1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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nièrent, imitant ainsi, sans s'en douter, Ie grand Sobieski,le malin
de la délivrance de Vienne.
Et c'est tout. Mais ce simple fait causera peut-être à quelquesuns
de nos lecteurs la môme émotion que nous avons nous môme
éprouvée, quand il nous a été confidentiellement rapporté. »
La revanche de Pontmain. — Certain chroniqueur de
certain journal, faisait tout récemment le procès de Noire-Dame
de Pontmain. .
L'auteur de l'article était une des premieres plumes de Pans,
rédacteur attitré d'un grand journal, qui devait avoir du poids,
puisqu'il était de Paris et qu'il résumait dans son nom retentissant,
toutes les grandeurs, toutes les pudeurs, toutes les prolesialions
indignées contre le mensonge et la superstition.
ll s'appelait le X/X" Siècle.
Or, à peine le X/X" Si/rte, dont les rédacteurs possèdent de si
excellentes plumes, venail-il d'en diriger une contre la Vierge de
Pontmain, qu'il avaitdéfini une entreprise machinée, un piège tendu
à la simplicité des croyants, à peine, dis-je, ses articles avaient-ils
paru, pour mettre en garde contre t celle escroquerie », que le
nom du XIX* Siécle s'est élevé de toutes les bouches, atteignant,
en quelques jours, une très haute célébrité.
Oe Clercq était en prison, l'illustre directeur du UX* Siècle,
Portalis était... en fuite...
Voilà la revanche de Pontmain !
Une infamie. —Pariant de ce principe que < le cléricalisme
c'est l'ennemi », plusieurs concluent que contre les cléricaux tout
est permis, et agissent en conséquence, En voici une nouvelle
preuve.
La Cour d'assises de l'Aude, siégeant à Carcassonne, vient d acquitter,
à l'unanimité, le T, C. F. Ab}Hus, ancien directeur de
l'école chrétienne d'Azille, victime d'un odieux complot de la
tourbe anticléricale de l'endroit.
Nous allons brièvement résumer les faits. En Mars dernier, une
lettre anonyme,qu'on a su plus lard émaner de l'instituteur luique
d'Azil te, dénonçait au parquet de Carcassonne le très cher Frère
Abvlius, directeur de l'école chrétienne de celte petite ville,
comme coupable de faits honteux.
Le parquet fit une enquête, à la suite de laquelle le trés cher
Frère fut arrêté et conduit, les menottes aux mains, à Carcassonne,
au milieu des huées d'une populace ameutée contre lui.
L'école chrétienne, qui comptait quatre-vingts élèves, fut immédiatement
fermée ; c'est ce que voulaient, du reste, les libres-penseurs
d'Azille. Après trois mois de prison, c'est-à-dire au mois
d'Août, le cher Frère directeur comparaissait devant la Cour
d Assises
Au cours des débals, on apprit de curieuses choses, d'abord le
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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nom des dénonciateurs, ensuite, qne ie principal témoin, un
enfant, avait été payé par un limonadier d'Azille, pour accuser
faussement le Frére.
Un membre du jury ne put s'empêcher de manifester, à haute
voix, le dégoût que de tels procédés lui inspiraient, La Cour décida
que cette protestation constituait un vice de procédure, et l'affaire
fut renvoyée à une autre session. C'était prolonger de trois mois
la prison préventive de l'accusé,
Enfin, il y a quelques jours, l'abominable complot fut de nouveau
mis à nu et flétri d'une manière vengeresse par le jeune et
éloquent défenseur du religieux, M. Géraud de Niort, et l'acquittement
du C. F. Ahylius fut accueilli par les applaudissements de
l'auditoire.
A la sortie, une foule enthousiaste l'entoura, l'embrassant eL le
portant en triomphe jusqu'à la maison de son vaillant avocat.
Disons en terminant qne l'école chréiienne d'Azille, rouverte il
y a quelques mois, est plus prospère que jamais et que les francsmaçons
sont désormais, dans toute la région du Minervois, l'objet
du mépris public.
La réhabilitation, tardive il est vrai, est éclatante. C'est bien...
Mais va-l-on poursuivre le calomniateur ? Ainsi le voudrait
l'équité.
BIBLIOGRAPHIE
Almanach national illustré de JEANNE D'ARC LA VÉNÉ­
RABLE, pour l'an de grâce 1895 (1 ÎB année). — Belle brochure in-ltî
raisin, illustrée de 130 gravures.
ALMANACH-KNEIPP pour l'an rje gràce 1895 (4*année), rédigé par
A/- r Sebastien KNEIPP, CflfédeWœrishofen (Bavière). — Belle brochure
in-10 raisin, i U usitée de nombreuses gravures, — Paris, LE Tm ELLEUS,
éditeur. En vente, dans toutes les librairies.
* • * — '
Capsules Guyot (véritables), 10, Rue Jacob, Paris. — Bronchites
chroniques. Asthmes, Catarrhes, Rhumes opiniâtres. Prix : 2 fr. 50
te flacon, Dans toutes pharmacies.
Conseils du docteur, — De la mélanoolie. — La mélancolie est
la compagne inséparable de toute maladie ayant pour siège l'estomac. Aussi
lorsqu'on voit une personne devenir triste el morose, saus chagrin connu,
bien entendu, on peul êlre certain que l'estomac est en cause.
Cest que ces affections laissent bien peu de répit aux patients ; en
eflet, avant de manger, crampes et tiraillements d'estomac, après le
repas, digestion pénible, pesanleur, renvois aigres et sulfureux, nausées
et vomissements.
Aussi, au lieu «Je s'en prendre à ces malheureux el de Ies bUraer
de ce qu oo appelle leur mauvais caractère, il serait plus humain de les soigner,
et ta chose est facile.
Ou lit, en effet, dans le rapport présenté à l'Académie de médecine de
Paris, un grandi nombre de guérisoos d'affections de ce genre, obtenues
par les Pastilles et ia Poudre de charbon du Docteur Belloc. Les estomacs