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1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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- 128 -<br />

prendre au sérieux un homme qui a voulu avant lout s'amuser <strong>de</strong><br />

tout el qui manque <strong>de</strong> bon sens,<br />

Pour compléter ce portrait, il eût fallu montrer l'orgueil sans<br />

mesure, 1 égoisuie parfait, le mépris <strong>du</strong> peuple <strong>et</strong> <strong>de</strong> la patrie<br />

i absence <strong>de</strong> sens moral el te zèle d'impiété qui ont distingué Renan<br />

J Apostat <strong>et</strong> qui, avec son 1res remarquable talent littéraire, ont<br />

fait <strong>de</strong> lui en son genre, un <strong>de</strong>s grands malfaiteurs intellectuels <strong>de</strong><br />

i Humanité.<br />

Joseph <strong>de</strong> Maistre soutenait c<strong>et</strong>te thèse qui montre une voie<br />

v ,, tous el ! u,ie <strong>de</strong>s P |US s " res P (, ur arriver à la vérité •<br />

« Nolle erreur ne peut étre mile, comme nulle vérité ne peut<br />

nuire... Ainsi lout ce qui est nuisible en soi est faux, comme tout<br />

ce qui est utile en soi est vrai. »<br />

DOCUMENTS<br />

POUR SliRVIU A<br />

L'HISTOIRE DU CLERGE ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES<br />

dans lu Finistère, pendant la Révolution.<br />

^-J-STIST _É E 1793<br />

fSuitej<br />

Sur les limites <strong>du</strong> département, à Roudoualec, les prêtres<br />

h<strong>de</strong>les peuvent encore dire Ia messe, même nn jour <strong>de</strong> pardon,<br />

gràce à 1 attitu<strong>de</strong> énergique <strong>de</strong>s paroissiens<br />

Le 18 Août 1793 (1), Je citoyen Nicolas Le Léap, curé constitutionnel<br />

<strong>de</strong> Gourin, déclarait au District <strong>de</strong> Carhaix « que<br />

s étant transporté à Roudoualec, suivi <strong>de</strong> Michel Lanz<strong>et</strong> son<br />

vicaire, pour y célébrer la messe en l'honneur <strong>de</strong> la patronne,<br />

ie jeudi 15 courant, il y trouva un concours considérable <strong>de</strong><br />

peuple.<br />

 Joseph Le Masson, meunier, officier municipal, se levant<br />

t lui a <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ses pouvoirs pour exercer à Roudoualec II a<br />

dit es tenir <strong>de</strong> l'Evêque <strong>du</strong> Morbihan. Le dit Masson lui a<br />

cteciaré quil s opposait k son entrée dans l'église ; quil avait<br />

été, en eff<strong>et</strong> en 1767, nommé vicaire <strong>de</strong> Roudoualec, mais<br />

qu aujourd hui on ne le reconnaissait en aucune qualité<br />

« Il observe que les dits Masson <strong>et</strong> Rivoal étaient armés<br />

^tons, contre la coutume, <strong>et</strong> parurent l'organe <strong>de</strong> l'assemblée,<br />

qui applaudissait; que, craignant une émeute, il a<br />

déclare se r<strong>et</strong>irer à leurs risques <strong>et</strong> périls. Il n'avait pas fait<br />

une vingtaine <strong>de</strong> pas, qu'un grand nombre <strong>de</strong> particuliers<br />

t\ C Z P f 5 e ^ m i s e sortire »t d'une auberge, furieux, étant<br />

piécédés <strong>de</strong> Guilloré, avocat, <strong>et</strong> <strong>de</strong> Linlou<strong>et</strong>, son beau-frère<br />

ci-<strong>de</strong>vant noble. « "di*,<br />

(i) L. 120.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 127-<br />

« Peu après, quatre insermentés, Loecton, ex-constitutionnel<br />

<strong>et</strong> ci-<strong>de</strong>vant curé <strong>de</strong> Gourin, Fournier, vicaire <strong>de</strong> Roudoualec,<br />

Castrée <strong>et</strong> Le Borgne, simples prêtres, tous costumés<br />

en paysan, se rendirent à l'église, où la messe fut célébrée. »<br />

Le 18 Septembre 1793 (1), la Municipalité <strong>de</strong> Plougoulm,<br />

mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> donner un acte <strong>de</strong> civisme à son Curé<br />

constitutionnel, saisit avec empressement c<strong>et</strong>te occasion" <strong>de</strong><br />

lui montrer le pea <strong>de</strong> sympathie qu'on avait pour lui. Après<br />

avoir refusé, à la majorité <strong>de</strong>s suffrages, le certificat <strong>de</strong><br />

civisme, l'assemblée, présidée par René Olier, maire, donna<br />

en ces termes les motifs <strong>de</strong> son refus :<br />

« Nous ne pouvons certifier pur <strong>et</strong> zélé patriote une personne<br />

qui a refusé <strong>de</strong>s lits aux défenseurs <strong>de</strong> la patrie ; une<br />

personne qui accable tout le mon<strong>de</strong> d'injure ; qui tantôt<br />

menace les paroissiens <strong>du</strong> bâton, tantôt <strong>du</strong> fusil ou <strong>du</strong> pistol<strong>et</strong>,<br />

en sorte que le bourg est désert; une personne, enfin, qui<br />

a eu l'insolence d'h\jurier le corps municipal, revêtu <strong>de</strong> sa<br />

distinction. »<br />

On peut facilement croire que ce refus, venant d'une Municipalité<br />

réactionnaire comme l'était celle <strong>de</strong> Plougoulm, ne<br />

<strong>du</strong>t pas nuire outre mesure au curé citoyen.<br />

La commune <strong>de</strong> Plonévez-<strong>du</strong>-Faou était, paraît il, aussi<br />

mal notée pour le moins que celle <strong>de</strong> Plougoulm, s'il faut en<br />

croire le témoignage <strong>de</strong> sou curé constitutionnel, Jégouic,<br />

qui écrivait au District <strong>de</strong> Carhaix, le 9 <strong>du</strong> second mois <strong>de</strong><br />

l'an U (30 Octobre 1793):<br />

« Je vous dénonce* la Municipalité <strong>de</strong> Plonévez, qui protège<br />

les prêtres réfractaires, qui fourmillent dans ce canton.<br />

C<strong>et</strong>te paroisse a été <strong>de</strong> tout temps influencée par sa Municipalité<br />

aristocrate, <strong>et</strong> celle-ci par une foule <strong>de</strong> prêtres rebelles<br />

auxquels elle a toujours donné asile. C'est la paroisse la plus<br />

scélérate <strong>et</strong> la plus à craindre <strong>de</strong> tout Ie Département. »<br />

A la même époque, le 13 Novembre 1793, la paroisse <strong>de</strong><br />

Guipavas se voyait débarrasser <strong>de</strong> son Curé constitutionnel<br />

qui, espérant plus <strong>de</strong> consolations près les bons patriotes <strong>de</strong><br />

la ville <strong>de</strong> Saint-Renan, transférait ses pénates dans c<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>rnière Municipalité, en vertu d'un arrêté <strong>du</strong> District <strong>de</strong><br />

Brest ainsi conçu :<br />

* 13 Novembre 1793,<br />

« Vu la pétition <strong>du</strong> Conseil général <strong>de</strong> Saint-Renan, en<br />

date <strong>du</strong> 20, <strong>de</strong>mandant que le citoyen Launay, curé <strong>de</strong> Guipavas,<br />

exerce à Saint-Renan les fonctions <strong>de</strong> curé ;<br />

« Vu les l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> Launay à Expilly <strong>de</strong>s 6 Juill<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

13 Aout 1793 ;<br />

« Considérant que le citoyen Launay, <strong>de</strong>puis son élection<br />

(1) L. 237,

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