1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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venir en aide pour l'acquisition d'un mobilier moins indigne de
son vénérable sanctuaire !
On nous écrit de Brest :
« La population de Brest a conservé une grande dévotion à la
Sainte-Vierge. Pendant tout le mois de Mai, une foule pieuse et
recueillie se réunissait, chaque soir, au pied de l'autel ae Marie,
pour implorer sa protection et chanter ses louanges.
• Non contents de cela, un grand nombre de fidèles n'ont pas
voulu laisser finir le mois de Mai, sans aller saluer la Reine des
cieux dans Tun des sanctuaires les plus vénérés du pays. Aussi,
jeudi malin, 31 Mai, plus de 500 personnes partaient de Brest
pour se rendre à N.-D. du Folgoët. Ce pèlerinage, dû à l'initiative
de M. le Curé-Archiprêtre, comptait, outre les paroissiens de
Saint-Louis, plusieurs fidèles et quelques membres du clergé des
autres paroisses de Brest.
« A 8 heures 1/2, les pèlerins entraient procession n et i ement
dans l'église de N.-D. du Folgoët, pour assister à ta messe de
communion, qui a été dite par M. Rouil.
« A 10 heures 1/2, messe solennelle, chantée par M. Gloanec,
Principal du collège de Lesneven.
• A 2 heures, on a chanté les vêpres, puis M. Cuillandre, recteur
de la paroisse, en quelques mots partant du cœur, a montré
la puissance et la bonté de Marie.
« Après la procession, qui s'est déroulée sur la grande place
du Couronnement, M. Rouil a donné la bénédiction du T. Saint-
Sacrement.
« Personne n'a été oublié dans cette fête. Avant de se séparer,
les pèlerins, pieusement agenouillés aux pieds de N.-D. du Folgoët,
lui ont adressé de pressantes supplications pour l'Eglise et la
France, pour les œuvres, pour les malades et les pécheurs de
leurs paroisses, pour les âmes du purgatoire. »
*
Inutile de dire que le pèlerinage de Brest n'a pas été Ie seul.
Nous lisons dans une autre lettre qui nous vient du Folgoët :
« Les pèlerins sont encore venus en très grand nombre au
Folgoët, à l'occasion des dimanches de Mai. Chaque dimanche les
a vus accourir de toutes les directions, et quand arrivait l'heure de
la G rand'Messe et des Vêpres, lorsque les pèlerins de la première
heure étaient déjà rentres, l'église du Folgoët était trop petite pour
contenir Ia foule, avide de prier Notre-Dame dans son sanctuaire
vénéré, d'y chanter ses louanges et d'y entendre Ia parolede Dieu.
i Les jeudis ont été particulièrement consacrés aux pèlerinages
paroissiaux.
< Voici Lesneven, avec ses belles et nombreuses bannières.
Enfants, grandes personnes de tous les rangs fout monier vers
Marie les accents de la même prière. It faudrait citer toutes les
toutes les paroisses du canton, avec beaucoup d'autres. La dévotion
Archives diocésaines de uimper et Léon
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de la belle paroisse de Plabennec à Notre-Dame du Folgoët est
connue. Sainl-Louis de Brest est veni* fort, à propos, terminer le
mois de Mai au Folgoët, d'une façon magnifique.
4 Chers pèlerins, que la Sainte-Vierge vous récompense, en
vous obtenant toutes tes grâces demandées ; qu'elle récompense les
nrèLres zélés qui vous apprennent à l'aimer chaque jour d'avantage,
en vous montrant la route des sanctuaires où vos vieux parents
ont prié avant vous ! » .
Récompenses officielles. - M. le Ministre de l'intérieur
vient d'accorder des médailles d'honneur (or, argent, vermeil et
bronze) et des mentions honorables à plusieurs personnes signalées
pour leur dévouement, lors de l'épidémie cholérique qui a
sévi dans les arrondissements de Brest et de Châteaulin, en
1893-94.
Dans la liste nous relevons les noms suivants :
M, Caroff, vicaire à Camaret : médaille d'argent ;
M Le Jeune," recleur de l'Ile-Molène : médaille de bronze ;
Les Mères Bris, Saint-André et Saint-Victor, sœurs attachées à
l'hospice civil de Brest : médailles de bronze ;
Sœur Marie, directrice de l'école maternelle du Conquet : médaille
de bronze.
Œuvres des Marins. - L'idée d'une réunion de l'Œuvre
des marins à Sainte-Anne d'Auray, le l* r Juillet prochain, est
favorablement accueillie dans toute la Bretagne.
De tous côtés ces œuvres se généralisent. L llle-el-Vilaine est
déià avancée et Sainl-Servan, en particulier, donne l'exemple.
A Brest, M. le Curé de Saint-Louis s'en préoccupe activement
et avec beaucoup de zéle. - L «.**.; ^h*
Au Guilvinec, M. le curé a obtenu qu'il n'y aurait pas de pèche
le dimanche.
A Dans Cherbourg, beaucoup il de y a paroisses un cercle du de diocèse Bretons. de Vannes, les pécheurs
qui J ont un port d'attache n'embarquent pas avant midi, cest-adire
avant d'avoir entendu la messe.
A Toulon, il y a un cercle catholique d'ouvriers qui reçoit les
marins, ll est dirigé par M. l'abbé Pastoret.
Au Portel, à Bonlogne-sur-Mer, une confrérie de marins a été
établie par M. Garnier. La prière à bord a eté rétablie et elle est
suivie d'une lecture dans l'Evangile. Le dimanche, on ht les
prières de la messe, en union avec celle qui se du à la narcisse, a
la méme beure. Une bibliothèque de bons livres et «ie bons journaux
alimente les pécheurs de bonnes lectures. A cette organisation
religieuse est jointe une organisation économique, pour
secourir ceux qui sont malades, les veuves et les orphelin., Plu,
de 1200 marins font partie de cette œuvre. -
(Semaine reltgteuse de Saint-Lueuc.)