> tel ou tel Prélat dont les promesses n'ont<br />

pu étre jusqu'ici que conditionnelles.<br />

Nous donnerons ultérieurement un programme <strong>de</strong> la fête; ce<br />

programme comprendra l'horaire <strong>de</strong>s différents exercices.<br />

LA VEILLE DU COURONNEMENT<br />

Litanies <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te.<br />

Ave Maris Stella... <strong>et</strong>c.<br />

OREMUS. — Faraulorum luorum, quaesumus Domine, <strong>de</strong>li<strong>et</strong>is ignole : ut<br />

qui tibi placere <strong>de</strong> actibus nostris non valeraus, Genitricis Filii tui Domini<br />

nostri mtereessione salveinur


- 500 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

jp pnesooti gratiam quam <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rant adipisci, el in futuro perpétua saha<br />

liane cum electis tuis valeant gratulari. Per eum<strong>de</strong>m. <strong>et</strong>c<br />

<strong>de</strong> ï^rtmn^**^ fPanla <strong>de</strong> * **" '' ù Hou ^ ******<br />

Bénédiction Papale.<br />

R<strong>et</strong>our en ville au chant <strong>du</strong> Te Deum.<br />

nni P I*îtJ e i?' f>f ! a}i d 1 **" S &' f* Ev ?I ,ŒS H dH ****- b **tue rfe Ab/r*<br />

CouVonnem^t Q eXp0S


- 802 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

MUSUJUK INSTRUMENTAI! •.<br />

v.antique fiançais <strong>de</strong> IV.-D. <strong>de</strong>s Portes.<br />

En rentrant à la chapelle <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>a Portes.<br />

ANT, — Iogre<strong>de</strong>re to requiem tuam, Alléluia ; Tu <strong>et</strong> Arca sanctilicationic<br />

luae, AJ lel u ia.<br />

Ce qui suit se chante tur le ton <strong>de</strong>s psaumes.<br />

Attollite portas, principes, vestras <strong>et</strong> elevamini porta» œternales * en<br />

inlroibit Rex gloria 1 . -<br />

Quis est iste res gloriae ? * Magnus Dominus <strong>et</strong> laudabilis nimis.<br />

Attollite portati, principes vestras, <strong>et</strong> elevamini portai n<strong>et</strong>ernales 'ci<br />

inlroibit Rex gloriae '<br />

Quis est iste Rex gloria ? * Pa rv us Dominus ct aoiahilïs nimis.<br />

Inter ubera Matris * commorabitiu. •<br />

Hep rt. Ant Ingre<strong>de</strong>re...<br />

_ (A suivre.)<br />

— Semblable au fer incan<strong>de</strong>scent, qui se <strong>du</strong>rcit sous l'eau<br />

froi<strong>de</strong>, l'Ame <strong>du</strong> chrétien <strong>de</strong>vient plus généreuse par les souffrances<br />

<strong>et</strong> s'en<strong>du</strong>rcit au péril. (S. GRÉGOIRE DE NAZIANZE.)<br />

— Rien d'élevé, rien <strong>de</strong> beau, rien <strong>de</strong> bon ne se fait sur la<br />

terre qu'au prix <strong>de</strong> la souffrance eL <strong>de</strong> l'abnégation <strong>de</strong> soi.<br />

(LAMENNAIS.)<br />

Le moyen le plus sûr d'enrichir vos enfants, c'est <strong>de</strong> faire l'aumône.<br />

(Saint Chrysostôme.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Société <strong>de</strong> Saint-Augustin, Desclèes, <strong>de</strong> Hromver <strong>et</strong> C li , LUle.<br />

MENOLOGE ou LIVRE D'OR DES CURÉS ET DES PRETRES<br />

SECULIERS, par l'abbé BACHENS DE HOLIKIEE, puslulateur <strong>de</strong> plusieurs<br />

causes <strong>de</strong> canonisation, l'vol. in-8» <strong>de</strong> 300 pages, illuftré dt 1 nom br.<br />

gravur. <strong>et</strong> orné <strong>de</strong> Ill<strong>et</strong>s r, fr. 3,00, franco gare, 3,60.<br />

Ce livre réunit <strong>et</strong> dispose dans l'ordre où ils prennent rang sur le calendrier,<br />

Ies actes <strong>de</strong> 360 prêtres séculiers, inscrits au martyrologe. « Le li^re<br />

<strong>de</strong> vie en contient bien d'autres, dit l'auteur, dont Dieu seul connait tes<br />

mérites <strong>et</strong> tresse la couronne. La Révolution française, à elle seule, en a<br />

immolé plusieurs milliers sur l'échafaud ou sur les plages insalubres dp<br />

Cayenne. C'est pourquoi, à la suite <strong>de</strong> notre; Aténoioge dory nous avons<br />

ajouté le Martyrologe <strong>de</strong> ta Révolution, en m<strong>et</strong>tant, jour par jour, autant<br />

que nous en avons pu découvrir, les noms <strong>de</strong>s Curés el <strong>de</strong>s Prêtres mons ea<br />

ces jours néfastes, victimes <strong>de</strong> leur zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur foi. »<br />

LES MARTYRS DE LA COMMUNE, actes <strong>de</strong> La captivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

mort <strong>de</strong>s HH. PH. Ot t va t nt. Ducoudray, Caubert. Clerc <strong>et</strong> df. Bengy, par<br />

le R. P. DE Po SLE vo Y, Provincial <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jésus. Un vol. in-të<br />

<strong>de</strong> 310 p. 17* édition. Paris, Ttqa\. éditeur, 33, rue <strong>du</strong> Chere he-Midi.<br />

Prii : 2 fr.<br />

Le R. P <strong>de</strong> Ponlcvoy a réussi à sc procurer la plupart <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong><br />

bill<strong>et</strong>s écrits par lits prisonniers <strong>de</strong>puis te jour <strong>de</strong> leur arrestation jusqu'à celui<br />

<strong>de</strong> ieur exécution. Rien <strong>de</strong> plus touchant que ces lignes simples, rapi<strong>de</strong>s,<br />

('•entes presque à la lueur <strong>de</strong>s incendies qui éclairaient Paris, dictées par<br />

l'esprit <strong>de</strong> foi en la Provi<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> par le sentiment <strong>de</strong> parfaite soumission a<br />

la volonté divine. Elles font penser aux actes <strong>de</strong> sainl Ignace ou <strong>de</strong> --ainte<br />

Perpétue. On dirait une page — <strong>et</strong> non la moins émouvante — détachée <strong>de</strong>s<br />

annates <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s persécutions.<br />

ls<br />

- 503 —<br />

nu rd 11


- 604 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Spécialité <strong>de</strong> Vétements <strong>et</strong> Articles pour HH. les Ecclésiastiques<br />

Jean lti:it\ nu». Tailleur<br />

Success' <strong>de</strong> son beau-frère A. LE CLECH, FILS, Fourniss' <strong>du</strong> Grand-Séminaire,<br />

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L'Administrateur-Gérant : An. DE KERANOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie nt KBRANGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Kvêche<br />

9- Aift-iB- Vendredi 3 Août <strong>1894</strong>. K* 31.<br />

.. «<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCÈSE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

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L*BONHEMENT. PAYABLE D'AVANCE, PART DV PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaotion : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé Rost-AUS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard j avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à M. os<br />

K RIU N G AL, imprimeur <strong>de</strong> l'Ëvôché,<br />

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VIITE AU IDMEHO: QuinPEH. librairie SALAUN, me Keréon.<br />

sonna ifte. — /. Chronique<br />

<strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong> : O (lices<br />

extraordinaires ; Communique<br />

dt LE vaché; R<strong>et</strong>raite<br />

ites OEuvrcs ; Distribu lions<br />

<strong>de</strong>s prix : P<strong>et</strong>it-Séminaire<br />

<strong>de</strong> Pont-Croii ; Leuhan ;<br />

Commana ; Mission <strong>de</strong> Mellac;<br />

Tréméven.<br />

//. Nos missionnaires ;<br />

Congrès scienti U q ue inter­<br />

OFFICES DK I-.A SEMAINE<br />

Dimanche, 5 Août. — 12* Dimanche<br />

apres la Pentecôte. Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Neiges. Double-majeur. Blanc. A la<br />

Messe, mémoire <strong>du</strong> dimanche.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant. Mémoires I 8 <strong>du</strong><br />

précé<strong>de</strong>nt, 2- <strong>du</strong> Dimanche, 3- <strong>de</strong><br />

s. Sixte <strong>et</strong> ses compagnons, martyrs.<br />

Lundi, $. — Transfiguration <strong>de</strong> N.-S.<br />

Jésus-Christ. Double-majeur. Blanc.<br />

Mardi, 7. — S. Gaëtan, confesseur.<br />

Double. Blanc.<br />

national catholique <strong>de</strong><br />

18^4.<br />

ïii. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; Les<br />

viisonnaires <strong>de</strong> Loigny.<br />

IV. Le couronnehtent<br />

<strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Noir e-Dume<br />

(suite).<br />

V. Bibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> aris<br />

divers.<br />

Mercredi, S. — S. Cynaque <strong>et</strong> ses<br />

compagnons, martyrs. Semi-double,<br />

Rouge.<br />

Jeudi. 9. — S. Germain, évêque, f A u<br />

Propre diocésain. J Semi-double.<br />

Blanc.<br />

Vendredi, 40. — S. Laurent, martyr.<br />

Double <strong>de</strong> 2* classe, avec Octave.<br />

Rouge.<br />

Samedi, u. — S. Alphonse-Marie <strong>de</strong><br />

Liguori, évêque, Docteur. Double.<br />

Blanc.<br />

Oi*t1r*e


- 506 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong>^Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPEU.K DE u RETRAITE. — Dimanche 5 Août, réunion<br />

dc ly Congregation <strong>de</strong>s Dames. A 7 heures, Sainte Messe, ipstruclion <strong>et</strong> bene-.<br />

diction <strong>du</strong> Ti&> Saint-Sacrement.<br />

Communiqué <strong>de</strong> l'Evêcbé. — Le chiffre <strong>de</strong>s inscriptions<br />

pour Ja premiére r<strong>et</strong>raite ecclésiastique dépasse déjà<br />

200. M. l'Econome <strong>du</strong> Grand-Séminaire se voit donc obligé<br />

<strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r comme non avenues toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qui lui<br />

parviendraient après le / er Août. Sauf avis contraire, les<br />

confrères qui enverraient leurs noms, apres e<strong>et</strong>te date,<br />

seraient inscrits comme <strong>de</strong>vant prendre part à la secondé<br />

r<strong>et</strong>raite, <strong>du</strong> W au 25 Août.<br />

R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s. Œuvres. — Nons recevons les meilleures<br />

nouvelles <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Œuvres qui doit avoir lieu, dans l'établissement<br />

<strong>de</strong>s Frères, à Lan<strong>de</strong>rneau, <strong>du</strong> 29 Août au 2 Septembre<br />

prochain, sous la direction <strong>de</strong> M. l'abbé Treussier. De nombreux<br />

prêtres sont déjà inscrits <strong>et</strong> chacun viendra avec plusieurs paroissiens<br />

: un seul doit amener quinze jeunes gens, actifs, influents.<br />

C'est un excellent exemple à suivre.<br />

Nous sommes heureux d'annoncer que M. le Cornie <strong>de</strong> Mun sera<br />

<strong>de</strong>s nôtres, ainsi que M. le chanoine Dulong <strong>de</strong> Rosnay<br />

La cérémonie <strong>de</strong> clôture au Folgoët, le 2 Septembre, prom<strong>et</strong><br />

d'étre particulièrement belle <strong>et</strong> imposante. Plusieurs paroisses y<br />

enverront, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raitants, d'importants groupes d'hommes.<br />

Les patronages <strong>de</strong> la région <strong>et</strong> d'autres sociétés <strong>de</strong> jeunes<br />

gens j viendront, avec leurs bannières <strong>et</strong> leurs fanfares.<br />

Quelques personnes ont fait remarquer que le prix <strong>de</strong> la pension,<br />

indiqué dans la circulaire <strong>du</strong> 18 Juin, est un peu élevé, Que<br />

c<strong>et</strong>te considération n'arrête personne ; les organisateurs seront<br />

heureux d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s ré<strong>du</strong>ctions, dans la limite <strong>du</strong> possible.<br />

Nous rappelons qu'on doit se faire inscrire, six jours au moins<br />

avant l'ouverture <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite.<br />

Distributions <strong>de</strong>s Prix. — Les distributions <strong>de</strong> prix<br />

viennent d'avoir lieu dans les diverses écoles chrétiennes libres.<br />

Nous aurions voulu en rendre compte; mais ne pouvant le faire<br />

pour toutes, nous ne le ferons pour aucune, Nous constaterons<br />

seulement qu'elles ont été faites partout, principalement chez les<br />

Frères <strong>du</strong> Pensionnat Sainte-Marie el <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Brest, à <strong>Quimper</strong>,<br />

avec un éclat <strong>et</strong> au milieu d'une affluence qui n'avaient jamais<br />

été dépassés. C'est la réponse <strong>de</strong>s pères <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mères <strong>de</strong> famille à<br />

- 507 -<br />

toutes les attaques <strong>et</strong> à toutes les calomnies dont certains journaux<br />

ne cessent <strong>de</strong> poursuivre ces excellents é<strong>du</strong>cateurs <strong>de</strong> Ia jeunesse.<br />

H y a près <strong>de</strong> vingt ans, l'amiral <strong>de</strong> la Roncière le Noury, présidant<br />

la distribution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong>s Ecoles chrétiennes<br />

d'Evreux, leur rendait ce magnifique hommage :<br />

i Je vous ai rencontrés, mes Frères, sur bien <strong>de</strong>s points <strong>du</strong><br />

globe. Partout vous faites honneur au nom français. Partout vous<br />

inculquez aux populations, par le respect <strong>de</strong> la religion, le respect<br />

<strong>de</strong> la France : l'un el l'autre sont liés. Ce rayonnement puissant à<br />

l'étranger, que nos désastres ont éclipsé, vous le Tailes reluire <strong>de</strong><br />

nouveau, par votre persévérance, vos enseignements. J'en ai jugé<br />

surtout, dans ces <strong>de</strong>rniers temps où, présidant dans <strong>de</strong>s villes<br />

étrangères, <strong>de</strong>s cérémonies absolument semblables à celle qui nous<br />

réunit, j'ai pu apprécier votre pacifique el bienfaisante influence. »<br />

* *<br />

PETIT-SÉMINAIRE DE PONT-CROIX. — La distribution <strong>de</strong>s prix,<br />

présidée par Monseigneur l'Evêque, a eu lieu mardi, 31 Joill<strong>et</strong>»<br />

aa milieu d'une nombreuse assistance.<br />

Aprés ia represent at ion d'un drame en quatre actes, en vers,<br />

la Revanche <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, parfaitement interprété par les élèves<br />

<strong>de</strong> Rhétorique, on a proclamé les lauréats.<br />

Nous donnons les noms <strong>de</strong>s élèves qui ont obtenu le plus <strong>de</strong><br />

succès dans chaque classe.<br />

Huitième ; Julien Guilcher, Yves Bourhis.<br />

Septième : Dém<strong>et</strong> Cariou, Michel Mérour.<br />

Sixième : Jean-François Guéguen, Joseph Nizi.<br />

Cinquième : Section A. Jean-iJarie Malgorn, Jean Hascoët, Alain<br />

Mens; — B, Yves Guézennec, Alexandre Breul, Yves-Marie Gourmelen.<br />

Quatrième : A. Corentin Br<strong>et</strong>on, François Ma<strong>de</strong>c, Louis Bleuzen<br />

; —- B. Germain Cozien, François Costiou, Yves Kérébel.<br />

Troisième : Jean-Marie Guéguen, Jean-Louis Boutis, Raphaël<br />

Normant.<br />

Secon<strong>de</strong> : A. Louis Kerscaven, Charles Guermeur, Stanislas<br />

Milliner ; — B. Ferdinand Auffr<strong>et</strong>, Yves Ma<strong>de</strong>c.<br />

Rhétorique : A. Pascal Donnard, <strong>de</strong> Pont-Croix ; Guillaume<br />

Mazé, <strong>de</strong> Lambezellec ; — B. Joseph Le Joli ec, <strong>de</strong> Lothey ; François<br />

Le Loua rn, <strong>de</strong> Pleyben.<br />

PRIX D'HONNEUR : Pascal Donnard.<br />

LEUHAN. — On nous écrit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse :<br />

i La fête patronale <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, dont vous avez bien<br />

voulu publier le programme, a été, c<strong>et</strong>te année, contrariée par le<br />

temps. Néanmoins la pluie persistante n'a pu arréter que les touristes,<br />

les curieux <strong>et</strong> <strong>de</strong> rares pèlerins hésitants. Aussi la bonne<br />

Vierge, appelée à si juste titre * la santé <strong>de</strong>s infirmes, solus in firmorum<br />

i, s'est montrée généreuse à l'égard <strong>de</strong> ses dévols serviteurs,<br />

qui sont venus nombreux : les béquilles apportées <strong>et</strong> les


- sos -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

exhvolo en cire sont une preuve certaine qu'EIle se plait à rénan<br />

dre ses faveurs, dans ce sanctuaire édifié en l'honneur <strong>de</strong> Z<br />

immaculée Conception. °<br />

Des pèlerins, tenant d'une main un cierge <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'autre éirrAnant<br />

le chapel<strong>et</strong>, nu-pieds, (malgré les fatigues d'une tniiW<br />

route, ont, sous une pluie fine, fait la procession aux namheanx<br />

<strong>et</strong> passé la nuit en prières <strong>de</strong>vant ia grotte. Le clergé n'a nu snf<br />

tire a entendre les confessions ; le nombre <strong>de</strong> communions a nota"<br />

blement dépassé celui <strong>du</strong> pèlerinage <strong>de</strong> 1893 O Marie mère<br />

immaculée, soyez bénie 1 Que d'âmes ont laissé à Lour<strong>de</strong>s-Leuhan<br />

leurs infirmités spirituelles dans la piscine <strong>de</strong> la Pénitence ! aue<br />

<strong>de</strong> cœurs y ont goule une joie pure, <strong>de</strong>puis longtemps per<strong>du</strong>e »<br />

Dura nj -a nim <strong>du</strong> samedi au dimanche, le chant <strong>de</strong>s cantiques<br />

a alterné avec la récitation <strong>du</strong> Rosaire. A 3 heures <strong>du</strong> matin<br />

une messe a été dite, ce qui a permis aux pèlerins <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner<br />

dans leurs paroisses, heureux d'avoir encore une fois prié <strong>de</strong>van<br />

Ia grotte. D'autres pèlerins sont venus prendre leur place, <strong>et</strong> continuer<br />

le concert <strong>de</strong> louanges à la Reine <strong>du</strong> ciel.<br />

Le samedi, la grand'messe a été chantée par M. Abhervé-<br />

Guéguen recteur <strong>de</strong> Coray ; M. Le Hoy, chanoine honoraire,<br />

recteur <strong>de</strong> fcamt-Mathieu <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, a exposé, avec beauconn<br />

d onction, Ies motifs <strong>de</strong> notre tendre affection envers ia Saintevierge.<br />

Le dimanche, M. Le Roy chanta Ia grand'messe, <strong>et</strong> M. Quiniou<br />

curé-doyen <strong>de</strong> Carhaix a, dans le dialecte <strong>du</strong> pa vs, rappelé à se^<br />

chers compatriotes qu'on vient à Lour<strong>de</strong>s, mu par'le sentiment <strong>de</strong><br />

Ia pénitence, par le désir <strong>de</strong> réparer, sons le regard <strong>de</strong> Marie nos<br />

nombreuses offenses, afin d'éloigner <strong>de</strong> nous les infirmité <strong>de</strong><br />

i ame el <strong>du</strong> corps, <strong>et</strong> aussi les lléaux qui sont les instruments <strong>de</strong> ta<br />

colère divine. On quitte Lour<strong>de</strong>s avec les sentiments d'une douce<br />

reconnaissance. Marie a mis un baume divin sur toutes nos plaies<br />

nos infirmités. Ici, comme à Lour<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Pyrénées, une foi vive*<br />

une confiance invincible rend Marie propice, la mère <strong>de</strong> toute<br />

misericor<strong>de</strong><br />

Durant la semaine qui vient <strong>de</strong> s'écouler, <strong>de</strong>s messes ont été<br />

célébrées, <strong>de</strong>s prieres ont été dites, dans la chapelle <strong>de</strong> N -D <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le beau temps el la conservation <strong>de</strong>s<br />

recolles. Elles seront continuées, jusqu'au jour où il plaira â Dieu<br />

par I intercession <strong>de</strong> la Vierge immaculée, d'exaucer nos voeux, i<br />

COMMANA. — On nous écrit :<br />

» La paroisse <strong>de</strong> Commana vient <strong>de</strong> jouir <strong>de</strong> la faveur <strong>du</strong>n<br />

Tri<strong>du</strong>um, enrichi d'in<strong>du</strong>lgences par Notre Sainl Père <strong>Léon</strong> XIII el<br />

inauguré, celre année, en l'honneur <strong>de</strong> sainte Anne<br />

M. le Curé-Archiprôtre <strong>de</strong> Morlaix a bien voulu nous apporter<br />

Ie bienfait <strong>de</strong> sa parole apostolique, M, Ie Recteur <strong>de</strong> Plonéour-<br />

Ménez <strong>et</strong> les confrères <strong>du</strong> canton, leur concours dévoué<br />

Le succés a été compl<strong>et</strong> : il y a eu 1,800 communions<br />

A la procession <strong>du</strong> Pardon, plus belle que jamais, le chant <strong>de</strong>s<br />

- 509 -<br />

<<br />

hommes était magnifique d'enlrain : lés échos <strong>de</strong> l'Arrée redisent<br />

encore : Santez Anna hor patronnez ; <strong>et</strong> : iïhor Mam Saniez<br />

Anna!<br />

Daigne la bonne sainte Anne conserver <strong>et</strong> augmenter encore<br />

la foi dans c<strong>et</strong>te chrétienne paroisse, la seule qui ait l'honneur,<br />

dans le diocèse, <strong>de</strong> porter son nom ! (On écrivait autrefois :-<br />

Goumm-Anna.) » . __<br />

Mission <strong>de</strong> Mellac, — Le 8 Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier, s'ouvrait à<br />

Mellac une Mission <strong>de</strong> quinze jours. Lés exercices <strong>de</strong> Ia première<br />

semaine ont été présidés par M. le chanoine Péron, Curé-archipréire<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé ; ceux <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> semaine, par M. Kérébei,<br />

Caré-doyen <strong>de</strong> Riec.<br />

La population <strong>de</strong> la chrétienne paroisse <strong>de</strong> Mellac a répon<strong>du</strong>,<br />

comme elle le <strong>de</strong>vait, c'est-à-dire avec l'entrain le plus admirable,<br />

à l'appel <strong>de</strong> son si dévoué pasteur, M. Guichaoua. Dès Ie premier<br />

j-jur, l'église, parée comme aux plus beaux jours <strong>de</strong> fête, se trouvait<br />

presque comble'el, malgré l'inclémence <strong>du</strong> temps, les fidèles<br />

ont suivi avec une fidélité exemplaire tous les exercices <strong>de</strong> la<br />

journée. Leur assi<strong>du</strong>ité ne s'est pas démentie un seul moment. Ils<br />

écoutaient, avi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> profondément recueillis, la parole ar<strong>de</strong>nte<br />

<strong>de</strong>s missionnaires. De mémoire d'homme, il n'y avait pas eu à<br />

.Mellac <strong>de</strong> Mission proprement dite ; aussi Ia joie débordait-elle <strong>de</strong><br />

tou tes les âmes, <strong>du</strong>rant ces quinze jours <strong>de</strong> grâces <strong>et</strong> <strong>de</strong> bénédictions.<br />

Tant <strong>de</strong> générosité <strong>et</strong> <strong>de</strong> bonne volonté <strong>de</strong>vaient pro<strong>du</strong>ire leur<br />

fruit : comme résultat, près <strong>de</strong> 1.100 personnes sont Vennes<br />

s'asseoir à la table sainte.<br />

La Mission s'est terminée par une touchante cérémonie.<br />

Après la bénédiction solennelle d'une statue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong><br />

Rosaire, ach<strong>et</strong>ée par les paroissiens en souvenir <strong>de</strong> la Mission, la<br />

procession s'est ren<strong>du</strong>e au cim<strong>et</strong>ière, près <strong>de</strong> la croix. Une plaque<br />

eo marbre, commémorative, <strong>de</strong>vait y être placée. M, le Curé <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>lé, dans une émouvante allocution, a fait entendre à ses<br />

nombreux auditeurs, groupés autour <strong>de</strong> l'antique calvaire, que<br />

c'était pour eux un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r inébranlable au fond <strong>de</strong> leur<br />

cœur, la vieille foi <strong>de</strong> leurs pères <strong>et</strong> <strong>de</strong> rester fidèles aux promesses<br />

faites pendant la Mission. Si jamais ils venaient à oublier leurs<br />

promesses, leurs serments, celle pierre serait là pour témoigner<br />

contre eux I... Mais tous seront fidèles, la pierre pourra étre<br />

détruite par les injures <strong>du</strong> lemps, la foi restera dans les âmes :<br />

Ar vein a uzo, ar feiz a bado !<br />

TRÉMÉVEN. — Une messe <strong>de</strong> cinquantaine. — Dimanche<br />

<strong>de</strong>rnier, une cérémonie, que l'on voit hélas I trop rarement<br />

&e repro<strong>du</strong>ire, avait lieu à Tréméven. M. l'abbé Floc'h, ancien<br />

recteur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse — dans laquelle il s'est fixé après s'être<br />

r<strong>et</strong>iré <strong>du</strong> ministère, il y a quelques années, —célébrait le cinquantième<br />

anniversaire <strong>de</strong> sa prêtrise : il est le seul survivant <strong>de</strong>s


- 510 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

seize prêtres qui reçurent, le môme jour, l'onction sacerdotale<br />

La fête a été aussi louchaMe, aussi pieuse que pleine d'entrain'<br />

Tout s'était réuni pour que le vénérable jubilaire reçût, en cé<br />

jour, ies meilleurs témoignages <strong>de</strong> respect <strong>et</strong> d'affection l'n<br />

clergé nombreux, <strong>de</strong> nombreux amis, tous les membres <strong>de</strong> u<br />

famille, une assistance considérable <strong>et</strong>, par <strong>de</strong>ssus loui k<br />

enfants <strong>de</strong> l'école libre <strong>de</strong>s Sœurs - fondation dont le principal<br />

honneur revient à M. Ftoc'h - formaient à ce bon prétre on<br />

cortège d'honneur. Une fort bonne musique, déjà organisée par<br />

l'infatigable M. Havas, à <strong>Quimper</strong>lé, prêtait son concours â la<br />

fête, <strong>et</strong> la rendait aussi brillante que possible.<br />

Après que M. Floch eut été con<strong>du</strong>it processionnellement <strong>de</strong> son<br />

domicile à l'église, M. le Curé <strong>de</strong> Sainte-Croix a pris la parole<br />

Paraphrasant ce texte <strong>du</strong> Lévitique : * Sanctificabis guinquagml<br />

mum annum - ipse est jubilons », it a montré comment ce jour<br />

<strong>de</strong>vait étre célébré avec allégresse, d'abord par le jubilaire dom<br />

ii a résumé Ia vie. Rappelant tous les sentiments qui peuvent se<br />

presser dans l'âme d'un prétre après cinquante ans <strong>de</strong> sacerdoce<br />

il en a profilé pour redire aux chrétiens ce que c'est que le prêtre<br />

<strong>et</strong> son rôle dans le mon<strong>de</strong>... L'orateur a fait voir comment <strong>et</strong><br />

pourquoi c<strong>et</strong>te allégresse <strong>de</strong>vait étre partagée par les amis, les<br />

parents <strong>de</strong> M. Floch <strong>et</strong> par tous les fidèles, <strong>et</strong> il a terminé en<br />

<strong>de</strong>mandant au jubilaire <strong>de</strong> bénir ses confrères en môme temps aue<br />

les fidèles qui furent confiés à son ministère pastoral.<br />

Aprés ces paroles, écoutées avec la plus religieuse sympathie,<br />

M. Floch, sous le coup d'une émotion qu'il est facile <strong>de</strong> comprendre,<br />

acharné solennellement la messe. Ensuite, <strong>de</strong>s agapes fraternelles<br />

réunissaient chez lui ses nombreux amis <strong>et</strong> sa famille<br />

A la Hn <strong>du</strong> diner, M. le Curé <strong>de</strong> Sainte-Croix, après avoir porté la<br />

santé <strong>du</strong> héros <strong>de</strong> ia fole, a rappelé que la source <strong>du</strong> sacerdoce se<br />

trouve dans le Souverain Pontife <strong>et</strong> les Evéques, <strong>et</strong>, aux chaleureux<br />

applaudissements <strong>de</strong> tous, a porté à la santé da Pape <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. Puis, M. Labasque, recteur <strong>de</strong> Ctohars-<br />

Carnoët, dans une <strong>de</strong> ces charmantes poésies brelonnes dont ita<br />

le secr<strong>et</strong>, a chanté le prétre à qui Dreu accordaïl l'honneur d'une<br />

aussi belle vieillesse. Ces coupl<strong>et</strong>s pleins <strong>de</strong> charme, d'à-propos,<br />

<strong>de</strong> gai<strong>et</strong>é, <strong>de</strong> finesse, oni bien clos celte fête touchante, qui a<br />

1 aissé à tous les meilleures impressions.<br />

Nos Missionnaires.<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique<br />

VEcho <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> annonçait récemment oifl<br />

quinze Pères Blancs <strong>et</strong> cinq Sœurs Blanches, <strong>de</strong> la Fondation da<br />

cardinal Lavigerie, avaient quitté Marseille, pour gagner le centre<br />

môme <strong>de</strong> l'immense continent noir.<br />

- oM -<br />

« C'est le premier départ <strong>de</strong> religieuses missionnaires pour les<br />

grands lacs d'Afrique équaloriale, dit l'Ërho.<br />

i Nous avons eu la joie <strong>de</strong> nons entr<strong>et</strong>enir quelques instants<br />

avec l'un <strong>de</strong>s Pères Blancs qui viennent <strong>de</strong> quitter, avec une joie<br />

surnaturelle <strong>et</strong> admirable, le beau pays <strong>de</strong> France pour une telle<br />

expédition. On jugera <strong>de</strong>s fatigues inouïes qu'ils vont en<strong>du</strong>rer, par<br />

ces quelques détails. Après une traversée <strong>de</strong> près d'un mois, les<br />

missionnaires, arrivés à Zanzibar, iront former leur caravane en<br />

face <strong>de</strong> l'ile, â Bavamoyo^ p<strong>et</strong>ite ville fondée parles Pères <strong>du</strong> Saint-<br />

Esprit. Puis, ils auront à faire seize cents kilomètres, c'est-à-dire<br />

un voyage <strong>de</strong> trois mois à pied ou à âne, pour atteindre lar terre<br />

promise <strong>de</strong> leurs travaux apostoliques... » *<br />

Nos lecteurs n'ont pas oublié le récit si vivant d'un <strong>de</strong> ces<br />

voyages « à travers l'Ouganda >, écrit par notre compatriote, le<br />

R. P. Moullec, que nous avons publié en 1892. Us prendront un<br />

égal intérêt à la relation suivante, dûe à la méme plume, <strong>et</strong> qu'on.<br />

a bien voulu nous communiquer.<br />

Notre-Dame, <strong>de</strong>s Victoires, Bud<strong>du</strong>, ie l'* Avril lg94.<br />

(En r Uganda : Bikira Atasingika, la Vierge invincible.)<br />

MON TRÉS CHER FRÈRE,<br />

Depuis plus d'une année, je n'ai guère écrit à ton adresse que<br />

<strong>de</strong> rares p<strong>et</strong>its bill<strong>et</strong>s, finissant presque invariablement par celte<br />

excuse, au moins spécieuse : « Pardonne mon laconisme, le temps<br />

me fait défaut ! »<br />

A vrai dire, <strong>de</strong>puis ia pacification <strong>de</strong> l'Ouganda, j'ai vécu dans<br />

une sorte <strong>de</strong> mutisme volontaire à l'égard <strong>de</strong> tous ceux qui, en<br />

Europe, pensent encore à moi. J'avais à me perfectionner dans<br />

l'exercice d'une langue qui n'est pas écrite, dont il faut, pour<br />

parler <strong>de</strong> la sorte, happer les expressions sur les lèvres <strong>de</strong>s noirs.<br />

De plus, sans compter les longues journées <strong>de</strong> fièvre, avant d'entreprendre<br />

la formation sérieuse d'un si grand nombre d'âmes<br />

incultes, dans lesquelles il faut faire naître, croître Jésus-Christ<br />

<strong>et</strong> l'y asseoir honorablement d'une manière définitive, j'avais<br />

besoin d'un long travail <strong>de</strong> préparation. Plus une àme est enténébrée,<br />

plus il faut au Missionnaire <strong>de</strong> lumières pour l'éclairer.<br />

Pour toutes ces raisons, bien <strong>de</strong>s fois j'ai étouffé la brûlante<br />

envie qui me poussait à l'écrire longuement. Aujourd'hui que je<br />

commence à sentir le vieux vicaire < qui repasse un traité, sans<br />

perdre le fil d'une conversation », je viens volontiers <strong>de</strong>viser avec<br />

toi sur les beautés <strong>de</strong> ma nouvelle patrie : car désormais, je ne<br />

suis plus Br<strong>et</strong>on, je suis Muganda.<br />

J'ai nommé ma nouvelle patrie ï Ah ! si tu savais comme j'y<br />

suis attaché! c'est une fiancée que j'aime, que j'ai toujours aimée,<br />

que j'aimerai, <strong>de</strong> plus en plus, jusqu'a la mori <strong>et</strong> au <strong>de</strong>là. Elle est<br />

noire <strong>de</strong> peau comme <strong>de</strong> cœur, noire, trés noire ; mais elle se<br />

laisse purifier, <strong>et</strong> c'est ce qui la rend si belle : Nigra sum, sed<br />

formosa !<br />

C<strong>et</strong>te bien-aimée, je m'efforcerai <strong>de</strong> te U présenter telle qu'elle


- 512 _<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

se présente elle-même à mes regards, <strong>et</strong> cela d'autant mi«iv<br />

connaissant sa langue, j'ai pu l'interroger <strong>et</strong> son<strong>de</strong>r S U e '<br />

<strong>de</strong>rniers replis <strong>de</strong> son oeur. l Ui) Pau\<br />

A l'heure quil est, je parle le Ruganda presque aussi bien „„<br />

le Br<strong>et</strong>on. Peut-être, certains mots ont-ils <strong>de</strong>s DaaucesïuêïïS^<br />

pas encore saisies; mais je les saisirai d'autant plus vR*? 1<br />

angue <strong>de</strong>s Bagandas n'a point d'argot. ll n'est pas difficile ni 3<br />

lors, <strong>de</strong> parler comme ceux qui parlent le mieux<br />

umicue > -fe<br />

Le territoire concédé par les Anglais aux catholiques BaianAu<br />

embrasse environ un <strong>de</strong>gré <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> : un <strong>de</strong>eré fni!<br />

dans 1 hémisphère auslral <strong>et</strong> la moitié d'un <strong>de</strong>pré dans X '<br />

sphère boréal, Notre station <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Victoires es S<br />

à peu près au centre <strong>du</strong> premier <strong>de</strong>gré-sud, au somm<strong>et</strong> !ïï<br />

large colline, couverte <strong>de</strong> splendi<strong>de</strong>s bananeraies<br />

Ces <strong>de</strong>ux provinces <strong>de</strong> l'Ouganda, qui sont comprises dans<br />

esnace nue m viern d'indtnnor c--mr.aiiAni n K \. . U<strong>du</strong>s<br />

-^w.^^...^, ^^ U1,c »ciic u miuuiations mn<br />

mes, parsemées <strong>de</strong> villages <strong>et</strong> sillonnées, en tous sens nar t<br />

values herbeuses, ça <strong>et</strong> là recouvertes <strong>de</strong> flaques marécageuses<br />

On ne rencontre <strong>de</strong> culture qu'aux environs <strong>de</strong>s villages Partout<br />

ailleurs, ce ne sont que marécages, ou épaisses forêts ou<br />

prairies verdoyantes, ou inextricables broussailles. Lorsuue les<br />

hantes herbes ont atteint Ja hauteur d'un homme, on les livre aui<br />

flammes <strong>et</strong>, sur 1 épaisse couche <strong>de</strong> cendres, se lève bientôt une<br />

nouvelle <strong>et</strong> vigoureuse végétation qui fournit a <strong>de</strong> nombreux<br />

roupeanx <strong>de</strong> bêtes sauvages el d'animaux domestiques une herbe<br />

tendre <strong>et</strong> toujours verte.<br />

Nos tournées apostoliques, dans un pareil pays, sont fort laborieuses.<br />

Brulé par Ies fenx <strong>du</strong> soleil, le missionnaire doit marcher<br />

presque toujours ou dans la vase <strong>de</strong>s marais, ou dans le fouillis<br />

mpenétrable <strong>de</strong> la brousse ou dans les seniiers escarpés <strong>de</strong>s montagnes.<br />

Je me rappelle avoir fait une <strong>de</strong> ces tournées dont je n'oublierai<br />

jamais la fatigue. Je m'étais mis en marche avec le iour,<br />

cest-à-dire vers S heures <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie. A 8 heures, je me trouve<br />

<strong>de</strong>vant un immense marais, long <strong>de</strong> plusieurs lieues, large d'on<br />

kilomètre, couvert <strong>de</strong> hautes herbes <strong>et</strong> <strong>de</strong> papyrus. Je me déchaussé<br />

<strong>et</strong> my engage résolument. Bientôt je barb<strong>et</strong>te dans la<br />

vase <strong>et</strong> m enfonce dans Ia masse spongieuse <strong>de</strong>s fondrières, qni<br />

menacent <strong>de</strong> m engloutir. En certains endroits, je suis jusqu'au<br />

cou dans une eau bourbeuse <strong>et</strong> infecte. Lorsque je regagnai la<br />

terre ferme, pebeus paotr koant da vel<strong>et</strong> !<br />

Vers H heures, ce sont d'autres obstacles. Je m'égare dans<br />

une savane solitaire, horrible fouillis <strong>de</strong> plantes folles el <strong>de</strong> buissons<br />

entrecroisés. Je me creuse un chemin à coups <strong>de</strong> bottes el<br />

parviens, au bout d'une heure, à trouver un sentier battu, mais<br />

au prix <strong>de</strong> quelles sueurs ! t Arme ton fusil, Pére, me disait un<br />

- 813 -<br />

<strong>de</strong> mes enfants on sent le ligre par ici. . C'était le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> mes<br />

soucis, la crainte <strong>du</strong> tigre ; je souhaitais surtout un vern d ? ea *S<br />

une banane ! Ily avait sept heures que je marchais, le temps eu!<br />

chaud, le solei mauvais, j'étais presque à jeun : les W me<br />

manquaient. -Allons I me dis-je alors quoique lu ne va SS SI<br />

un sou, i ne faut pas te tuer : les missionnaires <strong>de</strong> l'OugaKe<br />

sont pas trop nombreux ! . Et, ce disant, je m'assieds sur l'herbe<br />

<strong>et</strong> envoie un enfant au village que j'apercevais au loin. Au bom<br />

<strong>de</strong> quelque temps, une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> noirs arrivent à toutes Jambes<br />

C'est un chef chrétien avec tous ses hommes. SuivanT la inod<strong>du</strong><br />

pays pour les grands chefs, un robuste nègre me soulève stt-sas<br />

épaules <strong>et</strong> me transporte au village, où Fon me servît iane excellente<br />

bière <strong>de</strong> hanane qui me réconforta.<br />

Si les marais sont nombreux dans l'Ouganda, les rivières <strong>et</strong> les<br />

neuves som assez rares. Je citerai trois fleuves seulement - le Nil<br />

qu. sort <strong>du</strong> Nyanza<strong>et</strong>que les indigènes appel lent Ky i ra, la Kagera'<br />

ï^f°T] a \ m f<br />

Sud <strong>du</strong> Bud<strong>du</strong> ' <strong>et</strong> £ Kaionga, qui en eTfla<br />

hmi e Nord, La kagera a un cours impétueux, ombragé d'arbres<br />

sur les <strong>de</strong>ux rives. La baie dans laquelle elle roule ses eaux est<br />

1 un <strong>de</strong>s endroits les plus dangereux <strong>du</strong> lac. La Katonga débouche<br />

dans une large baie qne j'ai traversée, une seule Tois, pendant ia<br />

nuit. Voici dans quelles circonstances.<br />

C'était au mois <strong>de</strong> mars 1892. Nous sortions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssus la paille<br />

<strong>de</strong>s prisons protestantes <strong>et</strong> nous nous rendions au Kiziba, pavs<br />

situé au Sud <strong>du</strong> Bud<strong>du</strong>, qui avait donné asile à nos catholiques<br />

expulsés Un soir que nous étions campés sur le rivage d'une<br />

presqu <strong>de</strong> quon appelle Bujjako, un orage épouvantable éclata.<br />

(A suivre.)<br />

Congrès scientifique international catholique <strong>de</strong><br />

18y4. - Nous recevons Ja communication suivante qui peut intéresser<br />

plusieurs <strong>de</strong> nos lecteurs <strong>et</strong> que, faute d'espace, nous nous<br />

voyons, a regr<strong>et</strong>, contraint d'abréger :<br />

« Mgr Freppel, <strong>de</strong> glorieuse mémoire, disait : « Ce n'est pas la<br />

science que nous avons à redouter, nous chrétiens ; nous n'avons<br />

peur que cie l'ignorance. . Et, s'adressant spécialement aux calbotques<br />

<strong>de</strong> France, il ajoutait : < Soit timidité, soit excès <strong>de</strong> désintéressement,<br />

nous sommes les premiers à ne pas savoir reconnaître<br />

<strong>et</strong> publier le mérite <strong>de</strong>s nôtres. •<br />

Nous cesserons <strong>de</strong> mériter ce reproche si juste el si justifié <strong>du</strong><br />

grand évéque d'Angers, quand nous nous rendrons compte <strong>de</strong> ce<br />

que nous valons. Pour cela, prenons position sur le terrain scientifique,<br />

comptons-nous, reconnaissons-nous, serrons-nous les couifioî<br />

> cest là le bnt <strong>de</strong> nos œn S r és triennaux. Ceux <strong>de</strong> 1888,<br />

J*fi °. nt montré éloquemmeni ce que Pon peul altendre d'une<br />

institution qui affirme son programme el qui est loin d'étre une<br />

quantité négligeable, môme pour les indifférents <strong>et</strong> pour Ies malveillants.<br />

K<br />

C<strong>et</strong>te année, le Congrès se tiendra a Bruxelles, <strong>du</strong> 3 au H Sep-


- 5H -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

is<br />

tembre, el se terminera par une visite à l'Exposition universelle<br />

d'Anvers.<br />

Mgr d'Hulsl le disait eo fon bons termes, en 1891 : t Adhérer<br />

<strong>de</strong> loin, c'est bien; envoyer un mémoire, c'esl mieux ; venir ea<br />

personne, c'est la perfection J Quelques-uns <strong>de</strong> nos compatriotes,<br />

peut-être, se laisseront tenter par celle perspective <strong>de</strong> la perfection,<br />

en adhérant <strong>et</strong> en allant eux-mêmes manifester, à Bruxelles,<br />

leurs sentiments <strong>de</strong> solidarité chré.ienne.<br />

Pour les adhésions, s'adresser soit à M. le Correspondant diocesain,<br />

soit directement à M. J. Chobert, 74, rue <strong>de</strong> Vaugirard,<br />

Paris, en joignant un mandat-postal <strong>de</strong> 10 francs. On peut profiter<br />

<strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s h prix très ré<strong>du</strong>its pour l'Exposition d'Anvers, valables<br />

15 jours, pour toute la Belgique. Les frais <strong>de</strong> séjour ne sont pas<br />

non plus considérables. Les ecclésiastiques peuvenl recevoir l'hospitalité<br />

(au prix <strong>de</strong> i francs par jour) à l'Institut Saint-Louis, à<br />

Bruxelles, en écrivant d'avance à M. te Chanoine Van Aerlselaer,<br />

directeur <strong>de</strong> cel établissement.<br />

Le diocése <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> sera représenté au Congrès <strong>de</strong> Bruxelles<br />

par quatre mémoires :<br />

1° Section <strong>de</strong>s sciences anthropologiques :<br />

ft!. le Baron Halna <strong>du</strong> Fr<strong>et</strong>ay : Début* <strong>de</strong> l'âge néolithique.<br />

2° M. Ch. <strong>de</strong> Calan : Les populations originaires <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-<br />

Br<strong>et</strong>agne,<br />

Seciion historique ;<br />

3" M. l'Abbé Antoine Favé : Anglais el Espagnols pendant la<br />

Ligue <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne,<br />

4 Ù M. le Chanoine Abgrall : Enquête sur l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>t*Art<br />

flamand dans t'Art religieux, an diocése <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Plus <strong>de</strong> 130 mémoires ont êté reçus en temps utile.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

I I • •<br />

B OME. — Veu t-on savoir quelle est la liberté laissée à la Religion<br />

dans la Ville éternelle ?<br />

Les Transtévérins avaient l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> porter procession nellément<br />

la Madonna <strong>de</strong>l Carminé <strong>de</strong> I église Saint-Jean iles Génois<br />

a celle <strong>de</strong> Saint-Chrjsosme, c'est-à-dire à une disiauce d'un kilomètre<br />

à peu près. Celte année, quelques jeunes gens, payés par<br />

les loges, promirent <strong>de</strong> protester, < car, disaient-ils, c<strong>et</strong>te procession<br />

encombre la rue ». Le questeur <strong>de</strong> Rome s'est ému <strong>de</strong> celte<br />

réclamation, <strong>et</strong> vile, au nom <strong>de</strong> la liberté, il s'est hâle <strong>de</strong> défendre<br />

la fête tradilionnelle <strong>du</strong> 15 Juill<strong>et</strong>, « par précaution, disait-il, <strong>et</strong><br />

pour maintenir le bon ordre ».<br />

Les Transtévérins ne se sont pas tenus pour battus, l'image <strong>de</strong><br />

la Vierge a été transportée, la nuit, à Sainl-Chrysosme <strong>et</strong>, le 16,<br />

après avoir chanté les louanges <strong>de</strong> leur protectrice, les Transtévérins<br />

ont tous illuminé leurs <strong>de</strong>meures ; c'était vraiment superbe ;<br />

!<br />

— mn -<br />

Ie questeur avait oublié d'interdire le pavoisement el l'illumination<br />

<strong>de</strong>s maisons...<br />

Mais par le fait méme <strong>du</strong> décr<strong>et</strong>, l'image <strong>de</strong> ta Vierge Marie ne<br />

pourra plus étre portée en procession; mais Notre-Seigneur luimôme<br />

sera obligé, même à Rome, <strong>de</strong> Se voiler sous le manteau <strong>du</strong><br />

prétre, pour aller se donner aux pauvres mala<strong>de</strong>s.<br />

El si les catholiques se perm<strong>et</strong>tent d'appeler <strong>Léon</strong> XIII i le prisonnier<br />

<strong>du</strong> Vatican », les libéraux aidés par les maçons se révoltent<br />

<strong>et</strong> s'indignent : -* Et quoi ! disent-ils, prisonnier, lepape ne<br />

l'est pas ! Pourquoi ne son-il pas <strong>de</strong> son palais? Qui est-ce qui<br />

l'en empêche ? S'il sortait en ville, il serait certainement .respecté<br />

<strong>de</strong> tous ! i<br />

On défend à Dieu <strong>de</strong> sortir dans la rue <strong>et</strong> l'on voudrait faire<br />

croire que Son Vicaire pourrait s'y promener impunément !<br />

Les EEmes cardinaux <strong>et</strong> les RRmes prélats, officiers <strong>et</strong> consulleurs<br />

<strong>de</strong> la 'Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites se sont réunis, le<br />

10 Juill<strong>et</strong>, au palais apostolique <strong>du</strong> Vatican; pour y tenir une<br />

séance ordinaire.<br />

Parmi les questions relatives aux préliminaires <strong>de</strong> causes <strong>de</strong><br />

saints, ils se sont occupés <strong>de</strong> Ja revision <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> la servante<br />

<strong>de</strong> Dieu, Louise <strong>de</strong> Marillac, veuve Le Gras, co-fondatrice <strong>de</strong> la<br />

Société <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> Ia Charité.<br />

La Sacrée-Congrégation a reconnu qu'il n'y a rien <strong>de</strong> contraire,<br />

dans ces écrits, à ta foi <strong>et</strong> à la morale <strong>et</strong> que, partant, rien n'empêche,<br />

<strong>de</strong> ce chef, la suite régulière <strong>du</strong> procès <strong>de</strong> béatification. Cependant,<br />

comme il pourrait, absolument parlant, s'v trouver quelque<br />

point obscur, ou prêtant à <strong>de</strong>s objections contreïhéroïcilé <strong>de</strong>s vertus,<br />

la Sacrée-CongrégaJion a eu soin <strong>de</strong> comprendre dans sa<br />

réponse la clause habituelle qui laisse pleine faculté au promoteur<br />

<strong>de</strong> la Foi <strong>de</strong> formuler ces objeclions, lorsque l'héroïcité <strong>de</strong>s vertus<br />

sera disculée en trois séances dislincies.<br />

Dans celte mème séance, la Sacrée-Congrégation a décrété une<br />

addition à faire à l'office <strong>et</strong> à insérer au martyrologe romain en<br />

l'honneur <strong>de</strong> saint Camille <strong>de</strong> Lellis <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sainf Jean <strong>de</strong> Dieu, en<br />

tant que patrons <strong>de</strong> tous les hôpitaux <strong>et</strong><strong>de</strong> tous les infirmes (Paironum<br />

omnium Hospitalium <strong>et</strong> Infirmomm).<br />

Et une autre addition à faire à la Vl' leçon <strong>du</strong> 2 e nocturne el à<br />

l'éloge dans le martyrologe romain <strong>du</strong> titre <strong>de</strong> Patron <strong>de</strong> toutes<br />

les Associations <strong>de</strong> charité dans le mon<strong>de</strong> entier : Patroni omnium<br />

Soci<strong>et</strong>atum Carùatis in loto catholico orbe existentium, en l'honneur<br />

<strong>de</strong> saint Vincent <strong>de</strong> Paul.<br />

Enfin fa Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites a approuvé le propre <strong>de</strong><br />

la messe <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'office en l'honneur <strong>de</strong> la sainte médaille <strong>de</strong> 11mmaculée-Conception.<br />

Les visionnaires <strong>de</strong> Loigny. — Un nouveau décr<strong>et</strong> a<br />

été porté contre ces visionnaires par le Saint-Office, le 27 Juin<br />

<strong>de</strong>rnier.


- mn -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

En le publiant, Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> Chartres signale dans<br />

une l<strong>et</strong>tre nastorale : 1° les étonnantes injures que débite Ia<br />

voyante ; 2»l'audace <strong>de</strong> ses mensonges; 3' ses colossales insanités •<br />

4* ses perpétuels appels <strong>de</strong> fonds ; 5 û la débâcle commencée <strong>du</strong><br />

pseudo-cou vent ; 6° quelques unes <strong>de</strong> leurs incnnables prétentions<br />

Le décr<strong>et</strong> pontifical eL l'ordonnance épiscopale ont été nromni<br />

gués, le 15 Juill<strong>et</strong>, à la grand'messe.<br />

P mQI<br />

Le vicaire-général <strong>et</strong> l'official se sont ensuite ren<strong>du</strong>s au pseudocouvent,<br />

pour les communiquer officiel lément aux personnes oni<br />

habitent là. Mais l'entrée <strong>de</strong> la maison Ieur a été refusée JU om<br />

alors intro<strong>du</strong>it par les barreaux <strong>de</strong> la grille une copie authentique<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux pièces. Pendant ce temps-là, ia soi-disani voyante Jes<br />

invectivait furieusement, criant : • C'est la ban<strong>de</strong> à Monaco I Le<br />

vrai <strong>Léon</strong> XIII est avec nous r... » <strong>et</strong> les poursuivait <strong>de</strong> ses menaces<br />

: « Malheur à vous ! malheur à vous! »<br />

It est iriste <strong>de</strong> penser que ces malheureuses égarées continuent<br />

a faire <strong>de</strong>s <strong>du</strong>pes, méme dans notre pa vs, à ce que l'on assure<br />

grâces aux brochures <strong>et</strong> autres écrits qu'elles répan<strong>de</strong>nt. Tous ces<br />

imprimés, notamment ies Annates <strong>de</strong> Loigny, sont condamnés par<br />

ordre spécial <strong>du</strong> Souverain-Pontife.<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statnes <strong>de</strong> Hotre-Dame.<br />

/Suite./<br />

En publiant, dans notre <strong>de</strong>rnier numéro, le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> cérémonial<br />

pour la gran<strong>de</strong> fêle <strong>de</strong> Chàteauneuf, nous indiquions après la<br />

Bénédiction Papale . le r<strong>et</strong>our en ville aa chant dn Te Deum i<br />

Ce r<strong>et</strong>our ne <strong>de</strong>vant pas se faire pnxessionnellement, le chant<strong>de</strong><br />

IT-ymûe d action <strong>de</strong> grâces est remis à la procession <strong>du</strong> soir<br />

comme on le verra dans le dispositif qui suit.<br />

PROGRÂIIE & HORAIRE<br />

La Solennité sera précédée d'un Tridnum.<br />

Pendant ces trois jours <strong>et</strong> pendant Uocure qui suivra U fête<br />

In<strong>du</strong>lgence plénière aux conditions ordinaires pour ceux nai visiteront<br />

la chapelle <strong>de</strong> N-D. <strong>de</strong>s Pone*.<br />

Jeudi 23 <strong>et</strong> Vendredi 24 Août.<br />

*Q-fe---*- — GrandWlesse, Instruction br<strong>et</strong>onne.<br />

S heures, — Vêpres, Instruction française-<br />

Samedi 2ô Août-<br />

W heures. — Grand'Messe <strong>et</strong> Sermon br<strong>et</strong>on.<br />

3 heures (soir). — Procession <strong>et</strong> Vêpres solennelles an champ<br />

<strong>du</strong> CooronnemenL<br />

S heurts. — Procession aux fiamfaeaax lllnoùftstion «or le<br />

parcours<br />

- 517 -<br />

DIMANCHE 26 AOUT<br />

Les Messes commenceront à 2 heures <strong>et</strong> se succè<strong>de</strong>ront d'heure<br />

en neure.<br />

gu "'<br />

De 8 heures à io heures. - Réception <strong>de</strong>s processions.<br />

IO Heures. - Les Processions réunies se rendront <strong>de</strong> la chapelle<br />

<strong>de</strong> N-D- df Portes au champ <strong>du</strong> Couronnement.<br />

La société I Union Musicale, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, prêtant son concours<br />

la musique alternera avec les chants. «fureurs,<br />

BÉNÉDICTION DES COURONNES<br />

Se^S.^éïnxïl! 1630 ' ^ ^ <strong>de</strong> QuilDper <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> > ---'-£--<br />

Van^ SE P0NTIFICALE célébrée P--" S- G- «gr Becel, éveque <strong>de</strong><br />

Sermon français par M. Oulhenin-Chalandre, chanoine honora.re<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, Directeur général <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> l'Adoption<br />

COURONNEMENT DE NOTRE-DAME DES PORTES<br />

Cantate <strong>du</strong> Couronnement.<br />

BÉNÉDICTION PONTIFICALE donnée par M«r l'Évênue <strong>de</strong><br />

at?' au nom <strong>de</strong> s -* Ln * (rS « 2<br />

N.-B. - Le départ pour la ville <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our au champ <strong>du</strong><br />

Louronnement ne se feront pas processionnellement.<br />

oh*i ,m S7-? ,!e ' la s . ame couronnée restera exposée dans le<br />

champ. Les fi<strong>de</strong>les sont instamment priés <strong>de</strong> ne s'en approcher<br />

que dans le plus grand ordre.<br />

FK<br />

3 heures. — VÊPRES PONTIFICALES<br />

Sermon br<strong>et</strong>on par M. Morgant, recteur <strong>de</strong> Saint-Pierre-Quil-<br />

Dignon.<br />

ACCLAMATIONS<br />

Bénédiction donnée conjointement par NN. SS. tes Évêques <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong> Vannes, <strong>de</strong> Séez, <strong>du</strong> Cap-HaïLien, <strong>de</strong> Jéricho <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Saim-Brieuc.<br />

PROCESSION DU RETOUR<br />

Rentrée solennelle <strong>de</strong> la Statue couronnée dans sa chapelle<br />

Te Deum. — Bénédiction dn Très Saint-Sacrement.<br />

9 heures. — Illumination <strong>et</strong> feu d'artifice.<br />

Le Lundi, à 8 heures, Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> célébrera à<br />

Si-u, <strong>de</strong>s Portes une messe d'action <strong>de</strong> grâces.<br />

N.-B. — Les prêtres qui assisteront aux fêtes <strong>du</strong> Couronnement<br />

sont pries d apporter :<br />

l'- Un SURPLIS.<br />

2° Le Livre <strong>de</strong>s OFFICES DE L'ÉGLISE.<br />

Ils trouveront à Chàteauneuf <strong>de</strong>s feuilles imprimées portant les<br />

tormules qui seront récitées ou chantées à la cérémonie Su Couronnement<br />

<strong>et</strong> aux <strong>de</strong>ux processions.


-.<br />

— 518 —<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Soci<strong>et</strong>é <strong>de</strong> Saint-Auguslin, — Desclée, <strong>de</strong> Brouwer el C'\ — Lille.<br />

VIE <strong>du</strong> P. JACQUES LAINEZ, aeoond Général <strong>de</strong> la Compagnie<br />

<strong>de</strong> Jésus, par le P. Joseph BOKRO, S, J., suivie <strong>de</strong> la biographie<br />

<strong>du</strong> P Alphonse SAI HFliOM, par le menus autour. — i vol. ^r, in-8* <strong>de</strong> 30J<br />

ages, orné <strong>de</strong> li tels rouges el illustra <strong>de</strong> oonibrcuses gravures, fr. 3,50.<br />

C<br />

es Pères Lainez <strong>et</strong> Salmeron ont exercé une influence salutaire sur fa<br />

plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> nobles existences <strong>de</strong> leur siècle : saints, pontifes,<br />

guerriers, souverains, Leur monographie acquiert l'intérêt d'un drame, en<br />

réunissant dans une méme action <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong> tous les caractères <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> toutes les situations sociales. Elie exhale surtout un arôme <strong>de</strong> vertu ferté<br />

ut vivace. En tournant la <strong>de</strong>rniere page, on sent 0 pages, pleines <strong>de</strong> faits <strong>et</strong> <strong>de</strong> renseignements, forment<br />

une monographie très compl<strong>et</strong>e <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, avec <strong>de</strong>s vues, <strong>de</strong>s portraits,<br />

iU.'s plans, une carte excellente au 50,001»--" qui perm<strong>et</strong> au pèlerin <strong>de</strong> préparer<br />

lui-même ses promena<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>rouver toujours, en quelque endroit<br />

que l'ait porté sa fantaisie.<br />

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AVIS AUX LECTEURS. — La Poudre <strong>de</strong> Rogèt approuvée par<br />

l'Académie <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, est Ie plus agréable dos purgatifs, celui<br />

qui convient le mieux aux dames, aux entants <strong>et</strong> aux tempéraments<br />

délicats.<br />

i La Poudre <strong>de</strong> Boge peut, dans presque tons les cas, remplacer<br />

les autres purgatifs. • (Répertoire <strong>de</strong> Pharmacie.) — Eviter les<br />

pro<strong>du</strong>its similaires dont Ie nom peut préter à confusion. Fabrication :<br />

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pharmacies. Prix <strong>du</strong> flacon : 2 francs.<br />

RENSEIGNEMENTS PARTICULIERS. — On nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> encore :<br />

Dans quel cas, pariïculièreraeni, faut-il employer le Quinium<br />

Labarraque ?<br />

Le vin <strong>de</strong> quinium A. Labarraque, membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />

<strong>de</strong> Paris, est un médicament énergique <strong>et</strong> doux qui convient k<br />

toutes les personnes affaiblies :<br />

Aux convalescents fatigués par une croissance trop rapi<strong>de</strong>, aux<br />

jeunes Illies qui ont <strong>de</strong> la peine à se former <strong>et</strong> à se développer, aux<br />

dames qui relèvent <strong>de</strong> couches <strong>et</strong> aux nourrices, aux vieillards épuisés<br />

par l'âge, aux diabétiques, aux convalescents <strong>de</strong>s fièvres typhoï<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s<br />

pneumonies, elc.<br />

y ôta, — Etant données sa richesse en principes actifs <strong>et</strong> la capacité <strong>de</strong>s<br />

flacons, ce vin est d'un prix modéré <strong>et</strong> moins cher que la plupart <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

similaires. — Dans toutes les pharmacies.<br />

t Dès le début <strong>de</strong> la migraine, il convient <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>ux ou trois<br />

Perles d'essence <strong>de</strong> tèrébentine <strong>du</strong> D r Clerian ; on les avale rapi<strong>de</strong>-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 519 -<br />

-<br />

ment, comme <strong>de</strong>s pilules, dans une cuillerée d'eau. Le plus souvent la<br />

migraine est.dissipée complètement en vingt ou trente minutes<br />

Ce moyen n'est pas infaillible : quel est Ie médicament qui réussit<br />

toujours? mais il guérit huit fois sur dix. »<br />

f -> WALLON,'dans le Courrier Médical.)<br />

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S'adresser à Emile LE JAMTEL, négociant à Guingamp.


- 520 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Les négociations sur les dixièmes <strong>de</strong> paris <strong>de</strong> fondateurs <strong>de</strong> la<br />

Société anonyme <strong>du</strong> Canal <strong>de</strong>s Deux-Mers <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> jour en jour<br />

plus importantes, Les capitalistes commencent à se rendre compte <strong>de</strong><br />

l'avenir considérable réservé à c<strong>et</strong>te entreprise si francaise <strong>et</strong> d'une<br />

importance si gran<strong>de</strong> pour les intérêts français. Le cours <strong>de</strong>s dixièmes<br />

progresse lentement, mais sans interruption : <strong>de</strong> 128 fr. 25 il est morné<br />

celte semaine à 128 fr, 25. On peut prévoir q u "avant quelques semaines<br />

une poussée vigoureuse le portera à 150 francs <strong>et</strong> peut-être méme à<br />

175 francs. Il faut donc se Iiiter <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>s cours actuels pour<br />

m<strong>et</strong>tre ces titres en portefeuille. Une <strong>de</strong>s questions qui semblent préoccuper<br />

le public est celle <strong>de</strong> l'alimentation <strong>du</strong> canal.<br />

UN MONSIEUR offre gratuitement <strong>de</strong> faire connaitre à tous ceux qui<br />

sont atteints d'une maladie, <strong>de</strong> ta peau, dartres, eczémas, boutons, démangeaisons,<br />

bronchites chroniques, maladies <strong>de</strong> la poitrine <strong>et</strong> <strong>de</strong> i estomac, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> rhumatismes, un moyen infaillible <strong>de</strong> se guérir promptement, ainsi qu'il<br />

l'a été radicalement lui-même après avoir souffert <strong>et</strong> essayé en vain tous les<br />

remè<strong>de</strong>s préconisés. C<strong>et</strong>te offre, dont on appréciera le but humanitaire, est<br />

la conséquence d'un vœu.<br />

Ecrire par l<strong>et</strong>tre ou carte postale à M. VINCENT, 8, place Victor-Hugo, à<br />

GRENOBLE, qui répondra gratis <strong>et</strong> franco par courrier <strong>et</strong> enverra les indications<br />

<strong>de</strong>mandées.<br />

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<strong>Quimper</strong>, typographie ni K E R AS GAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Kvôchô.<br />

n' A N N tf E. Vendredi IO Août 18&4. W- 32.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCÈSE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PR1 * 0E L'ABONNEMENT U UG»E DA«0WE<br />

io C8NTIKES 6 fr. par, an 40 CENTIMES<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE O'AVANCE, PAflT DU PREMIER DE CHAQUE "MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmana-Oujniper, pour"<br />

le mardi au plus,tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonnements à H. UB<br />

KHKANCAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évêchèk<br />

<strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>Mroucheriea- 18.<br />

VEÏTI AD VDMEBO: QUIMPER, librairie SALACN, rue Ker/on.<br />

_ . Ji<br />

SOMMAIRE — I. Le Pape<br />

<strong>et</strong> Li question sociale.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> Diocesr<br />

: Offices extraordf-<br />

Dalres ; Le Pele ri na» e <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s ; Nomina lions da ns<br />

le clergé; La cote personnelle<br />

<strong>de</strong>s séminaristes ;<br />

Hoemen t ecclésiastique<br />

; Nos missionnaires.<br />

tit. Au centre <strong>de</strong> l'Afri­<br />

OITEICES IJE LA SEMAINE<br />

Dimanche, ll Août. — 13" Dimanche<br />

• és la Pentecôte. S-** Claire,vierge.<br />

Double, Blanc. A la Messe, mémoires<br />

<strong>du</strong> dimanche <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Octave <strong>de</strong><br />

s. Laurent.<br />

Aux Vêpres, mémoires l' <strong>de</strong> l'Octave,<br />

if <strong>du</strong> dimanche, 3* <strong>de</strong> SS, Hippolyte<br />

<strong>et</strong> Cassien, martyrs.<br />

Lundi, t3. — De l'Octave <strong>de</strong> s. Laurent.<br />

Semi-double. Rouge.<br />

Mardi, u. —Vigile <strong>de</strong> l'Assomption :<br />

Jenne. O Jh re <strong>de</strong> l'Octave <strong>de</strong> S. Lau­<br />

que (suite; ; Les Ecoles<br />

apostoliques.<br />

iV. Gouvelle*<strong>du</strong> man<strong>de</strong><br />

catholique : Rqme ; Reinis ;<br />

E<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> enseignement.<br />

l'. Le couronnement <strong>de</strong>s<br />

statues <strong>de</strong> Notre- Darne<br />

(suite).<br />

V J. Annonces <strong>et</strong> aiis<br />

divers.<br />

rent, Semi-double HOURC.<br />

Mercredi, 15. — ASSOMPTION DE LA<br />

T. S. VIEILE. Double <strong>de</strong> l r - classe,<br />

avec Octave. Blanc.<br />

Aux Vêpres, mémoire <strong>du</strong> suivant.<br />

(Au supplément.j<br />

Jeudi, 16. — S, Roch, confesseur.<br />

Double. Blanc.<br />

Vendredi, tI. — Octave <strong>de</strong> S. Laurent.<br />

Double. Bouge,<br />

Samedi, 48. — S. Hyacinthe, confesseur.<br />

Double. Blanc.<br />

Ordre «te I* Ador a tI o u perpétuelle pendsut la semstne<br />

Ursulines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé 1-2, I3, U, 15 <strong>et</strong> IO Août.<br />

R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lesneven 10, 17 Août,


- 522 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Le Pape <strong>et</strong> la question sociale. - ll est instructif<br />

d observer I histoire <strong>de</strong>s actes pommeaux qui se sont 52?<br />

<strong>de</strong>puis I Encyclique Rerum novarum l<strong>et</strong>tre à M. <strong>de</strong> Mun hi?<br />

à M. Decurtms, l<strong>et</strong>tres à Mgr Doulreloux,à MgrGoosens à M N<br />

<strong>de</strong>t .... Dans chaque pays, le Souverain Pontife a saisi' 1W*»<br />

d adresser un encouragement aux chefs <strong>du</strong> mouvement social rhr<br />

lien. Cel encouragement s'adresse — qu on ie remarque - àcpn7<br />

là mémes qui sont le plus volontiers attaqués, au nom d'une fan* J<br />

pru<strong>de</strong>nce, par certains hommes el une certaine presse re-W<br />

tueuse en apparence <strong>de</strong>s enseignements <strong>du</strong> Pape.<br />

v<br />

i Vous failes <strong>du</strong> socialisme *, disent certains hons anôtn**<br />

M. <strong>de</strong> Mun, * M. Nau<strong>de</strong>t. El par les l<strong>et</strong>tres qu'il leur adresse lî<br />

Pape rassure ses bons serviteurs.<br />

Donc, tons ceux qui voudraient continuer d'incriminer l'achon<br />

sociale <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mun <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses amis n'ont plus qu'à dire tout hau<br />

— ce que plusieurs d'entre eux disent tout bas - que le Souverain<br />

Pontife fait fausse roule, <strong>et</strong> qu'il a versé, lui aussi dans ce<br />

qu'ils appellent sans le définir, . le socialisme chrétien •<br />

Qu'ils sont à plaindre I Pour nous, Ies paroles <strong>du</strong> Pape sont <strong>de</strong>s<br />

paroles <strong>de</strong> venté ; ses exhortations <strong>de</strong>s ordres à suivre, el ceux qui<br />

les suivent <strong>de</strong>s hommes à féliciter hautement, à secon<strong>de</strong>r hardi<br />

ment, sans hésitation ni restriction.<br />

Le Clergé <strong>et</strong> la question sociale. - Il y a quelques<br />

mois, Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Troyes a <strong>de</strong>mandé à M. le Supérieur <strong>du</strong><br />

Grand-Séminaire <strong>de</strong> celle vi11e <strong>de</strong> faire une série <strong>de</strong> conférences<br />

sur Ia question sociale <strong>et</strong> sur les matières qui s'y rattachent. La<br />

Semaine religieuse constate le succès <strong>de</strong> ces conférences. Elles se<br />

continuent, en présence d'un nombreux auditoire <strong>de</strong> prêtres el <strong>de</strong><br />

laïques, vivement intéressés par l'importance <strong>du</strong> suj<strong>et</strong>, par la<br />

science <strong>et</strong> le talent <strong>du</strong> Conférencier.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — SAIXT-COHENTIN. — Mercredi, 15 Août, fête <strong>de</strong> l'Assomption<br />

cie la Tres Sainte Vierge. — Les messes sont aux heures ordiuaires. A Ia<br />

grand messe <strong>et</strong> aux vêpres, 9u<strong>et</strong>é pour les Séminaires.<br />

Les vêpres se chantent a % h. 1/2. A l'issue <strong>de</strong>s vêpres, sermon par<br />

M. Queinnec, chanoine, secrétaire général <strong>de</strong> l'Evêché.<br />

Aprés Ie sermon, Ja procession se rendra à Loc-Maria. Au r<strong>et</strong>our, bénédiction<br />

solennelle <strong>du</strong> Trés Saint-Sacrement.<br />

Monseigneur officiera pontificalement à Ja messe <strong>et</strong> aux vêpres,<br />

Jeudi, 10, fe Le <strong>de</strong> saint Koch, à 8 heures, Messe pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à Dieu<br />

<strong>de</strong> préserver la ville <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>de</strong>s épidémies <strong>et</strong> maladies contagieuses.<br />

* t<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Locmaria. — Mercredi 15 Août, fête patronale.<br />

Messe basse à 6 heures. A 10 heures, graml'messe, chantée par M. Russi,<br />

chanoine honoraire. Sermon pai M. le chanoine, Queinnec. - 2 henri*,<br />

Vêpres suivies <strong>de</strong> ta procession.<br />

1<br />

- 523 -<br />

2» Le jou* ,-•• — ---.-..<br />

q la i* dimanche <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> Mai.<br />

1 uuriosft i l' S'être confessé, *• communier, 3" visiter l'église <strong>de</strong> Loc-<br />

Maria ; l' y prier aux intentions <strong>du</strong> Souverain Pontife.<br />

[V.-lt -"Lii com m u oi on peul sc faire ailleurs qu'à Loc-Maria.<br />

huULG-SNCE PARTIELLE <strong>de</strong> 100 jours pour toute visite à l'église <strong>de</strong> Loc-<br />

Maria. quelque jour


i<br />

— -5Î4 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

noineGadon, qui invoquait en faveur <strong>de</strong>s Séminaristes le début<br />

<strong>de</strong> domicile réel a <strong>Quimper</strong>, le manque <strong>de</strong> moyens personnel<br />

d'exislence <strong>et</strong> la non-jouissance <strong>de</strong> leurs droits, le Conseil,t<br />

Préfecture (séances <strong>du</strong> 9 el <strong>du</strong> 20 Avril), ordonna un supplénu-m<br />

d instruction sur les points contestés. •<br />

A la da'.e <strong>du</strong> 29 Join, le Conseil t conformément aux pronosi<br />

tions <strong>du</strong> Maire, <strong>de</strong>s répartiteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Administration <strong>de</strong>s Contr<br />

bul ions directes, a accordé décharge aux élèves mineurs <strong>de</strong> la taw<br />

personnelle ; a prononcé le rej<strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en décharge ori<br />

semées par les élèves majeurs, i<br />

Enfin, a. le Préf<strong>et</strong> <strong>du</strong> Finistère, par arrété <strong>du</strong> 23 Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong>r<br />

nier, a rej<strong>et</strong>é les <strong>de</strong>mandas en remise présentées par les Sémioa<br />

nstes majeurs, « considérant qu'une partie <strong>de</strong> la cote dont les<br />

« réclamants <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt remise a été soldée ;<br />

* Qu'il est <strong>de</strong> principe qu'il ne peut être accordé, à titre era-<br />

• cieux, remise <strong>de</strong>s sommes déjà payées par les contribuables-<br />

« Considérant, en ce qui concerne la somme restant <strong>du</strong>e'oar<br />

« les réclamants, qu'il ne résulte point <strong>de</strong> l'instruction quecescon-<br />

« tnbuables soient dans l'impossibilité <strong>de</strong> la sol<strong>de</strong>r par sui te <strong>de</strong> leur<br />

• état d'indigence ou d'événements survenus <strong>de</strong>puis l'établissement<br />

« <strong>du</strong> rôle. »<br />

Enseignement ecclésiastique. — Nous sommes heureux<br />

d'apprendre que, c<strong>et</strong>te année encore, les établissements<br />

ecclésiastiques <strong>de</strong> noire diocèse tiennent le premier rang pour les<br />

succés obtenus au baccalauréat ès-leilres.<br />

Le Collège <strong>de</strong> Lesneven a eu dix-sept élèves admissibles el le<br />

Collége <strong>de</strong> Saim-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, vingt-<strong>de</strong>ux.<br />

Ajoutons que chacun <strong>de</strong> ces établissements a présenié vingtcinq<br />

élèves aux examens d'admission pour le Grand-Séminaire.<br />

Nos Missionnaires.<br />

JAPON. — L'Œuvre <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s moribonds.<br />

Nous recevons <strong>de</strong> notre compatriote, le R, P. Corre, <strong>de</strong> l'iougastel-Daoulas,<br />

une leure nous remerciant <strong>de</strong> l'article que DOU<br />

avons publié, l'an <strong>de</strong>rnier, pour son église <strong>de</strong> N.-D. <strong>du</strong> Japon, ll<br />

nous prie <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r aux âmes charitable» son œuvre <strong>de</strong>s<br />

mala<strong>de</strong>s el <strong>de</strong>s moribonds. Les offran<strong>de</strong>s arrivent directement*<br />

son adresse : Rév. J.-M. Corre, missionnaire apostolique, Kumamoto,<br />

Japon, — ou par l'entremise <strong>du</strong> P. Hinard, directeur <strong>de</strong>s<br />

Missions-Etrangères, 128, rue <strong>du</strong> Bac, Paris.<br />

Les compatriotes, les anciens condisciples <strong>et</strong> amis <strong>du</strong> P, Corre,<br />

nombreux dans notre diocèse, entendront Ie touchant appel <strong>de</strong><br />

l'excellent missionnaire. Quelques uns se laisseront, peut-être,<br />

arrêter par la pensée que leur aumône, isolée, serait trop modique<br />

pour étre expédiée si loin : nous nous offrons avec bonheur i<br />

centraliser les offran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> à les transm<strong>et</strong>tre à l'une <strong>de</strong>s adresses<br />

indiquées plus haut.<br />

v<br />

- 526 —<br />

Voici tes principaux passages <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre :<br />

i Merci aux âmes charitables qui ont envoyé leur offran<strong>de</strong><br />

pour l'Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong> Japon I Le terrain est ach<strong>et</strong>é, une<br />

p<strong>et</strong>ite chapelle provisoire (en bois) est élevée, <strong>et</strong> un mo<strong>de</strong>ste<br />

logement est construit pour le missionnaire.' JI est à noter que le<br />

terrain est celui qu'occupait naguère le temple <strong>de</strong> la fameuse<br />

Daijinqu ; <strong>et</strong> ainsi la gran<strong>de</strong> Déesse <strong>de</strong>s païens va être remplacée<br />

par la Mère <strong>de</strong> Dieu-, la .Très Sainte Vierge Marie.<br />

« Aujourd'hui, je viens parler <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s el <strong>de</strong>s moribonds.<br />

Je n'avais pas l'intention <strong>de</strong> solliciter encore la charité chrétienne<br />

pour celte oeuvre. Mais les Protestants venant d'annoncer qu'Us<br />

vont établir un hôpital <strong>de</strong> lépreux à Kumamoto, sur le modèle <strong>de</strong><br />

Gotein ba (léproserie érigée par nos confrères, prés <strong>de</strong> Tokyo), je<br />

crois <strong>de</strong> mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> ne pas tar<strong>de</strong>r plus longtemps à éssay-er<br />

aussi quelque chose.<br />

i Ah! que c'est"triste, le sort <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s el <strong>de</strong>s moribonds<br />

dans le paganisme I Souffrir sans espérance ! Cesser <strong>de</strong> souffrir en<br />

ce mon<strong>de</strong>, pour commencera souffrir bien plus encore dans l'autre,<br />

pendant toute l'éternité! Peut-on y penser sans frémir ?<br />

Sur l'immense population païenne qui m'est confiée, c'est par<br />

milliers <strong>et</strong> par dizaines <strong>de</strong> mille, qu'on compte le nombre <strong>de</strong> ces<br />

infortunés qui s'en vont, chaque année, partager les malheurs <strong>de</strong><br />

ceux qui n'ont point été les amis <strong>de</strong> Dieu sur la terre.<br />

i Les mala<strong>de</strong>s se distinguent naturellement en plusieurs sortes,<br />

Hya les mala<strong>de</strong>s ou moribonds a<strong>du</strong>ltes, <strong>et</strong> il y a les p<strong>et</strong>its enfants<br />

fjui n'ont pas encore l'usage <strong>de</strong> la raison, fl y a tes mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les<br />

moribonds dans les hôpitaux ; il y a les mala<strong>de</strong>s el les moribonds<br />

dans les familles ; il y a Les mala<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les moribonds sans famille,<br />

sur les bords <strong>de</strong>s chemins ou dans <strong>de</strong>s cahutes abandonnées. Il y a<br />

Ies maladies ordinaires ; il y a Ees maladies contagieuses ou épidémiques<br />

: la dyssenterie, la p<strong>et</strong>ite vérole, le typhus, le choléra, ces<br />

quatre llé;»ux qui frappent si souvent le Japon ; <strong>et</strong> surtout la lèpre<br />

el la syphilis, <strong>de</strong>ux maux non moins épouvantables<br />

t L'étal <strong>de</strong> ces malheureux est affreux, Ils sont entassés les<br />

ons sur les autres, dans <strong>de</strong> misérables baraques appartenant à<br />

d'autres pauvres gens, à qui ils paient chacun un ou <strong>de</strong>ux centimes<br />

par jour, pour leur logement.<br />

* Mais quand leur maladie est arrivée à un certain <strong>de</strong>gré, ils<br />

répan<strong>de</strong>nt une telle o<strong>de</strong>ur, que leur voisinage <strong>de</strong>vient insupportable<br />

à leurs compagnons ; <strong>et</strong> alors on déci<strong>de</strong> leur exclusion. Dès<br />

ce moment, ils ne paraissent plus avec les autres; ils couchent<br />

<strong>de</strong>hors, abandonnés <strong>de</strong> tous, sans natte, sans couverture, exposés à<br />

la pluie <strong>et</strong> aux vents, pleurant, gémissant, <strong>et</strong> soupirant après la<br />

mort, qui ne tar<strong>de</strong> pas généralement à arriver<br />

t II faut lâcher <strong>de</strong> sauver au moins les Ames <strong>de</strong> ces païens<br />

infortunés, qui portent aussi notre naiure, la nature qui est dans<br />

le Christ el sa divine Mère, qui sont bénis dans tous les siècles.<br />

Mais pour sauver leurs âmes, il faut atteindre leur corps. Un<br />

hôpital est nécessaire. Pour le fon<strong>de</strong>r, il faudrait trenie à quarante


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 526 _<br />

mille francs »; <strong>et</strong> pour l'entr<strong>et</strong>enir, baucoup <strong>de</strong> ressources rh.<br />

année. Des hapnseuses ou catéchistes-infirmières som nt *<br />

également, pour allerdansleshôpilauxeldrmslesmaisnnT^ 83 ^<br />

visiter el soigner les mala<strong>de</strong>s, les instruire <strong>et</strong> les SÏÏÏÏffe<br />

chacune, .1 faut trois cents francs par an, outre les tSSmOS<br />

tnbuer aux plus nécessiteux. ^"ui* a ^<br />

• Lecteur, je recomman<strong>de</strong> a votre charité nos nauvm* hamala<strong>de</strong>s<br />

ou moribonds. Celui quia promis <strong>de</strong> récoZp2r l ?<br />

verre d eau vous rendra ce que vous aurez fait pour enn "<br />

miséricor<strong>de</strong>s, qitotiiam ipsi misericordmm ronscouentur • iw<br />

reux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricor<strong>de</strong> rÏÏJÏ<br />

m agonta factum, mvmerj morientium .- <strong>et</strong>ear<strong>de</strong>Jésnsi^m<br />

ayez pitié <strong>de</strong>s mou ra n ls. Solus infimwrum, Consolatrix I S<br />

om pro nobis : Marie, Salut <strong>de</strong>s infirmes <strong>et</strong> ConsofflK<br />

affligés priez pour nous, priez pour les païens mala<strong>de</strong>, ou m ?<br />

tonds Amen<br />

' ' J-M. CORRE, Afe. aJ m '<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (suite). \<br />

Tant qu'il n'y eut que la foudre à gron<strong>de</strong>r au-<strong>de</strong>ssus ft rm<br />

tétes, nous dormîmes assez tranquillement sur nos liis <strong>de</strong> feuil<br />

age ; mais bientôt une pluie torrentielle se déchaîna sur nous el<br />

a violence <strong>de</strong>s vents, emportant notre tente, la j<strong>et</strong>a tonte mourilée<br />

sur nos figures. Tableau r Se ramasser, courir aux cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong><br />

aux piqueis <strong>de</strong> notre maison volaille fut ('affaire d'un iastooiniais<br />

quand la Unie fui relevée <strong>et</strong> que lont fut rentré dans le calme'<br />

ii fallut songer à sécher nos habits. Les pillards protestants né<br />

nous en avaient pas laissé <strong>de</strong> rechange. La nuit se passa <strong>et</strong> méme<br />

une bonne partie <strong>de</strong> la uiaiim-e, <strong>et</strong> nos habits étaient à peine


Archives diocésaines <strong>de</strong> Qu mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— 528 —<br />

fois, us. ll ya, dans le pays, un insecte vésicanl, la canthari<strong>de</strong> nn;<br />

est un <strong>de</strong>s p us grands révulsifs que l'on connaisse ; ce rem? à<br />

appliqué sur l'enflure, dès le début <strong>de</strong> la maladie, parvient S<br />

souvent à l'enrayer. C'est ainsi que le bon Dieu a rais ie remè<strong>de</strong><br />

côté <strong>du</strong> mal ; mais le remè<strong>de</strong> n'était pas connu avant l'arrivée dn<br />

Missionnaires. Depuis <strong>de</strong>ux ans, il y a une autre maladie, aupanT<br />

vant inconnue. Serau-ce lïnlluenza ? Jen en sais absolument rien<br />

Toujours est-il que tous les mala<strong>de</strong>s se plaigneni <strong>de</strong> douleur<br />

intolérables dans la poitrine <strong>et</strong> qu'il en meurt beaucoup. La n<strong>et</strong>ii»<br />

vérole fait aussi <strong>de</strong> grands ravages parmi les Bagandas<br />

Mais le plus grand fléau <strong>de</strong> l'Ouganda, c'est la puce pénétrante<br />

qui a fau son apparition dans le pays, au mois <strong>de</strong> Mai 189* Celte<br />

puce, vulgairement appelée chique, est ordinaire <strong>du</strong> Brésil el a<br />

été transportée, dit-on, <strong>du</strong> Brésil au Gabon <strong>et</strong> an Sénégal par un<br />

navire. Du Sénégal, elle a gagné tout le centre <strong>de</strong> l'Afrique Voici<br />

ce qu en dit le docteur Corre, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la Marine : < La chîuue<br />

s attaque aux suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> toutes races, qui, habituellement ou acci<strong>de</strong>ntellement,<br />

marchent pieds nus (méme ceux qui ont <strong>de</strong>s bas<br />

pourrait-on ajouter, n'en sont pas à couvert). La femelle, fécondée,<br />

se lue aux pieds, rarement sur la face dorsale ou au talon<br />

<strong>de</strong> préférence aux orteils, dans les sillons sous-ouguéaux ou tes<br />

plis digilo-plantaires, quelquefois en d'autres régions <strong>du</strong> euros<br />

Elle se creuse une loge sous l'épidémie ou dans l'épaisseur<br />

meme <strong>du</strong> <strong>de</strong>rme, y subit ce qu'on pourrait appeler sa gestation<br />

<strong>et</strong>, ses œufs parvenus à maturité, prêts à éclore, meurt apres<br />

avoir assuré à la larve sa première nourriture eL un abri certain.<br />

La cinque, au moment où elle entre dans les tissus ne<br />

provoque qu'une sensation <strong>de</strong> démangeaison peu intense, <strong>et</strong> ne<br />

détermine qu une légère tuméfaction, sans changement <strong>de</strong> couleur<br />

a la peau; mais, peu à peu, à mesure que son abdomen<br />

enargé d œufs se développe davantage, la démangeaison <strong>de</strong>vient<br />

pénible ou méme se transforme en douleur insupportable •<br />

La douleur est tellement cuisante, que lon ne peut pas dormir<br />

Que <strong>de</strong> nuits blanches j'ai passées par le fait <strong>de</strong> la chique! Ouaud<br />

on a som <strong>de</strong> s ôter la puce <strong>du</strong> pied avant qu'elle ait pon<strong>du</strong>, la plaie<br />

<strong>de</strong>rmique se ferme rapi<strong>de</strong>ment ; mais quand la puce a pon<strong>du</strong>, que<br />

la poche vient a se rompre <strong>et</strong> à subir la fonte purulente, la plaie<br />

est ordinairement l'origine d'un processus utcéralif qui peut amener<br />

la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> tous les doigts <strong>et</strong> méme <strong>de</strong> la presque touille<br />

nu pied.<br />

n<br />

Les indivi<strong>du</strong>s qui sont morts <strong>de</strong> la gangrène, amenée par la<br />

chique, sont en nombre incalculable : aussi nombreux sont ceux<br />

qui sont mutilés. Les pauvres Bagandas vont toujours pieds nus;<br />

aussi quel fléau pour eux que c<strong>et</strong>te puce, qui ne respecte pas mème<br />

ceux qui portent bas el souliers!<br />

Si l'ai dit plus haut que l'Ouganda est un pays relativement<br />

sain, j ai voulu surtout parler <strong>de</strong>s Blancs. Vu le grand nombre <strong>de</strong><br />

marais, si féconds en germes pestilentiels, les Européens auraient<br />

- 529 -<br />

pu s'attendre à <strong>de</strong>-plus fortes lièvres. Mais non, à part les premières<br />

années, pendant lesquelles nous payons un large tribut au climat,<br />

nos santés resteni assez bonnes. Pour ma part, il semble que<br />

je sois acclimaLé ; <strong>de</strong>puis quelque temps, je n'ai pas eu d'indisposition<br />

sérieuse. C'est plutôt le séjour prolongé sons un climat si<br />

chaud qui affaiblit ie sang eL qui détermine, à la longue, <strong>de</strong>s fièvres<br />

hétnaturiques dont la présence est un respomum mortis. '<br />

La Société <strong>de</strong>s Pères Blancs a envoyé au Nyanza environ<br />

35 Missionnaires én 13. ans. La moitié, c'est-à-dire* 16 ou 17 sont<br />

morts, emportés par l'hématurie. C'est l'histoire aussi <strong>de</strong> la Mission<br />

<strong>de</strong>Tanganika. Ce sera probablement mon histoire, mon très<br />

cher frère ; mais qu'esl-ceque la mort pour ceux qui ne sont presque<br />

plus <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> ? Qu'il arrive tôt ou tard, le jour <strong>de</strong> notre<br />

mort, quand les visions <strong>de</strong> l'éternité auront paru, nous, dirons<br />

volonliers à Noire-Seigneur : Domine, dolentes qumrebamm te!<br />

( A suivre.} .<br />

* *<br />

Les Ecoles apostoliques. — Nous insérons volontiers, en<br />

la recommandant à ht bienveillante attention <strong>de</strong> nos lecteurs, la<br />

note suivante qu'on nous adresse sur les Ecoles apostoliques fondées,<br />

dans l'Ouest <strong>de</strong> la France, pour l'extension <strong>de</strong>s Missions en<br />

pays étrangers .<br />

« La moisson est abondante- mais les<br />

« ouvriers sont eu p<strong>et</strong>it nombre. »<br />

i Ces paroles tombées <strong>de</strong>s lévres <strong>du</strong> Sauveur, il y a dix-huit<br />

siècles, sont encore aujourd'hui d'une poignante vérité. Depuis les<br />

vastes royaumes <strong>de</strong> t'Asie, jusqu'aux ari<strong>de</strong>s steppes <strong>du</strong> nouveau<br />

continent ; <strong>de</strong>puis le brulant Sahara jusqu'à la plus p<strong>et</strong>ite lle<br />

per<strong>du</strong>e au sein <strong>du</strong> Pacifique, il s'élève d'immenses plaintes, <strong>de</strong>s<br />

cris déchirants. Chaque année <strong>et</strong> en toute région, <strong>de</strong>s envoyés <strong>de</strong><br />

ces tribus sauvages quittent leurs .sombres forêts <strong>et</strong> viennent<br />

auprès <strong>du</strong> missionnaire, le prier <strong>de</strong> passer chez eux pour leur<br />

apprendre Ie chemin qui mène au f Grand Dieu. • Le champ est<br />

sans bornes ; la moisson blanchissante s'agite au souffle <strong>du</strong> ciel ;<br />

mais, hélas! où sont les bras pour tenir la faucille el emplir les<br />

greniers <strong>du</strong> Père céleste? Ceux qui ont la main à l'œuvre succombent<br />

sous la tâche <strong>et</strong> se voient débordés. < Des missionnaires,<br />

envoyez-nous <strong>de</strong>s missionnaires », l<strong>et</strong> est leur cri unanime.<br />

« Des prêtres pieux ont enten<strong>du</strong> ces appels ; leur cœur s'est<br />

ému : à l'exemple <strong>du</strong> R. P. <strong>de</strong> Foresta, ils ont ouvert <strong>de</strong>s Ecoles<br />

apostoliques, où se forment ces armées intrépi<strong>de</strong>s qui doivent soum<strong>et</strong>tre<br />

la terre à Jésus-Christ el parfaire le grand œuvre <strong>de</strong> la<br />

Ré<strong>de</strong>mption. Grâces à ces institutions, on voit Jes apôtres se multiplier,<br />

en dépit mème d'une loi scélérate qui arrache les lévites à<br />

l'autel el ose lever l'impôt sang sur ceux qui bientôt donneront<br />

leur vie, sur <strong>de</strong> lointaines plages, pour la gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> l'honneur<br />

<strong>de</strong> la France.<br />

« Pour se conformer entièrement au saint Concile <strong>de</strong> Trente,<br />

on n'adm<strong>et</strong> dans ces établissements que <strong>de</strong>s enfants qui se <strong>de</strong>stinent


- 630 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qui per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

aux missions ou à la vie religieuse. Là, point <strong>de</strong> mélange. Unité <strong>de</strong><br />

but, communauté <strong>de</strong> vie, d'idées, <strong>de</strong> semi ments, tout s'y rencontre<br />

pour enchaîner les uns aux autres, el dès leur jeunesse', ces cœurs<br />

épris <strong>du</strong> mème amour. Ajoutez que le nombre toujours limité <strong>de</strong>s<br />

aspirants rend plus faciles el plus féconds les soins assi<strong>du</strong>s <strong>de</strong>ceui<br />

qui travaillent à leur formation.<br />

A Ieur porle peul frapper quiconque se sent appelé <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong><br />

possé<strong>de</strong> la santé, l'intelligence <strong>et</strong> le zèle indispensables pour combattre<br />

vaillamment les bons combats <strong>du</strong> Seigneur. Riche ou pauvre,<br />

il trouvera dans ces Ecoles plus que <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s, plus que<br />

<strong>de</strong>s amis, il y trouvera <strong>de</strong>s frères pour l'aimer <strong>et</strong> l'édifier* <strong>de</strong>s<br />

pères pour ai<strong>de</strong>r sa bonne volonté el le préparer aux luttes <strong>de</strong><br />

I avenir. Quelquefois, il est vrai, on y vil <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é, <strong>de</strong> privations,<br />

car tout est aux bons soins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce qui tantôt<br />

envoie plus, tantôt moins; mais l'affection, la galle, l'émulation<br />

surabon<strong>de</strong>nt toujours.<br />

< Pour les missions nous avons près <strong>de</strong> DOUS les écoles apostoliques<br />

<strong>de</strong>s PP <strong>du</strong> Saint-Esprit, à Langonn<strong>et</strong>, <strong>de</strong>s PP. <strong>de</strong> Picpus à<br />

Sarzeau, <strong>de</strong>s PP. <strong>du</strong> B. <strong>du</strong> Montfort, à Pont-Château, <strong>de</strong>s Missions<br />

Africaines, a Pont-Rousseau (Loire-inférieure). »<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

HOME. — Le t décr<strong>et</strong> » sur le chant liturgique <strong>et</strong> « le règlement<br />

pour l'emploi <strong>de</strong> la musique dans les fonctions sacrées t<br />

approuvés <strong>et</strong> confirmés par le Saint-Père, en date dn 7 Juill<strong>et</strong>'<br />

viennent d'étre publiés. '<br />

Pour le plain-chant, la Sacrée Congrégation <strong>de</strong>s Rites, aprés<br />

avoir moniré par les actes aniérieurs <strong>de</strong>s Papes à quel sérieux<br />

examen la question a élé soumise, rappelle que » Pie IX el<br />

<strong>Léon</strong> XID recomman<strong>de</strong>nt très vivement l'uniformité <strong>du</strong> chant<br />

ecclésiastique ». La Sacrée Congrégation, t renouvelant le décrel<br />

< ren<strong>du</strong> le 10 Avril 1883, exhorte vivement tous les Ordinaires<br />

- <strong>de</strong>s lieux <strong>et</strong> lousceux qui ont à pratiquer le chant ecclésiastique<br />

« à adopl-T, dans la sainte Liturgie, l'édition sus indiquée (<strong>de</strong> Ra-<br />

' lisbonne), afin d'avoir l'uniformité <strong>du</strong> chant, bien que, suivanl<br />

t Ia tres pru<strong>de</strong>nte manière d'agir d u Siège Apostolique, elle n'im-<br />

- pose pas celle édition à chacune <strong>de</strong>s Églises. »<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la « musique dans les fonctions saches »<br />

elle dou étre < conforme à l'esprit <strong>de</strong> la cérémonie qu'elle aecom-<br />

« pagne <strong>et</strong> digne <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Dieu *. Le - Réglement - porié<br />

a ce suj<strong>et</strong>, renferme 12 articles, dont voici les principaux :<br />

« Art 6. —....L'accompagnement instrumenial doit soutenir <strong>et</strong><br />

non pas rouvrir le chant. Dans les entrées el dans les intermè<strong>de</strong>*<br />

les orgues, aussi bien tjue les autres instruments, doivent conserver<br />

le caractère sacré conforme à l'esprit <strong>de</strong> la cérémouie.<br />

Art. VIL — La langue qui doit étre employée dans Ies chants,<br />

pendant les fonctions solennelles strictement liturgiques, doit étre<br />

—- 531 -<br />

*<br />

ta langue propre <strong>du</strong> Rite <strong>et</strong> les morceaux ad libitum doivent étre<br />

tirés <strong>de</strong> l'Ecriture Sainte, <strong>du</strong> .Bréviaire el <strong>de</strong>s hymnes <strong>et</strong> prières<br />

approuvées par l'Eglise.<br />

Art. VIII. — Dans les autres cérémonies, on pourra faire usage<br />

<strong>de</strong> la langue vulgaire, en choisissant <strong>de</strong>s compositions pieuses <strong>et</strong><br />

approuvées.<br />

Ari. IX. — Est sévèrement prohibée dans l'Eglise toute mirsique<br />

vocale <strong>et</strong> instrumentale <strong>de</strong> caractère profane, surloul si elle s'inspire<br />

<strong>de</strong>s motifs, variations <strong>et</strong> réminiscences <strong>de</strong> théâtres.<br />

Art. X. — Pour procurer le respect dû aux paroles liturgiques<br />

el pour empécher que les cérémonies ne <strong>de</strong>viennent trop longues,<br />

est interdit tnui cham où Ton om<strong>et</strong> la moindre <strong>de</strong> ces pîroles, où<br />

l'on transpose le texte, où l'on fait d'indiscrètes répétitions.<br />

Art. Xl. — Il est défen<strong>du</strong> <strong>de</strong> partager en morceaux complètement<br />

détachés les vers<strong>et</strong>s qui sont nécessairement liés entre eux. »<br />

REIMS. —- Le Congr ès* eucharistique. — Le Congrès eucharistique<br />

<strong>de</strong> Reims a élé aussi édifiant qu'intéressant : <strong>de</strong>ux cardinaux,<br />

plusieurs évéques el prélats, <strong>de</strong>s prêtres en grand nombre, en<br />

tout plus <strong>de</strong> 700 congressistes, venus <strong>de</strong> tous les points <strong>de</strong> la<br />

France, <strong>de</strong> la Belgique el méme <strong>de</strong>s lointaines régions <strong>de</strong> l'Orient,<br />

ont pris parl à ses travaux.<br />

ll ne saurait entrer en notre pensée, non pas seulement d'analyser,<br />

mais méme d'énumérer tes innombrables rapports lus <strong>et</strong><br />

discutés dans ces séances. Toules les questions relatives à l'Eucharislie<br />

y ont été traitées avec compétence, avec piété, avec édification<br />

: le culte <strong>de</strong> la sainte Eucharistie, privé, public, social; ce<br />

qu'il est dans les différentes Kfflises ; les moyens <strong>de</strong> le propager,<br />

d'étendre son influença sur les âmes, sur les particuliers, sur les<br />

peuples ; les merveilles <strong>de</strong> la sainte Eucharistie ; la communion,<br />

ses règles, ses avantages. Des évéques, <strong>de</strong>s prêtres, <strong>de</strong> pieux laïques<br />

ont exposé sur ces suj<strong>et</strong>s leurs vues, leurs idées, leurs proj<strong>et</strong>s.<br />

Toutes ces assemblées se passaient dans la paix <strong>et</strong> la tranquillité<br />

qui caractérisent les assemblées vraiment chrétiennes.<br />

Le défaut d'espace nous empèche <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire tes voeux formulés<br />

; mats nous tenons à donner l'anale <strong>du</strong> beau discours <strong>de</strong><br />

S. E. le cardinal Langénieux, à Ia cloture, résumant l'Œuvre <strong>et</strong><br />

les bienfaits <strong>du</strong> Congrès :<br />

* Au milieu <strong>de</strong> notre siècle qui fait profession d'athéisme, nous<br />

avons été, dit-il, les témoins d'un spectacle consolant pour notre<br />

foi, dans les manifestations religieuses <strong>de</strong> ces jours bénis, où Dieu<br />

a élé constamment honoré,<br />

t L'irréligion, après ses déclarations con lre la religion, est<br />

entrée dans la pratique, <strong>et</strong> nous voyons aujourd'hui les crimes se<br />

multiplier <strong>et</strong> l'anarchie, fille<strong>de</strong> l'athéisme, épouvanter le mon<strong>de</strong><br />

par ses forfaits.<br />

« Le mon<strong>de</strong> a besoin <strong>de</strong> vén lé el <strong>de</strong> justice ; la religion seule


- 332 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

en possé<strong>de</strong> la notion vraie j il a besoin d'anlorilé, el tonte antoriw<br />

Œn„Vï. 6U - En Vai "' °° '^ ifère conlre ''-"«'•chie, en vaïion<br />

S"teï Pl-- 3 "-;.* 1 on Poisle à déchristianiser l'^nseigneraem<br />

I école La politique est impantsante à enraver le mal<br />

c Faut-il désespérer? Non. Jésus a dit : « Je suis avec vous ius<br />

quà la consommation <strong>de</strong>s siècles. , Doncqu<strong>et</strong>ous ceux^oTaffi<br />

v^A hr,S rh Se lévenl ' s ' uniss Monseigneur recomman<strong>de</strong> les reuvres <strong>de</strong>s<br />

Alinne L?^ " read ,,n l,omm -ge bien mérité à nos Congré-<br />

S.TJ el,gl 1 eUî:esqul ex -rcent un apostolat si laborieux <strong>et</strong> si<br />

fécond, dans les pays dissi<strong>de</strong>nts. . -••-'--neux el si<br />

fi<br />

* *<br />

Le Congrès Eucharistique s'esl terminé par le nèlerinaire ,<br />

?^ n à 3 Sla '? e °, .? ssaleda We°h-ureu~ Urbain if ffi?en<br />

S^u P dVrh C ..«illn n n al ^ T * ' l I ne P ro -- ssi '-» - « H«u -',.*"<br />

uné^cutïn °' " Mgr Pag ' S ' éVétlU6 <strong>de</strong> Verd - D ' a P°--dir«<br />

l'^^îi" 16 " 3 " 1 ' dil le Von<strong>de</strong> - -i-uterons-nous un mol pour<br />

dire I impression riue nous emportons <strong>de</strong> ce Congrès ? A notre av<br />

la conc us.on <strong>de</strong>s travaux enten<strong>du</strong>.s, c'est que la vie chréfienne<br />

daU tr ^ l m! ai L ab0 m ndante ' Parce «? e la "- -^risliqaï'XSda<br />

t. Partons les moyens renouvelons le culte euchar stkiue si<br />

nons voulons sauver le mon<strong>de</strong>. L'expérience <strong>de</strong> ces trois in'.,»<br />

ies pour le Dieu ile i Eucharistie, i<br />

É<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> Enseignement.<br />

vanï S tiu P i^,i'S i0n d ?.A DOS amis sur les résolntions suivantes,<br />

qui ont été volées par l'Assemblée <strong>de</strong>s nrnnrièiiirp« chri.<br />

Sie ronsLïïTir 'fr , 16 el «WRffîSS<br />

d'énatk??« H-» P v" r ,CS calhl ,''"iues un excellent programme<br />

î or me est ZHST*, 1 - U V r j DC W° préoccupation qu,<br />

di>iffean e, ïw e J- e ^- lop ^ r ' dans la Jeunesse <strong>de</strong>s classes<br />

< logeantes, I esprit d initiative, l'amour <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> le détroùt<br />

<strong>du</strong> fonctionnarisme, c'est-à-dire hélas! les qualités ni leur mnn<br />

quem e plus el dom l'absence tend à diminuer dé I m mor<br />

sti fe eTfeT^t 13 d *P" , , ,e . ^ a - d sociale <strong>et</strong> leur influence d'autiefo s. Dans i^ui-, ces résolntions leuNmpIS nom<br />

voyons un avertissement qui pourra étre salutaire!' si nous savons<br />

•— 533 -<br />

* 4><br />

en profiter : c'est à poursuivre ce programme que nous convions<br />

instamment <strong>et</strong>,les parents <strong>et</strong> -les maitres chrétiens. L'avenir dn<br />

pays <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Religion, en France, en dépend.Voici le texte <strong>de</strong> ces<br />

résolutions :<br />

L'ÉDUCATION DES JEUNES GENS DES CLASSES SUPÉRIEURES.<br />

Dans l'état actuel <strong>de</strong> ja société civile <strong>et</strong> politique, qui exerce<br />

sur les mœurs, une si fâcheuse influence au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation<br />

<strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong>s classes supérieures, l'Assemblée est<br />

d'avis que, malgré tous les obstacles qui s'opposent en .France au<br />

développement <strong>du</strong> goût <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'initiative propre^chez les<br />

enfants <strong>de</strong>s familles aisées ou riches, il importe que les parents<br />

chrétiens réagissent avec vigueur contre Ies habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paresse<br />

sociale ou les tendances au fonctionnarisme pour les-garçons,<br />

contre la frivolité ou les graves inconvénients <strong>de</strong>s examens officiels<br />

pour les Illies. -<br />

L'Assemblée pense que l'état militaire est recommandable, au<br />

point <strong>de</strong> vue social, pour ceux qui désirent en faire leur carrière ;<br />

mais l'agriculture <strong>et</strong> l'in<strong>du</strong>strie, après le sacerdoce, ont besoin<br />

d'hommes à vues nobles <strong>et</strong> éclairées, comme les classes supérieures<br />

oni mission d'en pro<strong>du</strong>ire. L'Assemblée fait appel au zèle da clergé<br />

pour agir, dans ce sens, auprès <strong>de</strong>s familles chrétiennes. Elle<br />

souhaite que les maisons d'enseignement secondaire <strong>et</strong> les Facultés<br />

supérieures catholiques favorisent, <strong>de</strong> tout leur pouvoir, ce mouvement<br />

nécessaire.<br />

Considérant que le manque d'initiative <strong>de</strong> la jeunesse actuelle<br />

provient, avant tout, <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation molle, sans suite, sans caractère,<br />

que les enfants <strong>de</strong> toutes les classes reçoivent trop souvent<br />

au sein <strong>de</strong> leur famille ; qu'il provient ensuite <strong>de</strong> nos lois <strong>de</strong><br />

succession qui, en assurant à chaque enfant une part égale dans la<br />

fortune paternelle, berce, dès le plus jeune âge, les fils <strong>de</strong>s classes<br />

aisées <strong>de</strong> l'idée funeste <strong>et</strong> souvent illusoire, qu'assurés d'avoir un<br />

jour <strong>de</strong> quoi vivre, ils peuvent, dès leur première jeunesse, s'adonner<br />

à l'oisiv<strong>et</strong>é,<br />

L'Assemblée ém<strong>et</strong> les vœux suivants :<br />

1° Les propriétaires chrétiens doivent se souvenir que Dieu ne<br />

nous donne pas nos enfants pour en faire <strong>de</strong>s idoles, mais fl nous<br />

les prête, afin que nous en fassions les instruments <strong>de</strong> sa gloire <strong>et</strong><br />

les héritiers <strong>du</strong> royaume céleste ; qu'en conséquence, ils les élèvent<br />

dans la crainte dè Dieu, le respect <strong>de</strong> leurs parents <strong>et</strong> d'euxmêmes,<br />

l'amour <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong><strong>de</strong> la France <strong>et</strong> la pratique constante<br />

<strong>du</strong> travail ;<br />

2° Les maitres chrétiens, appelés à élever la jeunesse, ont à se<br />

pénéLrer <strong>de</strong>s mômes principes <strong>et</strong> à se persua<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> plus en plus,<br />

que toute l'é<strong>du</strong>cation consiste à amener l'enfant, an besoin à le<br />

contraindre, à se dominer lui-même <strong>et</strong> à se donner <strong>de</strong> la peine, <strong>de</strong><br />

manière qne, plus tard, il triomphe aisément <strong>de</strong> ses passions, <strong>et</strong> par<br />

l'austère voie <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vertu il arrive à nne vie vraiment<br />

laborieuse <strong>et</strong> utile.


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 534 - 535 -<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame.<br />

f Suite, j<br />

ACTE DU CHAPITRE DE LA BASILIQUE VATICANE<br />

ADTOniSANT LE CoLnos».EMBNT DE NOTRE-DAME DES f'ORTES<br />

Je, soussigné, atteste qu'au livre <strong>de</strong>s Actes <strong>du</strong> Chapitre <strong>du</strong><br />

Valiean, un hl ce qui suit :<br />

« Le Révérendissime Chanoine-Doyen rapporte que Henri-Félix<br />

Valleau, éveque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, en France, a adressé une<br />

supplique à Notre Très Saint Seigneur le Pape <strong>Léon</strong> XIII, pour que<br />

ba faint<strong>et</strong>é daigné lui accor<strong>de</strong>r la faculté <strong>de</strong> couronner la statue<br />

ûefliotre-Oame <strong>de</strong>s Portes, qui est en grand honneur dans la contrée,<br />

<strong>et</strong> qui, chaque année, est visitée par un grand nombre <strong>de</strong><br />

pelerins.<br />

« En raison <strong>du</strong> privilège tout spécial <strong>et</strong> très honorable accordé<br />

a notre Chapitre par le Siège apostolique, <strong>de</strong> couronner les images<br />

<strong>et</strong> les statues <strong>de</strong> la Bienheureuse Vierge Marie, le Saint-Père<br />

ayant gran<strong>de</strong>ment à cœur d'exciter dans le cœur <strong>de</strong>s fidèles la<br />

piété envers celle môme Vierge, a bien voulu, suivant la coutume<br />

nous renvoyer celte supplique pour que nons ayons à l'aeréer el<br />

nous a fait savoir qu'il lui plaisait que l'Evêque, auteur <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, fût lut-môme chargé d'accomplir la pieuse cérémonie <strong>du</strong><br />

Couronnement.<br />

< Le Chapitre <strong>de</strong> la Basilique Vaticane, accédant aux volontés<br />

<strong>et</strong> au bon plaisir <strong>du</strong> Souverain Pontife avec toute la vénération qui<br />

ui est <strong>du</strong>e, agrée très volontiers les vœux <strong>de</strong> l'Evoque auteur <strong>de</strong><br />

la supplique <strong>et</strong>, d'un consentement unanime dans le Seigneur<br />

décrète que la statue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes sera décorée d'une<br />

couronne d'or. Et pour que le Couronnement solennel puisse se<br />

faire, elle accor<strong>de</strong> au même Illustrissime <strong>et</strong> Révérendissime<br />

Seigneur Henri-Félix Valleau, évèque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> la<br />

laveur <strong>de</strong> placer, soit par lui-même, soit par un ecclésiastique<br />

constitué en dignité, un diadème d'or sur la tête <strong>de</strong> la dite statue<br />

eL d accomplir, au jour qui lui conviendra, la cérémonie solennelle<br />

<strong>du</strong> Couronnement, conformément au cérémonial prescrite! imprimé<br />

pour semblables circonstances, <strong>et</strong> ce nonobstant toutes dispositions<br />

contraires.<br />

e<br />

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VÊTEMENTS<br />

Ecclésiastiques<br />

- 536 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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-La Chute


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 538 —<br />

La vraie solution d'un redoutable problèm6<br />

Nons voudrions voir se réunir en Conerès tonifie i« n. •<br />

hostiles à l'Eglise: les l<strong>et</strong>trés, les avaïu leHwin« l B '" u *<br />

hommes d'Etat. Nous poserions à l'assem tée unKffi»? h<br />

aussi simple qu elle est gran<strong>de</strong>. 4uesuon uniqne,<br />

Etes-vous cTaccord sur une seule vérité uént.ni**<br />

éternel <strong>et</strong> méme au bonheur présent <strong>de</strong>nommé T " ****<br />

La reponse serait toute une démonslralion catlioliaui-<br />

Prenons ces vérités primordiales aui som I. \ 1 .<br />

bonheur public, principe <strong>de</strong> .out ordfe eH toute dviSJ"<br />

le respect <strong>de</strong> ia vie linraaine.<strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>la nmnrSS n" 1<br />

torité. Car, malgré l'abaissement dè" dées <strong>et</strong> ia Sé aL-i'f<br />

mœurs, c'est encore sur ces soli<strong>de</strong>s traditions I , ? <strong>de</strong>s<br />

société actuelle. Or quelle est ceil qii « Ttâl <strong>de</strong>ZfW<br />

camp libre-penseur ?<br />

e - 0lil ----•«<br />

Est-ce le respect <strong>de</strong> la vie humaine " De ton-: .-rti.-- n.-..,.. ....<br />

dons l'apologie <strong>du</strong> <strong>du</strong>el, <strong>du</strong> ^ ^ T ^ ^ t ^ ^ t<br />

compte pour nen les crimes contre nature, ces infâmSSrtî<br />

auxquelles la pensée chrétienne ne peut mème D M S W ^<br />

les exernp es à l'appui <strong>de</strong>s théorie, ne.font paTdé&ut<br />

• bst-ce le respect <strong>de</strong> la famille? On sait 'orirrine <strong>de</strong>s «raniM».<br />

ïï tera.res el <strong>de</strong>s désordres réels qui déJenU ^<br />

Mariage civil, divorce, faux ménage : tout cela trouve dasI<br />

^StS$i m pas UDe sirap,e m<strong>du</strong>l * ence > ra »Sï<br />

en <strong>de</strong>hîradJ TI&TÏI^ T" h sav T' loule foi û ' est P asélei »*<br />

" ï l i5£ !3 f !l re5le «ne catégorie respectable d'incroc<br />

X ^ nrnn f/7 ?m "u -*i SUjel <strong>de</strong>s * û «** ^bustes : Cest<br />

LTrro?^<br />

Car ' Se,0n le moL d ' un «o* S'csprit,<br />

S r toPWtele sans croire en Dieu, il faut étre prosne<br />

Onam f P 0HS <strong>de</strong> ' a ^ vnamile ^ Proclament Lez haut. F<br />

l'animil r r 10 "'n' ' im P iélé a lom fail P our la dégra<strong>de</strong>r <strong>et</strong><br />

volf J\\l ^T SS? dl ^ rl P réc ^mmeDL ' ^ PW*^ rtil fe<br />

raiera "r ?**' * * fl * f * / Pas


— 840 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Œuvres catholiques. - Nous rappelons à nos lecit-im<br />

qne a r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau s'ouvrira te iS Août au soir 2<br />

que le nombre <strong>de</strong>s inscrits soit déjà considérable LsenLai<br />

vivement nos confrères à redoubler <strong>de</strong> zèle pour recruter d<br />

nouveaux adhérents. ^ lecrmer <strong>de</strong><br />

Le Sainl-Père a béni tout particulièrement ces r<strong>et</strong>raites d'hommes<br />

: . Vous direz aux prêtres <strong>et</strong> aux hommes <strong>de</strong> foi qui com»<br />

ES ."n . r *- un,on 1 s '


- 642 -<br />

-s<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Henry professeur <strong>de</strong> droit civil aux Facultés catholiques d.<br />

i £ S T a e au , X J n . n - t »"--Iie- -t aux économistes u n L<br />

débris <strong>de</strong> droit coutumier breion qui vieni <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver, dans d<br />

récentes propositions <strong>de</strong> loi, un nouveau regain d'actualité<br />

ll appartenait à M. le docteur Paul Henry <strong>de</strong> faire ces'ler.<br />

<strong>de</strong> droit coutumier à Ia Facullé catholique <strong>de</strong> droit civil dÏÏ<br />

gers. Tous les prêtres <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> j,lo»<br />

Je la gloire <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne dans le passé, soucieux <strong>de</strong> la profi<br />

<strong>de</strong> noire pays dans l'avenir, consulteurs naturels <strong>de</strong> nos wpuffi<br />

rurales dans les doutes <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce pratique, tous noK?<br />

E^r? S m °r' V0 ! ,(1 !' On !, possé<strong>de</strong>r le ,ivre si approfondi <strong>de</strong>M P^f<br />

Henry, chevalier <strong>de</strong> 1 ordre ponlilical <strong>de</strong> Saint-Grégoire-le-Gra<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (mite).<br />

i J ^ f W " £",&' ^P-rM.--"» -ne <strong>de</strong> mes l<strong>et</strong>tres d'autrefois<br />

<strong>de</strong> la flore <strong>de</strong> l'Ouganda. Les indigènes cultivent divers»<br />

variétés <strong>de</strong> pois, <strong>de</strong>s patates, <strong>du</strong> maïs, <strong>du</strong> mil, elc, <strong>et</strong>c. • mais la<br />

principale substance alimentaire, c'est la banane. Le hanànier w<br />

avec le palmier élais la plante caractérisiique <strong>de</strong> l'Ouganda el <strong>de</strong><br />

lente 1 Afrique Equatonale. D'après Edouard Dupont, il ne serait<br />

pas indigène ; U serait originaire <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s el aurait été inlro<strong>du</strong><br />

en Afrique, vers le x.v- siècle. Ses variétés sont nombreuses:dans<br />

i Ouganda, on en cultive trois principales : l'une appelée Genu<br />

se mange cuite sur la braise : une autre, appelée Namukago,«<br />

mange cuite au bain-mane ; une troisiéme, nommée Ad<strong>de</strong>, sert à<br />

faire nne sorte <strong>de</strong> bière assez rafraîchissante<br />

L'arbre, où plutôt la plante, car le bananier est nne herbacée,<br />

atteint, dans Ouganda, jusqu'à 4 ou 5 mètres <strong>de</strong> hauteur. Ses<br />

enormes feuilles, d un vert tendre, bien proportionnées, décrivent<br />

une courbe ombreuse : ses /leurs .sont superbes, <strong>de</strong> forme<br />

élégante <strong>et</strong> <strong>de</strong> couleur rouge. Ses fruits, abondants, se contient<br />

quand ils commencent à mûrir; ils som laiteux, très riches<br />

en fécule A çomplèie maturité, ils se mangent crus, sous forme<br />

<strong>de</strong> beign<strong>et</strong>s. Ils poussent à la base <strong>de</strong>s feuilles <strong>et</strong> forment <strong>de</strong>s<br />

groupes qui rappellent un croissant : on appelle leur agglomérat<br />

<strong>de</strong>s mina. Le poids d'un régime varie <strong>de</strong> 12 à 45 kilogrammes.<br />

Grace au suc qu elle renferme en abondance, la banane se con-<br />

^•fflE : quand e, . le est "•-'Chement cueillie, elle contient<br />

27 0/0 d éléments nutritifs. La pomme <strong>de</strong> Ierre n'en conlieul<br />

que 20.<br />

On pourrait dire avec raison que le « don le plus précieux fait<br />

par la Provi<strong>de</strong>nce à l'Afrique centrale ., c'est le bananier, panacée<br />

<strong>de</strong> tous les besoins <strong>de</strong> la vie négre. De? fibres <strong>du</strong> bananier<br />

ies nègres feront probablement, plus tard, d'excellent papier : les<br />

feuilles, sèches, servent â couvrir les cases, à construire <strong>de</strong>s clôtures,<br />

a composer la literie. Les feuilles vertes servent <strong>de</strong> linge<br />

pour les enfants, <strong>de</strong> couvercle pour les marmites, <strong>de</strong> coussin pour<br />

I<br />

543 -<br />

les porteuses d'eau, "d'assi<strong>et</strong>te pour manger, d'entonnoir pour<br />

verser le vin <strong>de</strong> banane dans les calebasses. Avec les tiges, on<br />

fume les bananeraies, on fait <strong>de</strong>s palissa<strong>de</strong>s défensives, <strong>de</strong>s boucliers,<br />

<strong>de</strong>s chapeaux ; les libres tor<strong>du</strong>es servent <strong>de</strong> ficelles ; laissées<br />

dans leur largeur, elles font d'excellents sacs pour conserver<br />

les haricots, les arachi<strong>de</strong>s, le sésame, elc Enfin, le cœur <strong>de</strong> la<br />

ti^e-mère est écrasé <strong>et</strong> transformé en éponges, que Ton rencontre'<br />

dans presque tous-les J a voirs<br />

En somme, outre la fraîcheur exquise <strong>de</strong> son ombre, le bananier<br />

fournil aux indigènes <strong>du</strong> pain, <strong>du</strong> vin, <strong>de</strong> la bière, <strong>de</strong>s légumes<br />

verts, <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> ba i i sse, un lit, <strong>du</strong> fil, <strong>de</strong>s cordages,<br />

<strong>du</strong> savon, <strong>de</strong>s éponpes, <strong>de</strong>s boucliers, <strong>de</strong>s chapeaux, à peu prés<br />

tout ce dont ils sentent le besoin, à l'exception <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>et</strong><br />

da fer. .•<br />

Il est pour le nègre plus <strong>et</strong> mieux que ce que le ble est pour<br />

l'Européen, <strong>et</strong> le riz pour l'Hindou.<br />

Pour nous autres Européens, la banane cui le au bain-marie ne<br />

vaut pas le « mortier » <strong>de</strong>s collèges. Après la persécution protestante,<br />

je fus chargé <strong>de</strong> l'économat, dans ma station. Je n'avais,<br />

tous les jours el à tous les repas, que <strong>de</strong>s bananes à servir, <strong>et</strong><br />

comme it n'y avait pas <strong>de</strong> cloche pour appeler mes confrères au<br />

réfectoire, je me contentais <strong>de</strong> crier : « Au mortier, messieurs,<br />

au mortier apostolique l'» Mes confrères, le plus souvent, faisaient<br />

la sour<strong>de</strong> oreille el se disaient : autant vaut jeuner, il y a<br />

autant <strong>de</strong> mérite <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d'autre! En eff<strong>et</strong>, la faim est la<br />

seule sauce qui fasse <strong>de</strong>scendre le mortier <strong>de</strong> banane. J'étais<br />

mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fièvre, un jour ; le confrère qui me soignait n'avait<br />

pas autre chose pour me servir el, comme il voyait que je n'y<br />

mordais pas vaillamment, il me dit naïvement fi ll faut avoir<br />

ru<strong>de</strong>ment la gorge en pente, pour avaler ça, n'est-ce pas ?... *<br />

Peu appétissante pour nous, la banane est pour le nègre le<br />

nte plus ultra. Lorsque les missionnaires parurent dans l'Ouganda,<br />

il y a lo ans, les Bagandas disaient : - Ces blancs-là sont<br />

ïatitrués <strong>de</strong> leur nourriture sèche, en Europe, ils sont venus ici<br />

pour manger <strong>de</strong>s bananes! » Actuellement encore, ils se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

avec anxiété ce qu'ils pourraient bien manger en France, si<br />

(arnais ils y allaient.<br />

Les traditions <strong>de</strong> l'Orient veulent, dit-on, que ce soit le fruit<br />

<strong>du</strong> bananier qui ail tenté la première femme, au paradis terrestre.<br />

La banane mûre <strong>et</strong> jaunie a, en eff<strong>et</strong>, bel aspect, mais bien peu <strong>de</strong><br />

saveur. Il ne valait réellement pas la peine <strong>de</strong> se laisser aller a<br />

c<strong>et</strong>te gourmandise, el le sacrifice imposé par ie Créateur à sa fille<br />

aînée, n'était pas lourd. Nous expions son péché bien souvent<br />

par ici ï<br />

Cependan!, je me hAte <strong>de</strong> le dire, <strong>de</strong>puis que la paix est revenue,<br />

nous ne mangeons pas que <strong>du</strong> mortier. Chaque station a sou<br />

jardin. El si tu venais jamais, cher frère, me visiter dans mo chère<br />

Mission, lu serais tenté <strong>de</strong> me dire comme autrefois l'inoubliable<br />

M. M..., quand on réussissait un problème : < Allons! ce capiste-


- 544 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

là fera son chemin \ • - Nous sommes loin d'avoir le confortai*<br />

o Europe ; mai* nous ne mourons pas <strong>de</strong> faim<br />

m<br />

Aprés avoir vu les ressources que les Bagandas trouvent àu.<br />

le bananier, ressources qui leur viennent presque sans travail,<br />

diras, peut-être, que la Provi<strong>de</strong>nce a été magnifique envers e<br />

Ce n est pourtant pas lont. A côté <strong>du</strong> couvert Dieu a mis la sui<br />

robe : Les Bagandas tirent leur habillemeni d une écorce d'aZ<br />

appele Mutuba. Ils sont très habiles pour préparer celte écorce *<br />

quand leur lubugo (c'est le nom <strong>de</strong> l'écorce préparée) est nenf'il<br />

pe sont pas mal vêtus. Les femmes en portent parfois <strong>de</strong> tri,<br />

jolis. Malheureusement, un iubugo ne <strong>du</strong>re guère qu'un mok<br />

au-<strong>de</strong>là d'un mois ce n'est plus qu'un misérable haillon, plus sem<br />

F m<br />

Diable à un fil<strong>et</strong> qu'à un habit.<br />

LyrhTeJfutuba pousse très vile <strong>et</strong>, malgré cela, les Bagandas<br />

n ont pas d habillement à leur besoin : cela vient <strong>de</strong> ia constitu<br />

lion <strong>de</strong> leur pays. C'est ici, dans toute sa rigueur, le socialisme<br />

d Etat. Toute la terre est au Roi <strong>et</strong> l'on peut être chassé <strong>de</strong> ses<br />

bananeraies, <strong>du</strong> jour au len<strong>de</strong>main, suivant les caprices da nionar<br />

que. De J* ~- -•—-<br />

>ense pa<br />

Iisables <strong>de</strong>s socialistes européens, si tam est qu'il y en ait <strong>de</strong> convaincus,<br />

ce qui est peu probable, <strong>du</strong> moins chez ceux qui se som<br />

parfois regardés penser. (A $uivre j<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — L<strong>et</strong>tre Pontificale. — Le Souverain Pontife vient<br />

d adresser aux Evêques <strong>du</strong> Brésil une importante l<strong>et</strong>tre dont nous<br />

croyons <strong>de</strong>voir repro<strong>du</strong>ire les principaux passages.<br />

u ^« S î? 0ir n ^ ù . « l'accroissement donm§ par Lui, l'année <strong>de</strong>rniere à<br />

tre nouveaux sieges épiscopaux, au Brésil, <strong>Léon</strong> XIII ajoute :<br />

Or, Vénérables Frères, si, d'une part, l'augmentation <strong>du</strong> nombre<br />

<strong>de</strong>s évêques fait concevoir l'espoir d'heureux succès pour les<br />

intérêts catholiques, il faut, d'autre part, que chacun <strong>de</strong> vous<br />

s applique à apporter aux maux envahissants ies remè<strong>de</strong>s opportuns<br />

A ce suj<strong>et</strong>, Nous jugeons à propos <strong>de</strong> vous faire connaître ce<br />

que l\ous recommandons particulièrement à vos soins comme<br />

<strong>de</strong>vant étre espérons-Nous, gran<strong>de</strong>ment ulileaux progrès <strong>de</strong> la foi<br />

el <strong>de</strong> la piété chrétiennes.<br />

ll faut faire en sorte, en premier lieu, que Ies ecclésiastiques<br />

soient instruits dans les sciences, dans celles principalement dont<br />

ils ont le plus <strong>de</strong> besoin pour bien enseigner la vérité catholique<br />

<strong>et</strong> pour bien la défendre contre les attaques. L'expérience quotidienne<br />

ne montre que trop que les peuples sont presque per<strong>du</strong>s<br />

par 1 ignorance <strong>de</strong> la foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la religion, la ou les ministres sacrés<br />

.— 545 -<br />

•<br />

manquent <strong>de</strong> la science convenable. En eff<strong>et</strong>, c'est <strong>de</strong> la bouche<br />

<strong>du</strong> prêtre que les fidèles ont à recevoir la loi, car il est Vauge <strong>du</strong><br />

Seigneur ; c'est pourquoi hous lisons celte sentence : Les lèvres<strong>du</strong><br />

prétre gar<strong>de</strong>ront la science (1). L'Àpôlre aussi, parmi les titres en<br />

vertu <strong>de</strong>squels il se donne comme le ministre <strong>de</strong> Dieu (2), mentionne<br />

la science. Lorsque celle science faiL défaut, il en résulle pour les<br />

prêtres celte funeste conséquence que, Dieu les punissant d'avoir<br />

négligé leur, <strong>de</strong>voir; ils sont méprisés par le peuple : Cest pourquoi<br />

je vous ai livrés à l'humiliation <strong>et</strong> au mépris <strong>de</strong> tous les<br />

peuples (3).<br />

Mais c<strong>et</strong> ornement el c<strong>et</strong>te puissance <strong>de</strong> ta science rie con<strong>du</strong>iront<br />

aucunemeut au bul voulu, si elle est séparée <strong>de</strong> la safrnielé <strong>de</strong><br />

la vie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mœurs. En eff<strong>et</strong>, outre que la science sans la charité<br />

enfle, au lieu d'édifier (4), l'esprit <strong>de</strong>s hommes est ainsi fait que,<br />

bien que le Christ ail enseigné une doctrine que Ton doit recevoir<br />

<strong>de</strong>s ministres sacrés, sans tenir compte <strong>de</strong> leurs actions, si elles<br />

ne sont pas d'accord avec c<strong>et</strong>te doctrine ; toutefois ils sont plus<br />

inclinés vers ce qu'ils voient <strong>de</strong> leurs yeux que vers ce qui frappe<br />

leurs oreilles. El c'est pourquoi, 3u suj<strong>et</strong> <strong>du</strong> Sauveur lui-même,<br />

qui est, non pas seulement le maître, mais la forme <strong>de</strong>s pasteurs<br />

<strong>de</strong> son troupeau, nous lisons t# témoignage, qu'il commença à<br />

agir <strong>et</strong> d enseigner, c'esi-â-dire que le prêtre doit confirmer par<br />

l'exemple la doctrine qu'il prêche <strong>et</strong> qu'il recomman<strong>de</strong>.<br />

Enlre tous, que le prètre qui est placé à la lête d'une paroisse<br />

ne recule pas <strong>de</strong>vant le labeur ; appelé dans la vigne <strong>du</strong> Seigneur,<br />

qu'il la travaillé <strong>et</strong> la cultive vaillamment el constamment, se souvenant<br />

qu'il rendra, un jour, à Dieu un comple rigoureux <strong>de</strong>s âmes<br />

qui lui sont confiées. Pour ne pas travailler en vain, qu'en tous<br />

temps <strong>et</strong> en toutes choses il soit slricl observateur <strong>de</strong> la discipline.<br />

ll faut combattre vigoureusement pour le Christ, mais seulement<br />

sous la direction <strong>et</strong> l'autorité <strong>de</strong> ceux que le Christ lui-même a<br />

choisis pour chefs.<br />

A vous, Vénérables Frères, <strong>de</strong> vous procurer <strong>de</strong> pareils coadjuteur<br />

; car, il est démontré que, prêtres, ils seront ce que les<br />

aura faits la formation que vous leur aurez donnée. Vous avez <strong>de</strong>s<br />

maisons où, selon voire désir <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l'Eglise, vous pouvez<br />

préparer <strong>de</strong>s ministres agréables à Dieu, <strong>de</strong>s ouvriers qui ne se<br />

fuissent pas confondre (5) ; Nous voulons parler <strong>de</strong>s séminaires,<br />

<strong>du</strong>ni le nom même indique le grand bien pour lequel ils sont institués.<br />

Portez donc votre attention <strong>et</strong> votre zèle à ce que les séminaires<br />

ecclésiastiques existants soient vigoureux el florissants, lant<br />

en ce qui concerne l'élu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sciences sacrées qu'en ce qui regar<strong>de</strong><br />

la sanctification <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong>s jeunes gens.<br />

Pour que les étu<strong>de</strong>s y soient ce qu'elles doivent être, il est<br />

(1) Ma loch. II, T.<br />

(2) tt, Cor. Vl. 6.<br />

(3j Bialach. ili. 9. t<br />

(4) L Cor, III. L<br />

(5) IL Tim, U, ir».


Archives diocésaines <strong>de</strong> Qui per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

fr^t d M ns iL ve r u '•' fant d,oisir: --«^'^-ïnd I »iS MK<br />

I M 3 . P ' élé ' d< .. Dt vo *re solliciiu<strong>de</strong> pleine <strong>de</strong> ressources ai<strong>de</strong>ra<br />

el perfectionnera l'œuvre. '-<br />

d,.iv°eTiX^S ^'bii'r ^'^"^tfr?!,?' -"' -»-¥«<br />

ter


- 548 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qui per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

«sas tvwttmssffi ss-s<br />

I évèque <strong>de</strong> Nevers a adressé à M. l'aumônier <strong>du</strong> I vcée lài«Z<br />

su. van.e, que nous trouvons dans la Semaine flelïSocliffi<br />

, « Cher monsieur l'aumônier, * NeVarS ' 3 AoM -<br />

A„ 1,1 V !f n M <strong>de</strong> lire le disc,, -r- prononcé à la distribulion <strong>de</strong>s ori,<br />

<strong>du</strong> lycée <strong>de</strong> Nevers par M. le professeur <strong>de</strong> philosophie<br />

* , La c V, 01 *, <strong>du</strong> --Je-. Ia nature <strong>de</strong>s dévelopnemenls la furm.<br />

sous laquelle .ls ont été présentés me paraiss<strong>et</strong>uéEèn tre.<br />

P *<br />

SiT'7' "T* 6 C ° mme modéleà la je-nes.se <strong>de</strong>X <strong>et</strong> eft<br />

r UeeS aïec lanl <strong>de</strong> '-6-'-<strong>et</strong>é contre <strong>de</strong>s «ffi'«Sf<br />

en fau d é<strong>du</strong>cation, ont donné assez <strong>de</strong> preuves <strong>de</strong>co-SL!'<br />

pour que personne ne puisse en contester la valeur COaipél - DC -><br />

« II ne laut pas vous exposer à vous trouver <strong>de</strong>'nonvp-.n d-n»<br />

c<strong>et</strong>te fausse <strong>et</strong> ennuyeuse situation. Vous Voud ez donc bien <br />

dKycée. ,USq 3 n ° UVel ° rdre ' d ' aSSis,er a ,a di-siribmion <strong>de</strong>s prix<br />

• Croyez, cher monsieur l'aumônier, à mes seniimeni.. afw<br />

tueux <strong>et</strong> dévoués en Noire-Seigneur. -onuments atlec-<br />

« ETIENNE,<br />

________,^ « Evéque <strong>de</strong> Nevers. »<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame.<br />

( Suite,)<br />

FRANCOIS Rre PARACCIANI<br />

kl avec Lulle ChapiCre el les Chanoines <strong>de</strong> la même basilique,<br />

A lllluslnssime <strong>et</strong> Révérendissime Seigneur HUm^taa VAI I .-'Air<br />

» Sl-Sr^^**^ srt<br />

- 649 -<br />

Ayant gran<strong>de</strong>ment à cœur d'exciter dans le cœur <strong>de</strong>s fidèles la<br />

piété envers Ja Bienheureuse Vierge Marie <strong>et</strong> <strong>de</strong> développer son<br />

cutte ; sachant qu'entre les principaux droits <strong>et</strong> privilèges accordés<br />

<strong>de</strong>puis longtemps à notre Collége par le Siége Apostolique,<br />

confirmés par lui, vient tout d'abord le droit fie couronner les<br />

images el les statues vénérées <strong>de</strong> la Mére <strong>de</strong> Dieu, le Saint-Père<br />

a daigné, suivant ia coutume, nous renvoyer votre supplique pour<br />

que nous eussions à l'agréer, <strong>et</strong> il a bien voulu nous faire connaître<br />

que son désir est <strong>de</strong> voir confier à Votre Gran<strong>de</strong>ur la fonction<br />

sacrée <strong>de</strong> ce Couronnement.<br />

Nous, donc, dans notre réunion capitulaire <strong>du</strong> dix <strong>de</strong> ce.mois<br />

<strong>de</strong> Décembre, obéissant à la volonté <strong>et</strong> aux désirs <strong>de</strong> Sa Saint<strong>et</strong>é,<br />

pour augmenter la gloire <strong>de</strong> Dieu tout puissant, pour propager <strong>de</strong><br />

plus en plus le culte <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> Dieu, nous avons, d'un consentement<br />

unanime dans le Seigneur, décrété que Ia STATUE DE<br />

NOTRE-DAME DES PORTES sera ornée d'une couronne d'or, <strong>et</strong> pensant<br />

que l'accomplissement (Je celte fonction vous serait très agréable,<br />

nous avons cru <strong>de</strong>voir vous déléguer, comme par les présentes,<br />

nous vous déléguons avec joie pour que, en Noire nom, <strong>et</strong><br />

au jour que vous voudrez, vous placiez une couronne d'or sur la<br />

tôle vénérable <strong>de</strong> la dite statue <strong>de</strong> la Bienheureuse Vierge Marie,<br />

<strong>et</strong> que vous accomplissiez toutes choses suivant le cérémonial à<br />

l'usage <strong>de</strong> Notre basilique, imprimé en brochure sous le litre :<br />

Ordre à suivre.... <strong>et</strong>c.<br />

En foi <strong>de</strong> quoi nous avons eu soin <strong>de</strong> faire expédier par Notre<br />

Chancelier soussigné les présentes l<strong>et</strong>tres souscrites par l'Illustrissime<br />

<strong>et</strong> Révérendissime Seigneur, Chanoine secrétaire <strong>de</strong><br />

Noire Collège, <strong>et</strong> manies <strong>du</strong> sceau <strong>du</strong> Chapitre.<br />

Donné à Rome, <strong>de</strong> notre salle capitulaire, l'an <strong>de</strong> l'Incarnation<br />

<strong>du</strong> Seigneur, mil huit cent quat.e-vingt-!reize, le vingt-quatre <strong>du</strong><br />

mois <strong>de</strong> Décembre, <strong>de</strong> l'Indiclion romaine la sixième année, <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> Pontificat <strong>de</strong> Notre Très Sa i ru-Père <strong>et</strong> Seigneur en Jésus-Christ<br />

<strong>Léon</strong> Xlii, Pape par la Provi<strong>de</strong>nce divine, la seizième année.<br />

Agapit PAN ICI, Chanoine Secrétaire,<br />

Philiber I POUPO.NI, Chancelier.<br />

(Place <strong>du</strong> sceau <strong>du</strong> Cha [titre.)<br />

*<br />

* *<br />

Nous donnons aujourd'hui le texte <strong>de</strong> la cau Laie dont la<br />

Semaihe a déjà parlé. Nos lecteurs \errout que le sujel a bien heureusement<br />

inspiré Ie poète.<br />

Au Souverain Pontife <strong>Léon</strong> XIU<br />

Vieu* Apôtres <strong>de</strong> li Bi <strong>et</strong>à gne,<br />

Pour fêter la Mere Ut- Dieu,<br />

Oui)iez la côleste montagne,<br />

Accourez tutis en ce saint lieu.<br />

Harpes <strong>de</strong>s divine* phalanges,<br />

Prêtez-oo us vos pie u s accents.<br />

Honneur, gloire à Marie, à la Reine <strong>de</strong>s Anges,<br />

A la Reine <strong>de</strong>s Saints honneur, gloire en tout temps.


- &>0 -<br />

La voix <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> treize a traversé l'espace,<br />

ne Rome à Cornouaille ulle a parlé bît-n haut.<br />

Cest le souffle <strong>de</strong> Diou qui sur vos têtes nasse<br />

Rendons gràce au Seigneur, c'est UD bienfait nouveau<br />

Kl le Pontife a dit : Sur Ie front <strong>de</strong> sa Hère<br />

Que le peuple Br<strong>et</strong>on dépose, en ce beau iour<br />

Un diadème d'or, el que ia vieille terre,<br />

Dans ses flancs <strong>de</strong> granit, tressaille avec amour.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne.... <strong>et</strong>c.<br />

Anges qui nous portez à l'ombre <strong>de</strong> vds ailes<br />

Ce message béni, cher â nos cœurs pieux,<br />

Vous volerez, <strong>de</strong>main, hérauts toujours fidèles,<br />

Vers notre Pére aimé, Je capiif glorieux.<br />

Dites lui oue Br<strong>et</strong>agne es I Ia terre <strong>de</strong>s chênes,<br />

Que ie Cefte aprés Tui s'avance au droit chemin<br />

Lt que nous sommes prêts pour les luttes prochaines*<br />

Ce que nous fûmes hier, nous le serons <strong>de</strong>main.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> Ia Br<strong>et</strong>agne.... nte.<br />

Dites lui que le nom <strong>du</strong> successeur <strong>de</strong> Pierre<br />

Est entoure, chez nous, d'une auréole d'or<br />

Une larme viendra briller sur sa paupière, 1<br />

Le Vicaire <strong>du</strong> Christ prira Dieu pour l'Arvor.<br />

Et la Mère d'amour qui nous exauce aux PORTES<br />

Couvrira Je vieillard <strong>de</strong> son drapeau vainqueur"<br />

Jusqu a I heure où vers Dieu vos célestes cohortes<br />

Anges <strong>du</strong> Vatican, emporteront son cœur.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne.... <strong>et</strong>c.<br />

N. B. — Nous rappelons aux prêtres el aux séminaristes pèlerins,<br />

quils sont instamment priés <strong>de</strong> porter à Châteauneuf UD<br />

surplis <strong>et</strong> le livre <strong>de</strong>s Offices <strong>de</strong> C Église.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

SociéTi DE SAINT-AUGUSTIN DESCLÉE, nn BROUWER ET C". LILLE,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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Tout le moyen âge délile dans ces pages, représenté <strong>de</strong> génération en<br />

génération par ceus qui ont été <strong>de</strong>s remueurs d'idées : <strong>et</strong> chacun d'eux, pesé<br />

au passage est marqué d'un mot qui le mesure, Ie cote <strong>et</strong> Je classe à jamais<br />

dans I esprit <strong>du</strong> lecteur. - Et avec les écrivains ; ménestrels, ou cironi-<br />

ô re gens <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres, ce sont les juoeurs <strong>et</strong> les travers <strong>de</strong> nos peres, leur foi<br />

exp iquent les œuvres par les hommes <strong>et</strong> Ies hommes par Ies œuvres Tt-ut<br />

îu? £*L ./>' a . C ° Up sl1 '-* L out D '5 st P as même catholique dans ce moyœ-<br />

Sff\ « «gr<strong>et</strong>le cles uns si honni <strong>de</strong>s autres. M. Tharaux ne cache rien, oi<br />

les lai<strong>de</strong>urs, m Ies gran<strong>de</strong>urs, <strong>et</strong> l'un <strong>de</strong>s charmes <strong>de</strong> son Uvre, c'e* qu'il wt<br />

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9- APINAE. Vendredi 24 Atout <strong>1894</strong>. H-34.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DrOCESK<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LEKUIÉRO p RlX DE L'ABONNEMENT LA UGIE D'mOWE<br />

io CENTIMES 6 fr. par an 40 CENTIMES<br />

(.'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE. PART DU PREMIER OE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les eu tumu<br />

ni ca tio ris à M. l'abbé ROSPARS,recteur<br />

<strong>de</strong> Lonniana-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser dir<br />

eclemen a Ies abonnements à M. DE<br />

K. K R A .N


- 554 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Réponse à une objection. — A ce que nous disions, dans<br />

noire <strong>de</strong>rnier numéro, au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> * la vraie solution d'un redoutable<br />

problème • , les journaux anti-religieux font différentes<br />

objections qu'on peut résumer en c<strong>et</strong>te phrase :<br />

t Nous ne disons pas que l'enseignement clérical fait les<br />

voleurs, les incendiaires el les assassins ; nous nous bornons à<br />

constater qu'il ne les empèche pas. »<br />

La réponse a été donnée maintes fois à ce singulier sophisme ;<br />

mais si nos adversaires préfèrent la trouver sous la plume d'on<br />

écrivain dont ils ne peuvent récuser l'autorité, qu'ils lisent el<br />

méditent, une bonne fois pour toutes, ces lignes <strong>de</strong> Montesquieu :<br />

• Dire que la Religion n'est pas un motif réprimanl, parce<br />

qu'elle ne réprime pas toujours, c'est dire que les lois civiles, la<br />

raison, la conscience ne sont pas non plus <strong>de</strong>s motifs réprimants,<br />

parce qu'ils ne répriment pas toujours... Je l'avoue, la Religion<br />

ne communique pas le privilège <strong>de</strong> l'impeccabilité ; elle ne nécessite<br />

pas au bien la liberté humaine ; elle lui laisse la redoutable<br />

faculté <strong>de</strong> désobéir à ses préceptes, <strong>de</strong> s'opiniâtrer dans la révolte,<br />

<strong>de</strong> s'en<strong>du</strong>rcir dans l'iniquité. »<br />

Un autre reproche qu'on nous adresse, c'est <strong>de</strong> rejeler sur l'enseignement<br />

laïque el athée la responsabilité <strong>de</strong>s crimes <strong>de</strong> plus en<br />

plus fréquents, <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s toujours plus nombreux dont l'enfance<br />

elle-même nous donne, hélas ! le triste spectacle, N'accusez pas,<br />

nous dit-on, l'é<strong>du</strong>cation sans Dieu d'avoir fait les Ravachol <strong>et</strong> les<br />

Henry, si vous ne voulez pas qu'on vous j<strong>et</strong>te à la face les Vaillant<br />

<strong>et</strong> les Bruneau.<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> parité, répondrons-nous, entre ces <strong>de</strong>ux cas ;<br />

votre balance est fausse. Sans doute, ta Religion n'empêche pas<br />

toujours les criminels, mais elle ne les fait jamais. Au contraire,<br />

l'irréligion n'empêche jamais les scélérats, mais elle les fait toujours.<br />

En <strong>de</strong>venant voleurs, incendiaires assassins, les anarchistes se<br />

montrent conséquents avec eux-mêmes, ils tirent les dé<strong>du</strong>ctions<br />

logiques <strong>de</strong>s principes qu'ils professent ou qu'ils résument en celle<br />

formule : ni Dieu, ni Maître, — tandis qu'en <strong>de</strong>venant vicieux ou<br />

criminels, les chrétiens désobéissent aux préceptes qu'ils se sont<br />

engagés à suivre ou qu'ils enseignent, contredisent les doctrines<br />

qu'ils professent ou qu'ils prêchent, el leurs actions donnent un<br />

honteux démenti à leurs croyances <strong>et</strong> à leurs discours. L'impiété<br />

<strong>et</strong> l'athéisme <strong>de</strong>s libres-penseurs engendrent <strong>et</strong> justifient ù leurs<br />

yeux leurs excès; les convictions, au contraire, <strong>et</strong> la conscience<br />

<strong>de</strong>s prêtres el <strong>de</strong>s croyants condamnent d'elles-mêmes leurs défaillances<br />

el flétrissent avec indignation leurs méfaits (1).<br />

(1) La <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> c<strong>et</strong> article est empruntée au Peuple frmuait,<br />

N. d, 1, R.<br />

- 355 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaire!-.<br />

• .-. CiiArruE im LA RETRAITE. - Mardi, m Août, Hte <strong>de</strong><br />

fSfSgSL Téun'r te Mère, chrétiennes à 7 h. 1,-. . -<br />

•Note <strong>de</strong> l'Èvêché. - Messieurs les Curés <strong>et</strong> Recteurs<br />

. .^.£à Sire sonner les cloches <strong>de</strong>s eglises parois-<br />

^ •' a veille e Vfoï <strong>du</strong> Couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

S N&"«. seConformant à l'usage établi dans chaque<br />

,OC f'lCnSe g <strong>de</strong>s d do£daos les églises <strong>du</strong> diocèse<br />

. omroandéepa le cérémonial officiel <strong>du</strong> Conrpane-<br />

SntfSSStoD. également les Communautés religieuses<br />

à suivre celte prescription.<br />

Nominations dans le Clergé. - Par décision <strong>de</strong> Monsel-<br />

-TFict'^TnTprétre, vicaire à Nii», en remplacement do<br />

M. Marchand 'démissionnaire .pour «use <strong>de</strong> santé,<br />

M. 1-erisil, jeane prêtre, vicaire a Ré<strong>de</strong>né<br />

M. Goarzin, jeune prétre, vicaire a Plouyéusa»<br />

ar. SHs'HS-î<br />

» i. sarag£*!&*&£<br />

ia» sr-TJst&is r «fesss<br />

"Sta,-, te nes., -e» prote*.q»( «srlien»».. i Mdiocèse<br />

: -.•»„__, T-.ii-n*.r née à Landéda ; sœur Marie-<br />

Sœur Jeanne-<strong>de</strong>s-Auges T^Jur, njea LI <strong>de</strong>'.Sainl.Pierre<br />

Adolphe Perrot, née à I-^Wa, «*" Ange.Einmanuel Le<br />

Bizouarn,<br />

Berre, née<br />

née<br />

à Lennon<br />

à ^^^'"iS'iri^févère,<br />

; sœur Reine- Manebév eien<br />

née à Plouénan<br />

^.^<br />

;<br />

sœur Ronan-Joseph Henry, néei J«neven • |<strong>de</strong>.<strong>de</strong>_Jlisus<br />

<strong>de</strong>-Saint-Jean Jain, née a Plonévez-Potzay.


- 566 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>de</strong> Morlau a condamné, dans les mèmelÏÏESiiSSFSl<br />

,e ,ril ' u ~-l<br />

nantes <strong>de</strong> celte ville. Én divers he.fx «n ?f' <strong>de</strong>ux -° mr --religieux<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s religieuses qTse«ft.Cni ?ï? **£*>** te<br />

ique dmil<br />

d'accroissement, oa meme ceux ie fKÀSft rf<br />

communauté poursuivie. C'est ce mii -T» 3 * u - b,l --'' s <strong>de</strong> la<br />

Frères <strong>de</strong> Marie, Congrégalhn ^ l n ,eu . P our les fc-ll*<br />

est i Sain.-Genis-La va I Rhônèf PcÎÏVÏL? »**--H-*«<br />

insiituieurs <strong>du</strong> peu ole à a rn.i ii„1L . ' * ma }M ces mo<strong>de</strong>.,^<br />

Ieur réclamait, P l'ES regi C n ïvaK V3**<br />

francs 3<br />

jugement <strong>du</strong> i. Mai <strong>de</strong>rnier IPin n hi I f. J . ai! "!'> en vei1 » d'un<br />

à Guillonnay (Isère)"" â'jStnïmw iN«H?V' eleu / 3 k'-*<br />

l'indignalion soulevée par « i f f i ï S Ù ' M -' 1 . *»arrêter<br />

les poursniles<br />

m e»-ie-, le Gouvernement a fait<br />

.a^ f r^Sr <strong>de</strong>cerel0UI - aDS P^-'P-- >eS plus éten­<br />

dit fon BSÏK*?* <strong>de</strong> Ct6n ' Calisn, -« l6 ---—i - Mta.<br />

Cour n'é.ail pas intend | aura gffiftïïÊ Si l ' a , ri - t *> la<br />

Goavernement lui-même a« t dSlïiïïl^i 86 ^ nile ioi 1- e 'ava.ent<br />

déjà fté laites dans ce sens ,n i!T 6- P es P TO P°-' non - e -'-elle è <strong>de</strong>s itqni-<br />

Alon, .ant mieux'l'.VouTne pouvo^ i T " ^ <strong>de</strong> P**»»»- ?<br />

^ejaut-i, encore at.endre! ^ M ^ C Ï Ç J ;<br />

w ' p ur ea moa -* <strong>de</strong> nouveau l'incroyable<br />

iniquité.<br />

Aram les lois dites dW f*«, Ies ^ ^ . ^ payaiefl[<br />

-•«87 -<br />

l'impôt comme tout le mon<strong>de</strong>, peut-être môme plus que les autres<br />

contribuables.<br />

Comme tous propriétaires <strong>et</strong> ciloyens français, elles acquittent<br />

[impôt foncier sur te sot <strong>et</strong> les propriétés bâties, la cote personnelle<br />

<strong>et</strong> mobilière, l'impôt <strong>de</strong>s portes <strong>et</strong> fenêtres, l'impôt <strong>de</strong>s patentes,<br />

enim les prestations. Elles paient tous les impôts <strong>de</strong> droits communs.<br />

, .,<br />

De plus, en compensation pour le fisc <strong>de</strong> la perte qu'il subit par<br />

suite <strong>de</strong> l'immobilisation <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> mainmorte, les congrégations<br />

religieuses autorisées paient une contribution spéciale, appelée<br />

taxe <strong>de</strong> mainmorte, qui * st censée représenter les droits <strong>de</strong> transmission<br />

entre vifs <strong>et</strong> par décès. (1)<br />

Enfin, elles paient un impôt sur le r<strong>et</strong>enu, bien plus considérable<br />

que celui exigé <strong>de</strong>s sociétés in<strong>du</strong>strielles ou commerciales<br />

auxquelles on prétendait les assimiler.<br />

*<br />

Quant aux préten<strong>du</strong>es richesses <strong>de</strong>s congrégations religieuses,<br />

en France, voici quelques chiffres <strong>et</strong> quelques réllexions que nous<br />

empruntons à l'excellente Semaine religieuse <strong>de</strong> Cambrai, <strong>et</strong> qui<br />

n'Ont pas besoin <strong>de</strong> commentaires :<br />

< Il y a en France 200.000 religieux. Ils possè<strong>de</strong>nt 600 millions,<br />

ce qui fait 2,500 francs par tète.<br />

Ces biens se composent d'hôpitaux, d'orphelinats, d'écoles<br />

libres : c'est dire qu'ils sont au service <strong>du</strong> peuple <strong>et</strong> <strong>de</strong>s.pauvres.<br />

Rothschild, à lui seul, possè<strong>de</strong> trois milliards— trente fois cent<br />

millions; — trois milliards gagnés en France, par une famille<br />

d'étrangers, en moins d'un siècle.<br />

Un religieux, avec 2,300 francs, comparé à Rothschild avec ses<br />

trois milliards, est moins qu'une taupinière à colé <strong>du</strong> Mont-Blanc.<br />

Les députés francs-maçons ont fait un droit d'accroissement. —<br />

Contre qui? Contre Rothschild ? Oh non !<br />

C'est contre les religieux qu'ils ont fait cel impôt extraordinaire,<br />

par conséquent contre le peuple, contre les pauvres.<br />

Dans vingt ans, Rothschild aura plus <strong>de</strong> six milliards, ll continue<br />

d'accaparer mines, in<strong>du</strong>siries, forêts, terres. Il possé<strong>de</strong> déjà<br />

à lui seul plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent mille hectares! Ajoutez les fortunes<br />

accaparées, pour ne pas dire volées, par tant d'autres Juifs. — Que<br />

resiera-bil aux chrétiens dans vingt ans?.,,<br />

La fra ne-maçonner ie nous veut esclaves, écrasés sous le poids<br />

<strong>de</strong>s montagnes d'or accumulées par les Juifs. L'Eglise, au contraire.<br />

crée, sans cesse, <strong>de</strong> nouvelles œuvres pour secourir les pauvres. »<br />

- r<br />

1 D'une statistique oflicielle, que vieDt <strong>de</strong> publier Vad mi p is tra tions <strong>de</strong>s<br />

conirit m i ious indirectes, îl résulte que, sur 71,651* établissements propriétaires<br />

ae biens <strong>de</strong> mainmorte, il f a juste 1,883 coagréRa tions <strong>et</strong> 188 séminaires.


- 558 -<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (mile).<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qui per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Pour parler d'une manière intéressante <strong>de</strong> la faune <strong>de</strong> l'Ouganda,<br />

il faudrait plus <strong>de</strong> temps pour l'étudier que je n'en ai. Les<br />

oiseaux surtout, au plumage enchanteur, pourraient passionner<br />

un homme, sans qu'il soit naturaliste. Pour aimer les oiseaux, ae<br />

suflil-il pas d'avoir fait, dans ses jeunes années, l'école buissonnière?<br />

Les enfants <strong>de</strong> l'Ouganda n aiment pas ce genre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ls*.<br />

sement. Jamais par eux un oiseau n'est iléniché <strong>et</strong> je suis sûr qne<br />

si La Fon la i ne a vail con nu l'étnur<strong>de</strong>r ie inoifensive <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its nègres,<br />

il aurait fait d'eux le plus bel éloge.<br />

Il y a, dans l'Ouganda, un singulier oiseau <strong>de</strong> nuit. Son cri<br />

ressemble beaucoup à celui d'un fauve; ses yeux sont rouges<br />

comme <strong>de</strong> la braise, <strong>et</strong> pour cause : c'est qu'il pleure loujeurs,<br />

ses larmes coulent abondantes, * comme celles <strong>de</strong> Marius pleurant<br />

dans son casque sur les ruines <strong>de</strong> Carlhage ! »<br />

Les hautes herbes el les forêts <strong>de</strong> l'Ouganda donnent asile à an<br />

grand nombre <strong>de</strong> lions, <strong>de</strong> léopards, <strong>de</strong> hyènes.<br />

La hvène, à moins d'étre affamée, n'est guère à craindre. Ele<br />

nous a visités, souvent, dans nos clôtures ; mais mal lui a en pris,<br />

Selon l'expression d'un <strong>de</strong> nos Pères qui n'est pas français, nons<br />

lui avons dressé <strong>de</strong>s tentations, en m<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> au boul<br />

d'un fusil. Deux hyènes oni été déjà victimes <strong>de</strong> leur gournuiniJi^.<br />

Les lions sont terribles, quand la faim les mord. L'année <strong>de</strong>rnière,<br />

un lion entra, sur le soir, dans un gros village <strong>de</strong> nos<br />

environs : ll trouva nne femme endormie dans sa maison <strong>et</strong> lui<br />

dévora la poitrine. Nous eûmes le temps <strong>de</strong> l'instruire <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

baptiser avant sa mort. Le méme jour, dans <strong>de</strong>ux villages différents,<br />

<strong>de</strong>ux femmes <strong>de</strong>vinrent la proie <strong>du</strong> tigre.<br />

Au moment où je l'écris, un tigre porte partout la terreur ella<br />

mort dans les villages riverains <strong>du</strong> Nyanza : ll a déjà dévoré<br />

12 hommes, enfants on femmes.<br />

On conçoit que les Nègres ne laissent pas en paix les auteurs<br />

<strong>de</strong> pareils méfaiLs. Ils leur fonl une chasse à outrance <strong>et</strong> pre^up<br />

toujours victorieuse. Quand il y a une clnsse au lion ou au lipre.<br />

on sonne l'alarme ; les tambours halient el, en un instant, tousles<br />

hommes vali<strong>de</strong>s sont sur pied. Us chassent le Hona cou ps <strong>de</strong> fusil;<br />

pour le léopard, les nègres préfèrent le chasser à coups <strong>de</strong> lance,<br />

on plus souvent à coups <strong>de</strong> bâton. Il y a <strong>de</strong>ux mois, un léopard<br />

sa u la par <strong>de</strong>ssus nos palissa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lmis mètres <strong>de</strong> bailleur. H<br />

trouva notre chien â la cuisine <strong>et</strong> le goba ; mats il n'avait pas<br />

encore liai <strong>de</strong> le manger, que lui-même était tué par une armée<br />

<strong>de</strong> Bagandas. Lorsque le fauve est acculé au milieu d'un cercle<strong>de</strong><br />

corps humains, il se dresse sur ses pailes <strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière <strong>et</strong> prend la<br />

défensive. Le brave qui lui porte le premier coup est généralement<br />

mor<strong>du</strong> el égratigné ; mais, sous une volée <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> bàton,<br />

las airs belliqueux <strong>du</strong> léopard s'évanouissent bientôt avec i3 vie.<br />

La chasse aux bêles féroces est pleine d'intérêt pour les Bagafl-<br />

- 859 -<br />

*<br />

H« • la chasse aux bêtes inoffensives, dans la plaine, ne l'est pas<br />

moins Leroi qui précéda Mtésa, l'avant-<strong>de</strong>rnier roi sur le trône,<br />

nassa'ii ses journées â la chasse, accompagné <strong>de</strong> ses grands ehefs.<br />

(Veuil, parait-il, un second NeHirod. . . . A<br />

I es antilopes, les gazelles, les zèbres parconrent les plaines <strong>de</strong><br />

l'Ouganda par troupes innombrables : le sanglier ne se voit que<br />

dans Quelques provinces.<br />

De temps en temps, lorsque nons avons rempli nos <strong>de</strong>voirs<br />

anvers Dieu, envers le prochain <strong>et</strong> envers nous-mêmes, nous <strong>de</strong>scendons,<br />

pendant une heure <strong>de</strong> récréation, dans la pla.ne_ei revenons<br />

nrè-flue toujours avec <strong>de</strong> belles piéces <strong>de</strong> gibier. Dans ces<br />

unelnues moments consacrés aux approvisionnements <strong>de</strong> la emsme,<br />

ions sommes accompagnés toujours <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> &oèp». .<br />

.Le Blanc va chasser l'antilope, disent-ils, allons manger <strong>de</strong><br />

t» vian<strong>de</strong> i » — Les Négres ont si bonne opinion <strong>du</strong> [ir <strong>de</strong>s Blancs,<br />

nu'ils ven<strong>de</strong>nt toujours la peau <strong>de</strong> l'ours, avant qu il soit tué.<br />

q Àu mois <strong>de</strong> Mai <strong>de</strong>rnier, nous avons changé <strong>de</strong> place a notre<br />

station Je me rendais, un malin, <strong>de</strong> l'ancienne station à la nouvelle<br />

pour surveiller les-bâtisses : une dizaine <strong>de</strong> catéchumènes<br />

me suivaient. Arrivés à mi-chemin, mes,ennesgensme(Iéagnent<br />

nne antilope paissant tranquillement dans la plaine : . Père, me<br />

dtonl- s, nous l'avons accompagné en route ; tue pour nons donc<br />

Seau <strong>de</strong> visite. - Je me dirige vers la bête signalée, la frappe<br />

<strong>de</strong> teuVcoups <strong>de</strong> fusil <strong>et</strong> la couche par terre. A celte vue, mes<br />

hommesSoiirir, <strong>de</strong> danser autour <strong>de</strong> la bête mourante, comme<br />

<strong>de</strong>ffous, <strong>de</strong> s'agenouiller <strong>de</strong>vant moi pour me remercier En nn<br />

clîn d'œil l'anlilope, grosse comme une vache, est écorchée <strong>et</strong><br />

déDecéràu mi eu d'un immense concours <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, venu <strong>de</strong>s<br />

SS'd^entou" ! Le Blanc est notre Père, disent abrs mes garnements<br />

• qu'il choisisse les morceaux qu i préfère el qn d "ous<br />

onné le reste • - Jeréponds : « Les Noirs sont mes enfants je<br />

£ n miT»Vmf d'en 'nourir (expression Ruganda . Quils<br />

"lame M fft feu-feil semblant <strong>de</strong> la griller, el la mange toute<br />

^rnftî I es bovaux v passaient sans étre laves! _uac<br />

lis rota"..» onlr-loîs <strong>de</strong> .rte ^--?'l»f"ï,r'S n f.<br />

d. thé-Fœ M <strong>de</strong> moulons ; mais lons ces -nimau- ont péri, 0 J a<br />

"nn. Ln'Sa<strong>de</strong>nomèllnmoa,on.do».Jf «»P»r-


- 560 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Casser <strong>du</strong> bois <strong>et</strong> allumer <strong>du</strong> fen, c'est l'affaire d'une minute<br />

pins, les pattes, les ailes, la iôle <strong>de</strong> la poule passent nne m S<br />

J« m."?'" 81 ' .' 1e là A S0 " s la dm "---"rlrière <strong>de</strong> mon sau à?<br />

Je me diras : .1 a dû manger <strong>de</strong>s hommes, cel enfant-li? 8 P!<br />

comme je l'mlen-opeais en me faisant voir : . Non, non di -ii i".<br />

ne suis pas un ntutési / > ' '• I e<br />

Aa m e * hah r S v nlS <strong>de</strong> 1 . ile Sé f é man, -' enl d e«ncertaw°nn<br />

Z 8 i' Le ,^i n v ^ Dait d , e mo - rir > élend - s - r « mue à colé X<br />

feu : aussitôt la mère el l'enfant se mirent à Cooper <strong>de</strong>s tranche<br />

lesiante, en 1892, trots chrétiens trouvèrent, dans la méme lle i.n«<br />

marmite <strong>de</strong> bananes que l'on venait <strong>de</strong> cuire en pi<strong>et</strong>asforêt liv<br />

avait <strong>de</strong>dans un bras humain tout ernier I<br />

y<br />

mènf^^rÎM 6 /' 1831 '' Un ^i r ' le c-'échisme aux catéclmmènes<br />

<strong>de</strong> Sésé. ll interroge un indivi<strong>du</strong> <strong>et</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce n.M<strong>de</strong>venait<br />

le corps après la mort. Le caléchumène répond avec le<br />

ca échisme : . Le corps s'en va en terre où il se Corompt . -<br />

Aussitôt un assistant <strong>de</strong> protester : « Non, non. dil-il c'e-;.Vnmm.<br />

Sn P a eU !; e, ,7' en Eur °P e; raais che2 ZX, scad Z »<br />

sont pas portés en Ierre, nous les mangeons' , ----•"-- ne<br />

Mais je m'aperçois que, à propos <strong>de</strong> l'appétit <strong>de</strong>s nègres nour<br />

la v an<strong>de</strong>, je sors <strong>de</strong> mon suje.. J''y reviens, pardonne mei ta'n"<br />

rte intmT ° ne com P osi,ioD lil, ^' ail - ^ je fais, c'est u^eSl'<br />

i-iiF^ n ' n , la ! .'f, p , lus Po-rsnivi dans l'Afrique Equaloriale c'est<br />

1 éléphant. L'éléphant d'Afrique est plus grand qie d'Asie<br />

LT",, 1 en /' r0I î ci -"- mèlres ' Ces - 0 < BummiWw S t<br />

ie voisinage <strong>de</strong> lean. De la, une p us gran<strong>de</strong> facilité nom- IM<br />

chasser. Leurs troupeaux sont composés <strong>de</strong> familles b en dis inc o<br />

froupeT va pai parmi eU * d ' ,nd ' vidiis ***£££%£<br />

La croissance <strong>de</strong> l'éléphant, qui a un mètre <strong>de</strong> hauit-nr i »<br />

naissance, <strong>du</strong>re tasqn'à k «i "ai ans, ll vTt <strong>de</strong> 100 àTgo ans ll<br />

disparaîtra probablement: car on lui fail une guerre acharnée u<br />

<strong>de</strong>ux raisons . pour les dégâts qu'il occasionne <strong>et</strong> surlouf Z<br />

il'Trîl" ": ou P?- u r d 'c'épl'antS vient-il s'abai.re ur u„ °'C<br />

il ne reste qu a fuir. Les bananiers sont abatius, en un clin d'œil<br />

par ces malfaiteurs intelligenis. (luant à l'ivoire elle est très<br />

d^St^SlfT' 'f r0i e 'V us les «"»-- chel» ont <strong>de</strong><br />

Les animaux domesliques <strong>de</strong> l'Ouganda som la Doule la chevre<br />

le menton <strong>et</strong> le zébu. La chèvre dona pe <strong>de</strong> ait el <strong>de</strong><br />

goût médiocre. Le mouton a la queue trés groJ^ei ne pôî-te pas<br />

MîL^ÏÏÏÏ SC m0t|Uail amrefois <strong>de</strong> ^^iture Sainte para<br />

qn il y est parlé <strong>de</strong> moutons à grosse queue. SI ce raille r î S<br />

- 561 —<br />

<strong>de</strong> lui-même était venu en Àfrigue, il n'en aurait pas vu d'autres.<br />

Encore un homme bêtement intelligent que celui-là ! Comme<br />

beaucoup <strong>de</strong> ses disciples, qui ment <strong>de</strong> nos jours, il a ri <strong>de</strong> tout,<br />

hormis <strong>de</strong> sa bé t ise!<br />

Le zébu, vulgairement ci il bœuf à bosse, se fait remarquer par<br />

l'excroissance charnue élevée <strong>de</strong> son garrot. Beaucoup ont les<br />

cornes trés courtes ; par con ti e, il y en a d'autres dont les défenses<br />

alteignenl presque un mei re d'envergure. En Asie, le zébu est<br />

une bête <strong>de</strong> trait.. E.n Afrique, c'est un animal porteur seulement,<br />

puisque les charr<strong>et</strong>tes ne sont pas connues.<br />

Dans I Ouganda, point <strong>de</strong> chevaux, point <strong>de</strong> mul<strong>et</strong>s, point jd anes,<br />

$j non peut-être au sens figuré. Nous avions pu autrefois Taire<br />

parvenir jusqu'à Rubagi, capilale <strong>de</strong> l'Ouganda, trots jolis ânes <strong>de</strong><br />

Muscale : mais ils furcnl brûlés, plus heureux que nous, à la<br />

fameuse journée <strong>de</strong>s Vêpres protestantes, ie 24 Janvier. 1892.<br />

Depuis celte époque, nous ne possédons plus aucune bête <strong>de</strong> selle.<br />

Les chevaux Vivent difficilement par ici. Ils maigrissent à vue<br />

d'œil, tourmentés qu'ils sont par les mouches. J'en ai vu <strong>de</strong>ux au<br />

for I Kampala : <strong>de</strong> vraies ross i ua n les \<br />

Lorsque je parle <strong>de</strong> mouches, il ne faut pas entendre la mystérieuse<br />

sl<strong>et</strong>sé, dont il esl lant parlé dans les livres <strong>de</strong>s voyageurs<br />

;ui, d'après eux, piquerail les chevaux el les bœufs d'une<br />

piqûre mortelle. J'ai interrogé tes nêgresau suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> celle fameuse<br />

mouche, qui empoisonnait les animaux, el je n'ai jamais trouvé<br />

un seul qui en eût connaissance. Comment, alors, expliquer les<br />

données <strong>de</strong>s voyageurs sur la mouche stctsé ? Peut-être, ex iste-1eiie<br />

en <strong>de</strong>s pavs'autres que ceux que j'ai parcourus ; je n'en sais<br />

rien. Mais voici une curieuse histoire qui m'a été racontée par un<br />

vieux nègre, un Hiou musulman, qui a traversé l'Afrique, plusieurs<br />

fois, à la suite <strong>de</strong>s blancs, i Je voyageais, me dit-il, dans<br />

une caravane <strong>de</strong> blancs'qui attelaient <strong>de</strong>s bœufs à leurs charnelles^<br />

pour transporter leurs étoffes el autres obj<strong>et</strong>s d'échange.<br />

Nous étions fatigués <strong>de</strong> voir toujours <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> sous nos yeux,<br />

sans pouvoir y goùler. Nous tînmes donc conseil entre nous,<br />

nègres, el nous nous proposaines <strong>de</strong> meure en défaut l'habil<strong>et</strong>é<br />

<strong>de</strong>s blancs. Tons les malins, a va ni le départ, nous enfoncions, à<br />

un hœuf, une lame acérée dans le pied ; le soir, à l'arrivée au<br />

camp, la bêle ne pouvaiL plus marcher. Les blancs, av<strong>et</strong> lis,<br />

nous <strong>de</strong>mandaient : t Le bœuf, q ua-1-il donc U — < Bwana (maitre<br />

ou monsieur), disions-nous, il y a dans notre pays nne mouche<br />

qui pique les bœufs <strong>et</strong> les font mouiir. Ton bœuf aura été piqué<br />

probablement : il en mourra. » Puis le négre ajoutai i, en se<br />

tordant <strong>de</strong> rire : - Le Bwana nous donnait les bœufs à manger,<br />

;'i mesure que nous les empêchions <strong>de</strong> marcher ! »<br />

La stctse ne seraii-elle donc qu'une lame <strong>de</strong> Couleau bien effilée?<br />

Encore une fois, je ne saurais répondre à cela. Toujours esl-i I<br />

que les négres sont Lous capables d'un pareil Iour el plus encore.<br />

Quels garnements, quand il s'agit <strong>de</strong> se moquer <strong>de</strong>s blancs, surtout<br />

quand on ne connait pas parfaitement leur langue !


- 582 -<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qui per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ROME. — Les pèlerins <strong>de</strong>s États-Unis. — Le 8 Août<br />

près <strong>de</strong> cent cinquante pèlerins <strong>de</strong>s Etals-Unis, avant <strong>de</strong> se rendre<br />

au sa nel aaire <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, se soul ren<strong>du</strong>s au Vatican<br />

pour assister à la messe célébrée par Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>et</strong> pour v<br />

recevoir la Bénédiction Apostolique.<br />

A 8 heures, le Saint-Père, accompagné <strong>de</strong> sa noble cour, est<br />

entré dans la salle <strong>du</strong> Consistoire disposée en chapelle pour ta circonstance<br />

el, après avoir revétu les ornements sacrés, a célébré le<br />

saint sacrifice <strong>de</strong> la messe, assisté par un maîlre <strong>de</strong>s cérémonies<br />

pontificales <strong>et</strong> par ses chapelains secr<strong>et</strong>s el ordinaires.<br />

Après avoir enten<strong>du</strong> la messe d'actions <strong>de</strong> grâces, Sa Saintele a<br />

donné, <strong>de</strong> l'autel, la Bénédiction Apostolique à (ouïe l'assistance.<br />

PARTS. — La Supérieure générale <strong>de</strong>s Dames <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur. — Le tt Juill<strong>et</strong>, jour <strong>de</strong> ia ttte <strong>de</strong> sainte Ma<strong>de</strong>leine,<br />

a eu lieu l'election <strong>de</strong> la nouvelle Supérieure générale <strong>de</strong>s<br />

Dames <strong>du</strong> Sacré-Cœur. Après une r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> trois jours, les vingt<br />

à vingt-cinq supérieures vicaires, venues <strong>de</strong> tous les points <strong>de</strong><br />

l'ancien el dn nouveau mon<strong>de</strong>, ont procédé à celle élection, sous<br />

la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> cardinal Richard, à Paris. Leur choix s'est porté<br />

sur la Mére <strong>de</strong> Sartorius, désignée déjà par la Supérieure défunte<br />

pour faire l'intérim après sa mori.<br />

La Mère <strong>de</strong> Sartorius est âpée <strong>de</strong> soixante-quatre ans. Elle est<br />

entrée au Sacré-Cœur en 1836. Elie a été envoiee tour à Iour en<br />

Belgique, en Hollan<strong>de</strong>, en Allemagne, en Amérique, en France.<br />

Le Ministère <strong>de</strong> la Guerre est fort embarrassé. Sur les fbslances<br />

<strong>de</strong> la Commission <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>, il a consenti à une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />

12 millions sur les dépenses militaires. Or, la classe <strong>de</strong> 1893, qu'il<br />

s'agit d'incorporer en Novembre prochain, aura un effectif <strong>de</strong><br />

55,000 hommes <strong>de</strong> plus que la moyenne ordinaire. Bien que le<br />

service soit obligatoire pour tous, on ne pourra incorporer tout ce<br />

mon<strong>de</strong>.<br />

Le Ministre, impuissant à exéculer la loi. a décidé que 0,000 seu*<br />

lément <strong>de</strong> ces 5S,000 hommes seraient appelés en Novembre prochain.<br />

Les autres ne seront convoqués qu'au fur <strong>et</strong> à mesure qu'on<br />

pourra renvoyer dans leurs foyers, après un ou <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> service,<br />

tes hommes su (Ti sa m ment i ns! ru its.<br />

Pendant que le Ministre <strong>de</strong> la Guerre est obligé <strong>de</strong> refuser une<br />

partie <strong>du</strong> contingent, on incorpore <strong>de</strong> force tes*séminaristes, qui,<br />

d'après les termes <strong>de</strong> la loi militaire, ne doivent pas, en temps <strong>de</strong><br />

guerre, se servir <strong>du</strong> fusil qu'on leur apprend, a grands frais, à<br />

manier.<br />

*— 563 —<br />

Te droit <strong>de</strong> répon&e dans les journaux. - Nous<br />

« ^ oarlé <strong>du</strong> pourvoi en cassation <strong>de</strong> M. l'abbé Mustel directeur<br />

TiK K & « ae Coutances, contre un arrêt <strong>de</strong> la Cour<br />

<strong>de</strong> Cen le ^damnant à insérer une réponse d'un adversaire<br />

«Pn aue ceue réponse contint <strong>de</strong>s attaques contre I Eglise ses<br />

Sratiquls ef ses (^mornes, sans aucun rapport avec la question<br />

nprsonnelle mise en jeu. *<br />

^n.rairem^t, notamment, à os -r*-»'"^•SSî<br />

ffitmaïue" à l'Urd <strong>du</strong> clergé catholique . contenues dans la<br />

réDonse, elle déclare en substance que :<br />

I p droit <strong>de</strong> réponse esi général <strong>et</strong> absolu ; celui qui en use «i<br />

senUn/ella forme, <strong>de</strong> U teneur, <strong>de</strong> l'éten<strong>du</strong>e el <strong>de</strong>Iu UI Ue <strong>de</strong><br />

^réponse, <strong>et</strong>.le refus <strong>de</strong> l'insérer ne ne justifie ««•*•"


— 864 -<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

/State <strong>et</strong> ••«.y<br />

g '<br />

ctae <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> honorent d'une îianic, ll ni''^ 6S <strong>de</strong> w>lre *-<strong>de</strong><br />

Châteaunenr-da-Paon Pom Nn», wt ? - é,rn - |,J 0,re


- 566 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Une autre recommandation : il y a une certaine espèce d'in<strong>du</strong>striels<br />

qui fait rarement défaut dans les grands pèlerinages ; nous<br />

prions les pèlerins <strong>de</strong> se défier <strong>de</strong> MM. les Pickpock<strong>et</strong>s; ils avaient<br />

accompli quelques exploits au Couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong><br />

Folgoat, ils pourraient bien essayer encore, <strong>et</strong> ils réussiront si on<br />

no se lient pas sur ses gar<strong>de</strong>s.<br />

Châteauneuf est connu d'un grand nombre <strong>de</strong> ceux qui se préparent<br />

à y venir, mais il ne sera cependant pas inutile <strong>de</strong> dire à<br />

ceux qui l'ignoreraient, que c'est une trés p<strong>et</strong>ite vill** ; les hôtels<br />

seront fort encombrés el il en sera <strong>de</strong> môme pour la plupart <strong>de</strong>s<br />

maisons particulieres. Les pèlerins feront donc bien <strong>de</strong> se munir<br />

<strong>de</strong> pliants ou d'autres sièges légers <strong>et</strong> d'un transport facile, ne<br />

serait-ce que pour assister aux cérémonies qui seront certainement<br />

d'assez longue <strong>du</strong>rée.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET UTTÉRAIÎIES,<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong><br />

Jésus,<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> 15 Aout i894.<br />

E. L<strong>et</strong>tre apostolique <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> XIII (fin). — u. De la<br />

suppression par voie disciplinaire <strong>de</strong>s traitements ecclésiastiques,<br />

P. H. Prélot. — lfl. Verdaguer. Un poète catalan au dix-neuvième<br />

siècle, P. Et. Cornut. — iv. R<strong>et</strong>our aux champs (2* article), P. J.<br />

Burnichon. — v. L'apologie biblique, d'après l'Encyclique » Provi<strong>de</strong>ntissimus<br />

Deus • (fin), P. J. Brucker. — vi. L'Observatoire <strong>de</strong><br />

Tananarive, P. E. Colin. — vu. Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong>s sciences sociales.<br />

La participation aux bénéfices, P. P. Frisloi. — vin. Mélanges <strong>et</strong><br />

critiques.<br />

Memoires <strong>du</strong> comman<strong>de</strong>ur Paolo Mencacci sur la révolution italienne,<br />

P. B. <strong>de</strong> Scorraille.<br />

i\. Tableau chronologique <strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong> mois,<br />

P. P. F. — x. Table <strong>du</strong> tome LXII.<br />

LA VRAIE BERNADETTE DE LOURDES, par M" Rn ARD.<br />

— La réplique au renia n où M. Zola a essayé <strong>de</strong> dénaturer les origines <strong>et</strong><br />

la physionomie <strong>du</strong> célebre pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, n'aura gi-ère tardé<br />

Avec <strong>de</strong>s arguments puisés aux sources nllicielles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s faits nouveaux, à<br />

l'appui <strong>de</strong>s faits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s arguments déjà mis en oeuvre par ses <strong>de</strong>vanciers,<br />

HL#r Ricard, avec une verve magistrale qui ne départit jamais d'une gran<strong>de</strong><br />

courtoisie dans la forme, vient d'exécuter une réfutation en regle iles assertions<br />

fantaisistes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travestissements <strong>du</strong> romancier, s'attaquant \ li<br />

croyance <strong>de</strong>s innombrables pèlerins <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s.<br />

.-•ous forme <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres ii M. Zola, le spirituel vicaire général <strong>du</strong> va i I Junt<br />

archevêque d'Aix exécute le roman, dont il m<strong>et</strong> à nu la faiblesse d'arguments,<br />

la pauvr<strong>et</strong>é <strong>de</strong> fabulation, Jes odieux mensonges à l'encontre <strong>de</strong>s plus respectables<br />

autorités ecclésiastiques ou médicales.<br />

A côté dn mal, les croyants <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s auront eu la joie <strong>de</strong> voir<br />

aussitôt apparaitre le remè<strong>de</strong>. Tous les esprits sincères sauront gré à Mgr<br />

Ricard <strong>de</strong> ce nouveau service ren<strong>du</strong> à la cause <strong>de</strong> l'Eglise, qui lui doit déjà<br />

tant <strong>de</strong> beaux <strong>et</strong> éloquents travaux.<br />

- S67 -<br />

PETIT TRAITÉ DE COMPTABILITÉ DES FABRIQUES<br />

.(,nfonuement au décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 27 Mars 1893), à l'usage <strong>de</strong> MM. les Curés,<br />

fabriciens <strong>et</strong> Tresorier, par un RECEV FUR MUNICIPAI<br />

De nombreux ouvrages ont été publiés sur ce suj<strong>et</strong>, <strong>et</strong> nous en avons<br />

annoncé plusieurs. Nous croyons <strong>de</strong>voir encore signaler celui-ci, qui se<br />

riyuuiman<strong>de</strong> par la façon toute pratique dont il expose les régies fendawenlU-s<br />

<strong>de</strong> I* Comptabilité <strong>et</strong> qui c on li n u e ra i t à étre utile, Ior* même, q ue <strong>de</strong>s<br />

modifications seraient apnqriées à la loi récente. , . .<br />

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mus les états d épuisement ou-<strong>de</strong> faiblesse générale.<br />

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- LBFLACON : 3 Fft.; f BANCO, Cous POSTAL • «•* Ku •«» - 1CÙ ia11 ftP-lSSBl.<br />

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L'AdministraLeur-Gérant ; An. DE KBRAHOAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie nt KWUIIGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évéchô.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER Eï DE LÉON<br />

LE NUMÉRO PRIX DE L'ABONNEMENT u UGNE otmOTlCE<br />

io CENTI n ts 6 fr, par an 40 CENTIMES<br />

L'ABONNEMENT, PAYABLE D'AVANCE. PART DU PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les commun<br />

i ca lions a H. l'abbé ROS PARS,<br />

rot leur <strong>de</strong> Loçmana-<strong>Quimper</strong>, pmule<br />

mardi au plus lard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les abonne ru tu ts à M. ns<br />

KKRAXGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Evèché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

VEITB AO IOMÎ10: QUIMPER, librairie SÀLAUN, rue Keréon.<br />

somiiiflE. — f. Apostolat<br />

<strong>de</strong> ta Prière.<br />

//. Ckronéqne <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: Offices e» tra ord inaires<br />

; Huelgoat ; Saint-<br />

Renan ; Pèlerinage <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s ; Giands Pardons<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoët,<br />

<strong>de</strong> Kerdèvot ; Pel<strong>et</strong> mage<br />

OFï'ICBS UR t.A SEMAINE<br />

Dimanche, i Septembre. — 16" Dimanche<br />

après la Pentecôte. Ottuc<br />

.lu jour. Semi-tlt-uble.Vert. Memoire<br />

<strong>de</strong> s. Etienne, roi <strong>de</strong> Hongrie,<br />

ires <strong>du</strong> » lima ne he, avec mémoires<br />

<strong>du</strong> suivant fau Propre diocésain}<br />

el <strong>de</strong> t>. Etienne.<br />

Lundi, S. — S. Fiacre, Confesseur.<br />

Semi-Double. Blanc.<br />

Mardi, i. — De la ferie; Vert. — Ou<br />

Ollice votif <strong>de</strong>s Saints Apôtres.<br />

Semi-Do u ti U'. Rouse.<br />

br<strong>et</strong>on ; Les Eaux <strong>de</strong> Bayonne.<br />

I i i. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; COI<br />

iV. Annonces <strong>et</strong> arU<br />

divers.<br />

Supplément : Couronnement<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Portes, à Chalea u neuf<strong>du</strong>-Faou.<br />

Mercredi, 3. — S. Laurent Justinien,<br />

Evêque. Semi-Double. Blanc.<br />

Jeudi, 6. — Oilicc votif <strong>du</strong> T. Saint-<br />

Sacrement. Semi-Double. Blanc.<br />

Vendredi, 7. — Dc la furie ; Vert, -<br />

Ou 0Mee votir <strong>de</strong> la Passion. Semi-<br />

Double. Rouge.<br />

Samedi, S, — NATIVITÉ DK LA B. V,<br />

îttARiK- Double <strong>de</strong> ? classe, avec<br />

Octave. Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> I\%tl«>rutIo» perp6t«elle pe.urtt.ut I« »eni»lne<br />

Augustin* <strong>de</strong> Cuburien 2, 3, 4, 5, (i, 7 el H Septembre.


- 570<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

MO UB nu cœun DE jésus<br />

Archives diocésai Qui <strong>Léon</strong><br />

Intention générale pour Septern're <strong>1894</strong>, présentée por Son En. k r»s ,<br />

Tm» el bénie par S. S. <strong>Léon</strong> XIII : Ua lULPtmiJSauKs pK fig<br />

Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s assises <strong>du</strong> Congrès eucharic,.--,.<br />

tenues avec lani déclai, l'an <strong>de</strong>rnier, à Jérusalem el lînT><br />

quelles l'union <strong>de</strong>s Eglises a éfé consomment «r* fe fej %<br />

dans les cœurs, ne semble-l-il pas opportun, plus que Jamis 1<br />

tourner en ce moment nos regards el nos prière-; vers c« iii,., e<br />

Eglises d'Orient, si chères au Cœur <strong>de</strong> notre D?eU? '*<br />

L'union <strong>de</strong>s Eglises - nous crienl les voix les plus autorisé*<br />

ei surtout celle <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII - est, en eff<strong>et</strong>, la quMliott à rSft<br />

dn jour : a presse religieuse ne s'en occupe pas moins en OH<br />

Kt^h" 16 " 1 ' el ! a P omic l--. elle-même, loin <strong>de</strong> s ? en <strong>de</strong>l e<br />

ser, attache a sa solution une importance considérable<br />

Sans doute, — on ne saurait le nier — l'entreprise nréri-.ém.ni<br />

parce qu'elle est d'une importance capitale, KïïefiSH<br />

inhérentes a toutes les gran<strong>de</strong>s œuvres. Mais, au fond les nn<br />

graves <strong>de</strong> ces obstacle* tiennent presque pniquement à <strong>de</strong>s JZ<br />

£l, , fl"F, e i fU ." e . S,es ' qu ' --t-- 1 1 , "on* en avons la confiance<br />

<strong>de</strong>vant 1 éclat <strong>de</strong> la lum.ère el <strong>de</strong>vant l'urgence <strong>du</strong> péril dont w<br />

Eglises d Orient sont menacées par le protestantisme el la1 foS<br />

pensee qui, désormais, ne foul qu'un.<br />

-.• /Ttf aiMeurs que '? "PProc-iemeni provi<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> la Russie<br />

r»neJ i 6 Vl<strong>et</strong>>l au - 0,ml '-' ui '""-'"ersingulièrement^4 -<br />

H S ^'' aie i -„ comrne <strong>de</strong>s poblicisles <strong>de</strong> marque l'ont<br />

S E r ',5!fj}Wn ,auroreû » n - réconciliation prochaine <strong>de</strong>s<br />

Egl ses séparées <strong>de</strong> 1 Orient avec le centre <strong>de</strong> l'unité catholique. .<br />

«i ?S". . P ^« ie donc parloul ' celle - nion - Q-' -Wt amener le<br />

salut <strong>de</strong> tant d âmes el consoler le Cœur <strong>du</strong> divin Maitre, quêtant<br />

d apostasies accablent d'amertume.<br />

Chacun, dans la sphère d'action qui nons est ouverle - par la<br />

parole ou la plume, par l'aumône aux Œuvres d'Orient, el surtout<br />

qu un seul troupeau el un seul Pasteur!<br />

PB1KRE QUOTIDIENNE PENDANT CE MOLS<br />

|M ?H^ n 5T Ur <strong>de</strong> Jésus * P vnus oiïre ' P ar le Cœur immaculé <strong>de</strong> Marie,<br />

i?B P nInff\ "^T H *? sot,ft "ees <strong>de</strong> celte journ**, en réparation<br />

LmL^fn ° 1 a t0ules I e * m m immoles sans cesse vous-même sur l'autel.<br />

-*-*»Uwi pour lesquelles vous vous<br />

rpnriinT.'f/f?' en P arlicuIi ^. pour ces Eglises d'Orient oui jelèrSliiîi,<br />

éC,alS r r * c P * 1SS * dc ,hisloirf * Crétienne, afin <strong>de</strong> lidier<br />

i heure <strong>de</strong> la reconiation lant désirée avec le centre <strong>de</strong> l'unité catholique.<br />

- 571<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE DE LA RETRAITE. — Dimanche, 2 Septembre,<br />

reu mun dc la Congrégation di±s Dames. A 7 heures, Sainte Messe, instruction<br />

<strong>et</strong> bénédiction <strong>du</strong> Tres Saint-Sacremcut.<br />

Nos lecteurs trouveront encarté dans ce noméro <strong>de</strong> la Semaine<br />

religieuse le cotnpie-ren<strong>du</strong> détaillé <strong>de</strong>s splendi<strong>de</strong>s fêles <strong>de</strong> Chàleauneuf.<br />

Nous avons cru ôtre agréable à tous en faisant tirer à part celle<br />

relation, dûe à la plume d'on <strong>de</strong> nos chers collaborateurs, auquel<br />

nous sommes heureux d'exprimer ici notre reconnaissance.<br />

ll lui apparlenait <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> celte cérémonie dont il<br />

a élô un <strong>de</strong>s principaux organisateurs. C'esL lui également quia<br />

exiraii <strong>de</strong> la Sainte Ecriture, <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong>s Pères <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Liturgie<br />

Ies différentes formules chantées pour la circonstance, <strong>et</strong> composé<br />

notamment les acclamations dont l'eff<strong>et</strong> a été si saisissant.<br />

HUKLUOAT. — Après avoir célébré, lundi, à 8 heures, la messe<br />

d'aclions <strong>de</strong> grâces à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, Mgr l'Evêque <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> s'est ren<strong>du</strong> à Huelgoat où il assistait, mardi, â la bénédiction<br />

solennelle d'un hospice dont une généreuse bienfaitrice<br />

vient <strong>de</strong> doter son pays natal.<br />

C<strong>et</strong>te cérémonie, à laquelle se trouvaient égalemenl Mpr Fallières,<br />

évéque <strong>de</strong> Saint-Brieuc, <strong>et</strong> Mgr Kersuzan, évéque <strong>du</strong> Cap-Haïtien,<br />

élait présidée par iMgr Ardin, archevèque <strong>de</strong> Sens, qui <strong>de</strong>meure,<br />

pendant quelques jours, l'hôte <strong>de</strong> son ancien diocésain, Mgr Valleau.<br />

SAINDRENAN. — Le dimanche, 19 Août, jour <strong>de</strong> la fête patronale,<br />

M. le premier vicaire a lu, au prône <strong>de</strong> la grand'messe, la<br />

déclaration suivante, qui se passe <strong>de</strong> i ou t commentaire el qu'approuveront<br />

les catholiques soucieux <strong>de</strong> la dignité <strong>de</strong> la Religion<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Culte, tout en déplorant qu'une telle mesure ail éLé ren<strong>du</strong>e<br />

nécessaire, dans une paroisse aussi chrétienne que Si-Renan :<br />

• Nous remercions ieules les personnes qui ont bien voulu<br />

* prêter un concours bienveillant aux différentes processions <strong>de</strong><br />

- l'année ; <strong>et</strong> nous sommes heureux <strong>de</strong> constater que, en ces occa-<br />

« sions, les cérémonies religieuses sont habituellement entourées<br />

i d'un profond respect, dans toute la paroisse. La procession seule<br />

- <strong>du</strong> Pardon a dû él re supprimée, pour <strong>de</strong>s raisons déjà suffisam-<br />

* meut exposées, Mais <strong>de</strong>s propos déplacés ayant été tenus ouver-<br />

« lément à ce sujel, li. ie Curé se trouve dans l'obligation <strong>de</strong> rap-<br />

* peler les motifs <strong>de</strong> celte suppression. La procession ne peut<br />

« avoir lieu aujourd'hui, à notre grand regr<strong>et</strong>, à cause <strong>de</strong>s désor-


- S72 -<br />

Archives diocésaine Quim t <strong>Léon</strong><br />

« d res qui, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux années principalement, ont îtkimmà<br />

t signalé le Pardon <strong>de</strong> St-Renan. - "fement<br />

* Ces désordres qui affligent la paroisse, ainsi que Ies insulte<br />

i muUipliées- lancées publiquement, en toute liberté, A ràbmï!<br />

i <strong>de</strong> la Religion el <strong>de</strong> l'Eglise, ne nous perm<strong>et</strong>tent plus, en»<br />

! ffroïî tr ° n ,exlér > ei1 ^ ^ sécurité à laquelle nous avo*<br />

* Pour ces motifs, la procession <strong>du</strong> Pardon est <strong>et</strong> <strong>de</strong>meurp<br />

t supprimée, jusqu à nouvel ordre. En déplorant la nécessité dl<br />

i c<strong>et</strong>te mesure, nous en laissons toute la responsabilité aux auteurs<br />

i <strong>du</strong> désordre. *<br />

rii<br />

J 1 " ^^^ • .rt -L ^^<br />

s prévenons que le refris*<br />

tre <strong>de</strong>s inscriptions est fermé <strong>de</strong>puis lundi, 29 Aorti Les train*<br />

sont ao compl<strong>et</strong>. Il est donc inutile <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

On vient <strong>de</strong> nous annoncer que le train <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> partira à<br />

8 h. 50 <strong>du</strong> soir. Les trois trains <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau partiront • '<br />

f Le i cp à 9 h. «ï <strong>du</strong> soir.<br />

be 2 e à 10 h. 20 —<br />

le 3' à IO fr. 48 -<br />

Dès que nous connaîtrons les heures <strong>de</strong> dépari pour les dille<br />

rentes gares <strong>du</strong> département, les cartes seront imprimées <strong>et</strong> exûéoiees.<br />

' F<br />

Les trains <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau prendront Ies pèlerins aux tiares <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, Rospor<strong>de</strong>n, Bannalec <strong>et</strong> <strong>Quimper</strong>lé.<br />

L'intervalle <strong>du</strong> départ -entre Ies trois trains <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau<br />

étant peu consi<strong>de</strong>rable, il faudra veiller bien attentivement;! ne<br />

passe tromper <strong>de</strong> train.<br />

*<br />

* *<br />

PRIVILÈGE DES referai ROBINS A LOURDES. - Un in<strong>du</strong>it <strong>du</strong><br />

V F f">er 1879accord;it aux prêtres pèlerins à Lour<strong>de</strong>s Ia faculté<br />

<strong>de</strong> célébrer, mais nne fois seulement, la messe votive <strong>de</strong> l'immaculée<br />

Conception, dans tes sanctuaires <strong>de</strong>sservis par les Mission­<br />

naires.<br />

Désormais, par un in<strong>du</strong>it <strong>du</strong> 13 Janvier <strong>1894</strong>, la faculté <strong>de</strong><br />

célebrer la mme votive dc V Apparition, dans Ies mémes sanctuaires,<br />

est accordée aux mémes prêtres pèlerins, pour tout leur<br />

séjour n Lour<strong>de</strong>s el pour tous les jours, excepté Jes doubles <strong>de</strong><br />

premiere el <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième classes, toutes les fêtes <strong>de</strong> la Sainte<br />

\ierge, les fêles <strong>de</strong> précepte, <strong>et</strong> les féries, vigiles el octaves privilegiées,<br />

en observant les Rubriques<br />

/. -°. L , C o E £- r , Grand P ard0 - 1 d


- 574 -<br />

Archives diocésaine Quimp t <strong>Léon</strong><br />

risée par un temps superbe. Un vélum, décoré <strong>de</strong> drapeaux, abritai!<br />

le point <strong>du</strong> vaste plateau où l'Evêque <strong>de</strong>vait procé<strong>de</strong>r à la<br />

bénédiction. M. le Maire, MM. les officiers <strong>de</strong> ia garnison, les amabilités<br />

<strong>de</strong> a ville, le high life bavonnais, <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> toutes les<br />

classes <strong>de</strong> la population entouraient MM. les initiateurs <strong>de</strong> l'œuvre »<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — A l'occasion <strong>de</strong> la fêle <strong>de</strong> saint Joachim, sou patron<br />

Je Souverain Pontife a recu les félicitations <strong>et</strong> tes vœux <strong>de</strong>s EEmes<br />

Cardinaux, <strong>de</strong>s Evêques présenls i\ Rome, <strong>de</strong>s prélats el dignitaires<br />

<strong>de</strong> la Cour pontificale, ainsi que <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> plusieurs<br />

Associations calholiques.<br />

Le Saint-Père s'est plu à r<strong>et</strong>enir, pendant plus d'un heure, Ies<br />

assistants en une <strong>de</strong> ces conversations qui lémoignenl <strong>de</strong>sa sollicitu<strong>de</strong><br />

incessante pour les intermis <strong>de</strong> l'Eglise, ll parla d'abord <strong>de</strong> la<br />

fole <strong>de</strong> saint Joachim, l'aïeul <strong>de</strong> la Sainte Familie dont il se plait à<br />

voir propager le culte; puis, par une transition naturelle, suggérée<br />

par I église monumentale <strong>de</strong> Saint-Joachim, aux Prati di Castello<br />

ou a son siège l'Œuvre <strong>de</strong> l'Adoration réparatrice au Trés Saint-<br />

Sacrement, le Pape est venu à parler <strong>de</strong>s congrès eucharistiques<br />

qu il a signalés comme un suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> consolation au milieu<br />

<strong>de</strong>s tristes exploits <strong>de</strong> l'impiété, comme un éloquent témoignage<br />

<strong>de</strong> la ferveur <strong>de</strong>s fidèles à vénérer le plus auguste mystère <strong>de</strong> nos<br />

autels. Aussi a-t-il rappelé, avec une vive satisfaction, les actes <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>rnier congrès eucharistique <strong>de</strong> Reims, auquel, a-t-il dit, trois<br />

cardinaux prirent part.<br />

Rappelant, ensuite, le grand Congrès eucharistique <strong>de</strong> Jérusalem,<br />

dont te bul principal a élé <strong>de</strong> faire l'union entre les Eglises<br />

d Orient el I Eglise romaine, il a exprimé la confiance que c<strong>et</strong>te<br />

union, malgré les difficultés qu'elle rencontre, <strong>de</strong>vienne, dans un<br />

temps prochain, un fait accompli, selon le désir exprimé dans sa<br />

<strong>de</strong>rnière Encyclique, < à laquelle un accueil si favorable a élé fait<br />

en Orient. ><br />

Après avoir parlé <strong>de</strong> la S. Congrégation <strong>de</strong> la Propagan<strong>de</strong>,<br />

dont les dépenses sont augmentées p3r les récents désastres <strong>de</strong>s<br />

tremblements <strong>de</strong> terre, en Orient, <strong>et</strong> dont les ressources som diminuées<br />

par les mesures fiscales <strong>du</strong> gouvernement italien, particulièrement<br />

le nouvel impôt sur la renie, le Pape esi venu à parler<br />

<strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Rites <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s Evéques el Réguliers<br />

pour insister, d'une pari, sur la réforme <strong>du</strong> chant liturgique,<br />

d après le <strong>de</strong>rnier réglement <strong>de</strong> la S. Congrégation <strong>de</strong>s Rites, el,<br />

<strong>de</strong> lautre, sur la réforme, non moins nécessaire, a-t-il dit <strong>de</strong><br />

certains systèmes <strong>de</strong> prédication qui ten<strong>de</strong>nt à se propager en<br />

Italie, ou les prédicateurs ont pris l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> traiter, dans leurs<br />

sermons, <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s à peu près profanes, el <strong>de</strong> les traiter d'une<br />

manière dangereuse. C'est pour y remédier <strong>et</strong> pour rem<strong>et</strong>tre en<br />

- S75 -<br />

vigueur, surtout pendant les stations <strong>de</strong> carême, la forme traditionnelle<br />

<strong>et</strong> efficace qu'il convient <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r à la parole <strong>de</strong> Dieu,<br />

que le Saint-Père a annoncé une Leure circulaire adressée, à c<strong>et</strong><br />

eff<strong>et</strong>, à ^épiscopal d'Italie par la S. Congrégation <strong>de</strong>s Evêques el<br />

Réguliers.<br />

Enfin, le Saint-Père a voulu encore recomman<strong>de</strong>r aux assistants<br />

une œuvre qu'il a particulièrement à cœur, l'œuvr-e <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s sociales, si'opportunes <strong>de</strong> nos jours, <strong>et</strong>, pour rendre sa<br />

recommandation plus pratique, il a signalé dans les termes les<br />

plus encourageants la nouvelle Hir isla ai men ze sociali, qui<br />

parait, à Rome, sous la docte direction <strong>de</strong> Mgr Talamo.<br />

Après quoi, se levant, il a béni l'assista nce el l'a congédiée.<br />

Le Saint-Père avait excellente mine el, pendant une heure, a<br />

tenu brillamment el presque seul la conversation.<br />

— Le 2o Août, fêle patronale <strong>de</strong> sainl Lonis, une cérémonie<br />

solennelle a eu lien à l'église nationale française.<br />

Monseigneur Tonti, délégal apostolique, a célébré la gran<strong>de</strong>messe.<br />

L'ambassa<strong>de</strong>ur près <strong>du</strong> Saint-Siège y a assisté avec tout le<br />

personnel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> ; on y remarquait les directeurs <strong>de</strong> l'Académie<br />

<strong>de</strong> France, <strong>de</strong> l'Ecole française, La colonie française était<br />

très nombreuse.<br />

GOBÉE. — Massacre d'un Missionnaire français. —<br />

Le Minisire <strong>de</strong>s Affaires Etrangères a reçu la dépêche suivante :<br />

M. Jean-Marie Jozeau, prêtre df s Missions étrangères, missionnaire<br />

apostolique en Corée, originaire <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Poitiers, né<br />

en 186o, parti en 1888, a été massacré, le 16 Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier, par<br />

<strong>de</strong>s soldats chinois débandés.<br />

Il résidait dans le sud <strong>de</strong> la Corée el a élé tué à 100 kilomètres<br />

<strong>de</strong> Séoul.<br />

La nouvelle a été apportée à notre agent à Séoul, par <strong>de</strong>s chrétiens<br />

échappés.<br />

Le P. Jozeau était un <strong>de</strong>s 23 missionnaires européens <strong>de</strong> Corée,<br />

où il n'y a p3S encore <strong>de</strong> prêtres indigènes, mais seulement dix<br />

catéchistes, <strong>et</strong> où l'on compte 14 églises el 38 écoles ou orphelinats.<br />

La population catholique comprenait, l'an <strong>de</strong>rnier, 22,419 tidèles<br />

sur un nombre confidérable <strong>de</strong> population infidèle. On a baptisé,<br />

en 1893, 1724 païens <strong>et</strong> 3,000 enfants, dout 2,000 païens M articula<br />

mûttis.<br />

Spécialité <strong>de</strong> Vétements <strong>et</strong> Articles pour MM. les Ecclésiastiques<br />

-Irun HKR-VIIID, Tailleur<br />

Success'<strong>de</strong> son beau-frère A. LE CLECH, FILS, Fourmss' <strong>du</strong> Grand-Séminaire,<br />

16, au bourg <strong>de</strong> Kerfeunteun, 16, près <strong>Quimper</strong>.


1<br />

VÊTEMENTS<br />

Ecclésiastiques<br />

- S76 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

JODELAIS, Jeune<br />

20, RUE VEKDEi,RT{anc-" rue <strong>de</strong>s Ursulines)<br />

<strong>Quimper</strong><br />

ion misse ur <strong>du</strong> Grand-Séminaire<br />

PILULES ANTE CiBUm G. Lt<strong>et</strong>*<br />

^Aiatives. furgHttves, Z>èpu ra tiVee, «.u*-nes conta |« Const lp tI ton IM<br />

t.ou :rdilMmMffs Apoplexle.<strong>et</strong>c. ,4 prendre en mange i. ne p


- 578 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Note <strong>de</strong> l'Evêché. — MM. les Curés <strong>et</strong> Recteurs qui<br />

n'ont pas encore adressé leurs comptes <strong>et</strong> budg<strong>et</strong>s à l'Evêché,<br />

sont invités à le faire dans le plus bref <strong>de</strong>lai.<br />

Quelques-uns ont omis <strong>de</strong> désigner les comptables <strong>de</strong><br />

leurs Fabriques, pour l'excercice 1895 ; ils voudront bien<br />

fournir ce renseignement, avant le W Septembre, au plus<br />

tard.<br />

AVIS. — i. RETRAITE DE LESNEVEN. — La r<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne<br />

pour ies femmes, à Lesneven, annoncée dans YOrdo pour le<br />

6 Octobre, est avancée <strong>de</strong> huit jours el commencera, le 30 Septembre<br />

courant.<br />

Messieurs les Curés el Recteurs sont priés d'en donner avisa<br />

leurs paroissiens.<br />

— H. PENSIONNAT SAINTE-MARIE, QUIMPER. — La rentrée <strong>de</strong>s<br />

classes reste fixée au Samedi, 15 Septembre.<br />

Le Directeur,<br />

Frère CYRILLE-DES-ANGES.<br />

III. Pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. — On rappelle aux pèlerins<br />

que le premier train <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau prendra :<br />

4° Les pèlerins <strong>de</strong> Cornouaille qui n'ont pas trouvé <strong>de</strong> place<br />

dans le train <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ; t» Les pèlerins <strong>de</strong>s canions <strong>de</strong> Châteaulin<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Morlaix, en général. U a quelques exceptions, notifiées<br />

aux intéressés.<br />

— Dans le second train <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau, se trouvent les pèlerins<br />

<strong>de</strong> Saint Martin-<strong>de</strong>-Brest, Lannilis, Lesneven, Plabennec,<br />

Ploudalmézeau, Saint-Renan, Plougastel-Daoulas<strong>et</strong>Saint-Thégonnec<br />

— Le 3° train comprend Brest, Lan<strong>de</strong>rneau, Lambezellec,<br />

Ouessant el Landivisiau.<br />

Des manuels seront distribués, au départ, On prie instamment<br />

les pèlerins <strong>de</strong> lire avec attention les avis <strong>et</strong> recommandations en<br />

tète <strong>de</strong> ce manuel.<br />

Les préires <strong>de</strong>vront se munir <strong>de</strong> leur habit <strong>de</strong> chœor.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières t (16 DOS J6C*<br />

leurs, irs, M. Ferec, ancien ancien vicaire vicaire <strong>de</strong> Kerfeunteun, Kerfeunteun,* décédé décédé à ia Maison<br />

Saint-Joseph, à Saint-Poi-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, le 2 Septembre, à l'âge <strong>de</strong> 36<br />

ans.<br />

ll a été enterré, mardi, à Plonévez-Porzay, sa paroisse natale.<br />

- f>79 -<br />

' ' 4<br />

Nous avons également le regr<strong>et</strong>-d'apprendre la mort <strong>de</strong> M.<br />

Ricot père, décédé à <strong>Quimper</strong>, à l'âge <strong>de</strong> 86 ans.<br />

Architecte diocésain, pendant <strong>de</strong> longues années, M. Bigot est<br />

bien connu par les nombreuses églises qu'il a construites, notamment<br />

celles <strong>de</strong> Ploudaniel, Lan<strong>de</strong>rneau, Scaër, Moëlan, Douarne-<br />

^ii'est lui égalemenl qui a présidé à la restauration <strong>de</strong> la Cathédrale<br />

<strong>de</strong> Saint-Corenlin <strong>et</strong> donné le plan <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux magnifiques<br />

flêches qui la surmontenV<br />

A la suite <strong>de</strong> ces travaux, il avait élé nommé chevalier <strong>de</strong> la<br />

Légion d'honneur <strong>et</strong> <strong>de</strong> Saint Grégoire-le-Grand. H<br />

Écbos <strong>du</strong> Couronnement <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong>s Portes. —<br />

Nous sommes heureux <strong>de</strong> donner, aujourd'hui, la réponse adressée<br />

<strong>de</strong> Rome, au nom <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> XIII, par Son Em. le Cardinal<br />

Rampolla, au télégramme <strong>de</strong> Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, dont nous<br />

avons parié ; puis la l<strong>et</strong>tre -que Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Vannes a bien<br />

voulu écrire à M. le Rédacteur <strong>de</strong> la Semaine Religieuse <strong>de</strong> son<br />

c Pour Châteauneuf, <strong>de</strong> Rome,<br />

« 27 Août, 6 heures.<br />

» Le Saint-Père, touché <strong>de</strong>s sentiments exprimés par le téléc<br />

gramme <strong>de</strong> Votre Gran<strong>de</strong>ur, bénit, <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> cœur, les<br />

f Evêques, les prêtres <strong>et</strong> les fidèles réunis pour le Couronnement<br />

i <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes.<br />

• Card. RAMPOLLÀ. »<br />

* *<br />

L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> Monseigneur Becel.<br />

Saiote^-Aone, le 28 Août <strong>1894</strong>.<br />

MON CHER ABBÉ,<br />

Le couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes donna lieu, dimanche<br />

<strong>de</strong>rnier, à l'une <strong>de</strong> ces manifestations religieuses dont il est<br />

permis à notre Br<strong>et</strong>agne <strong>de</strong> s'enorgueillir. Quinze mille pe ,erms ><br />

sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong> Vannes, <strong>de</strong> Séez,<br />

<strong>du</strong> Cap-Haïlien, <strong>de</strong> Jéricho, <strong>de</strong> Sainl-Brieuc <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mgr d Hulst,<br />

Recteur <strong>de</strong> l'Institut catholique <strong>de</strong> Paris, chantèrent, avec une<br />

émulation édifiante,les louanges <strong>de</strong> la Vierfe honorée, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s<br />

siècles, à Chàteauneuf-<strong>du</strong>-Faou, dans le Finistère.<br />

C<strong>et</strong>te imposante cérémonie s'accomplit en plein air, par un<br />

temps splendi<strong>de</strong>, dans un vaste champ, d'où l'on avait une vue<br />

ravissante - à l'horizon, la chaine <strong>de</strong>s montagnes Noires encadrait<br />

merveilleusement c<strong>et</strong> immense panorama. — On sy rendit<br />

professionnellement, croix <strong>et</strong> bannières levées (<strong>de</strong>s croix superbes<br />

el <strong>de</strong>s bannières éclatantes), <strong>de</strong> la nouvelle <strong>et</strong> très élégante chapelle<br />

bâtie en l'honneur <strong>de</strong> la puissante patronne <strong>du</strong> pays, dont<br />

l'image bénie, escortée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents prêtres, fut portée triomphalement<br />

par <strong>de</strong> pieuses femmes, qui trouvèrent sans doute leur far<strong>de</strong>au<br />

léger, malgré son poids relativement considérable,


Archives diocésaine e Quimpe <strong>Léon</strong><br />

« ft rï,i«^^ «ht,<br />

!,scoar --<br />

qui fot écouté avec la pla» relique attention.<br />

Ine arjUUf, iHdf tfkwnair, c-mD06éenofir h *;-.„<br />

fui le if<strong>et</strong>til <strong>du</strong> crjoramae* Uf-^-fiTw nom £^ & ^<br />

Pontife, jue drâoteîo orna te fomda FilseT<strong>de</strong>la " ^<br />

Mère<br />

ittisUnce se -s-eotit profoodémeat émue. <strong>Léon</strong> XIII fai<br />

acclamé arec enlhoasiasme. M. le Maire <strong>de</strong> Chàleauneuf s'a<br />

portant un énorme cierge, qo il offrit, aa nom <strong>de</strong> toate ta<br />

cité, à la<br />

pu i baille protectrice <strong>de</strong> la contré?.<br />

Au diner qui suivit <strong>et</strong> auquel prirent pan cent riDonant* t*.<br />

vive*, M. Villier député, M. le Curé <strong>de</strong> la |«SSU"ïvSta<br />

Mgr d'Huin el M. le Comte <strong>de</strong> Mun rivalisèrent d'ëÎMuence fi<br />

à prendre la parole * mon tour, je ne pus me soustraire i' l'ob<br />

galion que m'imposait mon droil d'ainesse<br />

L'après-midi, à lissue <strong>de</strong>s vêpres, ce fui un prétre da diocfee.<br />

M. le recteur <strong>de</strong> Saini-Pierre-Quilbignon, qui chama dignement<br />

Ia gloire <strong>de</strong> Marie, dans la vieille langue br<strong>et</strong>onne, qu'il narle en<br />

maltre. * *<br />

Plusieurs chants, latins <strong>et</strong> français, furent ensuite parfaitement<br />

exécutés <strong>et</strong> accompagnés <strong>de</strong> la musique instrumentale, qui Contri.<br />

bua pour sa part au succés <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te solennité.<br />

S<br />

La fouie, aussi nombreuse que le matin, se mit en procession<br />

)ur reporter la statue couronnée au heu où elle avait été prise'<br />

na tre p<strong>et</strong>ites filles, vêtues <strong>de</strong> blanc, un cierge à la main, semblaient<br />

ratio! d'anges <strong>de</strong>scen<strong>du</strong>s <strong>de</strong>s cieux pour faire cortège à<br />

leur Heine, en ce jour <strong>de</strong> fête mémorable entre tous.<br />

La bénédiction solennelle <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement, précédée<br />

<strong>du</strong> chant <strong>du</strong> Te Deum, fut donnée dans la chapelle où Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Porles continuera <strong>de</strong> recevoir les hommages <strong>de</strong> ses enfants <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> les combler <strong>de</strong> ses bienfaits.<br />

Mon cher Abbé, puisse c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, écrite au r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> mon<br />

pèlerinage en Basse-Br<strong>et</strong>agne, intéresser vos lecteurs el me valoir<br />

quelques prières ferventes i Je vous bénis tous paternellement<br />

t JEAN-MARIE, Ev. <strong>de</strong> Vannes.<br />

HUELGOAT. — Nous n'avons pu qu'annoncer, dans notre <strong>de</strong>rnier<br />

numéro, la bénédiction solennelle <strong>du</strong> nouvel hospice. UD a<br />

bien voulu nous communiquer, <strong>de</strong>puis, les détails suivants qui<br />

iniéresseront nos lecteurs :<br />

i Dès le 27 Août, la jolie p<strong>et</strong>ite ville <strong>du</strong> Huelgoat avait pris un<br />

air <strong>de</strong> fête. La rue principale éuil décorée, d'un bout à l'autre, <strong>de</strong><br />

(leurs el <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re; la chapelle <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Cieux <strong>et</strong><br />

l'église paroissiale étaient richement ornées ; c'est qu'on a i tendait<br />

l'arrivée <strong>de</strong> LL. GG. Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Sens el <strong>de</strong> NN. SS. les<br />

Evêques <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>du</strong> cap Haïtien <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sainl-Brieuc, qui<br />

venaient, sur l'invitation <strong>de</strong> M me Mont <strong>et</strong> <strong>de</strong> M. Le Roux, SUD<br />

— 581 -<br />

frère pour bénir solennellement un hospice, dont ces généreux<br />

bienfaiteurs ont voulu doter notre localité.<br />

< M m * Mont lut, pendant plusieurs années, institutrice dans notre<br />

ville - elle se livra, plus tard, ainsi que M, Le Roux, au commerce<br />

d'ornements d'église, à Paris. Grâce à leur intelligence <strong>et</strong> a leur<br />

honnêt<strong>et</strong>é reconnue, ils acquirent en peu <strong>de</strong> temps une gran<strong>de</strong><br />

fortune aujourd'hui largement employée à faire le bien.<br />

t Lenouvel hospice est nn suberbe monument, bâti dans un<br />

site très agréable, <strong>et</strong> réunissant les meilleures conditions d'hy-<br />

61 ^Lundi, 27 Août, à 10 heures, Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Sens fit<br />

son entrée solennelle au Huelgoat, escorté d'un grand nombre <strong>de</strong><br />

fidèles, qui étaient allés au-<strong>de</strong>vanl <strong>de</strong> lui. . ;••.<br />

i Après midi, nous recevions les autres prélats dont j ai cité<br />

les noms, el qui revenaient <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> Cliâteauneuf. Leur arrivée<br />

redoubla la joie <strong>et</strong> l'enthousiasme <strong>de</strong> noire population.<br />

i Le soir, toute la ville était splendi<strong>de</strong>ment illuminée : c<strong>et</strong>te<br />

démonstration prouve d T une façon d'autant plus frappante la vive<br />

<strong>et</strong> profon<strong>de</strong> reconnaissance <strong>du</strong> Huelgoat, qu'elle s'est faite spontanément<br />

<strong>et</strong> sans mot d'ordre. Cependant, <strong>de</strong> toutes parts r<strong>et</strong>entissaient<br />

les cris <strong>de</strong> : * Vive Monseigneur! Vive M me Mont ! Vive<br />

t M. Le Roux 1 » • /. .<br />

i Le mardi, 28, à 10 heures, les prélats, accompagnés <strong>de</strong><br />

leurs grands vicaires ou secrétaires généraux, traversèrent processionnellement<br />

ta ville, pour se rendre à la chapelle <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Cieux. Les prêtres <strong>du</strong> canton el plusieurs autres<br />

ecclésiastiques, parmi lesquels on remarquait <strong>de</strong>ux enfants d'Huelgoat,<br />

M. Fleury, chanoine honoraire, curé <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau, <strong>et</strong><br />

M. Le Moal, vicaire à Plouguerneau, ainsi que M. Kérébel, ancien<br />

curé <strong>de</strong> notre paroisse, prenaient parl à c<strong>et</strong>te belle el louchante<br />

cérémonie.<br />

t La foule était nombreuse, malgré les travaux pressants <strong>de</strong> la<br />

moisson. A la chapelle, Monseigneur <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> célébra la messe,<br />

pendant laquelle <strong>de</strong>s chants variés furent brillamment exécutés<br />

par un chœur <strong>de</strong> jeunes gens el <strong>de</strong> jeunes filles, sous la direction<br />

<strong>de</strong>M. l'abbé Penn<strong>du</strong>, vicaire à Saint-Mathieu <strong>de</strong> Morlaix.<br />

< Au banqu<strong>et</strong> qui suivit, notre évêque, Mgr Valleau, prit la<br />

parole. Après avoir loué le noble usage fait d'une fortune considérable,<br />

il montra le bonheur que l'on goule à faire le bien...;<br />

puis, en terminant, Sa Gran<strong>de</strong>ur se fit l'interprète <strong>de</strong> la reconnaissance<br />

<strong>de</strong>s habitants d'Haelgoal, en appelant sur leurs bienfaiteurs<br />

les bénédictions <strong>du</strong> ciel.<br />

Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Sens, à son tour, offrit ses remerciements<br />

aux généreux donateurs el, au nom <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, plaça sur la<br />

poitrine <strong>de</strong> M. Le Roux, la croix <strong>de</strong> chevalier <strong>de</strong> 1 Ordre <strong>de</strong> saint<br />

Sylvestre, distinction bien méritée par c<strong>et</strong> homme <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

dévouement. , -, . .„<br />

» A 3 heures, la procession se rendit <strong>de</strong> la chapelle a I hospice,<br />

que bénit Mgr Ardin. Du haut <strong>du</strong> perron, les prélats donnèrent


- 582 -<br />

Archives diocésaine Quim t <strong>Léon</strong><br />

leur bénédiction solennelle à la foule agenouillée <strong>et</strong> recuillie puu<br />

on r<strong>et</strong>ourna processionnel lément à l'église paroissiale, où la céré<br />

monie s'est terminée par un salut solennel, i<br />

R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Œuvres. — Ou nous écrit :<br />

« La r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Œuvres, annoncée par la Semaine Religieux<br />

vient <strong>de</strong> se clore à Lan<strong>de</strong>rneau : elle a dépassé Inutes les espé-^<br />

rances : plus <strong>de</strong> 200 hommes Pont suivie régulièrement <strong>du</strong>n<br />

bout à l'autres ; plus <strong>de</strong> 400 personnes, prêtres <strong>et</strong> laïques, sont<br />

venues assister aux causeries <strong>de</strong> l'après-midi el à la gran<strong>de</strong> conférence<br />

<strong>du</strong> soir, méritant, à leur tour, les félicitations qUe ifl<br />

Souverain Pontife adressait naguère, par l'entremise <strong>de</strong> %<br />

Dabert, aux membres d'une r<strong>et</strong>raite analogue : t Vous direz aui<br />

< prêtres <strong>et</strong> aux hommes <strong>de</strong> foi qui composent celle réunion^ que<br />

i le Pape les félicite, les encourage, les bénit. Oui, vous leur direz<br />

« que je leur recomman<strong>de</strong>, aux uns <strong>et</strong> aux autres, d'aller, <strong>de</strong> se<br />

i mêler aux ouvriers <strong>de</strong>s villes el <strong>de</strong>s campagnes, <strong>de</strong> s'occuper<br />

i charilablemant <strong>de</strong> leurs besoins, <strong>de</strong> leurs intérêts, <strong>et</strong>, parce<br />

« moyen, <strong>de</strong> leur faire aimer l'Eglise. »<br />

Nous n'avons pas l'iniention <strong>de</strong> donner ici le détail <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

belle r<strong>et</strong>raite; un compie-ren<strong>du</strong> en sera publié prochainement<br />

sur le désir exprimé par tous les r<strong>et</strong>raitants <strong>et</strong> par beaucoup d'autres<br />

personnes qui n'ont pu y prendre part, <strong>et</strong> qui voudraient<br />

pourtant en recueillir quelques fruits. Disons seulement qu'elles<br />

été admirable <strong>de</strong> recueillement <strong>et</strong> <strong>de</strong> piélé, au point, remarquai<br />

malicieusement un <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raitants, qu'on c a su faire taire même<br />

les avocats i. Pour l'impression profon<strong>de</strong> qu'elle a pro<strong>du</strong>ite, oo<br />

en pourra juger par la leure suivante, que vient <strong>de</strong> recevoir le<br />

Directeur :<br />

« Cher Monsieur l'Abbé,<br />

• Je tiens à vous dire, dès aujourd'hui, quelles impressions<br />

profon<strong>de</strong>s nous avons emportées, mes amis <strong>et</strong> moi, <strong>de</strong> celte<br />

inoubliable r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau. Ah ! qu'il est bon, qu'il est<br />

nécessaire <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>remper ainsi dans Je surnaturel! Soyez<br />

assuré que ces journées <strong>de</strong> recueillement, el en même temps<br />

d'enthousiasme, ont donné k nos âmes un courage <strong>et</strong> une énergie<br />

que rien n'amoindrira, parce que nous les avons puisés dans<br />

le cœur môme <strong>de</strong> Notre-Seignenr. Pour ma part, j'avais besoin<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vie <strong>de</strong> prière <strong>et</strong> <strong>de</strong> calme intérieur. Aujourd'hui, je me<br />

sens meilleur, plus vraiment chrétien, <strong>et</strong> je crois que l'année<br />

qui va commencer pro<strong>du</strong>ira <strong>de</strong> belles choses, ainsi remplie<br />

qu'elle va être <strong>de</strong> la piésence <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s choses d'En-<br />

Haul *<br />

Nous reviendrons sur les causeries <strong>de</strong> l'après-midi, où ont été<br />

disculées lant <strong>de</strong> questions intéressantes, el qui méritent nne<br />

mention spéciale. Signalons seulement aujourd'hui rétablissement<br />

<strong>de</strong>s statuts d'une Confrérie <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Ia Mer, pour nos<br />

***<br />

-, - 583 -<br />

nopulations maritimes, <strong>et</strong> la discussion <strong>de</strong>s questions si importantes<br />

<strong>de</strong> la bonne presse, <strong>de</strong>s caisses rurales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s syndicats agricoles.<br />

Le samedi soir, à l'issue <strong>de</strong> l'admirable conférence <strong>de</strong> M. l'abbé<br />

Nan<strong>de</strong>tsur l'organisation professionnelle, toute l'assistance, <strong>de</strong>bout,<br />

écoute respectueusement la lecture d'une dépêche <strong>du</strong> cardinal<br />

Ramnolia, qui apporte aux r<strong>et</strong>raitants-congressistes <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau<br />

une bénédiction spéciale <strong>du</strong> Souverain Pontife. C<strong>et</strong>te lecture est<br />

saluée <strong>de</strong> longues-acclamations.<br />

Puis c'est l'inoubliable journée <strong>du</strong> dimanche : c est, après la<br />

messe <strong>de</strong> communion, dite à Lan<strong>de</strong>rneau, le grand pèlerinage à<br />

Noitv-Daihe <strong>du</strong> Fblgoëtj qui vn clore la r<strong>et</strong>raite. Le tarain, .laus<br />

lequel s'eptasse la foule <strong>de</strong>s pèlerins, arrive en gare <strong>de</strong> Lesneven,<br />

à IO heures ; là nous atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s groupes importants d hommes<br />

<strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong> patronages <strong>et</strong> associations ouvrières, avec<br />

leurs musiques <strong>et</strong> leurs bannières, <strong>et</strong> la procession se forme : le<br />

cortège est superbe, il comprend une foule d'hommes qu on a pu,<br />

sans exagération, évaluer à quinze cents, el Lesneven regar<strong>de</strong><br />

nasser avec un étonnement respectueux, ces chrétiens graves,<br />

recueillis, qui lous portent sur la poitrine l'emblème <strong>du</strong> Sacré-<br />

Cœur <strong>et</strong> qui s'en vont proclamer hautement leur foi <strong>et</strong> leurs<br />

convictions chrétiennes, aux pieds <strong>de</strong> la Vierge <strong>du</strong> Folgo<strong>et</strong>. La<br />

messe est dite par M. le chanoine Fleury, curé <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau,<br />

dans le champ <strong>du</strong> Couronnement ; car on craint qu elle soit trop<br />

étroite, la vieille basilique, pour la foule <strong>de</strong>s pèlerins; puis un<br />

diner fraternel réunit les congressistes dans ^labhssement to<br />

Frères • M. <strong>de</strong> Mun est 1à, avec M. Tabbé Nau<strong>de</strong>t, <strong>et</strong>, tout a<br />

l'heure 'tous <strong>de</strong>ux vont être salués d'acclamations enthousiastes,<br />

el ce qu'on acclame ainsi, plus encore que leurs personnes, plus<br />

que leurs mérites, plus que leur éloquence, c'est ta personne ce<br />

sont les doctrines sociales el la politique <strong>du</strong> grand Pape, dont ils<br />

peuvent se dire, lous <strong>de</strong>ux, chacun dans sa sphère, les représentants<br />

<strong>et</strong> les champions. Oui, c<strong>et</strong>te journée <strong>du</strong> Folgoea.été<br />

vraiment le triomphe <strong>de</strong>s idées pontificales, que venait <strong>de</strong> nous<br />

prêcher, â Lan<strong>de</strong>rneau, dans son grand style <strong>et</strong> avec sa brillante<br />

éloquence, M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t. On le lui disait au Folgo<strong>et</strong>, . lafeil<br />

<strong>du</strong> bien parmi nous, <strong>et</strong> .1 s'est acquis <strong>de</strong>s droite mj^SS^l<br />

la reconnaissance <strong>de</strong> lous les assistants, qu'il a enthousiasmés, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> tous les catholiques <strong>du</strong> Finistère. -<br />

Nous sommes heureux <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire ici le toast porté par<br />

M. Treussier, Directeur <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>raite.<br />

\1 f*^£i eu rs<br />

Au moment <strong>de</strong> nous séparer, après ces beaux jours <strong>de</strong> noire r<strong>et</strong>raite.<br />

lai i"<strong>de</strong>voir facile <strong>de</strong> remercier tous ceux dont le concours «vouni<br />

iidé à mrnèr a bonne tin l'œuvre que Monseigneur me confiait tI y a<br />

Zi moifJ'y arrivais inqui<strong>et</strong>, «em-ndant «J« P»''X!<br />

inexpérience, mais comptant sur Dieu quand meme, el D eu I grâces m.<br />

en soient ren<strong>du</strong>es) ! ne ma pas manque ^*%J^2*lTX<br />

<strong>de</strong> tels encouragements, soutenu par <strong>de</strong> telles b ""'l" ^'^TVnonnV-?<br />

l'ai été rassuré Au premier rang <strong>de</strong> ces encouragements, j ai 1 honneur


- 584 -<br />

Archives diocésaines Quimp r <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

is<br />

<strong>de</strong> compter <strong>et</strong> Ie <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> citer ceux qui me sont venus <strong>du</strong> prétre au<br />

grand zèle, organisateur chez nous <strong>de</strong> ces r<strong>et</strong>raites d'œuvres, M, le chanoine<br />

Ollivier.<br />

Nommer le cher Frère Bernard, c'est nommer le dévouement affable<br />

<strong>et</strong> souriant : ce bon sourire <strong>du</strong> cher Frère dissimulait, ces jours-ci, <strong>de</strong><br />

gros soucis, <strong>de</strong> grosses préoccupations ; il n'en a rien l'ait voir, pour ne<br />

donner à ses r<strong>et</strong>raitants que Ia plus gracieuse <strong>et</strong> la plus hi rgé hospitalité.<br />

Si je n'avais peur <strong>du</strong> paradoxe, je dirais qu'il a été au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> sa<br />

réputation. Tous <strong>du</strong> moins, Messieurs, nous pouvons lui rendre le témoignage<br />

qu'il a été au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> sa tâche.<br />

Pour le vaillant apôtre, dom l'éloquence nous a soulevés, dont l'ar<strong>de</strong>nte<br />

conviction nous a enflammés, que pourraïs-je dire, qui tra<strong>du</strong>ise nos<br />

sentiments? Acclamons-le seulement, Messieurs, pour lui montrer qu'il<br />

emporte nos cœurs. Monsieur l'Abbé, je ne vous dirai pas que vous nous<br />

avec enthousiasmés ; ce serait oiseux. J'aime mieux vous dire que vous<br />

nous avez lait <strong>du</strong> bien. Vous nous avec montré ce que doit étre notre<br />

vie : nous vous prom<strong>et</strong>tons d'èlre <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s hommes<br />

d'action.<br />

Un <strong>de</strong> nos écrivains, au crépuscule <strong>de</strong> sa vie, — crépuscule, béla$ !<br />

sur lequel ne se proj<strong>et</strong>ait aucun rayon <strong>du</strong> ciel, — cherchant dans la<br />

longue expérience <strong>de</strong> son passé une <strong>de</strong>vise pour la jeunesse, n'en trouvait<br />

pas d'autre que le mot d'un ancien : Laboremus, Travaillons!.., De<br />

votre r<strong>et</strong>raite, Monsieur, nous emporterons une <strong>de</strong>vise plus complète <strong>et</strong><br />

plus belle, celle que nous donne l'apôtre saint Paul : Labora sicut bonus<br />

miles Christi Jesu ! Travaillons comme <strong>de</strong> bons soldats <strong>du</strong> Christ Jésus !<br />

Nous sommes avec vous, Monsieur, avec vous d'autant plus ar<strong>de</strong>mment.<br />

que vous nous avez montré vos l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> créance, <strong>et</strong> qu'A nous,<br />

catholiques br<strong>et</strong>ons, vous avez pu dire : i La doctrine, que je vous ai<br />

prêchée, n'est pas la mienne, mais celle <strong>du</strong> grand Pape, qui m'envoie I »<br />

Après le missionnaire <strong>du</strong> Pape, Messieurs, je vous propose d'acclamer<br />

M. le comte Albert <strong>de</strong> Mun, le soldat <strong>du</strong> Pape. Ce iii re. Monsieur le<br />

Comte, vous a valu, ces temps-ci, d'indignes outrages; mais les pierres<br />

<strong>et</strong> la boue qu'on a voulu vous lancer, sont tombées à vos pieds elt nous<br />

tenons â vous le dire, à nos yeux elles vous grandissent;car, pour nous,<br />

elles vous font un pié<strong>de</strong>stal,<br />

Notre reconnaissance s'égarerait. Messieurs, si elle ne remontait<br />

jusqu'à celui dont je ne surs ici que le mandataire <strong>et</strong> le délégué, Monseigneur<br />

l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. Longtemps, nous avions espéré qu'il<br />

viendrait, à Lan<strong>de</strong>rneau, clore notre r<strong>et</strong>raite. Des circonstances sont survenues,<br />

qui l'en ont empêché. Mais nous savons qu'il est ici <strong>de</strong> cœur<br />

avec nous, <strong>et</strong> nous sommes heureux <strong>de</strong> lui en exprimer notre reconnaissance.<br />

Et maintenant, Messieurs, c'est une <strong>de</strong>rnière acclamation que je vous<br />

propose ; c<strong>et</strong>te acclamation qui a toujours trouvé <strong>de</strong>bout, prêts à la<br />

pousser. Jes fidèles enfants <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> qui, d'ailleurs, jaillit d'ellemême<br />

<strong>du</strong> cœur aux lèvres, quand on a <strong>de</strong>vant sol M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t <strong>et</strong><br />

M, Je comte <strong>de</strong> Mun : Vive le Pape <strong>de</strong>s ouvriers ! Vive <strong>Léon</strong> XIII !<br />

Nous regr<strong>et</strong>tons d'être obligé, vu le défaut <strong>de</strong> place, <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre<br />

à plus tard la publication <strong>de</strong>s réponses <strong>de</strong> M. Soubigou, Prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong> la Jeunesse catholique, <strong>de</strong> M. Desgrées <strong>du</strong> Lou,<br />

<strong>de</strong> M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t <strong>et</strong> <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mun.<br />

- 585 -<br />

TTn mauvais livre. — V Episcopat sous ie joug, tel est le<br />

.itre d'un livre qui fait, en ce moment, grand bruit, pour ne pas<br />

he "rand scandale. L'auteur, qui signe Guy <strong>de</strong> Pierrefeu, s apellé<br />

<strong>de</strong> son vrai nom Daniel Aulchisky, ancien boulangiste,<br />

Lien secrétaire <strong>du</strong> juif Naqucl, l'apôtre <strong>du</strong> divorce. Le livre a<br />

ÎI nrélention <strong>de</strong> donner les notes personnelles obtenues par ies<br />

L mies français, à la Direction <strong>de</strong>s Culles. Or, ces dossiers -dont<br />

rm henlicité est 'démentie, d'un côté, par le Ministre <strong>de</strong>s Culles,<br />

lt <strong>de</strong> l'aulre, par la Nonciature, en ce qui la concerne, ne sont<br />

nue <strong>de</strong>s racontars fournis el, la plupart <strong>du</strong> temps, inventés <strong>de</strong><br />

Lies nièces, par <strong>de</strong>s méconlenls <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong>s malveillant»,<br />

ll serait fâcheux que les catholiques, sous prétexte <strong>de</strong> curiosité<br />

ou autre motif, contribuent au succès d'un tel ouvrage.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME — Les bruils alarmants répan<strong>du</strong>s sur la santé <strong>du</strong> Pape<br />

sont démentis catégoriquement par son mé<strong>de</strong>cin particulier qui<br />

assure que <strong>Léon</strong> Xiii, quoique fatigué comme tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'excessive chaleur, se porte bien.<br />

Le Pape fart journellement <strong>de</strong>? promena<strong>de</strong>s dans les jardins <strong>du</strong><br />

Vatican <strong>et</strong> continue à accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s audiences. C'est ainsi qn il a<br />

recu le 2 Septembre, dans la salle <strong>du</strong> Consistoire, 60 pelerins<br />

canadiens auxquels se sont joints une vingtaine <strong>de</strong> professeurs <strong>de</strong>-}<br />

lï 1^%ÎSus oit remis.au Pape une somme pour le Denier <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre. <strong>Léon</strong> XIII, répondant à leur adresse filiale, a dit que<br />

le Canada a toujours donné <strong>de</strong>s preuves <strong>de</strong> dévouement à la cause<br />

pontificale.<br />

- Le Saint-Père vient d'écrire une l<strong>et</strong>tre à l'épiscopat Mexicain.<br />

Entre autres recommandaiions, <strong>Léon</strong> XIII exhorte leai Mexicains<br />

à étre fidèles à la dévotion envers Notre-Dame <strong>de</strong> ^adalupe,<br />

dévotion qui ieur a valu, au milieu <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s difficulté!», la conservation<br />

<strong>de</strong> la foi. , „„.*„<br />

Quant à la L<strong>et</strong>tre circulaire sur ta Prédication sacrée, que nous<br />

avons annoncée, nous nous proposons d'en donner au moins les<br />

principaux passages.<br />

- Le Gouvernement italien a fait saisir les.journaux qui ont<br />

repro<strong>du</strong>it la déclaration <strong>de</strong> ' ^ Con fère nce ca i hol |^«. 1 " * ^^ l *°:<br />

Dale, réunie à Liège, au mois d'Avril <strong>de</strong>rnier. Celle <strong>de</strong>claration é<br />

laquelle ont adhéré <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s divers pa vs - entre<br />

autres, pour la France, MM. Lucien Brun, Keller <strong>et</strong> Chesnelong,<br />

— est conçue en ces termes : .^^.^ Hn<br />

L La justice <strong>et</strong> le droit exigent la souverain<strong>et</strong>é temporelle <strong>du</strong><br />

Saint-Siège.


II*<br />

- 586 -<br />

Archives diocésaine e Quimpe t <strong>Léon</strong><br />

IL Celte souverain<strong>et</strong>é est indispensable à l'indépendance dn<br />

Saint-Siège dans le gouvernement ae l'Église.<br />

III. La souverain<strong>et</strong>é temporelle <strong>du</strong> Pape est la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la liberté <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s catholiques <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier.<br />

IV. L'autorité <strong>du</strong> Saint-Siège, affermie par son indépendance<br />

el toujours mieux reconnue el écoulée par les nations, contribuera<br />

<strong>de</strong> la manière la plus efficace au maintien <strong>de</strong> la paix, à la réconciliation<br />

<strong>de</strong>s peuples <strong>et</strong> <strong>de</strong>s classes sociales, ainsi qu'aux procés<br />

<strong>de</strong> la civilisation.<br />

V. La gran<strong>de</strong>ur el la dignité <strong>de</strong> l'Italie ne sont pas menacées<br />

mais plutôt assurées par l'indépendance <strong>du</strong> Saint-Siège, - institution<br />

divine à laquelIe la lient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins particuliers <strong>de</strong> Dieu •<br />

(Paroles <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII).<br />

Un prêtre criminel. — La guillotine, qui a glorifié tant<br />

<strong>de</strong> prêtres français, il y a un siècle, en leur apportant la couronne<br />

<strong>du</strong> martyre, vient <strong>de</strong> frapper d'un terrible <strong>et</strong> juste châtiment un<br />

homme revêtu dn caractère sacerdotal.<br />

Le vicaire d'Entrammes, Bruneau, condamné à mort, en Juill<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>rnier, par la Cour d'assises <strong>de</strong> la Mayenne, pour incendie el<br />

assassinat, a été exécuté le :J0 Septembre.<br />

« Pendant les <strong>de</strong>rniers jours <strong>de</strong> sa détention, dît la Semaine<br />

religieuse <strong>de</strong> Laval, le condamné s'est confessé plusieurs fois à<br />

l'aumônier, M. l'abbé Foubert.<br />

- Jeudi matiD, aprés s'être confessé <strong>de</strong> nouveau, il a enten<strong>du</strong><br />

la sainte messe, célébrée dans la chapelle <strong>de</strong> la prison par M. l'Aumônier,<br />

<strong>et</strong> reçu la communion avec <strong>de</strong> grands sentiments <strong>de</strong> (oi<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> résignation, a<br />

Comme nous avons déjà eu occasion <strong>de</strong> l'expliquer, l'Eglise ne<br />

peut être ren<strong>du</strong>e responsable <strong>de</strong> la chûte <strong>de</strong> l'un ou <strong>de</strong> l'autre <strong>de</strong>ses<br />

ministres, pas plus que les prêtres fidèles ne sont solidaires <strong>de</strong>s<br />

crimes <strong>de</strong> quelques prévaricateurs Un officier français, Anastay,<br />

est mori, lui aussi, sur l'échafaud; s'ensuii-ii que l'armée<br />

française, c<strong>et</strong>te belle armée, soit composée d'assassins?<br />

Assurément non. Si les crimes <strong>de</strong> Bruneau <strong>et</strong> d'Anastav ont<br />

fait lant <strong>de</strong> bruit, c'est qu'on est habitué à trouver dans le clergé<br />

el dans l'armée toutes les nobles vertus, <strong>et</strong> que les coules sont<br />

rares.<br />

è<br />

* *<br />

Remarquons que les journaux qui crient, à c<strong>et</strong>te occasion, aa<br />

scandale avec le plus d'éclat, gar<strong>de</strong>nt une extrême réserve, on<br />

même un silence compl<strong>et</strong>, sur l'écœurante affaire <strong>de</strong> l'Orphelin3l<br />

<strong>de</strong> Cempuis (Oise). Pour beaucoup <strong>de</strong> raisons, nous ne pouvons<br />

insister sur les fails monstrueux qui, dénoncés <strong>de</strong>puis un un pur<br />

les journaux indépendants <strong>et</strong> confirmés par une enquête toute<br />

récente, ont enfin emmené la révocation <strong>du</strong> Directeur, M. le docteur<br />

Robin. Ils ont montré clairement les conséquences <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation<br />

athée, qui se résument en ces mots : ni Dieu, ni patrie, nt<br />

morale I<br />

r<br />

- 587 -<br />

Défendons nos traditions. - A propos d'un di^onrs <strong>de</strong><br />

Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Fréjus, nous lisons dans la Semaine <strong>de</strong> Montpellier<br />

:<br />

* On remarquera que dans <strong>de</strong>s passages cités <strong>de</strong> l'allocution <strong>de</strong><br />

Mer l'Evêque <strong>de</strong> Fréjus, le vénérable <strong>et</strong> docte prélat a tenu à<br />

affirmer solennellement le fait <strong>de</strong> l'évangélisalion <strong>de</strong> a Provence<br />

Dar la famille <strong>de</strong> Béihanie. Ces traditions provençales, que les<br />

travaux <strong>de</strong> l'abbé Paillon avaient ren<strong>du</strong>es indiscutables à la plus<br />

sévère critique, viennent d'être contestées <strong>de</strong> nouveau par I auteur<br />

<strong>de</strong>s Fastes épiscopaux, dont nous avons parlé dans un numéro<br />

P Personne, sans doule, ne pourra bétonner que Mgr l'Evêque<br />

<strong>de</strong> Fréjus <strong>et</strong> Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Marseille n'aient pas êté ébranlés<br />

nar <strong>de</strong>s assertions hardies <strong>et</strong> sans preuves, Ce serait T*>ur I auteur<br />

<strong>de</strong>s Fastes one ru<strong>de</strong> tâche que <strong>de</strong> démolir <strong>de</strong>s traditions, vieilles<br />

<strong>de</strong> dix-oeuf siécles el corroborées par l'histoire <strong>et</strong> tes monuments<br />

<strong>de</strong> toute une vaste province <strong>et</strong> <strong>de</strong> plusieurs gran<strong>de</strong>s émises, bur ia<br />

parole tranchante <strong>de</strong> M', l'abbé Duchesne, les églises <strong>de</strong> Marseille,<br />

d'Aix <strong>de</strong> Fréjus, <strong>de</strong> Nîmes ne se laisseront pas dépouiller <strong>de</strong> leurs<br />

traditions sacrées, qui, s'entrelaçant l'une à l'autre, forment un<br />

in<strong>de</strong>structible faisceau. . „. . ruic„<br />

Disons-le en passant. Il n'est pas rare <strong>de</strong> voir, aujourd hui, poser<br />

en savants, dont les dires hardis doivent passer pour -nd^Mes,<br />

<strong>de</strong>s hommes qui se sont donnés la facile mission <strong>de</strong> fouiller dans<br />

le passé. Le plus ou moins <strong>de</strong> bagage historique ne lait pas a lut<br />

seul la science.. » •<br />

Un Pèlerinage à Ker dé vôt, en 1712.<br />

A la veille dn grand Pardon <strong>de</strong> Kerdévot, on lira avec intérêt ta relation<br />

suivante extraite <strong>de</strong>s Mémoires les plus authentiques.<br />

De temps immémorial, à chaque vendredi <strong>du</strong> Carême, abondantes,<br />

fructueuses <strong>et</strong> précieuses sont les in<strong>du</strong>lgences que no re<br />

Mère la Sainte Eglise daigne octroyer, en la chapel e <strong>de</strong> Notre­<br />

Dame <strong>de</strong> Kerdévot. Les pèlerins y viennent •»»b"i\ «"»•-. f.<br />

l'an 1712, ils y accoururent plus nombreux que <strong>de</strong> coutume .ite<br />

«niaient Dressant le besoin <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r an Chnsl Jesus, par<br />

"n ercelion X sa benoite Mére, pardon <strong>et</strong> pitié pour le pays <strong>de</strong><br />

pffiTKïote» était gran<strong>de</strong> alors, <strong>et</strong> la <strong>de</strong>sc.lat.on nn.ver^ le .<br />

le Deunle ne comptait plus que surie secours dn Ciel. L agriculture<br />

fit ruinée, le commerce, interrompu Jes chemins d for«fti<br />

<strong>et</strong> dêtruils. La mort frappait, a chaque ins ain, la [»^l«-«.<br />

<strong>et</strong> la misère publique <strong>de</strong>vait survivre longtemps aux horreur:, ae<br />

,3 e iT<strong>de</strong>s vendredis <strong>du</strong> Carême <strong>de</strong> l'an 1713, au milieu <strong>de</strong> la<br />

foule supphaïue, dans le sanctuaire béni <strong>de</strong> Kerdévot, on remarquait<br />

un g oupé nombreux d'hommes à la figure amaigrie par la


- ms -<br />

Archives diocésaine Quim t <strong>Léon</strong><br />

faligue <strong>et</strong> les privations, bronzée par les t paqu<strong>et</strong>s <strong>de</strong> mer » <strong>et</strong> le<br />

soleil <strong>de</strong>s tropiques ; portant le bonne! <strong>et</strong> la casaque d'ordonnance<br />

<strong>de</strong>s équipages <strong>de</strong> la Marine, ou l'uniforme <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> débarquement<br />

<strong>de</strong>s vaisseaux <strong>du</strong> Roi. Recueillis, attendris, ils priaient<br />

ferme, comme ces hommes <strong>de</strong> guerre, qui, habitués à voir la mon<br />

en face, savent se rendre compte que Dieu est près d'eux loisque<br />

la tempête est déchaînée ou qu'il faut affronter la mitraille.<br />

Le chef <strong>de</strong> celte pieuse expédition, Monsieur Deschamps, <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> .raconte au t fabrique» que ces vaillants gens étaient les<br />

survivants <strong>de</strong> l'héroïque campagne <strong>de</strong> 17H, où, en onze iours,<br />

Duguay-Trouin venait <strong>de</strong> détruire les formidables forti Bea tions <strong>de</strong><br />

Rio-<strong>de</strong>-Janeiro. Le 13 Novembre, l'escadre avait mis à la voile<br />

el, le 13 Janvier 1712, se trouvant dans le Sud-Ouest <strong>de</strong>s Açores,<br />

elle Fut surprise par un vent violent, variant <strong>de</strong> l'Est au Sud. Sa<br />

violence augmenta, pendant plusieurs jours consécutifs. Le 19, les<br />

vaisseaux arrivaient à la hauteur <strong>de</strong>s Iles. Jusque là, ils s'étaient<br />

conservés ; mais ce méme jour, le commandant perdit <strong>de</strong> vue le<br />

mrs <strong>et</strong> le Fidèle. Le 21, la tempête reprit avec une nouvelle<br />

fureur, el tous les vaisseaux furent en danger <strong>de</strong> périr Le Lys<br />

reçut un coup <strong>de</strong> mer si violent, que Duguay-Trouin crut, un<br />

moment, Ia mort inévitable, au milieu <strong>de</strong>s abîmes <strong>de</strong> l'Océan. C<strong>et</strong><br />

orage s apaisa, <strong>et</strong> Ie Lys, rejoignant le Brillant, V Argonaute, la<br />

Bellone, Astrée <strong>et</strong> Y Amazone, rentra avec eux dans le port <strong>de</strong><br />

Brest, le 6 Février 1712.<br />

Lorsque les Bas-Br<strong>et</strong>ons, qui formaient les équipages, virent<br />

1 escadre eu perdition, en face <strong>de</strong> h mort si <strong>du</strong>re loin <strong>du</strong> pays ils<br />

songèrent à Notre-Dame <strong>de</strong> Kerdévot, en Ergué. Ils se consacrent,<br />

Us se donnent, d'instinct, à la Vierge glorieuse, convaincus oue ce<br />

qui lui appartient ne peut périr.<br />

Ils furent scrupuleusement fidèles au vœu fait au milieu <strong>de</strong> la<br />

tourmente, <strong>et</strong> ils s'empressèrent <strong>de</strong> l'accomplir en ce Carême, qui<br />

commençait, c<strong>et</strong>te année-là, le IO Février, jour <strong>du</strong> mercredi <strong>de</strong>s<br />

tendres : ils avaient débarqué à Brest, quatre jours auparavant.<br />

L ancien cantique <strong>de</strong> Kerdévot en fait foi :<br />

« En danger da veza coll<strong>et</strong> vnr ar mor perillus<br />

« En cm offrot o <strong>de</strong>us bel dar Vere'hez plorîus.<br />

« Deu t int d'he zi u ga r erat, pa int <strong>de</strong> u I da Guern per,<br />

« Ro<strong>et</strong> o <strong>de</strong>uz <strong>de</strong>zi e presant ur chapel<strong>et</strong> caèr,<br />

* Ha ni<strong>et</strong> un offranç-all c'hoaz ha g guers offerennou.<br />

« Souten<strong>et</strong>-y c'hoas, Guerc'hez, L-O O OU combatou ! »<br />

Cene prodigieuse expédition <strong>de</strong> Rio-<strong>de</strong>-Janeiro, qu'on a pu<br />

appeler - le <strong>de</strong>rnier effort <strong>de</strong> la Marine française a son agonie •<br />

fait, à juste titre, partie <strong>du</strong> patrimoine <strong>de</strong> nos gloires br<strong>et</strong>onnes.<br />

Le grand Duguay-Trouin, <strong>de</strong> Goyon, Danvcan, <strong>de</strong> la Jaille,<br />

<strong>de</strong> Blois, <strong>de</strong> Drouhin, <strong>et</strong>c, étaient les chefs*, expérimentés iusqu<br />

au génie, intrépi<strong>de</strong>s jusqu'a l'héroïsme, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te entreprise<br />

surprenante. Six négociants <strong>de</strong> Sainl-Malo l'avaient ren<strong>du</strong>e possible,<br />

en équipant la Hotte <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>niers el avances, grâce au<br />

concours <strong>de</strong> leurs amis el correspondants <strong>de</strong>s autres ports <strong>de</strong><br />

F<br />

• — tî89 —<br />

Basse-Br<strong>et</strong>agne, comme Concarneau, Audierne, Loctudy, <strong>Quimper</strong>,<br />

<strong>et</strong>c Le recrutement <strong>de</strong>s équipages s'exerça donc sur nos côtes<br />

cornouaillaises, où Noire-Dame <strong>de</strong> Kerdévot trouve bon renom <strong>et</strong><br />

gran<strong>de</strong> dévotion. Aussi, on s'explique facilement ce vœu fait par<br />

les soldats <strong>et</strong> marins <strong>de</strong> Duguay-Trouin, originaires <strong>de</strong> notre pays.<br />

C<strong>et</strong> épiso<strong>de</strong> mérite d'avoir sa place dans les annales <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

pieuse chapelle. Si quelqu'un doute <strong>du</strong> caractère miraculeux <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te assistance dé Notre-Dame <strong>de</strong> Kerdévot, il ne pourra récuser<br />

la déposition, le témoignage authentique <strong>de</strong> Duguay-Trouin lui-<br />

Embarqué sur le Lys, ayant voulu faire vent arrière avec les<br />

fonds <strong>de</strong> sa misaine seulement, une grosse vague Ant <strong>de</strong> l'arrière<br />

qui éleva la poupe en l'air. < Dans le méme instant, dit-il,<br />

« il me vint une autre encore pins grosse, <strong>de</strong> l'avant, qui, passant<br />

. par<strong>de</strong>ssus mon beaupré el ma hune <strong>de</strong> misaine, engloutit tout<br />

i le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> mon vaisseau jusqu'au grand mat. L'effort.qu'il fit<br />

• pour -déplacer celle épouvantable colonne d'eau dont il était<br />

affaissé, nous fit dresser les cheveux <strong>et</strong> envisager, pendant<br />

quelques instants, une mort inévitable au milieu dés abtjmes <strong>de</strong><br />

la mer. La secousse <strong>de</strong>s mâts <strong>et</strong> <strong>de</strong> toutes les parties <strong>du</strong> vaisseau<br />

fut si gran<strong>de</strong>, que c'est une espèce <strong>de</strong> miracle que nous n'y ayon<br />

point péri, el je ne le comprends pas encore * (i).<br />

Par dé<strong>du</strong>ction mathématique, nous relevons trois faus bien<br />

établis i<br />

1° L'existence <strong>du</strong> danger ;<br />

2° L'assistance évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Kerdévot, spécialement<br />

invoquée ; . . ë,<br />

3° La protection miraculeuse, parfaitement constatée, reconnue<br />

<strong>et</strong> attestée par les intéressés, à la plus gran<strong>de</strong> gloire <strong>de</strong> Dieu<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Notre-Dame dé Kerdévot.<br />

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— V. Questions choisies :<br />

85 Lorsqu'une commune, débitrice <strong>de</strong> la Fabrique, opère le paiement, gui<br />

doit support,r le timbre dc la quittance ? - 86. 1 es baux ordinaires <strong>de</strong>s<br />

tiensTFabVLe sont-ils soumise l'avis <strong>du</strong> Conseil municipal <strong>et</strong> a approbation<br />

<strong>du</strong> pref<strong>et</strong> ? - t>7. Les termes au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> dix francs d une oca tion<br />

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O' ASNÉE. Vendredi 14 Septembre <strong>1894</strong>. N* 37.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCESE<br />

DE.. QUIMPER ET DE LÉON<br />

L£ MJléRO PRlX DE L'ABONNEMENT u LIGNEJQ'ANMOKCE<br />

io CRHTIMES B fr. par an 40 CENTIMES<br />

L'ABONNEMENT." PAYABLE D'AVANCE. PART DO PREMIER DE CHAQUE MOIS<br />

Rédaotion : Adresser les communications<br />

aM. l'abbé ROSPAUS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-<strong>Quimper</strong>,"pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

les^salbnnem.-nts à M. DE<br />

K KR AS G A L, trSfiineur <strong>de</strong> l'Evéché,<br />

à <strong>Quimper</strong>, nre <strong>de</strong>s Boucheries, IR.<br />

VESTE AO ïO-MlO- Qunn-ER, librairie SALACS, me Keréon.<br />

soMUAifU. - L Lour<strong>de</strong>s<br />

<strong>et</strong> ses miracles.<br />

il. Chronique <strong>du</strong> Diocese<br />

: AviéK* Paieiinage <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s ; Mort «<strong>de</strong> M. le<br />

Comte dc Paris ;" La R<strong>et</strong>raite<br />

<strong>de</strong>s Œuvres au Folgo<strong>et</strong><br />

; Guilligomarc'li ;<br />

Echos <strong>du</strong> Couronnement<br />

<strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong>s Postes.<br />

O-FS'ICEIS DE. LA SEMAINE<br />

Dimanche. 16 Septembre. — 18 e Dimanche<br />

apres fa Pentecôte. Notre­<br />

Dame- cles- Supt-Uou leu rs. Doublemajeur.<br />

Blanc. Mémoires 1" <strong>du</strong><br />

Dimanche, 2* <strong>de</strong> s. Corneille <strong>et</strong> s.<br />

Cyprien, martyrs, &• <strong>de</strong> s" Euphémie<br />

<strong>et</strong> ses compagnons, martyrs.<br />

Aux Vêpres, mémoires l' <strong>du</strong> suivant,<br />

2- <strong>du</strong> Dimanche, B* <strong>de</strong> ss. Corneille<br />

<strong>et</strong> Cyprien.<br />

Lundi. H. — Stigmates <strong>de</strong> s. Fiançois<br />

d'Assise, Double, Blanc.<br />

///. Au centre <strong>de</strong> l'Afrique<br />

fsuitej.<br />

/ (•". youvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Amiens ; Il<br />

est un Dieu.<br />

V, Documents historiques<br />

(suite;.<br />

VL Bibliographie.<br />

VII. Annonces <strong>et</strong> aris<br />

divers.<br />

Mardi, f 8. — S. Joseph <strong>de</strong> Cupertm'<br />

Confesseur. Double. Blanc.<br />

Mercredi, *»,-- QUùtre-Temps. Jeûne.<br />

— 5. Janvier <strong>et</strong> ses Compagnons,<br />

martyrs. Double. Rouge.<br />

Jeudi, SP. — S. Eustache <strong>et</strong> ses Compagnoi.s,<br />

martyrs. Double. Rouge.<br />

Vendredi. 24— Quafi el emps. Jeûne.<br />

— S. Mathieu, Apôtre <strong>et</strong> Évangéliste.<br />

Double <strong>de</strong> F classe. Rouge.<br />

.Samedi, ti. — Qi/itre-Temps. Jeune.<br />

S. Thomas do Villeneuve, Eveque.<br />

Double. Blanc.<br />

Onin» rte PAdorsstlon per p* t m-U «- penH»ot ln »-m«»n-<br />

Pliiu-âscal 10 <strong>et</strong> 17 Septembre.<br />

- itao^c?;: :;:::;;: IM». 20, n * & septembre.


- 694 -<br />

Lour<strong>de</strong>s <strong>et</strong> ses Miracles,<br />

C est à ce sentiment qu'obéissent la plupari <strong>de</strong>s notnhmn- nii.,<br />

rms qu. chaque année, se ren<strong>de</strong>nt â Lour<strong>de</strong>s ff «Ï P T<br />

altemis <strong>de</strong> souffrances, contre lesquelles ta^ïia^re PM'ar?„i f 1<br />

les prad ges qu'elle oixVe â in.n in


Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- S96 -<br />

— II. La Semaine Religieuse <strong>de</strong> Paris publie l'avis suivant •<br />

« Mgr l'archevêque a élé averti que <strong>de</strong>s Chaldéens, se disant<br />

envoyés par leur Evêque pour recueillir <strong>de</strong>s aumônes, se propos<br />

<strong>de</strong> venir en Europe : auprès <strong>de</strong>s protestants, ils décarent T<br />

tenir à l'hérésie <strong>de</strong> Nescus ; auprês<strong>de</strong>s «.tolîq^Ti E "<br />

H^' iq H e ^ "V e f 0 "- 1 P rocuré frau<strong>du</strong>leusement dœ £«<br />

<strong>de</strong> recommandation <strong>de</strong> plusieurs Evêques <strong>de</strong> la cote d'Afriaue<br />

f-i J Pv -l 6r ? se tenir en gar<strong>de</strong> C0IUr e lou 'e <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui 4<br />

faite a I ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces recommandalions. »<br />

serait ai1<br />

Pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. - Dimanche soir 9 Sem.- i,ro<br />

sont parus <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau el <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, les q e S ^1<br />

à^^ d dS'ruer POrlaDt 2 ' 8 °° <strong>de</strong> w «'-«-'•ioii'M<br />

Des dépêches nous apprennent que le voyage a élé heureuïons<br />

< e J igneur e ; ArCl " !,rÔlre ' ^ ^ ^ d " ^"^ télégraphe<br />

« Lour<strong>de</strong>s, 12, 8 h. 40, m.<br />

« \oyage heureusement effectué. Pèlerins br<strong>et</strong>ons, heureux<br />

prient pour Votre Gran<strong>de</strong>ur. «COAT.<br />

En môme temps, il a bien voulu adresser fle à Ia Semaine Tm religieuse<br />

le télégramme suivant :<br />

* Lour<strong>de</strong>s, IS, 6 h. 40, m.<br />

« Voyage heureusement effectué. A Lour<strong>de</strong>s, plus <strong>de</strong> vintrt mille<br />

& n : S r MeS ï


- 598 -<br />

Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

sous l'injustice <strong>du</strong> suffrage universel <strong>et</strong> se relevant bienlôi urv.<br />

a tu vaillants callioliqnes <strong>du</strong> <strong>Léon</strong>, l'abbé Nau<strong>de</strong>t se déclare Bre ^<br />

u. auss., <strong>de</strong> cœur. Une fois encore, il nous m<strong>et</strong> en gar<strong>de</strong> S<br />

lon découragement, tome défaillance sur le chemin . e<br />

Les applaudissements se prolongent <strong>et</strong> reprennenl,"nlus nuisants<br />

que jamais, quand M. le comte <strong>de</strong> Mun se «Ve M t<br />

•lien» se rétablit <strong>et</strong> le grand ora.eur catholique prononce li li?<br />

cours suivant : F-v«um,o ie H^<br />

Messieurs,<br />

faiii^ïïJ^ï° f0n ^** m ém , U <strong>de</strong> ,accueil *m la «nco.<br />

asSS 8 * *** *«s f MUS<br />

Sriïïi.? B ssri o i ae rr" 68 «T*»-*'-* Ksrtfi «*s<br />

e<br />

- 899 -<br />

Je veux, <strong>du</strong> moins, m'associer à son tangage <strong>et</strong> saluer, avec lui, ces<br />

prêtres ad m i ra b es, l'honneur <strong>et</strong> ta provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> vos campagnes, dont je<br />

me glorifie d'être l'ami, vieilli déjà dans Jes luttes communes, mais fidèle<br />

<strong>et</strong> dévoué comme au premier jour, j Longs applaudissements.)<br />

Quand saint Pol délivra l'île <strong>de</strong> Batz <strong>du</strong> dragon qui la désolait, ce ne<br />

fut ni par les armes ni par la violence, mais par la vertu <strong>de</strong> son étole,<br />

j<strong>et</strong>ée sur Ies épaules domptées <strong>du</strong> monstre tout ft coup docile <strong>et</strong> .soumis.<br />

Souvent, <strong>de</strong>bout sur la grève <strong>de</strong> Roseo O. en face riu rivage illustré<br />

par ce grand souvenir, j'ai admiré, légen<strong>de</strong> ou tradition, c<strong>et</strong>te belle<br />

image <strong>du</strong> dévoûment sacerdotal <strong>et</strong> <strong>de</strong> la puissance <strong>du</strong> ministère sacré :<br />

<strong>et</strong> je me suis dit qu'ainsi les His <strong>de</strong> saint Fol. <strong>et</strong> avec eux tout ce clergé<br />

<strong>de</strong> France, si mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> si grand, sauraient un jour, par la force qui<br />

leur vient d'en haut, <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s Evéques <strong>et</strong>, par eux, <strong>du</strong> Successeur<br />

<strong>de</strong>s Apôtres, désarmer <strong>et</strong> vaincre l'esprit révolutionnaire qui ravage notre<br />

pays.<br />

"Mais il faut tout dire ! Sainl Pol n'était pas seul, pour c<strong>et</strong>te'œuvre<br />

<strong>de</strong> géant. Il avait pr£s <strong>de</strong> lui c<strong>et</strong> homme longtemps cherché, dont nous<br />

a u 1res Leonards — vous me perm<strong>et</strong>tez bien, n'est-ce pas, <strong>de</strong> me compter<br />

dans la famille, — nous n'avons pas le droit d'oublier la mémoire, qu'il<br />

ne trouva qu'en Clé<strong>de</strong>r, où M. <strong>de</strong> Parcevaux, que je vois en face <strong>de</strong><br />

moi, fait revivre son courage el sa loi, f Applaudissements) <strong>et</strong> dans ce<br />

lieu <strong>de</strong> Kergo mad ec'h, qui veut dire t la <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> l'homme qui ne fuit<br />

pas! i r-<br />

Messieurs, c<strong>et</strong> homme sans peur, c'était le laïc, prêt à tous les combats<br />

pour l'Eglise <strong>de</strong> Dieu, <strong>et</strong> <strong>de</strong>bout aux côtés <strong>du</strong> prêtre, pour le soutenir<br />

<strong>et</strong> le secon<strong>de</strong>r dans sa tâche. Qu'il soit notre modèle, <strong>et</strong> qu'on puisse, un<br />

jour, dire <strong>de</strong> nous que le clergé français a trouvé, lui aussi, pour l'assister<br />

dans son apostolat.*<strong>de</strong>s hommes qui ne fuient pas! (Longues salves<br />

d'applaudissements !)<br />

C'est l'esprit méme <strong>de</strong>s conseils <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignements <strong>du</strong> Souverain<br />

Pontife, quand il comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> nous j<strong>et</strong>er au premier rang <strong>de</strong>s œuvres<br />

sociales ; el, certain d'étre votre interprète fidèle, tout fier <strong>du</strong> droit que<br />

vous m'avez donné <strong>de</strong> parler au nom <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons <strong>du</strong> pays <strong>du</strong> <strong>Léon</strong>,<br />

j'envoie <strong>du</strong> tond <strong>du</strong> cœur, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te extrémité <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> France jusqu'aux<br />

extrémités <strong>de</strong>s monts, au grand Pape qui gouverne l'Eglise,<br />

l'hommage <strong>de</strong> notre loi, <strong>de</strong> noire amour <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre obéissance!<br />

Que Dieu le conserve encore longtemps à notre lête I<br />

A Ia santé <strong>du</strong> Pape I<br />

Vive <strong>Léon</strong> XIII ! !<br />

« En ce moment, continue notre correspondant (I), l'enthousiasme<br />

est in<strong>de</strong>scriptible. Certes, ce sont là <strong>de</strong>s journées qui compleront<br />

daus la vie <strong>du</strong> grand champion catholique.<br />

« A 2 heures, les Vêpres sont chan'ées avec entrain; puis,<br />

comme on l'avait annoncé, M. l'abbé Nau<strong>de</strong>t prend la parole. Plus<br />

<strong>de</strong> 3000 personnes sont réunies, pour entendre le chant d'adieu<br />

<strong>du</strong> vaillant conférencier. Au milieu d'un silence, où l'on sent le<br />

frisson <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s choses vous envahir, l'abbé Nau<strong>de</strong>t j<strong>et</strong>te sa<br />

première strophe en l'honneur <strong>de</strong> la * vieille foi br<strong>et</strong>onne. » Il peut<br />

(1) Nous avons reçu, trop tard pour le. faire figurer dans noire <strong>de</strong>rnier<br />

numéro» le compte-ren<strong>du</strong> dont nous donnons, aujourd'hui, la <strong>de</strong>rnière partie.<br />

En remerciant l'auteur, nous le félicitons <strong>de</strong> celte ar<strong>de</strong>ur généreuse, <strong>de</strong> c<strong>et</strong><br />

enthousiasme qui se tra<strong>du</strong>isent dans son style <strong>et</strong> qui conviennent si bien à la<br />

jeunesse. N* d. L B.


- 600 -<br />

s'écrier dans une apostrophe sublime : - Où sont-ils donc ceux<br />

i qui chaulaient nos funérailles? Où sont-ils, ceux qui croyaient<br />

• battre <strong>de</strong>s mains sur nos cercueils?.., » Et puis, c'est une autre<br />

strophe en l'honneur • <strong>de</strong> l'espérance... Vive Dieu! <strong>et</strong> vive la<br />

bataille! *<br />

t La Bénédiction <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement termine c<strong>et</strong>te cérémonie<br />

grandiose. Une <strong>de</strong>rnière fois, on salue la Madone <strong>du</strong> Folgoët<br />

; puis, on revient a Lan<strong>de</strong>rneau, pour se séparer <strong>et</strong> pour aller<br />

batailler la bataille <strong>de</strong> Dieu, aprés s'être relrempé au contact<br />

généreux d'une gran<strong>de</strong> âme d'apôtre <strong>et</strong> <strong>de</strong> héros. > C.<br />

GOILLIGOMARC'H. — On nous écrit :<br />

« J'ai la gran<strong>de</strong> joie <strong>de</strong> vous annoncer l'ouverture d'une nouvelle<br />

école chrétienne libre, à Guilligomarc'h : lundi <strong>de</strong>rnier, 10<br />

Septembre, M. le Curé-doyen d'Arzano est venu dire la messe <strong>du</strong><br />

Saint-Esprit. Les trois religieuses <strong>de</strong> Kermaria — Filles <strong>de</strong> Jésus,<br />

— qui dirigeront la nouvelle école, ont bien senti, dès le premier<br />

moment, que ies sympathies <strong>de</strong> la population sont pour elles.<br />

Quand M. le Curé, après le <strong>de</strong>rnier Evangile, a commenté c<strong>et</strong>te<br />

parole si touchante <strong>du</strong> Sauveur : • Laissez venir é moi les p<strong>et</strong>its<br />

enfants i, les parents ont compris, <strong>de</strong> plus en plus, ce qui manque<br />

à l'école dont Dieu est officiellement banni.<br />

Aussi, ils ne peuvent assez remercier leur digae recteur, M.<br />

Mahé, auquel revient !e principal honneur <strong>de</strong> la fondation nouvelle,<br />

<strong>et</strong> ils confon<strong>de</strong>nt dans leur reconnaissance les chrétiens<br />

généreux qui lui sont venus en ai<strong>de</strong>. Au risque <strong>de</strong> les désobliger,<br />

en blessant leur mo<strong>de</strong>stie, mms citerons M. <strong>de</strong> Raismes el sa<br />

famille, — qu'on appelle ici la secon<strong>de</strong> Provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Guilligomarc'h,<br />

— M. Coume <strong>de</strong> Boblaye, M. le Comte <strong>de</strong> Pluvié, les familles<br />

André, Riehard, Jégo <strong>et</strong> Roussin (<strong>de</strong> Kervran)<br />

A tous, <strong>et</strong> aux autres que nous pouvons oublier, merci! Que<br />

Dieu Jes récompense <strong>de</strong> leur zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur générosité pour ce que<br />

l'on a appelé, avec raison, l'œuvre essentielle à noire époque :<br />

l'é<strong>du</strong>cation ch rel ien ne. > X<br />

Echos <strong>du</strong> Couronnement <strong>de</strong> Notre - Dame <strong>de</strong>s<br />

Portes. — Bientôt trois semaines seront écoulées, <strong>de</strong>puis le jour<br />

uù le diadème a été posé sur le front <strong>de</strong> la Patronne <strong>de</strong> Chateauneuf,<br />

<strong>et</strong> ceux qui ent été les témoins <strong>de</strong> celle admirable fête, sont<br />

encore <strong>et</strong> seront longtemps sous le charme <strong>de</strong> ce souvenir. Nous<br />

avons fait notre possible, pour ne point laisser <strong>de</strong> lacune dans le<br />

comple-ren<strong>du</strong> qui <strong>de</strong>vait r<strong>et</strong>racer les splen<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> ce beau jour;<br />

mais il y a toujours <strong>de</strong>s détails qui ne sont connus qu'après coup,<br />

<strong>et</strong> il y a aussi <strong>de</strong>s oublis inévitables.<br />

Nous avons omis <strong>de</strong> dire que la statue, étant restée dans le<br />

champ <strong>du</strong> Couronnement, entre la cérémonie <strong>du</strong> malin <strong>et</strong> celle <strong>de</strong><br />

l'après-midi, avait été vénérée par <strong>de</strong>s milliers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong><br />

pèlerins, venant faire toucher aux pieds <strong>de</strong> Notre-Dame le.- obj<strong>et</strong>s<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 601 -<br />

<strong>de</strong> piété, qu'ils emportaient pour les arais absents; <strong>de</strong>s séminaristes<br />

<strong>et</strong> quelques prêtres ont été sans cesse occupés à c<strong>et</strong> office <strong>de</strong> charité<br />

<strong>et</strong> restent gran<strong>de</strong>ment édifiés <strong>du</strong> calme <strong>et</strong> <strong>de</strong> la dévotion <strong>de</strong> ces<br />

chrétiens apparenant à ieules les condilioos.<br />

Un mot maintenant <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong>s pèlerins. La Semaine religieuse<br />

a donné le chiffre 30.000, parce que c'était l'appréciation la<br />

plus commune, le jour mème <strong>de</strong> la fêle. Le champ ayant élé<br />

mesuré, on avait constaté qu'il pouvait contenir ce chiffre. Les<br />

<strong>de</strong>ux liers seuls élant occupés, on restait dans la vraisemblance en<br />

maintenant le méme chiffre, parceque l'envahissement <strong>de</strong> la roule<br />

voisine <strong>et</strong> <strong>de</strong> quelques propriétés particulières, pouvait fournir One<br />

équivalence. Mais ce que j'ignorais pendant la grand'messe el<br />

pendant Jes cérémonies qui ont précédé <strong>et</strong> qui ont suivi, la ville a<br />

êté constamment remplie <strong>de</strong> personnes qui s'en allaient en silence.<br />

<strong>et</strong> le chapel<strong>et</strong> à la main ; l'église paroissiale el la chapelle <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes étaient assiégées, sans iréve, par les pieux<br />

visiteurs.<br />

Cela étant, si nous voulons dire toute la vérité, nous pourrons<br />

avancer qu'en comptant tes pèlerins qui sont venus <strong>et</strong> repartis le<br />

samedi, ffi Août, ceux qui, étant venus le dimanche à une messe<br />

matinale, s en sont r<strong>et</strong>ournés <strong>de</strong> bonne heure, ceux qui som restés<br />

en ville pendant la cérémonie <strong>du</strong> malin, enfin, ceux qui sont<br />

arrivés après-midi, Châteauneuf a vu passer 50.000 personnes.<br />

J'ai dit que, pendant le tri<strong>du</strong>um préparatoire, les vjsiieurs ont<br />

été peu nombreux, <strong>et</strong> cela en raison <strong>du</strong> r<strong>et</strong>ard que la récolle a<br />

subi celle année ; mais en revanche* l'octave qui a suivi'la fête, a<br />

eu un merveilleux succès. Chaque jour, les communions étaient<br />

nombreuses; quant aux pèlerins, ils étaient innombrables; el il<br />

faut le répéter, car c'est la note caractéristique <strong>de</strong>s fêtes <strong>du</strong> Couronnement<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes : la piété semble avoir trouvé<br />

ici un sanctuaire privilégié.<br />

JI y a une auire chose qui a été beaucoup remarquée é Chàleauneuf<br />

; pas un homme ivre dans une pareille foule! el cependant<br />

nous sommes en pleine Basse-Br<strong>et</strong>agne, <strong>et</strong> nous nïgnorons<br />

pas quelle réputation on a faite à nos populations. Louis Veuillot,<br />

qui, dans son séjour au château <strong>de</strong> Kergrès, avait appris à connaitre<br />

le laboureur br<strong>et</strong>on, s'était pris à l'aimer beaucoup, <strong>et</strong><br />

comparant nos paysans au r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s foires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pardons, aux<br />

bourgeois vollairiens que scandalisait l'intempérance armoricaine,<br />

il disaiL volontiers : • Saints ivrognes <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, priez pour<br />

nons! • Certains oublis, en eff<strong>et</strong>, n'excluent pas toujours une foi<br />

[éelle, voire mème une foi vive. C'est ce qui fait qu'un pauvre<br />

nomme d'une paroisse que je ne nommerai pas, déclara à sa<br />

femme le 26 Aout, sa volonté d'aller â Châteauneuf el d'assister au<br />

Couronnement. La ménagère Gl opposition formelle, el débita un<br />

vrai discours, d'ailleurs fort sage, déclarant que le jour était fort<br />

mal choisi pour aller scandaliser tout le mon<strong>de</strong> ; car il s'enivrerait,<br />

cela élait évi<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> il s'exhiberait en public, ce n'était pas moins<br />

certain!


- 602 -<br />

Archives diocésai e Q r <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

El cependant, Monsieur l'emporta, <strong>et</strong> Madame finit mème par Hti<br />

donner les six sous qu'il réclama pour faire son pardon.<br />

El, le soir, il rentra, el non seulement il ne s'était mAme pas<br />

grisé, mais, tout fier, tout triomphant, il remit à sa femme, qui<br />

n'en croyait pas ses yeux, les six sous auxquels il ne manquait pas<br />

on centime.<br />

En lisant ces lignes, chers lecteurs <strong>de</strong> la Semaine, faites avec<br />

moi, je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, non pas la prière <strong>de</strong> Louis Veuillot,<br />

mais celle-ci : < Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, à ce pauvre homme qui<br />

vous a si bien honorée à sa manière, <strong>et</strong> non sans quelque effort<br />

probablement, obtenez une conversion complète; si vous voulez<br />

vous pouvez le guérir. •<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (suite).<br />

Après cel aperçu rapi<strong>de</strong> sur la géographie <strong>de</strong> l'Ouganda, faisons<br />

un peu d'<strong>et</strong>hnographie. D'où viennent les Bagandas? Les partisans<br />

<strong>du</strong> déluge universel diront que ce sont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> Cham •<br />

ceux qui veulent que le déloge n'ait inondé qu'une partie <strong>de</strong> la<br />

terre prétend ron I que ce sont <strong>de</strong>s Cain i tes. Si intéressante que soit<br />

la question, it serait déplacé pour mot <strong>de</strong> m'en occuper : mon<br />

<strong>de</strong>vuir n'esl pas <strong>de</strong> savoir d'où les nègres viennent, mais bien <strong>de</strong><br />

leur montrer où ils vonL — Mais sans remonter au déluge ou<br />

au-<strong>de</strong>là, peut-on savoir <strong>de</strong> quel ancien peuple <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt les<br />

Bagandas? C'est bien difficile. Il y a quinze ans, pas un Muganda<br />

ne savait lire ou écrire, ll y a donc quinze ans, les Bagandas<br />

étaient encore plongés dans la nuit <strong>de</strong>s temps. Aujourd'hui, on<br />

peut à peine recueillir les noms <strong>de</strong> trente rois. Les Bagandas préten<strong>de</strong>nt<br />

que leurs souverains ont eu pour ancélre un homme fabuleux,<br />

nommé Kintu, qui serait <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> dn ciel. Ils disent aussi<br />

avoir enten<strong>du</strong>, autrefois, dans ies causeries <strong>du</strong> foyer, qu'une femme,<br />

dans l'antiquité, aurail enfanté sans le concours d'un homme. C'est<br />

tout ce que j'ai pu savoir sur l'origine <strong>de</strong>s Bagandas el sur leurs<br />

connaissances <strong>de</strong>s temps passés. — Examinons-les donc, leis qu'ils<br />

apparaissent <strong>de</strong> nos jours.<br />

Ce qui distinguait les Bagandas, avanl leur conversion à la<br />

foi. c'étaient leur cruauté. Le roi, qui est le possesseur absolu <strong>de</strong><br />

toutes les terres <strong>du</strong> royaume <strong>et</strong> le maitre <strong>de</strong> lous les habitants,<br />

donnait le premier l'exemple <strong>de</strong> ta férocité. Ces tyrans sanguinaires<br />

prenaient plaisir à s'entourer <strong>de</strong> bourreaux <strong>et</strong> à les envoyer<br />

parcourir les chemins <strong>du</strong> pays avec <strong>de</strong>s ordres comme ceux-ci:<br />

t Tous les hommes qui n'auront pas noué leurs lubugos {étoffe<br />

• d'écorce) <strong>de</strong> telle ou telle manière, prenez-les <strong>et</strong> me les arae-<br />

* nez. » — i Toutes les femmes qui n'auront pas la lête rasée,<br />

« emparez-vous-en el faites-les parvenir jusqu'à moi ! • — Ces<br />

pauvres innocents, présentés an roi, étaient incontinentcon<strong>du</strong>itsà<br />

la mort : aux uns, on tranchait immédiatement la lête ; aux autres,<br />

on coupait tes lévres, les oreilles le nez, les mains <strong>et</strong>, ainsi mutilés,<br />

- fi03 -<br />

on ies abandonnait dans les hautes berbes où le plus souvent ils<br />

<strong>de</strong>venaient la proie <strong>de</strong>s fauves. "<br />

On a vu un roi, dans l'Ouganda, qui faisait ficher en terre<br />

plusieurs p<strong>et</strong>ites lances, bien disposées en carré, <strong>de</strong>vant son siège<br />

en peau <strong>de</strong> tigre, <strong>et</strong> qui obligeait ses gens, qui venaient le saluer<br />

tous les jours, <strong>de</strong> frapper avec la paume <strong>de</strong> la main sur ces mémes<br />

lances, en s'écriant à. la louange <strong>du</strong> Monarque : « Ozinzê ' lu<br />

l'emportes i % '<br />

Ce que Ies rois faisaient sur une gran<strong>de</strong> échelle, les chefs le<br />

faisaient dans Ia mesure <strong>de</strong> leur autorité. Nous avons actuellement<br />

un néophyte, que son chef mutila horriblement, il ya quelque<br />

dix ans. Il n'a plus <strong>de</strong> mains, plus d'oreilles, plus <strong>de</strong> nez, plus <strong>de</strong><br />

lèvres <strong>et</strong> plus d'-oeil gauche ! Son bon cœur lui a quand môme valu<br />

<strong>de</strong> trouver une femme ; il s'est marié, ces jours <strong>de</strong>rniers. '<br />

Le pillage ela il aussi, autrefois, un jeu favori <strong>de</strong>s Bagandas.<br />

ln ennemi était-il tué sur un champ <strong>de</strong> bataille, aussitôt son vainqueur<br />

le dépouillait complétement <strong>de</strong> ses armes el <strong>de</strong> ses habits.<br />

Quand Uarmée ennemie était mise en fuite, les paysans qui suivent<br />

toujours l'armée, se j<strong>et</strong>aient à la curée comme une troupe d'insatiables<br />

vautours <strong>et</strong> pillaient absolument tout : hommes, femmes,<br />

enfants, ivoire, peaux, lubugo, lances, calebasses, tabac, haricots,<br />

<strong>et</strong>c, elc<br />

Actuellement encore, les obj<strong>et</strong>s pillés sont la seule contribuiion<br />

<strong>de</strong> guerre. Mais on n'enlève plus les femmes ni les enfants, comme<br />

autrefois. Nous autres Missionnaires, nous avons mis le holà, <strong>et</strong><br />

quand la chose se pratique, plus d'absolution pour le délinquant !<br />

Un nègre se confessai! une fois à la suite d'une expédition,<br />

faite contre l'étranger, t Père, disait-il, dans la <strong>de</strong>rnière guerre, j'ai<br />

pitié un lubugo. i — < Oui-, c'est tout? » - t Kitangè, ousasiré,<br />

mon Père, prends-moi en pitié, mais, mais... il y avait une femme<br />

<strong>de</strong>dans! »<br />

Cependant la foi a transformé ce peuple. Nos catholiques ont<br />

une telle horreur <strong>de</strong> faire souffrir leur prochain, qu'ils osent à<br />

peine prendre ar bod banalt pour punir leurs enfants. De pillage,<br />

il n'y en a plus, <strong>du</strong> moins, pour ce qui regar<strong>de</strong> le pillage <strong>de</strong><br />

l'homme. Aprés que les protestants nous eurent chassés <strong>du</strong><br />

Buganda, en enlevant une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> femmes el danfante, nos<br />

catholiques furent attaqués, à leur arrivée dans le Bud<strong>du</strong>, par un<br />

roitel<strong>et</strong> Muziba. Li bataille fut livrée au passage d'une rivière,<br />

tout prés <strong>de</strong> la slaiion <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Victoires. A peine les<br />

catholiques eurent-il passé l'eau, que leurs ennemis fuyaient à<br />

toutes jambes. La partie était belle pour piller les Bazibas, qui<br />

étaient riches. Eh bien I non, pas une seule femme ne fut ré<strong>du</strong>ite<br />

en esclavage, pas un seul enfant ne fut enlevé à ses parenls. Ce<br />

qui fit dire aux Bazibas, étonnés <strong>de</strong> celle con<strong>du</strong>ite : • Véritablement,<br />

les prêtres français ont vaincu les Bagandas ; leur religion<br />

est une religion <strong>de</strong> douceur <strong>et</strong><strong>de</strong> justice! * Voilà déjà <strong>de</strong>ux "ans<br />

que c<strong>et</strong>te guerre a eu lieu ; les Bazibas, autrefois ennemis acharnés<br />

<strong>de</strong>s Bagandas, se mêlent k ceux-ci maintenant, en grand nombre,


- 604 -<br />

pour écouler nos instructions. Une foule <strong>de</strong> Bazibas ont fini leur<br />

catéchisme el l'héritier présomptif <strong>du</strong> trône lui-même, est à la lête<br />

<strong>de</strong>s catéchumènes. f A suivre.)<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

AMIENS. — Un congrès <strong>de</strong>s oeuvres ouvrières vient <strong>de</strong> se tenir<br />

à Amiens, <strong>du</strong> 3 au 7 Septembre, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> S. G.<br />

Mgr Renou, évèque d'Amiens. Mgr Hoyaeck, archevèque d'Arca,<br />

Mgr <strong>de</strong> Maricourt, y assistaient ainsi qu'un grand nombre d'hommes<br />

éminents, dévoués aux œuvres ouvrières, <strong>et</strong> près <strong>de</strong> trois<br />

cents prêtres.<br />

D'importants travaux ont été lus, <strong>de</strong>s questions pratiques ont<br />

été disculées, noiamment l'union <strong>de</strong>s œuvres ouvrières catholiques,<br />

les patronages <strong>de</strong> jeunes gens, l'é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s enfants, les œuvres<br />

intéressant la campagne.<br />

Il est un Dieu. — En 1832, à Lyon, M Garnier, fondatrice<br />

<strong>de</strong> l'CEuvre <strong>du</strong> Calvaire, en faveur <strong>de</strong>s personnes atteintes<br />

<strong>de</strong> maladies incurables, soignait une cancéreuse. Elle essaya <strong>de</strong><br />

lui parler <strong>de</strong> Dieu.<br />

— Si Dieu existait dit ta malheureuse, je ne serais pas en cel<br />

état.<br />

Des jours, <strong>de</strong>s semaines, <strong>de</strong>s mois s'écoulèrent, amenant les<br />

mômes tortures <strong>et</strong> le mème amour dévoué.<br />

M m " Garnier parla <strong>du</strong> ciel.<br />

— Ah ! le ciel 1... dit la cancéreuse, oui, j'y crois, parce que k<br />

ciel seul peut vous récompenser.<br />

Elle se réconcilia avec Dieu <strong>et</strong> mourut consolée.<br />

Le limaçon.<br />

Sur la cime d'un arbre, un limaçon grimpé<br />

Fut par un aigle aperçu d'aventure.<br />

— Comment à ce haut poste, oubliant la nature<br />

As-tu pu t'élever ? dit loiseau. — i J'ai rampe! »<br />

Combien, dans le siècle où nous sommes,<br />

De limaçons parmi les hommes!<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

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-- 603 -<br />

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L'HISTOIRE DO CLERGÉ ET DES COBMOHAUTÉS RELIGIEUSES<br />

'dans le Pinière, pendant Ja Révolution.<br />

Nous reprenons aujourd'hui <strong>et</strong> nous espérons être en mesure <strong>de</strong><br />

continuer régulèrement la publication, un moment interrompue <strong>de</strong>s<br />

Documents historiques sur la Révolution, recueillis par M. Ie chanoine<br />

.r ey ron.<br />

Nous saisissons c<strong>et</strong>te occasion <strong>de</strong> remercier encore notre savant<br />

collaborateur <strong>de</strong> vouloir Men donner à Ia Semaine religieuse Ia pri.<br />

meur d un ouvrage si justement apprécié.<br />

M, Le Gall, recteur constitutionnel <strong>de</strong> Plouguerneau puis<br />

<strong>de</strong> Plounévez-Lochrist, ne fut pas mieux accueilli dans'c<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>rnière paroisse que dans la première ; écoutons ses plaintes<br />

adressées, le 9 Germinal an II (29 Mars 1794), au District <strong>de</strong><br />

Lesneven (la l<strong>et</strong>tre est datée <strong>de</strong> Tréfilez) (1) :<br />

« Je me suis présenté pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r mon traitement <strong>de</strong><br />

Curé <strong>de</strong> Plounévez. Vous n'avez pas jugé à propos <strong>de</strong> me<br />

1 accor<strong>de</strong>r sans l'avis <strong>de</strong> votre conseil- Je trouve que la pièce<br />

par laquelle le Conseil général <strong>de</strong> Plounévez a arrêté <strong>de</strong> faire<br />

présent <strong>de</strong> mon traitement à Ia nation, est insuffisante pour<br />

m'en priver.<br />

« J'ai été installé k Plounévez, au mois <strong>de</strong> Janvier 1793<br />

dans l'intention d'y faire ma rési<strong>de</strong>nce ; j'y ai appelé <strong>de</strong>s<br />

vicaires pour m'ai<strong>de</strong>r; mais je n'y ai trouvé ni logement ni<br />

pension pour eux ni pour moi. J'ai donc commencé à me<br />

r<strong>et</strong>irer à Trefflez, distant d'une <strong>de</strong>mi-lieue, où j'avais déjà<br />

resté six ans. Je me rendais <strong>de</strong> là tous les jours à Plounévez<br />

<strong>et</strong> à toutes les heures lorsque j'étais requis.<br />

« Jusqu'alors, je n'avais éprouvé que peu <strong>de</strong> désagréments,<br />

grace à la liberté entière que je leur laissais, jusqu'à<br />

faire en ma présence <strong>de</strong>s inhumations, sans m'en mêler,<br />

n'étant pas requis.<br />

« Le mardi <strong>de</strong> Pâques, l'église était absolument remplie à<br />

Ia messe. Arrive, le len<strong>de</strong>main, Ia nouvelle <strong>de</strong> la défection <strong>de</strong><br />

(1) L. 179.


- 606 -<br />

Dumouriez <strong>et</strong> <strong>de</strong> son armée, voilà la philosophie qui reprend<br />

vigueur, <strong>et</strong> mon église est vi<strong>de</strong> le dimanche suivant. Quelque<br />

temps après, on apprend que l'armée <strong>de</strong> Dumouriez l'avait<br />

abandonné ; le nombre <strong>de</strong> mes auditeurs augmente encore.<br />

Enfin, je crus m'apercevoir que mes philosophes suivaient<br />

tous les mouvements <strong>de</strong> Ia frontière <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Vendée.<br />

« Alors je pris mon parti <strong>et</strong> je leur annonçai mon intention<br />

au prône, en ces propres termes : « Mes amis, je vous<br />

« vois flouant entre les <strong>de</strong>ux partis ; plusieurs <strong>de</strong> vous que<br />

« je sais être pour le parti contraire, sont ici, ils viennent<br />

« aux offices, <strong>et</strong> sans doute malgré eux. Vous me craignez<br />

« peut-être, vous n'êtes pas libres ; eh bien, je vais vous<br />

« rendre votre liberté: désormais, je dirai la messe à Tréfilez,<br />

« y viendra qui voudra, mais je ne viendrai ici que quand on<br />

« m'y <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra ; mais je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on considère comme<br />

« nul l'arrêté <strong>de</strong> Plounévez, qui me prive <strong>de</strong> mon traite-<br />

« ment. »<br />

Le sieur Le Gall, voyant que la Convention ne semblait<br />

plus avoir gran<strong>de</strong> considération pour les prêtres assermentés<br />

eux-mêmes, n'allait pas tar<strong>de</strong>r à se séculariser.<br />

L'institution <strong>du</strong> décadi supprimait, <strong>du</strong> reste, la messe officielle<br />

<strong>de</strong>s prêtres constitutionnels. Voici com ment la commune<br />

<strong>de</strong> Milizac entendait observer c<strong>et</strong>tte loi nouvelle (1) :<br />

x Extrait <strong>de</strong>s registre» <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Milizac<br />

<strong>du</strong> 29 Germinal an 11(12 Avril 1794)<br />

« Considérant que le jour <strong>de</strong> décadi est le jour <strong>du</strong> repos»<br />

celui où les républicains doivent s'assembler pour entendre<br />

la proclamation <strong>de</strong>s lois par les magistrats <strong>du</strong> peuple, <strong>et</strong> leur<br />

explication par l'instituteur ;<br />

« Considérant que jusqu'ici la célébration <strong>du</strong> dimanche,<br />

annoncée publiquement au son <strong>de</strong> la cloche, à l'extérieur <strong>du</strong><br />

temple catholique, a été un obstacle à un rassemblement<br />

plus nombreux <strong>de</strong>s citoyens les jours <strong>de</strong> déca<strong>de</strong>s ;<br />

« Considérant, d'ailleurs, que tous les cultes étant égaux<br />

aux yeux <strong>de</strong> la loi, aucun n'a plus que l'autre le droit <strong>de</strong> se<br />

faire* protéger à l'extérieur ni d'établir <strong>de</strong>s rites publics en<br />

concurrence avec ies institutions républicaines ;<br />

c Par ces motifs, le Conseil général arrête :<br />

« 1° Que la cloche laissée dans Ie clocher, par la loi <strong>du</strong><br />

23 Juill<strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier (vieux style), ne sera plus sonnée pour<br />

l'exercice d'aucun culte quelconque, mais seulement pour les<br />

institutions républicaines ;<br />

« 2° Tous les citoyens sont avertis <strong>de</strong> s'assembler tous les<br />

jours <strong>de</strong> déca<strong>de</strong>s, à une heure après midi, dans l'église <strong>de</strong> la<br />

commune, à défaut d'autre local assez spacieux ;<br />

« On ne conservera dans tous les carrefours publics <strong>et</strong><br />

(i) L. 95.<br />

Archives diocésaine <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 607 -<br />

autres lieux <strong>de</strong> la commune, que-les colonnes sur lesquelles<br />

étaient élevéeà <strong>de</strong>s croix ou autres signes d'un culte parti<br />

euher, <strong>et</strong>, en haut <strong>de</strong> chaque colonne, U sera substitué à la<br />

croix un écriteau portant les mots liberté, égalité <strong>et</strong> l'indien<br />

tion <strong>de</strong>s routes pour l'utiUté <strong>de</strong>s voyageurs •<br />

« Vu en outre que Ie fer sur une élévation n'est propre''<br />

qu'à attirer la foudre, d sera substitué à la croix en fer dn<br />

clocher un mât avec pavillon aux trois couleurs. »<br />

A Lannéanou, le Comité <strong>de</strong> surveillance prescrit, le 20 Floréal<br />

an II (8 Mai 179*), qu'à partir <strong>du</strong> 30 Floréal f 18 Man<br />

ta commune <strong>de</strong>vra commencer à observer les iours <strong>de</strong>s<br />

S^nt^^vL^ 1 ' ^ roccas t ion touchant J extinction <strong>de</strong> la mendicité.<br />

PO«r porter un règlement<br />

« Lecture sera-faite, en la chaire <strong>de</strong> l'église, <strong>de</strong>s lois non- «<br />

v en cs.<br />

« Tous les citoyens <strong>et</strong> citoyennes sont invités ase trouver<br />

avant 10 heures <strong>du</strong> matin, à l'église, mais particulièrement ies<br />

chefs à Jacques (ste) ménage, pauvre <strong>et</strong> riche, sous peine<br />

d <strong>et</strong>re regardé comme suspect <strong>et</strong> traité comme tel<br />

• * Aucun pauvre ne pourra mendier les jours <strong>de</strong>s décadis.<br />

Defense est faite <strong>de</strong> donner l'aumône à aucun mendiant ces<br />

jours, sous peine <strong>de</strong> 3 livres d'amen<strong>de</strong> pour la première fois<br />

<strong>et</strong> 3 jours <strong>de</strong> détention en cas <strong>de</strong> récidive.<br />

« C<strong>et</strong> article n'est que provisoire, jusqu'à la <strong>de</strong>struction<br />

totale <strong>de</strong> ia mendicité.<br />

(A suivre,)<br />

(1) L. 193.<br />

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LAsONNEMEHT, PAYABLE D'AVANCE. PART OU PREMIER OE CHAQUE MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé HOSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-Q u imper, pour<br />

ie mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directement<br />

Jea a bonae m un ts à M. ne<br />

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SOHtMâlAE — /. Le patr--nago<br />

<strong>de</strong>s écoles libres.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> Diocese<br />

; Rentrée Ju Grand-<br />

Séminaire ; Consécration<br />

d'église ; R<strong>et</strong>raite à Lesneven<br />

; R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> départ ;<br />

Pol "H eue ge <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s ;<br />

Grand Pardon <strong>du</strong> Folgo<strong>et</strong> ;<br />

Mgr Potron, en' Galilée.<br />

ML Au Centre <strong>de</strong> l'Afrique<br />

{tuilej.<br />

OFFICES DE1 .LA SEJVIAJLNK<br />

Dimanche, i3 Septembre. — 19* Dimanche<br />

après la Pentecôte. OUice<br />

<strong>du</strong>jour ; semi-double. Vert. Mémoires<br />

<strong>de</strong> s. Lin, Pn pe, mart) r, <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

s'* Thècle, Vierge, martyre.<br />

Vêpres <strong>du</strong> suivant. Mêmoires <strong>du</strong> Dimanche<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> s. Lin.<br />

lundi,U.— Notre-Dame <strong>de</strong> la Merci,<br />

Dtjuble-majeur. Blanc.<br />

Hardi, US. — De la férie ; vert. — Ou<br />

-illice votif <strong>de</strong>s saints Apôtres. Semi-<br />

I V. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

Catholique : Rome ; Les<br />

Patriarches orientaux <strong>et</strong><br />

Mge Langénieux; Congrès<br />

eucharistique <strong>de</strong> Turin ;<br />

Conversion d'un francmaçon<br />

; Edition <strong>de</strong> Ratisbonne<br />

; Après le baccalauréat.<br />

F. Bibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> avis<br />

di vers.<br />

double. Rouge.<br />

Mercredi, î$. — S. Cyprien <strong>et</strong> s u Jus-<br />

Une, martyrs. Rouge. — Ou otlice<br />

votif Je s. Joseph. Semi-do u bie.<br />

Blanc.<br />

Jeudi, 37. — S. Cosme <strong>et</strong> s. Damien,<br />

martyrs. Somi-Jouble. Rouge.<br />

Feiulrcdi, %S. — S. Wenceslas, martyr.<br />

Semi-double. Rouge.<br />

Samedi, t». — S. MICHEL, ARCHANGE.<br />

Double <strong>de</strong> 2" classe. Blanc.<br />

Ordre «te l'A<strong>du</strong>ratlou perpétuelle pendant le semaine<br />

Lannilis. 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29 Septembre.


- 610 -<br />

Le Patronage <strong>de</strong>s Écoles libres.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Qumper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Les vacances scolaires sont terminées el, sur lotis les<br />

la France, nos écoles chrétiennes rouvrent leurs portes aox<br />

points <strong>de</strong><br />

breox ui cu A enfants eniau L-* qne que leur ieur rendra i enu f d ia la con confiance II 3 nce <strong>de</strong>s familles el Pl •<br />

-i qn<br />

*<br />

viendront y chercher, avec la ca ll ure <strong>de</strong> lea rs jeu nes i o tel<br />

agences, ?nces<br />

\iell^<br />

raffermissement <strong>de</strong> Ieur foi <strong>et</strong> la consolidation <strong>de</strong> leurs orin<br />

reJisrieov Us jeunes garçons el les jeun ^'Wmr^nSSSt Principes<br />

Joie les maîtres el maîtresses quils ont appt is à aimer • Jes mal!<br />

<strong>et</strong> maîtresses dépenseront <strong>de</strong> nouveau, à leur profit Jes tréfor«7<br />

leur dévouement <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ieur zéle. N'est-ce donc pas'le moment 1*<br />

rappeler aux fondateurs, aux patrons <strong>de</strong> ces école* au'ju J,<br />

eux aussi, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs à remplir, <strong>et</strong> que les sacrifices qu'ils 2<br />

supportés vaillamment dans le passé les engagent d'honneur à Z<br />

supporter, s'il le faut, d'autres encore dans l'avenir? La Mtuatinn<br />

d'ailleurs n'a jamais été plus grave. Nous n'avons pas à parler <strong>de</strong>s<br />

luttes engagées sur te terrain politique; mais imus avons le <strong>de</strong>voir<br />

<strong>de</strong> nous occuper <strong>de</strong> celles qui appellent les catholiques sur JP<br />

terrain religieux el social, Là, tout eslaiiaqné, loutest miné lont<br />

incline vers une ruine prochaine el inévitable, si nou< ce savons<br />

pas résolument parer au danger. Dans les écoles officielles on<br />

enseigne publiquement laihéisme <strong>et</strong> le matérialisme : on aUaaoe<br />

la propriété <strong>et</strong> Ia famille, on poursuit la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> toutes les<br />

croyances <strong>et</strong> l'on déclare hautement que la Religion est inconciliable<br />

avec Ies préten<strong>du</strong>s progrès <strong>de</strong> la science, Parfois, lescandale<br />

éclate st fort, que I administration est obligée <strong>de</strong> sévir, comme à<br />

Cempuis ; mats, le plus souvent, elle <strong>de</strong>meure mu<strong>et</strong>te en face <strong>du</strong><br />

mal qui ne cesse <strong>de</strong> grandir. Jamais, nous le répétons, l'école<br />

chrétienne na été plus nécessaire pour combattre l'école sans<br />

Pieu T<br />

Plus le péril est menaçant, plus il est important <strong>de</strong> ne reculer<br />

<strong>de</strong>vant aucun effort pour le conjurer. Nous n'ignorons pas combien<br />

sont lourds ies sacrifices qui pèsent sur les catholiques, combien<br />

sont multiples les œuvres qui sollicitent leur générosité, mais nous<br />

n hésitons pas h leur dire que <strong>de</strong> toutes ces œuvres, la première,<br />

la plus importante, c'est celle <strong>de</strong> l'école.<br />

An début <strong>de</strong> la nouvelle année, quelques points nous semblent<br />

<strong>de</strong>voir attirer tout particulièrement l'attention <strong>de</strong> nos amis.<br />

Dabord, le recrutement <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> patronage ! C'est, en eff<strong>et</strong>,<br />

ce recrutement qui est la condition indispensable <strong>du</strong> succès, <strong>de</strong><br />

i expansion <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong> notre œuvre. Pour qu'elle vive,<br />

pour qu elle se développe, il faut non seulement combler les «<strong>de</strong>s<br />

qui se lont dans nos rangs par la mori, par lant d'événements<br />

divers, mais il faut encore que ces rangs s'élargissent, qu'ils se<br />

renforcent par l'adjonction d'éléments plus jeunes <strong>et</strong> plus actifs;<br />

tue les groupes locaux prennent plus <strong>de</strong> consistance <strong>et</strong>, autant<br />

que possible, qu its s'entr'ai<strong>de</strong>m les uns les autres, en formant une<br />

- 64! —<br />

sorte <strong>de</strong> fédération, dans le canton, dans l'arrondissement, dansle<br />

département. Ce travail <strong>de</strong> recrutement n'est peui-élre pas aussi<br />

difficile qu'on le pense. Si tous nos amis voulaient bien y donner<br />

quelques soins, si chacun d'eux provoquait les bonnes volontés<br />

trop timi<strong>de</strong>s pour s'offrir, s'ils faisaient appel à certaines bourses<br />

déposées à s'ouvrir, mais qui ne s'ouvrent pas d'elles-mêmes'<br />

l'extension <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong>s écoles chrétiennes par le recrutement'<br />

serait promptement obtenue. Quant au lien plus large qui unirait<br />

tous les groupes paroissiaux, il serait,sans doulejacile <strong>de</strong> le trouver<br />

partout, en s'adressant aux bureaux diocésains (i). Dans bien <strong>de</strong>s<br />

cns, el sans préjudice <strong>du</strong> concours toujours assuré <strong>de</strong> la Société<br />

d'E<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> d'enseignement (2), le bureau diocésain pourrait<br />

donner au comité local un avis immédiat, un conseil utile, une<br />

consultation juridique urgente.<br />

Le recrutement plus large doit étre l'instrument d'un patronage<br />

plus efficace C'est surtout d'un patronage moral qu'il s'agii<br />

Visiter Ies classes, en faciliter l'accès aux enfants pauvres, donner<br />

aux élèves quelques encouragements, lorsqu'ils sont mérités, assurer<br />

à la distribution <strong>de</strong>s prix la solennité qui plait aux parents<br />

pourvoir l'école d'une bibliothéque spéciale dont la Société bibliographique<br />

fournira volontiers Ies éléments, en môme temps que le<br />

catalogue en pourra étre dressé à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s renseignements fournis<br />

par la Société tf E<strong>du</strong>cation, veiller à ce que l'enseignement<br />

religieux tienne toujours la première place dans les préoccupations<br />

<strong>de</strong>s écoliers, ai<strong>de</strong>r les instituteurs <strong>et</strong> institutrices à faire <strong>de</strong> leurs<br />

élèves <strong>de</strong> bons chrétiens, <strong>de</strong> bons Français, el <strong>de</strong> bons chefs <strong>de</strong><br />

famille, tel est le rôle que doivent s'assigner les comités <strong>de</strong> patronage.<br />

Il en est un autre encore qu'ils ne peuvent déserter. Ils doivent<br />

travailler à la création <strong>de</strong>s ressources nécessaires pour soutenir les<br />

écoles libres. Ici, leurs efforts ne doivent pas se résumer en un<br />

sacrifice personnel, ni même se borner à provoquer quelques sacrifices<br />

autour d'eux. Sans doule, ces sacrifices sont inévitables; mais<br />

ils ne peuvent suffire, ni matériellement, ni moralement. Matériellement,<br />

les dépenses <strong>de</strong> l'enseignement primaire libre croissent,<br />

chaque jour, <strong>du</strong>ne façon inquiétante el atteindront bientôt <strong>de</strong>s<br />

proportions insoutenables, La rétribution scolaire, le concours <strong>de</strong>s<br />

parents est indispensable, si l'on veut que le magnifique mouvement<br />

<strong>de</strong> résistance <strong>de</strong>s catholiques, <strong>de</strong>puis quinze ans persécutés<br />

dans l'école, ne reste pas inutile <strong>et</strong> vain.<br />

Moralement, ta divine Provi<strong>de</strong>nce ne saurait bénir un mouvement<br />

qui laisserait supporter par la générosité <strong>de</strong> quelques-uns le<br />

far<strong>de</strong>au d'une é<strong>du</strong>cation qui doit peser sur tous les pères <strong>de</strong> famille,<br />

lorsque leur situation <strong>de</strong> fortune n'est pas telle qu'elle puisse les<br />

(1) Daus notre diocèse, nous avons la Confrérie <strong>de</strong> ta Doctrine chrétienne.<br />

Iii. K,}<br />

.A ?K^ 1)ureaifI <strong>de</strong> - a Soci<strong>et</strong>é d'É<strong>du</strong>cation, qui rend <strong>de</strong> si grands services,<br />

sc-m, 85 rue <strong>de</strong> Brenelle, Paris. — Ecrire pour consultations ou tous renseignements,<br />

à M. le Secrétaire. ( N. R.)


- 612 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

en exempter. L'école doit être ouverte à tous, aux pauvres comme<br />

aui riches ; c'est justice qne les riches payent pour les pauvres ;<br />

mais it est mauvais, it est immoral, il est injuste qne les riches<br />

paient pour ceux qui, pourvus d'une suffisante aisance, veulent<br />

se soustraire à l'accomplissement <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>voir. Nous voudrions<br />

donc que les comilés <strong>de</strong> patronage s'appliquassent partout à prêcher<br />

c<strong>et</strong>te vérité <strong>et</strong> à la faire triompher.<br />

Nos amis nous pardonneront ces observations. Elles semblent<br />

venir à leur heure. Nous nous adressons à eux avec confiance, <strong>et</strong><br />

nous nous adressons à tous. La lâche est assez noble pour que<br />

chacun s'y dévoue avec ar<strong>de</strong>ur, dans la mesure <strong>de</strong> ses forces, el<br />

c'est précisément ce concours <strong>de</strong> tous qui assurera, dans notre<br />

pays, le triomphe <strong>de</strong> l'E<strong>du</strong>cation chrétienne.<br />

{Correspondance hebdomadaire, N 3 35.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE DE LA RETRAITE. — Lundi, 24, à 7 heures l/-><br />

réunion <strong>de</strong> l'Archiroofrérie <strong>du</strong>s Mères chrétiennes.<br />

Note <strong>de</strong> l'Évêché. — La rentrée <strong>de</strong>s élèves <strong>du</strong> Grand-<br />

Séminaire, dabord fixée au 9 Octobre, est remise au<br />

mardi 1G.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

M. Abjean, recteur <strong>de</strong> Ploué.lern, dédédé le 17 Septembre, à<br />

l'âge <strong>de</strong> 49 ans.<br />

Hier, 20 Septembre, Monseigneur a consacré la nouvelle église<br />

<strong>de</strong> Plourin-Ploudalmézeau.<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur était accompagnée <strong>de</strong> M. Corrigou, vicaire général.<br />

AVIS. — RETRAITE DE LESNEVEN. — La r<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne<br />

pour les femmes, à Lesneven, annoncée dans VOrdo pour le<br />

O Octobre, est avancée <strong>de</strong> huit jours el commencera, le 29 Septembre<br />

prochain.<br />

Messieurs les Curés <strong>et</strong> Recteurs sont priés d'en donner avis à<br />

leurs paroissiens.<br />

R<strong>et</strong>raites <strong>du</strong> départ à Lesneven, — On nous prie<br />

d'annoncer qu'il y aura, c<strong>et</strong>te année encore, <strong>de</strong>ux r<strong>et</strong>raites <strong>de</strong><br />

conscrits <strong>et</strong> soldats libérés, à Lesneven. La première s'ouvrira, le<br />

mardi 16 Octobre, à 4 heures <strong>du</strong> soir ; la <strong>de</strong>uxième, le mardi<br />

23 Octobre, à la même heure. La répartition <strong>de</strong>s canions pour ces<br />

- 613 -<br />

r<strong>et</strong>raites sera la môme que l'année <strong>de</strong>rnière, excepté pour les cantons<br />

<strong>de</strong> Morlaix <strong>et</strong> <strong>de</strong> Plouescat, qui sont convoqués pour la secon<strong>de</strong><br />

r<strong>et</strong>raite, à cause <strong>de</strong> la Foire haute <strong>et</strong> <strong>de</strong> ta foire <strong>de</strong> Saint-Luc.<br />

Nous prions MM. les Curés <strong>et</strong> Recteurs d'insister auprès <strong>de</strong><br />

leurs jeunes gens pour que lous soient entrés à la maison <strong>de</strong><br />

R<strong>et</strong>raite, pour 4 heures. Les années précé<strong>de</strong>ntes, plusieurs arrivaient<br />

fort tard dans la soirée ; outre qu'ils manquaient le sermon<br />

d'ouverture, ils meuaient la dissipation dans la maison.<br />

a<br />

Pèlerinage <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. — Le pèlerinage <strong>de</strong> notre diocèse<br />

à Lour<strong>de</strong>s, s'est terminé samedi. Le r<strong>et</strong>our a été heureux<br />

comme l'aller ; pas le moindre acci<strong>de</strong>nt à déplorer. Nos trois mille<br />

pèlerins sont revenus enthousiasmés <strong>et</strong> ravis <strong>de</strong> tout ce qu'Us ont<br />

vu <strong>et</strong> enten<strong>du</strong>, dans ta cité <strong>de</strong> la Vierfe Immaculée. Leur séjour à<br />

Lour<strong>de</strong>s a ravivé leur foi <strong>et</strong> augmenté teur amour <strong>et</strong> leur dévotion<br />

envers la Mère .<strong>du</strong> Sauveur Jésus. Que Dieu soit béni <strong>de</strong>s grâces<br />

qu'il nous a accordées avec abondance, par l'intercession <strong>de</strong> la<br />

Heine <strong>de</strong>s Cieux !<br />

La Semaine religieuse publiera, plus tard, un compte-ren<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />

pèlerinage <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fêles <strong>de</strong> Lourties, pendant les trois jours que<br />

nous avons passés aux Roches Massabielte, en compagnie d'autres<br />

pèlerins, venus très nombreux <strong>de</strong> tous ies points <strong>de</strong> la France, <strong>de</strong><br />

fa Belgique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Hollan<strong>de</strong>.<br />

Il nous a été dit que quelques uns <strong>de</strong> nos chers mala<strong>de</strong>s ont<br />

trouvé à Lour<strong>de</strong>s, sinon la guérison <strong>de</strong> leurs maux, <strong>du</strong> moins une<br />

amélioration sensible dans leur étai. Nous prions <strong>de</strong> nouveau el<br />

instamment nos confrères, <strong>de</strong> vouloir bien nous donner, au plus<br />

tôt, <strong>de</strong>s renseignements exacts à ce suj<strong>et</strong>.<br />

FOLGOET. — Grand Pardon. — On nous écrit :<br />

t Malgré la pluie, qui n'a cessé <strong>de</strong> tomber, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux heures<br />

jusqu'à dix heures <strong>du</strong> matin, on peul dire que le pardon <strong>du</strong> Folgoët<br />

a été relativement beau. Favorisé par un temps plus propice,<br />

il eût été magnifique. \<br />

Dès les premières Vêpres, ies pèlerins sont nombreux, <strong>et</strong> c'est<br />

déjà un spectacle louchant, que celui <strong>de</strong> la procession • <strong>de</strong>s miracles<br />

• , à laquelle on ne compte pas moins <strong>de</strong> 2,000 personnes.<br />

Le nombre <strong>de</strong>s pèlerins a considéiablement augmenté, pour la procession<br />

aux lambeaux <strong>et</strong> pour l'heure sainte. Nous ne dirons rien<br />

<strong>de</strong> l'ordre, <strong>du</strong> recueillement, qui n'ont cessé <strong>de</strong> régner dans ces<br />

différentes réunions.<br />

A 2 heures, se célèbre la première messe : 800 personnes au<br />

moins s'approchent <strong>de</strong> la sainte Table, <strong>et</strong> il en est <strong>de</strong> méme, à peu<br />

<strong>de</strong> chose près, à toutes les autres messes.<br />

A 10 heures, Mgr Kersuzan, évéque <strong>du</strong> Cap-Hailien, qui a bien<br />

voulu quitter quelques instants ses nombreuses occupations, pour<br />

prési<strong>de</strong>r les fêtes <strong>du</strong> Folgoët, chante la messe pontificale. Inutile<br />

<strong>de</strong> dire que l'église ne suffit point à contenir la foule.


— 614 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Après l'Evangile, M. Roudaut, recteur <strong>de</strong> Kerlouan, montre<br />

dans un discours parfait, avec quelle bonté la Sainte Vierge a toujours<br />

accueilli la prière <strong>du</strong> pèlerin qui fréquente ses sanctuaires;<br />

quelle doit étre, par conséquent, notre confia nce Qu'est-ce que<br />

c<strong>et</strong>te magnifique église <strong>du</strong> Folgoët, sinon un acte <strong>de</strong> reconnaissance<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> confiance? La veille, aux premières Vêpres, chantées par<br />

M. Colin, professeur au collège <strong>de</strong> Lesneven, M. Quéré, premier<br />

vicaire à Saint-Mathieu <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, avait tenu son auditoire sous<br />

Je charme <strong>de</strong> sa parole, en lui montrant comment la Nativité <strong>de</strong><br />

la Sainte Vierge est pour tous un suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> joie.<br />

Cependant, à la fin <strong>de</strong> la grand'messe, le ciel se monlre plus<br />

clément. La pluie a cessé <strong>de</strong> tomber, <strong>et</strong> M. le Recteur <strong>du</strong> Folgoët<br />

s'empresse d'annoncer aux pèlerins que les Vêpres seront chantées<br />

sur la place <strong>du</strong> Couronnement. Au moment où le son joyeux <strong>de</strong>s<br />

cloches se fait entendre, voici h peu près toutes Ies processions <strong>du</strong><br />

canton. On voit là également les belles bannières <strong>de</strong> Plabennec,<br />

<strong>de</strong> Guipavas, elc<br />

Revétu <strong>de</strong> ses ornements pontificaux <strong>et</strong> précédé <strong>de</strong> la procession<br />

<strong>du</strong> Folgoët, escorté d'un nombreux clergé, Monseigneur se<br />

rend à la place <strong>du</strong> Couronnement, bénissant la foule respectueuse<br />

<strong>et</strong> recueillie. C'est vraiment un magnifique spectacle que celui qui<br />

s'offre, en ce moment, à tous les pieux assistants. Le nombre <strong>de</strong>s<br />

pèlerins est <strong>de</strong>venu immense el tous envoient jusqu'à la Reine <strong>du</strong><br />

Ciel un immense concert <strong>de</strong> prières el <strong>de</strong> supplications ar<strong>de</strong>ntes<br />

A l'issue <strong>de</strong>s Vêpres, Noire-Seigneur Jésus-Christ bénit lui-même<br />

la foule. Les processions défilent <strong>de</strong>vant la Statue couronnée.<br />

L'image <strong>de</strong> Notre-Dame, portée par les jeunes gens <strong>du</strong> Folgoët,<br />

rentre à l'église, au cham <strong>du</strong> Te Deum, <strong>et</strong>, quelques heures après<br />

Le Folgoët a repris son calme habituel.<br />

En somme bonne journée i<br />

Bonne journée aussi, que celle <strong>du</strong> len<strong>de</strong>main, dimanche. Les<br />

pèlerins, empêchés la veille, sont accourus en foule. Ploui<strong>de</strong>r est<br />

là, croix <strong>et</strong> bannières en tôle, représenté par plusieurs centaines<br />

<strong>de</strong> personnes <strong>et</strong> redisant le cantique <strong>de</strong> la veille : < Patronnez dous<br />

ar Folgoët... i<br />

En terminant ce compte-ren<strong>du</strong>, nous ne saurions oublier la<br />

musique <strong>de</strong> Lannilis, si bien dirigée par M. Jezequel, el dom la<br />

présence n'a pas peu contribué à rehausser l'éclat <strong>de</strong> la fête, i<br />

Mgr Potron en Galilée. - Sous ce titre, DOUS trouvons<br />

dans le bull<strong>et</strong>in mensuel Saint François <strong>et</strong> la Terre Sainte (n° <strong>de</strong><br />

Septembre), le récit suivant que nous avons dû abréger, mais qui<br />

intéressera encore nos lecteurs ;<br />

« Le 13 Mai <strong>de</strong>rnier, Mgr Poiron débarquait à Cnïffa ; MgrTosi,<br />

<strong>de</strong>s Mineurs Capucins, vétéran <strong>de</strong>s Missions, ancien Vicaire Apostolique<br />

dans l'In<strong>de</strong>, s'élail joint à lui pour te voyage.<br />

Inutile <strong>de</strong> dire aux lecteurs ce qu'est Mgr dé Jéricho ; ses œuvres<br />

lui ont fait un nom auprès <strong>du</strong>quel tout ce que pourrait trou-<br />

•-. 615 -<br />

ver ma plume semblerait eL bien terne <strong>et</strong> bien pâle. J'avais été<br />

chargé d'aller recevoir Sa Gran<strong>de</strong>ur : c'éuil un honneur pour<br />

moi, <strong>et</strong> surtout un plaisir. Depuis si longtemps, en eff<strong>et</strong>, j'avais<br />

appris a aimer eL à vénérer le Père Commissaire ! Aussi quelle<br />

joie <strong>de</strong> le revoir à peine vieilli, malgré sa longue maladie <strong>de</strong> l'an<br />

<strong>de</strong>rnier, conservant toujours celte même bonté <strong>de</strong> cueur, celte*<br />

méme amabilité, celle même simplicité franciscaine, au milieu <strong>de</strong>s<br />

honneurs qui sont Venus, récompenser son zèle el ses incessants<br />

travaux pour les missions franciscaines <strong>et</strong> la Custodie <strong>de</strong> Terre-<br />

Sainte. Monseigneur venait en Galilée consacrer trois autels à<br />

Tibéria<strong>de</strong> el trots dans te sanctuaire <strong>de</strong> l'Annonciation - autels<br />

qu'à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> généreux bienfaiteurs avaient donnés l'an<br />

<strong>de</strong>rnier.<br />

Tout d'abord ma diplomatie subit on échec : j'aurais voulu<br />

déci<strong>de</strong>r Monseigneur, sous prétexte <strong>de</strong> faligne, à se reposer tout .<br />

un jour à Cailla, en réalité, pour donner à Nazar<strong>et</strong>h Ie Ièm ps <strong>de</strong><br />

préparer une réception un peu solennelle; mais je me heurtai à<br />

une décision bien arrêtée. J'ai toujours soupçonné Monseigneur<br />

ennemi <strong>du</strong> faste, <strong>de</strong> m'a voir percé à jour.<br />

De Caiffe à Nazar<strong>et</strong>h, cinq heures <strong>de</strong> marche, sans acci<strong>de</strong>nt ni<br />

inci<strong>de</strong>nt. Arrivée à Nazar<strong>et</strong>h, le soir, au son <strong>de</strong> toules Ies cloches<br />

A la porte <strong>du</strong> couvent, le R. Père Gardien el la communauté souhaitent<br />

la bienvenue aux illustres pèlerins, heureux <strong>de</strong> se trouver<br />

an sanctuaire <strong>de</strong> l'Annonciation. Là, forcément, il fallait se reposer,<br />

ce que l'on fit pendant <strong>de</strong>ux jours, pour visiter les divers<br />

sanctuaires <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h el se préparer au voyage <strong>de</strong> Tihéria<strong>de</strong>.<br />

Du voyage à Tibéria<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la réception <strong>et</strong> <strong>de</strong> ta cérémonie, je<br />

ne puis rien dire, car mon emploi me r<strong>et</strong>enait à Nazar<strong>et</strong>h. Cependant<br />

Ies échos sont parvenus jusqu'à nous <strong>et</strong> nous ont parlé d'entrée<br />

presque triomphale à Tibéria<strong>de</strong>, d'enfants vétus <strong>de</strong> blanc,<br />

portant <strong>de</strong>s oriflammes el allant à la rencontre <strong>de</strong> Monseigneur<br />

IM hymnis <strong>et</strong> canficis. L'écho nous apportait même une variante<br />

dans le chant. Ces enfants disaient : « Catholiques <strong>et</strong> Français<br />

toujours, i el une voix murmurait d'un lon <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-proleslalion :<br />

- Catholiques <strong>et</strong> Br<strong>et</strong>ons toujours, i La cérémonie fut très belle <strong>et</strong><br />

se passa 1res bien, malgré la fatigue <strong>du</strong> consacrant, â la gran<strong>de</strong><br />

joie el édification <strong>de</strong> tous.<br />

Monseigneur avait été souffrant les quelques jours précé<strong>de</strong>nts,<br />

mais il n'y paraissait pas, car, pendant Ia cérémonie qui, on le<br />

sait, est longue el fatiguante, j'entendis <strong>de</strong>s assistants se dire l'un<br />

à l'autre : t ll semble vieux, l'évêque franciscain, mais il est encore<br />

fort. > En eff<strong>et</strong>, Monseigneur accomplissait tous les rites sacrés<br />

avec une énergie <strong>et</strong> une prestesse, tout ensemble avec nne gran<strong>de</strong><br />

dignité que l'on eftl été plus en droit d'exiger chez un jeune<br />

homme que chez Sa Gran<strong>de</strong>ur. Après la cérémonie, messe basse à<br />

l'autel <strong>de</strong> saint Joachim <strong>et</strong> sainte Anne. Pourquoi celui-là ? Inutile<br />

<strong>de</strong> se le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r longtemps ; la très sain le Mère <strong>de</strong> Marie est<br />

patronne <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, sainte Anne d'Auray a fait pencher la<br />

balance en faveur <strong>de</strong> sainie Anne <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h. Bénédîciion ponti-


: «<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ée ls variofe. Sas<br />

ll fallait lt<br />

m<br />

qoe tes pieds di<br />

Jer Jous la<br />

t m 4 baptisés, i Cat<br />

a oMinrpoarw<br />

ft'ava pu b fane <strong>de</strong><br />

rjMtr


--- 618 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Victoires, nos catéchumènes qui se préparent plus prochainement<br />

au bapteme, cherchent leur nourriture dans tous les villages<br />

d'alentour. Ils cultivent bien la p3tale, autour <strong>de</strong> leurs huiles ;<br />

mais ee quils aiment surtout, c'est la banane, <strong>et</strong> ils vont la chercher,<br />

chez les autres chréliens. Ils ne sont jamais refusés, mais<br />

arrivent toujours, le samedi soir, jour <strong>de</strong>s provisions, avec <strong>de</strong><br />

magnifiques régimes, Nous avons une centaine d'enfants à notre<br />

école, où nous leur apprenons à lire, à écrire, voire méme à calculer.<br />

Tous ces mousserons vivent sur la charilé publique. Quand<br />

l'heure <strong>du</strong> repas est arrivée, ils se dispersent dans notre village,<br />

examinent bien où la banane esl cuite à point, <strong>et</strong> entrent en<br />

saluant gracieusement tous les habitants <strong>du</strong> logis. Ils n'en sortent<br />

qu'après avoir mangé. En Europe, une telle manière <strong>de</strong> faire<br />

serait appelée pour le moins indiscrète ; ici, c'est l'usage général<br />

el tout le mon<strong>de</strong> trouve que c'est fort bien.<br />

Quand un indivi<strong>du</strong> va en voyage dans l'intérieur <strong>de</strong> l'Ouganda,<br />

il ne s'occupe jamais ni <strong>du</strong> couvert ni <strong>du</strong> lit. Quand il sera fatigué,<br />

il entrera dans n'importe quel village, <strong>et</strong> là il trouvera tout ce qu'il<br />

lui faut.<br />

Ce que je viens <strong>de</strong> dire à propos <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> notre école est<br />

généralement vrai, ll y a pourtant <strong>de</strong>s jours où les pauvres<br />

enfants ne trouvent presque rien à se m<strong>et</strong>tre sous Ia <strong>de</strong>nt. Un<br />

jour, un enfant d'environ treize ans m'apportait <strong>de</strong>ux tourterelles<br />

qu'il avait prises dans ses fil<strong>et</strong>s, t Eh bien ï Yéromi, lui dis-je,<br />

as-tu mangé aujourd'hui ? Si lu n'a pas mangé, empoite les tourterelles<br />

el plume-les. — J'ai manne mie patate, dit-il, grosse<br />

comme mon poing ». Nous étions à 5 heures <strong>du</strong> soir. Cela n'avait<br />

pas l'air <strong>de</strong> le tourmenter beaucoup, Aussi bien, me dil-il seulement<br />

; * Père, si je le prends d'autres tourlerelles, me donneraslu<br />

une médaille avec son ruban ? > Un autre qu'un Muganda<br />

m'aurait <strong>de</strong>mandé <strong>du</strong> pain ï C<strong>et</strong> enfant s'appelle, en kiganda :<br />

Morozozi, p<strong>et</strong>ite fourmi ! (A suivre.)<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — En présidant, le 10 Septembre, à Naples, l'inauguration<br />

d'une plaque commémorative <strong>de</strong> la visite <strong>du</strong> roi Humbert, en<br />

c<strong>et</strong>te ville, pendant le choléra <strong>de</strong> 1884, M. Crispi, — le premier<br />

ministre — a fait l'éloge <strong>du</strong> Cardinal San-Felice <strong>et</strong> parlé respectueusement<br />

<strong>de</strong> Dieu ; puis il a engagé les Maliens i\ s'unir pour<br />

combattre les anarchistes.<br />

t Aujourd'hui plus nne jamais, a-t-il dit, nous sentons la nécesc<br />

site que les <strong>de</strong>ux autorités, civile <strong>et</strong> religieuse, marchent d'accord<br />

< pour ramener dans la voie <strong>de</strong> la justice <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'amour les foules<br />

• égarées. »<br />

Ce discours, on le comprend, est l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s commentaires <strong>de</strong><br />

toute la presse... M. Crispi irait-il, lui aussi, à Canossa ? ll sent,<br />

- 6*9 -<br />

<strong>du</strong> moins la nécessité, <strong>de</strong> chercher ailleurs que dans la répression<br />

brutale le remè<strong>de</strong> à l'anarchie, comme il sent qu'il esLira^l.tique<br />

<strong>de</strong> froisser, p us longtemps, par une attitu<strong>de</strong> ol*Uném£it<br />

anl.rehg.euse, les mrllions d'iialiens restés fidèles à la foi <strong>de</strong> leurs<br />

peres.<br />

Cel °*f ,? rraché a , U Vieux seclaire ne manc I ue P a « d'éloquence<br />

r d S lem P!'V a ! mémes P ens ^


- 616 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

ficale, publication <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>lgences, tout était fini, nous r<strong>et</strong>ombions<br />

sur ia terre.<br />

Monseigneur <strong>de</strong>meura encore, plusieurs jours, parmi nous,<br />

nous édifiant vraiment par sa piété <strong>et</strong> ses Verlus, Sous Ia croix<br />

épiscopale bal toujours un cœur <strong>de</strong> franciscain nous enchaniant<br />

par ses aimables qualités qui, <strong>de</strong>puis longtemps, lui ont gagné<br />

tous les cœurs. •<br />

^^=^=- —<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (suite).<br />

L'adoucissement <strong>de</strong>s mœurs n'est pas la seule victoire <strong>de</strong> la foi<br />

parmi les Bagandas. Notre sainte religion leur a encore inspiré les<br />

plus beaux sentiments <strong>de</strong> chanté à l'égaid <strong>de</strong> leurs frères souffrants.<br />

Quand un païen est mala<strong>de</strong>, qu'il soit victime <strong>de</strong> la pesle —<br />

qui est à <strong>de</strong>meure dans le pays - ou qu'il soit rongé <strong>de</strong> mauvaises<br />

plaies, il est toujours abandonné <strong>de</strong> louL le mon<strong>de</strong>, meme <strong>de</strong>s<br />

siens. Le plus souvent, s'il est vieux, il est jeié dans la brousse,<br />

ou attaché par te cou à un arbre <strong>de</strong> la forêt. La nuit suivante, le<br />

tigre ou la hyène en font leur proie.<br />

Au contraire, parmi nos catholiques, quelqu'un esl-il mala<strong>de</strong>,<br />

on commence par le transporter <strong>de</strong> son village à la Mission, afin<br />

<strong>de</strong> le meure à même <strong>de</strong> recevoir ies soins <strong>de</strong> l'âme, en méme<br />

temps que ceux <strong>du</strong> corps. Nous soignons nous-mêmes les mala<strong>de</strong>s,<br />

<strong>et</strong> comme nous ne pouvons pas étre loujours à leur chev<strong>et</strong>, nous<br />

désignons quelqu'un <strong>de</strong> leurs proches ou <strong>de</strong> leurs arais pour faire<br />

l'oflice d'infirmier. Si les mala<strong>de</strong>s ne sont pas bien soignés eo<br />

noire absence, s'ils ne sont pas tenus dans la plus gran<strong>de</strong> propr<strong>et</strong>é,<br />

gare aux coupables I<br />

Un jour, j'arrive visiter un convalescent <strong>de</strong> la variole. Ses<br />

pieds n'étaient qu'une plaie d'une o<strong>de</strong>ur nauséabon<strong>de</strong>, ll fallait le<br />

changer <strong>de</strong> iii, tous les jours ; c'était mon ordre. Ce soir-là, rien<br />

n'avait été fait. Pourquoi ? probablement parce que les pieds <strong>du</strong><br />

mala<strong>de</strong> sen laie m trop mauvais. Je commence par appeler tous les<br />

jeunes gens <strong>de</strong> ia maison, ll y en avait 3 ou 4 baptisés, i Comt<br />

ment î leur dis-j<strong>et</strong> Dieu vous a aimés, jusqu'à mourir pour vous<br />

arracher aux griffes <strong>du</strong> diable, <strong>et</strong> vous n'avez pas ia force <strong>de</strong><br />

n<strong>et</strong>toyer votre mala<strong>de</strong> pour l'amour <strong>de</strong> Lui ! Allons! prenez le<br />

balai immédiatement, enlevez l'herbe <strong>et</strong> les feuilles <strong>de</strong> bananier<br />

qui servent <strong>de</strong> lit au mala<strong>de</strong> <strong>et</strong> appropriez-moi tout ça, à l'instant,<br />

sans quoi je vous prends au coll<strong>et</strong> <strong>et</strong> je vous fais passer un<br />

mauvais quart d'heure ! » Mes jeunes garnements croyaient que<br />

je plaisantais <strong>et</strong> tous <strong>de</strong> prendre la fuite <strong>et</strong> <strong>de</strong> se disperser, en<br />

riant. Ce que voyant, je prends mon couteau, vais dans la haie<br />

voisine, coupe quatre ou cinq branches d'arbre que je lie ensemble,<br />

<strong>et</strong> me m<strong>et</strong>s à balayer la maison <strong>et</strong> surtout la place <strong>du</strong> mala<strong>de</strong>,<br />

qui couchait par ierre. Mes jeunes gens alors <strong>de</strong> revenir à toutes<br />

jambes, suivis <strong>de</strong> loules les femmes <strong>du</strong> voisinage. Je veux Ies<br />

chasser en leur disant : * Non ! non ! vous n'êtes pas dignes <strong>de</strong><br />

- 617 -<br />

t soigner les mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Jésus-Christ ; arrière ! fils <strong>de</strong> Satan, <strong>et</strong><br />

« laissez-moi soigner mes enfants ! »<br />

Mais ils m'arrachent le balai <strong>de</strong>s mains, n<strong>et</strong>toient partout,<br />

cherchent <strong>de</strong> nouvelles herbes el coucheni mon mala<strong>de</strong>, si bien, que<br />

c'était plaisir <strong>de</strong> le voir.<br />

• Allons, fis-je alors, c'est bien ! C'est comme cela qu'il.faut<br />

t faire ; si vous voulez que Dieu ail pitié <strong>de</strong> vous, commencez par<br />

« avoir pitié <strong>de</strong>s autres. * Tous riaient en baissant les veux :<br />

i Vewaot sebo, bwe tunakoîanga ; oui, Père, disent-ils, c'est ainsi<br />

t que nous ferons désormais. »<br />

Tu vois par cel exemple qu'il est bien facile <strong>de</strong> façonner nos<br />

nègres aux coutumes chrétiennes. Ces pauvres gens ont la foi si<br />

vive, que tout.le reste viendra comme par une suite nécessaire.<br />

Ah I oui, quel chaos, quel abIme entre nos calhofiques él leurs<br />

frères païens ! Le caiholicisme ici est comme un asire brillant au<br />

milieu d'épaisses ténèbres. Cel astre éblouira tellement les yeux <strong>de</strong><br />

tous les païens, qu'ils finiront, eux aussi, nar en être éclairés.<br />

Comme je te Tai plusieurs fois écrit, nos catéchumènes ne se<br />

complenl plus. Il y en a certainement plus <strong>de</strong> cinquante mille<br />

qui portent ta médaille! Gloire à Dieu seul : Hoc feal Dominus<br />

<strong>et</strong> est rtiir abiit in o cuits nostris !<br />

Mais, me diras-tu, les nègres ne r<strong>et</strong>ournent-ils pas à leur<br />

vomissement ? S'ils ne voyaient les missionnaires qu'une fois par<br />

an, plusieurs, probablement, r<strong>et</strong>omberaient dans la boue dont ils<br />

sont sortis. Alais nous sommes toujours trots missionnaires,stationnant<br />

au milieu <strong>de</strong> chaque d i sir id <strong>de</strong> huit à dix lieues <strong>de</strong> tour, <strong>de</strong><br />

sorte que tous nos baptisés viennent recevoir les sacrements, les<br />

uns tous tes quinze jours, les autres tous les trois semaines, lous,<br />

au moins chaque mois. Nos braves gens, communiants! souvent,<br />

ne peuvent pas ne pas avoir Ia force <strong>de</strong> vivre selon Dieu. J'ai fait<br />

<strong>du</strong> ministère, soit à Paris, soit à Alger; j'y ai trouvé <strong>de</strong> saintes<br />

âmes; mais celles que nous palpons, tous les jours, n'ont pas<br />

beaucoup à leur envier, à part l'héroïsme <strong>de</strong> la charité fraternelle<br />

se tra<strong>du</strong>isant par l'aumône, qui dislingue les catholiques français.<br />

Nos nègres sont pauvres, ils n'arriveront à cel héroïsme probablement<br />

jamais, il ne faut pas croire, cependant, que les Bagandas<br />

ne savent pas s'entr'ai<strong>de</strong>r. Comme les Français, ils ne peuvent pas<br />

opposer à chaque forme <strong>de</strong> la misère une forme nouvelle <strong>de</strong> la<br />

charité ; mais, le cas échéant, ils sa ven I se prèler un mutuel<br />

secours. Un indivi<strong>du</strong>, par exemple, n'a-t-il plus rien pour s'habiller;<br />

il s'en va en visite chez ses amis plus riches ou bien chez un<br />

grand chef. — Les Bagandas sont loujours en visite. — Eh î bien,<br />

jamais un vis leur ne s'en r<strong>et</strong>ourne tes mains vi<strong>de</strong>s; il emporte<br />

toujours son ougenyi (ca<strong>de</strong>au), lequel consiste le plus souvent en<br />

lubugo ou en éiofie, ou parfois en cauris, Les caum sont la monnaie<br />

<strong>du</strong> pays : iQOcauns valent environ O fr. 50.<br />

L'hospitalité est aussi en honneur chez les Bagandas. Leur<br />

ennemi le plus mortel s'arrêterait chez eux pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />

diner, ce serait une home <strong>de</strong> fecondaire. Ici, à Nolre-Dame-<strong>de</strong>s-


— 620 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> Quim per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

déposer d'elle-même dans un calice que Mgr Ludovic <strong>de</strong> Romagnago,<br />

prosterné à terre <strong>et</strong> entouré <strong>de</strong> tout son clergé el <strong>de</strong> tout<br />

son peuple, élevait vers Elle.<br />

L'église a conservé le nom d' Église dn Miracle.<br />

Non seulemenl la ville <strong>de</strong> Turin était en fête, mais le Piémont<br />

tout entier s'empressait dans l'hommage ren<strong>du</strong> à Notre-Seigneur ;<br />

<strong>de</strong>ux mille paroisses faisaient en méme temps l'adoration perpétuelle.<br />

Les séances <strong>du</strong> Congrès se sont tenues dans ia cour <strong>du</strong> Séminaire<br />

<strong>de</strong> Turin, magnifiquement décorée ; le Souverain Pontife<br />

élail représenté par te cardinal Ferrari, archevêque <strong>de</strong> Milan;<br />

quarante-neuf archevêques <strong>et</strong> évéques étaient présenls, <strong>et</strong> parmi<br />

eux l'Archevêque <strong>de</strong> Chambéry, Mgr Hautin, qui a reçu <strong>de</strong> tout<br />

l'êpiscopat italien le plus chaleureux accueil. On comptait trois<br />

mille congressistes; un nombre égal <strong>de</strong> dames se trouvait au*<br />

réunions générales.<br />

A la première séance, l'Evêque <strong>de</strong> Verceil a lu une magnifique<br />

l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> Pape ; le Congrès a répon<strong>du</strong> par un télégramme, il nous<br />

est impossible d'indiquer les suj<strong>et</strong>s traités dans les nombreux discours.<br />

Notons que M. <strong>de</strong> Pèlerin ayant salué le Congrès au nom <strong>de</strong><br />

la France, l'assemblée a volé un applaudissement chaleureux à la<br />

France catholique.<br />

Une procession splendile <strong>de</strong>vait clôturer Ie Congrès, le roi avait<br />

donné son assentiment ; les fra nes-maçons sont parvenus à la faire<br />

interdire.<br />

Contraste. — On parle beaucoup en ce moment <strong>de</strong> la conversion<br />

éclatante d'un <strong>de</strong>s plus hauls dignitaires <strong>de</strong> la Franc-<br />

Maçonnerie, le Professeur D. Margiolta, qui vient d'abjurer ses<br />

erreurs à Rome. Ce fait inspire à un catholique c<strong>et</strong>te judicieuse<br />

observation :<br />

« ll se con ven i t toujours quelque maçon, <strong>de</strong> temps en temps.<br />

Et ce ne sont pas ceux, d'ordinaire, qui faisaient le moins d'honneur<br />

à la secte.<br />

i C'est exactement le contraire <strong>de</strong> ce qui se pro<strong>du</strong>it dans<br />

l'Eglise. Elle ne rej<strong>et</strong>te jamais que ses scories.<br />

» N'y aurait-il vraiment <strong>de</strong> vrais maçons, inébranlables dans<br />

leur haine, que les coquins el les imbéciles ?<br />

» S'il en sort quelqu'un inopinément, on peul jurer d'avance<br />

que c'est un homme <strong>de</strong> cœur, <strong>de</strong> sens <strong>et</strong> d'esprit. •<br />

Les éditions <strong>de</strong> Ratisbonne, — La Revue catholique <strong>de</strong><br />

Toulouse publie la note suivante :<br />

< Dernièrement, nous disions que le privilège accordé à l'éditeur<br />

Pust<strong>et</strong>, <strong>de</strong> Ratisbonne, <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire seul l'édition romaine <strong>du</strong><br />

chant ecclésiastique, ne pouvait être aboli avant l'année 1900. A<br />

ce suj<strong>et</strong>, l'honorable édiieur bavarois nous écrit, sous la dale <strong>du</strong><br />

14 août :<br />

- 651 -<br />

t II est juste <strong>de</strong> dire que le privilège en question Sexiste nius<br />

i pour la France c esl <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans environ que j'ai renoncé<br />

. à tous mes droits en fo veu r <strong>de</strong>s éditeurs français, qui oni pleine<br />

« liberté <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire littéralement l'édition romaine .<br />

Après le Baccalauréat. - Nous recommandons vivement<br />

aux parents dont les Iils vont à Paris suivre les cours <strong>de</strong>s Ecoles<br />

S & 2 6 ? é<strong>de</strong>( ; me > ^V Mi , nes > <strong>et</strong>c ' le Cercie Catholique <strong>de</strong><br />

btudiaal» <strong>de</strong> Pans (Cercle <strong>du</strong> Luxembourg), 18, rue <strong>du</strong> Luxem-<br />

Fondé par M.-Beluze, cel homme vénérable, dont la perle a été<br />

un <strong>de</strong>uil pour toutes ies œuvres chrétiennes, le Cercle <strong>du</strong> Luxembourg<br />

a pris une .nouvelle importance sous la direction d&<br />

M. B. Terrat, e jurisconsulte bien connu, el <strong>de</strong> M. l'abbé Fonssagnves,<br />

nts <strong>de</strong> I émineaL <strong>et</strong> regreilé docteur <strong>de</strong> ce nom<br />

Grâce au dévouement <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te association, la cotisation<br />

est <strong>de</strong>venue <strong>de</strong>s plus mo-lesies. Plus que jamais, en eff<strong>et</strong> Ia<br />

nécessité d une le lle œuvre s'impose, ainsi que l'a fait justement<br />

remarquer Mgr d Hulsl dans une récente brochure; « Laumonier<br />

ecrit.c<strong>et</strong> éminent prélat, <strong>de</strong>meure au Cercle, <strong>et</strong> <strong>de</strong> concert avec le<br />

Prési<strong>de</strong>nt, étend sa sollicitu<strong>de</strong> sur tous tes intérêts moraux intellectuels<br />

<strong>et</strong> matériels <strong>de</strong>s Etudiants... La maison, construite exprès<br />

pour celte <strong>de</strong>stination, contient un salon <strong>de</strong> lecture, où l'on trouve<br />

<strong>de</strong>s journaux el <strong>de</strong>s revues, das salles <strong>de</strong> travail, une biblîolhèuue<br />

<strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> jeux, une gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> séances où, tour à iour la<br />

l'art dramatique, <strong>de</strong>s joutes oratoires<br />

offrent aux loisirs <strong>de</strong>s étudiants le plus agréable emploi. Une conférence<br />

littéraire, connue sous te nom <strong>de</strong> Conférence Ozanam, une<br />

conférence d enseignement mutuel spéciale aux étudiants en mé<strong>de</strong>cine,<br />

complètent l'ensemble <strong>de</strong>s ressources propres au Cercle sans<br />

parler <strong>de</strong>s séances pleines d'intérêt où ils trouvent le meilleur<br />

accueil dans Ies réunions hebdomadaires <strong>du</strong> Salon <strong>de</strong>s Œuvres i<br />

Se tenant absolument en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout parti politique, el reslant<br />

exclusivement catholique, le Cercle est en méme temps ouvert<br />

aux jeunes gens qui suivent les cours <strong>de</strong>s Facultés catholiques ou<br />

<strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong> l'Etat. Ils y sont reçus au même litre <strong>et</strong> avec la<br />

môme bienveillance.<br />

A côté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conférences <strong>de</strong> Saint-Viuceni-<strong>de</strong>-Paul, formées<br />

par <strong>de</strong>s étudiants, se tient une conférence exclusivement composée<br />

<strong>de</strong> lycéens internes, qui se réunissent le dimanche matin, au<br />

Cercle méme, 18, rue <strong>du</strong> Luxembourg.<br />

Nous engageons fortement les parents à adresser leurs enfants<br />

a M. l'Aumônier <strong>du</strong> Cercle, non pas huit jours, non pas même<br />

trois jours après leur arrivée, mais dès Ie jour méme <strong>de</strong> leur<br />

arrivée à Pans. Presque toujours, en eff<strong>et</strong>, ce sonl les premières<br />

heures qui déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la con<strong>du</strong>ite à venir <strong>du</strong> jeune homme. Si on<br />

lui parle <strong>du</strong> Cercle, quand sa vie est déjà organisée d'une autre<br />

façon, il est trop lard. Est-il nécessaire d'insister sur les avantages


_- 622 -<br />

Archives diocésaines e <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

qu'offrira au point <strong>de</strong> vue <strong>du</strong> choix <strong>du</strong> logement ou <strong>de</strong> la pension<br />

les conseils <strong>de</strong> M. l'Aumônier 1 — Nous ne le croyons point <strong>et</strong> tous<br />

les parents chrétiens seront <strong>de</strong> notre avis.<br />

On nous prie d'insérer l'avis ci-joint :<br />

On a adressé à une partie <strong>du</strong> clergé une circulaire confi<strong>de</strong>ntielle<br />

qui associe plus ou moins V Œuvre Expiatoire


- 624 -<br />

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U Administrateur-G ér ant : AR. DE KERANGAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie D B KKKA.NGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'ÈvÔché.<br />

9* AWNÉR.<br />

Vendredi 28 Septembre <strong>1894</strong>-<br />

V 39.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

. . • DU DIOCÈSK '<br />

DE QDIMPER ET DE LÉON -<br />

LE NUIERO PRIX DE L'ABONNEMENT<br />

io «mn 6 fr. par an 40 CBNTIMï8<br />

-•" ONN -"-" T ' '«-L. -•*V.NCE. „„ DU „„m 0E " maU '.<br />

HeMIEft DE CMAoue MOIS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé RoSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Loàmaria-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi<br />

Administration : Adresser di-<br />

TvcUmmi les abonnements à. M. ng<br />

KKRAÎÏGAL, imprimeur <strong>de</strong> l'Évéche<br />

a <strong>Quimper</strong>, rue <strong>de</strong>s Boucheries, i*!<br />

«m AD IUMÉBO: QUIWEB, tibmrie SALAU*, roe Keréon.<br />

SOMMAIRE — /,. Apostolat<br />

<strong>de</strong> ia prière ;<br />

II. Avis aux abonnés ;<br />

L<strong>et</strong>tre pastorale <strong>de</strong> M*r<br />

Jalleau <strong>et</strong> Encyclique <strong>de</strong><br />

N. S P. le Pape <strong>Léon</strong> XIII<br />

sur Ie Rosaire.<br />

Ut, Chronique <strong>du</strong> Diocese<br />

: Offices extraordinaires;<br />

Nominations dans<br />

Je Ciergé ; R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>lé; R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong>s<br />

OiT-FICES DS LA SEMAINE<br />

Dimanche, 30 Septembre — 20* Di<br />

manche apres la Pentecôte, s. Jérome,<br />

Docteur. Double. Biane. Mémoire<br />

<strong>du</strong> Dimanche.<br />

Vêpres, à partir <strong>de</strong> Capitule, <strong>du</strong> suivant,<br />

avec mémoires <strong>du</strong> précé<strong>de</strong>nt<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> dimanche<br />

Lundi, r* octobre. - S. Rémi, Evfrque.<br />

Double. Blanc.<br />

Gardiens. Double-n ÎUr. Blanc?<br />

soldats à <strong>Quimper</strong>, à Lesneveu;<br />

R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne<br />

<strong>de</strong>s Ternaires M le Vi<br />

comte <strong>de</strong> Blois ; Enseignément<br />

ecclésiastique ; <strong>et</strong>c.<br />

IV. \ou veit es <strong>du</strong> man<strong>de</strong><br />

catholique : Rome ; Les dimanches<br />

tu gar<strong>de</strong>ras.<br />

V. Documents historiques<br />

(suite .<br />

VL Bibliographie.<br />

Vit. Annonces <strong>et</strong> aris,<br />

M 7Z ed J* 5 * - s v'«^oire, martyr<br />

bie" £5P ""^ «f*<br />

Vendredi, s. - s. Maurice, Abbé<br />

blé" B-anr d ^ M,tt; - Sen,i ---v<br />

"K,f„cr s - Bn,D0 - Am - D °--<br />

Lannilis „rt _<br />

Lanrivoaré : 30 Septembre.<br />

Châteaulin I <strong>et</strong> 2 Octobre.<br />

* 3, 4, 5 <strong>et</strong> 6 Octobre.


- 626 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

Lin UE DU coRUïi DE J ies ti s<br />

Inlcnlion générale pour Orto! re <strong>1894</strong>, |acseniéc par Son Em. le Cardinal<br />

Vicaire cl bénie par S. S. <strong>Léon</strong> XIII ; LE CULTE DES SAINTS ANGES.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong> 1<br />

Nous allons loul d'abord, <strong>du</strong>rant ce mois, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Seigneur<br />

qu'il daigne ouvrir, en quelque manière, les jeux <strong>de</strong> l'âme au*<br />

chrétiens timi<strong>de</strong>s, loujours prêts à perdre confiance el à se décourager,<br />

soit dans les tentations personnelles, soit dans les furieux<br />

assauts que l'armée <strong>de</strong> Satan livre <strong>de</strong> mule parl, à celle heure, à<br />

la sainte Eglise <strong>de</strong> JESU s-Cn R i ST. Quelle assurance, en eff<strong>et</strong>, ne<br />

trouverons-nous pas, <strong>et</strong> pour nous-mêmes <strong>et</strong> pour les autres, dans<br />

la loi vive à ce continuel concours qne nous offrent — si nous<br />

voulons bien l'accepter — ces invisibles * Associés <strong>de</strong> l'Apostolat<br />

<strong>de</strong> la Prière ! »<br />

Le nombre <strong>de</strong> ces membres <strong>de</strong> notre Ligne sainte - ajoutait<br />

le P. Ramiere — « est immense ; leur ferveur, sans bornes ; leur<br />

crédit au prè? <strong>de</strong> Oi EU. très grand ; leur puissance, incomparablement<br />

supérieure à celle <strong>de</strong>s hommes. Quoique jouissant <strong>de</strong> toutes<br />

les délices dn ciel, ils remplissent sur la terre leur ministère <strong>de</strong><br />

salut; ils sont les gardiens <strong>de</strong>s âmes, <strong>de</strong>s cités, <strong>de</strong>s empires (1). »<br />

Que ne pourront-ils pas, s'ils nous assistent, en faveur <strong>de</strong>s grands<br />

intérêts qui nous sont chers !<br />

Mais pour que leur assistance très précieuse <strong>de</strong>vienne plus<br />

infailliblement efficace, ne faut-il point que le culte <strong>de</strong>s saints<br />

Anges re<strong>de</strong>vienne, comme il est juste, plus universel el plus fervent<br />

?<br />

Aujourd'hui, en eff<strong>et</strong>, les vérités <strong>de</strong> foi sur lesquelles repose ce<br />

culte salutaire semblent ohscnrcies aux yeux <strong>de</strong>s croyants euxmêmes,<br />

alourdis qu'ils sont par les fumées <strong>du</strong> naturalisme. DIEU<br />

pourtant d'après sainl Thomas d'Aquin, ne nous fait pas une<br />

grâce qu'il ne nous transm<strong>et</strong>te par le ministère <strong>de</strong>s Anges.<br />

En France, en particulier, — si nos prières obtiennent qu'elle<br />

monte bientôt sur les autels — le culte <strong>de</strong> la vénérable Jeanne d'Arc<br />

paraît <strong>de</strong>stiné à ranimer àun haut <strong>de</strong>gré le culte <strong>de</strong> ces protecteurs<br />

invisibles, <strong>et</strong> surtout <strong>du</strong> premier d'entre eux, <strong>de</strong> saint Michel.<br />

Mais c'est pour toutes les contrées <strong>de</strong> la terre qu'à l'occasion <strong>de</strong><br />

la fêle <strong>de</strong>s Anges gardiens, nous allons <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Cœur <strong>de</strong><br />

JÉSUS, <strong>du</strong>rant ce mois, le renouvellement el l'accroissement <strong>du</strong><br />

culte salutaire <strong>de</strong>s Anges ; assurés qu'en les prenant loujours<br />

davantage pour les modèles el les patrons <strong>de</strong> nos efforts el <strong>de</strong> nos<br />

prières apostoliques, nous centuplerons les fruits <strong>de</strong> ces prières<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> ces efforts, à la gloire <strong>du</strong> divin Cœur.<br />

Message!, t. XIII, p. 283.<br />

- 627 —<br />

Avis aux abonnés. - Les souscripteurs dont l'abonnement<br />

est k échéance <strong>du</strong> i" Octobre 189>4 ef aui sont<br />

S? im Tit coniinuer à r*3


— 628 —<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Pontife ; <strong>de</strong> là, ces conversions nombreuses d'hommes éminents<br />

par leur savoir, par leur fortune, par leur position. El parmi<br />

ceux qui ne sentent pas la force d'ouvrir leur vie a la praLique <strong>de</strong><br />

ta religion,combien en est-il, qui ne peuvent s'empêcher <strong>de</strong> dire:<br />

te doigt <strong>de</strong> Dieu est là ! Dans les pays schismatiques, la révolte<br />

contre l'autorité <strong>de</strong> Pierre ne paraît-elle pas s'apaiser, grâce à<br />

celle noble <strong>et</strong> si belle Encyclique, dans laquelle le Pontife, sous le<br />

souille <strong>de</strong> sa bonté paternelle, s'efforce <strong>de</strong> fondre la glace qui<br />

sépare <strong>du</strong> Siège apostolique les peuples qui <strong>de</strong>vraient lui être le<br />

plus unis ?<br />

Mais, malgré ce réveil, N. T. C. F., encore bien <strong>de</strong>s misères<br />

font gémir le cœur <strong>du</strong> Pontife <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses fidèles enfants. Le nom <strong>de</strong><br />

Dieu est loin d'étre respecté par tous; l'Église est encore perfi<strong>de</strong>ment<br />

attaquée dans ses enseignements, dans ses miracles, dans<br />

ses pontifes. L'esprit <strong>du</strong> mal se sent atteint, el, comme la bête<br />

blessée, il dresse la lête pour savoir qui il pourra dévorer, Cireuil<br />

guœrens quem <strong>de</strong>vorei. La sainte Écriture nous enseigne que certains<br />

efforts dn démon ne peuvent étre combattus que par la<br />

prière. C'est dans c<strong>et</strong>te pensée que <strong>Léon</strong> XIII, après nous avoir<br />

marqué la voie à suivre dans la lutte comre le mal, nous invite à<br />

joindre, dans une large mesure, la prière à l'action. Chaque année,<br />

au moment où arrive le Mois <strong>du</strong> Rosaire, sa gran<strong>de</strong> voix s'élève<br />

pour nous dire ce que disail Marie aux enfants <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s el <strong>de</strong><br />

Pontmain : Priez, le cœur <strong>de</strong> mon Fils se laisse toucher î<br />

Nulle pau ailleurs qu'en Br<strong>et</strong>agne, N. T. C. F., l'invitation <strong>du</strong><br />

Souverain Pontife à prier Marie par le Rosaire ne sera accueillie<br />

avec plus d'affection filiale. Le culte <strong>de</strong> Marie grandit <strong>de</strong> plus en<br />

plus parmi vous. Nous l'avons vu dans celle inoubliable journée<br />

<strong>du</strong> Couronnement <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong>s Portes, où pontifes, prêtres el<br />

fi<strong>de</strong>les se pressaient avec une si sainte el confiante ar<strong>de</strong>ur au<br />

pied <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Marie.<br />

Nous l'avons vn dans ce pèlerinage si nombreux <strong>et</strong> si plein<br />

d'élan vers N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Plus qne jamais, par votre foi, votre<br />

piété <strong>et</strong> votre entrain, vous avez excité l'admiration <strong>de</strong>s (oules,<br />

qui accourent <strong>de</strong> tous les pays dans ce pieux sanctuaire.<br />

Priez donc, car la prière est la gran<strong>de</strong> force, le grand levier<br />

pour soulever la miséricor<strong>de</strong> divine. Priez par l'entremise <strong>de</strong><br />

Marie, car, comme vous le verrez à la lecture <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> Souverain<br />

Pontife, « la con lia nce <strong>du</strong> recours que nous avons à Marie,<br />

i est basée sur la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> médiatrice <strong>de</strong> la gràce<br />

• qu'elle exerce coniinuellemenu en noire faveur, <strong>de</strong>vantle trône<br />

• <strong>de</strong> Dieu, Elle, la créature la plus agréable à Dieu, el par sa<br />

« dignité <strong>et</strong> par ses mérites, el par conséquent, éminemment<br />

< supérieure en puissance à tous ies anges el à tous les saints. ><br />

Comme chaque annêe, H. T. C. F., vous viendrez donc au pied<br />

<strong>de</strong> Fautel <strong>de</strong> Marie. Vous l'ornerez <strong>de</strong> fieurs el <strong>de</strong> lumières, symboles<br />

<strong>de</strong> votre amour eL <strong>de</strong> votre confiance; vous lui réciterez le<br />

Rosaire, c<strong>et</strong>te prière si belle <strong>et</strong> si complète, car, ainsi que le dit<br />

l'invitation <strong>du</strong> Souverain Pontife : < Nulle parl ailleurs ne sont<br />

A CES CAUSES,<br />

*<br />

— 639 -<br />

Nos'véSbWrL^VSni 6 ' T£ en -^ii" conféré-avec<br />

Cathédrale, el pou, Nous^fc^i Ch ,-P llr - <strong>de</strong> *»'-* Eglise<br />

Ro^i B ;5nï^la^?iï l ïu n 2S taS& ,a fête da Sai nellemént.-"-<br />

e au Ma <strong>de</strong>s -'---e-, «ra célébrée sofén-<br />

ABT S n„ Z m - e - J - r '- -souverain Poniife.<br />

Sacrement. u,apeie -' <strong>et</strong> donner «.Mile la bénédiction <strong>du</strong> Sainl-<br />

exe?clV's7nUnvi1t , t'IÊer^? 0 cî;? ie r( aS * a ces P ie -*<br />

famille ou dans leur iiarficutiér<br />

Chape ' e '' ton - les >°> -"<br />

-limier-le^rfrmŒr^ t^ZTéT^ ÏÏË2»* a<br />

Souverain Pontife. •<br />

pnêres a - x "-'-niions dn<br />

Rosaire : l'Une iSm«°dl£nl\l I, P aUqu6 <strong>du</strong> mois <strong>du</strong><br />

[<br />

mgiilù vicibus à ceux aui ^n,i!£ ? 6 <strong>de</strong> sept a -- r anlaines,<br />

ml a 1,exerI<br />

-ice <strong>du</strong> Saint-Rosau^ au œofl'Wt ?! T<br />

sera accordée à ceuxqui S ml"f.! tL mème '"^«ence<br />

mémes prières enleur"M nfZt m ^ l rT era R^'é'-, auront fait ces<br />

ceux qui, le jour di skio - E «j, Tl'rinYl"'^<br />

6UOe plénière a<br />

aurout, apréi avoir c^ufe Sé I fn s péché" tiZ IZV*'<br />

gmprlé Dieu, la **rfBrfXS& " R S E<br />

Ponufe le Dimanche qui en suivrarecep S.* *" S ° UVeram<br />

Ome <strong>de</strong> ffe' ta * 4 Se P lembr e ,89 -> E» «- la Kfe <strong>de</strong> Notre-<br />

f HENRI-VICTOR,<br />

Évéque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>.<br />

Fir Man<strong>de</strong>ment ile MonstUpiear :<br />

QUEINNEC, CB. BON.<br />

Secrétaire.


- 630 ----<br />

LETTRE ENCYCLIQUE<br />

DE NOTRE TRÈS SAINT PERE LE PAPE LÉON XIII<br />

SUR LE ROSAIRE<br />

Archives diocésa es <strong>de</strong> Quim <strong>Léon</strong><br />

Nous saluons désormais avec joie <strong>et</strong> avec un sentiment HT.<br />

pennées plus gran<strong>de</strong>s Je r<strong>et</strong>our <strong>du</strong> mois d'OctobreS nT<br />

TrSrv'ieU 08 conseiIs ' ce mois r^SS %iï?z<br />

Depuis plusieurs années déjà, elle est vraiment KDII<br />

'intercession <strong>de</strong> sa divine Mère que Nouslvons cru àiïil?LZ<br />

Pr.CÎr^ an -' en re -- ardai -- tout autour <strong>de</strong> vous, Vénérables<br />

davamaff, nreda^ m: I 0 /""!, ""T 1 cora P"-e, plus connue <strong>et</strong><br />

SansfanDe^,?W ô? ""M <strong>de</strong> - ai '-- aire - développements.<br />

cé<strong>de</strong>mee <strong>et</strong> P sous d fFér^ *?" aV0ns ensei --'--. les années prt<strong>et</strong>e^rtîn.'^î?<br />

formes ' 8ur UI - --J-- q«- Nous est<br />

cner, INOUS voulons considérer <strong>et</strong> faire sentir la provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

- 631 -<br />

2iï ÏTlnTZ prient e d d is^° n ' qU , 6Xaltant ,a «•*•*•<br />

maternel <strong>de</strong> .a ^^V^^Tno^JV^<br />

même ,e * r<br />

la créature la plus aeréabl** nL .* Je trone <strong>de</strong> Di -'-. elle,<br />

mérites, <strong>et</strong>, par consin /.i ° U <strong>et</strong> par sa di *- ni --e er par ses<br />

à tous ^ ^ ^ t ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ en P-"«««<br />

n'est, peut-être nulle nart mil ° r - c<strong>et</strong> ofii - e <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong><br />

fes phLes différend au ubnme m ï T ^ Z ^ ^ H ° saire '<br />

Ie salut <strong>du</strong> genre humain s'v d*nW «--"nte-Vierfe dans<br />

presque dramatique^.cela à 1 W^n.l aVCC nDe force <strong>de</strong> vé --tsoit<br />

que l'âme £££&c<strong>et</strong>diï^^Lt* **"><br />

seinne l'émotion, fasse vii iïŒZ?&iïX%%Z<br />

étefnél^DfénVncStL'r Theres joyeux Le Fils<br />

même, avec le cënsVnteZnidTM 6 * h ° mmes ' fait Homn -e Lui-<br />

tur, uans Ie sein Sï^hS^ l^î est . -^<strong>et</strong>ifié, «««cti/ica<strong>de</strong><br />

graces <strong>de</strong> chofe M u r i e l " ? ^ i D - ,f ? ne ' <strong>et</strong> " «- wnô<br />

Ite»*»* paranZ•} TesflVtlZïiï? t S T ^ S ! rt ^'«*<br />

parente, sous l'impulsion d,- I v-n,f, r - <strong>de</strong> Ma "e'visitant sa<br />

merveilleux blenSîïï Enfl! v£t P ^ ?' V,n ' q ., ue 80iu dûs ces<br />

,<br />

iteïfi- »£«$•--^.-ss<br />

sar- -- s ££-=•-&ÏÏ.V5&KT5S<br />

-^-Sa»tt-<br />

pour se relever Mère <strong>de</strong> son Fils ou lorsmrnit't sa servant e<br />

entière avec Jésus dans le t!«mni« ^ q ?, le se consac ra tout


Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 632 -<br />

s'accomplir ce divin sacrifice, dont elle avait nourri la victime<br />

<strong>de</strong> sa plus pure substance. C'est Ie spectacle le plus émouvant<br />

<strong>de</strong> ces mystères : Stabat juncta crucem Jesu Maria Mater ejus,<br />

<strong>de</strong>bout contre la croix <strong>de</strong> Jésus, était Marie, sa Mère, pénétrée<br />

envers nous d'un amour infini qui la rendait Notre Mère a nous,<br />

offrant d'elle-même son propre Fils k Ja justice <strong>de</strong> Dieu, <strong>et</strong> agonisant<br />

<strong>de</strong> sa mort, en son âme percée d'un glaive <strong>de</strong> douleur.<br />

Enfin dans les mystères glorieux qui suivent, Ia fonction<br />

émouvante <strong>de</strong> la sublime Vierge est confirmée avec une éloquence<br />

plus gran<strong>de</strong> encore. La gloire <strong>de</strong> son Fils, vainqueur <strong>de</strong><br />

la mort, Marie en jouit silencieuse <strong>de</strong> bonheur; ses regards<br />

accompagnent <strong>de</strong> l'expression <strong>de</strong> son amour <strong>de</strong> Mère Jésus, qui<br />

r<strong>et</strong>ourne dans les cieux. Elle, digne <strong>du</strong> ciel, reste sur la terre :<br />

elle veut soutenir <strong>et</strong> gui<strong>de</strong>r <strong>de</strong> sa sagesse l'Eglise, qui vient <strong>de</strong><br />

naître : qum prof'undissimam divinœ sapientia^ ultra quam cr edt<br />

vateat pen<strong>et</strong>ravit abyssum (1). .Cependant, le mystère <strong>de</strong> la<br />

ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong>s hommes ne sera parfaitement accompli, que<br />

lorsque sera venu le Saint-Esprit, que le Christ a promis ; aussi<br />

voici Marie, présentée à notre admiration, au milieu <strong>du</strong> Cénacle.<br />

Elle est là, entourée <strong>de</strong>s apôtres, priant pour eux, avec l'inénarrable<br />

gémissement <strong>de</strong> son âme, hâtant l'avènement parfait <strong>du</strong><br />

Paracl<strong>et</strong>, don suprême <strong>du</strong> Christ, trésor, source précieuse, qui<br />

iamais ne tarira. Elle s'en va maintenant, se dirigeant vers le<br />

aiècle étemel plai<strong>de</strong>r notre cause, remplir un ministère qui ne<br />

cessera jamais. Nous la voyons, en eff<strong>et</strong>, monter <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vallée<br />

<strong>de</strong> larmes vers la Jérusalem sainte, escortée, portée par les<br />

chœurs angéliques ; nous la saluons sublime <strong>de</strong> splen<strong>de</strong>ur dans<br />

la gloire <strong>de</strong>s Saints; le front éclatant d'un diadème d'étoiles,<br />

qu'y a déposé son Divin Fils, elle rayonne à ses côtés Reine <strong>de</strong><br />

tour l'univers.<br />

Vénérables Frères, ces mystères où se dévoile la pensée <strong>de</strong><br />

Dieu, pensée <strong>de</strong> sagesse, pensée <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong>, consilium Dei,<br />

consilium sapientia, consilium pittatis (2), où éclatent les<br />

mérites immenses <strong>de</strong> la Vierge-Mère, ne peuvent laisser une<br />

seule âme insensible, tant est certaine l'espérance qu'ils donnent<br />

d'obtenir, par le ministère <strong>de</strong> Marie, le bienfait <strong>de</strong> la clémence<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la miséricor<strong>de</strong> divines.<br />

Anx mêmes précieux résultats con<strong>du</strong>it la prière vocale, si<br />

merveilleusement adaptée aux mystères. Vient d'abord, comme<br />

il est juste, l'oraison dominicale, la prière k Notre Père <strong>de</strong>s<br />

cieux. A peine Tavons-nous invoqué en sublimes accents, que<br />

<strong>de</strong> son trône notre prière <strong>de</strong>scend <strong>et</strong> se tourne suppliante vers<br />

Marie, tout naturellement, en vertu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te loi <strong>de</strong> conciliation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> supplication, si bien formulée par saint Bernardin <strong>de</strong><br />

Sienne : Omnis gratia quœ huic sœculo communîcatur, triplicem<br />

Hab<strong>et</strong> processum. Nam a Deo in Christum, a Christo in<br />

(1) S. BER KA Rn, <strong>de</strong> XII prterogaliv. B. M. V. n. J.<br />

(2) S. BE RN A R n, servi, in IS'ativ. B. M. K. n. 6.<br />

--.633 -<br />

Virgînem, a Virgine in nos ordinatissime dispensa tur (1) Toute<br />

grâce accordée-aux hommes, arrive jusqu'à eux par trois <strong>de</strong>grés<br />

parfaitement ordonnés : Dieu la communique au Christ <strong>du</strong> Christ<br />

elle passe à la Sainte-Vierge, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> Marie, elle <strong>de</strong>scend<br />

jusqu à nous. Or, par la récitation <strong>du</strong> Rosaire, nous nous arrêtons<br />

plus volontiers, en quelque sorte avec plus <strong>de</strong> bonheur sûr<br />

le troisième <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>grés, qui ont chacun leur caractère \ par<br />

la salutation angélique répétée par dizaines, nous prenons force<br />

<strong>et</strong> confiance pour gravir Ies <strong>de</strong>ux autres <strong>de</strong>grés, pour arriver<br />

par Jésus-Christ, à Dieu son Père. C<strong>et</strong>te même salutation, nous<br />

Ia répétons si souvent à Marie, pour que notre pauvre <strong>et</strong>faible<br />

prière se pénètre, se fortifie <strong>de</strong> la confiance nécessaire, lorsque<br />

nous la supplions <strong>de</strong> prier Dieu pour nous, comme en notre nom<br />

à nous. A nos accents quel charme <strong>et</strong> quelle puissance ajoute<br />

aux regards <strong>de</strong> Dteu,.la recommandation <strong>de</strong> la Sainte-Vierge, <strong>de</strong><br />

celle que Lui-mênic invite à parler, en <strong>de</strong>s termes si doux ét si<br />

tendres : « Son<strong>et</strong> vox-tua in auribus m<strong>et</strong>s, vox enim tua <strong>du</strong>icis<br />

(2); que ta voix'résonne à mes oreilles, car ta voix-m'est si<br />

douce! » Aussi, lui répétons-nous souvent ses titres les plus<br />

glorieux à tout obtenir. Nous saluons en elle, celle qui plut aux<br />

yeux <strong>de</strong> Dieu, gratiam apud Deum invenitt particulièrement<br />

remplie par lui <strong>de</strong> grâce, plenam gratia t d'une gràce dont l'abondance<br />

<strong>de</strong>vait s J épandre sur tous les hommes ; nous Ia saluons<br />

-". '. . ' T.. ' . -"-Z""'-- l « fcfwuiww» ^ j , IC IlUIl<br />

béni <strong>de</strong> ses entrailles, en qui seront bénies toutes les nations.<br />

Nous l'invoquons enfin Mère <strong>de</strong> Dieu. En vertu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dignité,<br />

que n'est-elle certaine d'obtenir pour nous, pauvres pêcheurs, <strong>et</strong><br />

qu'y a-t-il que nous ne puissions attendre, dans toutes les circonstances<br />

<strong>de</strong> notre vie <strong>et</strong> dans la lutte suprême <strong>de</strong> l'agonie?<br />

Le chrétien qui, <strong>de</strong> toute l'attention <strong>et</strong> <strong>de</strong> la foi <strong>de</strong> son àme, se<br />

pénétrera <strong>de</strong> ces prières <strong>et</strong> <strong>de</strong> ces mystères, ne saurait échapper<br />

à l'étreinte d'un sentiment puissant d'admiration envers les<br />

<strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> Dieu à l'égard <strong>de</strong> Marie, pour Ie salut <strong>de</strong> toute<br />

l'humanité. Il tressaillira d'une.joyeuse confiance <strong>de</strong> se sentir<br />

sous la protection, dans les bras d'une telle Mère, <strong>et</strong> dira, comme<br />

saint Bernard : Souvenez-vous, ô pieuse Vierge Marie, qu'on n'a<br />

jamais oui dire qu'aucun <strong>de</strong> ceux qui ont eu recours à votre<br />

protection, imploré votre assistance ou réclamé votre intercession,<br />

ait été abandonné <strong>de</strong> vous f<br />

Le Rosaire, si puissant pour exciter la confiance chez ceux<br />

qui prient, jouit d'une vertu égale pour émouvoir en notre<br />

faveur le cœur <strong>de</strong> la Sa i nte-Vierge. Combien, en eff<strong>et</strong>, il lui doit<br />

être agréable <strong>de</strong> nous entendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> nous voir lui tresser une<br />

(1} Serni. VI in fesfts B. M. f, <strong>de</strong> Aiinunc. a, L c. 5.<br />

(2) CANT. II, u.<br />

(3j S. Tu OM AS, op, VIII, sv per salut, angel, n. ê.<br />


- 634 -<br />

Imitons ft Dieu la glôfre auf^"î - H que , " 0as rendon - e£ Sousa<br />

puissance <strong>et</strong> sa^bôn^ l'appelaôt No'trP° PS^ nOB I-.«»'-oaB<br />

dons, tout indignes que noL «mm« i ^ " V ,ui <strong>de</strong>ma '-spectacle<br />

réyouit eeJdLïïï. C X ^ d e X ^ If?*' Ce<br />

<strong>de</strong> notre p êté elle o-iorifi,- i» «.iJ-T*<br />

Archives diocésaine "<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Mane > e£ à -ause<br />

Et <strong>de</strong> fait, ne piSns-noM Li n & T : ""W*** -*"»-w.m.<br />

l'Oraison DoniS""S,^?7Z 'SL^tZ** ^ * W<br />

obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> dans leur exarewinn n» .? Pi'ères si belles par leur<br />

si conformes à ia foT i ri1SD"VaLê?t 8 /i enia f. nd0lla <strong>de</strong>e bienft 'i'«<br />

la Sainte-Vierge un charme ^ iV" ° amé ' 8 ' a -°-- te I»"<br />

«eur. Dans no^ voix ôll?Hi«?.^ Cnhèramen - dél -e-eux --on<br />

son Fils : c<strong>et</strong>i<strong>et</strong>rmu e /e pri£e n e^ e R„ C n° m,ne ' nocent do JÔ8 -- 8 -<br />

ordre que nous nou^n L?vons tt œUVre ' <strong>et</strong> c est - UI ' -°»<br />

vous prierez ainsi En ZlTovzZ ZîlZ 0 ' "^W'-*<br />

Fils, par Ja récitation <strong>du</strong> iS»^» ïl S?*',*" U C<strong>et</strong> ordre <strong>de</strong> «a<br />

remplisse, avec Dias 1 , S ' ne dont ons P»- que Marie ne<br />

bonté; soyons sûrHelwLn. e8Be - encore ' 80n «W-*--* cie<br />

nos couronnes<strong>et</strong><strong>de</strong>s ^o?X„T„V- ma , ,Wne V. qn,e,,e fera -<br />

cune <strong>de</strong>s roses'myst'uS^o,r<strong>et</strong>S d0m ** Paie,a Cha "<br />

ment%To?re1' e nCÏÏe, e ; d b e ien tt0déV ° ti0n ' oaract - r " éminemmotif<br />

Se croire quc nôuse-JosLE/ 8 , * 1°" 8eU ' Un V**<br />

humain est telle qu'un rien ^ m f 8 , La f, ' agilite <strong>de</strong> esprit<br />

traire <strong>de</strong> Dieu e <strong>de</strong> l'obed°ï- L ^ <strong>de</strong> a prièrc ' P° ttr di -"<br />

q«i prie. Or, qu conjuc pLétrert tT,^ 6 8 & P« nse - <strong>de</strong> celui<br />

ciera aussitôt combien cc mod! nô I • ""* d !ï, Bonin a PPrl'osprit,<br />

pour preferver l'If d«ii ,, ; l6re est efficace P 0 " «--«<br />

pour exciter eS^îfe BM dSfi^r Ia I t0 TP , - ur 1- t . *-« meme temps,<br />

dresser, l'élever vers ?e ciel P l V? h ! ta E e <strong>de</strong> 8ea P éc -és -t la<br />

le sait, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pa<strong>de</strong>s parfaïemt l' lr 08 ? Se COm P°- c . -unies<br />

: la méditation <strong>de</strong>smVS *,Sf '"-T 68 <strong>et</strong> Parfaitement<br />

<strong>de</strong> prière exige une aM^ntf ¥> ' P r,èro vocale - Ce genre<br />

consiste non s ^ e Z n T t l T n t ^ T ^ P-*°-»er7 elle<br />

vers Dieu, mais dans une WÏÏrti,,t.„ dlr - ctlon générale <strong>de</strong> l'âme<br />

fait absorber par l'âme la « h . , * c ° ntem P'--ive <strong>et</strong> active, qui<br />

sidérations leftusZPJ*ft f^ehfnT *5 *.#% ct )es -* 1 -en<br />

eff<strong>et</strong>, tout ce que » £ „ K . f d | v,e ; --"• y troave,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> plus admiable : les ferlé, iET-A <strong>de</strong> P ' US Sttbst --tlel<br />

<strong>de</strong>squelles le genre humain dcit - un pen Ia<br />

tion, par une sorte do monvomlt* A *' 8ans aucunc conjen<strong>du</strong><br />

creur; <strong>et</strong> l'un <strong>et</strong> i S ^ , ^ 6 ^ - " - - " > . *> l'esprit <strong>et</strong><br />

Marie fait alors pleuvoir sur iCe "n S£? mn,0nt Ia r ° 3ée ^<br />

*S^j£tts£ssk plus a ^ éabies à Mari -<br />

déroulons la triple séHe OP, ^ f-, ° mpense - Lors 1^ Nous •<br />

vivement nos senSnSi


- 636 -<br />

les grands <strong>et</strong> chez les humbles c<strong>et</strong>te dévotion soit aimée <strong>et</strong> pra<br />

Uquée, que le Rosaire soit partout Ie drapeau <strong>de</strong> Ia foi chrétienne<br />

<strong>et</strong> le gage puissant <strong>de</strong> la protection <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ia miséricor<strong>de</strong> divines r<br />

R est <strong>de</strong> jour en jour plus urgent que tous Ies chrétiens tra"<br />

vaillent à obtenir ce résultat, à une époque où l'impiété en délire<br />

ne néglige aucune intrigue, ne recule <strong>de</strong>vant aucune audace<br />

pour pousser à bout la colère <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> faire tomber sur la<br />

patrie le poids <strong>de</strong> ea juste colère. Parmi les autres causes <strong>de</strong><br />

tant <strong>de</strong> maux, tous Ies gens <strong>de</strong> bien déplorent avec Nous qu'au<br />

sem <strong>de</strong>s nations catholiques elles-mêmes, se trouvent un tron<br />

grand nombre <strong>de</strong> chrétiens qui s'amusent <strong>de</strong>s affronts <strong>de</strong> tous<br />

genres faits à l'Eglise. On en voit même profiter <strong>de</strong> la licence<br />

<strong>de</strong> tout publier, pour s'attacher à tourner en ridicule, <strong>de</strong>vant l-i<br />

Til ni titn rf A loc tihtvea.- I.--.*-, nl« A --.,.-.-,_--_-. _-. _- ..<br />

._„w„ ^ ,« UttitlLC-VICX£u. Ein ces aeruiors mois, Ia<br />

personne elle-même <strong>de</strong> Notre Sauveur Jésus n'a pas échappa à<br />

1 outrage. On n'a point eu honte <strong>de</strong> la traîner sur un théatre<br />

parfois souillé <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s hontes, <strong>de</strong> l'y représenter dépouillée<br />

<strong>de</strong> la majesté <strong>de</strong> sa nature divine <strong>et</strong> <strong>de</strong> nier, par là même la<br />

re<strong>de</strong>mption <strong>du</strong> genre humain. On n'a pas rougi davantage'<strong>de</strong><br />

tenter Ia réhabilitation d'un homme couvert d'une éternelle<br />

infamie, odieux par la monstruosité d'une trahison qui proclamera<br />

infâme, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s siècles, le traître qui livra Jésus-Christ<br />

Ajoutons que, dans tontes les villes d'Italie où ce crime fut<br />

commis ou sur le point <strong>de</strong> se comm<strong>et</strong>tre, l'indignation a été<br />

universelle <strong>et</strong> qu on a déploré amèrement la violation <strong>de</strong>s droits<br />

les plus sacrés <strong>de</strong> la Religion, droits méconnus, foulés aux pieds<br />

dans une nation qui se glorifie une <strong>de</strong>s premières entre toutes'<br />

<strong>et</strong> i juste titre, <strong>du</strong> nom <strong>de</strong> catholique. La sollicitu<strong>de</strong> vigilante<br />

<strong>de</strong>s évéques s est émue, comme c'était son <strong>de</strong>voir; Ies bons pasteurs<br />

ont fait parvenir <strong>de</strong> justes protestations à ceux qui doivent<br />

aveu- souci <strong>de</strong> la dignité <strong>de</strong> la patrie <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ja Religion. Non contents<br />

<strong>de</strong> prévenir leurs troupeaux <strong>de</strong> la gravité <strong>du</strong> péril ils les<br />

ont exhortés à réparer, par <strong>de</strong>s solennités religieuses, l'offense<br />

sacrilège faite à l'Auteur bien-aimé <strong>de</strong> notre ré<strong>de</strong>mption. Il Nous<br />

aété certes, bien agréable <strong>de</strong> constater l'émotion <strong>et</strong> aussi l'activité<br />

déployée <strong>de</strong> mille manières par les gens <strong>de</strong> bien, en c<strong>et</strong>te<br />

circonstance ; ce spectacle a contribué à adoucir l'amertume<br />

L-rofon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la douleur que Nous a causée une telle entreprise.<br />

Ln c<strong>et</strong>te solennelle occasion que Nous avons <strong>de</strong> parler, Nous ne<br />

pouvons r<strong>et</strong>enir captive Notre voix <strong>et</strong> Nous unissons Nos plus<br />

hautes protestations k celles <strong>de</strong>s Evêques ct <strong>de</strong>s fidèles. Par ce<br />

meme sentiment qui Nous inspire <strong>de</strong> Nous plaindre d'un attentat<br />

sacrilège ct Nous le fait flétrir, Nous exhortons vivement les<br />

nations chrétiennes, <strong>et</strong> en particulier la nation italienne, à car<strong>de</strong>r<br />

avec une fidélité jalouse la foi <strong>de</strong> leurs ancêtres, leur plus précieux<br />

heritage, à la défendre <strong>de</strong> toute leur énergie <strong>et</strong> à l'accroître<br />

encore par l'honnêt<strong>et</strong>é <strong>de</strong> leur vie <strong>et</strong> par leur piété<br />

Archives diocés s <strong>de</strong> Qu per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

' , - 637 .-<br />

A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, Nous désirons vivement que pendant w t*<br />

mois d'Octobre, la piété <strong>de</strong>s fidèles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coifrlS<strong>et</strong> s'inien e<br />

à honorer, e plus dignement possible, l'augusS^ dïSSi<br />

l ^ T ^ ? ^ 1 ^ <strong>de</strong> Ia 60Ciété chréUenue <strong>et</strong>gtrïeuse<br />

Reine <strong>du</strong> Ciel. Nous renouvelons <strong>et</strong> confirmens/d^tout cœur<br />

les privileges <strong>et</strong> es sacrées in<strong>du</strong>lgences qu'à c<strong>et</strong> effe Nous<br />

avons accordés, les années précé<strong>de</strong>ntes. * ^° US<br />

O Vénérables Frères, que le Dieu qui Nous avait réserv*<br />

t ice (lj <strong>et</strong> qui a voulu que nous recevions tout par Marie (%\<br />

daigné par c<strong>et</strong>te puissante intercession exaucer Nos vœux<br />

combler Nos espérances! Pour ai<strong>de</strong>r à leur réalisation Nous<br />

vous accordons, dè tout cœur, la Bénédiction apostolique à<br />

vous-mêmes, au clergé <strong>et</strong> au troupeau confié à chacun £ e<br />

Donné à Rome, près Saint-Pierre, Je 8 Septembre 1A


- 638 -<br />

II. — R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong> Soldats à <strong>Quimper</strong>. — La l re R<strong>et</strong>raite<br />

<strong>de</strong>s conscrits el soldats libérés commence à <strong>Quimper</strong>, le<br />

16 Octobre. A celte r<strong>et</strong>raite sont convoqués les cantons d'Etliani,<br />

Pleyben, Briec, Chàleaulin, Fouesnant, Carhaix, Concarneau, Châteauneuf.<br />

La 2* R<strong>et</strong>raite commence, le 23, pour les cantons <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong><br />

Douarnenez, PonL-Croix, Plogastel, Pont-l'Abbé.<br />

HL —R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong> Soldats à Lesneven. —Pour éviter<br />

toute confusion, il est préférable <strong>de</strong> désigner nommément les cantons,<br />

dont les jeunes gens soul invités, soit ft la i-", soit h la<br />

2 e r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lesneven.<br />

A la 1 ro r<strong>et</strong>raite (16 Octobre), sont convoqués les cantons <strong>de</strong> :<br />

Lesneven, Plabennec, Lannilis, Ploudalmézeau, Saint-Renan!<br />

Ouessant ;<br />

A la 2* (23 Octobre) : Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, Landivisiau, Morlaix<br />

Taulé, Plouescat, Plouzévédé, Brest, Lambezellec, Daoulas, Lan<strong>de</strong>rneau,<br />

Ploudiry, Crozon, Lanmeur, Plouigneau el aulres cantons<br />

susceptibles d'envojer <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raitants à Lesneven.<br />

MM. les Curés <strong>et</strong> Recteurs voudront bien lire ces notes en<br />

chaire, au prône <strong>de</strong> la grand'messe, el annoncer l'ouverture <strong>de</strong><br />

chaque r<strong>et</strong>raite, pour i heures précises <strong>du</strong> soir, ll est imporiant<br />

d'insister sur ce point.<br />

R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong>s Tertiaires, <strong>du</strong> 15 au 22 Septembre.<br />

— 27 paroisses ; 58 r<strong>et</strong>raitants. - Elliant, 8 ; Dinéault, 7 ;<br />

Beuzec-Cap-Siznn, 5 ; Plougastel-Daoulas, 5; Briec, 2; Coray, 2-<br />

Loqueffr<strong>et</strong>, 2 ; Plobannalec, 2 ; Querrien, 2 ; <strong>Quimper</strong>, 2 ; Plonévez-Porzay,<br />

2 ; Châteaulin, 1 ; Douarnenez, 1 ; Fouesnant, 1 ;<br />

Gouézec, 1 ; Leuhan, 1 ; Landrévarzec, 1 ; Locronan, 1 ; Pleuven,<br />

i; Pleyben, i ; Ploaré, 1 ; Plonévez-<strong>du</strong>-Faou, ! ; Pont-Croix, 1 ;<br />

Roche-Maurice, 1 ; Saint-Yvi, i ; Gouesnach, i.<br />

M. le Vicomte <strong>de</strong> Blois. — Nous avons la profon<strong>de</strong><br />

douleur d'annoncer la mort <strong>de</strong> M. le Vicomte Aymar <strong>de</strong> Blois,<br />

décédé à son châleau <strong>de</strong> Poulguinan, prés <strong>Quimper</strong>, ie 24 Septembre,<br />

à l'âge <strong>de</strong> 52 ans.<br />

C'était une brillante intelligence, admirablement cultivée ;<br />

c'était surtout un noble cœur <strong>et</strong> un fier chrétien... Engagé, pendant<br />

la guerre <strong>de</strong> 1870, aux Volontaires <strong>de</strong> l'Ouest, M, <strong>de</strong> Blois<br />

entra ensuite, comme Conseiller <strong>de</strong> Préfecture, dans l'Administration,<br />

où ses services furent hautement appréciés. Rentré dans la<br />

vie privée, à la chûte <strong>de</strong> « l'Ordre Moral », il se relira au chàteau<br />

<strong>de</strong> Poulguinan où, suivant la tiadiiion <strong>de</strong> ses parents avant lui, il<br />

fil ie bien largement, mais sans ostentation, secondé par sa digne<br />

épouse, que les pauvres <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>et</strong> surtout <strong>du</strong> q uan ier <strong>de</strong><br />

Loc-Maria, n'ont pas oubliée. La mort <strong>de</strong> M ,nr <strong>de</strong> Blois, au mois<br />

d'Avril 1892, fut pour son mari un coup dont il ne <strong>de</strong>vait pas se<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 639 -<br />

relever : la cruelle maladie dont il souffrait déjà en fut aggravée,<br />

<strong>et</strong> peu à peu condamna, pour ainsi dire, à l'inaction c<strong>et</strong> homme qui<br />

ne <strong>de</strong>mandait qu'à dépenser pour ie bien les brillantes qualités<br />

dont Dieu l'a vail doué.<br />

Il se soumit, sans se plaindre <strong>et</strong> vil venir la mort avec un<br />

calme admirable. Cependant, en pensant à ceux qu'il allait laisser<br />

après lui, il eût désiré vivre quelques années encore, mais il élait<br />

trop profondément chrétien pour douter <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, qui<br />

n'abandonne pas l'orphelin... JI s'est éteint en pleine connaissance,<br />

faisant son sacrifice, avec une résignation qui arrachait <strong>de</strong>s larmes.<br />

L'exemple <strong>de</strong> sa vie el <strong>de</strong> sa mori est Je plus bel héritage qu'il<br />

laisse à ses enfants ; c'est aussi pour tous les siens, pour sa vénérable<br />

mère, pour fel belle-soeur si dévouée, la plus gran<strong>de</strong>, la seule<br />

consola i ion, avec les témoignages <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s pauvres<br />

<strong>et</strong> ies marques <strong>de</strong> sympathie dè leurs amis, qui se pressaient, si<br />

nombreux, mercredi, au service funèbre, célébré en l'église paroissiale<br />

<strong>de</strong> Loc-Maria. , L. R.<br />

Enseignement ecclésiastique. — Nous sommes heureux<br />

<strong>de</strong> porter, à la co.inaissance <strong>de</strong> nos lecteurs le brillant succés<br />

obtenu, aux <strong>de</strong>rniers examens <strong>de</strong> l'Ecole navale, par un établissement<br />

ecclésiastique <strong>de</strong> notre région, l'école Saint-Charles, <strong>de</strong> Sainl-<br />

Brieuc Les six élèves présrnlés ont été admissibles ; quatre viennent<br />

d'étre définitivement reçus: MM. Mar<strong>de</strong>! (Jean), Thirion<br />

(Edouard), <strong>de</strong> Solminihac (Etienne), <strong>et</strong> Gendre (Pierre), M. Har<strong>de</strong>l<br />

est reçu avec le numéro L<br />

Nous croyons rendre service aux familles, particulièrement<br />

celles dont les enfants se <strong>de</strong>stinent au Borda, en Ieur signalant<br />

l'Ecole Saint-Charles, où l'é<strong>du</strong>cation ne laisse rien à désirer <strong>et</strong> où la<br />

force <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s s'a (liraient par <strong>de</strong>s résultats comme ceux que nous<br />

venons d'enregistrer.<br />

Le cours <strong>de</strong> Marine reçoit Ies enfants <strong>de</strong> i3 à 14 ans,<br />

Propagan<strong>de</strong> protestante en Br<strong>et</strong>agne. - Nous<br />

ex 1 rayons <strong>du</strong> rapport <strong>de</strong> la Société Biblique d'Angl<strong>et</strong>erre, pour<br />

l'année 181)3, les renseignement suivants :<br />

Colportage en h anée i892-1893 : Le colportage <strong>de</strong>s Bibles<br />

est fait par M. Le Pape, qui est au service <strong>de</strong>s protestants, <strong>de</strong>puis<br />

onze ans, <strong>et</strong> a répan<strong>du</strong>, c<strong>et</strong>te année, 341 bibles ou fragments <strong>de</strong><br />

bibles protestâmes.<br />

Dans le Finistère, il y a quatre col por i eu rs : Herv<strong>et</strong>, qui est au<br />

service <strong>de</strong>s protestants <strong>de</strong>puis trois ans, el a répan<strong>du</strong> 1.015 bibles<br />

ou fragments <strong>de</strong> bibles ; Quintin, qui a neuf ans <strong>de</strong> service, el en<br />

a répan<strong>du</strong> 992; Le Diéan, qui a cinq ans <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> service, <strong>et</strong><br />

qui en a répan<strong>du</strong> 548 ; Le Goas<strong>du</strong>ff, qui n'a qu'un an <strong>de</strong> service,<br />

el n'en a répan<strong>du</strong> que 356.<br />

Dans le Morbihan, il n'y a qu'un col por leu r ; Le Besque, qui<br />

a un an <strong>de</strong> service, el a répan<strong>du</strong> 1.744 bibles ou fragments <strong>de</strong><br />

bible.


- 640 -<br />

m&HfcA** 1 !* " -'* - également qu'un colporteur •<br />

Desbiot, qu. a six ans <strong>de</strong> service, <strong>et</strong> a répan<strong>du</strong> 997 ffi '<br />

* J S 3 Lo "' elnf - ri «n'*e, le colporteur Moizan! quf7cina ans<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> service, a répan<strong>du</strong> 538 livre-<br />

q<br />

n. H-ff."* * f ' r °P a S an<strong>de</strong> • -«- protestants se servent cour les<br />

pays <strong>de</strong> langue française <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux versions • ^<br />

A-n.<br />

Ve r5 ,on ' ie M - r,in - «stervald <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sacv el la version<br />

d Ostervald, revue par |a Sociélé biblique <strong>de</strong> France<br />

res P-J* *» '«gue br<strong>et</strong>onne, ils emploient <strong>de</strong>ux venions •<br />

Prenons NOUVELLES gar<strong>de</strong>. DU (Semaine MONDE religieuse CATHOLIQUE <strong>de</strong> Sainl-Brieuc.)<br />

^h-j.^' i~~r. Le "-• S-P-ea-bre, est mort le célèbre archéolomn-<br />

raïa^KS',^ - B ' * -* "n * '3 M!SK<br />

^lii A ecciei),3s - 1 -<br />

Les Dimanches tu gar<strong>de</strong>ras. - Excellents conseils dn<br />

la Semaine religieuse <strong>de</strong> Liége : -w* conseil* ae<br />

Atfcr acA<strong>et</strong>o/rj .. Faites vos emplelles d'avance <strong>et</strong> n'attend» m»<br />

jusqu'au samedi pour vos comman<strong>de</strong>s, ni jusqu'au d "m 1^1 n„ P ,îr<br />

prendre livraison <strong>de</strong> vos marchandises. LaXz un peu <strong>de</strong> réDi<br />

^hi° U , la ! lgers ' a ?. x Paliers, aux charcutiers, aux bouchers en<br />

Aux ven<strong>de</strong>urs .- Ne livrez pas sans nécessité vos marchandises<br />

•S^ÏT? 6 - S ° ïez prÔls a en - rer ----- - ne -edéraUon!£t le bu[<br />

vou e d d£ E f S » î ' e dimanche - Diles vous ie aesnez, el travaillez à amener c<strong>et</strong>te entente naulement désirable. que<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

-•841 -<br />

Aux employés : Réclamez par tous Ies moyens permis la propriété<br />

<strong>de</strong> votre dimanche. Unissez-vous, pour donner plus <strong>de</strong> force<br />

à vos justes revendications. Tous les honnêtes gens seront avec<br />

vous, si vous savez unir la ferm<strong>et</strong>é à ia modération.<br />

A tous ; Parlez souvent <strong>de</strong> l'esclave, auquel on ne laisse pas la.<br />

liberté <strong>du</strong> dimanche. Dites que c'est là one hi<strong>de</strong>use exploitation<br />

contre laquelle il faut, réagir. Réclames pour tous le droit <strong>de</strong> se<br />

reposer, le dimanche. Invoquez la liberté, Ia dignité humaine, la<br />

Religion, 1 exemple <strong>de</strong>s nations plus scrupuleuses el non moins<br />

prospères.<br />

Faisons une poussée dans l'opinion publique. Ou s'habituera<br />

peut-être à entendre ces vérités. Elles parviendront à s'imposer<br />

A l'œuvre, pour Dieu el pour la liberté I<br />

DOCUMENTS<br />

POUR .3 Git VI ft A *<br />

L'HISTOIRE D*J CLERGÉ ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES<br />

^ <strong>du</strong>o j le Finistère, pendant la Révolution.<br />

-AJSTÏTIÉE 1794<br />

Le 7 Mai, sur la proposition <strong>de</strong> Robespierre, Ia Convention<br />

décrétait, pour Ie 20 Prairial (7 Juin 1794), la fête <strong>de</strong> Y Etre<br />

suprême. L'Administration départementale <strong>du</strong> Finistère s'empressa<br />

d'adresser, à c<strong>et</strong>te occasion, l'adresse suivante à<br />

l'Assemblée nationale, le ô-Prairial an II (24 Mai 1794) :<br />

« En m<strong>et</strong>tant la justice <strong>et</strong> la vertu à l'ordre <strong>du</strong>jour, vous<br />

n'auriez donné aux Français régénérés, que <strong>de</strong>s fantômes<br />

pour gui<strong>de</strong>s dans Ia carrière révolutionnaire qu'ils parcourent,<br />

si vous n'aviez proclamé l'existence d'un étre suprême<br />

<strong>et</strong> l'immortalité <strong>de</strong> l'âme, pour la consolation <strong>de</strong> l'homme libre<br />

qui consacre sa vie au triomphe <strong>de</strong> la justice <strong>et</strong> à la pratique<br />

<strong>de</strong> la vertu.<br />

* Le blasphème <strong>de</strong> Brutus aurait paru légitime, si le<br />

système affreux <strong>de</strong>s infâmes Héberlistes avait prévalu ; si Ie<br />

chaos qu'ils voulaient créer était sorti <strong>de</strong> leurs conceptions<br />

libertici<strong>de</strong>s. La hi<strong>de</strong>use superstition aurait encore secoué ses<br />

brandons funèbres, si, pour extirper la lèpre hi<strong>de</strong>use <strong>de</strong><br />

l'athéisme, vous aviez consacré quelques-unes <strong>de</strong>s antiques<br />

maximes qui ont couvert le globe <strong>de</strong>s crimes <strong>du</strong> sacerdoce.<br />

« Mais, grâce à l'élan sublime qui, <strong>de</strong>puis le 31 Mai (1793),<br />

vous porte <strong>de</strong> prodige en prodige, vous avez, d'un seul coup<br />

<strong>de</strong> massue, terrassé le fanatisme <strong>de</strong> l'athéisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> la folle<br />

incré<strong>du</strong>lité.<br />

« L'enfant <strong>de</strong> Ia nature, l'ami <strong>de</strong> Ia raison, ne rougira<br />

plus d'avouer l'existence <strong>de</strong> Celui qu'il trouve à chaque pas,


- 642 -<br />

qui créa <strong>de</strong>s urnes généreuses pour la terreur <strong>et</strong> le supplice<br />

<strong>de</strong>e grands.<br />

« Le spectre <strong>de</strong> la stupi<strong>de</strong> <strong>et</strong> cruelle ignorance, noyé dans<br />

les torrents <strong>de</strong> lumière que le génie <strong>de</strong> la liberté verse sur la<br />

France, laissera désormais, aux peuples dégagés <strong>de</strong> son joug<br />

oppresseur, la liberté <strong>et</strong> le bon sens <strong>de</strong> croire que l'homme<br />

vertueux ne doit <strong>et</strong> ne peut charger son égal <strong>de</strong> traiter pour<br />

lui avec la divinité, qu'aucune eau lustrale ne peut laver le<br />

crime.<br />

« Courage, vertueux représentants ! L'immortalité que<br />

vous reconnaissez à l'âme m<strong>et</strong> son cach<strong>et</strong> sur vos travaux...<br />

Le néant, réclamé par la secte conspiratrice <strong>de</strong>s athées, a<br />

déjà dévoré leurs inutiles travaux, <strong>et</strong> sera le gouffre qui dévorera<br />

toutes les trames ourdies contre la liberté !... y><br />

La fête <strong>de</strong> l'Etre suprême fut célébrée, avec plus ou moins<br />

<strong>de</strong> pompe, dans tous Ies chefs-lieux <strong>de</strong> cantons, sinon dans<br />

toutes les communes <strong>du</strong> pays. Ls cérémonie ne <strong>de</strong>vait manquer<br />

ni <strong>de</strong> pittoresque ni <strong>de</strong> grotesque, si nous <strong>de</strong>vons juger<br />

<strong>de</strong> la chose d'après le compte ren<strong>du</strong> <strong>de</strong> Ia fête telle qu'elle se<br />

passa à Plouescat.<br />

* Ce jour, 20 Prairial an II (7 Juin 1794) (I).<br />

« Nous, Conseil général <strong>de</strong> Plouescat, assemblé à 9 heures<br />

<strong>du</strong> matin, nous sommes ren<strong>du</strong>s, décorés <strong>de</strong> nos écharpes, à<br />

notre église, lieu ordinaire <strong>de</strong> notre culte, y avons trouvé nos<br />

défenseurs <strong>de</strong> la patrie sous les armes, <strong>et</strong> habitants, lesquels<br />

nous avons invités <strong>de</strong> se rendre, ainsi armés, à fin <strong>de</strong> célébrer<br />

Ia fête <strong>de</strong> l'Etre suprême.<br />


- 644 -<br />

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¥. KEn.tMBRl'W, représeitlant à Plouisy, par Guingamp ( Cùtcs - dn - Nord )<br />

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— 646 —<br />

TREIZIÈME PÈLERINAGE<br />

DU DIOCÈSE DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

A NOTRE-DAME DE LOURDES<br />

9-15 SEPTEMBRE <strong>1894</strong><br />

dl y a sur la ierre, dit Mgr <strong>de</strong> Ségur, un certain nombre<br />

d endroits privilégiés, ou la miséricor<strong>de</strong> <strong>du</strong> bon Dieu aime à se<br />

manifester avec une sorte <strong>de</strong> prodigalité. Ces lieux bénis s'appellent<br />

<strong>de</strong>s sanctuaires, <strong>de</strong>s pèlerinages ; eL là, toujours la gràce<br />

divine coule plus abondamment qu'ailleurs, <strong>et</strong> souvent la lùuiepuissance<br />

<strong>de</strong> Dieu s'y manifeste par <strong>de</strong>s prodiges, par <strong>de</strong>s guérisons<br />

<strong>et</strong> autres merveilles <strong>de</strong> ce genre. . A notre époque, nul ne<br />

1 ignore, le sanctuaire <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s brille, par-<strong>de</strong>ssus tous les<br />

autres, d'un incomparable éclat, el la très sainte Vierge semble y<br />

multiplier, y multiplier encore les prodiges <strong>de</strong> sa puissance marques<br />

irrécusables <strong>de</strong> son grand amour pour ses enfants d'ici-bas<br />

O rocher <strong>de</strong> Masmbtelk, <strong>de</strong>puis le jour où vous avez tressailli<br />

une première fois, au contact <strong>du</strong> pied virginal <strong>de</strong> Marie dites dè<br />

combien <strong>de</strong> miracles n'avez-vous pas été le témoin ? Que <strong>de</strong><br />

d'<br />

ô iiufeC i ui mai. u ier, car cest voire cœur maternel<br />

ouvert c<strong>et</strong>te source merveilleuse, où toute blessure trouve sa<br />

guérison. Vous avez dit à Berna<strong>de</strong>tte, ravie : * Je veux voir <strong>du</strong><br />

i mon<strong>de</strong> ici ; il faut que l'on élève ici un sanctuaire, <strong>et</strong> que l'on<br />

c y vienne en procession ! * O Mère, l'on vous a obéi, <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous<br />

les côtés, <strong>de</strong> bien loin, vos enfants accourent <strong>et</strong> viennent s'agenouiller<br />

<strong>de</strong>vant votre image, chanter vos louanges <strong>et</strong> implorer<br />

vos maternelles faveurs. Vos fidèles Brelons pouvaient-ils manquera<br />

I appel ? Oh ! non, <strong>et</strong> plusieurs fois déjà ils sont Venas<br />

« <strong>du</strong> pays d'Armor, où le sol est <strong>du</strong>r, où le cœur est fort: > ils<br />

ont laissé leurs grèves el leurs falaises, leurs champs couronné*<br />

d ajoncs fleuris, leurs pieuses chapelles à l'ombre <strong>de</strong>s vieux chênes,<br />

el les échos <strong>de</strong>s Pyrénées ont répété avec étonnement les<br />

doux cantiques <strong>de</strong> Rumengol <strong>et</strong> <strong>du</strong> Folgoët :<br />

Rouaoez Ar vor, oU ho saludotup,<br />

O Guerc'hez dmam, enoocli e credomp !<br />

l' - Donc, le dimanche soir, 9 Septembre, les pèlerins <strong>du</strong><br />

Finistère prenaient, a <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> à Lan<strong>de</strong>rneau, les divers trains<br />

spéciaux qui <strong>de</strong>vaient ies con<strong>du</strong>ire à Lour<strong>de</strong>s. Au nombre <strong>de</strong> près<br />

<strong>de</strong> trois mille, ils allaient, joyeux <strong>et</strong> confiants, saluer leur Mére<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. - 647 -<br />

<strong>du</strong> ciel, lui porter <strong>de</strong>s remerciements - pour tes bienfaits reçus, <strong>et</strong><br />

réclamer <strong>de</strong> nouvelles grâces <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvelles faveurs, Les moins<br />

heureux n'étaient pas tes mala<strong>de</strong>s; ils partaienl nombreux, le<br />

cœur tout réjoui par la douce espérance d'une prochaine guérison.<br />

Mais, il y a loin <strong>de</strong> l'Armorique à Lour<strong>de</strong>s. Le train nous<br />

emporte à toute vitesse, trop Ientement encore au gré <strong>de</strong> nos<br />

désirs. Les champs fertiles <strong>de</strong> noire chère Br<strong>et</strong>agne, les plaines<br />

<strong>de</strong> la Charente, les côteaux couverts <strong>de</strong> vignes <strong>du</strong> pays bor<strong>de</strong>lais,<br />

<strong>et</strong> surtout les forêts incultes <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, nous paraissent interminables.<br />

Enfin, une voix s'écrie : t Voici Lour<strong>de</strong>s ! nous sommes-è<br />

Lour<strong>de</strong>s ! » Tous se lèvent ; les cœurs battent plus fort <strong>et</strong> plus<br />

vite, el un long cri <strong>de</strong> joie sort <strong>de</strong> touKj les poitrines.<br />

Mais, c'est la nuit ; nos membres lassés réclament quelques<br />

heures <strong>de</strong> repos. Aussi le plus grand nombre s'occupe d'abord <strong>de</strong><br />

se chercher un gîte. Quelques-uns cependant se ren<strong>de</strong>nt à l'église<br />

<strong>du</strong> Rosaire, où ils ont Ie bonheur d'entendre la messe; d'autres<br />

se dirigent vers la Grotte bénie, <strong>et</strong> là, prosiernés <strong>de</strong>vant l'image<br />

<strong>de</strong> la Vierge Immaculée, ils oublient toutes les fatigues <strong>du</strong> voyage,<br />

dans une heure <strong>de</strong> ravissement, <strong>de</strong> prière <strong>et</strong> <strong>de</strong> contemplation...<br />

IL — Nous sommes au mardi, ll Septembre. Les ombres <strong>de</strong>la<br />

nuit se sont;i peine dissipées au souffle <strong>de</strong> la brise matinale... « Où<br />

sont vos Br<strong>et</strong>ons, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un étranger à l'un <strong>de</strong>s nôtres? Ils<br />

doivent étre bien lassés, après <strong>de</strong>ux nuits consécutives passées en<br />

wagon? • — « Nos Br<strong>et</strong>ons? ah! on voit bien que vous ne les<br />

connaissez pas. Allez à la Grotte <strong>et</strong> vous verrez, ils sont tous là ! ><br />

— Oui, ils sont tous là, le chapel<strong>et</strong> en main, la prière ar<strong>de</strong>nte<br />

sur les lèvres, agenouillés aux pieds <strong>de</strong> Marie. Ils sont venus pour<br />

Elle <strong>et</strong>, pendant trots jours, ils ne la quitteront plus; <strong>et</strong> leurs<br />

regards s'attachent avec persistance à « c<strong>et</strong>te anfracluosité <strong>du</strong><br />

- rocher nu où se dresse la statue <strong>de</strong> marbre blanc, à la figure<br />

* céleste, au nimbe d'or qui redit les paroles <strong>de</strong> l'apparition. *<br />

Puis, quand ils ont ainsi répon<strong>du</strong> aux premiers élans <strong>de</strong> leur<br />

dévotion, ils s'en vont admirer les merveilles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Quelque<br />

vieux pèlerin se fait le cicérone <strong>de</strong>s nouveaux venus; on visite la<br />

vaste église <strong>du</strong> Rosaire, la superbe basilique, toute resplendissante<br />

<strong>de</strong> ses cœurs d'or <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses mille bannières, <strong>et</strong> l'on s'arrête longtemps<br />

au haut <strong>de</strong> l'escalier monumental, pour contempler â l'aise<br />

le magnifique paysage qui se déploie tout à l'entour. Et chacun <strong>de</strong><br />

s'écrier : Ah ï que c'est beau ï Quel endroit charmant la Sainte-<br />

Vierge a choisi pour apparaitre à Berna<strong>de</strong>tte! De quels sites ravissants<br />

Elle a entouré sa <strong>de</strong>meure terrestre ! De tous côtés, <strong>de</strong>s<br />

collines couronnées <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re, <strong>de</strong>s montagnes d'un aspect grandiose<br />

<strong>et</strong> pittoresque, dont les plus éloignées montrent leur cime<br />

< revêtue <strong>de</strong> la blancheur immaculée <strong>de</strong>s neiges éternelles. * Et<br />

dans le vallon, à quelques pas <strong>de</strong>vant la Grolle, c'est le Gave, qui<br />

roule ses eaux limpi<strong>de</strong>s, avec un murmure aussi doux que son<br />

nom<br />

Cependant Messieurs les Directeurs <strong>du</strong> Pèlerinage ont donné<br />

ren<strong>de</strong>z-vous a leurs Brelons pour 2 heures. Ils doivent se trouver,


« 648 -<br />

à c<strong>et</strong>te heure, à l'église paroissiale, pour se former en procession <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> là, à travers les rues <strong>de</strong> la ville, jusqu'à la Grotte <strong>de</strong><br />

l'Apparition. Mais, arrivés sur la place qui précè<strong>de</strong> l'église, Ies<br />

pèlerins ont mille peines Ï. se reconnaître <strong>et</strong> à se frayer un chemin<br />

Ah 1 c'est que nous ne sommes pas les seuls dans la cité <strong>de</strong> Marie i<br />

Depuis la veille, tI trains spéciaux sont arrivés en gare <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s.<br />

«La foule, écrit la Semaine religieuse d e Moul ins, est pl us nombreuse<br />

qu'à l'époque <strong>du</strong> grand pèlerinage national. Belges, Hollandais,<br />

Br<strong>et</strong>ons, Angevins, diocésains <strong>de</strong> Reims, Rouen, Evreux<br />

\alence, paroissiens <strong>de</strong> Lectoure, Millau, Bartrès, Bigourdan*'<br />

Béarnais forment une armée immense, qui remplit la p<strong>et</strong>ite ville<br />

d'animaiion. - On évalue A plus <strong>de</strong> vingt mille le nombre total<br />

<strong>de</strong>s pelerins. — Quel triomphe pour la Vierge Immaculée' —<br />

Quelle réponse à l'ignoble romancier dont nous ne voulons pas<br />

écrire le nom !... * Malgré c<strong>et</strong> encombremeni, les diverses processions<br />

se forment avec le plus grand calme <strong>et</strong> le plus grand ordre<br />

Les Angevins <strong>et</strong> les Normands nous cè<strong>de</strong>nt gracieusement le pas<br />

<strong>et</strong> nous <strong>de</strong>scendons vers la Grolle, en chantant <strong>de</strong> tout cœur nos<br />

beauj cantiques br<strong>et</strong>ons. Le soleil brille comme aux plus beaux<br />

jours <strong>et</strong> fait étinceler les bannières <strong>de</strong> nos paroisses, les plus belles<br />

sans contredit qui aient paru à Lour<strong>de</strong>s, ces jours-lâ. A 3 heures<br />

nous arrivons <strong>de</strong>vant la Grotte miraculeuse. Là, tous s'agenouillent,<br />

on récite une partie <strong>du</strong> chapel<strong>et</strong> <strong>et</strong> Y Are -Va sort tout brûlant<br />

<strong>de</strong> ces trois mille poitrines, qu'un mème amour enilamme en<br />

ce moment ! Mais, hélas ! le temps presse... Lesautres pèlerinages<br />

vont bientôt arriver. M. le chanoine Arhan, Directeur spirituel<br />

monte en chaire <strong>et</strong>, en quelques paroles émues, comme il sait fes<br />

dire si bien, il rappelle à la foule attentive ie bul <strong>de</strong> notre pèlerinage,<br />

sa gran<strong>de</strong>ur, sa saint<strong>et</strong>é. Puis, au nom <strong>de</strong> tous, il salue<br />

Mane, notre reine, Salve, Regina, <strong>et</strong> la supplie <strong>de</strong> tourner vers<br />

ses fidèles Br<strong>et</strong>ons, venus <strong>de</strong> si loin, ses regards <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong> <strong>et</strong><br />

damour, tlios tuos miséricor<strong>de</strong>s oculos ad nos converte Enfin<br />

c<strong>et</strong>te première cérémonie se termine par le Salut <strong>du</strong> Très-Saint<br />

facrement que l'on rapporte aussitôt, solennellement, à l'édise <strong>du</strong><br />

Rosaire, au chant <strong>du</strong> Pange lingua.<br />

Le soir, à 8 heures, un grand nombre <strong>de</strong> nos Br<strong>et</strong>ons, bien qne<br />

n y étant pas officiellement convoqués, prennent part à la procession<br />

aux flambeaux-. Favorisée par le temps, elle se déroule le lon*<br />

<strong>du</strong> Gave <strong>et</strong> vient aboutir à l'immense place <strong>du</strong> Rosaire, où, après<br />

une courte allocution <strong>de</strong> Mgr Peschenard, vicaire général <strong>de</strong><br />

Reims, le Credo, chanté par toute l'assistance, termine celle première<br />

journée.<br />

III. j- Mercredi, 12. — C'est le jour consacré à sainl Joseph,<br />

epoux <strong>de</strong> Mane. Le soleil se lève radieux <strong>et</strong> dore le somm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

montagnes, les oiseaux gazouillent joyeusement, le Gave redit son<br />

éternel murmure, <strong>et</strong> la Vierge semble nous sourire avec plus<br />

d amour. Ah ï n'en doutons pas, ta journée sera bonne! Nos pèlerins<br />

sont convoqués à la Grotte, où doit se dire Ia messe <strong>de</strong> communion.<br />

A 6 heures, M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Corentin monte à l'autel;<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

; - 649 -<br />

à 6 heures 1/2, M. le Curé <strong>de</strong> Saint-LQuis lui succè<strong>de</strong> <strong>et</strong>, pendant<br />

plus d'une heure, <strong>de</strong>ux prêtres distribuent le pain <strong>de</strong>s Anges à la<br />

foule <strong>de</strong>s pèlerins. Ils viennent tour-â-tour s'agenouiller <strong>de</strong>vant<br />

la grille <strong>et</strong> ils se relèvent, emportant dans leur coeur le Fils éternel<br />

<strong>de</strong> la Vierge sans tache. Ohl le ravissant spectacle,que te Ciel<br />

a dû contempler avec bonheur ï Que <strong>de</strong> douces larmes ont été<br />

répan<strong>du</strong>es, en ce moment ! Que <strong>de</strong> ferventes prières sont montées'<br />

jusqu'à Dieu ! Oue <strong>de</strong> saintes résolutions ont été prises pour les<br />

luttes futures ! Vous les avez comptées <strong>et</strong> bénies, ô Marie ; daignez<br />

les faire fructifier au centuple, pour Ia bienheureuse éternité.<br />

Durant les <strong>de</strong>ux messes, on ne cesse pas un instant <strong>de</strong> chan- 4<br />

ter, avec piété <strong>et</strong> entrain, nos sublimes cantiques br<strong>et</strong>ons : Mlez<br />

<strong>de</strong>uz ar tiaradoz ; Dent, va Jesus, sous l'habile direction <strong>du</strong> sympathique<br />

<strong>et</strong> si dévoué M. Kersimon, chanoine honoraire <strong>de</strong> Moulins.<br />

Mais il fallait cé<strong>de</strong>r la place aux onze cents hommes <strong>du</strong><br />

pèlerinage d'Angers. Nos Br<strong>et</strong>ons se r<strong>et</strong>irent, tout joyeux <strong>de</strong> penser<br />

qu'à 10 heures ils seront <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our <strong>et</strong> auront la bonne fortune<br />

d'entendre la parole éloquente <strong>de</strong> leur éminent compatriote <strong>de</strong><br />

Sainl-Brieuc, un Br<strong>et</strong>on brelonnant, Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong><br />

Moulins; car U est à Lour<strong>de</strong>s, à la tète <strong>de</strong> ses diocésains qui, dociles<br />

à son appel, viennent, pour la premiére fois, visiter le sanctuaire<br />

<strong>de</strong> llmmaculée-Conception. C'est un vrai bonheur pour<br />

nous <strong>de</strong> rencontrer Mgr Dubourg, c Inutile <strong>de</strong> dire la joie <strong>de</strong> ces<br />

i Br<strong>et</strong>ons accueillant notre Evèque, dit la Semaine <strong>de</strong> Moulins.<br />

< Ils s'inclinent en passant <strong>de</strong>vant lui, <strong>et</strong> plusieurs, chau<strong>de</strong>ment,<br />

t lui donnent l'accola<strong>de</strong> fraternelle. Désormais, pendant tout Ie<br />

• séjour, Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Sainl-Brieuc ou dé <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> Bourbonnais<br />

• se partagent avec joie <strong>et</strong> sans jalousie, le cœur <strong>du</strong> vénéré poni<br />

life, heureux <strong>de</strong> voir unis, dans la môme piété, ses fils <strong>et</strong> ses<br />

« compatriotes, i Rien n'est plus vrai, <strong>et</strong> en ce qui nous concerne,<br />

nous éprouvons le besoin <strong>de</strong> dire bien haut combien nous avons<br />

élé louché <strong>de</strong> Ia bonté <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'extreme amabilité <strong>de</strong> Mgr Dubourg<br />

à l'égard <strong>de</strong>s pèlerins <strong>du</strong> Finistère <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs directeurs. Quîl<br />

nous perm<strong>et</strong>te <strong>de</strong> lui en exprimer ici toute notre reconnaissance.<br />

A 10 heures, les pèlerins <strong>de</strong> Sainl-Brieuc, con<strong>du</strong>its par M. te<br />

chanoine Guillo-Lohan, ceux <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> Moulins sont<br />

réunis à la Grolle. La messe solennelle est chantée par M. le chanoine<br />

Fleury, curé <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau. A l'Evangile, Mgr Dubourg<br />

gravît les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> la chaire, mitre en tète <strong>et</strong> crosse eu main ; il<br />

prononce un éloquent discours, dont nous avons Ie regr<strong>et</strong> <strong>de</strong> ne<br />

pouvoir donner qu'un pâle <strong>et</strong> trop court résumé :<br />

« Ave, Maria, salut à vous, Marie, n'est-ce pas la parole qui<br />

s'échappe, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours, <strong>de</strong> nos lèvres <strong>et</strong> <strong>de</strong> nos cœurs ! Elle<br />

jaillit, elle s'élance <strong>de</strong> toutes parts, elle est repercutée par tous<br />

les échos <strong>de</strong>s monts pyrénéens. Salut, ô Marie, ô Reine, ô mère<br />

<strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong>, notre vie, notre douceur, notre espérance<br />

Salvey Regina !<br />

- Pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi ces multitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tout<br />

pays, <strong>du</strong> Bourbonnais, ou fleurit la dévotion au Sacré-Cœur, <strong>de</strong> la<br />

Br<strong>et</strong>agne, où le sol est <strong>du</strong>r, où le cœur est fort ?...


- mo -<br />

f Des prophètes <strong>de</strong> malheur parlaient <strong>de</strong> la déchéance <strong>de</strong> la<br />

Religion. La foi disparaîtrait, comme un météore. Bientôt les sarcasmes<br />

<strong>de</strong> l'impi<strong>et</strong>é, le roman immoral, arrachant les croyances<br />

<strong>du</strong> cœur <strong>de</strong>s peuples, <strong>de</strong>sséchant tout comme le simoun <strong>du</strong> désert,<br />

ne laisseraient à l'âme qne le vi<strong>de</strong> <strong>et</strong> Ie néant... Non ! non ! Dieu<br />

ne meurt pas, disait Garcia Moreno, expirant sous le poignard d'un<br />

assassin.<br />

• Devant ces frémissements el ces fureurs impies, nous nous<br />

dressons comme une protestation vivante, assurés que l'Eglise<br />

chaulera le De profundis sur la tombe <strong>de</strong>ses persécuteurs. Nous<br />

sommes venus à Lour<strong>de</strong>s saluer <strong>et</strong> invoquer Marie, dont le pied<br />

virginal a écrasé la tôle <strong>du</strong> serpent infernal x nous v sommes venus,<br />

pour témoigner publiquement el solennellement"<strong>de</strong> notre foi, el<br />

aux ricanements <strong>de</strong>s libre-penseurs nous répondons par nos<br />

ar<strong>de</strong>ntes prières, nos chants el nos cantiques français el celtiques.<br />

<strong>et</strong> surtout par noire vieux Credo catholique.<br />

« Dieu a donné loute-puissance à Marie, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te puissance, Elle<br />

l'exerce partout. Cependant, <strong>de</strong> même que la nature, à certains<br />

endroits privilégiés, semble plus clémente <strong>et</strong> offre plus <strong>de</strong> ressources,<br />

<strong>de</strong> même il existe dans l'ordre surnalurel, <strong>de</strong>s sanctuaires<br />

bénis, où la protection <strong>de</strong> la Vierge se fait sentir davantage.<br />

f Lour<strong>de</strong>s est, par excellence, son sanciuaire priviligié. C'est ici,<br />

près <strong>du</strong> Gave, au milieu <strong>de</strong> ces rochers que nous pouvons baiser,<br />

qu'elle s'est montrée, dix-huit fois, à l'humble Berdanelle, en<br />

<strong>de</strong>mandant qu'on vienne la prier... C'est ici qu'elle a manifesté sa<br />

puissance par <strong>de</strong>s prodiges sans nom nre, O Marie, nous venons, à<br />

notre tour, pour vous prier <strong>et</strong> implorer votre secours Nous venons<br />

Ies bras en croix, le cœur sur les lèvres, vous adresser nos supplications,<br />

( Nous vous prions pour <strong>Léon</strong> XIII, pour l'Eglise el pour la<br />

France, sa fille aînée. Nous vous prions pour nous, pour que ce<br />

pèlerinage soit le souvenir le plus doux <strong>de</strong> noire vie, pour nos<br />

familles si chères, pour nos pauvres mala<strong>de</strong>s qui sollicitent leur<br />

guérison...<br />

« Nous vous prions pour Jes diocèses étrangers <strong>et</strong> surtout pour<br />

ces Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Sainl-Brieuc <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, qui ont conservé<br />

int-acie la foi <strong>de</strong>s anciens jours <strong>et</strong> qui, chaque année, donnent le<br />

spectacle <strong>de</strong> celte foi à leurs pardons. Ils s'en iront, au r<strong>et</strong>our,<br />

porler un compliment — comme on dit familièrement au pays br<strong>et</strong>on,<br />

— <strong>et</strong> raconter vos merveilles à votre sainle Mère, qu'ils'onlen<br />

si gran<strong>de</strong> vénération à Sainle-Anne-La Palue el à Sainte-Anne<br />

d'Auray. -b<br />

« Enfin, nous vous prions pour notre cher diocèse <strong>de</strong> Moulins...<br />

Nous vous le consacrons... el, en quittant ces lieux, nous vous<br />

dirons : au revoir î »<br />

Prononcé d'une voix forte, où vibraient les sentiments <strong>de</strong> la<br />

foi br<strong>et</strong>onne <strong>et</strong> <strong>du</strong> zèle épiscopal, ce discours pro<strong>du</strong>it une émotion<br />

proron<strong>de</strong>. Bien <strong>de</strong>s yeux se sont mouillés <strong>de</strong> larmes...<br />

A la fin <strong>de</strong> la messe, après avoir donné sa bénédiction à l'im-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 651 ---<br />

•• *<br />

mense assemblée, Mgr Dubourg se lève er entonne lui-même le<br />

cantique br<strong>et</strong>on Ni.ho salud, Rouanez an Miez„.^ quêtons nos<br />

Br<strong>et</strong>ons chantent avec un admirable entrain. Et quand le vénéré<br />

prélat se relire, tous veulent avoir l'honneur <strong>de</strong>.baiser son anneau<br />

pastoral, ll les accueillie avec bonté, les bénit,' ieur adresse une<br />

parole aimable ; mats, il se montre plus particulièrement paternel.<br />

<strong>et</strong> bienveillant pour les excellentes Filles-<strong>du</strong>-SainUEsprit, dont il<br />

était naguère encore le Supérieur tant aimé...<br />

IV. — La matinée a été b<strong>et</strong>te <strong>et</strong> consolante... ; la soirée sera<br />

plus belle encore : nous allons étre les heureux témoins d'nnmagnifique<br />

triomphe <strong>de</strong> Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Nous le<br />

déclarons sans hésiter : jamais nous n'avons vu spectacle plus<br />

beau, plus grandiose, plus émouvant.,. Vingt mille hommes, unis<br />

dans la même foi <strong>et</strong> le môme amour, acclamant l'adorable Sacrement<br />

<strong>de</strong> nos autels, Oh ! merci, mon Dieu, <strong>de</strong> nous avoir fait la<br />

grâce d'étre les heureux témoins <strong>de</strong> celte gran<strong>de</strong> manifestation,<br />

qui a ravivé notre foi ot console notâmes.<br />

i D'un commun accord,écrit la Semaine religieuse d'Evreux,les<br />

Directeurs <strong>de</strong>s divers pèlerinages avaient supprimé leurs exercices<br />

particuliers <strong>du</strong> mercredi après-midi, pour organiser une procession<br />

<strong>du</strong> T. S. SacreïnenJ^rDe l'avis <strong>de</strong>s RR. PP. Missionnaires <strong>de</strong> la<br />

Basilique, elle a dépassé en splen<strong>de</strong>ur tout ce qu'on avait vu jusqu'alors.<br />

A 2 heures, les hommes sur <strong>de</strong>ux lignes, quittent la<br />

Grolle ; au milieu d'eux, soixante bannières ou oriflammes <strong>de</strong>s<br />

divers pèlerinages ; après eux viennent près <strong>de</strong> mille prêtres;<br />

une partie sont revêtus d'ornements, dont l'or scintille; puis le<br />

T. S. Sacrement, porté par Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Moulins, <strong>et</strong> suivi <strong>de</strong><br />

Mgr l'Evêque d'Evreux. Une [ouïe énorme, plus <strong>de</strong> dix mille personnes,<br />

se disposait à la suivre ; on <strong>du</strong>t, par mesure d'ordre, n'en<br />

adm<strong>et</strong>tre qu'une partie ; les toits <strong>de</strong> l'église <strong>du</strong> Rosaire-, les rampes<br />

<strong>de</strong>s escaliers, les chemins qui dominent l'esplana<strong>de</strong>, où se déroule<br />

celle procession incomparable, les sentiers qui serpentent sur le<br />

Hanc <strong>de</strong>s montagnes, sont noirs <strong>de</strong> spectateurs. Pendant le parcours<br />

<strong>et</strong> surtout au moment où bt T. S. Sacrement traverse les<br />

rangs <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, r<strong>et</strong>entissent <strong>de</strong>s acclamations qui pro<strong>du</strong>isent<br />

sur tous la plus profon<strong>de</strong> impression : < Jésus, Fils <strong>de</strong> David, ayez<br />

pitié <strong>de</strong> nous ! — Sauvez-nous, Jésus, nous périssons ! — O Dieu,<br />

venez à notre ai<strong>de</strong> ! ha lez-vous <strong>de</strong> nous secourir ! — O Jésus,<br />

exaucez-nous ! — Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me<br />

guérir! — Seigneur, diles seulement une parole, <strong>et</strong> je serai<br />

guéri ! — O Jésus, guérissez nos mala<strong>de</strong>s ! — O Jésus, qui avez<br />

«Iii : j'ai pitié <strong>de</strong> celte foule, nous vous en supplions, ayez compassion<br />

<strong>de</strong> nous! Seigneur, celui que vous aimez est mala<strong>de</strong>! —<br />

Hosanna au Fils <strong>de</strong> David ! Béni soit celui qui vient au nom <strong>du</strong><br />

Seigneur. — Vous étés le Christ, Fils <strong>du</strong> Dieu vivant. — Vous ôtés<br />

la Résurrection <strong>et</strong> la Vie. — Seignenr, nous croyons, mais augmentez<br />

notre foi. — Nous vous bénissons! nous vous glorifions ! ><br />

Aux acclamations succè<strong>de</strong>nt les chants liturgiques, les cantiques<br />

populaires, soutenus par plusieurs fanfares, <strong>et</strong> qui sont chantés


— 6S2 _<br />

avec un admirable unisson. Cependant, immobiles dans i«n-. •<br />

ture, les yeux brillants d'une ar<strong>de</strong>n e eSnce lA nniT<br />

red.sent, eux aussi. , Jésus. Fils<strong>de</strong> David avez niMn» ta î*<br />

pendant nue l'Evêque <strong>de</strong> Moulins l>l£n^KntZL'<br />

soir sur le front <strong>de</strong> chacun d'eux A i-« mn-nJT. vîSSr • en "<br />

est au comble. O Jésus! dêpuiflong1emDsv^s^v. n Bl hOUSiasme<br />

triomphe! La bénédiction «t dênWdi nSrvis Z Rn pareil<br />

l'immense foule, <strong>et</strong> le Saint-Sacremem rentreTns iti t T *<br />

^.% P " e , (Jue sans . vie ' su,vr - sans -«cun soutien le nt', w<br />

X nS e d , 'FvrPf, U v r . e û l,e 0B - re8an ! <strong>de</strong> --i---»cor<strong>de</strong> érd'amS r ffi<br />

pelerins d fcvreux reconnaissent Tune <strong>de</strong>s Ien PI L«P Z À ,<br />

en une hymne <strong>de</strong> reconnaissance, à Taquel e^assoc en [C."'<br />

- Oh ! la plendi<strong>de</strong> processToaTce e fô.e est toif ceZ t<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

lm :<br />

5B&S •$» SS-"* 2 --â<br />

II n eût rien manqué à la beauté <strong>de</strong> ce iour J'iv-n a», t<br />

B W ' a PmCeSSi0 " auX «•ÎÎSiS.^Vi l'eut é d'<br />

<strong>du</strong> Rosafre au mafffJ n " e, ' re ' el ,a foule se "-fngiedans l'élise<br />

uu nusdire qui, malgré ses vastes proportions se i-nn-A i<br />

au tri - ?e7An^Lln : ' es UDS re « a P eDl 'eur hôtellerie, les<br />

•mS 5 " W!* SB ns<br />

me" .u, -d',,' mnrnf n '' 'lf ait s i b0 - é,re ici . --"«'» «« w» **<br />

sldmement 1 , ^ J,' 1 0D u <strong>de</strong> c ?, <strong>de</strong>r - ier J 0 - r « P-*»"--'»<br />

W nos Br<strong>et</strong>on, ,nn^ d f 'W 1 eSt 6 ne - r - s " Fi --'- s » ''-P"<br />

pei, nos Bi<strong>et</strong>ous sont tous réunis a l'église <strong>du</strong> Rosaire. Une agréa-<br />

- 683 -<br />

ble surprise les y attend. Toujours aimable <strong>et</strong> répondant au désir<br />

<strong>et</strong> à la prière <strong>de</strong> M. le Directeur, Mgr Dubourg, l'Evêque Trécorrois,<br />

veut bien adresser la parole, en celle belle langue br<strong>et</strong>onne<br />

dont U connait tous les secr<strong>et</strong>s, à ses compatriotes Leonards <strong>et</strong><br />

Cornouaiilais. Quel charme <strong>de</strong> l'entend re d i re, en termes vigoureux.<br />

<strong>et</strong> émus : t Oh I chers Br<strong>et</strong>ons, n'oubliez pas que vous êtes les<br />

« enfants bten-aimés <strong>de</strong> la Vierge Marie, <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Rumen-<br />

• gol, <strong>de</strong> Nolre-Damè <strong>du</strong> Folgoët, <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes.<br />

i Soyez-lui toujours fidèles <strong>et</strong> gar<strong>de</strong>z intacte dans vos âmes la foi<br />

« robuste <strong>de</strong> vos ancêtres : elle est voire force, votre honneur <strong>et</strong><br />

• votre gloire, i — Monseigneur, si vous avez pu voir, comme<br />

nous, les larmes couler sur les mâles visages <strong>de</strong> nos Armoricains.<br />

brunis par la brise <strong>de</strong> mer, vous avez déjà reçu une partie <strong>de</strong><br />

votre récompense!...<br />

A 9 heures, nos mala<strong>de</strong>s sont présentés aux piscines. Voici<br />

venir les p<strong>et</strong>ites voitures, traînées par les brancardiers. Honneur<br />

à ces prêtres, à ces hommes, à ces jeunes gens, qui ne cessent <strong>de</strong><br />

se dévouer pour les membres souffrants <strong>de</strong> Jésus-Christ, Ies portent<br />

aux piscines el à la Grolle, el ne cessent, pendant tout le<br />

traj<strong>et</strong> d'égrener leur chapel<strong>et</strong> pour ces infortunés ! Honneur à nos<br />

Sœurs hospitalières <strong>et</strong> à toutes celles qui leur prêtent leur concours,<br />

à ces pieuses femmes, si attentives à entourer les mala<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s soins les plus touchants, <strong>et</strong> à leur rendre tous les services que<br />

réclame leur ela 11<br />

Au milieu d'un vaste espace, borné d'un côté par Ies piscines,<br />

<strong>de</strong>s trois autres côtés par les voitures <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, viennent se<br />

ranger nos prêtres, en grand nombre; autour <strong>de</strong>s voitures, la<br />

foule nombreuse <strong>de</strong>s pèlerins. El tous ne cessent d'implorer Dien<br />

pour les mala<strong>de</strong>s, qui sont successivement plongés dans l'eau <strong>de</strong> la<br />

Source miraculeuse. Celui qui n'a pas vu les prières aux piscines<br />

ne peut s'en faire une idée.<br />

Après une trop courte al locution <strong>de</strong> M. Talabardon, vicaire aux<br />

Carmes <strong>de</strong> Brest, M. Morgant, recteur <strong>de</strong> Sainl-Pierre-Quilbignon,<br />

veut bien accepter, malgré son étal <strong>de</strong> fatigue, <strong>de</strong> réciter à haute<br />

voix le chapel<strong>et</strong>. Avant chaque dizaine, il adresse à la foule,<br />

suspen<strong>du</strong>e à ses lèvres, Ies exhortations les plus pieuses, les plus<br />

pratiques <strong>et</strong> les plus touchantes, avec un feu, un zêle qui montrent,<br />

une fois <strong>de</strong> plus, son cœur d'apôtre <strong>et</strong> son grand talent<br />

d'orateur, Qu'il nous perm<strong>et</strong>te <strong>de</strong> le remercier publiquement : il a<br />

vraiment mérité la reconnaissance <strong>de</strong> tous les pèlerins el aucun,<br />

j'en ai l'assurance, ne me contredira, quand je dirai qu'il a été<br />

jusqu'à la fin digne <strong>de</strong> lui-même <strong>et</strong> <strong>de</strong> son auditoire. Animés par<br />

ses paroles, mala<strong>de</strong>s, prêtres <strong>et</strong> pèlerins priaient avec la plus<br />

gran<strong>de</strong> ferveur, tantôt baisant humblement la terre, tantôt élevant<br />

les bras en croix, ainsi que la Vierge l'enseignait à Berna<strong>de</strong>tte.<br />

O Marie, résisterez-vous à <strong>de</strong> si chau<strong>de</strong>s supplications? N'allezvous<br />

pas guérir tous ces infortunés?... Infortunés I oh! non,<br />

vous ne l'êtes pas, chers <strong>et</strong> bien-aimés mala<strong>de</strong>s, si vous acceptez<br />

vos maux el vos souffrances avec patience <strong>et</strong> résignation. N'êtes-


- 664 -<br />

vous pas, sur la terre, les plus fidèles images <strong>de</strong> Jésus crucifié?<br />

infortunés sont les pécheurs qui ne veulent pas se convertir I mais<br />

vous, non î car vous crovez à Ja parole <strong>de</strong> Celui qui a dit • s "Bien<br />

f heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés, i Et la<br />

Vierge vous a, sans doule, déjà consolés. Elle a fait entendre à<br />

votre âme c<strong>et</strong>te parole si douce : . Mon enfant, la souffrance<br />

< acceptée avec Jésus est tout ce qu'il y a <strong>de</strong> meilleur ici-bas<br />

« mieux vaut souffrir que jouir! Au ciel, tu le comprendras '<br />

« Courage donc <strong>et</strong> viens à ma suite, je suis la Mère <strong>de</strong>s Douleurs ï<br />

... A IO heures, il faut cé<strong>de</strong>r la place aux pèlerins <strong>du</strong> Bourbonnais<br />

Nous nous relirons <strong>de</strong> l'enclos réservé; mais beaucoun<br />

restent à 1 entour <strong>et</strong> joignent leurs prières a celles <strong>de</strong> leurs frères<br />

<strong>de</strong> Moulins.<br />

A 2 heures, malgré la pluie, nos Br<strong>et</strong>ons sont massés sur l'esplana<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la Crypte On se dispose à gravir courageusement les<br />

pentes escarpées <strong>de</strong> ia montagne, qui domine la Basilique el au<br />

somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> laquelle se dresse, majestueuse, la croix <strong>du</strong> pèlerinage<br />

<strong>de</strong> Jérusalem. Comme Marie, nous allons suivre Jésus montant au<br />

Calvaire La procession s'ébranle... En lête, la belle croix <strong>de</strong><br />

Uohars-Larnoel, suivie <strong>de</strong> nos bannières, portées par <strong>de</strong>s bras<br />

vigoureux. On chan le d perdre Meute. A mi-côte, la procession<br />

sarrête; nos trois mille pèlerins se rangent en cercle autour <strong>de</strong><br />

Lautel <strong>de</strong> granit. Devant eux quel magnifique panorama -<br />

Debout sur la plate-forme, M. Labasque, recteur <strong>de</strong> Cloliars-<br />

Larno<strong>et</strong>, nous adresse une charmante allocution, en ce lanaase<br />

poéliqne qui ne e trahit jamais, ll nous montre l'immense amour<br />

<strong>et</strong> 1 incomparable générosité <strong>de</strong> Marie, nous enfantant dans la<br />

douleur, au pied <strong>de</strong> la croix : Ecce filius tum, ecce maier tua '<br />

Depuis ce jour, nous sommes ses fils chéris... Ohl restons toujours<br />

dignes d'une telle Mère J<br />

Le sermon à peine achevé, nous reprenons notre pénible ascension.<br />

Au somm<strong>et</strong>, nous saluons la croix <strong>du</strong> calvaire; puis, en récitant<br />

le rosaire, nous re<strong>de</strong>scendons l'autre versant <strong>de</strong> la montagne<br />

nocs longeons les grolles <strong>de</strong>s Espélugues, dédiées â sainte Marie-<br />

Ma<strong>de</strong>leine <strong>et</strong>, à 4 heures, au chant <strong>du</strong> Magnificat, nous pénétrons<br />

?h?n. *• que - Irop u pe, , ,le P° ur nous recevoir ions. Après le<br />

chant <strong>du</strong>n cantique, M. le Curé <strong>de</strong> Saint-Corentin monte en<br />

chaire; comme d.recieur <strong>du</strong> pèlerinage diocésain, il remercie, en<br />

termes émus les pei enas prêtres <strong>et</strong> fidèles, d'avoir répon<strong>du</strong> en<br />

si grand nombre a son appel, il les félicite <strong>de</strong> leur piétéï <strong>de</strong> leur<br />

dévouement pour les mala<strong>de</strong>s, <strong>du</strong> bon exemple qu'ils ont su donner<br />

en tout <strong>et</strong> partout. . Chers pèlerins <strong>du</strong> Finistère, s'écne-t-tl,<br />

gar<strong>de</strong>z-en assurance, oui, la Sainte Vierge vous a bénis: ses<br />

ltntfL P J US P récteus f onl élé P°ur vous. Et maintenant, allez I<br />

vpnir7/Af.i nS T° tre ? relagne <strong>et</strong> racomez ' à


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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<strong>de</strong>s, Depuis un an elle » mïïE£î?' e Mt *-«^P-pier à Lour<strong>de</strong>venue<br />

extréme "ile ej.n.a^ T,L PreS,,U .r e ***'• sa faiblesse «Uil<br />

• «g --»- » «amat ZnCîr es dans ,om ,e ^<br />

était ^ «^ntio&Sil.rt^'^ CheZ " ,,c • sa **W<br />

, rait constamment ia nôitrfn/ T£ roe^'f fc? *--• Iui **•<br />

morte, avant mon r<strong>et</strong>our ' J " sa,s ( . u e,lc serail peulâire<br />

+S£mR ïttfejBSritfî j«' ne fi,,e en " ues,ion<br />

sans l'appui <strong>de</strong> personnt i« m*? .-• est venue Iouto ^-J-e.<br />

«u? »rd?B?BSffi?'»*-«<br />

croix fil <strong>et</strong>, en re-«mn, ille r S T - n| , rj, - ( . ll( ' « 'e chemin <strong>de</strong> la<br />

écouté ses prières Dennismardi .Jf,• *-".-'---*••'«• L « Sa in ie-Vierge a<br />

v - -^P 1 " 8 " l - rd ' "• a "". c'est-à-dire <strong>de</strong>puis l'arrivé! <strong>du</strong><br />

-6S7--<br />

pèlerinage <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> à Lour<strong>de</strong>s, elle «'est sentie très soulagée Four<br />

le jeudi, toute douleur avait disparu, Le mieux s'accentua jusqu'au<br />

samedi. Une <strong>de</strong> ses voisines, qui avait prié pour elle à Ia Grotte lui<br />

envoya <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Elle sen lava le corps, <strong>et</strong> immédiatement<br />

apres, elle se leva el se mit â marcher dans la chambre.<br />

On ne peut constater ce fait merveilleux d'après un certificat <strong>du</strong>-mé—<strong>de</strong>cin;<br />

car, <strong>de</strong>puis plus d'un an, la pauvre jeune fille avait renoncé à tous<br />

les secours <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine.<br />

Mais beaucoup <strong>de</strong> personnes ont visité la miraculée pendant sa<br />

maladie, <strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis longtemps, toutes disaient après l'avoir vue • * Pauvre<br />

lille, elle sen va rapi<strong>de</strong>ment au tombeau! » Aussi, quand le bruit <strong>de</strong>sa<br />

guérison s'est répan<strong>du</strong>, on accourut pour ia voir, <strong>et</strong>, quand lundi <strong>de</strong>rnier<br />

elle s'en allait toute joyeuse remercier sa bienfaitrice, à la chapelle dè<br />

Notre-Dame, elle a été suivie par un grand nombre <strong>de</strong> personnes oroiondëraent<br />

émues.<br />

Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pardon, Monsieur le Curé, si ma l<strong>et</strong>tre est un peu<br />

longue. Mais j'ai pensé que ce serait ajouter une nouveau fleuron a la<br />

gloire <strong>de</strong> la Vierge <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, que <strong>de</strong> trouver une place dans le rapport<br />

que vous ferez <strong>du</strong> pèlerinage, pour ce trait <strong>de</strong> sa bienfaisance. Comme<br />

vous aviez raison, quand dans la Basilique <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, vous disiez que<br />

toutes les grâces accordées au pèlerinage, ne seraient pas données à<br />

Lour<strong>de</strong>s méme !<br />

La jeune fille guérie est âgée <strong>de</strong> 16 ans, <strong>et</strong> s'appelle Jeanne Blaise.<br />

Veuillez agréer, <strong>et</strong>c.<br />

C.-J--M. JÉZÉGOTJ,<br />

Vicaire à Châteaulin.<br />

Non ! mon cher ami, je ne me plains pas <strong>de</strong> la longueur <strong>de</strong><br />

voire l<strong>et</strong>tre, bien au contraire; avec vpus, avec les bons chrétiens<br />

dfe votre paroisse, avec nos pèlerins, avec lons les serviteurs dévoués<br />

<strong>de</strong> la T.-S. Vierge, je préfère ra'écrier :<br />

Gloire à Dieu ! Gloire à Marie ! Amour à Ulm m a culée-Conception<br />

! Vive N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s I<br />

<strong>Quimper</strong>, le 3 Octobre <strong>1894</strong>, au mois <strong>du</strong> saint Rosaire.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Communication <strong>de</strong> l'Évêcbé. — Dans le dispositif<br />

<strong>de</strong> la L<strong>et</strong>tre pastorale promulguant la <strong>de</strong>rnière Encvclique<br />

sur le Rosaire, il s'est glissé une erreur qu'il importe <strong>de</strong><br />

corriger. L'article 6 doit être formulé dans les termes<br />

suivants :<br />

Ari. 6. — « Nous rappelons aux pieux, fidèles les in<strong>du</strong>lgences<br />

concédées par Je Souverain Pontife à la pratique <strong>du</strong><br />

Mois <strong>du</strong> Rosaire : 1° Une in<strong>du</strong>lgence <strong>de</strong> 7 ans <strong>et</strong> 7 quarantaines,<br />

singulis viri bus, à ceux: qui, pendant ce mois,<br />

assisteront à l'exercice <strong>du</strong> Saint-Rosaire ; 2° Une in<strong>du</strong>lgence<br />

plénière à ceux qui, réunissant les conditions ordi-<br />

s


- 6S8 —<br />

natres, assisteront aux mêmes exercices au moins dix fois<br />

Les mêmes in<strong>du</strong>lgences sont accordées à ceux nn I IéS imemen<br />

empêchés d'assister à la récitation pîbLaFdn<br />

chapelel <strong>et</strong> autres prières prescrites, les auront faites en<br />

eur participer ; 3° Une in<strong>du</strong>lgence plénière à ceux qui<br />

le jour <strong>du</strong> Saint-Rosaire ou lui, <strong>de</strong>s huit jours suivat'<br />

auront, aprés avoir confessé leurs péchés, reçu Ia Ia, n té<br />

communion el prié Dieu, la Sainte-Vierge <strong>et</strong> saint j 0 S<br />

aux intentions désignées. -»"--epii,<br />

seiS, r f c S f Z 6 ° lergé - - P3r décision d ° "--<br />

M. Le Borgne, recteur <strong>du</strong> Ponthou, recteur <strong>de</strong> Locquirec •<br />

M. Inizan, vicaire â Plourin-Marlaix, recteur <strong>du</strong> Ponthou -<br />

<strong>de</strong>?esneven; V1Ca ' rea ******* ^ d t o l * éné ' al « W<br />

M. David, jeune prêtre, vicaire à Penmarc'h.<br />

R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong>s soldats. - La r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s conscrits <strong>et</strong> sol<br />

ii'szgssziïr*"*' - '" ndi 22s. M i<br />

GUILERS-BREST. - Nous recommandons d'une manière «m-rial*<br />

aux prieres <strong>de</strong> nos lecteurs la Mission <strong>de</strong> quinze jours oufs'ou<br />

vir»L4 Gmlerg-W le Dimanche <strong>du</strong> Rosaire. Tou toi? esnérer<br />

que Dieu bénira l'œuvre entreprise par le zélé recteur e. S a<br />

fructueux les travaux <strong>de</strong>s Missionnaires. Nous savons que <strong>de</strong> nombreuses<br />

communautés religieuses prient à celle inierXn ï dans<br />

L pa n°' S f'. pendant la


Archives diocésaines <strong>de</strong> Q mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 660 -<br />

mémoire <strong>de</strong>s paroissiens <strong>de</strong> Loc-Maria ; ils n'oublieront oasdavan<br />

x u» bisr i <strong>du</strong>e ; i,s paierom ,e - «««> ï s<br />

•••<br />

w-w A J»I^ Y r r H diruanche suivant, une cérémonie toute semblable<br />

avau lieu a l'autre extrémité <strong>du</strong> diocèse... Dans le couram<br />

<strong>de</strong> I année <strong>de</strong>rnière, l'école <strong>de</strong>s Illies <strong>de</strong> Saint-Yvi, dirlée nar le<br />

SM/*.- Sam 1 l - Es P rit '- enne <strong>de</strong>s h-bitants <strong>de</strong> Ja v lle<br />

M Bonnemaison, veuve d'on ancien chirurgien - maier Ati<br />

«<br />

<strong>du</strong> , pr , em , ,er Em P ,re ' s ' esl Pieusement eKm dans le<br />

Seigneur, lundi <strong>de</strong>rnier, à 8 heures <strong>du</strong> soir, à l'âge <strong>de</strong>'7 ans ct<br />

'Zn ^Tt° n J<br />

ébrait ' dans , ré « lise Saint-ïlaffien? le ma lage<br />

<strong>du</strong>n <strong>de</strong> ses p<strong>et</strong>its-neveux. La vénérable grand-tante oni «<br />

sentait, <strong>de</strong>puis quelques jours, près <strong>de</strong> sa fln, avart <strong>de</strong>mandée<br />

«Ti T"!? UDe grâce - u P rôm -> <strong>de</strong> «e pas mourir S celte<br />

ele <strong>de</strong> famille, pour ne pas l'assombrir d'un voile <strong>de</strong> S Deu<br />

quTttécïmondfVu'Si'r' "**** ;e,leest «-Ï**'•**<br />

£Sn J. mo, -V e - en P'eme connaissance, conservant jusqu'à son<br />

Sirab,Ts°Ss 0n P6Ut dife ' ""«" S0D â * e si - S ! S<br />

Par la solidité <strong>de</strong> son jugement <strong>et</strong> l'énenrie<strong>de</strong> son otrart*<br />

M- Bonnemaison était vraiment. la femme fone . doKiriSSÏS<br />

Sta? i!.' T 0 "Jûurs active <strong>et</strong> laborieuse, au lam a neÏÏteïS<br />

le Im ont permis, elle s'oubliait elle-même, pour nwngt?qTx<br />

rr 661 -<br />

besoins <strong>de</strong>s autres. Sa charité était sans bornes. Avec une fortune<br />

mo<strong>de</strong>ste, nul ne saurait dire tout le bien qu'elle a fait, ll n'y a<br />

pas un pauvre qui ait frappé en vain à sa porte, pas une œuvre<br />

catholique pour laquelle elle n'ait fait <strong>de</strong> généreux sacrifices. La<br />

belle église, qui s'élève, en ce moment, à Sai ut-Mathieu, ne serait<br />

jamais probablement sortie <strong>de</strong> terre, sans la riche offran<strong>de</strong>-qu'elle<br />

remit, un jour, £u recteur <strong>de</strong> la paroisse, ce qui lui permit dg tendre<br />

ensuite, avec confiance, la main U d'autres.<br />

Le mot <strong>de</strong> l'Evangile résume sa vie : tran&iit benefaçiendo.<br />

Elle a mérité qu'on le grave sur sa tombe.<br />

Ah ! si toutes les personnes que M"* Bonnemaison a secourues<br />

assistaient à ses funérailles, quel magnifique cortège l'accompagnerait<br />

à sa <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>meure ! Elle ne Fa pas désiré, sans doute ;<br />

au contraire, elle a toujours fui l'osLeniation. Sa charité était aussi<br />

discrète qu'inépuisable. Mais Dieu, qui voit dans le secr<strong>et</strong>, aura<br />

compté toutes ses bonnes œuvres, <strong>et</strong> Lui, qui a promis <strong>de</strong> ne pas<br />

laisser sans récompense un verre d'eau donné en son nom, ne peut<br />

manquer <strong>de</strong>.couronner au ciel, d'honneur <strong>et</strong> <strong>de</strong> gloire, c<strong>et</strong>te<br />

âme d'élite, qui ne laisse, en ce mon<strong>de</strong>, que les plus beaux exemples<br />

<strong>et</strong> d'unanimes regr<strong>et</strong>s.<br />

Frères <strong>de</strong> l'Instruction chrétienne. — La Chrenique<br />

<strong>de</strong> l'Institut <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> Ploërmel (n° d'Octobre) donne la lisle<br />

<strong>de</strong>s 70 postulants qui ont pris l'habit religieux, à la vêture <strong>du</strong><br />

8 Septembre <strong>de</strong>rnier. Nous y relevons les noms suivants, appartenant<br />

à notre diocèse :<br />

Salomon, Jean-Marc, <strong>de</strong> Saint-EVarzec, F. Prim<strong>et</strong>;<br />

Rolland, Yves-Marie, <strong>de</strong> Lampaul, F. ¥ ior lbert-Marie ;<br />

Breut, Jean-Louis, <strong>de</strong> Laz, F. Philbert ;<br />

Allain, Pierre, <strong>de</strong> PIonévez-<strong>du</strong>-Faou, F. Méria<strong>de</strong>c.<br />

* *<br />

A l'article i Nécrologie >, nous trouvons également un <strong>de</strong> nos<br />

compatriotes, que nous recommandons aux prières, « Frère Philéas,<br />

(Quinquis, Jean-François), né à Plourin, diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>,<br />

le 25 Juin 1864, décédé à Port-au-Prince (Haïti), le 18 Juill<strong>et</strong><br />

<strong>1894</strong>, après trois années <strong>de</strong> vie religieuse, i<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (suite).<br />

Nos chréliens sont donc bons. Ils ont pris la foi avec enthousiasme<br />

el ia conservent <strong>de</strong> mème. Passe, au lever <strong>du</strong> soleil, dans<br />

les villages <strong>du</strong> Bud<strong>du</strong>, <strong>et</strong> tu entendras partout nos braves nègres<br />

baptisés ou pas, réciter leurs prières <strong>du</strong> matin, en commun, avec<br />

un ensemble parfait. A midi, à l'heure <strong>de</strong> V Angélus, el le soir, au<br />

coucher <strong>du</strong> soleil, méme spectacle. A 6 heures <strong>du</strong> malin, à midi<br />

el à 6 heures <strong>du</strong> soir, tout le Bud<strong>du</strong> est à genoux, offrant à Jésus<br />

par Marie le tribut <strong>de</strong> ses hommages el l'encens <strong>de</strong>s saintes prières.


- GG2 -<br />

Chaque village a sa p<strong>et</strong>ite église ; c'est le tambour qui y apnelle<br />

Ies chrétiens <strong>et</strong> tous sont fidèles au ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

1-e dimanche, la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> nos néophvtes viennent<br />

àla Mission. Ils arrivent dés le samedi, parfois dès'le vendrediplusieurs<br />

ne vom jamais dans leurs villages, mais restent toujours<br />

dans les maisons qu'ils se construisent aulour <strong>de</strong> la Mission lis se<br />

confessent, le samedi soir. Nous sommes trois pr<strong>et</strong>res el ne sortons<br />

rostre ou chemin <strong>de</strong> croix. Les moments qui ne sont pas censal<br />

crés à la prière se passent dans les chambres <strong>de</strong>s Missionnaires<br />

ou les chrétiens viennent tous sans exception. Un chrétien aui<br />

n aurait pas vu les Missionnaires pendant son séjour à la Mission<br />

osera.i a peine r<strong>et</strong>ourner au village. . Quoi! lui diraient ses am s<br />

qui n oni pu venir, lu es allé prier <strong>et</strong> tu n'as pas vu nos Pères I Tu<br />

ne les aimes donc pas, mon p<strong>et</strong>it frère, mwatia natu ' •<br />

Parfois aussi les chréiiens nous apportent leurs différends-<br />

« Fère, dit I un, ma femme que voici ne m'écoule plus, elle n'est<br />

pas domptable. Donne-lui ies bonnes paroles, pen t-être vat-elte<br />

t écouter ? Dis-lui <strong>de</strong> me donner <strong>du</strong> respm i . - . Non<br />

. P me, c est I u i qui me chicane toujours ; à l'entendre^<br />

je ne cuis jamais bien la nourriiure <strong>de</strong>s visiteurs <strong>et</strong>c •<br />

Le Missionnaire écoute les plaintes el finit toujours par donner<br />

raison a I un <strong>et</strong> lon à l'autre. Jamais <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mi-mesures avec les<br />

Bagandas. Tant que le procés n'est pas tranché, pas <strong>de</strong> paix dans<br />

ia maison ! Mais la sentence aussitôt prononcée, les plus grands<br />

ennemis <strong>de</strong>viennent, tout d'un coup, <strong>de</strong> grands amis Celui qui<br />

gagne le procés remercie son juge, pendant presque un quart<br />

d heure, avec force gestes <strong>et</strong> muliitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> paroles caressantes •<br />

25? q ïl a i. p 5 r<strong>du</strong> se ?> nlei > !e


- 664 -<br />

Herzog, prètre <strong>de</strong> Saini-Sulpice, qui a donné à M le chanoinn ffea<br />

nn mandai <strong>de</strong> prospotulatem' pou/- le procés <strong>de</strong> Saint-MS '<br />

Archives diocésaines d uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Décisions au suj<strong>et</strong> <strong>du</strong> Rosaire. - Nous avons h foir*<br />

SS-USâBs ifflporlan,es <strong>de</strong> Ia riarasaft asa<br />

^WK*<br />

MS ea<br />

<strong>du</strong> Rosaire qu, auraient été érigées d'une manièrenvali<strong>de</strong> à S<br />

<strong>de</strong>s formantes eanomqaes qui doivent précé<strong>de</strong>r <strong>et</strong> suivre rJ4^<br />

tdlZZ**<br />

S - uveraiD , P-n'ifë a été d'assurer aux fidèles *es<br />

In<strong>du</strong>lgences gue gagnent les associés <strong>de</strong> la Confrérie <strong>du</strong> K J<br />

En exécution <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong>, le Maltre généra a pubhé «ÂVK<br />

fe nîuVla'rL 3 Sma ' oria ci - <strong>de</strong>s --- *>••>--« enten<strong>du</strong>e d ns le sen<br />

ie plus large, sans aucune exception. *<br />

-' La secon<strong>de</strong> décision concerne la récitation <strong>du</strong> chanryt ,».<br />

ue'Sm le-^r 3 s P é - ia,ement I- atelier" cté £f&5<br />

MBi"n te c'&pS<strong>et</strong>? Commn '-- u " J - "W**», où l'on récite en<br />

.4„.. Ce i Ue , ré P° ns - tranche une question douteuse • elle mnniri- .-„.d<br />

n ch^T rl <strong>de</strong>s cas ' les P ersonoe - Ponant JaVriTSlion<br />

<strong>du</strong> chapel<strong>et</strong> en commun peuvent, sans cesser le traZit cllZ<br />

I In<strong>du</strong>lgence ,1e 00 jours attachée à chaque grain <strong>du</strong> Rosaire<br />

çnndlt,on toutefois que Ies assistants, s'abstenam d'autrSccuDa<br />

8FUS rc!) e a D p l ef<strong>et</strong>. é,at d ' UDir *** P " ére à celle ^ Œ<br />

Or, tout le mon<strong>de</strong> n'était pas d'accord sur le sens à éanmr *<br />

niilT l '. F3isaiU trève a lm aulr - » ï prennent une a ti<br />

n<strong>de</strong> eic. . Les uns, en eff<strong>et</strong>, interprétaient ces paroles en ce tml<br />

«J?.<br />

vicaire ,g e --ral <strong>de</strong> Gand a donc <strong>de</strong>mandé à la Sacrée Cnn<br />

g LTZTJctlT? imal F* faul --• "rî-n ce?/ 66 C0D -<br />

réPïnse S SnS ng ' éga,10n 3 d ° ûné ' le 13 Novembre «W» '-<br />

rienVi e a,fi d «!fn S A 0iV ft' "--f.- 0 *" s'abstenir <strong>de</strong>s occupations exlé-<br />

mn pieuse <strong>du</strong> Bo^re, prescrite pour gagner les in<strong>du</strong>lgences. ,<br />

miSS^viS3&' i Uni ' ,u f •"•-P- 1 --"''" -- ^ genn „ui ait<br />

-u»%s 'ânesse s sa a ^ ^<br />

- 665 -<br />

t L'administration <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Quinium,'continuée pendant quinze<br />

jours, un mois <strong>et</strong> méme plus, selon le <strong>de</strong>gfé <strong>de</strong> détérioration physique à<br />

laquelle 1RS mala<strong>de</strong>s étaient parvenus, a pro<strong>du</strong>it une tonification gra<strong>du</strong>elte*<br />

une augmentation <strong>de</strong> puissance digestivc, <strong>et</strong> par suite un<br />

mieux étre si rapi<strong>de</strong> qu'on ne pouvait douter <strong>de</strong> l'action <strong>du</strong> Quinîum. »<br />

(Annuaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine pratique.)<br />

La Poudre dc Hogè ne saurait nuire : on peut en recommencer<br />

l'emploi autant qu'i I est besoin, sans avoir à craindre ni fatigue nt<br />

irritation. Elle est un moyen sûr <strong>de</strong> n<strong>et</strong>toyer avec douceur l'estomac <strong>et</strong><br />

l'intestin.<br />

Après ce lavage, la lête se trouve dégagée, <strong>et</strong> l'on évite ainsi le*<br />

migraines, les vertiges. Ies éiourdissemenls, congestions <strong>et</strong> malaises si<br />

fréquents au printemps, Prix : 2 francs le flacon, toutes pharmacies.<br />

Les Perles d'essence <strong>de</strong> térébenthine <strong>du</strong> Docteur Clerian ont un e<br />

action d'une rapidité <strong>et</strong> d'une efficacité qui étonnent celui qui en use<br />

pour la première fois. A l'encontre <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s médicaments, qui<br />

n'agissent qu'à la longue <strong>et</strong> par un usage répété, ces Perles amènent un<br />

soulagement presque immédiat.<br />

Huit lois sur dix; les névralgies les plus douloureuses, Ies migraines<br />

les plus accablâmes sont dissipées en quelques minutes par l'emploi <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ou trois Perles <strong>de</strong> Clerian.<br />

Nous recommandons tout spécialement à Messieurs les Ecclésiastiques<br />

ainsi qu'aux communautés religieuses, soucieux <strong>de</strong><br />

leurs intérêts, la Fabrique <strong>de</strong> M. Samuel Piriou, <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, renommée pour ses pro<strong>du</strong>its en Cire, Cierges <strong>et</strong> Bougies,<br />

dont la qualité est si appréciée par ceux qui en font usage.<br />

La maison envoie franco, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, échantillons <strong>et</strong> prixcourants.<br />

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8^ rve Kéréon E. PIRIOU rue Kéréon, 3<br />

QUIMPER<br />

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Jean BERNARD, Tailleur<br />

Success* <strong>de</strong> son beau-frère A. LE CLECH, FILS, Fourciss r <strong>du</strong> Grand-Séminaire,<br />

16, au bourg <strong>de</strong> Kerfeunteun, 16, près <strong>Quimper</strong>.


- 666 -<br />

L'ARBRISSEAU QUI RESPIRE<br />

Tâchez <strong>de</strong> pénétrer votre esprit <strong>de</strong> ia <strong>de</strong>scription ci-<strong>de</strong>ssous<br />

: Imaginez un p<strong>et</strong>it arbuste, dont les plus pelits rameaux<br />

sont couverts <strong>de</strong> feuilles. Supposez que le tronc, les branches<br />

elles feuilles soient creux ; appelez les grosses branches<br />

: bronches principales, Jes rameaux : p<strong>et</strong>ites bronches<br />

<strong>et</strong> les feuilles creuses : trachées, <strong>et</strong> vous aurez ainsi une<br />

idée trés exacte <strong>de</strong>s poumons <strong>de</strong> l'homme. Or, s'il arrive<br />

quelque chose d'anormal dans l'un <strong>de</strong> ces con<strong>du</strong>its ou<br />

tuyaux, I indisposition est alors appelée bronchite, en vertu<br />

<strong>de</strong> son siege seulement, <strong>et</strong> non â cause <strong>de</strong> son caractère<br />

£ oubliez pas ce point important dans votre étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'arbre<br />

qui respire. Il ne faut pas oublier non plus que toutes<br />

les maladies <strong>de</strong>s poumons sont causées par quelque impur<strong>et</strong>é<br />

ou poison dans le sang, ll u> a jamais d attaque <strong>de</strong><br />

bronchite <strong>de</strong> pneumonie, <strong>de</strong> pleurésie ou <strong>de</strong> phtisie sans<br />

sans que les germes <strong>de</strong> ces maladies n'existent déjà dans<br />

Ie sang. Le point est affirmé avec insistance par ies plus<br />

hautes sommités médicales dont l'autorité fait loi Alors le<br />

moindre courant d'air ou le plus léger froid développe la<br />

maladie qui couve, el m<strong>et</strong> la vie en danger en un clin d'oeil<br />

ou impose a la pauvre victime une longue vie <strong>de</strong> souffrances<br />

; juste comme il plait au hasard.<br />

Citonsun exemple ; M. F. Lambert, mécanicien à R<strong>et</strong>iers<br />

(Ile-<strong>et</strong>-Vilaine), <strong>et</strong>ait mala<strong>de</strong> au point <strong>de</strong>n être alarmé • il<br />

transpirait abondamment la nuit, ce qui l'affaiblissait beaucoup,<br />

i vomissait <strong>de</strong> temps à autre, <strong>et</strong> ressentait <strong>de</strong> violentes<br />

douleurs au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s épaules <strong>et</strong> dans les reins.<br />

Ses crachats <strong>et</strong>aient teintés <strong>de</strong> sang, ll faisait un r<strong>et</strong>our<br />

sur sa vie passee <strong>et</strong> se rappelait la mort <strong>de</strong> sa mére à l'âge<br />

<strong>de</strong> 3o ans, il y avait 20 ans <strong>de</strong> cela ; il se souvenait qu'elle<br />

avait longtemps souffert d'une maladie <strong>de</strong>s poumons Se<br />

pouvait-il qu'il enl hérité <strong>de</strong> ia mème maladie aui aurait<br />

atten<strong>du</strong> tout ce temps-là pour apparaître ? Peut-être !<br />

Les mé<strong>de</strong>cins qui le soignèrent lui dirent qu'il avait<br />

une bronchite ; le mala<strong>de</strong> était d'opinion différente leur<br />

faisant remarquer que si ses poumons étaient réellement<br />

attaques, il serait mort <strong>de</strong>puis longtemps. En cela, il avait<br />

probablement tort. Il n'y avait pas <strong>de</strong> doute possible ; sa<br />

maladie <strong>et</strong>ait vraiment une bronchite capillaire affectant<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- -667 -<br />

seulement les p<strong>et</strong>ites bronches ; un tel mal <strong>du</strong>re presque<br />

toujours très longtemps <strong>et</strong> est ditïicile à guérir, attaquant<br />

<strong>de</strong> préférence Ies personnes affaiblies, <strong>de</strong> tout age, <strong>et</strong> pouvant<br />

s'étendre à la substance même <strong>du</strong> poumon. D'où la<br />

nécessité d'entraver ses progrès sans r<strong>et</strong>ard.<br />

Les hommes <strong>de</strong> science tirent ce quils purent pour M.<br />

Lambert, malheureusement sans succés, La maladie resta<br />

stationnaire, <strong>et</strong> il fut obligé <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r quelquefois le. lit,<br />

pendant un jour ou <strong>de</strong>ux, ll ny avait pas lieu <strong>de</strong> se réjouir<br />

d'une telle perspective. Cependant, au mois <strong>de</strong> janvier <strong>de</strong>rnier,<br />

M. Oscar .Fauvau, pharmacien, 4, Place <strong>de</strong> Strasbourg,<br />

à Lille (Nord), reçut <strong>de</strong> M. Lambert une l<strong>et</strong>tre dont<br />

nous extrayons le passage suivant :<br />

le môme homme. J'étais pâle el amaigri, mais maintenant<br />

mou visage est plein <strong>et</strong> les couleurs soul revenues. Toutes<br />

les douleurs dont j'ai souffert ont disparu. Je peux vaquer<br />

à mon travail sans fatigue <strong>et</strong> en un mot je suis parfaitement<br />

rétabli. Je suis heureux <strong>de</strong> vous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> publier<br />

les faits si vous le désirez, car mon expérience <strong>de</strong> la Tisane<br />

peut étre utile à d'autres. »<br />

Signé : F. LAMBERT.<br />

Vu pour la légalisation <strong>de</strong> la signature <strong>de</strong> F. Lambert,<br />

R<strong>et</strong>iers, le 4 Janvier 1891.<br />

Signé : L. HAREL, Maire.<br />

Le lecteur se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra pourquoi ce remè<strong>de</strong> a guéri<br />

M. Lamberl quand tant d'aulres avaient éehoué. Rien <strong>de</strong><br />

plus simple. La plupart <strong>de</strong>s maladies y compris celtes <strong>de</strong><br />

la gorge <strong>et</strong> <strong>de</strong>s poumons proviennent ("comme nous l'avons<br />

dit) d'un poison dans ie sang, engendré par la fermentation<br />

dans l'estomac <strong>de</strong> la nourriture imparfaitement digérée,<br />

ou autrement par l'indigestion chronique ou dyspepsie. La<br />

Tisane américaine <strong>de</strong>s Shakers combat c<strong>et</strong> état <strong>et</strong> chasse<br />

<strong>de</strong> l'organisme le poison qu'il contient. Quand le travail <strong>de</strong><br />

désagrégation n'est pas trop avancé, l'eff<strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it est ie<br />

r<strong>et</strong>our à la santé. -Ne <strong>de</strong>sespérez donc jamais. Ecrivez à<br />

M. Fauvau à l'adresse ci-<strong>de</strong>ssus pour recevoir gratis la<br />

brochure illustrée <strong>et</strong> explicative.<br />

Prix <strong>du</strong> flacon 4 fr. 50 ; 1/2 llacon 3 fr. — Dépôt,<br />

Dans les principales l'harmacies. — Dépôt général, Pharmacie<br />

FANYAU, 4, Place <strong>de</strong> Strasbourg, Lille.


- 668 -<br />

ASTHME & CATARRHE<br />

f* t» i* reau i o n s, IOUJC .lt h u ine s, Sevra laies.<br />

•juins parles Cl6ARETTESouIapOUOf?E ESPIC- 2-Ta Belle<br />

J)*ns (Autes lu I-barm-itiei da ïnnt*. — PARIS. VEKTK K» GROB •<br />

L ESPIC, A. S


— 670 —<br />

. CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>de</strong>s canions d'Ellianl, Pleyben, Briec ('M eau! n J w n "^<br />

Les r<strong>et</strong>raitants son. priés d'apporter <strong>de</strong>s litres ïe can^Zl<br />

Nominations dans le Clerice - Par dA-K...» Ai, u„„<br />

seigneur, ont été nommés : "--B--. far décision <strong>de</strong> Mon-<br />

M" .K 1 'i eCte0r ''-i- 0 ' 11 '^, lecteur <strong>de</strong> La Martyre •<br />

M. kenlavid, recteur <strong>de</strong> Sibiril, recleur do Goulien '<br />

M P ' • reC ' eUr d , e La M;,r,vre - ---"--•- <strong>de</strong> S b"r*i|.<br />

M. Pronost, jeune prélre, vicaire â Plourin-Morlai" '<br />

PETIT-SKMINATRE DF Po\T-Pimtv U n .i<br />

troisiéme, professeur <strong>de</strong> rhXSïie. ~ M Be " h ° U ' profess ur <strong>de</strong><br />

-<br />

41S5SïSS&--Wïttte<br />

M. Salaun, jeune prélre, professeur'<strong>de</strong> huitième.<br />

sanle, <strong>de</strong> quiner le saint minere- VaTl_«ii5i r J^ l -7 e sa '<br />

a-noindri «s fecl.es <strong>et</strong>, àiSS&ffu 5w?!Sw? ch^ ïï<br />

sr..'S' v, ïïâ-tr •-'-"-V"---'-*<br />

mme, ae 2 mètres <strong>de</strong> haut, aux couleurs naturelles,<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. - 671 -<br />

sortie <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> M. Froc-Robert, <strong>de</strong> Paris, repose sur un<br />

pié<strong>de</strong>stal en granit, <strong>de</strong> 3 mètres d'élévation, construit d'après<br />

i, e plan <strong>de</strong> M. l'abbé Abgrall, architecte ; le tout da meilleur goût<br />

<strong>et</strong> d'un fort bel eff<strong>et</strong>. Le monument, d'une hauteur totale <strong>de</strong><br />

5 mètres, s'élève à l'entrée <strong>de</strong> la propriété, tout près <strong>de</strong> la route<br />

eL en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la clôture régulière, ce qui le rend accessible à<br />

tous, eu tout temps.<br />

Le len<strong>de</strong>main, di manche, aprés les Vêpres, les moines quittent<br />

leurs stalles <strong>et</strong>, au chant <strong>de</strong> l'hymne à saint Benoît, se ren<strong>de</strong>nt<br />

procession nel lemen I h la nouvelle statue, suivis <strong>de</strong>s nombreux<br />

fidèles accourus spontanément à celle fête <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong> ; la p<strong>et</strong>ite*.<br />

paroisse voisine <strong>de</strong> Lanneufr<strong>et</strong>, sous la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> son pasteur,<br />

était venue tout entière se grouper autour <strong>du</strong> monument <strong>et</strong> doubler<br />

la pieuse assistance. Arrivée an pied <strong>de</strong> la statue, la procession<br />

s'arrête el prend, place autour <strong>du</strong> pié<strong>de</strong>stal. Avant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

à la bénédiction solennelle, te Révérendissime Père Dom<br />

Etienne Denis, abbé*<strong>de</strong> la Pierre-.qui-Vire eL visiteur <strong>de</strong> la Province<br />

francaise, prend la parole eL, dans une chau<strong>de</strong> <strong>et</strong> pénétrante<br />

allocution toute <strong>de</strong> circonstance, où le cœur surtout parlait, en<br />

développant avec une éloquence profondément religieuse <strong>et</strong> nne<br />

rare facilité d'élocution les <strong>de</strong>ux premiers mois <strong>de</strong> la Règle bénédictine<br />

ausculta, 6 fili, nous a montré les multiples raisons d'une<br />

statue élevée en l'honneur <strong>de</strong> sainl Benoit, sur un sol désormais<br />

le sien, aux pieds <strong>de</strong> laquelle tous, sans exception, pourront venir<br />

chercher, avec confiance> soulagement el consolation dans les maux<br />

<strong>du</strong> corps el <strong>de</strong> Pâme ; conseil, exemple <strong>et</strong> protection paternelle<br />

d;ms lotîtes les difficultés <strong>de</strong> la vie; ai<strong>de</strong>, courage <strong>et</strong> assistance<br />

pour le grand voyage <strong>de</strong> l'éternité.<br />

Après la cérémonie liturgique <strong>de</strong> la bénédiction, l'invocation<br />

trois fois répétée : « San<strong>de</strong> Pater Bénédicte, ora pro nobis, 1 la<br />

procession rentre à l'église, au chant <strong>du</strong> Magnificat, répété en<br />

chœur par les voix fraîches <strong>de</strong>s jeunes oblats <strong>de</strong> Saint-Benoit,<br />

s'harmonisant dans un touchant concert avec ies voix graves <strong>de</strong>s<br />

moines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pieux fidèles heureux, eux aussi, <strong>de</strong> prendre parl à<br />

celte fèie monastique el religieuse.<br />

La simplicité à la fois austère el solennelle <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pieuse<br />

journée a gravé, dans tous les cœurs, <strong>de</strong>s impressions profon<strong>de</strong>s <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong>rables, que ravivera désormais sans cesse la vue <strong>du</strong> magnifique<br />

monument élevé à la gloire <strong>du</strong> grand sainl Benoît, père <strong>de</strong> nombreuses<br />

familles monastiques, jadis si répan<strong>du</strong>es sur notre terre<br />

<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> que représentent seules, aujourd'hui, dans le diocèse<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, les <strong>de</strong>ux maisons religieuses <strong>de</strong> Kerbénéat <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

Calvaire <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau.<br />

Rappelons que sainl Benoît fut, sur la terre, l'un <strong>de</strong>s plus parfaits<br />

imitateurs <strong>du</strong> Christ Jésus, en méme temps que l'un <strong>de</strong>s plus<br />

grands bienfaiteurs <strong>de</strong> l'humanité; que ses disciples ont été, pendant<br />

<strong>de</strong> longs siècles, les apôtres infatigables <strong>de</strong> la foi évangélique<br />

qu'ils ont burinée dans le cœur <strong>de</strong> nos pères, qu'ils ont élé les<br />

premiers défricheurs <strong>de</strong> nos lan<strong>de</strong>s br<strong>et</strong>onnes, jusqu'alors stériles


— 672 -<br />

voqier .a ^Sn^oa^S»^,,^ Sf<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. w Un témoin.<br />

-«enli/iV.te <strong>de</strong>* iwSSTà B«M t u,.e°S;r, dU <strong>du</strong> Ct "^«<br />

a quelques semaines. Nous aur^ni ,. i...!,!.<br />

S - a . vo ',' 5 -•"•-nce. il y<br />

<strong>de</strong> la Semaine nous l'avait S ^ , S ï i ! '" ° U *****<br />

ressanie relation. Nous nous riCrvnn. rfv . *n extenso celle intenon.,,<br />

dès aujourd'hui" c" qui n.S ÎMKfiÏÏ W : r noas notre diocése. "-«••isse piu., specialenieiti h Br<strong>et</strong>agne<br />

*»•<br />

el<br />

MONSIEUR LE CHANOINE,<br />

pnbliciié autorisa <strong>et</strong> nrS*T ift Ci, "' ol "i-,?-. eu <strong>1894</strong>, ia<br />

con.racier, ce mt «mwï <strong>de</strong>iï ^ ^ r ^'-' fa ' w ' m ' a f - il<br />

gouvernement â notre fiù^iiil v m<strong>et</strong>taient les locaux <strong>du</strong><br />

admiration <strong>et</strong> respeci SgSÏÏtaifK 5I°2? p ? ***'«". «*<br />

btta <strong>et</strong> intéressant J \ 7 n S t <strong>de</strong>s Be !* es P«" ^ur<br />

sonne n'est plus > ^ M ^ ^ : < ue P-<br />

J t l S S ^ ^oive&belges : Loun<strong>de</strong>s<br />

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France : Paris, Lille An*ers r 1I^T Cn / versilés catholiques <strong>de</strong><br />

l'Etat français : Gr^^^Ç* ° Gl ° USe <strong>de</strong>S faCullés <strong>de</strong><br />

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toit^^ *on renom<br />

saluait aussi avec un la K?ait IeroS * P"*!^ Quéral<br />

sans étre <strong>de</strong>s professionnels OP « a/- f? volontaires, ceux qui<br />

scientifiques. p ' oiewo0Ileis ' ne s * déstnteressent pas <strong>de</strong>s luttes<br />

conime Bre,on<br />

<strong>et</strong> comme ancien iusiic IMP df J ?°. ' éIé f,er '<br />

ïesbad.eliersSsIerS^ redoutés, qui fout<br />

<strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s aSn^mJà^îS^<br />

<strong>de</strong>Brela ^ e * «• ««hem,<br />

c'est un homme d^naSinir tï T a i rqu ? parl0Ul où H a ,aru :<br />

-<br />

di! que, dances secZns H ffil" ^ ^ ^ infatigable, on<br />

4 , uans ie* section.,, ii a fan hten <strong>de</strong>s exécutions sans merci.<br />

. - 673 --<br />

Quoi qu'il en soit, j'étais flatté <strong>de</strong> la notoriété que tout le Congrès<br />

accordait au professeur Duhem, <strong>de</strong> Rennes, en Br<strong>et</strong>agne.<br />

M. Jordan, <strong>de</strong> ta môme Académie, a lu nn mémoire remarquable,<br />

documenté, d'une logique serrée, sur la Cour <strong>de</strong> Rome <strong>et</strong> les<br />

financiers italiens, sous Clément IV. Il a été très applaudi.<br />

Dans Ea méme section historique, un vicaire d'Ergué-Gabéric,<br />

<strong>Quimper</strong>, a présenté un mémoire sur les Anglais <strong>et</strong> Espagnols, en<br />

Br<strong>et</strong>agne, pendant la Ligue, -<br />

Pour la première fots dans nos Congrès, on voyait s'ouvrir nnesecliou<br />

<strong>de</strong> l'art chrétien. Un prétre <strong>du</strong> diocèse "<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> Ua<br />

inaugurée, en déposant un rapport sur ie Rétable <strong>de</strong> Kerdèvol <strong>et</strong> en<br />

général sur Tart flamand, en Basse-Br<strong>et</strong>agne. Ce rapport avait pour<br />

obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> motiver el d'expliquer un questionnaire fon intéressant,<br />

envoyé par M. le chanoine J.-M. Abgrall, avec quatre photographies<br />

à l'appui, qui oni été 1res remarquées par le Bureau <strong>et</strong><br />

l'assistance.<br />

Voici les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>du</strong> mémoire dressé par le rapporteur :<br />

Jo La chapelle <strong>de</strong> Kerdèvol : son origine probable : la chapelle el les<br />

seigneurs <strong>de</strong> Botpo<strong>de</strong>rn.<br />

b !-e rétable. Son arrivée à <strong>Quimper</strong>, Ia légen<strong>de</strong> avec ses variantes,<br />

établissant un fait incontestable : ce monument religieux est venu par<br />

eau, par mer.<br />

3« Explication cherchée dans les relations commerciales entre Anvers<br />

<strong>et</strong> les Flandres <strong>et</strong> notre province, par Penmarc'h <strong>et</strong> Morlaix, établies <strong>et</strong><br />

constatées p»r l'histoire.<br />

-i" If. Je chanoine Abgrall, qui patiemment <strong>et</strong> brillamment a commencé<br />

un catalogue comparé <strong>et</strong> raisonne <strong>de</strong>s richesses artistiques <strong>de</strong> notre pays,<br />

proteste formellement que ce rétable par son style, son inspiration, son<br />

exécution, diffère complètement <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> statuaire que l'on r<strong>et</strong>rouve,<br />

â la mt-me époque, dans notre diocèse.<br />

6° Enfin, sur les différentes parties <strong>de</strong>s compartiments <strong>de</strong> ce splendi<strong>de</strong><br />

travail, se r<strong>et</strong>rouve "la marque <strong>de</strong> fabrique authentique, officielle <strong>de</strong>s<br />

ateliers d'Anvers : la marque <strong>de</strong> la main coupée, appliquée au fer<br />

rouge.<br />

6° Suit ta <strong>de</strong>scription consciencieuse, exacte, minutieuse, f nte d'après<br />

le savant architecte, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux panneaux les plus caractéristiques<br />

Après celte exposition, écoutée avec une attention trés flatteuse,<br />

le Prési<strong>de</strong>nt, M.-J. Heibig, <strong>de</strong> Lièpe, remercie le rapporteur d'avoir<br />

posé le problème intéressant <strong>de</strong> l'art flamand el <strong>de</strong> son importation<br />

à l'étranger. La question <strong>de</strong> la provenance d'origine <strong>du</strong> rétable est<br />

hors <strong>de</strong> doule.<br />

Comment c<strong>et</strong>te œuvre d'art a-t elle abordé sur nos côtes <strong>de</strong><br />

Basse-Br<strong>et</strong>agne?<br />

M. le Cornie <strong>de</strong> Marcy, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Antiquaires<br />

<strong>de</strong> France, Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la section, observe judicieusement<br />

qu'il fant gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s ce qui est admissible : or, une <strong>de</strong>s<br />

variantes <strong>de</strong> la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kerdèvol parle d'un bateau sans équipage.<br />

désemparé, à bord <strong>du</strong>quel se trouvait le rétable. Hya tout<br />

simplement à adm<strong>et</strong>tre les faits, comme les présente l'imagination<br />

populaire. Ce rétable est venu échouer chez nous, par suile <strong>de</strong>


- 674 -<br />

naufrage, Du reste, M. <strong>de</strong> Marcy a r<strong>et</strong>rouvé, dans les archives dc la<br />

Généralité <strong>de</strong> Caen, l'exemple <strong>de</strong> beaucoup rie richesses artistiques<br />

venus <strong>de</strong> l'étranger, <strong>et</strong> qui n'ont été acquifes aux églises <strong>de</strong> la<br />

côte norman<strong>de</strong> que par ce moyen. Les documents en foul foi el<br />

donnent une explication au visiteur, surpris <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver <strong>de</strong>s<br />

pièces d'art qui sont bien difféi entes <strong>du</strong> style usité dans le pays (1),<br />

M. l'abbé Abgrall <strong>de</strong>mandant, dans son questionnaire, si le rétable<br />

flamand <strong>de</strong> Kerdévot appartenait à l'école d'Anvers ou à celle<br />

<strong>de</strong> Bruxelles, M. Destrez, conservateur <strong>de</strong>s musées, un maître<br />

autorisé el un travailleur infatigable, expose ce qui suit :<br />

« Les différences <strong>du</strong> travail entre les atelieis d'Anvers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Bruxelles ne peuvent être très gran<strong>de</strong>s, étant donné le voisinage<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux villes. Toutefois, on en relève, d'abord dans l'architecture<br />

<strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ables : Bruxelles il'a que <strong>de</strong>ux fommes, d'une simplicité<br />

rudirnentaire; Anvers a <strong>de</strong>s découpures sinueuses <strong>et</strong> délicatement<br />

fouillées, avec c<strong>et</strong>te autre particularité : le travail est<br />

surmonté <strong>de</strong> dais <strong>de</strong>ntelés, dont la (inesse semble tendre à une<br />

imitation <strong>de</strong> stalactites.<br />

Bruxelles n'a pas <strong>de</strong> marque <strong>de</strong> fabrique définitive, uniforme;<br />

à Anvers, toutes les pièces sont estampées : pour conserver le hon<br />

renom artistique <strong>de</strong> Ia cité, tout ouvrier <strong>de</strong>vait faire poinçonner<br />

ses pièces par la Chambre <strong>de</strong>s Gil<strong>de</strong>s, el à ce règlement les commerçants<br />

lena ien i avec un soin jaloux <strong>et</strong> intéressé.<br />

Bruxelles ne pro<strong>du</strong>it plus, dès les premières années <strong>du</strong> xvii<br />

siècle : Anvers, au contraire, voit à celle époque commencer sa<br />

prospérité <strong>et</strong> sa célébrité dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s arts.<br />

A Bruxelles, on néglige souvent <strong>de</strong> pol y chromer : les pièces<br />

ne sont pas une véritable sculpture : cest un trompe-l'œil qui<br />

compte sur l'eff<strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it par la perspective, l'or el les couleurs.<br />

Un procédé parfaitement particulier â ce centre <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction,<br />

c'est la représenta I ion <strong>de</strong> reliefs, d'imitations eForfrois sur plâtre<br />

<strong>et</strong> autre oi3iière, qui tombent à la longue par suite <strong>de</strong> l'humidilé.<br />

A Anvers, la polychromie est très soignée, Les œuvres se rap-<br />

f<br />

jrochant <strong>du</strong> caractère <strong>du</strong> rétable <strong>de</strong> Kerdévot se r<strong>et</strong>rouvent spêciaement<br />

dans la Campine, la Westphalie <strong>et</strong> dans les églises profanées<br />

<strong>de</strong> la Scandinavie (Danemark, particulièrement. Dans ce<br />

<strong>de</strong>rnier pays, ils sont très bien exposés, à plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres <strong>du</strong><br />

sol).<br />

Le plus beau rétable, dans la note <strong>de</strong> Kerdévot, c'est celui daté<br />

<strong>de</strong> 1493, conservé au musée <strong>du</strong> Centenaire.<br />

Après celte intéressante communication, M. Desirez, avec une<br />

courtoisie dont nous ne saurions lui savoir trop <strong>de</strong> gré, nous prom<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> s'occuper plus à fond <strong>de</strong> la question. Kl le sera en bonnes<br />

mains : j'en emporte l'espoir avec nne vive gratitu<strong>de</strong>. • A. F.<br />

<strong>Quimper</strong> (chapelle <strong>de</strong>s fonts baptismaux.)<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 675 -<br />

*<br />

KERFKUNTEDN. — Le dimanche, 24 Octobre 1852, Mgr Graveran<br />

bénissait, à côté dè l'église <strong>de</strong> Kerfeunleun, nne maison qne M" 0 <strong>de</strong><br />

Bois-Jaffry venait d'élever pour les Sœurs, qui, grâce à sa générosité,<br />

donneraient le soulagement aux mala<strong>de</strong>s, el l'instruction<br />

aux p<strong>et</strong>ites filles <strong>de</strong> la paroisse. Les religieuses choisies par elle,<br />

pour ces <strong>de</strong>ux œuvres <strong>de</strong> charité, étaient les Filles <strong>du</strong> Saint-Esprit.<br />

Le local <strong>de</strong>stiné à la classe fui hien vite insuffisant ; une annexe fut"<br />

donc construite par la Supérieure, Sœur Sainl-Gabriel, déjà aidée<br />

par l'excellente religieuse qui <strong>de</strong>vait lui succé<strong>de</strong>r, Sœur Onésime.<br />

Ces <strong>de</strong>ux femmes, au zèle ar<strong>de</strong>nt, à la volonté forte, ont disparu,<br />

laissant d'elles plus qu'un souvenir ; si la paroisse <strong>de</strong> Kerfeunleun<br />

compte lani <strong>de</strong> mères <strong>de</strong> familles qu'on peul citer comme <strong>de</strong> vrais<br />

types <strong>de</strong> la femme chrétienne, on peut dire qu'elle le doit sur.loui<br />

aux <strong>de</strong>ux premières Supérieures <strong>de</strong> l'école paroissiale.<br />

Aujourd'hui, c'eslu ne nièce <strong>de</strong> Sœur Saint-Gabriel qui continue<br />

l'œuvre commencée <strong>de</strong>puis quarante-<strong>de</strong>ux .ans. Elevée par sa<br />

laute, <strong>et</strong> <strong>de</strong>venue ainsi.comme un enfant <strong>du</strong> pays, elle a la confiance<br />

<strong>de</strong>s mères, dont elle a été l'amie <strong>de</strong> classe, <strong>et</strong> celles-ci sont<br />

heureuses <strong>de</strong> lui con tier leurs filles, si bien qu'il n'y avait plus <strong>de</strong><br />

place pour recevoir les enfants.<br />

Mais une (elle situation ne pouvait se prolonger. A côté <strong>de</strong>s<br />

vieux murs rajeunis, <strong>de</strong> nouvelles construclions se sont élevées ;<br />

elles comprennent <strong>de</strong> belles classes, un vaste dortoir bien aéré, <strong>et</strong><br />

d'où ta vue s'étend sur le beau vallon <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Dimanche, 7 Octobre, fête <strong>du</strong> saint Rosaire, M. Gadon, Supérieur<br />

<strong>du</strong> Grand-Séminaire el vicaire général, après avoir chanté la<br />

grand'messe, venait bénir les nouveaux bâtiments ; les enfants <strong>de</strong><br />

l'école portaient sur <strong>de</strong>s brancards les crucifix el Jes statues <strong>de</strong>stinés<br />

aux nouvelles classes <strong>et</strong> au "dortoir. Ces pieuses images sont<br />

celles <strong>du</strong> Sacré-Cœur, <strong>de</strong> l'Ange Gardien, <strong>de</strong> saint Joseph <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

saint Antoine <strong>de</strong> Padoue. Pendant que le clergé parcourt les différentes<br />

salles <strong>et</strong> que le célébrant y fait les aspersions liturgiques,<br />

les musiciens <strong>du</strong> Pensionnat Sainte-Marie, qui, en bons voisins,<br />

sont venus à la fête, font entendre quelques morceaux ; j'ai fait<br />

assez souvent leur éloge pour étre dispensé d'y revenir, el je suis<br />

trop leur ami, pour avoir ici le droit <strong>de</strong> me répéter.<br />

Les cantiques alternent avec la musique, puis l'on rentre ù<br />

l'église au chant <strong>du</strong> Te Deum. Oui, il a bien sa raison d'étre, le<br />

chant <strong>de</strong> l'action <strong>de</strong> grâces. Une œuvre i mi ortanle est accomplie.<br />

Ce n'est plus, en eff<strong>et</strong>, la classe exiguë <strong>de</strong> IS52 ; dans l'ancien<br />

local nouvellement aménagé, dans la vieille cour, familiarisée<br />

avec les jojeux éhals, il y aura désormais place pour les plus<br />

pei i tes, tandis que la maison neuve e. sa belle cour appartiendront<br />

à <strong>de</strong>s personnages plus importants, puisque parmi les élèves <strong>de</strong><br />

l'école <strong>de</strong> Kerfeunleun se trouvent <strong>de</strong>s aspirantes au brev<strong>et</strong>. C'est<br />

tout un p<strong>et</strong>it momie que celte école ; on y compte, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong> 160<br />

à 180 élèves, chiffre très considérable, el bien significatif pour un<br />

établissement situé à la porte <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Pour l'agrandissemeni qui vient d'étre effectué, Madame la


- 676 -<br />

Supérieure n'a rien <strong>de</strong>mandé à la paroisse ; si quelques personnes<br />

(une surtout) ont voulu la secon<strong>de</strong>r, elles n'y ont été amenées<br />

que par leur esprit <strong>de</strong> foi <strong>et</strong> leur générosité.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Après la fête <strong>du</strong> matin, <strong>de</strong>vait se célébrer une autre fête qui,<br />

elle aussi, laissera un souvenir, ou qui, plutôt, renouvellera un<br />

souvenir tendant à s'effacer.<br />

Certains voudraient montrer la philantropie comme une invention<br />

<strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes ; nous voulons bien l'adm<strong>et</strong>tre, mais à<br />

une condition : c'est qu'on nous concè<strong>de</strong> que la philantropie est<br />

une mauvaise contrefaçon <strong>de</strong> la charité !<br />

Les siècles chrétiens savaient ce qui est dû aux pauvres, qui<br />

sont les amis <strong>de</strong> Jésus-i-h ri si; aussi ont-ils travaillé à soulager<br />

toutes les misères, <strong>et</strong> c'est pourquoi nous voyons qu'au Moyen-Age<br />

la ville <strong>de</strong> Ou im per possédai i quatre hôpitaux. Les dates <strong>de</strong> leurs<br />

fondations ne nous sont pas connues, mais le plus ancien était, à<br />

coup sûr, bien antérieur à 1239 ; les anciens actes l'appellent<br />

Hôtel-Dieu, el disent formellement qu'il était <strong>de</strong> création ecclésiastique.<br />

En 1431, le grand évêque Bertrand <strong>de</strong> Rosma<strong>de</strong>c fondait<br />

l'institution <strong>de</strong> V Aumônerie, dans le vrai sens <strong>du</strong> mot, <strong>et</strong> dotait les<br />

quatre hôpitaux déjà existants. Ils portaien! les noms : 1° <strong>de</strong><br />

Sainte-Catherine; 2*<strong>de</strong> Saint-Antoine; 3" <strong>de</strong> Saint-Julien; 5° <strong>de</strong><br />

Sain t-Y ves.<br />

Les bâtiments <strong>du</strong> premier constituent aujourd'hui non plus un<br />

Hôtel-Dieu, mais ta Préfecture ; le second a été transformé en prison<br />

f l'Arrestation), entre le Lycée, la PJace-aux-Béles el la rue Le<br />

Normand ; le troisième entre le Pont-Firmin <strong>et</strong> la vielle route <strong>de</strong><br />

Concarneau ; le quatrième près <strong>du</strong> Manoir <strong>du</strong> Parc ; il était donc<br />

en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong> territoire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, el sur la paroisse <strong>de</strong> Kerfeunteun.<br />

Sainte-Catherine <strong>et</strong> Saint-Antoine subsislèrent jusqu'à la Révolution<br />

; ces <strong>de</strong>ux maisons avaient <strong>de</strong>s revenus assez considérables,<br />

mais pas toujours suffisants, surtout en temps <strong>de</strong> guerre, quand,<br />

avec les vieillards, les orphelins <strong>et</strong> les mala<strong>de</strong>s, il fallait encore<br />

soigner les soldats blessés. Quant aux hôpitaux <strong>de</strong> Saint-Julien <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Saint-Yves, leurs revenus étaient peu <strong>de</strong> chose.<br />

En 1636, ies bâtiments <strong>de</strong> Saint-Julien furent incendiés;<br />

l'évêque était alors René <strong>du</strong> Lou<strong>et</strong>; il songea à une reconstruction,<br />

mais « les nobles bourgeois <strong>et</strong> habilants <strong>de</strong> celle ville <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> lui représentèrent que dès longtemps il n'y avoit auchun<br />

pauvre dans les hospitaux <strong>de</strong> Saincl-Yves el <strong>de</strong> Sai nei-Jul lien <strong>et</strong><br />

que le peu <strong>de</strong> revenu qu'il y avoit dans l'un el dans l'autre n'estoit<br />

suffisant pour l'entr<strong>et</strong>enement d'aucun pauvre, el le prièrent<br />

d'annexer le revenu <strong>de</strong>s dils hôpitaux; savoir, celui <strong>de</strong> Sainct-<br />

Yves à celui <strong>de</strong> Sainct-Antoine, el cellui <strong>de</strong> Sainct-Jullien à l'hospital<br />

<strong>de</strong> Sainte-Catherine. »<br />

On ignore â quelle époque ont disparu les bâtiments <strong>de</strong> l'hôpital<br />

; la chapelle était p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> n'avait rien <strong>de</strong> remarquable ; trans-<br />

• ~ 677 -<br />

formée <strong>de</strong>puis un certain lemps en maison particulière, elle fut<br />

ven<strong>du</strong>e, avec son cou rti I, le 27 Floréal, an IlI (16 Mai 1795), pour<br />

b somme <strong>de</strong> 225 I. 12 s. 6 d., c'esi-à-dire 1 fr. 15, si l'on se souvient<br />

que la valeur <strong>de</strong>s assignats était le 1/200- <strong>de</strong> la valeur monétaire.<br />

L**s terrains qui dépendaient <strong>de</strong> l'hôpital, <strong>et</strong> dont le loyer<br />

s'élevait, dans les <strong>de</strong>rniers temps, à près <strong>de</strong> 400 francs, ont été,<br />

le 15 Mai 187H, aliénés, moyennant 10,000 francs. Aujourd'hui, •<br />

ils sont traversés par la voie "terrée <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> à Ponl-l'Abbé (li.<br />

M. Linguinou, recteur <strong>de</strong> Kerfeunteun, a donc voulu faire<br />

revivre le souvenir <strong>de</strong> la vieille maison hospitalière qui, <strong>du</strong> xtv e<br />

au xvii* siècle, a secouru bien <strong>de</strong>s misères, eL aussi la mémoire**<br />

<strong>du</strong> Sainl qui lui avait donné son nom. Comme a Tréquéféiec,<br />

comme à Missilien, il'a donc élevé ici une croix ; il y a placé un<br />

<strong>de</strong> ces vieux crucifix <strong>de</strong>vant lesquels ont prié Dom Michel Le No-bl<strong>et</strong>z<br />

el le Père Julien Maunoir ; enfin, il a érigé, au pied <strong>de</strong> celte<br />

nouvelle croix, une .statue <strong>de</strong> sainl Yves, le père <strong>et</strong> l'avocat <strong>de</strong>s<br />

pauvres. Et c'est pourquoi, dimanche, après vêpres, une longue<br />

procession parlai t dn bourg <strong>de</strong> K<strong>et</strong>feuntenn ; tonte ia paroisse<br />

était là. Le chemin est charmanl, bien ombragé en plusieurs<br />

endroits, si bien qu'on se croirait à la Troménie, si Ton entendait<br />

les fifres <strong>et</strong> les tambours. Je ne crains pas d'exagérer, en disant<br />

que, auprès <strong>de</strong> la croix, déjà planlée, plusieurs milliers <strong>de</strong> Qui m pérois<br />

atten<strong>de</strong>nt l'arrivée <strong>du</strong> cortège ; un profond recueillement<br />

règne dans celle foule <strong>et</strong> l'émotion se tra<strong>du</strong>it visiblement, qnand<br />

passe le grand crucifix.<br />

Du milieu <strong>de</strong> la multitu<strong>de</strong>, s'élèvent les croix <strong>et</strong> les bannières,<br />

celles-ci portent les images <strong>de</strong>s différents Patrons qui veillent sur<br />

les quartiers <strong>de</strong> la paroisse : la Mère <strong>de</strong> Dieu, saint Pierre <strong>de</strong><br />

Cuzon, sainl Hervé, sainl Yves, tuais aussi le patron <strong>de</strong> toute la<br />

famille diocésaine, noire glorieux sainl Corentin. Ces bannières<br />

sont toutes neuves, <strong>de</strong>ux sont plus gran<strong>de</strong>s que les au i res, parce<br />

qu'elles sont portées par <strong>de</strong>s mains plus robustes ; elles sont plus<br />

riches aussi ; tout cela est d'un merveilleux eff<strong>et</strong>, sous ce beau<br />

soleil d'Octobre.<br />

Le matin, M. Coat, cnré-a


- 678 -<br />

hauteurs <strong>du</strong> Pichery ou sur ta place <strong>du</strong> Marché-aux-Bêles, enau<br />

les Novices <strong>de</strong>s Frères, dans la cour <strong>et</strong> les jardins <strong>de</strong> leur communauté-<br />

s'associaient pieusement à l'érection <strong>de</strong> celle nouvelle<br />

croix, qui donnera lieu, nons en sommes sûr, à bien <strong>de</strong>s soles <strong>de</strong><br />

foi, <strong>de</strong> reconnaissance el d'amour.<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (unité),<br />

Nos catéchumènes sont astreints, ions, à une épreuve <strong>de</strong> quatre<br />

années. Sont-ils sur le point <strong>de</strong> loucher au terme désiré - iU<br />

sont présentés par leurs chefs respeclifs à un premier examen<br />

dans lequel ils doivent répondre imperturbablement à toutes les<br />

questions <strong>du</strong> caiêchistne <strong>de</strong>s ca I éch u mènes, renfermant onze<br />

eeons : Dieu, le> anges, l'homme, la chûte, la ré<strong>de</strong>mption le<br />

baptème, la gràce <strong>et</strong> Ja prière, l'église, les Verlus théologales, les<br />

comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> les lins <strong>de</strong>rnières.<br />

Ceux qui satisfont à c<strong>et</strong> examen sont admis au catéchisme <strong>du</strong><br />

matin <strong>et</strong> s'appellent « choisis <strong>du</strong> malin. > Ce cours <strong>de</strong> catéchisme<br />

est <strong>de</strong> trois mois e» est donné, tous les matins, <strong>de</strong> 8 à 9 heures<br />

par lon servileur.<br />

Au bout <strong>de</strong> i rots mois, i les choisis <strong>du</strong> malin J passent un<br />

second examen, dans lequel ils doivent rendre raison <strong>de</strong> toutes les<br />

vernes qui leur ont été expliquées. C'est l'examen le plus sérieux -<br />

plusieurs en sortent obesi Joannes ut ante!<br />

Les élus, à l'issue <strong>de</strong> c<strong>et</strong> examen, rentrent au catéchisme <strong>du</strong><br />

soir, dans lequel on leur explique les sacrements <strong>et</strong> les comman<strong>de</strong>ments<br />

<strong>de</strong> l'Eglise. Ce catéchisme <strong>du</strong> soir <strong>du</strong>re encore iroismois.<br />

Arrive enfin le jour <strong>de</strong>s examens pour l'admission au baptême.<br />

jour <strong>de</strong> joie ineffable pour les uns, <strong>de</strong> tristesse profon<strong>de</strong> pour les<br />

autres! Ali ! il faudrait voir Jes matinées bruyantes dans lesquelles<br />

se lont Jes admissions au baptéme ! C'est plaisir <strong>de</strong> voir la joie<br />

folle <strong>de</strong> ces braves noirs, quand ou leiu dit : i Tel jour, lu seras fait<br />

eufant<strong>de</strong> Dieu, ton nom est un lel. i Ils sautent, ils dansent, ils<br />

gamba<strong>de</strong>nt, ils brûlent <strong>de</strong> la poudre, ils s'embrassent, ils se félicitent,<br />

ils maudissent tous ies diables qu'ils oni adorés autrefois !<br />

Quand ils se présentent à l'examen, on les voit se recueillir à<br />

la porte, faire le signe <strong>de</strong> Ia croix, puis s'avancer avec assurance<br />

ea ayant l'air <strong>de</strong> se dire : ln hoc signa vinces ! Sont-ils reçus,<br />

c est (out <strong>de</strong> suite une parole <strong>de</strong> reconnaissance envers la Sainte<br />

Vierge : < tiîkira Mana ambed<strong>de</strong>, disent-ils, le Vierge Marie m'a<br />

assisté, j'ai vaincu le prétre ï »<br />

Par comre, les brifa pleurent à faire pitié. Ils supplient, ils<br />

vous disent <strong>de</strong>s paroles caressâmes, ils se prosternent la face contre<br />

terre. Puis, quand ils voient que l'on passe à d'autres, sans<br />

faire plus attention à eux d'une manière apparente, ils s'agenouillent<br />

el se m<strong>et</strong>tent à plai<strong>de</strong>r. Je l'ai dit, les Bagandas sont nés avocats.<br />

• Quoi i me disait un jour une femme, iu as traversé les<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 679 -<br />

< mers <strong>et</strong> brave ses tempêtes, pour venir m'arracher aux hontes<br />

( <strong>du</strong> diable, <strong>et</strong> maintenant que je me présente à loi, ln me refui<br />

ses î Est-ce que je ne crois pas ? Esi-ce que je n'aime pas<br />

i Dieu 1 Est-ce que je fais encore le mal ? Ah ! tu n'y étais pas,<br />

« lorsque pour la Religion persécutée je mangeais l'herbe <strong>de</strong> nos<br />

i forêts <strong>et</strong> <strong>de</strong> nos montagnes î * — Devant <strong>de</strong> telles paroles, [es<br />

larmes vous cou Ien i <strong>de</strong>s yeux <strong>et</strong> on ne sait plus que faire. Très<br />

souvent, à la suite <strong>de</strong> scènes semblables, je passe ma soirée à les<br />

insliuire en particulier <strong>et</strong> je finis par me laisser désarmer.<br />

A côté <strong>de</strong> l'instruction <strong>de</strong>s caléchnmène?r enfants ou hommes<br />

arrivés à l'à^e mûr, il y a encore l'œuvre <strong>de</strong>s vieux, <strong>de</strong>s anlw<br />

quilés toutes couvertes <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>s. Ce sont <strong>de</strong> pauvres gens, incapables<br />

désormais d'une seule réflexion. On s'assied avec eux, on leur<br />

cause, on écoule leurs proverbes, on Ieur passe une pipe <strong>de</strong> tabac,<br />

el eo mème temps, sous forme <strong>de</strong> conversation badine, on leur<br />

coule dans l'âme les vérités les plus nécessaires. Sur le moment,<br />

ces pauvres intelligences s'ouvrenl, r<strong>et</strong>iennent quelque chose;<br />

mais, le len<strong>de</strong>main, plus rieu. Cependant il y a bonne volonté<br />

chez eux, ar<strong>de</strong>nt désir <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir enfants <strong>de</strong> Dieu, bon el clément<br />

pour lésâmes <strong>de</strong> bonne intention.<br />

Aussi bien, nous sommes beaucoup plus coulants pour eux. Du<br />

reste, ces pauvres gens son! incapables <strong>de</strong> pécher dorénavant:<br />

Talitim est regnum ctrlorum. Quelle simplicité dans ces vieilles<br />

négresses, quelle naïv<strong>et</strong>é ! Quand on leur donne le baptême, il<br />

faut leur faire les interrogations en latin, contrairement à ce qu'il<br />

nous est permis défaire pour les aulr.es ad alles. Si vous les interrogez<br />

en leur langue, vous ne finissez plus. * Renonces-lu au Diable?<br />

à ses pompes ? à ses œuvres? * — < Si je renonce au Diable !<br />

Mais combien <strong>de</strong> fois ne m'as-tu. pas d il que c'est un révolté contre<br />

Dieu ? Est-ce que je ne l'écoute pas, loi mon Père, toi qui m'as<br />

en fa n lé ! Est-ce que j'ai un pol-à-eau dans Ie cerveau ? Si je<br />

renonce au Diable! Oh ï mon p<strong>et</strong>it frère, comment peux-lu me<br />

faire <strong>de</strong> telles questions, elc I » Ce n'est pas trop mal parler, —<br />

11 u'en penses-1 u ? — pour <strong>de</strong>s négresses, qui sont à peine capables<br />

<strong>de</strong> se souvenir, pendant un jour, <strong>du</strong> mystère <strong>de</strong> la Sainte-Trinité.<br />

*<br />

* *<br />

J'ai fini, mon trés cher frère. J'aurais pu le dire encore un<br />

mol sur nos espérances pour l'avenir ; ce sera pour plus lard, si<br />

Dieu me prête, vie, ce que j'espère bien ; car, au momenl où je<br />

trace ces lignes, ma santé e>t assez bonne. Je dis < assez bonne J,<br />

vu que dans ce pays-ci, on est toujours,;» l'égard <strong>de</strong> la mort,comme<br />

l'oiseau sur la brauche. Aussi, le reveriai-je jamais plus, comme<br />

tu le désires?.,. Ce serait une faveur q ue j e n'ose espérer. D'ailleurs,<br />

si je <strong>de</strong>vais qui tier mes chers noirs, ce sérail pour moi un déchirement<br />

<strong>de</strong> cœur, pareil a celui que j'éprouvais en le quittant, il y<br />

a bien quelque dix ans, à la gare <strong>de</strong> Saint-Pol. Donc, à la volonté<br />

<strong>de</strong> Dieu! Ce qui importe surtout pour un Missionnaire, c'est <strong>de</strong>


- 678 -<br />

hauteurs <strong>du</strong> Pichery ou sur la place <strong>du</strong> Marché-aux-Bôtes, enfin<br />

ies .Novices <strong>de</strong>s Frères, dans la cour <strong>et</strong> les jardins <strong>de</strong> leur communauté,<br />

s'associaient pieusement à l'érection <strong>de</strong> celle nouvelle<br />

croix, qui donnera lieu, nous en sommes sûr, à bien <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong><br />

foi, <strong>de</strong> reconnaissance el d'amour.<br />

Au centre <strong>de</strong> l'Afrique (suite).<br />

Nos caiéchumènes sont aslreinis, tous, k une épreuve <strong>de</strong> quatre<br />

années Sont-ils sur le point <strong>de</strong> loucher au terme désiré : ils<br />

sont présentés par leurs chefs respectifs à un premier examen<br />

dans lequel ils doivent répondre imperturbablement à toutes les<br />

queslions <strong>du</strong> catéchisme <strong>de</strong>s catéchumènes, renfermant onze<br />

leçons : Dieu, tes anpes, l'homme, la chine, la ré<strong>de</strong>mption le<br />

baptéme, ta grâce el la prière, l'église, les Verius théologales, les<br />

comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> les lins <strong>de</strong>rnières.<br />

Ceux qui satisfont à cel examen sont admis au catéchisme <strong>du</strong><br />

matin el s'appellent < choisis <strong>du</strong> malin. > Ce cours <strong>de</strong> catéchisme<br />

est <strong>de</strong> trois mois el est donné, tous les matins, <strong>de</strong> 8 à «J heures<br />

par ton servileur.<br />

Au bout <strong>de</strong> trois mois, • les choisis <strong>du</strong> malin i passent un<br />

second examen, dans lequel ils doivent rendre raison <strong>de</strong> toutes les<br />

vérités qui leur ont élé expliquées. C^esl l'examen le plus sérieux •<br />

plusieurs en sortent obesi Joannes ai ante !<br />

Les élus, à l'issue <strong>de</strong> c<strong>et</strong> examen, rentrent au catéchisme <strong>du</strong><br />

soir, dans lequel on leur explique les sacrements <strong>et</strong> Jes comman<strong>de</strong>ments<br />

<strong>de</strong> l'Eglise. Ce catéchisme <strong>du</strong> soir <strong>du</strong>re encore trois mois.<br />

Arrive enim ie jour <strong>de</strong>s examens pour l'admission au baptême,<br />

jour <strong>de</strong> joie inelTahle pour les uns, <strong>de</strong> tristesse profon<strong>de</strong> pour les<br />

autres! Ah! il faudrait voir les matinées bruyantes dans lesquelles<br />

se font Ies admissions au baptème ! C'est plaisir <strong>de</strong> voir Ja joie<br />

folle <strong>de</strong> ces braves noirs, quand on Ièm dit:. Tel jour-iu seras fait<br />

enfant <strong>de</strong> Dieu, ton nom est nn lel. • Ils sautent, ils dansent, ils<br />

gamba<strong>de</strong>nt, ils brûlent <strong>de</strong> la poudre, ils s'embrassent, ils se félicitent,<br />

ils maudissent lous les diables qu'ils oni adorés autrefois !<br />

Quand ils se présentent à l'examen, on les voit se recueillir à<br />

la porte, faire le signe <strong>de</strong> la croix, puis s'avancer avec assurance<br />

en ayant l'air <strong>de</strong> se dire : In hoc signo vinces .' Sont-ils reçus,<br />

cest tout <strong>de</strong> suite une parole <strong>de</strong> reconnaissance envers la Sainte<br />

vierge : i fhktra Varia amhed<strong>de</strong>, disent-ils, le Vierge Marie m'a<br />

assisté, j'ai vaincu le prétre! «<br />

Par contre, Ies brtilês pleurent â faire pitié. Ils supplient, ils<br />

vous disent <strong>de</strong>s paroles caressantes, ils se prosternent la face contre<br />

ierre. Puis, quand ils voient que l'on passe à d'autres, sans<br />

faire plus attention à eux d'une manière apparente, ils s'agenouillent<br />

el se m<strong>et</strong>tent à plai<strong>de</strong>r. Je l'ai dit, les Bagandas sont nés avocats.<br />

i Quoi I me disait un jour une femme, iu as traversé les<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 679 -<br />

« mers <strong>et</strong> brave ses tempêtes, pour venir m'arracher aux hontes<br />

« <strong>du</strong> diable, <strong>et</strong> maintenant que je me présente à toi, ln me refu-<br />

• ses 1 Est-ce que je ne crois pas ? Es-l-ce que je n'aime pas<br />

i Dieu? Est-ce que je fais encore le mal ? Ali ! lu n'y élais pas,<br />

* lorsque pour la Religion persécutée je mangeais l'herbe <strong>de</strong> nos<br />

i forêts el <strong>de</strong> nos montagnes ! i — Devant <strong>de</strong> telles paroles, les<br />

larmes vous coulent <strong>de</strong>s jeux el on ne saiL plus que faire. Très<br />

souvent, à la suite <strong>de</strong> scènes semblables, je passe ma soirée à les<br />

insliuire en particulier <strong>et</strong> je finis par me laisser désarmer.<br />

A colé <strong>de</strong> l'instruction <strong>de</strong>s catéchumènes, enfants ou hommes<br />

arrivés à Pafe mûr, il y a encore l'œuvre <strong>de</strong>s vieux, <strong>de</strong>s antiquités<br />

toutes couvertes <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>s. Ce sont <strong>de</strong> pauvres ^ens, incapables<br />

désormais d'une seule réflexion. On s'assied avec eux, on leur<br />

cause, ou écoute leurs proverbes, un leur passe une pipe <strong>de</strong> tabac,<br />

<strong>et</strong> en mème^ temps, sous forme <strong>de</strong> conversation badine, on leur<br />

coule dans l'âme les vérités les plus nécessaires. Sur le moment,<br />

ces pauvres intelligences s'ouvrent, r<strong>et</strong>iennent quelque chose;<br />

mais, le len<strong>de</strong>main, plus rien. Cependant il y a bonne volonté<br />

chez eux, ar<strong>de</strong>nt désir <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir enfants <strong>de</strong> Dieu, bon <strong>et</strong> clément<br />

pour les âmes <strong>de</strong> bonue intention.<br />

Aussi bien, nous sommes beaucoup plus coulants pour eux. Du<br />

reste, ces pauvres gens sont incapables <strong>de</strong> pécher dorénavant ;<br />

la li u m est reg n urn c œ Ior urn. Quelle simplicité dans ces vieilles<br />

négresses, quelle naïv<strong>et</strong>é ! Quand on leur donne le baptème, il<br />

faut leur faire les interrogations eu latin, contrairement à ce qu'il<br />

nous est permis <strong>de</strong> faire pour les autres a<strong>du</strong>ltes. Si vous les interrogez<br />

en leur langue, vous ne finissez plus, « Renonces-to au Diable?<br />

à ses pompes? à ses œuvres? * —


- 680 -<br />

savoir mépriser les faveurs, môme celle <strong>de</strong> revoir les siens «i «f<strong>et</strong>.*<br />

jamais reculer <strong>de</strong>vant ancune peine! Bien à toi, ,essiens ' eL<strong>de</strong>oe<br />

FIN.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

SIMON MOULLEC,<br />

<strong>du</strong> la Société <strong>de</strong>s Pèrus-Blancs,<br />

Missionnaire dans l'Ouganda<br />

LES MISSIONNAIRES nu CARDINAL VAUOHAN DANS L'OurANnt<br />

ÏÏa^i ^hevéque <strong>de</strong> ^iminste^^ foSorlt<br />

supei ieur général d une congrégation <strong>de</strong> missionnaires a inhume<br />

à celle <strong>de</strong> feu ie confinai Lavigerie. C'est unecongréS nfi<br />

S*" 6 . •»" P^ialemeol composée «ÎBKlXlfi<br />

ï & n T V I S ^ Ù > T T S3ls > *»»»*. <strong>de</strong> Chinois? S.<br />

t^vïï ' — EIe porte le nom <strong>de</strong> Société <strong>de</strong> Saint-Jo^enh <strong>et</strong><br />

"elle Man<strong>de</strong> C,Pemenl ^<br />

leS lnÔe& glaises<br />

<strong>et</strong> dans la Nouonv^K!?<br />

?-1 nouveaB c . ham P <strong>de</strong> ,a, - e -r apostolique lui est<br />

mains ', An r^ e,erre ? P, le gouvernement <strong>de</strong> l'Ouganda ^n<br />

S i s cLZ HÏÏ Pr in .-'f«'e <strong>de</strong>s difficultés soulevées* parles<br />

Anglais contre les missionnaires catholiques, dans ces Darain<br />

équuirnnx, était que ces missionnaires a D pa .lena i en ta ffr<br />

gregat.cn <strong>de</strong>s Pères blancs, <strong>et</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre cn gn, t que e P?r"â<br />

blancs, en propageant le catholicisme, ne fissenten méme tem n^<br />

u iiicuitt, mgr i.mnhar, le supérieur général aclnel <strong>de</strong>s Péros<br />

« YE'.W 0 . ïisile a M * r V --P h - n . * Londre', 0 "nuée passée<br />

el à la suite <strong>de</strong> leurs pourparlers, l'affaire est menée à bonne fin'<br />

La Propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rome a dés-né la Société rtitin.wl/<br />

pour occuper une considérable piînie <strong>de</strong> S^nda, enn S e<br />

Ainsi, le catholicisme sera prêche en Ouganda naniellpmAnr<br />

Sa^f,-ZSr naireS angl8iS 6l l»"W^"ftrïÏÏ& 1<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Rol V:- ~1. Sur ,e désir <strong>du</strong> Saint-Père, communioué aux com<br />

JETES? «^««-i el -- P-r l'intermtVli ire <strong>de</strong>s c ire, ie4ctiîs"<br />

aux fidèles les plus îervents, <strong>de</strong>s prières spéciales sont fâite^ sur'<br />

tout pendant le mois <strong>du</strong> Rosaire, afin d'obien qu'il JlaKil"'n eu<br />

par .n.ercess.on <strong>de</strong> Celle qui a triomphé <strong>de</strong> tou es P e hérésTe,'<br />

Aœ^eff<strong>et</strong>' " n " e IS" h ?«T? e »• M-- dissi<strong>de</strong>ntes d'Orient! '<br />

d'atord PnuB'cB^,r éUni ° n ,m P°. rla -ie, dont ia mrinalion a été<br />

wbïïiïffi1i. 1MB au sujel <strong>de</strong> ,ac|uelle , J uel, î-- s - e - ille -<br />

puwient maintenant <strong>de</strong>s renseignements, se prépare au Valiean<br />

9<br />

- 681 -<br />

•<br />

Du 15 au 20 Ociobre, le Pape prési<strong>de</strong>ra un Congrès composé<br />

melchile; Azarian <strong>du</strong> Rue arménien <strong>et</strong> Benni, <strong>du</strong> Rite svriaque<br />

S. Em. le cardinal Langénieux sera présent<br />

H<br />

Tout ce qu'on annonce <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s qui y seront traités est prématuré<br />

; mais ce qui indique bien l'iniporiance <strong>de</strong> celte assemmen\°ar<br />

le Pa CeSL pre "- itre <strong>de</strong> °* 11 * nature - P^idée directe.<br />

* *<br />

Le BdWrfw <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Reims, que nous avons lieu ile croire<br />

bien renseigné, raconte ce détail, bien touchant pour nous Fratf-<br />

Ça 15 :<br />

t Dans l'endroit.le plus mystérieux <strong>et</strong> le plus poétique <strong>du</strong><br />

Valiean, s élève nne imitation <strong>de</strong> la Grotte <strong>de</strong> Massabielle Dans<br />

excavation <strong>du</strong> roche r,, rayonne une statue <strong>de</strong> Noire-Dame <strong>de</strong><br />

Lour<strong>de</strong>s Le Saint Pere se fait transporter é la Grolle, pour v réciter<br />

le chapel<strong>et</strong>, el se plait à amuser lui-même les (leurs aui<br />

croissent aut alentours. Comme un Cardinal lui <strong>de</strong>mandait pour<br />

quel motif il préférait cel endroit, <strong>Léon</strong> XIII «épondit «Je l'aime<br />

car c'est mon coin <strong>de</strong> France, i F '<br />

F<strong>et</strong>e <strong>de</strong> la medaille miraculeuse. - Le culte <strong>de</strong>s<br />

fi<strong>de</strong> es pour la medaille miraculeuse vient d'étre sanciionné par<br />

I autorité <strong>de</strong> a sainte eglise, qui a instilué en faveur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>votion une fête, comme il en existait déjà en l'honneur <strong>du</strong> saint<br />

Rosaire <strong>et</strong> <strong>du</strong> scapulaire <strong>du</strong> Monl-Carmel. La nouvelle fête porte<br />

le nom <strong>de</strong> « la Manifestation <strong>de</strong> l'Immaculée Vierge Marie par la<br />

médaille miraculeuse, i<br />

On sait que c'est en France qu'a eu lieu c<strong>et</strong>te manifestation. La<br />

1res bainle-Vierge apparut à une jeune novice <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la<br />

Lhanlé, dans la chapelle <strong>de</strong> leur maison-mère <strong>de</strong> Ia rue <strong>du</strong> Bac à<br />

Pans, en 1830, el lui ordonna <strong>de</strong> faire frapper la médaille <strong>de</strong><br />

llmmaculée-Concepiion, telle qu'elle est aujourd'hui universellement<br />

répan<strong>du</strong>e. Celle médaille fui, dès Ie début, l'instrument <strong>de</strong><br />

faveurs si nombreuses, qu'on lui attribua la dénomination <strong>de</strong><br />

medaille miraculeuse.<br />

Celle fête, dont l'insliiution a été sollicitée par le Supérieur<br />

général <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Chanté, a été accordée pour les <strong>de</strong>ux familles<br />

religieuses <strong>de</strong> sainl Vincenl-<strong>de</strong>-Paul ; mais il est dit, dans l'office<br />

Un-méme, qu'elle sera concédée à tous les diocèses <strong>et</strong> à toutes les<br />

communautés religieuses qui en feront la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle est fixée<br />

au 27 Novembre, anniversaire <strong>de</strong> la révélation <strong>de</strong> la médaille<br />

miraculeuse.<br />

Un in<strong>du</strong>li accor<strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> dire la messe propre <strong>de</strong> la fêle<br />

a tout prétre qui célèbre, le 27 Novembre, dans une chapelle ou<br />

oratoire <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Charité (7 Novembre <strong>1894</strong>).<br />

Une in<strong>du</strong>lgence plénière est accordée à lous Ies fidtMes qui ce<br />

jour-là, visiteront une église <strong>de</strong>s missionnaires <strong>de</strong> saint Vtncentue-Paul<br />

ou <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Charité (24 Août <strong>1894</strong>)<br />

F


- 682 -<br />

Les leçons <strong>de</strong> matines <strong>de</strong> l'office approuvé par le Sainl-Siè.<br />

rapportent les origines <strong>de</strong> la dévotion, comme nons venons <strong>de</strong> IP«<br />

résumer <strong>et</strong> citent, enlre autres merveilles, opérées par la vertu <strong>de</strong><br />

la medaille tmracu ens* la conversion d'Alphonse Ratisbonne, dans<br />

I église <strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong>lle Frotte, i Rome, en 1842.<br />

Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. - Ii v a <strong>de</strong>s «ens oui «<br />

croient dispensés <strong>de</strong> croire aux faits merveilleux <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s<br />

quand Us oni <strong>du</strong> que ce ne som pas <strong>de</strong>s dogmes, <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong><br />

n^° n Fl 1 !f ur •' é -' ondr . e : l'existence <strong>de</strong> Constantinople <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Pékin n est révoquée en doute par personne, el pourtant elle n'est<br />

pas un dogme ni un article <strong>de</strong> foi ; en dou la n I <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong> re<br />

capitales on ne serait pas hérétique, on serait simplement absur<strong>de</strong><br />

De meme, ceux qui douleraienl <strong>de</strong>s apparitions ou <strong>de</strong>s ondion<br />

<strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s ne pécheraient pas directement contre la foi, mais ji<br />

pécheraient contre le sens commun, ce qui est déjà bien assez<br />

Pour un homme raisonnable, en eff<strong>et</strong>, les événements <strong>de</strong> LonVd»<br />

sont démontrés autant que l'existence <strong>de</strong> Constantinople el <strong>de</strong><br />

ln - (Semaine <strong>de</strong> Toulouse.)<br />

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Mim I fci.HCo.AMB UultediiWpUul<strong>et</strong>; a'»» l/S«oltr. - Ph-GUICHARD, I Besançon ^DouuI>


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- 686 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Avis» —- Messieurs les Curés <strong>et</strong> Recteur* qui aurat;<br />

<strong>de</strong>s modifications à apporter aux Registres <strong>de</strong> leurs paroi*.<br />

ses, ainsi qu'au nombre <strong>de</strong>s Urdos, sont priés <strong>de</strong> vouloir<br />

bien en donner avis, au plus tôt, à l'Imprimerie <strong>de</strong><br />

V Evêché.<br />

— Les Abonnés à la Semaine religieuse qui n'ont<br />

pas encore soldé le prix <strong>de</strong> leur abonnement, recevront<br />

incessamment une traite postale, augmentée <strong>de</strong> o fr. to<br />

pour frais <strong>de</strong> recouvrement.<br />

La Prédication.<br />

Sur l'ordre <strong>de</strong> S. S. <strong>Léon</strong> Xiii, la S. Congrégation <strong>de</strong>s Evêques<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Réguliers a adressé aux Evéques d'Italie <strong>et</strong> aux Supérieurs<br />

<strong>de</strong>s Ordres el Congrégations religieuses une leure sur la<br />

< prédication i. Vu le manque d'espace, nous avons dû rem<strong>et</strong>tre<br />

la publication <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pièce iinporiante, qui n'a rien per<strong>du</strong> <strong>de</strong><br />

son actualité. Ecrire au nom <strong>et</strong> par l'ordre <strong>du</strong> Souverain Pontife<br />

elle ne s'adresse pas seulement à l'Italie, mais i ses prescriptions<br />

<strong>et</strong> ses conseils conviennent également à tous les pays el à tous les<br />

temps (1). »<br />

Ajoutons qne ces instructions s'adressent aux fidèles aussi bien<br />

qu au clergé. Si certains prédicateurs oui à réformer leur maniere<br />

<strong>de</strong> prêcher, certains fidèles ont a réformer leur goût, el à ne pas<br />

déclarer insipi<strong>de</strong> la prédication pure <strong>et</strong> simple <strong>du</strong> dogme <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ia<br />

morale.<br />

N. T. S. l', le Pape <strong>Léon</strong> XIII, qui a si gran<strong>de</strong>ment à cœur Ie ministere<br />

apostolique <strong>de</strong> la prédication, comme étant si nécessaire, surtout<br />

aux temps présenls, pour la bonne formation <strong>du</strong> peuple chrétien est<br />

venu à savoir, non sans en éprouver une gran<strong>de</strong> douleur, que, d.ns ia<br />

maniere d annoneer la parole divine, il s'est intro<strong>du</strong>it, <strong>de</strong>puis quelque<br />

temps, certains graves abus, qui font souvent mépriser la préd i c a Lion<br />

d aujourd hui, ou la ren<strong>de</strong>nt au moins stérile <strong>et</strong> infructueuse. Pour ce<br />

motif, suivant Ies traces <strong>de</strong> ses prédécesseurs (•>), ji a ordonné à celte<br />

Sacrée-Congrégation <strong>de</strong>s Evêques el Réguliers <strong>de</strong> s'adresser aux Ordinaires<br />

d Habe el aux Supérieurs généraux <strong>de</strong>s Ordres réguliers pour<br />

exciter leur vigilance <strong>et</strong> leur zèle à porter remè<strong>de</strong>, autant qu'il est possible,a<br />

ces désordres, <strong>et</strong> à les faire disparaitre entièrement<br />

Obéissant donc aux augustes comman<strong>de</strong>ments <strong>du</strong> Saint-Père, celte<br />

S. Congregation m<strong>et</strong> sous les yeux <strong>de</strong>s Rmes Ordinaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s chefs<br />

(1) L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> S.Em. Ie Cardinal Vcrga, Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> la S. Congrégation, à Mgr<br />

1 Archevêque <strong>de</strong> Bourges, 13 Septembre,<br />

(i) Entre autres, Clément S, innocent XI, Innocent XII, Bonot t HU, tantôt<br />

pai- actes pontificaux, tantôt par le moyen <strong>de</strong> la Sacrée Congrégation <strong>du</strong><br />

Condie, ou <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s Evéques <strong>et</strong> Réguliers, édictèrent, selon l& besoins<br />

<strong>de</strong>s temps, <strong>de</strong> sages prescriptions concernant la prédication sacrée.<br />

- 687 -<br />

•<br />

W<br />

d'Ordres réguliers <strong>et</strong> <strong>de</strong> pieux Instituts ecclésiastiques les régies suivantes,<br />

afin qu'en toute, diligence <strong>et</strong> empressement ils en procurent l'observance.<br />

1, En premier lieu, pour ce qui concerne la qualité <strong>du</strong> prédicateur<br />

sacré, qu'ils se gar<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> jamais confier un si saint ministère à qui ne<br />

serait pas animé <strong>de</strong> vraie piété chrétienne <strong>et</strong> pénétré d'un grand amour<br />

pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, sans quoi il ne serait autre chose que<br />

ss sortans <strong>et</strong> cumbalum tinuiens (l' Con., xn, lj, i un airain son-nant<br />

<strong>et</strong> une cymbale r<strong>et</strong>entissante i,<strong>et</strong> ne pourrait jamais avoir ce véritable<br />

zèle <strong>de</strong> Ia gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>du</strong> salut <strong>de</strong>s âmes, qui doit être le seul<br />

mobile <strong>et</strong> la seule fin <strong>de</strong> la prédication évangélique. Et c<strong>et</strong>te piété<br />

chrétienne, si nécessaire aux orateurs sacrés, it faut qu'elle brille aussi,<br />

dans leur con<strong>du</strong>ite extérieure, qui ne doit jamais se trouver en contra­<br />

ct! tremen t, comme le fait observer le docteur Angélique, saint Thomas<br />

{Comment, in MatL v. ) c si l'enseignement est bon <strong>et</strong> le prédicateur<br />

mauvais, ce <strong>de</strong>rnier est lui-même une occasion <strong>de</strong> blasphème contre Ia<br />

doctrine divine. »<br />

A ta piété <strong>et</strong> à Ia vertu chrétienne doit étre jointe la science, car il<br />

est manifeste <strong>et</strong> démontré par une constante expérience que l'on a I tendrait<br />

vainement une prédication soli<strong>de</strong>, ordonnée <strong>et</strong> fructueuse, <strong>de</strong> !a<br />

part <strong>de</strong> ceux qui ne sout pas nourris <strong>de</strong> bonnes étu<strong>de</strong>s, principalement<br />

d'étu<strong>de</strong>s sacrées, <strong>et</strong> qui, confiants dans une certaine facilité naturelle <strong>de</strong><br />

parole, montent témérairement en chaire, avec peu ou pas <strong>du</strong> tout <strong>de</strong><br />

préparation. Ceux-là, d'ordinaire, ne font autre chose qué battre l'air <strong>et</strong><br />

attirer sur la parole divine, sans s'en apercevoir, le mépris <strong>et</strong> Ia dérision ;<br />

c'est pourquoi ii leur est dit justement [Os, iv, 6} : « Parce* que tu<br />

as repoussé la science, je te repousserai pour que lu n'exerces pas mon<br />

sacerdoce. ><br />

2. Après donc que le prètre aura acquis toutes les qualités que<br />

nous venons d'indiquer, ct non avant, alors seulement les Rmes évéques<br />

<strong>et</strong> les chefs <strong>de</strong>s Ordres réguliers pourront lui confier le cran d ministère<br />

<strong>de</strong> la parole divine ; mais en veillant, toutefois, à ce qu'il s'en tienne<br />

fidèlement aux matières qui sont propres à ta prédication sacrée. Or,<br />

ces matières sout indiquées par le divin Ré<strong>de</strong>mpteur là où il dît : Prasdicate<br />

evangelium (MARC, XVI, 15) ; t Prêchez l'Evangile • ; Oocenus<br />

eos servare omnia quxeumque mandavi vobis i M ATT., xxxrn, 20) ;<br />

* Enseignez-leur à gar<strong>de</strong>r ies préceptes que je vous ai donnés. * Conformément<br />

a ces paroles, le Docteur Angélique a écrit : < Les prédicateurs<br />

doivent éclairer la foi, diriger la con<strong>du</strong>ite, montrer ce qu'il faut éviter,<br />

enfin prêcher tantôt en menaçant tantôt exhortant. >El le saint Concile<br />

<strong>de</strong> Trente : (SESS. V. C. 2 dc Reform) ; •Annonçant aux hommes les<br />

vices qu'il faut fuir <strong>et</strong> Ies vertus qu'il faut pratiquer, atin d'éviter le<br />

châtiment éternel <strong>et</strong> d'obtenir la gloire céleste. •<br />

C'est ce que le Souverain Pontife Pie IX7 <strong>de</strong> sainte mémoire, a<br />

explique plus amplement encore par les paroles suivantes : « Que les<br />

prédicateurs ne se prêchent pas eux-mêmes, mais qu'ils annoncent clairement<br />

<strong>et</strong> ouvertement Jésus-Christ crucifié, Ies saints dogmes <strong>de</strong> notre<br />

religion <strong>et</strong> ses préceptes, d'après la doctrine <strong>de</strong> l'Eglise <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Pères,<br />

dans <strong>de</strong>s discours graves <strong>et</strong> éloquents : qu'ils expliquent à chacun ses<br />

<strong>de</strong>voirs, qu'ils détournent tout le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> mal, qu'ils enflamment là<br />

piélé.afin que les fi<strong>de</strong>les, dominés par la parole <strong>de</strong> Dieu, s'abstiennent<br />

<strong>du</strong> vice, pratiquent ta vertu, <strong>et</strong> ainsi évitent les peines éternelles <strong>et</strong>


----- 688 —<br />

obtiennent la gloire <strong>du</strong> ciel. » (L<strong>et</strong>tre encyclique <strong>du</strong> 9 novembre Î8k6 J<br />

Doù il ressort clairement que le symbole <strong>et</strong> le décalosue Ies com<br />

man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> Eglise el les sacrements, les vertus <strong>et</strong> Tes.vies ll<br />

<strong>de</strong>voirs propres <strong>de</strong>s diverses classes <strong>de</strong> personnes, les lins <strong>de</strong>rnières £<br />

I homme <strong>et</strong> autres vérités éternelles semblables doivent former h<br />

matière ordinaire <strong>de</strong> la prédication sacrée.<br />

3^ Mais ces très graves suj<strong>et</strong>s sont aujourd'hui indignement ùètftà*<br />

par beaucoup <strong>de</strong> prédicateurs qui, quarente* qux sua sunt, nontnï<br />

iS!£rhSS ' r Con i xm V? ); * cÈerdiam [ w g'oire <strong>et</strong> non celle <strong>de</strong><br />

Jesus-Chn.it, nst sachant bien que ce ne sont pas ces matières qui sont<br />

es plus antes à leur conquérir c<strong>et</strong>te faveur <strong>de</strong> popularité qu'ils ambitionnent<br />

les laissent entièrement <strong>de</strong> colé, principalement dans les carêmes<br />

<strong>et</strong> dans d autres occasions solennelles ; el en méme temps le nom<br />

changeant avec la chose, ils substituent aux anciens sermons un ecnre<br />

mal compris <strong>de</strong> conférences, tendant à sé<strong>du</strong>ire l'esprit <strong>et</strong> l'imagination<br />

<strong>et</strong> non plus i agir sur la volonté el à réformer les mœurs<br />

Ils ne réfléchissent pas que les prédications morales sont utiles à<br />

„w„.„, v w, „ „11V ai vu lca clu mieux ames a <strong>et</strong>re n us chastes,<br />

plus humb es, plus obéissants à l'autorité <strong>de</strong> l'Eglise auraient M<br />

par ela seul, l'esprit débutasse <strong>de</strong> mille préjugés contre la foi e plus<br />

dispose à recevoir a umière <strong>de</strong> la vérité ; par la raison que les erreu s<br />

religieuses, surtout chez les populations catholiques, ont généralement<br />

leur racine dans Ies passions <strong>du</strong> cœur plus que dans les erreurs <strong>de</strong> I es<br />

pnt, selon ce qui est écrit: Decor<strong>de</strong> aemt cogitations nlœ<br />

l>lfphemix (Math.) ; .c'est <strong>du</strong> cœur que sortent les pensées unmim,<br />

les blasphèmes. , C'est pourquoi, sur c<strong>et</strong>te parole <strong>du</strong> Psalmiste •<br />

Dixit msipiens m cor<strong>de</strong> sua : non est Deus (Ps. xm, S |.-i . , l'jnsensé<br />

a dit dans son cœur : Il n'y a pas <strong>de</strong> Dieu, , sainl Augustin "it<br />

c<strong>et</strong>te très juste remarque : . dans son cœur, <strong>et</strong> non dans son i n le11 i<br />

4. En parlant ainsi, nous ne voulons pa» condamner d'une facon<br />

absolue I usage <strong>de</strong>s conférences, lesquelles, lorsqu'elles sont bie fa Ues<br />

peuvent <strong>et</strong>re, el es aussi, en certains cas, très utiles <strong>et</strong> nécessites ati<br />

milieu <strong>de</strong> tant d'erreurs répan<strong>du</strong>es contre la Religion. Mais on doU h'aî"<br />

mr absolument <strong>de</strong> a chaire ces pompeuses dissertations quiTraitent d s<br />

suj<strong>et</strong>s plus spéculants que pratiques, plus profanes nue religieux i,li s<br />

<strong>et</strong>re à Ieur place dans 1 arène <strong>de</strong> la presse el dans les enceintes a5<br />

nuques, mais qui certainement ne conviennent pas au lic" ^"nT<br />

Quant aux conférences qui visent i, défendre la Religion <strong>de</strong>s'a i La nues<br />

nni S n S '„t? n * n,1 7' ? Sûm -l«-«-«ï««-fois nécessaires, mais c'est une Œ<br />

Sui nius ?obu él" "rtV^* * * P ? ule8 ; elle est réserv - e -«--*-»<br />

aux plus robustes Lt encore, ces puissants orateurs doivent en c<strong>et</strong>te<br />

?1!& BMr Une . gran


- 690 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimp'er <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. Leur langage, en eftei, quelque brillant qu'il soit est nécess-ir»<br />

ment HnguiHint <strong>et</strong> froid, en tant qu'il manqïe do feïi <strong>de</strong>r* S i<br />

Dieu, el est ainsi bien éloigné <strong>de</strong> la ferin dot.i^<strong>et</strong>ie parole divine r ls<br />

tevs;S<br />

riche : « Car elle<br />

\\z<br />

est vivante efficace, el plus pénétrante Ze tui<br />

h Tûf e aueini **« t a S* M<br />

t D'ailleurs, les savanLs eux-mêmes doivent reconnaître qu'il (Ms...<br />

dans les gamies Leures une éloquence admirablement nif<strong>et</strong>SfaM<br />

e digne <strong>de</strong>s plus grands sujels : c'est ce qu'Augustin a vu dalwnent «i<br />

éloquemmenl prouvé, <strong>et</strong> cc qne confirme l'expérience eile-mOme rie |i,<br />

éminents parmi les orateurs sacrés. Ceux-ci ont affirmé en nJlf,<br />

graces i Dieu, qu'ils ont do surtout leur i*pnU^ 4 |u<strong>de</strong> ,^Uu, ïï<br />

tùreZZeT " ^ ^ ' t***»®*? *>" iS^fFcrt<br />

Ce saint livre est donc Ia source principale <strong>de</strong> l'éloquence sacré*<br />

Mais ces prédicateurs mo<strong>de</strong>rnisés, au lieu <strong>de</strong> puiser leur élo.ment' li<br />

source d eau vive, s adressent, par un intolérable abus, auVoï,, * "-' S-''"<br />

r, S ï"'. im P ortem I e * Té * M *}* m. prédicateurs dont nous parlons!<br />

Ce n est pas la ce qu'ils cherchent principalement, ils sappliit..-.." ii<br />

onnes t (ii im., iv, 3), <strong>et</strong> pourvu qn'ils vo ent es églises nièine* ru<br />

ne s inquiètent pas que les âmes s'en r<strong>et</strong>ournent vi<strong>de</strong>s, oins '<br />

ne parlem jamais <strong>du</strong> péché, jamais <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong>rniè^ Jam s \L lut ll<br />

ventes tres graves qui pourraient sauver les auditeur sen les ir mie i t<br />

^ J f f n ^ ^ m «d farment ; verba R S ^ f R<br />

xxx. 10} » ils emploient une éloquence qui appartient davantage a là<br />

nts applaudissements, <strong>de</strong>ja condamnés par saint Jérôme quand il écrivait •<br />

SsSCSta STElT? r* 186 ' S?, 6 ron ^'^^'élever Son lés<br />

uni aans léglise qu au <strong>de</strong>hors, d'une certaine atmosphère théâtrale nui<br />

I .enlevé tout canelé* sacré <strong>et</strong> toute efficacité surnaturelle. Il es<br />

d^E*EL?Xl k r [,u * e , 1 * disons - ,e ' dai " une P*"* «aw rfï<br />

Inf S ;, J" , U î!! T' ,0n (|U g °* ^ Par0fe divi " e > |C ««his <strong>de</strong> leis<br />

vi,v i hr n f* ,R> V U ^ ÎDi <strong>de</strong> pront P 0111, les


- 692 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCÉSE<br />

Offices extraordinaires. .<br />

Thérèse. ' u ^ im ^h ia fête patronale <strong>de</strong> sainte<br />

* W i " H? 1 » « ï a S t - m & m n . On<br />

m<strong>et</strong>tre sinon <strong>de</strong> terminer <strong>du</strong> moine nu quel( ï- e - K»n«, pour perment<br />

snfnSanle, les travaux S<br />

,ancer - -"» façon sirfaenombre<br />

toujours croissant <strong>de</strong>s élv~ u men - nécess ''^ J»r le<br />

oni compte 84 nouveau",' on, ^ e X T T f " CeUe *W<br />

à I Mise. Ces! une preuve <strong>de</strong>Tw'ralUé IP hT* -* n * re -««eiii •<br />

I •mpu.ssance <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> la Beliiînn u ? ' P , ar D0US ellJ -<br />

déjoue les efforts <strong>de</strong>s mau vii» ô« "& on - M - ,s <strong>de</strong> ce que Dira<br />

s'efforcent <strong>de</strong> larirTdTânu'ÙZr ÏT? 1 Ies voca,io -' s S<br />

<strong>de</strong>s séminaristes à la r«.« !• î e b,en - 1 - m -l P-f le nas«aw<br />

résultats 0„ uï&^iïJ^J"!*** Pro<strong>du</strong>it EiïZ<br />

faveur <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> persécution ? n n'/? soph,s,e ' c -"--'ure en<br />

ma méme pour qu'il en S nn bi - ,as IP er -- i s *> faire le<br />

teslerom toujours contre le servLmu-!' 61 L' 5 «'-ûliqnee procomme<br />

une auein.e aux ^ S T f ^ L ^ ^ ^<br />

sep!ilém a <strong>du</strong> GHDÏSB? B,&<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

a P


- 694 —<br />

C!! ^ fr ï '1 9 , ! n eU '; ec • C , on a• - ; Briec > - i Gouesnach, 1 ; Penhar* 1.<br />

Plougaslel-Daoolas, 1 ; Rosnoën, 1 ; <strong>Quimper</strong>, I ; Sai ni-Evarzec, l'<br />

LESNEVEN. — R<strong>et</strong>raite br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong> Femmes dn PO<br />

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gueniean 12 : Lesneven, 9, Clé<strong>de</strong>r,^ j Kerlouan, 8 • P\t\ÀZ<br />

8 ; Plounéventer, 7 ; Sainl-Frégant, 7 ; Taulé, (i Goulven «•<br />

Ploué<strong>de</strong>rn, ti ; Ploui<strong>de</strong>r, 6 ; Roscoff, 6 ; Ite d'Ouess n., 8 , Guiclan'<br />

b ; S-mt-Serva,s 4 • Trégarantec, 4 ; Plouvien, 4 ; Le f g !<br />

Lambezellec, 4 ; Saint-Martin, 3 ; Bodilis, 3 ; Landéda 3 • I andi<br />

C V ^ { ^ T ',? ; PIo - esc8, ' 3 ! Plondanie, 3'; Sai I<br />

SS2» ti Bré I es 'c 3 - ' \* E-**-' 3 : Sïim-Piemi-Onilblgiion. 3 •<br />

Sa.nt-Renan, 2; Sarni-Derrien, 2 ; Plouzévédé, 2;PIoudaSaV<br />

UHf"*' V L -1 n<strong>de</strong>rne -». 2; Sibiril, 2; La Moivre, 2 ,P"e1berî<br />

n"i.-i "-an<strong>du</strong>nvez, 2 ; Plougar, 2 ; KersaiiulMal^nec 2 -<br />

Saint-Meen, 2 ; Pencran, 2 ; Kernilis, 2 ; lle <strong>de</strong> Sein 2 • TrS.li.iV<br />

1 ; La Roche î ; Plouzané, 1 ; Plouguin 1 ; GuS,' 1 -Ue Brévalaire<br />

l'; Plougourvest, 1 ; Loc-Eguiner, I ; Saint-vùugay •<br />

Saint-T hégonnec, ; Daoulas, 1 ; Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> 1 • DiHnoV<br />

I ; Irvillac, I ; Guipavas, I ; Lanil<strong>du</strong>t, I ; Plouvorn/l TréfleT-<br />

Lanhouarneau, i ; Mespaul, 1 - le Drennec, 1 \ Brêsl, l ' '<br />

Plusieurs journaux ont répan<strong>du</strong> <strong>de</strong>s bruils alarmants sur la<br />

santé <strong>de</strong> M. le comte <strong>de</strong> Mun. Nous sommes heureu'Spprendre<br />

<strong>du</strong>ne source absolument sûre que l'éloquent député caŒUe<br />

qu., <strong>de</strong> fau, a été souffrant, est aujourd'hui rétabli <strong>et</strong> pourra<br />

W»T r l 9U - ' ravaUX <strong>de</strong> la Cha ,>re > d - s les Pr-mi^Œ<br />

<strong>de</strong> la session, qu. s'ouvre, cemme on sait, Ia semaine prochaine<br />

vol?n <strong>de</strong>mân<strong>de</strong> <strong>de</strong> pUb " er 1,f,vis suiv - nl «•-- nou - i»s-rons<br />

ÉVÊCHÉ<br />

m<br />

8AINT-DIÉ<br />

case^S %^X?'<br />

SS's.<br />

en apP M elanl L es nouvelles recr -"- s à la<br />

e " re <strong>de</strong>s Messes <strong>du</strong> Dé - >art P°- r n -- J-nnes<br />

nal?°s U e S con& fn.-^ mi " es chrél i enn - s sl une mère<br />

qui se lue avec ses cinq enfants; là, <strong>de</strong>ux vieillard?, le mari <strong>et</strong> lafemme,<br />

âgés fous <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> 70 ans.,, el la lugubre série seconliuuel<br />

ll est probable que- le sommeil <strong>de</strong>s puissants <strong>du</strong> jour n'en est<br />

gas troublé. Nous ne sommes plus au temps où le Pape saint<br />

Grégoire Le Grand, apprenant qu'un pauvre était mori' <strong>de</strong> faim,<br />

a Rome, se priva <strong>de</strong> célébrer la messe, s'imposa <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s pénitences<br />

<strong>et</strong> pleura, se tfemandant si cela n'était pas <strong>de</strong>sa faule<br />

Cependant la question' mérite qu'on s'y arrété un instant •<br />

à quelles causes tionc attribuer ces fails déplorables ? Toul<br />

d'abord, à l'3lhéisme pratique qui, enlevant Ja croyance en nn<br />

mon<strong>de</strong> meilleur, enlève la résignation. Voilà pourquoi les suici<strong>de</strong>s<br />

ne feront qu'augmenter à mesure que grandira la génération<br />

élevée sans Dieu. En second lieu, à la laïcisation <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong><br />

hienfaisance, <strong>de</strong>s hôpitaux, qui — peut-on le nier? — a plus que<br />

triplé les frais d'administration, <strong>et</strong> gaspille en gros traitements<br />

d employés, l'argent <strong>de</strong>s pauvres.<br />

Et si elle est insuffisante au poi M <strong>de</strong> vue matériel, UAssislarce<br />

publique Test bien autrement, quand il s'agit d'un autre genre<br />

d aumônes. Bien plus que quelques francs d'allocation mensuelle,<br />

le conseil qui relève, la parole qui console sont nécessaires,<br />

31-iis celle aumône morale, ce n'est pas ie commis, qui régie<br />

fèchement avec le pauvre un compte courant,qui en sera Ie distributeur.<br />

Il y faut la charhé évangélique. Seule elle possè<strong>de</strong> le<br />

remè<strong>de</strong> aux maladies <strong>de</strong> l'âme, en même temps que son concours<br />

est indispensable au soulagement <strong>de</strong>s misères <strong>du</strong> corps, ll est<br />

déplorable qu'on l'ait oublia, dans le pays <strong>de</strong> sainl Vincent <strong>de</strong><br />

Paul, el que l'expérience j turnaliére nWre pas les yeux à<br />

quelques uns.<br />

Ajoutons que, à un aulre point <strong>de</strong> vue, les fails dont nous parlions<br />

en commençant, <strong>de</strong>vraient faire réfléchir plusieurs <strong>de</strong> nos<br />

compalriotes qui ne rêvent qne Paris, pour v faire fortune ï...<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

HOME, — On lit dans le Bull<strong>et</strong>in <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Reims :<br />

« Les réunions <strong>de</strong>s Patriarches d'Orient à Rome, déjà annoncées,<br />

se tiendront vers la fin <strong>de</strong> ce mois.


- 696 —<br />

* £°" *£ ,e Ow*!-»! t«»gém«---f qui doit y assister, en a<br />

reçu lavis officiel el partira pour Rome, lundi prochaines 6ci-«"<br />

* L œuvre commencée, â Jérusalem, l'année <strong>de</strong>rnière, se poursuit,<br />

el les prières <strong>de</strong>s fidèles accompagneront le Pasteur fens ces<br />

travaux qui peuvenl pro<strong>du</strong>ire, pour l'avenir <strong>de</strong> l'Eglise en Orienl<br />

<strong>de</strong> si heureuses conséquences, J» '<br />

Les journaux nous apprennent, an <strong>de</strong>rnier moment, nue<br />

Mgr Azarian, patriarche arménien, ne viendra pas à Rome riour<br />

le moment ; mais il a envoyé un exposé <strong>de</strong> ses idées sur l'union -<br />

Le rapport est suffisant pour que la conférence ait lieu, à rénn-niR p l<br />

annoncée. '<br />

ORLÉANS. - Cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. - Nous avons dtii<br />

annonce que Mgr tuucau.lt, éveque <strong>de</strong> 8titti-0ié w<strong>et</strong>rt, en venu <strong>de</strong>s<br />

pouvoirs qui lut ont été confiés par le Saint-Siège, <strong>de</strong> constituer le<br />

tribunal chargé d'instruire, au nom <strong>du</strong> Souverain Pontife le procès<br />

<strong>de</strong> non ctdtu, dans ta cause <strong>de</strong> béatification <strong>de</strong> Jeanne d'Arc<br />

I ne enquête analogue doit étre faite simultanément à Orléans<br />

la cause <strong>de</strong> Jeanne d'Arc appartenant à ces <strong>de</strong>ux diocèses<br />

Les leures adressées à ce suj<strong>et</strong> à Mgr Coullié, archevèque <strong>de</strong><br />

Lyon, qui administrait son ancien diocèse d'Orléans, ont è\à transmises<br />

à son successeur, .Mgr Touch<strong>et</strong>, qui a aussitôt pris en main<br />

la cause qui lui est confiée.<br />

-<br />

LOURDES. — Le dimanche, 7 octobre <strong>de</strong>rnier, fête <strong>du</strong> Très<br />

ba i M Rosaire, a eu lieu à Lour<strong>de</strong>s ta bénédiction <strong>de</strong> la la mue<br />

offerte par les catholiques <strong>de</strong> France el <strong>de</strong> l'étranger, en actions<br />

<strong>de</strong> grâces pour le jubilé <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII.<br />

La cérémonie élait présidée par Son Em. le Cardinal Persico,<br />

IKï L <strong>de</strong> . la n S ? Crée Congrégation <strong>de</strong>s In<strong>du</strong>lgences, assisté <strong>de</strong><br />

NN. SS. les Evéques <strong>de</strong> Tarbes el <strong>de</strong> Monaco : 10.000 pèlerins<br />

ela i en t présenls.<br />

l<br />

NANTES.-- Le samedi, 22 Septembre, <strong>de</strong>ux Peliles-Sœurs <strong>de</strong>s<br />

pauvres cfe Chantenay, montées sur un vieux char-à-bancs, dans<br />

lequel elles venaient d'entasser <strong>de</strong>s chiffons, cheminaient lentement,<br />

a travers les rues <strong>de</strong> la ville.<br />

Son Eminence, Ie cardinal Richard, vint à passer auprès<br />

Elles le reconnurent el. s'arrôlant aussitôt, s'empressèrent <strong>de</strong><br />

lut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sa bénédiciion. Bien plus, elles osèrent réclamer<br />

I honneur <strong>de</strong> sa visite, pour leurs pauvres vieillards. Pour qui connait<br />

bon Eminence, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ne pouvait manquer d'étre<br />

agréée. Mgr Richard n'a-t-il pas toujours été regardé comme l'ami,<br />

comme le père <strong>de</strong>s pauvres r<br />

Le lundi 24, en eff<strong>et</strong>, sur les 4 heures 1/2 <strong>du</strong> soir, Monseigneur<br />

le Cardinal arrivait k la Communauté.<br />

Son Eminence se fit d'abord con luire à la chapelle, pour y<br />

rendre ses hommages à Noire-Seigneur au Sain i-Sacrement, <strong>et</strong><br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> mper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 697 -<br />

Elle fut ensuite intro<strong>du</strong>ite dans la salle <strong>de</strong>s hommes Là anrA,<br />

avoir exprimé, dans <strong>de</strong>s paroles m^nittâW^^riS<br />

diablé, combien il aimait ia congrégation <strong>de</strong>s Pei i« 2» !I *?<br />

pauvres le bonheur qu'il eproul.it 1 ^<br />

Pans el méme à Rome, quand il se rendait ann£« L £? ' -<br />

Pontife, Monseigneur iVrchevé^ Souverain<br />

avoir bénis- it |£ dis.ribueStoÏÏ TSPSSlSP^<br />

dit-il, une image <strong>de</strong> saint Joseph. Saint Joseph est le miron Si<br />

vieux ; vous l'aimez beaucoup ici <strong>et</strong> moi aiiTsl ilIw.Ji \ ? i<br />

crois méme qu'à mesure que e ^ >*<br />

..... Parcourant alors les rangs <strong>de</strong>s hommes le vénérahV nr^<br />

y avait un peut mot, rappelant un souvenir.<br />

Cependant tous les vieillards n'étaient pas là il v en a nne ta<br />

cierœs^ sf-Sisj* Tous ref ureni ,a ^<br />

inn^niiT f'ftJ? • r0U - /ail Un pauvre mor ''>o'i-, <strong>de</strong>puis déjà un<br />

jour entier, al agonie. Ses yeux élaient fermés <strong>et</strong> UX ' aU -ï' d d J? lil d ' url P-uvre malheureux,<br />

(Semaine religieuse <strong>de</strong> Nantes.)<br />

din^ 6 ! 8 ,-:?" 111 ? 1,8 •f fr - cail - s - - Une gran<strong>de</strong> œuvre <strong>du</strong> cardinal<br />

Lavigerie vient <strong>de</strong> renaître. Les Frères armés <strong>du</strong> Sahara out<br />

reparu sous le nom <strong>de</strong> Pionniers africains. Leur vaillant aumônieï,<br />

wn.Lîïïf' le . ur •-«""* «e» s'-'-l- quelque peu différents <strong>de</strong><br />

sM^raS.**" armés ; mais le bul <strong>et</strong> "^ <strong>de</strong> '•<br />

rnnîl'iT 6 l es Frères a-més, les Pionniers africains veulent lutter<br />

déclaré lf S H aVag< r' -°' dé !° l6 l ' M ^ UB el 4 ui ' d *P- ls «P-'» **<br />

sunnr. -ci i H ° ? f ? 11 - que s - c - ,oî " e ; -Mis ils veulent arriver à la<br />

suppression <strong>de</strong> la traue, sans recourir aux armes<br />

cHi,i!,n..; ,0Iin,e ' s - ( , rieaiDS ne ^roni P-- <strong>de</strong>s guerriers, mais <strong>de</strong>s<br />

nr,Z «>.''i' f Se i (0rU c . e P e - uaul P° ur ^ faire respecter. Ils se<br />

<strong>de</strong> Khf« vm er ' m t f ' le ^ p: '- vs sa - va » e ' <strong>de</strong>s P° s,es •.-' -eront<br />

aLlil e - n * m for, "-£ en rBêin - lem P s 9-e <strong>de</strong>s colonies<br />

«n t ' °V ls r f c - ïronl les m-tigênes qui voudront se placer<br />

wus leur gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> leur direction. Inutile d'ajouter que leur prin-


- 698 -<br />

cipat moyen <strong>de</strong> colonifation sera <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s mœurs chrétiennes<br />

<strong>et</strong> d'en donner l'exemple, dans ce mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la gentilité.<br />

Les Pionniers africains on t, <strong>de</strong>puis le commencement <strong>de</strong> l'année<br />

un organe : La France Noire, qui se rédige rue <strong>de</strong> Verneuil, 9<br />

an siège <strong>de</strong> la Société.<br />

L'o&uvre semble eu bonne voie,<br />

Ua premier départ a eu lieu, le vendredi 10 Aout <strong>de</strong>rnier. Ce<br />

jour-là, au malin, sept Pionniers africains assistaient à la messe <strong>et</strong><br />

faisaient la sainte communion dans l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur, à<br />

Montmartre : puis, <strong>de</strong>vant le Saint-Sacrement exposé, la main<br />

droite sur l'Evangile el les règles <strong>de</strong> la Société, quatre d'entre<br />

eux se sont approchés <strong>de</strong> Pautel <strong>et</strong> ont pronoucé successivement,<br />

les graves paroles qui suivent :<br />

« Moi, N..,, en présence <strong>du</strong> Cœur Sacré <strong>de</strong> Jésus, vivant dans<br />

la sainte Hostie, <strong>de</strong> Marie Immaculée/<strong>de</strong> sainl Joseph, <strong>de</strong>s anges <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s saints, je jure fidélité à la règle <strong>de</strong>s Pionniers africains <strong>et</strong><br />

obéissance à son Directeur général, Joseph Lancelin, ainsi qu'aux<br />

autres chefs désignés par le Conseil supérieur <strong>de</strong> la Société, pour<br />

la gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> la France. *<br />

Un cinquième parlam, M. Lamblin, venant <strong>de</strong> province, n'a pu<br />

assister à la cérémonie <strong>du</strong> Sacré-Cœur ; mais il a pronoucé le<br />

méme serment, dans la journée, à Notre Dame <strong>de</strong>s Victoires.<br />

Le soir méme, ils s'embarquaient à la gare <strong>de</strong> Lyon.<br />

Les Patriarches en Orient.' — A l'occasion <strong>de</strong> la présence,<br />

en France, <strong>de</strong> sa béatitu<strong>de</strong> Mgr Benham Henni, patriarche<br />

syrien d'Antioche, qui se rend à Rome, où l'appelle le Saint-Père,<br />

le Bull<strong>et</strong>in <strong>du</strong> diocése <strong>de</strong> ïteims donne, sur la juridiction <strong>de</strong>s<br />

patriarches orientaux, d'intéressants délaits.<br />

Le patriarche syrien catholique étend sa juridiction sur les<br />

archevêchés d'Alep, <strong>de</strong> Bagdad, <strong>de</strong> Damas el <strong>de</strong> Mossoul <strong>et</strong> sur les<br />

évêchés <strong>de</strong> Beyrouth, Diarbékir, Djezireh, Mardin, Tripoli <strong>de</strong> Syrie<br />

el Alexandrie d'Egypte.<br />

La juridiction en Orient ne tombe pas, comme dans l'Église<br />

latine, sur un territoire déterminé; elle atteint directement les<br />

personnes. Les nalionalités sont consumées par les rites; le lien<br />

social,c'est la liturgie : on est en grec, arménien, syrien <strong>de</strong> naliun<br />

parce qu'on est grec, arménien ou syrien <strong>de</strong> religion. Voilà pourquoi<br />

les Orientaux attachent une si gran<strong>de</strong> importance à la conservation<br />

<strong>de</strong> leurs rites religieux.<br />

De fait, les populations sont mêlées, ll n'y a point <strong>de</strong> diocèses,<br />

au sens ordinaire <strong>du</strong> mot, mais <strong>de</strong>s groupes vivants, <strong>de</strong>s familles,<br />

* la nation » comme ils disent, dont le patriarche est le clief, non<br />

seulement au point <strong>de</strong> vue religieux, mais encore dans l'ordre<br />

civil, an moins dans toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> l'empire ottoman : le<br />

patriarche est le gouverneur <strong>de</strong> sa nation au nom do sultan, au<br />

même litre que les pachas dans les districts musulmans.<br />

De c<strong>et</strong>te constitution toute spéciale <strong>de</strong>s chrétientés orientales,<br />

il résulte que la même ville est bien souvent le siège épiscopal <strong>de</strong><br />

Archives diocésai es d uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 699 -<br />

plusieurs évêpues <strong>et</strong> même la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> plusieurs patriarches<br />

<strong>de</strong> rites différents.<br />

L'Eglise syrienne catholique compte environ 30.000 âmes<br />

répan<strong>du</strong>es en Syrie, en Mésopotamie, en Egypte <strong>et</strong> dans le Kurdistan.<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SERVIR A<br />

L'HISTOIRE DrtJ CLERGÉ ET DES COMMUNâUTÉS RELIGIEUSES<br />

dans le Finistère, pendant la Révolution.<br />

Un malheureux prêtre constitutionnel. Françots - Marie<br />

Cariou, qui, Ie 4 Octobre 1793, signait « Curé sans-culotte <strong>de</strong><br />

Ploui<strong>de</strong>r, » ne put, paraît-il, malgré son bon vouloir, fêter<br />

l'Etre suprême d'une manière suffisamment solennelle, à Goulven,<br />

au gré <strong>du</strong> moins <strong>de</strong>s ar<strong>de</strong>nts patriotes <strong>du</strong> pays, aussi<br />

est-il absolument étonné <strong>de</strong> se voir, trois ou quatre jours<br />

après, j<strong>et</strong>é, avec un autre prêtre assermenté Recteur <strong>de</strong><br />

Treltlez, dans les prisons <strong>de</strong> Lesneven. Nous serons aussi<br />

étonnés que lui <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te détention, quand nous aurons lu<br />

son mémoire justificatif, qui nous donne sur la fête <strong>de</strong> l'Etre<br />

suprême à Goulven <strong>de</strong>s détails fort circonstanciés <strong>et</strong> dénotant<br />

un civisme au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> tout soupçon :<br />

« Le 23 Prairial an II (ll Juin 179i).<br />

« Nous soussignés, détenus <strong>de</strong>puis hier dans la maIson d'arrêt<br />

<strong>de</strong> Lesneven, aux Administrateurs <strong>du</strong> District.<br />

« Nous n'avons rien à nous reprocher. Le patriotisme dont<br />

nous sommes animés <strong>et</strong> qui nous animera tant que nous vivrons,<br />

a mille <strong>et</strong> mille fois été mis à l'épreuve. Aujourd'hui, nous<br />

avons encore contre nous une dénonciation, en date <strong>du</strong><br />

21 Prairial, cui porte que nous avons violé la loi en faisant<br />

une procession ; c'est pourquoi nous sommes détenus.<br />

•x Oui, citoyens, nous avons, le 2O <strong>de</strong> ce mois, jour consacré<br />

à rendre, dans toute la République, à l'Etre suprême,<br />

adoration, gloife <strong>et</strong> hommage, fait la procession la plus solennelle<br />

qui nous a été possible. Oui, nous avons -fêté ce jour<br />

avec décence, tranquillité, pompe <strong>et</strong> magnificence. On n'y a<br />

pas, sans doute, enten<strong>du</strong> Ie ronflement <strong>du</strong> canon ni le sifflement<br />

<strong>de</strong>s boul<strong>et</strong>s ; mais n'y a-t-on pas vu <strong>de</strong> jeunes guerriers,<br />

les yeux aussi pleins <strong>de</strong> feu que le cœur brûlant d'envie <strong>de</strong><br />

combattre les ennemis <strong>de</strong> notre mère commune ; mais n'y<br />

a-t-on pas vu ces jeunes citoyennes, qui font, pour ainsi dire,<br />

aujourd'hui, le seul outien <strong>de</strong>s campagnes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s villes, venir<br />

s'y délasser <strong>de</strong> leurs lr avau x <strong>et</strong> offrir à l'Etre suprême leurs


- 700 —<br />

peines, fatigue* <strong>et</strong> hommages, à Ia vue do ces jeunes gnerners<br />

portant sur leurs armes invincibles <strong>de</strong>s guirlan<strong>de</strong>s shm*«<br />

certains <strong>de</strong> leur gloire future gu-rianaes, signes<br />

« A Ia sortie <strong>de</strong> Goulven, sur la montagne sacrée qui environne<br />

l'arbre <strong>de</strong> la liberté, notre dénonciateur ( très ZiChoisi<br />

pour faire Ie môtier d'espion, puisqu'il est sourd) nWahd<br />

lllZ ET? PU em - îndre , la P ubl ^»'ion <strong>de</strong> la loi qui ordon<br />

nait la fête, es cantiques, les chants d'allégresse, un discours<br />

pur <strong>et</strong> simple prononcé en l'honneur <strong>de</strong> l'Etre suprême <strong>et</strong><br />

7%& SX 6 . d : : * Vive ,a Mo -"^ e ! *-- >* «-*»"'<br />

a e s ^ n ^ ^<br />

« Citoyens, voilà ce qui s'est passé.<br />

la rni M » a n% n i° US . dit n0tre d - n o--ciateur, vous avez agi contre<br />

Ai L l* l8an I Une P roce -- ion °- l'on voyait <strong>de</strong>s reliques<br />

<strong>de</strong>s bannières, <strong>de</strong>s croix, étendards <strong>du</strong> culte catholique Mais<br />

qui ignore que nos communes professent ce culte <strong>et</strong> que nous<br />

en sommes ministres ? <strong>et</strong> qui pourrait dire, dans la dncérirt<br />

<strong>de</strong> son âme immortelle, qu'un jour l'Etre suprême Ie punisse<br />

pour avoir célébré c<strong>et</strong>te fête <strong>de</strong> la façon susdite ?<br />

« Quelque part que nous ayons été, nous avons manifesté<br />

notre patriotisme!... Dès le berceau <strong>de</strong> la RévolutLn l'un <strong>de</strong><br />

nous, étant vicaire <strong>de</strong> Trefflez, ne mérita-t-il pas <strong>de</strong> son Mtrto<br />

usine la place <strong>de</strong> Procureur <strong>de</strong> Ia Commune ?<br />

a,jJ T r -?PP el)e l ra ---' le soir <strong>du</strong> Jeudi-Saint 1792 (vieux<br />

S«!i T! °V on8 les bons Patriotes <strong>de</strong> Tréfilez <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ploui<strong>de</strong>r<br />

VousZVt 0 n^1 0U ^ le .^ Iai T. e <strong>de</strong>s contre-rôvolutionnaTres?<br />

<strong>de</strong>vait fWn q ,, t * Mul î ,c 'P al té > I" «yant <strong>de</strong>maridé ce qu'elle<br />

M e M dit on'n f„ni ? t 8 brigandS ° U non ' U la r<strong>et</strong>ira - hez<br />

serkitii^J;li q 1 'f mourlr en vrais Patriotes <strong>et</strong> qu'il<br />

émotif P ,e . m i era - n donner l'exemple. En eff<strong>et</strong>, quand les<br />

ln IMÏVTL 9 * T 80 ?' , sa coar - -°-- ««- -2* bientô<br />

d ?iL • q , put les arrêter ? -- m ' 5e nl ! Ne craignant pas<br />

d affronter la mort, il Ieur tint ce langage : « Mes amis mes<br />

.* vo'uTàiYe faiT h t?n V0U8? , S i C ' 66t »* me "H S X<br />

ils J'en rétonr^nr F, n Pa ,'f , Ian 6-ag:e Ies abat, Ies désarme ;<br />

mune r<strong>et</strong>onrnent ' <strong>et</strong> P ar ,a ll - à bout <strong>de</strong> sauver sa coin-<br />

fut-n ^ïi? 'rf é f Pl0 1 ai<strong>de</strong>r ' «-'«- flt -« P*- autant, ne<br />

constitués <strong>et</strong> ZZ £? à en d0nner --««aissance aux corps<br />

\^*liï f e °. fa l re son ra PPort au général Canclaux, qui<br />

les <strong>de</strong>nt an pont <strong>de</strong> Kergui<strong>du</strong>ff? ' H<br />

« De Trefflez, il fut transféré à la cure <strong>de</strong> Plougar <strong>et</strong> nuoi-<br />

parîure Xe itT'i "* ""I!"'- <strong>et</strong> Ce)a P oar ne P«-avenir<br />

fflïïS „**?" -•:*--• P a8 / U a - ouffri r dans c<strong>et</strong>te commune?<br />

Sdnït^a fd? h- 3 * 1 " dC Ia co ,? mnn - <strong>de</strong> Gml . » B'y est<br />

--. -f y tau au men, parce qu'il n'y est pas entravé comme<br />

Archives diocésai es d uimper <strong>et</strong> <strong>Léon</strong> ^^<br />

P<br />

P<br />

- 701 -<br />

à Plougar... fît cependant nous sommes détenus. Nous <strong>de</strong>mandons<br />

justice. «• MoDIR) CARIOC * eman<br />

Comme on le roit, ces malheureux prêtres, après avoir<br />

oublié leur <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> adhéré au schisme constitutionnel ne<br />

trouvaient aucune sympathie, même près dc ceux dont ils<br />

avaient flatté les tendances révolutionnaires. La délibération<br />

suivante prouvera surabondamment l'estime que Ja commune<br />

<strong>de</strong> Ploui<strong>de</strong>r portait à son Curé constitutionnel, Ie sieur Cariou<br />

détenu dans la maison d'arrêt <strong>de</strong> Lesneven. .<br />

« 30 Prairial an R (18 Juin 1794) (1). ^<br />

« Extrait <strong>du</strong> registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>du</strong> Conseil général<br />

<strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Ploui<strong>de</strong>r.<br />

t agent national <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune,<br />

entré, a dit j « Je m'aperçois <strong>de</strong>puis longtemps que<br />

« nous avons conservé dans notre commune le citoyen Cariou<br />

« curé constitutionnel, plus par respect pour les lois <strong>et</strong> par<br />

« crainte <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> Ia haine qui anime Ie caractère sacer-<br />

« dotaL que par attachement pour sa personne,<br />

« Les lumières que viennent <strong>de</strong> répandre nos représentants<br />

« dans leurs différentes adresses, nous prouvent, sans éuui-<br />

« voque, dans quel aveuglement nous avons vécu jusqu'à<br />

« présent. En conséquence, désirant profiter <strong>de</strong>s leçons bien-<br />

« faisantes <strong>de</strong> nos représentants, <strong>et</strong> extirper <strong>de</strong> notre com-<br />

« mune les instruments <strong>du</strong> fanatisme, qui peuvent avoir<br />

« occasionné Ia majeure partie <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> la République<br />

< <strong>et</strong> suivre le vœu bien exprimé <strong>de</strong>s différents départements<br />

* plus éclairés que Ie notre, je requiers qu'il soit fait don à la<br />

« Képublique <strong>du</strong> dit Cariou, notre curé, <strong>de</strong> son traitement <strong>et</strong><br />

« <strong>de</strong> tous les obj<strong>et</strong>s qui servaient à l'exercice <strong>de</strong> son sacer-<br />

« doce. »<br />

« L'assemblée, ouï le dit Salou, déclare faire, <strong>de</strong>puis ce<br />

jour, don à la RépubHque <strong>du</strong>dit Cariou, son curé, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c. »<br />

Carhaix <strong>de</strong>mandait également a être débarrassé <strong>de</strong> ses<br />

pr<strong>et</strong>res constitutionnels :<br />

« 3 Messidor an n (21 Juin 179i).<br />


- 702 -<br />

« R est temps <strong>de</strong> dévoiler l'hypocrisie mensongère cachée<br />

sous l'apparence <strong>du</strong> culte. A la fête <strong>de</strong> l'Etre suprême, ces<br />

même fanatiques <strong>et</strong> la plupart <strong>de</strong> leurs suppôts se sont cachésaux<br />

fêtes patriotiques précé<strong>de</strong>ntes, les <strong>de</strong>ux tiers <strong>du</strong> peuple<br />

manquaient h la fête <strong>de</strong> l'Etre suprême, <strong>et</strong> assistèrent an<br />

service <strong>de</strong> ces fanatiques.<br />

•t Lorsqu'on célébra la fête <strong>de</strong> la Raison dans l'édifice<br />

national ci-<strong>de</strong>vant nommé église, le peuple, influencé par le<br />

cagotisme <strong>et</strong> Ia calotinocratie, y vint en p<strong>et</strong>it nombre, <strong>et</strong> Ies<br />

prêtres dirent, à qui voulut les entendre : « L'église a été pro-<br />

€ fanée par c<strong>et</strong>te fête, nous n'y célébrerons point l'oirice<br />

c qu'elle n'ait ôté lavée <strong>et</strong> purifiée par l'eau bénite. » Ce qu'ils<br />

(A suivre.)<br />

chargé <strong>de</strong> faire sur la Poudre <strong>de</strong> Boge:<br />

j On voit, d'après les expériences, quc ce médicament purge aussi<br />

i bien que 1 eau <strong>de</strong> Sedlilz ordinaire ; que, par son goût agréable il<br />

t <strong>de</strong>vient un puissant moyen <strong>de</strong> vaincre la répugnance d'un grand nom-<br />

« bre <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s pour Ies purgatils ; quil n'occasionne ni soif nj<br />

c épreintes, ni coliques ; que, par conséquent, on peul dire <strong>de</strong> lui ti u'il<br />

f agit sûrement <strong>et</strong> agréablement. •<br />

Pout-re <strong>de</strong> Rogé, 2 francs le flacon, toutes pharmacies<br />

LE VIN DE QUINIUM LABARRAQUK, unique préparation <strong>de</strong><br />

ce genre qui ait <strong>et</strong>é approuvée par l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris<br />

est un médicament énergique <strong>et</strong> doux qui convient à toutes Ies personnes<br />

affaiblies par l'âge, la maladie, Ies excès ou surmenées par le<br />

travail -<br />

* Nous n'hésitons pas à affirmer que Ie Vin <strong>de</strong> Quinium Labamque<br />

est le plus efficace <strong>et</strong> Ie plus énergique <strong>de</strong>s toniques connus. »<br />

„ . . . . . -i t Annuaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine pratique I<br />

En vertu <strong>de</strong> son énergie, Ie Vin <strong>de</strong> Quinium se prend à la dose <strong>du</strong>n<br />

verre à liqueur après chaque repas.<br />

Le Proiesseur Trousseau enseigne que l'essence <strong>de</strong> térébenthine<br />

posse<strong>de</strong> une efficacité supérieure à celle <strong>de</strong> tous autres médicaments<br />

dans le traitement <strong>de</strong>s névralgies quel qu'en soit ie siège • névralgies<br />

intercostales, névralgies <strong>de</strong>s membres (scialique), névralgies <strong>de</strong> la Lête<br />

<strong>de</strong> I estomac <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intestins. '<br />

c Les Perles d'essence <strong>de</strong> térébenthine <strong>de</strong> Clerian se donnent à la<br />

dose <strong>de</strong> huit <strong>et</strong> meme douze par jour <strong>et</strong> elles ne sont jamais mieux supportées<br />

que lorsque le mala<strong>de</strong> les prend aux repas, i<br />

t Traité <strong>de</strong> Thérapeutique <strong>de</strong> Trousseau <strong>et</strong> Pidoux.)<br />

Spécialité <strong>de</strong> Vêtements <strong>et</strong> Articles ponr MM, Ies Ecclésiastiques<br />

Jean IUH\UiïL Tailleur<br />

Success' <strong>de</strong> son beau-frère A. lE CLECH, Fas, Fournis^ <strong>du</strong> Grand-Séminaire,<br />

16, au bourg <strong>de</strong> Kerfeunteun, 16, près <strong>Quimper</strong>.<br />

Archives diocésai es <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 703 -<br />

MAISON DE CONFIANCE<br />

3, rue Kéréon E. PIRIOU<br />

QUIMPER<br />

rue Kéréon,, s<br />

MONTRES DE PRÉCISION - PENDULES ET RÉVEILS<br />

CL<br />

BUOLIFRIE, JOAILLERIE<br />

Couvert.-* FltL.-VlK, ar£*-o


- 704 -<br />

Archives diocésai es <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>t<strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

sont «ÏÏSSjiiz^r^ ( * m c r aitra à iou --*•- *<br />

S^ r, Oronges --^t&W,^ tt^*Ç<br />

<strong>de</strong> rhumatismes, un movcn infeillihi» .ia *,., J!! r mnne " « c t estomac, <strong>et</strong><br />

l'a été radicalement X ^ Z ^ ^ J ^ J ^ 3 T * 7 * * ' *'">* «<br />

remè<strong>de</strong>s préconisés C<strong>et</strong>te ntti'to.îT.^ cr f ffi S^"-. -^ ^<br />

Ia conséquence d'un vœu. appréciera ie Dut humanitaire, est<br />

Ecrire par l<strong>et</strong>tre ou carte postale a M VTNfFNT fl ni*,.,, v . »<br />

GRENOBLE, qui répondra gratis <strong>et</strong> franco DarS> ' J jlacû Victor-Hugo, à<br />

tinns <strong>de</strong>mandées. P courrier <strong>et</strong> enverra Ies indica-<br />

H Z?ï£îE M UTÊTE| ooi ngt(ûiB k m<br />

I nfllThlLTr" "nfnnim --1-Ve.e. follicules<br />

LU J iUN ATRICE D H/lPP'^^ 1 "--^<br />

d. toilier *t<br />

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1 e ^^ Ues M mïnwri.<br />

»%^B?TJrlZl'; T < •""--'--=-'»«,„., ^.BORDEAUX.<br />

P»«~. H, rUeW jgjg^S?l ^, Saint-Yves ; MuS,<br />

^<br />

FONDERIE DE CLOCHES<br />

-4-. HAVARD ------«•»<br />

k<br />

Villedieu-les-Poêles (Manche)<br />

Cloches Jégliaes, accords <strong>et</strong> réaccords garantis.<br />

"Sadresser à M-* V* LEJAMTEL KT im«<br />

Bue Saint-Yves, à GI.NOAMP (C^-d'a-Nordi<br />

CLOCHES D'ÉGLISE<br />

f K^Jïf <strong>de</strong> a DB0DOT - 4 Do -- i M)<br />

CHAMBRUN, reprc^nlap^mi^jw, G„i„gn,np (dte»-<strong>du</strong>-Word)<br />

ESSENCE DE CAFE<br />

TRABLIT<br />

iauLAIT.àrj-ÎAU,<br />

ja minute, froid oo obaud. Indlsp<br />

tnjowt^— Se défier dw \m\\%\m%<<br />

<strong>Quimper</strong>, typographie t>. JUIAUGAI, imprimeur <strong>de</strong> TÉvéché.<br />

9* AMNÉB. Vendredi 26 Octobre <strong>1894</strong>. K* 43.<br />

LA SEMINE RELIGIEUSE<br />

LE NUMÉRO<br />

10 CENTIMES<br />

DU DIOCESE<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

PRIX DE L'ABONNEMENT<br />

B fr. par an<br />

X<br />

U LIGNE D'ANNONCE<br />

40 CENTIMES<br />

ABONNEMENT, PAVABLE D'AVANCE, PART DU PREM.E*\OE CHAQUE MOIS<br />

Rédaotlon : Adresser les communications<br />

à M. l'abbé BOSPAES,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-<strong>Quimper</strong>, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

—" y $ \<br />

Adminiatciiibn : Adresser diru<strong>de</strong>ment<br />

les^gMnnernunts à M. ns<br />

KBRAMGAL, iWimeur <strong>de</strong> l'Ëvéchô,<br />

à <strong>Quimper</strong>, rife <strong>de</strong>s Boucheries, 18.<br />

Vira iu iDMiao: QUIMPER, librairie SÀLAUK, rue Keréon,<br />

SOMMAIRE. — /. Apostolat<br />

<strong>de</strong> la prière.<br />

/f L<strong>et</strong>tre pastorale do<br />

M^r l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong><br />

ot <strong>de</strong> Loon au Clergé <strong>de</strong><br />

son diocese, concernant<br />

Ies étu<strong>de</strong>s ecclésiastiques.<br />

W. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong>:<br />

Nécrologie ; Réunion<br />

OFFICES r>JEC<br />

Dimanche, 2s Octobre. — 24- Diraanehe<br />

après la Pentecôte, fj»- après<br />

V Epiphanie J S. Simon <strong>et</strong> 3. Ju<strong>de</strong>,<br />

apôtres. Double <strong>de</strong> i!* classe. Rouge.<br />

Meraoire <strong>du</strong> Dimanche.<br />

Au* Vêpres, mémoires <strong>du</strong> Dimanche<br />

(9t <strong>du</strong> suivant.)<br />

Lundi, t$. — De la Férie ; vert. — Ou<br />

Office votif <strong>de</strong>s Saints Anges. Semidouble.<br />

Blanc<br />

Mardi, 30. — De la Férie ; vert. — Ou<br />

office votif <strong>de</strong>s saints ApùUes. Semi-<br />

_ double. Rouge.<br />

'ie l'Association br<strong>et</strong>onne;<br />

Guilers-Brest ; Le tombeau<br />

<strong>de</strong> Mgr Lamarche ;<br />

Son portrait.<br />

1 V. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Le Czar ; Paris.<br />

V. Hibliographie.<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> avis<br />

divers.<br />

LA SEMAINE<br />

Mercredi, Si. — Jeûne. — Vigile <strong>de</strong><br />

la Toussaint ; viol<strong>et</strong>. — Ou office<br />

vot f <strong>de</strong> s.Josepb.Semi-double. Blanc.<br />

Jewai. i* r Novembre.—Y JUE DE TOUS<br />

LES SAINTS. Double <strong>de</strong> 1" classe<br />

avec Octave. Blanc.<br />

Après les Vêpres <strong>de</strong> la fête, Vêpres <strong>de</strong>s<br />

Morts.<br />

Vendredi, 2. — Commémoration <strong>de</strong><br />

tous les fidèles trépassés, — FI*TR<br />

UES MORTS. Double. Noir.<br />

Samedi t 3. — S. Guinat, abbé. Semido<br />

u M e. Blanc.<br />

Or


- 706 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

MOUE DU CŒUR DE JÉSUS<br />

Intention générale pour Novembre I894t présentée par Son Em. le Cardinal<br />

Uraire el bénie par S. S. Leon XIII : LES MISSIONS CATHOLIQUES M<br />

GRÈCE ET EN TURQUIE.<br />

Nous avons prié, <strong>du</strong>rant tout le mois <strong>de</strong> Septembre, pour les<br />

illustres Eglises <strong>de</strong> l'Orient. Mais voici que les persistants appels<br />

<strong>de</strong> celui qui est le Vicaire <strong>du</strong> Christ attirent, tout <strong>de</strong> nouveau<br />

notre attention sur le r<strong>et</strong>our lant désiré <strong>de</strong> ces chères Eglises<br />

orientales à l'unité parfaite <strong>de</strong> la foi el <strong>de</strong> l'amour ; <strong>et</strong> c'est aussi<br />

ce que nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Ie receut Congrès eucharistique, tenu celuilà,<br />

non plus à Jérusalem, mais dans c<strong>et</strong>te vieille métropole <strong>de</strong><br />

Saint-Remi, toute pleine <strong>de</strong>s souvenirs <strong>de</strong> Clovis <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mission<br />

provi<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> la France.<br />

« Jadis — nous dit l'éminent Vicaire général <strong>de</strong> Reims<br />

Mgr Pécheuard — la haine <strong>et</strong> les lunes politiques avaient brisé là<br />

chaine d'union entre l'Orient <strong>et</strong> l'Occi<strong>de</strong>nt. L'amour vient d'en<br />

rapprocher Ies anneaux séparés. Les pèlerinages <strong>de</strong> pénitence à<br />

Jérusalem, douze fois renouvelés, ont profondément édifié les<br />

Orientaux ; la prière suppliante qui n'a cessé <strong>de</strong> monier vers Ie<br />

ciel a attiré <strong>de</strong>s flots <strong>de</strong> gràce; el ta sagesse <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII el <strong>de</strong> son<br />

Légal a préparé les voies à Ia réunion définitive <strong>de</strong>s Eglises.<br />

« Cependant l'oeuvre n'est pas finie. Si l'entreprise s'arrêtait<br />

après ces premiers efforts, elle n'aurait été qu'un météore brillant<br />

sans aucun résultai <strong>du</strong>rable, i<br />

Nous allons donc, <strong>du</strong>rant ce mois, sons une forme nouvelle, en<br />

priant pour les Missions catholiques <strong>de</strong> la Grèce <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Turquie<br />

poursuivre el compléter, sous l'étendard <strong>du</strong> Sacré-Cœur c<strong>et</strong>te<br />

généreuse croisa<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong>s chrétientés <strong>de</strong> l'Orient.<br />

Nons continuerons ainsi d'appuyer avec zèle <strong>et</strong> persévérance,<br />

par nos aumônes <strong>et</strong> nos prières, les Ecoles d'Orient <strong>et</strong> autres<br />

œuvres si importantes, d'où dépend presque tout le succès <strong>de</strong>s<br />

missions <strong>de</strong> la Turquie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Grèce.<br />

Et ne <strong>de</strong>vons-nous pas, en méme temps, prier aussi avec<br />

ar<strong>de</strong>ur pour ces cent millions <strong>de</strong> pauvres âmes, ensevelies encore<br />

aujourd'hui dans les ténèbres <strong>de</strong> l'Islamisme? Si jadis les sectateurs<br />

<strong>de</strong> Mahom<strong>et</strong> furent Ies plus puissants auxiliaires <strong>de</strong> Salan contre<br />

l'Eglise, ils sont encore, <strong>de</strong> tous les infidèles, les plus difficiles é<br />

convenir <strong>et</strong> les plus obstinés dans leurs erreurs. Mats celle difficulté<br />

même n'est-elle point, aux yeux <strong>de</strong> la foi, un pressant motif<br />

<strong>de</strong> prier davantage en leur faveur?- « Du reste — écrivait déjà au<br />

P. Ramière le Directeur <strong>de</strong> notre Œuvre en Svrie — nous croyons<br />

voir poindre à l'horizon <strong>de</strong>s signes qui annoncent <strong>de</strong> plus heureux<br />

jours, <strong>et</strong> plus notre Apostolat <strong>du</strong> Sacré-Cœur allumera dans les<br />

âmes l'esprit <strong>de</strong> zèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> prière, plus il Ies disposera à s'employer<br />

<strong>de</strong> tomes leurs forces en faveur <strong>de</strong>s malheureux Mahomélans. *<br />

Adveniat regnum tuitm !<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 7 0 7 -<br />

LETTRE PASTORALE<br />

DE<br />

MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE QUIMPER ET DE LEON<br />

«U CtEftO-T OE SON OtOCf-SE<br />

CONCERNANT LES ÉTUDES ECCLÉSIASTIQUES<br />

MESSIEURS ET CHERS COLLABOBATEUBO,<br />

I<br />

Parmi les obligations que Nous impose la charge pastorale Nons<br />

pinçons en premiére ligne, celle d'cntrelenir. dans laVran<strong>de</strong> faS<br />

L'antiquité comme les temps mo<strong>de</strong>rnes, reconnaît que le orétrv-<br />

«ence <strong>et</strong> sans <strong>et</strong>u<strong>de</strong>s; ne saurait répondre aux ob?,gationS P <strong>de</strong> 5<br />

Quel est le <strong>de</strong>voir <strong>du</strong> sacerdoce par rapport à l'humanité? C'est <strong>de</strong><br />

remplir to but <strong>de</strong> Dieu ; or. Ia Sain te- Ecr ture nous dit ce bul plr la<br />

bouche <strong>du</strong> prophète Jérémie : . J'enverrai à mon peuple <strong>de</strong>s pas eu^<br />

. selon mon cœur, qui lui donneront l'aliment <strong>de</strong> la science <strong>et</strong> <strong>de</strong> 5<br />

• doctrine : Dabo vobis pas tores juxta cor meum <strong>et</strong>ptleent vos<br />

l^ t ^JL d0e ' tnm ' V J f- m - k' Le P«>P h -*te Malacbte reprend<br />

<strong>de</strong> son coté la meme pensée, lorsqu'il dit : c Les lèvres <strong>du</strong> prêtre S t<br />

i fc» <strong>de</strong>posi aires <strong>de</strong> la science, <strong>et</strong> c'est <strong>de</strong> sa bouche nue le 3<br />

i attendra laplication <strong>de</strong> la loi, parce qu'il est l'envové<strong>du</strong> DieW<br />

. armées : Labia saeerdolis cmlodient scimtiam. <strong>et</strong> ik^requirmt<br />

-more ejus: mua angélus Domini, exe r citmim est. * (MAL n ?<br />

Enim, le prophète Osée lance celte terrible malédiction cintre I W<br />

rwee <strong>du</strong> sanctuaire ; . Parce que vous avez repoussé la science Toul<br />

i repeltam tene sacerdoce fungaris mihi. » f OSÉE IV 6 I<br />

Le plus bel attribut qui puisse distinguer le prétre anrès ïa nii-i*<br />

verne divine ce rayonnement <strong>du</strong> soleil étemel, c<strong>et</strong> effluve <strong>de</strong> Celui qui<br />

^proclame Ia vraie lumière, est comme l'auréole nécessaire <strong>du</strong> sacT<br />

,i^ e ï ue î isai ?L ,es Poètes <strong>de</strong> la loi ancienne, l'Evangile Ie proclame<br />

bien haut à l'égard <strong>de</strong>s prêtres <strong>de</strong> la loi nouvelle : , Allez ir &<br />

' mon<strong>de</strong> 1 '" ^ èU * k $ûi dt la lerre ' wu * èies la lum re<br />

<br />

<strong>du</strong><br />

C<strong>et</strong>te science que l'Evangile déclare nécessaire au prétre l'Eclise<br />

ffiï--lL VO i X i dfl f P2 nlife8 - <strong>de</strong> ses conciles e - <strong>de</strong> ses docteurs, à toujours<br />

cSf.<br />

la 1. ré P andre avec Profusion. Méme dans Ies temps les plus<br />

îSn« UIî I e » recommandé aux Evéques <strong>de</strong> s'entourer d'hommes <strong>de</strong><br />

science, capables <strong>de</strong> tormer les élèves <strong>du</strong> sanctuaire. Elie a voulu qu'aunnLr<br />

<strong>de</strong>meures épiscopales el <strong>de</strong>s monastères, on établît <strong>de</strong>s écoles<br />

apostoliques, où seraient enseignées toutes les connaissances <strong>de</strong> I epoque<br />

rarmi les conciles les plus ar<strong>de</strong>nts â entr<strong>et</strong>enir el à faire briller la<br />

lumière <strong>de</strong> la vérité, nul n'a fait plus


- 708 -<br />

lesquels Ies jeunes clercs doivent non seulement étre façonnés à la disH<br />

pline ecclésiastique, mais aussi formés à Ia connaissance <strong>de</strong>s lois divin*.<br />

<strong>et</strong> humaines. (PALLAVICINI, Hist, <strong>du</strong> Concile <strong>de</strong> Treille.)<br />

C<strong>et</strong>te sage institution fut comprise par tous, <strong>et</strong> mise à exécution avale<br />

plus grand zèle. Sainl Charles Borromée donna l'exemple lea Evé<br />

ques <strong>de</strong>s diverses nations m a relièrent su r ses tra ces. La France s'en»aerâ<br />

dans celte voie, avec la plus généreuse ar<strong>de</strong>ur, <strong>et</strong> bientôt les séminaires<br />

y furent établis sur la plus soli<strong>de</strong> base. On sait quel secours les EvrâiiR<br />

<strong>de</strong> France trouvèrent dans <strong>de</strong>s prêtres tels que Bérulle. ttourdoise Olier<br />

Condren <strong>et</strong> saint Vincent-<strong>de</strong>-Paul. Ost gràce aux efforts <strong>de</strong> ces hommes<br />

<strong>de</strong> Dieu, que le clergé <strong>de</strong> France se montra à la hauteur <strong>du</strong> siècle AI<br />

Louis XIV.<br />

Depuis ces temps lointains, les traditions d'amour <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> el <strong>de</strong> la<br />

science n'ont fait que se développer parmi nous.<br />

Un prêtre, aujourd'hui, Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs ne peut<br />

se contenter d'avoir une vie régulière, <strong>de</strong>s mœurs irréprochables • il lui<br />

faut aussi la science, pour que son ministère soit profitable à son peuple<br />

<strong>et</strong> à l'Eglise, Dans notre siècle éclairé, l'influence est <strong>de</strong> moins en moins<br />

l'apanage <strong>de</strong>s ignorants. Si ta force parfois domine, sa domination est<br />

éphémère ; la supériorité intellectuelle finit toujours par l'emporter<br />

Ces pensées Nous viennent naturellement, à la lecture <strong>de</strong>s Encycliques<br />

<strong>de</strong> notre glorieux Pontife <strong>Léon</strong> XIII. Ce merveilleux génie mi<br />

dirige l'Eglise avec une si gran<strong>de</strong> sagesse, étend à toutes les questions<br />

.ésiastiques ont reçu <strong>de</strong> son<br />

influence personnelle un remarquable élan. La littérature elle-même doit<br />

à sa plume délicate d'admirables modèles.<br />

Ecoulez ses enseignements, dans celte magistrale Encyclique Provi<strong>de</strong>ntissimus<br />

Deus sur l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Ecrtlure-Sainte : • Nous avons k<br />

« cœur <strong>de</strong> aire progresser les sciences qui Nous paraissent propres â h<br />

t gloire <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> au salut <strong>de</strong>s hommes. Tel a été <strong>de</strong> Noire partie<br />

€ suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> frequentes L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses exhortations qui avec<br />

c l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu, ne soul pas restées sans résultat. Employez av<strong>et</strong><br />

c ar<strong>de</strong>ur votre autorité, afin que ces étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>meurent en honneur <strong>et</strong><br />

i qu'elles fleurissent sous la direction <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

• Nous avertissons, avec un paternel amour, (ous les disciples <strong>et</strong> les<br />

• ministres <strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong> cultiver les Saintes L<strong>et</strong>tres avec un respect<br />

e <strong>et</strong> une piété très vifs. Une fois initié A c<strong>et</strong>te science, éclairé <strong>et</strong> tonifié<br />

< par elle, l'esprit aura une puissance étonnante pour reconnaïlre <strong>et</strong><br />

« éviter les erreurs. L'âme tendra alors avec plus d'ar<strong>de</strong>ur vers les<br />

c avantages <strong>de</strong> la vertu, <strong>et</strong> sera plus vivement animée <strong>de</strong> l'amour divin i<br />

Et, <strong>de</strong>rnierement encore, dans une L<strong>et</strong>tre écrite sous son inspiration<br />

au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ta prédication. Nous lisons ces mots : « A la piété<br />

« à la vertu chrétienne, doit étre jointe la science ; car il est maui-<br />

« feste, <strong>et</strong> démon I ré par une coustanie expérience, que l'on attendrait<br />

• en vain une parole soli<strong>de</strong>, ordonnée <strong>et</strong> fructueuse, <strong>de</strong> la parl <strong>de</strong> c<strong>et</strong>i<br />

* qui ne se nourrissent pas <strong>de</strong> constantes étu<strong>de</strong>s, i<br />

Mais pourquoi Nous attar<strong>de</strong>r à vous prouver la nécessité <strong>de</strong> la science<br />

pour le pr<strong>et</strong>re t Votre amour <strong>du</strong> travail, votre zèle à vous instruire, m<br />

recherches laborieuses, ne Nous disent-ils pas combien vous reconnaisse*<br />

c<strong>et</strong>te vérité, <strong>et</strong> combien vous avez présente <strong>de</strong>vant les veux celte parole<br />

déjà citée : Quia reputisti scientiam, el ego repeltam le ncsaeerdotw<br />

fungans.<br />

Laissez-Nous cependant vous dire encore les paroles d'un <strong>de</strong> ces<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

• - 709 -<br />

*<br />

immortels ouvriers, qui ont fait <strong>de</strong> l'Eglise Ie'centre <strong>de</strong> la vérité <strong>et</strong><strong>de</strong><br />

la lumière, le grand t?ape Benoit XIV. Dans une Encyclique publiée reu<br />

après son avénement, il ne voit rien <strong>de</strong> mieux â conseiller aux pasteurs<br />

<strong>de</strong> I Eglise, quc 1 autorité morale acquise par le travail qui con<strong>du</strong>it â la<br />

science. Ecoutez ses paroles <strong>et</strong> méditez-en la profon<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> ta sagesse -<br />

, Avoir un p<strong>et</strong>it nombre d'ouvriers que distinguent leurs qualités <strong>et</strong><br />

1 le urs u<strong>de</strong>i c me,IIeur<br />

, Kï.* l' ** «l'* «'avoir beaucoup d'hommes incapa-<br />

, bies d édifier-le corps .<strong>de</strong> Jésus-Christ, qui est l'Eglise. Mais on ne<br />

* nait pas habile ouvrier, on Ie <strong>de</strong>vient. Il fau! donc exciter <strong>et</strong> soutenir<br />

t les prêtres qui se font remarquer par l'éclat <strong>de</strong> leur vertu <strong>et</strong> oar<br />

< l'<strong>et</strong>en<strong>du</strong>ë <strong>de</strong> la science. » (BKNOIT XIV, 3 Décembre 1740. Encycli­<br />

que aux Eveques.)<br />

II<br />

En étudiant les annales <strong>de</strong> Notre diocèse, Nous avons été vivement<br />

frappé <strong>du</strong> soin que Nos vénérés prédécesseurs ont donné aux étu<strong>de</strong>s<br />

dans leur cierge, Uni avant la Révolution quc <strong>de</strong>puis. Il Nous semble<br />

utile <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre sous vos yeux Ies efforts cominus qu'ils ont faits pour<br />

atteindre leur bul. C'eslv assurément, une <strong>de</strong>s pages les plus glorieuses<br />

<strong>de</strong> I histoire <strong>de</strong>s diocèses <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>.<br />

Le fondateur <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, saint Corentin, avait été sacré<br />

par saint Martin <strong>de</strong> Tours, <strong>et</strong> reçu probablement dans le célèbre monastère<br />

<strong>de</strong> Marmoutiers, où se trouvait toute une légion <strong>de</strong> moines saints<br />

- apostolique<br />

dou <strong>de</strong>vaient sortir ces hommes éminents qui, par leur savoir donnèrent<br />

tant <strong>de</strong> solidité à la foi <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne. C'est à celte époque' en eff<strong>et</strong><br />

«ne prirent naissance ta plupart <strong>de</strong> ces abbayes célèbres, qui <strong>de</strong>vaient<br />

étendre dans toute la contrée leur renom <strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> savoir<br />

< Tout nous porte à croire, dit H. l'abbé Thomas, dans sa' Vie <strong>de</strong><br />

i saint Corentin, qu'en dirigeant l'ensemble <strong>de</strong> son monastère saint<br />

< Corentin s'occupa surtout <strong>de</strong> l'école-. Deux choses <strong>de</strong>vaient Vy porter •<br />

« t affabilité <strong>de</strong> son caractère, qui <strong>de</strong>vait tui faire aimer l'enfance <strong>et</strong> la<br />

f merveilleuse aptitu<strong>de</strong> avec laquelle il avait lui-même étudié les l<strong>et</strong>tres<br />

t humaines. » ( Vie <strong>de</strong> Saint Corentin, p. 62.)<br />

C'est <strong>de</strong> l'école épiscopale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Plomodiern<br />

ou Ie saint aimait à se r<strong>et</strong>irer avec ses moines <strong>et</strong> ses élèves au milieu<br />

dc ces sources si pleines <strong>de</strong> fraîcheur el <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re, qui découlent <strong>de</strong>s<br />

hauteurs <strong>du</strong> Ménez-Hom. que sortirent, sans doule, saint Guenole, saint<br />

Tudy saint Ouenaël el Ie doux saint Conogan, qui <strong>de</strong>vait succé<strong>de</strong>r à<br />

sa m t Coren I in, son maître, Ces hommes n'étaient pas seulement remarjltiables<br />

par la saint<strong>et</strong>é <strong>de</strong> leur vie. mais aussi par leur crand savoir <strong>et</strong><br />

feur amour <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>.<br />

Saint Tudy fonda l'abbaye <strong>de</strong> Loe-Tudy. qui disparut bientôt, apW-s<br />

avoir laissé une trace brillante pendant quelques siècles. Saint Guenole<br />

sil ne fonda pas ta célèbre abbaye <strong>de</strong> Landévennec, au moins tui donna<br />

un accroissement, dont les ruines, si grandioses <strong>et</strong> si pittoresques prouvent<br />

la splen<strong>de</strong>ur, ll sut faire <strong>de</strong> son abbave le centre d'étu<strong>de</strong>s sérieuses<br />

ou non seulement l'Ecriture <strong>et</strong> la Theologie faisaient le but <strong>de</strong> l'enseignemenl,<br />

mais aussi la poésie <strong>et</strong> l'éloquence. Son successeur, sainl<br />

Guenaël, ce sainl si rempli <strong>de</strong> douceur <strong>et</strong> <strong>de</strong> charme, répandit encore<br />

plus loin la renommée <strong>de</strong> science <strong>de</strong> Landévennec, <strong>et</strong> ce célèbre monastere<br />

<strong>de</strong>vint comme un ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> hautes "étu<strong>de</strong>s, ou allaient se perteclionner<br />

les élèves <strong>de</strong>s abbayes environnantes.<br />

Dans sa belle Vie <strong>de</strong> saint Corentin. M. l'abbé Thomas, réunissant<br />

J


- 7io -<br />

avec son grand amour <strong>de</strong>s recherches «avanies les lémoien .m... in,<br />

anciens <strong>et</strong> les plus respectables, montre comt «n ««K? •? pl - s<br />

Loc-Tudy. Plomodiern el Landével" ainsi u, e \^J??- as,ies -°<br />

<strong>Quimper</strong> étaient décentres TESiïè ^ u T e M u £ ? " k<br />

Mais, tandis que le diocèse <strong>de</strong> saint Corentin i rn mi? u il ...<br />

ration <strong>de</strong> la piété el <strong>de</strong> Ia sciewe <strong>de</strong> ce eranfi ^ L T ï ' T* U<br />

celui <strong>de</strong> saint Pol allait s'établir, efson or?eine n" st 1 ^,. d(! P cu '<br />

par la lumière <strong>du</strong> savoir. Saint Pol n S « M l~ T 'r 1 ? 1 <br />

peu après saint Corentin, , Encore loï^enlant .1 Ji,,! ,£, MUl ' m -<br />

. père riche <strong>et</strong> puissant comte <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> lir<strong>et</strong>aRne ÏPK*5<br />

' RSSiiS ave - la D,us hambie soumission, dit l S <strong>de</strong> L r?. "S -<br />

I L2*"»-I-?*-*!? ?» nation, <strong>et</strong> h K fi SjJS ï.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

„_ -_,„.- 4„ V1IM,MUII uc Mtul Minut. le jut fàaue p0j r,.. * • .r;<br />

trouva <strong>de</strong>s compagnons qui, comme lui, <strong>de</strong>vaient briller da Ll, L /<br />

e moii<strong>de</strong><br />

par leur saint<strong>et</strong>é <strong>et</strong> leurs reuvres merveil\*LV " w , • I<br />

grf, sainl Samson. ^ S S ^ S S l I S ^ V S S S i ^ C<br />

temps passe dans la prière <strong>et</strong> le travail, <strong>de</strong>wlenTaw « f f n-.•.<br />

<strong>de</strong> Dieu sur le continent, pour y cultiver le Chame àùfSta£ OT<br />

plaça bien vite au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lous, disent Its lrXin nn??, .T"- *<br />

par ses miracles. Déairam étre oublié d« mon<strong>de</strong> ^&£J?ï Ke ?<br />

sacerdoce, il prit la résolution <strong>de</strong> traverser la mer IP X, • r r u le<br />

^<br />

heureux voyage, dans une <strong>de</strong>s iils S T ^ S i i ^ ^ S X<br />

à s enfermer dans le silence <strong>et</strong> l'humilité nriVliant e r*».*, ni.. a<br />

pauvres qui l'environnaient. Mais Dieu mi neveu iSf m» i?T" ' UI<br />

reste sous le boisseau, le flt montera "le" iè^éJK,d'InT<br />

WSRS g o^s^e^ar^rxrn^^'r<br />

|<strong>du</strong>s rapprochés, <strong>et</strong> nous pourrons n"ous convaincre","e"es trld1 S,H<br />

savoir, attachées au nom <strong>de</strong> ces saints fondateurs w £i. -ï.~ •<br />

travers les siècles, dans les diocèses fcSRd.U^""' '<br />

III<br />

ffiœffl*• ^ •* * -Vissai<br />

dto3£. ,U ' ,h " |JUrt>n '' i,S * hâ,èrent d ' élablir *-* séminaires dans leur<br />

Nous <strong>de</strong>vons^l'histoire <strong>de</strong> la fondaiion <strong>du</strong> Grand-Séminaire <strong>de</strong> Ouin.<br />

i fn Br<strong>et</strong>agne T ^ J S L ^ A ^ T 1 t0uï<br />

^f^^-WeDl les esprit.<br />

« Uon«Ce fuivera Tin L K l CXenUter ^H*-Wp c<strong>et</strong>te pre£n><br />

s soins el 8ijr r,nitialive<br />

d'un r^teur dp PtaS«ï-S 1 V K* '*<br />

. oLJer fut fend* 0U pS er " éVeK ^ Plcot ' le Grand-Séminaire <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> tut fon<strong>de</strong>. Plouguernevel, paroisse <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Saint-<br />

- 711 -<br />

Brieuc, appartenait alors à <strong>Quimper</strong>. Ce bon recteur, voyant Ja difficulté<br />

<strong>de</strong> former <strong>de</strong>s clercs pour le service <strong>du</strong> diocèse résolut <strong>de</strong> consacrer<br />

ea tortune à celte œuvre. Mgr <strong>de</strong> Coëtlogon 11 fic r»-1707 j qui<br />

venait <strong>de</strong> succé<strong>de</strong>r à Mgr <strong>du</strong> Louët, accepta volontiers l'offre <strong>du</strong>'zélé<br />

recteur. Le séminaire fui d'abord établi à Plouguernével- maison<br />

sentit bientôt l'inconvénient <strong>de</strong> l'éloigner ainsi <strong>de</strong> f'Evêché' <strong>et</strong> on se<br />

hàla d ftl le 1 t " nsférer à <strong>Quimper</strong>, dans les bâtiments qui forment<br />

aujourd hui 1 hopital, i<br />

« L'institution <strong>de</strong>s "séminaires, dit Mgr <strong>de</strong> Coëtlogon dans son<br />

ordonnance à ce suj<strong>et</strong>, étant si nécessaire à l'Eglise, qu'il semble<br />

presque impossible d'achever l'ouvrage si précieux <strong>de</strong> la ré<strong>de</strong>mption<br />

<strong>de</strong>s ames, si ceux auxquels Dieu a commis la direction principale da<br />

son peuple ne sont pas recommandables par la science les saints<br />

Conciles en oni ordonné l'établissement dans Lous Jes diocèses ><br />

t Le désir <strong>de</strong> la science chez le prètre fut poussé encore plus loin.,<br />

dil M. I abbé Peyron ; car un fonds avait êté formé, pour ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s<br />

livres aux jeunes prêtres qui laissaient le Séminaire, alin qu'ils pussent<br />

coni in lier à étudier. »<br />

Les successeurs dè Mgr <strong>de</strong> Co<strong>et</strong>logon poursuivirent son œuvre<br />

Mgr <strong>de</strong> Plœuc ( 1707-1739.) déclarait que la science est <strong>de</strong> première<br />

necessile pour les prêtres, <strong>et</strong> en tête <strong>de</strong> ses statuts il inscrivait ces mots -<br />

i Comme les prêtres doivent être les dépositaires <strong>de</strong> la science, <strong>et</strong> quils<br />

i sont les oracles que Je peuple doit consulter à chaque instant ifs<br />

« s'appliqueront à acquérir celte science par la lecture <strong>et</strong> une constante<br />

i étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s saintes l<strong>et</strong>tres. *<br />

Mgr <strong>de</strong> Saint-Luc, c<strong>et</strong> homme si éminent, qui gouverna pendant<br />

dix-sept ans le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>et</strong> qui se montra si grand par sa<br />

fidélité à l'Eglise, n'avait pas moins d'empressement à exciter ses prêtres<br />

à acquerir Ia science. U réédite les statuts <strong>de</strong>ses prédécesseurs el. comme<br />

eux. déclare que, parmi les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s pasteurs <strong>de</strong>s peuples, celui <strong>de</strong><br />

l'étu<strong>de</strong> est un <strong>de</strong>s plus grands.<br />

Dansle diocèse <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, l'ar<strong>de</strong>ur pour les étu<strong>de</strong>s ecclésiastiques ne fut<br />

pas moindre. Mgr Le Neboux <strong>de</strong> Brosses (1671-1701 j, qui a laissé un si<br />

grand souvenir <strong>de</strong> saint<strong>et</strong>é, fondait son Grand-Séminaire en 1680. Il le<br />

plaçait sous la direction <strong>de</strong>s prêtres <strong>de</strong> la Mission, <strong>de</strong> Saint-Lazare, lut<br />

donnant pour chapelle Notre-Dame <strong>du</strong> Créïskc-r, dont le clocher csl Ie<br />

plus élégant qui soit en France. Les bâtiments <strong>de</strong> ce séminaire sont<br />

occupes aujourd'hui par les Religieuses Ursulines, <strong>et</strong> Notre-Dame <strong>du</strong><br />

Créisker admirablement restaurée, sert <strong>de</strong> chapelle au collège <strong>de</strong> Saint-<br />

Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>.<br />

Tandis que Mgr <strong>de</strong> Saint-Luc donnait, à <strong>Quimper</strong>, l'exemple <strong>de</strong><br />

I amour <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres divines <strong>et</strong> humaines, l'illustre Mgr <strong>de</strong> Ja Marche<br />

n'oubliait pas Ies traditions qu'il avait reçues <strong>du</strong> glorieux saint Pol. II<br />

commente ces mots <strong>de</strong> sainl Jérome : • Si sacerdos est. sciai tegem<br />

« Domini ; • Plus un ecclésiastique est élevé par son état, dit-il. plus<br />

« il doil avoir <strong>de</strong> science, s'il ne veut pas tomber dans le mépris. C'est<br />

« pour l'arracher à ce mépris, que ne manquerait pas <strong>de</strong> lui attirer<br />

• l'oisiv<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> lui donner le moyen d'acquérir ce que le sage appelle la<br />

« science <strong>de</strong>s Saints, que Nous enjoignons à Notre clergé, <strong>de</strong> s'occuper<br />

« <strong>de</strong> lecture, <strong>de</strong> scruler les meilleurs interprète? <strong>de</strong> l'Ecriture, <strong>de</strong> par-<br />

• courir les ouvra ves <strong>de</strong>s Saints Pères, <strong>de</strong>s théologiens el parliculiôr<strong>et</strong><br />

ment <strong>de</strong> saint. Thomas, d'étudier les instructions <strong>de</strong> saint Charles<br />

< Borromée, <strong>de</strong> saint François <strong>de</strong> Sales, <strong>de</strong> Bossu<strong>et</strong>, en un mol, tous Ies<br />

< ouvrages d'une doctrine sûre <strong>et</strong> orthodoxe, i (Statuts <strong>du</strong> diocese <strong>de</strong><br />

<strong>Léon</strong>, art. xi.)


- 712 —<br />

-I<br />

C'est ici Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs, qu'il convient <strong>de</strong> vou*<br />

faire connaitre ce qu'élan, au moment <strong>de</strong> la Révolution, le clergé <strong>de</strong>7<br />

Br<strong>et</strong>agne, ll est d usage, dans un certain mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> dénigrer cesVi-trw<br />

d autrefois, qui ont si largement pavé leur tribut à ta loi en mouram<br />

martyrs ou en acceptant les amertumes <strong>de</strong> l'exil l<br />

M. Ie chanoine Têphany, doyen <strong>du</strong> Chapitre, <strong>et</strong> M. le chanoine<br />

Peyron, dans <strong>de</strong>s pages palpitantes d'intérêt, nous ont conservé le sou<br />

venir <strong>de</strong> ces annees terrihles. Ces prêtres étaient <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> foi H<br />

pour la plupan, <strong>de</strong>s hommes éminents sous le rapport <strong>de</strong> la science n»<br />

grand nombre d'entre eux avaient <strong>de</strong>s gra<strong>de</strong>s théologiques. Lesproiesïa<br />

tions, les défenses, les mémoires qu'ils ont laissés som écrits d'une facoa<br />

remarquable. Les remerciements <strong>de</strong>s exilés d'Espagne aux Evênues m<br />

dética?s ,ent recuei,Ms ' som <strong>de</strong>s mod * les <strong>de</strong> st y Ie ' somme<strong>de</strong> senUments<br />

Parmi ces prêtres qui ont préféré s'exiler plutôt que <strong>de</strong> trahir leur<br />

foi, je relève le nom <strong>de</strong> M. Dumoulin. Tun <strong>de</strong>s plus remarquables né â<br />

Crozon <strong>et</strong> curé <strong>de</strong> Saint-Corentin, après Ia Révolution. « Nous DOU<br />

t vons, dit M. le chanoine Têphany. dans la Vie <strong>de</strong> Mgr Graverait k<br />

proposer comme modèle <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> science ec<strong>et</strong>esiasltaue Tour<br />

à iour, professeur au P<strong>et</strong> it-Sé mina ire <strong>de</strong> Plouguernével, cure d'BreiS<br />

Gaberic, presi<strong>de</strong>nl <strong>de</strong>s conférences, il se montra partout d'une incontestable<br />

supériorité. Exilé à Prague, précepteur dans une famille<br />

princière d obtint plusieurs prix pour ses travaux littéraires • une<br />

médaille d'or lui fut décernée, par l'Académie <strong>de</strong> Prague nouV "n<br />

b P<br />

éloge <strong>de</strong> la Bohême, écrit en vers latins »<br />

C'était l'oncle maternel <strong>de</strong> Mgr Graveron, ce prélat qui a laissé, dans<br />

Ie diocese <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, une st gran<strong>de</strong> renommée <strong>de</strong> savoir Lui-même a<br />

composé I epitaphe qui se trouve sur le tombeau <strong>de</strong> M. Dumoulin II ter*<br />

mine son éloge par ces mots, qui sont une allusion aux succes <strong>de</strong> l'exilé<br />

à Prague : * Exihum scriptis <strong>et</strong> cwonn honesiavit *<br />

La Révolution passa, comme mutes les tempêtes, emportant dans ses<br />

replis la plupart <strong>de</strong>s coutumes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tradition** <strong>du</strong> passé ; mais, dès nue<br />

le calme tut <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our, la Religion se remit à l'œuvre <strong>et</strong> s'efforça <strong>de</strong><br />

relever son sacerdoce, en formant <strong>de</strong>s prêtres pleins <strong>de</strong> la mème science<br />

que les pr<strong>et</strong>res d autrefois, Dès les premières années <strong>du</strong> xix° siècle<br />

Mgr Dombi<strong>de</strong>au, nommé aux Evêchés <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> qui n'M<br />

formaient plus qu un. se présente comme le restaurateur <strong>de</strong> cé nouveau<br />

<strong>et</strong> vaste diocese. Combien <strong>de</strong> ruines il avait à relever, combien d'instiiutions<br />

il avait a refaire f Sa première pensée fut <strong>de</strong> rendre au diocèse <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> ce renom <strong>de</strong> science qui l'avait distingué dans les temps antérieurs.<br />

Des 1606. son premier soin sera pour les étu<strong>de</strong>s ecclésiastiques<br />

A force <strong>de</strong> démarches, il rétablit son Grand-Séminaire, qu'il place dans<br />

I ancien collège <strong>de</strong>s Jésuites. En 1816, il le transporte dans Ia maison<br />

<strong>du</strong> Calvaire, qu il occupe aujourd'hui, <strong>et</strong> que l'fiiat lui concè<strong>de</strong> en r<strong>et</strong>our<br />

<strong>de</strong> 1 ancien Seminaire, <strong>de</strong>venu l'hôpital actuel. Alors, il écrit à son<br />

Clerge une l<strong>et</strong>tre, dont il est hon <strong>de</strong> vous citer un long extrait - < Tous<br />

« Nos vénérables prédécesseurs ont toujours regardé les étu<strong>de</strong>s comme<br />

« I un <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s les plus importants <strong>de</strong> leur sollicitu<strong>de</strong>. Nous pouvons<br />

i Nous rendre le témoignage que Nous sommes animé <strong>du</strong> méme esprit<br />

c queux. Nous regar<strong>de</strong>rons toujours comme une <strong>de</strong> Nos obligations les<br />

< plus sacrées, celle <strong>de</strong> former à Ia science ceux qui appartiennent aux<br />

c autels Plus le temps auquel vous avez élé réservés est difficile plus fes<br />

< contradicteurs <strong>de</strong> la sainte doctrine <strong>et</strong> <strong>de</strong>s vérités fondamentales <strong>de</strong> la<br />

f Keligion sont Inrdis. plus vous <strong>de</strong>vez travailler à acquérir les lumières<br />

f qui vous donneront Ies moyens <strong>de</strong> ies combattre avec succès Tra-<br />

Archives diocés s <strong>de</strong> Qu per <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

* . - 713 -<br />

<strong>de</strong> vos Evêques ne foDt pils Sflftrï2*i£.ï ^ ^T^T<br />

clergé <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> a touinli «.? , , re ,B $ tzle '• car 'à<br />

Ia hauteur <strong>de</strong>s circonstances J ' S0 " S3vm se monlK '-<br />

étu<strong>de</strong>s ecclésiastiques ; . uffiî-'«5 n £ S a ' nSI a - u 8u eI <strong>de</strong>s<br />

. enn


- 714 -<br />

chanoine Marchais, vicaire général, délégué par Mgr l'Evêque <strong>de</strong><br />

Nantes; chanoine Rossi, délégué par Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>;<br />

vicomte Charles <strong>de</strong> Lorgeril ; <strong>de</strong> la Bor<strong>de</strong>rie (<strong>de</strong> l'Institut) ; vicomte<br />

<strong>de</strong> ia Villemarqué (<strong>de</strong> l'Institut), directeur <strong>de</strong> la section archéologique<br />

<strong>de</strong> l'Association Br<strong>et</strong>onne; <strong>de</strong> Laraarzelle, sénateur; le<br />

R Frère Abel, <strong>de</strong> l'Institut <strong>de</strong> l'Inslruclion chrétienne <strong>de</strong> Ploërmel;<br />

chanoine <strong>de</strong> la Villerabel, délégué <strong>du</strong> Syndical pomologique<br />

<strong>de</strong> France, directeur <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s Côles-<strong>du</strong>-Nord, <strong>et</strong>c<br />

GUILERS-BREST. - On nous écrit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse, le 22 Octobre;<br />

• Notre Mission <strong>de</strong> 15 jours, que vous avez bien voulu recomman<strong>de</strong>r<br />

d'une facon spéciale aux prières <strong>de</strong> vos lecteurs, vient <strong>de</strong><br />

se terminer à l'a gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong> tous, Missionnaires <strong>et</strong><br />

fidèles. Elleélait présidée, la première semaine, par M. Morgant,<br />

chanoine honoraire, curé <strong>de</strong> Guipavas, el, la secon<strong>de</strong>, par M. le<br />

chanoine Fleurv, curé <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau. Jamais nous n'oublierons<br />

les bonnes instruciions que nous avons enten<strong>du</strong>es <strong>et</strong>, toute mure<br />

vie, nous bénirons la divine Provi<strong>de</strong>nce qui nous a comblés <strong>de</strong><br />

grâces si abondantes. Veuillez dire toute notre reconnaissance à<br />

ces Missionnaires, si pleins <strong>de</strong> dévouement.<br />

Une cérémonie particulière a surtout impressionné la paroisse:<br />

c'est la procession faite, à 9 heures <strong>du</strong> soir, dans le cim<strong>et</strong>ière, aa<br />

chant <strong>du</strong> Miserere : chacun <strong>de</strong>s fidèles tenait un cierge bénit à la<br />

main. Après la bénédiction <strong>de</strong>s tombeaux, le R. Père Lenoir, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la Mission française <strong>de</strong>s ouvriers, est monté sur les<br />

<strong>de</strong>grés <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> croix <strong>du</strong> cim<strong>et</strong>ière ; <strong>de</strong> là, il a donné une<br />

instruction bien émouvante sur la fidélité au culte <strong>de</strong>s morts. Bien<br />

<strong>de</strong> plus imposant que celte cérémonie aux llambeaux, à celle heure<br />

<strong>de</strong>ja nuit; le temps était favorable, pas la moindre brise. Après<br />

le fermon, la foule a repris le chemin <strong>de</strong> l'église, en chantant le<br />

De profundis. On parlera encore longtemps, dans la paroisse, <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te belle manifestation en faveur <strong>de</strong>s défunts.<br />

Cest la première fois qu'une Mission française se donne à<br />

Guilers <strong>et</strong>, désormais, elle semble s'imposer. Ces instructions <strong>de</strong><br />

tous les soirs ont fait le plus grand bien à nos ouvriers <strong>du</strong> port el<br />

d'ailleurs. Hier,dimanche, jour <strong>de</strong> la clôture, le R. Père nous a fait<br />

<strong>de</strong>s adieux si touchants que tous nous versions <strong>de</strong>s larmes. Lest<br />

assez dire combien il a su trouver le chemin <strong>de</strong>s cœurs.<br />

La cérémonie s'est terminée par le salut <strong>du</strong> Saint-Sacrement el<br />

le Te Deum, chanté au son <strong>de</strong> toutes les cloches, i<br />

Le tombeau <strong>de</strong> Mgr Lamarche. - Se rappelle-t-on<br />

que Mgr Lamarche avait choisi lui-môme Uenfeu sous lequel il<br />

voulait étre inhumé ? Au bas d'une verrière, il avait vu <strong>de</strong>nx<br />

écussons, dont l'un portait un sa bre-ba tonnelle, l'autre un vaisseau,<br />

<strong>et</strong> dans le rapprochement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux obj<strong>et</strong>s, il avait trouw<br />

Uimage fidèle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s affections <strong>de</strong> sa vie : les soldats el<br />

les marins <strong>de</strong> France. C'est donc sous ce double emblème que<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 715 -<br />

repose l'ancien aumônier <strong>de</strong> la flotte pendant la campagne <strong>de</strong><br />

Crimée ; l'ancien aumônier <strong>et</strong> le compagnon <strong>de</strong> captivité <strong>de</strong> nos<br />

soldats pendant <strong>et</strong>- aprés ta guerre <strong>de</strong> Prusse. Le monument qui<br />

vient <strong>de</strong> lui être érigé, grâce aux souscriptions <strong>de</strong> ses diocésains<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses amis <strong>de</strong> Paris, est composé <strong>de</strong> trois éléments •<br />

le tombeau lui-môme, la statue couchée <strong>de</strong> l'Evêque, enfin un<br />

triptyque, fixé au fond <strong>de</strong> l'enfeu.<br />

Le sarcophage est en pierre <strong>de</strong> Laher, relevée par une ornementation<br />

sculptée dans le kersanton, <strong>et</strong> formant une sorte <strong>de</strong><br />

frise dans l'entablement ; la pierre <strong>de</strong> Laher est polie, le kersanton<br />

a gardé sa teinte male. C'est aussi dans le kersanton que le sculpteur,<br />

Yan' Larc'haniec, a taillé Ia statue couchée <strong>de</strong> l'évêque"<br />

défunt. Les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> la statue <strong>et</strong> <strong>du</strong> monument loul entier sont<br />

<strong>de</strong> JU. Rapine, architecte diocésain, <strong>et</strong> notre artiste br<strong>et</strong>on s'est<br />

scrupuleusement conformé aux données qu'il a reçues.<br />

Le triptyque qui se voit au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la statue porte, dans le<br />

panneau <strong>du</strong> milieu, l'image argentée <strong>de</strong> Noire-Dame <strong>du</strong> Folgoal,<br />

sur un fond d'azur. La Vierge enlourée <strong>de</strong> ravons également<br />

d'argent, repro<strong>du</strong>it bien la statue miraculeuse/mais embellie.<br />

Une inscription rappelle le Couronnement ; sur les panneaux <strong>de</strong>s<br />

côtés sont les noms <strong>de</strong> dom Michel Le Nobl<strong>et</strong>z, dont Mgr Lamarche<br />

a fait intro<strong>du</strong>ire la cause <strong>de</strong> béatification, <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint Jean<br />

Discalcéat, pour lequel il a <strong>de</strong>mandé au Saint-Siège la reconnaissance<br />

el l'approbation <strong>du</strong> eulle légitime déjà existant.<br />

Le portrait <strong>de</strong> Mgr Lamarche. -On saii quel'Evêché<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> possè<strong>de</strong> une collection 1res considérable <strong>de</strong> portraits<br />

<strong>de</strong> ses anciens titulaires. Depuis le Concordat, la série serait complète,<br />

si nous possédions celui <strong>de</strong> Mgr André ; cependant, nos <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rniers évêques n'avaient pas pris eux-mêmes le soin <strong>de</strong> joindre<br />

leur image à celles <strong>de</strong> leurs prédécesseurs. Ce que Mgr Lamarche<br />

avait fait pour Mgr Nouvel, Mgr Valleau vient <strong>de</strong> le faire, à son<br />

tour, pour Mgr Lamarche, <strong>et</strong> c'est aussi M. Yan' Dargent qu'il a<br />

chargé d'exécuter c<strong>et</strong>te œuvre. Je connais plusieurs portraits faits<br />

par M. Dargent ; aucun ne m'a satisfait autant que celui-ci. Il<br />

y a beaucoup <strong>de</strong> bien à dire <strong>de</strong> celte peinture, si l'on veut étudier<br />

chaque détail; mais ce qu'il faut affirmer lout d abord, c'est qu'elle<br />

constitue une œuvre vivante. Quand pour la première fois je l'ai<br />

aperçue, ce malin même, j'ai revu Mgr Lamarche lel qu'il était<br />

lorsqu'il se présentait pour une fond ion solennelle ; voilà bien ce<br />

port où la dignité n'exclut pas la gràce; la tête est légèrement<br />

rej<strong>et</strong>ée en arrière, la physionomie est grave el bienveillante en<br />

méme temps ; la pose <strong>de</strong>s bras est parfaite <strong>de</strong> vérité.<br />

M. Dargent a représenté Mgr Lamarche au fond <strong>du</strong> chœur <strong>de</strong> la<br />

cathédrale <strong>de</strong> Sa i n I-Pol. Les élégantes colon lieues <strong>du</strong> cancel foraient<br />

ici une décoration très originale el <strong>de</strong> lon bon goût ; au point<br />

ue vue artistique, l'idée étati donc excellente, mais elle plaira<br />

surtout à ceux qui se rappellent la dévotion <strong>du</strong> pieux évèque pour


- 716 -<br />

le patron <strong>du</strong> pays <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> <strong>et</strong> la part qu'il prit à la fête <strong>de</strong> saint<br />

Pol, le 12 Mars 1890.<br />

Après tout cela, que dire <strong>de</strong> la façon dont sont traités les vétements<br />

épiscopaux dans c<strong>et</strong>te belle toile? Le roch<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelle sur<br />

la soutane viol<strong>et</strong>te, <strong>et</strong> surtout sur la couleur amarante <strong>de</strong>s parements,<br />

est d'une vérité étonnante <strong>et</strong> d'un eff<strong>et</strong> très gracieux • on<br />

peul en dire autant <strong>de</strong>s refl<strong>et</strong>s soyeux <strong>de</strong> la moz<strong>et</strong>te. Tout est donc<br />

a louer dans ce remarquable portrait. Je ne me perm<strong>et</strong>trai <strong>de</strong><br />

critiquer qu'une seule chose : <strong>de</strong>stiné à être placé dans la même<br />

salle que le portrait <strong>de</strong> Mgr Nouvel, il est dans une gamme <strong>de</strong> tons<br />

qui me semble trop différente ; je sais que pour les ennemis <strong>de</strong><br />

Uniformité ce sera un mérite <strong>de</strong> plus; néanmoins je préférerais<br />

ici une certaine harmonie, comme celle qui règne entre les portraits<br />

<strong>de</strong> la salle synodale, d'une part, <strong>et</strong> <strong>du</strong> salon <strong>de</strong> réception<br />

d autre part.<br />

v<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

LeCzar est gravement mala<strong>de</strong> à Livadia, en Crimée; malgré<br />

les nouvelles un peu moins alarmâmes <strong>de</strong>s jours <strong>de</strong>rniers, son état<br />

semble désespéré. Seul un miracle peut sauver c<strong>et</strong>te vie si précieuse<br />

pour le bien <strong>de</strong> l'Europe,dont te puissant empereur maintenait<br />

la paix, <strong>et</strong> en particulier pour la France, dont il est l'ami<br />

dévoué. Les catholiques <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à Dieu ce miracle.<br />

Dimanche <strong>de</strong>rnier, par ordre <strong>de</strong> Son Em. le cardinal archevèque<br />

<strong>de</strong> Pans, <strong>de</strong>s prières publiques ont été dites pour le rétablissement<br />

<strong>de</strong> l'auguste mala<strong>de</strong>, à la basilique <strong>du</strong> Sacré-cœur <strong>de</strong> Montmartre.<br />

De Rome on télégraphie à la Croix :<br />

* Le Pape a reçu, le 20 octobre, M. Iswoiskv, ministre <strong>de</strong> Russie<br />

près <strong>du</strong> Saint-Siège.<br />

* <strong>Léon</strong> XIII s'est montré très affecté <strong>de</strong>s nouvelles très inquiétantes<br />

qui lui étaient parvenues sur ia santé <strong>du</strong> czar. Le Pape a<br />

annoncé au miniMre <strong>de</strong> Russie que, le matin méme, il avait célébré<br />

la messe pour l'empereur. »<br />

PARIS. — En l'honneur <strong>de</strong>s saints br<strong>et</strong>ons. — La paroisse<br />

<strong>de</strong> Saml-Jacques-<strong>du</strong>-Haut-Pas, qui possè<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

siècles, les reliques insignes <strong>de</strong> saint Magloire, <strong>de</strong> saint Samson <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s autres apôtres <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, a fête ces saints, dimanche <strong>de</strong>rnier,<br />

21 courant.<br />

C<strong>et</strong>te fêle, qui <strong>de</strong>vient celte <strong>du</strong> clergé <strong>de</strong> la paroisse, a été, en<br />

môme temps, toute br<strong>et</strong>onne.<br />

L'office <strong>du</strong> soir était présidé par S. G. Mgr <strong>de</strong> Forges, ancien<br />

auxiliaire <strong>du</strong> cardinal Saint-Marc, archevèque <strong>de</strong> -Rennes, assisté<br />

<strong>de</strong> M. le chanoine Leclerc, <strong>et</strong> <strong>de</strong> M. l'abbé <strong>de</strong> La Guibourgère,<br />

curé <strong>de</strong> Saint-Germain-<strong>de</strong>s-Prés. Le R. P. Pesnelle, supérieur <strong>de</strong>s<br />

Pères <strong>de</strong> la Miséricor<strong>de</strong>, a donné le sermon, el les autres prêtres<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 717 -<br />

*<br />

br<strong>et</strong>ons, résidant à Paris, spécialement ceux qui sont originaires<br />

<strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Rennes, y assistaient.<br />

Après le sermon, a eu lieu la procession solennelle <strong>de</strong>s reliques<br />

qui étaient portees par quelques uns <strong>de</strong>s prêtres présents. Le salut<br />

eL la vénération <strong>de</strong> ces pieuses reliques ont terminé la cérémonie<br />

Les Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> la capitale ont été heureux <strong>de</strong> trouver c<strong>et</strong>te<br />

occasion d'aller vénérer les restes <strong>de</strong> ceux auxquels la Br<strong>et</strong>agne<br />

doit c<strong>et</strong>te foi qui fait; encore aujourd'hui, son honneur el sa force.<br />

— S. Em. te cardinal Richard, archevêque <strong>de</strong> Paris, célébrera<br />

le cinquantième anniversaire <strong>de</strong> son ordination sacerdotale, le<br />

27 Décembre <strong>de</strong> celte année. Ce jour-là, une cérémonie solennelle<br />

aura lieu à Noire-Dame.<br />

On annonce que le clergé, les communautés religieuses el les<br />

lidéles <strong>du</strong> diocèse se proposent d'offrir au vénérable prélat, comme<br />

souvenir <strong>de</strong> cel heureux anniversaire, le grand autel <strong>de</strong> ta basilique<br />

<strong>du</strong> Sacré-Cœur,-<strong>de</strong> Montmartre.<br />

RENNES. — Le distingué Directeur <strong>de</strong> ta Semaine religieuse <strong>de</strong><br />

Rennes, M. l'abbé Brault, chanoine honoraire, secrétaire <strong>de</strong> l'Archevôché,<br />

vient d'étre nommé curé-doyen <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Vitré<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES<br />

Remie mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pares <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong><br />

Jésus.<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> 15 Octobre i894.<br />

i. La Vie progressive <strong>de</strong> l'enfant, par le P. L. Roure. — u. Le<br />

Parlement <strong>de</strong>s religions à Chicago <strong>et</strong> les programmes d'union religieuse<br />

(<strong>de</strong>uxième article), par te P. E. Portalié. — tir. M. Brunelière,<br />

par le P. El. Cornut. — iv. La Question <strong>de</strong> Madagascar, par<br />

L-B. P. — v. Réveil religieux <strong>de</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre (<strong>de</strong>uxième article).<br />

L'Eglise <strong>et</strong> les sectes, par le P. F. Prat. — vi. Mélanges <strong>et</strong> critiques.<br />

La Prédication, par le P. G. Looghaye. — Les Jeux séculaires d'Auguste<br />

<strong>et</strong> le Carmen brculare d'Horace (d'après une inscription nouvelle], par Ie<br />

P. ti. Sortais. — Questions d'imuôts <strong>et</strong> droits protecteurs, par le P. *P. Fortin.<br />

— L'Année <strong>de</strong> la naissance Ire S. Ignace <strong>de</strong> Loyola, par le p, L. R.<br />

vu. Tableau chronologique <strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong> mois<br />

par le P. P. F.<br />

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<strong>et</strong> politique, dont la vie fut longtemps regardée comme une énigme. Sans<br />

ménager Ie géùie tombé, l'auteur a su se montrer impartial, en n'oubliant<br />

pas Ies services ren<strong>du</strong>s à la cause catholique, Nous ne saurions trop recomman<strong>de</strong>r<br />

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députés, vient <strong>de</strong> faire paraître sous le titre un Curé d'autrefois, un Volane<br />

sur un prêtre br<strong>et</strong>on <strong>du</strong> siécle <strong>de</strong>rnier, M. <strong>de</strong> Talhou<strong>et</strong>, curé d'Henoebont<br />

Le seul fait que ce récit sc passe en Br<strong>et</strong>agne suffit à lui valoir tout notre<br />

intérêt : mais le temps où les faits racontés ont eu lieu n n'a pas moins ile<br />

force pour attirer <strong>et</strong> liser ici notre attention. C'est d'abo dabord l'organisation<br />

d'une paroisse br<strong>et</strong>onne, il y a cent ans, puis la persécuti •uticm religieuse en<br />

Br<strong>et</strong>agne, l'exil <strong>et</strong> enfin la mort mystérieuse <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Ta Talhou<strong>et</strong>, que l'auteur<br />

nous présente.<br />

La forme qu'il a su donner à sa narration, el Ies documents originaux<br />

quil a pro<strong>du</strong>its pour l'étayer, contribuent heureusement à composer un<br />

l'ivre d'un intérêt puissant, dont nous, recommandons v n Inn tiers Ja lecture.<br />

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Empêche


Pensées <strong>de</strong> Novembre.<br />

I. COMMENT SE FONT LES SAINTS. - Le P. Monsabré I» *;, •<br />

dans une <strong>de</strong> ses R<strong>et</strong>raites, d'hommes p^hte i ^RiVêï<br />

*. M', 11 -. .P a ? s - n --e, <strong>de</strong>puis longtemps éprouvée nar i- »,i,i.<br />

avau l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> réunir pour la prière se" orn*. Pnfam<br />

d,e '<br />

'•»"} "i- Avant la nrière/on liai?" Vi^Xn^Vn\ËZ<br />

avau lu la pass.on d'un jeune martyr, q.,j. mmLn^'J n<br />

humbles tourments, était mori confessàn joye, .ement le m P ?'<br />

Jésus. Après la lecture, la mère s'écria d'une^^"i.t Xne HP , <strong>de</strong><br />

mes : « o mes enfants, qui donc en rerail aman au Zd'hn /"<br />

Les onze enfants se levèrent ensemble el rtind"rën • . N '<br />

mère nous lons, avec la grace <strong>de</strong> Notre-Seigneur V " ° US '<br />

El legrand orateur ajoutait : « Voilà, mefieurs Ici «.„lim. .<br />

que vous feriez éclore dans l'ame <strong>de</strong> vosenfTnu \i,£<br />

ents<br />

•habitu<strong>de</strong> chaque jour, à une ftain régléeTienneïiM<br />

frivoles, d imposer silence aux bruits <strong>de</strong> la ri» I„iv ' ,es<br />

faire<strong>de</strong>la Vie <strong>de</strong>s Sui»* la lecture <strong>de</strong> famille T monda > ^<br />

Les morts aiten<strong>de</strong>ot autre chose <strong>de</strong> nous f Si vn,K «m,. •<br />

comme leur întérêl soni^mp AI >«i u i Pï '<br />

oublions ,e plus ^ « ^ ^ ^ 5 0 ^ ^ ^ ^ ft<br />

un culle<br />

loul extérieur, nous ne nés I iléons neui-A r* r£« JL •<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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l'Eglise catholique rrecommandés ni 7 n'• ' n,0 - Ye " s , a , ue<br />

recomman<strong>de</strong>ra Urt ÏÏSSJk^Œrç A » t<br />

EST œu,TM ' les ^T ° 1 syrloul 'eS'^ï<br />

- 723 —<br />

LETTRE PASTORALE<br />

DE<br />

MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

AU CLERGÉ OE SON DIOCÉSE<br />

CONCERNANT LES ÉTUDES ECCLÉSIASTIQUES<br />

*<br />

IV<br />

Mais laissons ces considérations <strong>et</strong> appliquons Ies enseignements"<br />

qu'elles nous donnent. Nous n'avons, <strong>du</strong> reste, qu'à suivre les routes<br />

d ej à tracées.<br />

Pour entr<strong>et</strong>enir la première étincelle <strong>de</strong> vocation ecclésiastique, el<br />

pour en affermir ('éclat <strong>et</strong> la chaleur, <strong>de</strong> manière à ce qu'elle grandisse<br />

avec le développement <strong>de</strong>s facultés. l'Eglise a institué Ies PeUts-Sémin-iires.<br />

Elle y lait entror l'enfant, au sortir <strong>du</strong> premier Sge. Efle lui lait<br />

suivre les élu<strong>de</strong>s élémentaires, qui peu a peu s'élèvent à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

langues, <strong>de</strong> Ia UUêrature <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sciences. Le grec, le Iairn, suriout est<br />

l'obj<strong>et</strong> d'un travail allentif ; c'est la gran<strong>de</strong> langue <strong>de</strong> l'antiquité, <strong>et</strong> c'est<br />

celle qui a laissé le plus <strong>de</strong> traces dans ta civilisation chrétienne. L'étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s langues con<strong>du</strong>ira l'enfant à celle <strong>de</strong>s belles-l<strong>et</strong>tres. el <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te élu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s chefs-d'œuvre <strong>de</strong> l'antiquité, naitra un goût plus compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> une<br />

connaissance plus raisonnée <strong>du</strong> français. L'entant aura aussi à appliquer<br />

son esprit aux premières notions <strong>de</strong> la Religion <strong>et</strong> aux connaissances<br />

variées, qui font partie <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> jour <strong>et</strong> répon<strong>de</strong>nt aux exigences<br />

<strong>de</strong> notre époque.<br />

Ces premières étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vront étre sérieuses <strong>et</strong> laisser dans l'avenir<br />

<strong>de</strong>s traces ineûacables. Elles forment l'acte préparatoire à Ja secon<strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong> Ja vie ecclésiastique, qui est le Grand-Séminaire.<br />

Noire <strong>de</strong>voir est d'encourager ces travaux <strong>du</strong> premier âge par <strong>de</strong>s<br />

ré-compenses qui ajoutent à l'intérêt que l'entant prendra à ces journaliers<br />

labeurs. Mais Nous ne bornerons pas là Notre attention ; à l'imitation<br />

<strong>de</strong> Nos prédécesseurs, avant d'ouvrir Ies portes <strong>de</strong> Notre Grand-<br />

Séminaire, Nous Nous assurerons, par <strong>de</strong>s examens sérieux, <strong>de</strong> l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s connaissances acquises par l'aspirant au Grand - Séminaire. Ces<br />

examens. Nous en réglerons la forme <strong>et</strong> Ia teneur en Nous entourant <strong>de</strong>s<br />

avis <strong>de</strong>s hommes les plus compétents sur ces matières.<br />

Arrivé au terme <strong>de</strong> son é<strong>du</strong>cation littéraire, le jeune élève, d Ornent<br />

examiné, verra s'ouvrir <strong>de</strong>vant lui les portes <strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

Des étu<strong>de</strong>s plus graves <strong>et</strong> plus élevées seront l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ses soins, à<br />

partir <strong>de</strong> ce moment : ce sont Ia philosophie <strong>et</strong> les sciences ecclésiastiques.<br />

Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> sa part, un travail plus sérieux <strong>et</strong> plus<br />

approfondi ; mats l'Age <strong>et</strong> le développement <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s, par les étu<strong>de</strong>s<br />

précé<strong>de</strong>ntes, l'auront préparé a ce nouvel effort.<br />

Là encore. Nous Nous assurerons, par <strong>de</strong>s examens, <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

progrès <strong>de</strong> Nos jeunes séminaristes. Ces examens porteront sur l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s connaissances qui constituent les sciences ecclésiastiques<br />

suivant les constitutions <strong>de</strong> l'Eglise, les décr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s Souverains Pontifes<br />

<strong>et</strong> tes canons <strong>de</strong>s Conciles. Ceux-là seulement, qui auront subi ces<br />

épreuves d'une manière satisfaisante, pourront franchir les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong>s<br />

Saints-Ordres. Les encouragements ne leur manqueront pas. Chaque<br />

année, <strong>de</strong>s récompenses seront données à ceux qui auront montré plus <strong>de</strong><br />

-tète <strong>et</strong> auront eu plus <strong>de</strong> réussite dans leurs efforts.


- 724 -<br />

Pour parvenir à ces fins, Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs Nous<br />

avons mis à Ia tête <strong>de</strong> Nos P<strong>et</strong>it el Grand Séminaires, <strong>de</strong>s hommes .<br />

dont vous connaissez la haute valeur, <strong>et</strong> dont vous savez apprécier Ifzèle<br />

<strong>et</strong> la pièté.<br />

V<br />

Lorsque les étu<strong>de</strong>s seront terminées, <strong>et</strong> que Nos jeunes étudiants la<br />

tête couronnée <strong>du</strong> sacerdoce, seront <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s pasteurs, il Nous restera<br />

à employer tous les moyens possibles pour ies porter â maintenir <strong>et</strong><br />

agrandir les connaissances qu'ils auront acquises,<br />

Les années d'étu<strong>de</strong> passées au Grand-Séminaire, quelque fructueuses<br />

quelles aient été, ne suffisent pas au prêtre. Il a, sans doute, la clef <strong>de</strong><br />

Ia science <strong>et</strong> ta marche a suivre à travers son immensité ; mais il sait<br />

peu. ou meme rien, surtout au point <strong>de</strong> vue pratique, t Ou reste comme<br />

t le dit un professeur célèbre, la science n'est que trop c<strong>et</strong>te terre<br />

. d'oubli, dont parle l'Ecriture. La mémoire infidèle el l'esprit rempli<br />

« <strong>de</strong> préoccupations nouvelles verraient bien vite se dissiper ce trésor<br />

• précieux, si l'on ne veillait pas à s.i conservation <strong>et</strong> à son entr<strong>et</strong>ien i<br />

— « Il ne suffit pas. dit Benoil XIV, d'avoir parcouru la théologie une<br />

t fois, d en avoir eu l'intelligence, mais H faut étre assi<strong>du</strong> y cultiver<br />

« c<strong>et</strong>te science, afin d'en graver tes principes <strong>et</strong> les conclusions d'une<br />

« manière ineffaçable dans l'esprit. » (Inst. 8. f 3.1<br />

C'est pour arriver à ce but <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir l'arôme <strong>de</strong> Ia science nécessaire<br />

aux pasteurs <strong>de</strong>s peuples, que la plupart <strong>de</strong>s Evêques, <strong>et</strong> en particulier<br />

Nos vénérés prédécesseurs, ont établi <strong>de</strong>s examens annuels<br />

auxquels sont soumis, pendant six annes consécutives, les jeunes prêtres'<br />

apres leur sortie <strong>du</strong> Séminaire. Ces examens sont combinés <strong>de</strong> telle sorte<br />

que, dans l'espace <strong>de</strong> six années, le jeune clergé pourra revoir étudier<br />

appn.tondir Ies sciences qui om fait l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ses, travaux pendant le<br />

temps passé au Séminaire.<br />

Un usage, établi dans le diocèse, est celui <strong>de</strong> soum<strong>et</strong>tre àun <strong>de</strong>rnier<br />

examen les ecclésiastiques arrivés a leur onzième annêe <strong>de</strong> prêtrise Le<br />

but est <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong>s connaissances pratiquas <strong>de</strong>s prêtres qui doivent<br />

<strong>et</strong>re, quelques années plus tard, placés g la tête <strong>de</strong>s paroisses Cel examen<br />

comprendra <strong>de</strong>s quesiions <strong>de</strong> Ihéologie morale <strong>et</strong> d'administration<br />

paroissiale. Celle sage institution <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être maintenue Elle est en<br />

efl<strong>et</strong> une assurance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> k perseverance avec bou<strong>et</strong>te nos prêtres<br />

cherchent à conserver en eux Ie (eu sacré <strong>de</strong> la science. Elle Nous prouve<br />

que ceux auxquels Nous allons confier le soin si important d'une partie<br />

<strong>de</strong> Notre troupeau sont vraiment en mesure <strong>de</strong> recevoir c<strong>et</strong>te gran<strong>de</strong><br />

mission. Aussi, aurons-nous soin <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre tes plus brillants examens à<br />

la lête <strong>de</strong> leur cours, lorsque le moment sera arrivé <strong>de</strong> leur donner rane<br />

parmi ies recteurs.<br />

Les examens nous con<strong>du</strong>isent | l'admirable institution <strong>de</strong>s conférences<br />

ecclesiastiques. C<strong>et</strong>te institution, lant recommandée par les L<strong>et</strong>tres <strong>de</strong>s<br />

Souverains Ponliles. a pro<strong>du</strong>it <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it, chaque année, <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s merveilleux<br />

dans Notre diocése. Les Evêques qui Nous ont précédé l'ont<br />

favorisée <strong>de</strong> tout leur pouvoir, <strong>et</strong> Nous espérons ne pas manquer it ce<br />

grand <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> Noire charge.<br />

ll n'est aucun âge sacerdotal, aucune position qui puisse exempter <strong>de</strong><br />

I <strong>et</strong>u<strong>de</strong>. Le grand saint Paul' tout éclairé qu'il éiait <strong>de</strong>s lumières divines<br />

avait ses heures d'étu<strong>de</strong> el ses livres. Il les recomman<strong>de</strong> à ses disciples.<br />

<strong>et</strong> lorsque Ies travaux ou les persécutions l'en séparent il lui<br />

semble qu il lui manque quelque chose, <strong>et</strong> il se hâte <strong>de</strong> Jes faire venir au<br />

plus vile. (II TIM. iv. 13,1<br />

Du reste, Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs, les conférences sont<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 725 -<br />

<strong>de</strong>venues une <strong>de</strong>s nécessité* <strong>de</strong> notre époque. II n'est pas d'institution<br />

dont les membres ne se réunissent, <strong>de</strong> temps'â a u lre, Vur com C"<br />

eurs efforts, s éclairer mutuellement, traiter certaines questions <strong>et</strong> taire<br />

les étu<strong>de</strong>s qui intéressent leur état. Avant a con<strong>du</strong>ire les autres i Ine<br />

ftSœïRS^ aveug,e - <strong>de</strong> *" **^^**iï<br />

It ne suffit pas <strong>de</strong> considérer le ministère sacerdotal au point <strong>de</strong> vue<br />

<strong>de</strong> a vie Chr<strong>et</strong>ienne à répandre par Jes sacrements, il faut aussi le con.:<br />

sidérer au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> l'Eglise el <strong>de</strong> Ia'défense <strong>de</strong> notre *<br />

fel. Il ne suffit pas d exposer sainement ia doctrine il faut savoir la<br />

<strong>de</strong>fendre <strong>et</strong> confondre ses contradicteurs ; cest ee que saint Paul rappelait<br />

à Tile. son disciple ; « Lt potens sit exhortari in docirind sana<br />

<strong>et</strong> eos qui contradicunl arguerc. » |TrrE i, 19.) C'est dans ces réunions •*<br />

ou sont discutées les diverses sciences ecclésiastiques. oU s'échangent les<br />

idées, où se communiquent tes lumières, que l'on parvient à acquérir la<br />

science pratique, si nécessaire à l'accomplissement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>du</strong> sacer- •<br />

doce.<br />

Peut-être direz-vous : A quoi sert tant <strong>de</strong> science pour diriger le roupie<br />

qui nous est confié ? JI faut si peu pour le milieuL dénué d instî^ction<br />

dans lequel il rlt ! Son esprit est capable <strong>de</strong> si peu <strong>de</strong> lumière !<br />

Tout d abord, Messieurs'<strong>et</strong> chers Collaborateurs, n'est-ce pas à vous<br />

A fe tirer <strong>de</strong> son ignorance <strong>et</strong> à faire remonter ie niveau <strong>de</strong> son esprit ?<br />

En outre, ne vous faites pas illusion : il faut savoir beaucoup uourenseû<br />

gner d une maniée profitable, mème les plus ignorants L'expérience est<br />

là pour nous prouver que <strong>de</strong>s instructions claires, simples familières<br />

adaptées à un auditoire dont l'esprit est peu développé, suppose une<br />

science profon<strong>de</strong> <strong>et</strong> une connaissance réfléchie <strong>du</strong> suj<strong>et</strong> que 1 on traite<br />

méme, ne furent jamais plus grands que. lorsque <strong>du</strong>rant ieur vieillesse<br />

ils enseignaient le catéchisme aux p<strong>et</strong>its entants <strong>de</strong> leurs cathédrales<br />

Vous le voyez, l'institution <strong>de</strong>s conférences ecclésiastiques qui perm<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> perpétuer la science acquise dans les jeunes années <strong>du</strong> sacerdoce<br />

est vraiment <strong>du</strong>e à une inspiration <strong>de</strong> l'Esprit divin. II ne veut pas que<br />

Ia science, qu'il est venu répandre dans le mon<strong>de</strong>, se per<strong>de</strong> - que le Ieu<br />

qu'il est venu allumer, s'éteigne ; que la lumière qu'il est venu pro<strong>du</strong>ire<br />

s'obscurcisse.<br />

VII<br />

Nous savons, Messieurs el chers Collaborateurs, que vous avez su<br />

apprécier, dès le principe, ce quil y avait <strong>de</strong> fécond dans Ies conférences<br />

ecclésiastiques. Depuis longtemps, elles sont établies dans le diocèse <strong>et</strong><br />

vous en avez fidèlement rempli les programmes. Notre désir est <strong>de</strong> leur<br />

donner un élan nouveau. C'est après avorr pris conseil d'hommes expérimentés,<br />

que Nous Nous efforcerons <strong>de</strong> Ieur donner une portée plus<br />

pratique, sans rien changer a leur ohj<strong>et</strong>.<br />

Nous n'avons, en eff<strong>et</strong>, rien ù changer aux matières à traiter dans<br />

Ies conférences. Ce sont les mêmes que ce'les que vous avez étudiées<br />

dans vos étu<strong>de</strong>s cléricales. Elargir leur cadre, en vous invitant à vous<br />

appesantir sur les points nécessités par le milieu, les circonstances, Ia


- 726 -<br />

manière <strong>de</strong> voir el <strong>de</strong> penser <strong>du</strong> jour, par les erreurs à combattre, par<br />

Ies préjugés a déraciner ; lel est Notre désir.<br />

L'Ecrilure-Sainte. la Théologie. l'Histoire, formeront toujours Ie<br />

fond <strong>de</strong>s conférences ecclésiastiques.<br />

L'Ecriture-Sain te ! Quelle étu<strong>de</strong> pleine <strong>de</strong> sève <strong>et</strong> d'intérêt ! N'est-ce<br />

pas la parole que le prêtre doit toujours avoir sur les lèvres, n'est-ce pas<br />

Ja source d'oïi découle tout enseignement, la base sur laquelle repose la<br />

fol, <strong>et</strong> le champ d'où se Ure toute moisson <strong>de</strong> vérilé? C'est <strong>de</strong> la Sainte-<br />

Ecriture que saint Augustin disaii ; « Ubera Ecclesiae, <strong>du</strong>o testamenta<br />

Scripturarum. i<br />

A l'Ecriture-Sain le Nous joindrons la Théologie, Le dogme, dont<br />

l'élu<strong>de</strong> nourrit les convictions, fournit <strong>de</strong>s arguments pour résoudre les<br />

difficultés, dissiper les doutes, redresser la fausse science <strong>et</strong> confondre<br />

Ies sophismes. La morale, qui vous perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> redresser les loris,<br />

d'éclairer les consciences el d'appliquer les remè<strong>de</strong>s d'une manière profil<br />

table pour les âmes. Le droit canon, la liturgie, qui vous enseigneront<br />

les lois qui régissent la hiérarchie catholique, <strong>et</strong> vous donneront le<br />

moyen <strong>de</strong> rehausser, par le culte, les hommages <strong>du</strong>s au Créateur.<br />

A tout cela nous ajouterons l'histoire <strong>de</strong> l'Eglise. Quelles nobles tradi<br />

lions à conserver ! Les grands souvenirs <strong>de</strong> Ja famille ne doivent-Ils<br />

pas élre inscrits dans tous les coeurs? Quelle juste fierlê pour nous,<br />

prêtres <strong>de</strong> l'Eglise, d'étudier sa marche h travers les siècles; <strong>de</strong> Ia suivre<br />

dans ses joies comme dans ses souffrances, dans ses humiliations<br />

comme dans ses gloires î Quei encouragement pour le bien, que <strong>de</strong> parcourir<br />

la vie glorieuse <strong>de</strong>s martyrs, <strong>de</strong>s saints, <strong>de</strong>s apôtres, drs docteurs!<br />

Vous le voyez. Ie champ est ouvert, les sillons sont innombrables!<br />

Pour tout homme intelligent, pour toute âme sacerdotale. H v a là une<br />

mine inépuisable à exploiter.<br />

Nous éviterons, dans ces réunions, purement ecclésiastiques, <strong>de</strong> tourner<br />

notre esprit vers les questions irritâmes, les problèmes politiques ou<br />

sociaux, qui font la joie <strong>de</strong>s théoriciens <strong>de</strong> nos jours.<br />

A ces enseignements <strong>de</strong> la pure i néologie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'histoire ecclésiastique.<br />

Nous joindrons <strong>de</strong>s questions à traiter sur l'art <strong>et</strong> les traditions religieuses<br />

<strong>de</strong> notre pays.<br />

Vous le savez. 'Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs, el vous en êles<br />

justement liers, nul pays n'est plus riche que la Br<strong>et</strong>agne en monuments<br />

religieux <strong>et</strong> en merveilles artistiques. Ici, surtout, le génie religieux<br />

semble s'être épanoui dans toute sa splen<strong>de</strong>ur. Tous les genres, toutes<br />

les époques sont représentés. d;»ns ce pays privilégié, avec une perfection<br />

qui prouve le goût <strong>de</strong> nos artistes d'autrefois autant que l'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> leur<br />

foi. C'est une véritable efflorescence un granit qui torme le sol <strong>de</strong> la<br />

Br<strong>et</strong>agne.<br />

Il ne faut pas que le prêtre passe indifférent <strong>de</strong>vant ces merveilles, il<br />

faut qu'il sache les comprendre, qu'il sache y lire tout à la fois le nom<br />

<strong>de</strong> Dieu, <strong>et</strong> l'élévalion <strong>du</strong> génie humain. A tout cela ajoutez fes richesses<br />

<strong>de</strong> nos vieilles annales <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne. Quelle inépuisable source ! Et comme<br />

Nous sommes heureux, chaque lois que Nous VOYOUS Nos prêtres fouiller<br />

<strong>et</strong> déchiffrer c<strong>et</strong>te histoire <strong>de</strong>s vieux temps, qui nous parle si avantageusement<br />

<strong>de</strong> Ja loi <strong>de</strong> nos pères !<br />

Celte élu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Archéologie sacrée, qui est un vrai complément <strong>de</strong>la<br />

science théologique, fera découvrir <strong>de</strong>s beautés que l'on ne saurait soupçonner<br />

sans cela, <strong>et</strong> augmentera en vous l'amour que vous professez déjà<br />

pour ces vieilles églises, ces vieilles statues, ces reliquaires artistiques.<br />

ces croix, ces calices <strong>et</strong> tous ces obj<strong>et</strong>s précieux que l'ignorance <strong>de</strong> ceux<br />

qui vous ont précédés, n'a pas toujours assez respectés. Que <strong>de</strong> richesses<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- - 727 -<br />

disparues, que <strong>de</strong> trésors incompris sont <strong>de</strong>venu-, ïa «m.» A^*<br />

avisés, au détriment <strong>de</strong> nos ffiniïÏÏ « îT h °T e8 &*<br />

qu'en développant le cotU <strong>du</strong> beaii L „L q ", ? l ? mps . S0lt passë ' <strong>et</strong><br />

Et ici, Messieurs el chers CollyhoratPiirc wA.T« «„ - P ens «e.<br />

ment aa point <strong>de</strong> vue .spéculatif s'a» «"<strong>de</strong>' la Sn P <strong>de</strong> nfef 5 pT' e -<br />

tur ont <strong>et</strong>é funestes quc les mutilations <strong>de</strong>s Iconoclaste- «: ita<br />

monuTnts "SIMM «*•! ' Le Van - : " isn "- I-' -'-"Ce aux "ieux<br />

rZ,rrLl„ f !î' 1 V 1 S0US r 1 - 1 es conserver les far<strong>de</strong> el le* badigeonne <strong>de</strong> haut "- en "e bas •* est rajeunir une bru 5e<br />

' ïl'e? T aUe " 1 ? 1 ^\ » P res< -- ,> les carrières d'un sacriîLë .<br />

• il •? 0 . u t*-" l - D, - n '- «--"I -'«-< souvent -ému justement <strong>de</strong>s mtïihtions<br />

<strong>et</strong> dégradations opérées dans nos églises. DifférenteT ordonnan «s<br />

<strong>de</strong>puis mi, ont marqué les règles à suivre cn maiière <strong>de</strong> restaur" fon<br />

<strong>du</strong>s monuments religieux.<br />

m ** m tf* -"- restauration<br />

Nos prédécesseurs ont souvent lourné leur aiienlion <strong>de</strong> ce côté ainsi<br />

que la leur recommandai! le Concile <strong>de</strong> Trente. Ils ont hit tous leurs<br />

"IWi^dt-voir ts ages passes. t_e <strong>de</strong>voir qui ZV Nous "V incombe «C?W à Notre -« tour W^-E- Non-, le<br />

remplirons avée le plus d'ar<strong>de</strong>ur qu'il Nous sera possible <strong>et</strong> Nous Nous<br />

efforcerons <strong>de</strong> développer ce go.» el ce senliment <strong>de</strong>s œuvres d'art aui<br />

•mo plus sûr garant <strong>de</strong> salut pour toutes nos richesses arlMtoi»<br />

El maintenant, Messieurs <strong>et</strong> chers Collaborateurs il ne Nous res,,.<br />

plus quà terminer c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, déjà bien longue. Nous avons voulu Nous<br />

tendre sur ee suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>, nécessaire à tous les âges <strong>et</strong> à tou les ta<br />

positions sacerdotales. Nous ne vous avons <strong>du</strong> reste rien dit dnntvn,^<br />

ne soyez déj.. convaincus ; car l'amour <strong>de</strong> I éludé a ioufoureétéun T<br />

STJ2Z2& JU <strong>de</strong>rgé bre '° n - Mais W Q-* Sut Noust<br />

CTétu<strong>de</strong> ZZ ' M Ws<strong>et</strong>xso»* les yeux, c'est Notre conviction<br />

que <strong>et</strong>u<strong>de</strong> est un <strong>de</strong>s plus assurés preservalifs pour la vertu <strong>du</strong> prètre<br />

.i nïïïïï! Cr ' S ? uc, ? l ï- «:


- 728 —<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

M. le chanoine Hurbain, décédé à la Maison Saint-Joseph, à<br />

Sainl-Pol-<strong>de</strong>-Léoo, vendredi 26 Octobre, à l'âge <strong>de</strong> 85 ans.<br />

M. Hurbain appartenait, par sa naissance, au diocése <strong>de</strong><br />

Nevers, où il exerça, pendant <strong>de</strong> longues années, le ministère<br />

paroissial, notamment à Crux-la-Ville. Originaire <strong>de</strong> Corbignyt<br />

comme notre évéque, <strong>de</strong> vénérée mémoire, Mgr Sergent, dont il<br />

fut toujours l'imime ami, <strong>et</strong> qui te nomma, dès 1857, chanoine<br />

honoraire <strong>de</strong> sa cathédrale, il fit <strong>de</strong> fréquents séjours parmi nous.<br />

Il resta toujours très attaché au diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> il a voulu y<br />

finir sa vie, en se r<strong>et</strong>irant, en 1891, à la Maison <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite, à<br />

Saint-Pol.<br />

Tous ceux qui l'ont connu ont été édifiés <strong>de</strong> sa piété douce <strong>et</strong><br />

aimable, comme beaucoup <strong>de</strong> nos communautés religieuses conserveront<br />

un souvenir reconnaissant <strong>de</strong> sa générosité.<br />

Les obsèques <strong>de</strong>M. Hurbain ont été célébrées à la cathédrale <strong>de</strong><br />

Saint-Pol-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, samedi il Octobre.<br />

La levée <strong>du</strong> corps a êté faite par M. Téphanv, doyen <strong>du</strong> Chapitre<br />

<strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>et</strong> la messe célébrée par M. le<br />

chanoine Queinnec, secrétaire <strong>de</strong> l'Evêché, tous <strong>de</strong>ux amis particuliers<br />

<strong>du</strong> vénérable défunt.<br />

Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales. — Quelques zélateurs<br />

<strong>et</strong> zélatrices <strong>de</strong> l'Œuvre ont déjà bien voulu procé<strong>de</strong>r, dans<br />

leurs paroisses, à la collecte <strong>de</strong>s pieuses cotisations, <strong>et</strong> en opérer<br />

le versement. Nous ne pouvons que les remercier <strong>de</strong> leur zèle, en<br />

formulant le souhait que leur exemple fût suivi partout ailleurs,<br />

pour <strong>de</strong>ux raisons : d'abord, parce que le moment présent est<br />

favorable pour y procé<strong>de</strong>r avec plus <strong>de</strong> facilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> fruit; en<br />

second lieu, les versements, opérés ainsi pendant ce <strong>de</strong>rnier trimestre,<br />

éviteraient l'encombrement <strong>et</strong> par suite les erreurs <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>rnier moment ; sans compter que les oublis ou les r<strong>et</strong>ards pourraient<br />

encore être réparés, assez h temps pour figurer au lot3l <strong>de</strong><br />

l'exercice courant. On sait que, le IO Février au plus tard, <strong>du</strong>it<br />

étre effectuée l'expédition à Paris, <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes diocésaines <strong>de</strong> l'OEuvre,<br />

Puissions-nous, par une notable augmentation <strong>de</strong> notre collecte<br />

dans le diocèse, témoigner <strong>de</strong> noire gratitu<strong>de</strong> pour les généreux<br />

subsi<strong>de</strong>s qui lui ont été accordés, celte année! Ils oni puissamment<br />

aidé à soutenir les écoles chrétiennes dans leur tâche <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong> la foi au co^ur <strong>de</strong>s enfants.<br />

Nous osons espérer qu'en face <strong>de</strong>s besoins, sans cesse grandissants,<br />

surgiront <strong>de</strong>s adhésions chaque jour plus nombreuses.<br />

A mesure que l'Œuvre se fera mieux connaître par le bien<br />

qu'elle réussit à faire avec <strong>de</strong> faibles moyens, tous voudront, par<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 729 -<br />

leur p<strong>et</strong>ite cotisa lion, encourager ceux dont la mission est d'initier<br />

les jeunes âmes aux vrais principes <strong>de</strong>. religion <strong>et</strong> <strong>de</strong> morale, qui<br />

sont la base <strong>de</strong> toute société.<br />

Nous avons eu occasion <strong>de</strong> donner la liste <strong>de</strong>s paroisses qui ont<br />

bénéficié, <strong>de</strong>puis quelques mois, <strong>de</strong>s libéralités <strong>de</strong> l'Association ;<br />

aussi nous nous contenterons <strong>de</strong> rappeler pour mémoire qne, sans<br />

com pl er les livres el au i res obj<strong>et</strong>s, environ 1,600 francs en argent,<br />

ont été répartis entre les différentes œuvres locales : plusieurs<br />

paroisses son I encore ien instance près <strong>du</strong> Conseil central <strong>et</strong>, sandoute,<br />

elles ne sauraient lar<strong>de</strong>r à obtenir satisfaction.<br />

Mais, * nemo dat quod non kab<strong>et</strong> > : ce n'est que trop vrai, soit<br />

qu'il s'agisse d'oeuvres, qui voudraient tant se montrer généreuses,<br />

ou <strong>de</strong> particuliers dont le cœur est quelquefois plus large que<br />

la bourse.<br />

L'Œuvre <strong>de</strong> Saint-François-<strong>de</strong>-Sales, elle aussi, voit sa générosité<br />

soumise à une condition essentielle ; C'est que la prière <strong>et</strong><br />

l'aumône ne lui fassent pas défaut : la prière, qui fera éclore les<br />

sympathies sous le regard <strong>de</strong> Dieu, <strong>et</strong> l'aumône qui continuera à<br />

alimenter celte Caisse centrale à laquelle on recourt, dans les moments<br />

difficiles.<br />

Pour obtenir le versement régulier <strong>de</strong>s 0 fr. 60 c <strong>de</strong> cotisation<br />

par tous les membres <strong>de</strong> l'Œuvre, zélateurs <strong>et</strong> zélatrices voudront<br />

bien se m<strong>et</strong>tre en campagne, dès maintenant, à la voix <strong>de</strong> Messieurs<br />

les Directeurs paroissiaux, dont la bienveillance s'affirme <strong>de</strong> jour<br />

en jour d'avantage, grace à Dieu. Et a ce propos, nous croyons<br />

<strong>de</strong>voir rappeler qu'en outre <strong>de</strong>s faveurs spirituelles, concédées aux<br />

Associés, <strong>de</strong>s pouvoirs spéciaux sont accordés à tout prétre qui m<strong>et</strong><br />

son zèle au service <strong>de</strong> l'Œuvre, pour Ja faire connaitre el adopter.<br />

ll suffit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la feuille qui les contient au Direcleur diocésain<br />

• J h BULOT.<br />

BREST. — Cérémonie funèbre présidée par Monseigneur.<br />

— Nos lecteurs connaissent déjà le terrible acci<strong>de</strong>nt arrivé,<br />

jeudi malin, 25 octobre, au port <strong>de</strong> Brest, à bord <strong>du</strong> croiseur<br />

VArèthuse. Un tuyau <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> vapeur a éclaté, tuant ou blessant<br />

douze chauffeurs el mécaniciens : trois ont été lues sur le coup,<br />

trois autres sont morts dans la journée.<br />

L'émotion, a la nouvelle <strong>de</strong> celte catastrophe, a été générale,<br />

<strong>et</strong> lous se sont unis dans un même sentiment,pour rendre les <strong>de</strong>rniers<br />

<strong>de</strong>voirs aux victimes.<br />

Les obsèques ont eu lieu, samedi, dans l'église paroissiale <strong>de</strong><br />

Saint-Louis. Toutes les autorités maritimes <strong>et</strong> civiles y assistaient<br />

avec les chefs <strong>de</strong> services <strong>et</strong> les officiers <strong>de</strong>s divers corps <strong>de</strong> ta garnison,<br />

ainsi qne la plupart <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> clergé <strong>de</strong> la ville.<br />

Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> avait tenu à prési<strong>de</strong>r lui-même la cérémonie<br />

funèbre el élail arrivé, la veille, à Brest.<br />

A la fin <strong>de</strong> la Messe, avant <strong>de</strong> dire les prières <strong>de</strong> l'absoule, Sa<br />

Gran<strong>de</strong>ur est maniée en chaire ei a adressé à l'immense auditoire<br />

quelques paroles émues, faisant d'abord l'éloge <strong>de</strong> ces six servi-


- 730 -<br />

leurs <strong>de</strong> la patrie, frappés à leur poste. La France Ieur fait <strong>de</strong>s<br />

funérailles dignes d'eux, dignes d*elle-méme... Mais, Evoque il<br />

vient surloui, au nom <strong>de</strong> la Religion, prier d'abord pour le repos<br />

éternel <strong>de</strong> ceux que Dieu a appelés, dans l'accomplissement <strong>de</strong><br />

leur <strong>de</strong>voir, el pour lesquels, à ce lilre, il a <strong>de</strong>s miséricor<strong>de</strong>s infinies,<br />

puis pour Ia consolation <strong>de</strong> leurs familles, si cruellement<br />

éprouvées...<br />

Dans l'après-midi, Monseigûeur, accompagné <strong>de</strong>M. le chanoine<br />

Rouil, curé <strong>de</strong> Saint-Louis, el <strong>de</strong> M. l'abbé Gourvil, aumônier, a<br />

visité les blessés, qui sont en traitement à l'hôpital maritime.<br />

Tous, nous sommes heureux <strong>de</strong> l'apprendre, sont hors <strong>de</strong> danger*<br />

el la plupart en voie <strong>de</strong> guérison.<br />

* *<br />

Samedi soir, Monseigneur est revenu à Lan<strong>de</strong>rneau, où il a<br />

prési<strong>de</strong>, dimanche, 28 Octobre, la réunion <strong>de</strong> la Jeunesse Catholique<br />

- conférence Sainie-Anne.<br />

R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong> départ. — Près <strong>de</strong> 1,100 jeunes gens (exactement<br />

1092) oni pris parl, celle année, aox r<strong>et</strong>raites <strong>de</strong> départ<br />

dans le diocèse. A <strong>Quimper</strong> seuleraeni, nous avons .réuni 313<br />

dépassant <strong>de</strong> 107 le nombre <strong>de</strong> Tannée <strong>de</strong>rnière. Il serait oiseux,'<br />

<strong>de</strong>vant ces chiffres, <strong>de</strong> parler encore <strong>du</strong> but <strong>et</strong> <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong><br />

ces r<strong>et</strong>raites ; le nombre <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raitants qui augmente, lous les ans,<br />

prouve que les familles chrétiennes en ont reconnu l'utilité <strong>et</strong><br />

ta nécessilé. Quelle belle œuvre ! s'écrie-t-on <strong>de</strong> toutes parts.<br />

C'est l'œuvre <strong>de</strong> Dieu, tous l'ont compris.<br />

Chacune <strong>de</strong> ce&r<strong>et</strong>raiies a son cach<strong>et</strong>, son caractère particulier;<br />

celte année enire autres, ies prédicateurs, si dévoués <strong>et</strong> si amis<br />

<strong>de</strong>s jeunes gens, oni en lieu <strong>de</strong> se réjouir pour <strong>de</strong>ux motifs ; en<br />

constatant que la plupart <strong>de</strong> ceux qui sont venus à la r<strong>et</strong>raite,<br />

sinon lous, étaient les fils <strong>de</strong>s familles-les plus importantes <strong>de</strong>s<br />

paroisses, el en r<strong>et</strong>rouvant plusieurs anciens, venus, après un<br />

an, trois ans <strong>de</strong> service, se r<strong>et</strong>remper dans le recueillement el la<br />

prière.<br />

Monseigneur, toujours aimable, a <strong>et</strong>i la bonté <strong>de</strong> venir, chaque<br />

semaine, visiter les jeunes r<strong>et</strong>raitants ; ses conseils paternels ne<br />

seront pas oubliés. On sent, â l'entendre parler, que c'est un bonheur<br />

pour son cœur d'évèque, <strong>de</strong> voir tant <strong>de</strong> jeunes gens réunis<br />

dans la maison <strong>de</strong> Dieu el animés <strong>de</strong> si bonnes dispositions. . Si<br />

on est chrétien pendant son service militaire, a-t-il dit, on l'est<br />

pour toujours; les soldais chrétiens sont l'avenir <strong>de</strong> la France, el<br />

l'armée peut compter sur les Br<strong>et</strong>ons, i Ils sont l'avenir <strong>de</strong> son<br />

diocèse aussi, <strong>et</strong> l'aurore est pleine d'espérance.<br />

Quel bienfait inappréciable pour un diocèse, <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une<br />

institution comme celle <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite, qui peut, en quinze jours,<br />

donner les exercices d'une r<strong>et</strong>raite fermée à 1,100 jeunes gens!<br />

Si je ne craignais <strong>de</strong> blesser leur mo<strong>de</strong>stie, je dirais ici le dévouement<br />

<strong>de</strong>s religieuses, leur joie quand la maison esi pleine <strong>de</strong><br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 731 -<br />

•<br />

r<strong>et</strong>raitants,<br />

conscrits soien i<br />

disent-elles,<br />

<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> reconnaissance envers la ReU'ailel^^S^qr<strong>de</strong>jSas'<br />

<strong>et</strong> je rapporterai, en terminant, une remarque que j'ai souvent<br />

enten<strong>du</strong> exprimer : Que la R<strong>et</strong>raite par l'œuvre <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raites fer<br />

mées <strong>et</strong> par l'é<strong>du</strong>cation si chrétienne <strong>et</strong> si complète qu'elle donne<br />

aux enfants, contribue, pour une large part, à la conservation <strong>et</strong><br />

au développement <strong>de</strong> la foi, chez toutes Ies classes <strong>de</strong> la société<br />

dans le diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. x. -<br />

Le Mois <strong>du</strong> Rosaire à <strong>Quimper</strong>. - C'est en foule, chaque<br />

soir plus nombreuse, que les fidèles se ren<strong>de</strong>nt à la Cathédrale<br />

pour la récitation <strong>du</strong> Rosaire, heureux <strong>de</strong> répondre ainsi au désir<br />

<strong>du</strong> Père le plus aimé <strong>et</strong> le plus écouté, puisque sa voix suffît pour<br />

que, dans tout l'univers catholique, pendant un long mois à une<br />

heure marquée, une seule pensée occupe <strong>de</strong>s millions d'âmes, <strong>et</strong><br />

qu une même prière soit répétée dans toutes les langues<br />

A Sainl-Corentm, l'image <strong>de</strong> Celle que l'on n'invoque jamais<br />

en vam se dresse, à l'entrée <strong>du</strong> chœur, entourée <strong>de</strong> feuillage el <strong>de</strong><br />

lumières, rappelant le doux mois <strong>de</strong> Mai; <strong>de</strong>s mains pieuses les<br />

qui couvraient alors l'autel <strong>de</strong> bouqu<strong>et</strong>s prïntamers,<br />

y apportent maintenant les fleurs <strong>de</strong> l'automne Sur le<br />

maîlre-aulel illuminé, le Saint-Sacrement est exposé, dès l'ouverture<br />

<strong>de</strong> 1 exercice : il y <strong>de</strong>meure pendant la récitation <strong>du</strong> chapel<strong>et</strong><br />

el le chant <strong>de</strong>s Litanies, auxquelles <strong>de</strong>s airs variés n'enlèvent rien<br />

<strong>de</strong> leur cach<strong>et</strong> <strong>de</strong> louchante <strong>et</strong> poétique supplication. Puis la bénédiction,<br />

ce complément <strong>de</strong> toute réunion religieuse, fait courber<br />

les fronts <strong>et</strong> achève <strong>de</strong> remplir les cœurs, heureux d'un <strong>de</strong>voir<br />

accompli.<br />

Parmi ces chrétiens, dont Je grand nombre trouve là le plus<br />

doux repos, après une journée toule consacrée au travail, combien<br />

regr<strong>et</strong>teront c<strong>et</strong>te heure d'adoration el <strong>de</strong> supplication, parfaite<br />

préparation à la solennité <strong>de</strong> la Toussaint <strong>et</strong> à l'émouvante Fête<br />

<strong>de</strong>s Moris, pour lesquels sont, sans doule, réservées les précieuses<br />

faveurs accordées par S. S. <strong>Léon</strong> Xlii aux fidèles <strong>du</strong> mois <strong>du</strong><br />

Rosaire ! ••«<br />

LANMEC. - On nous écrit :<br />

« La semaine <strong>de</strong>rnière, c'élaîl l'Adoration à Lannee. Le succès a<br />

<strong>et</strong>é complel ; tI a même dépassé toutes les prévisions. Les exercices<br />

étaient prêches par le R. P. Célestin, capucin <strong>du</strong> couvent <strong>de</strong><br />

Lorient, qui parle le bi<strong>et</strong>on avec autant <strong>de</strong> talent que le français.<br />

Les marins, comme les paysans, ont suivi ses belles instructions,<br />

soir el matin, avec une assi<strong>du</strong>ité <strong>et</strong> un entrain admirables. Du<br />

commencement à la fin, l'église n'a pas désempli un instant, fl y<br />

a eu 13S0 communions, sans compter les mala<strong>de</strong>s, ll est donc<br />

feule <strong>de</strong> voir qu'il n'est resté qne très peu à ne pas s'approcher.<br />

"Jue Dieu en soit loué <strong>et</strong> vive la foi dans le cœur <strong>de</strong> nos pavsans <strong>et</strong><br />

marins br<strong>et</strong>ons I i •••


- 732 -<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — Le Saint-Père continue à jouir d'une merveilleuse<br />

santé, el il semble qu'à mesure qu'il avance en âge, grandissent<br />

en méme temps sa gloire el l'influence qu'il exerce sur le mon<strong>de</strong><br />

Les hommes d'Etat les moins suspects <strong>de</strong> partialité pour les<br />

catholiques, recherchent l'honneur d'une audience pontificale<br />

Ces jours <strong>de</strong>rniers, <strong>Léon</strong> XIII recevait M. Emitio Castelar, le grand<br />

lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>S républicains espagnols. L'impression pro<strong>du</strong>ite sur l'éminent<br />

homme d'Eiat espagnol a été profon<strong>de</strong>, <strong>et</strong> il ne se lassait pas<br />

d'exprimer son admiration.<br />

On sait que la ferm<strong>et</strong>é pru<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> Souverain Pontife a merveilleusement<br />

aplani les obstacles qui semblaient, un moment, <strong>de</strong>voir<br />

empécher la réunion <strong>de</strong>s patriarches orientaux, dont on attend <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s choses. Nous <strong>de</strong>vons nous eo réjouir, comme catholiques<br />

<strong>et</strong> aussi comme Francais : car tes obslacles venaient principaiemeut<br />

<strong>de</strong> la crainte — accrue par la présence <strong>du</strong> cardinal Langénieux, —<br />

que le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s dissi<strong>de</strong>nts à l'unité catholique ne tourne au profit<br />

<strong>de</strong> la France el <strong>de</strong> son influence en Orient.<br />

— Le directeur <strong>du</strong> Moniteur <strong>de</strong> Rome, Mgr Boeglin, a été<br />

arrété à son domicile, con<strong>du</strong>it en prison, puis ensuite expulsé.<br />

comme l'avait été, quelques jours auparavand M. l'abbé Monteuuis.<br />

dont il continuait à publier les articles. C'est, <strong>du</strong> moins, le prétexte<br />

allégué; car tous savent que le principal crime <strong>de</strong> Mgr Bœclin<br />

était <strong>de</strong> défendre la Religion el la vérité.<br />

Le Moniteur <strong>de</strong> Rome doit, dit-on, reprendre bientôt sa publication<br />

sous la direction d'un journaliste français.<br />

DOCUMENTS<br />

POUK SCRVlR A<br />

L'HISTOIRE DC CLEB6É ET DES COMM D If AUTES RELIGIEUSES<br />

dans Je Finistère, penthinl lit Révolution.<br />

-A.3STlsrÉE 1 7 9 4<br />

A Plabennec, la commune, en masse, votait par acclamation<br />

le renvoi <strong>de</strong> son Curé constitutionnel.<br />

« District <strong>de</strong> Brest,<br />

22 Messidor an U [ IO Juill<strong>et</strong> 1794) (1).<br />

«... Vu la délibération <strong>du</strong> Conseil général <strong>de</strong> Plabennec,<br />

en date <strong>du</strong> 20 <strong>de</strong> ce mois, par laquelle il a arrêté <strong>de</strong> renvoyer<br />

le Curé constitutionnel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune ;<br />

* Considérant que ie Conseil général ne s'est pas borné k<br />

voter lui seul le renvoi <strong>du</strong> Curé constitutionnel, mais qu'il a<br />

(i) L. so.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 733 — ,<br />

pris à c<strong>et</strong> égard l'avis <strong>de</strong>s citoyens tennis nnt-r n... J I<br />

lecture <strong>de</strong>s lois, <strong>et</strong> que tous, à l'except d'eTofs dto^<br />

ont été d avis <strong>du</strong> renvoi <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ecclésiastique<br />

Clt °y^s,<br />

droH°d^^^^^ 7 £ -nteClement le<br />

<strong>de</strong>stiné au soulagement^^<br />

aTcu^Hcf 8 PrC6b ^ S <strong>de</strong>S C - éa ^ auronVro r n U c C é<br />

« Le ministère <strong>du</strong> Curé <strong>de</strong>venant H&O-I^<br />

District est d'avis ^ V Œ Ï c S - ï ï i f t i<br />

<strong>de</strong>^commune soit supprimé, <strong>et</strong> qu'il ff^^dSte^<br />

C<strong>et</strong> avis <strong>du</strong> District fut transmis h \n n«mr*i„ •<br />

siégeant * Lan<strong>de</strong>rneau, m T ^ J ^ ^ ^ T S<br />

pensée dans c<strong>et</strong> empressement cie Plabennec! sHéfeTre <strong>de</strong>"<br />

son Curé constitutionnel, <strong>et</strong> fait quelques réserves à fw.<br />

bation qu'elle donne A c<strong>et</strong>te mesure.<br />

re '- erv -- à 1 appro-<br />

* -8 Messidor an U ( 16 Juill<strong>et</strong> 1794).<br />

« Vu la délibération <strong>du</strong> Conseil général d*> PiahA-,-,^ J<br />

20 par laquelle il a déclaré ne plus vouE-d*^ Curé en récla U<br />

maut néanmoins Ie temple <strong>et</strong> le presbytère, enTa^au'eUe<br />

r £ W dC 8en ' ime '- t <strong>et</strong> voulût avoir un autre Curé<br />

« Considérant que Ia commune <strong>de</strong> Plabennec a non Teule<br />

Î^-T* V 6 1 <strong>du</strong> Carê c avts <strong>de</strong>s citoyens réunis <strong>de</strong><br />

----utionnel?mais<br />

c<strong>et</strong>te commune qui<br />

qu'a<br />

tous<br />

* pSs<br />

à<br />

1 exception <strong>de</strong> trois, ont prononcé le renvoi <strong>de</strong> ie?M£iti*<br />

que <strong>de</strong>venu inutile : c--iesiasn-<br />

« Considérant qne la dite cohimune, invariablement att,.<br />

chée aux principes <strong>et</strong> vérités éternelle qui ctac^n"enUe<br />

peuple frança.s, s'est dégagée <strong>de</strong>s vaines, oérém^K^ ne<br />

rappellent que Ie fanatisme <strong>et</strong> la superstition doutes funestes<br />

K«^uTS-?' <strong>de</strong>PUiS dCa laoïes, que, d ailleurs, pour reconnaître -?-----•«-« l'existen*-.- maux ri» S rpt. S !<br />

suprême, l'immortalité <strong>de</strong> l'âme, Ies répuSn? en eff<strong>et</strong><br />

Z Pa î besoi -!, <strong>de</strong> P r --res, dont les fouctiom doivent être<br />

?êon!iJZ "n éCU , ti0n <strong>de</strong>8 l0i8 <strong>et</strong> - Considérant que la commune <strong>de</strong><br />

^"-fuction<br />

Plabennec,<br />

pubHqué;<br />

usant dû<br />

ÎS^Tîfwv ?V° dégager <strong>de</strong> ce


- 734 -<br />

acci<strong>de</strong>nt ou d'une maladie constituliones, on obtient à peu près<br />

invariablement un soulagement considérable, <strong>et</strong> le plus souvent ta<br />

guérison au moyen <strong>de</strong>s Perles d'essence <strong>de</strong> térébenthine <strong>de</strong> Docteur<br />

Clerian.<br />

Le Journal <strong>de</strong>s Connaissances Medico-Chirurgicales s'exprime<br />

ainsi dans un article sur la Poudre <strong>de</strong> flogê au ci irai e <strong>de</strong> magnésie,<br />

comme purgatif :<br />

t Une expérience <strong>de</strong> cinq années, faite sur la plus gran<strong>de</strong> échelle<br />

« possible, a con H rmé l'opinion <strong>de</strong> M. Soubeiran <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> l'Acadét<br />

mie <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, te citrate <strong>de</strong> magnésie s'est popularisé avec une<br />

« promptitu<strong>de</strong> ol une généralité bien rares dans l'histoire <strong>de</strong> la ihërat<br />

peuthique ; <strong>et</strong> â l'encontre dn ces medica m men ls que le caprice <strong>de</strong><br />

c la mo<strong>de</strong> soutient un instant pour les laisser r<strong>et</strong>omber ensuite d JUS<br />

< un juste oubtî, le sel <strong>de</strong> Roy v. se répand <strong>de</strong> plus en plus dans la<br />

f pratique <strong>de</strong> l'art, <strong>et</strong> voit sa légitime réputation se confirmer <strong>de</strong> plus<br />

c en plus... •<br />

Prix 2 fr. le flacon, toutes pharmacies.<br />

M œt - Michel, charcutière, agée <strong>de</strong> cinquante ans. gran<strong>de</strong>, fortement<br />

constituée, est en proie <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans à tous les troubles <strong>de</strong> l'âge<br />

critique : maux <strong>de</strong> t<strong>et</strong>e, palpita i ions, dyspepsie, insomnie, fièvre<br />

lente ; une affreuse maigreur avait succédé à l'embonpoint. Je prescris<br />

;"i la mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre chaque jour trois p<strong>et</strong>its verres <strong>de</strong> Vin <strong>de</strong> Quinium<br />

Labar raque,<br />

Quinze jours après, elle vint me remercier elle-même ave effusion ;<br />

efte était guérie : plus <strong>de</strong> lièvre, plus d'oppression.<br />

t Mais quel reme<strong>de</strong> énergique m'avez-vou s don n é-1 à ! • dit-elle.<br />

(Observation adressée par le D r Regnaud à V Union médicale,)<br />

Nous recommandons lout spécialement à Messieurs les Ecclésiastiques<br />

ainsi qu'an x communautés religieuses, soucieux <strong>de</strong><br />

leurs intérêts, la Fabrique <strong>de</strong> M. Samuel Piriou, <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, renommée pour ses pro<strong>du</strong>its en Cire, Cierges el Bougies,<br />

dont la qualité est si appréciée par ceux qui en font usage.<br />

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F. KERAMBRUN, reprcseotanl à Plouisy, par Guingamp (Cotes-<strong>du</strong>-Nord)<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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O-n-per, 'WaphiT». L«.»e.L, impri^T^^


GROSPOMMIER FILS<br />

f OURNISS'dl PLHRGÉ<br />

f-BNSlONNATS<br />

ET COMMUNAUTÉS<br />

RELIGIEUSES<br />

•J\ ^M DE V,T<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Propriélaire <strong>de</strong> Vignot]!*,<br />

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AIQUES-MORTES<br />

(pARO)<br />

ïjiiFiir(iSoipé»..ri«Saiiit-Sacriliu.iîi«less„<br />

* ^ * - - p -<br />

Comme catholique, nont avons suivi la règle édictée gar le<br />

décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> Pape LCCl-NK IV sur I J préparation <strong>du</strong> vin <strong>de</strong>vant<br />

servir à la celebration dn Saint-Sacnhce <strong>de</strong> la Messe.<br />

Honoré <strong>de</strong> nos relations avec le Clergé, nous nous faisons un<br />

<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> répondre à sa conftance; nos seuls gw<strong>de</strong>s sont ta<br />

délicatesse, la loyauté <strong>et</strong> ta conscience.<br />

GROS-POMMIER FILS,<br />

AariM îuurcisttur <strong>de</strong> Si GriMeur M*- BESSO», <strong>de</strong> ùvàti* nttaoii^<br />

timbre <strong>de</strong>l'Ai&ootition a/mca/a dw anclens élèves to/.*?*<br />

<strong>de</strong>s Frères tfé l'Immâculèe-CQnoBpUon <strong>de</strong> Béziers (Hérault).<br />

Dc» réterenoeB religieuses <strong>de</strong> premier ordre sont toujours & U<br />

dlaposiUon <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs.<br />

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- 738 -<br />

aJ£ mgr6eatioiaB ro ---a---es. - PROFESSION BELICHOW rr<br />

RENOVATION DES VOEUX PENDANT LA SAINTF MESSE - I a c" KT<br />

r<strong>et</strong>ire (D« <strong>du</strong> 20 Ocobre 1893) a rèpmdnft unelécision ï'r<br />

Sacrée Congrêga.lon <strong>de</strong>s Rites, en date<strong>du</strong> 10 Jan vier is?" t?<br />

damnant la coutume usitée en plusieurs commuoau.és pour la r nn'<br />

., <strong>de</strong>S J œ,1X el àéclavanl


- 740 -<br />

res avec <strong>de</strong>s étoffes <strong>de</strong> feutre, c'el&TnZtiXÏ * & SC3f{ïlii -<br />

on ne peut employer pouMefscapat ^ ttïïT nval - d «i<br />

qne <strong>du</strong> drap <strong>de</strong> laine, c'est-à-dire <strong>de</strong> l'étoffe tissée<br />

COu ''-Urs<br />

(Décr<strong>et</strong>, IS Août 1868. i<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

la l<strong>et</strong>tre suivante à son clergé : Semaine religieuse,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, 5 Novembre <strong>1894</strong><br />

MESSIEURS,<br />

<strong>de</strong>e! 1 , stsa s aff u*,--* - im<br />

tons i vous souvenir <strong>de</strong>v.nl ni 'HÎ ft i f, ?" s v0 " s ""'•<br />

J ty »-Stt«utt'i» Safe<br />

bien .te -»„•„„, ÏL\S4Ï „rS K'J"»"<br />

cela, que n„lls m,„„„ 'l'r'"£ ""';, 'I 1 - « » roure:<br />

Fjs vient rie succomber vols ln en.,,?? *, -* IM "-<br />

Oui eu! dit. il , a „„è ,,,„ïï 1*, r'„ mal '"«oral*.<br />

cène midi précie, q ê ci. 7„i"f„ ISS. --'-'•--<br />

« les Mn* Mr,i,„, si viteïï,; ° £ Su ' eS """"°<br />

f HENRI,<br />

-P**£f& rfc <strong>Quimper</strong> ^ <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>.<br />

. - 741 -<br />

Nécrologie. - Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteurs<br />

M. Penp<strong>du</strong> (Alexandre), ancien aumônier <strong>de</strong> l'hospice <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>lé, décédé dans sa famille, à Douarnenez, le 6 Novembre<br />

à l'âge <strong>de</strong> 43 ans. '<br />

Grand-Séminaire, — Dans quelques jours, i rappel <strong>de</strong> la<br />

classe » va ré<strong>du</strong>ire considérablement — d'un cinquième — le<br />

nombre <strong>de</strong> nos séminaristes. Sur 256 présenls au moment <strong>de</strong> la<br />

r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> rentrée, 51 doivent accomplir, c<strong>et</strong>te année, leur service<br />

milliaire : 6 d entre eux ont déjà fait trois ans <strong>de</strong> Séminaire <strong>et</strong><br />

i3 <strong>de</strong>ux ans ; 22 allaient commencer leurs étu<strong>de</strong>s théologiques<br />

<strong>et</strong> 10, élèves <strong>de</strong> philosophie, venaient d'entrer, au mois d'Octobre<br />

Monseigneur i Evèque ds <strong>Quimper</strong> a jaça, lundi <strong>de</strong>rnier, la<br />

visite <strong>de</strong> Mgr Tonti, délégué apostolique, archevèque <strong>de</strong> Port-au-<br />

Prince (Haiti). Le vénérahle prélat missionnaire revenait <strong>de</strong> visiter<br />

le séminaire Haïtien, récemment ouvert à Saint-Jacques <strong>de</strong><br />

Lézerazien, en Guiclan, dans notre diocése. Le nouvel établissement<br />

compte déjà plus <strong>de</strong> 50 séminaristes inscrits ; mais la loi<br />

militaire y cause égalemenl <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s, dans les mêmes proportions<br />

que nous venons d'indiquer pour notre séminaire diocésain,<br />

QUIMPER. — R<strong>et</strong>raites <strong>de</strong>s Soldats. — r* R<strong>et</strong>raite, —<br />

Elliant, 23; Pleyben, I!); Plonévez-Porzay, 16; Sainl-Yvi, 12 •<br />

Fouesnant, 12 ; Saint-Evarzec, U ; Briec,-8 ; E<strong>de</strong>rn, 7 • Plomodiern,<br />

7 ; Tourch, 7 ; Trégunc, 6 ; Dinéault, 5 ; Languie*, k •<br />

baini-Goazec, 4; Beuzec-Conq, 3; Quéménéven, 3 - Pleuven 2 •<br />

Saiot-Nic, 2; Le Clottre-Pleyben, 2; Lennon, 1; C lo h a rs-Fouesnant,<br />

1 ; <strong>Quimper</strong>, t ; Brasparts, i ; Rospor<strong>de</strong>n, 1 ; Cast, 1 ; Lan*<br />

drévarzec, 1.<br />

2' R<strong>et</strong>raite. - Plogonnec, 19; Ergué-Gabéric, 17; KerfeujjV<br />

teun, ly ; Plomelin, 14; Pleyben, 9 ; Beuzec-Cap-Sizun, 8 ; Pfcmeur,<br />

8; <strong>Quimper</strong>, 7; Ergué-Armel, 7; Poullan, 7 ; Poul<strong>de</strong>rgat<br />

6; Pluguffan, 5 ; Meilars, 4 ; Loctudy, 3 ; Béno<strong>de</strong>t, 3 ; Briec, 3 •<br />

Ploanéour-Lanvern, 2 ; Peumerit, 2 ; Le Juch, 2 ; Plonéis, 2 \<br />

I remere, 2; Dinéault, i ; Gourlizon, 1 ; Lopérec, i ; Penmarc'h,<br />

1; Guengat, 1 ; Scaër, L<br />

*<br />

QUIMPERLÉ. — R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Conscrits, 22 Octobre i894<br />

- Paroisses : 18 ; r<strong>et</strong>raitants : 129. - <strong>Quimper</strong>lé, 6; Clohars<br />

Urnoei, 15-, Mellac, 6 ; Tréméven, 1 ; Arzano, 1 ; Ré<strong>de</strong>né, il ;<br />

Locunolé, 7 (- Bannalec, 2 ; Le Trévoux, lo ; Kernével, 7 ; Scaër, 2 ;<br />

Uuernen, 30; Saiut-Thurien, 3; Pont-Aven, 2; Nizon, 16; Moëlan,<br />

2; Lanvénégen (diocèse <strong>de</strong> Vannes), 2; Plouay (diocèse <strong>de</strong><br />

Vannes), i.


- 742 -<br />

ROSPORDEN. — On nous écrit :<br />

mJLÎïf S 8 ° C ^ bre <strong>de</strong>rDier ' avail ,ieu la libre <strong>de</strong> Rospor<strong>de</strong>n, tenue par les Filles <strong>de</strong><br />

bénédiction<br />

la Saffey<br />

<strong>de</strong> l'écal* e<br />

C<strong>et</strong>te école a été fondée, il y a un an, par une paroissienne a„<br />

cœur noble el vraiment chrétien. Comme ces ternie romalnï<br />

qui donnaient leurs palais pour en faire <strong>de</strong>s églises, elle H R<br />

maison pour en faire une école où les enfants apDrendniHn.<br />

connaître <strong>et</strong> à aimer Dieu. Mais l'œuvre n'est pas P achev ^ Ait<br />

boul <strong>de</strong> quelques jours, la maison est <strong>de</strong>venue iron p<strong>et</strong>ite -i!'ranî<br />

bâtir <strong>de</strong>s classes. Elle ouvre sa bourse <strong>et</strong>, grâce à sa arg es e<br />

à quelques dons <strong>de</strong> 1res généreux bienfaiteurs, on const nii t L<br />

»*2S m el bieD disposée pour 5 mi 8S2 ioï<br />

M. Gadon, supérieur <strong>du</strong> Gfand-Sem inaire, qu'une snécialA<br />

sympath.e attache à celle maison, a bien voulu venir i!î bén?<br />

.nffn? 01 ^"1 tJ ' me % on se rend en procession à l'école' les<br />

enfants portant les croix <strong>et</strong> statues qui seront placées <strong>du</strong>n «<br />

classes La nouvelle maison est décorée, avec le me leur goût<br />

les Religieuses. Des guirlan<strong>de</strong>s courent le Iung <strong>de</strong> la fffi K<br />

oriflammes garnissent les fenêtres. Ce qui frappe le plus c^t nn<br />

immense rosaire disposé autour <strong>de</strong> Ja niche qui doi recevoir<br />

statue <strong>de</strong> NotreDame <strong>du</strong> Rosaire, patronne <strong>de</strong> l'école<br />

trf&r* IAJ? 1 ereé> ap îf s la W^^'ciioD <strong>de</strong> l'extérieur, a nénénfnl<br />

H,' ^ éneUr V° n éléve dans sa niche la st *


— 744 —<br />

Brest, un p<strong>et</strong>it cultivateur perdait soixante mille kilos <strong>de</strong> naiiie<br />

environ, par un incendie. Il n'était pas assuré<br />

P " le<br />

r* L. i- ,* e bo y me > 'o-- *-»--, alla conter sa peine au Rector<br />

Ce jour-la, l'excellent prêtre regr<strong>et</strong>ta, sans doute, <strong>de</strong> ne i X<br />

plus riche : mats <strong>de</strong>pa.s <strong>de</strong>ux ans, on lui a suppHmé son laiL 6<br />

S ' f e T n ^ r Par ° iSSien d ' 3ViSer «- «P^VelqneX^<br />

« Le dimanche suivant, au prône <strong>de</strong> la jrrandW«A \i i<br />

Recteur monta en chaire ; . M% frères, diMl vo"s ^"J*<br />

* -, a ? à f eav î<br />

v , ous -.P- 1 "- 1 - - 0 - le sa Pa'"-, dans un inc^nute (lr<br />

' ll'"' ^ ^ e la pa,!le " our « - erme ' Celte annéeJa récot-éd<br />

dl n Z ai a | b0Ildame, el sichac,jn vo - lail -Ien donne une ch rreua<br />

hL P n« f;,' 6 ' 3 "f Sera " une «««e pour personne. Vouliez un<br />

bonne action <strong>et</strong> si, un jour, Je méme malheur arrivait?l'im<br />

l'mKr S viS m . qUe V ° US ° bligereZ Wi ° wd '^ "l<br />

. « Le bon Recteur avait élé compris : le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> mn-1«<br />

£T»£ d -°.-----' 1 -, <strong>de</strong>s charr<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> p a i " X'igèrén v m<br />

innnT ?? S,n . ,slré - Ceur - 1 ui ne P°uvaiem donner le la S<br />

étrs^céï 6 ^ ? argent - Trois jours »-**- •• p-'- 1 - -S<br />

« Ce irait n'est-il pas admirable!<br />

« Voilà les résultats obtenus par la charité chréii«nnft v.iu<br />

comment un prétre <strong>et</strong> <strong>de</strong> braves glens ontouvé la v S S^likï<br />

<strong>de</strong> Ia question sociale, en m<strong>et</strong>tant en commun Ie suK<strong>de</strong>^hlm<br />

pour venir en ai<strong>de</strong> à un <strong>de</strong> leurs frères. » tCi > u ^"-L- ae chacun<br />

~••^^^^^^^^—-------•-----------^^^^^^^<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. - Les conférences pour les Églises d'Orient *- nnnr<br />

suivent, sou. la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Sa Saint<strong>et</strong>éT <strong>Léon</strong> XIII "i secr<strong>et</strong> ll<br />

p^ absolu a été posé comme règle <strong>de</strong>s décisions à prendre<br />

A en juger par la <strong>du</strong>rée, ta séance <strong>du</strong> 28 Octobre a été narticiiérement<br />

impor.ante, puisqu'elle a commencé iH heureéne<br />

s est terminée que vers 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi.<br />

— On annonce la publication <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles Fncvvii.1......<br />

l'une adressée au, évéques d'Angl<strong>et</strong>erre* H ' S o W S<br />

8--^|SEES£ " •"-•• aU Ch " Slianis -. ''---?-«<br />

POITIERS. - Le monument <strong>du</strong> Cardinal Pie — Le 3 Novpmhrp<br />

MÏÏdn'fflffi' î•" ?-" , i dn,e <strong>de</strong> P0i,iers ' «'"i-ra -Sé<br />

la statue <strong>du</strong> cardinal Pie, érigée par souscription diocésaine inauguration<br />

que les circonstances out longtemps r<strong>et</strong>ardée<br />

renrUnoU,- îl^<br />

b ' aDC ' 6Sl P ' US l" ran<strong>de</strong> l - ue "--- r - --«•<br />

reK!Téïe"(e d ciel. en '"PP 3 ' a8ea ° Uillé sur un P ri -~ Di --''-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 745 -<br />

Ce splendi<strong>de</strong> monument est l'œuvre-<strong>de</strong> Bonnassieux qui a<br />

sculpté aussi la statue <strong>du</strong> cardinal Gouss<strong>et</strong>, inaugurée le 14 Mai<br />

1872, en l'église Saint-Thomas, <strong>de</strong> Reims.<br />

La mort <strong>du</strong> Czar. — Ils sont vraiment édifiants, dans<br />

leur éloquente simplicité, les détails que donne le Messager <strong>du</strong><br />

Gouvernement, journal.oDicîel russe, sur Ies <strong>de</strong>rniers moments <strong>de</strong><br />

S. M- le Czar :<br />

La mort <strong>de</strong> l'empereur Alexandre III a été celle d'un juste, comriie<br />

sa vie. pleine <strong>de</strong> loi. <strong>de</strong> charité el d'humilité, a été tu vie d'un juste •*-<br />

Depuis quelques jours df-jà, il semait que sa mort élail proche elsW<br />

préparait en vrai chr<strong>et</strong>ien, sans négliger cependant <strong>de</strong> se soucier <strong>de</strong>s<br />

affaires go u ve me m em a les.<br />

l/Empereur reçut, le '21 <strong>et</strong> le 29 Octobre, le sacrement <strong>de</strong> l'Eucharistie.<br />

Le t-"* Novembre, après une nuit, pendant Jaqu<strong>et</strong>te il n'avait pas<br />

dormi un seul instant,, il dit dès te malin a l'Impératrice ; t Je sens que<br />

c'est nnj ; sois calme, je Je suis enivrement, ><br />

Apres avoir rassemblé toute sa famille autour <strong>de</strong> lui, l'Empereur<br />

assis dans son fauteuil, récita à haute voix <strong>de</strong>s prières <strong>et</strong> communia avec<br />

une gran<strong>de</strong> ferveur. Pendant ce temps-là, le souverain ne perdit pas<br />

connaissance un seuJ instant<br />

Après ta messe <strong>du</strong> malin, il fit appeler le prétre Joann Serguvef <strong>et</strong><br />

pria avec, lui pendant une <strong>de</strong>mi-heure.<br />

Il le «t encore appeler, un peu plus tard ; Ie prêtre pria <strong>de</strong> nouveau<br />

avec l'Empereur ; U lui donna les <strong>de</strong>rniers sacrements <strong>et</strong> resta auprès <strong>de</strong><br />

tui, jusqu'au moment <strong>de</strong> sa mort.<br />

A <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> Câpres-midi, le pouls, <strong>du</strong> souverain augmenta, el le<br />

regard parut s'animer ; mais, un quart d'heure après, il ferma les veux,<br />

laissa r<strong>et</strong>omber sa tète en arrière el rendit son âme à Dieu, laissant<br />

comme héritage h son peuple les bienfaits <strong>de</strong> la paix <strong>et</strong> Ie brillant exemple<br />

d'une noble vie. •<br />

Le Czar a eu le malheur <strong>de</strong> naître eL <strong>de</strong> vivre dans le schisme ;<br />

mais, «m ne saurait en douter, il était <strong>de</strong> bonne foi... Dieu lui aura<br />

fait miséricor<strong>de</strong>, ll est mort le jour où l'Eglise, dans ses oflices,<br />

proclame < bienheureux les pacifiques » : nul n'a plus fait pour<br />

le maintien <strong>de</strong> la paix. Ajoutons qu'Alexandre Ili, qui avait eu à<br />

son couronnement un représentant <strong>du</strong> Pape, a toujours témoigné<br />

une gran<strong>de</strong> déférence pour le Souverain Pontife. Il a rétabli les<br />

relations diplomatiques entre la Russie <strong>et</strong> le Saint-Siège. Dans ses<br />

<strong>de</strong>rnières années surtout, il a pris <strong>de</strong>s mesures sévères contre les<br />

gouverneurs qui molestaient les catholiques<br />

Pourquoi ne pas exprimer, ici, une pénible réflexion que plusieurs<br />

<strong>de</strong> nos lecteurs ont, sans doute, faite comme nous ? Dans le<br />

récit qui précè<strong>de</strong>, dans le compte-ren<strong>du</strong> <strong>de</strong>s cérémonies comme<br />

dans les dépêches officielles russes, l'idée religieuse domine.<br />

Dans la proclamation <strong>du</strong> nouveau Czar, Nicolas ll, les mots<br />

< Dieu », « le Très-Haut », « la Provi<strong>de</strong>nce », reviennent jusqu'à<br />

sept fois. Nous les avons vainement cherchés dans les compliments<br />

<strong>de</strong> condoléances adressés par les Membres <strong>du</strong> Gouvernement, <strong>de</strong>s<br />

divers corps constitués, <strong>et</strong> méme <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong>


- 746 -<br />

France !... Parler au nom d'on pays liés chw-iù-n «n=<br />

tÙÏZ m T , Boe Pensé ? chréli - nD -> 5ue Pon «U So? «ST<br />

alléger la douleur qu'on veut consoler... C'est plus quelle! '<br />

Saint Menoux.<br />

A. k! ndred '' î? 0c,ubre ' no - s lisi - n - -- 1 -- le Propre <strong>du</strong> diocès,.<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> : . Alor passe pour le successeur immédia <strong>de</strong> « m<br />

? 5 " e Li "' a ''^. el pour le second ou troisièmeffl<br />

<strong>de</strong> Cornouailles aprés saint Corentin Certains doctes écrive<br />

Nons ne croyons pas faire injure aux fidèles <strong>et</strong> môme k h»„<br />

coup d'ecc élastiques <strong>de</strong> notre diocése, en support «ue c'eM U<br />

hère ne fau pas autrement mention P-«ntcu-<br />

ns-,,'r. eSqU . e! ? UeS pl , ,rases 1 ue - e viens d'emprunter à notre Pronr.»<br />

Sïî fn, , d îïï er ' ea à da loags ~eniaires. Le u CoZvii„.f"<br />

5" d abord - esl Une '- v eniion gratuite <strong>de</strong>s . docte écrivains<br />

-d il y a cinquante ans. C'était la mo<strong>de</strong>, à l'éDonne L<br />

couper les Satnls en <strong>de</strong>ux. De mème qu'à Paris on av.ffShrinn*<br />

<strong>de</strong>u, saints Denn<strong>et</strong> à Marseille <strong>de</strong>ux sain e MaVelefne <strong>de</strong> fte<br />

HE ttB "h. e * P ° Ur w lirer <strong>de</strong> C6rlames imcultés Û I Ï<br />

on dédoubla, en particulier, saint Corentin, saint Goénoîé^^t<br />

Samson, sam. Giblas, sans préjudice <strong>de</strong> plu.^ur " i L ft" tfés<br />

allé aussi loin dans c<strong>et</strong>te voie que M. <strong>de</strong> Garaby ; mafc ie ne nSÎ<br />

cependant l'accuser d'avoir invenié saint G.ren V «t C<br />

ouvrage sur les Saints <strong>de</strong> Breiague parut en 1839 'or safm<br />

Corentin H fit so.» apparition au Bréviaire, e" 183? <strong>et</strong> se X"<br />

dans le livre <strong>de</strong> l'abbé Tresvanx. en 1836 4Drès cesiinf un1<br />

n'a ^n, existé, passons i Litharé<strong>de</strong> <strong>et</strong> à saim Menoox ,ë Z<br />

contraire nous sommes bien dans le domaine <strong>de</strong> l'histoire-H va<br />

faiinV^ L " h3r,id 1 e ; *' - V a eu un saint -vêque Melo M<br />

latinMiHulphm; tous les <strong>de</strong>ux oni exercé leur au hui té na" orale<br />

sur ta Oeeumes on Occismiens. L'abbé Tre.svau" d "i J eï<br />

«eun./rti £ U,n, ' P T r faisai i.P ai peuple. C esl ce qu ii aurait <strong>du</strong> *'*e prouver dn .erritoire , u$ £ Z<br />

diffSnt^ ^I-Aurélienj'ai longuement établi les<br />

mnerentes opinions sur Ie pavs, ou m eux sur les nam d^ t\^u<br />

m?e d' . è"v/nntT n à érn,grer <strong>de</strong> Br e'-^ne en Normandie, le<br />

ieMe s é K I hh, a^Tf ! " e s " mi P as P° ur ûter; ' 0ullli -<br />

xnot?lfL har ^ 6t <strong>de</strong> Sa,0t Meno - ; -' A .'' u,on s gue ces<br />

dïiiïf-ÏTn. g . f?* au -"'--'«-«nie <strong>de</strong> nos évéques ce oui<br />

d ailleurs ne saurait suffire pour trancher la que.st.in, car nos<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 747 —<br />

catalogues <strong>de</strong>s évéques <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> dés évéques <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> sont<br />

incompl<strong>et</strong>s comme presque tous les anlres; par exemple on n'y<br />

trouve pas le nom <strong>de</strong> saint Conogan, le plus connu <strong>de</strong>s successeurs<br />

<strong>de</strong> sainl Corentin.<br />

Dans les actes <strong>du</strong> premier concile d'Orléans, tenu Pan 511 on<br />

trouve la signature <strong>de</strong> Litharé<strong>de</strong>, évéque <strong>de</strong>s Occismiens • c'est<br />

probablement parce qu'il esl impossible <strong>de</strong> supposer l'existence<br />

d'un évôehé <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> â pareille date, que les f savants critiques »<br />

ennemis acharnés <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s, se sont dit : « Puisqu'en ce lempslà,<br />

la ville épiscopale (\e& Occismes n'était pas encore Saint-Pol ce<br />

ne pouvait étre que <strong>Quimper</strong>. » Mais hélas, <strong>de</strong>puis celte ingénieuse<br />

découverte sont venues les élu<strong>de</strong>s bien autrement sérieuses <strong>de</strong><br />

M. l'abbé Tourou<strong>de</strong>,, <strong>et</strong> elles ont prouvé que les Occismes étant<br />

<strong>de</strong>venus habitants <strong>de</strong> la Normandie, leur ville épiscopale est tout<br />

si m p Ièm en i Séez.<br />

Donc, an lieu d'enlever ses évéques à c<strong>et</strong> illustre siége, la Br<strong>et</strong>agne<br />

fait bien mieux aujourd'hui en lui en fournissant.<br />

Les mêmes raisons qui ont déiermiué plusieurs à regar<strong>de</strong>r<br />

Litharé<strong>de</strong> comme étranger à la Br<strong>et</strong>agne, pourraient faire concevoir<br />

une opinion semblable en ce qui concerne saint Menoux ;<br />

mais il y a aussi quelques motifs <strong>de</strong> ue pas écarter saus examen le<br />

sentiment contraire.<br />

Saint Menoux, il est vrai, ne figure pas à l'ancien catalogue<br />

<strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>et</strong> historiquement, il ne nous esl connu<br />

que comme évéque <strong>de</strong>s Occismes; mais ici nous irouvons,^ défaut<br />

<strong>de</strong>s documents écrits, une tradition orale ininterrompue. Seuls les<br />

érudits savent le nom <strong>de</strong> Litharé<strong>de</strong>; saint Menoux, au contraire,<br />

esl populaire dans le Bourbonnais ; il est connu el vénéré dans Je<br />

Berry, l'Auvergne, le Limousin,, la Bourgogne, le Nivernais, el<br />

mème plus loin ; <strong>de</strong> Inutes ces contrées, ceux qui viennent prier<br />

autour <strong>de</strong> son glorieux tombeau saluent en lui un ancien évêque<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. C'est bien quelque chose que c<strong>et</strong>te vieille croyance.<br />

En outre, la Br<strong>et</strong>agne, elle aussi, l'a quelque peu connu <strong>et</strong> n'a<br />

pas per<strong>du</strong> <strong>de</strong> lui lout souvenir : son nom est resté attaché a quelques<br />

localités armoricaines ; Ponl-Menou. Kermeno, leVau-Meno.<br />

el l'abbé Tresvaux reste dans (a vraisemblance, quand il ajoule :<br />

i Nous croyons que saint Nolf, dont une paroisse <strong>du</strong> diocése <strong>de</strong><br />

Vannes porte le nom, n'est autre que saint Menou, qui se nomme<br />

en latin Menutpkits. *<br />

Enfin, nous venons, dans ane <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s relatives au Sainl,<br />

qu'en <strong>de</strong>s temps reculés, les Br<strong>et</strong>ons prenaient quelquefois le chemin<br />

<strong>du</strong> Bourbonnais pour aller prier auprès <strong>de</strong>s restes <strong>du</strong> vieil<br />

exilé d'Armorique.<br />

Pour ces différents motifs, j'ai bru <strong>de</strong>voir appeler l'attention<br />

sur un sainl qne la Br<strong>et</strong>agne peul revendiquer ; à supposer méme<br />

qu'au Lemps où il a vécu, le pays <strong>de</strong> Séez fut le séjour <strong>de</strong>s Occismes<br />

el le sien, il a élen<strong>du</strong> son autorité sur un peuple qui esl nôtre<br />

el dont au moins une partie <strong>de</strong>meurait fixée surie sol armoricain.<br />

(A suivre.)


- 748 —<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

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Dans ce Chanin nu'il connait îihi • ? 7* h ' " ""-""-.-LT I!)- année I<br />

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CLOCHES DEGLISE


- 760 -<br />

ET CEPENDANT IL Y A PIRE DESTIN<br />

« Vous êtes condamné à quinze ans <strong>de</strong> prison. »<br />

« Vers la fin d T un <strong>de</strong>ces rêves fatigants que l'homme<br />

Fe mieux constitué peul quelquefois avoir, il me semblait<br />

étre sur Ie banc <strong>de</strong>s accusés à Ia cour d'assises. Le juge<br />

venait <strong>de</strong> blâmer sévèrement mou offense <strong>et</strong> prononca ma<br />

peine en employant les mots cités plus hanl. Je m'affaissai<br />

comme sons l'eff<strong>et</strong> <strong>du</strong>n coup terrible. Le choc m'éveilla,<br />

<strong>et</strong> ce fut avec une surprise mêlée ile joie que je me rendis<br />

à la réalité <strong>de</strong>s humbles obj<strong>et</strong>s qui m entouraient. Certes,<br />

aprés une si horrible illusion que celle <strong>de</strong> ce rêve, je supporterais<br />

n'importe quelle réalité pourvu toutefois qu'elle<br />

mt honnête.<br />

« Cependant, la chose eût-elle été réelle, mon sort<br />

aurait pu étre pire encore. Quinze ans <strong>de</strong>rrière les murs<br />

d'une prison finissent par s'écouler. Chaque jour qui se<br />

lève me rapprocherait <strong>du</strong> moment où Ia liberté me serait<br />

infailliblement ren<strong>du</strong>e, eL cela à une date fixée d'avance<br />

par Ie magistrat. »<br />

Mais que penseriez-vous <strong>du</strong> cas que je vais vous citer?<br />

« Pendant quinze ans, » écrit une dame, « j'ai été mala<strong>du</strong><br />

au point <strong>de</strong> perdre tout espoir <strong>de</strong> me rétablir jamais. Je<br />

mangeais à peine, je digérais mal <strong>et</strong> mon sommeil était<br />

pénible <strong>et</strong> agité. Vous pouvez vous imaginer combien celte<br />

maladie interminable me rendait malheureuse <strong>et</strong> combien<br />

j'étais triste, puisque je n'avais pas la moindre raison d'espérer<br />

ma guérison. »<br />

Nous ne la comprenons que trop. Enlevez l'espérance<br />

<strong>du</strong> cœur humain, qu'y reste-t-il ? Cependani le geôlier peul<br />

renfermer le prisonnier dans sa cellule, mais il ne peut<br />

chasser la voix <strong>de</strong> l'espérance qui chante <strong>de</strong>vant la porte<br />

<strong>de</strong> fer. Toutefois ne voir <strong>de</strong>vant soi ancune chance <strong>de</strong> salut<br />

<strong>et</strong> en arriver à dire : « Je désespérais <strong>de</strong> jamais me rétablir,<br />

» est bien pis que l'emprisonnement. Aprés tout, il ne<br />

faut jamais désespérer, car on a vu <strong>de</strong>s hommes sauv><br />

<strong>du</strong> naufrage par une simple planche <strong>et</strong> d'autres r<strong>et</strong>irés<br />

encore vivants <strong>de</strong> la fosse qui était prête à les engloutir.<br />

La mé<strong>de</strong>cine n'a pis dit son <strong>de</strong>rnier mot, mème qaaûd<br />

les mé<strong>de</strong>cins ont complaisamment cédé leur place aux<br />

croque-morts.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

• - 751 -<br />

Ceci est prouvé par l'exemple que nous citons car la<br />

dame en question ecrit, à la dale <strong>du</strong> 2 Avril 489? : « Oue<br />

je vous suis reconnaissante <strong>du</strong> grand bien quc m'a fait<br />

voire reme<strong>de</strong> ; la Tisane américaine <strong>de</strong>s Shakers a fa<br />

disparaitre toutes mes douleurs. Je ne ressens plus rien<br />

m dans 1 estomac ni aux côtés, <strong>et</strong> je puis désormais manger,<br />

dormir <strong>et</strong> travailler comme auparavant ; <strong>et</strong> ceci anrès<br />

une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> faiblesse el <strong>de</strong> souiïrances Cela<br />

parait presque impossible, surtouL si l'on consi<strong>de</strong>re oue<br />

tous les autres traitements avaient échoué, malgré aue ie '<br />

Ies eusse suivis pendant <strong>de</strong>s années, l'oar vous prouver<br />

ma reconnaissance, je vous autorise à publier ma l<strong>et</strong>tre<br />

si vous pensez qu'elle puisse étre utile à ceux qui souffrent<br />

<strong>et</strong> qui ont besoin d'étre encourages. (Signe) ; Francoise<br />

Gleizes, au Séomaii, Cne. <strong>de</strong> Ginestas (Au<strong>de</strong>), le 2 Avril<br />

La maladie dé M- Gleizes, c'est-à-dire l'indigestion<br />

chronique ou dyspepsie, est la plus répan<strong>du</strong>e, la nius<br />

trompeuse <strong>et</strong> la plus difficile à guerir <strong>de</strong> toutes les maladies.<br />

Elle attaque chaque organe, chaque luncHon <strong>du</strong> svsleme<br />

<strong>et</strong> abat profondément le moral. Presque loute-Tles<br />

autres maladies n'en sont que les symptômes el les eff<strong>et</strong>s<br />

La mélancolie, la manie, la folie même sont parmi' ses<br />

conséquences el malheureusement traitées, par ignorance<br />

comme maladies menlales. par suite, sans succés De là'<br />

le grand nombre <strong>de</strong> maladies <strong>de</strong> toutes sortes contre lesquelles<br />

I attirail <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins ne saurait fournir <strong>de</strong> remè<strong>de</strong><br />

Les personnes qui ont découvert la Tisane américaine<br />

<strong>de</strong>s Shakers — la communauté <strong>de</strong>s Shakers d'Amérique —<br />

ont rais au jour le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la maladie <strong>et</strong> l'attaquent à sa<br />

source même Du resle l'efficacilé <strong>de</strong> leur remè<strong>de</strong> prouve<br />

I éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> leur clairvoyance.<br />

Y a-t-il quelqu'un qui lise ces lignes <strong>et</strong> qui désespère<br />

<strong>de</strong> recouvrer la santé ? Qu'il écrive donc à M. Oscar<br />

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qui lui enverra gratis tous les renseignements nécessaires<br />

concernant ce puissant remè<strong>de</strong>, en un mol en quoi il consi-te<br />

<strong>et</strong> ce qu'il a fait jusqu'à ce jour.<br />

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- 762 -<br />

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Rédaction : Adresser. Ies communications<br />

à M. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Loc-nana-<strong>Quimper</strong>," pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser di*<br />

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<strong>de</strong> pi<strong>et</strong>é.<br />

lt. Chronique <strong>du</strong> Dieme<br />

; Ollices éïtraordinaires;<br />

Nécrologie; Douar-<br />

DL'ntsz ; Brest ; Saint-Marc ;<br />

L'enseignement agricole<br />

dans les écoles primaires;<br />

Comment on établit une<br />

société <strong>de</strong> tempérance.<br />

OFFICES DE LA SEMAINE<br />

Dimanche, 48 Novembre. —- -?7 ft Dimanche<br />

apres la Pentecôte.<br />

fS"- aprè* i Epiphane.) Octave tic<br />

ln Dédicace ue toutes les églises.<br />

Double. Blanc. Memoire <strong>du</strong> Dimanche,<br />

Vêpres, k partir <strong>de</strong> Capitule, <strong>du</strong><br />

suivant ; mémoires I" <strong>de</strong> la Dédicace,<br />

2* <strong>du</strong> Dimanche, 3" <strong>de</strong> s. Poutien,<br />

Pape, martyr.<br />

Luwli, 19. — S 1 * felfsab<strong>et</strong>h <strong>de</strong> Hongrie,<br />

Veuve. Double, Blanc.<br />

///. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

ct/thotigue : Roine i Paris ;<br />

Réparation ; Arrêt da Conseil<br />

d'Etat, relatif aux enterrements<br />

; M. Boyer <strong>et</strong><br />

la dame incré<strong>du</strong>le ; Revue<br />

Maute.<br />

7 F. vocumejtfs historiques<br />

(Suite).<br />

F. Annonces <strong>et</strong> aris<br />

divers.<br />

Mardi. 20. — S. Félix <strong>de</strong> Valois,<br />

Confesseur. Doubte. Blanc.<br />

Mercredi. %4, — Présentation <strong>de</strong> la<br />

T. Sainte-Vier ge. Double-majeur.<br />

Blanc.<br />

Jeudi, 22. — S 1 * Cécile, Vierge, martyre.<br />

Double. Rouge.<br />

Vendredi, %5. — S. Clément, Pape,<br />

martyr, Double. Rouge.<br />

Samedi, â-L — S. Jean <strong>de</strong> ta Croix,<br />

Confesseur. Double. Bianc.<br />

Ordre cie rAdorutiou perpétuelle pen<strong>de</strong>nt li •ej<br />

Rospor<strong>de</strong>n. IS <strong>et</strong> 19 Novembre.<br />

Plouyé 20, 21, 22, 23 <strong>et</strong> 24 Novembre.<br />

Ine


- 754 -<br />

ASSOCIATIONS DE PIÉTÉ<br />

ET CONFRÉRIES D'HOMMES ET DE JEUNES GENS<br />

Ungrand fait s'est dégagé <strong>de</strong> lous les efforts entrepris <strong>de</strong>f*»<br />

plus <strong>de</strong> trente ans, pour le salut <strong>de</strong>s classes ouvrières, Ve


- im -<br />

A Douarnenez aussi, ces réunions ont été suivies avec beaucoim<br />

<strong>de</strong> piélé. Mais le mercredi, 24, une surprise attendait les fidèle*<br />

nn moine br<strong>et</strong>on, le R P. Dom Guépin, Abbé milré <strong>de</strong> SiL<br />

(Espagne), <strong>de</strong> passage à Douarnenez, avait bien voulu accepter fo<br />

monter en chaire.<br />

Lô, dans un discours tout <strong>de</strong> circonstance, ii parla <strong>de</strong> son mo<br />

naslère<strong>de</strong>Saml-Dominique <strong>de</strong> Silos (récemment érigé en-aUrne)<br />

où les bénédictins, expulsés <strong>de</strong> Solesmes en 1880, trouvèrent nn<br />

asile, à la suite <strong>de</strong>s iniques décr<strong>et</strong>s qui dispersèrent une partie fo<br />

religieux <strong>de</strong> France.<br />

C'est en ce monastère <strong>de</strong> Silos que Saint-Dominique passa plusieurs<br />

années <strong>de</strong>sa vie <strong>et</strong>,enfin, institua la pratique <strong>du</strong> Rosaire a<br />

la suite d'apparitions <strong>de</strong> la T.-S. Vierge.<br />

Le R mfi P. Abbé avait, prés <strong>de</strong> lui, un aulre moine br<strong>et</strong>on<br />

bénédictin <strong>de</strong> son abbaye, le R. P. Dom Roben. Chanterelle mil<br />

l'assistait, au Salut, par lequel se termina celte pieuse réunion<br />

BREST. — Lundi, 12 Novembre, à 9 heures <strong>du</strong> matin, Monseigneur<br />

l'Evêque qui, la veille, avait offxié pour Ja fête patronale<br />

<strong>de</strong> Saint-Martin, a bénit solennellement le nouveau patronage <strong>et</strong><br />

le cercle militaire <strong>de</strong> Saint-Louis.<br />

A colé d'écoles chrétiennes trés fréquentées, Brest possé<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

longue dale, <strong>de</strong>s oeuvres <strong>de</strong> préservation égalemenl norissanles<br />

Cependant, sous ce <strong>de</strong>rnier rapport, la principale paroisse <strong>de</strong> la<br />

ville était la moins favorisée, <strong>et</strong> le quartier <strong>de</strong> la porie Fautras<br />

qui <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus populeux, était particulièrement déshérité<br />

: surtout il manquait, dans notre premier port milliaire<br />

un lieu spécial <strong>de</strong> réunion <strong>et</strong> d'amusements honnêtes pour les<br />

soldats el marins, si nombreux, <strong>de</strong> la garnison.<br />

A son arrivée à Saint-Louis, - Juin 1893, — M. te chanoine<br />

Rouil remarqua celle lacune, <strong>et</strong> sentit qu'il était appelé à continuer,<br />

sous une nouvelle forme, l'oeuvre â laquelle il s'était voué<br />

jusqu'alors, au collège <strong>de</strong> Lesneven. Ce que sa gran<strong>de</strong> expérience<br />

<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la jeunesse lui montrait comme nécessaire, son<br />

zèle n'a pas tardé à Ie réaliser. Les difficultés étaient gran<strong>de</strong>s.<br />

D'abord, dans une ville fermée, les emplacements sont rares :<br />

cependant, un terrain vague est à vendre, déjà convoiié. Inspiré<br />

par Dieu, M. le Curé se présente ls premier <strong>et</strong> en fait l'acquisition;<br />

mais la disposition <strong>de</strong> ce lerrain en pente prononcée, <strong>de</strong>s excavations<br />

ça <strong>et</strong> là le ren<strong>de</strong>nt peu propre à <strong>de</strong>s constructions pour les<br />

quelles une stricte économie s'impose comme premiére rtgte!*<br />

L'architecte el l'entrepreneur chargés <strong>de</strong>s travaux ont trés habilement<br />

vaincu c<strong>et</strong>te difficulté, <strong>et</strong> su éviter <strong>de</strong> coûteux travaux <strong>de</strong><br />

déblaiement. Ils nons pardonneront <strong>de</strong> les nommer ici : le premier<br />

est un <strong>de</strong>s vicaires <strong>de</strong> la paroisse, M. Berthou, qui s'est<br />

révélé architecte <strong>de</strong>s plus enten<strong>du</strong>s <strong>et</strong> qui a débuté par un coup<br />

<strong>de</strong> maitre; celui qui l'a si bien secondé, en menant les travaux<br />

avec autant d'intelligence que <strong>de</strong> promptitu<strong>de</strong>, est M. Crosnier,<br />

entrepreneur, à Brest.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

* — 7S7 -^<br />

Les plans, d'une gran<strong>de</strong> simplicité, sont parfaitement compris *<br />

au centre, une élégante chapelle, perpendiculaire à <strong>de</strong>ux vastes<br />

construclions symétriques, mais dont la distribution intérieure<br />

diffère, selon la <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> chacune : la salle <strong>du</strong> patronage est<br />

toute d'un tenant, avec un théâtre; le cercle militaire aura plusieurs<br />

pièces, salles <strong>de</strong> jeux, <strong>de</strong> lecture, <strong>et</strong>c Le cercle, comme le<br />

patronage, possè<strong>de</strong> une gran<strong>de</strong> cour, pour les exercices en plein<br />

air. Enfin, il y a un logement pour le gardien <strong>et</strong> une maison pour<br />

l'aumônier, qui sera spécialement chargé <strong>de</strong> l'oeuvre.<br />

Tel est l'établissement qui s'achève el dont la bénédiction avait<br />

lieu, lundi <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong>vant une assislance <strong>de</strong> 28 à 30 prêtres • à<br />

cause <strong>de</strong> l'heure un peu matinale <strong>et</strong> aussi, sans doute, <strong>de</strong> la tempête<br />

qui régnait, tes ftdètes étaient peu nombreux.<br />

Après avoir récité les prières liturgiques, Monseigneur l'Evêque<br />

a pris la parole, rappelant d'abord l'origine <strong>de</strong> l'oeuvre c qu'une<br />

pensée <strong>du</strong> ciel a inspirée an zélé pasteur <strong>de</strong> la paroisse i : puis<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur a exprimé « te bonheur quelle éprouve en la voyant<br />

s'élever, aujourd'hui, el s'annoncer gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong>rable. Œuvre <strong>de</strong><br />

charité, elle est d'avance bénie <strong>de</strong> Dieu ; mais, en ce jour la bénédiction<br />

d'en-haut est ren<strong>du</strong>e visible, palpable, par les prières <strong>de</strong> la<br />

liturgie el l'eau bénite... Nous <strong>de</strong>vons appeler la bénédiction divine<br />

«ur inutes nos actions, méme les plus indifférentes, puisque Dieu<br />

daigne s'occuper <strong>de</strong>s moindres détails <strong>de</strong> notre vie : partout, à<br />

chaque moment, sa bonté se manifeste, mais surtout par ces<br />

moments <strong>de</strong> repos qu'il ménage à nos corps fatigués : aussi, sa<br />

pensée doit nous étre toujours présente. Hélas! combien l'oublient<br />

<strong>et</strong> se per<strong>de</strong>nt L .. Ici, dans ce lieu désormais sanctifie, nos jeunes<br />

gens seront à l'abri <strong>de</strong>s sé<strong>du</strong>clions mauvaises <strong>et</strong> trouveront <strong>de</strong>s<br />

délassements honnêtes, <strong>de</strong>s plaisirs purs, sous le regard <strong>de</strong> Dieu...<br />

<strong>et</strong> tel est le bul <strong>de</strong> ce patronage,.. i<br />

Monsieur le Curé <strong>de</strong> Saint-Louis remercia d'abord Monseigneur,<br />

puis tous ceux qui l'ont aidé <strong>de</strong> leur concours el soutenu <strong>de</strong> leurs<br />

sympathies dans c<strong>et</strong>te oeuvre que, • dès le premier jour, il a jugée<br />

nécessaire... Il l'a entreprise, malgré la modicité <strong>de</strong>s ressources,<br />

malgré les objections <strong>de</strong>s timi<strong>de</strong>s qui lui conseillaient d'attendre,., ;<br />

mais les âmes n'atten<strong>de</strong>nt pas !... Et il est alié <strong>de</strong> l'avani, comptant<br />

sur Ia Provi<strong>de</strong>nce el sur ta charité publique... Puisse la<br />

bénédiction épiscopale, gage <strong>de</strong> la bénédiction divine, m<strong>et</strong>tre au<br />

<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s paroissiens <strong>de</strong> Saint-Louis le désir <strong>de</strong> coopérer à l'œuvre<br />

paroissiale, qui t<strong>et</strong> le patronage, - au cœur <strong>de</strong>s prêtres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

catholiques <strong>du</strong> diocèse la pensée <strong>de</strong> contribuer à l'œuvre diocésaine<br />

el française, qui est te cercle militaire ! i<br />

Après une prière pour le Souverain Pontife, pour la France,<br />

pour Mgr l'Evêque el tous les bienfaiteurs <strong>du</strong> cercle « Saint-Louis »,<br />

la cérémonie s'est terminée par le chant <strong>du</strong> Te Deum,<br />

SAINT-MARC. - Lundi, dans l'après-midi, Mgr l'Evêque a visité<br />

I orphelinat <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h, fondé par M ,le <strong>de</strong> Grandpont, dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Saint-Marc, près Brest.


- 758 -<br />

L'Enseignement agricole dans les Ecoles tm<br />

maires- La réunion <strong>de</strong> la Commission d'Enseignement -w"<br />

colé a eu lieu le mercredi, n Octobre. * gn *<br />

De nombreux représentants <strong>de</strong>s principales Sociétés agricil*<br />

<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne s'y étaient ren<strong>du</strong>s. ^'-coifo<br />

Tous les délégués désignés par ies cinq évéques br<strong>et</strong>ons nai,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

taient u la séance, qui a été présidée par M. Audren <strong>de</strong> Kerd li<br />

sénateur, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Association Br<strong>et</strong>onne<br />

urei '<br />

Après un échange <strong>de</strong> vues très intéressant, l'on s'est mis dv<br />

cord sur les points fondamentaux, <strong>et</strong> l'on a résolu <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre n<br />

une prochaine reunion l'adoption <strong>de</strong> résolutions définitives<br />

L Enseignement Agricole <strong>de</strong>s garçons, avec diplômes décer^<br />

par !*> fociétés Agricoles locales, sous la haute direction <strong>de</strong> l'A?<br />

sociation Br<strong>et</strong>onne <strong>et</strong> le patronage <strong>de</strong>sévêques, peut donc éto<br />

considéré comme fondé en Br<strong>et</strong>agne.<br />

e<br />

On s'occupe aussi, à la Sociélé d'Agriculture d'Hle-el-ViIairn.<br />

SS!fn aC r2; e Kf npu,SJon l <strong>de</strong> ,^ le comte <strong>de</strong> «oat«erraani, son S<br />

si<strong>de</strong>nt d établir pour les filles ce que M le vicomte <strong>de</strong> Lor.-53 c l<br />

son prédécesseur, a fait pour les garçons.<br />

Toutes Jes communications concernant ces questions doivent<br />

étre adressées à Rennes, au siège <strong>de</strong> la Sociélé d'Agriculture 3 r<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à M. Ripert, secrétaire <strong>de</strong> la Sociélé, rapporteur <strong>de</strong><br />

la Commission. (Semaine religieuse <strong>de</strong> Rennes.)<br />

Comment on établit une Société <strong>de</strong> tempérance<br />

- Note communiquee à Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong> Smnt-Briw<br />

par un pr<strong>et</strong>re <strong>de</strong> Nantes, - Pour former une Sociélé <strong>de</strong> tempe*<br />

rance, il faut <strong>de</strong>ux choses ; <br />

i 0 Des hommes qui boivent trop;<br />

2° Un homme qui veut qu'on ne boive pas trop<br />

Je ne parle pas <strong>de</strong>s moyens surnaturels. Il faut faire beaucoup<br />

prier. L homme qui ne veut pas qu'on boive trop fait <strong>de</strong>s effort*<br />

faii7iîcii e 0er ** P ° Ur *^" B ^ ^^ paS ? U prière,e *<br />

La première condi i ion se (roure admirablement réalisée ici On<br />

y boit énormément, surtout c<strong>et</strong>te année, vu la gran<strong>de</strong> quaniîlé<strong>de</strong><br />

cidre. Je me suis trouvé, un jour, à vouloir qu'on ne boive pas<br />

trop, el la secon<strong>de</strong> condition a été remplie pour qu'il v ait Société<br />

<strong>de</strong> tempérance. ' '<br />

A la suite d'un catéchisme <strong>de</strong> campagne, quatre pavsans, dont<br />

i un avait au moins sa <strong>de</strong>mi-cuite, m'olTrenl à boire pour oie<br />

refaire un peu. Je refuse. Stupéfaction ! lis ne comprennent m<br />

qU6 K ?^ e ? nnée d ' abond -- n( - e comme celle-ci, on puisse refeser<br />

une bolée. Je m étonne à mon tour <strong>de</strong> leur étonnement ; <strong>et</strong> dans<br />

une conversation entrelardée <strong>de</strong> sérieux <strong>et</strong> <strong>de</strong> rire, ie leur fais<br />

toucher <strong>du</strong> doigt leur faiblesse <strong>de</strong> caractère el le ridicule <strong>de</strong> leur<br />

con<strong>du</strong>ite, si bien qu'à la fin ils s'engagent, un premier d'abord,<br />

elles autres ensuite, à ne pas s'enivrer <strong>de</strong>puis le jour présent,<br />

IU Octobre, jusqu'à la fin <strong>du</strong> mois. On aie donnerait S sous pour<br />

— 759 —<br />

• •<br />

une cuite, 2 sous pour une <strong>de</strong>mi-cuite. A ceux qui resteraient vainqueurs,<br />

je <strong>de</strong>vais donner une belle image à encadrer<br />

Je m'en vais je raconte la chose, je cite mes quatre hommes<br />

comme <strong>de</strong>s modèles, je drs que j'ai enfin trouvé <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>s<br />

ow~ .. ~ , -- t n»".;v t--." u pi=u UD llUUVCdUX HOUIS. UCH DaS<br />

pour vingt jours, mais pour toujours. Le règlement est d'une simplicité<br />

antique : t sous pour une <strong>de</strong>mi-cuite, 5 sous pour une cuite •<br />

une image splendi<strong>de</strong> à tout sociétaire, une gran<strong>de</strong> image d'un sou<br />

prise aux bureaux <strong>de</strong> La Croix. La caisse, formée par tes amen<strong>de</strong>s<br />

servira aux sociétaires qui tomlieraient dans le besoin C'est uné<br />

caisse <strong>de</strong> secours mutuels. Elle sert aussi aux besoins intellectuels<br />

<strong>et</strong> moraux, <strong>et</strong> avec elle on peul abonner aux bons journaux oar<br />

exemple. ..* ' F<br />

Je reviens à mes quatre hommes. A Ja fin d'Octobre, je r<strong>et</strong>ournai<br />

les voir. Un seul avait chûte : une cuite complète, li me donna<br />

cinq sous. Ça fil sensation. Maintenant, pour enrôler Jes autres<br />

il n'y a qu'à raconter l'histoire <strong>de</strong> ia Sociélé. Je l'ai fait quelque<br />

temps. Le plussouvenl, je propose à mes hommes <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong><br />

l'argeèl <strong>de</strong> côté pour l'avenir. Ils disent : < Pour cela il faut en<br />

avoir. - — « Pas nécessaire, i — i Comment donc? » — Voici •<br />

< NODS avons une caisse pour meilre notre argent. J'ai <strong>de</strong>s membres<br />

honoraires qui me donnent o francs par an. Vous comprenez qu'ils<br />

font grand bien à la caisse. Pour vous, vous ne m<strong>et</strong>trez d'argent<br />

à la caisse que ce que vous voudrez. Vous me donnerez ou S sous<br />

ou 2 sous; el encore, pour me les donner, vous serez obligés <strong>de</strong><br />

prendre une cuite ou une <strong>de</strong>mi-cuite : o sous pour une cuite<br />

2 sous pour une <strong>de</strong>mi-cuite ».<br />

La chose, proposée <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon, fait rire énormément, <strong>et</strong> on<br />

donne son nom. Dans certains villages, on a déjà honte <strong>de</strong> boire<br />

comme on avait autrefois honte <strong>de</strong> ne pas boire. C'est un premier<br />

pas. En outre, comme on est en relations continuelles avec les<br />

hniïimes, il est facile <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> la tempérance à autre chose <strong>et</strong><br />

d'amener son mon<strong>de</strong> aux offices el à la fréquentation <strong>de</strong>s Sacremei<br />

- ls • X. , prètre <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Nantes.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROM K. — Les conférences <strong>de</strong>s patriarches orientaux avec<br />

<strong>Léon</strong> XIII oni élé clôturées, le 8 Novembre, par une séance <strong>de</strong><br />

Dois heures, dans laquelle le Sainl-Père a sanctionné ies décisions<br />

prises. Le secr<strong>et</strong> élan! rigoureusement gardé, ces résolutions ne<br />

som encore connues que dans leurs gran<strong>de</strong>s lignes. On sait que<br />

»mn <strong>de</strong> tendre à diminuer le prestige <strong>de</strong>s patriarches, Rome veut,<br />

ati contraire, le relever en étendant ieur juridiction sur les nationaux<br />

catholiques <strong>de</strong>s Rites respectifs : loin <strong>de</strong> viser à latiniser les


- 760 —<br />

Orientaux, on les confirme dans leurs traditions, on n tum», i<br />

pnv.léges pour montrer aux dissi<strong>de</strong>nts qu'il "e rt X E ? * m<br />

reven.r a l'unité catholique, <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> "ile ou dè S r T'<br />

r lMr<br />

nationalité <strong>et</strong> leurs usages légitimes mail «iliInnU<br />

— ll est inexact qu'un cardinal doive, comme Pom .J.i ..i..<br />

journaux, assister aux funérailles d'Alexandre Hl Zit1lT* m<br />

^SKrSr 1 '"*» 1 » --SS SBVB5S<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

» <strong>de</strong> pla,, . ^dX^rSjLTeTSgyo "'• -<br />

"sïrsr. r l ° , °" , " ,r " «*--*--«-«Si .Kt.tncs<br />

ram-, . p«»r sa-cliosser M an^-rer IsnS" dodÏÏ, «SS<br />

Efti' Se°V fift.^ 1 '" " «°, *•««<br />

Sffiprtta S,."' "-**•-- I»"' '« -«»« Mita- ., I.<br />

ËSSwS.SÎSPV-M-ffpour<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r i nu» Â, ÎÏSSfi f lWp .& se réumr a!J P*-- - t ' sa - ,fls<br />

<strong>et</strong> la fam.1l. fl^£f J ton s°l-- '» noble roiripaene d'Alexandre III<br />

reux ét p "sDéTwar 'IK^ - C n0UVeaU «-f 1 * «»- -O-^ -*<br />

vous com d oZânt D »' r iS/!l X X V» Fr3nce I"- Nous •-pondons. H<br />

»c« wiffiit^" D '? c ; dl . n ? anch - PTOtal». Plus que jamais.<br />

nons supplierons le Seigneur <strong>de</strong> tortiller el <strong>de</strong> bénir l'amitié <strong>de</strong> la Russie<br />

. — 761 —<br />

el dc la France, altn t|ue suivant le vœu dc <strong>Léon</strong> XIII . nous irav.il<br />

. <strong>du</strong> bien commun ; car. ^tïkwrt&£^^Zï?n<br />

. versons semblent éminemment propices à la reslaur. on "Mit<br />

. concor<strong>de</strong> auss bien qu'à la propagation dt- l'E a„Bik- ", i»Jg%<br />

! TmesT * h ' ,ri "


— 7G2 -<br />

— c'était, on le voit, au com m en cem enl <strong>de</strong> ce siécle, — ii fm Drjs<br />

à parue par une dame, qui semblait avoir reçu assez <strong>de</strong> culture<br />

Lile dit au prétre : « Monsieur l'Abbé, vous voyez <strong>de</strong>vant vous<br />

une incré<strong>du</strong>le. - Ah ! bien, une incré<strong>du</strong>le. Madame, avez-voin<br />

lu Bossu<strong>et</strong>? - Oiil mm. — Et Bourdaloue? — Non plus. - fo<br />

Frayssinous, enfin quelqu'un <strong>de</strong>s apologistes <strong>de</strong> la croyance caibo<br />

hque? — Pas davantage. - Alors je vois, ma bonne dame. Nedites<br />

plus : Je suis uue incré<strong>du</strong>le. Dites : Je suis une ignorante i<br />

Revue Mame. — La maison Mame vient <strong>de</strong> faire paraître<br />

un peut journal illustré qui s'adresse aux familles chrétiennes <strong>et</strong><br />

plus spécialement à la jeunesse. On y apporte, dans le choix <strong>de</strong>s<br />

articles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s illustrations, le soin scrupuleux qui prési<strong>de</strong> aux<br />

publications faites chez M. Mame. Aussi souhaitons-nous avec<br />

plaisir la bienvenue à celte Revue nouvelle, <strong>et</strong> nous ia recommandons<br />

aux familles soucieuses <strong>de</strong> préserver l'âme <strong>de</strong> leurs<br />

enfants, tout autant que <strong>de</strong> cultiver <strong>et</strong> <strong>de</strong> charmer leur esprit.<br />

Nous nous faisons un plaisir <strong>de</strong> signaler ia distinction dont un<br />

<strong>de</strong>ntiste <strong>de</strong> Ommper, M. E. Lefèvre, vient d'être l'obj<strong>et</strong>. Le concours<br />

géneral <strong>du</strong> Morbihan, tenu à Ponlivy, en <strong>1894</strong>, lui a décerné<br />

un grand diplôme d'honneur <strong>et</strong> une médaille d'or<br />

DOCUMENTS<br />

POUR sta vin A<br />

L'HISTOIRE WI CLERGÉ ET DES COMMOHAUTÊS RELIGIEUSES<br />

dans le Finistère, pendant h fievolnlion,<br />

-A-llNnSTÉE 1/7 S>4<br />

La l<strong>et</strong>tre circulaire (1) adressée par le District <strong>de</strong> Morlaix<br />

à toutes les Municipalités <strong>du</strong> ressort, Ie 16 Thermidor an U<br />

[à Aout 1794), nous montre qu'on ne s'était pas empressé<br />

d abattre les nombreuses croix qui bordaient Ies routes.<br />

« Je suis instruit que, malgré les diverses instructions que<br />

nous vous avons faites d'enlever les croix qui existent aur<br />

votre commune, vous n'avez fait jusqu'ici aucune démarche<br />

pour les faire disparaître; je vous déclare que si, à la prochaine<br />

tournée que je ferai dans votre arrondissement, ces<br />

restes impurs <strong>du</strong> fanatisme insultent encore aux yeux <strong>de</strong>s<br />

bons citoyens, je serai forcé <strong>de</strong> vous dénoncer aux autorités<br />

supérieures, vous serez traités comme suspects, <strong>et</strong> vous savez<br />

la honte attachée à c<strong>et</strong>te punition. »<br />

;l) Registre <strong>de</strong> correspniidaiire.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 763-<br />

Nous aimons à penser que la chûte <strong>de</strong> Robespierre <strong>et</strong> la<br />

réaction thermidorienne qui en fut la conséquence, arrêta ce<br />

.ele <strong>de</strong>s sans^eulottes <strong>de</strong> Morlaix, <strong>et</strong> qu'un grand nombre <strong>de</strong><br />

croix échappa à la <strong>de</strong>struction ; cependant nous Tou vons<br />

constater qu'à l'île <strong>de</strong> Batz c<strong>et</strong> ordre sauvage fu Sta*<br />

sans considération pour le service que ces croix pouvant<br />

rendre comme amers, ^ u aiBI •<br />

Le 29 Thermidor'ab U.(16 Août 17Ô4) (IV le Maire <strong>de</strong> l'île<br />

écrivait, en eff<strong>et</strong>, au District : '•<br />

« Depuis longtemps, nous avions fait disparaître tous les<br />

signes <strong>de</strong> royauté <strong>et</strong> <strong>de</strong> féodalité qui pouvaient insulter aux<br />

yeux républicains., nous avions seulement réservé <strong>de</strong>ux ou<br />

trois croix situées sur <strong>de</strong>s hauteurs <strong>et</strong> servant <strong>de</strong> marques<br />

pour les batiments; nous venons <strong>de</strong> les faire abattre. »<br />

m.^°y e a U X ^ d / ucate ! irs <strong>de</strong> -a jeunesse étaient naturellemen<br />

les premiers dénonciateurs <strong>de</strong>s infractions aux lois anti-.<br />

chrétiennes <strong>de</strong> ja Révolution ; on peut en juger par c<strong>et</strong>te<br />

l<strong>et</strong>tre, datée <strong>du</strong> 29 Thermidor an II (16 Août 1794f?)^<br />

« VIVE LA MONTAGNE !<br />

« Dubois ilmituteur a Saint-Thégonnec, aux citoyens <strong>de</strong> la<br />

Mor1aix P aiTe com l wsant le Oom ^ <strong>de</strong> surveillance,<br />

« Préposé par l'organe <strong>de</strong> vos collègues, à l'instruction <strong>de</strong><br />

la jeunesse <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune, je me fais un <strong>de</strong>voir indispensable<br />

<strong>de</strong> vous instruire <strong>de</strong>s abus qui y régnent<br />

* Déconcerté <strong>du</strong> peu d'enfants qui viennent à nos instructions,<br />

j ai invité la Municipalité a employer un moven que fai<br />

cru efficace pour en augmenter ie nombre; elle ne m'a tait<br />

aucune réponse Je ne vois pas pourquoi <strong>de</strong>s instruments<br />

(le& cloches) inventés pour fanatiser le peuple, ne servent<br />

pas aujourd hui à Ie rappeler au républicanisme, malgré le<br />

décr<strong>et</strong> qui ordonne Ia <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s cloches, hors dans Ies<br />

temples conservés, U y en a ici cinq, trois moyennes <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux<br />

grosses.<br />

« Le ci-<strong>de</strong>vant Angélus sonne quatre fois par vingt-quatre<br />

heures. Ce monument <strong>de</strong> superstition ne <strong>de</strong>vrait-il pas être<br />

substitué par un autre son (sic) ; les déca<strong>de</strong>s ne <strong>de</strong>vraientelles<br />

pas <strong>et</strong>re annoncées, la veille <strong>et</strong> le jour, par un son<br />

m<strong>et</strong>ioct, pareillement les fêtes nationales ? Rien <strong>de</strong> cela<br />

«- Il n y a pas une seule enseigne républicaine, pas même<br />

a la maison commune.<br />

« Vous savez aussi qu'on a conservé, dans le temple <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te commune, <strong>de</strong>ux croix <strong>et</strong> autres eff<strong>et</strong>s en argent qui<br />

<strong>de</strong>vraient être à la fonte. »<br />

(1) L, 20î).<br />

L. KM.


- 764 -<br />

A c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre était jointe copie <strong>de</strong> celle adressée à la<br />

Municipalité <strong>de</strong> Saint-Thégonnec par le môme instituteur le<br />

lo Ihermidor (2 Juill<strong>et</strong>). Elle <strong>de</strong>montre que la neutralité<br />

scolaire n est pas une invention récente ;<br />

« La ci-<strong>de</strong>vant chapelle <strong>de</strong> Saint-Joseph me paraissant<br />

propre à. rassembler Jes enfants <strong>de</strong> votre commune pour<br />

I instruction que je suis chargé <strong>de</strong> leur procurer, je requiers<br />

que vous vouliez bien faire enlever les obj<strong>et</strong>s qui y sont <strong>et</strong><br />

qui généraient c<strong>et</strong> établissement si intéressant au bonheur<br />

<strong>de</strong>s jeunes enfants <strong>de</strong>s agriculteurs. Dans ces lieux il ne doit<br />

y exister <strong>de</strong> marques d'aucun culte, En conséquence, vous<br />

voudrez bien Ies faire tous sauter. »<br />

La dénonciation <strong>du</strong> sieur Dubois avant été communiquée<br />

par le District aux Officiers municipaux, ceux-ci v répondirent<br />

par la l<strong>et</strong>tre suivante (1), qui finira <strong>de</strong> nous édifier sur<br />

le role odieux que jouait k Saint-Thégonnec le nouvel instituteur.<br />

€ VIVE LA RÉPUBLIQUE UXE ET INDIVISIBLE !<br />

« Les Officiers mmùcipaux <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Saint-Thégonnec<br />

aux citoyens Administrateurs <strong>du</strong> District <strong>de</strong> Morlaix,<br />

| « Le 5 Vendémiaire an III (26 Septembre 1794).<br />

« CITOYENS.<br />

« La dénonciation faite contre nous par le citoyen Dubois,<br />

instituteur, ne nous a que trés peu surpris; nous avions appris<br />

<strong>de</strong> bonheur que, <strong>de</strong>puis longtemps, il s'était acquis le titre<br />

<strong>de</strong> célebre dénonciateur. C'est peut-être le seul talent qu'il ait<br />

eu pour se faire valoir, <strong>et</strong> auquel il est re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong> la place<br />

qui lui est confiée. Il aurait donc tort <strong>de</strong> se départir d'un<br />

système qui lui a si bien valu jusqu'à présent.<br />

« De la manière dont il s'est comporté en arrivant ici<br />

comme instituteur, nous ne <strong>de</strong>vions pas nous attendre à autre<br />

chose <strong>de</strong> sa part. Sa con<strong>du</strong>ite <strong>et</strong> les liaisons qu'il a formées<br />

<strong>de</strong>puis qu'il rési<strong>de</strong> parmi nous, nous ont confirmé dans l'opinion<br />

qu'il serait Ie digne émule <strong>de</strong> c<strong>et</strong> homme contre la malveillance<br />

<strong>du</strong>quel nous avons eu si souvent à résister, <strong>et</strong> qui,<br />

pendant qu'il habitait celte commune, en la quittant même,<br />

n a cessé <strong>de</strong> la calomnier <strong>de</strong> la manière la plus atroce (2).<br />

« En arrivant dans c<strong>et</strong>te commune, au lieu d'attendre,<br />

pour pro<strong>du</strong>ire <strong>et</strong> enregistrer ses pouvoirs, quelque jour où<br />

nous serions assemblés, <strong>et</strong> sans nous en avoir donné avis, le<br />

citoyen Dubois vint à notre secrétariat, où il fit enregistrer<br />

sa commission par notre Secrétaire, qui n'eut qu'a peine le<br />

temps <strong>de</strong> faire avertir <strong>de</strong> se rendre au bureau <strong>de</strong>ux Officiers<br />

municipaux <strong>et</strong> l'Agent national.<br />

I! L. 198.<br />

(2) Alan<strong>et</strong>, curé constitutionnel'<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 765 -<br />

« ll parla ensuite <strong>de</strong> son loronu'i-m * J^<br />

Municipalité. Oeux-ci lui "ndSm le ^«Tlf ''<br />

eS <strong>de</strong> ,a<br />

un endroit qui aurait pu lui convonir i » P -7" bytè J? comme<br />

goûta pas I q eur avis «VZTZZATJZÏT 1 *^<br />

où le citoyen Perrot tenait école. Il prétendit c ^-- bre<br />

W f018 son<br />

installation faite, Perrot n'aura t Z H W ^ k<br />

bre, par Ia raison, disait-il ont lui nnh„? Plûl à • C6t,e cllam ^<br />

le droit d'enseigner lès enfants En naHantT*,<br />

1 alors 8eul<br />

citoyen Dubois^otnptait,s^^pS rtenV^'au<br />

2i> ïnmaire, qui donne à tout citoyen le droit H' J? U<br />

en remplissant les conditions qu'elle prescrif Ffin e 1 nSe .^ n --"'<br />

Dubois convint qu'il prendrai? la Z Enfin le citoyen<br />

instruire la jeunesse chambre en question pour y<br />

« Le 10 Thermidor, le citoyen Dubois vint nonr =» e •<br />

installer; il n'avait-encore donné à Ia Munich*||£ *L„n<br />

T <br />

sur le. our auqueljl comptait fixer c<strong>et</strong>te ins al w,?n»?i • ,S<br />

Z oZ,>; où ron pablia?t ies -fiT-^Safir - ^.<br />

es Officiers mnme-paux qui étaient présents, il alladroit à<br />

ihampTso 6 !! Œ ^ ^ Grefi « - e ttAURi<br />

£nï P s^^<br />

citoyen Dubois avait changé d'intention snr le S <strong>de</strong> son<br />

établissement, <strong>et</strong> qn'il était décidé à agfr <strong>de</strong> son propre chel<br />

puisque, sans la participation d'aucune adnuniSon iî<br />

a lait disposer d'un édifice national. Néanmoins pour tâcher<br />

enfants .1 l'instruction publique, nous avons eu beau m-e ^<br />

SS ? 0M ?*ï, ma PU lai trouv - r donnee dans la dénonciation. l'efficacité ' qui Iu! es? c<br />

,„* ,-' .-"i -"-•- répon<strong>du</strong> verbalement que les concierges dn<br />

temple <strong>et</strong>ant plus qne surchargés par le service <strong>de</strong> la Munici<br />

paillé, nona ne jugions pas à propos <strong>de</strong> Ies obliger à monter<br />

fr^nn *"? ?" ---«*--- la »« i 9 «e marteaux l'horZ/<br />

lurKulr H" 1 r", 6 ' P?"? 11 Sn PP ,éer ai - »- 9-e l'on<br />

Hsouo/a ,* da , baS d , U Clocher ; "J 1 -'' 1 y a - rai - <strong>de</strong> grands<br />

m E tt-rl eF * C01 '^ 5U -P e -"-W e * 1- cloche <strong>de</strong>scendre<br />

usqu à terre, que les enfants <strong>et</strong> les malveillants trouveraient<br />

la commun! I ^ ^ ""f treB ^ <strong>de</strong>3Sein ' <strong>de</strong> ta commune en sonnant le tocsin mal à propos S**£<br />

eh * ( - n I ant * l'inculpation relative à la non-<strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s olofiît«<br />

ï-i Clt °y ea Oubois montre assez clairement qu'il l'a<br />

m>V£" f- ^ ^ <strong>de</strong> àéni * r la M-WCipalité, quc par<br />

ss^SKïr* °"<br />

on a <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> <strong>et</strong> iivré a ia fonte ia


- 766 -<br />

« Le citoyen Dubois ajoute : * Vous savez, citoyens, qu'on<br />

« a conservé, dans Ie temple <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te commune, <strong>de</strong>ux croix<br />

« <strong>et</strong> autres eff<strong>et</strong>s en argent. T> Ah ! quelle découverte vient<br />

d'être faite par !e citoyen Dubois !... Qu'il sache qu'elles sont<br />

portées sur l'état que nous avons remis fi l'Agent national, <strong>et</strong><br />

que déjà nous avons remis 28 marcs d'argent pour la monnaie.<br />

« Nous finirons, citoyens, par vous inviter à engager le<br />

citoyen Dubois à se tenir au pas <strong>de</strong> son institution ; vous nous<br />

éviterez par là <strong>de</strong>s discussions qui ne pourraient tendre qu'à<br />

nous détourner <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs attachés aux fonctions dont nous<br />

sommes chargés.<br />


- 768 —<br />

LIQUEUR DE COMTE<br />

Aver unr- boit** <strong>de</strong> pou d re préparée, on fera 2 il 3 litres LIQUEUR gent*<br />

CHARTREUSE, d'ex «.Uen U. qualité. Knvoi c-ontre 1 fr. Umbres-pûÊif- pi,<br />

GUICHARD, pharmacien i Besançon (Doubi), — Dépôt dan* toute» lu Ytifa<br />

CLOCHES D'ÉGLISE<br />

Fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Cli. DROUOT, à Douai (Nord)<br />

F. KERAMBRUN, r


— 770 —<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Nominations. — Mgr l'Evêque a nommé chanoine hono<br />

rai re <strong>de</strong> sa Cathédrale U. Treussier, professeur au Grand-Séminaire,<br />

auquel nous sommes particulièrement heureux <strong>de</strong> présenter<br />

nos sincères félicitations. Nous sommes assuré d'être l'interprète<br />

Par décision <strong>de</strong> Monseigneur, ont été nommés :<br />

M. Le Bihan, vicaire A Saint-Pierre-Quilbignon, aumônier <strong>de</strong>la<br />

Maison d'arrêt, à Brest ;<br />

M. Btannic, vicaire à Gouézec, vicaire a Saint-Pierre-Quilbignon<br />

;<br />

M. be Fur, vicaire à Mespaul, vicaire à Gouézec ;<br />

M. Duigou, jeune prêtre, vicaire à Plomeur, en remplacement<br />

<strong>de</strong> M. Bozec, démissionnaire pour cause <strong>de</strong> saute.<br />

M. Labat, vicaire à Brasparts, vicaire à Mespaul ;<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

han.<br />

Nécrologie. — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos<br />

lecteurs :<br />

M. Allain, prêtre habitué à Rospor<strong>de</strong>n, décédé le 15 Novembre<br />

à l'âge <strong>de</strong> 59 ans.<br />

Nous avons également le regr<strong>et</strong> d'annoncer la mort <strong>de</strong> M. Guillerm,<br />

recteur <strong>de</strong> Plouénan, décédé le 17 Novembre, à Taffe <strong>de</strong><br />

57 ans.<br />

M. Guillerm laisse les plus profonds regr<strong>et</strong>s parmi ses confrères<br />

<strong>et</strong> dans sa paroisse où il faisait le bien, <strong>de</strong>puis i3 ans, <strong>et</strong> qu'il a<br />

dotée d'une belle église.<br />

R. L P.<br />

GRAND-SÉMINAIRE. — La fête <strong>de</strong> Ia Présentation <strong>de</strong> la Trés<br />

Sainte Vierge est le jour choisi, dans ta plupart <strong>de</strong>s communales<br />

ecclésiastiques el religieuses, pour le renouvellement <strong>de</strong>s vœux, <strong>de</strong><br />

tous les engagements contractés envers Dieu.<br />

Elle a été célébrée, mercredi, au Grand-Séminaire, avec toute<br />

la solennité que comporte la mo<strong>de</strong>ste chapelle provisoire. La messe<br />

a élé chantée par M. Guillard, chanoine titulaire. Mgr l'Evêque<br />

assistait au trône : c'est la première fois qu'il présidait la Klé<br />

patronale <strong>de</strong> son Grand-Séminaire; on se rappelle que, l'année<br />

<strong>de</strong>rnière à pareille époque, il achevait son voyage ad limina.<br />

- 771 -<br />

A la fin <strong>de</strong> la messe, Sa Gran<strong>de</strong>ur P-t mnn>/„ „ ,<br />

pied <strong>de</strong> l'autel <strong>et</strong> a adressé à l'assKcfunehrit, X. le .- IMrehe -<br />

nous ne pouvons que résumer :<br />

le al,0 - u, ">n, que<br />

• Comme Marie dans Ie temnlp IPC /-i.-.*,- - .<br />

Séminaire,à leur mission, qui sen aussid,nn" n- P ré P arenl . --<br />

Dieu, aujourd'hui, est chaise <strong>de</strong>Ja*n Z ^TZT <strong>de</strong> r<br />

écoles ; chassé <strong>de</strong>s joies el <strong>de</strong>s niais w màlJ*'-Mes -ois, <strong>de</strong>s.<br />

tris.esses, qui cependant "om ri ffl^î da Lui ?"*&«, *«*<br />

prêtres à ramener Dieu dans la famille Z; la JSMÏ'D ert T<br />

trois qualités leur sont nécessaires h JM U s lélé - Pour -*'-><br />

Il leur faut d'abord la science <strong>de</strong> DP/tnl H St,en , ce ', le 2e ' e "'<br />

mais, les besoins <strong>du</strong>t^XltS^l^Zi^ 6 '-.-'-«logie;<br />

s'isoler; comme mt^g^XA^.** pas<br />

Misereor super turbain, ils doivent aler au S P * i-?. 8 .-T'S :<br />

divin Maltre qui ne craignait pas <strong>de</strong> fe m X Ê néffi' .S<br />

aSTà r S uérirfe 9 tZ PmrVHlfJ^ "T t* V °°<br />

<strong>de</strong> zèle, <strong>de</strong>s hommes d'actionuJKnïchbK „£i <strong>de</strong>s 1? mmes<br />

partout à sa place, pourvu qu'il se m£re anilJ H -"l'? 5? 1<br />

Ensuite Monseigneur a reçu la rénovation <strong>de</strong>s promesses rh-ri<br />

An K W ' a , bénédic,ion <strong>du</strong> S-i°t-Sacrem P enr **"'<br />

Au diner, Sa Gran<strong>de</strong>ur, par une délicate attention aui a f-it<br />

plaisir ii lont le mon<strong>de</strong>, a voulu placer à sa dro"e «d' Treussier<br />

noSZ. ChaD01De ' d ° Dt " 0US avons ^noncé'd'autre Pt Ta<br />

PONT-CBOIX. — On nous écrit •<br />

h.J A,- - ». 1 - 01 !. <strong>de</strong> Pont-Croix s'esl terminée, samedi 17 Novembre<br />

Elle étau prêtée par M. Fleury, chanoine honor ire curé<strong>de</strong><br />

Lan<strong>de</strong>rnea?. On san que parler <strong>de</strong> lu. Fleurv, c'est raûneier cltt«<br />

éloquence douce <strong>et</strong> pénétrante qui éclaire l'efprit tout eïcharS<br />

Le terrain était bien préparé. Les appels chaleureux dn v4n


- 772 -<br />

<strong>de</strong>vant c<strong>et</strong>te foule pieuse <strong>et</strong> recueillie, bénissant les pére* eL les<br />

mères, les vieillards aux cheveux blancs el les enfants. ..II! La<br />

joie rayonnait sur tous les visages; bien <strong>de</strong>s larmes coulaient discrètement<br />

; <strong>et</strong> on a pu remarquer que les hommes n'étaient pas les<br />

moins attendris.... Des chants, bien exécutés, artistement accompagnés,<br />

donnaient à c<strong>et</strong>te cérémonie un charme indéfinissable <strong>de</strong><br />

plus, Quel beau <strong>et</strong> louchant spectacle! Tout cela laissera dans tous<br />

les esprits, à Pont-Croix, un souvenir ineffaçable. On disait :<br />

t Ceci c'est un p<strong>et</strong>it coin <strong>du</strong> ciel sur ta terre, > <strong>et</strong> on avait raison.<br />

Quelques pessimistes ont dit : la foi s'en va, la foi se meurt i<br />

Mo me dans notre Br<strong>et</strong>agne catholique, on peut déjà prévoir le jour<br />

où elle disparaîtra entièrement <strong>de</strong> notre sol r C'est une erreur.<br />

Ceux qui ont eu Ie bonheur <strong>de</strong> voir l'Adoration <strong>de</strong> Pont-Croixj<br />

toute une ville en prière, Jouie nne population prosternée <strong>de</strong>vant<br />

les saints au leis, tous ceux-là pourront affirmer sans crain le, que<br />

la foi, bien loin d'étre éteinte au milieu <strong>de</strong> nous, est, au contraire,<br />

aussi vive <strong>et</strong> aussi ar<strong>de</strong>nte que dans Ies âges les plus reculés,<br />

capable <strong>de</strong>s mémes sacrifices <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mémes dévouement, éclatant<br />

à la moindre étincelle, à l'occasion d'un pèlerinage ou d'une<br />

r<strong>et</strong>raite, avec la méme ferveur el le méme enthousiasme !<br />

On connait Pont-Croix, son église <strong>et</strong> son clocher. A* le Curé,<br />

sans négliger Ies âmes, s'est donné à cœur <strong>de</strong> rendre à cel admirable<br />

monument toute sa beauté d'autrefois, ll réussira. On sait<br />

que M. le Curé <strong>de</strong> Pont-Croix n'est pas <strong>de</strong> ces hommes que les<br />

difficultés épouvantent el arrêtent, ll a déjà dolé Tréboul d'un<br />

bijou,<strong>et</strong> cela dans <strong>de</strong>s conditions qui auraient faiL reculer plusieurs<br />

autres. On ne doule donc pas que Ie vénérable sanctuaire <strong>de</strong><br />

N.-D. <strong>de</strong> Roscudon ne <strong>de</strong>vienne bientôt une <strong>de</strong>s pertes architecturales<br />

<strong>de</strong> la Cornouaille, pour reprendre son rang parmi les plus<br />

beaux monuments religieux <strong>de</strong> notre Br<strong>et</strong>agne. » Un Témoin.<br />

BREST. — Sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kerros, Consul <strong>de</strong> Russie à<br />

Brest, <strong>de</strong>s prières publiques pour la Russie <strong>et</strong> la France ont été<br />

dites, à Saint-Louis, lundi soir, à l'occasion <strong>de</strong>s obsèques <strong>de</strong> S. M.<br />

le Czar Alexandre III. L'église, insuflîsante à contenir la foule,<br />

était admirablement décorée, pour la circonstance, <strong>de</strong> trophées, <strong>de</strong><br />

drapeaux russes el français.<br />

M. le Préf<strong>et</strong> maritime, M. le premier Adjoint à la tète <strong>du</strong> Conseil<br />

municipal, les chefs ou représentants <strong>de</strong>s diverses administrations<br />

militaires <strong>et</strong> civiles assistaient à la cérémonie,<br />

M. le chanoine Rouil, Curé-archiprélre, a prononcé au milieu<br />

d'un profond recueillement, une émouvante allocution dans<br />

laquelle, après avoir ren<strong>du</strong> hommage aux vertus <strong>du</strong> Czar <strong>et</strong><br />

rappelé sa fin chrétienne, il a appelé les bénédictions <strong>de</strong> Dieu sur<br />

les <strong>de</strong>ux nations amies <strong>et</strong> fait <strong>de</strong>s voeux pour le main lien <strong>de</strong> la<br />

paix, « dont le digne successeur d'Alexandre III, fidèle a l'esprit<br />

<strong>et</strong> aux instructions <strong>de</strong> son père, est déjà te garant <strong>de</strong>vant l'Europe. »<br />

Archives d s d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 773 -<br />

Les Caisses rurales. - Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Tarbes a reçu <strong>du</strong><br />

cardinal Rampolla, secrétaire d'Etat dè Sa Saint<strong>et</strong>é, pour la communiquer<br />

à M. l'abbé Henri Fontan, l'infatigable organisateur <strong>de</strong>s<br />

Caisses rurales dans les Hautes-Pyrénées, ta l<strong>et</strong>tre suivante dont<br />

voici la tra<strong>du</strong>ction :<br />

Illustrissime <strong>et</strong> Révérendissime seigneur,<br />

toujours soucieuse tI encourage <strong>de</strong> sa bienveillance (out ce qui tend ati<br />

bien £lre spirituel <strong>et</strong> matériel <strong>de</strong> ses His, a accueilli volontiers Ja <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

qui lui a été laite en faveur <strong>de</strong> M. l'abbé Fontan. Elle se plaît à penser<br />

que sa bénédiction confirmera l'ecclésiastique ci-<strong>de</strong>ssus loué dans l'entreprise<br />

salutaire à laquelle il consacre son zèle <strong>et</strong> son activité L'au-'uste<br />

Pouille veut aussi que sa bénédieiion parvienne à M. l'abbé Kontan" par<br />

les dignes mains <strong>de</strong> votre seigneurie illustrissime <strong>et</strong> révérendissime ç^st<br />

pourquoi je la prie <strong>de</strong>. communiquer à son diocésain c<strong>et</strong>te preuve <strong>de</strong> la<br />

bienveillance pontificale que le Saint-Père lui envoie, pour Ie tortiller <strong>et</strong><br />

l'encourager dans celte œuvre si merveilleusement appropriée aux besoins<br />

<strong>du</strong> noire époque.<br />

Je suis heureux en même temps <strong>de</strong> saisir c<strong>et</strong>te occasion <strong>de</strong> me dire<br />

encore une fois, avec les sentiments <strong>de</strong> l'eslime la plus signalée<br />

De votre seigneurie illustrissime <strong>et</strong> révérendissime,<br />

' rt t Le serviteur, M. card. RAMPOLLA.<br />

Rouie, 23 Octobre <strong>1894</strong>.<br />

La plupart <strong>de</strong> nos lecteurs connaissent déjà "l'institution qui<br />

vient d'étre honorée d^nne approbation si haute. Néanmoins nous<br />

croyons utile d'en rappeler brièvement ie but, le fonctionnement<br />

<strong>et</strong> les avantages, eu ce moment où la question est <strong>de</strong> plus en plus<br />

à l'ordre <strong>du</strong> jour.<br />

La Caisse rurale est une société en nom collectif, à capital<br />

variable, fonctionnant dans les limites d'une seule commune. —<br />

Elle est en nom collectif : cela veut dire que tous les associés sont<br />

solidairement responsables, sur tous leurs biens, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> la<br />

société.<br />

La Caisse rurale n'a pas <strong>de</strong> capital : les associés n'ont donc<br />

aucun versement à faire. Les capitaux que la Caisse prêtera, elle<br />

les emprunte elle-même, sous la garantie solidaire <strong>de</strong> ses membres.<br />

Les bénéfices que la Caisse réalise torment une réserve qui<br />

couvre les perles qui pourraient être faites. — Jamais un centime<br />

<strong>de</strong> ces bénéfices ne doit êlre distribué aux sociétaires comme divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>,<br />

ou aux administrateurs comme traitemeni.<br />

La réserve s'accroît ainsi indéfiniment, <strong>et</strong> quand, par la suite<br />

<strong>de</strong>s années, elle <strong>de</strong>vient trop considérable, l'excé<strong>de</strong>nt est affecté à<br />

<strong>de</strong>s œuvres d'utilité générale : jamais les administrateurs ou les<br />

associés ne doivent en bénéficier indivi<strong>du</strong>ellement.<br />

La Caisse ne prête qu'à ses associés, pour un emploi déterminé<br />

el jugé utile, contrôlé.<br />

Toul emprunt est garanti par une caution.


- 774 —<br />

^^rT^V;il!^ ±T£Z ffi lr/ 3 -<br />

payer <strong>de</strong>s acomptes. Ces époques sont herminées û$*F?<br />

dates où l'emprunteur réalise ses principaleS«r'fWn?><br />

<strong>de</strong> ses pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong>. dans un vill.- ni, .£, )'Z*"J7\r r * a TCDI -<br />

résuliais, ,uVo <strong>de</strong> ses'apô^' ^eVn'^ « f ' _<br />

libres, indépendants honorables, vivan <strong>de</strong> eurt revalf «S?? 6 '<br />

, ri %L ia Cai - Sse rura,e ^sserre Ies liens d'amitié IWrh ^<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

« Ajoutons que — c'esl un fait d'exnériencA iim,iff w<br />

3&â f . il perdre un cermme « • -RSatt «<br />

ruf w^swy- a«s s. se»<br />

lon M peut qu'applaudir au «éte'<strong>de</strong> ceux quiL prenTnU'i'nil<br />

Puisse ce. exempleivoir^uco^M'im^eurs ns n hl°nau<br />

noier'°. n .. rePr0Che ' U ° n Sa0S S*" SSSflHîRB<br />

ife )k<br />

trouvé S f ifiSSÏS2 é ' aien !, d t jà écri,es ' I-' 1 "' 1 -» avons<br />

srtfeS'£"laJÏÏmZP 9Wme <strong>de</strong> s -' n, - B ue, un remarquable<br />

' é i<strong>de</strong> <strong>de</strong> VI l'ahltTr1cht t,0 "'17i prUn,é , en < TI ' an<strong>de</strong> P arli - - --•<br />

sttuss iss ES^wsis ws<br />

picunure gerDeuans I abondante moisson > annoncée.<br />

TJ,- D - anS i e -*'- ust ! re . Ies Cai«es rurales doivent à M l'abbé<br />

Jars r^n eCle A r f U p.'^d-^rainarre ,1e <strong>Quimper</strong>, el à M O s<br />

tors <strong>de</strong> Kéranroué, |e dévoué Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Svnd cat aario le <strong>de</strong><br />

Morlaix, d'avo.r trouvé un aussi bienveillant aSI AlfîSStî<br />

COMTÉS <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau qui a été suivie par ï s déi 300> Srétw<br />

V T \t? u ? P°? s,ble P»ur la recevoir. II ue reste DÏn* rm'â n-Kw<br />

<strong>de</strong> la ihtene à la pra.ique. M. l'abbé T r £ ^ £ V ^ S ^<br />

- 778 -<br />

pant une chaire <strong>de</strong> théologie, est encore ie Directeur éclairé <strong>de</strong>s<br />

œuvres diocésaine? ne manquera pas <strong>de</strong> pousser à une organisation<br />

qui présente d aussi importants avantages. Déjà M Des Jard<br />

<strong>de</strong> Kéranroué, bien avant la conférence qui fut faite sur le suj<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau, avait fan connaitre les caisses RailTeisen • d'autres<br />

hommes d œuvres parmi lesquels nous pouvons nommer M. dû<br />

Çlenziou, MM, les Vivres <strong>de</strong> Saînt-PoI-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>, <strong>de</strong> Douarnenez<br />

<strong>de</strong> Morlaix, le comité ouvrier catholique <strong>de</strong> Brest, <strong>et</strong>c., sont prêts<br />

à meure fe pied dans Peiner, ll y a dans le Finistère une abondante<br />

moisson qui se prépare ; avant peu <strong>de</strong> temps, nous pourrons<br />

admirer les premières gerbes, i<br />

H<br />

Nos Missionnaires. - On veut bien nous communiquer<br />

la l<strong>et</strong>tre suivante <strong>du</strong> R. B. Moullec. Elle sera lue avec le môme<br />

intérêt que celles qui l'ont précédée.<br />

« Notre-Daipe <strong>de</strong>s Victoires, Bud<strong>du</strong>-Sud, le 24 Juill<strong>et</strong> <strong>1894</strong>.<br />

• Mon bien cher Cousin,<br />

i Ta bonne l<strong>et</strong>lre<strong>du</strong> 16 Janvier 1804 m'est parvenue le !6 Juin <strong>de</strong><br />

la môme année Comment te remercier <strong>de</strong> lon aimable souvenir ?<br />

Quoi quon ail <strong>du</strong>,le Missionnaire n'est pas un homme sans pairie<br />

<strong>et</strong> sans affection ; on Ie sent surtout lorsque les bons amis <strong>de</strong><br />

France viennent, <strong>de</strong> temps à autre, nous rappeler le fascinant souvenir<br />

<strong>de</strong> la patrie absente:<br />

< Merci donc, mon cher ami ; mille fois merci, pour tes naees<br />

si pleines <strong>de</strong> charmes.<br />

F *<br />

- Je ne veux pas manquer <strong>de</strong> te donner un mot <strong>de</strong> réponse<br />

Mais que dire? Comme le pays où je vis est pour tous tes Européens<br />

une terre <strong>de</strong> souffrance, parlons d'abord <strong>de</strong> ma santé. Grâce<br />

a Dieu, je ne porte pas mal mes dix années d'Afrique J'ai pavé<br />

mon tribut an climat <strong>de</strong> l'Equateur, dans les premiers mois <strong>de</strong> ma<br />

vie <strong>de</strong> Missionnaire en activité; mais aujourd'hui, en dépit <strong>du</strong> tra-<br />

Jî ï JJ! c< ? b l 1 ? m < e me donne la con<strong>du</strong>ite d'un district <strong>de</strong><br />

7oouo habitants, ma santé semble <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> plus en nius<br />

robuste.<br />

« Je passe ma vie à batailler, pour <strong>de</strong>vancer le mensonge <strong>de</strong><br />

hérésie, tuer la perfidie païenne <strong>et</strong> guérir les faiblesses <strong>du</strong> cœur<br />

humain.<br />

* Oui, mon pauvre ami, <strong>de</strong> nos jours comme <strong>de</strong> lout temps, il<br />

se trouve <strong>de</strong>s hommes qui. semblables aux Pharisiens hypocrites<br />

ferment aux pauvres noirs le ro vau me <strong>de</strong>s Cieux, Us n'y entrent<br />

pas el ils empêchent les autres d'v entrer I Ils parcourent la terre<br />

<strong>et</strong> Ia mer pour conquérir un prosélyte, <strong>et</strong> quand ils l'ont conquis,<br />

us le ren<strong>de</strong>nt digne <strong>de</strong> Penfer, <strong>de</strong>ux fois plus qu'eux ! • Vxvobis<br />

quia ctreuitis mare <strong>et</strong> aridam... ! *<br />

i /J? les minislres anglicans, au lieu <strong>de</strong> travestir la Bible <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

ia déshonorer, voulaient tant soil peu rélléchir à ces terribles<br />

menaces <strong>du</strong> Sauveur, ils aimeraient mieux rester employés <strong>de</strong><br />

r


- 776 -<br />

commerce, que <strong>de</strong> venir, au centre <strong>de</strong> l'Afriaue movenn.»-...<br />

pea «Tor, souffler l'esprit <strong>de</strong> discor<strong>de</strong> parmi nel uvr7snoirs M<br />

• Mail pour l'épreuve <strong>de</strong>s élus, il faut qu'il y^ait <strong>de</strong>s hérë*.<br />

el cest justement pour y résister avec va i ifa nce, qne jeperdsS<br />

ou trois heures <strong>de</strong> sommeil, toutes les nuits! Au jugement<strong>de</strong>r<br />

nier, on se fera payer avec usure I J-B-U-BUI aer-<br />

. Le Koki, qui est un charmant pays limitrophe <strong>du</strong> Buddn «-d<br />

est actuellement le théâtre d'une lutle à outrance <strong>de</strong> vie "u d'<br />

mort. Le roi <strong>de</strong> ce pays, sous la pression <strong>de</strong> la crainte s'<br />

engagé dans Ie proieslaniisme, à peu près « evel eur Tkio \Z<br />

Hr $P Vï ' h qa - ene basse - Mais son exemple sera fuues<br />

pour le reste <strong>de</strong> ses suj<strong>et</strong>s, qui sont déjà travaillés par dé no !<br />

salaires qu. vomissent contre nous, <strong>du</strong> matin au soir <strong>et</strong> <strong>du</strong> Z<br />

au malin, les calomnies les plus atroces.<br />

r-/- Nou .?' <strong>de</strong> "-'I! 6 co l é > D0U - av0Ils envoyé dans la capilale dn<br />

Kokiun bon nombre <strong>de</strong> catéchistes, avec ordre <strong>de</strong> com ft t<br />

bon comba , non pas armés <strong>de</strong> la calomnie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'S 1<br />

revêtus <strong>de</strong> la venté el <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong> Jésus-Cbrist. G-Dame<br />

SfJ^T n °- s 0 - li -?- r -. je pense, <strong>de</strong> ramasser, au milieu!<br />

pêle-mêle <strong>de</strong>s païens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s hérétiques, les élus, tous ceux lt"<br />

quoi eranl prxordmati ad vitam ecternam » "<br />

« Ma secon<strong>de</strong> préoccupation, c'est <strong>de</strong> convertir les milliers ife<br />

païens qui m'entourent, dans Ie Sud <strong>du</strong> Bud<strong>du</strong>, <strong>et</strong> qui DU Muta<br />

^r,?n d ? DS K ,gDO î, ai,ce J- t dails ,a con'uplion,'com q mè <strong>de</strong>s er<br />

dans un tombeau. Pour dix priants que j'ai danj mon district il v<br />

a bien encore quatrevingt* païens ; <strong>et</strong> je n'ai qu'un confrteW<br />

ZtZ d3 î S -ene'-nmeuse besogne 1 Heureusement nos néonC<br />

œnp plus S<br />

Ô U propagand -> ce ** «nd notre Z S t l<br />

i fiso ( ii1fJ? UrS <strong>de</strong>r n' ers > «Pres avoir préparé à la Confirmation<br />

1 8S0 chrétiens, prémices <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te année, nous avons encorerééX<br />

néré dans l'eau sainle 315 catéchumènes.'Dans (rois mo"s ce en<br />

un autre groupe au moins aussi nombreux, sinon plu? '<br />

• fcnhn, nos néophytes qui ont déjà franchi le seuil <strong>de</strong> IV-Hto<br />

"arefté]?JZTT ' 'Ï P UD ,ravail én vérUénï S<br />

ionniirpt f "„f ' •""" absoIumem excessif pour <strong>de</strong>ux AfisœnkïZï^nvîwT*<br />

*° M aSSié - éS ' ,0US les »-« : DOUS<br />

<strong>de</strong>ma n Pi^nl,rfû 5, pa V our el re nvoyons le reste pour lelen-<br />

«f T*!If <strong>de</strong> SUI,e - Nou J s avons dsn - le district 4,000 baptife<br />

ceArnoud, ."n. U ?: a30D , <strong>de</strong> i 8 a 20 beu ' e - -e ---rebe. Ur,<br />

ssiî,îp Z IZ ,n s a ,PP ro ,- h er fe- sacrements le plus souvenî<br />

s^màinp; Le J° US , les dtU * ^'-"anches, les autres toutes Ies<br />

nonfom dAnl * 6S m ° IS ' Vois - iu ' n,0D cner ami - œ «-'1'<br />

œnltl i 2ÏÏS1 d , e . SU T S pour ren, P lir un «el ministère, sans<br />

ST»SÎ.« ^n <strong>de</strong>sT IC V ' a p ^ ,e esl ,0 -- on, " s - <strong>de</strong>meure. Tous<br />

ranrLhm,rT.o appor L e A ()U , elq - ues ons <strong>de</strong> nos néophvie* mouta<br />

&n«l~ H.'P cou e h -s.plusieurs heures auprès d'eux, pour<br />

es ZTtolJa ll n ï s <strong>de</strong>rniers mo n-ems <strong>et</strong> les con<strong>du</strong>ire aux pories<br />

<strong>de</strong> I éternité. Ah ! oui, plus d'une fois par jour, je pense à la<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Ir<br />

- 777 —<br />

sueur <strong>du</strong> Sauveur dans le jardin <strong>de</strong>s olives * mak enmmo i, «A.arftsr<br />

- -•• "°- -°- s *----?-W ï-ss<br />

j sar. a J. f t;^r'r,tes='<br />

mais plein <strong>de</strong> fatigue A ce propos, je fais souvent uné rénexfon'<br />

rt'L'rf 'T Wgayer a n,es P e,its négrillons l'a, b c d <strong>de</strong><br />

I alphab<strong>et</strong> : à présent, ces enfants ne me pa. Ièm qu'à Venoux<br />

faiWr 1,9 aâ •-• en - anl - <strong>de</strong> 'eurs enfants eroni p^rve^us<br />

au laite <strong>de</strong> la science mo<strong>de</strong>rne, il s'en irouvera probablement on<br />

poussés par le diable, ne manqueront pas <strong>de</strong> ieier \la IAL q ai<br />

Feurs prêtres l'épithète<strong>de</strong> jésuite enfarinée, d'obscuran ïsïïolî<br />

oublié que ce sout <strong>de</strong>s prêtres qui les oni rencontrés Toul nus dabl<br />

leurs savanes qu, les oni habillés el mis sur le chemfn <strong>de</strong> h<br />

science e <strong>de</strong> l'honneur,-au prix <strong>de</strong> mille privations, <strong>de</strong> mille fatigues,<br />

<strong>de</strong> la mort prématurée !<br />

En un mot, if en -sera sans doule <strong>du</strong> Buganda comme <strong>de</strong> la<br />

France C'est égal, voir <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ils nègres écrire une clrman e<br />

\Trrl Ch ïT'<br />

dan , S * livre ' les <strong>du</strong> Credo, cest pour le cœur un moment<br />

--"-"n-es<br />

bien<br />

strophes<br />

doux<br />

VuGloria*<br />

« Le malheur est que nous sommes trop peu d'ouvriers Ouoi<br />

donc ! nos Br<strong>et</strong>ons ne savent plus le chemin <strong>de</strong>s Sns? Quo<br />

bïh ^ 1 chan, -- l -°n Plus dans les églises <strong>de</strong> Breiz ?el"eïpïo<br />

les brûlantes <strong>du</strong> cantique <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la Foi"<br />

« »<strong>et</strong>it <strong>et</strong>s, belec iaouank,<br />

« Koilaïl bro, iiiamin ha tad<br />

« Daoust d'an da«)ou puill ha stank<br />

« A skuill bo taoulagad,<br />

» Deut, jaeoH <strong>du</strong> Breiz-hel,<br />

« Hast hon euz d'ho klev<strong>et</strong><br />

« O prezeg an Aviel<br />

« E bro ar baïaned I!! »<br />

ri!. ÎÏ 0US -°, mme - ¥ - eize ou dix-sept missionnaires : il en fau-<br />

«n l r q ! ,ara nie «n.cinquante, <strong>et</strong> lons auraient <strong>de</strong> quoi s'occuper<br />

«Z ± Ch .,' <strong>de</strong>pms S heures <strong>du</strong> raa,iQ J us, .»' a Hoga ergo domtnum »nes.«s<br />

» heures <strong>du</strong> soir !<br />

'<br />

J e commence à j<strong>et</strong>er les fon<strong>de</strong>ments d'une Conaréeation<br />

iz^iu HT es - rm ai àéih une vin " ,aine - La 4éK<br />

no .r le. n e 'T 6 veu . ve > s,i P él ieu,e a *--- si en fait <strong>de</strong> venu,<br />

«ld'., f? 5 .- Deux <strong>de</strong>s Sœurs son < employées dans uné<br />

MÏ£?, h-"-" ta1, d 7 X aUlres dans un asile ue vieillards. Les<br />

a!u,<br />

enl nos h-nnaneraies <strong>et</strong> n<strong>et</strong>toient, <strong>de</strong> temps en temps.<br />

8».S .-n-» 1 .- recueillis pi el là, comme <strong>de</strong>s Heurs dans Ja<br />

rousse, je ne sais encore comment nommer ma jeune conirréfiadSriL<br />

n esle ' nos b0,mes Sflenrs «ont encore habillées d'écorce<br />

santé ° 6 pen?en ' P ° S * irnposer ,ln nom ' ie "rsociéic naisi„<br />

».i"i ie "' m , on cber :imi ' 1 oe n -a 'élire arrive, sans encombres,<br />

ien » 'î 6 !" 6 ,'! 1 "- 3 I?» 11 . a|)p<strong>et</strong>l - C 0ue ,es nrigands qui jnfesieni<br />

nos forêts <strong>de</strong> 1 Afrique équatoriale respectent ces lignes, el


- 778 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

qu'elles aillent te dire qu'au milieu <strong>de</strong> l'Afrique, il y a un ami qui<br />

pense souvent h toi.<br />

t Ton tout dévoué en N.-S. J.-C.<br />

* S. MOULLEC, missionnaire,<br />

t à N.-D.-<strong>de</strong>s- Victoires, Bud<strong>du</strong>-Sud, Ouganda, i<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Les crucifix dans les écoles. — Celle question <strong>du</strong> droit<br />

dn crucifix dans tes classes <strong>de</strong>s écoles primaires, vient <strong>de</strong> se posera<br />

nouveau dans l'Isère. Voici <strong>de</strong> quelle manière :<br />

Au cours <strong>de</strong>s vacances, M. le maire <strong>de</strong> Tencin ayant fait placer,<br />

dans les salles <strong>de</strong> l'école communale, <strong>de</strong>ux crucifix, l'instituteur<br />

lai a écrit ainsi qu'à l'inspecteur primaire, pour dégager sa responsabilité.<br />

Le maire a répon<strong>du</strong> à la leitre<strong>de</strong> l'instituteur :<br />

t MONSIEUR L'INSTITUTEUR,<br />

« J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous accuser réception <strong>de</strong> voire lel tre décé<br />

« malin.<br />

i En porlanl à la connaissance <strong>de</strong> M. l'inspecteur primaire Ie<br />

fait que vous m'avex signalé, vous faites sans aucun doute voire<br />

<strong>de</strong>voir; mais vous pourrez ajouter que j'ai cm <strong>de</strong>voir faire Ie<br />

mien, en plaçant moi-même un crucifix dans chacune <strong>de</strong>s écoles<br />

<strong>de</strong> garçons, <strong>et</strong> que j'entends bien les \ maintenir. C<strong>et</strong> emblème<br />

religieux n'a rien <strong>de</strong> séditieux, <strong>et</strong> il n'aurait jamais dû étre<br />

enlevé.<br />

« C'est, <strong>du</strong> resle, pour ne pas engager vaire responsabilité ou<br />

celle <strong>de</strong> votre adjoint, M. Bigillon, que j'ai placé ces crucifix ea<br />

votre absence. Je n'avais pas à vous prévenir el j'en prends<br />

toute la responsabilité, sachant trés bien que l'indépendance <strong>et</strong><br />

les manifestations les plus naturelles d'un t caractère p- ne sont<br />

plus à l'ordre <strong>du</strong> jour.<br />

« Chacun saura me rendre, da resle, la justice que je suis très<br />

libéral, <strong>et</strong> je me plais à penser qu'aucun conflit n'est à craindre<br />

entre l'administration <strong>et</strong> moi,<br />

t Agréez, <strong>et</strong>c..<br />

« Le maire do Tencin,<br />

* MARQUIS DE MONTEYNARI). •<br />

Nous attendons avec une certaine curiosité ce que fera l'inspecteur<br />

d'Académie ; mais voilà nn him bel exemple que nous<br />

signalons à tous ceux qui se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt comment il faut s'v prendre<br />

pour faire rentrer le crucifix à l'école. M, Je maire <strong>de</strong>'Tenein<br />

a très crûnemeni rrsolu la question, fl faut faire comme lui.<br />

(Correspondance hepdomadaire, 24 octobre.)<br />

• — 779 —<br />

Patriotisme <strong>et</strong> trahison — i. *•--.-.-..,<br />

fait la guerre au catholicisme, ferait en mém<strong>et</strong>nTZT\ n -- •, mats bien a<br />

rranc maçonnerie juive ! Ce ne sont pas les catholiques aui ven<strong>de</strong>nt<br />

IA lemagne les secre U <strong>de</strong> notre défense nationale comme Drev<br />

us. Le n'est pas <strong>de</strong> lenrs rangs que son Robin, <strong>de</strong> cSisl'îr<br />

ternaiional.s e qui grâce à l'appui <strong>de</strong>s journal sectaires àc,^<br />

CS '.ffi?Tn 'Sm/Tf V P ° W^iïtât<br />

!?.Se<strong>et</strong> irn^al. y ème âédoC3lioa essentiellement antipa-<br />

MOULINS. - Mgr Dubourg, évéque <strong>de</strong> Moulins, annonce dans<br />

dioc&aT i u t i Tt "** <strong>de</strong>puis ,8 mois « S a <strong>de</strong> »<br />

ba Gran<strong>de</strong>ur exprime sa joie <strong>et</strong> son émotion à la pensée an'il<br />

-^STiîssïft.'Asr. * *-*! c *>• --<br />

Martyres <strong>de</strong> la charité. — ll v a nnelaues ion m ia<br />

sœur Me anie,<strong>de</strong>s Augnstines, qui <strong>de</strong>puis 35\l SnaitRu<br />

cou!dS',? T b r marlyre <strong>de</strong> Mn dévouement née d'un<br />

coup <strong>de</strong> pied dans l'estomac, par une folle agitée<br />

mm?TenVov n / IfJf le ÎSPÎÎ <strong>du</strong> Si »' nl - Es P' , it. un mala<strong>de</strong> franc-<br />

Slt a S , P ° ur . ,ndlscl P line ' » tue ••• ci -q conp» <strong>de</strong> poignard,<br />

la Sœur Angustine, âgée <strong>de</strong> 26 ans. v <br />

--u haut <strong>du</strong> ciel, les martyres prieront pour leurs bourreaux.<br />

meSTO-i ï? - U A en * les c -- oses d e --a 1 -- • ~ Dernièreffie£<br />

£iï£î f A r cl V- ui "•- passe pas pour étre exalté ni<br />

"Mile au régime actuel, a interdit les offices religieux dans une


- 780 -<br />

paroisse <strong>de</strong> son diocèse. C<strong>et</strong>te grave mesure est molivée par différents<br />

actes <strong>de</strong> Ia municipalité el notamment l'enlèvement d'une<br />

croix, en dépit <strong>de</strong>s protestations <strong>de</strong> l'aulorité ecclésiastique.<br />

A ce suj<strong>et</strong>, un député <strong>du</strong> Gers se propose d'interpeller Ie Gouvernement<br />

<strong>et</strong> voici, d'après les journaux auxquels il a fait ses conti<strong>de</strong>nces,<br />

tes arguments qu'il doit développer, pour faire condamner<br />

Mgr Gouzol :<br />

• Le commerce local se plaint <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong>s offices, ceux-ci<br />

étant pour les cultivateurs un prétexte à venir à ta ville. D'ailleurs<br />

le curé est nn fonclionnaire <strong>et</strong> la messe est un service public.<br />

« Si le Gouvernement croit <strong>de</strong>voir donner raison à l'archevêque<br />

<strong>et</strong> maintient sa décision, qu'alors on supprime le traitement <strong>de</strong>s<br />

prêtres avec leur service. •<br />

Et dire qu'il y en a beaucoup <strong>de</strong> celte force !<br />

——— =2^^= J^J<br />

Bonnes Pensées<br />

H y a <strong>de</strong>ux choses qui, réunies, sont le tout <strong>de</strong> l'homme : croire<br />

<strong>et</strong> agir.<br />

Dans la balance divine, pour le salut d'un peuple, un martyr<br />

pèse plus qu'un héros.<br />

J<br />

Saint Menoux (suite).<br />

C'est au diocése <strong>de</strong> Moulins que se trouve le tombeau <strong>de</strong> sainl<br />

Menoux <strong>et</strong> que s'élève son église, abbatiale autrefois, paroissiale<br />

aujourd'hui. M.J.-J. Mor<strong>et</strong>, a pris â iftche <strong>de</strong> faire connaître le sainl<br />

Fairon <strong>du</strong> pays que Dieu lui a confié, <strong>et</strong> c'esL à l'intéressante brochure<br />

publiée par lui, que j'emprunterai les éléments <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

notice.<br />

Sainl Menoux naquit en Irlan<strong>de</strong>, au vir siècle. Tout jeune<br />

encore, il quitta sa patrie pour venir chercher d'abord en Gran<strong>de</strong>-<br />

Br<strong>et</strong>agne el ensuite sur le ConLineni, <strong>de</strong> nouveaux movens <strong>de</strong><br />

sanctilicalion ; nous savons que te pavsévangéfisé par saint Patrice<br />

envoyait fréquemment, à notre Armorique el à d'autres conlrées<br />

<strong>du</strong> word <strong>de</strong> la Gaule, <strong>de</strong>s émigrés qui, comme saint Ronan, sainl<br />

lénénan, sainl Mau<strong>de</strong>t, fuyaient le respect qui s'attachait à<br />

leurs personnes, mais trouvaient en Armorique, plus encore u ue<br />

dans leur patrie, la vénération qui s'attache à la saintelé.<br />

La piété <strong>de</strong> Menoux, son savoir éten<strong>du</strong> ie firent remarquer par<br />

fcvêque, qui lui conféra les ordres sacrés jusqu'à la prêtrise. Dans<br />

i exercice <strong>de</strong>s fonctions sacerdotales, il se fil naturellement connaitre<br />

<strong>de</strong>s fidèles, <strong>et</strong> d'une maniere si avantageuse, qu'à la mort<br />

ne I Lvêque, les préires <strong>et</strong> le peuple furent unanimes à le réclamer<br />

pour pasteur, il reçut doue la consécralion épifcopale, el sa<br />

vie u hvôque peul se résumer en peu <strong>de</strong> mots : il vil dans sa promotion<br />

méme une obligation <strong>de</strong> se sanctifier <strong>de</strong> plus en pins - i!<br />

y travailla BI bien, que Dieu le favorisa <strong>du</strong> don <strong>de</strong>s miracles, el<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

" - 781 - *<br />

S W n c K Ï Ï m U 1 ^ " ,0iD P " S ° n émi ^* ^rtu<br />

sa ni<strong>et</strong>é <strong>de</strong> Menoux <strong>et</strong>


- 782 -<br />

lî r rûlÀ M f m 1-*°" ; --ais là ils furent contraints <strong>de</strong> s'arrêter •<br />

le chef<strong>de</strong> la sainte cohorte élail épuisé <strong>de</strong> falines <strong>et</strong> d'austérités<br />

<strong>et</strong>, sans le savoir, il était arrivé au heu d'où il allait êtreSA!<br />

appelé pour l'éternelle récompense. f Auton.)<br />

„,J'?* r ? n G ^ ot . t>é r itat>le ' '-• R-»- Jacob. Paris. Boisson hvciéni<br />

T0U'1S I âraci , 3S P0, ' ^,ne, <strong>de</strong> " g ° rge 6l <strong>de</strong> leal0 c - ? «fe<br />

At^u^l? -*- V ? U ï! °. 1 "


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 784 - -><br />

Venable R A C À H O U T d « A R A B E S ««place avec avantage<br />

le Chocolat <strong>et</strong> le Caft; au lait au1 <strong>et</strong>t un dèMium naifilik i U «anté. — Le» M*d«Jns 1 ordonnent ux<br />

Dames*aux Enfants <strong>et</strong> aux Anémiques comme le mellieur <strong>de</strong>s fortlHants. — Le* perionnt-s maigres,<br />

fe.lbt*i'ou âgées celte»qui oct IJPSOIÛ <strong>de</strong>fonïïUÉmrteîreconsrttuart-MrooTercoldana c-t al i me n t an<br />

déjeuner ans&t léger que réparateur. - Parl», r. Vivie n ne, B3.B(p6Uuil*Bl*llll«.-fai*lerdiiCwtali(«ii.<br />

HYGIÈNE DE LA TETE<br />

La Gtiute cies Cheve-ux<br />

c<strong>et</strong> immédia te ment arrè'ée par<br />

RÉGÉNÉRATRICE<br />

DU OFF<br />

Qui n<strong>et</strong>toie li Tête<br />

EnlBTihi Pellicules<br />

Empèche u. (Mai<br />

ile tomber «t<br />

^n£doYti*magréabie. - &*r**mex^uis.~ I JgJ (jjt r6P011SS6r.<br />

-&~ UCFLAOOK : 3 PR. ; FRANCO, Cous I-OCTAL :4FB, -


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 786 - - 787 -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIQUE DU COEOI. DE JÉSUS<br />

blenlion générale pour Décein.Te iHïU, présentée par Son Em. Ie Cardinal<br />

Vicaire el bénie par S. S. Leon XIII : LES NOUVELLES CHRÉTIENTÉS<br />

DE L'AERIOCE.<br />

t C'est l'obj<strong>et</strong> constant <strong>de</strong> notre sollicitu<strong>de</strong>, nous dit, dans un<br />

Bref tout récent (14 Juill<strong>et</strong>) Sa Saint<strong>et</strong>é <strong>Léon</strong> XHI, que <strong>de</strong> procurer<br />

partout la disparition <strong>de</strong> l'esclavage i n huma i n, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ra mener<br />

dans la sainte Mberlé el la fraternité <strong>du</strong> Christ les nations très<br />

malheureuses <strong>de</strong> l'Afrique. »<br />

Cependant — DOUS <strong>de</strong>vons le reconnaître avec joie el actions <strong>de</strong><br />

grâces — ia foi catholique, avec les bienfaits qui l'accompagnent,<br />

pénètre <strong>de</strong> plus en plus dans le noir continent. Le sang <strong>de</strong>s martyrs<br />

continue d'étre, en particulier pour les Missions fondées dans<br />

l'Afrique équaloriale par l'initiative fécon<strong>de</strong> <strong>du</strong> cardinal Lavigerie,<br />

une source <strong>de</strong> bénédictions. Non seulement dans le Vicloria-Nyanza,<br />

dansleTanganika,dansle Haut-Congo, mais encore dans l'Ouvyaniemhé,<br />

se manifeste un extraordinaire mouvement <strong>de</strong> conversions.<br />

Ajoutons qu'un autre <strong>et</strong> puissant motif d'espérance est fourni,<br />

aux Missions catholiques, par les <strong>de</strong>rniers el éclatants succès <strong>de</strong> la<br />

France sur le continent africain : nous voulons dire la rapi<strong>de</strong> conquête<br />

<strong>du</strong> Dahomey, la prise <strong>de</strong> Tombouciou, jointes à d'autres<br />

expéditions, Don moins heureuses, dans l'Afrique centrale.<br />

Néaumoins, ne l'oublions pas, t les obstacles - écrivait, entre<br />

autres, un <strong>de</strong>s généreux missionnaires <strong>de</strong> l'Afrique — sont tels<br />

encore, qu'il faut avoir, en leur présence, la foi qui transporte les<br />

montagnes...<br />

c Nous manquons, en eff<strong>et</strong>, d'hommes el d'argenl. .• » Mais ce<br />

que les Missionnaires nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt le plus instamment, c'est,<br />

disent-ils, i l'aumône spirituelle <strong>de</strong> la prière. Là où l'apostolat <strong>de</strong><br />

la parole ne peul suffire, qu'on l'ai<strong>de</strong> à faire <strong>de</strong>s prodiges, en lui<br />

associant {'Apostolat <strong>de</strong> la prière ! » (Hissions catholiques, t. XXYI,<br />

n° 286.)<br />

< O Cœur <strong>de</strong> Jésus, conclut un <strong>de</strong>s vaillants apôtres <strong>de</strong> l'Afrique,<br />

achevez ce que vous avez si bien commencé : envoyez chez ces<br />

nations encore païennes <strong>de</strong>s ouvriers zélés <strong>et</strong> nombreux, <strong>et</strong> inspirez<br />

à vos dévots serviteurs <strong>et</strong> servantes <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Europe<br />

<strong>de</strong> soutenir toujours vos missionnaires <strong>et</strong> leurs Œuvres I *<br />

PRIÈRE QUOTIDIENNE PENDANT CE MOIS<br />

Divin Cœur <strong>de</strong> Jésus, je vous offre, par le Cœur immaculé <strong>de</strong> Mn rie,<br />

les prières, les œuvres <strong>et</strong> les souffrances <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te journée, en répara t ion<br />

<strong>de</strong> nos offenses <strong>et</strong> à toutes les autres intentions pour lesquelles vous vous<br />

immolez sans cesse vous-même sur l'a u le1.<br />

Je vous les offre, en particulier, pour les nouvelles chrétientés <strong>de</strong><br />

l'Afrique, n li n que celte terre, si longtemps en proie au horreurs <strong>de</strong><br />

l'esclavage, soit pleinement conquise par vos apôtres, à Ia sainte liberté<br />

<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> Dieu.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — SAINT-CORENTIN. — ADORATION DU T.-S. SACREMENT, DO "<br />

1* T AU 10 DKCKMBRR. — vu Samedi > r Décembre au Mercredi $ inclusivement.,<br />

Adoration br<strong>et</strong>onne, prêchée par M. Le Gall, recteur d'Ergué-Àrmel.<br />

A 5 heures 1/2, prières <strong>du</strong> matin ; instruction br<strong>et</strong>onne ; «position <strong>du</strong><br />

Saint-Sacrement ; messe. — A 1 heures 1/2 <strong>du</strong> soir : instruction br<strong>et</strong>onne ; -<br />

chant <strong>de</strong> la prière ; benediction.<br />

Mardi <strong>et</strong> Mercredi, all heures 1/4 <strong>du</strong> matin, <strong>et</strong> à 4 heures 1/4 <strong>du</strong> soir :<br />

réunion, à la Cathédrale, <strong>de</strong>s enfants <strong>du</strong> catéchisme ; instruction.<br />

Jeudi, 6, iii heures 1/2,- messe <strong>de</strong> communion pour les en Ta nts.<br />

— vu Jeudi 6 au Lundi #0, Adoration française, préchée par le R. P. Couhé,<br />

<strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jesus.<br />

Jeudi, Vendredi, Samedi, Dimanche <strong>et</strong> Lundi, à 5 heures 1/2 <strong>du</strong> matin :<br />

prière ; instruction française ; exposition <strong>du</strong> Sa i air-Sacrement ; messe. — Le<br />

soir, à 7 heures 3,4 : prière ; sermon français ; bénédiction <strong>du</strong> Très Saint<br />

Sacrement.<br />

Samedi, S, fête <strong>de</strong> ll m ru sen tée-Conception, offices <strong>et</strong> messes aux heures<br />

ordinaires. Le soir, à l'issue <strong>de</strong> l'instruction, procession ? ux (lambeaux ;<br />

station <strong>de</strong>vant le trône <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Tous les paroissiens sont invités<br />

à y prendre part avec cierges, <strong>et</strong> plus particulierement les membres <strong>de</strong>s<br />

Congrégations <strong>de</strong> la Sa in te-Vierge.<br />

Le Dimanche, 9, à la messe <strong>de</strong> 9 heures, <strong>et</strong> à la réunion, quête pour<br />

les pauvres secourus par les Dames <strong>de</strong> ta Société <strong>de</strong> Sa i n t-Vincent-<strong>de</strong>-Pau L<br />

lundi, iOt à 7 heures 3/4 : cloture <strong>de</strong> l'Adoration ; procession <strong>du</strong> Saint-<br />

Sacrement: salut solennel ; quête pour les frais <strong>de</strong> l'Adoration.<br />

Pendant toute l'Adoration, <strong>de</strong>s places seront réservées aur hommes, au<br />

haut <strong>de</strong> la nef.<br />

é<br />

* *<br />

CHAPELLE DE LA RETRAITE. — Le Dimanche, t Décembre, réunipn <strong>de</strong> la<br />

Congrégation <strong>de</strong>s Dames. A 7 heures, saipte messe, suivie d'une instruction <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> ta bénédiction <strong>du</strong> Trés Saint-Sacrement.<br />

Note <strong>de</strong> TÉvêché. -— MM. Ies Curés <strong>et</strong> Recteurs ont<br />

reçu, ces jours <strong>de</strong>rniers, <strong>de</strong> i'Evéché, <strong>de</strong> nouveaux diplômes<br />

concernant les autels privilégiés. Ils auront soin <strong>de</strong> remplir<br />

eax-mèmes ces feuilles, en y inscrivant le nom <strong>de</strong> Ieur<br />

paroisse <strong>et</strong> le titre <strong>de</strong> l'autel auquel ils voudront attacher<br />

le privilège.<br />

MM. Ies Ecclésiastiques sont pries <strong>de</strong> nous donner avis,<br />

sans r<strong>et</strong>ard, <strong>de</strong>s incorrections qu'ils auraient relevées dans<br />

l'Ordo <strong>de</strong> <strong>1894</strong>. — • — - *<br />

Nominations dans le Clergé. — Par décision <strong>de</strong> Monseigneur,<br />

ont été nommés :<br />

M, SLéphan, recteur <strong>de</strong> Guerlesquin, recteur <strong>de</strong> Plounéour-<br />

Trez *<br />

M.Kérézéon, ancien recteur <strong>de</strong> Roscanvel, recteur <strong>de</strong> Guerlesquin.<br />

- -.:. ' ,,


- 788 -<br />

Nécrologie. — Nous apprenons bien tardivement (car elle<br />

remontée plusieurs mois,) la mort <strong>du</strong> R. P. Grall, décédé à la<br />

Trappe <strong>du</strong> Port-<strong>du</strong>-Salut, à l'âge <strong>de</strong> 51 ans.<br />

Ce bon religieux était originaire <strong>de</strong> Saint-Vougay, el fai vicaire<br />

à La Feuillée, à Plounéour-Trez, puis à Trégunc. Nos lecteurs<br />

voudront bien prier pour le repos <strong>de</strong> son ome.<br />

Mgr l'Evêque, accompagné <strong>de</strong>M. le chanoine Queinnec, secrétaire<br />

général, a quille <strong>Quimper</strong>, mardi soir, parle train <strong>de</strong> 2 h. 22,<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur se rendait à Paris, pour assistera la séance solennelle<br />

annuelle <strong>de</strong> l'institut catholique el à la réunion <strong>de</strong>s évéques fonda<br />

leurs, mercredi, à 3 heures.<br />

Avant la séance, S. Em. le cardinal Richard, enlouré <strong>de</strong> nombreux<br />

archevêques <strong>et</strong> évéques, a bénit les nouveaux locaux.<br />

Mgr Germain, évéque <strong>de</strong> Coutances, a prononcé un discours.<br />

CABHAIX. — Nous recommandons d'une manière toute spéciale<br />

aux prières la Mission <strong>de</strong> trois semaines qui va s'ouvrir, dans celle<br />

paroisse.<br />

Le dimanche, 18 Novembre, le R. P. Félix, Bénédictin <strong>du</strong><br />

monastère <strong>de</strong> Kerbénéat, dont on connait le zéle pour celte dévotion,<br />

y installait l'Apostolat <strong>de</strong> la Prière, i L'œuvre, nous écrit-on,<br />

commence bien <strong>et</strong> fait espérer les plus heureux résultats, » —<br />

toui d'abord le succès <strong>de</strong> la Mission, dont elle aura été la meilleure<br />

préparation.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. — Réponse péremptoire<br />

à ceux qui les nient. — M. le docteur Boissarie, le directeur<br />

bien connu <strong>du</strong> Bureau <strong>de</strong>s constatations <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, a fait, le<br />

22 Novembre, au Cercle catholique <strong>du</strong> Luxembourg, une conférence<br />

sur les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, qui a été une réfutation vivante<br />

<strong>de</strong>s odieux mensonges accumulés dans le roman <strong>de</strong> M. Zola. En<br />

eff<strong>et</strong>, sur l'estra<strong>de</strong>, placés en hémicycle autour <strong>de</strong> l'orateur, se<br />

trouvaient plusieurs miraculés dont la présence était, contre les<br />

négations <strong>de</strong>s incré<strong>du</strong>les, un argument d i dici I e à rétorquer. Dans<br />

la salle, on voyait Mgr Morosini, secrétaire <strong>de</strong> Ia Nonciature, <strong>de</strong>s<br />

ecclésiastiques, un grand nombre <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Paris el <strong>de</strong> la<br />

province, <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong> l'Institut catholique, elc, <strong>et</strong>c<br />

Le conférencier a fait bonne justice <strong>de</strong>s i procédés » <strong>de</strong>M. Zola,<br />

refusant <strong>de</strong> se laisser convaincre par les témoignages les plus<br />

probants : • C'est, dit-il spirituellement, l'avocat <strong>de</strong> la Cour<br />

d'assises en présence <strong>de</strong> vingt lémoins qui out vu comm<strong>et</strong>tre un<br />

meurtre. Ces témoins, plai<strong>de</strong>-l-il, ont vu le meurtre; mais les<br />

jurés ne Pont pas vu, les magistrats ne l'ont pas vu, <strong>et</strong> pour eux<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 789 -<br />

il ny a pas <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong>, i . ..Puis M. Boissarie fait défiler —<br />

témoins irrécusables, s'il en fut — une quinzaine <strong>de</strong> personnes<br />

qui ont élé guéries, <strong>et</strong> dont la guérison est <strong>de</strong> toute certitu<strong>de</strong><br />

C'est d'abord un homme <strong>de</strong> 37 ans, Schweiger, déclaré aveugle<br />

par le professeur Charcot, qui a recouvré subitement la vue à<br />

la procession <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement ; puis Mile Lemarchand<br />

accompagnée par son mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> Caen, <strong>et</strong> dont la face, rongée<br />

par un affreux lupus, a repris instantanément son aspect primitif<br />

tandis que Zola décrit la plaie se cicatrisant peu à peu, ix la suite<br />

<strong>de</strong> fréquentes lotions d'eau <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s.<br />

L'auditoire frémissait à la lecture <strong>du</strong> récit fait par Zola luimême,<br />

montrant c<strong>et</strong>te malheureuse (qu'il appelle Elise Rouqu<strong>et</strong>)<br />

n'ayant en guise <strong>de</strong> bouche qu'une fente oblique, <strong>et</strong> obligée <strong>de</strong><br />

i laper l'eau, à la facon <strong>de</strong>s chiens I » f sic).<br />

Arrive alors Marie Lebranchu (la Grivolte <strong>de</strong> Zola), qui, poitrinaire<br />

au <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>gré, transportée a Lour<strong>de</strong>s dans un cercueil,<br />

se présente au Bureau <strong>de</strong>s constatations pleine <strong>de</strong> vie, <strong>de</strong>vant<br />

Zola qui, dans son roman, la fait mourir au r<strong>et</strong>our, <strong>et</strong> s'en débarrasse<br />

ainsi, sans antre discussion !<br />

C'est Mlle Marie Briffault, <strong>de</strong> Mo n s-Saint-Léger (Haute-Saône),<br />

clouée sur son lit par une coxalgie suppurée, guérie en J893, <strong>et</strong><br />

pour laquelle M. Boissarie a envoyé un défi public à plusieurs<br />

journaux.<br />

« Mon défi, remarque finement le docteur, a élé enten<strong>du</strong>,mais<br />

il n'a pas élé relevé. D'autre parl, je sais que c<strong>et</strong>te personne a élé<br />

circonvenue par les rédacteurs <strong>de</strong> plusieurs journaux, que <strong>de</strong><br />

I argent lui a été offert par un docteur, qui s'est ren<strong>du</strong> à Mons-<br />

Saini-Léger, pour l'amener â déclarer qu'elle avait été guérie par<br />

suggestion, i<br />

C'est encore Mlle Elise Lesage, <strong>de</strong> Bucquoy (Pas-<strong>de</strong>-Calais),<br />

guérie, en 1893, d'une tumeur blanche au genou, soignée sans<br />

résultat par le docteur Saint-Germain.<br />

C'est enfin Mlle Constance Picqu<strong>et</strong>, amenée à la conférence par<br />

son curé, <strong>de</strong> Soulaires (Eure-<strong>et</strong>-Loir), guérie instanianément d'un<br />

cancer au sein, pour lequel le mé<strong>de</strong>cin a môme refusé l'opération,<br />

trouvant qu'elle ne présentait aucune chance <strong>de</strong> succès.<br />

Ce mé<strong>de</strong>cin a reçu <strong>de</strong> ses confrères un très grand nombre <strong>de</strong><br />

l<strong>et</strong>tres.<br />

Ce défilé <strong>de</strong>s misères les plus affreuses, guéries par l'intervention<br />

<strong>de</strong> la Vierge <strong>de</strong> Berna<strong>de</strong>tte, pro<strong>du</strong>it la plus profon<strong>de</strong> émotion,<br />

<strong>et</strong> c'est par <strong>de</strong>s applaudissements enthousiastes que l'assemblée<br />

salue chaque nouveau miraculé qui vient rendre témoignage à la<br />

puissance <strong>de</strong> Celle que nous invoquons sous le titre <strong>de</strong> Salut <strong>de</strong>s<br />

infirmes.<br />

« A Lour<strong>de</strong>s, conclut l'orateur, le miracle est partout, fl est<br />

dans les guéri sons, il est dans les grâces <strong>de</strong> conversion sans nombre...<br />

» Et il cite un mé<strong>de</strong>cin, incroyant, franc-maçon, divorcé;<br />

- il est venu à Lour<strong>de</strong>s el il a été illuminé <strong>de</strong> ta vérité, ll est<br />

aujourd'hui catholique, ajoute le conférencier : j'ai été son parrain<br />

<strong>et</strong> je m'honore d'être son ami. i<br />

*


- 790 -<br />

De longs applaudissements saluent ce <strong>de</strong>rnier trait. L'assemblée<br />

lout entière se lève <strong>et</strong> acclame longuement le docteur Boissarie,<br />

qui vient <strong>de</strong> montrer < que la science ne peut nen contre le<br />

tos tout-puissant <strong>de</strong> Dieu, el que la Vierge Immaculée ne peut<br />

être atteinte par la boue d'un immon<strong>de</strong> romancier. •<br />

La lOffe <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. - Les francs-maçons se sont donné<br />

un mal inoui pour fon<strong>de</strong>r, à Lour<strong>de</strong>s, une loge maçonnique, à<br />

laauelie ils ont accordé <strong>de</strong>s subventions extraordinaires Le francmacon<br />

qui a fondé c<strong>et</strong>te loge vient <strong>de</strong> mourir, el les documents<br />

<strong>du</strong> convent maçonnique, tenu en <strong>1894</strong>, annonceni en méme lemns<br />

la disparition <strong>de</strong> la loge elle-même, aiien<strong>du</strong> que, en sept ans (la<br />

totalité <strong>de</strong> son existence), elle n'a pu recruter un seul adhèrent<br />

dans le pays <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s.<br />

La Sainle-Vierge veillait. ( W^'ÎIIA<br />

Dans le temps, la dite loge avait fait frapper une médaille allégorique<br />

avec celle <strong>de</strong>vise menaçante pour le sanctuaire : Cm<br />

tuera cela ! El justement, c'est Cela qui a tué ceci !<br />

Le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Cultes. - On a distribué, le 15 Novembre,<br />

à la Chambre, le rapport <strong>de</strong> M. Raibertujsur le» proj<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s cultes pour 1893 : il s'élève au total <strong>de</strong> 4-3.413.653 francs,<br />

soit par rapport à celui <strong>de</strong> <strong>1894</strong>, une diminution <strong>de</strong> 48.000 francs.<br />

C<strong>et</strong>te ré<strong>du</strong>ction représente la différence entre une augmentation<br />

<strong>de</strong> 2,000 francs pour secours à <strong>de</strong>s employés ou veuves d employés<br />

<strong>de</strong> l'administration centrale <strong>et</strong> une diminution <strong>de</strong> 50.000 francs sur<br />

les allocations aux chanoines.<br />

Le rapporteur reconnait que tous les évêchés, nouveaux ou<br />

anciens, sont - concordataires » au méme titre.<br />

Le rapport donne, à titre d'annexé, le tableau <strong>du</strong> mouvement<br />

<strong>du</strong> clergé catholique el <strong>de</strong>s ordinations <strong>de</strong>puis 1861.<br />

ll en résulte que, <strong>de</strong> 54.658 membres dont il se composait en<br />

1861, le personnel ecclésiastique est monié à 55.600 en !»•«; le<br />

chiffre <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>s Grands-Séminaires est <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> <strong>de</strong> 10.744 a<br />

8.358, <strong>et</strong> celui <strong>de</strong>s ordinations <strong>de</strong> 3.421 à 3.284.<br />

Justice <strong>et</strong> égalité. - Le Peuple Français pose une question<br />

fort judicieuse à M. le Prési<strong>de</strong>nt dn Conseil :<br />

i M Dupin, en combattant le système <strong>de</strong>s pharmacies municipales,<br />

défen<strong>du</strong> par M. Jules Gues<strong>de</strong>, a déclaré - qu'il serait injuste<br />

<strong>de</strong> puiser dans la bourse <strong>de</strong> tous, dans le budg<strong>et</strong>, au seul prolil<br />

d'une catégorie <strong>de</strong> citoyens. • .<br />

. Que pense-l-il, dès lors, <strong>de</strong> la répartition faite par les Conseil*<br />

municipaux, d'alimenls, <strong>de</strong> vêlements, elc, pajés par le budg<strong>et</strong><br />

communal, an profit exclusif <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s écoles laïques ?<br />

« N'est-ce pas puiser dans la bourse <strong>de</strong> tous, au seul profil<br />

d'une catégorie <strong>de</strong> citoyens ? »<br />

Les catholiques oni le droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, dans toutes les com-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 791 - '<br />

mîmes, une part <strong>de</strong> ces allocations pour les enfants <strong>de</strong>s écoles<br />

libres, <strong>et</strong> les Conseils municipaux ne peuvent que se conformer<br />

aux règles <strong>du</strong> bon sens <strong>et</strong> <strong>de</strong> la plus vulgaire justice.<br />

Contre les diffamateurs. — Nous avons annoncé, il y a<br />

quelques mois, que les prêtres <strong>du</strong> diocese <strong>de</strong> Nevers ont fondé<br />

eutre eux une association contre la diffamation. Un comité <strong>de</strong><br />

jurisconsultes a pour mission <strong>de</strong> relever dans les mauvais journaux:<br />

toutes les diffamations qui peuvenl faire l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> poursuites.<br />

La chose a, paraît-il, donné d'excellents résultats <strong>et</strong> mérite<br />

d'êire imitée partout où la calomnie, enhardie par le silence trop<br />

en<strong>du</strong>rant <strong>du</strong> clergé, se donne libre carrière.<br />

Récemment le tribunal <strong>de</strong> Mulhouse condamnait à <strong>de</strong>ux mois<br />

<strong>de</strong> prison el i 25 francs d'amen<strong>de</strong> le géranLd'un journal, pour grossière<br />

calomnie con Lre un prêtre. Le Journal <strong>de</strong> Colmar félicite<br />

celui-ci d'avoir poursuivi le diffamateur, <strong>et</strong> ajoute avec raison :<br />

* Le conseil évangélique qui veut qu'on offre la secon<strong>de</strong> joue<br />

quand la première a cté frappée, ne se rapporte qu'aux injures<br />

personnelles. Lorsque l'honneur <strong>du</strong> corps constitué est en jeu,<br />

personne n'a le droit <strong>de</strong> reculer <strong>de</strong>vant les ennuis <strong>de</strong> poursuites<br />

judiciaires qui doivent le laver.<br />

V A R I É T É S<br />

Un rêve, n<br />

MONSIEUR LE DIRECTEUR,<br />

J'ai suivi avec un intérêt soutenu les divers articles que vous<br />

avez publiés, voilà déjà quelque temps, à l'occasion <strong>de</strong>s Essais<br />

iUurgit/ues <strong>du</strong> R. P. Rio. Vraiment, me disais-je, en les lisant,<br />

quel dommage qu'on n'accor<strong>de</strong> pas plus d'importance à l'élu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la Liturgie ! Et pourquoi ne pas appliquer tout bonnement <strong>de</strong>s<br />

règles si belles, si simples el si instructives ? Nous avons l'air<br />

d'hommes qui cherchent, comme on dit, midi à quatorze heures,<br />

c'est-à-dire qui s'ingénient à mal faire, quand, outre la règle, le<br />

bon sens loul seul el méme une sage épargne leur donnent <strong>de</strong><br />

tout autres conseils. J'appuyerai ma critique sur un simple détail.<br />

On ne voit à peu près nulle pan le paramentum altaris, <strong>et</strong> les<br />

rares qui se le perm<strong>et</strong>tent, passent pour <strong>de</strong>s attardés <strong>du</strong> Moyen-<br />

Age. Braves gens ! oui, attardés en liturgie, comme Test saint<br />

Thomas en philosophie el en théologie. El cependant, quoi <strong>de</strong><br />

H Col aiticle nous a filé adressé, voilà déjà plusieurs mois. Il nous semble<br />

ffu'il ti ouve bien sa place, à la veille <strong>du</strong> premier dimanche <strong>de</strong> l'A vent,<br />

«fui ouvre l'année liturgique. Puisse c<strong>et</strong>te considération nous faire pardonner<br />

par l'auteur le r<strong>et</strong>ard — involontaire — que nous avons mis à publier son<br />

travail' N- d. 1. R.


- 792 -<br />

plus positivement prescrit que celte gentille parure <strong>de</strong> rante! ? Il<br />

faut Fermer les veux pour ne pas la voir, dans le Missel, le cérémonial,<br />

les documents spéciaux, <strong>et</strong> la pratique <strong>de</strong> Rome. Nous<br />

l'avions partout autrefois, en France, comme ailleurs. Quel molif<br />

avons-nous eu d'y renoncer? Aucun, que je sache. Et qu'avonsnous<br />

mis à sa place ? De frivoles bor<strong>du</strong>res <strong>de</strong> tulle ou <strong>de</strong> guipure,<br />

dites tours d'autel ! plus c'est frivole <strong>et</strong> plus cela passe pour beau.<br />

O..... quis vos fascinavit f<br />

Si quelqu'un propose <strong>de</strong> rendre à l'autel sa parure normale <strong>et</strong><br />

séculaire, aussitôt surgissent tes objections nombreuses, plus entêtées<br />

que fortes, heureusement. « Oh i mais ce n'est pas joli ! Et<br />

quel dommage <strong>de</strong> cacher ce beau marbre, <strong>et</strong> ces fines sculptures, <strong>et</strong><br />

ces mignonnes statu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> saints, <strong>et</strong>c ! Du marbre ? Mais il y en a<br />

bien un peu partout, jusqu'aux ôials <strong>de</strong> bouchers el lables d'estamin<strong>et</strong>s.<br />

Des sculptures? Mais ailleurs la place ne manque pas, <strong>et</strong><br />

le <strong>de</strong>vant d'autel n'est pas fait pour recevoir <strong>de</strong>s statues ou <strong>de</strong>s basreliefs.<br />

C'est le champ d'aclîon réservé au tapissier <strong>et</strong> au bro<strong>de</strong>ur<br />

sur étoffe. On a vu <strong>de</strong> si gracieux chefs-d'œuvre dans ce genre I<br />

Chacun <strong>et</strong> chaque chose à sa place I<br />

Conclusion : il faut rem<strong>et</strong>tre à l'autel, <strong>et</strong> tout autour, les revêtements<br />

d'étoffe, avec leurs couleurs parlantes. Nos peuples comprendront<br />

ce langage <strong>et</strong> seront louches <strong>de</strong> ces rites vénérables,<br />

qui, par les yeux, iront droit à leur cœur.<br />

Ecoulez un dialogue qui s'élablit entre Theotime, humble lille<br />

<strong>de</strong> campagne, el l'autel <strong>de</strong> son église. C'est un rêve que j'ai fail,<br />

un jour que je priais dans un coin <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te église, el que c<strong>et</strong>te<br />

bonne âme v priait aussi, se croyant seule.<br />

« O saint autel, dis-moi pourquoi lon vêtement est-il blanc ?<br />

J'aime lant celle cuuleur! i Ainsi parla l'humble villageoise, <strong>et</strong><br />

l'Ange <strong>de</strong> l'autel répondit ; < C'est que, vois-tu, je resplendis <strong>de</strong><br />

l'éclat <strong>de</strong> gloire qui sert <strong>de</strong> vêtement an Christ <strong>et</strong> à sa très sainte<br />

Mère. La blanche lumière remplit le paradis, <strong>et</strong> transfigure ceux<br />

qui l'habitent. A la suite <strong>de</strong> Jésus <strong>et</strong> <strong>de</strong> Marie, re sont les Anges el<br />

les saints qui, bien mieux qu'au Thabor, ont leurs vétements<br />

blancs comme la neige, image <strong>de</strong> Téiernelle félicité.<br />

c — Oh ! merci <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te belle instruction, dit la jeune fille.<br />

Poissé-je aussi, moi, me revêtir <strong>de</strong> Jésus-Christ el me plonger, un<br />

jour, dans c<strong>et</strong>te blanche lumière qui sert d'entourage au irône <strong>de</strong><br />

mon Dieul Mais puisque j'ai commencé, souffre que je continue.<br />

Je vois aussi que souvent lu l'habilles <strong>de</strong> rouge ; dis encore pourquoi?<br />

f _ c'est que le sang <strong>du</strong> Calvaire a rejailli sur moi, el que ma<br />

robe en est loute empourprée. D'autrefois aussi, ce sont les Apôtres<br />

<strong>et</strong> les martyrs <strong>de</strong> Jésus que je célèbre, el alors, pour leur<br />

rendre hommage, j'arbore la couleur <strong>du</strong> sang qu'ils ont versé<br />

pour Lui.<br />

i — Oh ! que c'est beau <strong>de</strong> donner sa vie pour Dieu ! Moi je veux,<br />

à l'exemple <strong>de</strong>s saints Martyrs, donner ma vie pour mon Sauveur.<br />

Ce ne sera sans doule pas sous le glaive <strong>du</strong> bourreau, quoique,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 793 —<br />

avec la grâce <strong>de</strong> Dieu, j'y sois prête, je crois. Ce sera <strong>du</strong> moins<br />

par la sueur <strong>du</strong> travail que je verserai mon sang, goutte à goutte ;<br />

ce sera par l'obeissance el l'hurailHê que je sacrifierai mon amourpropre.<br />

Puissent ces humbles sacrifices être agréés <strong>de</strong> mon Dieu !<br />

i Mais dans l'envie que j'ai <strong>de</strong> m'instruire, je veux encore que<br />

lu me dises une chose. L'autre jour, c'était la Pentecôte, el j'ai vu<br />

que lu étais encore paré <strong>de</strong> rouge. Ici point <strong>de</strong> sang. Hya donc<br />

un autre motif à celte couleur ; <strong>et</strong> lequel ?<br />

i — Ame craignant Dieu, je te le dirai bien volontiers, écoule :<br />

La flamme, vois-tu, désigne l'Espril-Sainl, dont il est écrit qu'il<br />

esl feu, c'est-à-dire amour. « Ignis, caritas. » — * Je suis venu<br />

i envoyer le feu sur la terre, dit Jésus-Christ, el que veux-je, sinon<br />

i <strong>de</strong> le voir prendre partout, <strong>et</strong> embraser tous les cœurs? > Voilà<br />

pourquoi <strong>du</strong> rouge à mon vêtement, en ce beau jour, <strong>et</strong> toutes les<br />

fois qu'il s'agit <strong>de</strong> rendre honneur à TEsprit-Saint.<br />

« —En f écoulant, je sens se dilaier mon cœur. Vive donc l'Esprit-Saintî<br />

Et qu'il m'eèt doux <strong>de</strong> me pénétrer <strong>de</strong> ces pensées.<br />

Pourquoi donc alors: tous les autels ne sont-ils pas ainsi parés?<br />

Quel inconvénient y aurait-il à cela ? A la ville voisine, il y a une<br />

belle église, avec <strong>de</strong>s autels en marbre <strong>et</strong> beaucoup d'ornements.<br />

Ils disent que c'est très beau, <strong>et</strong> que <strong>de</strong>s hommes habiles y ont<br />

travaillé, Mars c'est toujours la même chose, <strong>et</strong> cela ne parte pas à<br />

mon cœur. El je ne prie nulle part aussi bien que dans l'église <strong>de</strong><br />

mon village. Maintenant que ma pensée a saisi la raison <strong>de</strong> ces<br />

usages vénérables, j'y prierai mieux encore.<br />

• Mais ce n'est pas Oni ; ma curiosité grandit en apprenant.<br />

J'ai vu qu'au lemps <strong>de</strong> l'Avenl <strong>et</strong> <strong>du</strong> Carême, tes vêtements sont<br />

viol<strong>et</strong>s. Quel mystère esl là-<strong>de</strong>ssous ?<br />

« — Amie dè Dieu, ta curiosité me fait plaisir, el je veux la satisfaire.<br />

Chaque lemps a son esprit, ce dont la couleur est l'emblème.<br />

Or, lu sais, la chair que l'on mortifie se teinte <strong>de</strong> viol<strong>et</strong>. Ainsi I âme<br />

contrite el pénitente se pénètre d'une sainte tristesse, <strong>et</strong> pour la<br />

tra<strong>du</strong>ire au <strong>de</strong>hors, je prends c<strong>et</strong>Le couleur assombrie — image<br />

<strong>de</strong>s jusies d'aulrefois, quaDd ils soupiraient avec larmes après la<br />

venue <strong>du</strong> Sauveur promis : image égalemenl <strong>de</strong>s chrétiens d aujourd'hui,<br />

qui doivent affliger leur àme el ieur chair, <strong>de</strong> crainte<br />

<strong>de</strong> perdre leur parl <strong>de</strong>s mérites <strong>du</strong> Ré<strong>de</strong>mpteur. Voilà ceque j enseigne,<br />

en m'hahillant<strong>de</strong> viol<strong>et</strong>, Ame chrétienne, as-tu saisi, <strong>et</strong><br />

goûLes-tu c<strong>et</strong> enseignement ?<br />

t — Le Seigneur, qui s'abaisse avec bonlé vers les humbles el<br />

les pauvres, m'a donné <strong>de</strong> comprendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> goûter ; <strong>et</strong> c'est avec<br />

une vive reconnaissance que je l'en remercie. Oui, vraiment, à<br />

l'âme exilée <strong>et</strong> péniienle conviennent les gémissements <strong>de</strong> la<br />

colombe, el rien <strong>de</strong> mieux pour peindre aux yeux c<strong>et</strong> état humilié<br />

qu'une couieur sombre el voisine <strong>de</strong> la nuit. Cependant, il men<br />

souvient, au jour <strong>de</strong>s Saints Innocenls, malgré leur sang versé, tu<br />

portais non la couieur <strong>du</strong> martyre, mais le viol<strong>et</strong> <strong>de</strong>s jours <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>uil' Fallait-il donc s'altrisler <strong>de</strong> leur mort, quoique soufferte<br />

pour Jésus-Chrisl ? Dis-moi la raison <strong>de</strong> celte différence.


- 794 -<br />

i — La raison, la voici : l'Eglise est une Mère, <strong>et</strong> avec snn<br />

coeur plein <strong>de</strong> tendresse, elle a d'abord vu la cruauté d'Héro<strong>de</strong>,<br />

cruauté inutile, <strong>et</strong> jusque là sans exemple. En méme lemps lui<br />

parvenaient les cris déchirants <strong>de</strong>s mères qui, comme Rache),<br />

étaient inconsolables d'avoir per<strong>du</strong> leurs enfants. Au milieu <strong>de</strong> ce<br />

grand <strong>de</strong>uil pouvait-elle se réjouir tout d'abord ? Non ; son cœur<br />

était plein <strong>de</strong> larmes. H lui falftil pleurer avec celles qui pleuraient.<br />

Mais, en méme lemps, elle a montré le ciel aux mères éplorées,<br />

el elles y ont vu, ô doux spectacle, ces cheres âmes qui<br />

jouaient tout heureuses, <strong>de</strong>s palmes dans leurs mains, autour <strong>du</strong><br />

trône <strong>de</strong> l'Agneau. Alors tes mères se sont réjouies, <strong>et</strong> l'Eglise a<br />

repris sa parure fest i va le, ainsi que ses joyeux Alléluia. Voilà,<br />

chère Theotime, le mystère expliqué.<br />

• — De plus en plus heureuse. Mais pins j'apprends, plus je<br />

veux savoir; el plus je sais, plus il me semble que j'ai besoin<br />

d'aimer mon Dieu.<br />

t La couleur verle, que lu revêts en certains jours, par exemple<br />

aux dimanches après les Rois, <strong>et</strong> après la Pentecôte, que veu I-el le<br />

dire? »<br />

• — Encore ici tu vas apprendre un curieux symbolisme, qui<br />

soutiendra la piété. Le vert est la couleur propre aux temps qui<br />

n'ont à célébrer aucun mystère spécial. Le Créateur a revélu la<br />

terre d'an manteau <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re. C'est la couleur <strong>de</strong> l'espérance, <strong>et</strong><br />

l'espérance est ce qui soutient l'homme ici-bas dans son travail<br />

pour la vie <strong>du</strong> temps, aussi bien que pour la vie future. Il n'a<br />

point ici-bas <strong>de</strong> <strong>de</strong>meure stable, eL i) cherche tout simplement<br />

celle <strong>de</strong>-là haut. Donc, quand tu me verras ainsi paré, comme la<br />

nature qui travaille à son œuvre, pense au ciel, el dis avec le<br />

cantique :<br />

« Quand te verrai-je, ô belle patrie<br />

« Où Dieu seul fera tout mon bonheur,<br />

« Où mon âme, d'amour attendrie,<br />

* Ne doit briller que pour le Seigneur? »<br />

« Voilà ce que j'avais à le dire ; je pense que c<strong>et</strong>te explication<br />

L'aura satisfaite.<br />

• — Grand Dieu, quelles beautés! Et comme je vous remercie<br />

d'avoir révélé à votre pauvre servante le sens élevé <strong>de</strong> ces choses<br />

matérielles. Avec quel bonheur je pourrai dire désormais, à la suite<br />

<strong>du</strong> psalmisle : « Vos autels, ô mon Dien, vos autels • sont ma joie<br />

<strong>et</strong> ma vie, surtout lorsque mon Sauveur est au tabernacle. Or, ici<br />

j'ai (ail encore une remarque : en méme lemps que l'autel est<br />

habillé, le tabernacle l'esl aussi, <strong>et</strong> lons <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s mémes couleurs.<br />

Cela me plaît, tandis que le marbre <strong>et</strong> la dorure que je vois en<br />

ville ne me disent rien, <strong>et</strong> me laissent absolument insensible. A<br />

cela quelle explication ?» — De l'autel partit celte réponce :<br />

i Je représente le Christ, <strong>et</strong> ma parure c'est l'Eglise. Les<br />

mérites <strong>de</strong>s saints viennent <strong>du</strong> Ré<strong>de</strong>mpteur, el Ieur gloire est la<br />

sienne; voilà pourquoi <strong>du</strong> blanc ou <strong>du</strong> rouge, selon les fêtes. Mais<br />

les enfants <strong>de</strong> l'Eglise ne sont pas tous au ciel, ll en est qui luttent<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 795 -'<br />

<strong>et</strong> qui espèrent sur c<strong>et</strong>te terre d'exil ; d'antres qui souffrent <strong>et</strong> qui<br />

atten<strong>de</strong>nt au purgatoire ; <strong>et</strong> pour représenter ces divers euls, il y<br />

a le vert <strong>et</strong> le viol<strong>et</strong>. Le noir est employé pour les morts, mats<br />

non pour l'autel, ni pour le tabernacle <strong>du</strong> Saint-Sacrement, parce<br />

que là. Jésus-Christ, quoique invisible, est plein <strong>de</strong> vie. t Fui mortûtes<br />

<strong>et</strong> eccè sum Vivens. * On a tort <strong>de</strong> ne point se souvenir <strong>de</strong><br />

ces vérités, <strong>et</strong> par suite, d'employer un genre <strong>de</strong> décor, ou qui ue<br />

dit rien, ou qui parle à contre-sens.<br />

< - J'avais pressenti ces choses, reprit la jeune Olle, <strong>et</strong> maintenant<br />

que j'en ai le vrai sens, je les goùierai mieux encore <strong>et</strong><br />

m'efforcerai <strong>de</strong> prendre en moi-même les sentiments que ces<br />

<strong>de</strong>hors expriment. Dieu veuille <strong>de</strong> plus en plus éclairer mon igno-.<br />

rance, <strong>et</strong> soutenir mes efforts pour l'aimer d'un amour généreux<br />

6 C Avant enten<strong>du</strong> ces paroles, je prêtais l'oreille pour écouler<br />

encore, Mais ici, V Angélus vint à sonner, <strong>et</strong> je fus tiré <strong>de</strong> mon<br />

rêve. Ahl Dieu, me dis-je, ou élais-je? El reconnaissant que<br />

c'était un rêve, je dis : Mon Dieu, faites que ce soit une réalité, el<br />

aue vos enfants, paroisses <strong>et</strong> communautés, comprennent <strong>de</strong> mieux<br />

en mieux ce qu'il y a <strong>de</strong> beauté dans la loi liturgique, <strong>et</strong> <strong>de</strong> méme<br />

dans l'obeissance à ses préceptes. Un ami <strong>de</strong> t art chr<strong>et</strong>ien.<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SERVIR A<br />

L'HISTOIRE DC CLERGÉ ET DES COMMU HAUTES RELIGIEUSES<br />

dans le Finistère, pendant la Révolution.<br />

Quatre jours après, le 9 Vendémiaire an III (30 Septembre<br />

1704) le District <strong>de</strong> Morlaix prenait l'arrêté suivant :<br />

« Vu le décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 2« jour <strong>de</strong>s sans-culotti<strong>de</strong>s (18 Septembre)<br />

relatif aux pensions dites ecclésiastiques, <strong>et</strong> le rapport<br />

sur le dit décr<strong>et</strong> ; t^t»-*» ier<br />

« Considérant que, dans l'esprit <strong>du</strong> dit rapport <strong>et</strong> 1 art. 1<br />

<strong>du</strong> décr<strong>et</strong>, les édifices <strong>et</strong> obj<strong>et</strong>s nationaux ne peuvent plus<br />

être k la disposition d'aucun culte,<br />

« Le Conseil arrête :<br />

« Les ci-<strong>de</strong>vant presbytères <strong>du</strong> District seront, par les exministres<br />

<strong>du</strong> culte, évacués dans l'espace <strong>de</strong> 2 déca<strong>de</strong>s après<br />

^ Ï Ï ^ S U les ci-<strong>de</strong>vant églises <strong>et</strong> ^pelles<br />

cesseront d'être à la disposition <strong>de</strong> tous les ministres <strong>du</strong> culte<br />

« Les presbytères, dans les communes ou les inftituteurs<br />

n'ont pas trouvé à se loger <strong>de</strong> gré à gré ou ne sont P»» Convenablement<br />

logés, pourront être, pour c<strong>et</strong>te année, mis a ia<br />

disposition <strong>de</strong>s dits instituteurs ;


- 796 -<br />

« La principale ci-<strong>de</strong>vant église <strong>de</strong> chaque commune sera<br />

également mise à la disposition <strong>de</strong>s instituteurs pour Ia tenue<br />

<strong>de</strong>s écoles primaires, lesquelles <strong>de</strong>vant être publiques <strong>et</strong> suivies<br />

par un grand nombre d'élèves, aucun autre local, dans<br />

presque aucune commune, n'y peut convenir ;<br />

« Les Municipalités feront faire, <strong>du</strong> provenu <strong>de</strong>s boiseries<br />

désormais inutile <strong>de</strong>s églises, les tables <strong>et</strong> bancs nécessaires<br />

aux écoles primaires.<br />

« Considérant l'importance <strong>de</strong> former l'esprit public dans<br />

lea communes rurales :<br />

« Que le moyen d'y parvenir est <strong>de</strong> faire suivre par le<br />

peuple les institutions où il trouve l'instruction nécessaire<br />

pour se guérir <strong>de</strong> ses préjugés <strong>et</strong> se pénétrer <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs;<br />

« Que, dans les mêmes vues, il est essentiel d'abolir tout<br />

ce qui a trait aux préjugés à détruire ;<br />

M Arrête :<br />

oc Les décadis seront exactement célébrés dans toutes les<br />

communes <strong>du</strong> ressort ;<br />

« Charge les Municipalités <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre tout en œuvre pour<br />

porter le peuple h se réunir, les jours <strong>de</strong> déca<strong>de</strong>, dans les<br />

ci-<strong>de</strong>vant églises, h l'eff<strong>et</strong> d'y entendre la lecture <strong>de</strong>s lois <strong>et</strong><br />

l'instruction publique qui y aura lieu. Nul ne pourra, cependant,<br />

être inquiété pour vaquer à ses travaux les jours <strong>de</strong><br />

déca<strong>de</strong>.<br />

« Les Officiers municipaux notables <strong>et</strong> autres fonctionnaires<br />

sont invités à donner le bon exemple, en prenant pour<br />

jour <strong>de</strong> repos le déca<strong>de</strong>.<br />

« Les établissements publics quelconques ne pourront<br />

chômer un autre jour. »<br />

Les églises étaient donc, d'un trait <strong>de</strong> plume, transformées<br />

en écoles ; mais il était plus difficile <strong>de</strong> transformer en pédagogues<br />

capables les instituteurs choisis par les patriotes pour<br />

inaugurer un nouveau siècle <strong>de</strong> lumière ; on pourra en juger<br />

par la l<strong>et</strong>tre suivante, adressée au District <strong>de</strong> Morlaix par<br />

celui qui était chargé, dans la commune <strong>de</strong> Plounéour-Mônez,<br />

d'enseigner à la jeunesse les règles <strong>de</strong> l'orthographe, avec<br />

l'amour Ie plus pur pour la liberté.<br />

« 12 Brumaire an in (2 Novembre 1794) (1),<br />

«t Guyonvarch, instituteur à Plounéour- Ménez,<br />

au District <strong>de</strong> Morlaix,<br />

« CITOYEN,<br />

« Ces pour vous accuser la reception <strong>de</strong>s 2 n° 5 <strong>de</strong>s recueil<br />

<strong>de</strong>s actions héroïque <strong>et</strong> civique, vous pouvez ctre persuadés<br />

que je fai <strong>et</strong> ferée mon posible maigres les mauvait discours<br />

<strong>de</strong>s personne malveillan contre ses école pour insinuer a mes<br />

jeune élèves l'amour <strong>et</strong> le patriotisme le plu pure pour la<br />

I) L. 200.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. - 797 -<br />

liberté car sur tous <strong>de</strong> puis votre arr<strong>et</strong>é <strong>du</strong> 9 ven<strong>de</strong>miaire lea<br />

a encore acharnés davantage vus quil y a 2 commune contigus<br />

a la notre ou l'on dit encore <strong>de</strong> inaise, aujour<strong>du</strong>y j'ai été<br />

surprit d'entandre sonner <strong>de</strong>s glas <strong>et</strong> j ai <strong>de</strong>mandée aux<br />

be<strong>de</strong>aux pour quois ils sonn<strong>et</strong> il ma repon<strong>du</strong> qu'il avait <strong>de</strong>s<br />

ordre, ceux que Jai fait sécer dans la pansé que ceux la maintenait<br />

le fanatisme qui a malheureusemant trop d'ampire dans<br />

notre commune.<br />

« à la reception <strong>de</strong> votre arrété l'on m'a prie aux cheveux<br />

<strong>et</strong> antourée d'un grand nombre qui me menassêe beaucoup. •<br />

étant aux temple <strong>de</strong> la Raison où je publi<strong>et</strong> larr<strong>et</strong>é un <strong>de</strong>s *.<br />

pr<strong>et</strong>re a voulus soulevée les assistant par <strong>de</strong>s discour fanatique<br />

je les interpellé <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer tranquille, Il a toujours<br />

continuée <strong>et</strong> la municipalité la fait m<strong>et</strong>re enprison.<br />

« Si je vois quelque chose qui pourait porter attainte a la<br />

tranquilitô publique je vous prèviendrée <strong>de</strong> suite. »<br />

' - (À suivre.)<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong><br />

Jésus,<br />

Sommaire <strong>de</strong> la livraison <strong>du</strong> i5 Novembre i894.<br />

I. Les origines <strong>du</strong> <strong>du</strong>el judiciaire, P. C. DE SMEDT. — il. Les contresens<br />

bi 1>1 i q ues <strong>de</strong>s prédicateurs, P. J. V. BAIN VEL. — III. M. Brun<strong>et</strong>ière<br />

(<strong>de</strong>uxième article), P. ET. CORNOT. — IV. Le Filage <strong>de</strong><br />

l'huile, P. J. DE JOANNIS. — V. La tournée <strong>de</strong>s missions à travers<br />

l'Océanie centrale (<strong>de</strong>uxième article), P. J, LIONNET. — VL Bull<strong>et</strong>in<br />

<strong>de</strong>s sciences sociales. La participation aux bénéfices (suite),<br />

P. P. FRISTOT. — VU. Mélanges <strong>et</strong> critiques. Questions d'impôts :<br />

impôt progressif (lin), P. P. FORTIN. Jean-Baptiste <strong>de</strong> Rossi. P. J.<br />

BRUCKER. Henri Vill <strong>et</strong> les monastères anglais, P. A. Le CHAR­<br />

TRAIN. Choses <strong>de</strong> famille (suite), P. C. SOMMERVOGEL. — VIII. Tableau<br />

chronologique <strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong> mois, par le<br />

P. P. F.<br />

Le R<strong>et</strong>our aux Champs <strong>et</strong> V enfeignement agricole dans les Collèges<br />

catholiques, par ie P. Joseph Bun» ie DON, <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jésus.<br />

Paris, Victor R<strong>et</strong>aux <strong>et</strong> fils, éditeurs, rue Bonaparte, 82. (Extrait <strong>de</strong>s<br />

Étu<strong>de</strong>s J. ïo-8 raisin, pp. 97. Prix : 1 fr.<br />

Que faire <strong>de</strong> nos fds ? Les carrières sont encombrées. Pour une place<br />

vacante, it y a toujours vingt concurrents, quand il n'y en a pas cent. Et<br />

cependant là plus nel le, Ja plus libérale <strong>de</strong>s professions, l'agriculture reste<br />

délaissée. Le IL P Burnichon, bien connu <strong>de</strong>s lecteurs <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s, voudrait<br />

la mefire à la mo<strong>de</strong>. Il montre quels avantages incomparables le r<strong>et</strong>our à la<br />

carrière agricole procurerait à lant <strong>de</strong> jeunes gens qui ne savent que faire<br />

<strong>de</strong> Ieur personne <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur fortune, en môme temps qu'au pays dont la<br />

gran<strong>de</strong> plaie est la désertion <strong>de</strong>s campagnes. Les <strong>de</strong>rniers chapitres traitent<br />

<strong>de</strong> l'enseignement agricole <strong>et</strong> <strong>de</strong> la manière <strong>de</strong> l'organiser dans les collèges<br />

catholiques.


— 798 -<br />

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avons déjà parlé dc <strong>de</strong> l'accroissement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Socié ô Voie, le<br />

table».ie h, progression <strong>de</strong>s abonnements <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Troyes <strong>et</strong> <strong>de</strong> Nimes,<br />

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recteur <strong>de</strong> Locmana-Quimpcr, pour<br />

le mardi au plus tard, avant midi. I<br />

«ITE<br />

SûHi-mRE,— I. La Sainte<br />

Maison <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h.<br />

II. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

; Oflices extraordinaires<br />

; Nomination dans<br />

le Clergé ; Saint-Urbain ;<br />

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OFÎ1CES X»K<br />

Dimanche, 9 Decembre. — Deuxième<br />

Dimanche <strong>de</strong> l'Aveût, «•• eL senndouble.<br />

Viol<strong>et</strong>. Mémoire <strong>de</strong> I Octave<br />

<strong>de</strong> l'im maculée-Conception.<br />

Aux Vêpres, mémoires <strong>de</strong> l'Octave el<br />

lle S. Melchia<strong>de</strong>, Pape martyr.<br />

lundi, to. - De l'Octave <strong>de</strong> -'ïmmaculee<br />

- Conception . been - double.<br />

Mardi, H. - S* Damase, Pape. Semidouble.<br />

Blanc.<br />

Iti. Nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

catholique : Home ;<br />

France ; Institut catholique<br />

<strong>de</strong> Paris ; Madagasr<br />

tV. Mauvais journaux.<br />

V. Saint-Menoux (suite).<br />

VI. Annonces <strong>et</strong> at is<br />

divers.<br />

LA SEMAINE<br />

Mercredi,


- 802 -<br />

La Sainte Maison <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h.<br />

On sait que ta Sainte Maison, dans laquelle l'Ange vint annoncer<br />

à Marie qu'elle serait Mùre <strong>de</strong> Dieu, où fut conçu le Sauveur<br />

<strong>et</strong> où il <strong>de</strong>meura, <strong>de</strong>puis son r<strong>et</strong>our d'Egypte jusqu'au commencement<br />

<strong>de</strong> sa vie publique, existe encore : elle est vénérée à Lor<strong>et</strong>te<br />

en Italie, où elle a été transportée par les Anges.<br />

Le 10 Décembre <strong>de</strong> celte année <strong>1894</strong>, s'accomplit le sixième<br />

centenaire <strong>de</strong> c<strong>et</strong>Le Translation miraculeuse. Nous avons publié<br />

dans notre numéro <strong>du</strong> 27 Avril, la l<strong>et</strong>tre écrite à c<strong>et</strong>te occasion<br />

par Son Em. le Cardinat-Àrchevéque <strong>de</strong> Paris à ('Episcopal français,<br />

invitant chaque paroisse à souscrire la modique somme <strong>de</strong><br />

S francs, pour restaurer <strong>et</strong> orner une chapelle <strong>de</strong> la Basilique <strong>de</strong><br />

Lorelie, offerte à la France. Nous croyons faire plaisir h nos lecteurs<br />

en leur donnant, aujourd'hui, le récit abrégé <strong>du</strong> fait miraculeux.<br />

Nazar<strong>et</strong>h élail une ville assez considérable <strong>de</strong> Galilée; mais<br />

elle eut le sort <strong>de</strong> la Judée déici<strong>de</strong> el subit lani <strong>de</strong> ravages, que, au<br />

temps <strong>de</strong> SaintJérôme, ce n'était plus qu'un hameau. Cependant<br />

la Provi<strong>de</strong>nce préserva toujours ta maison <strong>de</strong> Ia Sainie Famille;<br />

en 307, l'impératrice sainte Héléne trouva l'humble chaumière<br />

<strong>de</strong>bout, au milieu <strong>de</strong>s ruines. Le peu <strong>de</strong> meubles qui relaient<br />

excitèrent son respect, son attendrissement. Elle ne voulut y rien<br />

changer; elle fil seulement relever ramel, sur lequel les apôtres<br />

avaient célébré les saints mystères el, pour conserver ta sainte<br />

<strong>de</strong>meure, elle fit bâtir autour un temple magnifique, avec ceUe<br />

inscription : Hœc est ara in qud primo factum est humant salutis<br />

fandamenium, ici fut posé le premier fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

Le sanctuaire vénéré fut, dans la suite, fréquenté par <strong>de</strong> nombreux<br />

pèlerins. En 1232, saint Louis, roi <strong>de</strong> France, ren<strong>du</strong> à la<br />

liberté après le désastre <strong>de</strong>s croisés en Egypte, s'y rendit <strong>et</strong> reçut<br />

la sainte communion, à la messe célébrée sur l'aulel <strong>de</strong> l'Annonciation,<br />

le jour méme <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fête. En 1291, ia Galilée tomba au<br />

pouvoir <strong>de</strong>s Musulmans el tous les sanctuaires furent profanés. La<br />

Basilique qu'avait édifiée la mère <strong>de</strong> Constantin fut détruite ; mais<br />

un prodige déroba la Sainte Maison à la rage <strong>de</strong>s infidèles.<br />

autres constructions <strong>du</strong> pays; la structure antique <strong>et</strong> les pierres<br />

différentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> ia région, furent remarquées. L'intérieur<br />

était lambrissé <strong>de</strong> planches, divisées en p<strong>et</strong>its carrés, peintes en<br />

azur el parsemées d'étoiles d'or; au mur tenait un autel, avec croix<br />

<strong>de</strong> bois el une statue <strong>de</strong> ia Sainte Vierge portant dans ses bras<br />

l'Enfant divin ; à main gauche <strong>de</strong> l'entrée, était une armoire creusée<br />

dans la muraille, <strong>et</strong> la place d'un foyer. On se <strong>de</strong>mandait quelle<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 803 -<br />

était c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>meure inconnue, quand arriva l'évêque <strong>de</strong> Tersatz,<br />

Alexandre, que l'on savait être gravement mala<strong>de</strong>. Or, c<strong>et</strong>te môme<br />

nuit, la Mère <strong>de</strong> Dieu lui était apparue, l'assurant que la maison<br />

que l'on trouverait, au malin, était sa maison <strong>de</strong> Nazar<strong>et</strong>h, <strong>et</strong> en<br />

témoignage <strong>de</strong> la vérité <strong>de</strong> sa vision, elle le guérit soudainement...<br />

{matre commissaires, envoyés à Nazar<strong>et</strong>h, reconnurent que les fon<strong>de</strong>ments<br />

qui y restaient répondaient aux dimensions <strong>du</strong> bâtiment<br />

transporté dans leur pays. La manière <strong>de</strong> construire dans la loca- •<br />

Iile <strong>et</strong> la nature <strong>de</strong>s pierres, tout vial confirmer le lait <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

première translation.<br />

Trois ans el <strong>de</strong>mi après son arrivée en Dalmatie, la Sainte<br />

Maison disparut aux regards <strong>de</strong> ce peuple désolé. Des bergers, qui<br />

gardaient leurs troupeaux, la virent dans les airs, environnée d*une<br />

brillante clarté, traverser la mer Adriatique <strong>et</strong> venir se placer au<br />

milieu d^un bois <strong>de</strong> lauriers, à quelque dislance <strong>de</strong> Recanati. Dans<br />

c<strong>et</strong>te ville, <strong>de</strong>meurait alors sainl Nicolas Tolentin : la Sainte Vierge<br />

lui apparut ainsi qu'au solitaire Paul, qui se sanctifiait sur une<br />

montagne voisine, <strong>et</strong> leur fil connaitre le nouveau prodige qui<br />

venait <strong>de</strong> s'opérer. .<br />

Cependant la forêt <strong>de</strong>s Lauriers était un heu désert, ou <strong>de</strong>s<br />

malfaiteurs vinrent multiplier les vols <strong>et</strong> les meurtres. Huit mois<br />

après son arrivée-, la Sainte Maison quitta te bois profané <strong>et</strong> s'arrêta<br />

sur une colline, plus rapprochée <strong>de</strong> Recanati. Or, <strong>de</strong>ux frères,<br />

habitants <strong>de</strong> la méme ville, étaient propriétaires <strong>du</strong> nouvel emplacement.<br />

Bons <strong>et</strong> pieux jusqu'alors, ils cédèrent à l'avance:chacun<br />

prétendit aux offran<strong>de</strong>s apportées par la dévotion <strong>de</strong>s fidèles, el<br />

peu s'en fallut que le sang fraternel ne rougît le sol qu'avait choisi<br />

la douce el clémente Vierge, Dieu leur épargna ce crime <strong>et</strong> transporta<br />

le séjour maternel hors <strong>de</strong> leurs possessions, à six cents pas<br />

plus loin, au milieu <strong>de</strong> la route qui mène au port <strong>de</strong> Recanati.<br />

C'est là qu'il est encore. Dans tous les lieux où il avait été, on<br />

trouve <strong>de</strong>s traces évi<strong>de</strong>ntes <strong>de</strong> son emplacement.<br />

Le peuple <strong>de</strong> Recanati entoura <strong>de</strong> murs soli<strong>de</strong>s un trésor si<br />

vénérable ; on y ajoula <strong>de</strong>s portiques el <strong>de</strong>s logements pour les<br />

pèlerins. Des artistes célèbres décorèrent l'enceinte <strong>de</strong> peintures<br />

relatives à la maison <strong>de</strong> Marie. Plus tard, une église la renferma<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong>ra cent quarante ans. Paul ll fit élever celle qu'on admiré<br />

maintenant ; Sixte V ordonna <strong>de</strong> meure au frontispice, en l<strong>et</strong>tres<br />

d'or : Deiparœ domus in qud Verbum caro factum est. ll fonda un<br />

évéché, mil <strong>de</strong>s magistrats <strong>et</strong> un gouverneur à Lor<strong>et</strong>te ; <strong>Léon</strong> Xy<br />

créa un nombreux chapitre ; Jules U accorda <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>lgences plénières<br />

à ceux qui y seraient à la fête <strong>de</strong> l'Annoncialion ; <strong>Léon</strong> X<br />

attacha à sept autels <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te les privileges <strong>de</strong>s stations<br />

<strong>de</strong> Rome ; Clément XI rendit les faveurs quon y gagne<br />

applicables aux âmes <strong>du</strong> Purgatoire. C'est Innocent Xii qui établit<br />

la fête <strong>de</strong> la Translation, au IO Décembre.<br />

La basilique <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te est occupée simultanément par le Chapitre,<br />

ta Paroisse el les Capucins, qui ont leurs autels speciaux <strong>et</strong><br />

leurs sacristies particulières. La France y a encore <strong>de</strong>s Pénitenciers


- 804 -<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Chapelains. Ceux-ci furent établis en vertu d'un legs <strong>du</strong><br />

Cardinal François <strong>de</strong> Joyeuse, qui mourut à Avigoon, Je 23 Août<br />

1615. Il avait laissé six raille écus romains pour que trois préLres<br />

français fussent chargés <strong>de</strong> célébrer, à perpétuité, la Sainte Messe<br />

dans la Basilique <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te, selon ses intentions, qu'il ne révéla<br />

pas. Depuis longtemps, ces aumôniers sont ré<strong>du</strong>its à <strong>de</strong>ux.<br />

Ce rapi<strong>de</strong> exposé montre assez les motifs <strong>de</strong> la dévotion catholique<br />

à la Sainte Maison <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te el les raisons <strong>de</strong>s fêles qui s'y<br />

célèbrent, en ce moment. Elles ont commencé par une neuvaine<br />

solennelle, fa i le en préparation <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> l'immaculée-Conceplion.<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> samedi 8 au dimanche 9 Décembre, à 3 heures<br />

<strong>du</strong> matin, on célébrera la commémoration <strong>du</strong> r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong>la<br />

statue miraculeuse, arrivée à Lor<strong>et</strong>le, en 1802, à celle dale el à<br />

c<strong>et</strong>te inème heure. La messe sera célébrée par S. Em. te Cardinal<br />

S va m pa, archevêque <strong>de</strong> Bologne.<br />

Après la messe, on chantera le Te Deum, <strong>et</strong> la ville sera illuminée<br />

par <strong>de</strong>s feux électriques.<br />

Le 10 Décembre, jour anniversaire <strong>de</strong> la Translation, la messe<br />

pontificale sera célébrée par S. Em. le Cardinal Malagola, archevèque<br />

<strong>de</strong> Fermo.<br />

Les fêles commueront pendant toute l'année jubilaire ; il y aura<br />

notamment <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s foies, au mois <strong>de</strong> Mai, dans lequel divers<br />

pèlerinages nationaux <strong>de</strong> différents peuples catholiques sont atten<strong>du</strong>s<br />

à Lor<strong>et</strong>te.<br />

CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — CATH ÉD R A LE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche .9. — Nous<br />

rappelons qu'une quête au profit <strong>de</strong>s pauvres secourus par la Conférence <strong>de</strong><br />

saint Vtncent-<strong>de</strong>-Paul sera faite a la musse <strong>de</strong> 9 heures, au salut qui suivra les<br />

vêpres <strong>et</strong> au salut <strong>du</strong> soir, à l'issue <strong>du</strong> sermon.<br />

Voici le programme <strong>de</strong>s chants que l'on exécutera à c<strong>et</strong>te occasion :<br />

Au salut <strong>de</strong>s Vêpres ;<br />

.Sola au 7. Bi Sacrement, par M. Séchez, au grand orgue.<br />

Borate, au chœur.<br />

Tota putchra es, <strong>du</strong> P. Co rn i re, par ia musique vocale <strong>du</strong> Grand-Séminaire.<br />

Tantum ergo <strong>de</strong> Bach.<br />

Au salut tlu soir :<br />

Ecce panis, en plain-chant par le cheeur.<br />

Ave. Manu <strong>de</strong> Cheru Iii n i, par M. Séchez.<br />

Méditation fie Massen<strong>et</strong>, solo <strong>de</strong> violon par M. Crûac'headic.<br />

Tantum arpo, en ptain-chanl.<br />

Mercredi, ii Décembre. — Le malin, à 8 heures, messe pour les paroissiens<br />

<strong>et</strong> tes mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la ville. Des chaots seront exécutés peodaot celte<br />

messe, à l'issue <strong>de</strong> laquelle on présentera Ia relique <strong>du</strong> bras <strong>de</strong> saint Coreutïn<br />

à la vénération <strong>de</strong>s fidèles.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 805 —<br />

Vendredi /-L Samedi 45 <strong>et</strong> Dimanche til Trï<strong>du</strong>um en l'honneur <strong>de</strong> sainl<br />

Corentin. — Le malin avant la première messe, instruction br<strong>et</strong>onne par<br />

M. l'abbé rie Coatnudon, recteur <strong>du</strong> Guilvinec. Lé soir, à 7 h. 3/4, seimon<br />

français par ie B. P. Goube, <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jésus.<br />

* *<br />

CHAPF.LI.K DE LA RETRAITE. — Lundi, 40 Décembre, réunion <strong>de</strong>s Mères<br />

chrétiennes, à 8 heures. .<br />

Mardi 14. — Béunion <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Salut. — A 8 heurte,<br />

sainte Messe, instruction par le R. P. Coubé, S. J., bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sai<br />

rement. In<strong>du</strong>lgence plénière.<br />

Nomination dans le Clergé. - Par décision <strong>de</strong> Monseigneur<br />

: m<br />

M. Couloigner, recteur <strong>de</strong> Plounéour-Trez, esl nommé recteur<br />

<strong>de</strong> Plouénan.<br />

•<br />

SAINT-URBAIN. — On-nous écrit :<br />

t Une Mission a eu lieu dans la paroisse <strong>de</strong>Sainl-Urbain, pendant<br />

la première quinzaine <strong>de</strong> Novembre. Elle a été présidée, la<br />

première semaine, par M. Cueff, curé-doyen <strong>de</strong> Plouigneau <strong>et</strong>, la<br />

secon<strong>de</strong> semaine, par M. Le Duc, curé-archiprètre <strong>de</strong> Morlaix.<br />

L'éloge <strong>de</strong> l'empressement avec lequel nos populations chrétiennes<br />

suivent ces sainls exercices n'esi plus à faire. Cependant<br />

l'on goule toujours un nouveau plaisir à le redire.<br />

La foi esl vive dans ce charmant coin <strong>de</strong> terre. Elle esl plus<br />

fortement enracinée dans les âmes que ne le sonl les chènes dans<br />

b-s profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> ses collines. C<strong>et</strong>te comparaison, — dont on a<br />

souvent u.é <strong>et</strong> quelquefois abusé, - s'est imposée, en quelque<br />

sorte, à l'esprit <strong>de</strong>s prêtres qui oni prêté leur concours a MM. les<br />

Supérieurs <strong>de</strong> la Mission.<br />

Saint-Urbain est la terre <strong>de</strong>s chênes. Le regard les rencontre<br />

partout, vigoureux el majestueux, implantés dans le sol pierreux<br />

el <strong>du</strong>r Saint-Urbain est aussi la terre <strong>de</strong>s convictions fortes. Les<br />

saintes habitu<strong>de</strong>s d'autrefois se trouvent là précieusement conser-<br />

VARS<br />

Un pasteur, dont il est facile <strong>de</strong> faire l'éloge, mais dont il est<br />

difficile <strong>de</strong> ne pas blesser la touchante mo<strong>de</strong>stie, cultive <strong>de</strong>puis<br />

vincl ans ces traditions chrétiennes, avec un zèle que les paroissiens<br />

apprécient d'ailleurs à sa valeur. Marchant courageusement<br />

<strong>et</strong> joyeusement dans la voie qu'avait suivie M. Fenoux <strong>de</strong> sainte<br />

<strong>et</strong> vénérée mémoire, pasteur <strong>de</strong> ta paroisse pendant do ans il<br />

diiice ses ouailles vers le ciel. Son cœur <strong>de</strong> père a dû tressaillir<br />

plusieurs fois, pendant ces quinze jours bénis, quand il les a vues<br />

répondre si exactement à son appel el écouter si avi<strong>de</strong>ment la<br />

parole divine. . , . . D„„<br />

Que Noire-Dame <strong>de</strong> Trévarn bénisse les paroissiens el le Pasteur<br />

ï<br />

X


- 806 -<br />

Caisses rurales. — On nous écrit d'Ergué-Gabéric :<br />

t M ON s i KU R us DIRECTEUR,<br />

« Dans voire numéro <strong>du</strong> 23 Novembre, vous revendiquez pour<br />

Plogonnec l'honneur — que nous ne pouvons lui contester —<br />

d'avoir établi, dans le diocése <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, la première Caisse<br />

Rurale. Dieu nous gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> manquer au respect dû aux aînés!...<br />

Donc, pour prendre rang, je vous prie <strong>de</strong> constater qu'Ergué-<br />

Gabéric arrive bon second <strong>et</strong> que nous sommes décidés à réussir<br />

tout... comme Plogonnec î<br />

Vous nous avez humiliés (1) par voire silence a notre égard,<br />

M. le Directeur, <strong>et</strong> cependant <strong>de</strong>puis le 29 Novembre, nous sommes<br />

la <strong>de</strong>uxième Caisse Rurale en exercice el fonctionnant, dans le<br />

dépanemenl, ll est vrai que la quinzaine qui a séparé la dale <strong>de</strong><br />

la création <strong>de</strong> ta Caisse <strong>de</strong> Plogonnec <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> son institution à<br />

Ergué-Gabéric, 25 oa 30 centres nouveaux <strong>de</strong> l'Œuvre avaient été<br />

constitués en France.<br />

Savez-vous, M le Directeur, que Ia rapidité avec laquelle nous<br />

sommes arrivés à atteindre ce beau résultat prouve pertinemment<br />

que l'entreprise s'adapte à nos mœurs, qu'elle remplit un vi<strong>de</strong>,<br />

qu'elle répond à un besoin social en quéle d'une solution. Et cependant,<br />

tous les jours nous trouvons <strong>de</strong> bonnes gens, probablement<br />

pas malveillantes, ni ayant <strong>de</strong>s intérêts opposés, croyons-le, mais<br />

dont les appréhensions sont vraiment fort exagérées*<br />

Nos Caisses ne sont ni une spéculation <strong>de</strong> banque, ni une entreprise<br />

commerciale. Nous appliquons le système RailTeisen, qui a<br />

ren<strong>du</strong> Ies plus grands services à l'agriculture étrangère. Nous<br />

l'appliquons sous le régime el le bénéfice <strong>de</strong> l'an icle III, <strong>de</strong> Ia loi<br />

<strong>du</strong> 21 Juill<strong>et</strong> 1867. L'expérience <strong>du</strong> passé, acquise chez les autres,<br />

est une garantie pour aller <strong>de</strong> l'avant, chez nous, el engager l'avenir.<br />

Si quelques-uns craignent le caractère aventureux <strong>de</strong> l'œuvre,<br />

nous pouvons leur répondre :<br />

Votre compassion,<br />

Part d'un bon naturel ; niais Quittée ce souci :<br />

Les vents nous sont moins quà vous redoutables.<br />

M L. Durand, qui sait ce qu'il avance, le déclare formel I e-<br />

ment « <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années, les Caisses rurales fonction-<br />

« nent en Allemagne, en Autriche, en halie, en Russie, <strong>et</strong>c. Il en<br />

« existe plusieurs milliers : aucune d'elles n'a jamais fait subir<br />

« une perte d'un centime à ses créanciers ni à ses associés. »<br />

Qui n'a pas, pour une raison ou pour une autre, fui dans l'entreprise,<br />

qu'il se procure donc <strong>et</strong> lise, sans arrière-pensée, el nos<br />

(1) Bien involontairement, à coup sûr : car nous sommes trop heu ren *<br />

d'insérer sans relard les renseignements rj u'on nous adresse A t ern ps, Dans le<br />

nt, nous prions notre aimable correspondant <strong>de</strong> comparer lea dates<br />

indiquées par lui <strong>et</strong>. celle <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier numéro <strong>de</strong> Ia Semaine religieuse, — rjui<br />

est toujours imprimé Ia ve i I le. N. d. l' R.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

•<br />

- 807 -<br />

statuts el le travail si compl<strong>et</strong>, si luci<strong>de</strong>, si concluant <strong>de</strong> M. L. Durand<br />

: « Le Manuel pratique d Vusage <strong>de</strong>s fondateurs <strong>et</strong> administrateurs<br />

<strong>de</strong>s Caisses rurales. ><br />

La brochure se trouve à prix très abordable à Paris, 5, rue<br />

Bayard.<br />

Dans ce gui<strong>de</strong> éclairé <strong>de</strong> nos bonnes volontés, on trouvera une<br />

déclaration <strong>de</strong> principes que notre ambition sera <strong>de</strong> justifier.<br />

« La Caisse rurale doit étre un terrain neutre, où tous les<br />

- hommes honnètes puissent se rencontrer. Elle sera non-seule­<br />

ment un instrument <strong>de</strong> moralisalion, mais encore un instrument<br />

<strong>de</strong> paix sociale, en rapprochant <strong>de</strong>s hommes loyaux que séparent<br />

<strong>de</strong>s malenten<strong>du</strong>s, <strong>et</strong> qui en se fréquentant, en se connaissant,<br />

finiront par s'estimer <strong>et</strong> par s'aimer, pour te plus grand bien <strong>de</strong><br />

i ta france. » (P. 3 <strong>du</strong> Manuel cité.)<br />

Sans tar<strong>de</strong>r, nous aurons la sympathie el, aimons à le penser,<br />

te concours <strong>de</strong> toul honnête homme, qui déplore comme un danger<br />

public, comme une plaie sociale, la désertion effrayante <strong>de</strong><br />

nos campagnes. Souvent, dans les causes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te désertion, la<br />

mOUieUI Uil HUC grue jjuaoapiio ",i.vif...,.., ...... ~ .d'un<br />

ami, le secours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois cents écus, tI aurait repris<br />

courage, il aurait repris son labeur avec un réconfortant espoir <strong>de</strong><br />

voir un meilleur temps. Lorne ragaillardie, il serait arrivé à doubler<br />

le cap <strong>et</strong> à sortir <strong>de</strong> la passe difficile. Grôce au fonctionnement<br />

régulier <strong>et</strong> prospère <strong>de</strong> notre Caisse, Dieu fasse que nous ne<br />

vovïon* plus <strong>de</strong> nos compatriotes quitter le pays, où il fait si bon<br />

vivre <strong>et</strong> mourir, pour aller en Seine-el-Oise ou ailleurs, tenter<br />

la fortune, trouver la misère <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déceptions poignantes <strong>et</strong> a<br />

peine trois el qnatre heures par Jour<strong>de</strong> travail, rémunéré a huit<br />

sous l'heure 1<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. - On écrit à La Croix, le 29 Novembre ;<br />

. S. Em. le cardinal Vaughan, archevèque <strong>de</strong> Westminster,<br />

est atten<strong>du</strong> à Rome au mois <strong>de</strong> décembre.<br />

ll vient ici. appelé par ie Saint-Père, qui veut conférer avec<br />

lui, avant d'entreprendre, pour les Eglises protestantes, ce qu lla<br />

fait pour les Eglises orienlales. .<br />

On assure nue l'intention <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII esi <strong>de</strong> réunir une conférence<br />

pour étudier les moyens <strong>de</strong> faciliter le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s protestants<br />

au sein <strong>de</strong> l'Eglise. u**<br />

Sa Saint<strong>et</strong>é est particulièrement poussée par <strong>de</strong> nombre^e?.<br />

l<strong>et</strong>tres qui Lui ont exprimé le désir <strong>de</strong> l'union. »


- 808 -<br />

FRANCE. — La gran<strong>de</strong> famille<strong>de</strong> sainl Vincent <strong>de</strong> Paul, les Religieux<br />

el les Filles <strong>de</strong> la Charité ont célébré, c<strong>et</strong>te semaine, avec<br />

grand éclat, à Paris <strong>et</strong> dans toutes. Ies maisons <strong>de</strong> leurs communautés,<br />

la fêle <strong>de</strong> la « Médaille miraculeuse » révélée, en 1830, à l'humble<br />

Sœur Catherine Labouré.<br />

A Paris, au sanctuaire <strong>de</strong> la rue <strong>du</strong> Bac, où la Médaille fut<br />

.révélée, la foule était énorme ; il fallait attendre <strong>de</strong> longues heures<br />

avant d'entrer. Le Nonce <strong>du</strong> Saint-Père y est venu, ainsi que le<br />

cardinal Richard <strong>et</strong> tous ies dignitaires <strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong> Paris, puis la<br />

foule, la foule pieuse qui répétait : O Marie, conçue sans péché,<br />

pries pour nous qui avons recours à vous i<br />

PARIS. — Institut catholique. — L'assemblée générale<br />

annuelle <strong>de</strong>s évêques fondateurs el bienfaiteurs <strong>de</strong> l'Institut catholique<br />

<strong>de</strong> Paris a eu lieu, le 28 Novembre, à 3 heures, ainsi que<br />

nous l'avions annoncé.<br />

C'est le Cardinal Langénieux - el non Mgr Richard, comme<br />

nous l'avions dit par erreur, — qui a bénit les premiers travaux<br />

<strong>du</strong> nouvel établissement, qui consistent jusqu'a présent en un vaste<br />

<strong>et</strong> élégant pavillon, représentant la vingl-cinquiéme partie <strong>de</strong> la<br />

reconstruction totale.<br />

A côté <strong>de</strong> LL. EE. les Cardinaux Langénieux <strong>et</strong> Richard, on<br />

voyait S. B. Mgr Jousseff, Patriarche d'Amioehe, NN. SS. les<br />

Archevêques <strong>de</strong> Sens, <strong>de</strong> Besançon, <strong>de</strong> Rouen ; les Evêques <strong>de</strong><br />

Vannes, <strong>de</strong> Baveux, <strong>de</strong> Nancy, <strong>de</strong> Coutances, <strong>de</strong> Blois, <strong>de</strong> Nevers,<br />

<strong>de</strong> Ver<strong>du</strong>n, <strong>de</strong> Soissons, <strong>de</strong> Sainl-Brieuc, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong> La<br />

Rochelle, <strong>de</strong> Clermont, d'Amiens, d'Orléans, d'Evreux, <strong>du</strong> Puy,<br />

plusieurs prélats, <strong>de</strong>s représentants d'évéques absents, un grand<br />

nombre <strong>de</strong> notabilités catholiques.<br />

Le discours <strong>de</strong> Mgr Germain a été le magistrat développement<br />

<strong>de</strong> celle pensée : Il faut que la foi <strong>de</strong>vienre savante <strong>et</strong> que la<br />

science reste fidèle.<br />

On a distribué ensuite les prix <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> droit. Parmi les<br />

lauréats, nous sommes heureux <strong>de</strong> relever le nom d'un <strong>de</strong> nos<br />

compatriotes, M. Daniel Le Hire, <strong>de</strong> Morlaix, qui a obtenu un<br />

premier prix el une mention honorable.<br />

M. l'abbé Beu rt ier a fait l'historique <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong>s<br />

hautes élu<strong>de</strong>s.<br />

A ta fin <strong>de</strong> la réunion, Mgr d'Hulsl, l'éminenl recteur <strong>de</strong> l'Institut.<br />

a pris la parole ; il a développé éloquemmenl la nécessité el<br />

te rôle élevé <strong>de</strong>s universités catholiques, el a montré ce qu'esl<br />

l'Institut <strong>de</strong> Paris.<br />

Tout ce beau discours serait à citer : nous en donnons, <strong>du</strong><br />

moins, un extrait. L'orateur, pou r encourager les catholiques français,<br />

leur cite l'exemple <strong>de</strong> la Belgique :<br />

« Aujourd'hui. l'Université <strong>de</strong> Louvain compte 2,000 élevés ; les hommes<br />

qu'elle a formés sont <strong>de</strong>venus les autorités sociales <strong>de</strong> leur pays.<br />

Mé<strong>de</strong>cins, avocats, juges, propriétaires.'in<strong>du</strong>striels, législateurs, adroi-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

. - 809 -<br />

nislrateurs, membres <strong>de</strong>s assemblées provinciales, ils font rayonner<br />

autour d'eus l'influence qu'ils ont acquise p^r leur savoir <strong>et</strong> le m<strong>et</strong>tent<br />

nu servire dn bieiu<br />

On les volt, aux jours <strong>de</strong> crise constitutionnel!*, pressentir <strong>et</strong> servir<br />

les vœux <strong>du</strong> grand nombre- L'âme frémissante d'une démocratie consciente<br />

<strong>de</strong> sa force les trouve moins réfraelaires au progrès que ces libéraux<br />

attardés dans les vieilles négations el les vieilles haines. Si l'extension<br />

<strong>du</strong> suffrage <strong>de</strong>vient inévitable, c'est à leur clairvoyante initiative<br />

ijue la nation sera re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong>s mesures préservatrices, qui protègent<br />

contre la tyrannie <strong>du</strong> nombre les droits dc la famille <strong>et</strong> les intér<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />

la société, f<strong>et</strong> quand un premier essai <strong>de</strong> l'étecldral nouveau j<strong>et</strong>te tout a *<br />

coup dans tes assemblées législatives un redoutable contingent <strong>de</strong> socialistes,<br />

les places occupées par ces hôtes inquiétants ne sont pas conquises<br />

sur les catholiques : ceux-ci, iu contraire, forment à eus seuls une<br />

majorité décisive, <strong>du</strong>rit l'empire s'asseoit sur les ruines <strong>du</strong> libéralisme ;<br />

its sont seuls en face <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>rnes barbares, assez forts pour Jes con tenir,<br />

assez généreux pour les désarmer,<br />

Messieurs, je n'ignore pas que pareille victoire est pour les catholiques<br />

<strong>de</strong> France bien plus difficile à remporter. Mais ce que J-B sais égalemenl,<br />

c'est qu'il faut la remporter ou périr. Travaillons-y <strong>de</strong> loin, comme.<br />

ont fait tes neiges. Pré parons-la par l'école à tous les <strong>de</strong>grés, mais aussi,<br />

mais surtout par l'école supérieure. Le salut social est à ce pris. •<br />

Après c<strong>et</strong> exposé élevé <strong>du</strong> caractère <strong>et</strong> <strong>du</strong> bul <strong>de</strong>s Universités<br />

catholiques. Mgr le Recienr a répon<strong>du</strong> péreraploirement par les<br />

faits aux critiques <strong>de</strong> ceux qui disent que les Faon liés catholiques<br />

n'ont pas d'élèves, pas <strong>de</strong> succés el ne mènent à rien.<br />

Mgr d'Hulsl avait d'abord rappelé les amis el les bienfaiteurs<br />

que la mort a enlevés, dans te courant <strong>de</strong> l'année, el fait nn éloge<br />

ému <strong>de</strong> M. Claudio Jann<strong>et</strong>, le grand économiste catholique, professeur<br />

d'économie politique, mort it y a quelques jours.<br />

MADAGASCAR. — Au moment où la France prépare nne expédition<br />

à Madagascar, on lira avec iniért-l el non sans émotion les<br />

lignes suivante*, empruntées à ta Croix :<br />

• Madagascar, la reine <strong>de</strong>s Iles, nous le répétons, nous appartient<br />

par droit <strong>de</strong> premier occupant <strong>et</strong> par la mort <strong>de</strong>s saints,<br />

qui y oni planté la Croix.<br />

M. Nacquari, l'un <strong>de</strong>s missionnaires envoyés par sainl Vincent<br />

<strong>de</strong> Paul, y était resté seul, ll convertit le chef dos M a la ta nes, un<br />

Dian Taboulaze, qui admirait nos cérémonies saintes, el puis, il<br />

écrivait ce testament en Frame : t Je ne doule pas que lons les<br />

suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la Congrégation ne tressaillent <strong>de</strong> joie <strong>de</strong>s nouvelles si<br />

désirables à leur zéle el ne veuillent coopérer avec Dien à la conquête<br />

<strong>de</strong> ce nouveau royaume <strong>de</strong> Jésus-Christ. »<br />

Et tI allait mourir :*i Je ne puis, écrit-il à sainl Vincent <strong>de</strong><br />

Paul, recevoir d'autre sacrement que celui <strong>de</strong> l'Eucharistie. »<br />

A sou lit <strong>de</strong> mori, il se fil, en eff<strong>et</strong>, apporier le ciboire <strong>et</strong> se<br />

communia ; puis, ne voulant pas priver colons el nègres <strong>de</strong> la présence<br />

réelle, il leur ren<strong>du</strong> le ciboire, recommanda fidélité, foi,


- 810 -<br />

respect an Saint-Sacrement dans le tabernacle, où ils allaient le<br />

placer, comme en uu tombeau scellé.<br />

• Vous remporterez avec vous, leur dit-il, s'il vous faut abandonner<br />

le fon <strong>et</strong> Ulle ; enterrez-moi au pied <strong>de</strong> l'autel, près <strong>de</strong><br />

Noire-Seigneur avec mon compagnon <strong>de</strong> Gen<strong>de</strong>e >, qui était mori<br />

avant.<br />

El lejeune missionnaire s'éteignit, à 34 ans, après 24 heures<br />

d'un pieux délire,<br />

Les missionnaires envoyés par saint Vincent <strong>de</strong> Pau!<br />

arrivèrent pour l'ai<strong>de</strong>r, en !6ou, Trois ans aprés sa mori. On leur<br />

dit son lesiamenl ; ils entrérent à l'église <strong>et</strong> trouvèrent avec joie,<br />

ao-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> tombeau <strong>du</strong> missionnaire, l'Eucharistie conservée.<br />

Nous avons d'autres litres sur l'île; mais ce Jésus a gardé à<br />

Madagascar la place <strong>de</strong>s fils aînés <strong>de</strong> son Eglise à ceux qui ironl<br />

délivrer ce peuple <strong>de</strong> lant <strong>de</strong> misères <strong>et</strong> <strong>de</strong>s affreuses ténèbres, ad<br />

milieu <strong>de</strong>squelles ils nous atten<strong>de</strong>nt.<br />

*<br />

D'après un rapport, envoyé <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong> Tananarive par<br />

Mgr Caz<strong>et</strong>, vicaire apostolique <strong>de</strong> Madagascar, voici quelle était ta<br />

situation <strong>de</strong> la Mission catholique :<br />

Le nombre total <strong>de</strong>s catholiques <strong>et</strong> adhérents est <strong>de</strong> 136, 175 ;<br />

celui <strong>de</strong>s postes ou stations, 443 ; celui <strong>de</strong>s églises, 83; <strong>de</strong>s chapelles,<br />

277. Les écoles sont fréquentées par 26,739 élèves. La<br />

Mission en t rel ien t <strong>de</strong>ux léproseries.<br />

Le chiffre <strong>de</strong>s baptèmes d'a<strong>du</strong>ltes a été, pendant l'année, <strong>de</strong><br />

1,197 ; baptèmes d'enfants, 2,888 : confessions, 128,301 ; communions,<br />

92,097; confirmations, 2,158; extrêmes-oncl ions, 221 ;<br />

mariages, 354.<br />

Le personnel se compose <strong>de</strong> :<br />

Missionnaires 51<br />

Scholasliques(donl 1 indigène) 4<br />

Frères coadjuteur* 18<br />

Frères <strong>de</strong>s écoles chrétiennes 16<br />

Sœurs <strong>de</strong> Saint-Joseph <strong>de</strong> Cluny 27<br />

Nous remarquons avec plaisir que le nombre <strong>de</strong>s élèves a considérablement<br />

augmenté dans ces <strong>de</strong>rnières années.<br />

La Cour d'appel <strong>de</strong> Nancy vient <strong>de</strong> rendre un arrêt dans une<br />

affaire regr<strong>et</strong>table soulevée "par M. l'abbé Marchand, ancien <strong>de</strong>sservant<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> la Croix-aux-Mines, actuellement prètre<br />

libre, <strong>de</strong>meurant à Sa i n t-Di é.<br />

Suspen<strong>du</strong> à la suite d'un procès qu'il avait intenté a un prétre,<br />

c<strong>et</strong> ecclésiastique soutenait que la Semaive religieuse n'avait pas<br />

le droit <strong>de</strong> publier i3 décision qui le frappait, ll engagea une instance<br />

réclamant 10,000 francs tte dommages-intérêts. Mgr Sonnois,<br />

alors évèque <strong>de</strong> Saini-Dié, intervint <strong>et</strong> couvrit l'imprimeur <strong>de</strong> la<br />

feuille diocésaine, revendiquant la responsabilité <strong>de</strong> la publication<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 811 -<br />

<strong>et</strong> affirmant qu'il avait agi dans la limite <strong>de</strong> ses droits d'Evèque.<br />

Par jugement en dale <strong>du</strong> 20 Janvier <strong>1894</strong>, le Tribunal a admis<br />

l'intervention <strong>de</strong> l'Evêque el débouté M. l'abbé Marchand.<br />

Appel ayant été fait, la Cour <strong>de</strong> Nanc> a ren<strong>du</strong>, le 9 Novembre,<br />

nn arrêt semblable au jugement. La décision <strong>de</strong> la Cour reconnait<br />

qu'au point <strong>de</strong> vue juridique, une sentence épiscopale peut étre<br />

publiée par la presse.<br />

c Nous lirons <strong>de</strong> ce jugement <strong>et</strong> <strong>de</strong> cel arrêt, dit la Semaine <strong>de</strong><br />

Cambrai, <strong>de</strong>ux conclusions qui nous paraissent en ressortir. La<br />

magistrature reconnaît les droits <strong>de</strong> la juridiction épiscopale, au<br />

for contentieux <strong>et</strong> pénitentiaire, el elle sanctionne le caractère<br />

officiel <strong>de</strong>s Sem a in es religieuses, dans la mesure où les Evêques le<br />

leur attribuent. -<br />

On nous prie <strong>de</strong> publier le communiqué suivant <strong>de</strong> l'Archevêché<br />

d'Aix :<br />

ARCHEVECHE<br />

D'AIX<br />

ARLES ET EMBRUN<br />

Aix, le 8 Novembre i894.<br />

L'A rch evêché d'Aix reçoit souvent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements<br />

sur le Vin <strong>de</strong> Messe <strong>de</strong>s PP. Prémontrés.<br />

Nous déclarons que Nous n'avons absolument nucun doute sur<br />

ia pur<strong>et</strong>é <strong>de</strong> ce vin, puisque Nous Nous en servons <strong>de</strong>puis longtemps,<br />

<strong>et</strong> que Nous le conseillons en toute confiance.<br />

Par les soins <strong>de</strong> Mgr l'Archevêque, ce vin a été analysé & la<br />

Faculté <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> Marseille el au Laboratoire <strong>de</strong> Chimie <strong>de</strong><br />

Nimes el reconnu naturel, pur <strong>de</strong> tout élément étranger.<br />

Mauvais journaux. - « Quand méme une population tout<br />

entière viendrait encore aulour <strong>de</strong> la chaire, le peuple le plus<br />

religieux <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, le plus soumis è l'autorité, qui ne lirait que<br />

<strong>de</strong>niauvais journaux, <strong>de</strong>viendrait, au boul <strong>de</strong> trente ans, un peuple<br />

d'impies <strong>et</strong> <strong>de</strong> révoltés. Humainement partent, il n'y a pas <strong>de</strong><br />

prédication qui tienne contre la mauvaise presse. »<br />

Voilà ce qu'écrivait, it y a une trentaine d'années, le grand<br />

évêque <strong>de</strong> Poiliers, Mgr Pie.<br />

Ai<br />

C'est une vérité qu'on ne saurait trop rappeler.<br />

Bonnes pensées,<br />

Un pauvre qui aime Dieu meurt plus content que tous les<br />

riches <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. .<br />

Nous nons abusons souvent, en donnant à Dieu cequ tI n exige<br />

pas <strong>de</strong> nous, tandis que nous lui refusons la principale chose <strong>et</strong>,<br />

pour ainsi dire, la seule qu'il nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.


- 812 -<br />

L'homme peut faire la guerre à Dieu, <strong>et</strong> trop souvent, hélas :<br />

il abuse <strong>de</strong> ce pouvoir i mais il peut aussi faire la paix avec lui.<br />

Rien n'est si tendre, si ouvert, si vif, si doux, si aimable, si<br />

aimant, qu'un cœur que l'amour divin possè<strong>de</strong> <strong>et</strong> anime.<br />

Saint Menoux (suite).<br />

C'était en él ranger que l'Evêque pèlerin était entré dans la<br />

p<strong>et</strong>ite el humble bourga<strong>de</strong>, mais celle-ci fut hospitalière au sainl<br />

Irlandais <strong>et</strong> n sa pieuse cohorte ; ils y vécurent <strong>du</strong> pain <strong>de</strong> l'aumône,<br />

rénmnérani, par la prière, la prédication <strong>et</strong> l'exemple, la<br />

charité <strong>de</strong>s habitants <strong>du</strong> lieu. Si nous en croyons <strong>de</strong>s récits légendaires,<br />

qui se repaient encore aux foyers, le saint mendiant ajoutait<br />

encore aux marques <strong>de</strong> sa gratitu<strong>de</strong>, en accomplissant <strong>de</strong>s<br />

miracles; mais loin <strong>de</strong> les réserver pour ceux qui lui donnaient<br />

<strong>de</strong> leur superflu, il les prodiguait aux plus pauvres que lui.<br />

La tradition est mu<strong>et</strong>te sur la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> son séjour à Mailly.<br />

Semant sa lin venir, Menoux eri prédit le jour <strong>et</strong> l'heure à ses<br />

compagnons affligés; il leur adressa ses <strong>de</strong>rniéres exhortations,<br />

reçut en leur présence le sainl viatique <strong>et</strong> l'extréme-oncUon, puis<br />

il les bénit, <strong>et</strong> empruntant au psatmisle ses plus brillantes aspira-<br />

Lions, il n'eut plus <strong>de</strong> pensée que pour la patrie céleste, plus belle<br />

encore qne celle Irlan<strong>de</strong> jadis quittée pour Dieu, plus belle que<br />

celle Rome poniificate, Jérusalem <strong>de</strong> la loi nouvelle, où l'amour<br />

<strong>de</strong> l'Eglise avait con<strong>du</strong>it ses pas.<br />

Sa mort, sans agonie, fut comme le commence ment d'un paisible<br />

sommeil. Ce fut le i3 Juill<strong>et</strong>, que saint Menoux passa <strong>de</strong> la<br />

terre au ciel<br />

On montre, h Mailly, la maison où il rendit le <strong>de</strong>rnier soupir.<br />

• L'épaisseur extraordinaire <strong>de</strong> ses murs, qui ont dû supporter<br />

une route, la p<strong>et</strong>ite fenètre romane, divisée par un meneau, qui<br />

est lui-même surmonté d'un chapiteau très primitif, semblent<br />

indiquer une chapelle contemporaine <strong>de</strong> l'ancienne église > (1).<br />

Le Saint avait <strong>de</strong>mandé d'étre enterré, comme un pauvre, dans<br />

rendroit te moins apparent <strong>du</strong> cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Saint-Germain. Non<br />

loin <strong>de</strong> son tombeau, s'élevèrent bientôt <strong>de</strong>s cellules monastiques;<br />

elles avaient pour habitants les prêtres qui, <strong>de</strong>s contrées voisines<br />

<strong>de</strong> la mer, s'étaient arrétés en ce lien eL ne pouvaient plus consentir<br />

à s'en éloigner, maintenant que [eur maitre el leur père y<br />

dormait son <strong>de</strong>rnier sommeil. Mais ils n'étaient pas les seuls à<br />

vénérer <strong>et</strong> à gar<strong>de</strong>r son tombeau ; les pèlerins v venaient, méme<br />

<strong>de</strong> loin ; la renommée <strong>de</strong> l'évêque étranger y attirail non seulement<br />

<strong>de</strong>s visiteurs <strong>de</strong> passage, elle fixait pour toujours quelques<br />

Ames désireuses <strong>de</strong> la vie parfaite; les cellules eurent toujours <strong>de</strong>s<br />

habîtants; eu d'autres termes, un monastère d'hommes subsista,<br />

(1) Saint Menour, par M. l'abbé J.-J. Mor<strong>et</strong>.<br />

Archives diocésains <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- S13 -v<br />

sans interruption, dans le village <strong>de</strong> Mailly, jusqu'au jour où il fut<br />

remplacé par une abbaye <strong>de</strong> religieuses-bénédictines, que l'on<br />

trouve établie dès l'an 1000.<br />

Nous reparlerons <strong>de</strong> celte abbave ; ce que nous voudrions<br />

maintenant, c'est montrer la dévotion populaire. M. l'abbé Morel<br />

déplore, à juste titre, la disparition <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s documents<br />

qui auraient pu démontrer, d'une manière éclatante, la puissance<br />

<strong>de</strong> saint Menoux comme thaumaturge ; citant M. <strong>du</strong> Broc <strong>de</strong><br />

Segange (I), il dit : t II existait, dans la sacristie <strong>de</strong> Sainl-Menoux,<br />

un registre où les miracles opérés par l'intercession <strong>du</strong> Saint,<br />

<strong>de</strong>vaient être consignés <strong>de</strong>puis un temps assez éloigné. Des prêtres,<br />

encore vivants, l'ont tenu entre leurs mains; mais <strong>de</strong>puis<br />

son envoi à Moulins, pour la formation <strong>du</strong> Propre <strong>du</strong> diocèse, il a'<br />

complètement disparu. »<br />

D'autre parl, les archives <strong>de</strong> l'abbaye ont élè sinon détruites,<br />

<strong>du</strong> moins pillées par ies Huguenots, en 1563, puis, par les Terrorises,<br />

en 1793; en sorte, qu'on doit croire à la disparition <strong>de</strong><br />

bien <strong>de</strong>s documents-d'un réel intérêt ; toutefois, un <strong>de</strong>s vieux<br />

manuscrits aujourd'hui anéantis avait été repro<strong>du</strong>it par une<br />

ancienne famille <strong>de</strong> Sainl-Menoux, quelques pages <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te copie<br />

ont été conservées, <strong>et</strong> elles nous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> donner ici le récit<br />

qu'on va lire.<br />

*<br />

* *<br />

Il y avait, en Br<strong>et</strong>agne, un homme qui s'appelait Ardouin<br />

(Ar<strong>du</strong>inus), <strong>et</strong> qui aiïectionnail singulièrement sainl Menoux ;<br />

chaque année, il venait én pèlerinage à son tombeau; toute celle<br />

longue route, it la faisaiL â pied, el, sans doule, pour imiter son<br />

saint bien-aimé, pendant ie voyage il ne vivait guère que d'aumônes;<br />

ce n'était pas qu'il n'eût un métier <strong>et</strong> qu'il nen lirai quelques<br />

ressources ; il était joueur <strong>de</strong> biniou, eL il exerçait son art à<br />

la porle <strong>de</strong>s monastères ou <strong>de</strong>vant les églises.<br />

Vous me direz peut-être que c'est invraisemblable; je ne vous<br />

répondrai pas, ou plutôt je vous renverrai à l'écrivain que je<br />

transcris ; « Notre joueur <strong>de</strong> cornemuse n'employait son talent<br />

qu'à exécuter <strong>de</strong>s airs religieux ou guerriers. * Une année, les<br />

receues avaient été bonnes, el notre pèlerin partit emportant, avec<br />

son biniou, vingt belles pièces d'or, tant pour faire son offran<strong>de</strong><br />

au Saint que pour subvenir aux frais <strong>de</strong> la roule, quand le pain <strong>de</strong><br />

la charité ferai I défaut. Or, en traversant une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s forêts<br />

qui environnaient le bourg, encore appelé Mailly (<strong>et</strong> maintenant<br />

Sainl-Menoux).. il perdii tout ce qui lui restait d'or; abattu, presque<br />

désespéré, il acheva sa route; arrivé à l'église <strong>et</strong> près <strong>du</strong> sainl<br />

tombeau, il gémit longtemps, surtout il pria, el avec gran<strong>de</strong><br />

ferveur, puis se lamenta <strong>de</strong> nouveau, parce qu'il n'avait rien à<br />

offrir <strong>du</strong> trésor qu'il avait réservé pour le Sainl. Tout à coup, il<br />

se dit que dans son dénuement il pouvait cependant lui faire une<br />

_ . .. •<br />

(1) Les Saints Patrons <strong>de</strong>s Corporations, t, II, p. 30.


- 8H -<br />

offran<strong>de</strong>, ll était seu!, bien seul dans la vaste église, son biniou<br />

était là à ses pieds ; il le prit el il jona pour sainl Menoux, mais il<br />

loua <strong>de</strong>s mélodies comme punais il n'eu était sorti, comme jamais<br />

il u'en sortira d'un biniou ; « il joua à émerveiller les saints <strong>et</strong> les<br />

saintes <strong>du</strong> Paradis » El voilà que <strong>du</strong> somm<strong>et</strong> <strong>du</strong> tombeau, un<br />

obj<strong>et</strong> tombe sur le sol ; Ardouin regar<strong>de</strong> ; une bourse est à Ierre ;<br />

c'est bien la sienne, eL quand il Ta ouverte, il v trouve ce qu il<br />

avait per<strong>du</strong>. ( A &uwre ^<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

REVUE ADMINISTRATIVE DU CULTE CATHOLIQUE,<br />

dirigée par M. (;unt ss vu, professeur <strong>de</strong> droit administratif mu facultés<br />

catholique <strong>de</strong> Lille. - Bureau <strong>de</strong> la Revue : lfl, rue <strong>de</strong> Pas, Lille.<br />

iiirailnn <strong>de</strong> Novembre Wi : I U comptabilité <strong>de</strong>s febru?*» ao point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>du</strong> timbre <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'earegwtreiïieo4. - ll. Nt timbre n. _ enregistrement<br />

Sourie arment <strong>de</strong>. comptables dc fabrique. -Ul. Oblitération <strong>de</strong>s timbres<br />

Se vin-t-dnn centimes, - IV. Les bureaux d'assistance. -V. Libéralité dévol<br />

u e ^ meose épiscopale. - VL Les substitutions prohibées entre personne<br />

morales. - VIL Questions choisies : - 99-103..Formalités relatives a la<br />

lo^Uons <strong>de</strong>s chaises f - 104. Quelles sont ies pieces a pro<strong>du</strong>ire par une<br />

fabrique pour obtenir l'autoiisatïon d'emprunter? - 10D. Le maire, a-t-i le<br />

droit <strong>de</strong> L seivir <strong>de</strong> la ciel <strong>du</strong> clocher ou <strong>de</strong> l'église pour l'apposition d un<br />

drapeau ?<br />

Vient <strong>de</strong> l'aimitre à la Librairie »-#ftSSlJ^S D iïv # &i^^ £*•&<br />

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Epiciers. — Se défier <strong>de</strong>s Imltatjoji^<br />

L'Administrateur-Gérant : AB. DB KERA-NGAL.<br />

<strong>Quimper</strong>, typo*îrftphio on IKAANGAL. imprimeur <strong>de</strong> l'Rvéchê.<br />

9- ANNBB. Vendredi 14 Décembre <strong>1894</strong>, K- 50.<br />

LA SEMAINE RELIGIEUSE<br />

DU DIOCÈSK<br />

DE QUIMPER ET DE LÉON<br />

LE KUBÉRÛ PRlX D£ L'ABONNEMENT u imi D^HNONCE<br />

io CENTIMES B fr. par an 40 CENTIMES<br />

L'AaONNEWENT, PAYABLE DEVANCE, PART OU PREMIER DE CHAQUE MOJS<br />

Rédaction : Adresser les communications<br />

à H. l'abbé ROSPARS,<br />

recteur <strong>de</strong> Locmaria-<strong>Quimper</strong>, pourle<br />

mardi au plus tard, avant midi.<br />

Administration : Adresser directe<br />

nient Ies abonnements à M. DR<br />

KEKA"N


818 -<br />

AVIS. — L'échéance <strong>du</strong> 34 Décembre étant la plus<br />

importante, nous prions tes personnes dont l'abonnement<br />

expire à c<strong>et</strong>te date, <strong>de</strong> vouloir bien le renouveler sans<br />

r<strong>et</strong>ard, pour éviter l'encombrement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers jours <strong>et</strong><br />

empêcher ainsi toute irrégularité dans le service <strong>de</strong> la<br />

Semai ne.<br />

Nous rappelons encore une fois que tout ce qui concerne<br />

les abonnements <strong>et</strong> les annonces doit ctre adressé à<br />

M. <strong>de</strong> Kerangar seul, IL Hospars n'étant chargé que <strong>de</strong><br />

la RÉDACTION.<br />

Scapulaires. — La note que nous avons publiée récemment,<br />

relative aux scapulaires, nous a valu l'article suivant, où<br />

la question es! traitée d'une manière complète par un homme <strong>de</strong>s<br />

plus compétents.<br />

La Semaine Religieuse, dans son numéro <strong>du</strong> 9 Novembre <strong>1894</strong>,<br />

attirait l'attention <strong>de</strong>ses lecteurs sur une question bien importante,<br />

el cependant peu connue, <strong>de</strong> la Liturgie : La question <strong>de</strong>s<br />

scapulaires, Nous croyons rendre service à plusieurs <strong>de</strong> nos confrères<br />

el à un grand nombre <strong>de</strong> fidèles, en leur rappelant les<br />

règles suivantes, portées par l'Eglise sur la question.<br />

D'abord, voici le résumé <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s<br />

In<strong>du</strong>lgences, <strong>du</strong> 18 Août 18(ï8, touchant la matière <strong>et</strong> la forme <strong>de</strong>s<br />

•^caoulaires *<br />

i° Les scapulaires doivent être <strong>de</strong> laine; la raison en est que,<br />

à l'origine, ils n'étaient aulre chose que <strong>de</strong>s vêlements que portaient<br />

sur les épaules certains religieux. La soie, le coton, ou<br />

toute antre matière que la laine est invali<strong>de</strong> ;<br />

2° Ils doivent étre <strong>de</strong> laine tissée ; la laine non tissée, par<br />

exemple la laine tricotée ou brodée, est invali<strong>de</strong> ;<br />

3 1 II est permis d'orner un peu le tissu <strong>de</strong> laine <strong>de</strong>s scapulaires<br />

el il n'est pas nécessaire que ces ornements soienL <strong>de</strong> laine<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>'la couleur prescrite pour le scapulaire : il faut cependant<br />

que, malgré ces ornements, la couleur prescrite domine dans le<br />

scapulaire; .<br />

V Les scapulaires doivent avoir la forme carrée ou oblongue<br />

— rectangulaire — ; il ne faut pas ieur donner la forme ron<strong>de</strong>,<br />

ovale, ou <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quatre côtés ;<br />

5° Les différents scapulaires que l'on veut porter ne peuvent<br />

pas étre remplacés par un scapulaire unique ayant les ditfêrentes<br />

couleurs prescrites pour les différents scapulaires; — ce scapulaire<br />

unique serait invali<strong>de</strong>.<br />

Voici maintenant comment doivent être les cordons qui unissent<br />

les <strong>de</strong>ux morceaux d'étoffe <strong>de</strong> laine :<br />

Ils ne sont pas, en général, partie essentielle <strong>de</strong>s scapulaires<br />

— on ne peut pas cependant les supprimer — : ils peuvent étre<br />

<strong>de</strong> n'importe quelle matière <strong>et</strong> <strong>de</strong> n'importe quelle couleur. Hya<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

f - 819 -<br />

une exception pour le scapulaire rouge <strong>de</strong> la Passion, dont le<br />

cordon doit toujours étre us taine rouge,<br />

Si Ton porte plusieurs scapulaires à la fois, on peut les rattacher<br />

les uns aux autres, mais pas <strong>de</strong> façon qu'ils semblent ne faire<br />

plus qu'un ; par exemple, il ne faut pas les coudre les uns sur les<br />

au 1res par les quatre côtés à la fois.<br />

Il vaut mieux conserver à chaque scapulaire son cordon ; cela<br />

est nécessaire pour le scapulaire <strong>de</strong> la Passion ; pour les autres, il<br />

semble qu'il ne soit pas absolument nécessaire <strong>et</strong> qu'on puisse en<br />

porter plusieurs à un seul cordon ; en ce cas, si au nombre <strong>de</strong>s<br />

scapulaires se trouve le scapulaire <strong>de</strong> la Passion, il faut que le -<br />

cordon soit <strong>de</strong> laine rouge.<br />

Une aulre condition requise pour gagner les in<strong>du</strong>lgences, c'est<br />

l'inscription sur les registres <strong>de</strong> la Confrérie. On avait exempté<br />

le scapulaire <strong>du</strong> Mont-Carmel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te obligation : la Congrégation -<br />

<strong>de</strong>s In<strong>du</strong>lgences tui a r<strong>et</strong>iré ce privilège, par son décr<strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

17 Juill<strong>et</strong> 1891, <strong>de</strong> sorte que l'inscription est absolument nécessaire<br />

pour lui, comme pour le scapulaire <strong>de</strong> la Sainte-Trinité <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s Sept-Douleurs <strong>de</strong> la Sainte-Vierge. — Si celui qui donne ces<br />

scapulaires n'a pas la confrérie dans sa paroisse ou dans son<br />

œuvre, il doit prendre ies noms <strong>de</strong> ceux à qui il donne le scapulaire,<br />

sur un registre à part, <strong>et</strong> les envoyer <strong>de</strong> temps en temps,<br />

par exemple une fois lous les ans, à la plus proche confrérie canoniquement<br />

érigée (ou au plus proche couvent <strong>de</strong> Carmélites, s'il<br />

s'agit <strong>du</strong> scapulaire <strong>du</strong> Mont-Carmel).<br />

Ce que nous venons <strong>de</strong> dire <strong>de</strong> l'inscription ne s'applique pas<br />

aux scapulaires <strong>de</strong> la Passion <strong>et</strong> <strong>de</strong> llmmaculée-Conceplion, qui<br />

ne constituent pas <strong>de</strong>s confréries proprement dites.<br />

(Cf. BERINGER, les In<strong>du</strong>lgences.)<br />

De tout ce que nous venons <strong>de</strong> dire, il est facile <strong>de</strong> conclure<br />

que les scapulaires en étoffe tricotée, brodée, ou fabriquée <strong>de</strong><br />

quelque autre manière semblable, mais non tissée, comme la laine<br />

foulée, le feutre, sont nuls. Or, en France, <strong>et</strong> dans notre diocése<br />

en particulier, il n'est pas rare <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> ces scapulaires.<br />

Celui qui écrit ces lignes a pu constater, récemment, que 21 douzaines<br />

<strong>de</strong> scapulaires, expédiées à un établissement religieux,<br />

étaient tous <strong>de</strong> matière défectueuse, <strong>et</strong> le fabricant, <strong>de</strong>s plus chrétiens<br />

<strong>de</strong> France, avouait qu'il en vend une énorme quantité, dans<br />

les mémes conditions (1). Heureusement le Souverain Pontife,<br />

par un décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 20 Juin <strong>1894</strong>, a bien voulu revali<strong>de</strong>r toutes les<br />

réceptions <strong>de</strong> scapulaires, invali<strong>de</strong>s pour une raison quelconque;<br />

il avait déjà fait la méme revalidation le 20 Juill<strong>et</strong> 1884. — Tous<br />

ceux qui ont reçu les scapulaires antérieurement au 20 Juill<strong>et</strong><br />

<strong>1894</strong>, peuvent donc se rassurer ; mais ceux qui les recevront <strong>et</strong><br />

ceux qui les imposeront, dans la suite, ne sauraient trop prendre<br />

<strong>de</strong> précautions ; car, dans c<strong>et</strong>te matière <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>lgences, l'intention<br />

ne suffit pas, il faut accomplir effectivement <strong>et</strong> strictement<br />

toutes les conditions prescrites par l'Eglise.<br />

fl) U Semaine <strong>de</strong> Cambrai assure que les scapulaires, livrés par le<br />

commerce, sont dans la proporUon <strong>de</strong> 90/100 en feutre. N. do la H.


- 820 -<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

<strong>Quimper</strong>. — fUTB-éoRALE D K SAINT-CORENTIN. — Vendredi, Samedi <strong>et</strong><br />

Dimanche, tri<strong>du</strong>uœ en l'honneur <strong>de</strong> Saint-Corentin. Sermon br<strong>et</strong>on, le matin,<br />

à 5 h. 1/2, dimanche, à 5 h. L/4 ; sermon français, le soir, à 7 h. 3/4.<br />

Dimanche, solennité <strong>de</strong> Saint-Corentin Monseigneur officiera pontificalement.<br />

— Aux ollices <strong>et</strong> aux messes, quête pour los besoins do la Cathédrale.<br />

La Semaine religieme ne peut passer sous silence un<br />

fait, intéressant au plus haut point le diocése <strong>et</strong> qui occupe<br />

la presse en ce moment.<br />

li y a lieu <strong>de</strong> regr<strong>et</strong>ter les indiscrétions qui ont divulgué<br />

<strong>de</strong>s démarches d'un caractère tout confi<strong>de</strong>ntiel ; mais<br />

personne ne s'étonnera que Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ait<br />

voulu reprendre <strong>de</strong>s négociations tendant à obtenir l'agrément<br />

<strong>du</strong> pouvoir civil pour la nomination officielle aun<br />

Vicaire Général, dont il a pu, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, apprécier<br />

Ies sentiments <strong>et</strong> le concours.<br />

Sans insister davantage sur celte affaire, nous exprimons<br />

le souhait le plus vif pour qu'intervienne, au plus tôt, une<br />

solution d'apaisement <strong>et</strong> <strong>de</strong> conciliation, au gré <strong>de</strong>s nombreux<br />

amis <strong>de</strong> M. Fléiter.<br />

QMIMPER. — Adoration <strong>de</strong> Saint-Corentin. — Les exercices<br />

<strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle <strong>du</strong> Très Saint-Sacrement se sont<br />

terminés, lundi soir, à la Cathédrale <strong>de</strong> Saint-Corentin. Pendant<br />

dix jours, la foule <strong>de</strong> fidèles, nombreuse <strong>et</strong> recueillie, est venue<br />

pieusement offrir ses hommages au Dieu <strong>de</strong> l'Eucharislie, exposé<br />

sur l'Autel d'or, entouré <strong>de</strong> lumières, <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re <strong>et</strong> <strong>de</strong> (leurs.<br />

Du i rr au 5 Décembre, ies prédications br<strong>et</strong>onnes ont été très<br />

suivies <strong>et</strong> très goûtées. Matin <strong>et</strong> soir, M. Le Gall, l'aimable recteur<br />

d'Ergud-Arrael, tenait sous te charme <strong>de</strong> son ar<strong>de</strong>nte parole ses<br />

auditeurs, chaque jour plus nombreux. En l'écoutant parler si<br />

bien <strong>de</strong> l'adorable Sacrement <strong>de</strong> l'Autel, chacun disait : • Ab !<br />

voilà le prétre I le prétre à la foi vive eL au cœur d'apôtre, épris<br />

<strong>de</strong> la gloire <strong>de</strong> Dieu el <strong>du</strong> salut <strong>de</strong>s îimesî » — Sa parole a élé<br />

bénie <strong>du</strong> Ciel : La communion générale <strong>de</strong> mercredi malin l'a<br />

amplement prouvé...<br />

Du B au 10 Décembre, les sermons français ont été donnés par<br />

le R. P. Couhé, <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> Jésus. La famille <strong>du</strong> P.<br />

Couhé est très honorablement connue à <strong>Quimper</strong>, <strong>et</strong> lui-môme<br />

n'était pas un inconnu pour nous. Nous savions sa parole 1res<br />

goûtée <strong>du</strong> public parisien ; mais, disons-le bien haut, le succès<br />

Archives diocésains <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 821 -• '<br />

qu'il a remporté à <strong>Quimper</strong> a dépassé louLes nos prévisions. La<br />

vaste Basilique n'était pas assez gran<strong>de</strong> pou* contenir tous ceux<br />

qui voulaient entendre ce jeune <strong>et</strong> déjà si remarquable orateur;<br />

sa parole claire, incisive, imagée, éloquente, enthousiasmait son<br />

auditoire. Avec quelle ar<strong>de</strong>ur il montrait à tous, surtout aux chers<br />

ouvriers, que la solution <strong>de</strong> la crise sociale est dans l'Eucharislie,<br />

lien <strong>de</strong>s cœurs, foyer <strong>de</strong> la vraie charité, <strong>et</strong> que le véritable bonheur<br />

est dans la Religion el dans la pratique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs qu'elle<br />

impose ! En grand nombre, les fidèles oni compris son appel <strong>et</strong> se<br />

sont approchés avec piété <strong>de</strong> la table eucharistique.<br />

Le P. Coubé doit encore prêcher le Tri<strong>du</strong>um <strong>de</strong> Saint-Corentin.<br />

ll ne nous semble pas téméraire d'assurer que le passé garantit<br />

l'avenir el que ses prédications seront suivies avec le môme empressement.<br />

Que dirons-nous <strong>de</strong>s chants, exécutés à la Cathédrale, pendant<br />

ces jours d'Adoration ? Leur choix ne laissait rien à désirer. Quant<br />

aux exécutants el à leur habile directeur, ils sont appréciés <strong>de</strong><br />

tous.<br />

Qu'ils nous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> leur exprimer ici notre reconnais­<br />

»• »<br />

sance <strong>et</strong> notre admiration, bien sincères.<br />

TREFFIAGAT. — On nous écrit :<br />

La tète <strong>de</strong> l'Immaculée-Conception a eu, c<strong>et</strong>te année, à Treffiagat,<br />

un éclat exceptionnel. Le digne recteur <strong>de</strong> Ia paroisse avait<br />

choisi ce jour pour la bénédiction solennelle d'une statue <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame-<strong>de</strong>s-Champs (i).<br />

M. Fléiter, vicaire général, présidait la cérémonie, a laquelle<br />

assistaient plusieurs prêtres, entre autres MM, tes chanoines Ma<strong>de</strong>c,<br />

curé <strong>de</strong> Ponl-l'Abbé, elBargilliat, professeur au Grand-Séminaire.<br />

inutile d'ajouter que les fidèles étaient nombreux : à la grand'messe,<br />

chantée par M. Yvenat, recteur <strong>de</strong> Plomeur, l'église (dont<br />

on regr<strong>et</strong>te l'exiguïté, mème en lemps ordinaire,) était comble; à<br />

la cérémonie <strong>du</strong> soir la foule était encore plus compacte.<br />

A l'issue <strong>de</strong>s Vêpres, ia procession se forma : en tête marchaient<br />

les enfants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux écoles chrétiennes, sous La con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> leurs<br />

maitres <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs maîtresses, <strong>et</strong> portant <strong>de</strong>s oriilamines. Dès la<br />

sortie <strong>de</strong> l'église, on apercevait, élevée sur un élégant pié<strong>de</strong>stal,<br />

au haut <strong>du</strong>ne éminence d'où elle domine le pays, la nouvelle<br />

statue ; elle est en fonte el plus gran<strong>de</strong> que nature.<br />

Après le chant d'un cantique à Marie, l'éloquent recteur <strong>de</strong><br />

Peumarc'h, M. Lo Coz, monte au <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>gré <strong>du</strong> monument.<br />

D'un coup d'œil inimitable, j<strong>et</strong>é sur son immense auditoire, U<br />

assure le succès <strong>de</strong> son allocution. Après avoir cité quelques uns<br />

<strong>de</strong>s sanctuaires illustres, dédiés à la Sainte-Vierge, il parle <strong>de</strong> la<br />

-——_-----———-—--.----—--——-----———————<br />

fil On sait qu'une Confrérie, dont lo nom indique suffisamment l'obj<strong>et</strong>, a<br />

éto instituée, «OUS ce vocable, par Mgr Tregaro- ôvjw ^**^fe£<br />

statue <strong>de</strong> N-D. -<strong>de</strong>s -Champs, justement idmirûe, .est <strong>de</strong> M. Jo«ph Ufevw<br />

i passage <strong>de</strong>s Favorites, £ Paris-Vaugirard), qui en a cédé Ia *****<br />

a<br />

l'œuvre.


— 822 -<br />

dévotion à N.-D.-<strong>de</strong>s-Champs, dont l'image apparaît, pour la première<br />

fois, dans nos campagnes. Invoquée sous ce nouveau vocable,<br />

Marie bénira nos moissons : elle veillera sur tous ceux, laboureurs<br />

<strong>et</strong> marins, qui ta prieront ici ou la salueront <strong>de</strong> loin, moyennant<br />

qu'ils se montrent, <strong>de</strong> leur côté, chrétiens sans reproche, surtout<br />

fidèles observateurs <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> dimanche L'orateur, en terminant,<br />

s'est fait l'interprète <strong>du</strong> clergé <strong>et</strong><strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Treffiagat,<br />

en remerciant la noble bienfaitrice, qui a déjà tant fait pour<br />

Ja paroisse. Que Dieu <strong>et</strong> Notre-Dame-<strong>de</strong>s-Champs la récompensent<br />

<strong>de</strong> son inépuisable générosité I X-<br />

CARHAIX. — L'antique ville, que protège <strong>du</strong> haut dn ciel le<br />

sainl martyr Trémeur, est, <strong>de</strong>puis huit jours, en communication<br />

intime avec le ciel. La prière s'élève <strong>de</strong> tous les cœurs, <strong>et</strong> sur ces<br />

cœurs Dieu laisse tomber l'abondance <strong>de</strong> ses grâces. Comme vous<br />

l'avez annoncé, une Mission s'y donne en ce moment.<br />

D'ordinaire, quand on parfe <strong>de</strong> Mission, dans une paroisse, il<br />

me semble qu'on fait ressortir d'abord la manière dont l'église a<br />

élé ornée. A Carhaix, on n'a pas décoré l'église ; ce soin était<br />

superflu. L'architecte qui a présidé à sa construction l'a décorée<br />

pour bien <strong>de</strong>s siècles.<br />

M. le Curé, suivant l'exemple <strong>du</strong> divin Maître el comprenant<br />

son <strong>de</strong>voir d'apôtre, avait préalablement faii parl à chacun <strong>de</strong> ses<br />

paroissiens <strong>de</strong> la faveur qui leur éiait oJTerte. ll appelaii tout le<br />

mon<strong>de</strong>, justes <strong>et</strong> pécheurs. Tous se sont ren<strong>du</strong>s à l'appel dn zélé<br />

pasteur <strong>et</strong>, chaque soir, à 8 heures, la vasie église peut à peine<br />

contenir la multitu<strong>de</strong>, venue là pour savourer < c'est le mol) la<br />

parole vraiment évangélique <strong>du</strong> R. P. Haverland, supérieur <strong>de</strong>s<br />

Re<strong>de</strong>rn ploristes, auxquel est confiée la Mission française. Notons,<br />

en passant, que ces excellents religieux, peu employés encore<br />

chez nous, sont animés d'un zèle qui mérite d'étre mieux connu,<br />

<strong>et</strong> plus souvent utilisé.<br />

Comme au jour <strong>de</strong> l'entrée à Jérusalem, les enfants formaient<br />

Favant-gar<strong>de</strong> pour la réception <strong>du</strong> Fils <strong>de</strong> Dieu. Beg<strong>et</strong>* venturum<br />

venite adoremus. Tous ont adoré <strong>et</strong> reçu le Roi Jésus, qui allend<br />

Gomme tabernacle le cœur <strong>de</strong> leurs pères el mères.<br />

Et maintenant, s'il est vrai qu'un travail bien commencé est à<br />

moitié achevé, nous pouvons déjà prédire que la Mission <strong>de</strong> Carhaix<br />

pro<strong>du</strong>ira celte abondante moisson que prom<strong>et</strong>tait Dieu luimême<br />

à la terre bien préparée, à la terre arrosée <strong>de</strong>s sueurs <strong>de</strong><br />

ceux à qui N.-S. J.-C. en a confié le soin. A,<br />

BREST. — Œuvre militaire. — M, l'abbé Le Bihan, aumônier<br />

<strong>du</strong> Cercle militaire <strong>de</strong> Saint-Louis, fait appel aux confrères el<br />

à toutes les personnes bienveillantes qui disposeraient <strong>de</strong> livres,<br />

<strong>de</strong>venus inutiles. Ces livres lui seraient précieux pour monier une<br />

bibliothéque, indispensable à son œuvre si intéressante.<br />

Romans, nouvelles, récits <strong>de</strong> toute nature, voyages, littérature.<br />

Archives diocésains <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 823 -<br />

histoire, poésie, sciences, livres classiques,loql sera bien accueilli.<br />

Prière d'envoyer les volumes rue <strong>de</strong> l'Hariel oi re, ii, Brest, ou<br />

<strong>de</strong> donner avis à M. l'abbé Le Bihan, qui les fera prendre à l'adresse<br />

indiquée.<br />

Noces <strong>de</strong> diamant. — De gran<strong>de</strong>s fêtes auront lieu, le<br />

20 Décembre, à l'église <strong>de</strong> Sainl-Roch, à Paris, à l'occasion <strong>de</strong>s<br />

noces <strong>de</strong> diamant dn vénérable abbé Millau!, ie très aimable curé<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse, doyen <strong>de</strong>s curés <strong>du</strong> diocèse.<br />

M. Millau! est chanoine honoraire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Nécrologie. — Nous empruntons à la Semaine religieuse <strong>de</strong><br />

Vannes (n° <strong>du</strong> 6 Décembre), les détails louchants qu'on va lire,<br />

sur les <strong>de</strong>rniers moments <strong>de</strong> la R <strong>de</strong> Mère Saint-Michel, Supérieure<br />

générale <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> SaitU-Jacut, morte au cours d'un voyage<br />

dans le Finistère, où elle Venait visiter un établissement <strong>de</strong> son<br />

ordre.<br />

i Le 5 Novembre, malgré les instances <strong>de</strong> ses sœurs, qui<br />

appréhendaient pour elle les fatigues d'un long voyage, elle se<br />

m<strong>et</strong> en roule pour visiter rétablissement <strong>de</strong> Bohars, situé auprès<br />

<strong>de</strong> Brest. C'est en y arrivant qu'elle éprouva la crise terrible qui<br />

<strong>de</strong>vait lui coûter la vie... * Je viens mourir chez vous, dit-elle<br />

aux Sœurs alarmées qui lui prodiguent leurs soins. - Par obéissance,<br />

elle se soum<strong>et</strong> à une pénible el douloureuse opération.<br />

Pendant dix-sept jours, la science <strong>et</strong> le dévouement disputent à la<br />

mort la victime résignée, dont la foi, le courage, ia patience font<br />

l'admiration <strong>de</strong> toutes les personnes qui viennent la visiter sur<br />

son lit <strong>de</strong> douleur. Un momenl, le da n ger paraît con j ure, on renaît<br />

à l'espérance, à la joie; mais Dieu voulait récompenser sa fidèle<br />

servante; le mal reprend bientôt sa marche, ne laisse plus d'espoir.<br />

Surmontant ses souffrances, la vénérable mala<strong>de</strong> fait à ses Sœurs<br />

éplorées ses <strong>de</strong>rnières recommandations <strong>et</strong> ieur laisse comme testament<br />

c<strong>et</strong>te suprême parole, que dans sa pensée elle adressait, sans<br />

doule, à sa chère congrégation tout entière : • Observez la reg e<br />

dans ses p<strong>et</strong>iis détails. Ma plus gran<strong>de</strong> consolation, au moment <strong>de</strong><br />

mourir, c'est d'avoir fait mon possible pour la pratiquer. » Lile<br />

recoit les <strong>de</strong>rniers sacrements avec une foi <strong>et</strong> une piété admirables<br />

<strong>et</strong> attend avec sérénité la visite <strong>de</strong> la mort, qui doit la réunir a son<br />

céleste Epoux. , „ . . , . „ - ,<br />

« Aussi, le 21 Novembre, jour <strong>de</strong> la Présentation <strong>de</strong> la Sainte-<br />

Vierge, elle s'endormit paisiblement dans le Seigneur, en la<br />

W année <strong>de</strong> son Age <strong>et</strong> la 25" <strong>de</strong> sa professmn religieuse.<br />

t Ses restes mortels, ramenés à la maison mère <strong>de</strong> Satnt-Jacut,<br />

ont reçu, le 24 Novembre, les honneurs <strong>de</strong> la sépulture, au milieu<br />

d'un nombreux concours <strong>de</strong> religieuses, <strong>de</strong> prêtres <strong>et</strong> <strong>de</strong> Udèies. •<br />

• • : %<br />

Une autre Congrégation religieuse, qui compte plusieurs communautés<br />

dans notre diocèse, celle <strong>de</strong>ssilles <strong>de</strong> la divine Prov!-


- 821 -<br />

Archives<br />

<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Créhen, est également en <strong>de</strong>uil par sui Le <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> sa<br />

Supérieure générale, la R ds Mère Saint-Arsène, pieusemeni décédée<br />

dans te Seigneur, le vendredi, 30 Novembre, dans sa 63 e année<br />

<strong>de</strong> son âge. R- I- P.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — La Constitution apostolique OrientaUum dignitas<br />

Ecclesiarum, sur les Eglises orientales, a paru le 6 Décembre.<br />

C'est un acte d'une importance capilale. Le Pape y montre que la<br />

Papauté n'est oi grecque ui latine, mais universelle, el qu'en rentraut<br />

dans l'unité romaine, les Orienlaux ne feraient que rentrer<br />

dans la tradition <strong>de</strong> leurs grands docteurs.<br />

On remarque que le document ne prononce pas le mol <strong>de</strong><br />

schismatiques : il est d'une tendresse vraiment évangélique pour<br />

les frères séparés. Voici un résumé, aussi exacl que possible, <strong>de</strong> la<br />

Leure apostolique :<br />

Après avoir rappelé les gloires <strong>de</strong>s Eglises orientales <strong>et</strong> les<br />

témoignages <strong>de</strong> considération el <strong>de</strong> charité que leur a, <strong>de</strong> tout<br />

temps, prodigués l'Eglise romaine, <strong>Léon</strong> XIII cite quelques uns<br />

<strong>de</strong>s établissements fondés par les Papes en faveur <strong>de</strong>s Orientaux,<br />

<strong>et</strong> qu'il se propose <strong>de</strong> développer encore.<br />

Ensuite il proclame la necessité <strong>de</strong> maintenir intacts les rites<br />

Orienlaux, « donl l'antiquité auguste est à la fois un ornement<br />

t insigne pour toute l'Eglise el une preuve <strong>de</strong> la divine unité <strong>de</strong><br />

t la foi catholique, par le témoignage que lui ren<strong>de</strong>nt tes diverses<br />

« formes <strong>de</strong> cérémonies <strong>et</strong> les nobles langues <strong>de</strong> l'antiquité, renc<br />

<strong>du</strong>es plus vénérables encore par l'usage qu'en oni fai I les<br />

< Apôtres el les Pères, i<br />

Aprés avoir confirmé Ia Constitulion en vigueur <strong>de</strong> Benoît XIV,<br />

en faveur <strong>de</strong>s rites Orientaux, <strong>Léon</strong> XIII donne aux chrétiens <strong>de</strong>s<br />

différents rites, <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite très sages, donl voici un<br />

aperçu :<br />

Le missionnaire latin ne <strong>de</strong>vra pas exhorter un Oriental à abandonner<br />

son rite pour le rite latin, <strong>et</strong> cela sous peine <strong>de</strong> suspense.<br />

A défaut d'un prêtre <strong>de</strong> son rite dans un pays, un Patriarche<br />

oriental confiera îe gouvernement <strong>de</strong> ses lidèles àun prétre d'un<br />

autre rite, el celui-ci emploiera, dans la consécration, les mêmes<br />

espèces que les prêtres <strong>du</strong> rite auquel appartiennent ces fidèles.<br />

Les fidèles ont la faculté <strong>de</strong> cummunier dans Tun ou l'autre<br />

rite, non seulement dans les lieux où ils ne trouveraient ni une<br />

eglise, ni un prêtre <strong>de</strong> leur rite, mais encore lorsque l'êloignement<br />

<strong>de</strong> leur propre église ne leur perm<strong>et</strong>trait pas <strong>de</strong> s'y rendre, sans<br />

gran<strong>de</strong>s difficultés.<br />

La communion, même longtemps répétée dans un rite étranger,<br />

n'équivaut pas à un changement <strong>de</strong> rite el laisse les fidèles, pour<br />

tous leurs au i res <strong>de</strong>voirs, soumis à leur propre curé.<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 825 -<br />

Ainsi tombe une <strong>de</strong>s principales barrières qui séparaient les<br />

chrétientés orientales entre elles, el qui Jes tenaient éloignées <strong>de</strong><br />

l'Eglise d'Occi<strong>de</strong>nt.'<br />

Tout Oriental qui sera passé au rite latin, môme avec un rescrit<br />

pontifical, peul, après en avoir prié le siège apostolique, revenir à<br />

son premier rite.<br />

La femme <strong>du</strong> rite latin mariée à nn homme <strong>du</strong> rite oriental,<br />

aussi bien que la femme <strong>du</strong> rite oriental mariée à un homme <strong>du</strong><br />

rite latin, doit, au moment ou pendant la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> mariage,<br />

embrasser le rite <strong>de</strong> son mari ; le lien matrimonial rompu, elle a<br />

la faculté <strong>de</strong> revenir à son rite.<br />

Toul Oriental, <strong>de</strong>meuraul en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong> tenitoire <strong>de</strong> son*<br />

Patriarche el soumis à l'administration <strong>du</strong> clergé latin, <strong>de</strong>meure<br />

cependant attaché à son rite. Hien ne peut le soustraire à la juri-.<br />

diction <strong>de</strong> son Patriarche, dès qu'il revient <strong>de</strong> son territoire.<br />

Les causes matrimoniales <strong>et</strong> ecclésiastiques seront, non soumises<br />

aux délégués apostoliques, mais déféiées à la Congrégation<br />

<strong>de</strong> la Propagan<strong>de</strong>.<br />

Enfin la Consitution apostolique annonce que le Pape multipliera<br />

en Orient les Séminaires el les Collèges pour la formation<br />

<strong>de</strong> prêtres indigènes, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la générosité <strong>de</strong>s catholiques<br />

<strong>de</strong> tous les pays.<br />

Puisse cel appel <strong>du</strong> Père commun être enten<strong>du</strong> I Puisse-1-il<br />

voir celte union, qui est le bul le plus noble <strong>de</strong> son pontifical !<br />

*<br />

* *<br />

Au moment où ces questions sont si à l'ordre <strong>du</strong> jour, on lira<br />

avec intérêt les renseignements suivants, qne nous empruntons à<br />

la Semaine religieuse <strong>de</strong> Cambrai.<br />

t Les Eglises séparées se divisent en <strong>de</strong>ux groupes : le groupe<br />

oriental el ïe groupe européen. En voici les noms avec le chiffre<br />

approximatif <strong>de</strong> leurs adhérents entre parenthèses.<br />

Egtises séparées d'Orient : Eglise neslorienne (200.000) ;<br />

syrienne jacobile (900.000) ; grecque non unie d'Orient (400.000) ;<br />

grégorienne (3 millions) ; copte unie (<strong>de</strong> 3 à 500.000) ; abyssinienne<br />

(3 millions).<br />

Eglises non unies d'Europe : Rile grec pur (4 millions) ;<br />

gréco-roumain non uni (fl millions) ; grec rulhène (3.700.000) :<br />

bulgare non uni (6 millions) ; gréco-russe (89 millions).<br />

Au total, Ïi8 millions <strong>de</strong> chrétiens séparés <strong>de</strong> l'Eglise catholique,<br />

dont l'immense majorité appartiennent à la Russie,<br />

L'union <strong>de</strong>s Églises. — Sous ce litre, on lit dans la<br />

Semaine religieuse <strong>de</strong> Lyon : < Un personnage haut placé, dont<br />

nous <strong>de</strong>vons taire le nom, mais renseigné par lui-même <strong>et</strong> aux<br />

meilleures sources, el qui revient pour la <strong>de</strong>uxième fois <strong>de</strong> Saint-<br />

Pétersbourg, disait, il v a quelques jours, dans une causerie familière,<br />

qui nous a extrêmement intéressé, comment it croit au


- 826 -<br />

r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> la Russie à l'union catholique. Trois conditions, d'après<br />

lui, sont nécessaires, <strong>et</strong> toutes trois parfaitement réalisables :<br />

I* ll faut persua<strong>de</strong>r à r Eglise russe que l'Eglise catholique lui<br />

conservera ses rites, sa liturgie, ses coutumes, ses institulions eL<br />

en particulier celle <strong>du</strong> Saint-Syno<strong>de</strong>, c'est-à-dire <strong>du</strong> conseil ecclésiastique<br />

qui nomme les évêques el exerce l'autorité spirituelle;<br />

on conserverait au Saint-Syno<strong>de</strong> les pouvoirs qu'on a laissés aux<br />

patriarches catholiques d'Orient. La question <strong>de</strong> la liturgie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

coutumes est d'une importance capitale. Quand l'Eglise russe<br />

croira, ce qui est la vérité, que le Pape ne veut pas la latiniser,<br />

c'est-à-dire lui imposr la liturgie <strong>et</strong> les coutumes romaines, un<br />

grand pas sera fait vers le rapprochement d eii n i li f.<br />

2° ll faul parvenir i 1 ! démontrer au peuple russe que la question<br />

<strong>de</strong> la Pologne n'est pas en cause dans c<strong>et</strong>te aiTaire, qu'il s'agit <strong>de</strong><br />

l'intérêt religieux el non d'une intrigue politique ; car <strong>de</strong>rrière<br />

tout Polonais le Russe veut toujours voir un insurgé.<br />

3° ll faut que le tzar consente à l'union ; or, les difficultés qui<br />

viennent <strong>de</strong> là sont, parait-il, moins gran<strong>de</strong>s qu'on ne le suppose<br />

généralement ; le tzar n'est pas, comme on le diL trop facilement,<br />

le vrai pape <strong>de</strong> l'Eglise russe : son rôle vis-à-vis <strong>de</strong> l'Eglise à<br />

l'époque actuelle, se borne seulement à donner <strong>de</strong>s signatures, <strong>et</strong><br />

Alexandre 111, qui vient <strong>de</strong> mourir, n'avait aucune prétention à<br />

l'autorité dogmatique,<br />

Voilà, d'après un esprit ouvert el éclairé, la situation ; elle n'est<br />

pas désespérée, on le voit, mais au con I ra i re, pleine <strong>de</strong>s plus belles<br />

espérances, surtout si ou réfléchit qne la partie dirigeante <strong>du</strong> clergé<br />

russe, le clergé noir, comme on l'appelle, est vraiment instruit,<br />

étudie la question <strong>du</strong> r<strong>et</strong>our <strong>et</strong> donne l'exemple par <strong>de</strong> remarquables<br />

<strong>et</strong> sincères vertus. Le prètre Jean, par exemple, dont on a<br />

tant parlé, à l'occasion <strong>de</strong> la maladie <strong>du</strong> Izar, est réellement vénéré<br />

comme un sainl, <strong>et</strong> chose étonnante, il est vrai qu'il fait prier<br />

pour Vinion <strong>de</strong>s Eglises. »<br />

Un nouveau Grand Maître <strong>de</strong> la Franc-Maçonnerie.<br />

_- Qn annonce que M. le docteur Henri Thulie, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> l'ordre <strong>du</strong> Grand-Orient - c'est le nom démocratique<br />

présentemenl donné à la fonction <strong>de</strong> Grand Maître — a démissionné<br />

pour cause <strong>de</strong> sanle, <strong>et</strong> qu'il est remplacé par M. Blatin.<br />

Ce changement peut avoir une portée que nous allons indiquer.<br />

M. Thulie avait été élu à la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> Grand-Orient, si nous<br />

ne faisons erreur, pour la troisième fois au <strong>de</strong>rnier convent, ce<br />

qui n'est arrivé qu'à lui, <strong>de</strong>puis la mort <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier Grand Maîlre<br />

proprement dit, M. <strong>de</strong> Saint-Jean- aussi docteur en mé<strong>de</strong>cine, qui<br />

fut enterré te même jour que GambeLla.<br />

M. <strong>de</strong> Saint-Jean n'aimait pas à faire parler <strong>de</strong> lui, mais il travaillait<br />

activement à l'œuvre détestable <strong>de</strong> ia secte. Hors quelques<br />

francs-maçons, presque personne aujourd'hui ne sait que M. <strong>de</strong><br />

Saint-Jean fut le véritable organisateur <strong>du</strong> régime scolaire actuel.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 827 - '<br />

Jules Ferry <strong>et</strong> ses amis ont été les instruments parlementaires d'un<br />

système, qui n'avait pas élé préparé par eux.'<br />

L'œuvre <strong>de</strong> M. Thulie a été principalement politique. Sous son<br />

impulsion, la Maçonnerie a préparé l'avancement <strong>de</strong> la Révolution<br />

par les voies <strong>de</strong> la politique, ll a préparé la transition <strong>de</strong> la République<br />

au socialisme. Nous lui <strong>de</strong>vrons <strong>de</strong> voir, quelques années<br />

plus tôt qu'elle ne serait venu sans lui, l'explosion révolutionnaire<br />

Son successeur, M. Blatin, est encore un docteur en mé<strong>de</strong>cine.<br />

ll est <strong>de</strong> Clermont-Ferrand. Depuis plusieurs années, c'est un <strong>de</strong>s<br />

dignitaires les plus remarqués <strong>du</strong> Grand-Orient. C'est un doctrinaire,<br />

c'est-à-dire un sectaire dangereux. C'est un praticien <strong>du</strong><br />

symbolisme, qui n'est pas une question purement philosophique,<br />

mais un instrument d'-aclion d'une puissance peu connue. En<br />

1883, M. Blatin prononçait au convent un discours, qui est reslé<br />

l'évangile <strong>du</strong> symbolisme dans la Maçonnerie. D'après ce discours,<br />

te bul <strong>de</strong> l'ordre était <strong>de</strong> conquérir les églises, pour y installer le<br />

culte maçonnique. Député, il fut le promoteur d'un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> loi<br />

sur l'incinéraiion, que Mgr Freppel combatit éloquemment.<br />

L'arrivée au pouvoir <strong>de</strong> M. Blatin coïnci<strong>de</strong> avec un autre événement<br />

d'ordre intérieur : une tentative <strong>de</strong> fusion <strong>du</strong> rite écossais<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Grand-Orient, c'est-à-dire une évolution <strong>du</strong> Grand Orient<br />

vers le dogmatisme maçonnique, abandonné <strong>de</strong>puis si longtemps<br />

pour la politique pure.<br />

En pratique, les apparences seroni les mémes, Les francsmaçons<br />

au pouvoir gar<strong>de</strong>ront les positions conquises ou chere héron!<br />

à les étendre. Mais le travail intérieur <strong>de</strong>s loges changerait<br />

<strong>de</strong> caractère. L'anticléricalisme el le fanatisme haineux y seraienl<br />

désormais cultivés, comme la politique l'était jadis. La guerre à<br />

l'Eglise prendrait un caractère plus immédiat, plus direct, plus<br />

intense. Les grands mots <strong>de</strong> liberté, <strong>de</strong> libéralisme, <strong>de</strong> socialisme<br />

cesseront <strong>de</strong> dissimuler le but nouveau. C'est vers l'Eglise que les<br />

Loges porteront leur effort en ligne droite, jusqu'à ce que les édifices<br />

religieux, selon la doctrine <strong>du</strong> nouveau Grand Maitre, soienl affectés<br />

au culte maçonnique. (Résumé d'un article <strong>de</strong> la Vérilè.)<br />

Noble exemple. — On lit dans la Gaz<strong>et</strong>te <strong>de</strong> France :<br />

« Il y a quelques jours — nous ne précisons pas davantage, —<br />

dans une ville que nous ne désignerons point, <strong>de</strong>ux généraux<br />

francais étaient réunis en intimité, pour causer <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />

1870.<br />

On était à l'anniversaire d'une date douloureuse, mais glorieuse,<br />

<strong>de</strong> l'année terrible.<br />

Après les souvenirs longuement évoqués autour <strong>du</strong> foyer, les<br />

<strong>de</strong>ux généraux passèrent la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la nuit à réciter<br />

le Rosaire pour leurs anciens compagnons d'armes, tombés au<br />

champ d'honneur.<br />

A quatre heures <strong>du</strong> matin, ils assistèrent à une messe, dans<br />

une p<strong>et</strong>ite chapelle privée; ils la servirent à genoux <strong>et</strong> y commu-


- 828 -<br />

nièrent, imitant ainsi, sans s'en douter, Ie grand Sobieski,le malin<br />

<strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> Vienne.<br />

Et c'est tout. Mais ce simple fait causera peut-être à quelquesuns<br />

<strong>de</strong> nos lecteurs la môme émotion que nous avons nous môme<br />

éprouvée, quand il nous a été confi<strong>de</strong>ntiellement rapporté. »<br />

La revanche <strong>de</strong> Pontmain. — Certain chroniqueur <strong>de</strong><br />

certain journal, faisait tout récemment le procès <strong>de</strong> Noire-Dame<br />

<strong>de</strong> Pontmain. .<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'article était une <strong>de</strong>s premieres plumes <strong>de</strong> Pans,<br />

rédacteur attitré d'un grand journal, qui <strong>de</strong>vait avoir <strong>du</strong> poids,<br />

puisqu'il était <strong>de</strong> Paris <strong>et</strong> qu'il résumait dans son nom r<strong>et</strong>entissant,<br />

toutes les gran<strong>de</strong>urs, toutes les pu<strong>de</strong>urs, toutes les prolesialions<br />

indignées contre le mensonge <strong>et</strong> la superstition.<br />

ll s'appelait le X/X" Siècle.<br />

Or, à peine le X/X" Si/rte, dont les rédacteurs possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> si<br />

excellentes plumes, venail-il d'en diriger une contre la Vierge <strong>de</strong><br />

Pontmain, qu'il avaitdéfini une entreprise machinée, un piège ten<strong>du</strong><br />

à la simplicité <strong>de</strong>s croyants, à peine, dis-je, ses articles avaient-ils<br />

paru, pour m<strong>et</strong>tre en gar<strong>de</strong> contre t celle escroquerie », que le<br />

nom <strong>du</strong> XIX* Siécle s'est élevé <strong>de</strong> toutes les bouches, atteignant,<br />

en quelques jours, une très haute célébrité.<br />

Oe Clercq était en prison, l'illustre directeur <strong>du</strong> UX* Siècle,<br />

Portalis était... en fuite...<br />

Voilà la revanche <strong>de</strong> Pontmain !<br />

Une infamie. —Pariant <strong>de</strong> ce principe que < le cléricalisme<br />

c'est l'ennemi », plusieurs concluent que contre les cléricaux tout<br />

est permis, <strong>et</strong> agissent en conséquence, En voici une nouvelle<br />

preuve.<br />

La Cour d'assises <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, siégeant à Carcassonne, vient d acquitter,<br />

à l'unanimité, le T, C. F. Ab}Hus, ancien directeur <strong>de</strong><br />

l'école chrétienne d'Azille, victime d'un odieux complot <strong>de</strong> la<br />

tourbe anticléricale <strong>de</strong> l'endroit.<br />

Nous allons brièvement résumer les faits. En Mars <strong>de</strong>rnier, une<br />

l<strong>et</strong>tre anonyme,qu'on a su plus lard émaner <strong>de</strong> l'instituteur luique<br />

d'Azil te, dénonçait au parqu<strong>et</strong> <strong>de</strong> Carcassonne le très cher Frère<br />

Abvlius, directeur <strong>de</strong> l'école chrétienne <strong>de</strong> celte p<strong>et</strong>ite ville,<br />

comme coupable <strong>de</strong> faits honteux.<br />

Le parqu<strong>et</strong> fit une enquête, à la suite <strong>de</strong> laquelle le trés cher<br />

Frère fut arrêté <strong>et</strong> con<strong>du</strong>it, les menottes aux mains, à Carcassonne,<br />

au milieu <strong>de</strong>s huées d'une populace ameutée contre lui.<br />

L'école chrétienne, qui comptait quatre-vingts élèves, fut immédiatement<br />

fermée ; c'est ce que voulaient, <strong>du</strong> reste, les libres-penseurs<br />

d'Azille. Après trois mois <strong>de</strong> prison, c'est-à-dire au mois<br />

d'Août, le cher Frère directeur comparaissait <strong>de</strong>vant la Cour<br />

d Assises<br />

Au cours <strong>de</strong>s débals, on apprit <strong>de</strong> curieuses choses, d'abord le<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 829 — •<br />

nom <strong>de</strong>s dénonciateurs, ensuite, qne ie principal témoin, un<br />

enfant, avait été payé par un limonadier d'Azille, pour accuser<br />

faussement le Frére.<br />

Un membre <strong>du</strong> jury ne put s'empêcher <strong>de</strong> manifester, à haute<br />

voix, le dégoût que <strong>de</strong> tels procédés lui inspiraient, La Cour décida<br />

que c<strong>et</strong>te protestation constituait un vice <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re, <strong>et</strong> l'affaire<br />

fut renvoyée à une autre session. C'était prolonger <strong>de</strong> trois mois<br />

la prison préventive <strong>de</strong> l'accusé,<br />

Enfin, il y a quelques jours, l'abominable complot fut <strong>de</strong> nouveau<br />

mis à nu <strong>et</strong> flétri d'une manière vengeresse par le jeune <strong>et</strong><br />

éloquent défenseur <strong>du</strong> religieux, M. Géraud <strong>de</strong> Niort, <strong>et</strong> l'acquittement<br />

<strong>du</strong> C. F. Ahylius fut accueilli par les applaudissements <strong>de</strong><br />

l'auditoire.<br />

A la sortie, une foule enthousiaste l'entoura, l'embrassant eL le<br />

portant en triomphe jusqu'à la maison <strong>de</strong> son vaillant avocat.<br />

Disons en terminant qne l'école chréiienne d'Azille, rouverte il<br />

y a quelques mois, est plus prospère que jamais <strong>et</strong> que les francsmaçons<br />

sont désormais, dans toute la région <strong>du</strong> Minervois, l'obj<strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> mépris public.<br />

La réhabilitation, tardive il est vrai, est éclatante. C'est bien...<br />

Mais va-l-on poursuivre le calomniateur ? Ainsi le voudrait<br />

l'équité.<br />

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bien enten<strong>du</strong>, on peul êlre certain que l'estomac est en cause.<br />

Cest que ces affections laissent bien peu <strong>de</strong> répit aux patients ; en<br />

efl<strong>et</strong>, avant <strong>de</strong> manger, crampes <strong>et</strong> tiraillements d'estomac, après le<br />

repas, digestion pénible, pesanleur, renvois aigres <strong>et</strong> sulfureux, nausées<br />

<strong>et</strong> vomissements.<br />

Aussi, au lieu «Je s'en prendre à ces malheureux el <strong>de</strong> Ies bUraer<br />

<strong>de</strong> ce qu oo appelle leur mauvais caractère, il serait plus humain <strong>de</strong> les soigner,<br />

<strong>et</strong> ta chose est facile.<br />

Ou lit, en eff<strong>et</strong>, dans le rapport présenté à l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong><br />

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- 830 -<br />

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- 834 -<br />

La crèche <strong>de</strong> B<strong>et</strong>hléem.<br />

Le mon<strong>de</strong> a <strong>de</strong>ux moyens pour nous captiver : il a premièremenl<br />

<strong>de</strong>Tusses douceurs, qui surprennent notre foiblesse ; i a<br />

nn«i dis armes, <strong>de</strong>s terreursqui abattent notre courage. Ii est <strong>de</strong>*<br />

hommïdTca qui ne peuvent vivre que dans les plaisirs dans<br />

eTuTe dans l'abondance ll en esl d'autres qu. nous diront : Je<br />

ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas ces gran<strong>de</strong>s richesses, mais la pa nv <strong>et</strong>é m est<br />

?nsuDp"rrablerie me défendrais bien <strong>de</strong>s pbistrs, ma.s je ne puis<br />

Sta"douleurs ; je n'envie pas le crédit <strong>de</strong> ceux qui sont<br />

rnUeVcran<strong>de</strong>s intrigues <strong>du</strong> monue, mais il esl <strong>du</strong>r <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer<br />

C Kurilé U mon<strong>de</strong> gagne'les uns <strong>et</strong> il épouvante les<br />

îu?re- C eux s'écartent ae la droite voie, <strong>et</strong> ions <strong>de</strong>ux en<br />

Tennent à ce point que celui-ci, pour obtenir les plaisirs san, le»<br />

nuebîl s'imacme qu'il ne peul pas vivre, el l'autre, pour év.ler<br />

?^malhèurfuïil croit qu'il ne pourra supporter, s engagent<br />

pnii^-rement dans l'amour <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

C' S?Su'Sa, chacos, que Jésus-Christ est venu comme le<br />

^formateur dn genre humain, comme le docteur veritable qui<br />

nouaient donner la science <strong>de</strong>s biens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s maux el ô er par ce<br />

SnTe" obstacles qui nous empêchent djlerlto} <strong>de</strong> nous<br />

rnnienler<strong>de</strong> lui seul : Et hoc vobts stgnum: - ».W»â le signe<br />

nue l'on vous en donne. » Allez à l'étable, à la crèche, à la misere,<br />

f la nau "r<strong>et</strong>e <strong>de</strong> ce Dieu enfant. Ce ne sont point ses paroles<br />

c'est C étal qui vous proche <strong>et</strong> vous enseigne Si les plaisirs que<br />

5o2 chVcB la gloire que vous admirez était véritable, quel<br />

are S S mieux méritée qu'un Dieu? ou qui Gaurau p us<br />

fadlement obtenue ? Quelle troupe <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s I environnerait !<br />

ïSl^H b beani*^ la magnificence <strong>de</strong> » Cour ! Quelle pournre<br />

éclalerail sur ses épaules ! Quel or reluirait sur sa lête !<br />

RueilkdSlui préparerait toute la nature, qui obéit si poncfflemenft<br />

à ses ordres! Ce n'esi point sa pauvr<strong>et</strong>é el son indi-<br />

JSceTui l'a privé <strong>de</strong>s délices ; il les a volonlairemen rej<strong>et</strong>ées.<br />

S tfés point sa faiblesse, ni son impuissance ni quelque coup<br />

Snrévti K la fortune ennemie qui Ta j<strong>et</strong>é dans la pauvr<strong>et</strong>é, dans<br />

Co<strong>de</strong>urs <strong>et</strong> dans les opprobres; il a choisi c<strong>et</strong> état. 1 a donc<br />

£é que ces bien* ces comen lemen ls, c<strong>et</strong>te gloire étaient indignes<br />

<strong>de</strong> im <strong>et</strong><strong>de</strong>s siens, ll a cru que c<strong>et</strong>te gran<strong>de</strong>ur, élan! fausse e<br />

imaZaïre ferait tort à sa véritable excellence, il a vu <strong>du</strong> plus<br />

h^ut <strong>de</strong> cieuî que les hommes n'étaient touchés que <strong>de</strong>s biens<br />

sensibles e <strong>de</strong>s pompes extérieures. U s'est souvenu en sa bon é<br />

au'il les avait créés, ao commencement pour jouir <strong>du</strong>ne plu<br />

Z <strong>de</strong> féUeité Touché <strong>de</strong> compassion, il vient en personneMe<br />

S u er <strong>de</strong> ces opinions, non moins fausses <strong>et</strong> dangereuses qu elle.<br />

ÎSSSwiesel invétérées'. Et voyant qu'elles ont j<strong>et</strong>é dans le cœur<br />

humain <strong>de</strong> si profon<strong>de</strong>s racines, pour les arracher toul-a-fail, ri ie<br />

j<strong>et</strong>te aux extrémités opposées <strong>et</strong> montre le peu d état qu il en lait.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 835 - '<br />

ll a peine à trouver un lieu assez bas par où il puisse faire son<br />

entrée en ce mon<strong>de</strong> ; il trouve une étable abandonnée, c'est là<br />

qu'il <strong>de</strong>scend. Il prend tout ce que les hommes évitent, tout ce<br />

qu'ils craignent, tout ce qu'ils méprisent, tout ce qui fait horreur<br />

à leurs sens : si bien que je me représente sa crèche, non comme<br />

un berceau indigne d'un Dieu, non, mais comme un char <strong>de</strong><br />

triomphe où il traîne après lui le mon<strong>de</strong> vaincu. Là sont les<br />

terreurs surmontées, <strong>et</strong> là les douceurs méprisées ; là les plaisirs<br />

rejelés, <strong>et</strong> ici les tourments soufferts ; <strong>et</strong> il me semble qu'au milieu<br />

d'un si beau triomphe, il nous dit, avec une con lena nce-assurée :<br />

« Prenez courage, j'ai vaincu le mon<strong>de</strong> > : Confidite, ego vid mun<strong>du</strong>mt<br />

parce que par la bassesse <strong>de</strong> sa naissance, par l'obscurité <strong>de</strong><br />

sa vie, par la cruaulé <strong>et</strong> l'ignominie <strong>de</strong> sa mort, il a effacé tout ce<br />

que Ies hommes estiment, <strong>et</strong> désarmé tout ce qu'ils redoutent :<br />

Et hoc vobis signum ; « voilà le signe que l'on vous donne pour<br />

reconnaître notre Sauveur. ><br />

Les Juifs espèrent un autre Messie qui les comblera <strong>de</strong> prospérités...<br />

Ah 1 combien <strong>de</strong> Juifs parmi nous I Combien <strong>de</strong> chrétiens<br />

qui désireraient un Sauveur qui les enrichit, un Sauveur qui contentai<br />

leur ambition, qui voulût Halter leurs passions ou assouvir<br />

leur vengeance. Ce n'est pas là noire Messie. A quoi le pouvonsnous<br />

reconnaître? Ecoulez : Je vous le dirai par les belles paroles<br />

<strong>de</strong> Tertullien : Si ignobith, si inglorius, meus érit Christus : « Sil<br />

esl méprisable, bas <strong>et</strong> sans éclat aux yeux <strong>de</strong>s mortels, c'est le<br />

Jésus-Christ que je cherche. » ll me ifaut un Sauveur qui fasse<br />

honte aux superbes, qui fasse peur aux délicats, que le mon<strong>de</strong> ne<br />

puisse goûter, que la sagesse humaine ne puisse comprendre, qui<br />

ne puisse étre connu que par les humbles <strong>de</strong> coeur. Il me faut un<br />

Sauveur qui brave, pour ainsi dire, par sa généreuse pauvr<strong>et</strong>é<br />

nos vanités ridicules, extravagantes, enfin qui m'apprenne par son<br />

exemple qu'il n'y a rien <strong>de</strong> grand que <strong>de</strong> suivre Dieu <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

mépriser tout le reste. Le voilà, je l'ai rencontré, je le reconnais<br />

à ces belles marques. (BOSSUET, 2 e sermon sur Noël.)<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Offices extraordinaires.<br />

Cathédrale <strong>de</strong> Saint-Corentin. — FÊTE DE NOEL. — Lundi, jeune<br />

ct abstinence; le soir- l'office commence à 10 heures. — A minuit, grand'messe,<br />

suivie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes busses. Quates pour les besoins <strong>de</strong> la Cathédrale.<br />

Mardi, les messes sont aux heures ordinaires, excepté la <strong>de</strong>rnière messe<br />

basse qui se dît à 8 h, Irl. — A la graud'messe <strong>et</strong> aux vêpres, quête pour<br />

les séminaires. — A l'issue <strong>de</strong> la grand'messe, bénédiction papale.<br />

Apres vêpres, sermon par M. Le Gall, aumônier <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite.<br />

Mercredi, fête dc saint Étienne, les messes <strong>et</strong> offices sout aux heures ordinaires.


- 836 —<br />

Demain samedi <strong>de</strong>s Quatre-Temps, a lieu l'ordination dite <strong>de</strong><br />

Noel ou est c<strong>et</strong>te année, relativement nombreuse i elle com.<br />

nrend q po^le^Grand-Séminaire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> § prêtres, I8d,ac<br />

es in sous-diacres, 2 minorés <strong>et</strong> o tonsures. La r<strong>et</strong>raite prépamoire<br />

leur a olé prêchée par le R. P. Duponchel, Jésuite, <strong>de</strong> la<br />

^ L C £ £ ^ t 4 ^ ^ <strong>de</strong> Lézérazien (Guiclan), présente<br />

16 ordinands, donl 1 diacre, 6 sous-diacres <strong>et</strong> o minorés.<br />

L'ordination aura lieu à la Cathédrale, <strong>et</strong> commencera à<br />

8 heures:<br />

Nominations. - Par décision <strong>de</strong> Monseigneur, oni été<br />

nommés :<br />

M Richou, recteur <strong>de</strong> Treltiagat, recteur <strong>du</strong> Bourg-Blanc, en<br />

remplacement <strong>de</strong> M. Stricot, démissionnaire pour cause <strong>de</strong> santé ;<br />

4 Jacq, recteur <strong>de</strong> Trégarvan, recteur <strong>de</strong> T.effiagat ;<br />

U, Laurent, recteur <strong>de</strong> Clohars-FouesnanL, recteur <strong>de</strong> Tré-<br />

gar M D Barré vicaire à Gouesnou, recteur <strong>de</strong> Clohars-Fouesnanl ;<br />

M* Deniel vicaire à Landévennec, vicaire a Gouesnou ;<br />

M" Nicolas, vicaire à Guilligomarc'h, vicaire à Landévennec.<br />

H. Calvarin, jeune prétre, vicaire à Guillemare h.<br />

SAINT-COKFMTIS. - La fole <strong>de</strong> S. Corentin, premier patron <strong>du</strong><br />

Diocéfe précédée d'un Tti<strong>du</strong>um, a été célébrée à <strong>Quimper</strong> avec la<br />

solennité habituelle. Une affluence considérable <strong>de</strong> (idoles se pressait<br />

le matin, à la Cathédrale, pour entendre les excellentes<br />

instructions br<strong>et</strong>onnes <strong>de</strong> M. Linguinou, recteur <strong>de</strong> Kerfeunteun,<br />

qui avait bien voulu accepter, au <strong>de</strong>rnier moment, <strong>de</strong> remplacer<br />

AL le Recteur <strong>du</strong> Guilvinec, indisposé. ; . .<br />

Chaone soir, le R. P. Couhé a r<strong>et</strong>rouvé son auditoire <strong>de</strong>s jours<br />

<strong>de</strong> l'Adoration, aussi nombreux <strong>et</strong>aussi sympathique, pour admirer<br />

ses éloquentes conférences sur le sacerdoce.<br />

La réunion <strong>de</strong> dimanche soir, présidée par Monseigneur, a été<br />

particulièrement belle. La vieille Basilique était brillamment illuminée,<br />

avec un goût parfait. Au sermon, le Père r<strong>et</strong>raça, <strong>de</strong>vant<br />

ses auditeurs charmes, le plus magnifique tableau <strong>de</strong>s grands<br />

bienfaits apportés par les évêques el leurs prêtres à la Br<strong>et</strong>agne-<br />

Armoriuue « Plaise au ciel, s'esl-il écrié, que les Iils <strong>de</strong> saint<br />

Corentin en gar<strong>de</strong>nt le souvenir el s'a!tachent plus fortement<br />

que iamais à la foi <strong>de</strong> leurs pères : au milieu <strong>de</strong>s défaillances eL<br />

<strong>de</strong>s corruptions contemporaines, qu'ils sachent dire, avec le<br />

poéie br<strong>et</strong>on, qui a si bien chanté « la ierre <strong>de</strong> grau il recouverte<br />

<strong>de</strong> chènes » :<br />

c Nous avons un cœur franc pour détester los traîtres,<br />

* Nous adorons Jésus, le Dieu <strong>de</strong> nos ancêtres 1 »<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 837 - '<br />

Loi-Kïtfcc. - Bénédiction <strong>de</strong> l'église. — On nous écrit :<br />

« Il y a un an, Lopérec n'avait qu'une église trop exiguë pour<br />

le chiffre <strong>de</strong> la population, el dans un état <strong>de</strong> réel délabrement.<br />

Un agrandissement el une restauration complète s'imposaient donc.<br />

Depuis quelques années, grâces à l'administration st sage, si<br />

prévoyante, <strong>de</strong>s anciens pasteurs <strong>de</strong> la paroisse, aidés par un trésorier<br />

modèle, quelques ressources se trouvaient assurées. M. Bodilis,<br />

le recieur actuel, dès son arrivée, décida que, toute affaire<br />

cessante, ce travail se ferait. Et voilà que, au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans,<br />

l'église est achevée, à parl quelques détails d'ameublement ou <strong>de</strong><br />

décoration.<br />

Merci au zélé recLeur qui a sa se créer <strong>de</strong>s ressources si vite,<br />

el paver <strong>de</strong> sa personne, dirai-je comme le meilleur ouvrier ?••..<br />

Disons comme un directeur <strong>de</strong> travaux consommé; grâces à son<br />

savoir-faire <strong>et</strong> à son activité, les travaux — il s'agissait d'une<br />

reconstruction presque totale — n'ont <strong>du</strong>ré que huit mois.<br />

Sur les plans <strong>de</strong> M. Gassis, l'aimable architecte <strong>de</strong> Châteaulin,<br />

on a fait là une œuvre sortant <strong>du</strong> vulgaire; une église chrétienne,<br />

bien comprise pour les cérémonies <strong>du</strong> eulle, <strong>et</strong> dont on ne dira<br />

pas, avec un journaliste catholique, ces jours <strong>de</strong>rniers, t qu'on ne<br />

sait où y loger les saints, ni comment les y prier! »<br />

Le Dimanche, 2 Décembre, M. Fléiter, vicaire général, ancien<br />

recteur <strong>de</strong> la paroisse, délégué par Mgr l'Evêque, a fait la bénédiction<br />

solennelle <strong>de</strong> l'église ainsi rebâtie, en présence d'un grand<br />

nombre <strong>de</strong> prêtres <strong>et</strong> d'une magnifique assistance <strong>de</strong> fidèles.<br />

Au prône, M. le Vicaire général a parlé â ses anciennes ouailles,<br />

qui lui ont gardé lont leur affectueux respect <strong>et</strong> qui ne l'ont<br />

jamais écoulé avec plus <strong>de</strong> bonheur. Dans sa voix on sentait, <strong>du</strong><br />

reste, comme une note plus émue <strong>de</strong> ce cœur que tous lui connaissent.<br />

il a fait parler ces murs, tant anciens que nouveaux, pour<br />

rappeler à l'excellente population les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vie <strong>et</strong> le<br />

bonheur <strong>de</strong> la pairie céleste.<br />

Un passage <strong>de</strong> son discours a particulièrement touché les auditeurs,<br />

c'est quand M. le Vicaire général a rappelé que Lopérec a<br />

fourni, <strong>de</strong> tout temps <strong>de</strong> nombreux prêtres à l'Eglise <strong>de</strong> Dieu. Cinq<br />

prèires enfatns <strong>de</strong> la paroisse, assistaient à la bénédiction <strong>de</strong><br />

réélise/ a leur tète le vénérable M. Suignard, ancien recteur <strong>de</strong><br />

Lan<strong>de</strong>leau, à qui sa verte vieillesse (86 ans), a permis <strong>de</strong> suivre<br />

sans fatigue, toutes les cérémonies <strong>du</strong> jour (1). C'était plaisir vraiment,<br />

d'entendre aux vêpres, ou, <strong>de</strong> droit, ce vénérable doyen<br />

d'âge olïiciail, c'était plaisir d'entendre sa voix, encore jeune <strong>et</strong><br />

f r"i i r i i e<br />

Ft maintenaul, que le bon Dieu bénisse la bonne paroisse <strong>de</strong><br />

I opérée ! Qu'il verse ses abondantes faveurs sur les âmes généreuses<br />

qui, d'une manière quelconque, ont aidé à la reconstruction<br />

<strong>de</strong> l'église 1 > _ .<br />

(1) Ce jour-là mêtPG, au prône <strong>de</strong> la graml'inesse, on .annonçait l'appel au<br />

sous-diaconat d'un clerc <strong>de</strong> la paroisse, neveu <strong>de</strong> H. Suignard. M. le Vicaire<br />

général l'a fait rumarqii- i


- 838 -<br />

Œuvre <strong>de</strong>s Marins. - Nous apprenons qne l'on se prépare,<br />

daus les ports <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Cornouailles, à fon<strong>de</strong>r l'œuvre<br />

<strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong> la Mer. Nos lecteurs se rappellent que les statuts <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te œuvre furent établis <strong>et</strong> adoptés, à la r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>rneau,<br />

par les pasteurs <strong>de</strong>s paroisses maritimes, qui s'y étaient donné<br />

ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

On connait égalemenl le but <strong>de</strong> l'Œuvre :<br />

Les marins, faisant partie <strong>de</strong> la Confrérie <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> la<br />

Mer, s'unissent dans ie but <strong>de</strong> s'enirai<strong>de</strong>r dans leurs besoins spirituels<br />

el corporels, <strong>de</strong> se soutenir dans leur foi religieuse el les<br />

traditions <strong>de</strong> piété qui leur ont été léguées par leurs ancêtres, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> se défendre dans toutes les circonstances <strong>de</strong> leur carrière.<br />

Nous espérons pouvoir bientôt donner sur ce suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s renseignements<br />

complels.<br />

L'association catholique <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Paris. -<br />

Lejour <strong>de</strong> la Saint-Corentin, un grand nombre <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ons habitant<br />

Paris se trouvaient réunis, dans l'église <strong>de</strong> Sainl-Germain<strong>de</strong>s-Prés,<br />

pour assister à la messe, célébrée par notre compatriote<br />

Mgr <strong>de</strong> Kernacr<strong>et</strong>. M, le chanoine <strong>de</strong> la Guibourgère, curé <strong>de</strong> la<br />

paroisse, a prononcé une allocution. Le soir, au banqu<strong>et</strong>, qui<br />

comptait 80 convives, plusieurs discours ont été prononcés,<br />

notamment par M. <strong>de</strong> Chateaubriand <strong>et</strong> Mgr d'Hulst, qui a éloquemment<br />

parlé <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> faciliter aux Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Paris<br />

ta pratique <strong>de</strong> la Religion, à laquelle ils enten<strong>de</strong>nt tous <strong>de</strong>meurer<br />

fidèles.<br />

Tel était le but <strong>de</strong> celte réunion,comme <strong>de</strong> la messe <strong>du</strong> malin:<br />

grouper fraternellement les Br<strong>et</strong>ons catholiques <strong>de</strong> Paris. Oi va<br />

voir si l'oeuvre n'a pas sa raison d'étre.<br />

Paris possé<strong>de</strong> 120,000 Br<strong>et</strong>ons environ, disséminés nn peu partout,<br />

mais groupés <strong>de</strong> préférence sur les hauteurs <strong>de</strong> Montmartre<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Roqu<strong>et</strong>te, auv Batignolles <strong>et</strong> dans le fond <strong>de</strong> Vaugirard.<br />

La quintessence littéraire, politique, artistique <strong>et</strong> administrative<br />

<strong>de</strong> ces colonies <strong>de</strong> l'Ouest possè<strong>de</strong> ses lieux <strong>de</strong> réunion <strong>et</strong> ses<br />

sociétés amicales ou mutualistes : tels le Diner celtique, celui <strong>de</strong> la<br />

Pomme, celui <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons -<strong>de</strong> Paris, les soirées <strong>du</strong> Gui, <strong>de</strong> la<br />

Crêpe, <strong>de</strong> la Flotte <strong>et</strong> les réunions <strong>de</strong> la Morbihatmaise <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

Solidarité br<strong>et</strong>onne, <strong>et</strong>c<br />

« Mais, comme nous le disait récemment M. le comte <strong>de</strong> Chât<br />

teaubriaud, un <strong>de</strong>s plus ar<strong>de</strong>nts promoteurs <strong>de</strong> V Association<br />

t catholique <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Paris, toutes ces associai ions représen-<br />

• tent une sorte <strong>de</strong> syndicat libre-penseur, plutôt antireligieux<br />

t que neutre, fondé sous les auspices <strong>de</strong> M. Ernest Renan el con-<br />

« tinué par ses disciples, »<br />

Les Br<strong>et</strong>ons sont presque tous <strong>de</strong> bons catholiques. Aussi<br />

ceux <strong>de</strong> Paris, par la protestation spontanée d'hier, ont-ils voulu<br />

affirmer à tous ce qui existe <strong>et</strong> protester hautement contre les<br />

prétentions <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> Renan, soutenues <strong>et</strong> vulgarisées par une<br />

presse trop complaisante, <strong>de</strong> représenter à eux seuls la Br<strong>et</strong>agne,<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 839 - '<br />

ses lidéles <strong>et</strong> vivaces croyances, sa foi séculaire <strong>et</strong> son glorieux<br />

passé, qu'ils cherchent plutôt à ridiculiser... D'ailleurs, l'immense<br />

majorité <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons qui habitent la capilale sont, par leur mo<strong>de</strong>ste<br />

condition, relégués loin <strong>de</strong>s bruyants <strong>et</strong> mondains dîners<br />

antireligieux <strong>de</strong>s amis <strong>et</strong> disciples <strong>de</strong> Renan.<br />

L'émigration br<strong>et</strong>onne â Paris el dans la banlieue se caractérise<br />

par un fait : c'est que tous ses membres arrivent sur le pavé<br />

parisien sans sou ni maille, sans appui, sans connaissances préalables,<br />

le plus souvent sans recommandations <strong>et</strong> surtout sans<br />

métiers spéciaux ou sans notions professionnelles, qu'ils puissent<br />

utiliser <strong>de</strong> suite — avec celle incomparable insouciance <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te .<br />

suprême apathie qui caractérisent les fils d'Àrmor.<br />

La plupart élant dénués d'instruction, n'ayant aucunement <strong>et</strong>é<br />

exercés en vue d'une profession quelconque, <strong>de</strong> plus n'étant<br />

doués d'aucune initiative <strong>et</strong> menacés <strong>de</strong> mourir <strong>de</strong> faim, ces émigrants<br />

se rabattent sur loul ce qu'ils trouvent. On leur donne es<br />

travaux les plus pénibles <strong>et</strong> les plus répugnants, comme à Bel eville,<br />

aux Halles, à Vaugirard ou dans les in<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> pétrole,<br />

à Saint-Denis. .<br />

J<strong>et</strong>és véritablement <strong>et</strong> presque inconsciemment dans la fournaise,<br />

dans la lutte ar<strong>de</strong>nte à laquelle leur na/ure <strong>et</strong> leur e<strong>du</strong>cation<br />

ne les ont pas préparés, ils sont considérés comme <strong>de</strong>s<br />

parias parmi les au 1res ouvriers parisiens. On les traite comme <strong>de</strong><br />

vrais esclaves- les payant à peine <strong>et</strong> les condamnant a une vie <strong>de</strong><br />

galériens, à la misère <strong>et</strong> à toutes ses suites.<br />

Le poste dont personne ne veut dans une usine, dans un chantier,<br />

est encore bon pour les Br<strong>et</strong>ons; el ils s'attellent ainsi avec<br />

joie aux besognes les plus ingrates - tout heureux qu ils sont<br />

encore d'avoir trouvé à s'occuper <strong>et</strong> d'étre pourtant, grâce à ces<br />

conditions si <strong>du</strong>res, à l'abri <strong>du</strong> besoin el <strong>de</strong> pouvoir gagner quelques<br />

sous. Là, le Br<strong>et</strong>on use ses forces, perd peu a peu la notion<br />

<strong>de</strong> ce qu'il est ; dans c<strong>et</strong> engrenage fatal, il n'est plus quelqu un,<br />

mais est <strong>de</strong>venu quelquechose, <strong>et</strong> sa misère <strong>de</strong>vient un martyre...<br />

Le mal est immense d'ailleurs. Les Br<strong>et</strong>ons qui, dans leur pays,<br />

sont d'une fidélité religieuse exemplaire, une fots transportés ailleurs,<br />

sont <strong>de</strong>venus les athées pratiques les plus parfaits.<br />

— Pourquoi ne venez-vous pas à la messe ?<br />

- C'est qu'on me connaissait là-bas, tandis qu ici je ne cou-<br />

M 1ls^"Sûioliques par milliers chez eux, mais en <strong>de</strong>hors ils<br />

ne le sonl plus par mollesse <strong>et</strong> par respect humain.<br />

Tombés dans un matérialisme abject, absorbés qu ils sont par<br />

leurs intérêts particuliers <strong>et</strong> n'ayant plus d'idéal, ces pauvres Br<strong>et</strong>ons<br />

représenta L un étal social digne <strong>de</strong> toutes les sollicitu<strong>de</strong>s<br />

"L. Jt é *<br />

C "n Va"il <strong>de</strong> relever le moral <strong>de</strong> ces émiprants Br<strong>et</strong>ons, <strong>de</strong> leur<br />

gar<strong>de</strong>r leur foi <strong>et</strong> leur religion, en iravaillanl egaleuiem â leur<br />

relèvement physique, el cela, en unissant leurs intérêt- iDlellec-<br />

[ul <strong>et</strong> religieux à leurs intérêts économiques, tout aussi en soufrance.


- 840 -<br />

Celte gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> remarquable œuvre humanitaire el sociale est<br />

le but <strong>de</strong> la nouvelle Association <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons catholiques <strong>de</strong> Paus.<br />

Ce «ue nous venons d'en dire esl tiré, en gran<strong>de</strong> parl.e, d un<br />

article <strong>de</strong> la Pente, qui nous pardonnera ce nouve emprunt. Nous<br />

«mme* heureux <strong>du</strong> succès obtenu, dès sa fondation, par une<br />

e <strong>de</strong> préservation <strong>et</strong> <strong>de</strong> salut, établie en faveur <strong>de</strong> nos compatriotes<br />

que la nécessité sociale j<strong>et</strong>te sur les pavés <strong>de</strong> Pans; ma s<br />

nous voudrions surtout r<strong>et</strong>enir « au pays . lant <strong>de</strong> Bre cns que la<br />

Bran<strong>de</strong> ville attire <strong>et</strong> où ils trouvent, au heu <strong>de</strong> la fortune levée,<br />

la triste condition décrite par notre confrère.<br />

NANTFS — Ou nous communique bien tardivement, car il a<br />

déjà un mois <strong>de</strong> date, c<strong>et</strong> extrait <strong>du</strong> Nouvelliste <strong>de</strong> l'Ouest ;<br />

• Une louchante cérémonie réunissait dimanche <strong>de</strong>rnier, à<br />

3 heures, dans la chapelle <strong>de</strong>s Dames <strong>de</strong> la R<strong>et</strong>raite, les habitants<br />

<strong>de</strong> la Basse-Br<strong>et</strong>agne, domiciliés à Nantes.<br />

M. l'abbé Dagorne, recieur <strong>de</strong> Landévennec, avait bien umlu,<br />

sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> dévoué aumônier <strong>de</strong>s Br<strong>et</strong>ons à Naines, M. I abbe<br />

Cormerais, adresser à ses compatriotes bien-aimés, dans leur<br />

langue maternelle, une <strong>de</strong> ces allocutions pleines <strong>de</strong> feu, dont il a<br />

Aorte leur avoir rappelé leurs <strong>de</strong>voirs envers Dieu, il les<br />

exhorta à faire donner à leurs enfants une soli<strong>de</strong> é<strong>du</strong>cation chrétienne<br />

L'eff<strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it par ce sermon sur les Br<strong>et</strong>ons qui remplissaient<br />

la chapelle a été excellent. Ils étaient tous heureux d entendre<br />

un prêtre <strong>de</strong> leur pays leur parler en leur langue <strong>et</strong> p us d un<br />

se prenait à regr<strong>et</strong>ter qu'il n'y eût pas a Nantes, a côté <strong>de</strong> M. 1 abbe<br />

Cormerais, beaucoup trop surchargé. un prètre br<strong>et</strong>on br<strong>et</strong>onnant<br />

doni le ministère leur fot spécialement el exclusivement consacré.<br />

Ouelle excellente journée pour les Br<strong>et</strong>ons <strong>de</strong> Nantes, qui ne sauraient<br />

trop remercier le zélé pasteur <strong>de</strong> Landévennec, ainsi que<br />

leur bon el vénéré aumônier, toujours si heureux <strong>de</strong> leur étre<br />

agréable.<br />

UN ******* '<br />

* NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

—"—--———- _ ~ - ~---~-- - ——" »<br />

PARIS. - M. Bur<strong>de</strong>au, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s députés est<br />

mori, le i3 Décembre. On se rappelle qu'il élait avec M-r Couille<br />

auprès <strong>de</strong> M. Carnot agonisant, il se mit à genoux, pendant les<br />

prières, <strong>et</strong> il dit à l'évêque, en lui serrant la main : « Merci, Mon-<br />

< seigneur, vous nous avez donné un grand exemple ! »...<br />

Helas ! il n'en a guère profité : M. Bur<strong>de</strong>au est mort sans recevoir<br />

ies secours <strong>de</strong> la Religion : le prétre s'est vu refuser 1 entrée,<br />

au nom <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> conscience. Le moribond I eut probablement<br />

accueilli ; peul-èlre le désirait-il, dans ces <strong>de</strong>rnières heures,<br />

ou sur le seuil <strong>de</strong> l'éternité, l'âme se revoit <strong>et</strong> se juge dans le<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 841 - '<br />

passé, pour faire le <strong>de</strong>rnier choix en i ro la gràce el le désespoir.<br />

Les funérailles civiles ont eu lieu, dimanche, aux frais <strong>de</strong> l'Ela t<br />

— <strong>de</strong> la France chrétienne ï C'est une honte <strong>et</strong> un scandale, ll faut<br />

le crier bien haut : car, dirons-nous avec la Croix, on se familiarise<br />

terriblement avec certaines choses qui, il y a quelques années, excitaient<br />

l'indignation. Imposer aux contribuables catholiques une<br />

parl quelconque <strong>de</strong> frais daus une cérémonie avant pour but d'outrager<br />

l'Eglise, ne semble pas très conforme aux vœux <strong>de</strong>s électeurs<br />

el aux principes <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> conscience....<br />

On a cité le nom d'un prêtre, — député, il esl vrai, — parmi<br />

ceux qui ont défilé <strong>de</strong>vant la dépouille mortelle <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la<br />

Chambre ; nous aimons à croire qu'il y a eu erreur. « Sans<br />

doule, dit la Vérité, il n'est pas interdit <strong>de</strong> prier pour l'âme d'un<br />

malheureux que l'on enterre civilement, parce qu'on ignore ce<br />

qui a pu se passer, au <strong>de</strong>rnier moment, entre l'agonisant <strong>et</strong> la<br />

miséricor<strong>de</strong> divine; mais autre chose serait <strong>de</strong> paraître aux apprêts<br />

d'une pompe antireligieuse.<br />

Entre c<strong>et</strong>te cérémonie officielle,, affirma tion d'athéisme, el les<br />

funérailles <strong>du</strong> Czar <strong>de</strong> Russie, quel contraste, humiliant pour la<br />

France catholique !<br />

En revanche, la franc-maçonnerie internationale triomphe. La<br />

secte publie, dans son journal officieux, le journal d'un juif prussien,<br />

c<strong>et</strong> avis où la joie <strong>et</strong> l'enthousiasme débor<strong>de</strong>nt :<br />

i Le G.\ O. \ <strong>de</strong> France a décidé <strong>de</strong> se faire représenter officiellement<br />

aux obsèques civiles <strong>de</strong> M. Bur<strong>de</strong>au, qui a toujours été<br />

un franc-maçon dévoué,-el qui, jusque dans la mori, est resté<br />

fidèle aux convictions philosophiques <strong>et</strong> anticléricales <strong>de</strong> toute<br />

sa vie.<br />

« Nous sommes certains que tous les francs-maçons qui le<br />

pourront, se feront un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> suivre le Conseil <strong>de</strong> l'Ordre <strong>du</strong><br />

Grand-Orientaux funérailles <strong>du</strong> regr<strong>et</strong>té prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre.<br />

La délégation maçonnique parlira <strong>du</strong> Palais-Bourbon avec le<br />

cortège. »<br />

»<br />

Mentionnons aussi la mort <strong>de</strong> M, <strong>de</strong> Lesseps, si célèbre par<br />

l'entreprise <strong>du</strong> canal <strong>de</strong> Suez. Malheureusement, d irons-nous a vec<br />

certains journaux, le pauvre octogénaire a vécu dix ans <strong>de</strong> trop :<br />

le Panama, toujours Ie Panama ! a bien terni sa gloire, ll a, <strong>du</strong><br />

moins, eu le bonheur <strong>de</strong> finir en chrétien.<br />

Jurispru<strong>de</strong>nce. — Mgr Fabre, évêque <strong>de</strong> Montréal, a vail<br />

condamné une Rente qui se publie dans son diocèse, la Canada-<br />

Revue, el en avait interdit la lecture à ses diocésains. Les propriétaires<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te publication attaquèrent l'évêque <strong>de</strong>vant les<br />

tribunaux, sous prétexte quil leur avait fail perdre <strong>de</strong>s abonnements<br />

el nui à leurs intérêts, ils <strong>de</strong>mandaient <strong>de</strong>s dommagesintérêts,<br />

Le tribunal civil s'est prononcé en ces termes : « Monseigneur,<br />

c'est une sentence que vous avez portée ; en elle, rien


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 842 - - 843 -<br />

<strong>de</strong> malicieux. L'a p prée ia i ion <strong>de</strong> vos moiifs n appartient pas à<br />

ceitour Vous avez exercé votre droit d'évêque ; l'on ne fai <strong>de</strong><br />

m à personne en exerçant son droit. . (Extrai -a jugement).<br />

Les journaux protestants eux-mêmes ont applaudi à celle sen-<br />

T u question soulevée était, en réalité, une question <strong>de</strong> conscience<br />

Evi<strong>de</strong>mment la condamnation épiscopale a été pour es<br />

édUeui'-s <strong>de</strong>11 Bétut une cause <strong>de</strong> perte ; mais d'un autre côté les<br />

circonstances dans lesquelles elle a été portée, la m<strong>et</strong>taient a l'abri<br />

<strong>de</strong> ITqïïéK-SfJî-i -- -«oses serions-nous ré<strong>du</strong>its, si un pasteur<br />

uuel qu'il fui, jugeant <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> condamner <strong>du</strong> haut<br />

<strong>de</strong> U cha re un mauvais livre, un lieu <strong>de</strong> réunion dangereux ou<br />

une représentation immorale, pouvait à raison <strong>de</strong> c<strong>et</strong> acte, ê tre<br />

Traîné iJevant les tribunaux <strong>et</strong> déclaré passible <strong>de</strong> fomma»»-mttrèls<br />

envers le proprétaire ou autres part.es .ntéressées? Voila<br />

cenendanl dans quel sens se trouverait fixée notre jurispru<strong>de</strong>nce,<br />

si la cause <strong>de</strong> la Revue avait été jugée autrement. •<br />

Bon exemple. - H y a <strong>de</strong>s patrons qui n'osent, pour ainsi<br />

dire narler <strong>de</strong> religion à leurs ouvriers, ll en est d antres, heureusement,<br />

qui se rool un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> faire connaitre leurs croyances,<br />

même dans les milieux les plus mauvais, <strong>et</strong> ce sont les plus esti-<br />

mé L'un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, dirigeant une vaste exploitation in<strong>du</strong>strielle<br />

sur les bords <strong>de</strong> la Seulle, à 18 kilomètres <strong>de</strong> Caen a au<br />

placar<strong>de</strong>r c<strong>et</strong> avis dans se-s chantiers : . Oo ne blasphème pas ici..<br />

Et l'on assure que le blasphème tend à disparaitre, non seulement<br />

<strong>de</strong> ces chantiers, mais aussi <strong>du</strong> pays môme, les ouvriers<br />

ayant compris la leçon.<br />

Saint Menoux (suite).<br />

-^--^^--------------'- , ' , ---"---' , ' , ~" , ' —<br />

Voici encore, sur saint Menoux, une légen<strong>de</strong> qui n'est poi D t<br />

consignée dans les vieux parchemins, mais qu oo raconte en Bourbonnais.<br />

ll ne s'agit point, c<strong>et</strong>te fois, d'un miracle posthume, mat.<br />

d'un prodige qne Dieu (Il <strong>du</strong> vivant <strong>de</strong> son serviteur, pour le glorifier<br />

<strong>de</strong>vant les hommes <strong>et</strong> aussi pour donner, aux ménagères<br />

trop économes, une éloquente leçon <strong>de</strong> chanté.<br />

Cn soir d'été, entre Maiiiy-sur-Rose <strong>et</strong> AuLry-lssard, les femmes<br />

<strong>du</strong> domaine qui appartenait alors à un puissant baron, chauilaient<br />

le four pendant que les hommes travaillaient a la Risson.<br />

Survint un pauvre, qui <strong>de</strong>manda l'aumône pour l'amour <strong>de</strong> Dieu.<br />

Disons, lour<strong>de</strong> suite, qne ce pauvre était uolre évêque mend.anL<br />

Louresse <strong>de</strong> la maison lui dit : - Nous avons mangé noire<br />

<strong>de</strong>rnier morceau <strong>de</strong> pain, mais si vous voulez altendre, nous vou*<br />

ferons une ribatte. i On appelle ainsi, en ces contrées, ce qu'à<br />

<strong>Quimper</strong> on nommerait un cuigne, el à Concarneau un tourteau.<br />

Chez nous, ces p<strong>et</strong>its pains fom surtout la joie <strong>de</strong>s enfants; en<br />

Bourbonnais, ils étaient exclusivement <strong>de</strong>stinés aux pauvres.<br />

La ribatte offerte fut acceptée ; puis le mendiant se mit en prières,<br />

pendant que les femmes se livraient à leur besogne. Quand<br />

elles en vinrent à tirer la fournée, gran<strong>de</strong> stupéfaction! Toutes les<br />

miches étaient d'égale grosseur ; la ribatte était un grand pain<br />

tout comme les autres. Les ménagères tiennent conseil : < Peut-on<br />

bien se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> donner à ce mendiant un pain entier? ><br />

— « Oui, car c'est pour lui que Dieu a fait ce miracle. » — « Non,<br />

ce serait <strong>du</strong> gaspillage. »<br />

L'une d'elles tranche la difficulté, ou plutôt coupe le pain miraculeux<br />

pour en détacher l'équivalent d'une ribatte* Soulain, elle<br />

s'arrête; <strong>du</strong> pain coupé, un j<strong>et</strong> <strong>de</strong> sang a jailli jusqu'aux solives<br />

<strong>du</strong> plafond. Les pauvres femmes ne sont pas encore remises <strong>de</strong><br />

leur effroi, quand les hommes reviennent <strong>de</strong>s champs, voient les<br />

poutres ensanglantées <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt ce qui se passe. Les braves<br />

moissonneurs reprochent énergiquement aux femmes leur cruelle<br />

parcimonie, el leur 'iis.Mii ; i Svez-vous oublié l'histoire <strong>de</strong> lilot<br />

Marlin, qui fut remercié par Noire-Seigneur, comme s'il l'avait<br />

revétu lui-même <strong>de</strong> son manteau panage avec le pauvre d'Amiens? »<br />

Aprés avoir ordonné <strong>de</strong> i rai ler le mieux possible le pauvre <strong>de</strong><br />

Mailly, ils montent sur la table el lavent le sang qui témoigne<br />

comre l'avarice; mais Lea linges mouillés n'y font rien.<br />

Partagés en lre leur juste colère contre les femmes el la pitié<br />

que celles-ci leur inspirent, car elles éprouvent la h on ie el le<br />

remords, les bons moissonneurs se p ros le r nen L <strong>de</strong>vant le sanit<br />

pauvre, < Relevez-vous, leur dit le pélerin <strong>de</strong> Rome, Dieu a voulu<br />

donner ici une leçon, el pour qu'elle ne s'elTace point <strong>de</strong> la<br />

mémoire, ces gouttes <strong>de</strong> sang resteront là pendant <strong>de</strong>s siècles, <strong>et</strong> à<br />

ceux qui viendront après vous, elles apprendront que la charité<br />

est le premier <strong>de</strong>voir <strong>du</strong> chrétien. • Cela dit, saint Menoux continua<br />

sa roule vers Mailly.<br />

M. l'abbé Morel raconte que, il y a quinze ans, ces taches <strong>de</strong><br />

sang auraienl ôté vues encore par plusieurs personnes. La poutre<br />

qui les portail disparut, quand on démolit les vieux batiments <strong>du</strong><br />

domaine <strong>de</strong>s barons.<br />

Mais si les poutres oni disparu, la leçon vit toujours, <strong>et</strong> les<br />

habitants <strong>de</strong> Sainl-Menoux continuent <strong>de</strong> se montrer bons pour<br />

les pauvres <strong>de</strong> Jésus-Christ. Comment pourrait-il en être autrement<br />

quand te Saint qui est leur patron el leur modèle leur a<br />

laissé <strong>de</strong> leis souvenirs? En effel, on raconte encore <strong>de</strong> lui, qu'un<br />

jour ii frappa à la porte d'une pauvre veuve, mère <strong>de</strong> plusieurs<br />

enfants en bas-âge. ll lui <strong>de</strong>manda l'aumône, mais dans la huche<br />

il restait à peine assez <strong>de</strong> farine pour faire un peu <strong>de</strong> levain. Sur<br />

l'invitation <strong>de</strong> sainl Menoux, elle prépara ce levain qui lui donna<br />

une abondante fournée, <strong>et</strong> le len<strong>de</strong>main la huche était encore<br />

remplie.


— 844 -<br />

Une autre fois, le Sainl revenait <strong>de</strong> la forêt, portant une charge<br />

<strong>de</strong> branches mortes, quand il rencontra un pauvre vieillard grelottant<br />

<strong>de</strong> froid ; il pariaRea avec ce malheureux, pour qui la p<strong>et</strong>ite<br />

pSion se mulliSlia dè manière à lui suffire pendant tout une<br />

aUI S'n était bon pour les mendiants, il s'attendrissait aussi volonliers<br />

sur le soci <strong>de</strong>s travailleurs ; une année, la récolte <strong>de</strong> chanvre<br />

avait été prodigieusement abondante; on ne sen plaignait pas,<br />

mais on se <strong>de</strong>mandait si l'on viendrait à bout <strong>de</strong> ledler ces immenses<br />

monceaux pendant l'hiver. Sa.nl Menoux, déjà hxé à<br />

Maillv était déjà l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la confiance universelle; il <strong>de</strong>manda<br />

qu'on réun toile la récolle, prom<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire lui-même tout<br />

ouvrage On obéit, mais pas sans objections, el quand l'énorme<br />

as K a , quand sainl Menoux y mit le feu, les plus croyants<br />

eux-tuême-s prolestèrent. Mais lorsque les flammes furent tombée ,<br />

on vil, sur la cendre blanche, <strong>de</strong>s liasses <strong>de</strong> chanvre symétriquement<br />

langées. Alors le Sainl dit à la foule émerveillée .<br />

.Ce que Dieu vient <strong>de</strong> Taire pour votre chanvre .1 le fera pour<br />

les hommes au <strong>de</strong>rnier jour, en séparant les bons <strong>de</strong>s méchants^.<br />

Le Seigneur vous avertit pareillement que votre corps, qui n est<br />

que poussière, r<strong>et</strong>ournera en poussière, tandis que votre âme survivra<br />

oour étre traitée suivant ses mérites. - --••„.<br />

Comme nous l'avons vu, dans l'histoire <strong>du</strong> joueur <strong>de</strong> biniou,<br />

saint Menoux fit <strong>de</strong>s miracles après sa mort, comme il en avait fait<br />

pendant sa vie; nous ne les raconterons pas, tout au ptu*, en<br />

Sonnerons-nous une nomenclature; nous croyons p us unie <strong>de</strong> dire<br />

quelques mots <strong>de</strong> la belle église <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'abbaye qui furent érigées<br />

en son honneur. __^^^^ = = = < A * uwre - }<br />

Civilisation. - Toute civilisation qui ne vient pas <strong>de</strong> l'idée<br />

<strong>de</strong><br />

TÔuV^ihalîon qui n'aboulil pas à l'idée <strong>de</strong> Dieu est courte.<br />

Toute civilisation qui n'est pas pénétrée <strong>de</strong> 1 idée <strong>de</strong> Dieu est<br />

froi<strong>de</strong> <strong>et</strong> vi<strong>de</strong>. La <strong>de</strong>rnière expression d'une civilisation panaiie,<br />

c'est Dien mieux vu, mieux adoré, mieux servi par les hommes.<br />

' La prière est le <strong>de</strong>rnier mot el le <strong>de</strong>rnier acté <strong>de</strong> inute civilisa-<br />

L AM iiiiD'rlV A rm I." NH.<br />

lion vraie.<br />

- En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Dieu, rien n'est soli<strong>de</strong> : la vie passe, la forlune<br />

s'écroule, la sanle se détruit.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ÉTUDES RELIGIEUSES, PHILOSOPHIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES,<br />

Revue mensuelle publiée par <strong>de</strong>s Pares <strong>de</strong> la Compagine <strong>de</strong><br />

Jésus.<br />

Sommaire dc la Hr r aison <strong>du</strong> JÔ Décembre i 894.<br />

L Les trois villes <strong>de</strong> M. Zola. 1. Lour<strong>de</strong>s, par le P. W* MAMIN.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 8' 8«S -<br />

— IL Les origines <strong>de</strong> la Bible latine. Textes antérieurs^ sainl Jérôme,<br />

par le P. L. MECHIN KA u. — UL Leconte <strong>de</strong> Lisle, <strong>de</strong> l'Académie française.<br />

L'homme, le penseur, le poêle, par le P. V. DELAPORTE. —<br />

IV. Le conclave, â propos d'un livre récent, par le P. G. DESUR-<br />

UIKS, _ \\ Le filage <strong>de</strong> Thuile (<strong>de</strong>uxième arlicle), par le P. J.<br />

DE JOANNIS. — VL Bull<strong>et</strong>in philosophique. Articles <strong>de</strong> revues françaises<br />

pendanl l'année i89'±, par le P. L. ROURE. - VIL Mélanges<br />

<strong>et</strong> critiques : Le Pape <strong>Léon</strong> Xlii, par te P. G. PLANTIER ; Le centenaire<br />

<strong>de</strong> SionUiurst, par le P. L. GUH-UN ; Les premiers habitants<br />

<strong>de</strong> l'Europe, par le P. G. CHAMIIEAU. — VIL Tableau chronologique<br />

<strong>de</strong>s principaux événements <strong>du</strong> mois, par le P. P. F. —<br />

IX. Table <strong>du</strong> lorné LXIII.<br />

DEUX NOUVELLES REVUES<br />

L REVUE DU CLERGÉ FRANÇAIS. Pat ail le i vr <strong>et</strong> le 15 <strong>de</strong> cha"<br />

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« Notre but, le voici : Nous vouions venir eo a u le aux pr<strong>et</strong>res qui tra-<br />

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« parties h ien distinctes : une partie tk»'arùjue, consacrée tout têtière à Penit<br />

serement doctrinal, aux questions purement scientifiques qui sont nu<br />

t domaine <strong>de</strong> ls haute culture intellectuel!;) ; <strong>et</strong> une partie pratique, utili-<br />

« taire, pour ainsi dire, où l'on réunira les matériaux, les documente <strong>et</strong> Ies<br />

« informations <strong>de</strong> toute nature que peut exiger le ministère sacerdotal. »<br />

La Rtoue <strong>du</strong> Clergé français entend se maintenir eu <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s querelles<br />

personnelles ou <strong>de</strong> parti, libéralement ouverte à toutes les idées conciliâmes<br />

avec la soumission à la foi catholique. Les rédacteurs appartiennent au clergé<br />

séculier el au\ différentes familles religieuses; leur nom est une garantie Or<br />

compétence <strong>et</strong> d'orthodoxie.<br />

U Dans un genre moins austère <strong>et</strong> plus mélé, la QUINZAINE i également<br />

bi-mcnsuelle, cornée le nom l'indique), s'annonce avec talent <strong>et</strong> bon<br />

Le troisiéme numéro fl" Décembre), renferme une <strong>et</strong>u<strong>de</strong> magistrale <strong>du</strong><br />

vicomte Melchior <strong>de</strong> Vogué, sur la Papauté; un portratt <strong>de</strong> M. WaidtcK-<br />

Rousseau, dont l'éloquence froi<strong>de</strong> <strong>et</strong> précise est supérieurement analysée par<br />

M Miche! Salomon ; Ia troisième parue <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres d'un curv <strong>de</strong> canton <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Chez John Hull, dont le succès est très vil. - Un article historique : La<br />

Iranre à ia veillée <strong>du</strong> dix-huit brumaire, par Oscar Havard ; une chronique<br />

sociale, Anarchistes <strong>et</strong> Socialistes, par Jules <strong>de</strong>s Rotours; <strong>de</strong>ux morceaux <strong>de</strong><br />

musique, dont uo Offertoire pour orgue.<br />

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TRfTï AB «UMBO: QUIMPER* 1--»«--** SàLAUN<br />

SOMMAIRE —/. Apostolat<br />

dc la Priere ; Un mot aux<br />

parents.<br />

//. Chronique <strong>du</strong> <strong>Diocèse</strong><br />

: Ordination <strong>du</strong> Samedi<br />

<strong>de</strong>s Qua t re-Temps,<br />

22 Décembre ; Nécrologie;<br />

Les Semaines religieuses.<br />

OFFICES DB I^A SEMAINE<br />

Dimanche, 30 Df cembre. — D ma nciic<br />

dans l'Octave <strong>de</strong> la Nativité.<br />

Semi-double. Blanc. A la Messe, mémoires<br />

<strong>de</strong>s quatre Octaves.<br />

Vêpres (doubles) <strong>de</strong> ia Nativité; à<br />

partir <strong>de</strong> capitule, <strong>du</strong> buivaut, avec<br />

mémoires <strong>du</strong> Dimanche <strong>et</strong> <strong>de</strong>s quatre<br />

Octaves.<br />

Lundi, 3L-S. Silvestre, pape. Double.<br />

Blanc.<br />

erëon.<br />

IU. Nftveltes <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

calV^Wigue : Rome ;<br />

Paris; Men<strong>de</strong>; Un Evèque<br />

en Cour d'Assises ; Cn<br />

point <strong>de</strong> doctrine à rappeler<br />

; Le soin dd à l'âme;<br />

iV. Jiibliographie.<br />

V. Sain i- Menoux ( fin).<br />

FL Annonces <strong>et</strong> avis<br />

divers.<br />

Mardi, i» JANVIER *S95. - Circoncision<br />

<strong>de</strong> N.-S. J.-C. Double <strong>de</strong><br />

gf-* classe. Blanc.<br />

Mercredi, *.— Octave <strong>de</strong> s. Etienne,<br />

premier martvr. Double. Rouse.<br />

Jeudi, J. — Octave dc s. Jean l'Kvaneéliste.<br />

Double. Blanc.<br />

Vendredi, 4. - Octave <strong>de</strong>s saints<br />

Innocents. Double. Rouse.<br />

Samedi, 5. - Vigile <strong>de</strong> l'Epiphanie.<br />

Semi-double. Blanc.<br />

Ordre <strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle pen<strong>de</strong>nt I semaine<br />

La Forôt-Fouesnant<br />

i-*. Q eL 3 Janvier.<br />

4 5 <strong>et</strong> O Janvier.<br />

Lanarvil y • • * • • • ; l'Janvier.<br />

Notre-Da mo <strong>du</strong> Carmel, Brest 7 Janvier.<br />

1


- sm -<br />

Apostolat <strong>de</strong> la Prière<br />

LIGUE DU CŒUR DB JÉSUS<br />

Intention générale [iour Janvior 1893, presentée par Son Em. le Cardinal<br />

Vicaire <strong>et</strong> bénie par S. S. <strong>Léon</strong> XIII : L'ACCROISSEMENT DE LA CHA­<br />

RITÉ ENVERS DIEU.<br />

Le Souverain Pontife le redisait, tout récemment, dans sa belle<br />

Encyclique aur Princes <strong>et</strong> aux Peuples <strong>de</strong> la terre : t A la restauration<br />

<strong>de</strong> l'antique concor<strong>de</strong> aussi bien qu'à la propagaiion <strong>de</strong><br />

l'Evangile, les temps que nous traversons semblent éminemment<br />

propices ; car jamais le sentiment <strong>de</strong> la fraternité humaine n'a<br />

pénétré plus avant dans les âmes, el jamais aucun âge ne vit<br />

l'homme plus attentif à s'enquérir <strong>de</strong> ses semblables, pour les connaitre<br />

<strong>et</strong> les secourir. »<br />

Evi<strong>de</strong>mment, dans ce besoin <strong>de</strong> progrès moral, dans celte soif<br />

d'union <strong>et</strong> <strong>de</strong> rapprochement <strong>de</strong>s cœurs qui, en diverses contrées,<br />

travaille, aujourd'hui, beaucoup dames honnètes, il y a un grand<br />

signe d'espérance.<br />

Mais pour accélérer <strong>et</strong> fécon<strong>de</strong>r c<strong>et</strong> heureux mouvement, que<br />

doivent faire, à l'heure présente, ceuit qui, comme nous, sont en<br />

possession <strong>de</strong> ia vérité intégrale? Ils ne sauraient rien faire <strong>de</strong><br />

plus utile que <strong>de</strong> s'efforcer d'obtenir, pour eux-mêmes <strong>et</strong> pour les<br />

autres enfants <strong>de</strong> l'Eglise catholique, un continuel accroissement<br />

<strong>de</strong> la charité envers DIED. Ils obtiendront, en eff<strong>et</strong>, <strong>du</strong> méme coup,<br />

l'accroissement <strong>de</strong> toutes les auLres vertus, <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> t c<strong>et</strong><br />

amour <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce dévouement envers l'homme, » que réclamait le<br />

t Parlement <strong>de</strong>s religions (t). * Aussi bien, dirait ici le philosophe<br />

antique, t ain>i que le fer, par le contact <strong>de</strong> l'aimant <strong>de</strong>vient luimême<br />

capable d'attirer le fer, ainsi les hommes louches <strong>de</strong> DIED<br />

attirent à DIEU les autres hommes. * Rien <strong>de</strong> plus fort <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus<br />

doux que c<strong>et</strong> amour ; rien <strong>de</strong> plus profond <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus large ; rien<br />

<strong>de</strong> plus indispensable à l'homme, puisque c'est pour c<strong>et</strong> amour<br />

môme qu'il est créé. Mais où en trouver l'école permanente, sinon<br />

dans l'Eglise catholique dont il est la vie, <strong>et</strong> dans le Sacré-Coeur,<br />

teres qui complètent la divine physionomie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fille <strong>du</strong> ciel.<br />

Aussi voyons-nous, <strong>de</strong> plus en plus, la piété catholique achever <strong>de</strong><br />

se dégager <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières glaces <strong>du</strong> jansénisme, el se tourner,<br />

pour se réchauffer, vers ce soleil d'amour, qui esl le Cœur <strong>de</strong><br />

JÉSUS-CHRIST, I<br />

1. Assemblée étrange, tenue à Chicago, <strong>et</strong> où tous les cultes étaient d'une<br />

cei Uine façon représentés.<br />

• ' • " — -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

— ssi<br />

Un mot aux Parents<br />

• Qu'est-ce qui pourrait taire plaisir à nos chers enfants? »<br />

Telle est la quesLion que se posent bien <strong>de</strong>s parents, à l'approche<br />

<strong>du</strong> nouvel an. On ne voudrait leur offrir que <strong>de</strong>s choses utiles, <strong>et</strong><br />

cependant il arrive plus d'une fois que, sans le vouloir peut-être,<br />

on leur présente ce qui est un danger pour leur âme. Ces ca<strong>de</strong>aux<br />

nuisibles sont, entre autres,ces livres d'images,aux couleurs chatoyantes,<br />

aux <strong>de</strong>hors inoffensifs, que l'on achète en toute confiance<br />

n'importe où, que l'on ne se donne pas la peine d'examiner<br />

ou que l'on parcourt d'un regard distrait el irop peu sévère, <strong>et</strong><br />

dont le contenu ne <strong>de</strong>vrait jamais éire mis sous les yeux <strong>de</strong>s<br />

enfants : ce sont encore ces livres neutres (voyages, <strong>de</strong>scriptions,<br />

sciences vulgarisées, <strong>et</strong>c) dont on peut admirer le style <strong>et</strong> les<br />

développements pleins <strong>de</strong> charmes, mais dont l'indifférence religieuse<br />

finit par habituer l'âme à perdre l'action <strong>du</strong> Créateur au<br />

milieu <strong>de</strong>s merveilles <strong>de</strong> la création, à ne voir dans les événements<br />

que <strong>de</strong>s lois fatales, <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> hasard. Sans parler <strong>de</strong><br />

nombreux passages que l'on m<strong>et</strong>trait bien difficilement d'accord<br />

avec la doctrine catholique, c<strong>et</strong>te absence <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> Dieu, dans<br />

la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s splen<strong>de</strong>urs qui toutes rappellent une intelligence<br />

suprême, auteur <strong>de</strong> ces merveilles, el qui y montrent à toute<br />

âme droite la main <strong>du</strong> Créateur, celle manie, calculée peut-être,<br />

<strong>de</strong> toul expliquer par les lois <strong>de</strong> la nature, sans jamais nommer<br />

l'Auteur <strong>de</strong> ces lois admirables, ce naturalisme qui montre constamment<br />

l'homme luttant par ses seules forces contre les diflicultés<br />

<strong>et</strong> les obstacles, sans jamais lever les yeux au ciel, rangent<br />

ces livres dans la catégorie <strong>de</strong> ceux que la pru<strong>de</strong>nce ne perm<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

m<strong>et</strong>tre aux mains <strong>de</strong> personne. On subit trop facilement aujourd'hui<br />

l'influence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te atmosphère d'indifférence religieuse.<br />

CHRONIQUE DU DIOCESE<br />

Ordination <strong>du</strong> Samedi <strong>de</strong>s Quatre-Temps,<br />

22 Décembre.<br />

Prêtres.<br />

MM. Hervé Kerouanton, <strong>du</strong> Drennec.<br />

Pierre-Olivier Bodénès, <strong>de</strong> Hanvec.<br />

Charles-François Branque!, <strong>de</strong> Leuhan.<br />

Nicolas Billant, <strong>de</strong> Sainl-Urbain.<br />

Eugène Le Berre, <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

Yves-Marie Lohéac, <strong>de</strong> Spéz<strong>et</strong>.<br />

Jean-Pierre Magu<strong>et</strong>, <strong>de</strong> Locmélard.<br />

Jean Houdot, <strong>de</strong> Saint-Goazec.<br />

Jean-Marie Tournellec, <strong>de</strong> Lambezellec.<br />

r<br />

t


- 862 -<br />

Diacres.<br />

MM. Adolphe Bellec, <strong>de</strong> Taulé. .<br />

Michel <strong>de</strong> Kervenoael, <strong>de</strong> Sai n l-Poi-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong>.<br />

Louis Le Hir, <strong>de</strong> Camar<strong>et</strong>.<br />

Jean-Marie Billon, <strong>de</strong> Guipavas.<br />

Jean-Marie Cardinal, <strong>de</strong> Guiclan.<br />

Corentin Gellon, <strong>de</strong> Plonéis.<br />

Clément Cocaign, <strong>de</strong> Clé<strong>de</strong>r.<br />

Jean Com, <strong>de</strong> Chàteauneuf-<strong>du</strong>-* aou.<br />

Yves Corvez, <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix.<br />

Stanislas Dantec, <strong>de</strong> Ploumoguer.<br />

Jean Donnard, <strong>de</strong> Pont-U.roix.<br />

Laurent Gor<strong>et</strong>, <strong>de</strong> Lambezellec<br />

François Joncour, <strong>de</strong> Pleyber-Chnsl.<br />

Yves Le Gall, <strong>de</strong> Saint-Urbain.<br />

Henri Le Sann, <strong>de</strong> Plouénan.<br />

Alexandre Palaux, <strong>de</strong> Loc-Mana-<strong>Quimper</strong>.<br />

Yves Paris, <strong>de</strong> Chftieauoeuf-<strong>du</strong>-Faou.<br />

Hervé Salaun, <strong>de</strong> Briec.<br />

Sou$-fHacres,<br />

MM. Henri Didou, <strong>de</strong> Plougoulm.<br />

Alain Fitameul, <strong>de</strong> Dinéault.<br />

Henri Guillerme, rie <strong>Quimper</strong>.<br />

Georges Poulhazan, <strong>de</strong> Kerfeunleun.<br />

Alexandre Salaun, <strong>de</strong> Ploudalmézeau.<br />

Maximilien Bellec, <strong>de</strong> Taulé.<br />

Louis Cara<strong>de</strong>c, <strong>de</strong> Concarneau.<br />

Jean-Yves Féroc, <strong>de</strong> Saiul-Méen.<br />

Yves-Marie Lauren», <strong>de</strong> Guipavas,<br />

Yves-Marie Ollivier, <strong>de</strong> Pleyber-Chnsl.<br />

Gabriel Omnés, <strong>de</strong> Saint-Thonan.<br />

Vincent Pennors, <strong>de</strong> Clé<strong>de</strong>r.<br />

<strong>Léon</strong> Pichon, <strong>du</strong> diocèse <strong>de</strong> Poitiers<br />

Guillaume Prigent, <strong>de</strong> Plounéour-Ménez.<br />

Jean-Louis Roué, <strong>de</strong> Saint-Derrien.<br />

François Tromeur, <strong>de</strong> Lopérec.<br />

•Mprroloffie — Nous recommandons aux prières <strong>de</strong> nos lecteufs<br />

\?.Toufn?Vecteur <strong>de</strong> Pouldreuzic, décédé subitement dans<br />

la nuit <strong>de</strong> Dimanche 2* au Lundi 23 Décembre, à l'âge <strong>de</strong> 5b ans.<br />

On annonce également la mort <strong>de</strong> Mgr Joseph Coquereau, prélat<br />

<strong>de</strong> la maison <strong>du</strong> Pape, curé <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Laurent,<br />

àParis! Anoine honoraire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> eL <strong>de</strong> plusieurs autres<br />

diocèses.<br />

ll était âgé <strong>de</strong> 75 ans. .<br />

Les Semaines religieuses. - Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Van-»<br />

vient d'écrire à M. le Rédacteur <strong>de</strong> la Semaine religieuse une l<strong>et</strong>tre<br />

dont nous sommes heureux <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire les passages suivants :<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 853 -<br />

En souhaitant quelaSeniaine religieuse se propage <strong>de</strong> plus<br />

en plus chez nous, je consulte les intérêts <strong>de</strong> tous ceux qui savent<br />

comprendre l'importance d'une pareille publication, à la fois édifiante<br />

<strong>et</strong> instructive.<br />

De nos jours, la presse exerce une influence considérable sur<br />

l'opinion. Mais, hélas I par la faule <strong>de</strong>s honnêtes gens; qnelquelois<br />

même <strong>de</strong>s personnes pieuses, celle influence <strong>de</strong>vient pernicieuse,<br />

alien<strong>du</strong> que les mauvaises lectures sont pins recherchées que les<br />

autres Est-il rare, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong> trouver, au sein <strong>de</strong>s meilleures<br />

familles, <strong>de</strong>s journaux, <strong>de</strong>s revues, <strong>de</strong>s brochures d'actualité, remplis<br />

d'erreurs, d'insinuations perfi<strong>de</strong>s, quand la religion n y est<br />

pas attaquée directement ? .<br />

Cest pourquoi le Souverain Pontife a rappelé, en maintes circonstances,<br />

au clergé el aux fidèles l'obligation <strong>de</strong> favoriser la<br />

bonne presse <strong>et</strong> d'y coopérer dans la mesure <strong>du</strong> possible.....<br />

Les Semaines religieuses ont été londées dans le but <strong>de</strong> renseigner<br />

el d'édifier, mais aussi <strong>de</strong> préserver <strong>de</strong> la contagion le peuple<br />

chrétien Si leur but principal n'est pas <strong>de</strong> soutenir <strong>de</strong>s polémiques<br />

réfervées ain grands journaux catholiques, elles servent, dans<br />

une plus humble sphère, les gran<strong>de</strong>s causes religieuses <strong>et</strong> sociales,<br />

dont personne ne doit se désintéresser. A côté <strong>de</strong> la chronique<br />

diocésaine, prennent place <strong>de</strong>s nouvelles <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> religieux, <strong>de</strong>s<br />

documents ecclésiastiques, <strong>de</strong>s réflexions morales, ou I esprit el le<br />

cœur trouvent agrément el profil,.... . V j><br />

Que <strong>de</strong> chrétiens ne se font pas scrupn e <strong>de</strong> déserter ce<br />

nouveau champ <strong>de</strong> bataille, où se joue le sort <strong>de</strong> la famille <strong>et</strong>, par<br />

suite <strong>de</strong> la sociélé! Ne leur arrive-t-il po.nl même <strong>de</strong> pactiser<br />

avec l'ennemi, en lui fournissant les moyens <strong>de</strong> multiplier <strong>de</strong>s<br />

armes pour ba lre en brèche la cité <strong>de</strong> Dieu, le foyer domestique,<br />

Joute auiorilè, divine el humaine? Its s'étonnent ensuite <strong>de</strong>s con-<br />

SSuences désastreuses <strong>de</strong> l'invasion dé doctrines subversives qu il<br />

toU <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur intérêt <strong>de</strong> combattre a outrance, au<br />

lieu <strong>de</strong> contribuer à leur diffusion. On les entend gémir, à la vue<br />

<strong>de</strong>s monstruosités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s scandales qui passent <strong>de</strong>s idées dans les<br />

fai s menaçant <strong>de</strong> nous ensevelir dans une commune ruine.... A<br />

ain la laute? A tous ceux qui, par faiblesse, indifférence, égotsme,<br />

in nleliSce <strong>de</strong> la douloureuse el inquiétante situalton ou nous<br />

onles ré<strong>du</strong>it, 0lU laissé parler, écrire, agir les plus dangereux<br />

Sres dont, sans le vouloir, ils sont <strong>de</strong>venus les; comp tees,<br />

aTant d'être leurs vic.imes. Tani il est vrai que les fils <strong>de</strong> lénèhres<br />

sont mieux avisés que les Iils <strong>de</strong> lumière...<br />

Jusques à quand l'apalhie <strong>de</strong>s uns, l'aveuglement <strong>de</strong>s aulres<br />

nous exDoseront-ils à d'épouvantables calamités, que l'union <strong>de</strong><br />

mTlesTraves cens pourrait conjurer encore? Alten d ron.-ils pour<br />

soriir <strong>de</strong> ieur l&ie les catastrophes que prévoient <strong>et</strong> redoutent<br />

l e S C£ C oïSl les épreuves qu'un prochain avenir nous


- 854 -<br />

<strong>de</strong> les subir sans les avoir laissées fondre sur nous avec inson<br />

Clauce.<br />

A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, continuez <strong>de</strong> déployer charitablement votre talent<br />

<strong>et</strong> voire zèle, il s'en faut que vous prêchiez dans le désert. Toutefois,<br />

je souhaite que vous soyez mieux secondé; que les uns se<br />

fassent vos collaborateurs, au moins en vous fournissant <strong>de</strong>s matériaux<br />

dont vous tireriez le meilleur parti, ù l'avantage <strong>de</strong> tousque<br />

les autres s'appliquent à répandre autour d'eux la Semaine<br />

religieuse. Elle ne <strong>de</strong>vrait pas seulement parvenir dans tous les<br />

presbytères mais dans les communautés <strong>et</strong> les familles chrétiennes<br />

il ne sagit pas d'une vulgaire spéculation. Nos aspirations soni<br />

plus hautes <strong>et</strong> vraiment fraternelles i<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

ROME. — Les Églises d'Orient. - Les quatre ÉE"-" cardinaux<br />

Rampolia, Ledochowski, Vincent Vannutelli el Galimberti<br />

qui ont pris part aux préliminaires <strong>de</strong> la récente Constitution<br />

apostolique sur les Eglises d'Orieni, se sont réunis, le 15 Décembre,<br />

au Vatican, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> Souverain Pontife, inaugurant<br />

ainsi Ia nouvelle série <strong>de</strong> conférences qui vont avoir pour<br />

obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller à l'exécution pratique <strong>de</strong> Ia dite Constitution <strong>et</strong> au<br />

développement <strong>de</strong>s ressources <strong>et</strong> <strong>de</strong>s moyens d'action en faveur<br />

<strong>de</strong>s patriarcats orientaux catholiques. Au cours <strong>de</strong> la séance on a<br />

relevé avec la pins vive satisfaction le généreux élan avec lequel<br />

e conseil central <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la Foi <strong>et</strong><br />

iOhavre <strong>de</strong>s Lcolas d Orient ont décidé <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>r les magnanimes<br />

intentions <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII envers les Églises orienlales<br />

C'est Son Em. le Cardinal Langénieux qui a été chartre par le<br />

Souverain Pon n fe <strong>de</strong> traiter c<strong>et</strong>te question avec les Conseils centraux<br />

<strong>de</strong> 1 Œuvre <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la Foi, à Lyon <strong>et</strong> à Paris<br />

Le Conseil <strong>de</strong> la Propagation <strong>de</strong> la Foi, heureux <strong>de</strong> répondre<br />

au désir <strong>du</strong> Saint Père, s'est mis avec empressement à sa disposition<br />

Le Cardinal Langénieux annonça aussitôt au Souverain<br />

Pontife celte prompte <strong>et</strong> généreuse décision. <strong>Léon</strong> XIII a été vivement<br />

louché.<br />

*<br />

Dimanche, 23 Décembre, a eu lieu la cérémonie <strong>de</strong>s félicitations<br />

adressées annuellement au Souverain Pontife, à l'occasion <strong>de</strong>s<br />

fêtes <strong>de</strong> Noel <strong>et</strong> <strong>du</strong> nouvel An. La réception, à laquelle assistaient<br />

23 cardinaux, a eu lieu dans la salle <strong>du</strong> trône.<br />

A l'adresse où il était parlé <strong>de</strong> l'action bienfaisante <strong>du</strong> Saint-<br />

Siège, <strong>et</strong> spécialement <strong>de</strong> l'intervention <strong>du</strong> Souverain Pontife dans<br />

es questions qui, celte année, ont te plus sollicité l'attention <strong>de</strong><br />

Iffli», Ie Saint-Père a répon<strong>du</strong> en faisant ressortir les bienfaits<br />

<strong>de</strong> I action sociale <strong>de</strong> l'Eglise el en s'applaudîssant <strong>de</strong> voir celte<br />

nécessite <strong>de</strong> plus en plus reconnue<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 853 ~ .<br />

i<br />

ll a recommandé <strong>de</strong> favoriser les progrès <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation vraiment<br />

chrétienne <strong>et</strong> a parlé ensuite <strong>de</strong>s congrès eucharistiaues<br />

tenus dans le courant <strong>de</strong> l'année. '<br />

Le Pape constate un réveil <strong>de</strong> la foi parmi les nations qui, lassées<br />

par les désillusions, en présence <strong>de</strong>s malheurs successifs qui<br />

les frappent, <strong>de</strong>s périls croissants qui les menacent, reconnaissent<br />

que les vertus civiles, que les lois eL les mesures <strong>de</strong> rigueur ne<br />

suffisent plus pour réfréner les multitu<strong>de</strong>s.<br />

Aussi est-il <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière importance que tous apportent leur<br />

concours afin <strong>de</strong> faire pénétrer la foi dans la vie publique, comme<br />

dans la vie privée, <strong>de</strong> faire r<strong>et</strong>entir le nom vénéré <strong>de</strong> Dieu dans<br />

les assemblées législatives, dans les associations, dans les familles.<br />

Le-Pape a parlé <strong>de</strong>bout, sans fatigue, pendant plus d'une <strong>de</strong>miheure,<br />

puis il a reçu tes hommages <strong>de</strong> chaque cardinal <strong>et</strong> <strong>de</strong> chaque<br />

prélat, disant un mot aimable à chacun.<br />

PABIS. — A l'occasion <strong>de</strong> son jubilé sacerdotal, S. Em. le cardinal<br />

Richard vient <strong>de</strong> recevoir une belle l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> Saint-Père.<br />

<strong>Léon</strong> XIII félicite affectueusement le vénérable archevêque <strong>de</strong><br />

Paris, s'associe à l'empressement <strong>et</strong> h l'allégresse <strong>de</strong>s fidèles <strong>de</strong><br />

l'arch [diocèse <strong>et</strong>, * pour donner un témoignage <strong>de</strong>s sentiments<br />

<strong>de</strong> son âme, est heureux <strong>de</strong> lui offrir une médaille d'or, i En<br />

mème temps, il autorise le vénérable jubilaire, le 27 Décembre,<br />

t après qu'il aura célébré ponlificalemeni le saint sacrifice, dans<br />

son église métropolitaine, à donner aux fidèles présenls la Bénédiction<br />

apostolique, avec in<strong>du</strong>lgence plénière. -<br />

MKNHK. — La Semaine religieuse publie la note suivante, qui<br />

donne un démenti, au moins partiel, à certaines informations<br />

récentes <strong>de</strong> journaux ;<br />

« Le bruit a couru dans la presse que l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France<br />

près le Pape avait fait, au nom <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong> la République,<br />

<strong>de</strong>s représentations au Souverain Pontife, au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'insistance<br />

qu'apportaient nos évêques, parmi lesquels on citait Mgr<br />

l'évêque <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>, à solliciter l'acceptation par l'Etat <strong>de</strong> certaines<br />

nominations ecclésiastiques, qui ne plairaient pas en haut lieu.<br />

f Nous croyons, jusqu'à plus ample informé, que c'est là un<br />

bruit sans fon<strong>de</strong>ment. Dans tous les cas, nous sommes autorisé à<br />

déclarer qu'à Men<strong>de</strong>, on n'a reçu, à l'évêché, aucune communication<br />

i\ ce suj<strong>et</strong>, soit <strong>de</strong> Rome soit <strong>de</strong> Paris, <strong>et</strong> que Mgr l'évêque a<br />

<strong>de</strong>s raisons d'espérer que les négociations en ce moment pendantes<br />

entre l'évêché <strong>et</strong> le gouvernement sont en bonne voie. »<br />

Un Évêque en Cour d'assises. —Mgr Augouard, évêque<br />

<strong>de</strong> l'Oubanghi (Congo), attaqué eu diffamation par un fonctionnaire<br />

<strong>de</strong>s colonies, M. Forg<strong>et</strong>, qui avait été frappé d'une peine<br />

disciplinaire, a été tra<strong>du</strong>it <strong>de</strong>vant la Cour d'assises <strong>de</strong> ta Seine,<br />

avec le journaliste <strong>du</strong> Motin, auquel il avait fourni <strong>de</strong>s renseignements.<br />

*


- 856 -<br />

Il a été acquitté par le jury, après une éloquenie plaidoirie <strong>de</strong><br />

M e Barboux, ancien bâtonnier <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s avocats, qui n'a eu,<br />

<strong>du</strong> reste, qu'à résumer la vie <strong>de</strong> son auguste client. « Mgr Augouard,<br />

né à Poitiers, a 43 ans. Engagé volontaire pendant la<br />

guerre <strong>de</strong> 1870-71, il évangélise le Congo, <strong>de</strong>puis 18 ans. U fai i<br />

Hotier le drapeau <strong>de</strong> la France sur les écoles, sur les hôpitaux<br />

qu'il a fondés, ll accueille les esclaves fugitifs <strong>et</strong> en fait <strong>de</strong>s catholiques<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Français. Car, là-bas, dans ces pays lointains, qui dit<br />

catholique dit Français.<br />

t ll reçoit Stanley ; le <strong>du</strong>c d'Uzès, en <strong>de</strong>s pages inoubliables, a<br />

consigné sa reconnaissance pour l'homme qui lut rappela les tendresses<br />

familiales <strong>et</strong> lui offrit l'hospitalité <strong>de</strong> sa mission el <strong>de</strong> son<br />

coeur Et pendant qu'il accomplit ces travaux prodigieuxr fon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s villages qui <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s villes françaises, 1rs fonctionnaires<br />

comme M. Forg<strong>et</strong> vivent sur la côte, absorbant quelques<br />

rafraîchissements exquis, au café <strong>de</strong> Béthencourt, entre <strong>de</strong>ux cigares<br />

<strong>et</strong> usant <strong>de</strong> l'éventail<br />

• Pensez-vous, continue M' Barboux, que Mgr Augouard soit<br />

venu en France pour soutenir une vaine polémique? ll est revenu<br />

dans sa patrie, pour embrasser une <strong>de</strong>rnière fois son vieux père el<br />

sa vieille mère qui, par une coïnci<strong>de</strong>nce bizarre, célébraient leurs<br />

noces d'or, au moment où nne citation atteignait le prélat.<br />

« ll y est revenu, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux cœurs généreux <strong>de</strong> la<br />

France <strong>de</strong> remplir la bourse <strong>de</strong>s missions, qui se vi<strong>de</strong> si vile, ll y<br />

est revenu, pour emmener en Afrique <strong>de</strong>s religieux <strong>et</strong><strong>de</strong>s religieuses,<br />

afin <strong>de</strong> remplir les vi<strong>de</strong>s que la mori a creusés dans tes<br />

rangs <strong>de</strong> ses collaborateurs<br />

i Messieurs, j'ai fini. Si vous voulez rendre un verdict équitable,<br />

vous poserez la main sur votre cœur <strong>et</strong> vous vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rez<br />

qui, <strong>du</strong> prévenu ou <strong>du</strong> plaignant, vous voudriez avoir poyr ami. »<br />

Après le verdict, 150 avocats présents à l'audience, ont défilé<br />

<strong>de</strong>vant le prélat <strong>et</strong> lui oni serré la main avec effusion.<br />

*<br />

Mgr Augouard n'est pas un inconnu pour nous. ll y a quelques<br />

années, nous avons eu l'honneur <strong>de</strong> le voir au Grand-Seminaire <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>, où il racontait avec une ron<strong>de</strong>ur toute militaire ses<br />

voyages <strong>de</strong> trois mois pour se rendre <strong>de</strong> la côte au siège <strong>de</strong> sa<br />

mission, au milieu <strong>de</strong> peupla<strong>de</strong>s anlropophages...<br />

Revenu en France, chercher <strong>du</strong> renfort, il eut une entrevue<br />

avec les ministres, dont le chef était alors Jules Ferry. îl leur dit :<br />

f Nous, missionnaires, nous aimons la France amant que vous,<br />

Wieux que vous ; nous la servons, nous lui donnons notre vie... *<br />

!ls en convinrent.<br />

t En eftei, disait-il au cours <strong>de</strong> son récent procès, sait-on quelle<br />

est la moyenne <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s missionnaires, dans noire centre africain<br />

?—Cinq ans. — Je fais monter un peu la moyenne; mais<br />

quatre missionnaires, que je viens <strong>de</strong> perdre dans leur première<br />

année d'apostolat, la font <strong>de</strong>scendre. »<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 857 -<br />

Depuis oO ans, 700 missionnaires <strong>de</strong> la Congrégation <strong>du</strong> Saint-<br />

Esprit ont laissé leur vie, là-bas, pour l'Eglise <strong>et</strong> pour la France.<br />

Une légion <strong>de</strong> martyr*L .. Et dire qu'il y a, en France, <strong>de</strong>s<br />

lois pour entraver le recrutement <strong>de</strong>s missionnaires el <strong>de</strong>s francsmaçons<br />

pour les vexer j...<br />

Un point <strong>de</strong> doctrine à rappeler. — Plus Ies partisans<br />

<strong>du</strong> divorce s'efforcent d'obscurcir ta doctrine chrétienne ence<br />

qui concerne l'indissolubilité <strong>de</strong> l'union conjugale, plus nous <strong>de</strong>vons<br />

nous appliquer à m<strong>et</strong>tre en lumière ce dogme, essentiel à l'honneur'<br />

<strong>et</strong> à la stabilité <strong>de</strong> la famille.<br />

« Dans un dépanemenl qui louche à la Haute-Garonne, raconte<br />

la Semaine <strong>de</strong> Toulouse un personnage, constitué méme en une<br />

certaine dignité, n'a pas crainl d'en I rer publiquement en ménage<br />

avec une femme dont le légitime époux es i encore plein <strong>de</strong> vie.<br />

Comme la contrée est profondément religieuse, ce malheureux a<br />

voulu colorer c<strong>et</strong>te association irrégulière par un semblant <strong>de</strong><br />

consécration liturgique.<br />

ll ose affirmer qu'il a été marié dans une église d'Espagne, par<br />

un évèque <strong>et</strong> méme en vertu d'un bref <strong>du</strong> Pape t sic).<br />

Il ajoute, avec une insolente malhonnêt<strong>et</strong>é, que, moyennant<br />

finances, on obtient <strong>du</strong> clergé tout ce que l'on désire.<br />

Sa moitié, dit-on, fréquente les" cérémonies assidûment <strong>et</strong><br />

s'élonne fort <strong>de</strong> ce que les dames comme il faut se gar<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

visiter.<br />

Disons-le n<strong>et</strong>tement, les assertions <strong>de</strong> son... monsieur sont<br />

autant <strong>de</strong> mensonges, autant d'impossibilités.<br />

Le Souverain Pontife lui-même ne peul, en aucune sorte, légitimer<br />

une telle union, ll n'en a ni la volonté, ni le droit. Aucun<br />

prétre ne peul la bénir, <strong>et</strong> quand bien méme, par une tromperie<br />

sacrilège, on obtiendrait <strong>de</strong> faire tomber sur elle toutes les formules<br />

sacrées <strong>du</strong> riluel, elle n'en placerait pas moins les conjoints<br />

dans UD état permanent d'a<strong>du</strong>ltère <strong>et</strong> <strong>de</strong> scandale, comre lequel les<br />

témoins <strong>de</strong>vraient ne jamais cesser <strong>de</strong> protester avec énergie. •<br />

Le soin dû à l'âme. — Un missionnaire, voyant un domestique<br />

qui pansait un cheval avec beaucoup <strong>de</strong> soin, tui fil celte<br />

question :<br />

i Mon ami, combien m<strong>et</strong>tez-vous <strong>de</strong> temps, chaque lois, pour<br />

tenir votre cheval en si bon itai ?<br />

— Je m<strong>et</strong>s plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures par jour, lui dit-il.<br />

— J'ai maintenant une autre question à vous faire ; perm<strong>et</strong>tezmoi<br />

<strong>de</strong> vous l'adresser simplement : combien <strong>de</strong> temps donnezvous,<br />

chaque jour, an soin <strong>de</strong> votre âme, pour obéir à Dieu, votre<br />

maltre, <strong>et</strong> faire votre salut ? ><br />

Le domestique qui était franc, répondit naïvement ; « Tous<br />

les matins, je fais le signe <strong>de</strong> la croix el je dis un Pater : j'y ajoute<br />

quelquefois un Are. Le dimanche, je ne manque guère la messe;<br />

mais j'aime autant les messes qui sont courtes; voilà tout. •


- 858 -<br />

Le missionnaire lui répondit alors : f Mon ami, puisque vous<br />

avez si peu <strong>de</strong> soin <strong>de</strong> voire âme, <strong>et</strong> si grand soin <strong>de</strong> votre cheval,<br />

si je vous appartenais, j'aimerais mieux être votre cheval que<br />

votre âme. » (Sem. <strong>de</strong> Grenoble.)<br />

Saint Menoux (fin).<br />

J'annonçais une nomenclature <strong>de</strong>s principaux miracles <strong>de</strong> saint<br />

Menoux ; la voici aussi succïole que possible.<br />

1- Ua homme <strong>de</strong>Château-Chiuon, souffrant d'une telle faiblesse<br />

<strong>de</strong>s jambes, qu'il ne pouvait se tenir <strong>de</strong>bout, est guéri Instantanément,<br />

la nuit qui précè<strong>de</strong> la fole <strong>du</strong> Saint, au moment où les moniales<br />

bénédictines <strong>de</strong> l'abbaye chantent le Te Deum à la fin <strong>de</strong><br />

Malines.<br />

2° Une pauvre femme ayant les membres tout contractés, se fit<br />

amener par ses fils au tombeau <strong>de</strong> sainl Menoux ; elle y éprouva<br />

égalemenl une guérison suhile; son mari qui l'avait abandonnée<br />

<strong>et</strong> qui scandalisaii le pays, se convertit <strong>et</strong> mena désormais, près<br />

d'elle, une vie fort édifiante.<br />

3° Un aveugle, nommé Baudouin, passa par Sainl-Menoux,<br />

après avoir visité plusieurs sanctuaires célèbres où Dieu ne voulut<br />

pas l'exaucer; triste el découragé il s'en r<strong>et</strong>ournait dans son pays;<br />

il s'arrêta cependant à l'église el y renouvela ses instances, 'les<br />

adressant celle fois au pairon <strong>du</strong> lieu. Tout à coup ses venx s'ouvrirent<br />

à la lumière. Ce prodige eut lieu le jour <strong>de</strong> la* Circoncision,<br />

l' r Janvier.<br />

4 U En J686, un curé <strong>du</strong> voisinage ayant per<strong>du</strong> la raison, pouvant<br />

cependant ;i ceriains moments se rendre compte <strong>de</strong> son état,<br />

vint faire une neuvaine à Saini-Menoux el fut guéri. Deux ans<br />

aprés, il revenait dite la messe en action <strong>de</strong> grâces.<br />

5° Le 31 Août 1699, les Bénédictins <strong>et</strong> les Cor<strong>de</strong>liers <strong>de</strong> Souvigny,<br />

avec les habitants <strong>de</strong> la ville, transportent à Sainl-Menoux,<br />

dans une procession solennelle, les reliques <strong>de</strong> sainl Maieui <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> saint Odilon; <strong>de</strong>puis quatre mois, pas une goutte <strong>de</strong> pluie n'était<br />

tombée en Bourbonnais. Les habitants <strong>de</strong> Sainl-Menoux viennent<br />

au-<strong>de</strong>vant <strong>du</strong> pieux cortège, marchant eux-mêmes en procession ;<br />

<strong>de</strong>ux moines portant dans son reliquaire le précieux chef <strong>du</strong> Saint<br />

patron. Le môme jour, if tomba une pluie abondante.<br />

6° Le 17 Mai 1700, M. <strong>de</strong> Beauchemin, noble Br<strong>et</strong>on qui avait<br />

été fou furieux, enfermé comme lel, <strong>de</strong>puis dix-sept ans, dans<br />

un hôpital d'aliénés, à Paris, <strong>et</strong> ayant réussi à s'échapper, vint à<br />

saint Menoux ; il avait enien<strong>du</strong> dire que le Saint guérissait spécialement<br />

<strong>de</strong> la folie, ll en fil lui-même l'expérience; C3r, après sa<br />

neuvaine, il fut regardé comme en élat <strong>de</strong> se confesser <strong>et</strong> <strong>de</strong> communier.<br />

Il fut reconnu, à Sainl-Menoux méme, par Madame <strong>de</strong><br />

Montespan <strong>et</strong> par un prètre, br<strong>et</strong>on comme lui, Messire Guy <strong>de</strong><br />

Quélen, qui lui fit donner<strong>de</strong>s vêtement s convenant i\ sa condition.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

-- 859 -<br />

M,Z°v M" 6 ? 6 anné ? ! J°. ' te jour <strong>de</strong> ,a féle Pa^onale (ll Juill<strong>et</strong>),<br />

Marc Vaillant, sieur <strong>de</strong> Lalan<strong>de</strong>, marchand <strong>de</strong> bas au métier, <strong>de</strong>venu<br />

boueux par sui te d'un acci<strong>de</strong>nt dont il avait été victime àAParis<br />

vint a passer par Sainl-Menoux ; il se rendait en pèlerinage à<br />

fcatnte-Keine, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sa guérison, car son infirmité l'entravait<br />

dans 1 exercice <strong>de</strong> sa profession. Une femme lui avant parlé<br />

<strong>de</strong>s miracles <strong>de</strong> saint Menoux, Marc se traina avec ses béquilles<br />

jusqu a I église abbatiale, y assista à la messe el aux vêpres solennelles,<br />

ft 1 issue <strong>de</strong>squelles le curé posa sur sa tôle le Chef dn Sainl -<br />

en présence <strong>de</strong> la foule, qui élail considérable, le boiteux offrit<br />

ses béquilles en ex-voto <strong>et</strong> s'en r<strong>et</strong>ourna guéri.<br />

8° En 1789, un enfant <strong>de</strong> cinq ans, Joseph Voisin, perclus <strong>de</strong> naissance<br />

<strong>et</strong> que les mé<strong>de</strong>cins n'avaient pu guérir, est apporté à Saint-<br />

Menoux le jour <strong>de</strong> la fête <strong>du</strong> Sainl ; quelques bonnes âmes s'intéressaient<br />

à lui <strong>et</strong> priaient, avec ferveur pour l'heureux succés d'une<br />

neuvaine commencée. Le pauvre p<strong>et</strong>it fut placé près <strong>du</strong> tombeau<br />

mais les parents le reportèrent chez lui,sans qu'aucune amélioration<br />

se fui fait sentir; its l'assirent sur une p<strong>et</strong>ite chaise, où il<br />

s amusa quelque temps ; tout d'un coup, il se lève, marche vers son<br />

père qui s'avance pour le soutenir, mais c'est inutile; l'enfant<br />

peul courir par loule la maison.<br />

Joseph Voisin est mori dans un âge très avancé, <strong>et</strong> beaucoup<br />

d habitants <strong>de</strong> Saint-Menoux l'ont connu.<br />

*<br />

Le souvenir <strong>de</strong> la saint<strong>et</strong>é <strong>du</strong> servileur <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong> les prodiges<br />

qu'il a souvent accomplis en faveur <strong>de</strong>s malheureux suffiraient<br />

pour faire bénir sa mémoire ; maïs son tombeau, son église el son<br />

abbaye contribuent, <strong>de</strong> leur colé, à redire sa gloire sur la terre <strong>et</strong><br />

sa puissance au ciel.<br />

Au ix e ou au x e siécle, les restes <strong>de</strong> sainl Menoux furent relevés<br />

<strong>de</strong> l'antique cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Saint-Germain <strong>et</strong> placés dans un tombeau<br />

dom les pignons étaient richement sculptés. Lun offrait l'image<br />

<strong>du</strong> Sauveur assis dans un nimbe, bénissant <strong>de</strong> Ia main droite, <strong>et</strong><br />

tenant un livre <strong>de</strong> la main gauche. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> grand nimbe<br />

elliptique, est un p<strong>et</strong>it nimbe circulaire,encadrant un agneau. Près<br />

<strong>de</strong> ta télé <strong>du</strong> Sauveur (mais en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong> nimbe), sont les animaux<br />

symboliques <strong>de</strong> saint Mathieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint Jean; aux pieds,<br />

sont les attributs <strong>de</strong> sainl Marc <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint Luc<br />

Lautre pignon représentai! saiul Menoux, également assis.<br />

C'est vers l'an 1000, que Dagbert, archeveque <strong>de</strong> Bourges,<br />

releva en gran<strong>de</strong> pompe les ossements <strong>du</strong> Sainl el les plaça dans<br />

le tombeau préparé pour les recevoir; mais le vieux sépulcre,<br />

datant <strong>du</strong> vn me siècle, fut conservé <strong>et</strong> il nous reste encore. « C'est<br />

un pa rail él i pi pe<strong>de</strong> <strong>de</strong> pierre, plus large à son somm<strong>et</strong> qil'à sa base,<br />

<strong>et</strong> présentant â une <strong>de</strong>s extrémités latérales une ouverture <strong>de</strong>micirculaire,<br />

• C'est dans c<strong>et</strong>te ouverture que les personnes tourmentées<br />

<strong>de</strong> migraines m<strong>et</strong> ten I la tôle, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur guérison.


- 860 —<br />

La mutilation <strong>du</strong> mausolée dale <strong>de</strong> 1793, mais les reliques<br />

qu'il contenait fu ren i épargnées. Le cercueil <strong>de</strong> bois qui les renfermait<br />

en fui r<strong>et</strong>iré par Jean Tridon qui les déposa d'abord dans<br />

le caveau servant <strong>de</strong> sépulture aux religieuses <strong>de</strong> l'abbaye; quand<br />

on fouilla ce même caveau, pour prendre le plomb <strong>de</strong>s cercueils,<br />

le sacristain Jean Bonnejournée les cacha dans la sacristie. La<br />

seule profanation que subirent les restes <strong>du</strong> Sainl fut l'œuvre <strong>de</strong><br />

Falher, curé consiiluiionnel, qui lança au milieu <strong>de</strong> l'église l'occiput,<br />

jusque là renfermé dans un magnifique buste, Celte relique<br />

fut recueillie el sauvée par Clau<strong>de</strong> Auroux, dont la fille en Ot restitution<br />

à l'église.<br />

Plus <strong>de</strong> quarante ossements ou fragments d'ossements sont<br />

encore conservés el enfermés dans le tombeau, qui a repris son<br />

ancienne place, <strong>de</strong>rrière le mailre-autel.<br />

ie ne parlerai pas <strong>de</strong>s autres reliques qui ont été séparées, pour<br />

être placées dans différen les châsses, mais je dois dire un mol <strong>de</strong><br />

la cavité déjà signalée, comme existant dans le tombeau <strong>du</strong> Saint.<br />

Dans noire pays <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, on a vu <strong>de</strong>s usages analogues à celui<br />

<strong>de</strong>s pèlerins <strong>de</strong> Sa int-(Henoux. J'ai dit autrefois comment on passait<br />

la lête par les interstices <strong>de</strong> la grille qui entourait le tombeau<br />

<strong>de</strong> saint Jean Discalcéat, el cela pour obtenir le soulagement ou Ia<br />

guérison <strong>de</strong>s douleurs qu'on éprouvait.<br />

La coutume bourbonnaise a eu l'honneur <strong>de</strong>s moqueries voltairiennes.<br />

Au commencement <strong>de</strong> notre siécle, on croyait encore<br />

que le persiflage esl un argument ; un voyageur* qui se<br />

croyait spirituel, vit la cavité <strong>du</strong> tombeau <strong>de</strong> sainl Menoux ; il sut<br />

que les pèlerins y m<strong>et</strong>taient la t<strong>et</strong>e, el il eut assez d'imagin3lion<br />

pour trouver un nom à c<strong>et</strong>te ouverture ; il l'appela la débredinoire.<br />

Le mol est resté, <strong>et</strong>, dans un certain mon<strong>de</strong>, quand on parle <strong>de</strong>s<br />

splen<strong>de</strong>urs archi leclu rales <strong>de</strong> Saint- Menou x t on se croit obligé <strong>de</strong><br />

rire quelque peu <strong>de</strong> la dèbredinoire. Mais il est un homme qui a<br />

venge saint Menoux <strong>du</strong> rire vol tai rien : celui qui, en ce siècle,<br />

a fail taire lani <strong>de</strong> ricanements el a réappris aux catholiques le<br />

vrai rire, le bon rire français, Louis Veuillot, est venu À saint<br />

Menoux, il a mis sa tète dans la cavité <strong>du</strong> tombeau. Après cela,<br />

moquez-vous encore, si vous voulez.<br />

D'autres sont venus aussi, l'un était ce pére Mortara, aujourd'hui<br />

vaillant religieux, mais qui valut au grand Pie IX tant <strong>de</strong><br />

récrimina J i ons <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> libéral. Un autre élaii moine <strong>de</strong> Solesmes<br />

el il s'en allait, tou I heureux <strong>de</strong> rapporter à son illustre abbaye<br />

un fragment <strong>de</strong> relique <strong>de</strong> saint Menoux.<br />

En écrivant ce mot abbaye, je vois que je n'ai rien dit <strong>du</strong> monastère<br />

qui s'éleva en ce lieu. J'y suppléerai; mais en abrégeant.<br />

C'est (Fahord une lumière miraculeuse qui désigne l'emplacement<br />

<strong>de</strong> l'église ; il est à supposer qu'elle fui immédiatement<br />

adjointe à un monastere <strong>de</strong> religieuses bénédictines; car lorsque<br />

Dagberl, archevèque <strong>de</strong> Hourges, leva <strong>de</strong> terre les reliques <strong>de</strong><br />

sainl Menoux, on constate à celte solennité la préseuse <strong>de</strong> l'abbesse<br />

Adalgasie, entourée <strong>de</strong> ses religieuses <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Sainl Benoit.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 861 -<br />

Au xi e siècle, l'église, bâtie <strong>de</strong>puis 100 bu 200 ans, s'agrandit <strong>de</strong><br />

toute la partie qui s'élend jusqu'au clocher. Au xii* siécle, s'élève<br />

le cheeur qui fail l'admiralion <strong>de</strong> lous les archéologues. Dans la<br />

première moitiè <strong>du</strong> XIII" siècle, se dresse, entre le chœur <strong>et</strong> la nef,<br />

une haute el belle iour dont la flèche en pierre a malheureusement<br />

été détruite postérieurement à la Révolution.<br />

Ce n'est pas ici louL ce qui serait à dire <strong>de</strong> saint Menoux el <strong>de</strong><br />

son culte; mais je renvoie à l'intéressante brochure <strong>de</strong> M. J. J.<br />

Morel, le lecteur désireux <strong>de</strong> plus amples détails sur un saint trop<br />

peu connu dans ce diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, dont il fui peut-être évèque.<br />

— Saint-Menoux, sa vie <strong>et</strong> son culte, par M. J. J. Morel, curé<br />

<strong>de</strong> Saint-Menoux (Allier). (Dessins <strong>de</strong> L. Guillaumière Se trouve<br />

chez l'Auteur ( Prix 2 fr.).<br />

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BIBLIOGRAPHIE<br />

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ŒUVRES DU CARDINAL PLÉ, Evèque <strong>de</strong> Poitiers, TOME X RT<br />

DON IEU, contenant les tables generales iles <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers volumes. — In-8°.<br />

Nos lecteurs apprendront avec plaisir que Iti tome X <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s œuvres<br />

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<strong>et</strong> avec lant <strong>de</strong> vaillance, pendant un quart <strong>de</strong> siècle, les droits <strong>du</strong> Christ <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> son Eglise.<br />

Eut à mesure quc l'obscurité <strong>de</strong>vient plus intense, que l'inquiétu<strong>de</strong> s'accroît,<br />

n'éprouvons-nous pas le besoin i rn pé rieu s <strong>de</strong> i Je man<strong>de</strong>r plus fréquemment<br />

notre route à ces grands docteurs qui se survivent dans leur doctrine<br />

si sûre <strong>et</strong> si élevée, <strong>et</strong> <strong>de</strong>meurent ainsi <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s qui ne sauraient décevoir<br />

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- 864 -<br />

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CHATEAUNEUF-DU-FAOU, — Dimanche 26 Août <strong>1894</strong>.<br />

1 i ^----. -•--* y-----•* -'---j f--* - 1 '--j |^- ----• i —S^JUeJ<br />

«~v v Y y T T " T r T T T T T J Y V Y T


DE<br />

NOTRE-DAME DES PORTES<br />

Par M* r VALLEAU, Evéque dc <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> <strong>Léon</strong><br />

AU NO! OE S. S. liON XIII<br />

CHATEAUNEUF. — Dimanohe 26 Août <strong>1894</strong>.<br />

--s**C^*W*PvÛ^ -•<br />

AVANT LE JOCH DU COURONNEMENT<br />

Il y avait autrefois un haut el puissant seigneur, qu'on appelait<br />

le vicomte <strong>du</strong> Faou.<br />

Il y avait, dans le même lemps, an pays <strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong> la<br />

Cornouailles, un château qui appartenait à ce vicomte, <strong>et</strong> autour<br />

<strong>du</strong>quel ses vassaux avaient bâti quelques maisons.<br />

Le seignenr disait que sa noble lignée avait l'origine la plus<br />

ancienne <strong>et</strong> la plus illustre, <strong>et</strong> le bon Alherl-le-Grand n'hésite<br />

pas à nous monlrer un ancêtre <strong>de</strong>s vicomtes <strong>du</strong> Faou, poussé par<br />

son fanatisme païen à tuer les saints abbés Ta<strong>de</strong>c <strong>et</strong> Ju<strong>du</strong>lus, puis<br />

se convertissant, grâce aux prières <strong>de</strong>sa pieuse mére <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exhortations<br />

<strong>de</strong> saint Joévin, évêque <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, enfin, halissant le monastère<br />

<strong>de</strong> Daoulas, en expiation, <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux meurtres sacrilèges.<br />

Cela se passait au tr siècle. Pour établir une telle ancienn<strong>et</strong>é, les<br />

plus savants généalogistes éprouveraient peut-être quelque embarras<br />

; mais dans <strong>de</strong>s lemps ptus rapprochés, les vicomtes <strong>du</strong> Faou<br />

étaient certainement <strong>de</strong> fort grands personnages <strong>et</strong> ils prenaient<br />

rang parmi les quatre grands barons <strong>de</strong> Cornouailles, qui portaient<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 3 -<br />

le Seigneur Evèque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, tors <strong>de</strong> son entrée solennelle<br />

dans la ville épiscopale.<br />

Quant à leur Château Nevf, c'était une forte place, soli<strong>de</strong>ment<br />

assise dans une excellente position ; mais l'un <strong>de</strong>s bons seigneurs<br />

habitants <strong>de</strong> ce domaine pensa un jour que la protection divine<br />

est plus efficace que celle <strong>de</strong>s épaisses murailles, el il mil sa noble<br />

<strong>de</strong>meure sous la protection <strong>de</strong> la Mère <strong>du</strong> Sauveur, dont l'image<br />

vint abriter la porle <strong>du</strong> castel. Ce n'élail pas chose rare, dans ces<br />

lemps <strong>de</strong> foi, <strong>et</strong> à <strong>Quimper</strong>, la Tour Bihan ou la Tourbxe avait<br />

aussi sa Notre-Dame, que Catherine Daniélou, bien avant d être<br />

la fille spirituelle <strong>du</strong> vénérable Père Maunoir, saluait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

mots Ave Marin.<br />

Or, aujourd'hui, il n'y a plus <strong>de</strong> seigneurs portant I illustre<br />

nom <strong>de</strong> Quélennec el le titre <strong>de</strong> vicomie <strong>du</strong> Faou ; <strong>du</strong> vieux cha:<br />

teau il reste à peine quelques débris <strong>de</strong> murs; il reste un nom qui<br />

est <strong>de</strong>venu celui <strong>de</strong> la P<strong>et</strong>iteville ; il reste NOTRE-DAME DES PORTES.<br />

L'image taillée, au xv siècle, dans un chêne arraché probablement<br />

aux montagnes voisines, était <strong>de</strong>venue <strong>de</strong>puis longtemps<br />

l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la spéciale dévotion <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la contrée; <strong>de</strong><br />

Pleyben, <strong>de</strong> Châteaulin, <strong>de</strong> Carhaix, <strong>de</strong> Gourin, <strong>du</strong> Faou<strong>et</strong>, <strong>de</strong><br />

Rospor<strong>de</strong>n, <strong>de</strong> Bannalec, <strong>et</strong> même <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>lé, on avau constaté<br />

nue dans le sanctuaire élevé aux portes <strong>du</strong> château, la Cierge<br />

aimait à exaucer les prières <strong>de</strong> ses dévots suppliants ; <strong>et</strong>d ailleurs,<br />

la statue <strong>de</strong> chêne présenta il une telle grâce, montrait un visage<br />

el si noble <strong>et</strong> si doux, que <strong>de</strong>vant elle la prière s élevait plus<br />

fervente, el par là même plus puissante aussi. , ','___':<br />

Et voilà que, la confiance grandissant toujours <strong>et</strong> se (routant<br />

toujours justifiée, l'Evêque d'un diocèse qui avait déjà été favorisé<br />

<strong>du</strong> couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Rumengol, plus récemment<br />

encore <strong>du</strong> couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>du</strong> Folgoat, jugea que le<br />

eulle <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, à Châteauneuf étau digne <strong>de</strong><br />

recevoir la plus auguste commue la DUS s 0 , e n n *» e ^<br />

consécrations ; ce que <strong>de</strong>manda Mgr Valleau, <strong>Léon</strong> XIII I accorda<br />

^"voïrSrquoi nous nous trouvons dans celle p<strong>et</strong>ite ville <strong>de</strong><br />

Chàteauneuf qui, <strong>de</strong>puis sa fondation, P r


Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 4 - r *<br />

collines sont majestueuses comme les plus hautes montaimes<br />

mais e les sont revêtues d'une riche végétation <strong>et</strong> <strong>de</strong> S ;<br />

toutes les essences y offrent une singulière variété dans tous lel<br />

ons que peul prendre la ver<strong>du</strong>re; puis aux ba es d*cXnpf<br />

Aulne coule paisib e dans son large Lnal, reflétant harbres <strong>et</strong><br />

les rochers, Ies prairies <strong>et</strong> le ciel, el <strong>de</strong> loin en loin au fond di<br />

ces vallons une chute d'eau prête une voix à ces «Kesmai!<br />

si tout est beau dans ces vallées <strong>et</strong> sur ces hauteurs "i v a' dènv<br />

poin s ou l'on revient plus volontiers, quand on lea conlemnlés<br />

Z.fn ' rw f ep,ale ? U <strong>de</strong> la ch . apelle - -'--' te C,J ---P d- CoSn-<br />

?„7?i. L' C ? nt . fos - e les ai '--1 nn el l'autre, ces jours-ci el cent<br />

lois je voudrais les revoir. La chapelle, toute neuve œuvre dw<br />

architec e habile, présente le plus heureux mélange <strong>de</strong> Iramt<br />

blanc e <strong>de</strong>grés d'une feinte grisâtre ; la formearrondie <strong>de</strong>s<br />

romanes ae tion si\|e, fait penser aux toure es <strong>du</strong> vieux châton<br />

te7,' n e . , M Cependam c ' esl bien •-' -- l'archiiec?urTrelig euse<br />

heue la fleche manque encore à celle conslruclion si Ven côm-ue<br />

yoîgtemT" ' " D ° US CrOÏ ° nS qUe C6Ue hC '<br />

n e =<br />

Entre la chapelle el Ia ville s'étend une avenue au-<strong>de</strong>sson


- 6 -<br />

Mgr Becel, évéque officiant. Les mats vénitiens portent <strong>de</strong>s étendards;<br />

il en reste à placer huit qui ont une importance spéciale<br />

par leur dimension, mais surtout par leur signification ; c'est,<br />

d'abord, le drapeau pontifical mi-partie blanc <strong>et</strong> jaune, portant au<br />

centre les armes <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII avec les clefs symboliques <strong>et</strong> la<br />

tiare ; puis le drapeau national. Au moment où on va le hisser, un<br />

groupe <strong>de</strong> jeunes gens se trouve là <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'organisateur<br />

<strong>de</strong>s travaux la permission d'acclamer le drapeau tricolore ; naturellement,<br />

ta chose est aussitôt accordée, el quand l'étendard est<br />

arrivé au somm<strong>et</strong>, Ie cri <strong>de</strong> - vive la France! i est poussé <strong>de</strong> tout<br />

coeur.<br />

Les six autres étendards portent chacun un écusson aux armes<br />

<strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s évéques qui participeront a la fêle, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s invocations :<br />

1° à la Sainte-Vierge, sous les titres les plus illustres dont elle est<br />

appelée dans leurs diocèses ; 2" aux saints les plus connus <strong>de</strong> ces<br />

mémes diocèses.<br />

I<br />

N.-D. <strong>de</strong> Rumengol, P. P. N.<br />

N-D. <strong>du</strong> Folgoat, P. P. N.<br />

N.-D. <strong>de</strong>s Portes, P. P. N.<br />

Armes <strong>de</strong> ia r l'Évoque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.<br />

S. Corentin, P. P. N.<br />

S. Pol-Aarélien, P. P. N.<br />

S. Guenole, P. P. N.<br />

S. Ronan, P. P. N.<br />

S. Hervé, P. P. N.<br />

S. Mélar, P. P. N.<br />

S. Trémeur, P. P. N.<br />

Ill<br />

Etoile <strong>de</strong> la Mer, P. P. N.<br />

N.-D. <strong>de</strong>s Champs, P. P. N.<br />

N.-D. <strong>de</strong> Recouvrance, P, P. N.<br />

Armes <strong>de</strong> Ms r l'Évoque <strong>de</strong> Seaz.<br />

S. Laluin, P. P. N.<br />

S. Godgrand, P. P. N.<br />

S. Loyer, P. P. N.<br />

S. Annobert, P. P. N.<br />

S, Raverein, P. P. N.<br />

S. Evroult, P. P. N.<br />

S. Ernier, P. P. N.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

If<br />

N.-D. <strong>du</strong> Roncier, P. P. N.<br />

N.-D. do Vœu, P. P. N,<br />

S* Anne, P. P. N.<br />

Armes <strong>de</strong> I9 r l'Évoque <strong>de</strong> Vennes.<br />

S. Patern, P. P. N.<br />

S. Méria<strong>de</strong>c, P. P. N.<br />

S. Cadoc, P, P. N.<br />

S. Gildas, P. R N.<br />

S. Maurice, P. P. N.<br />

S, Vincent Ferrier, P. P. N.<br />

S* Ninnok, P. P. N.<br />

IV<br />

N.-D. <strong>de</strong> Perpétuel-Secours,<br />

priez pour vos enfants<br />

<strong>du</strong> Ca p-Haït ien.<br />

Armes da I9 r l'Evêque <strong>du</strong> Cap-Haïtien.<br />

S. Benoit le More,<br />

priez pour eux.<br />

S. François Xavier, fc P. E.<br />

S. Pierre-Claver, P. P. E.<br />

S. Turibe, P. P. E.<br />

S* Rose, P. P. E.<br />

B 8 Marie-Anne, P. P. E.<br />

Reine Immaculée, P. P. N.<br />

N.-D. <strong>de</strong>s Anges, P. P. N.<br />

B. P. S. François, P. P. N.<br />

Armes <strong>de</strong> M9-* l'Evêque <strong>de</strong> Jéricho.<br />

S te Claire, P. P. N.<br />

S. Bonaventure, P. P. N.<br />

S. Antoine, P. P. N.<br />

S. J. Discalcéat, P. P. N.<br />

S. Louis, P. P. N.<br />

S* Elizab<strong>et</strong>h, P. P. N.<br />

S" Margueri Le, P. P. N.<br />

- 7 -<br />

VI<br />

N.-D. <strong>de</strong> Bon-Secours, P. P. N.<br />

N.-D. d'Espérance, P. P. N.<br />

N.-D. <strong>de</strong> Coz-Yau<strong>de</strong>t, P. P. N.<br />

Armes <strong>de</strong> I9 r l'Evêque <strong>de</strong> Saint-Brieuc. -<br />

S. Brieuc, P. P. N.<br />

S. Tug<strong>du</strong>al, P. P. N.<br />

S, Guillaume, P. P. N.<br />

S. Mau<strong>de</strong>t, P. P. N.<br />

S. Yves, P. P. N.<br />

S. Efflam, P. P. N.<br />

S t0 Enora, P. P. N.<br />

Ces grands étendards blancs, dont les bords sont semés d'hermines<br />

noires entre <strong>de</strong>s galons rouges ou bleus, sont <strong>du</strong> plus heureux<br />

eff<strong>et</strong>.<br />

L'autel se détache sur un fond d'andrinople rouge ; il est garni<br />

d'une trés belle orfèvrerie <strong>et</strong> <strong>de</strong> Heurs naturelles, disposées avec<br />

goût. Les Religieuses <strong>de</strong> Saint-Joseph <strong>de</strong> Cluny el les Dames <strong>de</strong><br />

Châteauneuf ont travaillé avec le plus grand zèle à la décoration<br />

<strong>de</strong>s autels, à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes <strong>et</strong> sur l'estra<strong>de</strong> <strong>du</strong> Couronnement<br />

; mais, M. le Curé av3tl eu l'excellente pensée d'interdire<br />

toute décoration <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> la chapelle <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'église tant à l'intérieur<br />

quà l'extérieur; c<strong>et</strong>te prescription a été suivie, el la belle<br />

architecture romane <strong>du</strong> sanctuaire <strong>de</strong> la Vierge n'a point subi le<br />

contact <strong>du</strong> calicot.<br />

Puisque fai parlé <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> Saint-Joseph, disons tout <strong>de</strong><br />

suite que rien n'a égalé leur dévouement el leur abnégation en<br />

c<strong>et</strong>te circonstance. Leur belle el vaste maison, construite tout à<br />

côté <strong>de</strong> Notre-Dame, cessait pour quelques jours <strong>de</strong> leur appartenir,<br />

el <strong>de</strong>venait l'abri <strong>de</strong>s évêques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s prêtres pèlerins. Bien <strong>de</strong>s<br />

familles <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>ite ville ont fait comme l'excellente Supérieure<br />

<strong>et</strong> ses Religieuses, <strong>et</strong> se sont r<strong>et</strong>irées dans <strong>de</strong>s gal<strong>et</strong>as, pour cé<strong>de</strong>r<br />

la place à <strong>de</strong>s inconnus ; aussi, étant assurés <strong>de</strong> trouver une<br />

<strong>de</strong>meure, beaucoup <strong>de</strong> prêtres étaient arrivés dès le samedi, el<br />

malgré la pluie d'orage qui était tombée à midi, on pouvait croire<br />

que la procession, annoncée pour 5 heures, serait vraiment imposante<br />

: le défilé était très beau ; plus <strong>de</strong> trente prêtres précédaient<br />

le brancard sur lequel s'élevait le nouveau reliquaire, ou venait<br />

dVii-e placé* une parcelle ta roiM <strong>de</strong> la Vierg*. à tm d une relique<br />

<strong>de</strong> sainte Anne. Le brancard était porté par quatre ecclésiastiques<br />

vêtus <strong>de</strong> la dalmatique <strong>de</strong>s diacres ; parmi les membres <strong>du</strong><br />

clergé séculier, il y avait plusieurs religieux, Pères el Frères <strong>de</strong><br />

la Congl'égation <strong>du</strong> Saint-Esprit <strong>et</strong> <strong>du</strong> Saint Cœur <strong>de</strong> Mane, un<br />

représentant <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> Kerbénéat, avec trois Oblats <strong>de</strong>


- 8 ---<br />

Saint-Benoit ; si vous ne savez pas ce que c'est que les Oblats <strong>de</strong><br />

SaintBenoît, rappelez-vous saint Placi<strong>de</strong> <strong>et</strong> sainl Maur les <strong>de</strong>ux<br />

enfants ofTerls par leurs familles au Patriarche <strong>de</strong>s moines d'Occi<strong>de</strong>nî,<br />

élevés par lui, <strong>et</strong> faisant par leur innocence <strong>et</strong> leur saint<strong>et</strong>é<br />

I admiration <strong>de</strong> tous les moines ; ou bien encore, souvenez-vous<br />

<strong>de</strong> saint Gaenaël, quittant sa famille <strong>et</strong> renonçant aux jeux dans<br />

les rues <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, au doux repos dans les champs <strong>du</strong> Grand-<br />

Erg né, pour aller, à sept ans, se meure sous la discipline <strong>de</strong> saint<br />

Guenole el recevoir à onze ans l'habit monasiique. Ames sensibles<br />

qui vous attendririez sur le sort <strong>de</strong> ces enfanis cruellement ravis<br />

a leurs parents, rassurez-vous ; ils étaient en vacances, tout comme<br />

saint Guenole, quand il obtenait par ses prières la victoire que le<br />

comte Fragan, son père, remportait sur les Danois ; ils étaient en<br />

vacances <strong>et</strong> trouvaient leur plus doux plaisir à suivre tous les offices<br />

<strong>et</strong> à répondre <strong>de</strong>s messes sans nombre, <strong>de</strong>puis l'heure là nius<br />

matinale ; toujours recueillis à l'église, aimables, gais, mais mo<strong>de</strong>stes<br />

dans la conversation. Ces moines en lieur m'ont fait oublier la<br />

procession où ils figuraient Ie samedi soir ; eh ! bien donc, à peine<br />

sortions-nous <strong>de</strong> l'église, pour transporter solennellement les reliques<br />

à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, la pluie tombe très intense • on ne<br />

peul plus songer à remplir le programme annoncé; au heu <strong>de</strong><br />

prendre la statue miraculeuse pour la transporter au champ <strong>du</strong><br />

Couronnement, on chante les vêpres à Ja chapelle <strong>et</strong>, après une<br />

pieuse allocution <strong>de</strong> M. Arhan, chanoine honoraire, curé <strong>de</strong> Saint­<br />

Martin <strong>de</strong> Brest, on donne la bénédiction <strong>du</strong> Saint-Sacrement<br />

Jusqu à ce jour, les habitants <strong>de</strong> Châteauneuf <strong>et</strong> <strong>du</strong> plus'prochain<br />

voisinage avaient pris parl aux pieuses réunions ; les cantiques<br />

avaient été chantés à peu près exclusivement par les mêmes<br />

personnes, suppléant par la beauté <strong>de</strong> leurs voix au nombre qui<br />

sans cela, aurait laissé à désirer; mais maintenant, les chants sont<br />

rediu par Ja foule, <strong>et</strong> si celte fêle <strong>de</strong> l'après-midi fui contrariée<br />

par ie temps, elle ne laissa pas que d'étre fort édifiante. A peine<br />

était-elle terminée, que les cloches, enten<strong>du</strong>es si souvent pendant<br />

ces jours, sonnent à toute volée : cinq évêques, accompagnés <strong>de</strong><br />

dignitaires ecclésiastiques, arrivent en même temps ; Monseigneur<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, ses Vicaires généraux <strong>et</strong> le Chanoine Secrétaire <strong>de</strong><br />

I bvêche; Monseigneur <strong>de</strong> Vannes ; Monseigneur <strong>de</strong> Séez, avec le<br />

Chanoine Doyen <strong>de</strong> son Chapitre; Monseigneur l'Evêque <strong>du</strong> CaD-<br />

Ha Hien <strong>et</strong> M. Gloux, son Secrétaire, Chanoine honoraire: Monsei-<br />

<strong>de</strong> Jésus 6 6t Sm DeVeU> le R ' P ' B0Ujr0î <strong>de</strong> la C( > m P a S nie<br />

Avec Mgr Valleau était encore M. Marchive, curé <strong>de</strong> Saint-<br />

Palais, chanoine honoraire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> el <strong>de</strong> La Rochelle<br />

Dès que la nuit est venue, Châteauneuf se transforme * d'ailleurs<br />

c<strong>et</strong>te transformation, il faut le dire, était commencée'dès ia<br />

21fi Vi!*- ° tV en \ plu > e . n eiïer ' 1 uel


- 10 -<br />

il<br />

LA JOURNES DU COURONNEMENT<br />

Pendant la nuit qui précè<strong>de</strong> un grand pèlerinage, le silence ne<br />

règne guère autour <strong>du</strong> lieu où i) va s'accomplir; je croyais que<br />

sur ce point, il n'y avait d'exception que pour la Troménie ; mais<br />

à Châteauneuf, ce fut comme à Locronan. A 4 heures, avait lieu la<br />

messe <strong>de</strong>s pèlerins. Nous sommes <strong>de</strong>ux prêtres, allant à c<strong>et</strong>te<br />

heure-là, vers Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes ; le temps s'annonce beau ;<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la chapelle, se détache sur le ciel sombre le léger<br />

croissant dont la beauté est si souvent comparée par l'Eglise à ta<br />

beauté <strong>de</strong> Marie ; nous traversons la ville, où la circulation commence,<br />

la place où les forains dorment dans ies gran<strong>de</strong>s voitures<br />

ou les baraques <strong>de</strong> touie forme <strong>et</strong> <strong>de</strong> toute dimension, puis l'avenue<br />

<strong>de</strong> la chapelle, transformée en une rue commerçante; <strong>de</strong> chaque<br />

côté, sont <strong>de</strong>s tentes où l'on vend surtout <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> piété, mais<br />

aussi <strong>de</strong>s arties <strong>de</strong> Paris. Les marchands forains ont ici une qualité<br />

que j'apprécie; s'ils offrent leurs marchandises, ils n'importunent<br />

pas les pèlerins. De nombreux ach<strong>et</strong>eurs se pressent <strong>de</strong>vant<br />

les étalages très brillants; car ils sont bien illuminés.<br />

Nous arrivons à la chapelle; ia foule esl si compacte, qu'on ne<br />

pourrait s'en faire une idée; aussi, l'air est fortement échauffé,<br />

mais il n'est pas vicié. On chante el l'on chante encore, <strong>et</strong> sans<br />

interruption. Les communions se succè<strong>de</strong>nt bien nombreuses; il<br />

en sera <strong>de</strong> méme à toutes les messes <strong>et</strong> jusqu'au moment où Ia<br />

procession se m<strong>et</strong>tra en marche, à 9 heures l/i. Malgré l'encombrement,<br />

c'est dans le plus grand calme que les communiants<br />

s'avancent jusqu'à la Sainte Table. Vers 4 heures 1/4, je dis la<br />

messe, el pour aller jusqu'à l'autel latéral, il me faut traverser la<br />

foule ; j'ai <strong>du</strong> remords, en formant â se déplacer une pauvre femme,<br />

entre les bras <strong>de</strong> laquelle dort d'un sommeil paisible une p<strong>et</strong>ite<br />

(ille <strong>de</strong> six ou sept ans. (Jue <strong>de</strong> pèlerins n'ont pas ea d'autre abri<br />

que la chapelle pendant c<strong>et</strong>te nuit-là ! <strong>et</strong> beaucoup sont venus à<br />

jeun, jusque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, pour communier à N.-D. <strong>de</strong>s Portes.<br />

Vers 5 heures, je quitte la chapelle ; quel changement <strong>de</strong>puis<br />

une heure 1 il fait à peu près jour, el la foule envahit l'avenue où,<br />

<strong>de</strong>puis la veille, <strong>de</strong>s mâts alternent avec les arbres <strong>et</strong> portent sui<strong>de</strong>s<br />

planch<strong>et</strong>tes les noms <strong>de</strong>s vingt-quatre paroisses qui doivent<br />

envoyer ici leur procession ; <strong>de</strong>s anneaux <strong>de</strong> fer sont préparés<br />

pour recevoir les croix <strong>et</strong> les bannières ; il en est <strong>de</strong> méme au<br />

champ <strong>du</strong> Couronnement.<br />

A 9 heures, les processions se sont rangées, les unes à la suite<br />

<strong>de</strong>s autres, <strong>et</strong> sous un beau soleil offrent un superbe aspect.<br />

S'il n'y a point <strong>de</strong> processions venues <strong>du</strong> diocése <strong>de</strong> Vanne?,<br />

les paroisses qui furent autrefois <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> famille <strong>de</strong> saint<br />

Corentin sont i-eprësentées par beaucoup <strong>de</strong> fidèles <strong>et</strong> par un bon<br />

nombre <strong>de</strong> prêtres.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- ll - '<br />

A 9 heures <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie, NN. SS. les Evéques <strong>et</strong> le clergé sont<br />

réunis à la chapelle ; ils sont revétus <strong>de</strong> là chape el portent la<br />

mitre <strong>et</strong> la crosse ; Mgr d'HuIst porte la manlelleUa. Les prt tres,<br />

les séminaristes, les bénédictins, les Frères <strong>de</strong>s Ecoles chrétiennes<br />

el <strong>de</strong> la Doctrine chrétienne, forment un cortège d environ trots<br />

cents hommes. Soixante dames entourent la Vierge <strong>de</strong>s Portes <strong>et</strong><br />

huit d'eutr'elles portent la statue; bientôt d'autres les remplaceroni<br />

<strong>et</strong> toutes partageront cel honneur, qu'elles apprécient gran-<br />

La voilà donc, celle statue vénérable ; elle a toute la majesté<br />

<strong>de</strong>s images anciennes, mais elle y joint la perfection <strong>de</strong> la beauté -<br />

nlaslnme • dégagée <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> peinture, superposées pendant -,<br />

une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre siècles, elle vient d'être repeinte avec une<br />

gran<strong>de</strong> sobriété <strong>de</strong> décors <strong>et</strong> dans <strong>de</strong>s leinles très adoucies. La<br />

robe a la blancheur <strong>de</strong> la laine ; le manteau a la teinte <strong>de</strong> la mer,<br />

l'enfant Jésus porte un vêtement d'une blancheur <strong>de</strong> neige. Le<br />

voile <strong>de</strong> Notre-Dame, blanc aussi,offre une conformation étrange;<br />

tout autour <strong>de</strong> la tète il présente une légère saillie fai e comme<br />

cour supporter une couronne. Le sculpteur <strong>du</strong> xv' siècle avait-il<br />

donc entrevu l'événement <strong>de</strong> ce jour? La physionomie <strong>de</strong> la\ lerge-<br />

Mè e est douce el grave en rnéme temps ; l'Enfant Jésus a <strong>de</strong>s<br />

traite charmants, mais il faut bien le dire, quelque chose d espiègle<br />

el <strong>de</strong> molin. L» mains <strong>de</strong> Notre-Dame sont d'une sculpture<br />

parfaite, le bras gauche porte l'Enfant; la main droite lui presente<br />

nne poi e Celle particularité se r<strong>et</strong>rouve assez souvent dans le-,<br />

sutues <strong>de</strong> la méme époque. Aux quatre coins <strong>du</strong> brancard, se<br />

Sent quatre jeunef.- les quatre « ^ « ^ - J ft<br />

voiles blancs, <strong>et</strong> couronnées <strong>de</strong> Heurs blanches; jusqu alaun ue<br />

m» rtrèmonie» elles feront constamment corlègea ia Reine <strong>de</strong>.<br />

vîergeslercè sera l'une <strong>de</strong>s plus gracieuses particularités <strong>de</strong> la<br />

fêl6 À chaque côté <strong>de</strong> la slatue, <strong>de</strong>ux prél.es portent la couronne<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame el la couronne <strong>de</strong> l'Enfant Jésus. L'un est celui qui<br />

a commSué à" Mgr Valleau le désir que ^ Evêque,, porté a<br />

!on tour aux Dieds <strong>du</strong> Irène <strong>du</strong> Souverain Ponlife. C était I ien a<br />

M l'abbé Michel Péron, curé <strong>de</strong> Cliâteauneuf, qu'il appartenait, en<br />

!* iour <strong>de</strong> DUI ler le diadème qui allait être posé sur le front <strong>de</strong><br />

l'^Sste Dame <strong>de</strong> la dte. Le pUe qui ^ % . T c X ^ S<br />

P


- 12 -<br />

nons le chant grégorien règne absolumeni ; qu'au Grand <strong>et</strong> au<br />

P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>et</strong> a la Cathédrale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, le succès dans<br />

l'exécution a pleinement répon<strong>du</strong> au zèle el au talent <strong>de</strong>s maîtres<br />

comme à la bonne volonté <strong>de</strong>s élèves. Aux solennités <strong>du</strong> soir<br />

comme à celles <strong>du</strong> malin, nons pourrons constater la mème perfection<br />

dans l'exécution <strong>de</strong>s chanis liturgiques qui, comme on le<br />

pense bien, n'avait pu étre l'obj<strong>et</strong> d'une préparation immédiate<br />

puisque les prêtres formant la schola venaient <strong>de</strong> poinLs très différents<br />

<strong>du</strong> diocèse, el n'étaient arrivés, pour la plupart, que ie matin<br />

meme.<br />

Pour ceux qui comprennent la langue <strong>de</strong> l'Eglise, il y avait un<br />

prand charme à entendre les invitations répétées au Roi el à la<br />

Herne qui allaient étre couronnés : * Dites à la fille <strong>de</strong> Sion • voici<br />

que voire Roi vient à vous plein <strong>de</strong> douceur ; il va recevoir son<br />

sceptre glorieux <strong>et</strong> son diadème resplendissant. - Venez <strong>du</strong> Liban<br />

mon Epouse, venez <strong>du</strong> Liban, venez, vous serez couronnée <strong>du</strong><br />

somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> 1 Amana, <strong>du</strong> faîte <strong>du</strong> Sanir <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Hermon » (i)<br />

Après un premier chant, YUtiion Musicale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> joue une<br />

marche, <strong>et</strong> dès lors, tous comprennent combien la musique v?><br />

relever la fête. Vn autre morceau avait été déjà joué, près diyïa<br />

chapelle, pendant que ta procession s'organisait, mais n'avait DU<br />

être enten<strong>du</strong> que d'an pein nombre. Malmenant, nos musiciens<br />

presque tous jeunes, s'avancent au milieu môme <strong>de</strong>s ranes <strong>et</strong><br />

ceux qui suivent, comme ceux qui précè<strong>de</strong>nt, peuvenl jouir <strong>de</strong> leur<br />

concert. Comme Ia veifle, les blanches faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> toutes les maisons<br />

som ornées a profusion. Si loin que le regard s'éten<strong>de</strong> it<br />

aperçoit <strong>de</strong>s croix <strong>de</strong> vermeil <strong>et</strong> d'argent, <strong>de</strong>s bannières <strong>de</strong> tontes<br />

es couleurs les plus vives. L'une <strong>de</strong> ces bannières efface toutes<br />

les autres par ses dimensions, on dirait qu'elle a été faite pour <strong>de</strong>s<br />

géants; el e représente saint Marlin à cheval, coupant son man-<br />

R K i n i W w i ? * ,e i pauvre FAùtfeos. C'est la bannière<br />

<strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix. Le souvenir <strong>du</strong> grand thaumaturge<br />

est encore ici rappelé par les bannières <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Brest<br />

St nous les signalons, ce n'est pas pour leur beauté, c'est pour<br />

1 elAignemen <strong>de</strong>s points dont elles venaient, témoignage <strong>de</strong> la<br />

piété <strong>de</strong>s pèlerins qm ont entrepris un lel vovace Parmi les<br />

croix, il en est <strong>de</strong> fort belles ; ii en est trois qui int admirables<br />

tune est celle que Chàteauneuf vient d'acquérir, pour la far<strong>de</strong>r<br />

comme un <strong>de</strong>s souvenirs <strong>de</strong> ce jour ; elle est en "bronze do?<br />

ornée d émaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> pierres fines. Les <strong>de</strong>ux autres viennent <strong>de</strong>1<br />

paroisses <strong>de</strong> Laz el <strong>de</strong> Plevber-Clmsî ; elles appartiennent "Vart<br />

^ m ^ S ? *' Semb ' em bien avoir «*»•* *«• h<br />

Voici la bannière <strong>de</strong> NotreDame <strong>du</strong> Folgoal ; serait elle une<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 13 -<br />

œuvre mo<strong>de</strong>ste, que je tiendrais à la signaler arnais celte bannière,<br />

faite pour traverser les siècles, est entièrement brodée en soie sur<br />

ses <strong>de</strong>ux faces, dont l'une représente Salaun, se balançant sur son<br />

arbre <strong>et</strong> off ra n I à la Vierge son incessant Ave Maria, l'autre,<br />

Têcusson <strong>du</strong>cal <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, surmonté d'une couronne où sont<br />

intercalées <strong>de</strong>s pierres <strong>de</strong> grand prix. De ce côté, le fond esl jaune<br />

d'or ; <strong>de</strong> l'autre i I esl blanc C'est le chef-d'œuvre d'une main pieuse<br />

el le don d'un cœur généreux. Figurant pour Ia premiére fois<br />

aujourd'hui, elle est bien escortée : M. le Maire <strong>du</strong> Folgoat el <strong>de</strong>ux<br />

nota bies <strong>de</strong> la commune sont ici, el tiennent à honneur <strong>de</strong> la porter.<br />

M. le Recteur <strong>du</strong> Fol goal'est là aussi parmi les prêtres pèlerins.<br />

Nous sommés arrivés près <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> fontaine. Toul â coup, une<br />

bannière sort <strong>de</strong> l'église paroissiale <strong>et</strong> vieni prendre la place<br />

d'honneur dans les rangs <strong>de</strong> la procession ; c'est la nouvelle bannière<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, celle qui va bientôt accompagner<br />

à Lour<strong>de</strong>s les pèlerins <strong>de</strong> nôtre diocèse, el que leurs généreuses<br />

oITran<strong>de</strong>s contribueront à payer. Elle est gran<strong>de</strong>, les cieux côtés<br />

présentent un fond <strong>de</strong> satin rouge. C'est d'abord, la repro<strong>du</strong>ction<br />

ites exacte (comme formes el comme nuances), <strong>de</strong> la statue miraculeuse<br />

; la Vierge el l'Enfant Jésus sont couronnés. La sainte<br />

image apparaît sous une porle d'or, qui est la repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la<br />

nouvelle niche. Dans le bas figuren L Ies armes <strong>de</strong> notre Evêque,<br />

L'autre côté repro<strong>du</strong>it un admirable tableau <strong>du</strong> peintre allemand<br />

lltenbach : Noire-Seigneur, assis sur un trône, portant la couronne<br />

el le sceptre, <strong>et</strong> couronnant sa Mère agenouillée sur un nuage.<br />

Dans le bas figurent les armes <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII. Visages, mains, vétements,<br />

auréoles el couronnes, tout est brodé en soies dont les teintes<br />

sont d'une merveilleuse harmonie, surtout pour la robe <strong>et</strong> le<br />

royal manteau <strong>de</strong> Noire-Seigneur. Je ne crois pas qu'on puisse<br />

rien faire <strong>de</strong> plus beau ; j'ai vu <strong>de</strong>s bannières beaucoup plus riches,<br />

pour tes parties accessoires; je n'en ai pas vu <strong>de</strong> comparable pour<br />

1 ari <strong>et</strong> les procédés avec lesquels on a traité les <strong>de</strong>ux suj<strong>et</strong>s euxmêmes<br />

(i).<br />

Celle scène toute céleste dn Couronnement <strong>de</strong> la Vierge dans<br />

le ciel, apparaissant ainsi el subitement aux regards, donnait à ce<br />

qui allait *e passer tou I à l'heure sa véritable fignification. C'est<br />

en ce moment méme que le chœur entonnait le chant <strong>du</strong> psaume<br />

Eructa ri t cor meu m verbum bonum, où sont si magnifiquement<br />

proclamées la royauté <strong>du</strong> Sauveur <strong>et</strong> la manière dont Jésus luimême<br />

Y associa sa Mère, Après les vers<strong>et</strong>s, revenait sur un rythme<br />

entraînant, la répétition d'un mol <strong>du</strong> Cantique <strong>de</strong>s cantiques :<br />

Veni <strong>de</strong> Liban o, veni cor o n ab cr ix. Cne pensée me frappa, en ce<br />

moment ; elle a dn venir à bien d'autres <strong>et</strong> elle s'esl certainement<br />

présentée i\ M. l'abbé Chalandre, car il allait bientôt y faire une<br />

courte allusion ; en voyant celle marche triomphale <strong>de</strong>s images<br />

réunies <strong>de</strong> Jésus <strong>et</strong> <strong>de</strong> si Mère, était-il possible <strong>de</strong> ne pas penser<br />

i Ci: lio bannière très remarquable sort <strong>de</strong>s ateliers -lt- M. Félix Le Moine,<br />

chevalier <strong>de</strong> Sainl-Grégoire-Le-Grandj à Nant'<br />

*


- 14 -<br />

au couronnement <strong>de</strong>s anciens monarques <strong>de</strong> la France ? Quelques<br />

jours à peine s'étaient écoutés, <strong>de</strong>puis que, dans la basilique <strong>de</strong><br />

Saint-Denis, le héraut d'armes avait crié trois fois : Le Roi est<br />

mort, vive le Roi î El celui qui, jusqu'alors, avait porlé le litre <strong>de</strong><br />

Dauphin, s'acheminait vers la basilique <strong>de</strong> Reims, pour y recevoir,<br />

avec l'onction sainie, les insignes <strong>de</strong> la puissance souveraine. En<br />

ce temps-là, le roi était pour tous l'incarnation <strong>de</strong> la pairie, <strong>et</strong> la<br />

nation entière acclamait avec délire celui qui élail pour elle le<br />

mandataire <strong>de</strong> la puissance divine.<br />

Autour <strong>du</strong> prince étaient ies hommes qui portaient les noms<br />

les plus illustres. Les évéques <strong>de</strong>s plus grands siéges, les abbés <strong>de</strong>s<br />

plus célèbres monastères, les nobles bourgeois <strong>de</strong>s bonnes villes,<br />

<strong>et</strong> les simples manants rivalisaient d'enthousiasme; mais mit ne<br />

pouvait oublier que Ja couronne allait étre posée sur le front d'un<br />

mortel/ d'un homme fragile ; ce n'était pas au nouveau roi, c'était<br />

à Dieu que, à c<strong>et</strong>te heure, on <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong> faire son œuvre. Dans<br />

la séquencé que le chœur chantait avant l'Evangile, on trouve ces<br />

paroles :<br />

Os sublime conlicescat<br />

Sola O<strong>de</strong>s svquiesoat<br />

Dei magis ter io.<br />

Pour nous, ce n'est pas ainsi que nous prions maintenant. Les<br />

choses oni changé sur la ierre <strong>de</strong> France; il n'y a plus <strong>de</strong> roi, <strong>et</strong><br />

la sainte ampoule n'est plus qu'une relique, un souvenir <strong>du</strong> passé.<br />

Deux couronnes, cependant, von i étre placées sur <strong>de</strong>ux fiouls :<br />

c'est que la royauté <strong>de</strong> Jésus-Christ ne meurt pas ; elle ne meurt<br />

pas non plus, la royauté <strong>de</strong> sa Mère; c'est vrai pour le mon<strong>de</strong>,<br />

c'est surtout vrai pour la France, aujourd'hui comme aux jours <strong>de</strong><br />

Jeanne la Pucelle.<br />

Aux chants <strong>du</strong> psaume a succédé celui <strong>du</strong> cantique <strong>de</strong> Notre­<br />

Dame <strong>de</strong>s Portes, accompagné par tous les iusl ru ments. Si les<br />

paroles en sont françaises, l'air est brelon ; l'orchestration est l'œuvre<br />

<strong>de</strong> M. le Chef <strong>de</strong> musique <strong>du</strong> 118% qui a interprété, avec un<br />

guil t exquis, la mélodie religieuse servant <strong>de</strong> thème, il en a fait<br />

autant, <strong>et</strong> avec un égal bonheur, pour le cantique br<strong>et</strong>on qu'on<br />

entendra le soir.<br />

Enfin, au chant <strong>de</strong>s antiennes où la Trés Sainte-Vierge est<br />

spécialement invoquée comme la Porte par laquelle nous est venu<br />

Ie salut, par laquelle nous entrons au ciel, après une <strong>de</strong>rnière<br />

répétition <strong>du</strong> Veni coronoberis, la slalue <strong>de</strong> Nol re-Da me est élevée<br />

sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'estra<strong>de</strong>, <strong>du</strong> colé <strong>de</strong> l'Evangile. Déjà loul le clergé<br />

a pris place, à chaque cnté <strong>de</strong> la chapelle, el avec le clergé M. le<br />

comte<strong>de</strong> Mun <strong>et</strong> M. Vi Hiers, députés <strong>du</strong> Finistère, M. Le G uéran n ie,<br />

l'architecte distingué qui a été si heureusement inspiré pour la<br />

construction <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Pories, M. Thielemans, organife<br />

si connu <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Bon-Secours, à Guingamp. (C'est à lui<br />

que l'on doit la musique <strong>de</strong> la cantate <strong>du</strong> couronnement.)<br />

Le coup d'ϔl est splendi<strong>de</strong> : dans le champ, une foule immense,<br />

Archives diocés ines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 15 -<br />

profondément attentive el recueillie ; d'un cûlé, <strong>de</strong>s mâts portant<br />

orillammes, soutenant croix el bannières ; <strong>de</strong> l'autre côté qui est<br />

au contraire complètemenl dégagé, rien que la vue <strong>du</strong> plus admirable<br />

pays; sur l'estra<strong>de</strong>, très simple, mais pro<strong>du</strong>isant un eff<strong>et</strong><br />

satisfaisant, ce cortège <strong>de</strong> six pontifes <strong>et</strong> <strong>du</strong> Recteur <strong>de</strong> l'Université<br />

catholique <strong>de</strong> Paris, avec leurs chanoines assistants. Les prélats<br />

ont quitté la chape, el le costume si particulier <strong>du</strong> vénérable<br />

Mgr Poiron, se dislingue au milieu <strong>de</strong>s soutanes el <strong>de</strong>s moseltes<br />

viol<strong>et</strong>tes ; il porte la soutane, la manielielta el la moselte <strong>de</strong> couleur<br />

grise. Seul Monseigneur <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, délégué par S. S. .<br />

<strong>Léon</strong> XIII, a gardé tous les ornements pontificaux, <strong>et</strong> il bénit les<br />

couronnes que lui présentent M. le Curé <strong>de</strong> Châteauneuf <strong>et</strong> M. le<br />

Recteur <strong>de</strong> Saint-Martin <strong>de</strong> Morlaix, puis la schola chante, sur un<br />

rythme très gracieux, l'hymne O glortosa Virginurn. Toules nos<br />

mélodies, conformes aux règles <strong>du</strong> chant grégorien, ont été choisies,<br />

arrangées ou composées par M. Bargilliat, chanoine honoraire,<br />

professeur au Grand-Séminaire, <strong>et</strong> par M. l'abbé Le Borgne,<br />

vicaire, organiste <strong>du</strong> chœur à la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> ; le chant<br />

est dirigé par M. l'abbé Cogneau, professeur au Grand-Séminaire ;<br />

l'harmonium est tenu par M. l'abbé May<strong>et</strong>, professeur <strong>de</strong> musique<br />

au P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Pont-Croix. Après le chant <strong>de</strong> l'hymne,<br />

Mgr Becel, évêque <strong>de</strong> Vannes, s'étant revétu <strong>de</strong>s ornements pontificaux,<br />

commence la messe; M. Fléiter, vicaire général, remplit<br />

la fonction <strong>de</strong> prêtre assistant, M. le doyen <strong>du</strong> Chapitre <strong>de</strong> Séez,<br />

celle <strong>de</strong> diacre, M. Coat, chanoine, curé-archiprêtre <strong>de</strong> Saint-<br />

Corentin, celle <strong>de</strong> sous-diacre, M. Queinnec, chanoine secrétaire,<br />

qui a déjà rempli ù la procession la fonction <strong>de</strong> cérémoniaire, <strong>et</strong><br />

établi un ordre si parfait dans le cortège <strong>de</strong>s prêtres, cotuinue à<br />

s'acquitter <strong>du</strong> même soin. Au Kyrie, au G/ona,au Credo, le chant<br />

<strong>de</strong>s femmes alterne avec celui <strong>de</strong>s hommes. Vinion musicale joue<br />

un très bel offertoire <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux courts morceaux, non moins bien<br />

choisis à l'Elévation puis à la Communion. Le plain-chant <strong>de</strong> la<br />

messe est exéculé par la schola, non moins heureusement que les<br />

chants <strong>de</strong> la procession ; la messe <strong>de</strong> la fête <strong>du</strong> Cœur très pur <strong>de</strong><br />

la B V Marie semble avoir été composée pour ce jour. Le Sanctus<br />

<strong>de</strong> la inesse <strong>de</strong> la Vierge paraît être un chant <strong>du</strong> ciel'<br />

Après la messe, encore le cantique déjà chanté, el M. Outhenin-<br />

Chalandre, directeur général <strong>de</strong> l'Œuvre <strong>de</strong> l'Adoption, chanoine<br />

honoraire <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, <strong>de</strong>bout sur le bord <strong>de</strong> PesLra<strong>de</strong>, commence<br />

le discours atten<strong>du</strong> ; Cest bien le discours <strong>du</strong> Couronnement, une<br />

pace toute <strong>de</strong> circonstance <strong>et</strong> que nous nous gar<strong>de</strong>rons d analyser<br />

; mais nous sommes heureux d'en pouvoir donner a nos lecteurs<br />

ce qui en constitue la partie essentielle ; 1 heureux choix <strong>du</strong><br />

texte n'échappera à personne, non plus que le commentaire qu en<br />

a Iii t l'orateur<br />

'll faut avoir pris pan à toutes les cérémonies <strong>de</strong> ce jour, pour<br />

se faire une idée <strong>du</strong> silence qui régnait dans c<strong>et</strong>te foule <strong>de</strong> vingt a<br />

trente mille personnes, <strong>du</strong> recueillement profond, régnant déjà<br />

<strong>de</strong>puis le commencement <strong>et</strong> se manifestant toujours..


- 16 -<br />

C'est dans ces conditions que va parler l'orateur ; sa voix forte,<br />

sa prononcialion distincte portaient au loin Ies paroles qu'on va<br />

lire :<br />

Fundamenla ejus in montibus sanctls.<br />

Diligit Dominus portas Sion super<br />

omnia tabemacula Jacob.<br />

Les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> son tr i. ne ont ôté<br />

établis sur les montagnes saintes. Dieu<br />

chérit Ies portes <strong>de</strong> Sion au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s<br />

tentes <strong>de</strong> Jacob. [Ps. 88.)<br />

Ces paroles, quc le Roi-prophète chantait sur sa Ivre inspirée, me semblent<br />

merveilleusement indiquer le caractère <strong>de</strong> celte* fête el Ie sens <strong>de</strong> Ja<br />

cérémonie qui nous rassemble. La voilà, ta colline sainte sur laquelle se<br />

dresse le trône <strong>de</strong> Marie <strong>et</strong>, à quelques pas d'ici, iii ci lé aux portes <strong>de</strong><br />

laquelle la Très Sainte Vierge daigne monter la gar<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong><br />

quatre siècles, montrant ainsi qu'elle partage les préférences <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong><br />

qu'elle m<strong>et</strong> la pièté <strong>du</strong>ne cite fidèle bien au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s splen<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s<br />

villes les plus opulentes : diligit Dominus portas Sion super omnia<br />

iabemacuia Jacob.<br />

^ Si on a pu dire avec vérité que Ia France est Ie royaume <strong>de</strong> Marie,<br />

j'ai Ie droit d'ajouter que la Br<strong>et</strong>agne est une <strong>de</strong> ses provinces chéries,<br />

<strong>et</strong> ce diocèse un <strong>de</strong> ses fiefs préférés. Rn eff<strong>et</strong>, bien avant que la Très<br />

Sainte Vierge n'honorât <strong>de</strong> sa visite les cimes ari<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Sal<strong>et</strong>te, ta<br />

rianle vallée <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les plaines fertiles <strong>de</strong> Pontmain, elle avait<br />

donné, par <strong>de</strong> nombreux el éclatants prodiges, <strong>de</strong>s preuves non équivoques<br />

<strong>de</strong> la tendresse qu'elle porte â c<strong>et</strong>te province, où elle compte autant<br />

d'en (a n ts dévoués que son Fils <strong>de</strong> serviteurs dociles.<br />

Ce sera une <strong>de</strong> vos gloires, Monseigneur, d'avoir voulu payer, dès le<br />

début <strong>de</strong> votre épiscopat, au nom <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te portion <strong>de</strong> votre troupeau, la<br />

<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> sa reconnaissance envers Marie, que tant <strong>de</strong> siècles ne fom<br />

qu'accroître. Quand Vous n'auriez pas déjà conquis, par l'exquise bonté<br />

<strong>de</strong> votre coeur, l'affectueuse vénération <strong>de</strong> votre diocèse, vous mériteriez<br />

<strong>de</strong> vivre dans ce livre d'or, où notre fidélité br<strong>et</strong>onne gar<strong>de</strong> les noms <strong>de</strong><br />

ses pontifes les plus aimés el <strong>de</strong> ses bienfaiteurs les plus illustres. Vous<br />

m'avez invité a prendre la parole dans c<strong>et</strong>te cérémonie où lam d'autres<br />

voix auraient drt se faire entendre, avec <strong>de</strong>s instances qui m'ont profondément<br />

touché, mais auxquelles, je vous l'avoue, en ce moment, je regr<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong> n'avoir pas su me soustraire ; m.iis je vous laisse la responsabilité <strong>de</strong><br />

votre choix, me bom .m t à souhaiter que ces Pontifes vénérés <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te<br />

nombreuse assistance ne vous reprochent pas trop amèrement votre<br />

impru<strong>de</strong>nce.<br />

Après avoir parlé <strong>de</strong>s faveurs diverses <strong>et</strong>, en particulier, <strong>de</strong>s<br />

nombreuses guérisons obteuues par l'entremise <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong>s Portes, l'orateur continue :<br />

Vos pères ont <strong>de</strong>mandé à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes la fin <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te lutte<br />

fratrici<strong>de</strong> qui, à Ia fin <strong>du</strong> xn- siècle, promena ses ravages à travers ces<br />

contrées, aujourd'hui si paisibles. Je n'ai ni le temps ni Ie courage <strong>de</strong><br />

vous dépeindre les horreurs, les massacres <strong>et</strong> les déprédations <strong>de</strong> tout<br />

genre, dont les soldais exaspérés se rendirent coupables sous les murs <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te cité, qui était alors la clef <strong>de</strong> Ia Cornouaille. La statue <strong>de</strong> Notre­<br />

Dame <strong>de</strong>s Portes fut promenée sur les remparts <strong>de</strong> la ville assiégée, <strong>et</strong><br />

soudain les assaillants disparurent, ne laissant plus aux habitants <strong>de</strong><br />

Châteauneuf que Ie soin <strong>et</strong> le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> remercier Marie <strong>de</strong> leur miracu-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 17 - -<br />

leuse délivrance Mais, il est une autre guerre civile, dont nous sommes<br />

aujourd'hui tes témoins el tes victimes, qui menace, si elle continue, <strong>de</strong><br />

faire <strong>de</strong> la France <strong>de</strong>ux tronçons qui peut-être ne pourront plus se<br />

rejoindre. D'un côté, ceux qui croient, <strong>de</strong> l'autre, ceux qui nient ; d'un<br />

côté, ceux qui prient, <strong>de</strong> l'autre, ceux qui blasphèment ; d'un côté, ceux<br />

qui se soum<strong>et</strong>tent.- <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'autre, ceux qui résistent Changeons la<br />

forme <strong>de</strong> notre gouvernement, modifions notre Constitution, perfectionnons<br />

nos lois, déconcertons ceux qui seront, un jour, chargés décrire<br />

notre histoire, par la difficulté qu'ils auront à nous saisir <strong>et</strong> & nous<br />

prendre, au milieu <strong>de</strong> nos transforma lions incessantes; mais, <strong>du</strong> moins.<br />

m<strong>et</strong>tons au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s caprices <strong>de</strong> l'opinion <strong>et</strong> <strong>de</strong> la division <strong>de</strong>s partis<br />

c<strong>et</strong>te chose sacrée qui s'appelle la Patrie, que chacun peut honorer à sa<br />

manière, mais sur laquelle personne n'a te droit <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre la main.<br />

Ah ! que Marie nous refasse une France, une, forte, honorée, où le même<br />

sentiment patriotique <strong>et</strong> chrétien fera battre à l'unisson tous tes cœurs,<br />

d'un bout à l'autre <strong>de</strong> la terre natale<br />

O Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, voyez c<strong>et</strong>te immense multitu<strong>de</strong> qui entoure<br />

votre trône : les uns sont venus <strong>de</strong> très loin, a longe vénérant, les autres<br />

sont vos clients accoutumés ; vous connaissez leur famille, vous pourriez<br />

les appeler par leur nom. M h ! bien, savez-vous ce qu'ils veulent en ce<br />

moment? Faire <strong>de</strong> tous leurs cœurs un pié<strong>de</strong>stal gigantesque, y placer<br />

votre image vénérée <strong>et</strong> ia, entre le ciel qui vous sourit el la ierre qui<br />

vous acclame, déposer sur votre front la couronne <strong>de</strong> leur reconnaissance<br />

el <strong>de</strong> leur amour, veni coronaberis !<br />

L'orateur explique ensuite le symbolisme <strong>de</strong> la couronne el <strong>du</strong><br />

couronnement. Il montre la Sainte Vierge, les mains pleines <strong>de</strong><br />

faveurs, f dons <strong>de</strong> joyeux avénement », puis il termine par celle<br />

éloquente péroraison :<br />

Quelle singulière époque que Ia noire ! Quelles contradictions dans Ies<br />

esprits, quelles inconséquences dans les actes! Des apostasies publiques,<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s manifestations nationales <strong>de</strong> loi <strong>et</strong> <strong>de</strong> piété; Ia négation obstinée<br />

<strong>du</strong> miracle, <strong>et</strong> la croyance idiote a <strong>de</strong>s farts inexplicables, attribués à<br />

<strong>de</strong>s puissances occultes, dont les noms changent tous les vingt ans, <strong>et</strong> a<br />

l'existence <strong>de</strong>squelles personne n'est bien sûr <strong>de</strong> croire Des revendications<br />

populaires, pleines <strong>de</strong> haine el <strong>de</strong> menaces, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pèlerinages<br />

d'ouvriers, visitant, le cantique aux lèvres <strong>et</strong> le chapel<strong>et</strong> à la main, nos<br />

E<br />

lus célèbres sanctuaires ! Quant à vous, mes chers frères, ce sera voire<br />

onneur d'étre <strong>de</strong>meurés fidèles, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> quatre cents ans, aux<br />

traditions <strong>de</strong> vos anc<strong>et</strong>res, el d'étre venus, chaque année, avec un empressement<br />

que rien ne lasse, avec une piété que rien n'arrête, avec une<br />

confiance que rien ne trouble, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à Noire-Dame <strong>de</strong>s Portes qu'elle<br />

renouvelle en votre faveur les miracles dont elle a comblé vos pères. Ces<br />

miracles, je les crois avec ceux qui les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt el qui Jes obtiennent ;<br />

je ies croi^ avec le témoignage populaire qui les consacre ; je les crois,<br />

avec les innombrables ex-voto qui les rappellent. Des miracles ! Mais le<br />

plus grand <strong>de</strong> tous, c'est votre présence ici Gênes la superbe avait été<br />

obligée d'envoyer son Doge saluer Louis XIV, dans le palais <strong>de</strong> Versailles.<br />

Le grand roi <strong>de</strong>manda à son illustre visiteur ce qui l'étonnail le<br />

p!usT au milieu <strong>de</strong>s splen<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> sa cour. < C'est <strong>de</strong> m'y voir! >, répondit<br />

le fier <strong>et</strong> noble génois. En modifiant légèrement le sens <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

réponse, l'impi<strong>et</strong>é surprise pourrait la laisser échapper <strong>de</strong> ses lèvres ;<br />

le miracle, c'est <strong>de</strong> vous voir en st grand nombre aux pieds <strong>de</strong> Notre­<br />

Dame <strong>de</strong>s Portes, chantant ses gloires <strong>et</strong> célébrant ses bienfaits. C<strong>et</strong>te


- 18 -<br />

hymne <strong>de</strong> la reconnaissance, la Br<strong>et</strong>agne tout entière, représentée par<br />

ses Evéques, ses prêtres <strong>et</strong> ses fidèles. Ia chante avec vous dans l'élan<br />

d'une méme foi. d'une même piété el d'un méme amour<br />

lt n'y a, ô Vierge sainte, ni dans l'ordre moral ni dans l'ordre physique,<br />

dè terreur que votre regard ne dissipé, <strong>de</strong> nuage que votre nom<br />

n'écarte, <strong>de</strong> foudre que votre souffle n'éteigne. O douce étoile, dont la<br />

lumière ne saurait pâlir, remontez au ciel <strong>de</strong> ta France, chassez les<br />

lènèbres qui l'obscurcissent, calmez les flots qui s'amoncellent autour<br />

<strong>de</strong> la barque <strong>de</strong> Pierre, glorifiez ce grand Pape qui vous couronne<br />

aujourd'hui par la main <strong>de</strong> notre Evéque ! Vous Ôtés, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longs<br />

siècle?, la gardienne <strong>de</strong> celte cité ; soyez, aux portes <strong>de</strong> ia Patrie, la<br />

sentinelle avancée qui empêchera les noirs bataillons <strong>de</strong> nos ennemis d'en<br />

fouler jamais le sol sacré ! Soyez, aux portes <strong>de</strong> ce diocèse, la mère vigilante<br />

<strong>et</strong> courageuse qui dira aux doc I ri nes nouvelles : on ne passe pas !<br />

Soyez, aux portes <strong>du</strong> tombeau, notre sauvegar<strong>de</strong> eL notre défense, â<br />

l'heure où la mort j<strong>et</strong>tera aux pieds <strong>de</strong> votre Fils notre âme, tremblante<br />

<strong>et</strong> éper<strong>du</strong>e ! Et quand vous aurez endormi entre vos bras le cri <strong>de</strong> nos<br />

<strong>de</strong>rnières souffrances, con<strong>du</strong>isez-nous tous, la palme à la main <strong>et</strong> le<br />

cantique à la bouche, <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te colline où nous vous avons si souvent<br />

invoquée, à ces collines éternelles sur lesquelles s'ouvre le ciel, dont<br />

vous êtes la Porte ! — Ainsi soît-il !<br />

Quand l'orateur a fini, la statue miraculeuse est portée <strong>de</strong>vant<br />

l'escalier <strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> l'estra<strong>de</strong> ; Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> s'agenouille<br />

<strong>de</strong>vant elle, <strong>et</strong> entonne le Regina cwtit <strong>et</strong> le cœur continue<br />

le chant triomphal, pendant que le Pontife, <strong>de</strong>vant c<strong>et</strong>te foule<br />

émerveillée, couronne l'Enfant divin <strong>et</strong> la divine Mère.<br />

Le roi <strong>et</strong> la reine couronnés reçoivent l'encens, puis M. le Maire<br />

<strong>de</strong> Châteauneuf offre à Noire-Dame le cierge <strong>de</strong> la ville, <strong>et</strong> Ton<br />

chante la cantate <strong>du</strong> Couronnement, Une brise légère faisait flotter<br />

sous le ciel bleu, en face <strong>de</strong>s verLes coll! i nes, les étendards où se<br />

lisaient les noms bénis <strong>de</strong> saint Corentin, <strong>de</strong> sainl Pol el <strong>de</strong> saint<br />

Ronan, <strong>de</strong> saint Pa tem, <strong>de</strong> saint Brieuc el <strong>de</strong> saint Tug<strong>du</strong>al, <strong>de</strong><br />

saint Guenole el <strong>de</strong> saint Hervé, <strong>de</strong> sainl Gildas <strong>et</strong> <strong>de</strong> saint Mau<strong>de</strong>t ;<br />

<strong>et</strong> le chœur disait :<br />

|<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> Ia Br<strong>et</strong>agne,<br />

Pour fêter la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

Quille/, la céleste Montagne,<br />

Accourez tous en ce saint lieu 1<br />

Nous avons dit quel est le poëte <strong>et</strong> quel est le musicien qui se<br />

sont associés, pour offrir ce bel hommage à Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes,<br />

Pour accompagner ce chant, M, Thielemans a lui-même tenu<br />

l'harmonium, <strong>et</strong> M. l'abbé Le Roux associait sa voix à celle <strong>de</strong>s<br />

antres chanteurs.<br />

Quand les <strong>de</strong>rnières notes se sont fait entendre, Monseigneur<br />

vient <strong>de</strong> nouveau se placer <strong>de</strong>vant Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, el, tourné<br />

vers la foule, il donne ta bénédiction au nom <strong>du</strong> Souverain Pontife,<br />

Ce moment est encore superbe. Puis la foule se relire, pendant,<br />

que les musciens quimpérois jouent une brillante sortie. Il est<br />

midi <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 19 - '<br />

M. le Curé <strong>de</strong> Chàteauneuf, qui a dépensé pour la fête d'aujourd'hui<br />

tout ce qu'un prêtre au zéle ar<strong>de</strong>nt peut m<strong>et</strong>tre au service<br />

<strong>de</strong> Dieu el <strong>de</strong>s âmes, a cru néanmoins <strong>de</strong>voir se montrer<br />

cruel, mais seulement pour les fruitiers <strong>de</strong> son jardin ; poiriers <strong>et</strong><br />

pommiers ont reçu <strong>de</strong> terribles entailles, moyennant quoi, il a pu<br />

procurer à ses hôtes une magnilique salle <strong>de</strong> banqu<strong>et</strong> : C'est une<br />

lente occupant toute une allée, abritant une table dont chaque colé<br />

peul recevoir soixante quinze convives. Par ce tem ps admirablement<br />

beau, mais d'une chaleur quelque peu excessive, ce lieu est vraiment<br />

agréable. Le service esi fort bien fait, en partie par les séminaristes<br />

<strong>du</strong> pays, qui, <strong>du</strong>ianl ces jours, ont fait preuve <strong>de</strong> beaucoup -<br />

<strong>de</strong> dévouement <strong>et</strong> <strong>de</strong> complaisance.<br />

M, Vihiers, député, se lève <strong>et</strong> commence la série <strong>de</strong>s toasts, en<br />

remerciant chaleureusement le pasteur <strong>du</strong> diocèse el le pasteur <strong>de</strong><br />

la paroisse qui tui ont procuré le bonheur d'assister à c<strong>et</strong>te fole<br />

chrétienne el patriotique; car pour nous catholiques, nous nous<br />

faisons gloire <strong>de</strong> ne savoir pas séparer notre foi religieuse <strong>de</strong> notre<br />

amour pour le pays.<br />

M. le Curé <strong>de</strong> Châteauneuf est visiblement ému ; dans les meilleurs<br />

termes, il adresse ses remercîments à <strong>Léon</strong> XIII, à Monseigneur,<br />

qui sera pour nous désormais V Evéque <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Portes, aux autres Prélats qui sont venus donner à la fête <strong>de</strong> ce<br />

jour l'éclat <strong>de</strong> leur présence, aux députés catholiques également<br />

venus ici, aux prédicateurs, <strong>et</strong> aux <strong>de</strong>ux organisateurs <strong>de</strong> Ia fête,<br />

M le chanoine Abgrall el M. l'abbé Thomas.<br />

C'est te tour <strong>de</strong> 1 Evêque <strong>du</strong> diocèse. Monseigneur se proclame<br />

heureux <strong>de</strong> la splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> celte cérémonie, qui sera inscrite au<br />

livre d'or <strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> ; ses remercîments<br />

s'adressent d'abord à ses vénérables collègues, à l'Evêque <strong>de</strong><br />

Sainte Anne ; i! le charge <strong>de</strong> dire à la M^re ce que nous avons su<br />

faire pour la gloire <strong>de</strong> sa Fille; à l'Evêque <strong>de</strong> Séez, a lar<strong>de</strong>nt<br />

champion <strong>de</strong> la foi ; à l'Evêque <strong>de</strong> Jéricho, non moins intrépi<strong>de</strong><br />

dans la défense <strong>du</strong> tombeau <strong>du</strong> Sauveur ; au zélé missionnaire qui<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années déjà travaille sous le soleil d HaiU, ce<br />

soleil qui <strong>de</strong>ssèche tout, louL excepté son coeur ; à Mgr <strong>de</strong> hainl-<br />

Brieuc qui aime tant à se proclamer br<strong>et</strong>on, mais qui par ses affections<br />

el son esprit gar<strong>de</strong>ra toujours quelque fidélité à son pays<br />

Monseigneur remercie ensuite M. le Curé <strong>de</strong> Châteauneuf, <strong>et</strong><br />

les applaudissements <strong>de</strong> toute l'assistance prouveni combien es<br />

féficitations <strong>de</strong> Sa Granilenr trouvent ici d'écho dans toutes les<br />

âm î?a p<strong>et</strong>ite «uerre est quelquefois une forme <strong>de</strong> la bienveillance ;<br />

Monseigneur le prouve, en oignant à se* remercîments, si bien<br />

mérités"par le prédicateur, d'atTeclueux el spirituels reproches à<br />

"ad esse <strong>de</strong> celui qui se proclamait tout à l'Heure au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>sa<br />

ache En Mgr d'HulM, l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> salue lont dabord,<br />

non pas l'homme politique, non pas l'éminenl orateur <strong>de</strong> NolreïKmaia<br />

le Recteur <strong>de</strong> l'Université catholique <strong>de</strong> Pans.


- 20 -<br />

Tout ce qui précè<strong>de</strong> a été dicté par la plus heureuse inspiration<br />

proféré avec une bonne grâce dont on ne saurait donner l'idée el<br />

tout aussi a été écoulé avec une attention toujours croissante souligné<br />

par <strong>de</strong>s applaudissements toujours plus nourris. Mais maintenant<br />

Monseigneur s'adresse au Comte <strong>de</strong> Mun ; <strong>de</strong>ux fois déjà<br />

I Evéque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> a publiquement proclamé comment il est <strong>de</strong><br />

cœur avec le député catholique ; aujourd'hui il le félicite d'avoir<br />

su affronter le biarne, les reproches, les insultes, pour n'avoir<br />

dautre politique que celle <strong>du</strong> Vicaire <strong>de</strong> Jésus Christ<br />

Apres quelques paroles aimables à M. le Maire <strong>et</strong> à la Municipalité<br />

<strong>de</strong> Chateauneuf, à ceux qui ont aidé M. le Curé il termine<br />

en acclamant Jésus-Christ, Marie, <strong>et</strong> enfin Ie Saint Père<br />

Déjà, a la suite <strong>de</strong> la bénédiction papale, Monseigneur avait dit"<br />

trois fois, <strong>et</strong> fait redire à la fouie le cri <strong>de</strong> i vive <strong>Léon</strong> Xlïï I •<br />

LEvêque <strong>de</strong> Vannes prend Ia parole : son voisin <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong><br />

le lui a <strong>de</strong>mandé au nom <strong>du</strong> droit d'ainesse. Peut-on croire au<br />

droit d ainesse, quand i! s'agit <strong>de</strong> Mgr Becel ? el cependant ce pré<br />

lat toujours jeune, a célébré les noces d'argent <strong>de</strong> son épiscopat<br />

Parler en Br<strong>et</strong>agne <strong>de</strong> l'amabilité <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Vannes, c'est proférer<br />

<strong>de</strong>s paroles inutiles ; sil y avait là quelques jeunes gens qui n'en<br />

avaient pas encore jugé, ils sont désormais édifiés sur ce point<br />

Mgr Becel fera fidélement h Sainte-Anne la commission dont l'a<br />

chargé Mgr Valleau.<br />

Voici que M. <strong>de</strong> Mun est <strong>de</strong>bout. Les applaudissements éclatent<br />

ll remercie chaleureusement Monseigneur <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> dont les<br />

encouragements le dédommagent d'outrages multipliés. Toujours<br />

fils soumis <strong>du</strong> Pape, toujours aussi il a été <strong>et</strong> il <strong>de</strong>meure ami <strong>et</strong><br />

serviteur dévoué <strong>du</strong> Clergé, surtout <strong>de</strong> ces prêtres br<strong>et</strong>ons dont<br />

<strong>de</strong>puis dix-huit ans, il apprécié le zèle el les fortes vertus A ces<br />

paroles, tout l'auditoire répond par une véritable ovation montrant<br />

que Monseigneur <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> vient d'acquérir aujourd'hui<br />

<strong>et</strong> par <strong>de</strong>ux fois <strong>de</strong>s litres à l'affection <strong>de</strong> son clergé el <strong>de</strong> ses diocésains,<br />

en couronnant Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes, el en interprétant<br />

ainsi les sentiments <strong>de</strong> lous à l'égard <strong>du</strong> représentant autorisé <strong>de</strong><br />

la politique pontificale.<br />

A peine s'est-on levé <strong>de</strong> table, que nos musiciens quimnéroîs<br />

sont dans la cour <strong>du</strong> presbytère. Quand ils ont donné satisfaction à<br />

leur amour <strong>de</strong> I art <strong>et</strong> à noire désir <strong>de</strong> les entendre, Monseigneur<br />

<strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> les remercie el les félicite ; il adresse quelques paroles<br />

aM Bo loré, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Union, à M. Deplat, directeur<br />

M. Coroller, sous-directeur, à M. Perlié, secrétaiie<strong>de</strong> la Société <strong>et</strong><br />

Mns r<strong>et</strong>ard, on se rem<strong>et</strong> en route pour Ie champ <strong>du</strong> Couronnement<br />

v L . eureSî l f r ép t re$ ^«-encenl, aussi bien chantées que<br />

1 a été la messe ; la foule est moindre, car Ies communications avec<br />

ce pays sont st difficiles, que beaucoup <strong>de</strong> pèlerins som déjà partis •<br />

mais l'attitu<strong>de</strong> reste toujours aussi pieuse P '<br />

Après les vêpres, cantique br<strong>et</strong>on <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes<br />

puis sermon br<strong>et</strong>on par M. Morgant. Dans le diocèse, fous ceux<br />

qui savent la langle <strong>du</strong> pays apprécient hautement en M. le Rec-<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 21 -<br />

teur <strong>de</strong> Saint-Pierre-Quilbignon, l'élégance <strong>du</strong> langage, élégance<br />

qui n'enlève rien à l'énergie. Après avoir -dit les paroles <strong>de</strong> son<br />

texte : « Corona aurea super caput ejus, expressa signo sanctitatis,<br />

gloria honoris, <strong>et</strong> opns fortitudinis i, il montre ie diocèse en masse<br />

se levant k la voix <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII, transmise par l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>,<br />

les Br<strong>et</strong>ons ne tenant aucun compte <strong>de</strong> la fatigue, <strong>de</strong> l'état<br />

alarmant <strong>de</strong> leurs récoltes, pour venir assister au triomphe <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes Puis,, détaillant les paroles <strong>de</strong> son texte <strong>et</strong><br />

montrant quc Ie diadème <strong>de</strong> la Vierge est la couronne <strong>de</strong> sa saint<strong>et</strong>é<br />

(fruit <strong>de</strong> son humilité) el <strong>de</strong> sa puissance (fruit <strong>de</strong> son abnégation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> son détachement), il en tire <strong>de</strong>s conclusions pratiques<br />

d'autant mieux accueillies, qu'il parle <strong>de</strong> pur<strong>et</strong>é >b <strong>de</strong>s populations<br />

chastes, d'humilité à <strong>de</strong>s humbles, <strong>de</strong> détachement à une race<br />

acceptant joyeusement la vie <strong>du</strong>re <strong>et</strong> pauvre.<br />

Aprés le sermon br<strong>et</strong>on, les acclamations commencent. Ce n'est<br />

pas une innovation dans les fêles comme celle qui nous réunit; au<br />

couronnement <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Clefs, à Poitiers, au couronnement<br />

<strong>de</strong> sainte Anne, pareil cérémonial fut suivi ; mais c'est la<br />

premiére fois, à ma connaissance, qu'on en a fait usage dans le<br />

diocèse <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>. En imilant, aujourd'hui, ce qui s'est fait ailleurs,<br />

nous n'innovons donc pas, nous imilons ce qui se passait à<br />

la clôture <strong>de</strong>s Conciles, <strong>de</strong>s syno<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s autres réunions nombreuses<br />

<strong>et</strong> solennelles, La partie <strong>du</strong> coryphée était faite par MM. Cogneau,<br />

Henry, vicaire à la cathédrale ; Le Guern, professeur au<br />

P<strong>et</strong>it-Séminaire, <strong>et</strong> Pâris, séminariste, <strong>de</strong> Châteauneuf. Comme je<br />

l'ai déjà di i, les acclamations avaient été tra<strong>du</strong>ites, ét beaucoup<br />

<strong>de</strong> personnes, dans ia foule, pouvaient par là même en suivre le<br />

sens; aussi ta multitu<strong>de</strong> ne se montrait pas moins attentive que<br />

le clergé, pendant que les chanteurs se faisaient entendre sur Ie<br />

rv I hme triomphal <strong>du</strong> Pr^coninm pàschale (bénédiction <strong>du</strong> cierge<br />

pascal.) La schola répondait au coryphée, <strong>et</strong> le peuple finissait par<br />

<strong>de</strong>s supplications, d'abord dans la langue latine, puis dans notre<br />

vieille langue br<strong>et</strong>onne.<br />

Les acclamations finies, les six Evéques se rangent sur le bord<br />

<strong>de</strong> l'estra<strong>de</strong>, prononcent en méme temps ta formule <strong>de</strong> la bénédiction,<br />

<strong>et</strong>, en méme temps aussi, éten<strong>de</strong>nt Ia main sur la foule<br />

prosternée.<br />

Alors commence une marche encore pius triomphale que le<br />

malin ; au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> c<strong>et</strong> immense cortège apparaît la statue couronnée,<br />

<strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux diadèmes d'or, étincelants <strong>de</strong> pierreries sous<br />

uu soleil splendi<strong>de</strong> frappent lous les regards (t).<br />

Le chœur chante : - Sortez, filles <strong>de</strong> Sion, <strong>et</strong> voyez votre Roi,<br />

le nouveau Salomon, couronné <strong>du</strong> diadème dont l'a couronné sa<br />

Mère au jour <strong>de</strong> la joie <strong>de</strong> son cœur. — Et la Reine se tient à votre<br />

droite, couverte d'une robe brodée d'or où règne la plus riche<br />

variété. • Les instruments succè<strong>de</strong>nt aux chants, puis ils s'unts-<br />

<strong>de</strong><br />

"W<br />

(1) Ces <strong>de</strong>ux couronnes, semblables, sauf pour les di raeusioas, sont l'oeuvre<br />

M. Poussielgue, œuvre très artistique, <strong>de</strong> l'aveu <strong>de</strong> tous.<br />

t<br />

g


- n -<br />

sent aux voix, puis ils se taisent encore, el le cortège arrive auprès<br />

<strong>de</strong> la chapelle, il en fait le tour, el Notre-Dame, avec son Fils,<br />

rentre dans sa <strong>de</strong>meure ; elle y rentre couronnée/el le chœur chante<br />

au Fils <strong>de</strong> la Vierge : « Entrez dans votre repos, Alléluia, Vous <strong>et</strong><br />

l'Arche d'alliance que vous avez sanctifiée, Alléluia... » Le Saint-<br />

Sacrement est exposé ; alors s'élève le chant <strong>de</strong> l'action <strong>de</strong> grâces,<br />

ard en i, joyeux ; il n'est pas seulement dans tous les cœurs, il est<br />

sur toutes les lèvres. A côté <strong>de</strong> moi un <strong>de</strong>s jeunes musiciens le<br />

chante comme une prière qui lui est familière; (je ne l'ai pas<br />

encore dit : ils ont une tenue parfaite, ces sociétaires <strong>de</strong> V Union<br />

Musicale.) Mgr Becel élève au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s fronts prosternés l'Hostie<br />

où se cache le Roi tant acclamé aujourd'hui, el la foule se disperse.<br />

Quelques inftants après, les pèlerins sont peu nombreux dans la<br />

chapelle ; Ia statue couronnée est enlevée <strong>du</strong> brancard sur lequel<br />

elle a reçu son triomphe, elle est placée sur le trône qui tui a été<br />

préparé; c'est là que maintenant les regards iront la chercher, la<br />

contempler. A ses pieds est placé le reliquaire que les pèlerins<br />

viennent vénérer el que les mères font baiser aux p<strong>et</strong>its enfants,<br />

sous les regards <strong>de</strong> Celui qui fm enfant comme eux.<br />

Le soir, toutes les maisons s'illuminent <strong>de</strong> nouveau ; la foule,<br />

heureuse, se dirige vers le champ <strong>du</strong> Couronnement ; bientôt, partent<br />

les premières pièces d'artifice ; une fusée suffit pour m<strong>et</strong>tre<br />

tout le mon<strong>de</strong> en liesse; mais quand c'est le tour <strong>de</strong>s soleils <strong>et</strong><br />

autres engins <strong>du</strong> méme genre, cest <strong>de</strong> l'enthousiasme, el quand<br />

apparait enfin l'imitation fidèle <strong>de</strong> la couronne, dans toutes les<br />

teintes les plus éblouissantes, c'est <strong>du</strong> délire, -<strong>et</strong> alors les chants<br />

éclatent <strong>et</strong> les cris <strong>de</strong> * vive Notre-Dame <strong>de</strong>s Portes ! vive<br />

<strong>Léon</strong> XIII î vive Monseigneur ! vive M, le Curé ! * sont vingt fois<br />

répétés. Une heure après, tout dort dans la p<strong>et</strong>ite ville.<br />

Le len<strong>de</strong>main, à 8 heures, Mgr Valleau dit la messe d'actions<br />

<strong>de</strong> grâces, pendant laquelle on chante encore les cantiques <strong>de</strong> la<br />

veille; la communion est distribuée à un grand nombre <strong>de</strong> fidèles,<br />

el, pendant c<strong>et</strong>te octave, nous sommes certains que d'autres communiants<br />

viendront encore nombreux, pour gagner l'in<strong>du</strong>lgence plénière.<br />

Jamais fête n'a été plus pieuse : jamais dans une gran<strong>de</strong> réunion<br />

on n'a vu un ordre si parfait ; cela est do en gran<strong>de</strong> partie à<br />

l'excellente mesure pri-e par M le Maire <strong>de</strong> Châteauneuf : louie<br />

circulation <strong>de</strong> voiture était interdite à l'intérieur <strong>de</strong> la ville ; mais<br />

ce que l'autorité d'un Maire n'aurait su obtenir, ce qne le respect<br />

envers Noire-Dame a pu seul opérer, dans celte multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

vingt à trenle mille âmes, on a vu régner jusqu'à la fin, une paix<br />

toute religieuse.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

AU SOUVERAIN PONTIFE LÉON XIII<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne,<br />

Pour léler Ja Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

Quittez la céleste montagne,<br />

Accourez tot» en ce saint lieu.<br />

Harpes <strong>de</strong>s divines phalanges,<br />

Prêtez-nous vos pieux accen ls.<br />

Honneur, gloire ï\ Marie, à la Reine <strong>de</strong>s Anges,<br />

A la Reine <strong>de</strong>s Saints honneur, gloire en tout temps<br />

La voix <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> treize a traversé l'espace,<br />

De Rome à la Cornouaille elle a parlé bien haut.<br />

C'est le souffle <strong>de</strong> Dieu qui sur vos têtes passe,<br />

Rendons gràce au Seigneur, c'est un bienfait nouveau.<br />

Et le Pontife a dit : Sur le front <strong>de</strong> sa Mére<br />

Que le peuple Br<strong>et</strong>on dépose, en ce beau jour,<br />

Un diadème d'or, <strong>et</strong> que la vieille terre,<br />

Dans ses flancs <strong>de</strong> granit, tressaille avec amour.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> Ia Br<strong>et</strong>agne.... <strong>et</strong>c<br />

Anges qui nous portez à l'ombre <strong>de</strong> vos ailes<br />

Ce message béni, cher à nos cœurs pieux.<br />

Vous volerez, <strong>de</strong>main, hérauts toujours fidèles,<br />

Vers notre Père aimé, ie captif glorieux,<br />

Dites lui que Br<strong>et</strong>agne est la terre <strong>de</strong>s chènes,<br />

Que le Celte après lui s'avance au droit chemin<br />

Kl que nous sommes prêts pour les luttes prochaines :<br />

Ce que nous fomes hier, nous le serons <strong>de</strong>main.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong>c<br />

Dites luiquelenom<strong>du</strong> successeur <strong>de</strong> Pierre<br />

Est entouré, chez nous, d'une auréole dor,<br />

Une tarme viendra briller sur sa paupière,<br />

Le Vicaire <strong>du</strong> Christ prira Dieu pour l'Arvor.<br />

Et la Mère d'amour qui nous exauce aux POITTES<br />

Couvrira le vieillard <strong>de</strong> son drapeau vainqueur,<br />

Jusqu':, l'heure où vers Dieu vos célestes cohortes,<br />

Anges <strong>du</strong> Vatican, emporteront son cœur.<br />

Vieux Apôtres <strong>de</strong> Ia Br<strong>et</strong>agne.... elc<br />

(dlMl'IK, TVp. Ï)K «EHANGAl., IMP». n -- ï.*ivfo-IIJ-.<br />

t<br />

A<br />

I


M<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

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