1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Apostolat de la Prière
MOUE DU CŒUR DE JÉSUS
Intention générale pour Novembre I894t présentée par Son Em. le Cardinal
Uraire el bénie par S. S. Leon XIII : LES MISSIONS CATHOLIQUES M
GRÈCE ET EN TURQUIE.
Nous avons prié, durant tout le mois de Septembre, pour les
illustres Eglises de l'Orient. Mais voici que les persistants appels
de celui qui est le Vicaire du Christ attirent, tout de nouveau
notre attention sur le retour lant désiré de ces chères Eglises
orientales à l'unité parfaite de la foi el de l'amour ; et c'est aussi
ce que nous demande Ie receut Congrès eucharistique, tenu celuilà,
non plus à Jérusalem, mais dans cette vieille métropole de
Saint-Remi, toute pleine des souvenirs de Clovis et de la mission
providentielle de la France.
« Jadis — nous dit l'éminent Vicaire général de Reims
Mgr Pécheuard — la haine et les lunes politiques avaient brisé là
chaine d'union entre l'Orient et l'Occident. L'amour vient d'en
rapprocher Ies anneaux séparés. Les pèlerinages de pénitence à
Jérusalem, douze fois renouvelés, ont profondément édifié les
Orientaux ; la prière suppliante qui n'a cessé de monier vers Ie
ciel a attiré des flots de gràce; el ta sagesse de Léon XIII el de son
Légal a préparé les voies à Ia réunion définitive des Eglises.
« Cependant l'oeuvre n'est pas finie. Si l'entreprise s'arrêtait
après ces premiers efforts, elle n'aurait été qu'un météore brillant
sans aucun résultai durable, i
Nous allons donc, durant ce mois, sons une forme nouvelle, en
priant pour les Missions catholiques de la Grèce et de la Turquie
poursuivre el compléter, sous l'étendard du Sacré-Cœur cette
généreuse croisade en faveur des chrétientés de l'Orient.
Nons continuerons ainsi d'appuyer avec zèle et persévérance,
par nos aumônes et nos prières, les Ecoles d'Orient et autres
œuvres si importantes, d'où dépend presque tout le succès des
missions de la Turquie et de la Grèce.
Et ne devons-nous pas, en méme temps, prier aussi avec
ardeur pour ces cent millions de pauvres âmes, ensevelies encore
aujourd'hui dans les ténèbres de l'Islamisme? Si jadis les sectateurs
de Mahomet furent Ies plus puissants auxiliaires de Salan contre
l'Eglise, ils sont encore, de tous les infidèles, les plus difficiles é
convenir et les plus obstinés dans leurs erreurs. Mats celle difficulté
même n'est-elle point, aux yeux de la foi, un pressant motif
de prier davantage en leur faveur?- « Du reste — écrivait déjà au
P. Ramière le Directeur de notre Œuvre en Svrie — nous croyons
voir poindre à l'horizon des signes qui annoncent de plus heureux
jours, et plus notre Apostolat du Sacré-Cœur allumera dans les
âmes l'esprit de zèle et de prière, plus il Ies disposera à s'employer
de tomes leurs forces en faveur des malheureux Mahomélans. *
Adveniat regnum tuitm !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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LETTRE PASTORALE
DE
MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE QUIMPER ET DE LEON
«U CtEftO-T OE SON OtOCf-SE
CONCERNANT LES ÉTUDES ECCLÉSIASTIQUES
MESSIEURS ET CHERS COLLABOBATEUBO,
I
Parmi les obligations que Nous impose la charge pastorale Nons
pinçons en premiére ligne, celle d'cntrelenir. dans laVrande faS
L'antiquité comme les temps modernes, reconnaît que le orétrv-
«ence et sans etudes; ne saurait répondre aux ob?,gationS P de 5
Quel est le devoir du sacerdoce par rapport à l'humanité? C'est de
remplir to but de Dieu ; or. Ia Sain te- Ecr ture nous dit ce bul plr la
bouche du prophète Jérémie : . J'enverrai à mon peuple des pas eu^
. selon mon cœur, qui lui donneront l'aliment de la science et de 5
• doctrine : Dabo vobis pas tores juxta cor meum etptleent vos
l^ t ^JL d0e ' tnm ' V J f- m - k' Le P«>P h -*te Malacbte reprend
de son coté la meme pensée, lorsqu'il dit : c Les lèvres du prêtre S t
i fc» deposi aires de la science, et c'est de sa bouche nue le 3
i attendra laplication de la loi, parce qu'il est l'envovédu DieW
. armées : Labia saeerdolis cmlodient scimtiam. et ik^requirmt
-more ejus: mua angélus Domini, exe r citmim est. * (MAL n ?
Enim, le prophète Osée lance celte terrible malédiction cintre I W
rwee du sanctuaire ; . Parce que vous avez repoussé la science Toul
i repeltam tene sacerdoce fungaris mihi. » f OSÉE IV 6 I
Le plus bel attribut qui puisse distinguer le prétre anrès ïa nii-i*
verne divine ce rayonnement du soleil étemel, cet effluve de Celui qui
^proclame Ia vraie lumière, est comme l'auréole nécessaire du sacT
,i^ e ï ue î isai ?L ,es Poètes de la loi ancienne, l'Evangile Ie proclame
bien haut à l'égard des prêtres de la loi nouvelle : , Allez ir &
' monde 1 '" ^ èU * k $ûi dt la lerre ' wu * èies la lum re
du
Cette science que l'Evangile déclare nécessaire au prétre l'Eclise
ffiï--lL VO i X i dfl f P2 nlife8 - de ses conciles e - de ses docteurs, à toujours
cSf.
la 1. ré P andre avec Profusion. Méme dans Ies temps les plus
îSn« UIî I e » recommandé aux Evéques de s'entourer d'hommes de
science, capables de tormer les élèves du sanctuaire. Elie a voulu qu'aunnLr
demeures épiscopales el des monastères, on établît des écoles
apostoliques, où seraient enseignées toutes les connaissances de I epoque
rarmi les conciles les plus ardents â entretenir el à faire briller la
lumière de la vérité, nul n'a fait plus