1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Ces jours derniers, au cours de l'audience qu'il accordait à
l'évêque de Clermont, Léon XIII montrait à Mgr Belmont cette
statue qu'il a fait placer dans son cabinet de travail, afin de pouvoir
à lont instant, comme U l'a dit lui-môme, invoquer Tintercession
de Notre-Dame de Lourdes, au milieu des sollicitudes du
suprême ministère apostolique. -ff
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Quelques journaux hostiles ont répandu le bruit que le Pape
était souffrant. Rien de plus faux heureusement, Le Saint-Père
continue de se porter i\ merveille et, après les audiences qu'il
avait accordées à NN. SS. les Evéques de Clermont et d'Amiens,
ainsi qu'au frère de l'impératrice d'Allemagne, le duc de Schleswig-
Holsteiu, il a repris les réceptions qu'il avait commencé de donner
aux familles du patriciat romain resté fidèle au Saint-Siège. Ces
réceptions conlinuent d'avoir lieu.
**•
Samedi, 27 Janvier, à la suite d'une délibération unanimement
favorable de la Congrégation des Rites, le Pape a autorisé l'introduction
de la cause de ia béatification de Jeanne d'Arc.
L'héroïne française est, par le fait, déclarée Vénérable.
Cel événement cause une grande joie à l'Eglise el à la France.
Archives diocésaines Quimper et Léon
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* *
Dimanche, 28, le Saint-Père a célébré la messe à Saint-Pierre»
en présence de 12.000 fidèles des paroisses de Rome.
Dans sa réponse à l'adresse du doyen des curés de Rome,
Léon XIII a parlé de la gravité de la situation en Italie.
c ll souhaite que les misères présentes disparaissent et qu'an
rétablissement de l'ordre succède au trouble.
i Mais, en attendant, Rome souffre. Naguère, sous le gouvernement
pontifical, elle étai t assurée d'un cer la i n bien-être ; aujourd'hui,
elle se trouve dans la gêne. Qu'au moins on profite de cette
dure expérience pour reconnaître les origines du mal et y apporter
remède.
« Ces origines sont suriout dans l'hostilité et la persécution
religieuse. Cela étant, la justice et le sens politique conseillent
d'agir à rebours de ce qui a été fai L jusqu'ici.
t II faut revenir à la religion des ancêtres et approcher avec
confiance et sans arrière-pensée de celui qui tient de Dieu le
magistère suprême de la Religion; car les paroles de vie que le
Pape possède ont aussi la vertu de rendre prospère la vie de ce
monde. •
En terminant, le Saint-Père a recommandé l'Association dela
Sainte-Famille ; par la sanctification de la famille, la Société sera
sanctifiée et raffermie.
FÉANCE. — Nominations épiscopales. — L'Officiel de
lundi a publié les nominations épiscopales attendues depuis si
longtemps.
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Sont nommés :
Mgr Petit, évêque du Puy, archevêque de Besançon ;
M. Pelgé, vicaire général de Paris, évèque de Poiliers ;
M. Touchet, vicaire général de Besançon, évêque d'Orléans;
M. Guillois, vicaire général de Rennes, évêque du Puy ;
M. Sueur, vicaire général d'Arras, évêque d'Evreux ;
M. Gilbert, vicaire général de Limoges, évêque du Mans ; ;
M. Laferrière, chanoine de La Rochelle, évêque de Constantine.
Décret sur les Fabriques. — Nouvelles protestations.
— Mgr l'Evêque de Nevers, par une lettre en date du
22 Janvier, i s'associe aux observations adressées aM. le Ministre
des Cultes par le Cardinal-Archevêque de Paris et remercie Son
Eminence d'avoir si énergiquement défendu les droits de la sainte
Eglise, en cette pénible circonstance. »
Les journaux publient également les protestations de NN. SS.
les Evêques de Blois, de Belley, d'Annecy, etc.
Nous lisons dans la Semaine Religieuse de Rennes :
« Monseigneur l'Archevêque vient d'adresser é M. te Ministre
des Cultes des observations respectueuses sur le nouveau règlement
des fabriques ; il déclare s'associer de tout point aux remarques
et aux instances qui ont été présentées par Mgr l'Archevêque
de Lyon, dans sa lettre du li Janvier, en vue d'obtenir du Gouvernement
une nouvelle élude et une révision impartiale et pratique
des nouvelles règles de comptabilité, i
La Semaine Religieuse d'Angers publie la note suivante :
• Monseigneur a joint sa protestation à celles qu'un grand
nombre d'évêques ont adressées au Gouvernement au sujet de la
nouvelle comptabilité des fabriques. Sur le fond même de la loi,
rappelant les graves objections faites à la tribune par son illustre
prédécesseur et s'y associant, il a fait Ies réserves les plus expresses.
Ii ne parait point admissible que le législateur civil ait décidé
seul, et sans consulter les évêques, clans une question qui, si elle
n'est point du domaine purement ecclésiastique, est tout au moins
mixte, c'est-à-dire de celles qui, en pays de concordat, se traitent
entre les deux pouvoirs intéressés.
f Quant à l'application, Monseigneur a montré combien les
nouveaux règlements sont compliqués, décourageants pour les
fabriciens, en désaccord avec les habitudes des populations et de
nature à diminuer la légitime initiative el Finlluence nécessaire
du clergé.
« Monseigneur sait qu'un mémoire sur cel important sujet a
été adressé au Saint-Père par un prélat investi de la confiance
unanime du clergé français, el que des instances pressantes sont
faites auprès du Gouvernement pour obtenir une modification du
règlement nouveau.
« En attendant, et pour se tenir prêts à tout événement,