1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Le Patronage des Écoles libres.
Archives diocésaines de Qumper et Léon
Les vacances scolaires sont terminées el, sur lotis les
la France, nos écoles chrétiennes rouvrent leurs portes aox
points de
breox ui cu A enfants eniau L-* qne que leur ieur rendra i enu f d ia la con confiance II 3 nce des familles el Pl •
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viendront y chercher, avec la ca ll ure de lea rs jeu nes i o tel
agences, ?nces
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raffermissement de Ieur foi et la consolidation de leurs orin
reJisrieov Us jeunes garçons el les jeun ^'Wmr^nSSSt Principes
Joie les maîtres el maîtresses quils ont appt is à aimer • Jes mal!
et maîtresses dépenseront de nouveau, à leur profit Jes tréfor«7
leur dévouement et de Ieur zéle. N'est-ce donc pas'le moment 1*
rappeler aux fondateurs, aux patrons de ces école* au'ju J,
eux aussi, des devoirs à remplir, et que les sacrifices qu'ils 2
supportés vaillamment dans le passé les engagent d'honneur à Z
supporter, s'il le faut, d'autres encore dans l'avenir? La Mtuatinn
d'ailleurs n'a jamais été plus grave. Nous n'avons pas à parler des
luttes engagées sur te terrain politique; mais imus avons le devoir
de nous occuper de celles qui appellent les catholiques sur JP
terrain religieux el social, Là, tout eslaiiaqné, loutest miné lont
incline vers une ruine prochaine el inévitable, si nou< ce savons
pas résolument parer au danger. Dans les écoles officielles on
enseigne publiquement laihéisme et le matérialisme : on aUaaoe
la propriété et Ia famille, on poursuit la destruction de toutes les
croyances et l'on déclare hautement que la Religion est inconciliable
avec Ies prétendus progrès de la science, Parfois, lescandale
éclate st fort, que I administration est obligée de sévir, comme à
Cempuis ; mats, le plus souvent, elle demeure muette en face du
mal qui ne cesse de grandir. Jamais, nous le répétons, l'école
chrétienne na été plus nécessaire pour combattre l'école sans
Pieu T
Plus le péril est menaçant, plus il est important de ne reculer
devant aucun effort pour le conjurer. Nous n'ignorons pas combien
sont lourds ies sacrifices qui pèsent sur les catholiques, combien
sont multiples les œuvres qui sollicitent leur générosité, mais nous
n hésitons pas h leur dire que de toutes ces œuvres, la première,
la plus importante, c'est celle de l'école.
An début de la nouvelle année, quelques points nous semblent
devoir attirer tout particulièrement l'attention de nos amis.
Dabord, le recrutement des comités de patronage ! C'est, en effet,
ce recrutement qui est la condition indispensable du succès, de
i expansion et de l'efficacité de notre œuvre. Pour qu'elle vive,
pour qu elle se développe, il faut non seulement combler les «des
qui se lont dans nos rangs par la mori, par lant d'événements
divers, mais il faut encore que ces rangs s'élargissent, qu'ils se
renforcent par l'adjonction d'éléments plus jeunes et plus actifs;
tue les groupes locaux prennent plus de consistance et, autant
que possible, qu its s'entr'aidem les uns les autres, en formant une
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sorte de fédération, dans le canton, dans l'arrondissement, dansle
département. Ce travail de recrutement n'est peui-élre pas aussi
difficile qu'on le pense. Si tous nos amis voulaient bien y donner
quelques soins, si chacun d'eux provoquait les bonnes volontés
trop timides pour s'offrir, s'ils faisaient appel à certaines bourses
déposées à s'ouvrir, mais qui ne s'ouvrent pas d'elles-mêmes'
l'extension de l'œuvre des écoles chrétiennes par le recrutement'
serait promptement obtenue. Quant au lien plus large qui unirait
tous les groupes paroissiaux, il serait,sans doulejacile de le trouver
partout, en s'adressant aux bureaux diocésains (i). Dans bien des
cns, el sans préjudice du concours toujours assuré de la Société
d'Education et d'enseignement (2), le bureau diocésain pourrait
donner au comité local un avis immédiat, un conseil utile, une
consultation juridique urgente.
Le recrutement plus large doit étre l'instrument d'un patronage
plus efficace C'est surtout d'un patronage moral qu'il s'agii
Visiter Ies classes, en faciliter l'accès aux enfants pauvres, donner
aux élèves quelques encouragements, lorsqu'ils sont mérités, assurer
à la distribution des prix la solennité qui plait aux parents
pourvoir l'école d'une bibliothéque spéciale dont la Société bibliographique
fournira volontiers Ies éléments, en môme temps que le
catalogue en pourra étre dressé à l'aide des renseignements fournis
par la Société tf Education, veiller à ce que l'enseignement
religieux tienne toujours la première place dans les préoccupations
des écoliers, aider les instituteurs et institutrices à faire de leurs
élèves de bons chrétiens, de bons Français, el de bons chefs de
famille, tel est le rôle que doivent s'assigner les comités de patronage.
Il en est un autre encore qu'ils ne peuvent déserter. Ils doivent
travailler à la création des ressources nécessaires pour soutenir les
écoles libres. Ici, leurs efforts ne doivent pas se résumer en un
sacrifice personnel, ni même se borner à provoquer quelques sacrifices
autour d'eux. Sans doule, ces sacrifices sont inévitables; mais
ils ne peuvent suffire, ni matériellement, ni moralement. Matériellement,
les dépenses de l'enseignement primaire libre croissent,
chaque jour, dune façon inquiétante el atteindront bientôt des
proportions insoutenables, La rétribution scolaire, le concours des
parents est indispensable, si l'on veut que le magnifique mouvement
de résistance des catholiques, depuis quinze ans persécutés
dans l'école, ne reste pas inutile et vain.
Moralement, ta divine Providence ne saurait bénir un mouvement
qui laisserait supporter par la générosité de quelques-uns le
fardeau d'une éducation qui doit peser sur tous les pères de famille,
lorsque leur situation de fortune n'est pas telle qu'elle puisse les
(1) Daus notre diocèse, nous avons la Confrérie de ta Doctrine chrétienne.
Iii. K,}
.A ?K^ 1)ureaifI de - a Societé d'Éducation, qui rend de si grands services,
sc-m, 85 rue de Brenelle, Paris. — Ecrire pour consultations ou tous renseignements,
à M. le Secrétaire. ( N. R.)