1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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de compter et Ie devoir de citer ceux qui me sont venus du prétre au
grand zèle, organisateur chez nous de ces retraites d'œuvres, M, le chanoine
Ollivier.
Nommer le cher Frère Bernard, c'est nommer le dévouement affable
et souriant : ce bon sourire du cher Frère dissimulait, ces jours-ci, de
gros soucis, de grosses préoccupations ; il n'en a rien l'ait voir, pour ne
donner à ses retraitants que Ia plus gracieuse et la plus hi rgé hospitalité.
Si je n'avais peur du paradoxe, je dirais qu'il a été au-dessus de sa
réputation. Tous du moins, Messieurs, nous pouvons lui rendre le témoignage
qu'il a été au-dessus de sa tâche.
Pour le vaillant apôtre, dom l'éloquence nous a soulevés, dont l'ardente
conviction nous a enflammés, que pourraïs-je dire, qui traduise nos
sentiments? Acclamons-le seulement, Messieurs, pour lui montrer qu'il
emporte nos cœurs. Monsieur l'Abbé, je ne vous dirai pas que vous nous
avec enthousiasmés ; ce serait oiseux. J'aime mieux vous dire que vous
nous avez lait du bien. Vous nous avec montré ce que doit étre notre
vie : nous vous promettons d'èlre des hommes de Dieu et des hommes
d'action.
Un de nos écrivains, au crépuscule de sa vie, — crépuscule, béla$ !
sur lequel ne se projetait aucun rayon du ciel, — cherchant dans la
longue expérience de son passé une devise pour la jeunesse, n'en trouvait
pas d'autre que le mot d'un ancien : Laboremus, Travaillons!.., De
votre retraite, Monsieur, nous emporterons une devise plus complète et
plus belle, celle que nous donne l'apôtre saint Paul : Labora sicut bonus
miles Christi Jesu ! Travaillons comme de bons soldats du Christ Jésus !
Nous sommes avec vous, Monsieur, avec vous d'autant plus ardemment.
que vous nous avez montré vos lettres de créance, et qu'A nous,
catholiques bretons, vous avez pu dire : i La doctrine, que je vous ai
prêchée, n'est pas la mienne, mais celle du grand Pape, qui m'envoie I »
Après le missionnaire du Pape, Messieurs, je vous propose d'acclamer
M. le comte Albert de Mun, le soldat du Pape. Ce iii re. Monsieur le
Comte, vous a valu, ces temps-ci, d'indignes outrages; mais les pierres
et la boue qu'on a voulu vous lancer, sont tombées à vos pieds elt nous
tenons â vous le dire, à nos yeux elles vous grandissent;car, pour nous,
elles vous font un piédestal,
Notre reconnaissance s'égarerait. Messieurs, si elle ne remontait
jusqu'à celui dont je ne surs ici que le mandataire et le délégué, Monseigneur
l'Evêque de Quimper. Longtemps, nous avions espéré qu'il
viendrait, à Landerneau, clore notre retraite. Des circonstances sont survenues,
qui l'en ont empêché. Mais nous savons qu'il est ici de cœur
avec nous, et nous sommes heureux de lui en exprimer notre reconnaissance.
Et maintenant, Messieurs, c'est une dernière acclamation que je vous
propose ; cette acclamation qui a toujours trouvé debout, prêts à la
pousser. Jes fidèles enfants de la Bretagne et qui, d'ailleurs, jaillit d'ellemême
du cœur aux lèvres, quand on a devant sol M. l'abbé Naudet et
M, Je comte de Mun : Vive le Pape des ouvriers ! Vive Léon XIII !
Nous regrettons d'être obligé, vu le défaut de place, de remettre
à plus tard la publication des réponses de M. Soubigou, Président
de l'Association de la Jeunesse catholique, de M. Desgrées du Lou,
de M. l'abbé Naudet et de M. de Mun.
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TTn mauvais livre. — V Episcopat sous ie joug, tel est le
.itre d'un livre qui fait, en ce moment, grand bruit, pour ne pas
he "rand scandale. L'auteur, qui signe Guy de Pierrefeu, s apellé
de son vrai nom Daniel Aulchisky, ancien boulangiste,
Lien secrétaire du juif Naqucl, l'apôtre du divorce. Le livre a
ÎI nrélention de donner les notes personnelles obtenues par ies
L mies français, à la Direction des Culles. Or, ces dossiers -dont
rm henlicité est 'démentie, d'un côté, par le Ministre des Culles,
lt de l'aulre, par la Nonciature, en ce qui la concerne, ne sont
nue des racontars fournis el, la plupart du temps, inventés de
Lies nièces, par des méconlenls et surtout des malveillant»,
ll serait fâcheux que les catholiques, sous prétexte de curiosité
ou autre motif, contribuent au succès d'un tel ouvrage.
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
ROME — Les bruils alarmants répandus sur la santé du Pape
sont démentis catégoriquement par son médecin particulier qui
assure que Léon Xiii, quoique fatigué comme tout le monde de
l'excessive chaleur, se porte bien.
Le Pape fart journellement de? promenades dans les jardins du
Vatican et continue à accorder des audiences. C'est ainsi qn il a
recu le 2 Septembre, dans la salle du Consistoire, 60 pelerins
canadiens auxquels se sont joints une vingtaine de professeurs de-}
lï 1^%ÎSus oit remis.au Pape une somme pour le Denier de
Saint-Pierre. Léon XIII, répondant à leur adresse filiale, a dit que
le Canada a toujours donné des preuves de dévouement à la cause
pontificale.
- Le Saint-Père vient d'écrire une lettre à l'épiscopat Mexicain.
Entre autres recommandaiions, Léon XIII exhorte leai Mexicains
à étre fidèles à la dévotion envers Notre-Dame de ^adalupe,
dévotion qui ieur a valu, au milieu de grandes difficulté!», la conservation
de la foi. , „„.*„
Quant à la Lettre circulaire sur ta Prédication sacrée, que nous
avons annoncée, nous nous proposons d'en donner au moins les
principaux passages.
- Le Gouvernement italien a fait saisir les.journaux qui ont
reproduit la déclaration de ' ^ Con fère nce ca i hol |^«. 1 " * ^^ l *°:
Dale, réunie à Liège, au mois d'Avril dernier. Celle declaration é
laquelle ont adhéré des représentants des divers pa vs - entre
autres, pour la France, MM. Lucien Brun, Keller et Chesnelong,
— est conçue en ces termes : .^^.^ Hn
L La justice et le droit exigent la souveraineté temporelle du
Saint-Siège.