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1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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— 4S0 -<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

cruellement éprouvée par l'attentat qui venait <strong>de</strong> lui ravir le chef<br />

<strong>de</strong> l'Etat. Il m était bon d'entendre, une fois <strong>de</strong> plus, la voix <strong>de</strong> cel<br />

auguste vieillard, que tous les peuples respectent, bénir la France<br />

avec un accent <strong>de</strong> tendresse particulière, <strong>et</strong> plus que jamais nous<br />

convoquera l'union <strong>de</strong>s coeurs £t <strong>de</strong>s volontés, suivant la prière<br />

<strong>du</strong> Christ Jésus. »<br />

En terminant, le Cardinal rend hommage à la famille « dont le<br />

<strong>de</strong>uil est celui <strong>de</strong> la France entiere. » Puis l'absoute a été donnée<br />

<strong>et</strong> le clergé processionnel lément a accompagné, jusqu'aux portes<br />

<strong>de</strong> la Basilique, le corps <strong>de</strong>M. Carnot, qui a été inhumé au Panthéon.<br />

A méditer. - La Semaine religieuse <strong>de</strong> Cambrai fait à<br />

propos <strong>du</strong> crime <strong>de</strong> Lyon <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mon<strong>de</strong> M. Carnol, les réflexions<br />

suivantes qui sont à méditer :<br />

« C'est un dimanche soir que ce malheur est arrivé, dans Tune<br />

<strong>de</strong> ces visites que M. Carnot se plaisait à faire aux gran<strong>de</strong>s villes<br />

Comme à Lille, il y a <strong>de</strong>ux ans, comme partout, la visite prési<strong>de</strong>ntielle<br />

avait amené à Lyon une foule immense. El comme partout<br />

aussi, à celte multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chrétiens avait été donné pour la<br />

vingtième fois ce scandale : le chef politique <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> avec<br />

lui ses ministres el toutes les aulorilés faisant mépris <strong>du</strong> jour <strong>du</strong><br />

Seigneur, en face <strong>de</strong> son peuple, On ne les avait poinL vus dans<br />

son temple; loin <strong>de</strong> glorifier son nom, ils l'avaient, comme toujours<br />

soigneusement écarté <strong>de</strong> leurs discours.<br />

« Que c<strong>et</strong> homme meure <strong>de</strong> mort! » a dit le Seigneur à Moïse,<br />

en lui montrant celui qui, le premier, donna à son peuple l'exemple<br />

<strong>de</strong> la violation <strong>du</strong> Sabbat. Et dans l'Encyclique qui paraissait ce<br />

soir-iïi même, le Pipe rappelait c<strong>et</strong>te autre parole <strong>de</strong> la Sainte<br />

tanture : < Dieu réserve ses jugements les plus rigoureux à ceux<br />

« qui comman<strong>de</strong>nt, s'ils ne représentent pas son autorité confor-<br />

• mément au droit <strong>et</strong> à la justice, i<br />

• Qu'une telle sentence ait été prononcée contre M, Carnot,<br />

nous n'avons point mission <strong>de</strong> le dire, nous ne sommes point<br />

entré dans les Conseils divins; mais qui peut n'âtre point frappé<br />

d une telle coïnci<strong>de</strong>nce? D'autant plus que les dépêches, venues <strong>de</strong><br />

partout en réponse à celte nouvelle <strong>de</strong> mort, ont montré le peuple<br />

chrétien oubliant presque partout ses <strong>de</strong>voirs envers Dieu, pour se<br />

livrer a ces fêtes profanes aux quelles it est convié, tous les dimanches,<br />

sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire français.<br />

t A l'exercice <strong>de</strong> sa justice, Dieu joint toujours l'offre <strong>de</strong> sa<br />

miséricor<strong>de</strong>. M. Carnol n'a point expiré sous le coup. Quelques<br />

heures lui ont élé données ; el le prélat, que son gouvernement a<br />

st indignement frappé, était là avec les paroles qui réveillent la foi<br />

<strong>et</strong> qui excitent au repentir, avec les pouvoirs qui absolvent el les<br />

sacrements qui purifient (1). . . . . . .<br />

^^'SS^^S^SS fliLV" dcvait «« jugé m par le Conseil d'EUt,<br />

A-fiEBT- U ° ml fI KUl \ ûù surseoir > à cause <strong>de</strong> \a mort <strong>de</strong> M. Carnot!<br />

Aujourd hui, on annonce que le Irailement <strong>de</strong> Mgr Couille est rétabli. C<strong>et</strong>te<br />

mesure, bien que tardive, nen sera pas moins accueillie par tous avec satis-<br />

v<br />

— ^451 -<br />

t Après Gambelta, aprés Paul Berl, après J. Ferry, Sadi Carnot 1<br />

Certes nous sommes loin <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre celui-ci sur le même rang que<br />

ceux-là. Toujours est-il qu'étant simple député, il avait volé l'abolition<br />

<strong>de</strong>s prières publiques, <strong>et</strong> qu'étant prési<strong>de</strong>nce la République<br />

il a contresigné toutes les lois hostiles à Dieu el à son Eglise. Le<br />

voilà enlevé, lui aussi, d'une manière tragique.<br />

i Gamb<strong>et</strong>la, après avoir poussé le cri <strong>de</strong> guerre contre le catholicisme,<br />

disparait mystérieusement, au moment venu <strong>de</strong> donner<br />

toute sa mesure. Paul Bert, te promoteur <strong>de</strong> l'enseignement sans<br />

Dieu, s'en va mourir <strong>du</strong> choléra au Tonkin. Jules Fem, te tenant<br />

<strong>de</strong> l'article 7, voit subitement sombrer sa popnlaritè/<strong>et</strong> puis, au<br />

jour où il va se remellreen selle, il meurt <strong>du</strong> coup que lui a-porté<br />

la balle d'un fou. La fin politique <strong>de</strong> Fremin<strong>et</strong>, qui a enlevé par<br />

un subterfuge la toi <strong>de</strong>s « curés sac au dbs i, est plus misérable<br />

encore; il est là, enlisé dans les boues <strong>du</strong> Panama, lui qui estimait<br />

ses chances à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la République supérieures à celles<br />

<strong>de</strong> ses concurrent Qu'on dise ce que l'on voudra, tout cela donne<br />

à réfléchir, el les plus fanfarons d'incré<strong>du</strong>lité ne sont pas les <strong>de</strong>rniers<br />

à étre frappés <strong>de</strong> ces rapports, à tout le moins étranges, i<br />

Le couronnement <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Notre-Dame.<br />

En entendant parler <strong>de</strong>s Vierges couronnées au nom <strong>du</strong><br />

Souverain Pontife^ nul parmi les fidèles ne songe à .s'étonner <strong>du</strong><br />

droit que se sont réservé les Papes <strong>de</strong> sanctionner ainsi la vénération<br />

s'attachant aux images les plus illustres; mais ce à quoi<br />

beaucoup songent moins encore, c est à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si c<strong>et</strong> usage<br />

est ancien <strong>et</strong> s'il constilue.un <strong>de</strong>s rites traditionnels <strong>de</strong> l'Eglise.<br />

Au moment où celle fonction solennelle <strong>du</strong> couronnement va<br />

s'accomplir pour la troisième fois dans noire diocèse, j'ai cru qu'il<br />

était bon <strong>de</strong> renseigner à ce suj<strong>et</strong> les lecteurs <strong>de</strong> Ja Semaine Religieuse.<br />

Après en avoir fini avec les Essais Liturgiques dn R. P. Rio,<br />

c'est donc encore d'un point <strong>de</strong> liturgie que je vais avoir à traiter.<br />

Je traiterai naturellement tout d'abord le côté historique. Voici<br />

tout ce que je trouve à ce suj<strong>et</strong> : l'an 1636, Alexandre, <strong>de</strong> la<br />

famille <strong>de</strong>s comtes Sforza Pallavicini, légua au Chapitre <strong>de</strong> Saintpierre<br />

(c'est-à-dire <strong>de</strong> la Basilique Valicane) un capital considérable,<br />

dont le revenu <strong>de</strong>vait être consacré par ledit Chapitre au<br />

couronnement <strong>de</strong>s plus insignes images <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> Dieu,<br />

entendant par la celles qui, au témoignage <strong>de</strong>s évéques diocésains,<br />

seraient signalées par leur ancienn<strong>et</strong>é ou par <strong>de</strong>s prodiges.<br />

Alexandre Sforza exigeait aussi que là où l'Enfant Jésus serait<br />

représenlé avec la Vierge, l'image <strong>du</strong> Fils fût couronnée en<br />

méme ièm ps que celle <strong>de</strong> la Mère.<br />

Ce que je viens <strong>de</strong> dire je le savais déjà, sauf la dale précise<br />

<strong>du</strong> legs ; j'aurais désiré en dire d'avantage ; j'ai donc eu recours à<br />

une savante Revue, el j'y ai appris beaucoup <strong>de</strong> choses que je ne

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