1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Chaque village a sa petite église ; c'est le tambour qui y apnelle
Ies chrétiens et tous sont fidèles au rendez-vous.
1-e dimanche, la plus grande partie de nos néophvtes viennent
àla Mission. Ils arrivent dés le samedi, parfois dès'le vendrediplusieurs
ne vom jamais dans leurs villages, mais restent toujours
dans les maisons qu'ils se construisent aulour de la Mission lis se
confessent, le samedi soir. Nous sommes trois pretres el ne sortons
rostre ou chemin de croix. Les moments qui ne sont pas censal
crés à la prière se passent dans les chambres des Missionnaires
ou les chrétiens viennent tous sans exception. Un chrétien aui
n aurait pas vu les Missionnaires pendant son séjour à la Mission
osera.i a peine retourner au village. . Quoi! lui diraient ses am s
qui n oni pu venir, lu es allé prier et tu n'as pas vu nos Pères I Tu
ne les aimes donc pas, mon petit frère, mwatia natu ' •
Parfois aussi les chréiiens nous apportent leurs différends-
« Fère, dit I un, ma femme que voici ne m'écoule plus, elle n'est
pas domptable. Donne-lui ies bonnes paroles, pen t-être vat-elte
t écouter ? Dis-lui de me donner du respm i . - . Non
. P me, c est I u i qui me chicane toujours ; à l'entendre^
je ne cuis jamais bien la nourriiure des visiteurs etc •
Le Missionnaire écoute les plaintes el finit toujours par donner
raison a I un et lon à l'autre. Jamais des demi-mesures avec les
Bagandas. Tant que le procés n'est pas tranché, pas de paix dans
ia maison ! Mais la sentence aussitôt prononcée, les plus grands
ennemis deviennent, tout d'un coup, de grands amis Celui qui
gagne le procés remercie son juge, pendant presque un quart
d heure, avec force gestes et muliitude de paroles caressantes •
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