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— «a --<br />
tournons maintenant vers ces peuples qui, à une époque plus<br />
récente, sous le coup d'insolites renversements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s temps<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s choses, quittèrent le giron <strong>de</strong> l'Eglise romaine. Reléguant<br />
dans l'oubli les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>du</strong> passé, qu'ils élèvent<br />
leur esprit au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s choses humaines, <strong>et</strong> qu'avi<strong>de</strong>s uniquement<br />
<strong>de</strong> vérité <strong>et</strong> <strong>de</strong> salut, ils considèrent l'Eglise fondée<br />
par Jésus-Christ. Si avec c<strong>et</strong>te Eglise ils veulent ensuite confronter<br />
leurs Eglises particulières, <strong>et</strong> voir à quelles conditions<br />
In, Religion s'y trouve ré<strong>du</strong>ite,ils avoueront sans peine qu'étant<br />
venus Doublier les traditions primitives, sur plusieurs points<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus importants, le flux <strong>et</strong> le reflux <strong>de</strong>s variations les a<br />
fait glisser dans la nouveauté. Et ils ne disconviendront pas<br />
que, <strong>de</strong> ce patrimoine <strong>de</strong> vérité que les auteurs <strong>du</strong> nouvel état<br />
<strong>de</strong> choses avaient emporté avec eux lors <strong>de</strong> la sécession, il no<br />
leur reste plus guère aucune formule certaine <strong>et</strong> <strong>de</strong> quelque<br />
autorité. Bien plus, on en est venu à ce point, que beaucoup<br />
ne craignent pas <strong>de</strong> saper le fon<strong>de</strong>ment même sur lequel<br />
reposent exclusivement Ia Religion <strong>et</strong> toutes les espérances<br />
<strong>de</strong>s humains, à savoir la divinité <strong>de</strong> Jésus-Christ notre Sauveur.<br />
Pareillement, l'autorité qu'ils attribuaient autrefois<br />
aux livres <strong>de</strong> l'ancien <strong>et</strong> <strong>du</strong> nouveau Testament, comme à <strong>de</strong>s<br />
ouvrages d'inspiration divine, ils la Ieur dénient aujourd'hui:<br />
conséquence inévitable <strong>du</strong> droit conféré à chacun <strong>de</strong> les interprêter<br />
au gré <strong>de</strong> son propre jugement. — De là, la conscience<br />
indivi<strong>du</strong>elle, seul gui<strong>de</strong> 4& 1« eon<strong>du</strong>ite <strong>et</strong>-seule règle <strong>de</strong>vie, à<br />
l'exclusion <strong>de</strong> toute autre ; <strong>de</strong> là, <strong>de</strong>s opinions contradictoires<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s fractionnements multiples, aboutissant trop souvent aux<br />
erreurs <strong>du</strong> naturalisme ou <strong>du</strong> rationalisme. Aussi, désespérant<br />
d'un accord quelconque dans les doctrines, prêchent-ils maintenant<br />
<strong>et</strong> prônent-ils l'union daus la charité fraternelle. A<br />
juste titre, assurément, car nous <strong>de</strong>vons tous être unis <strong>de</strong>s<br />
liens <strong>de</strong> Ia charité, <strong>et</strong> ce que Jésus-Christ a commandé par<strong>de</strong>ssus<br />
tout, ce qu'il a donné comme la marque <strong>de</strong> ses disciples,<br />
c'est <strong>de</strong> s'aimer les uns Ies autres. Mais comment une<br />
charité parfaite pourrait-elle cimenter les cœurs, si la foi ne<br />
m<strong>et</strong> l'unité dans les esprits ? — C'est pourquoi il s'en est rencontré,<br />
parmi les hommes dont Nous parlons, esprits judicieux,<br />
<strong>et</strong> coeurs avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vérité, qui sont venus chercher dans<br />
l'Eglise catholique Ia voie qui con<strong>du</strong>it sûrement au salut. Ils<br />
comprirent qu'ils ne pouvaient adhérer h Ia tête <strong>de</strong> l'Eglise<br />
qui est Jésus-Ch ri st, s'ils n'appartenaient au corps <strong>de</strong> Jésus-<br />
Christ qui est l'Eglise ; ni aspirera possé<strong>de</strong>r jamais iamais dans tout toute<br />
sa pur<strong>et</strong>é la foi <strong>de</strong> Jésus-Christ, s'ils en répudiaient le magistère<br />
légitime, confié à Pierre <strong>et</strong> k ses successeurs, Us comprirent,<br />
d'autre part, que dans la seule Eglise romaine se trouve<br />
réalisée l'idée, repro<strong>du</strong>it le type <strong>de</strong> la véritable Eglisejaqucll.est<br />
d'ailleurs visible k tous Ies yeux par les marques extérieures<br />
dont Dieu, son auteur, a eu soin <strong>de</strong> ia revêtir. Et plu<br />
sieurs d'entre eux, doués d'un jugement pénétrant <strong>et</strong> d'un*<br />
une<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
-r 433 -<br />
sagacité merveilleuse pour scruter l'antiquité, surent m<strong>et</strong>tre<br />
en lumière, -par <strong>de</strong> remarquables écrits, l'apostolicité non<br />
interrompue <strong>de</strong> l'Eglise romaine, l'intégrité <strong>de</strong> ses dogmes, la<br />
constante uniformité <strong>de</strong> sa discipline. Devant l'exemple <strong>de</strong> ces<br />
hommes, c'est Notre cœur plus encore que Notre voix qui<br />
vous fait appel, frères bien-aimés, qui, <strong>de</strong>puis trois siècle»<br />
déjà, êtes en dissi<strong>de</strong>nce avec Nous sur la foi chrétienne ; <strong>et</strong><br />
vous tous, qui que vous. soyez, qui, pour une raison ou pour<br />
une autre, vous êtes séparés <strong>de</strong> Nous, rallions-nous tous dans<br />
Vunité <strong>de</strong> la foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la connaissance <strong>du</strong> Fils <strong>de</strong> Dieu (1).<br />
Souffrez que Nous vous tendions affectueusement la main, <strong>et</strong><br />
que Nous vous conviions à c<strong>et</strong>te unité qui ne fit jamais défaut<br />
à l'Eglise catholique, <strong>et</strong> que rien ne lui pourra jamais ravir.<br />
Depuis longtemps, c<strong>et</strong>te commune mère vous rappelle sur son<br />
sein ; <strong>de</strong>puis longtenips, tous les catholiques <strong>de</strong> l'univers vous<br />
atten<strong>de</strong>nt, avec Ies anxiétés <strong>de</strong> l'amour fraternel, afin que<br />
vous-serviez Dieu avec nous, dans l'unité d'un même Evangile,<br />
d'une même foi, d'une même espérance, dans les liens<br />
d'une parfaite charité. (A suivre.)<br />
CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />
Offices extraordinaires.<br />
<strong>Quimper</strong>. — CHAPELLE DE IA RETRAITE;. — Réunion <strong>de</strong> la Congrégation<br />
ites Dames, le Dimanche I er Juill<strong>et</strong>. A 7 heures, sainte Messe, instruction <strong>et</strong><br />
bénédiction <strong>du</strong> Trés Saint-Sacrement<br />
Mort <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République. — Un crime<br />
abominable est venu surprendre <strong>et</strong> épouvanter la France, où il<br />
excile un sentiment unanime <strong>de</strong> réprobation. Dimanche, à Lyon, où<br />
il asista i i aux fêles <strong>de</strong> l'Kx post i ion, M. Camot a été assassiné par<br />
an étranger, ou plutôt un <strong>de</strong> ces misérables qui n'ont pas <strong>de</strong><br />
pairie! Frappé d'un coup <strong>de</strong> poignard, vers 9 h. 1/2 <strong>du</strong> soir, le<br />
Prési<strong>de</strong>nt a expiré, â minuit 3o m. .<br />
Devant un tel atienlai, le-s dissentiments politiques se taisent:<br />
<strong>du</strong> reste, lous rendaient hommage aux qualités personnelles <strong>de</strong><br />
M. Carnot. Nous avons snuvenl déploré que, par crainie <strong>de</strong> l'opinion,<br />
il ail affecté, pendant sa prési<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong> ne jamais entrer<br />
dans une église, <strong>et</strong> qu'il ait enlevé tout caractère religieux<br />
notamment aux cérémonies <strong>du</strong> genre <strong>de</strong> celle qui l'appelait à<br />
Lyon. Mais ce n'était pas un seclaire, faisant le mal sciemment <strong>et</strong><br />
par haine : Dieu, dans sa miséricor<strong>de</strong>, lui a laissé le temps <strong>de</strong> se<br />
reconnaître <strong>et</strong> <strong>de</strong> démentir, au moment suprême, tou i son passé<br />
<strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt, ll a reçu les <strong>de</strong>rniers sacrements <strong>de</strong>s mains <strong>du</strong> pieux<br />
archevèque <strong>de</strong> Lyon, Mgr Cou I lié, celui-là méme que le Gouverne-<br />
(lj Eph. IV, i: