1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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miers pas daus la ville môme où elle était née. Cela devait avoir
lieu avant le départ pour la pioche, ll n'a pas paru que ce moment
fût favorable h cette première assemblée.
Cependant elle est nécessaire.
Où pourrait-elle se faire?
M. Tournier propose de profiler de la réunion des Conférences
de Saint-Vincent-de Paul, à Sainte-Anne, le dimanche l cf Juillet.
La plupart des hommes d'oeuvres de Bretagne se trouveront groupés,
à cette occasion, sous la protection de la bonne Madame sainte
Anne, la patronne de tous les Bretons. L'occasion est donc excellente,
d'autant plus que les Vendéens, qui ont également un
important littoral, se joindront à leurs voisins.
Dès â présent, il serait opportun de commencer ces œuvres.
Pour cela, nous en reparlerons â l'occasion dans notre Semaine
religiewe, car Ia réunion du 1 er Juillet ne sera fructueuse, que si
elle a été précédée d'une campagne d'efforts sérieux.
(Semaine religieuse de Saint-Brieuc.)
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
ROME, — Le Isar vient d'accréditer officiellement son représentant
auprès du Saint-Siège. - On pense, dit un journal anglais,
que le tsar a voulu par là faire plaisir aux catholiques français. »
Quoi qu'il en soit, l'événement produit une grande sensation.
— Plusieurs évéques français se trouvent, en ce moment, à
Rome, entre autres les cardinaux Bourret et Lecot, qui recevront
le chapeau, au Consistoire du 18 Mai.
On sait que le Pape avait fait notifiera Mgr Perraud, évéque
d'Autun, son élévation au cardinalat. Le gouvernement se refuse
à reconnaître cette nomination. Le bruit avait couru qu'elle aura
lieu néanmoins, et que Mgr Perraud quitterait son diocèse pour
aller habiter Borne; mais, d'après La Croix, f le Pape, très contristé,
aurail renoncé à la création du cardinal Perraud en ce Consistoire,
en raison des difficultés que suscite le gouvernement
français et le directeur des cultes, M. Dumay, ennemi personnel
du prélat. •
La lol des Fabriques. — La question religieuse.
— L'affaire des Fabriques, si maladroitement suscitée et récemment
envenimée par les poursuites contre le vénérable Archevêque
de Lyon, vient d'entrer dans une nouvelle phase. Des journaux
de nuances diverses avaient démenti les informations adressées de
Rome au journal Le Monde, que nous avons reproduites. Certaines
feuilles en profilaient pour accuser les - cléricaux de compromettre
le Pape »,en laissant supposer qu'il pût intervenir dans la
question religieuse, en France, ne semblant pas se douter de
Archives diocésaine de uimper et Léon
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l'injure sanglante qu elles font elles-mêmes au Souverain Pontife
en affirmant que non seulement il se taira devant les mesures les
plus contraires aux droits de l'Eglise, mais qu'il approuve docilement
ces lois, et que la vraie politique pontificale se résume dans
la capitulation perpétuelle devant les entreprises sectaires.
Or, le Pape vient de parler par Ia voix de son représentant
officiel à Parts, S. Ex. le Nonce Apostolique. Voici la lettre confidentielle,
écrite aux Évêques de France par Mgr Ferrata, et rendue
publique par l'indiscrétion d'un journal, peu suspect de cléricalisme
:
NONCIATURE APOSTOLIQUE
EN FRANCE
55, rue de'Varenne
CIRCULAIRE CONFIDENTELLE
Le Saint-Père, désirant vivement que l'épiscopat français garde
une attitude uniforme dans la question des Fabriques, afin d'éviter
des conflits dangereux, m'a chargé d'exposer ce qui suit, en voie
confidentielle et réservée, à tous les Ordinaires des diocèses de
France ; .
1° Le Saint-Siège c'a pas omis de soutenir, vis-à-vis du Gouvernement,
les droits de l'Eglise, affirmant que cette question est
au moins mixte, et qu'elle doit être résolue par un accord des
deux pouvoirs : le Saint-Siège continuera de défendre ces principes
avec fermeté ; - '
2° Le Gouvernement français a fait déclarer au Saint-siège
qu'il est disposé à tenir compte des observations de l'Episcopat
pour les modifications à apporter aux règlements dont il s'agit : le
Saint-Siège aura soin d'insister pour que ces promesses soient
mises à exécution ;
3° Le Saint-Père désire que les Evéques, dans leurs réponses au
Couvernement, tout en évitant de se mettre en opposition directe
avec la loi, formulent les réserves nécessaires et opportunes et fassent
tous leurs efforts en vue d'obtenir la modification des règlements
et la réforme de la loi sur la comptabilité des Fabriques
s'appuyant, à cel effet, sur les difficultés générales et locales que
rencontre l'application de cette loi.
Je saisis avec empressement l'occasion de renouveler à Votre
Crandeur l'assurance de mes plus respectueux et dévoués sentiments.
DOMINIQUE,
Archevêque de Tnessalonique, Nonce apostolique.
t La lecture de cette lettre, dit le Monde, est faite pour réjouir
et rassurer les catholiques Le lon très posé et irès conciliant
du document ne fait que mieux ressortir la fermeté de la pensée. »
Ainsi donc « la question est au moins mixte, i C'est ce que
nous avons toujours dit, en reproduisant les lettres de prutastaUxjn
des Evêques, que l'on appelait pour cela, « des révoltés. • — En