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1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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d'église au seu! prétre qui y résidait, <strong>et</strong>, il n'y a pas un an encore,<br />

les sanlégois élaient humiliés <strong>de</strong> n'avoir pas <strong>de</strong> clocher. On ne<br />

pouvait vraiment donner ce nom au mo<strong>de</strong>ste cloch<strong>et</strong>on qui émergeait<br />

<strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> l'église <strong>et</strong> contenait une seule p<strong>et</strong>ite cloche.<br />

Aujourd'hui, tout est changé. Grâce à lo courageuse initiative <strong>de</strong><br />

M. Queynec, à la bonne volonté <strong>de</strong>s habitants <strong>et</strong> <strong>de</strong> généreux bienfaiteurs,<br />

Santec a une belle église à trois nefs, à fenêtres gothiques,<br />

dominée par un superbe clocher, où, dans quelques jours<br />

chanteront <strong>de</strong>s cloches joyeuses que Monseigneur l'Evêque <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> viendra bénir lui-même.<br />

Il faut que tout soit à l'unisson. Puisque l'on agrandissait el<br />

embellissait l'église, qu'on élevait un nouveau clocher, il fallait<br />

bien renouveler les âmes par une <strong>de</strong> ces Missions, tant aimées<br />

dans noire Brelagne.<br />

Elle s'est ouverte, le IO Juin, le jour meme <strong>du</strong> pardon, dans<br />

une église gracieusement ornée <strong>de</strong> Heurs, <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s, d'oriilammes.<br />

M. Cueff, curé-doyen <strong>de</strong> Plouigneau, présidait. Dès la<br />

première journée, les habitants étaient accourus en foule; tous Ies<br />

jours, l'église ne désemplit point, el Ton a compté 594 communions.<br />

La secon<strong>de</strong> semaine, la Mission, sous la direction <strong>de</strong><br />

M. Hameury, curé-doyen <strong>de</strong> Crozon, a eu un égal succés. On vint<br />

même <strong>de</strong>s paroisses voisines, ce qui expliquera le nombre 1res<br />

considérable <strong>de</strong> communions, qui a atteint le chiffre <strong>de</strong> 900.<br />

Le <strong>de</strong>rnier jour, le 23 Juin, quand on alla en procession à<br />

la croix qui, à l'entrée <strong>du</strong> bourg, perpétuera le souvenir <strong>de</strong> celle<br />

Mission, on n'éprouvait qu'un regr<strong>et</strong>, celui <strong>de</strong> voir les jours si<br />

vite écoulés. « Je voudrais que ce fût à recommencer », roe disait<br />

un robuste paysan, tra<strong>du</strong>isant ainsi la pensée commune.<br />

Pas un seul santégois n'a fait défection, <strong>et</strong> c'était réellement<br />

beau <strong>de</strong> voir ainsi tonte une paroisse ne former qu'un cœur <strong>et</strong><br />

qu'une âme. Je sais que les prêrres, qui oni travaillé à c<strong>et</strong>te Mission,<br />

ont emporié <strong>de</strong> Santec le meilleur souvenir. Pour faire le<br />

bien, ils n'ont reculé <strong>de</strong>vant aucune fatigue. Selon la touchante<br />

parole <strong>de</strong> nos aïeux, « que le bon Dieu le leur ren<strong>de</strong> î »<br />

Archives diocésaines d <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

UN VOISIN.<br />

NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />

Renan <strong>et</strong> ses compatriotes. — l'n certain M. Davot,<br />

inspecteur <strong>de</strong>s beaux-arts, s'était mis en lête <strong>de</strong> faire élever" au<br />

renégat Renan, dans son pays natal, â Tréguier (C oies-d u-Nord j,<br />

un monument,<br />

La municipalis républicaine <strong>de</strong> Tréguier, qui a le respect <strong>de</strong>la<br />

population très catholique qu'elle administre, <strong>et</strong> le souci <strong>de</strong> son<br />

propre honneur, a répon<strong>du</strong> à l'entrepreneur <strong>de</strong> monument par un<br />

refus; aussi l'adorateur <strong>de</strong> Renan la qualifie î-il d' * embégui-<br />

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née », qui cè<strong>de</strong> • aux brutalesinjnnclions <strong>de</strong> la Semaine reliai<strong>et</strong>tse<br />

<strong>et</strong> autres feuilles <strong>de</strong> charhé el d'amour, » <strong>et</strong>c.<br />

Les Br<strong>et</strong>ons, heureusement, ont d'autres gloires â honorer que<br />

le malheureux Renan, quils veulent oublier pour n'avoir pas à en<br />

rougir.<br />

i Non, dit à ce suj<strong>et</strong> la Semaine religieuse <strong>de</strong> Saint-Brieuc la<br />

Br<strong>et</strong>agne ne reconnaît pas Renan pour une <strong>de</strong> ses gloires. Elle<br />

n'ignore pas les qualités natives qu'il avait reçues <strong>de</strong> sa race les<br />

heureux développements qu'une é<strong>du</strong>cation chrétienne <strong>et</strong> uûe'instruclion<br />

soli<strong>de</strong> leur avait données au P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Tréguier<br />

au P<strong>et</strong>it-Séminaire <strong>de</strong> Saint-Nicolas <strong>du</strong> Chardonn<strong>et</strong> <strong>et</strong> au" Grand-<br />

Séminaire <strong>de</strong> Saint-Sulpice ; mais elle déplore l'usage coupable<br />

qu'il en a fait.<br />

< Traitre à. son Dieu, aux traditions <strong>de</strong> son pays, aux leçons<br />

<strong>de</strong> ses maitres, il a prostitué tous ces dons à une besogne infâme<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>struction, ll a troublé <strong>de</strong>s âmes, volé la foi à <strong>de</strong>s cœurs<br />

faibles, semé le doute dans <strong>de</strong>s intelligences sé<strong>du</strong>ites par le charme<br />

littéraire <strong>de</strong> son style.<br />

i Non, il n'est *pas une gloire <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, car la gloire se<br />

conquiert eh faisant le bien el non en accomplissant le mal. La<br />

gloire est le partage <strong>du</strong> soldat qui meurt pour sa patrie, <strong>du</strong> chrétien<br />

qui souffre pour l'Eglise, <strong>du</strong> savant qui augmente le trésor <strong>de</strong><br />

la vérité, <strong>du</strong> cœur généreux qui sou I a ge fes souffrances <strong>de</strong> l'humanité,<br />

<strong>du</strong> littérateur qui allume dans lésâmes la Hamme <strong>de</strong> l'enthousiasme<br />

<strong>et</strong> leur inspire les aspirations vers l'idéal.<br />

« A Renan l'anti-patriote, l'apostat, le docteur <strong>de</strong> mensonge, le<br />

littérateur déprimant, la Br<strong>et</strong>agne ne doit qu'un éternel mépris. »<br />

Premiers pompiers. — A propos d'une plaque en l'honneur<br />

<strong>de</strong> l'inventeur <strong>de</strong>s pompes, M. Bapst, dans son histoire <strong>de</strong>s<br />

théâtres, écrit qu'il n'y avait pas <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> pompiers aux xvir<strong>et</strong><br />

xvin e siècles, ll n'y en avait encore qu'à Rome, chez les Papes,<br />

sous le nom <strong>de</strong> Vigili.<br />

En France, il n'y a va i i pas <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> pompiers : c'étaient les<br />

Capucins <strong>et</strong> les Récoll<strong>et</strong>s qui en tenaient lieu. Un certain nombre<br />

d'entre eux veillaient la nuit <strong>et</strong> donnaient l'alarme, en cas <strong>de</strong> sinistre.<br />

Ceux qui étaient restés dans les couvents accouraient. Les<br />

Capucins faisaient le service dans les théâtres.<br />

Oui, its <strong>de</strong>vaient accourir partout où on les requérait, <strong>et</strong> en cas<br />

d'apothéoses avec feux dangereux, on les faisait venir d'avance.<br />

D'ailleurs, leurs moyens élaient tout à fait primitifs. Ils se servaient<br />

d'épongés, fixées au bout <strong>de</strong> grands bâtons,qu'ils plongeaient<br />

dans <strong>de</strong>s réservoirs d'eau ; plus tard, ils employèrent <strong>de</strong>s seringues.<br />

Les capucins, malgré l'insuffisance <strong>de</strong> leurs moyens, m<strong>et</strong>taient<br />

le plus grand dévouement à c<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong> sécurité publique. En<br />

1763, lorsque l'Opéra brûla, Favart dit ce mm typique, mais qui<br />

renseigne sur le courage <strong>de</strong> ces humbles travailleurs : « On a dit<br />

qu'il est péri quinze personnes dans l'incendie <strong>de</strong> l'Opéra ; cela

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