1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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LA PEHTECOTB. — L'esprit de Diel et l'esprit dn monde.
Le Courant : Ceux qui le suivent et oeux gui le remontent,
Archives diocésaines e Quimper et Léon
Deux barques se croisent sur un fleuve. L'une monte ; les hommes.
courbés sur les raines, ont le front baigné de sueur el la poitrine
haletanie; l'un d'eux se lient attentif au gouvernail, ^oar
que la dilection soit régulière et ne contrarié pas les eiforls iles
rameurs.
L'autre barque descend, emportée par les îlots ; les rames sont
eu l'air et le gouvernail tenu avec nonchalance.
La première barque conduit ses passagers à leur but, car soo
voyage est sérieux. La seconde risque de se briser contre les
écueils, car elle court à l'aventure.
Remonter le courant est une œuvre pénible mais fortifiante;
le descendre est une entreprise facité, mais amollissante. En hautj
le travail qui porte avec lui sa récompense dans le triomphe; en
bas, les libations et les fieurs fanées qui n'engendreront que le
dégoût.
Celui qui suit le courant est acclamé, tant qu'il se lient debout,
et méprisé quand il tombe ; celui qui le remonte est regardé
comme un original, dont on se moque en public, mais que l'on
admire en secret.
Le courant, c'est la mode rendant des arrêts dont Fauteur est
inconnu, et devant lesquels abdiquent ie bon goût, le bon sens et
la modestie.
Le courant, c'est la moquerie qui tourne en ridicule dévots et
dévotes, méconnaissant la signification élevée de cette qualification
qui rappelle la plus grande vertu du cœur humain : le dévouement.
Le courant est l'oubli de la pratique des devoirs religieux,
réservée, dans la pensée d'un trop grand nombre de demi-chrétiens,
au baptème, à la première communion, au mariage peutêtre
el «t la mori, si le lemps le permet.
Le courant, c'est la lièvre du plaisir. La vie, dit-on, est faite
pour s'amuser. Tani pis pour ceux qui sont malades, éprouvés par
la douleur, ou obligés de gagner péniblement leur pain. La foule
rieuse les abandonne et court réaliser, sans le savoir, la parole
que l'Ecriture met dans la bouche des incrédules : « Mangeons el
buvons, car nous mourrons demain ! i
Le courant, c'est le langage du monde que l'on répète sans
réflexion, et qui est un mélange d'hérésies et de sottises; c'est
l'oubli de la crainte de Dieu, qui est fe .commencement de la
sagesse ; c'est l'ignorance de la justice, inséparable de la bonté
divine; c'est l'engourdissement des sentiments les plus élevés de
l'âme. '
Le courant, c'est l'acceptation sans réserve de la législation qui
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ue lient aucun compte de la loi de Dieu, qui souvent môme la contredit
et l'outrage.
Le courant, c'est l'habitude de remplacer les solennités religieuses
par des fêles qui semblent organisées à dessein, aux jours
et 3ux heures où la cloche appelle les fidèles.
Le courant, c'est l'obeissance à la tyrannie des passions.
L'entraînement est formidable, cela n'est que trop vrai; mais
nous protestons énergiquement contre l'assertion de ceux qui
disent qu'il est universel.
Une des plus g a ad es ruses diaboliques est de persuader .aux
hommes que la disposition à suivre le courant est unanime.
U n'en est rien. Sa résistance fait peu de bruit, mais beaucoup
de chemin. Il est de toute importance de détruire le mensonge,
et de montrer la virilité de la jeune génération qui grandit et se
fortifié, au milieu de nous.
Remonter le courant, c'est donc êlre simple, pieux, sage,
chaste, observateur fidèle du serment de la rénovation des promesses
du baptême.
H y a des chrétiens qui, dans la crainte d'être taxés d'originalité,
sourient aux passagers qui se laissent aller au courant, et
raillent parfois ceux qui le remontent.
CHRONIQUE DU DIOCESE
Offices extraordinaires.
Quimper. — CHAPELLE Wi LA BETRUTE. — Le lundi de la Pentecôte,
li Mui, ta Congrégation des Dames aura sa seconde fête. A 7 he u ies, Sainte
Messe, suivie de la bénédiction du Très Saint-Sacrement.
Le jeudi suivant, 17 Mai, pèlerinage annuel à N.-D. de Loc-Mana. A 6 h. 3/4,
récitation du chapelet ; à 7 heures, fainte Messe, suivie d'une instruction el
tte la bénédiction du Très Saint-Sacrement.
Note du Comité des Pèlerinages. — Nous recevons
déjà de plusieurs personnes des lettres au sujet du Pèlerinage à
Lourdes, ll est impossible de répondre, pour ie moment, à ces lettres.
ll sera tenu compte de toutes les réclamations. Nous prions
nos vénérés confrères de rassurer leurs paroissiens el particulièrement
ceux qui devaient faire partie du dernier pèlerinage et qui
n'ont pas été remboursés. Ces dem iers peuvenl se considérer comme
les premiers inscrits pour le pèlerinage du mois de Septembre.
Pendant le mois de Marie, prions avec confiance la Vierge
Immaculée, et nous obtiendrons de son amour que toutes les diflicultés
soient levées, pour l'époque qui a élé choisie.
La visite pastorale. - Nous avons, à diverses reprises,
fait appel à nos confrères pour être renseigné sur les événemen s
locaux qui devraient avoir leur place dans la chronique diocè-