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- 302 -<br />
périr au xv* siècle. Dieu suscite pour la délivrer la vénérable servante<br />
<strong>de</strong> Dieu, Jeanne d'Arc, ll marque l'heure où ta mémoire <strong>de</strong> Jeanne sera<br />
glorifiée dans l'Eglise, <strong>et</strong> c'est l'heure où la France se prépare à célébrer<br />
le centenaire <strong>de</strong> son baptème. Que nos prières, nos actes <strong>de</strong> pénitence <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> chanté bâtent le jour où la consécration <strong>de</strong> l'Eglise <strong>du</strong> Vœu National<br />
viendra couronner l'ensemble <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>sseins provi<strong>de</strong>ntiels î C'est aussi<br />
une vierge <strong>de</strong> France que le Seigneur a choisie, au xvii" siècle, pour préparer<br />
les peuples chrétiens au triomphe <strong>du</strong> Sacré-Cœur, la Bienheureuse<br />
Marguerite-Marie : sa béatification, en 1864, a été le prélu<strong>de</strong> <strong>du</strong> mouvement<br />
qui <strong>de</strong>vait, à l'époque <strong>de</strong> nos malheurs, entraîner la France pénitente<br />
<strong>et</strong> dévouée à chercher son refuge <strong>et</strong> sa force dans le cœur adorable<br />
<strong>et</strong> miséricordieux <strong>de</strong> Jésus.<br />
Il nous semble entrevoir l'accomplissement <strong>du</strong> vœu prophétique formé<br />
par le vénérable Cardinal Guibert, le 10 Juin 1875, en posant la première<br />
pierre <strong>de</strong> l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur sur Ia montagne <strong>de</strong> nos martyr.-»:<br />
« Le Cœur <strong>de</strong> Jê-sus, disait-i I à la France, est un ren <strong>de</strong>z-vo u s pacifique<br />
« où nous convions tous nos Irères à venir chercher avec nous la vérité<br />
c dans la charité. — Le temps viendra, ajou ta it-il. nous en avons ta<br />
f ferme confiance, où ceux mômes qui se montrent hostiles aujourd'hui<br />
t viendront se prosterner <strong>et</strong> prier dans le sanctuaire <strong>du</strong> Sacré-Cœur.<br />
• Là ils pleureront avec nous sur les malheurs <strong>de</strong> la patrie, avec nous<br />
« ils imploreront pour elle la protection <strong>du</strong> ciel, <strong>et</strong> ils recevront la rêv<strong>et</strong><br />
lation <strong>de</strong> celle charité divine qui rapproche Ies cœurs, éteint Jes<br />
t haines <strong>et</strong> guérit toutes les blessures, »<br />
c La pacification sociale est au terme <strong>de</strong> l'Œuvre dont nous poursui-<br />
« vons la réalisation (t)# •<br />
Nous exhortons Ies prêtres a offrir le Saint Sacrifice <strong>de</strong> la Messe, el<br />
Ies fidèles à faire la Sainte Communion pour le Souverain Pontife, qui<br />
se montre si bon envers la France, <strong>et</strong> pour l'accomplissement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins<br />
miséricordieux <strong>de</strong> Dieu sur noire Patrie.<br />
La présente l<strong>et</strong>tre sera lue en chaire dans les églises <strong>et</strong> chapelles <strong>du</strong><br />
diocèse, le jour <strong>de</strong> l'Ascension ou le dimanche suivant.<br />
Donné à Paris, en notre palais archiépiscopal, sous notre seing, notre<br />
sceau <strong>et</strong> Ie contre-seing <strong>du</strong> Chancelier <strong>de</strong> notre archevêché, le 22 Avril,<br />
en ia fête <strong>de</strong> la Translation <strong>de</strong>s Reliques <strong>de</strong> saint Denis, premier Evéque<br />
<strong>de</strong> Paris, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses compagnons, martyrs.<br />
+ FRANÇOIS, CARDINAL RICHARD,<br />
Archevêque <strong>de</strong> Paris.<br />
*<br />
S. E. le Cardinal Richard a autorisé le Comité <strong>du</strong> Vœu National<br />
à faire à Montmartre, dans ia Basilique <strong>du</strong> Sacré-Cœur, le<br />
8 Mai, une fêle en union avec Orléans, pour remercier le Seigneur<br />
<strong>de</strong>s grâces extraordinaires qu'il a faites à Ia France, au xv* siècle,<br />
pour sauver son autonomie.<br />
Les échafaudages étaient pavoises, en signe d'allégresse pour<br />
Ies faveurs insignes dont le Souverain Ponlife vient <strong>de</strong> combler<br />
l'Œuvre.<br />
Archives diocésaines <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
Les Évêques <strong>et</strong> la loi <strong>de</strong>s Fabriques. — Le Mon<strong>de</strong>,<br />
qui donne généralement <strong>de</strong>s nouvelles puisées à une source trés<br />
(1) Man<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> Cardinal Guibert pour la bénédiction <strong>de</strong> la premiére<br />
pierre <strong>de</strong> l'église <strong>du</strong> Sacré-Cœur à Montmartre.<br />
- 303 -<br />
sûre, a publié, sous ce titre : Le conflit lyonnais <strong>et</strong> le Saint-Siège,<br />
<strong>de</strong>s informations, venues <strong>de</strong> Rome, que nous croyons <strong>de</strong>voir repro<strong>du</strong>ire<br />
intégralement :<br />
« Contrairement à certaine version que l'on se plait à répandre, <strong>et</strong><br />
d'après laquelle l'opposition <strong>de</strong> NN. SS. les Evêques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ca i h ol i ques<br />
<strong>de</strong> France à ta loi <strong>de</strong>s Fabriques servirait simplement <strong>de</strong> i prétexte.â<br />
une campagne politique » imaginée pour combattre les directions données<br />
par le Souverain Pontife sur la ligne <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite à suivre relativement<br />
à ta forme républicaine <strong>du</strong> gouvernement, je crois nécessaire <strong>de</strong><br />
vous transm<strong>et</strong>tre les renseignements suivants, pour lesquels vous n'avez<br />
pas à craindre <strong>de</strong> démenti :<br />
L—Quant à la question <strong>de</strong> fait, le Saint-Siège déplore <strong>et</strong> condamne<br />
l'acte inique dont l'archevêque <strong>de</strong> Lyon a été victime, autant quil<br />
approuve la ferme altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mgr Coullié <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les catholiques<br />
français qui ont pris sa défense.<br />
fi. — Ces sentiments <strong>du</strong> Saint-Siège, parfaitement connus, dans le<br />
cas dont il s'agit, <strong>de</strong>* tous ceux qui veulent bien se donner la peine <strong>de</strong><br />
se renseigner, sont motivés aussi bien par l'iniquité <strong>de</strong> la mesure dont<br />
l'archevêque <strong>de</strong> Lyon a été frappé, que par l'esprit <strong>et</strong> les tendances<br />
hostiles <strong>de</strong> la loi sur ies Fabriques, <strong>et</strong> par la facon dont on a voulu<br />
l'appliquer, sans tenir compte <strong>de</strong>s justes réclama lions <strong>de</strong> l'èpiscopat,<br />
sans méme se soucier <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te application d'accord avec les déclarations<br />
officielles sur « l'esprit nouveau ».<br />
III. — Partant, loin dt- blâmer en quoi que ce soit les énergiques<br />
protestations <strong>de</strong>s catholiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>. leurs organes contre la con<strong>du</strong>ite absolument<br />
condamnable <strong>et</strong> contradictoire <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong> ta République<br />
dans toute c<strong>et</strong>te .question, le Saint-Siège estime que les catholiques<br />
français doivent <strong>de</strong> plus en plus, désormais, se tenir en gar<strong>de</strong> contre <strong>de</strong><br />
vaines paroles <strong>de</strong> conciliation <strong>et</strong> d'apaisement, <strong>et</strong> réclamer <strong>de</strong>s actes,<br />
atten<strong>du</strong> que l'on a affaire à un gouvernement qui semble se laisser<br />
encore dominer <strong>et</strong> mener par les sectaires.<br />
IV. — La ferme altitu<strong>de</strong> prise par les catholiques français, loin <strong>de</strong><br />
contrecarrer, quoi qu'on en dise, Ies instructions <strong>du</strong> Saint-Siège sur<br />
l'adhésion à la forme <strong>de</strong> gouvernement, répond à ces instructions mémes,<br />
d'abord parce qu'elles ont eu pour obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes<br />
les questions contingentes ta défense suprême <strong>de</strong>s intérêts religieux <strong>et</strong><br />
sociaux ; en second lieu, parce que le Souverain Pontife a toujours<br />
recommandé parallèlement à l'adhésion à la forme <strong>de</strong> gouvernement, les<br />
efforts qu'il ne faut pas se tasser <strong>de</strong> faire pour changer le fond <strong>et</strong> l'essence<br />
<strong>de</strong> l'esprit sectaire <strong>de</strong> la législation, au moyen d'hommes apportant<br />
au pouvoir un esprit vraiment nouveau, <strong>et</strong> dont nul ne puisse suspecter<br />
ni ia loyauté comme suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la République, ni lesincére respect<br />
pour les droits <strong>et</strong> ta liberté <strong>de</strong>s catholiques.<br />
— Que si lel ou lel journal prend occasion <strong>du</strong> conflit, suscite par le<br />
gouvernement, pour confondre ce qui est si clair dans les instructions<br />
pontificales, cela ne saurait évi<strong>de</strong>mment empécher les calhohques français<br />
<strong>de</strong> prendre fait <strong>et</strong> cause pour leurs évêques.<br />
— Et si <strong>de</strong>s actes iniques <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong>venaient.<br />
pour quelques-uns l'occasion <strong>de</strong> rouvrir l'ancien débat sur la question<br />
constitutionnelle, le gouvernement ne pourrait s'en prendre quà luimême.<br />
. ,. ,<br />
— Enfin, bien que <strong>de</strong>s négociations puissent avoir heu pour résoudre<br />
le déplorable inci<strong>de</strong>nt suscité au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Lyon, u est<br />
bon que les catholiques se. tiennent sur la réserve, jusqu à preuve <strong>du</strong>