1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
se présente elle-même à mes regards, et cela d'autant mi«iv
connaissant sa langue, j'ai pu l'interroger et sonder S U e '
derniers replis de son oeur. l Ui) Pau\
A l'heure quil est, je parle le Ruganda presque aussi bien „„
le Breton. Peut-être, certains mots ont-ils des DaaucesïuêïïS^
pas encore saisies; mais je les saisirai d'autant plus vR*? 1
angue des Bagandas n'a point d'argot. ll n'est pas difficile ni 3
lors, de parler comme ceux qui parlent le mieux
umicue > -fe
Le territoire concédé par les Anglais aux catholiques BaianAu
embrasse environ un degré et demi de latitude : un deeré fni!
dans 1 hémisphère auslral et la moitié d'un depré dans X '
sphère boréal, Notre station de Notre-Dame des Victoires es S
à peu près au centre du premier degré-sud, au sommet !ïï
large colline, couverte de splendides bananeraies
Ces deux provinces de l'Ouganda, qui sont comprises dans
esnace nue m viern d'indtnnor c--mr.aiiAni n K \. . Udus
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mes, parsemées de villages et sillonnées, en tous sens nar t
values herbeuses, ça et là recouvertes de flaques marécageuses
On ne rencontre de culture qu'aux environs des villages Partout
ailleurs, ce ne sont que marécages, ou épaisses forêts ou
prairies verdoyantes, ou inextricables broussailles. Lorsuue les
hantes herbes ont atteint Ja hauteur d'un homme, on les livre aui
flammes et, sur 1 épaisse couche de cendres, se lève bientôt une
nouvelle et vigoureuse végétation qui fournit a de nombreux
roupeanx de bêtes sauvages el d'animaux domestiques une herbe
tendre et toujours verte.
Nos tournées apostoliques, dans un pareil pays, sont fort laborieuses.
Brulé par Ies fenx du soleil, le missionnaire doit marcher
presque toujours ou dans la vase des marais, ou dans le fouillis
mpenétrable de la brousse ou dans les seniiers escarpés des montagnes.
Je me rappelle avoir fait une de ces tournées dont je n'oublierai
jamais la fatigue. Je m'étais mis en marche avec le iour,
cest-à-dire vers S heures et demie. A 8 heures, je me trouve
devant un immense marais, long de plusieurs lieues, large d'on
kilomètre, couvert de hautes herbes et de papyrus. Je me déchaussé
et my engage résolument. Bientôt je barbette dans la
vase et m enfonce dans Ia masse spongieuse des fondrières, qni
menacent de m engloutir. En certains endroits, je suis jusqu'au
cou dans une eau bourbeuse et infecte. Lorsque je regagnai la
terre ferme, pebeus paotr koant da velet !
Vers H heures, ce sont d'autres obstacles. Je m'égare dans
une savane solitaire, horrible fouillis de plantes folles el de buissons
entrecroisés. Je me creuse un chemin à coups de bottes el
parviens, au bout d'une heure, à trouver un sentier battu, mais
au prix de quelles sueurs ! t Arme ton fusil, Pére, me disait un
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de mes enfants on sent le ligre par ici. . C'était le dernier de mes
soucis, la crainte du tigre ; je souhaitais surtout un vern d ? ea *S
une banane ! Ily avait sept heures que je marchais, le temps eu!
chaud, le solei mauvais, j'étais presque à jeun : les W me
manquaient. -Allons I me dis-je alors quoique lu ne va SS SI
un sou, i ne faut pas te tuer : les missionnaires de l'OugaKe
sont pas trop nombreux ! . Et, ce disant, je m'assieds sur l'herbe
et envoie un enfant au village que j'apercevais au loin. Au bom
de quelque temps, une bande de noirs arrivent à toutes Jambes
C'est un chef chrétien avec tous ses hommes. SuivanT la inoddu
pays pour les grands chefs, un robuste nègre me soulève stt-sas
épaules et me transporte au village, où Fon me servît iane excellente
bière de hanane qui me réconforta.
Si les marais sont nombreux dans l'Ouganda, les rivières et les
neuves som assez rares. Je citerai trois fleuves seulement - le Nil
qu. sort du Nyanzaetque les indigènes appel lent Ky i ra, la Kagera'
ï^f°T] a \ m f
Sud du Buddu ' et £ Kaionga, qui en eTfla
hmi e Nord, La kagera a un cours impétueux, ombragé d'arbres
sur les deux rives. La baie dans laquelle elle roule ses eaux est
1 un des endroits les plus dangereux du lac. La Katonga débouche
dans une large baie qne j'ai traversée, une seule Tois, pendant ia
nuit. Voici dans quelles circonstances.
C'était au mois de mars 1892. Nous sortions de dessus la paille
des prisons protestantes et nous nous rendions au Kiziba, pavs
situé au Sud du Buddu, qui avait donné asile à nos catholiques
expulsés Un soir que nous étions campés sur le rivage d'une
presqu de quon appelle Bujjako, un orage épouvantable éclata.
(A suivre.)
Congrès scientifique international catholique de
18y4. - Nous recevons Ja communication suivante qui peut intéresser
plusieurs de nos lecteurs et que, faute d'espace, nous nous
voyons, a regret, contraint d'abréger :
« Mgr Freppel, de glorieuse mémoire, disait : « Ce n'est pas la
science que nous avons à redouter, nous chrétiens ; nous n'avons
peur que cie l'ignorance. . Et, s'adressant spécialement aux calbotques
de France, il ajoutait : < Soit timidité, soit excès de désintéressement,
nous sommes les premiers à ne pas savoir reconnaître
et publier le mérite des nôtres. •
Nous cesserons de mériter ce reproche si juste el si justifié du
grand évéque d'Angers, quand nous nous rendrons compte de ce
que nous valons. Pour cela, prenons position sur le terrain scientifique,
comptons-nous, reconnaissons-nous, serrons-nous les couifioî
> cest là le bnt de nos œn S r és triennaux. Ceux de 1888,
J*fi °. nt montré éloquemmeni ce que Pon peul altendre d'une
institution qui affirme son programme el qui est loin d'étre une
quantité négligeable, môme pour les indifférents et pour Ies malveillants.
K
Cette année, le Congrès se tiendra a Bruxelles, du 3 au H Sep-