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II*<br />
- 586 -<br />
Archives diocésaine e Quimpe t <strong>Léon</strong><br />
IL Celte souverain<strong>et</strong>é est indispensable à l'indépendance dn<br />
Saint-Siège dans le gouvernement ae l'Église.<br />
III. La souverain<strong>et</strong>é temporelle <strong>du</strong> Pape est la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
la liberté <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s catholiques <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier.<br />
IV. L'autorité <strong>du</strong> Saint-Siège, affermie par son indépendance<br />
el toujours mieux reconnue el écoulée par les nations, contribuera<br />
<strong>de</strong> la manière la plus efficace au maintien <strong>de</strong> la paix, à la réconciliation<br />
<strong>de</strong>s peuples <strong>et</strong> <strong>de</strong>s classes sociales, ainsi qu'aux procés<br />
<strong>de</strong> la civilisation.<br />
V. La gran<strong>de</strong>ur el la dignité <strong>de</strong> l'Italie ne sont pas menacées<br />
mais plutôt assurées par l'indépendance <strong>du</strong> Saint-Siège, - institution<br />
divine à laquelIe la lient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins particuliers <strong>de</strong> Dieu •<br />
(Paroles <strong>de</strong> <strong>Léon</strong> XIII).<br />
Un prêtre criminel. — La guillotine, qui a glorifié tant<br />
<strong>de</strong> prêtres français, il y a un siècle, en leur apportant la couronne<br />
<strong>du</strong> martyre, vient <strong>de</strong> frapper d'un terrible <strong>et</strong> juste châtiment un<br />
homme revêtu dn caractère sacerdotal.<br />
Le vicaire d'Entrammes, Bruneau, condamné à mort, en Juill<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong>rnier, par la Cour d'assises <strong>de</strong> la Mayenne, pour incendie el<br />
assassinat, a été exécuté le :J0 Septembre.<br />
« Pendant les <strong>de</strong>rniers jours <strong>de</strong> sa détention, dît la Semaine<br />
religieuse <strong>de</strong> Laval, le condamné s'est confessé plusieurs fois à<br />
l'aumônier, M. l'abbé Foubert.<br />
- Jeudi matiD, aprés s'être confessé <strong>de</strong> nouveau, il a enten<strong>du</strong><br />
la sainte messe, célébrée dans la chapelle <strong>de</strong> la prison par M. l'Aumônier,<br />
<strong>et</strong> reçu la communion avec <strong>de</strong> grands sentiments <strong>de</strong> (oi<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> résignation, a<br />
Comme nous avons déjà eu occasion <strong>de</strong> l'expliquer, l'Eglise ne<br />
peut être ren<strong>du</strong>e responsable <strong>de</strong> la chûte <strong>de</strong> l'un ou <strong>de</strong> l'autre <strong>de</strong>ses<br />
ministres, pas plus que les prêtres fidèles ne sont solidaires <strong>de</strong>s<br />
crimes <strong>de</strong> quelques prévaricateurs Un officier français, Anastay,<br />
est mori, lui aussi, sur l'échafaud; s'ensuii-ii que l'armée<br />
française, c<strong>et</strong>te belle armée, soit composée d'assassins?<br />
Assurément non. Si les crimes <strong>de</strong> Bruneau <strong>et</strong> d'Anastav ont<br />
fait lant <strong>de</strong> bruit, c'est qu'on est habitué à trouver dans le clergé<br />
el dans l'armée toutes les nobles vertus, <strong>et</strong> que les coules sont<br />
rares.<br />
è<br />
* *<br />
Remarquons que les journaux qui crient, à c<strong>et</strong>te occasion, aa<br />
scandale avec le plus d'éclat, gar<strong>de</strong>nt une extrême réserve, on<br />
même un silence compl<strong>et</strong>, sur l'écœurante affaire <strong>de</strong> l'Orphelin3l<br />
<strong>de</strong> Cempuis (Oise). Pour beaucoup <strong>de</strong> raisons, nous ne pouvons<br />
insister sur les fails monstrueux qui, dénoncés <strong>de</strong>puis un un pur<br />
les journaux indépendants <strong>et</strong> confirmés par une enquête toute<br />
récente, ont enfin emmené la révocation <strong>du</strong> Directeur, M. le docteur<br />
Robin. Ils ont montré clairement les conséquences <strong>de</strong> l'é<strong>du</strong>cation<br />
athée, qui se résument en ces mots : ni Dieu, ni patrie, nt<br />
morale I<br />
r<br />
- 587 -<br />
Défendons nos traditions. - A propos d'un di^onrs <strong>de</strong><br />
Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Fréjus, nous lisons dans la Semaine <strong>de</strong> Montpellier<br />
:<br />
* On remarquera que dans <strong>de</strong>s passages cités <strong>de</strong> l'allocution <strong>de</strong><br />
Mer l'Evêque <strong>de</strong> Fréjus, le vénérable <strong>et</strong> docte prélat a tenu à<br />
affirmer solennellement le fait <strong>de</strong> l'évangélisalion <strong>de</strong> a Provence<br />
Dar la famille <strong>de</strong> Béihanie. Ces traditions provençales, que les<br />
travaux <strong>de</strong> l'abbé Paillon avaient ren<strong>du</strong>es indiscutables à la plus<br />
sévère critique, viennent d'être contestées <strong>de</strong> nouveau par I auteur<br />
<strong>de</strong>s Fastes épiscopaux, dont nous avons parlé dans un numéro<br />
P Personne, sans doule, ne pourra bétonner que Mgr l'Evêque<br />
<strong>de</strong> Fréjus <strong>et</strong> Mgr l'Evêque <strong>de</strong> Marseille n'aient pas êté ébranlés<br />
nar <strong>de</strong>s assertions hardies <strong>et</strong> sans preuves, Ce serait T*>ur I auteur<br />
<strong>de</strong>s Fastes one ru<strong>de</strong> tâche que <strong>de</strong> démolir <strong>de</strong>s traditions, vieilles<br />
<strong>de</strong> dix-oeuf siécles el corroborées par l'histoire <strong>et</strong> tes monuments<br />
<strong>de</strong> toute une vaste province <strong>et</strong> <strong>de</strong> plusieurs gran<strong>de</strong>s émises, bur ia<br />
parole tranchante <strong>de</strong> M', l'abbé Duchesne, les églises <strong>de</strong> Marseille,<br />
d'Aix <strong>de</strong> Fréjus, <strong>de</strong> Nîmes ne se laisseront pas dépouiller <strong>de</strong> leurs<br />
traditions sacrées, qui, s'entrelaçant l'une à l'autre, forment un<br />
in<strong>de</strong>structible faisceau. . „. . ruic„<br />
Disons-le en passant. Il n'est pas rare <strong>de</strong> voir, aujourd hui, poser<br />
en savants, dont les dires hardis doivent passer pour -nd^Mes,<br />
<strong>de</strong>s hommes qui se sont donnés la facile mission <strong>de</strong> fouiller dans<br />
le passé. Le plus ou moins <strong>de</strong> bagage historique ne lait pas a lut<br />
seul la science.. » •<br />
Un Pèlerinage à Ker dé vôt, en 1712.<br />
A la veille dn grand Pardon <strong>de</strong> Kerdévot, on lira avec intérêt ta relation<br />
suivante extraite <strong>de</strong>s Mémoires les plus authentiques.<br />
De temps immémorial, à chaque vendredi <strong>du</strong> Carême, abondantes,<br />
fructueuses <strong>et</strong> précieuses sont les in<strong>du</strong>lgences que no re<br />
Mère la Sainte Eglise daigne octroyer, en la chapel e <strong>de</strong> Notre<br />
Dame <strong>de</strong> Kerdévot. Les pèlerins y viennent •»»b"i\ «"»•-. f.<br />
l'an 1712, ils y accoururent plus nombreux que <strong>de</strong> coutume .ite<br />
«niaient Dressant le besoin <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r an Chnsl Jesus, par<br />
"n ercelion X sa benoite Mére, pardon <strong>et</strong> pitié pour le pays <strong>de</strong><br />
pffiTKïote» était gran<strong>de</strong> alors, <strong>et</strong> la <strong>de</strong>sc.lat.on nn.ver^ le .<br />
le Deunle ne comptait plus que surie secours dn Ciel. L agriculture<br />
fit ruinée, le commerce, interrompu Jes chemins d for«fti<br />
<strong>et</strong> dêtruils. La mort frappait, a chaque ins ain, la [»^l«-«.<br />
<strong>et</strong> la misère publique <strong>de</strong>vait survivre longtemps aux horreur:, ae<br />
,3 e iT<strong>de</strong>s vendredis <strong>du</strong> Carême <strong>de</strong> l'an 1713, au milieu <strong>de</strong> la<br />
foule supphaïue, dans le sanctuaire béni <strong>de</strong> Kerdévot, on remarquait<br />
un g oupé nombreux d'hommes à la figure amaigrie par la