1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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dévotion à N.-D.-des-Champs, dont l'image apparaît, pour la première
fois, dans nos campagnes. Invoquée sous ce nouveau vocable,
Marie bénira nos moissons : elle veillera sur tous ceux, laboureurs
et marins, qui ta prieront ici ou la salueront de loin, moyennant
qu'ils se montrent, de leur côté, chrétiens sans reproche, surtout
fidèles observateurs de la loi du dimanche L'orateur, en terminant,
s'est fait l'interprète du clergé etdes habitants de Treffiagat,
en remerciant la noble bienfaitrice, qui a déjà tant fait pour
Ja paroisse. Que Dieu et Notre-Dame-des-Champs la récompensent
de son inépuisable générosité I X-
CARHAIX. — L'antique ville, que protège du haut dn ciel le
sainl martyr Trémeur, est, depuis huit jours, en communication
intime avec le ciel. La prière s'élève de tous les cœurs, et sur ces
cœurs Dieu laisse tomber l'abondance de ses grâces. Comme vous
l'avez annoncé, une Mission s'y donne en ce moment.
D'ordinaire, quand on parfe de Mission, dans une paroisse, il
me semble qu'on fait ressortir d'abord la manière dont l'église a
élé ornée. A Carhaix, on n'a pas décoré l'église ; ce soin était
superflu. L'architecte qui a présidé à sa construction l'a décorée
pour bien des siècles.
M. le Curé, suivant l'exemple du divin Maître el comprenant
son devoir d'apôtre, avait préalablement faii parl à chacun de ses
paroissiens de la faveur qui leur éiait oJTerte. ll appelaii tout le
monde, justes et pécheurs. Tous se sont rendus à l'appel dn zélé
pasteur et, chaque soir, à 8 heures, la vasie église peut à peine
contenir la multitude, venue là pour savourer < c'est le mol) la
parole vraiment évangélique du R. P. Haverland, supérieur des
Redern ploristes, auxquel est confiée la Mission française. Notons,
en passant, que ces excellents religieux, peu employés encore
chez nous, sont animés d'un zèle qui mérite d'étre mieux connu,
et plus souvent utilisé.
Comme au jour de l'entrée à Jérusalem, les enfants formaient
Favant-garde pour la réception du Fils de Dieu. Beget* venturum
venite adoremus. Tous ont adoré et reçu le Roi Jésus, qui allend
Gomme tabernacle le cœur de leurs pères el mères.
Et maintenant, s'il est vrai qu'un travail bien commencé est à
moitié achevé, nous pouvons déjà prédire que la Mission de Carhaix
produira celte abondante moisson que promettait Dieu luimême
à la terre bien préparée, à la terre arrosée des sueurs de
ceux à qui N.-S. J.-C. en a confié le soin. A,
BREST. — Œuvre militaire. — M, l'abbé Le Bihan, aumônier
du Cercle militaire de Saint-Louis, fait appel aux confrères el
à toutes les personnes bienveillantes qui disposeraient de livres,
devenus inutiles. Ces livres lui seraient précieux pour monier une
bibliothéque, indispensable à son œuvre si intéressante.
Romans, nouvelles, récits de toute nature, voyages, littérature.
Archives diocésains de Quimper et Léon
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histoire, poésie, sciences, livres classiques,loql sera bien accueilli.
Prière d'envoyer les volumes rue de l'Hariel oi re, ii, Brest, ou
de donner avis à M. l'abbé Le Bihan, qui les fera prendre à l'adresse
indiquée.
Noces de diamant. — De grandes fêtes auront lieu, le
20 Décembre, à l'église de Sainl-Roch, à Paris, à l'occasion des
noces de diamant dn vénérable abbé Millau!, ie très aimable curé
de cette paroisse, doyen des curés du diocèse.
M. Millau! est chanoine honoraire de Quimper.
Nécrologie. — Nous empruntons à la Semaine religieuse de
Vannes (n° du 6 Décembre), les détails louchants qu'on va lire,
sur les derniers moments de la R de Mère Saint-Michel, Supérieure
générale des religieuses de SaitU-Jacut, morte au cours d'un voyage
dans le Finistère, où elle Venait visiter un établissement de son
ordre.
i Le 5 Novembre, malgré les instances de ses sœurs, qui
appréhendaient pour elle les fatigues d'un long voyage, elle se
met en roule pour visiter rétablissement de Bohars, situé auprès
de Brest. C'est en y arrivant qu'elle éprouva la crise terrible qui
devait lui coûter la vie... * Je viens mourir chez vous, dit-elle
aux Sœurs alarmées qui lui prodiguent leurs soins. - Par obéissance,
elle se soumet à une pénible el douloureuse opération.
Pendant dix-sept jours, la science et le dévouement disputent à la
mort la victime résignée, dont la foi, le courage, ia patience font
l'admiration de toutes les personnes qui viennent la visiter sur
son lit de douleur. Un momenl, le da n ger paraît con j ure, on renaît
à l'espérance, à la joie; mais Dieu voulait récompenser sa fidèle
servante; le mal reprend bientôt sa marche, ne laisse plus d'espoir.
Surmontant ses souffrances, la vénérable malade fait à ses Sœurs
éplorées ses dernières recommandations et ieur laisse comme testament
cette suprême parole, que dans sa pensée elle adressait, sans
doule, à sa chère congrégation tout entière : • Observez la reg e
dans ses petiis détails. Ma plus grande consolation, au moment de
mourir, c'est d'avoir fait mon possible pour la pratiquer. » Lile
recoit les derniers sacrements avec une foi et une piété admirables
et attend avec sérénité la visite de la mort, qui doit la réunir a son
céleste Epoux. , „ . . , . „ - ,
« Aussi, le 21 Novembre, jour de la Présentation de la Sainte-
Vierge, elle s'endormit paisiblement dans le Seigneur, en la
W année de son Age et la 25" de sa professmn religieuse.
t Ses restes mortels, ramenés à la maison mère de Satnt-Jacut,
ont reçu, le 24 Novembre, les honneurs de la sépulture, au milieu
d'un nombreux concours de religieuses, de prêtres et de Udèies. •
• • : %
Une autre Congrégation religieuse, qui compte plusieurs communautés
dans notre diocèse, celle dessilles de la divine Prov!-