1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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dence de Créhen, est également en deuil par sui Le de la mort de sa
Supérieure générale, la R ds Mère Saint-Arsène, pieusemeni décédée
dans te Seigneur, le vendredi, 30 Novembre, dans sa 63 e année
de son âge. R- I- P.
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
ROME. — La Constitution apostolique OrientaUum dignitas
Ecclesiarum, sur les Eglises orientales, a paru le 6 Décembre.
C'est un acte d'une importance capilale. Le Pape y montre que la
Papauté n'est oi grecque ui latine, mais universelle, el qu'en rentraut
dans l'unité romaine, les Orienlaux ne feraient que rentrer
dans la tradition de leurs grands docteurs.
On remarque que le document ne prononce pas le mol de
schismatiques : il est d'une tendresse vraiment évangélique pour
les frères séparés. Voici un résumé, aussi exacl que possible, de la
Leure apostolique :
Après avoir rappelé les gloires des Eglises orientales et les
témoignages de considération el de charité que leur a, de tout
temps, prodigués l'Eglise romaine, Léon XIII cite quelques uns
des établissements fondés par les Papes en faveur des Orientaux,
et qu'il se propose de développer encore.
Ensuite il proclame la necessité de maintenir intacts les rites
Orienlaux, « donl l'antiquité auguste est à la fois un ornement
t insigne pour toute l'Eglise el une preuve de la divine unité de
t la foi catholique, par le témoignage que lui rendent tes diverses
« formes de cérémonies et les nobles langues de l'antiquité, renc
dues plus vénérables encore par l'usage qu'en oni fai I les
< Apôtres el les Pères, i
Aprés avoir confirmé Ia Constitulion en vigueur de Benoît XIV,
en faveur des rites Orientaux, Léon XIII donne aux chrétiens des
différents rites, des règles de conduite très sages, donl voici un
aperçu :
Le missionnaire latin ne devra pas exhorter un Oriental à abandonner
son rite pour le rite latin, et cela sous peine de suspense.
A défaut d'un prêtre de son rite dans un pays, un Patriarche
oriental confiera îe gouvernement de ses lidèles àun prétre d'un
autre rite, el celui-ci emploiera, dans la consécration, les mêmes
espèces que les prêtres du rite auquel appartiennent ces fidèles.
Les fidèles ont la faculté de cummunier dans Tun ou l'autre
rite, non seulement dans les lieux où ils ne trouveraient ni une
eglise, ni un prêtre de leur rite, mais encore lorsque l'êloignement
de leur propre église ne leur permettrait pas de s'y rendre, sans
grandes difficultés.
La communion, même longtemps répétée dans un rite étranger,
n'équivaut pas à un changement de rite el laisse les fidèles, pour
tous leurs au i res devoirs, soumis à leur propre curé.
de Quimper et Léon
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Ainsi tombe une des principales barrières qui séparaient les
chrétientés orientales entre elles, el qui Jes tenaient éloignées de
l'Eglise d'Occident.'
Tout Oriental qui sera passé au rite latin, môme avec un rescrit
pontifical, peul, après en avoir prié le siège apostolique, revenir à
son premier rite.
La femme du rite latin mariée à nn homme du rite oriental,
aussi bien que la femme du rite oriental mariée à un homme du
rite latin, doit, au moment ou pendant la durée du mariage,
embrasser le rite de son mari ; le lien matrimonial rompu, elle a
la faculté de revenir à son rite.
Toul Oriental, demeuraul en dehors du tenitoire de son*
Patriarche el soumis à l'administration du clergé latin, demeure
cependant attaché à son rite. Hien ne peut le soustraire à la juri-.
diction de son Patriarche, dès qu'il revient de son territoire.
Les causes matrimoniales et ecclésiastiques seront, non soumises
aux délégués apostoliques, mais déféiées à la Congrégation
de la Propagande.
Enfin la Consitution apostolique annonce que le Pape multipliera
en Orient les Séminaires el les Collèges pour la formation
de prêtres indigènes, avec l'aide de la générosité des catholiques
de tous les pays.
Puisse cel appel du Père commun être entendu I Puisse-1-il
voir celte union, qui est le bul le plus noble de son pontifical !
*
* *
Au moment où ces questions sont si à l'ordre du jour, on lira
avec intérêt les renseignements suivants, qne nous empruntons à
la Semaine religieuse de Cambrai.
t Les Eglises séparées se divisent en deux groupes : le groupe
oriental el ïe groupe européen. En voici les noms avec le chiffre
approximatif de leurs adhérents entre parenthèses.
Egtises séparées d'Orient : Eglise neslorienne (200.000) ;
syrienne jacobile (900.000) ; grecque non unie d'Orient (400.000) ;
grégorienne (3 millions) ; copte unie (de 3 à 500.000) ; abyssinienne
(3 millions).
Eglises non unies d'Europe : Rile grec pur (4 millions) ;
gréco-roumain non uni (fl millions) ; grec rulhène (3.700.000) :
bulgare non uni (6 millions) ; gréco-russe (89 millions).
Au total, Ïi8 millions de chrétiens séparés de l'Eglise catholique,
dont l'immense majorité appartiennent à la Russie,
L'union des Églises. — Sous ce litre, on lit dans la
Semaine religieuse de Lyon : < Un personnage haut placé, dont
nous devons taire le nom, mais renseigné par lui-même et aux
meilleures sources, el qui revient pour la deuxième fois de Saint-
Pétersbourg, disait, il v a quelques jours, dans une causerie familière,
qui nous a extrêmement intéressé, comment it croit au