1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Qu mper et Léon
noineGadon, qui invoquait en faveur des Séminaristes le début
de domicile réel a Quimper, le manque de moyens personnel
d'exislence et la non-jouissance de leurs droits, le Conseil,t
Préfecture (séances du 9 el du 20 Avril), ordonna un supplénu-m
d instruction sur les points contestés. •
A la da'.e du 29 Join, le Conseil t conformément aux pronosi
tions du Maire, des répartiteurs et de l'Administration des Contr
bul ions directes, a accordé décharge aux élèves mineurs de la taw
personnelle ; a prononcé le rejet des demandes en décharge ori
semées par les élèves majeurs, i
Enfin, a. le Préfet du Finistère, par arrété du 23 Juillet der
nier, a rejeté les demandas en remise présentées par les Sémioa
nstes majeurs, « considérant qu'une partie de la cote dont les
« réclamants demandent remise a été soldée ;
* Qu'il est de principe qu'il ne peut être accordé, à titre era-
• cieux, remise des sommes déjà payées par les contribuables-
« Considérant, en ce qui concerne la somme restant due'oar
« les réclamants, qu'il ne résulte point de l'instruction quecescon-
« tnbuables soient dans l'impossibilité de la solder par sui te de leur
• état d'indigence ou d'événements survenus depuis l'établissement
« du rôle. »
Enseignement ecclésiastique. — Nous sommes heureux
d'apprendre que, cette année encore, les établissements
ecclésiastiques de noire diocèse tiennent le premier rang pour les
succés obtenus au baccalauréat ès-leilres.
Le Collège de Lesneven a eu dix-sept élèves admissibles el le
Collége de Saim-Pol-de-Léon, vingt-deux.
Ajoutons que chacun de ces établissements a présenié vingtcinq
élèves aux examens d'admission pour le Grand-Séminaire.
Nos Missionnaires.
JAPON. — L'Œuvre des malades et des moribonds.
Nous recevons de notre compatriote, le R, P. Corre, de l'iougastel-Daoulas,
une leure nous remerciant de l'article que DOU
avons publié, l'an dernier, pour son église de N.-D. du Japon, ll
nous prie de recommander aux âmes charitable» son œuvre des
malades el des moribonds. Les offrandes arrivent directement*
son adresse : Rév. J.-M. Corre, missionnaire apostolique, Kumamoto,
Japon, — ou par l'entremise du P. Hinard, directeur des
Missions-Etrangères, 128, rue du Bac, Paris.
Les compatriotes, les anciens condisciples et amis du P, Corre,
nombreux dans notre diocèse, entendront Ie touchant appel de
l'excellent missionnaire. Quelques uns se laisseront, peut-être,
arrêter par la pensée que leur aumône, isolée, serait trop modique
pour étre expédiée si loin : nous nous offrons avec bonheur i
centraliser les offrandes et à les transmettre à l'une des adresses
indiquées plus haut.
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Voici tes principaux passages de la lettre :
i Merci aux âmes charitables qui ont envoyé leur offrande
pour l'Eglise de Notre-Dame du Japon I Le terrain est acheté, une
petite chapelle provisoire (en bois) est élevée, et un modeste
logement est construit pour le missionnaire.' JI est à noter que le
terrain est celui qu'occupait naguère le temple de la fameuse
Daijinqu ; et ainsi la grande Déesse des païens va être remplacée
par la Mère de Dieu-, la .Très Sainte Vierge Marie.
« Aujourd'hui, je viens parler des malades el des moribonds.
Je n'avais pas l'intention de solliciter encore la charité chrétienne
pour celte oeuvre. Mais les Protestants venant d'annoncer qu'Us
vont établir un hôpital de lépreux à Kumamoto, sur le modèle de
Gotein ba (léproserie érigée par nos confrères, prés de Tokyo), je
crois de mon devoir de ne pas tarder plus longtemps à éssay-er
aussi quelque chose.
i Ah! que c'est"triste, le sort des malades el des moribonds
dans le paganisme I Souffrir sans espérance ! Cesser de souffrir en
ce monde, pour commencera souffrir bien plus encore dans l'autre,
pendant toute l'éternité! Peut-on y penser sans frémir ?
Sur l'immense population païenne qui m'est confiée, c'est par
milliers et par dizaines de mille, qu'on compte le nombre de ces
infortunés qui s'en vont, chaque année, partager les malheurs de
ceux qui n'ont point été les amis de Dieu sur la terre.
i Les malades se distinguent naturellement en plusieurs sortes,
Hya les malades ou moribonds adultes, et il y a les petits enfants
fjui n'ont pas encore l'usage de la raison, fl y a tes malades et les
moribonds dans les hôpitaux ; il y a les malades el les moribonds
dans les familles ; il y a Les malades et les moribonds sans famille,
sur les bords des chemins ou dans des cahutes abandonnées. Il y a
Ies maladies ordinaires ; il y a Ees maladies contagieuses ou épidémiques
: la dyssenterie, la petite vérole, le typhus, le choléra, ces
quatre llé;»ux qui frappent si souvent le Japon ; et surtout la lèpre
el la syphilis, deux maux non moins épouvantables
t L'étal de ces malheureux est affreux, Ils sont entassés les
ons sur les autres, dans de misérables baraques appartenant à
d'autres pauvres gens, à qui ils paient chacun un ou deux centimes
par jour, pour leur logement.
* Mais quand leur maladie est arrivée à un certain degré, ils
répandent une telle odeur, que leur voisinage devient insupportable
à leurs compagnons ; et alors on décide leur exclusion. Dès
ce moment, ils ne paraissent plus avec les autres; ils couchent
dehors, abandonnés de tous, sans natte, sans couverture, exposés à
la pluie et aux vents, pleurant, gémissant, et soupirant après la
mort, qui ne tarde pas généralement à arriver
t II faut lâcher de sauver au moins les Ames de ces païens
infortunés, qui portent aussi notre naiure, la nature qui est dans
le Christ el sa divine Mère, qui sont bénis dans tous les siècles.
Mais pour sauver leurs âmes, il faut atteindre leur corps. Un
hôpital est nécessaire. Pour le fonder, il faudrait trenie à quarante