1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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pectées el en remplaçant très heureusement celles qu'il avait
mutilées.
i La veille de la (été, le Christ avait été déposé sur un lit de
fleurs el de feuillages, â un kilomètre du bourg. Le dimanche/
13 Mai, après les vêpres, chantées en plein air par une foule de
4,000 fidèles, une immense procession s'organise et s'échelonne le
long du gracieux coteau au bas duquel est bâtie l'église paroissiale.
Nul désordre, bien que la route ne soit pas large. M. le
Vicaire veille à tout. Par une heureuse distribution des croix,
bannières, drapeaux au milieu de ce peuple énorme, il a bientôt
fait de nous oITrir un coup d'oeil féerique. La masse s'ébranle au
chant des litanies et des canliques. Les cœurs sont joyeux et tes
voix montent vigoureusement jusqu'au ciel. La musique des
Frères de Landerneau rehausse par sa présence l'éclat de la fête,
el jette à l'écho de la vallée les notes harmonieuses de ses plus
beaux morceaux. Le temps est splendide ; c'est la fête de la terre
et du ciel.
* Voilà le Christ I M. le Curé de Morlaix lit les prières de la
bénédiction ; puis tous chantent :
Meulomp, meulomp a vouez huel
Jezuz hag he groaz sa atei.
t II y a des larmes dans tes yeux. La procession revient sur ses
pas dans un défilé triomphal. Le Christ est porté sur un riche
brancard par les membres du Conseil de Fabrique, par les membres
du Conseil municipal ayant à leur lête M. le Maire, et par les
principaux de la paroisse, distribués par groupes de huit. Les
cœurs sont émus, et l'émotion ne fait que grandir, quand le Christ
s'élève dans le cimetière au-dessus des tôtes inclinées. La voix
d'un prétre s'élève alors pour dire l'amour de Jésus et la nécessité
pour tous de se resserrer, aujourd'hui plus que jamais, autour de sa
croix.
« La cérémonie s'achève. Elle laissera dans l'âme de lous les
habitants de Loperhet une impression ineffaçable: « Nous n'avions
jamais vu, disait un vieillard, et nos enfants ne verront plus jamais
une aussi belle fête ! •
* Ce calvaire sera désormais pour les habitants de Loperhet
le trait d'union du passé et de l'avenir. A ses pieds ils ont salué
leurs ancêtres dans la foi et juré d'être comme eux toujours fidèles
à Jésus crucifié. X »
i l i > t t -•
TRÉBABU. — On nous écrit :
« Une cérémonie pieuse et touchante a eu lieu, le dimanche de
la Sainte-Trinité, dans la chapelle dédiée à N.- D, du Val (Hroun-
Varia an Traon), en Trébabu. A l'occasion de la bénédiction des
nouvelles siatues récemment placées dans la chapelle, M. te Recteur
eut l'idée d'organiser une fête, à laquelle il invita Ies habitants de
ta paroisse voisine, Le Conquet, où N.-D. du Val est également en
grande vénération. Aussi 1 invitation fut acceptée avec empressement,
et, à l'heure indiquée, la procession s'organisa : en tête, la
Archives diocésaine de Quimper et Léon
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belle croix en argent, au centre; la-slalue de sainl Joseph, portée
par les élèves de l'école Dom Michel Le Noblelz, et l'image de
Marie Immaculée que portaient tes < enfants de Marie, i Les fidèles
marchaient sur deux rangs, chantant des cantiques ou récitant le
\ On arriva dans ce bel ordre à Trébabu où, après les saluts
d'usage des croix et bannières, les processions des deux paroisses .
se réunirent pour se rendre à la chapelle « du Traon », qui naturellement
élait dix fois"insuffisante à contenir la foule. Les Qdèles
*e massèrent â l'extérieur el assistèrent aux Vêpres avec le plus
irand recueillement, répondant du dehors au cheeur des chantres
ou récitant leur chapelet... Pas de bruits discordants, ni mêmele
conversations à voix basse : fi peine, ça el lu, tjuelques rarieuS
is ie Besoin u imploi .
Saints, comme si te bon Dieu s'était engagé à leur donner son
paradis â des conditions plus faciles. Du resté, ici, leur tenue a été
îles plus correctes, et rien vraiment n'est venu troubler celle
manifestation pieuse, dont le souvenir restera longtemps gravé
dans le cœur de ceux qui en ont été les heureux témoins.
« Après les Vêpres, on revint, dans le méme ordre que pour
l'aller, a l'église paroissiale où la bénédiction du Tres Saint*ferement
fut donnée aux assistants, comme gage des grâces et des
faveurs de toutes sories qu'ils ont emportées de leur pieux pèlen-
nag < e 'Et maintenant, zélé pasteur.de Trébabu, réjouissez-vous;
vous en avez le droit. Vous avez de nouveau assuré le culte de
Marie dans votre paroisse; vous avez affermi un pèlerinage dont
la réputation ne peut manquer d'aller toujours grandissant ; vous
avez procuré à de nombreux fidèles l'occasion de renouveler leurs
voeux aux pieds d'une mère vénérée à qui la mémoire, au dire
méme de l'Evangile, ne fait jamais défaut : Omnia verba haec cotiservabat
in corde suo, Que Notre-Dame du Traon vous le rende ! »
Retraite bretonne de Femmes à Quimper, du19 au
oo Mai _ so paroisses ; 96 retraitantes. — Douarnenez, Ib ; llede-Sein,
10 ; Audierne, 8 ; Plouhinec, 8 ; Plogoff, 5 ; Ergué-A r mei,
4; Gouesnach, 4; Porl-Launay, 4; Quimper, 4; Pleyben, 4;
Beuzec-Cap-Sizun. 2 ; Cléden, 2 ; Dinéault, 2; Elliant, 2 ; Edern,
2: Ergué-Gabéric, 2; Pennars, 2 ; Esquibien, 2; Peumerit, 2;
Plomeur, 2; Bénodet, 1 ; Briec, 1 ; Coray, 1 ; Fouesnant, 1 ; Goulien,
1 ; Le Cloîlre-Pleyhen, 1 ; Plogonnec, 1 ; Plomodiern, I;
Plomelin, 1 ; Primelin, 1.
QuiMi-GRi--':. » Retraite bretonne de femmes, 19 Mai
1894. - 13 Paroisses, 57 Retraitantes. - Querrien, lo ;
Ctohars-Carnoët, ll ; Bannalec, 6; Guiscriff (diocèse de Vannes), 5 ;
Scaër, 4; Melgven, 3; Trévoux, 3; Moëlan, 2; Kernével, 2;