1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
l'* Tout citoyen francais a le droit de soumettre au gouvern&menl
des observations sur l'application d'une loi.
2° Le régiement relatif à l'application de la nouvelle loi sur
les Fabriqnes soulève de réelles difficultés et des contestations
légitimes.
3° Le gouvernement français admet ces réclamations et est
disposé à en tenir compte.
Mais alors, pourquoi Le Finistère parle-l-it de « révolte i et
t d'émeute », quand les catholiques ne font qu'exercer un droit
que leur reconnait le Président du Conseil ? Droit autrement respectable,
nous semble-t-il, que celui f de travailler, le dimanche i,
que Le finistère, — qui n'attaque jamais la Religion 1 — vantait
naguère à ses lecteurs comme une des plus précieuses conquêtes
du progrès moderne !
Un mot encore en terminant: Ls Finistère affecte toujours
de confondre la Semaine lieligieuse el le Courrier, dont « l'an
serait la doublure de l'autre -»- bien que les deux journaux n'aient
rien de commun, ni pour la direction ni pour la rédaction. Toul le
monde le sait, Le Finiftère le premier; mais il continue, parce que
cela lui permet, quanti les questions de < l'un » deviennent trop
embarrassantes, de les éluder, en s'attaquant bruyamment à
f l'autre ».... Manœuvre peu loyale et qui cesse même d'être une
diversion habile, quand elle a une fois été signalée.
....Donc nous répétons .u notre confrère quimpérois que nous
avons l'habitude de faire nous-mème nos articles, surtout de polémique
locale, et qu'ils ne nous viennent ni de Brest, ni de Paris....
Pourrai t-i I en dire autant V __
QUIMPERLÉ. —- Le jeudi, 2i Mai, a eu lieu à Quimperlé, la fête
en l'honneur de Jeanne d'Arc. Dès le malin, plusieurs maisons
étaient pavoisées. Le soir, à 7 heures 1/2, les fidèles des deux
paroisses se pressaient dans l'église de iSa i nie-Croix, devenue irop
petite pour la circonstance, comme elle l'était, il y a quelques
mois, lors de la splendide Mission de Janvier... Les colonnes
étaient ornées de faisceaux de drapeaux aux couleurs nationales,
avec écussons rappelant les dates mémorables de la vie de la
Pucelle, des Hammes aux couleurs de Jeanne et du Pape. L'autel,
toujours orné avec goût, étincelait d'or et de lumières.
Après un chant en l'honneur de Jeanne d'Arc, exécuté par un
choeur d'hommes, sous l'habile direction de M. l'abbé Bavas,
M. Péron, Curé-Archiprêtre, a prononcé un panégyrique dool
nous regrettons de ne pouvoir donner même un rapide compterendu.
Én témoin nous écrit que l'orateur, vraiment inspiré par
ce sujet qui convenait si bien à son genre d'éloquence, s'est surpassé.
L'auditoire était élecirisé par les accents de foi et de patriotisme
avec lesquels, après avoir résumé la merveilleuse histoire
de la vierge lorraine, il a montré Jeanne d'Arc, * héroïne de la
France tout entière, sans distinction de partis politiques, unissant
en elle, au suprême degré, les deux plus nobles sentiments qui
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soient au cœur de l'homme : l'amour de Dieu et l'amour du
pa vs,.. • apprenant par son exemple, au magistrat à comprendre
sa'redoutable mission, au soldat a mourir pour sa pairie, et au .
chrétien à vivre" pour son Dieu. »
Aprés le chant du Te Deum, du Domme, salvam et de VOremus
pro pontip.ee..., la cérémonie s'est terminée par la bénédiction du
T. Saint-Sacrement, puis la foule s'est répandue dans les rues
pour voir et admirer les illuminations. La façade de l'église -
Sainte-Croix,.le porche de l'église Notre-Dame se faisaient remarquer
par leurs nombreuses lumières. Une centaine de maisons
étaient illuminées et le nombre en eût été beaucoup plus grand,
sans un ordre formel défendant aux fonctionnaires, môme les plus
modestes, de prendre part à la fête.
*
LOPERHET. — On nous écrit :
c Une Mission/ présidée, la première semaine par M. Cueff,
furé-Doven de Plouigneau, la seconde semaine par M, Le Duc,
Curé-Archiprètre de, Morlaix, a eu lieu dans cette paroisse, du
6 au 19 Mai. . t
« Je nefais que traduire l'impression éprouvée par les missionnaires,
en disant que l'entrain a été admirable. Des prêtres, habitués
à ces pieux exercices, ont constaté que rarement ils avaient
été témoins d'une aussi ponctuelle exactitude et d'un aussi joyeux
empressement. Aucune abstention à déplorer. Bien avant l'heure,
mus étaient là priant avec recueillement, les paroissiens et aussi
de nombreux fidèles* venus-des paroisses voisines, ll y en avait
ores de 400 (presque tous de Plougastel et de Dirinon). Le soir,
il était facile de constater qu'ils ne quittaient qu'avec regrets leur
vieille église. , . , „ ,
« Heureuse une population, qui a ainsi compris la gràce inappréciable
d'une Mission, et qui s'est appliquée à y correspondre
avec une générosité sans réserve ! Heureux aussi le cœur du pasteur
qui a vu si manifestement couronnés ies efforts quil avait
déployés pour ouvrir le plus large possible la voie à la gràce de
Dieu dans les âmes de ses paroissiens ! Ils sauront 1 en recompenser
par leur docilité à mettre en pratique les enseignements
de ces iours bénis. N'en trouve-t-on pas le gage dans ces paroles
entendues à plusieurs reprises : < Jamais nous ne pourrons témoigner
suffisamment notre reconnaissance à M. le Recteur pour le
bienfait qu'il nous a procuré ! » ,rtmûrtÉ
« Bien que mon intention soit de vous transmettre seulement
une rapide esquisse de la physionomie de la' Mission, je ne puis
passer sous silence la bénédiction de la croix du cimetiere, le
dimanche de la Pentecôte. . _. n
< ll restait d'un ancien calvaire quelques beaux débris De ce*
débris la main d'un artiste bien connu, M. Larc'hantec, a lait un
magnifique calvaire, en restaurant ce qui pouvait étre restaure,
en conservant les parties du monument que le temps avait res-
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