1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines e Quimper et Léon
Pie IX, les 50 autres sont de la création de Léon XIII. Sous le
Pontificat de Léon XIII, les décès de cardinaux ont été très nombreux
; on compte déjà 94 cardinaux morts depuis 1878. Après le
long pontificat de Pie IX, qui a duré presque trente-deux ans, il
restait encore un certain nombre de cardinaux ayant pris part à
son élection, tandis qu'il n'en reste plus que 9 ayant assisté au
conclave de Léon XIII, et quelques uns d'entre eux* sont très âgés
et malades, de sorte que déjà Fon peut prévoir que, dans le prochain
conclave, presque tous les cardinaux prendront, pour la première
fois, part à l'élection du Pape.
Le doyen d'âge des cardinaux est S. Em. le cardinal Meriel
qui compte 88 ans ; par la dale de sa création, il est aussi le doyen
des cardinaux, car il a 36 ans de cardinalat. Mais il n'est pas le
doyen du Sacré-Collège, car il est simple diacre. Le plus jeune des
cardinaux estS. Em. le cardinal Di Rende, archeveque de Bénévent
ancien nonce à Parts, qui ne compte que 47 ans. quoiqu'il ait déià
sept ans de cardinalat.
;
Une affaire d'une extrême importance a été plaidée, celte
semaine, devant la Cour de Cassation. Il ne s'agissait de rien moins
que de la reconnaissance on de ia négation, par Ies tribunaux français,
de la qualité de Souverain dans la personne du Pape.
Le testament de M^ia marquise de Plessis-BeJMère,qui léguait
sa fortune au Saint-Siège, avait été approuvé par le Tribunal de
Montdidier, puis cassé par la Cour d'Amiens. Appel fut formé
contre cet arrêt devant ia Cour de Cassation, qui vient d'admettre
le pourvoi da Saint-Siège, malgré la passion violente qu'ont montrée
contre les droits du Souverain Ponlife les représentant du
Gouvernement, et en particulier Ie Procureur général. Ces magistrats,
peu logiques il nous semble, refusent au Pape le droit
j- accordé aux autres puissances - de posséder, en France, un
hôtel pour loger son ambassadeur, le nonce, reconnu cependant
ae tous comme te doyen du corps diplomatique t
PARIS. - Un nouvel attentat anarchiste - dîra-t-on qu'il était
S&EÏ ! r Urés l "^ a . eD 1 liea ^ le Jeudi 16 Mars, dans une des
principales églises de Pans, la Madeleine. La boinha en éclatant a
tué I auteur de l'attentat : il n'y a pas eu d'autre victime.
^^nt donnees l ^ faciiUés *- ue Présentaient les dispositions de
dfnn^f ÎUr r U P'1 Cn ? e de ce genre > el une "enre Pins lard,
m^M Û ? [e *$ m ? nt élre réunis P° ur Dn «"non, on ne peul
manquer d admirer les circonstances providentielles de cel événement.
Si nous disons que le doigt de Dieu est là, les eens aui
veulent comprendre comprendront; les aulres riront.
v J£ ?tl°?Jï ll P arifîcaU ? n de eglise a été agitée à l'Arche-
^t2t »M lte céremome n a P a * eu lieu, étant donné que l'alternat
avait été commis, non pas dans l'église, mais à l'entrée
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Dès le lendemain, les offices ont été célébrés, comme d'habitude,
à la Madeleine.
A 4 heures, après le chant du Miserere, le R. P. Gardet, dominicain,
qui proche la station de Carême, est monté en chaire.
t Ma premiere parole, a-t-il dit avant de commencer son sermon,
doit étre une parole d'action de gràce. Si le malheureux
porteur de l'engin n'avait pas élé victime de son attentat; c'est
vous, qui êtes là, qui auriez élé les victimes de la catastrophe, ll y
a là une preuve évidente de la protection de Dieu et de saint
Joseph. »
Le prédicateur a félicité ses auditeurs du courage qu'ite montraient
en venant l'enlendre. ll a terminé en plaignant le malheureux
égaré, et'en invitant les fidèles à prier pour lui.
ROUEN. — Les pauvres de Rouen sont prévenus : ils cesseront
d'être catholiques, ou bien ils ne seront plus secourus.
Voici la circulaire adressée, à l'entrée de l'hiver, aux administrateurs
des dispensaires de Rouen :
t Monsieur l'Administrateur,
i La Commission, dans sa séance du 3 Mai 1893, a laissé à
chacun de MM. les administrateurs délégués le soin d'agir au
mieux des intérêts du bureau de bienfaisance; mais, en raison
des abus qui m'ont été signalés, il me semble qu'on devrait attendre
la rentrée des classes pour commencer à distribtter les galoches
et les sarreaux, afin de n'en donner qu'aux élèves fréquentant les
écoles laïques.
• On peul avertir, dès à présent, les parents gui en feraient la
demande, que ces secours leur seront, remis aussitôt qu'ils auront
justifié de Cinscription de leurs enfants dans une école laïque.
t Le vice-président du bureau de bienfaisance\
c LEGRAS. »
La laïque ou la vie !
Mais de quel droit ce monsieur Legras vient-il déclarer que
toute une catégorie de pauvres sera exclue du bureau de bienfaisance?
Est-ce lut qui fournît l'argent destiné à secourir les malheureux,
ou bien cet argent provient-il des aumônes de tous,
catholiques surtout? El alors, comment M. Legras prend-il sur lin
de donner aux uns et pas aux aulres? Est-ce là ce qu'on entend
par l'égalité ?
A coup sûr, c>sl là un des points pour lesquels se fau surtout
sentir le besoin de < l'esprit nouveau i annoncé par M. bpu ter.
Les catholiques ont le devoir de le rappeler, et de revendiquer
leurs droits avec plus d'énergie que jamais.
Les Bretons en Algérie. - On se rappelle l'essai tenté
par noire administration de peupler nos côtes algériennes avec
des marins bretons.