1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

- 70 -
Archives diocésaines de imper et Léon
coulèrent et, dès ce moment, plusieurs des assistants, déjà ébranlés
mais hésitant encore, étaient bien résolus à revenir au Dieu de
leur première Communion.
Aussi, les hommes étaient-ils plus nombreux que jamais aux
réunions du vendredi et du samedi qui ieur étaient spécialement
réservées, écoulant avec avidité le Missionnaire qui leur parla en
termes éloquents du respect humain, le grand ennemi qui enchaîne
lant dechrétiens de nos jours, puis du règne de Jésus-Christ dans les
âmes. Monseigneur l'Evêque, arrivé dans la soirée de samedi
pour présider les cérémonies du lendemain, ému par le spectacle
qu'il avait sous les yeux, exprima ta douce satisfaction qu'il ea
éprouvait, remerciant ceux qui lui procuraient ce bonheur et cette
édification. Après le Salut, les confesseurs — dont on avait du
doubler le nombre, — se remirent à leur tribunal, où ils furent
lous occupés jusqu'à minuit, eL plusieurs jusqu'a une heure du
mâtin.
Le dimanche, 28, jour de la Communion, ce fut un spectacle
vraiment admirable que celui de ces 2.400 chrétiens — dont plus
de 1.000 hommes, — s'approchant de la Sainte Table avec un
ordre el un recueillement parfaits.
Pendant cette cérémonie, comme à Ia grand'messe pontificale,
on a entendu des chanis et des morceaux de musique, exécutés
par des artistes de la ville, toujours heureux de mettre leur talent
au service d'une bonne œuvre.
Dans nos Missions, le chant est un puissant moyen d'entraînement
: à Quimperlé, il n'a pas fait défaut, et nous ne sommes que
juste en rendant hommage à la bonne volonté infatigable des
chanteuses, comme à l'ardeur communicative du chœur d'hommes
qui enlevait avec tant d'entrain les cantiques, bretons ou français
répétés ensuite par tout l'auditoire.
Cependant tout s'apprêtait pour la grandiose manifestation de
1 après-midi, l'érection d'une croix commémorative. A l'issue des
Vêpres, la procession, à laquelle Ja musique municipale prêtait son
gracieux concours, s'organisa dans le meilleur ordre, présidée par
Monseigneur l'Evêque qu'assistaient AL Corrigou, vicaire général,
et un enfant de Quimperlé, M. le chanoine P. Peyron. Le magni- ,
fique crucifix en kersanton, œuvre de noLre artiste finistérien
Larhaniec, est placé sur un brancard orné de verdure et porté par
vingt-quatre hommes, tandis que trois cents autres lui font cortège,
avides de le porter à leur tour : toutes ies maisons sont
ornées de tentures rouges avec inscriptions, de guirlandes, de
branches et d'arbustes verts... On s'avance au chant du Vexilla
Regis, ahernam avec le cantique « Vive Jésus, vive sa Croix ! •
que ne peut interrompre une grosse ondée, survenue au milieu da
parcours, et l'on arrive au cimetière de Sainl-David, où se dresse
I arbre de la croix, entouré d'échafaudages, attendant son couronnement.
..
Quand Monseigneur eut bénit le crucifix, M. le Curé, en quelques
mots, remercia tous ceux qui ont contribué à l'érection du
- 7! -
monument, en particulier la Municipalité qui a donné Ie terrain
nécessaire ; puis le R. P. Anastase, digne collaborateur du
R. P. Arthur, célébra en termes éloquents les triomphes de Ia
cœurs de chrétiens, qui lui sont acquis à la vie, à la mort t
Le soir, à 8 heures, les fidèles se pressaient de nouveau dans
l'église, pour entendre les derniers conseils et les adieux des missionnaires.
< La pensée du ciel et les moyens d'y arriver, * tet fut
le thème que développa, avec son talent habituel, le R. P*. Arthur
demandant à ces chrétiens qu'il vient d'évangéliser et qui lui sont
doublement chers,, parce qu'ils sont ses compatriotes, de rester
fidèles à leurs promesses, les adjurant de garder Ia foi de leurs
P»' res Aprés le salut et le Te Oeum d'action de grâces, tous les
assistants d'une voix répondaient au prédicateur et renouvelaient
leur promesse d'inébranlable fidélité à N. S., en chantant avec une
conviction enthousiaste ce refrain de leur cantique :
« Nous sommes chrétiens, nous sommes Bretons
Notre vieille foi, nous la garderons ;
Notre vieille foi, l'honneur des Bretons,
Noire foi, nous la garderons !.. »
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
ROME - Léon XIII et Notre-Dame de Lourdes. - Le suDéneur
général de» missionnaires de l'Immaculée-Conception de
Lourdes est allé présenter, Je 13 Janvier, au Vatican, la mani"
-que statue de Notre-Dame de Lourdes en argent massif offerte
au Saint-Père, à l'occasion de son jubilé.
Voici en quels termes le T. R. P.
Duboé
Dui
raconle l'accueil qui
lui a été fait par Sa Sainteté :
« Samedi dernier, octave des Rois, vers midi un auart l'entrai
dans la sa le d'audience de Notre Saint Pére le Pape, portant dins
raes bras la statue de Noire-Dame de Lourdes
*in ^^viez «ie faire wt plus agréable cadeau, s'est écrié
. ni! . T ?ve la Sa ', n,e - raageell - b a i s é e c o n "*w*
• R! eb ma t? 11 - 1 --" 01 -' -- 1 -' 1 ajouté avec une véritable effuion.
Dites que Notre-Dame de Lourdes aide le Pape e e «affit
I r P ,?^J^ son vieil a -î- < 83 -"-). ---s ses lu tes Mur ?a
berté de l'Eglise contre tous les ennemisde l'univers-IS
" t 1 0 » * ' - id - el "*•-*• «Jans ses desseins«SE e t t
H £. aDCe ' P ou / , ai -- n '-'' I- glande, la chère France à sa destinée
de Pille ainée de l'Eglise... Dites que les élect/onf om eiifman?
quees parce qu'on n'a pas obéi au Pape »
des'de priera T"" 65 ' de ' a -*" de |,augusle PonlLfe > des d-