1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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leur Ies souflrVanccs de tonte sorte ; la privation mémo i- «.„
minime semble un crime de lèio-hnmffi ïï,^ÎÎL a,)1
ruinent leurs enfants d'un soin M l X i J ^ ^ J T '
eux de la mâle
C'est que la loi de Ja Pénitence
est une loi nécessaire, et
cette loi ne date pas d'hier, elle remonte au berceaui doThn
manne. EJle remonte à ee jour où le Seigneu? «£1 â1
coupable : . La terre ne produira que des ronces et des
tique dans leur culte, ils l'avaient inscrite dai
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Le peuple. Juif a rempli cette haute mission De là ces ief,
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arriver à la perfection nécessaire aux élus.
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Les Juifs de son temps attendaient. Ie Messie Les un,
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[Qu'ils avaient mal lu la Sainte Ecriture, ces hommes de chair,
comme les appelait le Sauveur*! Comme ils en avaient mal
compris le sens ! Le peuple lui-même avait formé ce rêve. Il
faut avouer qu'il flattait singulièrement l'humanité. C'était ce
[que pensait cette mère qui, amenant ses deux enfants au
I Christ, lui dit : * Faites qu'ils s'assoient k votre droite et h votre
tnche, quand vous serez dans votre royaume ; * î)ic ut
svdeant, hi duo filii mei, unus ad dexteram et unus ad sinistram
in regno tua » (1). Le Christ regarde ces deux jeunes
gens aa cœur simple et droit, et lettr dit : « Pourrez-vous boire
mon calice ? Potest i s h ibère calicem} quem ego bibiturus swn ? »
Eclairés d'une lumière divine : « Nous le pourrons ! » (2)
s'éerient-tls tous ies deux. Et Dieu sait s'ils burent le calice
jusqu'à la He!
Ces Juifs, du reste, purent vite comprendre ee que devait
t être ce Messie qui leur était promis. Transportez-vous, en
Uffet, sur les bords du Jourdain. Depuis trente ans, le Christ
est dans le monde, il a vécu simple et inconnu dans i'atelier
Le Joseph. Enfin, il va paraître. Sans doute, il enverra devant
lui pour annoncer ce grand fait quelqu'Ange brillant, comme
celui qui éclaira l'humble demeure de Marie, au jour de
l'Annonciation, ou, au moins, il se fera précéder par un deces
hérauts qui marchent devant les rois. Détrompez-vous, il n'en
est rien. Son messager Ie voici; ouvrez le saint Evangile et
prenez le chapitre.m suivant saint Mathieu : « En ces jours,
parut Jean-Baptiste. Il porte un vêtement de poil de chameau,
une ceinture de cuir autour des reins, ils ne se nourrit que de
sauterelles et de miel sauvage. Sa voix retentit dans toute la
contrée, la foule l'entoure,: « Préparez tes voies, dit-il, voici
le Seigneur, redressez les sentiers, faites pénitence ï » Et il
s'adresse à tous sans exception, aux Pharisiens aussi bien
qu'aux Sadueéens- qu'il traite avec dureté : « Races de vipères,
s ! écrie-t-il, qui donc vous fera fuir la divine vengeance ? Faites
donc de dignes fruits de pénitence : Genimina viperarum quis
ostendet vobis fugeré a ventura ira t facité ergo fruct its dîgnos
Pœnitentîœ. y>
Mais, direz-vous, Jean-Baptiste c'est l'anachorète; la vie
rude qu'il a menée l'a séparé du reste des hommes. Pris, dès
l'enfance, de dégoût pour l'humanité, il ne sait ni ses obligations,
ni ses besoins. Il a une vocation à part. Comment les
hommes qui vivent en société pourraient-ils se plier à la dure
pénitence qu'il veut établir autour de lui? Non, N. T. C. F.,la
prédication de saint Jean-Baptiste n'emprunte pas à la vie
qu'il a menée une règle qui ne peut ctre la nôtre. Ecoutez le
Maître, le Christ lui-même: vous verrez si ses paroles, ses
enseignements, ne concordent pas avec ceux du Précurseur.
(1) S. MVTTH. xx, M.
(2) S. HATTH. XX, i?2.