1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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laïques agrégées à leur Congrégation des Enfants de Marie. Après
la messe, Ie Saint-Père, prenant t'étole-, est remonté à l'autel et a
donné à toute l'assistance Ia bénédiction apostolique, Puis, il a
voulu traverser les rangs de celte pieuse el nombreuse assemblée,
toute ravie de le voir aussi bien portant que l'année dernière, aux
premières réceptions du Jubilé, tonte consolée en méme temps par
les marques de bonté touchante qu'il prodiguait au passage, soit
en donnant sa main à baiser, on en la posant sur la lête des jeunes
élèves, soi i en leur adressant des paroles urn tes pa Le r nel ies. La
réception s'est terminée à i) heures el demie,
A celte méme heure, on célébrait la messe pontificale à la Basilique
de Lourdes. Ensuite, a en lieu la lecture de Voet* de consécration,
le chant du Te Deum, puis on a allumé la lampe vol i ve,
qui brûlera à perpétuité dans ta Grolle.
La Commission des fêtes jubilaires était représentée par
Mgr Georges Csaska, archevèque de Coloeza, en Hongrie.
Une nouvelle manifestation solennelle aura lien à Lourdes» le
lundi IU, jour de clôture du Jubilé, sous la présidence de Mgr l'Evêque
de Tarbes,
Du crime à l'échafaud. — L'anarchiste au nom désormais
célèbre, Vaillant, a été exécuté. Le malheureux a repoussé
jusqu'au dernier moment les avances de la miséricorde divine, en
refusant le ministère de l'an monter de la Roquelle. Son dernier
cri a été l'écho de son fanatisme : « Vive l'anarchie! mort à ta
société bourgeoise! »
Vaillant a déclaré devant le jury, charfé de le juger, qu'il avait
puisé ses doctrines anarchtques daus les livres de> matérialistes.
Forte el matière était pour lui le dernier inot de Ia philosophie, el
celle philosophie fui la lumière q ni a éclairé sa vie el dirigé sa
conduite, ll s'est dit : « Puisqu'il n'\ a qne la vie présente, profite
ns-en ; et s'il fant employer hi force pour nous procurer pouvoir,
argent el plaisirs, recourons A ta force! *
L'Etat donne-t-il un autre enseignement dans ses écoles? Permet-il
de parler aux enfants de leur àme? Permet-il ile leur parler
de Dieu et de sa loi el des sanctions éternelles? L'enseignement
qu'il leur fait donner, n'est il point purement matérialiste?
Mais alors, quelle folie de couper la tête à un anarchiste et de
semer dans la tète de millions d'enfants l'enseignement gui duit
produire de> anarchistes par milliers ! (Semaine de Ca nt ff rn L)
— Quelques jours a va n I l'exécution de Vaillant, l'assassin
Busseuil était gu i Moline à Lyon. La Semaine religieuse de Lyon
donne à son sujet ces renseignements :
« L'aumônier qu'on accorde encore au condamné, moins délaissé
sur ce point que le mourant en certains hôpitaux., a visité le criminel.
* J'ai mené une vilaine vie, lui ;\ dit te coupable, mais je
veux mourir en chrétien — donnez-moi mt catéchisme.. le N 1 BN
SERAIS PAS LA, Si JE .NE L'A VAIS PAS OUBLIÉ. »
» Kl le pretre a expliqué au condamné les prières el la morale
Archives diocésa nes de Quimper et Léon
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du catéchisme : Un seul I ieu fn adoreras... Homicide point ne
seras, .. Le bien d'aufrni tu ne prendras.
f Et la priere est revenue aux lévres du coupable, et ses yeux,
qui ne savaient plus s'attendrir, ont laissé échapper une larme, et
la croix dans les mains, le repentir air cee ur, le bandit d'hier a
courbé sa" lête sous le perdoit de Dieu, et l'âme pénitente s'est unie
à la divine Victime du Calvaire; el le sacrifice de l'expiation a étéoffert
au ciel pour celle Ame, el quand a sonné l'heure de la jusike
sur la terre, en méme temps que te prètre embrassait dans une
suprême étreinte le condamné des hommes, la miséricorde divine
allait recueillir une âme... sauvée par le prélre et renseignement
du catéchisme y k
« Et tandis ,]ue je me dirigeais à pas lents vers l'église pour
célébrer la sainte messe, me promenant, bien d'interposer aussi
mon mémento sur le chemin du crime à l'échafaud, un bon vieillard
(|iie je rencontrai.me dit :
« Toul de m£me, Monsieur lefcure, on a ra pp rod ie la guillotine
de l'école où l'on n'apprend pas le catéchisme. Comme on est vite,
sans Dieu, sur te chemin du crime à l'échafaud ! •
Questions de liturgie.
Il n'a rien oublié Ie bon Pére Rio, et je suis heureux de trouver
dans son livre la remarque suivante :
< Un autre sujet nous lient au cœur : celui de V imagerie religieuse,
expression sous laquelle nous comprenons aussi la statuaire
el la peinture d'église. Or, sous ce rapport, nous n'avons pas une
belle réputation è l'étranger: * L'imagerie qui a cours aujourd'hui,
« dit la Semaine religieuse de Tournai, el qui nous vient du pays
* de la fantaisie, de la France, n'est bâtie que sur le caprice, et
* souvent le caprice le plus saugrenu. » Bien qu'il y ait beaucoup
de mauvaise humeur, el pas mal d'exagération, dans ce reproche
de nos bons voisins, nous confessons néanmoins qu'il a du vrai,
et qu'en bien des cas nous avons été fantaisistes el faussement
inspirés. »
Le lecteur aura remarque ces mots : * L'imagerie religieuse,
expression sous laquelle nous comprenons aussi la statuaire el la
peinture d'église. . Pour moi, j'aime mieux procéder autrement,
et parler d'abord de l'imagerie pour en venir ensuite à la statuaire;
cette distinction est nécessaire pour répondre aux accusations des
Belges, sa vez-vou s.
Il faut le reconnaître : V imagerie n'est pas chez nons que fantaisiste.
elle est de plus puérile et même sotie ; elle esi surtout en
oppofition avec la tradition catholique. Dans ma simplicité, j'aurais
cru que les images de piété étaient par leur nature destinées à
représenter Notre-Seigneur, Notre-Dame, les Anges et les Saints,
les différentes scènes de leur histoire. U y a encore. Dieu merci,