1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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L'Enseignement agricole dans les Ecoles tm
maires- La réunion de la Commission d'Enseignement -w"
colé a eu lieu le mercredi, n Octobre. * gn *
De nombreux représentants des principales Sociétés agricil*
de Bretagne s'y étaient rendus. ^'-coifo
Tous les délégués désignés par ies cinq évéques bretons nai,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
taient u la séance, qui a été présidée par M. Audren de Kerd li
sénateur, président de l'Association Bretonne
urei '
Après un échange de vues très intéressant, l'on s'est mis dv
cord sur les points fondamentaux, et l'on a résolu de remettre n
une prochaine reunion l'adoption de résolutions définitives
L Enseignement Agricole des garçons, avec diplômes décer^
par !*> fociétés Agricoles locales, sous la haute direction de l'A?
sociation Bretonne et le patronage desévêques, peut donc éto
considéré comme fondé en Bretagne.
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On s'occupe aussi, à la Sociélé d'Agriculture d'Hle-el-ViIairn.
SS!fn aC r2; e Kf npu,SJon l de ,^ le comte de «oat«erraani, son S
sident d établir pour les filles ce que M le vicomte de Lor.-53 c l
son prédécesseur, a fait pour les garçons.
Toutes Jes communications concernant ces questions doivent
étre adressées à Rennes, au siège de la Sociélé d'Agriculture 3 r
de Bordeaux, à M. Ripert, secrétaire de la Sociélé, rapporteur de
la Commission. (Semaine religieuse de Rennes.)
Comment on établit une Société de tempérance
- Note communiquee à Monseigneur l'Evêque de Smnt-Briw
par un pretre de Nantes, - Pour former une Sociélé de tempe*
rance, il faut deux choses ;
i 0 Des hommes qui boivent trop;
2° Un homme qui veut qu'on ne boive pas trop
Je ne parle pas des moyens surnaturels. Il faut faire beaucoup
prier. L homme qui ne veut pas qu'on boive trop fait des effort*
faii7iîcii e 0er ** P ° Ur *^" B ^ ^^ paS ? U prière,e *
La première condi i ion se (roure admirablement réalisée ici On
y boit énormément, surtout cette année, vu la grande quaniîléde
cidre. Je me suis trouvé, un jour, à vouloir qu'on ne boive pas
trop, el la seconde condition a été remplie pour qu'il v ait Société
de tempérance. ' '
A la suite d'un catéchisme de campagne, quatre pavsans, dont
i un avait au moins sa demi-cuite, m'olTrenl à boire pour oie
refaire un peu. Je refuse. Stupéfaction ! lis ne comprennent m
qU6 K ?^ e ? nnée d ' abond -- n( - e comme celle-ci, on puisse refeser
une bolée. Je m étonne à mon tour de leur étonnement ; et dans
une conversation entrelardée de sérieux et de rire, ie leur fais
toucher du doigt leur faiblesse de caractère el le ridicule de leur
conduite, si bien qu'à la fin ils s'engagent, un premier d'abord,
elles autres ensuite, à ne pas s'enivrer depuis le jour présent,
IU Octobre, jusqu'à la fin du mois. On aie donnerait S sous pour
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• •
une cuite, 2 sous pour une demi-cuite. A ceux qui resteraient vainqueurs,
je devais donner une belle image à encadrer
Je m'en vais je raconte la chose, je cite mes quatre hommes
comme des modèles, je drs que j'ai enfin trouvé des hommes des
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pour vingt jours, mais pour toujours. Le règlement est d'une simplicité
antique : t sous pour une demi-cuite, 5 sous pour une cuite •
une image splendide à tout sociétaire, une grande image d'un sou
prise aux bureaux de La Croix. La caisse, formée par tes amendes
servira aux sociétaires qui tomlieraient dans le besoin C'est uné
caisse de secours mutuels. Elle sert aussi aux besoins intellectuels
et moraux, et avec elle on peul abonner aux bons journaux oar
exemple. ..* ' F
Je reviens à mes quatre hommes. A Ja fin d'Octobre, je retournai
les voir. Un seul avait chûte : une cuite complète, li me donna
cinq sous. Ça fil sensation. Maintenant, pour enrôler Jes autres
il n'y a qu'à raconter l'histoire de ia Sociélé. Je l'ai fait quelque
temps. Le plussouvenl, je propose à mes hommes de mettre de
l'argeèl de côté pour l'avenir. Ils disent : < Pour cela il faut en
avoir. - — « Pas nécessaire, i — i Comment donc? » — Voici •
< NODS avons une caisse pour meilre notre argent. J'ai des membres
honoraires qui me donnent o francs par an. Vous comprenez qu'ils
font grand bien à la caisse. Pour vous, vous ne mettrez d'argent
à la caisse que ce que vous voudrez. Vous me donnerez ou S sous
ou 2 sous; el encore, pour me les donner, vous serez obligés de
prendre une cuite ou une demi-cuite : o sous pour une cuite
2 sous pour une demi-cuite ».
La chose, proposée de cette façon, fait rire énormément, et on
donne son nom. Dans certains villages, on a déjà honte de boire
comme on avait autrefois honte de ne pas boire. C'est un premier
pas. En outre, comme on est en relations continuelles avec les
hniïimes, il est facile de passer de la tempérance à autre chose et
d'amener son monde aux offices el à la fréquentation des Sacremei
- ls • X. , prètre du diocèse de Nantes.
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
ROM K. — Les conférences des patriarches orientaux avec
Léon XIII oni élé clôturées, le 8 Novembre, par une séance de
Dois heures, dans laquelle le Sainl-Père a sanctionné ies décisions
prises. Le secret élan! rigoureusement gardé, ces résolutions ne
som encore connues que dans leurs grandes lignes. On sait que
»mn de tendre à diminuer le prestige des patriarches, Rome veut,
ati contraire, le relever en étendant ieur juridiction sur les nationaux
catholiques des Rites respectifs : loin de viser à latiniser les