1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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AVIS. — L'échéance du 34 Décembre étant la plus
importante, nous prions tes personnes dont l'abonnement
expire à cette date, de vouloir bien le renouveler sans
retard, pour éviter l'encombrement des derniers jours et
empêcher ainsi toute irrégularité dans le service de la
Semai ne.
Nous rappelons encore une fois que tout ce qui concerne
les abonnements et les annonces doit ctre adressé à
M. de Kerangar seul, IL Hospars n'étant chargé que de
la RÉDACTION.
Scapulaires. — La note que nous avons publiée récemment,
relative aux scapulaires, nous a valu l'article suivant, où
la question es! traitée d'une manière complète par un homme des
plus compétents.
La Semaine Religieuse, dans son numéro du 9 Novembre 1894,
attirait l'attention deses lecteurs sur une question bien importante,
el cependant peu connue, de la Liturgie : La question des
scapulaires, Nous croyons rendre service à plusieurs de nos confrères
el à un grand nombre de fidèles, en leur rappelant les
règles suivantes, portées par l'Eglise sur la question.
D'abord, voici le résumé du décret de la Congrégation des
Indulgences, du 18 Août 18(ï8, touchant la matière et la forme des
•^caoulaires *
i° Les scapulaires doivent être de laine; la raison en est que,
à l'origine, ils n'étaient aulre chose que des vêlements que portaient
sur les épaules certains religieux. La soie, le coton, ou
toute antre matière que la laine est invalide ;
2° Ils doivent étre de laine tissée ; la laine non tissée, par
exemple la laine tricotée ou brodée, est invalide ;
3 1 II est permis d'orner un peu le tissu de laine des scapulaires
el il n'est pas nécessaire que ces ornements soienL de laine
et de'la couleur prescrite pour le scapulaire : il faut cependant
que, malgré ces ornements, la couleur prescrite domine dans le
scapulaire; .
V Les scapulaires doivent avoir la forme carrée ou oblongue
— rectangulaire — ; il ne faut pas ieur donner la forme ronde,
ovale, ou de plus de quatre côtés ;
5° Les différents scapulaires que l'on veut porter ne peuvent
pas étre remplacés par un scapulaire unique ayant les ditfêrentes
couleurs prescrites pour les différents scapulaires; — ce scapulaire
unique serait invalide.
Voici maintenant comment doivent être les cordons qui unissent
les deux morceaux d'étoffe de laine :
Ils ne sont pas, en général, partie essentielle des scapulaires
— on ne peut pas cependant les supprimer — : ils peuvent étre
de n'importe quelle matière et de n'importe quelle couleur. Hya
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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une exception pour le scapulaire rouge de la Passion, dont le
cordon doit toujours étre us taine rouge,
Si Ton porte plusieurs scapulaires à la fois, on peut les rattacher
les uns aux autres, mais pas de façon qu'ils semblent ne faire
plus qu'un ; par exemple, il ne faut pas les coudre les uns sur les
au 1res par les quatre côtés à la fois.
Il vaut mieux conserver à chaque scapulaire son cordon ; cela
est nécessaire pour le scapulaire de la Passion ; pour les autres, il
semble qu'il ne soit pas absolument nécessaire et qu'on puisse en
porter plusieurs à un seul cordon ; en ce cas, si au nombre des
scapulaires se trouve le scapulaire de la Passion, il faut que le -
cordon soit de laine rouge.
Une aulre condition requise pour gagner les indulgences, c'est
l'inscription sur les registres de la Confrérie. On avait exempté
le scapulaire du Mont-Carmel de cette obligation : la Congrégation -
des Indulgences tui a retiré ce privilège, par son décret du
17 Juillet 1891, de sorte que l'inscription est absolument nécessaire
pour lui, comme pour le scapulaire de la Sainte-Trinité et
des Sept-Douleurs de la Sainte-Vierge. — Si celui qui donne ces
scapulaires n'a pas la confrérie dans sa paroisse ou dans son
œuvre, il doit prendre ies noms de ceux à qui il donne le scapulaire,
sur un registre à part, et les envoyer de temps en temps,
par exemple une fois lous les ans, à la plus proche confrérie canoniquement
érigée (ou au plus proche couvent de Carmélites, s'il
s'agit du scapulaire du Mont-Carmel).
Ce que nous venons de dire de l'inscription ne s'applique pas
aux scapulaires de la Passion et de llmmaculée-Conceplion, qui
ne constituent pas des confréries proprement dites.
(Cf. BERINGER, les Indulgences.)
De tout ce que nous venons de dire, il est facile de conclure
que les scapulaires en étoffe tricotée, brodée, ou fabriquée de
quelque autre manière semblable, mais non tissée, comme la laine
foulée, le feutre, sont nuls. Or, en France, et dans notre diocése
en particulier, il n'est pas rare de trouver de ces scapulaires.
Celui qui écrit ces lignes a pu constater, récemment, que 21 douzaines
de scapulaires, expédiées à un établissement religieux,
étaient tous de matière défectueuse, et le fabricant, des plus chrétiens
de France, avouait qu'il en vend une énorme quantité, dans
les mémes conditions (1). Heureusement le Souverain Pontife,
par un décret du 20 Juin 1894, a bien voulu revalider toutes les
réceptions de scapulaires, invalides pour une raison quelconque;
il avait déjà fait la méme revalidation le 20 Juillet 1884. — Tous
ceux qui ont reçu les scapulaires antérieurement au 20 Juillet
1894, peuvent donc se rassurer ; mais ceux qui les recevront et
ceux qui les imposeront, dans la suite, ne sauraient trop prendre
de précautions ; car, dans cette matière des indulgences, l'intention
ne suffit pas, il faut accomplir effectivement et strictement
toutes les conditions prescrites par l'Eglise.
fl) U Semaine de Cambrai assure que les scapulaires, livrés par le
commerce, sont dans la proporUon de 90/100 en feutre. N. do la H.