1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

— 670 —
. CHRONIQUE DU DIOCESE
Offices extraordinaires.
des canions d'Ellianl, Pleyben, Briec ('M eau! n J w n "^
Les retraitants son. priés d'apporter des litres ïe can^Zl
Nominations dans le Clerice - Par dA-K...» Ai, u„„
seigneur, ont été nommés : "--B--. far décision de Mon-
M" .K 1 'i eCte0r ''-i- 0 ' 11 '^, lecteur de La Martyre •
M. kenlavid, recteur de Sibiril, recleur do Goulien '
M P ' • reC ' eUr d , e La M;,r,vre - ---"--•- de S b"r*i|.
M. Pronost, jeune prélre, vicaire â Plourin-Morlai" '
PETIT-SKMINATRE DF Po\T-Pimtv U n .i
troisiéme, professeur de rhXSïie. ~ M Be " h ° U ' profess ur de
-
41S5SïSS&--Wïttte
M. Salaun, jeune prélre, professeur'de huitième.
sanle, de quiner le saint minere- VaTl_«ii5i r J^ l -7 e sa '
a-noindri «s fecl.es et, àiSS&ffu 5w?!Sw? ch^ ïï
sr..'S' v, ïïâ-tr •-'-"-V"---'-*
mme, ae 2 mètres de haut, aux couleurs naturelles,
Archives diocésaines d Quimper et Léon
. - 671 -
sortie des ateliers de M. Froc-Robert, de Paris, repose sur un
piédestal en granit, de 3 mètres d'élévation, construit d'après
i, e plan de M. l'abbé Abgrall, architecte ; le tout da meilleur goût
et d'un fort bel effet. Le monument, d'une hauteur totale de
5 mètres, s'élève à l'entrée de la propriété, tout près de la route
eL en dehors de la clôture régulière, ce qui le rend accessible à
tous, eu tout temps.
Le lendemain, di manche, aprés les Vêpres, les moines quittent
leurs stalles et, au chant de l'hymne à saint Benoît, se rendent
procession nel lemen I h la nouvelle statue, suivis des nombreux
fidèles accourus spontanément à celle fête de la solitude ; la petite*.
paroisse voisine de Lanneufret, sous la conduite de son pasteur,
était venue tout entière se grouper autour du monument et doubler
la pieuse assistance. Arrivée an pied de la statue, la procession
s'arrête el prend, place autour du piédestal. Avant de procéder
à la bénédiction solennelle, te Révérendissime Père Dom
Etienne Denis, abbé*de la Pierre-.qui-Vire eL visiteur de la Province
francaise, prend la parole eL, dans une chaude et pénétrante
allocution toute de circonstance, où le cœur surtout parlait, en
développant avec une éloquence profondément religieuse et nne
rare facilité d'élocution les deux premiers mois de la Règle bénédictine
ausculta, 6 fili, nous a montré les multiples raisons d'une
statue élevée en l'honneur de sainl Benoit, sur un sol désormais
le sien, aux pieds de laquelle tous, sans exception, pourront venir
chercher, avec confiance> soulagement el consolation dans les maux
du corps el de Pâme ; conseil, exemple et protection paternelle
d;ms lotîtes les difficultés de la vie; aide, courage et assistance
pour le grand voyage de l'éternité.
Après la cérémonie liturgique de la bénédiction, l'invocation
trois fois répétée : « Sande Pater Bénédicte, ora pro nobis, 1 la
procession rentre à l'église, au chant du Magnificat, répété en
chœur par les voix fraîches des jeunes oblats de Saint-Benoit,
s'harmonisant dans un touchant concert avec ies voix graves des
moines et des pieux fidèles heureux, eux aussi, de prendre parl à
celte fèie monastique el religieuse.
La simplicité à la fois austère el solennelle de cette pieuse
journée a gravé, dans tous les cœurs, des impressions profondes et
durables, que ravivera désormais sans cesse la vue du magnifique
monument élevé à la gloire du grand sainl Benoît, père de nombreuses
familles monastiques, jadis si répandues sur notre terre
de Bretagne et que représentent seules, aujourd'hui, dans le diocèse
de Quimper, les deux maisons religieuses de Kerbénéat et du
Calvaire de Landerneau.
Rappelons que sainl Benoît fut, sur la terre, l'un des plus parfaits
imitateurs du Christ Jésus, en méme temps que l'un des plus
grands bienfaiteurs de l'humanité; que ses disciples ont été, pendant
de longs siècles, les apôtres infatigables de la foi évangélique
qu'ils ont burinée dans le cœur de nos pères, qu'ils ont élé les
premiers défricheurs de nos landes bretonnes, jusqu'alors stériles