1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Em. le cardinal Richard rappelle à ses diocésains que la fête
solennelle d'actions de grâces pour l'introduction de la cause de
Jeanne d'Arc sera célébrée à Notre-Dame de Paris, le 4"- c diman
che après Pâques, 22 Avril'
Les vêpres seront chantées pontificalement â 2 heures Ces
vêpres seront celles de la translation des reliques de saint Denis
premier évéque de Paris, et de ses compagnons martyrs, La bénédiction
de la bannière de Jeanne d'Arc, offerte à l'Eglise métropolitaine
de Notre-Dame, par le comité catholique, au moven des
dons volontaires des fidèles, sera faite solennellement aprés les
Vêpres. Le sermon sera donné par le B. P. Feuillette, de l'ordre
de Sâinl-Dominique, el suivi du chant du Magnificat. La cérémonie
se terminera par le salut solennel du Saint-Sacrement, pen­
dant lequel on chantera le Te Deum.
Le méme jour, un re Deum d'action de grâces sera chanté au
salut du Saint-Sacrement, dans toutes les églises eL chapelles du
oiocese.
***
A Orléans, les fêtes de Jeanne d'Arc auront, celte année un
éclat particulier. Elles dureront les 6, 7 et 8 Mai, et seront présidées
par Mgr Coullié, archevèque de Lyon, assisté d'un £rand
nombre d'archevêques el d'évèques.
Le 8 Mai le panégyrique de Jeanne d'Are sera prononcé par
b. fc. le cardinal Lecot, archevêque de Bordeaux.
Les Bretons s'uniront de cœur aux Orléanais pour célébrer
1 heureux évènement de l'introduction de la cause de Jeanne
u Arc
Si dans chaque ville de France, il y avait, ce jour-là, une pieuse
manifestation, ia fête deviendrait nationale d'elle-même el sans
eiîort, On fait dans ce but un appel spécial à la jeunesse deFrance.
La presse. — Nous ne reviendrons pas aujourd'hui sur ce
que nous avons dit maintes fois de l'urgente nécessité d'organiser
et de développer partout la presse honnête. Les catholiques fom
*;7rt r n --"^ V" """"t- I-IC^K, cène qui suit ies instructon.
du Pape qu un de nos adversaires appelait < le plus prand
homme d Etai de ce siécle >, la bonne presse doit être répandue à
profusion, elle dou pénétrer partout. Nos adversaires ne nous outils
pas prouvé par le fait l'inlluence énorme du journal ?
*
PRESSE NEUTRE. - U Pot-Pourri, - Tel est le litre qu'on
devrait donnera un grand nombre de journaux soi-disant catholiques.
Ces journaux en effet, prêchent la morale en première
page, et 1 immoralité dans te feuilleton et les faits divers* en
deuxième page, ils enseignent le chemin de l'église, et en troi-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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sième page celui du théâtre ; -en quatrième page, ils recommandent
les livres les plus impies el les plus immoraux, tandis qu'en
tra il quant sur les annonces financières des banques juives, ils
aident à détrousser les catholiques ; enfin ils suscitent trop souvent
des divisions funestes par leurs polémiques, leurs passions
politiques et leur indiscipline envers le Pape et les Evêques. De
pareils journaux font te jeu du diable.
JUGÉS PAR EUX-MÊMES. — Le propre journal du défunt Ferry,
l'homme des décrets et de l'article 7, V Estafette, se demande d'où
vient cette anarchie des idées et des aspirations dont nous avons
l'a ffi i géant spectacle, et elle répond sans hésiter :
« De l'atTa-issement de l'action gouvernementale. On a laissé
tout dire, tout écrire, tout oser.
« Les doctrines les plus hideuses, les excitations les plus atroces
ont eu libre cours dans ce pays. Au nom de la liberté, les pouvoirs
publics'onf abandonné ta direction morale de la jeunesse à des
démagogues furieux. Une presse aviliet une librairie obscène ont
empoisonné à loisir les sources vives de l'honneur, obscurci les
visions de la raison humaine. »
Rien de plus vrai. El le spectacle de ces sectaires s'attristent
naïvement sur les résultats de leurs doctrines n'est pas un des
moins curieux de ce temps-ci.
Et vous verrez qu'ils n'en perdront pas un coup de dent contre
le cléricalisme ï -
*
* *
POURQUOI DOINC LES LISEZ-VOUS! — L'autre jour, mon ami Z...
était furieux :
— La • Dernière heure > absorbée,
le journal traîne en quelque coin, ll peut être recueilli par votre
bonne. La « Dernière heure « n'a pas grand attrait pour eJle ; en
revanche, tes mauvais sujets qui batifolent dans le < Petit Roman i
lui prêchent une morale aussi séduisante que leste... Avez-vous
de Ia rente italienne ?