1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

- 286 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
de cet acte sur le gouvernement lui-môme. S'il a agi ainsi, dit-il
c'est parce que, le jour mAme où il autorisait l'ouverture de l'école
pendant le mois réservé aux formalités légales, il recevait communication
officielle d'an avis dn Comité du contentieux inuituè
aupres du Ministre de f Instruction publique, avts adopté par V k
Ministre.
Cet avis assimile à l'ouverture d'une nouvelle école l'entrée ea
fonction d'un nouveau directeur d'une école privée. Par conséquent,
il exige la fermelure de l'école pendant un mois.
f Ainsi donc, dit le Monde, jusqu'ici on avait l'habitude d'accorder
à l'école libre qui perdaii son directeur de resler, à titre
provisoire, sous la direction d'un suppléant, jusqu'à ce que les formalités
exigées du nouveau titulaire pussent étre accomplies
C'était conforme à la raison, â l'équité et à la légalité bien comprise.
• Désormais, si le directeur d'une école libre vient à mourir,
on jeiiera pour un mois les enfants dans la rue, fût-ce en pleine
année scolaire ou â la veille d'examens. Le Ministre qui a adopté
l'avis d'un comilé proposant celte odieuse el inique mesure, c'est
M. Spulier. Y a-t-il vu un moyen de témoigner de celte politique
nouvelle de lolérance el de liberté dont il a proclamé la nécessité
et annoncé l'avènement ? »
Chartres. — ASSOCIATION DES VEUVES CHRÉTIENNES. — Mgr
Lagrange vient d'étabir une association des veuves chrétiennes,
groupées comme le sont les Mères chrétiennes. L'association se
propose de les réunir dans nne pensée de charité, de soutien, afin
d'utiliser, pour le bien de l'I^lise et pour leur bien, la part d'activité
el de liberté plus grandes dont elles peuvent disposer. Elles
se livrent plus spécialement à l'inslruciion religieuse des enfants,
à la visite des pauvres, au soulagement des malades et à l'ornementation
des autels. — On peut s'associer à Chartres. On crée
ailleurs des centres nouveaux (l'association. Pour les renseignements
el la correspondance, s'adresser à If. l'abbé Fagnoux, directeur
au grand séminaire de Chartres (Eure-et-Loir).
Questions de liturgie.
Après avoir parlé des changements de patrons pour les autels,
le R. P. Rio parle des substitutions encore moins justiliables qne
nous avons si longuement signalées, et voici ce qu'il en dit :
< Les mémes observations que ci-dessus se placent ici, relativement
au vocable des églises. Voici ce qui arrive assez souvent.
Ine église tombe de vétusté, ou bien elle est insuffisante. Le
besoin d'on nouveau temple se fait senlir : on ne peul v échapper.
Pourquoi ne remettez-vous pas la nouvelle église sous Ie vocable
de l'ancienne ? Vous avez fait une transformation, une translation,
mais non pas une destruction proprement dite. Le saint ou le titre
- 287 -
nasse d'un domicile à un autre, et si vous avez une dévotion
nouvelle à faire valoir, mettez à feon service une chapelle, ou
^imnlemenl un autel de son titre. Combien de saints, surtout
pn Bretagne, qui n'ont en leur faveur que le fait d'une possession
ile culte quatorze ou quinze fois séculaire! Leur sainteté est
écrite sur la pierre et dans le cœur du peuple. Détruisez le tétanie
ils perdent leur titre ; leur eulle tombe, et le peuple les
oublie Ainsi ont disparu nombre de saints. Nous signalons là une
nuestion disné du plus haut intérêt, ll fut un temps où volontiers
l'on changeait les saints titulaires et patrons des paroisses, sous
nrélexle qu'on n'avait pas sur eux des données assez certaines.
Pour en avoir, il eût fallu étendre son horizon, el regarder plus
loin aue les limites de son clocher. En cherchant bien, on eut
nent-étre découvert que le saint avait aillems des sanctuaires,
Xu'H a donné son nom à de nombreux villages, que des pardons
furent établis en .son honneur, que des chants populaires le célèbrent
oue dps légendes curieuses sont accréditées a son sujet,
etc • tous indices qui marquent un personnage historique.
Voue si l'imagination populaire a brodé autour de son image
des enjolivements un peu risques, cela prouve une chose cest
que votre sainl a fait une impression profonde sur les hommes
de son temps, el que les générations suivantes oni éprouvé les
^deTpWnce auprès de Dieu. Vous ferez donc biende
l'invoquer vous-même, et de garder comme un dépôt IM léDable
ce nue vous a transmis un âge plus chrétien que le siècle de a
hus\e. Dhilo-wphie Ce eulle des saints locaux explique par 1 histoire
et e Ji i J ^>ur. Quantité d e saints bretons
figurent encore aujourd'hui sur les cartes de la Grande el de la
?âTvàto* ici notre travail el prenant congé de nos
lecteurs nons les puons d'étre indulgents pour \ mv ?}
enir comme nue de ce qu'enseigne le livre. « Non nostra dedimZXSoZIZ
dire, davant été qu'un écho des maitres ; et
nouVos^ P- isirel P rofltà q^nque voudra biea
X? à cef sou ces de la^vie liturgique. La liturgie romaine n a
pas l donné1usqu'ici tout ce qu'elle ^ r m d t n s ^ ^ ^
richesses el de beautés. Nous avons bien gjiïffffi^
dances à faire revivre le particfllamme daulrefo s ^^£f
5*1: asa : css o.-? ~Fïi
retour de ces pratiques oubliées. Le plus humble - anc,u *' rH \..
pîrmodeTe P cliapelle peut, entre les maius £"**£]&
Lenir une école de bon goût etde mje p.ét --^ »^-* d e °.
tassement des richesses qui fait fc^-";. "£'"L «„
c'est-à-dire l'arrangement des moyens en vue de ia nn.