1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de uimper et Léon
Avis» —- Messieurs les Curés et Recteur* qui aurat;
des modifications à apporter aux Registres de leurs paroi*.
ses, ainsi qu'au nombre des Urdos, sont priés de vouloir
bien en donner avis, au plus tôt, à l'Imprimerie de
V Evêché.
— Les Abonnés à la Semaine religieuse qui n'ont
pas encore soldé le prix de leur abonnement, recevront
incessamment une traite postale, augmentée de o fr. to
pour frais de recouvrement.
La Prédication.
Sur l'ordre de S. S. Léon Xiii, la S. Congrégation des Evêques
et des Réguliers a adressé aux Evéques d'Italie et aux Supérieurs
des Ordres el Congrégations religieuses une leure sur la
< prédication i. Vu le manque d'espace, nous avons dû remettre
la publication de cette pièce iinporiante, qui n'a rien perdu de
son actualité. Ecrire au nom et par l'ordre du Souverain Pontife
elle ne s'adresse pas seulement à l'Italie, mais i ses prescriptions
et ses conseils conviennent également à tous les pays el à tous les
temps (1). »
Ajoutons qne ces instructions s'adressent aux fidèles aussi bien
qu au clergé. Si certains prédicateurs oui à réformer leur maniere
de prêcher, certains fidèles ont a réformer leur goût, el à ne pas
déclarer insipide la prédication pure et simple du dogme et de Ia
morale.
N. T. S. l', le Pape Léon XIII, qui a si grandement à cœur Ie ministere
apostolique de la prédication, comme étant si nécessaire, surtout
aux temps présenls, pour la bonne formation du peuple chrétien est
venu à savoir, non sans en éprouver une grande douleur, que, d.ns ia
maniere d annoneer la parole divine, il s'est introduit, depuis quelque
temps, certains graves abus, qui font souvent mépriser la préd i c a Lion
d aujourd hui, ou la rendent au moins stérile et infructueuse. Pour ce
motif, suivant Ies traces de ses prédécesseurs (•>), ji a ordonné à celte
Sacrée-Congrégation des Evêques el Réguliers de s'adresser aux Ordinaires
d Habe el aux Supérieurs généraux des Ordres réguliers pour
exciter leur vigilance et leur zèle à porter remède, autant qu'il est possible,a
ces désordres, et à les faire disparaitre entièrement
Obéissant donc aux augustes commandements du Saint-Père, celte
S. Congregation met sous les yeux des Rmes Ordinaires et des chefs
(1) Lettre de S.Em. Ie Cardinal Vcrga, Préfet de la S. Congrégation, à Mgr
1 Archevêque de Bourges, 13 Septembre,
(i) Entre autres, Clément S, innocent XI, Innocent XII, Bonot t HU, tantôt
pai- actes pontificaux, tantôt par le moyen de la Sacrée Congrégation du
Condie, ou de celle des Evéques et Réguliers, édictèrent, selon l& besoins
des temps, de sages prescriptions concernant la prédication sacrée.
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d'Ordres réguliers et de pieux Instituts ecclésiastiques les régies suivantes,
afin qu'en toute, diligence et empressement ils en procurent l'observance.
1, En premier lieu, pour ce qui concerne la qualité du prédicateur
sacré, qu'ils se gardent de jamais confier un si saint ministère à qui ne
serait pas animé de vraie piété chrétienne et pénétré d'un grand amour
pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, sans quoi il ne serait autre chose que
ss sortans et cumbalum tinuiens (l' Con., xn, lj, i un airain son-nant
et une cymbale retentissante i,et ne pourrait jamais avoir ce véritable
zèle de Ia gloire de Dieu et du salut des âmes, qui doit être le seul
mobile et la seule fin de la prédication évangélique. Et cette piété
chrétienne, si nécessaire aux orateurs sacrés, it faut qu'elle brille aussi,
dans leur conduite extérieure, qui ne doit jamais se trouver en contra­
ct! tremen t, comme le fait observer le docteur Angélique, saint Thomas
{Comment, in MatL v. ) c si l'enseignement est bon et le prédicateur
mauvais, ce dernier est lui-même une occasion de blasphème contre Ia
doctrine divine. »
A ta piété et à Ia vertu chrétienne doit étre jointe la science, car il
est manifeste et démontré par une constante expérience que l'on a I tendrait
vainement une prédication solide, ordonnée et fructueuse, de !a
part de ceux qui ne sout pas nourris de bonnes études, principalement
d'études sacrées, et qui, confiants dans une certaine facilité naturelle de
parole, montent témérairement en chaire, avec peu ou pas du tout de
préparation. Ceux-là, d'ordinaire, ne font autre chose qué battre l'air et
attirer sur la parole divine, sans s'en apercevoir, le mépris et Ia dérision ;
c'est pourquoi ii leur est dit justement [Os, iv, 6} : « Parce* que tu
as repoussé la science, je te repousserai pour que lu n'exerces pas mon
sacerdoce. >
2. Après donc que le prètre aura acquis toutes les qualités que
nous venons d'indiquer, ct non avant, alors seulement les Rmes évéques
et les chefs des Ordres réguliers pourront lui confier le cran d ministère
de la parole divine ; mais en veillant, toutefois, à ce qu'il s'en tienne
fidèlement aux matières qui sont propres à ta prédication sacrée. Or,
ces matières sout indiquées par le divin Rédempteur là où il dît : Prasdicate
evangelium (MARC, XVI, 15) ; t Prêchez l'Evangile • ; Oocenus
eos servare omnia quxeumque mandavi vobis i M ATT., xxxrn, 20) ;
* Enseignez-leur à garder ies préceptes que je vous ai donnés. * Conformément
a ces paroles, le Docteur Angélique a écrit : < Les prédicateurs
doivent éclairer la foi, diriger la conduite, montrer ce qu'il faut éviter,
enfin prêcher tantôt en menaçant tantôt exhortant. >El le saint Concile
de Trente : (SESS. V. C. 2 dc Reform) ; •Annonçant aux hommes les
vices qu'il faut fuir et Ies vertus qu'il faut pratiquer, atin d'éviter le
châtiment éternel et d'obtenir la gloire céleste. •
C'est ce que le Souverain Pontife Pie IX7 de sainte mémoire, a
explique plus amplement encore par les paroles suivantes : « Que les
prédicateurs ne se prêchent pas eux-mêmes, mais qu'ils annoncent clairement
et ouvertement Jésus-Christ crucifié, Ies saints dogmes de notre
religion et ses préceptes, d'après la doctrine de l'Eglise et des Pères,
dans des discours graves et éloquents : qu'ils expliquent à chacun ses
devoirs, qu'ils détournent tout le monde du mal, qu'ils enflamment là
piélé.afin que les fideles, dominés par la parole de Dieu, s'abstiennent
du vice, pratiquent ta vertu, et ainsi évitent les peines éternelles et