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cherchais pas, mais que je vais vous dire : < La couronne est un<br />
symbole <strong>de</strong> dignité, <strong>de</strong> perfection, <strong>de</strong> plénitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> gloire. Elle<br />
est d'un usage trés ancien puisque, au dire <strong>de</strong> Tertullien, quelques<br />
uns eu attribuent l'origine aux trois Grâces, <strong>et</strong> d'autres à<br />
Saturne. De son côté, Lactauce dit que, le premier parmi les<br />
hommes, Bacchus se mit une couronne sur la lête. Du moins, il<br />
est certain que dans ses images Bacchus figure toujours couronné;<br />
en outre, les auteurs païens ne parlent jamais <strong>de</strong> festins<br />
sans faire mention <strong>de</strong>s couronnes bachiques, parmi lesquelles les<br />
plus célèbres sont celles qui élaient dites réfrigérantes ; elles<br />
étaient garnies <strong>de</strong> fleurs <strong>et</strong> d'herbes odorantes dont la propriété<br />
éLait <strong>de</strong> dissiper les Fumées <strong>du</strong> vin, » Je pense vous faire plaisir<br />
en meltanl ici... elc<br />
Il est question ensuite <strong>de</strong>s couronnes mentionnées dans l'Ancien<br />
Testament, méme quand le mot couronne n'v est qu'une<br />
expression figurée. Après quoi, nous r<strong>et</strong>ombons dans le paganisme<br />
pour voir Ies couronnes figurer sur la tète <strong>de</strong>s sacrificateurs<br />
comme sur celle <strong>de</strong>s victimes, <strong>et</strong> sur les vases qui servaient<br />
aux sacrifices, <strong>et</strong>c ; puis, ce sout les morts qui sont couronnés <strong>de</strong><br />
fleurs. Mais ici nous arrivons heureusement à une étu<strong>de</strong> plus<br />
sérieuse <strong>du</strong> suj<strong>et</strong> qui nous occupe : touies ces coutumes païennes<br />
avaient inspiré aux chrétiens une véritable horreur pour l'usage<br />
<strong>de</strong>s couronnes ; aussi, <strong>du</strong>rant les trois premiers siècles, les peintures<br />
<strong>de</strong>s catacombes représentent généralement sans nimbe <strong>et</strong><br />
sans couronne, le Sauveur <strong>et</strong> sa Mère. L'image <strong>de</strong> la Vierge trouvée<br />
dans la catacombe <strong>de</strong> Priscille, en 1888, <strong>et</strong> qui, sans aucun<br />
doute, est <strong>du</strong> iv* siècle, manque encore <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te double caractéristique.<br />
ll fallut la disparition <strong>du</strong> paganisme pour que l'emploi <strong>de</strong> la<br />
couronne pût étre exempt <strong>de</strong> tout scandale; ce fut donc seulement<br />
après le triomphe définitif <strong>de</strong> la religion chrétienne, que c<strong>et</strong><br />
ornement symbolique fui adopté par les croyants ; notons toutefois<br />
que les idées rappelées par la couronne leur étaient familières<br />
: saint Paul parlait <strong>de</strong> la couronne <strong>de</strong> justice qu'il attendait<br />
<strong>de</strong> son juste Juge ; saint Jean voyait tes vingt-quatre vieillards <strong>de</strong><br />
I Apocalypse porlant <strong>de</strong>s couronnes d'or; il voyait une couronne<br />
<strong>de</strong> douze étoiles sur la lête <strong>de</strong> la Femme revêtue <strong>du</strong> soleil ; chez<br />
les chrétiens, les mots <strong>de</strong> t couronne <strong>du</strong> martyre » étaient le<br />
terme consacré pour désigner la gloire <strong>de</strong> mourir pour le Christ.<br />
C'était donc seulement la représentation matérielle <strong>et</strong> non la pensée<br />
rappelée par ce symbole qui <strong>de</strong>meurait écartée jusqu'au<br />
iV siècle. Mais à peine l'Eglise jouit-elle <strong>de</strong> la paix, el Constantin<br />
suspend <strong>de</strong>s couronnes <strong>du</strong> plus grand prix <strong>de</strong>vant te corps <strong>de</strong><br />
l'apôtre sainl Pierre, Bientôt aprés, dans le cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Pontieu,<br />
le Sauveur est représenté tenant dans chaque main une couronne<br />
dont il donne l'une au martyr Abdon <strong>et</strong> l'autre au martyr Sennen.<br />
Dans sa basilique <strong>de</strong> la voie Nomentane, sainte Agnès est représentée<br />
couronnée, <strong>et</strong> d'éminents archéologues attribuent celte<br />
image au pape Honorius I*' (vii 8 siècle). D'après Anastase le<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
- fcga -<br />
Bibliothécaire, le pape Grégoire Ili orne d'un diadème d'or<br />
l'image qu'il a fait faire <strong>de</strong> la Mére <strong>de</strong> Dieu ( vin-- siècle)<br />
Aussi, Durand <strong>de</strong> Men<strong>de</strong> étaii-il autorisé à dire, dans son<br />
Rational <strong>de</strong>s divins offices, que c'était une coutume trés ancienne<br />
el très répan<strong>du</strong>e, eL bien conservée en son temps, <strong>de</strong> peindre<br />
dans les églises les saillies images avec <strong>de</strong>s couronnes sur la tété.<br />
Nous pourrions fouler que, dans l'origine, la couronne fut presque<br />
exclusivement réservée aux martyrs; mais il y a bien <strong>de</strong>s<br />
siècles qu'un usage universel la décerne aux autres saints <strong>et</strong><br />
surtout an Saint <strong>de</strong>s Saints el à la Reine <strong>de</strong> tous les Saints.<br />
En terminant ce premier article, je crois <strong>de</strong>voir ajouter que le<br />
mot couronne ici doit être pris à pen près pariout dans le sens <strong>de</strong><br />
diadème, symbole <strong>de</strong> royauté, <strong>et</strong> que, par conséquent, on ne doit<br />
pas conclure <strong>de</strong> ce qui a élé dit, à la tolérance pour les couronnes<br />
<strong>de</strong> (leurs artificielles, qui défigurent trop souvent les statues <strong>de</strong>s<br />
saintes, mais qui sont simplement ridicules sur la tète <strong>de</strong>s saints.<br />
, • (A suivre.)<br />
La Poudre <strong>de</strong> Rogé, médicament approuvé par l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,<br />
débarrassé l'estomac <strong>et</strong> les intestins <strong>de</strong> la bile <strong>et</strong> <strong>de</strong>s glaires qui<br />
occasionnent Ia migraine, les névralgies <strong>et</strong> tes humeurs noires. C'est le<br />
purgatif par excellence <strong>de</strong>s dames, <strong>de</strong>s enfants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes délicates.<br />
NOTA. — La véritable Poudre <strong>de</strong> Rogé ne se vend qu'en flacons<br />
scellés à chaque extrémité d'un cach<strong>et</strong> imprimé cn quatre couleurs.<br />
Eviter les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> nom similaire. Pa brique, \d. rue Jacob, Paris.<br />
Dépot, 9, Rue <strong>du</strong> 4-Seplembre <strong>et</strong> toutes pharmacies. Prix : 2 francs<br />
avec une instruction.<br />
Le vin <strong>de</strong> Quinium Labarraque fébrifuge tonique <strong>et</strong> digestif, est<br />
un réparateur <strong>de</strong>s forces puissant, qui est administré avec ie plus grand<br />
succès dans tes convalescences <strong>de</strong>s lièvres typhoï<strong>de</strong>s, fluxions <strong>de</strong> poitrine,<br />
suites <strong>de</strong> couches, <strong>et</strong>c.<br />
i Le Quinium Labarraque est infinimeril. plus riche que les extraits<br />
ordinaires <strong>de</strong> quinquina, <strong>et</strong> les préparations qu'on en obtient sont beaucoup<br />
plus actives <strong>et</strong> plus uniformes dans leur action, le Quinium Labarraque<br />
étant un pro<strong>du</strong>it dosé chimiquement, i<br />
(Extrait <strong>du</strong> traité <strong>de</strong> pharmacie pratique qui porte Ie litre â'Officine<br />
<strong>de</strong> Darvault. )<br />
Nota. — En raison <strong>de</strong> sa richesse cn principes actifs <strong>et</strong> <strong>de</strong> ta capacité<br />
<strong>de</strong>s flacons, ce vin est d'un prix modéré el moins cher que la plupart<br />
<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its similaires. Dans toutes les pharmacies.<br />
Le Professeur Trousseau enseigne que l'essence <strong>de</strong> térébenthine<br />
possè<strong>de</strong> une efficacité supérieure â c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> tous autres médicaments<br />
dans le traitement <strong>de</strong>s névralgies quel qu'en soit le siège : névralgies<br />
intercostales, névralgies <strong>de</strong>s membres isciatiquej, névralgies <strong>de</strong> la tète,<br />
<strong>de</strong> l'estomac <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intestins.<br />
f Les Perles d'essence <strong>de</strong> térébenthine <strong>de</strong> Clerian se donnent à la<br />
dose <strong>de</strong> huit <strong>et</strong> méme douze par jour <strong>et</strong> elles ne sont jamais mieux supportées<br />
que lorsque le mala<strong>de</strong> les prend aux repas i, (Traîtê<strong>de</strong> Thérapeutique<br />
<strong>de</strong> Trousseau <strong>et</strong> Pidoux.)